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Travail d’Etude et de Recherche

Etude flexion d’une poutre

Badr Cherqaoui
Piere Delesalle
Jules Dubost
Théo Saouzanet

Encadrants : Olivier Caty, Patrick Fischer


11 novembre 2021
Travail d’Etude et de Recherche
Etude flexion d’une poutre

Badr Cherqaoui
Piere Delesalle
Jules Dubost
Théo Saouzanet

Résumé :

Dans ce rapport nous allons étudier la flexion simple sur une poutre. Dans une première
partie, l’étude se concentrera sur une poutre unidimensionnelle avec une flexion à 3 et 4
points. Dans une seconde partie, la modélisation sera effectuée en deux dimension. Dans
chaque partie, la procédure se déroule selon le même modèle : une étude théorique du
problème, suivi d’une discrétisation en différence finie et une résolution numérique du
système matriciel grâce à l’algorithme de GMRes.
T.Saouzanet, B.Cherqaoui, J.Dubost, P.Delesalle Etude flexion d’une poutre

Table des matières

1 Analyse une dimension 1


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Flexion à 3 points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.1 Calcul théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2.2 Modèle numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Flexion à 4 points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.1 Calcul théorique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.3.2 Méthode numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.3.3 Expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Conclusion de l’analyse unidimensionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2 Analyse deux dimension 9


2.1 Introduction à la 2 dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Théorie de la déformation en 2 dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Condition aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.4 Application des différences finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.1 Théorie des différences finies appliquée à une fonction à 2 variables 12
2.4.2 Résolution de l’équation d’un Laplacien par un schéma de diffé-
rences finies centré d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.4.3 Schéma de différences finies des équations de la théorie de la défor-
mation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4.4 Conditions aux limites modifiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.5 Expérience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5.2 Traction Uniaxiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.5.3 Cas 4 points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.5.4 Cas 3 points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.6 Résolution numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.6.1 GMRes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.6.2 Affichage explicite du résultat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
T.Saouzanet, B.Cherqaoui, J.Dubost, P.Delesalle Etude flexion d’une poutre

Introduction

En mécanique, la flexion est la déformation d’un objet sous l’action d’une charge. Elle
se traduit par une courbure. Dans le cas d’une poutre, elle tend à rapprocher ses deux
extrémités. L’essai de flexion d’une poutre est un essai mécanique utilisé pour tester la
résistance en flexion. On utilise le terme flexion « trois points » et « quatre points » pour
définir le nombre de point en contact direct avec la poutre.

La flexion est une contrainte commune et la poutre est un élément présent à la base
de nombreuses structures comme des ponts, des immeubles ... La connaissance de leurs
caractéristiques combinées est donc cohérente dans un objectif d’utilisation pratique.

L’objectif de ce TER est de s’intéresser à différents cas de flexion en une dimension et


deux dimensions. Dans un premier temps, pour le problème à une dimension nous nous
intéresserons à la déformation de la poutre sous la flexion. Puis dans un second temps, on
s’intéressera à la déformée en deux dimensions.

1 Analyse une dimension

1.1 Introduction

Dans le cas de l’étude à une dimension, nous allons tout d’abord nous pencher sur la théorie
afin d’obtenir des équations descriptives du problème. On utilisera ensuite des méthodes
numériques qui nous permettront de résoudre ces équations grâce à l’algorithme GMRes.
Ces résultats seront alors mis en relation avec des expériences.

1.2 Flexion à 3 points

1.2.1 Calcul théorique

Dans le cadre de la flexion à 3 points, on considère une poutre unidimensionnelle de


longueur L qui repose à ses extrémités sur deux supports fixes. On exerce une force F
à une distance d d’une extrémité. Le problème peut être considérer plan dans le repère
suivant (Figure 1).

On exprime les torseurs des actions extérieures exercées sur la poutre en O.

YO →
− YB →

YB →

     
y y y
{SupportO }O = →
− {SupportB }B = →
− =
0 O
0 B
LYB →

z O

F→

 
y
{F orce}O =
−F d→
−z O

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Figure 1 – Schéma du problème de flexion unidimensionnelle à 3 points

On applique ensuite un Principe Fondamental de la Statique en O afin d’obtenir les


expressions de YO et YB .

YB = FLd
 
YO + YB − F = 0

LYB − F d = 0 YO = F (1 − Ld )

On cherche ensuite les torseurs de cohésion le long de la poutre. Pour cela, on sépare la
poutre en 2 parties distinctes par un point G. On notera s la distance OG, (1) la partie
de la poutre à gauche de G et (2) la partie de la poutre à droite de G. On exprime ensuite
les torseurs des actions extérieures appliquées sur la partie (2) de la poutre en G. On
distinguera 2 cas ; si G est à gauche ou à droite du point M d’application de la force F :

si G ∈ [OM] :

YO →
− −YO →

   
y y
{τ2sur1 }G = −{τ1sur2 }G = − =
−sYO →
−z G
sYO →

z G

si G ∈ [MB] :

YB →

 
y
{τ2sur1 }G =
(L − s)YB →

z G

En remplacant les expressions des normes des réactions du support on obtient l’expression
du moment fléchissant en fonction de s ∈ [0,L] le long de la poutre :

−sF (1 − Ld ) si s ∈ [0,d]

Mf z] (s) =
−(L − s) FLd si s ∈ [d,L]

Pour l’étude de la déformée, partons de la relation admise :


Mf (x)
w’(x)=y”(x)=− EI

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Avec y la fonction représentative de la déformée dans le cas unidimensionel, E le module


d’Young en GPa et I le moment quadratique en m4 .
En prenant y1 et y2 les déformées relatives aux moments fléchissants sur [0,d] et sur [d,L]
On a donc deux équations :

y100 (x)= F (L−d)x


EIL
sur [0,d]

y200 (x)= F (L−x)d


EIL
sur [d,L]

On dénombre quatre conditions aux limites qui nous permettent de résoudre les équations
précédentes :
y1 (0)=0
y2 (L)=0
y1 (d)=y2 (d) continuité de la déformée
y1 ’(d)=y20 (d) continuité de la dérivée de la déformée
2
x ∈ [0,d],c1 ∈ R, y1 ’(x)= F (L−d)x
2EIL
+c1
donc : 3
x ∈ [0,d],(c1,d1) ∈ R2 ,y1 (x) = F (L−d)x
6EIL
+ c1x + d1
2
x ∈ [d,L],c2 ∈ R, y2 ’(x)=− F (L−x)
2EIL
d
+c2
donc : 3d
x ∈ [d,L],(c2,d2) ∈ R2 ,y2 (x) = F (L−x)
6EIL
+ c2x + d2

Avec les conditions initiales, on obtient un système qui nous permet d’obtenir les constantes.

Au final, on obtient l’expression de la déformé qui est :


3 2
x ∈ [0, d], y1(x) = F (L−d)x
6EIL
+ (L−d)F6EIL
d(Ld−2L )
2 x
F (L−x)3 d d3 F (L−d) (L−d)2 F d(L+2d) d3 F (L−d) (L−d)2 F d(L+2d)
x ∈ [d, L], y2(x) = 6EIL + ( 3EIL2 + 6EIL2
)x − 3EIL
− 6EIL

1.2.2 Modèle numérique

On cherche à mettre sous forme matricielle l’équation différentielle. Pour cela, on reprend
l’équation différentielle établie pour la flexion 3 points :
(
F (L−d)x
sur[0, d]
y (x) = f (x) avec f (x) =
00 EIL
F (L−x)d
EIL
sur[d, L]

On discrétise la poutre en n+2 points équidistants (xi )(i=0,n+1) avec h le pas entre deux
points et on note (yi ) = y(xi )

On utilise la méthode des différences finies centrée d’ordre 2 de la dérivée seconde pour
établir une formule de récurrence entre ces points. On fait d’abord l’approximation sui-
vante :

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y(xi−1 )−2y(xi )+y(xi+1 )


y 00 (xi ) = h2

Ce qui donne dans notre cas la formule de récurrence suivante :

yi−1 − 2yi + yi+1 = h2 f (xi ) pour i = 1, n

On a de plus les conditions limites suivantes :

y0 = yn+1 = 0

On a alors un système linéaire à n équations équivalent à l’équation matricielle suivante


AY = B avec :

 
−2 1 0 ··· 0 0 0
 1 −2 1 · · · 0 0 0    
y1 f (x1 )
.
1 −2 . . 0
 
0 0 0  y2   f (x2 ) 
 
 . . . . . . .  .. 
  
.

. . . . . . .  et B = h  .

A= . . . . . . . Y = .
2
.
  

. . . −2 1
   

0
 yn−1  f (xn−1 )
0 0 0 

0 0 0 · · · 1 −2 1 
 yn f (xn )
0 0 0 ··· 0 1 −2

Cette matrice est symétrique définie positive, on pourrait avoir l’idée de l’inverser avec
un algorithme de type LU ou Cholesky et obtenir Y. Cependant cela est très coûteux
informatiquement lorsque n est très grand.
On peut alors remarquer que le caractère creux de la matrice A nous permet d’utiliser
l’algorithme GMRES sur celle ci. On évite alors de stocker tous les 0 qui ne servent pas à
la détermination de Y. On passe alors d’un problème à n² valeurs à un problème à 3n-2
valeurs.

On prenant F=10 N ,L = 1m, d=0.5 m , E= 4 GPa, I=4 m,on obtient la courbe suivante
(Figure 2) :

Figure 2 – Superposition des courbes de la solution exacte et de la solution obtenu par résolution
numérique en utilisant GMRes

Finalement, on voit que la courbe approchée par GMREs et la solution exacte se super-
posent, donc l’application de GMRes sur l’équation matricielle concorde avec la partie
théorique.

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Figure 3 – Graphique de l’erreur entre la résolution GMRes et la solution exacte en logarithme

On vérifie aussi l’erreur, et on obtient ce graphique en base logarithmique (Figure3).

On remarque que l’erreur diminue lorsque la finesse de l’algorithme augmente.

1.3 Flexion à 4 points

1.3.1 Calcul théorique

Figure 4 – Schéma de la flexion unidimensionnelle à 4 points

Dans le cadre de la flexion à 4 points , on considère une poutre unidimensionnelle à laquelle


on applique des forces F2 à chaque extrémité. De plus, la poutre repose sur deux supports
fixes et on note L la longueur de la poutre. On peut considérer le problème plan et définir
un repère comme sur le schéma suivant (Figure 4).

On exprime les torseurs des actions exterieures en A :

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−F/2→
− −F/2→
− −F →

     
y y y
{F orceA }A = →
− ; {F orceD }D = →
− = 2
−lF →

0 A
0 D 2
z A

YB →

YB →
− YC →

YC →

       
y y y y
{SupportB }B = →
− = ; {SupportC }C = →
− =
0 B
aYB →
−z A 0 C
(a + b)YC →

z A

On applique en suite le Principe Fondamental de la Statique en A pour obtenir le systeme


suivant afin d’obtenir une expression de YB et YC :

− F2 − F2 + YC + YB = 0 1
 
YB = F (1 − 2b (b + c − a))
lF ⇒ F
− 2 + aYB + (a + b)YC = 0 YC = 2b (b + c − a)

On cherche ensuite les torseurs de cohésion le long de la poutre de la même manière que
précédemment. On devra distinguer 3 cas :
 F→
−2−
  F→ − 
y y
si G ∈ [AB] : {τ2sur1 }G = −{τ1sur2 }G = − sF →
− = 2


2
z G
− sF2
z G

(Yc − F2 )→

 
y
si G ∈ [BC] : { τ2sur1 }G =
((a + b − s)Yc − (l − s) F2 )→
−z G
(c−a)F →

 
y
= 2b
F→ −
((c − a)(a − s) − ba) 2b z G

− F2 →

 
y
si G ∈ [CD] : { τ2sur1 }G = −
−(l − s) F2 →

z G

Le moment fléchissant noté Mf z se lit sur chaque interval de la poutre comme le moment
du torseur de cohésion selon l’axe z. Ceci nous donne donc :
− sF si s ∈[0,a]

 2
F
((c − a)(a − s) − ba) 2b si s ∈[a,a+b]

Mf z (s) =
−(l − s) F2 si s ∈[a+b,l]

Pour l’étude de la déformée, on réutilise la relation admise : y”(x)= MEIf (x)

Il suffit d’injecter les expressions du moment fléchissant le long de la poutre.


xF
− 2EI

 sur[0, a]
On obtient donc : y (x) =
00 ((c−a)(a−x)−ba)F
2bEI
sur[a, a + b]
 (l−x)F
− 2EI sur[a + b, l]

Ceci nous donne en intégrant deux fois :


x3 F

 − 12EI + A1 x + B1 sur[0, a]
F
y(x) = − [(a − c)(a − x)3 + 3bax2 ] + A2 x + B2 sur[a, a + b]
 12bEI (l−x)3 F
− 12EI + A3 x + B3 sur[a + b, l]

Où les Ai et les Bi sont des constantes réelles.

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On s’intéresse au cas où a = c dans la suite :



x3 F

 − 12EI + A1 x + B1 sur[0, a]
2
y(x) = − F ax
4
+ A2 x + B2 sur[a, a + b]
 − (l−x)3 F + A x + B

sur[a + b, l]
12EI 3 3

On utilise ensuite la continuité de la déformé en a et en a+b ainsi que la continuité de la


dérivé de la déformée en a et a+b, tout comme pour la flexion 3 points, afin de déterminer
les constantes d’intégration. On obtient finalement :
 2 (4a−3)
F x3

 − 12EI + F a(L−a)x
4EI
+ F a12EI sur[0, a]
F ax 2 F aL F a2 (L−a)
y(x) = − 4EI + 4EI x − 4EI sur[a, a + b]
 (l−x)3 F
 F a(L−a)(L−x) F a2 (4a−3)
− 12EI + 4EI
+ 12EI sur[a + b, l]

1.3.2 Méthode numérique

On utilise la même méthode que pour la fléxion 3 points, sauf que l’éxpression de f sera
différente. Ici on a :
xF
− 2EI

 sur[0, a]
((c−a)(a−x)−ba)F
f (x) = 2bEI
sur[a, a + b]
 (l−x)F
− 2EI sur[a + b, l]

On discrétise la poutre en n + 2 points équidistants (xn )(n=0,n+1) avec h le pas entre deux
points et on note (yn ) = y(xn )

On utilise la méthode des différences finies pour établir une formule de récurrence pour
lier ces points. On fait d’abord l’approximation suivante : y 00 (xi ) = y(xi−1 )−2y(x
h2
i )+y(xi+1 )

Ce qui donne dans notre cas la formule de récurrence suivante :


yi−1 − 2yi + yi+1 = f (xi ) pour i = 1, n

On a de plus les conditions limites suivantes : y0 = yn+1 = 0

On a alors un système linéaire à n équations équivalent à l’équation de matrice AY = B


avec :
   
−2 1 0 ··· 0 0 0 f (x1 )
1 −2 1 ··· 0 0 0 
y1
  f (x2 ) 
.. ..
   
0 1 −2 . 0 0 0 y2  .
     
 
 . .. . . . . . . . . . .. ..   .. 

.
 ..  et B =  ..
 
A= . . . Y =
 .  
.. .

..
 

0 0 0 . −2 1 0
  yn−1  




0 0 0 · · · 1 −2 1

 y n



f (xn−1 )
0 0 0 ··· 0 1 −2 f (xn )

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Figure 5 – Courbe obtenue grâce à la résolution numérique dans le cas de la flexion à 4 points

En prenant : F = 2 Newtons, L = 1 mètre , a = 0.3 mètres et b = 0.2 mètres et en


appliquant le programme GMRes, de la même manière que pour le flexion à 3 points, sur
l’équation matricielle, cela donne la courbe suivante (Figure 5).

La courbe correspond au profil de déformation recherché.

1.3.3 Expérience

L’expérience proposée est une flexion à 4 points,on peut s’en servir pour vérifier nos équa-
tions de la déformée établies précédemment. Un système de capteurs permet de mesurer la
déformation générée par les masses et les pivots en certains points de la poutre (Figure 6).
Nous avons choisit de comparer les résultats de cette expérience avec ceux obtenus avec
le programme. En plaçant les masses en partant de la gauche à respectivement 26,7cm et
27,1cm on obtient sur les capteurs l’agencement suivant :

200g s=39,4cm s=51,8cm s=64,2cm


numérique 2.0 mm 2.2 mm 2.1 mm
expérimental 2.1 mm 2.2 mm 2.1 mm

1.4 Conclusion de l’analyse unidimensionnelle

Dans le cas unidimensionel, nous avons donc pu établir un aspect théorique du problème
en 3 points et en 4 points nous permettant d’obtenir une équation différentielle descriptive
de l’étude que nous avons pu résoudre grâce à des méthodes numériques et algorithmiques.
Nous avons ensuite mis cette étude théorique en relation avec des expériences pour vérifier
et évaluer la corrélations des 2 études.

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Figure 6 – Le dispositif expérimental

2 Analyse deux dimension

2.1 Introduction à la 2 dimensions

Figure 7 – Schéma du problème de flexion 3 points en 2 dimensions

On va considérer une poutre, cette fois ci de longueur L et de largeur h. Afin de déterminer


la déformé de cette poutre, on a besoin de plusieurs outils :

-L’équation d’équilibre local.


-Une relation entre les contraintes et la déformée.
-Le tenseur des déformations.
-Des conditions aux limites.
Avec toutes ces informations et en combinant les équations entre elle, on pourra donc
obtenir la déformée que l’on cherche. Et voici le schéma ( Figure 7 ).

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2.2 Théorie de la déformation en 2 dimensions

D’abord nous considérerons la loi de comportement de Hooke.

[σ] = 2µ[] + λtr([])I (1)

avec λ et µ les coefficients de Lamé, [] la matrice des déformations, [σ] la matrice des
contraintes. I étant la matrice identité.

En se restreignant à une étude en 2 dimensions, on a les matrices [] et [σ] de la forme


suivante :
 
2 ∂d ∂dx
+ ∂d y
   
σ x,x σ x,y 0 x,x x,y 0 ∂x
x
∂y ∂x
0
[σ]= σ y,x σ y,y 0 et []= y,x y,y 0  = 2  ∂xy + ∂d
1 ∂d
2 ∂d y
0 
 x

∂y ∂y
0 0 0 0 0 z,z 0 0 2 ∂d z
∂z

avec d∗ le déplacement selon *

On va donc injecter la nouvelle expression de [σ] dans l’équation d’équilibre locale :


−→ →
− →
− →
− →

div(σ) + fv = 0 (2) avec fv les forces volumiques. Ici fv = ρ→

g.

ce qui donne :
−→ −→ →

2µdiv[] + λdiv(tr([])I) + ρ→

g = 0 (3)
−→ −→
En explicitant les termes div(tr([])I) et div([]), nous obtenons ceci :
 ∂d ∂dy ∂d 
∂x
x
+ ∂y
+ ∂z
z
0 0
tr([])I=  0 ∂dx
+ ∂d y
+ ∂d z
0
 
∂x ∂y ∂z 
∂dx ∂dy ∂dz
0 0 ∂x
+ ∂y + ∂z

donc
∂ 2 dy
 ∂2d ∂ 2 dz
  2 2
∂ dy 2

x
+ ∂y∂x + ∂z∂x 2 ∂∂ 2dxx + ∂x∂y + ∂∂ 2dyx
 
∂2x 0
−→  ∂ 2 dx ∂ 2 dy ∂ 2 dz −→  →

=  ∂ 2 x + ∂y∂x +2 ∂∂ 2dyy ρ g = −ρg 
1  ∂ 2 dy ∂ 2 dx 2
div(tr([])I)=  ∂x∂y + ∂ 2 y + ∂z∂y div([]) 2
2
∂ 2 dx 2
+ ∂ dy + ∂∂ 2dzz ∂ 2 dz 0
∂x∂z ∂y∂z ∂2z

On obtient donc :
 2 ∂ 2 dy 2
  ∂ 2 d ∂ 2 dy ∂ 2 d  
2 ∂∂xd2x + ∂x∂y + ∂∂yd2x x
+ ∂y∂x + ∂z∂xz

∂2x 0
  ∂ 2 dx ∂ 2 dy ∂ 2 dz   →

+ ∂ 2 y + ∂z∂y + −ρg  = 0
 2 ∂ 2 dx 2
µ  ∂∂xd2y + ∂y∂x +2 ∂∂yd2y +λ ∂x∂y
2
∂ 2 dz ∂ 2 dx 2
+ ∂ dy + ∂∂ 2dzz 0
∂z 2 ∂x∂z ∂y∂z

Projetons alors sur les 3 axes :

suivant − →:
ex
∂ 2 dx ∂ 2 dy 2 2 ∂ 2 dy ∂ 2 dz
µ(2 ∂ 2 x + ∂x∂y + ∂∂ 2dyx ) + λ( ∂∂ 2dxx + ∂y∂x + ∂z∂x )=0

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suivant → −
ey :
∂ 2 dy ∂ 2 dx 2
∂ 2 dx 2
∂ 2 dz
µ( ∂ 2 x + ∂y∂x +2 ∂∂ 2dyy ) +λ( ∂x∂y + ∂∂ 2dyy + ∂z∂y ) = ρg

suivant →
− ∂ 2 dy
2 ∂ 2 dx 2
ez : 2µ ∂∂ 2dzz +λ( ∂x∂z + ∂y∂z + ∂∂ 2dzz ) = 0
Cependant, nous allons considérer l’épaisseur de la poutre très faible devant les longueurs
h et L. Nous allons donc négliger toute dérivé par rapport à z et dz .
Ce qui donne :
suivant − →:
ex
∂ 2 dx ∂ 2 dy 2 2 ∂ 2 dy
µ(2 ∂ 2 x + ∂x∂y + ∂∂ 2dyx ) + λ( ∂∂ 2dxx + ∂y∂x ) = 0 (1)

suivant → −
ey :
2 2 2
∂ dy ∂ 2 dx ∂ 2 dx
µ( ∂ 2 x + ∂y∂x +2 ∂∂ 2dyy ) +λ( ∂x∂y + ∂∂ 2dyy ) = ρg (2)

2.3 Condition aux limites




On rappelle que T (M, →

n ) = σ(M)→

n
En haut pour tout M ∈ {(x,h) avec x ∈ [0,d[ ]d, L]}
S


− →

On a : T (M, →−
ey) = 0 d’où avec la loi de Hooke on a :
∂dy
! ∂dy
!
∂dx ∂dx ∂dx
+ 0 2 + →

λ ∂x ∂y ∂dx ∂dy .→ −
ey + µ ∂dy ∂x∂dx ∂y ∂dy∂x .→ −
ey = 0
0 ∂x
+ ∂y ∂x
+ ∂y 2 ∂y

d’où avec x ∈ [0,d[ ]d, L]


S

∂dx
∂y
(x,h) ∂d
∂x
y
(x,h) = 0
λ( ∂x (x,h) + ∂d
∂dx
∂y
y
(x,h))+2µ ∂d
∂y
y
(x,h) =0

− −

et M au point (d,h) avec Fs force surfacique associé à F : T (M, →

ey) = Fs
Donc de la même manière que précédemment :
∂dx
∂y
(x,h) ∂d
∂x
y
(x,h) = 0
λ( ∂x (x,h) + ∂d
∂dx
∂y
y
(x,h))+2µ ∂d
∂y
y
(x,h) = Fs

− −−→ →

En bas pour tout M ∈ {(x,0) avec x ∈ [0, L]} On a : T (M, −ey) = 0
donc de même que précédemment on a avec x ∈ ]0,L[
∂dx
∂y
(x,0) ∂d
∂x
y
(x,0) = 0
λ( ∂x (x,0) + ∂d
∂dx
∂y
y
(x,0))+2µ ∂d
∂y
y
(x,0) =0
En supposant que les bords droits et gauches ne bougent pas on a :
dx (0,y) = dy (0,y) = 0
dx (L,y) = dy (L,y) = 0

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2.4 Application des différences finies

2.4.1 Théorie des différences finies appliquée à une fonction à 2 variables

Posons hx et hy assez petit et soit (x,y) -> f(x,y) une fonction de classe C² alors on a :
∂ 2 f (x,y) f (x+hx ,y)−2f (x,y)+f (x−hx ,y)
∂2x
≈ h2x

∂ 2 f (x,y) f (x,y+hy )−2f (x,y)+f (x,y−hy )


∂2y
≈ h2y

∂ 2 f (x,y) f (x+hx ,y+hy )−f (x−hx ,y+hy )−f (x+hx ,y−hy )+f (x−hx ,y−hy )
∂x∂y
≈ 4hx hy

∂ 2 f (x,y) f (x+hx ,y+hy )−f (x−hx ,y+hy )−f (x+hx ,y−hy )+f (x−hx ,y−hy )
∂y∂x
≈ 4hx hy

cela se traduit après discrétisation en hx et hy on a :


∂ 2 f (x,y) fi+1,j −2fi,j +fi−1,j ∂ 2 f (x,y) fi,j+1 −2fi,j +fi,j−1
∂2x
≈ h2x
et ∂2y
≈ h2y

∂ 2 f (x,y) ∂ 2 f (x,y) fi+1,j+1 −fi+1,j−1 −fi−1,j+1 +fi−1,j−1


∂x∂y
= ∂y∂x
≈ 4hx hy

On applique donc cela sur nos équations différentielles en négligeant la composante selon
z. Cela nous permettra de créer un système matriciel Ax = B que l’on résoudra avec
l’algorithme GMRES afin de déterminer la déformé en 2D.

2.4.2 Résolution de l’équation d’un Laplacien par un schéma de différences finies


centré d’ordre 2

Avant d’entamer la résolution de l’équation recherchée, nous avons décidé de comprendre


dans un premier temps un cas plus simple, celui de l’équation : ∆f = g avec f une fonction
de R2 dans R. En effet l’équation initiale nécessitait de prendre f une fonction de R2 dans
R2 rajoutant ainsi une difficulté supplémentaire.

On choisit aussi pour cette résolution des conditions aux limites nulles. Appliquons le
schéma de différences finies centré d’ordre 2 au Laplacien.

On prendra pour cette résolution hx = hy ainsi la discrétisation devient


fi+1,j −2fi,j +fi−1,j fi,j+1 −2fi,j +fi,j−1 fi,j+1 +fi+1,j −4fi,j +fi,j−1 +fi−1,j
∆f = h2x
+ h2x
= h2x

On va ensuite écrire l’équation sous forme matricielle Ax = b , il faut déduire A de la


discrétisation :

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 
T I 0 ··· 0 0 0
I T I · · · 0 0 0
..
 
0 I T . 0 0 0
 
. . . . . . .. .. 
 .. .. . . . . .
A = h12
x
. .  Avec I la matrice identité,
0 0 0 ...

 
 T I 0 
0 0 0 · · · I T I
0 0 0 ··· 0 I T
   
f1,1 g(x1 , y1 )
   f1,2   g(x1 , y2 ) 
−4 1 0 ··· 0 0 0 
..
 
..

. .
   
 1 −4 1 · · · 0 0 0    
...  f1,ymax   g(x1 , yymax ) 
     
0 1 −4 0 0 0
 
 f2,1   g(x2 , y1 ) 
   
 . . . . . . .
 .. .. . . . . . . .. .. 
 x =  f2,2  et b =  g(x2 , y2 ) 

T =    
 ...   ..   .. 
0
 0 0 −4 1 0 


 . 


 . 

0 0 0 · · · 1 −4 1   f
 2,ymax 
  g(x , y
2 ymax ) 

.. ..

0 0 0 ··· 0 1 −4
. .
   
   
fxmax,ymax g(xxmax , yymax )
On va tester notre GMRES sur notre équation matricielle.

En partant de la solution voulue (x, y)− > x(1 − x)y(1 − y) , on échange donc f par cette
fonction dans le laplacien pour obtenir g qui est égale à (x, y)− > y(y − 2) + x(x − 2).
Maintenant on obtient notre fonction g, qui va constituer notre vecteur b de notre équa-
tion matricielle.
On applique maintenant GMRES avec notre matrice précédemment définie et notre vec-
teur b définie grâce à g. Et en superposant la solution exacte et la solution approchée, on
obtient la figure suivante (Figure 8).

Figure 8 – Résolution du problème avec le Laplacien scalaire

On peut voir que les deux courbes sont très rapprochées, ce qui assure la convergence de
notre solution approchée vers la solution exacte.

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2.4.3 Schéma de différences finies des équations de la théorie de la déformation

Nous avions trouvé les équations :

suivant − →:
ex
∂ 2 ux ∂ 2 uy 2 2 ∂ 2 uy
µ(2 ∂ 2 x + ∂x∂y + ∂∂ 2uyx ) + λ( ∂∂ 2uxx + ∂y∂x ) = 0 (1)

suivant →−
ey :
2 2 2
∂ uy ∂ 2 ux ∂ 2 ux
µ( ∂ 2 x + ∂y∂x +2 ∂∂ 2uyy ) +λ( ∂x∂y + ∂∂ 2uyy ) = ρg (2)

L’application au Laplacien scalaire nous a permis de mieux comprendre comment dresser


la matrice ainsi que le vecteur solution à partir des équations de différences finies. On
va effectuer la même méthode de résolution du Laplacien en implémentant les nouveaux
termes dans le schéma de différences finies. En prenant ux et uy les déplacements selon x
et y on retrouve notre fonction de R2 dans R.

Il existe deux possibilités dans la suite concernant la discrétisation de notre poutre rec-
tangulaire. On notera nx la taille de ux et ny la taille de uy :

- Soit on découpe les cotés horizontal et vertical en segment de même taille mais en nombre
diffèrent sur chaque coté et donc hx = hy et nx 6= ny .(premier schéma ci-dessous)

- Soit on découpe les cotés horizontal et vertical en un même nombre de segment de taille
différente et donc hx 6= hy et nx = ny . (deuxième schéma ci-dessous)

Figure 9 – Deux manières différentes de discrétiser la poutre

Dans la suite nous prendrons la deuxième solution (deuxième schéma). La discrétisation


et l’application des différences finies dans notre cas donne alors :

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y y y y
ux x x
i+1,j −2ui,j +ui−1,j µ+λ ui+1,j+1 −ui−1,j+1 −ui+1,j−1 +ui−1,j−1 ux x x
i,j+1 −2ui,j +ui,j−1
(2µ + λ)( 2
hx
) + 4
( hx hy
) + µ( 2
hy
) =0
(1)
uy −2uyi,j +uyi−1,j x x x x
µ+λ ui+1,j+1 −ui+1,j−1 −ui−1,j+1 +ui−1,j−1 uyi,j+1 −2uyi,j +uyi,j−1
µ( i+1,j h2x
) + 4
( hx hy
) + (2µ + λ)( h2y
) =0
(2)

On a négligé le poids propre de l’éprouvette pour la seconde équation. Nous allons main-
tenant établir les éléments du système Au = b final. Le vecteur solution u sera de taille
2n2 et agencé de la façon
 xsuivante
 :  y 
u1,1 u1,1
 ux1,2   uy1,2 
 ..   .. 
   
 .   . 
 x   y 
 u1,n   u1,n 
 x   y 
 u2,1   u2,1 
 x
[u ]
u= y où [u ] =  ux  et [u ] = 
x   y
 uy2,2 

[u ] 2,2
 .   . 
 ..   .. 
   
 ux   uy 
 2,n   2,n 
 .   . 
 ..   .. 
x
un,n uyn,n

La matrice A sera de taille 2n2 et définie par bloc de tailles n2 . Le schéma donne une
matrice par blocs de la forme :
 
A0 αI 0 0 0 −C 0 0
αI . . . . . . 0 ... ...
 
C 0 
.. .. .. ..
 
0
 . . αI 0 . . −C 

0 0 αI A0 0 0 C 0 
 
A=  On note α = hµ2x et β = 2µ+λ
h2y
 0 −C 0 0 A1 βI 0 0 
 C . . . . . . 0 βI . . . . . . 0 
 

 0 . . . . . . −C 0 . . . . . . βI 
 
 

0 0 C 0 0 0 βI A1
 −2µ 2(2µ+λ) 2µ+λ

h2y
− h2x h2x
0 ··· 0 0 0
−2µ
2µ+λ
− 2(2µ+λ) 2µ+λ
···
 
 h2x h2y h2x h2x
0 0 0 
... ...
 
2µ+λ
 
 0 h2x
0 0 0 
.. .. ... ... ... .. ..
 
A0 =  . . . .
 

.. ..
 

 0 0 0 . . 2µ+λ
h2x
0


−2µ
− 2(2µ+λ)
 2µ+λ 2µ+λ


 0 0 0 ··· h2x h2y h2x h2x


−2µ
0 0 0 ··· 0 2µ+λ
h2x h2y
− 2(2µ+λ)
h2x

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 −2µ 2(2µ+λ) µ

h2x
− h2y h2x
0 ··· 0 0 0
−2µ
µ
− 2(2µ+λ) µ
···
 
 h2x h2x h2y h2x
0 0 0 
... ..
 
µ
.
 
 0 h2x
0 0 0 
.. .. ... ... ... .. ..
 
A1 =  . . . .
 

.. ..
 

 0 0 0 . . µ
h2x
0


−2µ
− 2(2µ+λ)
 µ µ


 0 0 0 ··· h2x h2x h2y h2x


−2µ
0 0 0 ··· 0 µ
h2x h2x
− 2(2µ+λ)
h2y

− 4hµ+λ
 
0 x hy
0 ··· 0 0 0
 µ+λ 0 µ+λ
− 4hx hy · · · 0 0 0 
 4hx hy 

 0 µ+λ ... ... 
 4hx hy
0 0 0  
 . .. .. .. .. .. .. 
 ..
C= . . . . . . 
... ...

 
 0
 0 0 − 4hµ+λ
x hy
0  
µ+λ
 0 0 0 ··· 0 − 4hµ+λ
 
4hx hy x hy

µ+λ
0 0 0 ··· 0 4hx hy
0

2.4.4 Conditions aux limites modifiées

Nous avions obtenu des conditions aux limites précédemment, cependant, elles étaient
exprimées grâce aux vecteurs contraintes. Il aurait fallu relier les vecteurs contraintes aux
déplacements pour les utiliser dans le programme GMRES. On a alors décidé de faire
l’hypothèse que la face supérieure de la poutre peut être considérée comme un modèle à
une dimension de longueur L selon une flexion trois points. Cela entraînera probablement
un problème car il n’y aura pas de condition aux limites sous la poutre. Tout comme pour
la première partie on peut effectuer un calcul qui donne les résultats suivants :

 ux (x) = 0
Fx
uy (x) = − 48EI (3L2 − 4x2 ) x ≤ L2
u (x) = 48EI (L3 − 9L2 x + 12Lx2 − 4x3 ) x ≥ L2
F
 y

Après discrétisation on obtient :

uxi = 0


uyi = − 48EI
F xi
(3L2 − 4x2i ) i ≤ 2hLx
 y F
ui = 48EI (L3 − 9L2 xi + 12Lx2i − 4x3i ) i ≥ 2hLx
F xi L
(3L2 − 4x2i ) i ≤

− 48EI
Soit g(xi ) = F
2hx
L
48EI
(L3 − 9L2 xi + 12Lx2i − 4x3i ) i ≥ 2hx

d’où le second membre b qui vaut :

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 
0
 0 
..
 
.
 
 
 0 
 
 0 
 
b=
 g(x1 ) 

 . 
 .. 
 
 g(x ) 
i 
 . 

 .. 
g(xn )

2.5 Expérience

2.5.1 Introduction

On cherche à déterminer expérimentalement les valeurs des contraintes exercées à l’inté-


rieur de la poutre durant la flexion trois points. Pour cela on utilisera la méthode de la
photoélasticimétrie (Figure 11).

Figure 10 – Polariscope plan

Cette méthode repose sur le principe suivant :


-On exerce des forces sur une éprouvette transparente.
-On fait passer de la lumière polarisée à travers cette éprouvette.
-On la fait passer à travers un deuxième polariseur afin que la lumière qui a traversé une
zone sous tension apparaisse colorée
-Grâce à un étalonage pré-existant de la couleur, on déduit la valeur de la contrainte
exercée grâce à la relation suivante : σ = kC
Où k est l’ordre des franges, σ la contrainte et C un coefficient de proportionnalité que
l’on determinera suite à une première expérience de traction uniaxiale.
Nous avons réalisé ensuite trois fois l’expérience de fléxion quatre points, et deux fois celle
de fléxion trois points, avec des charges différentes.

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Figure 11 – Diagramme de couleurs selon la valeur de k

2.5.2 Traction Uniaxiale

Nous avons réalisé différentes expériences de traction afin de tracer, à l’aide du logiciel
excel, une droite de pente C. En effet lors d’un essai de traction, en négligeant les effets aux
extremités de l’éprouvette, les contraintes sont uniformes dans cette dernière et valent :
σ = SF0 avec S0 la section de l’éprouvette, ici constante.

Figure 12 – Deux essais de traction

Ainsi F = CkS0 , On obtient le graphique suivant (Figure 13).

On trouve une valeur moyenne telle que C = 950 ± 40P a

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Figure 13 – F = C ∗ k ∗ S0

2.5.3 Cas 4 points

Une fois la constante de traction déterminée, on peut passer à la flexion : Nous avons
réalisé trois fois cette expérience avec 20, 40 puis 60 Newtons de charge (Figure 14).

Figure 14 – Trois essais de flexion 4 points

On observe des lignes horizontales sur lesquels la contrainte est constante entre les deux
appuis intérieurs de la poutre. C’est normal puisque le torseur de cohésion entre ces deux
points est composé uniquement d’un moment fléchissant constant en tout point.

2.5.4 Cas 3 points

Pour la flexion 3 points on remarque avec l’expérience que les contraintes ne décrivent plus
une loi de flexion pure, en effet on observe au niveau de la liaison pivot une "concentration
de contraintes" que l’on retrouve aussi du côté opposé par symétrie à la ligne neutre.

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Figure 15 – 2 essais de flexion 3 points

2.6 Résolution numérique

2.6.1 GMRes

Le procédé de l’algorithme GMRes ne nécessite pas d’entrer la matrice complète. C’est


cette caractéristique qui lui donne toute son efficacité dans le cas de matrice creuse comme
la notre. La matrice est rentrée sous forme de 3 vecteurs, l’un contient l’indice horizontal,
l’autre l’indice vertical et le dernier le coefficient.

2.6.2 Affichage explicite du résultat

Dans cette partie, nous allons détailler comment nous allons passer de la matrice co-
lonne, quelque peu abrupte, donnée par la résolution du système linéaire avec l’algorithme
GMRes, à une matrice contenant le déplacement en chaque point, puis à une matrice
contenant la déformé en chaque point, et enfin à une matrice contenant la contrainte en
chaque point. Nous montrerons finalement comment afficher cette matrice et la comparer
au résultat de notre expérience.

Schématiquement voici le déroulé des opérations que l’on va effectuer :


X ⇒ M U ⇒ M  ⇒ M σ avec :
X : la matrice contenant les déplacements selon x et y de chaque point du maillage tel
que rendu par GMRes
MU : la matrice dont chaque élément, noté Ui,j , est un vecteur colonne contenant deux
éléments, le déplacement du point (i,j) selon l’axe des x et l’axe des y.
M  : la matrice dont chaque élément i,j est une matrice 2x2 qui représente le tenseur des
déformations du point (i,j)
M σ : la matrice dont chaque élément σi,j est une matrice 2x2 qui représente le tenseur
des contraintes du point (i,j)

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Tout d’abord, on ré-agence les termes de X afin d’avoir la matrice MU. C’est un pro-
gramme assez simple à concevoir et il n’est pas nécessaire de le développer outre mesure.

On rappelle ensuite que le lien entre le déplacement et la déformé en un point est donné
par la formule suivante :
p,q = 12 ( ∂U
∂xq
p
+ ∂U
∂xp
q
) avec (p, q) = 1, 2

∂A(xp ,xq )
On devra alors approximer les dérivées partielles de U par la formule suivante : ∂xp
=
A(xp +∆xp ,xq )−A(xp −∆xp ,xq )
2∆xp

Après remplissage de la matrice dans le code on obtient les résultats suivants (Figure 16) :

Figure 16 – Déformée et contraintes pour une force de 19N

Ces résultats sont a première vue cohérents avec la théorie, notamment au niveau de la
déformée ainsi qu’au niveau des lignes de contraintes.
En effet on retrouve la symétrie verticale du problème, la déformation est bien maximale
au milieu de la poutre, le bord supérieur se déforme mais les bords latéraux restent fixes

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en raison des condition aux limites et pour finir la déformation ainsi que les contraintes
augmentent avec la force sans pour autant modifier la forme de la figure.

En comparant ces résultats avec ceux de l’expérience trois points, on retrouve les simili-
tudes précédentes mais on observe quand même quelques dissemblances. En effet, d’une
part au niveau du point de contact, la forme des lignes de contraintes se trouve légère-
ment modifiée en raison d’un non respect des hypothèses de Navier-Bernoulli, d’autre part
la symétrie horizontale n’est pas respectée et la ligne neutre n’est pas rendue sur notre
programme.

Conclusion

Dans ce TER nous avons voulu étudier la flexion d’une poutre. Nous nous sommes focalisés
sur le cas de la flexion 3 points en utilisant également le cas de la flexion 4 points.

Dans un premier temps avec l’étude à une dimension nous avons pu établir les équations
théoriques du problème est ainsi vérifier la viabilité du modèle numérique. Les résultats
étant plutôt positifs, nous sommes passée au cas à deux dimensions.

Après avoir testé un cas simple de Laplacien scalaire pour mieux comprendre l’algorithme
GMRes et la mise en équation, nous nous somme attelés au cas de flexion 3 points. Les
solutions obtenues sont assez proches des résultats expérimentaux dans la première moitié
de la poutre tant que l’on reste dans les approximations faites. Nous avons conclu que
notre erreur provenait de nos conditions aux limites.

Bibliographie

[1] http : //iutgc.bethune.f ree.f r/F euilles/ZoneEtudiants/F I1ereAnnee/M S2/M S2_def ormee.pdf

[2] https : //cel.archives − ouvertes.f r/cel − 01122394/document

[3] https : //www.xr6805.f r/school/sti_web/rdm/def orme/def orme.html

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