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1.

La Nature
1) L͛Homme et la Nature
2) La Nature, univers de symboles, essentielle aux
correspondances verticales
3) La dimension sacrée de la Nature
4) Baudelaire et la Nature

2. La Ville
1) Place de la ville dans le recueil et la vie
artistique de l͛époque
2) Le paysage urbain
3) Regard sur la ville
1. La Nature
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1) L͛Homme et la Nature

 La Nature qui entoure l͛Homme est symbole. L͛Homme


est invité à traduire ces symboles pour comprendre le
monde qui l͛entoure.
 Cette Nature est accueillante envers lui:
« L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers. » vers 3 et 4
de 3   , Les Fleurs du Mal
2) La Nature, univers de symboles,
essentielle aux correspondances verticales

 îx dans les 3  : la Nature prend la forme


de forêt: lieu impénétrable par excellence, lieu de
secrets, lieu de mystères͙ : lieu de symboles donc
« Dans une ténébreuse et profonde unité » vers 6
Forêt comparée ensuite à un temple: lieu privilégié de
correspondance entre notre existence et l͛au-delà.

 L͛arbre est le trait d͛union entre la terre où s͛implantent


ses racines, et le ciel vers lequel s͛élèvent ses branches:
lien entre monde sensible et insensible.
á) La dimension sacrée de la Nature

îx dans les 3  :

 la Nature est comparée à un temple: vers 1


« La Nature est un temple où de vivants piliers » (͙)

 le mot nature prend une majuscule: « Nature », et


pas le mot « homme », dont on parle pourtant au
sens universel: la Nature est sacralisée
i) Baudelaire et la Nature

 Baudelaire la hait: dans son poème


- 
, extrait des Fleurs du Mal, il la
peint comme une horreur, Nature dont les symboles sont
incompréhensibles. îlle serait responsable du Mal entre
les Hommes, alors que le Ciel serait à l͛origine du Bien.
 D͛un autre côté, il l͛apprécie car elle permet les
correspondances verticales.
 Baudelaire renvoie donc peut-être à la pythie de Delphes,
dont les propos étaient obscurs (= interprétation des
symboles de la Nature ?) pour le commun des mortels,
mais compréhensibles par les prêtres (= poètes ?) qui les
traduisaient à destination des fidèles (= lecteurs ?).
|rands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;
Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.

Je te hais, Océan ! Tes bonds et tes tumultes,


Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.

Comme tu me plairais, ô nuit ! Sans ces étoiles


Dont la lumière parle un langage connu !
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu !

Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles


Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers, -  
    
Des êtres disparus aux regards familiers
Conclusion:
Même si Baudelaire semble ne pas apprécier la
Nature, elle est pour lui source de symboles,
symboles qui privilégient les correspondances
verticales entre les Hommes et le monde
insensible.
La Nature est un lieu sacré, sans lequel les
Hommes ne pourraient pas comprendre le
monde qui les entoure.
2. 
   

ntroduction:
ühème essentiel des Fleurs du Mal, La ville désigne
toujours chez Baudelaire Paris. Le poète y a d'ailleurs
vécu la plus grande partie de son existence.
-> Baudelaire est né à Paris en 1821.
-> Paris : c'est le lieu de tous les possibles, lieu de
rencontres infinies.

La ville est en train de changer : c'est le Paris du


second Empire, théâtre des grands travaux d'
Haussmann (185á à 1870).
1) PLACE DE LA VILLE DANS LE RECUEIL Eü LA VIE
ARüISüIQUE DE L'EPOQUE

a) Un des nouveaux thèmes du XXe

=> l apparaît d'abord dans le roman (Hugo : Notre-Dame de Paris, qui


peint Paris au Moyen-âge ; les Misérables en 1862 évoque le Paris
du XXème.
=>Thème clé de l'œuvre d'un peintre très admiré de Baudelaire,
Constantin Guys (1805-1892). Baudelaire lui dédie le poème "rêve
parisien".

b) Un thème clé de la sensibilité baudelairienne

Ce thème s'articule avec d'autres thèmes essentiels.


-> Avec l'amour (ex : "à une passante").
-> Antagonisme avec le thème de la nature
-> Profondément lié au thème du Spleen.
2) LE PAYSA|E URBAIN

a) La ville rêvée

-> Le paysage urbain idéal est froid : importance des miroirs, décors,
façades ; règne du minéral, de l'inanimé (voir les poèmes "paysages",
"rêve parisien" ; "înivrante monotonie \ Du métal, du marbre et de
l'eau".)
-> Rêve d'un architecte urbaniste qui bannirait tout élément naturel de
sa composition, sorte d'architecture de l'esprit permettant l'évasion

b) La ville réelle : un chaos vivant

Le règne de l'incongru.
La ville est le lieu de tous les possibles, chaos, voisinages étranges, règne
du caprice, du zig-zag, règne du brouillage (pluie, brouillard, brume).
á) RE|ARD SUR LA VILLE

a) Solitude et multitude

-> Le poète est le solitaire qui contemple la foule ; c'est le flâneur /


voyeur, témoin d'existences contradictoires (luxe / sordide ; laborieux /
oisif ; pureté / infamie).

-> Le regard du poète est double :


-regard du flâneur (ponts, Seine, quais),
-regard panoramique ("crépuscule du soir", "crépuscule du
matin").

-> Originalité de Baudelaire : l'idée de la solitude dans la foule. Mais


le spleen de Paris se double d'un aspect bienfaisant : l'anonymat qui
permet au poète d'oublier son être malade.
b) La découverte de l'autre

-> Le regard du poète n'est pas seulement


extérieur, à travers la complexité des visages de la
foule, il reconnaît sa propre complexité et surtout
sa propre misère. Son drame intime prend sa
véritable dimension dans la foule.

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