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Version 2011/2012
0.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
0.1 Introduction
Il est bon de rappeler ici que le meilleur moyen de devenir familier avec
l'algèbre est de résoudre un maximum d'exercices. Et plus on en résoud,
plus on a de chance de pouvoir les résoudre. On acquiert ainsi un savoir faire
dont l'intuition, élément indispensable en mathématique, ne devrait pas être
absente.
D'un point de vue pratique, ce livre contient trois chapitres qui sont
divisés chacun en deux parties :
1. La première partie est un rappel de toutes les principales dénitions et
tous les principaux résultats qu'il faut connaître sur le sujet traité. Les
propositions sont énoncées avec précision mais sans leur démonstration.
2. La deuxième partie est le corrigé des séries des travaux dirigés de la
lière SMIA de l'année 2009/2010, concernant le sujet traité.
1.1.3 Quanticateurs
La proposition x+3 = 2 fait intervenir une variable et nous ne pouvons pas
la considérer comme proposition logique mais comme proposition dépendant
d'une variable. Soit une proposition dépendant de x, P (x) nous introduisons
les quanticateurs ∀, ∃, ...
1.2 Ensembles 6
Dénition 1.1.6 1. ∀x, P (x) se lit ≪ pour tout x, P (x) ≫. Pour que la
proposition dépendant de x soit vraie il faut que P (x) soit vériée pour
tout x.
2. ∃x, P (x) se lit ≪ il existe x tel que P (x) ≫. Pour que la proposition soit
vraie il faut que P (x) soit vériée pour au moins un x.
1.2 Ensembles
1.3 Applications
1.3.1 Dénitions
Dénition 1.3.1 Nous appelons application f de E sur F , la donnée d'un
triplet (E, F, Γ) où Γ est une partie de E × F tel que ∀x ∈ E, ∃!y ∈ F, (x, y) ∈ Γ.
Lorsque (x, y) est de Γ, nous notons y = f (x) et nous disons que y est
l'image de x, et que x est un antécédent de y . E est dit ensemble de départ
de f et F est dit ensemble d'arrivée de f . La partie Γ est dite graphe de f .
Série d'Algèbre n◦ 1
et
(P ⇒ (Q ⇒ R)) ⇔ ((P et Q) ⇒ R).
Exercice 4
1) En raisonnant par l'absurde, montrer que si un entier q > 1 divise
l'entier n > 0, alors q ne divise pas n + 1.
∑
n
b) Retrouver ainsi les sommes Sm = q m pour m = 1, 2, 3.
q=1
Exercice 6 Soit (Fn )n≥0 la suite dénie par ses deux premiers termes F0 =
0, F1 = 1, et par la relation de récurrence :
Fn ≤ an−1 .
2) Montrer que :
∀A, B ∈ P(E), f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B) ⇔ f est injective.
2.
((P et Q) =⇒ R)
⇕
non (((P et Q)) ou R)
⇕
non (P ) ou ( non (Q) ou R)
⇕
non (P ) ou (Q =⇒ R)
⇕
P =⇒ (Q =⇒ R)
1.5 Corrigés de la série de TD numéro 1 13
Exercice 2
P Q P NAND Q
V V F
V F V
F V V
F F V
2.
P NAND P = non (P et P )
= non (P )
En utilisant P NAND P = non (P ), nous déduisons donc
P et Q = non (P NAND Q)
= (P NAND Q) NAND (P NAND Q)
P Q P NOR Q
V V F
V F F
F V F
F F V
Calculons P NOR P
P NOR P = non (P ou P )
= non (P )
P ou Q = non (P NOR Q)
= (P NOR Q) NOR (P NOR Q)
1.5 Corrigés de la série de TD numéro 1 14
Exercice 3
(∀A, B ∈ P(E): A ∩ B = A ∪ B =⇒ A = B)
(∀A, B, C ∈ P(E): (A ∩ B = A ∩ C et A ∪ B) =⇒ B = C
Exercice 4
Exercice 5
Soit n un entier naturel non nul.
1. Montrons que ∀1 ≤ m ≤ n: Cnm = Cn−1
m−1 m
+ Cn−1
m−1 m (n−1)! (n−1)!
Cn−1 + Cn−1 = (n−m)!(m−1)!
+ (n−1−m)!m!
(n1 )!
= [ 1 +m
(n−m−1)!(m−1)! n−m
1
]
(n1 )! n
= [
(n−m−1)!(m−1)! m(n−m)
]
n! m
= (n−m)!m!
= Cn .
et
p+1 (n+1)!
Cn+1 = (p+1)!(n−p)!
1 (p+1)(n+1)!
= p! (n−p)!
= 1 1
p! p+1
(n + 1)n.....(n − p + 1).
Comme
p p+1
Cpp + Cp+1 + ..... + Cnp = Cn+1 ,
(voir question 2 du même exercice) nous déduisons
∑
n
1
q(q − 1)....(q − p + 1) = (n + 1)n.....(n − p + 1).
q=p
p+1
1.5 Corrigés de la série de TD numéro 1 16
∑
(b) Calcul de S1 = n1 q .
∑
Puisque p = 1, S1 = n1 q = 21 (n + 1)n.
∑n
Calcul de S2 = q2.
∑n 1
∑n ∑n ∑n ∑n
S2 = 1 (q 2 − q) + q = 1 (q 2 − q) + 1 q = 2 q(q − 1) + 1 q . Pour
∑n
terminer il sut de connaître le terme 2 q(q − 1) qui se calcule
∑
en remplaçant p par 2, c'est à dire n2 q(q − 1) = 31 (n + 1)n(n − 1).
Donc
1
S2 = n(n + 1)(2n + 1)
6
∑
Calcul de S3 = n1 q 3 .
Puisque q(q − 1)(q − 2) = q 3 − 3q 2 + 2q , alors
∑
n ∑
n ∑
n ∑
n
q(q − 1)(q − 2) = q −3
3 2
q +2 q.
q=1 q=1 q=1 q=1
Donc
∑n ∑n ∑n
S3 = q(q − 1)(q − 2) + 3 q=1 q 2 − 2 q=1 q
∑n q=1
= q=1 q(q − 1)(q − 2) + 3S2 − 2S1
= 4 (n + 1)n(n − 1)(n − 2) + 3 12 n(n + 1)(2n + 1) − 2 21 n(n + 1)
1
2 2
= n (n+1)
4
.
Exercice 6 Soit (Fn )n la suite dénie par ses deux premiers éléments
F0 = 0 et F1 = 1 et la relation de récurrence Fn = Fn−1 + Fn−2
est vraie.
Pour n = 0, nous avons F0 F2 = 0 = F12 + (−1)1 . Donc la proposition
est vraie pour n = 0. Supposons que la proposition est vraie pour n et
montrons qu'elle est pour n + 1.
1.5 Corrigés de la série de TD numéro 1 17
Exercice 7
f −1 (A ∪ B) = {x ∈ E: f (x) ∈ A ∪ B}
= {x ∈ E: f (x) ∈ A ou f (x) ∈ B}
= {x ∈ E: f (x) ∈ A} ∪ {x ∈ E: f (x) ∈ B}
= f −1 (A) ∪ f −1 (B).
Montrons que
Exercice 8
Soient E, F deux ensembles et f : E −→ F une application . A ⊆ E, B ⊆ F .
1. Montrons A ⊂ f −1 (f (A)). Soit x ∈ A, f (x) est dans f (A). Donc x est un
élément de f −1 (f (A)).
Établissons l'équivalence des deux propriétés suivantes :
(a) ∀A partie de E , f −1 (f (A)) = A.
(b) f est injective.
(a) =⇒ (b) Soient x et y deux éléments de E vériant f (x) = f (y).
Supposons que, pour toute partie A de E , l'égalité f −1 (f (A)) = A soit
vériée. En prenant A = {x}, puis A = {y}, il vient
1.6.1 Dénitions
Soient E et F deux ensembles le produit cartésien de E et F , noté E × F ,
est l' ensemble de couples (x, y) où x ∈ E et y ∈ F .
Nous appelons relation binaire dans un ensemble E une relation R entre
éléments de E . Nous pouvons caractériser une relation par son graphe Γ =
{(x, y) ∈ E × E: xRy}.
Exemple 1.6.2 Soit E = {a, b, c, d} soit R la relation dénie par son graphe
{(a, a), (a, c), (b, c), (c, a), (c, d), (d, c)}.
1.7.1 Dénitions
Soit E un ensemble et soit R une relation binaire sur E
Dénition 1.7.1 Une relation binaire est dite d'équivalence si elle est
réexive
symétrique
transitive
x = {y ∈ E: xRy}.
1.8.1 Dénitions
Soit E un ensemble et soit R une relation binaire sur E
Dénition 1.8.1 Une relation binaire est dite d'ordre si elle est
réexive (xRx).
antisymétrique (Si xRy et yRx alors x = y ).
transitive (Si xRy et yRz alors xRz ).
Dénition 1.8.2 Une relation binaire sur E est dite relation d'ordre total
si tous les éléments de E sont comparables, c'est à dire
Remarque 1.8.1 Il y' a des relations d'ordres non total, elles sont dites
partielles, c'est à dire, il existe au moins deux éléments non en relation (nous
disons aussi non comparables).
Série d'Algèbre n◦ 2
Exercice 2 Dans l'ensemble des entiers naturels N, quelles sont les propriétés
vériées par les relations suivantes ?
1) xRy ⇔ x est premier avec y.
2) xRy ⇔ |x − y| est pair.
3) xRy ⇔ xy est impair.
Exercice 3 Soit E un ensemble. On note P(E) l'ensemble des parties de E .
Pour tout A, B ∈ P(E) on note A∆B = (A − B) ∪ (B − A).
On rappelle que A − B = {x ∈ E | x ∈ A et x ̸∈ B}.
Exercice 4
Soit E un ensemble et soit A une partie de E . On désigne par χA l'applica-
tion :
χA : E −→ {0, 1}; χA (x) = 1 si x ∈ A et χA (x) = 0 si x ∈ E − A.
Montrer que l'application : A 7→ χA est une bijection entre P(E) est {0, 1}E ,
1.9 Série de TD numéro 2 25
1) Montrer que :
m(m + 1) m(m + 3)
≤n≤ ·
2 2
2) Montrer que l'application :
f : N −→ N×N
m(m + 1) m(m + 3)
n −
7 → (n − 2 , 2 − n)
Exercice 8 Soit E un
ensemble, a ∈ E et f :
P(E) −→ P(E)
X 7−→ X ∪ {a} si a ∈/X
X 7−→ X − {a} si a ∈ X
1) Montrer que f est une bijection (montrer que f 2 est l'application identité).
1.9 Série de TD numéro 2 26
Exercice 1
Soit E un ensemble et A un ensemble d'applications de E dans lui même.
Soit F la partie de P(E) formée des ensembles X ⊂ E tels que f (X) ⊂ X
pour toute f ∈ A.
Montrons que, pour l'inclusion, toute partie de F admet une borne
supérieure. Soit B une partie de F et posons Y = ∪X∈B X . Y est un
élément de F car (voir exercice 7 question 1a de la série de TD numéro
1)
f (Y ) = f (∪X∈B X) = ∪X∈B f (X) ⊂ ∪X∈B X = Y,
et X ⊂ Y pour tout X de B , ce qui montre que Y est un majorant de B .
Montrons que Y est le plus petit des majorants. Si Z est un majorant
de B , alors ∀X ∈ B , on a X ⊂ Z , d'où Y = ∪X∈B X ⊂ Z . Ainsi, Y est la
borne supérieure de B .
Montrons aussi que, pour l'inclusion, toute partie de F admet une borne
inférieure. Soit B une partie de F et posons W = ∩X∈B X . W est un
élément de F car (voir exercice 7 question 1b de la série de TD numéro
1)
f (W ) = f (∩X∈B X) ⊂ ∩X∈B f (X) ⊂ ∩X∈B X = W,
W ⊂ X pour tout X de B , ce qui montre que W est un minorant de
B . Montrons que W est le plus grand des minorants de B . Soit T un
minorant de B , alors T ⊂ X pour tout X ∈ B , d'où T ⊂ ∩X∈B X = W .
Ainsi, W est la borne inférieure de B .
Exercice 2
Dans l'ensemble des entiers naturels N, nous allons vérier les propriétés des
relations binaires suivantes.
1. La relation binaire dénie par xRy ⇔ x et y sont premiers entre eux
la relation binaire n'est pas rééxive car 2 n'est pas premier avec 2.
la relation est symétrique car si x est en relation avec y c'est dire x est
premier avec y , nous pouvons dire aussi que y est premier avec x et
par suite y est en relation avec x. Donc la relation R est symétrique.
La transitivité n'est pas vériée car 2 est en relation avec 3 et 3 est
en relation avec 4 mais 2 n'est pas en relation avec 4.
2. La relation binaire dénie par xRy ⇔| x − y | est pair.
la relation binaire est rééxive car | x − y |= 0 qui est pair.
la relation est symétrique car si | x − y | est pair alors | x − y | est
aussi pair et y est en relation avec x.
1.10 Corrigés de la série de TD numéro 2 28
Exercice 3
Soit E un ensemble et P(E) l'ensemble des parties de E . Notons par A △ B
la diérence symétrique de A et B . Nous rappelons
(A \ B ⊂ X et B \ C ⊂ X) =⇒ A \ C ⊂ X.
ARX B ⇐⇒ A △ B ⊂ X.
Exercice 4
Soit E un ensemble et A une partie de E . nous désignons par
χA : E −→ {0, 1}
Exercice 5
Soit n un entier et En = {k ∈ N | k(k+3)
2
≥ n}. Soit m le plus petit élément de
En .
1. Puisque m est le plus petit élément de En , donc l'inégalité
m(m + 3)
≥n
2
est vériée.
Montrons l'autre inégalité, puisque m est le plus petit élément de En ,
donc m − 1 n'appartient pas En et
(m − 1)(m + 2)
< n.
2
Puisque
(m − 1)(m + 2) m2 + m − 2 m2 + m
= = − 1 < n.
2 2 2
Alors
m2 + m m2 + m m(m + 1)
−1+1= = ≤ n.
2 2 2
L'autre inégalité est donc vériée. Nous avons donc
m(m + 1) m(m + 3)
≤n≤ ·
2 2
m(m + 1) m′ (m′ + 1)
n− = n′ −
2 2
et
m(m + 3) m′ (m′ + 3)
−n= − n′ .
2 2
Donc, en utilisant les deux dernières égalités nous obtenons m = m′ et
par suite n = n′ . Donc f est injective. nalement f est une bijection.
Ainsi N × N est dénombrable.
3. Nous considérons l'application g de N × N∗ dans Q qui au couple (2p, q)
fait correspondre la fraction pq , et au couple (2p + 1, q) fait correspondre
la fraction − pq · C'est une application surjective. Donc Q = g(N × N∗ )
est un ensemble dénombrable car c'est l'image d'un dénombrable par
une application surjective.
Exercice 6
On suppose que l'intervalle [0, 1[ de R est dénombrable et on note
Exercice 7
Soit E un ensemble à n élément. Dans cet exercice, nous cherchons le nombre
de couples (X, Y ) ∈ P(E) qui vérient X ⊂ Y . Pour ceci soit k un entier et Y
une partie de E de cardinal k. Nous avons , exercice 4, Card(P(E)) = 2k et
le nombre de parties à k éléments d'un ensemble à n éléments est Cnk . Donc
le nombre de couples (X, Y ) ∈ P(E) qui vérient X ⊂ Y et Card(Y ) = k est
Cnk 2k .
Donc le nombre de couples (X, Y ) ∈ P(E) qui vérient X ⊂ Y est
∑
n
Cnk 2k = (2 + 1)n = 3n
k=0
Exercice 8
Soient E un ensemble et a un élément de E . Soit f l'application de P(E) dans
P(E) qui à X on fait correspondre X ∪ {a} si a ̸∈ X et X \ {a} si a ∈ X .
1. Méthode 1. Montrons que f vérie f 2 = id(id sur P(E)). Si a ∈ X ,
f (f (X)) = f (X \ {a}) = (X \ {a}) ∪ {a} = X et si a ̸∈ X , f (f (X)) =
f (X ∪ {a}) = (X ∪ {a}) \ {a} = X . Donc f est une bijection et son
f −1 = f .
Méthode 2. Montrons que f est une bijection. Pour ceci montrons
qu'elle est injective et soit X, Y deux parties tels que f (X) = f (Y ). il
y'a deux cas à traiter le cas a ∈ X et a ∈ Y et le cas a ̸∈ X et a ̸∈ Y .
(a) Le cas a ∈ X et a ∈ Y , f (X) = f (Y ) est équivalent à X \ {a} =
Y \ {a} ce qui implique que X = Y .
(b) Le cas a ̸∈ X et a ̸∈ Y , f (X) = f (Y ) est équivalent à X ∪ {a} =
Y ∪ {a} ce qui implique que X = Y .
Pour les deux cas qui restent, c'est à dire a ∈ X et a ̸∈ Y et a ̸∈ X et
a ∈ Y , sont exclus car ils ne vérient pas f (X) = f (Y ). Donc, dans tous
les cas nous avons f (X) = f (Y ) =⇒ X = Y et f est injective. Montrons
qu'elle est surjective, pour ceci nous allons montrer que pour tout Y
de P(E) il existe au moins un X de P(E) vériant Y = f (X), c'est à
dire Y admet au moins un antécédent dans P(E). Soit Y ∈ P(E), nous
avons deux cas à traiter a ∈ Y ou a ̸∈ Y
Si a ∈ Y , cherchons X qui vérie X \ {a} = Y . Donc X = Y ∪ {a} et
f (X) = Y ∪ {a} \ {a} = Y .
Si a ̸∈ Y , cherchons X qui vérie X ∪ {a} = Y . Donc X = Y \ {a} et
f (X) = Y \ {a} ∪ {a}.
1.10 Corrigés de la série de TD numéro 2 33
Dans les deux cas, nous avons montrer que tout Y admet au moins un
antécédent et f est surjective.
2. Supposons que E est ni et le nombre de ses éléments est n. Soit g
la restriction de f à P0 (E), montrons que g est une bijection, elle est
injective car c'est la restriction d'une application injective, il reste à
vérier qu'elle est surjective. Soit Y de P1 (E) ⊂ P(E), il existe X de
P(E) tel que Y = f (X), montrons que X est dans P0 (E). Y est de
cardinal impair, son antécédent qui de la forme Y ∪ {a} si a ∈ Y ou
Y \ {a} si a ̸∈ Y est de cardinal pair, il est donc dans P0 (E) et g est une
surjection. g est donc une bijection et Card(P0 (E)) = Card(P1 (E)).
3. Soit Pk (E) l'ensemble des parties de E ayant k éléments. Le cardinal
de Pk (E) est Cnk . Puisque P0 (E) = ∪k Pk (E), avec k pair, le cardinal de
Card(P0 (E)) est donc
2.1 Groupes
(a ∗ b) ∗ c = a ∗ (b ∗ c)
est vraie.
3. Elément neutre : Il existe un élément eG de G tel que, pour tout a dans
G,
eG ∗ a = a ∗ eG = a.
eG est appelé élément neutre de G.
4. Inverse : Pour tout élément a de G, il existe b dans G tel que a ∗ b =
b ∗ a = eG , où eG est l'élément neutre. b est appelé inverse de a.
2.2 Homomorphisme de groupes 35
L'ordre dans lequel l'opération est eectuée peut être important. Autre-
ment dit, le résultat de l'opération d'un élément a avec un élément b peut ne
pas être le même que celui de l'opération de b avec a ; l'égalité a∗b = b∗a n'est
pas toujours vraie. Un groupe dans lequel on a a∗b = b∗a pour tous a etbdans
G ; est dit commutatif ou abélien. Ainsi, le groupe additif des nombres entiers
relatifs est abélien.
Exemple 2.1.1 Un des groupes les plus communs est l'ensemble des
nombres entiers Z, qui est constitué des nombres
En particulier
∑
n
(1A ◦ b)n = Cnk bn−k ,
k=0
Théorème 2.3.1 Tout idéal propre I de A est contenu dans un idéal maxi-
mal.
2.4 Polynôme à une indeterminée 38
Exemple 2.3.2 (Q, +, .), (R, +, .) et (C, +, .) sont des corps commuta-
tifs.
(Z, +, .) n'est pas un corps.
Série d'Algèbre n◦ 3
Exercice 4 Soit (G, •) un groupe, on note Aut (G) le groupe des automor-
phismes de G. Soit a ∈ G, on note par θa l'automorphisme intérieur associé
à a déni dans G par : θa (x) = axa−1 pour tout x ∈ G. On note aussi par
Int (G) l'ensemble des automorpismes intérieurs de G.
1) Montrer que ∀a, b ∈ G on a :
θb oθa = θba et θa−1 = θa−1 .
(a, a′ ) ⋄ (b, b′ ) = (a • b, a′ ⋆ b′ ).
1) Soit H un sous-groupe de G.
a) Montrer que pour tout x ∈ G, xHx−1 est un sous-groupe de G.
b) Montrer que N (H) est un sous-groupe de G ; qu'on appelle normalisateur
de H dans G.
c) Montrer que H ⊂ N (H).
Dans la suite, on suppose que G est un groupe ni d'ordre n = pq , où
p et q sont des nombres premiers distincts.
a) Montrer que R est une relation d'équivalence sur l'ensemble des sous-
groupes de G.
b) Déterminer la classe d'équivalence du sous-groupe H de G lorsque N (H) =
G.
Exercice 7 Soient (A, +, •) un anneau, I et J deux idéaux de A. On pose :
I + J = {i + j | i ∈ I, j ∈ J}.
∀a, b ∈ A, (ab ∈ P ⇒ a ∈ P ou b ∈ P ).
Exercice 1
Dans Z × Z, nous dénisson la loi de composition interne "∗" par :
et
Alors ((m, n) ∗ (k, l)) ∗ (r, s) = (m, n) ∗ ((k, l) ∗ (r, s)) et ∗ est associative.
Cherchons l' élément neutre pour ∗, Soit (e1 , e2 ) l'élément neutre,
c'est à dire
(1) (m, n) ∗ (e1 , e2 ) = (m, n)
et
(2) (e1 , e2 ) ∗ (m, n) = (m, n).
(1) (m, n) ∗ (e1 , e2 ) = (m, n) est équivalent à dire m + (−1)n e1 = m et
n + e2 = n, c'est à dire e2 = 0 et e1 = 0, (0, 0) vérie aussi (2) et (0, 0)
est l'élément neutre pour la loi ∗.
Soit (m, n) un élément de Z × Z cherchons son symétrique pour
la loi ∗. Si (m′ , n′ ) est le symétrique de (m, n) pour la loi ∗, alors
(m, n) ∗ (m′ , n′ ) = (m + (−1)n m′ , n + n′ ) = (0, 0). Donc n′ = −n
et m′ = m(−1)n+1 . Donc le symétrique pour ∗ de tout élément
(m, n) ∈ Z × Z est (m(−1)n+1 , −n).
Conclusion : Puisque dans Z × Z, la lois ∗ est associative et admet un
élément neutre et tout élément admet un symétrique. Donc (Z × Z, ∗)
est un groupe.
2.6 Corrigés de la série de TD numéro 3 44
(m + (−1)n k, n + l) = (k + (−1)l m, n + l)
Exercice 2
Soient (G1 , •) et (G2 , ⋆) deux groupes et f : G1 → G2 un homomorphisme de
groupes. Soit R la relation déquivalence associée à f .
1. ker f est un sous groupe car
ker f ̸= ∅ car il contient au moins e1 (élément neutre de G1 ), f (e1 ) = e2 .
soient x, y deux éléments de ker f . Montrons que x•y −1 est un élément
de ker f .
f (x • y −1 ) = f (x) ⋆ f (y −1 ) = e2 ⋆ e−1
2 = e2 .
Exercice 3
Soit (G, •) un groupe d'élément neutre e tel que x2 = e pour tout x.
1. Puisque x2 = e, nous avons aussi (x • y)2 = e) qui s'écrit de deux
manières,
(x • x • y • y = e) et (x • y) • (x • y) = e).
2.6 Corrigés de la série de TD numéro 3 46
H0 ⊂ H1 ⊂ ..... ⊂ Hm ⊂ ... ⊂ Hp
et G est le dernier élément de cette suite qui est Hp , car G est le plus
grand élément de la famille {H0 , H1 , ....., Hm , ...., Hp } pour l'inclusion.
Donc il existe p tel que n = Card H p = 2p .
2.6 Corrigés de la série de TD numéro 3 47
Exercice 4
Soit (G, •) un groupe, nous notons par (Aut(G), ◦) le groupe des automor-
phismes de G muni de la composition. Soit a ∈ G, nous notons par θa l'au-
tomorphisme intérieur,(θa (x) = a • x • a−1 ). Nous notons l'ensemble des auto-
morphismes intérieurs par Int(G).
1. Puisque pour tout x de G, nous avons
θb ◦ θa (x) = θb (θa (x))
= θb (a • x • a−1 )
= b • (a • x • a−1 ) • b−1 .
= (b • a) • x • (b • a)−1
= θb•a (x).
Donc θb ◦ θa = θb•a .
Puisque θa−1 ◦ θa = θa•a−1 = θe . Donc θa−1 est le symétrique de θa et
θa−1 = θa−1 .
2. Pour montrer que Int (G) est un sous-groupe de Aut (G), il sut de
vérier trois points
Int (G) est non vide car il contient au moins l'élément θe (qui est
l'identité pour la composition).
∀θa , θb ∈ Int (G), nous avons θb ◦ θa = θb•a qui est un élément de
Int (G).
∀θa ∈ Int (G), nous avons θa −1 = θa−1 qui est un élément de Int (G).
3. Montrons que l'application θ: G → Int (G) qui à a nous associons θa
est un morphisme surjectif. θ est un homomorphisme de groupe car
c'est à dire l'ensemble des éléments qui commutent avec tous les élé-
ments de G. Cet ensemble est le centre de G et est noté Z(G).
Exercice 5
Soient (G, •) et (G′ , ⋆) d'éléments neutres respectifs e et e′ . Dans G × G′ , nous
dénissons la loi diamond par :
(a, a′ ) ⋄ (b, b′ ) = (a • b, a′ ⋆ b′ ).
L'inverse d'un élément (a, b) de G×G′ est (a−1 , b−1 ), où a−1 est l'inverse
de a pour la loi • et b−1 est l'inverse de b pour la loi ⋆, car
(a, b) ⋄ (a′ , b′ ) = (a • a′ , b ⋆ b′ )
= (a′ • a, b′ ⋆ b)
= (a′ , b′ ) ⋄ (a, b).
Si la loi ⋄ est commutative alors
f (a • b) = (a • b, e′ )
= (a, e′ ) ⋄ (b, e′ )
= f (a) ⋄ f (b).
Montrons qu'elle est injective. Soient a, b ∈ G, tels que f (a) = (f (b),
c'est à dire (a, e′ ) = (b, e′ ). Donc a = b et f est injective.
Montrons que g est un homomorphisme injectif. Soient a, b ∈ G,
g(a • b) = (e, a • b)
= (e, a) ⋄ (e, b)
= g(a) ⋄ g(b).
Montrons qu'elle est injective. Soient a, b ∈ G, tels que g(a) = g(b),
c'est à dire (e, a) = (e, b). Donc a = b et g est injective.
Exercice 6
Soient (G, •) un groupe d'élément neutre e. Pour tout sous-groupe H de G et
tout x ∈ G, nous posons
Exercice 7
Soit (A, +, .) un anneau et soient I, J deux idéaux de A. Nous posons
Donc
I + J1 .J2 ⊃ I + I.J2 + J1 .I + J1 .J2 ⊃ A.
Donc I et J1 .J2 sont premiers entre eux.
(b) Pour tout a, b ∈ A, puisque I, J sont premiers entre eux, il existe
ia , ib ∈ I et ja , jb ∈ J tels que a = ia + ja et b = ib + jb . Posons
i = ib − ia et j = ja − jb , Posons x = a + i, x est aussi égal à b + j .
Donc x est congru à a modulo I et x est congru à b modulo J .
(c) Montrons que IJ = I ∩ J . Si (i, j) ∈ I × J , alors i.j ∈ I ∩ J et
par construction IJ ⊂ I ∩ J . Puisque il existe i ∈ I, j ∈ J tels que
i + j = 1. Soit x ∈ I ∩ J , x = xi + xj donc x ∈ IJ car xi est le
produit d'un élément de I et d'un élément de J et de même pour
xj d'où l'égalité IJ = I ∩ J .
Soit f : x ∈ A → (x̄I , x̄J ) ∈ (A/I) × (A/J). Montrons que f est un
homomorphisme d'anneaux surjectif de noyau IJ . Il est immédiat
que f est un morphisme d'anneaux. Le noyau de f est l'ensemble
des x ∈ A tel que x̄I = 0 et x̄J = 0, c'est à dire x ∈ I ∩ J = IJ car
I + J = A. Montrons qu'elle est aussi surjective.
Soit (X, Y ) ∈ (A/I) × (A/J) et soit x un représentant de X et y un
représentant de Y , cherchons a ∈ A telle que a − x ∈ I et a − y ∈ J .
D'après l'hypothèse, il existe (i0 , j0 ) ∈ I × J tel que x = i0 + j0 et
il existe (i1 , j1 ) ∈ I × J tel que y = i1 + j1 . Posons i = i1 − i0 et
j = j0 − j1 . Posons a = x + i, nous avons y + j = y + j0 − j1 =
y + x − i0 − y + i1 = x + i = a. a est donc solution du problème et
f est surjective. Donc A/IJ ≃ (A/I) × (A/J).
Exercice 8
Soit A un anneau commutatif. Un idéal M de A est dit maximal si pour tout
idéal I de A tel que M ⊂ I ⊂ A et M ̸= I on ait I = A.
(a) Supposons M est maximal et soit x̄ ̸= 0 un élément de A/M , alors
x ̸∈ M d'ou l'idéal engendré par x et M est l'anneau A tout entier,
donc 1 ∈ A peut s'écrire 1 = λx + m où m ∈ M . ce qui nous donne
dans l'anneau quotient A/M , 1̄ = λ̄x̄, c'est à dire x̄ admet dans
A/M un inverse qui est λ̄.
Inversement, supposons que A/M est un corps. Considérons un
idéal propre I de A et supposons aussi que I ⊃ M strictement,
alors il existe x de I , tel que x̄ ̸= 0. Puisque A/M est un corps, il
existe donc dans A/M un inverse de x̄ c'est à dire x̄ȳ = 1 + M . ce
qui se traduit dans A par xy − 1 ∈ M ou encore 1 = xy + m avec
2.6 Corrigés de la série de TD numéro 3 53
Série d'Algèbre n◦ 4
Exercice 1 Soit A un anneau principal et soit (In )n∈N une suite croissante
d'idéaux de A ∪
1) Montrer que I = In est un idéal de A.
n∈N
2) Montrer qu'il existe q ∈ N tel que I = Iq .
3) Montrer qu'un idéal M de A est maximal si et seulement si M est un
idéal premier.
30 divise toujours n5 − n.
1) En remarquant que n5 − n = n(n4 − 1), montrer que 2 divise n5 − n.
2) Montrer que n5 − n = (n3 − n)(n2 + 1), puis en déduire, en utilisant le petit
théorème de Fermat, que 3 divise n5 − n.
3) Montrer alors que :
∀n ∈ N, 30 | (n5 − n).
Exercice 5 Pour tout entier n ∈ N, on pose Mn = 2n − 1. L'entier Mn est
appelé un nombre de Mersenne.
En utilisant le raisonnement par contraposition, on va montrer que si n ≥ 2,
et si Mn est premier, alors n est premier.
Soit n ≥ 2 un entier naturel non premier, et soient h et k deux entiers
supérieurs ou égaux à 2 tels que n = hk. En utilisant l'identité remarquable
am − 1 = (a − 1)(am−1 + · · · + a + 1), montrer que 2k − 1 et 2h − 1 sont des
diviseurs de Mn , puis conclure.
Le fait que n soit premier n'implique pas que 2n − 1 soit premier. En eet,
11 est premier, mais 211 − 1 ne l'est pas puisque 211 − 1 = 2047 = 23 × 89.
4)a) Montrer que le plus petit entier e ≥ 1 tel que 50e ≡ 1 (mod 61) est
e = 4.
Indication : remarquer que 50 ≡ −11 (mod 61).
b) En déduire le reste de la division euclidienne de 61502009 par 61.
Exercice 8 Trouver tous les couples de polynômes à coecients réels (A, B)
tels que :
(X 3 + 1)A(X) + (X 2 + X + 1)B(X) = 1.
Exercice 9 On considère les deux polynômes à coecients dans un même
corps commutatif K :
Exercice 1
Soit A un anneau principal et soit (In )n∈N une suite croissante d'idéaux de A.
1. Montrons que (I, +, .) est un idéal de A
Montrons que (I, +) est sous-groupe de A.
I est non vide car I contient le sous-groupe I0 .
Soient a, b ∈ I , il existe donc n1 et n2 tels que a ∈ In1 et b ∈ In2 . Si
on pose m = max(n1 , n2 ) alors a et b sont dans Im , car In1 ⊂ In2 si
n1 ≤ n2 , ou In2 ⊂ In1 si n2 ≤ n1 , d'où a − b ∈ Im ⊂ I .
Montrons que ∀a ∈ A et i ∈ I a.i et i.a sont des éléments de I . i est un
élément de I , il existe m tel que i ∈ Im et a.i et i.a sont des éléments
de Im et par suite de I .
2. I est un idéal de A, A étant un anneau principal, donc il existe x de A
tel que I = (x). Donc x est un élément de I = ∪n In , donc il existe q tel
que x ∈ Iq , ∀j ≥ q . Or Iq ⊂ Ij ⊂ I , donc ∀j ≥ q, Iq = Ij = I .
3. Un idéal M maximal si et seulement si A/M est un corps. Donc A/M
est un anneau intègre et par suite M est un idéal premier.
Montrons l'autre implication, c'est à dire, M premier alors M maxi-
mal. Puisque A est principal, il existe x tel que M = (x). M est pre-
mier donc x est irréductible car soit x = uv , en particulier uv ∈ (x) qui
est premier, donc u ∈ (x) ou v ∈ (x) supposons par exemple u ∈ (x),
il existe donc a ∈ A tel que u = ax ce qui implique que x = uv = axv
donc x(1 − av) = 0. Puisque A est intègre et x est non nul alors
(1 − av) = 0 et v est inversible. Donc x est irréductible. Montrons que
A/(x) est un corps, soit ȳ ̸= 0 dans A/(x), c'est à dire y ̸∈ (x). Soit
J l'idéal engendré par x et y . Puisque A est principal donc il existe
z tel que J = (z). x ∈ J, z ∈ J , il existe w tel que x = wy et puisque
x est irréductible alors w ou y est inversible. Si w est inversible alors
(y) = (x) qui contient z , impossible. Donc il reste le cas y est inver-
sible et J = A. Pour 1 ∈ A il existe u, v ∈ A tel que ux + vz = 1 et
dans A/(x) ux + vz = 1 se traduit par v̄z̄ = 1̄ et z̄ est inversible et par
suite est un corps et (x) est maximal.
Exercice 2
1) Soit I un idéal de A. 0A ∈ I ⇒ f (0A ) = 0B ∈ f (I), donc f (I) ̸= ∅.
Soient y1 et y2 deux éléments de f (I), alors il existe x1 , x2 ∈ I tels que
2.8 Corrigés de la série de TD numéro 4 59
4) Soit y ∈ f (aA), alors il existe x ∈ A tel que y = f (ax) = f a)f (x) ∈ f (a)B ,
d'où f (aA) ⊂ f (a)B . Inversement, soit y ∈ f (a)B , alors il existe c ∈ B tel que
y = f (a)c, mais comme f est surjective, alors il existe b ∈ A tel que c = f (b),
par suite, y = f (a)c = f (a)f (b) = f (ab) ∈ f (aA), d'où l'autre inclusion. Ainsi,
f (aA) = f (a)B = {f (a)c | c ∈ B}.
√
Exercice 3 Soit A = {a + ib 5 | a, b ∈ Z} où i est le nombre complexe tel
i2 = −1.
1) 0 ∈ A donc A ̸= ∅.
Si a, b, c√et d sont des
√ entiers relatifs, alors √
:
• (a + ib 5) − (c + id 5) = (a − c) + i(b − d) 5 est un élément de A. donc A
est un sous-groupe
√ √de (C, +). √
• (a + ib 5)(c + id 5) = (ac − 5bd) + i(ad + bc) 5. Donc A est stable pour la
multiplication. √
Enn 1 = 1 + i0 5 ∈ A.
Ainsi, (A, +, ·) est un sous-anneau
√ de (C, +, ·)√
.
2) Pour tout u = a + ib 5 on pose u = a − ib 5. √
a) On remarque tout d'abord que si u = a + ib 5, alors uu = a2 + 5b2 est
toujours un entier naturel. Donc si u et v sont deux éléments de A tels que
v divise u dans l'anneau A, alors il existe w ∈ A tel que u = vw, par suite,
u = vw = v w, d'où, uu = vvww. On en déduit donc (moyennant la remarque
précitée) que vv divise
√ uu dans Z.
b) Si =u = a + ib 5 est une unité de A, alors il existe u′ ∈ A tel que uu′ = 1.
Donc u divise 1 dans A, par suite, uu divise 11 = 1 dans Z. Comme ce sont
des entiers naturels, alors uu = a2 + 5b2 = 1. Cette égalité n'est possible qu
si a2 = 1 et b = 0, c'est à dire a = ±1 et b = 0, donc u = ±1. D'où le résultat.
3)a) Soit (a, b) ∈ Z × Z tel que a2 + 5b2 = 9, alors b = 0 donne a2 = 9, donc
a = ±3. Si b = ±1 alors a2 = 9 − 5 = 4, donc a = ±2. Si |b| ≥ 2, alors 5b2 ≥ 20,
d'où a2 + 5b2 ≥ 20 + a2 ≥ 20 > 1. Donc l'ensemble des solutions de l'équation
donnée est {(−3,√0), (3, 0), (−2, −1, (−2, 1), (2, −1), (2, 1)}.
b) Si u = a + ib 5 est un diviseur de 9 dans A, alors il existe v ∈ A tel que
uv = 9, d'où u v = 9 = 9. Par suite, uuvv = 81. Comme les diviseurs de 81
dans N sont 1, 3, 9, 27 et 81, alors uu ∈ {1, 3, 9, 27, 81}. Si uu = 1 alors u est
une unité, d'où u = ±1 (et v = ±9). Si uu = 3, alors a2 + 5b2 = 3 implique que
a2 = 3, ce qui est impossible. Si uu = 9, alors uu = vv = 9 = uv , par suite,
u = v et v = u, d'où uu = 9 = a2 + 5b2 ,√et d'après la question précédente, les
valeurs possibles de u sont ±3, ±2 ± i 5. Si uu = 27, alors vv = 3 et on sait
que cette égalité est impossible. Enn, Si uu = 81 on trouve vv = 1, donc
v = ±1, par suite, u = ±9. √
Conclusion : les diviseurs de 9 dans A sont : ±1, ±9, ±3 et ±2 ± i 5. Au
total, 9 admet 10 diviseurs dans l'anneau A.
2hk −1 = (2h )k −1 = (2h −1)((2h )k−1 +· · ·+2h +1) = (2k )h −1 = (2k −1)((2k )h−1 +· · ·+2k +1).
Exercice 7
Le dernier reste non nul est 1, donc 61 et 50 sont premiers entre eux.
Cela donne :
1 − abX 2 = α0 + (α1 − (a + b)α0 )X + (α2 − (a + b)α1 + abα0 )X 2 + · · · +
(αk − (a + b)αk−1 + abαk−2 )X k + · · · + (αn − (a + b)αn−1 + abαn−2 )X n +
X n+1 [−αn (a + b) + αn−1 ab + αn abX + Rn (X)]. Donc pour n > 2, et après iden-
tication,
les αk vérient les relations :
α0 = 1
α1 − (a + b)α0 = 0
α2 − (a + b)α1 + abα0 = −ab ,
..
.
αk − (a + b)αk−1 + abαk−2 = 0
2.8 Corrigés de la série de TD numéro 4 64
pour 2 < k ≤ n.
On
en déduit alors :
α0 = 1
α1 = a+b
α2 = (a + b)α1 − abα0 − ab ,
= (a + b)2 − 2ab
α2 = a2 + b 2
Soit maintenant k tel que 2 < k ≤ n, et supposons que : ∀j, 1 ≤ j < k on ait
αj = aj + bj , alors en utilisant les relations liants les αi entre eux, on trouve :
∑
n−1 ∑
2(n−1)
et (αP + βQ)(a3 ) sont de signes opposés donc, d'après le théorème des valeurs
intermédiaires, il existe c2 tel que a2 < c2 < a3 et (αP +βQ)(c2 ) = 0. De proche
en proche, on montre qu'il existe des nombres réels c1 , c2 , · · · , cn−1 tels que
a1 < c1 < a2 < c2 < a3 · · · < an−1 < cn−1 < an et (αP + βQ)(ci ) = 0 pour tout
i, 1 ≤ i ≤ n − 1, par suite, Πi=1 n−1
(X − ci ) divise αP + βQ dans R[X]. Comme
αP + βQ est de degré n, alors il existe des nombres réels a et b tels que a ̸= 0
et αP + βQ = (aX + b)Πi=1 n−1
(X − ci ) = a(X + b/a)Πn−1i=1 (X − ci ). Donc αP + βQ
est scindé sur R.
Si c'est la situation 2) qui se produit, on refait le même raisonnement en
calculant le signe de chaque (αP + βQ)(ai ) et en appliquant le théorème
des valeurs intermédiaires autant de fois qu'il le faut, on prouve qu'il existe
des nombres réels c1 , c2 , · · · , cn−1 tels que a1 < c1 < a2 < c2 < a3 · · · < an−1 <
cn−1 < an et (αP +βQ)(ci ) = 0 pour tout i, 1 ≤ i ≤ n−1, par suite, Πn−1 i=1 (X −ci )
divise αP + βQ dans R[X]. Si αP + βQ est de degré n, alors il existe des
nombres réels a et b tels que a ̸= 0 et αP + βQ = (aX + b)Πn−1 i=1 (X − ci ) =
a(X +b/a)Πi=1 (X −ci ). Donc αP +βQ est scindé sur R. Si αP +βQ est de degré
n−1
n−1, alors il existe un nombre réel d non nul tel que αP +βQ = dΠn−1 i=1 (X −ci ).
Donc là aussi, αP + βQ est scindé sur R.
Si b1 < a1 , en faisant le même raisonnement que dans le cas a1 < b1 , et
utilisant le fait qu'entre deux racines de P il y a au mois une racine de Q et
inversement, on montre que la seule situation qui se produit est la suivante :
b1 < a1 < b2 < a2 < · · · < bn < an .
Cette fois-ci, au lieu de calculer la valeur du polynôme αP + βQ en chaque
racine ai de P , on calcule la valeur du polynôme αP + βQ en chaque racine
bj de Q. De la même façon, en comparant les signes des (αP + βQ)(bj ), on
prouve qu'il existe des nombres réels d1 , d2 , · · · , dn−1 tels que b1 < c1 < b2 <
d2 < b3 · · · < bn−1 < dn−1 < bn et (αP + βQ)(di ) = 0 pour tout i, 1 ≤ i ≤ n − 1,
puis on en déduit que αP + βQ est scindé sur R.
Reste à signaler que si n ≤ m, on intervertit les rôles de P et Q, puisque P
et Q jouent des rôles symétriques.