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ACTUALITÉ DU PORTRAIT
ENTRETIEN
Comment l’image produit
du futur
■ GEORGES DIDI-HUBERMAN ■
G
eorges Didi-Huberman ne cesse depuis ses premières publications
d’interroger, non pas l’immédiate visibilité de l’image, mais bien plu-
tôt son symptôme. Un espace où évolueraient signes, gestes et
formes, créant un montage de temps hétérogène.
En ce sens, il permet de faire surgir une généalogie en replaçant
l’image dans le champ de l’Histoire et de la mémoire – et de ce fait en
l’extrayant des strictes limites de l’histoire de l’art.
Consacré aux photographies de la Seconde Guerre mondiale,
collecté et monté par Brecht pendant sa période d’exil, son dernier
ouvrage (1) fait apparaître la manière dont peut s’envisager une
« connaissance par le montage », et comment chaque image, dès lors
que s’entrecroisent politique, histoire et réflexions esthétiques, prend
nécessairement position.
L’entretien que nous a accordé Georges Didi-Huberman (et auquel il
n’a souhaité apporter aucune correction) est l’occasion de revenir sur les
principaux axes qui jalonnent ce travail désormais incontournable.
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EVUE DES DEUX MONDES – Quelle est votre « pratique de l’image »,
comment pensez-vous le rapport que vous entretenez avec
elle ? Et, en ce sens, existe-t-il une expérience de l’image ?
GEORGES DIDI-HUBERMAN – J’ai à ma disposition des milliers
d’images collectées et stockées, car dans un premier temps ce qui
est le plus important, c’est la multiplicité. Il me semble nécessaire
de penser qu’il faut en voir beaucoup tout en sachant en choisir
peu dans cette multiplicité. Ce qui compte, dans cette expérience,
c’est qu’il y a des images plus fécondes que d’autres. Des images
qui permettent d’aller au-delà de l’image.
Contrairement à Barthes, dont j’essaie de me distinguer sur
cette question, je me refuse à faire une ontologie de l’image. Faire
une ontologie de l’image, c’est prétendre dire des choses générales
sur l’Image comme concept global. De mon point de vue, c’est
une erreur. Sur cette question, je suis une sorte d’empiriste. Au
mieux un empiriste au sens deleuzien, en ce sens que l’on ne
parle d’une image que dans des moments particuliers.
REVUE DES DEUX MONDES – Dans votre travail, vous faites réfé-
rences à des artistes du Quattrocento, Fra Angelico par exemple, mais
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