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2015
CM introduction a l'ethnologie
Mme Demanget
Partiel : dissertation sur une copie
double
Textes
- Bronislav MALINOWSKI
MALINOWSKI est un écrivain
fondateur de l'ethnologie, dans
son texte il essaie de
montrer comment ne pas tomber
dans l'ethnocentrisme.
- Marcel MAOSS. Il a écrit un
texte fondateur (voir extrait en
ligne).
- Claude LEVI-STRAUSS &
Francois HERITIER. LEVI-
STRAUSS a travailler sur la
parenté, le texte d'HERITIER part
du travail de LEVI-STRAUSS
pour parler du célibat.
Introduction générale
I. Qu'est-ce que
l'anthropologie ? (ici :
anthropologie sociale & culturelle
qui peut
être aussi désignée par
ethnologie)
Anthropologie vient d'anthropo :
homme & logie : science, ce qui
signifie donc l'étude de
l'Homme. Cette discipline est
l'étude de l'Homme par l'Homme.
Cette discipline comme
l'ensemble des sciences sociales
est née à la fin du XIXème siècle
suite à une
interrogation sur l'existence de
l'Homme.
A partir de la fin du XVIIIème
siècle les scientifiques
s'intéressent à des sciences
différentes de celles de la nature,
on peut dire que la naissance de
l'anthropologie en
tant que mode de questionnement
apparait donc au XVIIIème car
c'est le siècle où vont
se porter un certain nombre
d'interrogations (par rapport à la
découverte de l'Amériqu
14.09.2015
CM introduction a l'ethnologie
Mme Demanget
Partiel : dissertation sur une copie
double
Textes
- Bronislav MALINOWSKI
MALINOWSKI est un écrivain
fondateur de l'ethnologie, dans
son texte il essaie de
montrer comment ne pas tomber
dans l'ethnocentrisme.
- Marcel MAOSS. Il a écrit un
texte fondateur (voir extrait en
ligne).
- Claude LEVI-STRAUSS &
Francois HERITIER. LEVI-
STRAUSS a travailler sur la
parenté, le texte d'HERITIER part
du travail de LEVI-STRAUSS
pour parler du célibat.
Introduction générale
I. Qu'est-ce que
l'anthropologie ? (ici :
anthropologie sociale & culturelle
qui peut
être aussi désignée par
ethnologie)
Anthropologie vient d'anthropo :
homme & logie : science, ce qui
signifie donc l'étude de
l'Homme. Cette discipline est
l'étude de l'Homme par l'Homme.
Cette discipline comme
l'ensemble des sciences sociales
est née à la fin du XIXème siècle
suite à une
interrogation sur l'existence de
l'Homme.
A partir de la fin du XVIIIème
siècle les scientifiques
s'intéressent à des sciences
différentes de celles de la nature,
on peut dire que la naissance de
l'anthropologie en
tant que mode de questionnement
apparait donc au XVIIIème car
c'est le siècle où vont
se porter un certain nombre
d'interrogations (par rapport à la
découverte de l'Amériqu
14.09.2015 CM introduction à l'ethnologie
Mme Demanget
Introduction générale
I. Qu'est-ce que l'anthropologie ? (ici : anthropologie sociale & culturelle qui peut
être aussi désignée par ethnologie)
Anthropologie vient d'anthropo : homme & logie : science, ce qui signifie donc l'étude
de l'Homme. Cette discipline est l'étude de l'Homme par l'Homme. Cette discipline comme
l'ensemble des sciences sociales est née à la fin du XIXème siècle suite à une interrogation sur
l'existence de l'Homme. A partir de la fin du XVIIIème siècle les scientifiques s'intéressent à
des sciences différentes de celles de la nature, on peut dire que la naissance de l'anthropologie
en tant que mode de questionnement apparait donc au XVIIIème car c'est le siècle où vont se
porter un certain nombre d'interrogations (par rapport à la découverte de l'Amérique par
exemple). Au XVIIIème siècle se construit un concept nouveau c'est celui d'Homme, avant ça
ce terme n'existait pas. Le terme Homme comme sujet de la connaissance va devenir
également un objet de savoir c'est ce qui constitue tout l'attrait et la complexité de la discipline
anthropologique, l'Homme s'étudie lui-même, le sujet observant est le sujet observé. Un
savoir empirique (connaissance par l'expérience) se met en place à la place d'un savoir
transcendental (connaissance par la religion). Ce savoir empirique sur l'homme l'analyse aussi
bien en tant qu'être vivant, qu'être pensant, qu'être travaillant, qu'être parlant etc...
21.09.2015
Le terme d'altérité est un terme qui vient du latin qui veut dire "différence" puis au
XVIIème siècle cela va signifier "changement" qui est plutôt négatif. Altérité est aujourd'hui
un terme qui est l'inverse "d'identité". La naissance de l'anthropologie va provenir de
transformations dans l'apréhention de l'autre et c'est cette transformation qui va pouvoir créer
les conditions d'existence de cette discipline. Ce qu'il est important de retenir c'est que
l'altérité n'est pas une naissance (tout comme l'identité) c'est-à-dire une qualité intrinsèque (=
qui est inhérent à quelqu'un, à quelque chôse, qui lui appartient en propre) aux populations
étudiées, c'est une évolution relative qui va changer, elle va varier en fonction des regards
portés. Par exemple le sauvage, l'indien du XVIIème siècle, au XVIIIème siècle le paysan...
Ces catégories désignent l'autres. Ces catégories sont dépendantes d'une époque, d'une
certaine classe sociale... En réalité ce sont des catégories de désignation qui nous informe sur
la variabilité de la perception de l'autre. Ces catégories vont souvent apparaître en relation
avec une structure dominante, ce n'est pas quelque chose d'immuable. L'identité peut varier
également selon nos conditions, le temps... Nos appartenances sont variables. Le terme
d'ethnie est important car il est présent dans "ethnologie", ce terme est une classification et est
un héritage de la colonisation. L'anthropologie nait à la fin du XIXème siècle. D'après les
textes on va la située dans la Grèce Antique avec HERODOTE, à la découverte du Nouveau
Monde, c'est également à cette époque que se développe l'ethnographie, au XVIIIème siècle
avec ROUSSEAU puis au XIXème siècle avec MORGAN : c'est avec cet auteur qu'on situe la
naissance de la discipline anthropologique. Il n'est pas anodins que les grands foyers des
classiques étaient soit des pays colonisés (tel que l'Amérique du Nord) soit des pays qui
avaient des colonies (France, Angleterre...). La réflexion sur l'autre pouvait avoir un interêt
politique.
I. LE SAVOIR PRE-ANTHROPOLOGIQUE
Le projet antithéologique est l'autonomisation de l'Homme par rapport à Dieu (le dieu
architecte) et par rapport au déterminisme théologique (bible) : l'Homme serait un sujet
autonome. Cette autonomisation va aussi s'appliquer à la nature : elle n'aurait pas était crée de
toute pièce par rapport à Dieu. L'abandon de la prédétermination liée à la création divine c'est-
à-dire que l'humanité connait une histoire évolutive, elle s'est transformée. L'humanité s'est
transformée dans le fil du temps. Le dogme chrétien de l'origine avec un temps cyclique va
être remplacé par l'idée d'un temps linéaire et progressif avec l'idée d'une évolution. On
reconnait la perspective du changement avec l'histoire de l'humanité soumise à une évolution
cependant on est au XVIIIème siècle et l'ordre social est percu comme un ordre immuable (roi
est lié avec dieu) jusqu'à la révolution. Il y a une mise en situation historique des cultures et la
relativité des cultures c'est-à-dire il va y avoir l'idée de relativité et de diversité. L'idée de
relativité est mise en perspective avec l'évolution des cultures. On va situer l'antiquité
classique dans le temps et en dehors du monde occidental. La redécouverte de l'autre dans le
temps va croiser celle d'un autre contemporain qui nous est coprésent d'un autre temps c'est-à-
dire qu'il n'aurait pas évoluer à la même vitesse que la culture occidental. Il y a un projet en
trois points pour l'anthropologie : - scientifique : construction d'un certain nombre de
concepts (par exemple le concept d'Homme qui est appréhendé comme sujet et objet de
savoir). - constitution d'un savoir de réflexion : il y a un nouveau mode d'accés à l'Homme
qui va être observé dans son existence concrète, dans sa propre existence. - la constitution de
ce nouveau savoir va être liée à une problématique majeure : la différence et la confrontation
avec l'ailleurs. LAFITEAU va alors publier un ouvrage en 1724 : Les Moeurs des sauvages
Américains comparés aux Moeurs des Premiers Temps : avec cet ouvrage il a pour but de
fonder une science des moeurs et des coutumes, cet ouvrage est le premier à systématiser les
comparaison entre les sauvages et les anciens qui auraient précédés les Hommes. Il y a
l'apparation d'un couple : voyageur (voyage et ramène des observations) et philosophe
(analyse résultats obtenus) avec par exemple COOK (1728-1779), BOUGAINVILLE (1729-
1811)... Les voyageurs vont ramener des données cartographiques, vont décrire les
institutions, les habitants, les habitudes de vie... A l'époque des académies financent ces
voyages et fin XVIIIème siècle il y a une association entre le voyageur et le le philosophe.
Cela va conduire à la création de la société des observateurs de l'homme (1799) avec des
scientifiques, des médecins, des naturalistes, des voyageurs... c'est l'une des premières
sociétés savantes à caractère ethnologique : elle va publier de nombreux mémoires dont
Considération sur les diverses méthodes à suivre dans l'observation des Peuples Sauvages
(1800 - De Gérando) : cet ouvrage est un guide méthodologique, d'enquête qui préconise des
Dès lors de l'émergence de la discipline : celui qui observe est celui qui analyse.
Ces deux courants vont être marqué par deux précurseurs : MALINOWSKI & TYLOR
A la fin du XIXème / début du XXème siècle toutes les théories vont avoir le soucis d'être en
rupture avec les théories évolutionnistes qui va amener en anthropologie à avoir tendance à
rejeter, à écarter la question de l'historicité, la question du changement culturel. La discipline
académique est crée avec le mouvement évolutionniste et en même temps il y a une rupture
radicale avec ce courant.
Avant d'être théoriques les évolutions vont être d'ordre méthodologiques (BOAS &
MALINOWSKI). Cette évolution va consister à avoir une étape décisive et incontournable
avec un cadre méthodologie : c'est l'observation. Cette étape va être à la source de nouveaux
courants théoriques comme la kula qui est un vaste système d'échange qui va être découverte
grâce à un système d'approche, la kula fait parti aujourd'hui des concepts théoriques. BOAS
va aussi se distinguer dans ces travaux par son observation ethnographique et va observer le
potlash qui renvoie à des festivités cérémoniales où l'on va énormément gaspiller et cela va
heurter les gens. MAUSS va élaborer sa théorie sur ces deux phénomènes.
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02.11.2015
BOAS
offre le plus. C'est a partir de ça que Marcel MAOSS établira sa théorie et établiera une
théorie sur l'économie "primitive". Avec BOAS le travail ethnologique ne peut plus se passer
d'enquête sur le terrain, avec lui chaque culture est singulière et doit être approchée en soi
comme une totalité autonome. Chaque culture possède un style particulier qui conduit a
considérer ses emprunts dans leur originalité. Ce qui l'interresse c'est ce qui différencie les
cultures, ce qu'elles ont de particulier. "Chaque culture à un génie propre" - BOAS Des
critiques vont lui être adressée et vise son entipathie pour les généralisation, il empêche les
théorisation. Il y a une absence d'esprit de système, il a un sens critique hypertrophié. Il va y
avoir une rupture avec le XIXème siècle et c'est là que l'anthropologie va s'établir comme une
science autonome.- Malgré son absence de théorisation il est considéré comme le fondateur de
l'ethnologie américaine.
MALINOWSKI
=> le terrain est la méthode ultime et une condition méthodologique (et la seule qui permet
d’étudier les phénomènes culturels) impérative pour l’éthnologie. Bronislaw MALINOWSKI
(1884-1942) : il a un esprit de système mais va rejoindre BOAS sur l'idée que chaque culture
doit être prise dans sa singularité. Il va penser que seul un ethnologue pourra donner une
image cohérente de la société suite à des observations. Il va établir une nouvelle méthode qui
va révolutionner l'ethnologie : il va combiner enquête de terrain et réflexion théorique et
ériger l'expérience personnelle de terrain comme une norme, comme une condition nécessaire
à la profession. La recherche ethnologique ne peut pas se faire sans l'expérience de terrain,
pour lui on ne peut pas faire de l'ethnologie sans observations de terrain. Cette nouvelle
ethnologie va être établie dans une méthode que MALINOWSKI va expliquer dans
l'introduction de l'oeuvre : .
Il va présenter dans son introduction le kula qui est un système d'échange qui n'est pas
commercial et qui concerne les coquillages. Ces derniers vont circuler entre les îles. Il va
remarquer qu'il y a des relations d'affaires constantes entre les différentes îles des archipels et
également un système d'échange non commercial avec des parrures de coquillages
considérées comme précieuses.
- recueille tout meme ce qui semble non significatif et veut rendre l’ethnologie scientifique
(positiviste): 3 types de recherche: observation, parole des acteurs sociaux, commentaires de
l’athropologue.le 3 démarches sont liées
Il va expliquer que pour observer cette kula il a eu recours à une méthode et selon lui c'est la
méthode qui apporte une valeur scientifique à une discipline. Il fait allusion aux
"généralisations sans nuances" qui visent les courants évolutionniste et diffusioniste. La
valeur ethnographique d'un travail va dépendre de la transcription des faits observés et des
moyens utilisés par les ethnologues pour obtenir ces informations. Il va avoir un journal de
bord et va organiser ses données pour faire son oeuvre. MALINOWSKI pour illustrer ce long
chemin entre le travail de terrain et l'écriture finale va donner un aperçu imagé. Il va désigner
son immersion par l'observation participante cad que son observation passe par l'observation :
il faut quitter sa résidence, vivre chez les habitants, participer aux tâches de la population
etc... Il va beaucoup de long voyage et va effectuer un sejour de deux ans dans les îles de
nouvelle Guinée. Il va expliquer comment il en est arrivé à ce travail-là. Le terrain implique
de se détacher de l'avis des autres, il faut vivre en total immersion avec les indigènes,
l'ethnologue va vivre dans un bain culturel. Pour le receuil d'information il faut une méthode
pour receuillir et rassembler les informations. Il y a donc trois approches combinées :
théorie, immersion sur le terrain et méthode de receuil ethnographie. Ces trois approches
vont être utilisées simultanément. La méthode peut être décomposée en plusieurs étapes. Pour
MALINOWSKI il s'agit d'organiser ce que l'on observe en système. MALINOWSKI pense
qu'il faut donner un plan clair et cohérent de la sculpture sociale. car les phénomènes
doivent être analyser selon cette structure. "Cet idéal exige qu'on se livre à une étude complète
des faits". Il y a des choses qui peuvent parraître étranges et exotique mais cela ne l'ai
absolument pas pour ceux qui le reçoivent. L'éthnologue doit aller à l'encontre des préjugés de
son temps. Cette compréhension doit exclure l'interêt pour les bizareries exotiques, ce qui
importe c'est ce qui fait sens dans la culture sociale. Il y a une idée de totalité et de système.
MALINOWSKI a un esprit de système, il faut essayer d'étudier le plus de domaines
possibles en ne faisant aucune différence entre ce qui banal et ce qui étonne car l'on a ces
catégories en fonction de nos propres critères. Il s'agit de relever ce qui peut passer inaperçu.
=> observer, interviewer, analyser. travailler sur l’existence et pas seulement les faits
sortant de l’ordinaire. mêmes les données individuelles sont culturelles car la manière de
penser est structurée par la culture. l’ethnologue doit penser que tout est significatif.
"L'étude de la totalité que cela implique" --> il va s'agir de privilégié la totalité de la société
observée. Il privilégié les relations entre institutions politiques, économiques, religieuses...
Auparavent les ethnologues avaient tendance à isoler les institutions du contexte culturel
global en ne faisant pas référence aux autres institutions. Avec l'observat° participante
l'ethnologue est mis en présence avec les relations sociales et est confronté à un ensemble de
relat° complexes.
La cadre théorique de MALINOWSKI n'est pas ce qui est resté de cet auteur. MALINOWSKI
est à l'origine du fonctionnalisme avec ses principes méthodologiques (considérer culture dans
son ensemble). Cette théorie va tendre à analyser les sociétés comme un tout fonctionnel,
comme une totalité au sein de laquelle chaque élément s'explique par sa fonct° dans son
ensemble. MALINOWSKI va élaborer une théorie des besoins : chaque élément de la société
va avoir pour fonction de satisfaire des besoins. Selon lui la culture a tout d'abord pour fonct°
de satisfaire des besoins. L'être humain a des besoins primaires : alimentat°, reproduct°,
sécurité... mais également des besoins dérivés : mariage (besoin primaire --> descendance... +
dérivé --> organiser la vie sociale). Quand il élabore sa théorie MALINOWSKI va s'inspirer
de la biologie (quête de scientificité de la discipline). Cette théorie fonctionnaliste pense que
l'individu éprouve un certain nombre de besoins. MALINOWSKI : "Dans chaque type de
civilisation, chaque coutume, chaque objet matériel, chaque idée, chaque croyance va remplir
une fonction vitale dans cet ensemble organique que serait la culture"
- l'holisme méthodologique
C'est ce qui renvoie à l'étude de la totalité. La culture est toujours approchée comme un tout
fonctionnel. La culture va être appréhender avec tous ses éléments. Un trait culturel ne peut
pas être étudié isolément car c'est la relation avec les autres éléments constitutifs qui lui donne
sens.
- appréhent° holistique qui sous entend une concept° fonctionnelle de la culture. Il y a une
conception utilitariste de la culture.
a. Le Potlach et la Kula
Marcel MAUSS est un anthropologue qui n'est jamais aller sur le terrain mais va s'appuyer sur
les terrains de BOAS et MALINOWSKI. MAUSS est le neveu de DURKHEIM (--> toutes
les sociétés connaissent différents phénomènes religieux qui ont une identité de nature ;
opposition sacré/profane). MAUSS part des sociétés archaïques pour comprendre l'un des
principes fondamentaux au fondement du social : la réciprocité (recevoir et donner en retour).
Il se distingue de son oncle à différents égards :
- tout d'abord dans son travail sur Les formes élémentaires de la vie religieuse DURKHEIM
va dire que le social ne doit que s'expliquer par le social, pour lui les phénomènes sociaux ne
doivent être étudier qu'en ayant recours à la sociologie
MAUSS s'appuie sur les matériaux de MALINOWSKI et BOAS. Et pour ce qui est de BOAS
il va utiliser indirectement ses interprétations. Il ne va retenir du Potlatch que les cérémonies
où il y a une forte rivalité entre chefs --> il désigne ces Potlatch comme étant des prestations
totales de type algonistique. Il va bâtir sa théorie du don. MAUSS : qu'est-ce qui fait que dans
le Potlatch on rende plus ? Quel est la règle de droit et d'interêt fait que le présent reç est
obligatoirement rendu et quelle force y-t-il dans la chose qu'on donne qui va faire qu'on la
rend ? Il s'interroge sur la réciprocité du don : il va l'observer dans la Kula et dans le Potlatch.
MAUSS va découvrir un ensemble d'obligations sociales. Il va dégager que derrière la
générosité apparente les échanges sont codifiés : ils apparaissent spontanés répondent d'un
ensemble de règles. Il s'interresse d'avantage au contre-don (ce qui est rendu en retour) qu'au
don lui-même. Il y a trois temps : l'obligation de donner, l'obligation de recevoir et l'obligation
de rendre. Ce sont les règles qui codifient cette échange de réciprocité. Il s'interresse à ces
trois moments de l'échange et le moteur de ce phénomène est la réciprocité. L'échange
marchand est un échange donnant-donnant, c'est un échange conscient alors que le don est
quelque chose d'inconscient, il est différé dans le temps par rapport au don initial : cet écart de
temps entretient l'illusion du don (on ne se rend pas compte qu'on va donner en retour).
L'échange se présente aux acteurs comme un acte libre et désinterressé et c'est en ce sens que
le don s'oppose à l'échange marchand. Quel est la règle de droit et d'interêt qui fais que le
présent reçu est obligatoirement rendu ? Il trouve la réponse dans la Kula et aussi dans le
Mana (vient de Mélanésie) et le Hau (emprunté aux mahoris de Nouvelle Zélande, ce terme
est devenu un classique dans l'éthnologie) qui est l'idée selon laquelle les objets auraient un
esprit et le donnataire va se sentir obligé de le redonner et ne va pas le garder : ces choses
doivent être échangés sinon celui qui les garde serait punis si il les gardait. En donnant l'objet
l'homme va donner une part de soi-même.
Mana : sert à MAUSS pour expliquer la magie, pour les mélanésien c'est ce qui habite la
chose et c'est également une action et une force. Pour le définir il va donner un exemple en
disant que le mana serait un dégagement de force et qui pourrait être un dérivé de la notion
d'esprit.
Hau : il habite les choses mais c'est aussi une composante que l'on retrouve chez les êtres
vivants.
Ce ne sont pas les individus mais des collectivités qui échangent et les bien échangés ne sont
pas qu'utilitaires mais aussi des biens symboliques. Derrière l'apparence de liberté et que ces
offrandes sont volontaires en réalité dans le don il n'y a pas de liberté et il y a une obligation
de rendre. Il remarque que aussi bien dans le Potlatch que dans la Kula les communautés vont
impliquer différentes institutions de la société : cérémonies religieuses, commerce... Il va
ériger le concept de la Kula et le Potlatch en archétypes du fait social total. Le fait social total
va consister dans l'intégration de différents aspects de la société, ces phénomènes ont des
dimensions biologiques, économiques, esthétiques, historiques... MAUSS va réintroduire la
pluridisciplinarité. Les phénomènes sociaux totaux s'expriment à la fois et d'un coup pour
toute sorte d'institutions qui sont religieuses, juridiques et morales et celle-ci sont aussi
politiques et familiales en même temps. Pour MAUSS ces phénomènes vont faire appel à des
domaines de plusieurs natures et vont interesser différentes couches de la société : des élites,
des enfants, des chefs... MAUSS bâtit un cadre théorique et va résider dans ce double critère
de la généralité et du concret. Il parle d'un principe euristique qui aide à analyser. Ce syst se
prête à une généralisation. MAUSS ouvre a la comparaison et permet de voir les choses dans
le concret. Il s'interresse aux individus. MAUSS propose d'étudier le social sous un versant
dynanimque c'est-à-dire en tant que système de relation qui existe entre l'ensemble des aspects
de la société, entre l'ensemble des individus : "c'est en considérant le tout ensemble que nous
avons pu percevoir l'essentiel, lemouvement du tout, l'aspect vivant (...) où les hommes (...)
prennent conscience d'eux-même". Avec ce concept les sociétés ne peuvent pas être
considérés comme des sociétés élémentaires mais comme des sociétés complexes.
23.11.2015
Pour MAUSS Potlatch = prestation totale de type agnonistique.
MAUSS va être passioné par cette forme du Potlatch et va en dégager les aspects
essentiels :
- Caractère usuraire du don (en s'appuyant sur BOAS) c'est-à-dire qu'il faut toujours
rendre plus dans ce type d'échange : c'est le don de rivalité/le don de défi qu'il va analyser en
employant la formule de "lutte de richesse".
Obligation inconsciente, le don n'est pas un don entre individus mais entre des
collectivités. Ce qui s'échange ne sont pas forcément des biens mais aussi des célébrations,
des fêtes, des rituels, des femmes... Ce sont des sytèmes de prestations totaux. Le don que va
privilégier MAUSS est le don où domine le principe de réalité (prestations totales de type
agonistique ou Potlatch). Quand on offre aux hommes dans le Potlatch on offre également aux
dieux ("Les dieux sont là pour rendre une grande chose à la place d'une petite").
a. Claude LEVI-STRAUSS
La parenté c'est un réseau de relation qui forme système, c'est un grand domaine de
l'anthropologie, cette parenté entretient des relations :
- de consanguinité.
Ces syst de parenté obéissent à des règles de conduites qui diffèrent selon les sociétés.
Ce que montre LEVI-STRAUSS c'est qu'il n'y a pas de modèle unique de la famille ce qui
montre une grande diversité. Il y a une chose universelle c'est l'interdit de l'inceste qui va
amener à l'échange des femmes. Cet interdit va implique l'exogamie c'est-à-dire se marier en
dehors de... : le mariage va se faire avec un membre autre qu'un membre de sa propre famille.
Le passage de la nature à la culture se fait par l'interdit de l'inceste. C'est une règle
inconsciente de l'esprit, les sujets n'en ont pas forcément conscience. C'est une structure
fondamentale qui amène les syst de parenté. L'argument biologique pour lui n'est pas fondé
aussi bien pour expliquer l'interdit de l'inceste ou pour expliquer la famille car certains
peuples vont autoriser les mariages entre cousins croisés (mariage avec les enfants de la soeur
du père). Cet inceste est à géomérie variable. Cet interdit de l'inceste touche plus ou moins un
grand nombre de parents. On ne peut pas tout simplement parler de sagesse biologique car
nombre de sociétés ignorent ce qu'est la biologie. Il va donc répondre à une question :
pourquoi l'université de l'inceste ? En s'attaquant aux aspects positifs de cette prohibition. Cet
interdit va amener l'union avec des hommes et des femmes plus lointains : le mariage
n'engage donc pas des individus à la base mais des collectifs d'individus. Les femmes
deviennent objets de transaction au travers d'alliances matrimoniales et objects de
communication avec des règles. Ce principe de l'échange est la phase positive de l'interdit
premier. La prohibition de l'inceste ne s'exprime donc pas par les parents prohibés car ce
contenu varie selon les coutumes. Ce qui soutent cette interdiction est le principe de
réciprocité : il y a une obligation d'échange. De ce point de vue exogamie et langage ont la
même fonction fondamentale : la communication avec autrui et l'intégration du groupe. Dans
ce texte un homme célibataire est un homme perdu car il a besoin de son autre
partie complémentaire : il y a une division sexuelle des tâches. La famille relève de la
culture est c'est la raison pour laquelle il y a une grande variation de schémas familiaux selon
les sociétés. Cette construction est fondée sur un lien plus ou moins durable : le mariage. Ce
lien doit être socialement approuvé.
- la polygamie : qui implique plusieurs conjoints sachant qu'elle peut être sous forme
de polygémie (mariage d'un homme avec plusieurs femmes) ou polyandrie (mariage d'une
femme avec plusieurs hommes).
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30.11.2015
- Les membres de la famille sont unis entre eux par des liens juridiques, des droits et
des obligations de nature économique, religieuse etc..., par un réseau de droits et d'interdits
sexuels et un ensemble de sentiment (amour, respect, crainte...).
Grâce aux liens juridiques on peut distinguer le mariage qui constitue l'union
socialement approuvée. Chaque société dispose d'un moyen pour distinguer les unions
légitimes et illégitimes. LEVI-STRAUSS va observer que le célibat est mal perçu lorsqu'il
s'éternise et va donner l'exemple d'une tribus brésilienne : un homme affaiblie et maigre
semble malade et il va se demander pourquoi cet homme est dans cet état et les gens vont lui
répondre que l'homme n'est pas malade mais seulement célibataire. Les célibataires vont être
repousé hors de la vie sociale. Le mariage n'est jamais quelque chose d'individuel (on s'intègre
socialement) c'est avant tout une affaire collective, publique (ce n'est jamais une affaire
privée) et cela ne va pas impliquer une alliance entre des personnes mais entre des groupes.
On va alors pouvoir comprendre un certain nombre de coutume face à cette alliance de groupe
comme par exemple le Lévirat : c'est quand le frère d'un défunt va épouser la veuve de son
frère --> ce que veut dire LEVI-STRAUSS c'est que l'on voit qu'un groupe de parenté se
trouve allié avec un autre groupe de parenté par des mariages et quand il y a défaillance le
groupe va souhaiter maintenir le lien.
Ces droits et obligations de nature religieuse peuvent être tracées selon plusieurs
lignes :
Les époux sont complémentaires : il y a une division du travail qui fait que l'homme ne peut
pas faire des tâches réservées aux femmes et inversement et c'est pourquoi le célibataire est
aussi mal traité dans certaines sociétés. La division du travail repose sur un fondement social.
Les femmes s'occupent des enfants pratiquent la cueillettes, font a manger..., les hommes vont
la guerre etc. Cependant ces règles ne sont pas fixes dans toute les sociétés : par exemple
parfois l'homme va faire comme si c'était lui qui attendait l'enfant (= la couvade) --> le futur
père va se mettre au lit, va imiter la grossesse, va prendre du poids...
Il y a des interdictions dans la famille : interdit de l'inceste, prohibition d'alliance
(interdit de se marier avec une autres tribus) --> ces interdits varient beaucoup d'une société à
une autre. La division sexuelle du travail se trouve structurée par l'interdit et ces interdits vont
constituer un état de dépendance entre les sexes qui fait qu'un homme célibataire n'a plus sa
place dans la société. La famille et la division du travail vont impulsé la réciprocité et
l'échange. La conséquence des règles négatives sont positives. La prohibition de l'inceste
oblige à engendrer de nouvelles familles, de nouveau liens.
LEVI-STRAUSS va dire qu'il existe un parallélisme entre division sexuelle des tâches
et prohibition de l'inceste, en fait pour mieux considérer ce parallélisme il propose de désigner
la division sexuelle des tâches par la prohibition des tâches pour mieux mettre en perspective
ce processus et mettre en évidence le côté positif.
HERITIER en née en 1933, elle participe encore à des colloc, à des conférences mais elle est
à la retraite. C'est une anthropologue et ethnologue (et féministe) qui succède à LEVI-
STRAUSS qui voyait en elle son successeurs, elle va approfondir la théorie de l'alliance et
celle de la prohibition de l'inceste. L'ouvrage dont est tiré ce texte est un ouvrage de 12
chapitres et dans cet ouvrage est abordé le fondement de la hiérarchie des sexes (notamment
le fait que le masculin l'emporte sur le féminin dans une majorité des cultures). Elle va
nommer ça "La valence différentielle des sexes" qui renvoie au fait qu'il n'y a pas de symétrie
entre les sexes et elle va montrer qu'à chaque fois il y a la suprématie d'un sexe sur l'autre.
Elle va travailler chez les Samo au Burkina-Fasso et comme LEVI-STRAUSS elle considère
que la famille et les sytèmes de parenté est une construction culturelle. La démarche
structuraliste consiste à prendre en compte la diversité pour voir que celle-ci est traversée par
des invariants culturels (interdit de l'inceste, séparation des tâches...). HERITIER s'interroge
en quoi au delà de leur diversité les systèmes de parenté sont des inventions culturelles qui
tournent autour d'une donnée biologique élémentaire (qui est la différence des sexes) ? Il y a
au départ deux sexes (donnée biologique) et la rencontre est nécessaire pour procréer et la
procréation va induire une succesion de génération dont l'ordre ne peut pas être inversé. Il y a
cependant différente façon de construire la famille (et encore plus de nos jours). En fait ces
rapports naturels ont exprimé tous les trois la différence au sein des rapports féminin/masculin
et ainé/cadet. Le masculin en général est vu comme supérieur au féminin et c'est le propre de
toute catégorie de différenciation qui se fit toujours en hiérarchisant. On a une construction et
HERITIER va interroger cette construction relevant de la culture et non de la nature.
Concernant le texte abordé il va interroger la question du célibat : pourquoi est-il aussi mal vu
? --> celui qui n'est pas marié ne va pas se socialiser car la famille permet de s'intégrer à la
société.
HERITIER va montrer en s'appuyant sur des exemples comment le célibat est quasi vu
comme contre-nature dans beaucoup de sociétés. Elle prend pour point de départ la fait que le
célibat peut être un moyen d'atteindre la chasteté (par exemple pour devenir prêtre), la pureté.
Ici la sexualité est considérée comme néfaste pour la mise en relation avec Dieu (bouddhisme
et catholicisme) et en même temps parallelement à ça la majorité des individus doit se
reproduire pour faire le salut de Dieu. Il convient de distinguer au sein de l'acte charnel le
devoir de reproduction et le plaisir qui est proscrit selon HERITIER. On remarque d'un côté
une quête de salut et de l'ordre la prescription du mariage. Cette prescription du célibat n'est
cependant pas présenté partout, cela dépend des religions par exemple dans l'islam il n'est pas
conseillé. Le célibat religieux n'est que partiel car une alliance est faite avec dieu : les bonnes
soeurs vont être mariée avec le christ, elle vont d'ailleurs porter une alliance. C'est donc le
mariage et non le célibat qui est prescrit comme modèle de vie. Elle va distinguer le célibat
primaire (qui ne s'est jamais marié) et le célibat secondaire (quelqu'un qui a était marié et qui
ne l'ai plus). Elle va prendre l'exemple de la Chine avec les T'ou-jen. Pour ces derniers tant
qu'on est pas marié on est pas honnête et certains vont même se ruiner pour marier leurs fils
parfois même en vendant leurs fils car c'est un déshoneur de ne pas marier leur fils. En Chine
on ne trouvait par le passé aucun célibataire primaire. Les femmes n'avait aucune place dans
la société sans le mariage : la seule solution pour elle était de se réfugier dans un temple et
vouer sa vie pour Dieu et pour elles cela ne revenait pas à atteindre le salut (comme chez les
chrétiens) car la place dans l'au-delà dépendant de leur place dans la vie courante et le paradis
ne leur était donc pas ouvert. Ne pas se marier, ne pas avoir de dépendance était considéré
comme un crime contre les ancêtres et contre soi. Le célibataire était perçu comme un pervers
absolu et n'avait donc aucune place dans la société hors mariage. De surcroit le célibat (et
encore plus celui des filles) va constituer une menace mystique pour la société car leur âme
allait former des démons et les démons les plus terrible étaient les vierges mortes. La femme
quand elle n'est pas mariée est considérée comme impure et ne peut être purifier que par
l'homme et la dépendance qu'elle lui fournit et pour HERITIER l'impureté de la femme
correspond à la nature froide du Yin. La menace mystique va être observée au niveau de la
Chine mais elle va être observée ailleurs sous d'autre forme. En Afrique Orientale chez les
Chaga on pense qu'un grand danger repose sur le pays entier si un adulte meurt sans avoir été
marié et cela va affecter la société dans son ensemble. C'est donc une menace de désiquilibre
(menace de sécheresse) et le célibat va avoir un prolongement cosmologique. Cette crainte à
l'égard des célibataires est tellement forte qu'elle peut conduire des familles a unir leurs
enfants décédés, ils vont pratiquer des mariages entre mort. De même un homme riche pourra
payer une femme vivante à son fils mort et ce sera le père qui fera des enfant à la femme et
considerera les enfants comme ses petits enfants.
Cela veut dire qu'il est à la fois géniteur et grand père. On peut dire que le père symbolique de
l'enfant est le défun. Elle va prendre un autre exemple : en Amérique du Nord chez les Ojiba
il va tellement de soi qu'homme et femme se marie que quand quelqu'un est célibataire c'est le
résultat d'un choix personnel et en raison d'une aggresion surnaturelle (un mauvais sort). Ici le
célibataire est donc considéré comme une victime. Les femmes veuves vont se retrouver
exclues car elles sont censée porter malheur. Elle va citer des femmes qui vont accomplir des
tâches masculines en raison du décés de leur maris chez les Ojibwa. Cependant les hommes
ne vont pas s'aventurer dans des tâches de femmes. Ces remarques conduisent à la question de
la complémentarité et de la répartition des tâches. Pour s'intégrer dans la société il faut cette
complémentarité. Le célibat est mal vu car il serait impossible de survivre en raison de la
répartition des tâches. Le célibataire va être perçu comme une menace sauf pour le célibat
secondaire. Les hommes se nuisent à eux-mêmes si ils sont célibataires alors que les femmes
risquent d'être dangeureuse pour la société. Ces différences nous amènent aux différences de
croyances et à la différence des sexes mais autour de cette donnée biologique il y a un
processus de hiérarchisation.
Révision
- Projet d'anthropologie.
- Définition de l'altérité.
- BOAS, tout doit être noté, importance de la langue --> on les retrouve dans l'oeuvre
de MOSS
- Potlatch et Kula
- MOSS, phénomène social total, esprit de la chose donnée, essaie sur le don, donner
rendre et recevoir
- Famille : phénomène culturel --> démontrer que famille est phénomène culturel -
Interdit de l'inceste et phase positive de cet interdit
- Division des tâches devient prohibition des tâches pour femmes ou homme