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Présentation :

Ecrit pour faciliter l’entrée de Rimbaud dans les cercles parisiens littéraires « Le bateau ivre » est
beaucoup plus qu’un poème de circonstance. D’une façon très originale, il doit être replacé dans un
itinéraire personnel (l’apprentissage de la liberté) culturel (il est la synthèse de lecture très
diversifié comme celle de Hugo « la légende des siècles », Baudelaire « le voyage », Jules Verne «
20 milieux sous les mers ») et poétique : le bateau et le « voyant » ne font qu’un. En effet dés le
printemps de 1871, Rimbaud parle de « l’aventure du voyant ». « Je dis qu’il faut être voyant, se
faire voyant ». Le poète se fait voyant par un long, immense et résonnais dérèglement de tous les
sens « toutes les formes d’amours, de souffrances, de folies ». « Le bateau ivre » va donc décrire de
façon symbolique l’expérience dont rêve Rimbaud, et qui peut être a déjà commencé.Comment
cette aventure maritime symbolise les inspirations du jeune Rimbaud .

Strophe 1 à 3 : l’accès à la liberté

Strophe 4 et 5 : la purification

: Strophe 6 : la fusion

Explication

Nous avons six quatrains formés en rime croisé ABAB.

Strophe 1 à 3 : l’accès à la liberté

Le bateau : « je » change de statut, se libère et accède à un monde insolite sans contraintes, sans
entraves. Le bateau raconte lui-même son histoire « descendez les fleuves » (vers 1) que Rimbaud
imagine majestueux, lent et calme « impassible », en contraste avec l’agitation violente de la mer
dont il rêve. Jusque là, le bateau était halé comme les chalands, les bateaux à fond plat sur les
canots du nord. Tout un coup, il éprouve une sensation heureuse de liberté, il ne se sent plus guidé
« des Peaux-Rouges criards… » (Vers 3 et 4). Le sort de ses haleurs est évoqué à travers
l’imagination de l’adolescent qui a rêvé sur les romans d’aventures, dès le début du poème, la
scène de torture est une intrusion brutale du pittoresque exotique et des sensations violentes
symbolisant la rupture avec tout ce qui est loi. L’objectif au vers 3 « des peaux rouges criards »
(criard : peut s’appliquer au cri de guerre des peaux-rouges ou bien par des correspondances, aux
couleurs violentes donc les guerrières se peignent le corps). Le bateau est personnifié, il a la faculté
de sentir et de penser « je voulais » (vers 5), il y a une volonté, c’est un être vivant. Indifférent aux
équipages, aux marchandises qu’on lui fait transporter, aux préoccupations utilitaires, il est avide
de liberté, il aspire à vivre en marge de la société civilisée et de ses contraintes (devoirs /
obligations).
Vers 9 à 12 : « Les clapotements furieux » sont suggérés par tout un jeu d’allitérations et de
consonnes qui se heurtent, brusques et violentes, évoquant le passage du calme au déchainement
des vagues dés que le bateau a franchi l’embouchure. Les vers se brisent, se disloquent avec des
enjambements et des coupes inattendus : c’est le moment des plus grandes tempêtes (vers 10 : «
l’hiver »). Le bateau a pris sa personnalité : (vers 10) « Moi » et il s’émerveille d’une liberté toute
neuve (vers 11) « je courus » qui marque l’enthousiasme malgré les risques. Il est sourd, à la voie
de la sagesse comme son sourd des enfants qui savent s’enfermer dans leurs univers de jeux et de
rêves.
Vers 11 et 12 : nous voici déjà devant des visions étranges : première : les péninsules « flottantes
ainsi que des bateaux ayant rompus leurs homards, vers 11 : « démarrais », c’est-à-dire détaché du
continent par quelques cataclysmes, les vers 11 et 12, constituent de trimètre différent de rythme,
fortement scandé par les détales et les aigues, l’élan farouche et les ballotements de ses univers en
folies.
Strophe 4 et 5 : la purification

« Eveils maritimes » (vers 13). On note l’ampleur de ses pluriels pour designer l’initiation sans
cesse renouvelé à la vue de la mer, ressentie comme une révélation inouïe. Il y a une alliance
surprenante avec « béni » qui signifie ici « comblé », et qui s’accompagne d’une idée de douceur
favorable. C’est la tempête qui bénie la naissance du bateau et du poète à la vrai vie. Au vers 14 «
le bouchon qui danse sur les flots » permet d’imaginer le navire ballot sur l’océan. Le bateau se
moque des adultes timorés : on peut citer « qu’on appelle rouleur… » ou d’être le poème de la
détresse humaine devant les naufrages comme celui de Victor Hugo « océans max », celui ci et le
poème de l’exaltation dans la violence. Le bateau raille (se moquer), les navires prient dans la
tempête, qui aspire à retrouver l’œil des « falots », des lanternes des ports, destinées à diriger les
mouvements des bateaux et qui paraissent « nier ». Par opposition à la fantaisie, à l’inversion
perpétuelle qu’offre le spectacle des mers.
Vers 17 à 20 : le bateau se sent en pleine harmonie avec la nature, il y a une espèce de plénitude et
il va peu à peu se confondre avec elle. (Vers 18) « L’eau verte qui le pénètre ». Elle le libère de tout
ce qui marquait sa servitude et son humiliation (vers 19) « taches de vins bleus et des vomissures »,
au delà du réalisme, il y a ici l’idée d’une purification. (Vers 20) « Me lava, dispensant gouvernail
et grappin », c’est avec une joie exaltante qui se trouve sans gouvernail et sans grappin, on ne
pourra plus le reprendre en main, le diriger. Pour rompre avec la poésie traditionnelle, le poète
utilise volontairement un vocabulaire familier et violent, des termes techniques ou bas.

Strophe 6 : la fusion

La bateau se baigne dés lors vers le poème de la mer, c’est-à-dire bien sûr dans la mer, mais une
mer vue par le voyant, donc découverte et recréer : « un poème ». Le monde sous marin évoqué par
le verbe « baigner » apparaît comme un reflet du monde céleste (vers 23) « un azur vert » où les
astres sont rependus (vers 22) « infuse» avec sa voie lactée (vers 22) « lactescent », mais le mot
infusé peut se rapporter à un « je » (vers 22) et donc à la coque du bateau, qui serait couleur de lait.
Au vers 24, il est question d’un noyé ravit. Ravit a deux sens : le mort est pris, enlevé par la mort et
il est également très heureux d’avoir était enlevé comme s’il allait vers le ciel, vers un idéal dont le
héros est également avide.
Conclusion
Cette aventure peut symboliser les inspirations de Rimbaud adolescent, la passion du voyage, de
l’évasion, la recherche du nouveau, la révolte contre la platitude de l’existence civilisée où tout est
réglé, le gout de la violence « la » fureur de vivre. On peut y voire aussi le projet de renouveler
l’expression poétique que Rimbaud manifestée à la même époque dans sa céleste « lettre du voyant
».
Ecrit pour faciliter l’entrée de Rimbaud dans les cercles parisiens littéraires « Le bateau ivre » est
beaucoup plus qu’un poème de circonstance. D’une façon très originale, il doit être replacé dans un
itinéraire personnel (l’apprentissage de la liberté) culturel (il est la synthèse de lecture très
diversifié comme celle de Hugo « la légende des siècles », Baudelaire « le voyage », Jules Verne «
20 milieux sous les mers ») et poétique : le bateau et le « voyant » ne font qu’un. En effet dés le
printemps de 1871, Rimbaud parle de « l’aventure du voyant ». « Je dis qu’il faut être voyant, se
faire voyant ». Le poète se fait voyant par un long, immense et résonnais dérèglement de tous les
sens « toutes les formes d’amours, de souffrances, de folies ». « Le bateau ivre » va donc décrire de
façon symbolique l’expérience dont rêve Rimbaud, et qui peut être a déjà commencé.

Strophe 1 à 3 : l’accès à la liberté

Strophe 4 et 5 : la purification

: Strophe 6 : la fusion

Conclusion
Cette aventure peut symboliser les inspirations de Rimbaud adolescent, la passion du voyage, de
l’évasion, la recherche du nouveau, la révolte contre la platitude de l’existence civilisée où tout est
réglé, le gout de la violence « la » fureur de vivre. On peut y voire aussi le projet de renouveler
l’expression poétique que Rimbaud manifestée à la même époque dans sa céleste « lettre du voyant
».
Comment cette aventure maritime symbolise les inspirations du jeune Rimbaud .

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