Leonardo Da Vinci est né le 15 avril 1452 en Italie et est mort le 2 mai 1519 en
France. Il est peintre, artiste, scientifique, ingénieur, inventeur, anatomiste, peintre,
sculpteur, architecte, urbaniste, botaniste, musicien, poète, philosophe, écrivain et homme d’esprit. Il est le fils illégitime d’un notaire et d’une paysanne. Il est élevé par son père qui le place en 1470 à l’atelier du peintre renommé Andrea del Verrocchio, où Da Vinci apprend le dessin, la peinture, les mathématiques, la perspective, la sculpture et l’architecture. Il se fait remarquer en peignant pour son maître un ange dans le Baptême du Christ. En 1472, Léonard de Vinci devient membre de la corporation des peintres de Florence, mais reste au service de Verrocchio. Il peint son premier tableau La Madone à l'œillet en 1476 et c'est la dernière année qu'il passe sous la direction de Verrocchio.
Ce tableau est une peinture à l' huile sur un
panneau de peuplier qui date de 1503 1519. Il est conservé au musée de louvre à Paris et ses dimensions sont de 168,4 cm sur 130 cm. Leonardo da Vinci a consacré plusieurs années de sa vie à cet ambitieux tableau religieux. Le commandement de ce tableau reste incertain. Leonardo a posé les couleurs pendant une dizaine d'années. Ce tableau mélange l'extrême précision avec l’inachevé. C’est un portrait en pied de Anne, sa fille Marie et son fils Jésus, accompagné d’un agneau. Les personnages, étant en premier plan, sont assis sur un rocher. Au deuxième plan on voit un arbre à droite et l’extension du terrain rocheux. Au troisième plan, se trouve des montagnes qui s'étendent vers l’horizon et à gauche se trouve une cascade d’eau qui s’évapore. La lumière est plutôt homogène mais on remarque une lumière diagonale qui tombe depuis en haut à gauche vers le bas à droite en accentuant les visages des personnages. Ce tableau est une composition pyramidale traditionnelle, mais il y a certainement des lignes principales qui font que la composition est bien plus complexe. La technique caractéristique de son travail, le sfumato, est utilisée dans cette peinture. Cela adoucit les lignes de contour des formes et fond les ombres et les lumières afin de créer une illusion réaliste. C’est une perspective atmosphérique, marquant la profondeur de l’espace par le dégradé progressif des couleurs et adoucissement des contours. On constate un jeu de regard entre les personnages, qui amène l’attention vers Jésus. On peut voir qu’il y a de l’amour dans les expressions et le regard, ce qui met non leur nature divine mais leur donne une vision humaine. L’agneau, originalement Saint Jean Baptiste dans la première version du tableau, représente le sacrifice de Jésus. Dans la version avec St Jean Baptiste, celui-ci se fait bénir par Jésus. Dominant l’échange entre les deux enfants, la main gauche de sainte Anne indique le ciel. Par ce signe, elle révèle le sens profond de la bénédiction: l’acceptation par Jésus de son sacrifice, dont il confie l’annonce à Saint Jean Baptiste, le dernier des prophètes, qui prépare la venue du Messie. La grand-mère observe sa fille et lui sourit pour l’inciter à approuver ce destin tragique. Car Marie soutient Jésus d’une façon ambiguë qui peut être interprétée comme un geste d’offrande aussi bien que de retenue. Seul son sourire indique qu’elle accepte la mort de son Fils pour le salut de l’humanité. Dans le tableau du Louvre, saint Jean Baptiste disparaît. L’Enfant Jésus est désormais à terre et saisit un agneau, animal destiné au sacrifice qui symbolise sa propre fin. Le mouvement de la Vierge est de nouveau indécis, entre offrande et retenue de sa progéniture. Au second plan, se trouve un seul arbre représentant la fertilité de Maris alors que le paysage montagneux et rocheux représente l’infertilité de Sainte Anne. Da Vinci fait glisser l’enfant des genoux de sa mère qui représente le destin de Jésus. Sainte Anne accepte le destin de son petit-fils.
Pour conclure, nous pouvons dire que ce tableau a énormément de symbolique. Il
est également très conforme au style de Da Vinci comme on peut le constater avec La Madone aux Fuseaux, peinte à l’huile sur bois en 1501. Les points communs entre les deux sont les personnages, Mari et Jésus, donc ce sont des tableaux religieux. Il utilise la technique de sfumato que l’on constate grâce à l'arrière-plan. Les deux ont une perspective atmosphérique.