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L’anthropologie, qu’est-ce-que c’est 

?
Le champ des sciences sociales.

a) Un problème théorique.
L’anthropologie, c’est l’histoire de l’homme en société. C’est aussi une science interprétative et non
expérimentale (on ne peut pas analyser l’homme dans un laboratoire). C’est une science empirique et
non de sens commun. La validité de l’anthropologie repose sur un « aller-retour » entre les
observations et les énoncés. On doit travailler sur une série de même problèmes pour comprendre car
si on se base sur un cas isolé, ça ne marche pas…

 Unité logique des sciences sociales.

b) Un héritage historique.

Sociologie au 19e siècle. Anthropologie au 19e siècle.


- Sociétés industrielles. - Sociétés « primitives ».
- Statistiques. - Observations participantes.

Anthropologie et sociologie au 21e siècle.


- Fruit de la même histoire.
- Même inspiration intellectuelle.
- Terrain anthropologique et sociologique qualitatif.
- Les sociologues font de l’anthropologie et vis versa.

c) Conclusion.
- Indiscernabilité logique.
- Convergence historique.
- Maintien de sensibilité différentes : objets, références, méthodes, approches,…

La singularité...

a) L’observation participante.
 Immersion dans la société.
- Coupure avec les semblables.
- Séjour de longue durée.
- Proximité avec les « indigènes ».

 Faire une œuvre interprétative et empirique.


 La notion de culture.
« Ce but [de l’ethnologie] est, en bref, de saisir le point de vue de l’indigène, ses rapports avec la vie,
de comprendre se vision du monde. »
 Deux questions : Comment ? Pourquoi ?
Le relativisme culturel a deux principes :
- Interpréter les différences entre sociétés humaines comme le produit d’un apprentissage
culturel, et non comme celui d’une hérédité raciale.
- Adopter comme principe de ne pas juger apriori le comportement d’autrui, mais de le
comprendre à partir du sens que lui attribue les acteurs.
 Une approche holiste.
C’est prendre en compte l’ensemble des dimensions de l’action :
- Économique.
- Social.
- Symbolique.
- Politique.
- Émotionnel.
- Etc.
L’anthropologue n’approche pas une situation par une dimension mais par l’ensemble des dimensions
et leurs interactions.

 L’ambition comparatiste.
C’est une recherche dans des groupes limités (rapport interne). On compare pour savoir si c’est
différent ou pareil.

Conclusion.

La sociologie et l’anthropologie appartiennent aux sciences de l’histoire de l’homme en société.


 Savoir interprétatif et empirique.
Vu l’histoire constitutionnelle, la sociologie et l’anthropologie ont développés des traditions
méthodologiques, théories qui sont partiellement divergente, convergentes et ce sont ces divergences
qui font qu’on distingue l’anthropologie avec une approche culturelle, holiste et comparative.

 L’anthropologie, c’est la science de l’Homme dans son unité et dans sa diversité.

La naissance de l’anthropologie.
Introduction

L’anthropologie remonte aux Lumières, le 18 e fut l’inventeur de l’anthropologie au sens moderne.


Elle est cette science…
Dans quelle mesure la pensée des Lumières a-t-elle opéré une révolution dans notre façon de
concevoir la diversité humaine ?
a) Le paradigme biblique. (= théorie)
Les penseurs du M-A tentent d’articuler ressemblances et différences des sociétés du monde dans un
modèle unique.
a) La Genèse.
-La chute de l’Eden.
-Le fratricide de Caïn.
-La descendance de Caïn.
-Le déluge.
-La descendance de Noé.
-La tour de Babel.
b) Caractéristiques du paradigme biblique.
- Une théorie monogéniste : Adam et Eve -> Humanité
Une théorie qui englobe les différences et les ressemblances de tous. L’homme fut créé en une seule
fois, à un endroit précis de la planète. C’est en contraste avec la th. Polygéniste où les différents
groupes d’humain ont été créé en plusieurs fois, à différents moment et à différents endroits.
 Les penseurs du Moyen-âge ont donc pensé qu’il y avait eu une diffusion car les peuples se
trouvaient partout. Cette diffusion est une sorte de dégénérescence (la Bible a une vision
pessimiste). Au début, il y a eu cette diffusion mais par la suite, cela s’est figé.
- Une théorie diffusionniste des langues et des religions.
- L’histoire comme perte de la pureté des origines.
- Une classification statique des ‘nation’.
- L’autre comme infidèle ou païen.
c) La fin du paradigme biblique.
- Le nouveau monde (Colomb) : de qui les Amérindiens sont-ils descendants ?
Qui sont-ils ? D’après la théorie biblique, les descendants de Noé ne sont restés qu’en Europe, en Asie
et en Afrique. Les indiens ont-ils une âme ? Est-ce-que la Bible dit l’histoire de l’humanité ?
- L’héliocentrisme (Copernic) : si la terre n’est plus le centre de l’univers, l’homme peut-
il être considéré comme étant le centre de la création ?
Allant à l’encontre du géocentrisme, elle remettait en cause toute le cosmos vu sous le Moyen-âge.
 Renouvellement de la réflexion sur l’homme, sur la conception de l’univers.

b) La notion de progrès.
a) L’étude de l’homme.
- Dieu comme grand horloger > découvrir les mécanismes de l’univers. On considère que
Dieu a créé un ensemble de mécanisme dont l’homme doit découvrir les lois.
- Lois naturelles et lois sociales >théorie du contrat social (Hobbes, Locke, Montesquieu,
etc.) Les hommes cherchent comment sont apparues les notions de liberté, la
propriété,…

 Apparition d’une science nouvelle de l’homme comme sujet et l’objet du savoir. Les hommes
produisent leur histoire, il ne faut plus passer par Dieu pour étudier l’histoire de l’Homme.

b) Les cabinets de curiosité de la Renaissance.


- Les Vestiges de l’Antiquité.
- Les fossiles.
- Les minéraux.
- Les plantes.
- Les animaux.
- Les artéfacts.

c) Comment classer ces items ?


Avec le 18e siècle se pose la question de savoir comment classer tous ces éléments.
- Diviser la nature au niveau élémentaire.
- Classer par ressemblances et différences.
- Produire un tableau de classification.
 Connaissance de l’ordre du monde.

d) Comment classer les hommes ?


- Quelles est la place de l’Homme par rapport à l’animal.
Il n’était pas évident car on n’avait pas de critère biologique.
- Quelle est la place de l’Européen par rapport aux « sauvages » ?
Il n’était pas évident car on n’avait pas de critère biologique.

 Critère synthétique de la civilisation (le savoir, la natalité, …) pour essayer de classer les
hommes entres eux.

e) L’histoire selon les Lumières.


- Introduction du temps : statique -> dynamique.
On conçoit la diversité du monde selon un ordre dynamique et non plus comme si elle était resté
statique, la même depuis l’origine des temps.
- L’idée du progrès.
- Le principe du progrès : La Raison.
Les Lumière conçoivent l’histoire de l’humanité comme un progrès, ce progrès est rendu possible
grâce à la raison qui est contre la superstition, les préjugés, les formes de dictature. Ce nouveau savoir
pris la forme de hiérarchisation en trois stades.
- La théorie des trois stades : sauvagerie ; barbarie ; et civilisation.
Les facteurs qui permettent le passage d’un stade à un autre est le progrès dans l’histoire de
l’humanité, dans le mode de subsistance (cueillette, chasse – domestication, élevage et agriculture –
commerce et industrie), dans le savoir (ignorance, confusion – le polythéisme – monothéisme),
d’organisation politique (communisme – dictature – démocratie).

c) Une nouvelle exigence : l’exigence empirique.


a) Trois changements au 18e siècle.
- Objectifs des voyages : commerciaux, religieux ou politiques => science.
- Enquête : cosmographique => ethnographie.
Spécialisation sur les us et les coutumes.
- Nouvelle importance de la qualité des descriptions.
Le philosophe voyage de pair avec le voyageur. On associe l’observation à la réflexion. Cela est à la
création des sociétés des observateurs de l’homme.

b) Les Observateurs de l’Homme (1799 – 1805)


- Elle entend étudier l’Homme sous ses aspects physiques, moraux et intellectuels.
- Elle désire collecter des faits en laissant de côté les spéculations.
- Elle entame une réflexion sur les méthodes d’observation.
c) L’expédition dans les terres australes.
Un géographe et un naturaliste partent en expédition.

d) Les Considérations de Joseph-Marie de Gerando.


Il ne faut pas seulement observer les phénomènes naturels mais aussi les hommes. Ce manuel de
Gerando apparait comme une ébauche de l’ethnographie. Dans ce manuel :
- Critique des séjours courts
- Apprendre la langue indigène
- Eviter les préjugés.
- Comprendre le point de vue de l’autre.
- Eviter le sensationnel.
e) Conclusion.
- Les Considérations ne purent être mises en application par Péron (qui faisait partie du
voyage).
- Fermeture de la Société par Napoléon.
 Il faut attendre le début du 20e siècle pour assister à la réalisation du projet de Gerando.

d) La figure du sauvage.
L’Autre est passé du statu de païen au statu de sauvage. Cette culture est tantôt considérée comme
débilité, tantôt comme noblesse.
a) Le « bon » sauvage.
- Relation de voyage du 16e siècle :
- C. Colomb.
- A. Vespucci.
- Les bases du relativisme culturel :
- J. de Léry.
- M. de Montaigne.
- Caractère systématique au 18e siècle :
- Rousseau.
En effet, la passion pour l’indigène est devenue énorme.
b) Commentaire sur le « bon » sauvage.
- Rêve d’un monde parfait situé ailleurs.
C’est un monde sauvage qui est en tout opposé à la société occidentale pour échapper à notre vie
quotidienne et pour donner des leçons à la société occidentale qui est considérée come mauvaise.
- Ce mythe remplit deux fonctions :
- Échapper au quotidien.
- Critique de la société.
- Importance de cette utopie dans le succès de l’anthropologie.

c) Le « mauvais » sauvage.
Sans morale, sans religion, sans passé ni avenir, sans art, sans écriture, sans raison, … La vie à l’état de
nature le rapproche de l’animal et de la plante ce qui le différencie du civilisé.

d) Commentaire sur le « mauvais » sauvage.


- Ce mythe justifia l’esclavage des Africains et l’extermination des Indiens.
- Ce mythe et ses conséquences furent combattus par les philosophes.
- Mais ils ne lui trouvèrent qu’un antidote : la civilisation des « sauvages ».
On peut dire que le projet de colonisation trouve son origine dans l’humanisme universaliste des
Lumières. Au lieu de soumettre des peuples à l’esclavage ou à l’extermination, au temps les coloniser.

e) L’autre comme absence.


- Tantôt on méprise ces « sauvages » => glorification de la société occidentale.
Le vide de la sauvagerie est opposé au plein de la civilisation.
- Tantôt on envie ces « sauvages » => critique de la société occidentale.
La richesse de la sauvagerie est enviée (sans religion, sans loi, …) cela montre que l’Européen est
désenchanté par sa société et que la vie à l’état de nature est considérée comme enchantement.

 Les « sauvages » comme miroir. Débat sur l’homme civilisé, l’histoire est-elle un progrès ?

e) Conclusion.
a) Une révolution ?
- Naissance de l’anthropologie :
- Éviction de Dieu.
- Méthode analytique (classification).
- Introduction du temps : raison, progrès et civilisation.
- Nouvelle exigence empirique :
- Objectifs des voyages.
- Enquête ethnographique.
- Importance de la description.
b) L’éloge.
- L’unité de l’homme (>< racisme)
- L’humanisme (liberté, égalité, fraternité)
- Le relativisme culturel (>< ethnocentrisme)
- La science : éviction de Dieu ; méthode analytique ; et exigence empirique.
c) La critique.
- Humanisme ? Le langage de l’universalisme cache un ethnocentrisme arrogant qui
annonce la colonisation.
- Relativisme ? Les mythes du « bon » et du »mauvais » sauvage dénient l’agencéité
(capacité d’action) de l’autre.
- Science ? L’empirisme des Lumières préfigure le positivisme (la science pourrait dire la
réalité tel qu’elle est).
Avec l’éloge comme avec la critique, on a à faire avec deux lectures différentes. Une qui voit les
Lumières comme les précurseurs des meilleurs, l’autre qui les voit comme les précurseurs du pire. Ces
deux lectures ne font pas justice des philosophe compte tenu qu’elles reposent sur moins les pensées
des philosophes dans leur contexte que sur la suite que leur successeur en on fait

L’évolutionnisme.
a) Héritage des Lumières
- Locke (1690): « in the beginning, all the world was America ».
- Diderot (1773): « Le tahitien est en contact avec les origines du monde, l’Européen avec
son propre passé »
b) Le contexte du 19e siècle
- Croissance économique et démographique: industrie, trafic, villes, etc
- Consolidation démocratique et bureaucratique des États-nations.
- Colonisation du monde.
c) Influence sur les intellectuels
- Biologie : Darwin, Huxley, Galton, Wallace, etc.
- Sociologie : Tönnies, Spencer, Marx, Durkheim, etc.
- Anthropologie : Morgan, Mac Lennan, Tylor, Frazer, etc.

Charles Darwin (1809 – 1882)

Fils d’un médecin de Shrewbury, étudie à Cambridge avec Henslow, voyage à bord du beagle (1831 –
1836), l’arrêt aux Galápagos où il remarque que les espèces de cette île sont différentes de ceux du
continent américain. => Les espèces ne sont pas fixes (Lamarck)

- Comment les espèces changent ?


Malthus (1798) : la population augmente plus vite que la quantité de nourriture disponible. =>Darwin
reprend cette idée pour l’appliquer à la transformation des espèces végétales et animales.
a) L’origine des espèces. (1859)
- Les organismes vivants engendrent plus de descendant qui le milieu ne le permet.
- Il en résulte une lutte pour la survie entre individus et espèces.
- Seuls les organismes les mieux adaptés survivent.
 Sélection naturelle et transformation des espèces.
b) La filiation de l’homme. (1871)
Dans cet ouvrage, Darwin étend sa théorie de la sélection à l’Homme.
- L’origine de l’homme.
- Le mode d’évolution de l’homme.
- Les différences entre « races »
A L’origine de l’homme.
Comparaison entre les mammifères, l’homme et le reste des autres espèces.

B Le développement de l’homme.
- L’ancêtre de l’homme a dû être soumis à la sélection naturelle.
- Au stade de l’homme, la sélection a laissé la 1ère place à l’éducation morale.
- L’éducation est contre le principe éliminatoire de sélection.
C La question des « races »
- Les hommes ont une même origine.
- Les « races » sont le produit de l’évolution humaine.
 Intégration du racialisme dans le schéma de l’évolution : les « primitifs » sont placés entre les
grands singes et les « civilisés ».
c) Darwin et les anthropologues.
«  Darwin ne fut certainement pas le père fondateur de l’anthropologie tout au plus son oncle
protecteur » (J.K. Burrow (1966) Evolution and Society)

- Un héritage commun.
- Comme les premiers anthropologues, Darwin fut influencé par :
o Évolutionnisme culturel du 18e siècle.
o Racialisme de la première moitié du 19e siècle.
- Intégration de deux courants dans un modèle évolutionniste unique : les
« civilisés » sont blancs.
- Influence anthropologues > Darwin
- Darwin était contemporain des anthropologues.
- Contacts personnels avec Tylor, Lubbock, Morgan, etc.
 Influence des anthropologues sur Darwin ?
- Influence Darwin > anthropologues
- L’homme est partie intégrante de la nature.
- Les différences raciales résultent de l’adaptation à des environnements différents.
Le darwinisme semblait donner raison aux théoriciens qui étaient d’accord avec
les différences raciales.
- Frilosité par rapport à la théorie de la sélection. Les anthropologues ne reprirent
pas les principes de la sélection.
 Influence superficielle du darwinisme sur l’anthropologie évolutionniste.

L’anthropologie évolutionniste

a) Influence du droit > biologie


- Premiers anthropologues étaient juristes.
- Questions traitées en termes juridiques : mariage, famille, propriété, etc.
- Première source de comparaison : le droit romain.
b) Le postulat de base
Objectif : reconstruire l’évolution culturelle depuis Cro-Magnon jusqu’à la civilisation.
Sources : - L’archéologie : données insuffisantes.
- Les sociétés exotiques comme témoins du passé.
c) Modèle de développement
Consensus : Progression des sociétés primitives à la société moderne.
Deux modèles : - Escalier (unilinéaire).
- Pyramide (multilinéaire).
d) La loi de l’évolution : la raison
- Héritage du 18e siècle :
- Unité psychique de l’homme.
- Amélioration de l’utilisation de la raison.
- Analogie primitif/civilisé et enfant/adulte.

La structure du cerveau est la même mais l’homme civilisé est capable de l’utilisé mieux que ces
prédécesseurs.

- Rupture avec le 18e siècle :


- Doute sur la capacité des « races inférieures » à progresser.

e) Miroir civilisé / sauvage

Primitifs Civilisés
Promiscuité sexuelle Monogamie
Gentes (tribu, clan, village) Famille nucléaire
Communisme Propriété privée
Absence d’invention Machinisme
Anarchie ou tyrannie Démocratie
Magie sciences

f) La notion de survivance.
- Définition : les institutions, coutumes ou idées d’un stade évolutif antérieur qui ont
persistés dans le présent et qui peuvent, de ce fait, être considérés comme des
témoignages de l’évolution.
- Exemple du rituel de combat lors des mariages comme « survivance » du mariage par
capture.
g) Le but de l’évolutionnisme
- Embrasser la totalité de la culture humaine.
- Retracer les origines des institutions modernes.
- Proposer une typologie des sociétés par stades sur l’échelle de l’évolution.

L.H. Morgan (1818 – 1881)

a) La société archaïque.
Stades Périodes Traits
Sauvagerie Inférieur Cueillette ; langage
Moyen Pêche ; feu
Supérieur Arc et flèche
Barbarie Inférieur Poterie
Moyen Domestication ; agriculture ;
architecture en pierre
Supérieur Métallurgie
Civilisation Écriture ; alphabet phonétique

b) La critique de Morgan.
- Datation des faits : chasse et cueillette.
- Lien entre traits économiques et sociaux : les chasseurs-cueilleurs pratiquent la
monogamie et vivent en famille nucléaire.
- Pertinence des critères (la poterie ?)
 Théorie hautement conjecturale. Un peu inventée comme il veut, selon ses critères…

Le bilan de l’évolutionnisme.

a) Les critiques.
- Invention ou diffusion.
Selon l’évolutionnisme, chaque société aurait découvert le feu, chaque société aurait inventé qqch,…
alors que ça n’a été inventé qu’une fois !
- Une histoire conjecturale
o Méconnaissance des premières sociétés.
o Evolution unilinéaire.
o Evolution téléologique.
o Evolution nécessaire.

- Un jugement de valeur.

b) Les apports.
- Création d’un champ de savoir.
- Entrée vers cette « science » à l’université.
- Orientation vers l’étude de la parenté et de la religion.
- Nouveaux concepts et premières intuitions ; l’exemple de Morgan.
- Science comparative et historique.
Malinowski (1884 – 1942).
Né à Cracovie, il a étudié les mathématiques et la physique. Il fait étudie à Leipsig puis il part en
Nouvelle-Guinée et alors qu’il se trouve en Australie, la première guerre mondiale éclate et risque de
lui poser des problèmes. Il commence sa carrière d’ethnographe à trente ans chez les Mailu (sud nv-
guinée). Les faibles résultats lui font réaliser qu’il est nécessaire d’être proche de la population (au
niveau de la langue notamment). Il réside pendant deux ans aux Trobriand pour étudier la vie sociale
des habitants (1915-1918). Il deviendra professeur à la University of London dans laquelle il s’intéressa
à la présence coloniale en Afrique. En 1938, il part aux USA où il devra rester en raison de la guerre. Il
s’éteint à New-haeven.
L’observation participante

a) L’inventeur du terrain ?
Il est l’inventeur de l’anthropologie en quelque sorte. Malinowski remarqua que les évolutionnistes ne
savaient se baser que sur des ouvrages fait par les missionnaires qui portaient des jugements de
valeurs. Donc, les évolutionnistes créèrent des questionnaires. Les naturalistes soutinrent les
évolutionnistes car eux aussi ne disposaient que de peu de choses.
Au début du 20e siècle, les anthropologues commencent à faire de long séjour à l’étranger.
Il faut prendre compte des catégories d’indigène, développer avec eux des rapports de sympathie et
marquer de l’attention avec les informations qui sont fournies spontanément. Il faut travailler seul et
avoir des connaissances méthodologiques. (Notes and querries)

b) La nouveauté de Malinowski
- Lieu : mission > village.
- Mode : questionnaire > participation. Il faut une participation à l’étude, pas
étudier de loin.
- Approche : histoire > fonctionnalisme. Quelle est la place de la personne dans la
société ?
- Revendication de la nouveauté.
- Codification de la méthode.

c) Principes
- Se couper de ses semblables.
- S’installer dans un village.
- Être proche des « indigènes » (langue)
- Prendre en compte leur point de vue.
- Reconstruire le squelette et la chair de leur société.
 Une méthode ?
Il faut mettre l’anthropologue en situation à partir de laquelle il doit être capable de produire des
données pour une enquête. Une forte incertitude est dans cette pratique (c’est apprendre à qqun à
nager en le jetant dans la mer).

La kula

a) Un vaste réseau d’échange.


La Kula est un vaste réseau d’échange entre des îles qui forment ensemble un circuit fermé. A
l’intérieur de ce cercle sont constamment échangés des colliers de coquillages rouges et des brassards
de coquillages blancs. Ces deux biens circulent dans des directions opposées. Les personnes qui
participent à la Kula sont peu nombreuses et ont peu de partenaires. Lorsqu’on donne un collier, on
rend en retour un brassard. Les partenaires sont donc divisés en deux catégories.

b) Les Vaygua (biens de prestige).


- On connait leur nom et leur histoire.
- Le plaisir de les posséder (>< utilité).
- Leur possession confère du prestige.
- Mais on ne peut les garder trop longtemps.
Les articles de la Kula ne peuvent être stoppés et mettent entre deux en dix ans pour faire en faire le
tour.

c) Sociologie de la Kula.
- Tout le monde ne participe pas à la Kula.
- Transmission des biens de père en fils.
- Exclusion des femmes de la Kula.
- Nombre de partenaires est proportionnel au rang social.
- L’échange tisse des liens durables d’assistance mutuelle entre partenaires.
Les partenaires deviennent alliés entre eux. C’est donc logique que les hommes les plus puissants aient
le plus de partenaires.

d) Les principes de la réciprocité.


- Laisser un intervalle de temps entre don et contre-don.
La Kula n’est donc pas un troc !
- Laisser la valeur du contre-don à l’appréciation du récipiendaire.
Il est cependant dit de façon implicite que les valeurs doivent être égales.
- Importance de l’honneur : « noblesse oblige ».
Le signe distinctif du pouvoir et l’opulence est celui de l’opulence, la générosité. Le pouvoir se
manifeste moins par l’importance des richesses que par ce qu’il redistribue aux autres. Il faut donner
pour être puissant.
- Présents d’attente et de sollicitation : le don comme stratégie.
Entre le premier présent et le présent de contrepartie, il peut y avoir des présents d’attente. Les
présents de sollicitation sont effectués pour solliciter qqch de spécial, donc, on fait des petits cadeaux
pour influencer et ainsi prendre le dessus sur le rival qui veut le bien spécial aussi.

Les jardins de corail

a) L’importance des jardins.


- Tout le monde participe à la culture des jardins.
- La beauté des jardins et la quantité des produits sont sources de fierté.
- Seuls les chefs peuvent avoir des jardins parfaits.

b) L’uribugu.
- Les Trobriandais cultivent plus qu’ils ne consomment.
- Un homme doit donner ses meilleurs ignames (50%) au mari de sa sœur.
On donne la moitié de la récolte à son beau frère et en échange, on recevra la moitié de la récolte du
frère de sa femme.
- Le don de l’uribugu a un caractère cérémoniel.
c) Un compromis entre filiation matrilinéaire et mariage virilocal.
- Les enfants appartiennent au clan de leur mère.
Les femmes détiennent les privilèges mais les hommes les exercent.
- Les enfants vivent dans le village de leur père.
- L’uribugu comme compensation pour la prise en charge des enfants.
- Le pouvoir des chefs repose sur la polygamie et l’uribugu.
Tous les frères de toutes les femmes du chef doivent donner la moitié de leur récolte. Mais le chef se
doit de redistribuer la nourriture.

d) Critiques théoriques.
- Critique du communisme primitif > importance de la propriété.
- Critique de l’autosubsistance > importance de l’échange.
- Critique de l’homo economicus (maximisation des profits) > importance du prestige.
Chacun travaille pour le compte d’un autre et chacun reçoit de l’autre.

La vie sexuelle

a) De l’enfance au mariage.
- Enfance : les premiers jeux sexuels.
- Adolescence : la liberté sexuelle dans les maisons de célibataires (bukumatula).
Les adolescent doivent partir de la maison et vont dans des maisons de célibataires où ils pourront voir
leur compagne. Il y a une énorme liberté sexuelle !
- Le mariage : la fidélité entre époux.

b) L’absence de père biologique.


- Les trobriandais ne reconnaissant par le rôle du père dans la procréation.
- La sexualité n’a rien à voir avec la reproduction physiologique.
 Les enfants sont transportés dans le corps d’une femme par l’esprit d’un ancêtre de son clan
maternel (baloma).

c) La paternité sociale.
- La paternité physiologique : le donneur de sperme.
- La paternité physiologique du point de vue indigène : l’esprit de l’ancêtre.
- La paternité sociale : celui qui éduque les enfants. (le mari qui est le père de tous les
enfants auxquels sont épouse a donné naissance depuis son mariage ; les enfants d’une
femme non mariée n’ont pas de père)
 Aux Trobriand, la paternité est un rapport social lié au mariage.

d) L’absence du complexe d’Œdipe.


- Prééminence du conflit entre l’oncle maternel et le neveu (différence père/fils).
- Prééminence de l’interdit sexuel entre le frère et la sœur (différence mère/fils).
 Un autre complexe en régime matrilinéaire : épouser la sœur et tuer l’oncle.

e) Critique de Spiro (1982).


- Le complexe œdipien ne repose pas sur l’autorité du père.
- Il dépend de la rivalité sexuelle entre l’enfant et le parent du même sexe.
 Parallélisme Occident >< Trobriand : l’accès sexuel à la mère est réservé au père.

Conclusion

a) Contribution.
- Critique de la contribution théorique de Malinowski au prochain cours.
- Mais importance la contribution méthodologique.
- On retrouve dans ses ethnographies trois thèmes.

b) Les trois thèmes.


- Replacer les institutions dans leur contexte culturel au sens large.
- Une sensibilité à l’écart entre discours et pratique.
Les gens se conduisent toujours autrement que ce qu’ils disent.
- Les « sauvages » sont aussi raisonnables que nous.
 Vers une anthropologie pragmatique.

De la fonction à la structure.
Le fonctionnalisme biologique : Malinowski

a) Une approche pragmatique


- L’ethnographie des Trobriandais.
Ils représentent un type d’homme universel, l’Homme est pratique, rationnel, calculateur.
- Influence théoriques sur Malinowski :
Pragmatisme : refus des abstractions.
Behaviorisme : la recherche des satisfactions individuelles.
 Les individus cherchent leurs intérêts. (prestige, argent, plaisir) Lorsqu’il y a des règles qui
empêchent d’atteindre l’objectif, l’homme les contourne ou les manipule.

b) Une théorie scientifique de la culture


- La culture set un appareil destiné à satisfaire les besoins de l’homme.
- De chaque besoin naît une institution qui lui apporte une réponse culturelle.
Par exemple : l’hygiène représente le besoin de la santé.
- Chaîne de détermination des besoins aux mythes.

Besoins => Activités humaines


=> Infrastructure matérielle
=> Organisation sociale
=> Charte mythique

c) Critiques
- L’explication est tautologique
 Raisonnement à posteriori. Les critiques disent que les idées de Malinowski coulent
de source. Il est normal qu’on réponde à nos besoins.
- Le problème de la complexité
 L’homme n’a pas besoin de la famille.
- Le problème de la diversité des institutions
 Exemple de la littérature.
- Le problème des changements sociaux
- Le problème de la morale
 Le besoin de l’esclavage ?

Le structuro-fonctionnalisme : Radcliffe-Brown

Il est né en Angleterre en 1881, il se retrouve orphelin de père très jeune. Il fut admis à Cambridge. Il
effectua des recherches aux iles Andaman et en Australie. A son retour, il forma des étudiants qui
allaient devenir la génération de l’anthropologie du XXe siècle. Il mourut à Londres en 1955. Il fut
influencé par Spencer, et s’inscrivit dans une tradition de pensée française.
a) Les trois concepts clés
1. Processus : le flux de la vie sociale.
2. Structure : une disposition ordonnée de parties ou éléments constituant un tout.
3. Fonction : le vecteur entre la structure sociale et le processus de la vie sociale. Expl : la religion
 Une métaphore organiciste (Spencer).

b) Métaphore organiciste.
- Corps
 structure : disposition des organes
 processus : circulation des fluides
 fonction : le cœur

- Société
 Structure : classes, clans, castes, etc.
 Processus : les activités des hommes.
 Fonction : la religion.

c) La statique sociale
- L’anthropologie est définie comme la science des sociétés primitives.
- Deux méthodes possibles :
 La méthode historique : particulière. Il est difficile d’utiliser cette méthode dans les
sociétés sans écriture.
 La méthode comparative : générale
- Le privilège de la méthode comparative.

d) La méthode comparative
- Comparer les formes de vie sociale.
- Établir une typologie.
- Découvrir les lois de la statique sociale.
- Rechercher les lois de la dynamique sociale.

e) La dynamique sociale
- Reprise des postulats de H. Spencer :
 La diversification des formes de vie.
 Complexification des formes de vie.
- Radcliffe-Brown se limita à la statique.

f) L’héritage d’A. Comte


- Anthropologie est une science exacte.
 Mise en récit du particulier (histoire).
- Anthropologie = science nomothétique (une seule règle).
 Découverte des lois du monde.
- Identifier les lois des systèmes sociaux.
- Synchronie (statique sociale).
- Diachronie (dynamique sociale).

Une étude de cas : la parenté à plaisanterie

a) Présentation générale
- Relation codifiée entre deux individus qui se caractérise par une grande licence
A taquine, insulte et/ou vole B sans que B puisse en prendre ombrage.

- Modalités de ce type de relation :


 Autorisée ou obligatoire
 Symétrique ou asymétrique
 Elle peut présenter un caractère obscène

- Corollaire : la relation d’évitement.

b) Cas de figure
- Le gendre et la belle-famille.
- Les grands-parents et les petits-enfants.
- Les rapports enter cousins croisés.
- L’oncle maternel et le neveu utérin.
- Les rapports entre groupes sociaux.
c) Pourquoi ces rapports sociaux ?
- Ces rapports impliquent des intérêts divergents.
- Ils sont de ce fait potentiellement conflictuels.
- Attitude provocatrice/permissive désamorce la tension sous-jacente à ces liens obligatoires.
- Deux exemples :
 Le gendre et la belle-famille.
 L’oncle maternel et le neveu utérin.

d) Le gendre et la belle-famille
- Avant le mariage : situation claire
=> Disjonction : ils sont des étrangers.
- Après le mariage : ambiguïté
=> Disjonction : ils restent des étrangers.
=>Conjonction : lien par l’épouse
 Il faut éviter toute querelle

e) Comment stabiliser cette relation ?


Deux possibilités :
- L’évitement : limitation des contacts et comportement cérémonial.
- La plaisanterie : absence de respect sur le mode de la plaisanterie.

f) L’oncle et le neveu.
- Le cas des Bathonga (cfr. Dia)
g) La relation avunculaire.

See slight!
b) La démarche comparative
1) rechercher les cas similaires
-sociétés patrilinéaires de l'Afrique Australe
-sociétés de Polynésie
2) Faire le lien entre institutions dans chaque société
-Relation à plaisanterie avec l'oncle maternel
-Relation d'évitement avec la tante paternelle
3) Chercher le principe structural de ces rapports sociaux (qui permet de comprendre ces
rapports sociaux.

Principes: extension des sentiments de la famille ascendante à la famille collatérale


-Frère de la mère > mère masculine
-Soeur du Père > père féminin

Retour sur le cas des Thonga


 Respect et crainte avec le père > tante
 Tendresse et permissivité avec la mère > oncle

c) Plaisanterie et évitement

Les Thonga ont un système patrilinéaire


 -L'enfant appartient au clan du père
 -L'enfa,nt est un étranger pour le clan maternel

Extension des sentiments


-Respect et crainte avec la tante paternelle
-Tendresse et permissivité avec l'oncle maternel
>> Situation de conjonction/ d isjonction
d) Conclusion
1) Malinowsk et Radcliffe-Brown

Points communs
-Exigence empirique: la méthode
-Présentisme (il faut dégager, expliquer le présent par le présent non pas par le passé)
-Holisme: la totalité de la société (ne s'interesse pas à des traits sociaux pour retracer l'origine mais
plutôt de la place de chacun des traits dans un tout.
-Positivisme: Les lois de la vie sociale

Points de divergence
Malinowski Radcliffe-Brown
-Un Homme de terrain -Un théoricien: le terrain n'est qu'une étape
(terrain et propre justifiaction) pour comparer les sociétés
-Determinisme biologique (exemple les besoins) -Determinisme social: expliquer le
social par le social

-Fonction: Besoins naturels Fonction: L'ordre social ( Integrer et


et reproduire l'odre social, les besoins
s'attachent à la structure des systemes
sociaux

2) Critiques de Radcliffe-Brown

-Théories tautologique: ne permet pas de comprendre la d iversification, complexité des institutions


sociales

-Positivisme > Interpretation

-Présentisme > Les chagements sociaux (doivent être pris en compte, il est indispensable de se
replacer dans leur contexte historique

-Consensus > Conflits sociaux

-Culture comme fonction > sens réduit la culture = n'est pas une structure

-Rôles, normes, institutions > actions (Malinowski lui s'interesse) Il passe sous silence les choses telles
qu'elles devraient être et donc les choses telles qu'elles sont. Différent de Malinowski

3) Héritage

-Malinowski légua une méthode originale => Observation participante

-Radcliffe-Brown suscita un nouvel intêret pour la théorie et la comparaison


> Fécondité théorique et méthodologique des travaux de la génération suivante.

E. Evans-Pritchard (1902 – 1973).


Biographie 
Né en 1902 dans le Sussex. Il étudia à Oxford (histoire) et au LSE (anthropologie). Il suivit les
enseignements de Malinowski et de Brown. Il fit des missions au Soudan, en Syrie et finit sa carrière à
L’Université d’Oxford où il succéda à Brown. Il est considéré comme une des figures les plus
marquantes de l’anthropologie de l’après guerre.

Anthropologie et histoire

a) Marett Lecture en 1950.


Les fonctionnalistes. Evans-Pritchard. L’interprétation des faits sociaux et leur signification
plutôt qu’à la fonction des institutions. Rupture avec la prétention
d’inscrire l’anthropologie dans les sciences exacte et on la replace dans
les sc. Humaines.

Positivisme Interprétation
Lois Pratiques
Fonction Sens
Antrhopo=sc. Généralisante différent sc.généralisante
=>Evinction de l’histoire =>Intégration de l’histoire

Il ne faut pas généraliser sinon la généralisation perd toute valeur ! Evans collecte les sources écrites et
la tradition orale pour en réécrire l’histoire.

La sorcellerie chez les Azande

a) Les Azande
Les Azande se situent sur trois pays, le Soudan, le Congo et la République centrafricaine. Evans aura
une approche plus interprétative.
- Royaumes et provinces.
Avant la période coloniale, les Azande formaient un empire. Cet empire fut éclaté en royaumes et en
provinces. Les villages, à la colonisation, furent rassemblés le long des routes.
- Une aristocratie princière.
L’aristocratie a continué a exercé des privilèges après la colonisation. Notamment celui de ne pas
cultiver la terre.
- Agriculture.
- Clans patrilinéaires.
- Mariage virilocal.
Le couple s’installe dans le village de l’homme.

b) Le socier et le magicien.
Les Azande pensent que certaines personnes sont des sorciers et que ces sorciers peuvent leur faire du
mal. Ces sorciers ne possèdents aucun accessoire, ne prononce aucune malédiction et ne fait aucun
rite de la mm façon qu’il na pa de charme. Ca le différencie des magicien.

 Un phénomène organique.
La sorcellerie est qqch d’héréditaire.
- La sorcellerie est une substance rouge qui se trouve près du foie.
- Cet organe était autrefois extrait par autopsie.
- Cette substance maléfique croît avec le corps.
 Au plus un sorcier est vieux, au plus il est dangereux ! Les Azande expriment de l’appréhension
vis-à-vis des personnes âgées.
 Un phénomène héréditaire.
- La sorcellerie concerne les hommes et les femmes.
- Elle est transmise par voie unilinéaire. (Mère>filles ; père>fils)
- La substance peut rester inopérante.

 Une action psychique.


- Le sorcier voyage en esprit.
- Cet esprit émet de la lumière.
Le sorcier n’est aperçu que pendant la nuit. Le sorcier reste chez lui mais voyage sous forme d’esprit.
- Il attaque l’esprit du corps de sa victime.
- Il tue ainsi sa victime à petit feu.
- Il « mange » sa victime durant un festin.
C’est métaphorique. Ce festin est réalisé avec les sorciers qui l’ont aidé.
- Les sorciers forment une confrérie.
Il existe une hiérarchie, des statues… C’est une société secrète bien sur !

c) La sorcellerie comme interprétation.


 La sorcellerie explique les malheurs.
- La sorcellerie n’est pas visible.
- Personne ne se revendique sorcier.
- La sorcellerie est omniprésente.
Les Azande ne cessent jamais de parler de sorcellerie.
- Elle rend compte des malheurs quotidiens.
Si la récolte n’est pas bonne, si il n’y a pas de gibier, si une femme est stérile… Tout cela, c’est à cause
de la sorcellerie.
- La sorcellerie est banale.
Elle ne suscite ni la peur, ni l’admiration. Elle est commune, courante. C’était différent en Europe !

La croyance des Azande ne traduit-elle pas une défaillance à trouver les causes des problèmes  ? Les
Azande ne voient pas dans la sorcellerie une chaine de causalité unique et exclusive.
~Le cas du grenier comme exemple.
Un homme meurt écrasé lorsqu’il fait une sieste sous le grenier. Les Azande savent que les termites
sont responsable de l’effondrement du grener. Les Azande savent que l’homme était là pour être à
l’ombre. L’explication rationnel n’est pas rejetée mais ils vont se demander pourquoi à ce moment là ?
Pourquoi ce grenier là ? Pourquoi sur cet homme là ? La science est incapable de résoudre ce mystère
en revanche la sorcellerie fournit une explication raisonnable. Cela est appelé hasard en Europe mais
les Azande appellent cela sorcellerie^^

 Une croyance irrationnelle ?


- Les Azande voient les choses comme nous. (La science explique le comment)
- Mais ils veulent donner un sens aux malheurs. (La sorcellerie explique le pq)
- La sorcellerie n’est pas irrationnelle.

d) La sorcellerie comme jalousie.


 Une expression de ressentiments.
- Un sorcier attaque un homme par haine, jalousie ou rancune.
- Face au malheur qui se répète, les Azande recourent à l’oracle.
On administre du poison à un poulet et selon sa réaction, on en déduit si la personne que l’on
soupçonne est sorcier ou non.
- Le sorcier et sa victime évitent toute confrontation directe.
C’est un devin qui le fera.
e) Conclusion
Une métaphore de la manducation (vampire)
Une interprétation du malheur (pourquoi)
Une mise en forme de la jalousie (banal)

 Trois orientations à l’origine des études sur la sorcellerie en anthropologie.

La sorcellerie telle qu’elle se manifeste en France ou chez les Azande est différente. Elle évolue et est
toujours présente aujourd’hui. Elle peut être ou non associée au pouvoir, peut donner lieu à des
affrontements, etc.

L’anarchie ordonnée des Nuer

Les Nuer vivent dans le Sud du Soudan.


 Les difficultés du terrain
- La solitude.
- Manque d’intimité.
- Conditions de vie (climat, santé, alimentation,…)
- Problème de la langue.

a) L’importance du bétail.
- Una activité adaptée au milieu.
- Une activité qui satisfait à l’essentiel des besoins.
L’élevage bovin y est au paradis, les Nuer tirent tout des vaches pour ainsi dire.
- Une activité qui médiatise l’ensemble des rapports sociaux.
Les vaches sont liées au prestige.
- Une activité dont l’importance se reflète dans l’ensemble de la culture.

 La cloche du bétail.
La ronde des taches pastorales règlent la journée, l’ordonnent. Le moment où le bétail sort, la traite, le
départ pour le pâturage, le nettoyage de l’étable. Cela contribue à l’organisation du temps.
 Durkheim.
Voir ppt.
 La catégorie du temps naît du social
- Le temps n’est pas un phénomène objectif.
- La représentation du temps est créée à partir des périodes de l’activité sociale.
 C’est ce que veut montrer Evans-Pritchard à partir du cas des Nuer.

b) La structure politique
- La société nuer comprend plusieurs tribus.
Les Nuer représentent 30.000 âmes qui vivent de la culture et de la pêche.
- Une tribu est la communauté politique la plus élargie.
- Une tribu est divisée en sections primaires, secondaires et tertiaires.
 On a affaire à une société segmentaire.

 Le système tribal.
Voir ppt.
 La relativité des groupes politiques.
- Un groupe n’existe politiquement que face à un groupe du même ordre.
- La violence des conflits est proportionnelle à la distance structurale.
- Le système politique est travaillé par une dialectique entre fission et fusion.

 L’institution des représailles.


- Compensation fixes avec les proches.
- Représailles envers les individus plus éloignés.
- Recours au « chef à peau de léopard ».
Ce chef ne commande pas, il réagit plutôt comme une sorte de médiateur. Les groupes en conflit
passent par lui pour éviter toute confrontation sanglante. Il s’en suivra des sacrifices animaux de
réconciliations.

c) Critiques.
- Abstraction du modèle : 1. Règle et action 2.Histoire de la structure
Evans-Pritchard nous fourni un modèle trop parfait.
- Territorialité et parenté= 1. Système tribal et système clanique 2. Nuer et Dinka.
- Occultation du contexte colonial.
Exemple : Evans-Pritchard ne prend pas en compte que de nombreux Nuer s’étaient déjà converti au
christianisme. Il y a eu une influence de la Grande-Bretagne et des arabes du Nord.

d) Qualités.
- Écriture limpide, on retrouve la société Nuer tel quel !
- On a affaire à une combinaison entre une approche écologique et structuraliste et
culturelle.
Conclusion

F. Boas

I/ L’ethnographie de F. Boas.

a) De la physique à l’ethnographie
- Né à Minden en Westfalie en 1858
- Etudes en mathématiques et en physique
- Thèse sur les variations de la couleur de l’eau de mer (1881)
- Intérêt pour la géographie
- Etude sur le rapport des Eskimos à leur milieu 1883,1884
b) Expédition de Baffin (1883-1884).
- Conditions difficiles: froid
- Exp° a 1 objectif géographique: cartografier la région. identifier route commerciale, voix
d'immigration, climat...
- Vie avec les Eskimos=>apprend la langue,i nterroge les anciens sur leur tradition, retranscri les
contes que se racontent les eskimos.
- Importance de la culture pr comprendre la migration des eskimos.
- Conversion de la géographie et de l'histoire à ethnographie
c) Recherches sur la côte Nord-Ouest.
Boas est captivé par les objets d'art de la côte N-O.
- 1886-1930
- 12 séjours (29 mois) entre 1886 et 1930.
- Zone géo allant de l'Alaska-Oregon
- 5 de ses séjours étaient éffectués à lile de vancouver=>Importance des Kwakiutl de l’île de
Vancouver (Canada)
- Collaboration avec G. Hunt
d) Une observation participante?
Boas se rapproche de l'idéal de la méthode participante de Malinowski:
- séjour de longue durée
- apprendre la langue
- respecter les coutumes
- cerner le point de vue des Indiens
Suite d) Une observation participante?
F. Boas :
• Patrimoine du passé: objets culturels, souvenirs des anciens, les mythes...
>ne s'intéresse pas à la vie quotidienne du village.
• Dissociation théorie et observation
• >débarrassés des présuposés de l'ethnographe.
>produit 1 oeuvre descriptive( texte en langue indienne ac traduct° en anglais, environ
10000pages).
=> porte sur la culture des Indiens avt l'arrivée des blancs, mais son oeuvre
tombe ds l'oubli.
• Aucune indication méthodologique.
>n'a jamais écrit sur les méthodes à faire sur le terrain.
• Au lieu de vivre ds 1 village, va de campement en campement.
B. Malinowski :
• Culture du quotidien
• Articulation théorie et observation
• Charte méthodologique

II/ La critique des théories du 19e siècle.


a) Critique du racisme.
• Critique de la théorie du métissage comme dégénérescence :
Les femmes métis ont plus d’enfants que les femmes de souche indienne.
Ces enfants sont plus grands.
==>métissage vu comme 1 facteur positif,1 facteur de croissance.
• Critique de la classification des peuples par race :
>étudie varaiation entreles traits physiques, la langue et les coutumes des Indiens en
cartographiant la distribution de ces 3 éléments.
=>les cartes raciales, linguistiques et culturelles ne coincident pas sur le plan géo.
La race, la langue et la culture ne correspondent pas sur le plan géographique

Arguments
• remise en cause de la race sur le plan biologique: les théoriciens de la race partaient du
principe du principe que les blcs étaient supérieurs aux noirs, aux indiens, aux asiatiques et
que cette supériorité avait une cause biologique: le volue du cerveau. >ils calculaienrt le
volume du cerveau en mesurant le crâne et le visage => =indice céphalique.
=>cette méthode de calcul montre que la hiérarchie des races repose sur 1 classification
arbitraire.
> Les différences entre types sont plus faibles que les différences à l’intérieur d’un type
• La race n’est pas une catégorie stable
> Le type physique est influencé par le milieu de vie et l'environnement:: il étudie les migrants en
amérique et remarque que le corps a changé en f° mode de vie des indiv.
>> Prises de position publiques contre le racisme: dénonce les mesure d'immigration et la pseudo
science nazie...
b) Critique de l’évolutionnisme.
• La diffusion des traits culturels entre groupes: il a remarqué que les traits cult qu'il étudiait
(contes, mythes, style artistique) circulaient entre les différents grpes.
> la similitude de ces traits délimite géographiquement les aires culturelles.
• La synthèse des traits culturels par un groupe: chaque grpe territorial réalise une synthèse à
partir des traits partagés, selon un style qui lui est propre.
> même si elles reposent sur des emprunts, chaque culture est originale =>La notion de volkgeist.
==>Boas conçoit la culture de manière duale:
-comme le produit d'un tout.
-comme une unité psychique.
Arguments
Critique du paradigme évolutionniste:
• L'évolutionisme repose sur une histoire conjecturale de l’humanité
> il faut étudier l’histoire locale,nn écrite des peuples indigènes en collectant souvenirs des anciens.
• L'évolutionnisme occulte les différences:
>avt de vouloir comparer les cult entre elles,il faut comprendre leurs spécificités.
=> il faut étudier la cohérence de chaque culture.
=> Prises de position publiques contre l’évolutionnisme:
>sa 1ere: critique de l'org° des collection ds les musées am: ils rassemblaient les objets par types:1
pièce pr armes, 1 pièces pr pots => pr montrer évolution des techniques. >> pr Boas: il vaut mieux
organiser objets par aires culturelles.

III/ La notion de culture.

a) Kroeber et Kluckhohn (1952).

- Recension de 164 définitions de la culture

- Deux catégories de définition :

o L’usage humaniste : civilisation =>cet usage est unitariste et


ethnocentriste : cf Lumiere

o L’usage anthropologique : culture =>cet usage est pluraliste et


relativiste: cfromantisme all.

- Origine de l’usage anthropologique : Tylor 1871.

b) Définition de Tylor (1871).

- « La culture, ou la civilisation, est ce tout complexe qui inclut la


connaissance, la croyance, l’art, la morale, la loi, la coutume, et toutes les
autres habitudes ou aptitudes acquises par l’homme en tant que membre
d’une société »

- => la cult est 1 tout, elle est apprise (dc elle n'est pas naturelle), elle
comprend tout à l'exceptio de la biologie.

- => Taylor est le premier a avoir proposé 1 def de la cult du pt de vue


anthropo.

c) Critique de Stocking (envers taylor).

• Chez Tylor, culture = civilisation


> Usage non anthropologique: car pbl qd les anthropo cite la def de taylor (cf
p.précédente), ils supprime le rapport entre civ° et cult..

=> parle tjrs de la cult au singulier.

• Le mot ‘culture’ n’a pas été inventé ex nihilo par des indiv isolés.

> Il fait partie d’une langue en constante évolution

• Selon Stocking: il faut 1 repère pour la culture au sens anth. :

=> L’usage du terme au pluriel

d) La contribution de F. Boas.
C ds les écrits de Boas qu'est formulée la conception anthropo de la culture. => il n'a jamais fourni 1
def précise de la cult, mais a dvpé 1 approche à partir de laquelle il est possible d'extrapoler cette
conception.

• Historicité: la cult est le produit d'1 Histoire qui est contingente et pa determnée par des lois.

• Pluralité des cult.

• Socialisation: la cult s'aquière par 1 processus de socialisat°, d'apprentissage => ne relève pa de


la biologie.

• Intégration: la cult forme 1 tt, 1 systèeme, elle présente 1 certaine cohérence.

• Relativisme: il faut respecter les cult des autres,on ne peurt pas mesurer cult des autres par
rapport à notre cult => ya pa de cult sup a dotre.

d) 3 thèmes fondamentaux.

1. La culture remplace la race: pr classr et expliquer les différences entre les stés humaines =>
elles ne st pas nat,elles st acquises.

>< déterminisme biologique (racisme)

• La culture est le produit d’une histoire contingente et nn d'1 Histoire déterminée: tire leur
origine de différents lieux et différente epoques

>< évolution naturelle (évolutionnisme)

1. La culture exprime le ‘génie’ du peuple, sa spécificité.

>< universalité de la civilisation (humanisme)

f) Le paradoxe du culturalisme.

La cult comme 1 tout (veilgtad) a:

• Le souci de respecter les différences culturelles


> Appel à la tolérance => relativisme

• Le souci de préserver l’intégrité des cultures, leur spécificité.

> Appel à l'intolérance, à la purification

=> Le culturalisme cache un nouveau racisme : oui à la culture de l’autre, mais loin de la nôtre.

=> si culture appartient en propre à 1 groupe particulier, alrs le culturalisme ressemble au racisme
(ex:le pen).

IV/ Le potlatch des Kwakiutl.


potlach:cérémonie d'échange de bien.

a) Une validation des prérogatives.

Structure sociale de la sté Kwakiutl:

• Organisée en groupes de parenté bilatéraux (famille du père + famille de la mère) >c grpes
s'appellent nanima.

• Ces namima possèdent en propre :

– Des terres: zones de peche, de chasse et de ceuillette

– Des privilèges cérémoniels: des noms, des chansons, des danses, des objets d'arts...

– Des traditions: récits mytiques sur l'origine de la famille, les grdes actions des ancêtres
et les privilèges acquis par le grpe.

• Organisation des namima en ‘tribus’

• Organisation des tribus en ‘confédérations’

• En été: st installés sur leurs territoires de chasse et de pêche.

• En hiver: se rassemblent ds des campements pr participer à des festivités (ex: potlach).

b) Une société à rangs.

- Chaque individu occupe un rang associé à des honneurs et des privilèges

- Pr accéder à ces rang,ya 1 ordre de préséance qui est défini par :

o le principe de primogéniture.

o La proximité avec l’ancêtre fondateur: c la branche ainée qui a la préséance pr les


rangs élevés sur la branche cadette

- Les rangs sont héréditaires.

- Au cœur du système se trouve le potlatch.

- >fonction du potlach: ratifier les prérogatives familiales: utilisat° noms et privilèges reçus à la
naissance associés à 1 position en l'échange d'un potlach. =>don par lequel l'indiv
maintien posit° soc et affirme sin influence po ds 1 système à rang héréditaire, on fait étalage
de sa richesse.
c) Le potlatch.

• Une distribution de biens

> Couvertures, huile, cuivres, canoës, argent, etc.

• Contexte cérémonial

> Danses, discours, rituels, etc.

• Occasions :

– rites de passage (mariage, funérailles, nom (rang), etc.)

– rivalités entre individus (pr 1 rang) ou groupes (pr les mm privilèges)

• Fonction de validation du rang.

d) Les aspects du potlatch.

• Coordination de la cérémonie par les chefs car elle suit 1 rituel précis: l'H qui veut faire 1
potlach pr valider sa posit° invite chef + chefs des autres nanima.

>il faut inviter des gens bien précis pr valider et organiser l'ordre des cadeaux.

• Règle de rendre au moins l’équivalent du don

• Impossibilité de rendre tous les cadeaux

• Une autre modalité, une autre forme de potlach : vente d’un cuivre pour des couvertures. > Le
prix du cuivre devait etre sup au prix que le vendeur l'a otenu.

e) Les potlatch de rivalité.

• Oppose prétendants à une même position ou oppose différents namina pr un même privilège.

=> c tensions se sont multipliées suite à la col°.

• Compétition de dons: pr prétendre au rang, les rivaux organisent tour à tour des potlach + imp.

• Pr défier leurs concurrents: offre cuivres ou canoës puis les détruit devant lui pour que celui
qui les reçoit ne puissent + les utiliser pr son propre compte.

• Décision ultime des chefs: c pas forcément celui qui donne le + qui accède à la posit°, mais c les
chefs qui décident.

f) La politique du potlatch.

• Aide de la famille pour organiser un potlatch (ex: lui prête couvertures à donner).

>affirmer prestige de la famille devant les autres familles.

• Redistribution dans la famille après un potlatch


=> La validation du rang est une affaire de réseau social: capter les ressources nécessaire et obtenir la
reconnaissance des chefs.

g) Les changements historiques.

En contact ac les colons depuis 1 siècle.

• Déclin démographique (1000 pers.) > Yavé + assez de survivants qui pouvaient prétendre aux
positoions de haut rang.

=> Ouverture du système des rangs (femmes, enfants, etc.)

• Adaptation à l’économie coloniale: la col° a apportée des biens de c° standardisés bon marché
(ex:couvertures) en l'échange de ressources locales disponibles en grde quantité (fourrures,
saumons...) puis deviennent salariés (W ds manufactures).

=> Abondance des biens importés (couvertures, argent, etc.) et non + en fourrure.

• Interdiction du potlatch en 1876 par le gouv canadien.

>potlach est contraire à l'étique bourgeoise des missionaires et des autorités: W, épargne.

=> résilience informelle jusqu'à nos jours: ya tjrs potlach.

V/ Conclusion.

a) Contribution de F. Boas.

- À l'éthnographie de l’Amérique du Nord

- À la critique du racisme et à la critique de l’évolutionnisme

- Elaboration de la notion de culture

- Thèmes : don (potlach), art, mythe, diffusion (de la cult géographiquement)...

b) Postérité de Boas.

- Institutionnalisation de l’anthropologie américaine avec 4 domaines

 anthropo biologique, anthropo linguistique, ethnologie, archéologie.

- Formation de la première génération des anthropologues :

 Diffusion : Kroeber, Lowie, Sapir, Radin, etc.


 Intégration : Benedict, Reichard, Kardiner, etc.
 L’école ‘culture et personnalité’.

Culture et personnalité
Ce courant s’intéressa au comment la personnalité détermine la culture et vis versa. C’est donc le
point de départ de l’anthropologie psychologique.
1. Ruth Benedict

1.1. Biographie

- Scolarité au collège de Vassar.


- Influence de Nietzsche : la créativité iconoclaste.
- Etudes à l’Université de Columbia.
- Influence de F. Boas : l’âme de la culture.
- Terrain chez les Zuni de Californie.
Elle mourut en 1948.
Elle est très connue pour son livre « Les configurations culturelles » parut en 1934, il fut traduit en
plusieurs langues et fut vendu en millions d’exemplaires (ce qui est un record en anthropologie). Les
idées contenues dans le livre étaient novatrices et révolutionnaires pour l’époque.
Ses idées :
 Un déterminisme culturel
- La nature humaine est malléable.
Il subit l’influence de la culture.
- Les individus sont façonnés par leur culture.
- La culture répond au problème de l’existence.
- Importance de la diversité des cultures.
- Chaque culture renvoie à un choix existentiel.
 La conception de la culture
- La culture comme assemblage de traits
° Le complexe du cheval : tipis, chasse au bisons, raids, danse du soleil, etc.
° Le complexe de la vache : camps, classes d’âge, razzias, relation aux ancêtres, etc.
- La culture comme configuration sous-tendue par une orientation psychologique.
La Gestalt.
- M.Wertheimer, W.Kölher, K. Lewin, etc.
- Gestalt= configuration, forme, structure
- Le tout est plus que les parties.
L’eau est plus que l’adition de l’H et de l’O.
- La perception voit la configuration avant les traits.
- La structuration des formes suit de lois.
- La gestalt-thérapie : configuration et processus.
Ajustement de l’individu à son environnement social. Au lieu de revenir sur la petit enfance du patient
(comme dans la psychanalyse), la Gestalt thérapie fera prendre conscience de ce qui l’entoure ici et
maintenant.

Exemple :
On reconnait le visage de notre mère avant d’en percevoir les détails.
Lorsqu’on regarde le ciel la nuit, on reconnait les constellations mais on ne voit pas les étoiles.
On reconnait un paysage dans une peinture et non une superposition de couleurs.

Philosophie de l’esprit qui s’est développé en Allemagne.

 Le pattern de la culture
- Chaque culture est plus que la somme de ses traits.
- La sélection des traits est opérée par la culture en fonction de ses orientations.
- Ce processus de configuration échappe à la conscience des individus.
 Relativisme
- Chaque culture tente de réaliser un idéal qui leur est propre.
- Une culture ne peut êtres jugée à l’aune des valeurs d’une autre culture.
- La comparaison permet de mettre en relief les choix existentiels de chaque
culture.
-
1.2. Apolliniens et dionysiens

- La configuration culturelle de trois sociétés :


 Les kwakiult de la côte N-O (Boas)
 Les dobu de Nouvelle-Guinée (Fortune)
 Les zuni du S-E (Benedict)
- Passage en revue des détails ethnographiques.
- Distiller l’orientation psychologique propre à chaque configuration.
 Les orientations des 3groupes.
- Zuni : contrôle de soi, sens de la mesure, abnégation de soi pour le groupe.
- Kwakiult : prestige, arrogance, mégalomanie, supériorité.
- Dobu : malveillance, suspicion, rancune, ruse.
 Les approches de l’existence.
Approche apollinienne Dionysienne
Respecter la tradition Dépasser les limites
Chercher l’équilibre Braver les conventions
Annihiler les désirs Recherche de l’excès
Contrôler les pulsions

Les Zuni sont apolliniens ! Les autres sont dionysiens !

C’était pour accéder à un monde surnaturel.


1.3. La question de la déviance

- La majorité des individus acceptent les valeurs de leur culture.


- Mais ils n’y sont pas tous également portés par leur nature.
 Les anormaux sont ceux qui ne s’adaptent pas facilement aux valeurs de leur culture.

 Un conflit entre individu et culture


- Les valeurs culturelles sont relatives.
- La déviance est relative.
 Le normal dans une culture peut être pathologique dans une autre est vice versa.

1.4. Critiques

- un réductionnisme psychologique simpliste et arbitraire : un ensemble de


stéréotypes.
- une interprétation circulaire : expliquer les comportements sadiques par le
sadisme.
- Le danger des stéréotypes : généralisation, réduction et « biologisation ».

2. Edward Sapir

2.1. Biographie

- Etudes à Columbia avec F. Boas


- Carrière : Berkley, Pennsylvanie, Ottawa, Chicago, Yale.
- Recherches linguistiques et ethnographiques: Wishram, Takelma, Yana, Paiute et Nootka.
- Contribution scientifique :
* La classification historique des langues indiennes.
* La relation entre individu, language et culture.

2.2. L’individu et la culture

- Critiques de la conception de la culture comme entité au-dessus des individus.


- Il y a autant de culture que d’individus.
- Commentaire sur les écrits d’O. Dorsey.

 L’importance de la mention « Deux Crows rejettent ce point ».

 Le point de vue de Sapir.


- La société est composée d’individus.
- La culture repose sur un consensus.
- La culture peut être remise en cause par les individus.
 Interdépendance des individus et de la culture.

2.3. L’hypothèse Sapir-Whorf

- ingénieur dans une compagnie d’assurance.


- passionné de linguistique
- etudes des langues uto-aztèques
-influence de Sapir.
- mort à 44ans.

 Argumentation.
- La langue détermine la pensée (Nous pensons avec des mots).
- Différence de langue > différence de pensée (nous n’évoluons pas dans le même
univers)
- Exemple : Distinctions lexicales.
Structures grammaticales.
- Les langues indiennes sont plus précises.
Je vois que c’est rouge : perception.
Je vois que c’est nouveau : inférence.

2.4. Critiques

- Le vocabulaire ne détermine pas le pensable.


Il est en fonction des préoccupations de la société en cause.
- La langue hopi n’est pas aussi étrangère
Présence des repères de temps.
- Les cultures ne sont pas incommensurables
Il est possible de traduire les langues.
- La pensée n’est pas une feuille blanche
Notre cerveau structure notre pensée.

3. Conclusion
- Postulat du conditionnement.
 Diversité des situations.
 Participation active des enfants.

- Postulat de la continuité
 Importance des expériences extérieures.
 Capacité de changement des adultes.
- Postulat de l’uniformité.
 Diversité des trajectoires.
 Hypothèse invérifiable.
- Postulat de la causalité.
 La culture n’est pas une chose
 Les dangers du relativisme.

Margaret Mead (1901-1978).


Biographie
Née aux States dans une famille intellectuelle. Elle fit des études en psychologie et en anthropologie.
Elle rencontra Boas et Benedict à Columbia où elle devient professeur en même temps qu’elle travaille
dans un musée.

Terrain en Océanie (1925-1939)


- Samoa
- Amérique
- Nouvelle-Guinée
- Bali
- Nouvelle-Guinée
Elle fut unes des premières à avoir recours aux films et aux photographies comme outil d’investigation.

Une anthropologue militante


- L’éducation forme la personnalité des enfants => elle donne aux sociétés leurs
caractéristiques essentielles.
- Développer une anthropologie comparative => Intérêt pour la sexualité, le genre
et l’adolescence.
- Le but est de réformer la pédagogie aux USA => Luttes : féminisme, racisme,
usage des drogues douces.
 L’anthropologie comme outil politique.

I. Une adolescente à Samoa


Problématique
- Les troubles de l’adolescence :
 Nature (âge de la puberté) ?
 Culture (société américaine) ?
- Etude comparative à Samoa en 1925
 68 files de 8 à 20 ans.
 Trois village de Ta’u.
 Recours aux tests psychologiques. Ils étaient ciblés pour comprendre
les aspects psychologiques de l’adolescence.
Elle a mené cette étude dans une société primitive pour faire apparaître un contraste avec la société
américaine pour comprendre cette dernière.
1.1 La famille samoane
- Un village comprend 30 à 40 familles.
- Chaque famille est dirigée par un matai
- Chaque matai a une place dans le fono (assemblée où chaque matai a une place)
- Importance du rang et de l’étiquette.
- Le prestige de la vierge cérémonielle (taupo) personnification du prestige de la
maison et du village.
La maisonnée
Comprend tous les individus qui se trouve sous la responsabilité du matai.
- Famille nucléaire>étendue (15 à 20 pers.)
- Parenté par le sang, le mariage ou l’adoption.
- Une ou plusieurs cases dans un même village.
- Une unité de production et de consommation.
L’autorité
- Le rang : le matai sur la maisonnée.
- L’âge : les aînés sur les cadets dans la famille.
- Faible importance du statut de marié(e).
 L’exercice du pouvoir est partagé par de nombreux individus.
 Les enfants peuvent échapper à la contrainte en allant vivre chez un autre parent du village.
I.2 Une enfance à Samoa
- Les filles de 0 à 6 ans :
 Alimentation au sein (3ans)
 Surveillance par une sœur.
 Jeu avec les pairs dans la maisonnée.
- Les filles de 6 à 12 ans :
 Prise en charge des cadets
 Participation aux travaux domestiques.
 Formation de bandes de filles.
L’adolescence des filles
- Travaux externes (pêche et agriculture)
- Initiation à la vannerie par les femmes (confection de stores, de paniers, de
nattes,…)
- Dissolution des bandes et repli dans la famille
- Importance des jeux amoureux
- Faible solidarité des filles :
=>L’aualuma (jeune fille et épouse d’hommes sans titre) et l’aumaga (jeune
homme et homme sans titre).
L’importance de la danse
- Elle met les enfants au centre du groupe.
- Elle donne de la place à tous les enfants.
 Elle diminue la timidité. On les oblige et on les encourage à danser.
I.3 La sexualité
- Les enfants ont vu les adultes avoir des rapports sexuels.
- Banalité de la masturbation dès six ans.
- Fréquence des rapports entre adolescents.
La sexualité adolescente
- L’initiative revient au garçon
- Médiation du soa, le « parrain » du garçon. Celui qui va porter le message.
- Ces liaisons sont de courte durée
- Un adolescent en a plusieurs en même temps
- La figure du moetotolo, le violeur clandestin
 L’adolescence à Samoa n’est pas une période de crise et de tension.
I.4 Une leçon de pédagogie
- L’adolescence à Samoa est-elle un période de trouble ? Non
 La façon dont l’adolescence est vécue est fonction de la culture.
- Comment expliquer que l’adolescence en Amérique est un période de troubles ?
 Comparaison entre la pédagogie samoane et la pédagogie américaine.
La pédagogie samoane
- La superficialité des sentiments parentaux >< surinvestissement affectif
- La pluralité des socialisateurs >< dépendance envers le caractère des parents.
- Une pédagogie désinvolte et patiente >< obsession pour la compétition et le
mérite.
- Le nombre limité des modèles culturels >< pluralité de modèles contradictoires
entre eux.
- Expérience de la mort et de la sexualité >< la mort et la sexualité comme
traumatismes.
- Les liens de la pédagogie, du travail et du jeu >< cloisonnement entre école,
travail et jeu.
- Liberté d’expression et responsabilisation des enfants >< marginalisation et
déresponsabilisation.
II. La controverse Mead-Freeman
2.1. La critique de Freeman
- littérature des voyageurs depuis le 18e siècle.
- Recherche de Freeman à Samoa entre 1941 et 1981.
 Critique de la scientificité de l’étude de Mead.
Une simplification de la société samoane due à un terrain bâclé
- Elle ne s’est pas installée au village
- Elle maîtrisait mal la langue
- Elle n’a pas pénétré la société des hommes
 La prétendure simplicité de Samoa reflète les limites du terrain de Mead.
Une œuvre idéologique
- Mead est partie à Samoa avec une thèse toute faite : la crise d’adolescence sont
culturels.
- Elle a cherché à Samoa ce qu’elle voulait y trouver : une adolescence sans
troubles
- Cet objectif l’a conduit à dresser un tableau idyllique de Samoa
>< Samoa n’est pas un paradis terrestre.
Quelques pièces à conviction
- Une société contre la compétition ?
- Passion pour les rivalité (sport, don, politique, etc.)
- Un peuple pacifique ?
- Fréquence et violence des guerres
- Une socialisation diffuse ?
- Attachement fort à la mère.
- L’indépendance des enfants ?
- Discipline rigoureuse et brutale
- Une adolescence insouciante ?
- Fréquence des agressions, des suicides et des troubles névrotiques.
- Une sexualité débridée ?
- Importance de la virginité des filles et fréquence des viols.

2.1 la réaction à la critique


- Freeman est sélectif dans les écrits de Mead
- Freeman est sélectif dans les matériaux pour critiquer Mead
 Les statistiques sur la délinquance
 La validité des témoignages
 Citation partiales : Lowell Holmes et Bradd Shore
- Freeman critique Mead pour défendre son propre programme scientifique et politique.
Le point de vue samoan
- Margaret Mead : mythe du bon sauvage
- Derek Freeman : mythe du mauvais sauvage
 Samoa comme projection de l’imaginaire occidental.
Les Samoan se retrouvent plus chez Mead.
III. Conclusion
La contribution de Mead
- Nouveaux thèmes :
 Apprentissage infantile
 Troubles psychologiques
 Différence homme/femme
- Usage de la photographie et du film
- L’anthropologie comme critique culturelle
L’objet de la controverse ?
- Le miroir de l’Occident : persistance des clichés du bon et du mauvais sauvage
- Un objectif politique : l’autre comme prétexte pour servir une ambition politique chez soi
- Un objectif académique : critique des prédécesseurs pour défendre un paradigme
 L’image de l’autre : simpliste et sélective.

L’anthropologie française.
Robert Hertz. Une anthropologie du deuil.

Biographie
• Etudes à l’ENS (école normale supérieure)
• Nomination à l’EPHE (école pratique des hautes études)
• Ecrits dans l’Année sociologique (revue fondée par Durkheim)
– Représentation de la mort
– Prééminence de la main droite
• Ethnographie du culte de Sainte Besse dans le val d’Aoste (Italie)
• Mort durant la guerre 1914-1918

1.1. Trois processus parallèles (en Indonésie quelque part)


Le corps
• Asile temporaire puis sépulture définitive.
• Attente de la décomposition du corps.
• Période durant laquelle le cadavre est exposé aux mauvais esprits.
• Le corps est protégé par des procédés magiques.
L’âme
• L’âme ne rejoint pas immédiatement la demeure commune des défunts
• Elle doit attendre la fin de la décomposition du corps
• Elle reste entre-temps dans le monde qu’elle vient de quitter
• Cette présence liminaire est conçue comme malfaisante
Les vivants
• Les endeuillés sont associés au défunt
• Ils occupent un statut à part entre la mort et les secondes obsèques
• Cet état est considéré comme impur
• Le deuil n’est levé qu’après la décomposition du cadavre

Le triple objet de la cérémonie finale


1. Donner au défunt une sépulture définitive
2. Assurer l’accès de l’âme au pays des morts
3. Lever l’obligation de deuil pour les vivants
 Lien entre les trois processus
1.2. Un processus social et psychique
• Le deuil est un état social temporaire
> L’importance du statut social du mort
> L’importance du type de mort
• Le lien entre mort, mariage et naissance
> La mort doit être conçue comme une initiation

Les rites de passage (1909) Arnold Van Gennep.


Les trois phases
• La séparation
• La marge
• L’agrégation

La dimension psychique du deuil


Cf slight.
La modernité de Hertz
• Intérêt pour les actes et les processus mentaux
• Le deuil comme un travail de transformation de la relation au défunt (>< la substitution de
Freud)
• Importance de ce qu’on met de soi dans le mort et de ce qu’il y a du mort en nous
 On perd quelque chose de soi dans la perte d’une autre personne

Marcel Mauss. L’essai sur le don.

Biographie
• Etudes de philosophie (Bordeaux).
• Chaire à l’EPHE (1901-1930).
 Traducteur des travaux anthropologiques.
• Participation à l’Année sociologique.
• Membre du parti socialiste.
• Chaire au Collège de France (1930-1940).
• Institut d’ethnologie (1925).
 1ère génération d’ethnographes.

Un théoricien de l’anthropologie
• Mauss n’a pas écrit un livre où on trouverait les lignes directrices de sa pensée
• Il a laissé des textes expérimentaux qui montrent une remarquable intuition théorique
• Textes fondateurs sur la notion de personne, les techniques du corps, le sacrifice, etc.
 L’essai sur le don (1924)

2.1. Une triple obligation


• Il dégage l’importance centrale du don à partir de la comparaison entre ≠ sociétés
• Le don est une prestation régie par trois obligations : donner, recevoir et rendre
• Interprétation de l’obligation de rendre à partir du hau maori selon T. Ranapiri (in E. Best)
L’interprétation de Mauss
• Une partie de nous-mêmes passe dans ce que nous donnons à autrui
• C’est cette attache symbolique du soi à l’objet qui oblige le récipiendaire à rendre
• Le don sépare et unit un ‘moi’ et un ‘toi’
Echange de marchandises
 Il est « un des rocs humains sur lesquels sont bâties nos sociétés »
• Intérêt économique
> Mobile utilitariste
2.2. Une critique de l’utilitarisme
• Sociétés ‘modernes’
• Centralité du marché
• Persistance du don
> Dictature du marché
Echange de don
• Intérêts multiples
> Mobile social et politique
• Sociétés ‘primitives’
• Marginalité du marché
• Centralité du don
> Un ‘fait social total’
Fait social total: Met en œuvre l’ensemble des institutions de la société.
=> Conclusion morale : il faut réaffirmer la prépondérance du lien social sur l’échange économique en
Occident.

Marcel Griaule. L’ethnographie française

Biographie
 1898 - 1956
 Etudes en mathématiques.
 Débuts dans l’armée.
 Cours à l’EPHE avec Mauss.
 Institut d’ethnologie dès 1925.
 Expéditions de 1928 à 1939.
 Professeur à la Sorbonne.

3.1. L’ethnographie comme ‘raid’


 Une aventure : réaliser une performance
 Une enquête extensive : archiver les cultures
 Pluridisciplinarité : travailler en équipe avec différents spécialistes.
 Une enquête judiciaire : ruser et intimider
> Différence avec l’ethnographie de Malinowski

3.2. Du raid à l’initiation


 Le tournant de la mission Niger en 1946 : la rencontre avec Ogotemmêli.
 Traits de la nouvelle ethnographie griaulienne :
- Limitation à de vieux ‘maîtres’ indigènes.
- Instauration d’une relation pédagogique.
- Accéder aux connaissances ésotériques.
 Un double objectif :
- Montrer la complexité de la cosmogonie dogon.
- Revaloriser les cultures africaines.

Conclusion

• Faire l’inventaire des richesses culturelles des sociétés exotiques.

• Influence centrale du groupe de l’Année sociologique (Durkheim, Mauss, Hertz, etc.).

• Thèmes : les mythes, la notion de personne, les systèmes de pensée, le sacrifice, etc.

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