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Epistémologie 

: géographie culturelle

Définitions :

Epistémologie (définition générale) : L’étude des sciences, de leurs histoires et de leurs méthodes.

Epistémologie de la géographie : Etude et histoire de la géographie mais à travers ses


développements, son évolution, sa transformation. Vu à travers ses principes, grands concepts,
paradigmes, ses méthodes. L’histoire des questions que la géographie s’est posé ou à poser. Ses
grandes figures (qui ont permis un développement) au sens institutionnelle, (ex : institut de la
géographie situé à la Sorbonne). C’est aussi les outils de la géographie.

Concept : représentation générale et abstraite, (ex : l’espace, il devient concret lorsqu’on le


préscise, un espace de travail).

Paradigme : conceptions dominantes, théoriques, à partir desquels dans une structure donnée, on
va analyser les situations et essayer de comprendre.

Géographie urbaine : Devient importante au milieux du 20ème siècle, à l’inverse de la géographie


régionale. L’urbanisation est devenue un phénomène majeur, phénomène mondiale, qui a d’abord
touché l’occident. C’est une discipline qui commence à susciter de l’intérêt.

Polysémique : Qui a plusieurs sens (mot polysémique).

Ethnographie : Étude descriptive des groupes humains (ethnies), de leurs caractères


anthropologiques, sociaux (l'ethnologie étant théorique).

Anthropocène : nouvelle époque géologique avec l’Homme comme principale force de changement
sur Terre, surpassant les forces géophysiques.

Subjectivation : remaniements identificatoires du Moi. Conséquences/impacts des institutions qui


façonnent les gens.

Pôle commerciale : regroupement de commerce.

Cours :

Objectif : Développement, histoire et grand concept de la géographie culturelle. Quels sont les
questions essentielles de la géographie ? Qu’est-ce que la culture ?

Où ? = partir d’un espace, un territoire, un lieu. Pourquoi ici et pas ailleurs  ? (Comparaison :
Echelle, analyse multi scalaire)
Quoi ? = identification de l’objet étudié.
Quand ?
Comment ? = l’explication.

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Naissance de la géographie culturelle :

 Nature (inné) ≠ Culture (acquis)

Inné : Quelque chose qui est intrinsèque à la nature humaine, caractéristique naturelle et non
modifiable (né avec), (ex : la couleur de la peau).
-> Qu’est ce qui est inné dans la nature humaine ?
-> Nature (inné) + Construit (acquis)

Selon Darwin, l’homme ne serait pas déterminé (inné), émergence des sciences de l’homme. Les
espèces animales s’adapte et sont modifiée, évolution des espèces animales (homme y compris).
Remet en question les différentes croyances et la hiérarchie des races au 19 ème siècle (colonisation).

Culture :
Sens relativiste = variabilité des mœurs et des coutumes des peuples.
Patrimoine anthropologique (savoir-faire, manière de penser).
Une œuvre appartient au patrimoine culturelle (Artistique).

Terme culture se généralise et s’institutionnalise, ce changement à lieu pour les deux sens du mot
culture, naturel et anthropologique. Création d’institution, organisme régionaux, mondiaux, etc. (ex  :
UNESCO).
Culture de masse : industrialisation a permis son émergence sur des supports comme la musique, les
jeux vidéo, le cinéma, etc.
Culture privilégié ≠ Culture de masse
Exemple de culture privilégié : œuvre d’art dans un musée, œuvre institutionnalisé qui nécessite des
connaissances pour apprécier l’œuvre (donc privilégié). Idem pour la musique contemporaine.

Interdisciplinarité, effacement cursus disciplinaire. Conséquence du tournant culturel en Amérique


du Nord avec les « folk societies ».
-> Cultural studies, tourism studies, urban studies, rural studies, etc.
Les cultural studies deviennent un domaine d’investigation interdisciplinaire.

Mondialisation = échanges économiques, accompagner par exemple par l’OMS.


-> Débat : Est-ce que la culture est une marchandise comme les autres ?
Il faut définir précisément la culture et les biens culturelles (désaccord entre Etats-Unis et France par
exemple).
Pour les Etats-Unis : la culture est un bien culturel, une marchandise, ils sont pour la mondialisation
des biens culturelles.
Pour la France : exception culturel, pas de mondialisation. S’oppose à la culture de masse,
« américanisation » (il y aussi d’autre culture de masse provenant d’autre pays).
Il y a une diversité du mode d’organisation des gens sur la terre, diversité du monde.

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 Trois noms importants de la géographie culturel  :

- Friedrich Ratzel (Allemand)


- Paul Vidal de La Blache (France)
- Carl Sauer (Américain)

F. Ratzel (1844-1904)
Dans l’école de pensée Allemande fondé par Emmanuel Kant, on y travaille l’esprit humaniste et la
philosophie naturaliste.
Esprit humaniste = élévation de l’esprit.
Naturaliste = qui prend en compte les contraintes naturelles.
L’école de pensé Allemande donne naissance à l’école du Landschaft (1880-1920)
L'école du Landschaft développe la notion de Kultur, avec le rêve historique d’une nation unitaire,
combiné à l’idée de nature, de paysage, de milieu.
C’est sur ces bases que Friedrich Ratzel (1844-1904) va fonder une géopolitique conçue comme une
écologie humaine affirmant le rôle de l’état national, approche déterministe de la relation de
l’Homme à la nature, la forme que prenne les sociétés par rapport à la nature.
Selon Ratzel :
C’est le milieu physique (milieu naturelle) qui explique les lieux de peuplement. Cette pensé
s’explique car il n’y a pas encore eu l’industrialisation à cette époque. Exemple  : pas de
développement dans le désert car trop de contrainte physique (sauf qu’aujourd’hui il y a Dubaï).
Déterminisme : différence des groupes par les données naturelles (pensé qualifié par la suite de
raciste). Ratzel a longtemps été controversé, ses travaux ont été utilisé par les nazis par exemple.

P. Vidal de La Blache (1845-1914)


Il est le fondateur de l’école française de géographie. Historien de formation, il se concentre moins
sur la nature et plus sur les sociétés humaines. Il s’interroge sur les différences et la diversité des
territoires, permanence et changement. Il va observer (empirisme) l’histoire, les genres de vie des
sociétés.
Réduire le déterminisme, il choisit l’approche du possibilisme (potentiel). Il va bâtir la notion de
paysage autour de la notion de genre de vie :

Homme Genre de vie Nature

Transformation

Paysage (Pays/age)

Donc le genre de vie détermine le paysage. Transformer la nature en milieu de vie amène à un
paysage spécifique.
Genre de vie ≠ Culture
Pays : au sens historique, culturelle, les particularité culturelle (pas politique, etc.).

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Son œuvre va être prolonger par plusieurs autres géographe (français mais pas que) jusqu’au milieu
du 20ème siècle, ils vont pousser leurs recherches comme avec l’alimentation.

C. Sauer (1889-1975)
-> ses sources : Ratzel et J. Brunhes
Les européen qui migrent vers l’Amérique découvre un pays magnifique et plein de richesse. Le
système français élaborer par Vidal de La Blache ne fonctionne pas avec l’histoire de l’Amérique.
Alors les français séparent la notion de paysage naturelle et de paysage culturel (scindement/division
entre naturel et culturel). Avec la notion de paysage naturelle les Américains vont créer de grands
parc nationaux (paysages naturelles), comme le Grand canyon.

Paysage naturelle : grand parc naturel, zone protégé, etc.


Paysage culturel : lieux de peuplement, maison, ville, alimentation, façon de faire, matériel, objet,
religion, etc.
Carl Sauer est le fondateur de la géographie culturelle américaine. Il analyse les paysages et les
milieux comme des expressions de la culture d’une société. C’est la voie de l’écologie culturelle. Le
paysage est au cœur de sa démarche de géographie culturelle (Cultural landscape). Il interroge les
écosystèmes selon une conception évolutionniste. Il cherche à démontrer qu’il s’agit d’avantage
d’une interaction culture-nature que d’une interaction homme-nature.
Ethnographie va ensuite migrer vers la France sous forme de « nouvelle géographie culturel ».

Puis la culture régionale devient de plus en plus une culture urbaine, qui se diffuse plus rapidement
au détriment de la culture régionale. La société migre en ville, transition urbaine (passage d’une
société majoritairement rural à une société majoritairement urbaine). La culture populaire (culture
urbaine) se développe de plus en plus (exemple : il existe 5 sortent de bowling différents dans le
monde).
Avec le tournant culturel (années 60-70), la société urbaine se complexifie. Comment la culture peut
expliquer ce qui se passe ?
Le tournant culturel est possible car la géographie se rapproche des sciences sociales. Géographie
avec fondement de science naturel vers géographie avec fondement de sciences sociale. Les
géographes vont regarder le monde moderne, le temps est continu et l’espace est morcelée.
Le tournant culturel s’intéresse à cette équation :

Matérialité (forme physique, gens et animaux)


Espace : Lieux

Fonction (chose qui se passent)

Les espaces sont fractionnés (exemple : dans une salle de classe, il y a des murs et une porte, dans un
pays il y a des frontières, etc.).
L’espace personnel : enchaînement des lieux d’un individu.
Culture(s) ≠ Culture (comme processus)

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Culture(s) : Elle prend plusieurs formes. Culture populaire, culture de masse, tradition de mémoire,
etc.
Culture comme processus : sens, signification, abstrait, qui circule, incalculable, changeant,
(exemple : un objet sacré pour un peuple mais banale pour un autre, ce qui rend cette objet sacré est
un processus culturel).
La culture (comme processus) est fluide mais aussi fixe, il y a des forces qui fixe le sens et lui donne
des formes, ce qui donne ensuite la culture(s). Des forces dans le système social, comme les
institutions, les livres, l’éducation, la politique, la religion, etc.
La Culture est fixée par des forces dans le système social qui prend ensuite plusieurs formes :
Culture(s). (Exemple : le Hiphop qui est aujourd’hui popularisé et institutionnalisé, il y a eu un
passage de la culture de masse à une catégorie musical institutionnalisé).

Le tournant culturel va de pair avec le courant post-modernisme.


Le post-modernisme remet en question la modernité, le temps de la modernité. L’idée de la
modernité n’est plus suffisante pour comprendre les transformations et changements. Il y a des
débats théoriques et épistémologiques sur la rationalité de la modernité. Le post-modernisme va de
pair avec la transformation sociale et culturel des sociétés et plus particulièrement la société
capitaliste.
La modernité : technologie + innovation, (progrès technique et progrès sociaux). Idée d’amélioration
de la situation de l’Homme sur Terre. Le progrès fait avancé l’humanité, progrès socio culturel.
Le post-modernisme c’est la remise en question des progrès technique qui bénéficie à l’humanité,
pour des raisons environnementales par exemple. Beaucoup de chose vont être remise en question,
comme avec les études post colonialisme, étude sur le genre, géographie critique, géographie sur la
mort, géographie des corps, géographie de la dance, géographie du handicap, etc.
L’échelle va être réduite à l’individu ce qui n’était pas le cas avant.
Exemple :
Colonialisme : œuvre d’art prise par occidentaux, faut-il les rendre ? Cette accaparation était entre
autre expliquer par la science, pour l’étude. Mais aujourd’hui remise en question. Aujourd’hui, il y a
des protocoles pour les études sur les autochtones, ils doivent être cité comme ayant participé à la
production de donné.

La géographie culturelle va se transformer, se concentrer sur la société et la spécificité des lieux, sur
les rapports de dominations, l’association du social et du culturel. Débat devenu fluide et moins fixe.
La critique qu’on peut lui apporter est que chaque point de vue a autant de valeur que celui d’un
autre ce qui créé une dissonance.

Géographie de l’alimentation :

Définition : Nourriture et boisson destinée aux humains, dans leur dimension tant matérielle (la
nécessité de se nourrir) que symbolique (l’alimentation comme marqueur culturel). Ce sont les
éléments qui établissent le modèle alimentaire d’un groupe et qui s’associe à un espace (un
territoire).
Modèle/système alimentaire : marqué par le choix des aliments consommé, les techniques culinaires
utilisé, l’ensemble des pratiques sociales autour de l’alimentation.

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C’est une géographie qui est minoritaire, elle a été historiquement déconsidéré car elle est dite
seulement descriptive. Parfois même mélangé avec la géographie agro-alimentaire. Pourtant cette
géographie démontre et apporte des choses à la connaissance géographique à différentes échelles,
du locale au mondiale.

Prémisse d’une géographie de l’alimentation  :


Pour Vidal de La Blache : La nourriture fait partie du genre de vie (cf. schéma avec le genre de vie).
Selon lui, l’alimentation est un « bien » physico-chimique. Il utilise une approche scientifique et de
science naturel. Il va mettre l’accent sur deux dimension de la question :
- La variété alimentaire des Hommes pour un même besoin physiologique.
- Le fait que ces choix alimentaires varié deviennent un socle/fondement de l’altérité (différence),
fabriqué par l’opposition des identités collectives.

Pour Carl Sauer, il y a deux approches :


- Les traits culturels visible de l’alimentation, dimension matériel (planter, cultiver, animaux
domestiqué).
- Culture non matériel : étude des préjugés et des tableaux alimentaires qui accompagne
l’alimentation.
Perception positive ou négative de certain produits consommables (Préjugés), comme le porc chez
les musulmans. Il inclut des éléments autres que naturel comme l’efficacité que les Hommes pense
obtenir d’un régime alimentaire.
Régime alimentaire : recouvre l’ensemble des aliments et préparation alimentaire grâce auquel un
groupe humain soutien son existence. Alimentation perçu comme un ensemble de régimes qui
mettent en ordre le monde.
Il va étudier les différences alimentaires entre les ruraux et les urbains mais aussi les différences
alimentaires entre les classes sociales.
Idée du possibilisme : c’est le fait d’avoir le choix (exemple : pour un même type de sol, deux peuples
peuvent planter des choses différentes).

Critique de la géographie alimentaire :


Géographie qui est figée, limitée, descriptive, assignation spéciale (découpe le monde en grand
ensemble de régime alimentaire).

Les agronomes et les nutritionnistes souvent mobilisé pour la géographie alimentaire.


La question principale se réduit au disponibilité de l’alimentation, en terme de quantité mais aussi de
qualité (pays rassasier et pays sous alimenter). Régime alimentaire et production réponde-t-elle à la
population ?
Le tournant culturel a permis à la géographie de l’alimentation d’émergé. Elle s’est accordé avec
d’autre disciplines, lui permettant de mieux appréhender l’espace des sociétés. La géographie de
l’alimentation va bien s’accorder avec la sociologie et l’anthropologie. La notion « alimentaire » est
biologique, culturel et spirituel.
La figure du mangeur émerge avec son rapport aux aliments ingérés. Il y a plusieurs principes de
distinction entre les catégories d’aliments ingérés par le mangeur :
- Sain / malsain (exemple : manger trop de biscuit)
- Pur / impur

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- Variation alimentaire (avec la connaissance de nouveau aliment)
- Principe d’incorporation (le mangeur construit son identité avec ce qu'il mange). Exemple : végan,
végétarien, etc.
- Revendication politique (jeûne, grève de la faim, etc.)

Variation alimentaire : débuté avec les premières grandes découvertes (découverte de l’Amérique,
etc.) puis accentué avec la mondialisation. Exemple : la patate et la tomate qui ont été importé en
Europe depuis le continent Américain. Parfois, cela nécessite une modification de l’ingrédient pour
convenir au nouveau consommateur.
Paradigme de la mondialisation. La mondialisation interroge sur l’uniformisation de la production
(exemple : McDonald's). Cependant, il y a des adaptation local (exemple : burger mac baguette en
France).
La géographie de l’alimentation s’est élargie en partant de la production jusqu’à la consommation, en
passant par la distribution. Il y a aussi la pratique social, la manière de manger (ex : main sur la table
en France et sous la table en Angleterre).
Géographie alimentaire va envisager le fait alimentaire dans son ensemble, rupture avec le
déterminisme qui voit le mangeur comme passif.
Espace culinaire : espace de restauration, espace social, espace de fabrication de l’aliment, espace
privé/publique, espace domestique, etc.
Le système alimentaire comprend de nombreuse dimension géographique qui amène aujourd’hui
beaucoup de géographes à s’inscrire dans ses champs, soit dans l’ensemble, soit dans un champ en
particulier en considérant les autres champs.

L’intersectionnalité : trouver sa place ici et maintenant

Objectifs :
- Montrer que la science positiviste vit une crise de l’objectivité et de la neutralité. Illustrer les
conflits politiques et épistémologiques qui traversent la pratique de la recherche scientifique.
- Montrer que ce qu’on appelle des identités sont plutôt des identifications (des rapports sociaux).
Celles-ci sont liées à un contexte spatial, historique, culturel et politique particulier.
- Montrer que les identités associées à ce qu’on appelle l’intersectionnalité sont toujours
entremêlées préalablement et qu’elles se situent dans des binaires de négation de la pleine
humanité d’un des pôles.
- Réfléchir autour des critiques que l’on peut faire de l’intersectionnalité.

Processus d’identification ≠ identité


Comment s’identifié soit même ? Comment identifié les autres ? Comment les instituts nous voient ?
Comment sont représenté les catégories (dans le cinéma, etc.) ?

L’objectivité de la science et le progrès sont remis en question. Tension entre les matérialistes et les
postmodernistes à cause entre autre de la crise de représentation du temps et de l’espace.
Doreen Massey et l’espace :
L’espace est un processus sans fin. C’est une « histoire jusqu’à présent ». Richter et Buchler propose
de penser à l’identification et à l’intersectionnalité dans les « ici et maintenant ».

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Les réalités sociales sont difficiles à saisir de façon simple et univoque, il y a plusieurs façons de
percevoir une scène.
L’intersectionnalité débute dans les années 70 avec la remise en question de qui produit les savoirs  ?
C’est un domaine qui est encore discuté, débattu.

L’intersectionnalité peut être divisé en quatre catégorie  :


- Sexe
- Classe
- Racialisation
- Handicap

La pression sociale lié à ces catégories est très forte, en partie à cause de l’institutionnalisation,
comme l’école par exemple (Autre exemple : rose pour les fille et bleu pour les garçons). Cependant
il y a des déviances, des exceptions.
Processus d’accumulation de catégorie qui produise des inégalités (cf. schéma). Il y a des technologie
d’accumulation (exemple : l’argent). L’argent dissout les liens (ex : lorsqu’on paye quelqu’un on ne lui
doit plus rien). Il y a des inégalités car ces catégories nous positionnent dans un rapport spatial et
social (exemple : on aura plus tendance à se faire interpeler par la police si on est habillé dans un
style de banlieue).

Classe et systèmes économiques :


- Maitre/esclave
- Seigneur/serfs
- Bourgeois/prolétaire ; actionnaire/ employé

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Géographie du commerce et de la consommation de détail :

Objectif : observer comment un domaine déjà affirmé, c’est élargi avec le tournant culturel. La
géographie du commerce devient la géographie du commerce et de la consommation.

Les grandes catégories du commerce :


- Commerce de détail (distribution). Ce sont les détaillant qui vendent au détail (ex : Carrefour,
Auchan, etc.)
- Commerce de grossistes, négociant (production). Vendu par des gros (ex : production des secteurs
primaires et secondaire, industriel et agricole).

Exception : Grand groupe de supermarché (Leclerc, Carrefour, etc.) devenue tellement imposant qui
sont également des négociants (ils influencent la production).

La géographie de l’alimentation existait déjà avant le tournant culturel mais elle restait secondaire.
Avec le tournant culturel, elle est devenue un champ d’étude complet. Déjà à l’époque, la géographie
du commerce a eu du mal à être reconnu (comme la géographie urbaine qui restait très discrète). Le
commerce appartient en grande majorité aux villes, qui ne sont pas trop étudié à cette époque car le
monde rural reste majoritaire. À cette époque, la géographie physique et la géographie Vidalienne
était très importante.
En 1925, le premier géographe publie en géographie humaine. Il y fait une courte mention du
commerce, sur le monde marchant, l’échange de marchandise. Il y a les foires marchandes en 1923
qui sont un exemple d’espace marchant à l’époque. Aujourd’hui, ces foires sont devenues des salons,
comme le salon de l’agriculture, la paris games week, etc.
L’activité économique d’échange marchant est vu comme génératrice de richesse, créant un échange
social. La question commercial reste cependant longtemps mis de côté, jusqu’à la seconde guerre
mondiale. Cette question va émerge à partir des années 50 en même temps que la notion
d’aménagement du territoire qui remplace la conception hygiéniste de l’époque en architecture (le
fait de rendre beau). L’aménagement du territoire est spécifique à la France et à quelque autre pays,
elle n’existe pas aux états unis, du moins pas comme en France.
À partir des années 50, il y a le phénomène urbain avec de nouvelles notions qui émerges :
- L’analyse morphologique (forme des villes, intra urbain).
- Zone d’influence des villes (hiérarchie urbaine).
Les travaux qui vont être produit dans ces deux champs de la géographie urbaine vont contribuer à la
géographie du commerce.
En 1951, Jean Tricart va analyser l’habitat et le tissu urbain. Il va analyser les magasins, faire des
classements, mettre en relation les populations et la structure économique du quartier (profil du
quartier). Il va utiliser pour cela une démarche empirique (ex : observation, collecte, rassemblement
de données de terrain, etc.). Beaucoup de travaux similaire à celui-ci voit le jour, comme celui de

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Piatier (économique spatiaux), qui va faire un recensement des services marchant dans les années 50
à l’échelle de la France. Les chercheurs vont utiliser l’activité commerciale et sa polarité pour
hiérarchiser les pôles urbains (villes) et pour définir la zone d’influence de chaque ville.
A la fin des années 60 et au début des années 70, la systématisation de cette catégorisation va
favoriser l’institutionnalisation de la géographie du commerce. La géographie du commerce devient
une branche de la géographie humaine. Elle va s’affirmer à partir de deux courants majeurs :
- La géographie économique anglo-saxonne avec B. Berry.
- La géographie urbaine « fonctionnel » (au sens de la fonction) qui s’appuie sur la statistique et
les représentation (modèle spatiaux) (cf. cours sur la géographie urbaine avec Valette).
Selon Jacqueline Beaujeu-Garnier, ces deux notions vont de pair avec une géographie de l’action (ex :
le colonialisme, l’armée, etc.).
En 1963, le premier supermarché en France. C’est la naissance de la grande distribution qui va de
pair avec l’étude de l’urbanisme commerciale, comme la législation qui vise à réguler les ouvertures
de commerce de grande distribution sur le territoire français. Les géographes vont étudier ce
phénomène (recherche appliqué : enquête fine, sur le terrain). Par exemple : chercher à étudier
l’image de la ville par le commerce (quartier commercial ≠ quartier résidentielle). Les géographes
vont aussi étudier les localisations commerciale (pourquoi ici et pas ailleurs ?). Développement du
géomarketing.
En 1973, dans le Comité National Français de Géographie (CNFG) il va y avoir une commission de la
géographie du commerce qui naît.
A partir des années 80, étude du comportement spatial du consommateur (ex  : où le consommateur
va faire ses achats en priorité). Par exemple : Drive, internet, grande surface, petit commerce, etc.
Années 80-90 : tournant culturel.

FIN DES NOTES

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