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INTRODUCTION GENERALE A
L’ANTHROPOLOGIE
OBJECTIF GENERALE
L’étudiant devra être capable de maitriser à la fin du module les concepts utils en
anthropologie/ ethnologie, les coutumes et phénomènes culturels, l’innée et l’acquis, mythes et
croyance.
Objectifs spécifique
Définir les termes utilisés en anthropologie et en ethnologie ;
Connaitre les différents types d’anthropologie ;
Maitriser la différence entre coutume et phénomènes culturels ;
Maitriser la notion de l’inné et l’acquis
Connaitre les attitudes culturelles face à la santé, la maladie et la mort.
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Introduction
C’est dans ce sens que les Sciences sociales et surtout les Sciences Humaines vont
s’intéresser à la santé, en particulier l’Anthropologie et la Sociologie, faisant ainsi écho à la
pensée de P. Vantomme, qui affirme : « l’acte médical est un acte social [et culturel] ». En
d’autres termes, l’acte médical n’est jamais un acte isolé, il tient forcément compte de
l’environnement social et culturel dans lequel il opère. Il faut cependant souligner que l’acte
médical reste un acte scientifique, c’est-à-dire objectif, et ne doit pas s’aliéner à son
environnement social ou culturel. Il doit simplement essayer de le comprendre, et essayer
d’adapter les approches thérapeutiques, en fonction de ces cadres, pour une prise en charge
optimum des patients.
L’évolution de l’espèce humaine est différente de celle des autres espèces. En effet,
l’homme a influencé son évolution biologique inconsciente en faisant intervenir des facteurs
culturels (ex : règles de mariage qui en excluent certains). L’anthropologie se différencie donc
des autres sciences car elle vise l’étude de l’espèce humaine dans sa totalité.
L’ethnographie est la science qui décrit les populations. Actuellement, la recherche est basée
sur le travail de terrain au cours duquel le chercheur observe et décrit. C’est la phase
expérimentale de la recherche anthropologique, elle tient lieu de laboratoire.
Elle s’efforce de connaître les sociétés appelées à tort primitives afin d’en dégager
les spécificités. Par-là, elle contribue à sauver des pans entiers de l’héritage culturel
de l’humanité.
Etablissant des relations entre les peuples étrangers, elle vise à nouer un dialogue
transculturel à l’échelon planétaire.
L’anthropologie peut espérer promouvoir une plus grande solidarité entre les
peuples basés sur une meilleure compréhension et sur une estime réciproque.
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I. Anthropologie
1. Historique
Le terme Anthropologie émergea vers les Années 1700, grâce à E. Kant. Il désigne alors
une science de l’Homme unifiée, croisant philosophie, sciences de la nature et sciences de
la société. Au départ, l’Anthropologie s’intéresse aux langues, aux différences physiques entre
les supposées races humaines, à la nature ou à la botanique, et à la préhistoire des groupes
humains. Ainsi naissent les sociétés dites ‘’savantes’’, qui se multiplient aussi bien aux Etats-
Unis qu’en Europe, et qui sont en réalité des ‘’missions d’observation de l’Homme’’.
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Ce n’est que vers les années 1900 qu’émerge l’Anthropologie Sociale et culturelle
appelée tout simplement Anthropologie. Elle porte sur les études comparatives des
systèmes de parenté, et la religion, à travers l’observation participante et le travail de terrain.
Au XXe siècle, l’Anthropologie devient une Science autonome, à travers ses grands courants.
L'anthropologie est une étude scientifique de l'homme, des groupes humains, sous tous
leurs aspects, aussi bien l'histoire physique que la culture. Les anthropologues étudient l'origine
et l'évolution de l'homme, établissent des classifications de l'espèce humaine sur la base du
concept de race, et s'appuient sur les méthodes de l'anatomie comparée. L'anthropologie étudie
l'humain en tant que produit de son histoire, de sa culture et de sa société. L'objet d'étude de
l'anthropologie est l'humanité dans son ensemble.
Au XXe siècle, l’Anthropologie devient une science autonome, à travers ses grands courants à
savoir :
L’évolutionnisme : qui intègre l’idée d’une évolution des sociétés ou des groupes
ethniques, d’un point de départ, vers un point d’arrivée, c'est-à-dire de sociétés
archaïques, à l’exemple des sociétés africaines ou non Européennes, vers les sociétés
modernes ou Européennes, considérées comme des modèles de développement. Ses
auteurs sont : Lewis Henry Morgan, James-George Frazer, Johannes Jakob, Edward
Burnet Tylor.
Le Fonctionnalisme : qui étudie les rouages de fonctionnement d’une société et son
dynamisme global. Ses auteurs sont : Bronislaw Malinowski, Alfred Réginal Radcliffe-
Brown…etc.
Le Culturalisme et le structuralisme : qui cherche, à partir de l’étude des
comportements conscients et inconscients des groupes sociaux, à dégager leurs modèles
institutionnels et leurs mœurs. (Ex ; l’étude de la polygamie chez Batoufam de l’Ouest
Cameroun, les rites de veuvages chez les Eton Monatélé au Centre-Cameroun. Ses
principaux auteurs sont : Ruth Bénédict, Margaret Mead, Claude Lévi-Strauss.
Ce dernier courant de l’Anthropologie reste celui qui est le plus adopté par la plupart des
Anthropologues, y compris en Afrique et au Cameroun.
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L'ethnologie est le domaine des sciences humaines et sociales qui étudie l'origine et les
caractéristiques socio-culturelles des ethnies et des groupes humains : histoire, comportements,
migrations, terres, mélanges, etc.
Apparue au XVIIIème siècle, avec les colonisations et les différentes occupations extra-
européennes, l'ethnologie a été synonyme au début du XIXe siècle de "science de la
classification des races". Elle analyse plus particulièrement la structure, le fonctionnement et
l'évolution des sociétés "primitives". Elle est l'une des composantes de l'anthropologie sociale
et de l'anthropologie culturelle qui étudient des problèmes plus généraux.
I. Notion de coutume
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exemple une cérémonie de mariage. Il y a des coutumes et des traditions uniques qui sont
suivies. Toutes ces coutumes sont le reflet de la culture en fonction de chaque société.
Les coutumes peuvent persister pendant des générations, à mesure que les nouveaux
membres d'une société apprennent les coutumes existantes grâce à un processus de
socialisation. Généralement, en tant que membre de la société, la plupart des gens adhèrent aux
coutumes sans vraiment comprendre pourquoi elles existent ou comment elles ont commencé.
La culture est un phénomène social qui indique les caractéristiques d’une société donnée.
La culture peut faire référence aux modes de vie construits par un groupe de personnes. Selon
E.B. Taylor, qui était le fondateur de l'anthropologie culturelle, la culture est un «ensemble
complexe qui comprend le savoir, les croyances, l'art, la morale, le droit, les coutumes et toutes
autres capacités et habitudes acquises par l'homme en tant que membre de la société». N’est pas
inhérent, mais acquis et comprend des traits tels que croyances, habitudes, valeurs, art, musique,
langage, rituels et connaissances. Presque tous les membres d'une culture spécifique partagent
ces traits culturels. Le comportement d'un individu est façonné par la culture.
Les pratiques et les traits culturels diffèrent selon les ethnies, les nationalités et même les
groupes d'âge. De plus, la culture ne reste pas statique; ça change avec le temps. La culture n'est
pas un concept concret. C’est un résumé. La nourriture, les vêtements, les rituels, l'art, etc. ne
sont que des représentations matérielles de la culture. Par conséquent, le terme culture peut faire
référence à différents concepts. Par exemple, la culture peut faire référence à divers domaines
tels que la manière de s'habiller, la façon de manger, les ingrédients utilisés dans la cuisine, la
musique, etc...
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Les phénomènes culturels sont l'ensemble des connaissances, des techniques, des arts, de la
science, des mythes, des tabous et des croyances que les différents groupes sociaux partagent.
Ils peuvent être des manifestations du comportement de l'être humain en tant qu'espèce, mais
aussi des traditions, des coutumes et des croyances de cultures spécifiques.
Le concept peut également se référer à une sorte d'effet de traînée, lorsque certaines
personnes se comportent d'une certaine manière simplement parce que d'autres personnes le
font également, ou parce que quelque chose ou quelqu'un gagne en popularité. Cela comprend
les styles de vêtements des films. Et la mode, bien sûr.
Mondialisation
À l'heure actuelle, la mondialisation est celle des phénomènes culturels avec plus
d'impact dans tous les domaines du travail humain. Il est devenu un nouveau paradigme pour
décrire comment différentes sociétés peuvent se rapporter les unes aux autres.
La mondialisation a rendu possible l'interconnexion de presque tous les peuples sur la face
de la terre. Mais il est non seulement possible maintenant de partager des biens de
consommation, mais les valeurs qui composent chaque culture.
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Culture est un ensemble complexe comprenant des croyances, des connaissances, des
rituels, des mœurs, des coutumes et d'autres habitudes et capacités des personnes.
Douane est une manière traditionnelle de se comporter ou de faire quelque chose qui est
spécifique à un lieu, une époque ou une société en particulier.
Culture est un résumé, représenté par des éléments concrets. Douane est une façon de se
comporter ou de faire des choses.
Culture peut être représenté par la coutume. Douane fait partie de la culture.
1. La part de l'inné
Lorsque l'on parle d'inné, il s'agit, par définition, des composantes physiques et
psychologiques avec lesquelles nous naissons. Lorsque l'on sait que notre capacité à parler, à
raisonner, à être humain, est totalement liée à nos gênes, il est évident que cette part d'inné doit
être considérée comme gigantesque. En effet, même s'il est possible d'apprendre à un singe à
manipuler de manière impressionnante le langage des signes, ou à un chien de reconnaître
plusieurs centaines de mots, aucun des deux ne pourra tenir une conversation soutenue sur la
situation économique actuelle.
La part d'inné est également abordable sous d'autres aspects. Par exemple, de manière
intuitive, par tous les parents qui ont plusieurs enfants et qui ont pu remarquer à quel point des
tempéraments parfois diamétralement opposés peuvent coexister chez les enfants d'une même
fratrie.
D'un point de vue plus scientifique, de nombreuses études menées par des généticiens, des
médecins et des psychologues démontrent l'impact hautement probable du patrimoine génétique
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2. La part de l'acquis
Néanmoins, que cela soit en positif (intelligence, créativité) ou en négatif (troubles mentaux
et physiques), la composante génétique est à considérer comme une potentialité, susceptible de
s'exprimer (ou pas) en relation avec l'environnement.
L'environnement renvoie tout d'abord à la culture: une période donnée de l'histoire et une
région précise du monde. Un homme de Cro-Magnon aurait probablement pu suivre une
scolarité normale. A l'inverse, le cas bien connu du petit Victor de l'Aveyron, découvert par des
chasseurs vers 1800, rappelle qu'on ne naît pas homme mais qu'on le devient. L'enfant sauvage
n'a jamais pu être socialisé correctement, ni apprendre à parler, malgré les efforts intensifs et
bienveillants de Jean Itard.
L'environnement familial est lui aussi capital et incontournable. Les normes familiales, le
temps, l'affection, la sécurité transmis à l'enfant auront bien sûr un poids considérable dans le
développement de sa personnalité.
Enfin, l'environnement c'est aussi un ensemble d'événements de vie qui ne sont pas
quantifiables, comme les rencontres ou les opportunités qui se présentent à l'individu, et qui
peuvent durablement influencer ses comportements.
La croyance est un élément essentiel de nos sociétés humaines. Nous croyons que la
terre est ronde, sans jamais avoir fait un voyage spatial pour le voir de nos propres yeux… Nous
croyons que les cartes du monde sont correctes et nous permettent de voyager d’un endroit à un
autre sur la planète. Nous croyons avec une confiance mesurée les prévisions
météorologiques… Nous croyons à l’existence de l’évolution biologique. Nous croyons que le
monde est fait d’atomes et d’éléments chimiques et obéit aux lois fondamentales de la
physique… Nous croyons le médecin quand il fait un diagnostic et nous prescrit un traitement…
Qu’ont ces croyances en commun ? Elles sont toutes fondées, pour l’essentiel, sur des
évidences directes ou indirectes et ont une explication rationnelle (croyance de type I). Les
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évidences indirectes reposent sur des connaissances acquises par autrui dont le statut, la
méthode etc. sont crédibles, car testables par l’expérience. Certaines d’entre elles, mais pas
toutes, peuvent aussi être reproduites. Ce type de croyance est tout à fait compatible avec la
science. Il est même indispensable à l’activité scientifique. Si nous ne croyons pas aux
connaissances acquises par nos ainés, comment pouvons-nous bâtir de nouvelles connaissances
et faire en sorte que le savoir progresse ? C’est tout à fait indispensable au progrès de notre
savoir. Il existe des situations dans lesquelles ces croyances nécessitent d’être mises à l’épreuve
et questionnées. Ces questionnements peuvent alors aboutir à la mise en question radicale d’une
théorie complète, ou d’un système de croyance en vogue à un certain moment de l’évolution de
nos connaissances. La mise à l’épreuve doit être, dans ce cas, fondée sur des évidences
extrêmement solides. Elle est principalement associée à des révolutions scientifiques.
2. Croyances et mythes
Les croyances que nous venons de décrire sont différentes de celles fondées sur l’héritage
culturel (croyance de type II) qui sont liées aux mythes accumulés par l’humanité durant des
siècles et jusqu’à une époque récente. Ces mythes ont tous plus au moins un caractère «
religieux ». Ils sont en particulier retrouvés dans des systèmes idéologiques, dont l’effet peut
devenir toxique. Un exemple de cet effet toxique est représenté par l’affaire Lyssenko qui,
croyant au dogme communiste, a rejeté le darwinisme et la génétique, empêchant le
développement de la génétique et de la biologie moléculaire en Union soviétique.
Le philosophe allemand Kurt Hübner, dans son livre intitulé « die Wahrheit de Mythos »
(La Vérité du Mythe) posait le postulat que la vérité mythologique est toujours active
aujourd’hui, et qu’elle représenterait une vision du monde équivalente à celle de la science. Les
mythes se réfèrent à des histoires qui reflètent des angoisses existentielles qui se sont
accumulées au cours de l’histoire de l’humanité. Ce sont, en quelque sorte, des histoires qui
peuvent révéler des archétypes (symboles) psychologiques profonds. Ces mêmes archétypes
peuvent se retrouver dans les contes. Mais s’agit-t-il pour autant de vérités ? Un mythe ne
réclame pas de vérité factuelle : il se réfère souvent à des entités dont l’existence n’est
qu’hypothétique. Une « vérité » morale peut néanmoins exister. Certains ont appelé cette vérité,
« vérité métaphorique ». Il s’agit dans ce cas plutôt de signification ou de valeur, qui sont
clairement à distinguer des vérités factuelles qui, elles, peuvent être mises à l’épreuve.
TD : chaque étudiant devra à la fin de cette partie expliquer un mythe contenu dans sa culture.
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