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Le voyageur contemplant une mer de nuages(Analyse Romantique) :

Cette peinture est une huile sur toile appartenant au courant du romantisme. Elle a été réalisée
entre 1817 et 1818 par Caspard David Friedrich . On y décèle une fonction idéologique qui sera
expliqué dans l’analyse. L’artiste a porté ici une attention particulière à la construction de
l’espace dans son paysage. Nous sommes juste au bord du précipice et le paysage s’étend à
l’infini devant nous. L’auteur a peint l’angle de vue comme dans un panorama : l’espace est
ouvert et prend de la profondeur. Au premier plan se trouve un rocher sur lequel se tient un
homme vêtu de noir, dos à nous et s’aidant d’une canne. Au deuxième plan, le paysage s’étend,
avec des pics rocheux et des montagnes. L’homme se trouve tellement haut qu’il voit le sommet
des nuages, qui forment une « mer » blanche. Le personnage est au centre du tableau, toutes
les lignes de force (obliques) convergent vers lui. Ici, les couleurs servent à montrer les
contrastes : le marron du rocher et le noir du costume de l’homme s’opposent au bleu lumineux
du ciel et des nuages, les roches qui émergent de manières violente et sombre tranchent sur les
nuages qui semblent doux et léger. On note également que l’arrière-plan est plus flou que le
premier, un autre contraste. Ce tableau nous montre donc un voyageur en pleine
contemplation, sa position le rend anonyme et donc mystérieux, c’est d’ailleurs le sentiment qui
se dégage de toute l’œuvre. Il réfléchit devant l’immensité de la nature. Le paysage est-il un
symbole divin ou une simple chaîne de montagnes ? Tout ce qui se trouve derriere l'homme
s'oppose a l'avant, le passé et l'avenir, l'homme et la nature voir la vie terrestre et l'au-dela. Le
sens de l'oeuvre est assez mystérieux, on est seulement sûr que la nautre est véhocule d'un
message de l'artiste.

Cette solitude du personnage, qui n’est pas sans évoquer ce qu’on a nommé le « mal du siècle »,
c’est-à-dire le sentiment d’inadaptation face à la marche de l’histoire, est accentuée par
l’irréalité de la scène : de fait, la tenue vestimentaire que porte le voyageur ne semble guère
adaptée pour affronter une ascension aussi périlleuse. Cette déréalisation de la scène contribue
à la symbolique romantique : libre expression de la sensibilité et contestation de la raison. Sans
doute aurez-vous aussi noté combien le regard du personnage ne paraît pas avoir de direction
bien définie, il ne tend pas vers un but précis. Orienté au contraire vers un lointain indéterminé,
il évoque le thème de l’ailleurs chez les Romantiques pour qui le paysage, toujours
métaphorique, tend à immatérialiser le réel :le lieu devient un « non-lieu » à la fois chaos et
cosmos, par opposition à la notion sociologique de lieu, associée à l’idée d’une culture localisée
dans le temps et l’espace.
Merci d'avoir pris le temps de m'avoir ecouter.

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