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Travail In situ sur Sommet de la montagne, de Charles-Etienne

Brochu et sur autoportrait de Jean Pierre Raynaud.


1. Sommet de la montagne.
La majorité de l’hôtel du parlement étant de couleur grise, le monument dénote
clairement avec celui-ci via ses nuances de rouge très saturées. Un peu comme
si on avait voulu rajouter de la gaieté à un endroit un peu trop engouffré dans
son sérieux, une sorte d’addition de piment à un plat perçu comme bon, mais au
goût trop conforme. C’est une sculpture peinte en trois dimensions en métal.
Les cartes sont de longues plaques vissées entre elles, la sculpture fait environ
2,28 mètres des mots de son créateur. Selon moi la sculpture symbolise la
fragilité de notre société (ou civilisation) retranchée derrière une façade
majestueuse au final tout autant instable. Cela peut être interprété grâce à la
métaphore du château de carte pouvant s’effondrer au premier coup de vent,
malgré la beauté des illustrations sur ses fondations. Les informations que j’ai
trouvé sur le petit panneau à côté de moi m’ont plus au moins confirmé sur cette
hypothèse. Elles m’ont fait comprendre que les illustrations sur les cartes
avaient un autre sens que le beau. Elles sont le symbole des difficultés
rencontrées par la démocratie, basée sur la coopération et la parole citoyenne,
face à la superficialité et l’individualisme. L'œuvre dans sa totalité représentant
le paradoxe que nous voyons dans une institution, à la fois fragile et volatile
mais solide et encrée.

Arthur Willems
Sommet de la montagne 2020
Photographie numérique Hôtel du parlement, Québec
19,5 X 42 pouces
2. Autoportrait
L’œuvre joue effectivement sur la perspective et le relief, elle nous parait droite
de loin alors que ses traits sont en fait plutôt courbés. Cela est surement dû à la
disposition de l’œuvre et de sa “grille”, jouant avec le regard humain. Elle est
une combinaison de volumes et de reliefs différents. L'œuvre n’est point aisée à
interpréter, mais je peux envisager quelques hypothèses. La sculpture peut
symboliser tout simplement l’Humain, la grille noire sur fond blanc pouvant
représenter sa malléabilité, à la manière d’un dessin que l’on peut reproduire sur
une grille en dessinant. Le cartel indique le nom de l’œuvre : “Autoportrait”. Ce
nom est très libre à l’interprétation mais je pense qu’il s’accorde avec mon idée,
nous ne voyons peut-être qu'un reflet de nous-même dans cette sculpture. Je
trouve cet œuvre assez grande (7,5 mètres), je la pensais faite probablement de
plastique, mais en réalité elle est faite de corian (Un assemblage fait de résine
acrylique et de charge minérale.) Elle est de forme plutôt inhabituelle, purement
cubique et incolore.

Arthur Willems
Face à nous même.
2020 Québec
19,375 X 41,59
J'espère

3. lecture de “Une deuxième vie pour le « cube blanc » de l’artiste Jean-Pierre


Raynaud au Parc de l’Amérique-française de Québec et de De la destruction :
un entretien avec Jean Pierre Raynaud”
Il me plait de savoir le vécu de cette statue et celle de son auteur. Cela donne
un aspect plus “humain” à l’œuvre. Les épreuves du temps qu’elle a subi
provoque chez moi une sorte de sentiment d’empathie, comme si l’auteur était
une sorte de Dieu attaché à sa création et qu’il essayait de la préserver face au
caractère temporaire de l’existence. La transformation est un élément au cœur
de notre vie, et quelque part, à celle de l’œuvre de Jean Pierre Raynaud. Peut-
être que cet autoportrait sera démoli et réinstallé dans un autre endroit, ou
repeint en couleur ou encore retaillé dans une autre forme, il me tarde de voir
cette statue traverser le temps et évoluer avec celui-ci et à terme, changer
avec sa propre civilisation.
4.sources
https://ici.radio-canada.ca/tele/le-telejournal-quebec/site/segments/reportage/
198387/tp-genel-charles-etienne-brochu-claudia-genel
https://fr.wikipedia.org/wiki/Corian

https://www.artsetculture.ca/une-deuxieme-vie-pour-le-cube-blanc-de-lartiste-jean-pierre-raynaud-
au-parc-de-lamerique-francaise-de-quebec/

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