Vous êtes sur la page 1sur 3

Athéna ou Athéné (en attique Ἀθηνᾶ / Athēnâ ou en ionien Ἀθήνη / Athḗnē) est une

déesse grecque antique, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle joue un rôle
important dans la mythologie grecque. Elle est également appelée « Pallas Athéna »,
déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans4, des artistes et des
maîtres d'école.

Athéna était considérée comme la patronne et protectrice de plusieurs villes de


Grèce, notamment celle d’Athènes. Elle est généralement montrée dans l'art portant
un casque et tenant une lance. Ses principaux symboles incluent la chouette,
l'olivier, le serpent et le Gorgonéion.

Athéna, avec Aphrodite et Héra, est l'une des trois déesses dont la querelle
provoque la guerre de Troie. Elle joue un rôle actif dans l’Iliade où elle assiste
les Achéens et, dans l’Odyssée où elle est la conseillère divine d’Ulysse.

Athéna est également la déesse protectrice des héros ; elle apporte son soutien à
Persée, Héraclès, Bellérophon et Jason.
En tant que patronne de l'artisanat et du tissage, Athéna était connue sous le nom
d'Ergane.
Elle est également une déesse guerrière et elle menait les soldats au combat sous
le nom d'Athéna Promachos.

Le Parthénon sur l'acropole d'Athènes lui est dédié, ainsi que de nombreux autres
temples et monuments.
Son festival principal à Athènes était les Panathénées, célébrées pendant le mois
d’Hécatombéon en plein été, c’était le festival le plus important du calendrier
athénien.

Sommaire
1 Étymologie
2 Naissance
3 Généalogie
3.1 Ascendance
4 Rôles
4.1 Protectrice d'Athènes
4.2 Conseillère des héros
4.3 Déesse de la Guerre, de la Pensée, des Armes et de la Sagesse
4.4 Patronne des artisans et des techniques
4.4.1 Athéna et Arachné
5 Épithètes, attributs et sanctuaires
5.1 Épithètes homériques
5.2 Épiclèses
5.3 Attributs
5.4 Sanctuaires
6 Interprétations
7 Développements ultérieurs
7.1 Assimilation à la déesse romaine Minerve
7.2 Peinture
7.3 Sculpture
7.4 Littérature
7.5 Bande dessinée
7.6 Cinéma
7.7 Télévision
7.8 Jeux vidéo
7.9 Musique
7.10 Autres évocations
8 Annexes
8.1 Bibliographie
8.1.1 Sources primaires
8.1.2 Sources secondaires
8.2 Sources radiophoniques
8.3 Articles connexes
8.4 Liens externes
9 Notes et références
9.1 Notes
9.2 Références
Étymologie
Le nom d’Athéna, attesté en mycénien, n'a pas d'étymologie certaine5.

Une première hypothèse est que le nom Athéna tiendrait son origine de la ville
d’Athènes6. Le nom de la ville en grec ancien est Ἀθῆναι (Athenai). Ce nom au
pluriel désigne le lieu où, selon le mythe, la déesse a présidé l'Athenai, une
fraternité consacrée à son culte7.
L'Acropole située au sommet de la colline du même nom, constituait probablement le
« noyau fondateur » de cette ville, dont Athéna était devenue la protectrice.
Des témoignages provenant de différentes villes de la Grèce antique attestent que
des déesses étaient également adorées dans d'autres villes. Comme Athéna, elles
tiraient leur nom des villes où elles étaient adorées. À Mycènes, il y avait par
exemple une déesse appelée Mykene, tandis qu'à Thèbes une divinité analogue était
appelée Thebe7.

Une autre hypothèse est donnée par le philosophe grec Platon. Dans le Cratyle,
celui-ci avance une autre explication originale du nom Athéna :

« Je crois que les anciens ont eu sur Athéné la même idée que ceux qui se piquent
aujourd’hui de bien entendre Homère. La plupart d’entre eux disent que leur auteur
a fait de cette divinité la pensée et l’intelligence même. […] Peut-être aussi ne
l’a-t-il appelée Théonoé que parce qu’elle possède excellemment la connaissance des
choses divines, θεῖα νοούση. Il n’est pas impossible non plus qu’on ait voulu
l’appeler Êthonoé, comme étant la raison, l’intelligence dans les mœurs, νοήσις ἐν
τῷ ἤθει8. »

Dans cet extrait, Platon reprend les mots d’un autre philosophe, Socrate, pour qui
il est possible de nommer les choses au travers de leur nature9. Athéna aurait été
nommée ainsi car elle serait la personnification de l'intelligence parmi les
dieux10.

Selon d’autres sources, l'origine de son nom viendrait de la racine indo-européenne


ath- qui signifierait « tête » ou « sommet », car née de la tête de Zeus11.

Naissance

Exaleiptron attique à figures noires montrant la naissance d'Athéna de la tête de


Zeus (vers 570–560 avant notre ère) par le peintre C.
Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la raison, de la
prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse. Ouranos, le Ciel étoilé,
prévient Zeus qu'un fils, né de Métis, lui prendrait son trône. Par conséquent, dès
qu'il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l'avaler12.
Quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac
Triton13,14. Il demande alors à Héphaïstos de lui ouvrir le crâne d'un coup de
hache, pour le libérer de ce mal : c'est ainsi qu'Athéna jaillit de la tête de Zeus
en poussant un puissant cri de guerre, brandissant sa lance et son bouclier.
Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez
Eschyle, déclare-t-elle : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie15. ».
Les versions sont cependant contradictoires car Héphaïstos est le fils de Zeus et
d’Héra qui s'unirent bien après la naissance d'Athéna, ou même d'Héra seule, sans
l'aide d'aucun mâle, qui l'aurait enfanté par dépit après la naissance
d'Athéna[réf. nécessaire].

Très vite, elle rejoint les divinités olympiennes parmi lesquelles elle prend une
place importante.
L’Iliade, l’Odyssée et les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de
Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l'égide et
peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et
Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c'est en
tant que déesse de la sagesse, représentée par la chouette et par l'olivier,
qu'elle s'impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des
siècles, jusqu'à nos jours[réf. nécessaire].

À l'instar d'Hestia et d'Artémis, Athéna est une déesse vierge ; on ne lui connaît
aucune aventure. Pour autant, elle est l'objet des avances d'Héphaïstos : alors que
celui-ci la poursuit, son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie
avec de la laine (ἔριον / érion) qu'elle jette à terre (χθών / khthốn) ; la terre
ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios qu'Athéna recueille et élève16.

Vous aimerez peut-être aussi