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– du début : « Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flamme »
– au vers 13 : « Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »
INTRODUCTION :
« Nuit rhénane » est le 1er du cycle des 9 poèmes inspirés par le séjour
d'Apollinaire en Rhénanie (1901-1902). Il a d'abord fait l'objet d'une publication en
1911 mais a finalement fait partie d'Alcools. Ce poème œuvre sur le cycle surnaturel
des fées du Rhin et crée une sorte de le lien entre le passé légendaire et le présent
du poète qui est ensorcelé par une femme. Dans ce poème se mêlent les univers de
l'alcool et de la nuit. On peut parler d’envoûtement de l'ivresse et de la mort. Il rend
hommage au romantisme allemand et à la tradition rhénane en utilisant des procédés
et thèmes communs au lied (poème allemand chanté)
I- L'univers rhénan
A) Un poème encré dans la réalité et la reprise du folklore
B) La mythologie allemande allemand
C) Un poème entre le fantastique et le réel
– Cadre réaliste :
– Contexte géographique
→ en Rhénanie
→ titre
→ répétition « Rhin »
→ femmes « blondes aux » « nattes repliées » suggère l’Allemagne
→ au bord d’un fleuve
→ « batelier » ; « s’y refléter »
=> Poème encré dans un univers que le lecteur peut facilement imaginer
– Apparition du fantastique :
→ place du chant s'affirme et évolue
→ Polyptote du chant
→ réparti dans les 3 strophes
« chanson » / « chantez » / « chant » / « chante » / racine dans
« incantent »
→ 1ère strophe
→ 1 mention
→ « chanson »
→ 2ème strophe
→ 2 mentions
→ « chantez » ; « chant »
→ 3ème strophe
→ pouvoir du chant culmine
→ renforcé par « toujours »
→ devient peu à peu la « voix
→ verbes
→ « chante » ; « incante » (même racine)
→ suivi d’un COD
→ action sur les êtres et l’univers
B) La mythologie allemande
– Univers légendaire :
– Chanson du batelier
→ il se transforme en passeur de notre monde à un monde surnaturel
– Chant
→ + de force d'envoûtement
→ adjectif « lente »
– Nuit
→ lune
→ symbole de puissance magique / maléfique
→ métamorphose et sorcières
– Créatures légendaires
→ passent de « femmes » à « fées »
→ sont « sept »
→ chiffre sacré
→ cheveux « verts et longs »
→ marque de pouvoir et de séduction
→ les tordent dans tous les sens
→ longue phrase avec enjambement (suggère l’ondulation)
→ serpents
→ légende de Mélusine
→ liées au Rhin par le contexte et la couleur
– Poète s'affirme
→ « je »; « moi »
→ donne des ordres : « chantez »; « mettez »
– Strophes régulières
→ quatrains + alexandrins
→ dernier vers isolé brise la régularité
→ « Mon verre s’est brisé comme un éclat de rire »
→ mime ce qu’il évoque
→ lié à la strophe précédent par la rime
→ 2ème strophe
→ coupée en 6-6
→ rétablit l'équilibre
– 3ème strophe
→ enchantement et ivresse dans le rythme de l’alexandrin
→ 2-4-6 / 4-4-4 / 6-6
– Rimes
→ croisées
→ alternance féminine / masculine seulement au 1 er quatrain
B) Un poème de l'enchantement
– Dernier vers
→ rupture de l'enchantement et de l'ivresse
– Thème de l’ivresse
C) L'ivresse inspiratrice
– Les sonorités jouent sur la confusion en répétant les sons [t] ; [e] ; [en] et le
vers 9 associe le [i] au [v] et au [r] pour reproduire en écho le mot « ivre » et
donc toute la strophe est scandée par le [v] en « ivre »; « vigne » voire « voix »
– Ainsi, tout le poème est dominé par les sons [i] et [é], en rimes aussi : ce sont
des sons stridents qui peuvent évoquer l'ivresse
CONCLUSION :