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SAUVEGARDE DE L’ENFANT
Numéro de document : DHR/STANDARDS/2019/001
Date d’entrée en vigueur : 1er août 2019
OBJET
2. Les Normes applicables au personnel clarifient les obligations énoncées dans la Politique de
sauvegarde de l’enfant et définissent à cet égard les normes de conduite que l’ensemble du
personnel de l’UNICEF est tenu d’appliquer en toutes circonstances, y compris dans sa vie
personnelle. Elles fixent également les procédures d’agrément, de formation et de gestion de la
performance associées.
4. L’UNICEF s’engage pour le bien-être de tous les enfants. L’UNICEF ne saurait ignorer les risques
ou les soupçons d’abus d’enfants par des membres de son personnel qui lui sont signalés, même
si les faits se produisent en dehors du lieu de travail1. Les Normes applicables au personnel
régissent de tels comportements.
APPLICABILITÉ / PÉRIMÈTRE
6. De manière générale, le personnel de l’UNICEF doit observer à la fois les Normes applicables au
personnel et la législation locale2 afin de fournir une protection maximale aux enfants. Si un membre
du personnel de l’UNICEF se trouvait dans l’impossibilité de concilier ces deux obligations, il ou
elle devrait aborder sans délai la question avec le Chef de bureau, qui pourra se tourner vers les
autorités locales et/ou le Conseiller principal ou la Conseillère principale pour la sauvegarde de
l’enfant à New York pour plus d’informations.
Définitions
1 Cf. paragraphe 42 des Normes de conduite de la fonction publique internationale : « Le fonctionnaire ne doit donc
pas perdre de vue que la manière dont il se conduit et les activités qu’il mène en dehors de son lieu de travail,
même si elles sont sans rapport avec l’exercice de ses fonctions, peuvent nuire au prestige et aux intérêts de
l’organisation. »
2 Paragraphes b) et d) de la disposition 1.2 du Règlement du personnel.
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8. Le terme « personnel de l’UNICEF » fait référence aux fonctionnaires de l’UNICEF, aux
consultants individuels et aux sous-traitants, aux individus détachés ou déployés à l’UNICEF en
vertu d’accords relatifs au personnel de réserve, aux Volontaires des Nations Unies (VNU), aux
stagiaires et bénévoles, aux personnes travaillant pour l’UNICEF par l’intermédiaire d’un bureau de
placement ou en vertu d’une disposition similaire, et le personnel détaché à titre gracieux.
9. L’UNICEF examinera le profil de tous les potentiels membres du personnel afin d’écarter les
candidats dans le cas où :
9.1. La personne a fait l’objet d’une cessation de service disciplinaire de la part de l’UNICEF ou de
toute autre entité en raison d’une préoccupation justifiée en matière de sauvegarde de l’enfant,
ou dont la cessation de service est intervenue alors qu’elle faisait l’objet d’une enquête pour
un tel motif, enquête au terme de laquelle elle n’a pas été blanchie ;
9.2. La procédure de sélection, telles les vérifications de référence ou les questions posées en
entretien, fait apparaître des préoccupations justifiées en matière de sauvegarde de l’enfant ;
9.3. De son propre aveu, ou à la lecture de son dossier constitué par d’autres employeurs ou
organes réglementaires, apparaissent des préoccupations en matière de sauvegarde de
l’enfant ;
9.4. L’UNICEF découvre ou est informé que la personne a fait l’objet d’une condamnation pénale
pour une infraction relative à une préoccupation en matière de sauvegarde de l’enfant ;
9.6. Il existe d’autres éléments faisant état d’un risque inacceptable pour les enfants, ou d’un
manque d’adhésion au principe de sauvegarde de l’enfant tel qu’énoncé dans les dispositions
des Normes applicables au personnel.
10. Les rôles impliquant un contact plus étroit avec des enfants ou présentant davantage de risques
pour la sauvegarde de l’enfant devront être identifiés. Pour ces rôles, des membres du personnel
adéquatement formés devront examiner de plus près les potentielles préoccupations en matière de
sauvegarde de l’enfant au cours de la procédure d’agrément.
Le personnel de l’UNICEF a :
12. Interdiction d’exploiter sexuellement un enfant, en sollicitant des faveurs sexuelles de sa part ou en
se livrant à des actes en lien avec des matériels à caractère pédopornographique :
ST/SGB/2003/13. Le personnel a interdiction d’exposer délibérément un enfant à toute relation ou
matériel à caractère sexuel, à des fins liées à la gratification sexuelle d’un adulte.
15. Interdiction d’infliger des châtiments corporels ou des violences physiques à des enfants.
16. Interdiction de maltraiter verbalement ou émotionnellement des enfants ou de les exposer à toute
autre forme de discours ou de traitement dégradant ou humiliant.
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17. Interdiction de négliger ou de traiter avec négligence les enfants dont il s’occupe ou dont il a la
charge en tant que parent ou tuteur légal.
18. Interdiction d’exposer les enfants à la violence domestique, ou de les exposer délibérément à la
violence ou à la cruauté extrême.
19. Interdiction de se livrer à des pratiques préjudiciables aux enfants, telles que l’excision/les
mutilations génitales féminines, les amputations, le ligotage, la scarification, les brûlures, le
marquage, les rites d’initiation violents ou dégradants, le mariage forcé ou précoce.
20. Interdiction de faire participer des enfants à des activités illégales, de faciliter leur participation à de
telles activités ou de les exposer à des situations dont on peut raisonnablement prévoir qu’elles les
mettront en danger.
21. Interdiction de tenter de se livrer ou de concourir à l’un des actes énoncés aux points 11 à 20, ou
de solliciter ou d’encourager de tels actes, selon le cas.
22. Obligation de se plier aux décisions de pension alimentaire prononcées par les autorités locales
et/ou compétentes.
23. Obligation d’adhérer à l’ensemble des procédures et normes applicables en matière de sauvegarde
de l’enfant, et de suivre les orientations rédigées par les divisions habilitées et abordant des sujets
tels que les comportements préventifs spécifiques à adopter dans les interactions avec les enfants
lors de la programmation, les normes de recherche, la protection des données, entre autres,
conformément à la Politique de l’UNICEF sur la conduite pour la promotion de la protection et de
la sauvegarde de l’enfant ou au Cadre de sauvegarde de l’enfant.
24. Toute violation des Normes applicables au personnel ou des obligations fixées dans la Politique de
sauvegarde de l’enfant peut constituer une faute susceptible de déclencher l’ouverture d’une
enquête officielle et passible de sanctions disciplinaires conformément à la
politique DHR/POLICY/2019/001, Procédure et mesures disciplinaires, telle qu’éventuellement
amendée, dans le cas des fonctionnaires3 et d’autres sanctions pour les autres membres du
personnel de l’UNICEF4.
Signalement
26. Si les présentes normes n’imposent au personnel de l’UNICEF aucune responsabilité spécifique
en matière de signalement aux autorités locales, il se peut que les normes programmatiques et la
législation locale en prévoient. L’intérêt supérieur de l’enfant doit primer dans la décision d’effectuer
ou non un signalement et dans la détermination de ses modalités temporelles et matérielles
(cf. section 2.2 de la Politique de sauvegarde de l’enfant). L’UNICEF peut également contacter les
autorités locales à tout moment5.
3 Disposition 10.1 du Règlement du personnel : « Peut constituer une faute passible d’instance disciplinaire et de
sanction disciplinaire le défaut par tout fonctionnaire de remplir ses obligations résultant de la Charte des Nations
Unies, du Statut et du Règlement du personnel ou autres textes administratifs applicables, ou d’observer les
normes de conduite attendues de tout fonctionnaire international. »
4 Certaines violations établies des Normes applicables au personnel constituent invariablement une faute : par
exemple, l’exploitation sexuelle et les atteintes sexuelles commises sur un enfant constituent des fautes graves
aux termes du paragraphe b) de l’article 10.1 du Statut du personnel.
5 Si le Bureau de l’audit interne et des investigations (OIAI) avait des raisons de soupçonner qu’un crime a été
commis, il devrait alors se concerter avec le Chef de bureau concerné et le Conseiller ou la Conseillère juridique
de l’UNICEF pour juger de la pertinence d’en référer aux autorités locales. Un signalement peut être effectué à
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Registre des infractions
27. Pour chaque membre du personnel ou potentiel membre du personnel, l’UNICEF devra consigner
dans le dossier administratif, le cas échéant, toute préoccupation énoncée aux paragraphes 9.1 à
9.6 et toute violation des Normes applicables au personnel. Les violations de ces normes ne
constituant pas une faute peuvent entraîner des mesures administratives comme un avertissement
par écrit, une mention dans un rapport d’évaluation de la performance, une formation corrective,
ou toute autre mesure similaire.
Formation
28. La Division des ressources humaines mettra à disposition un ou plusieurs cours de formation
relatifs à la sauvegarde de l’enfant qui décriront entre autres les obligations en la matière et les
modalités d’identification et de signalement des préoccupations à ce sujet.
29. Dans les 6 (six) mois suivant la mise à disposition dudit ou desdits cours, ou dans les 6 (six) mois
suivant leur prise de fonctions, tous les fonctionnaires et non-fonctionnaires sont tenus de suivre
ledit ou lesdits cours relatif(s) à la sauvegarde de l’enfant. Les fonctionnaires affectés à des
fonctions et à des responsabilités désignées comme impliquant d’importants contacts directs ou
indirects avec les enfants sont tenus de suivre le ou les cours dans les 30 (trente) jours calendaires
suivant sa (leur) mise à disposition ou suivant la prise de fonctions.
30. L’UNICEF peut exiger que le ou les cours relatif(s) à la sauvegarde de l’enfant soient suivis
régulièrement.
31. Les fonctionnaires de l’UNICEF divorcés ou (légalement) séparés de l’autre parent biologique ou
adoptif d’un enfant seront tenus de fournir une preuve de la garde exclusive, de l’autorisation légale
ou du consentement de l’autre parent avant de faire voyager l’enfant en question aux frais de
l’UNICEF.
32. Les présentes Normes applicables au personnel s’appliquent également au contexte d’urgence.
tout moment, en tenant compte de l’ensemble des circonstances, y compris : (i) les éléments de preuve collectés ;
(ii) la clarté et l’applicabilité des lois concernées ; (iii) la gravité de l’infraction apparente ; (iv) la nécessité d’obtenir
des preuves, la coopération ou la protection de témoins ; (v) le consentement des témoins à dévoiler des
informations aux autorités locales ou à coopérer avec elles ; (vi) la nécessité d’associer les autorités locales à
l’assistance aux victimes ; et (vii) toute autre urgence apparente justifiant l’intervention des autorités locales.
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PAGE D’INFORMATION À DES FINS DE GESTION DOCUMENTAIRE