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Mise en scène de l’image suite : William Kentridge

William KENTRIDGE : More Sweetly Play the Dance (jouer la danse plus doucement), 2015 :

Son œuvre a des dimensions variables : vidéo de 15 min, 4 hautparleurs

 Danse, sombre, guerre, violence, dictature,


résistance, rêve de liberté, mort, politique, espoir,
deuxième guerre mondiale, Charles de gaule
discours, shoah, Hitler, les tranchées, la faim dans
le monde, *
 Mouvement, œuvre in situ, danse continu, jeu
d’ombre et de lumière, image sombre, aspect
« apocalyptique »

Histoire de l’artiste :

Née en 1955, artiste sud-africain. Il est d’une famille assez aisée, issu d’une famille blanche en
Afrique, ses parents sont avocats.

Son père a défendu Nelson Mandela durant un procès. William obtient un diplôme en sciences
politique puis se tourne vers des études artistiques et va à l’école des beaux-arts. Au départ, il doute
de ses capacités d’artiste et s’installe à Paris dans les années 70, ou il s’inscrit dans une école de
théâtre et mime : Jacques Lecoq. Il y découvre un théâtre qui est centré sur la gestuelle corporelle, la
dynamique du mouvement ou le texte est secondaire. Pourtant il doute aussi de ses talents
d’acteurs.

En 1989 il créer sa première œuvre d’animation :

 johannesburg 2nd greatest city after paris, 1989

Caractéristique de son travail : multitude de dessins au fusain


tous sur la même feuille de papier, il retravaille, ajoute, efface,
gomme des parties.

Contrairement à la technique traditionnelle d’animation ou


les mouvements sont fait 1 par 1, ici ce n’est pas le cas.

Kentridge filme sur la même feuille, le processus graphique.


 L’animation du pauvre

De cette manière, les vidéos, films, conservent les traces de


fabrications de l’œuvre. C’est une œuvre temporelle, seule la
dernière version subsiste (comme un palimpseste = effacer
pour réécrire par-dessus / gratter de nouveau).
Toutes les étapes sont là, contenu dans ce « palimpseste ».

Kentridge invente cette manière de faire : l’animation du pauvre, et produit un petit film
d’animation. Il a besoin de peu de moyens : fusain, papier, gomme, caméra.

Cette œuvre met en scène : l’évacuation et la démolition d’un quartier noir de Johannesburg. Il y a
une grande richesse poétique et plastique, son travail laisse voir le processus de réalisation et
l’œuvre finie. C’est un artiste multimédia. Cette œuvre associe le politique et le poétique.

L’art est son pouvoir et c’est grâce à cela qu’il va contrer les injustices. Son travail est fortement
marqué par l’apartheid (Régime de ségrégation systématique qui existait, en Afrique du Sud, entre
Blancs et Noirs). Dès son début d’engagement artistique, Kentridge dénonçait déjà ces maux. Les
thèmes du genre humain et plus particulièrement celui du déplacement volontaire ou involontaire et
la migration.

A la suite de ses premiers films d’animation, il développe ce principe des

Drawings for projections en 1989. Ces animations mettent en scène 2


personnages qui sont les alter égo de l’artiste.

Dans les années 2000 il est reconnu comme un artiste important dès
l’exposition « Documenta 10 » dans la ville de Kassel en Allemagne.

Il fait aussi les Drawings Lesson en 1997, des films d’animation qui montre
l’artiste dans son atelier qui fait œuvre. Il analyse ce qu’il fait, critique,
ironique, il réhabilite l’atelier, le lieu de création. L’artiste devient son
propre model. Il aime les images puissantes, symboliques, expressives,
dramatiques lyriques.

Le côté spectaculaire de ses œuvres est grâce à la combinaison de plusieurs pratiques artistiques. Ces
œuvres sont cacophoniques, ce qui se rapporte au dadaïsme. Il ne se prend pas au sérieux. Il invite à
regarder le monde de façon globale, et propose de cette façon une nouvelle histoire de l’humanité
au travers de ses œuvres.
Dans son œuvre, More Sweetly Play the Dance, présente
dans l’exposition A Poem That Is Not Our Own, d’autres
décors ont été réalisé :

 « Sophia Town », dessiné et peint ainsi qu’un petit


film documentaire.

Ainsi, le spectateur est initié dans l’univers de l’artiste.

L’œuvre est basée sur la théâtralité, la performance. Son travail a des allures de théâtre d’ombre,
très peu de couleurs, effet dramatique, sa pratique évolue vers des œuvres immersives

L’influence du dadaïsme est évidente sur les œuvres de Kentridge avec le côté subversif, percutant. Il
est lié à son expérience en Afrique du Sud, ce qui le rapproche de graveurs comme Goya.

Il a été appelé à réaliser des décors de cinéma etc. concept d’art total qui réunit plusieurs disciplines
en une par exemple avec l’opéra.

Déroulé de l’œuvre :

Un homme noir apparait et danse sur des rythmes africains. Il vient de la droite et contredis le sens
des autres personnages qui arrivent ensuite de la gauche.

Ce trublion incarne l’insouciance, la joie. Il survole ce vaste paysage en dessin pour projection.

 Ce paysage évoque le plateau central aride qui domine la géographie de l’Afrique du Sud.
Son œuvre a été exposé à beaucoup d’endroits différents, ex : à Harles en 2016, France puis acquise
par le Canada

Chaque installation de Kentridge a des différences mineures dans la dimension, le déploiement.

Ubu Tells the Truth de 1997/ Oh sentimental Machine, 2015

Cortège, festival

Brugel le triomphe de la mort

Développement panoramique, latéral, Les 8 écrans sont les uns à côté des autres. La qualité
graphique : Le clair-obscur/ contrejour. C’est un théâtre d’ombre et de lumière. Les 1 ers plans sont
noirs et sombre, dense. Des peuples d’herbes qui s’animent. 10ème minute, on voit des pylônes
électriques/ potence, les herbes coupantes contrastes avec cela

 La mort rode

Dimension gestuelle agressive. Découpage de silhouettes noires

Représentation de la cruauté qui est partout (bâton, pelle, fusil). Il y’a un sécateur géant qui marche
seul à grande enjambée.

Parallèle avec les anciennes photos d’archives. Dessins au style d’animation du pauvre.

Ces dessins à projections se rapprochent de grandes références du dessin de la gravure.

Gravure de Otto Dic, la guerre, 1924

La prédelle : espace entre les différentes plaques de l’œuvre

Kentridge refuse une trop force intensité du dessin. Son œuvre et hétérogène, il recherche une
harmonie, un équilibre dans son œuvre. Il développe l’aspect graphique, délié. C’est fait par
projection, il créer le motif et le détour sur du carton, il l’évide.

Il y’a un réalisme dans la réalisation des objets car on arrive à les identifier.

Parfois, il y’a un dessin plus souple et plus spontané qui apparaît. Dans son travail, l’aspect floral et
végétal domine. Y’a des touches de couleurs mais très légère, elles sont à peine perceptibles.
Les couleurs tournent autour des teintes de gris, entre le noir et le blanc. Ces faibles touches colorées
donnent un aspect tragique et élégant à l’œuvre.

Kentrigde utilise tous les moyens pour manipuler les ficelles de l’émotions et maîtriser les
sentiments, les émotions. Sn travail est à la fois une parade pour la mort et une marche pour la vie.

Exposé au musée Ottawa

Pas de hiérarchie anthropocentrique, tout est à la même valeur. Y’a pas de dieux, pas de héros, pas
de maitre

 Danse macabre et immersive

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