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1 Le port de l’épée à tous les grades sert précisément à manifester visiblement cette égalité en loge. Au XVIIIe seuls
les nobles avaient le droit de porter l’épée. Avec le Rite Français, les bourgeois accèdent à ce signe d’égalité.
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Le texte original porte « s’exciter ».
3 Au sens du XVIIIe siècle : Homme d' honneur, homme de probité, doté de toutes les qualités sociales et agréables
qu' un homme peut avoir dans la vie civile, amateur de science, lettre et arts.
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René Pomeau, L’Europe des Lumières, Slatkine, Genève-Paris, 1981, pp. 179-181
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Manuel d’accompagnement (suite 240301).
Projet.
5 On peut penser que cette « résistance au changement » de la part des loges françaises … mais aussi
anglaises ait pu être dû à la perturbation introduite par le troisième grade dans les habitudes prises.
Mais résistance aussi peut-être à celle constituée par l’introduction soudaine et nouvelle d’un
ésotérisme dans la société maçonnique d’alors considérée jusque-là comme une forme de « club VIP ».
De plus le grade de Maître apporte à la société de paix qu’était la Franc-maçonnerie d’origine, la notion
de violence qui n’existait pas auparavant. On comprend qu’elle rendit nécessaire une ampliation
accélérée de grades et de systèmes, dont il a été à l’origine, l’un des fondements.
6 Cette date comme création de la GL Londres est de plus en plus discutée. Érudits et historiens penchent
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du XVII siècle. Mais elles le furent sous forme de loges indépendantes, alors que les loges des
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Elles se sont organisées dès 1728 avec des Grands Maîtres, d’abord anglais (duc de Wharton,
Mac Lean8, Radclyff, duc de Derventwater), puis français à partir de 1738 (le duc d’Antin).
8 C’est sous sa Grande Maîtrise en 1735 que le terme « Grande Loge » apparaît.
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« Rite Moderne » et celle de « Rite Français » s'imposèrent assez rapidement, comme
synonymes l'une de l'autre.
En fait, l'esprit du Rite Français ne se laisse découvrir que de l'intérieur, par la fréquentation
assidue et la pratique fidèle de ses rituels.
On pourrait qualifier la progression initiatique offerte par le Rite Français de :
1) « Moteur » pour créer le mouvement, c’est-à-dire la pratique correcte du rituel ; phase
collective ;
2) « Raison » pour comprendre le langage des symboles et ce que l’on fait ; transition de
phase entre le collectif et l’individuel ;
3) « Intellectuel » pour laisser diffuser en soi la lumière produite par l’initiation ; transition
de phase de transformation morale, civique et spirituelle entièrement individuelle.
Les Frères précités, rejoints par d’autres Frères venus également de la LNF, furent reçus à la
Loge Persévérance n° 27 de la GLNF pour une durée d’une année, afin de se « familiariser »
avec les pratiques de la « régularité maçonnique ». Cette loge, fort brillante puisqu’elle avait
donné jusque-là quatre Grands Maîtres à la GLNF, étant au Rite Anglais Style Émulation, a
fortement influencé les Frères Fondateurs. Plusieurs Frères de cette loge ont d’ailleurs
contribué à la création sa loge de naissance du Rite Français à la GLNF, la RL des Anciens
Devoirs10, dont elle a été la « mère ». On peut citer : l’entrée et la sortie en cortège, accompagné
de musique, par exemple, et autres particularités non existantes dans le rituel de 1785/1801,
décrites dans la seconde partie du présent Manuel d’Accompagnement du Rite Français.
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S’il y a présence d’un nombre élevé ou inhabituel de Frères, il peut y avoir un Deuxième (voire davantage)
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- Usage 2 : Les Frères sont assis à leurs places sans être encore décorés. Ils
attendent que le Vénérable dise : « Debout mes Frères et habillez-vous ».
Déplacements en Loge.
Quel que soit le rang d’un Maçon, il ne se déplace pas sans être accompagné,
précédé du (Premier) Maître des Cérémonies qui doit normalement aller chercher
tous les visiteurs à la porte de la Loge. On se déplace à l’ordre, toujours dans le
sens solaire, sans jamais marquer les angles. Le (Premier) Maître des Cérémonies
tient sa canne de la main droite et avec elle, marque le rythme de la marche,
toujours calme et solennelle, sans jamais scander ses pas avec la canne. Quand on
se lève pour se déplacer ou pour toute autre motif, on doit automatiquement se
mettre à l’ordre les pieds en équerre ; avant de se rasseoir, on donne toujours le
signe.
Prise de parole.
En loge, le tutoiement est proscrit. On s’adresse uniquement au Vénérable. Si l’on
désire par exemple des explications sur les propos qu’un frère vient de tenir, on
ne doit pas dire : » Mon Frère pouvez-vous m’expliquer… » mais : « Très
Vénérable, je souhaiterais que le Frère N… puisse nous donner des explications
sur … ». S’il le juge utile, le Vénérable donne suite à la demande.
Pour demander la parole, on lève la main puis on attend que le Surveillant de la
colonne frappe un coup pour attirer l’attention du vénérable et lui dise : « Très
Vénérable, un Frère de la colonne (du nord ou du sud) demande la parole ». Le
Vénérable répond : « Donnez-lui la parole, Frère surveillant ». Le surveillant
indique alors : « Vous avez la parole mon Frère ». C’est seulement après cette
autorisation qu’on se lève pour parler.
Les Frères qui sont à l‘Orient demandent directement la parole au Vénérable. Les
Surveillants demandent la parole d’un simple coup de maillet et restent assis pour
parler.
Quand le Frère Expert annonce l’arrivée d’un Frère membre de la Loge ou visiteur
à la porte de la Loge, il s’adresse discrètement au Second Surveillant. Quand il le
juge utile, ce dernier en fait l’annonce à haute voix au Vénérable.
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Observons aussi que la « loi du Silence » à laquelle sont soumis les Apprentis
signifie qu’ils ne peuvent pas demander la parole. Mais il est clair qu’ils doivent
répondre lorsqu’ils sont interrogés par le Vénérable. De même ils doivent se lever
et répondre « présent » à l’appel de leur nom.
Au Deuxième grade :
S’il s’agit de la première entrée en Loge et qu’elle soit ouverte au grade de
Compagnon, saluer d’abord en Apprenti, comme indiqué ci-dessus, avant de faire
les trois pas de Compagnon et le salut de Compagnon au Vénérable et aux
Surveillants par le signe de Compagnon. S’il s’agit d’un retour en Loge, alors
qu’on a assisté à l’ouverture des Travaux au deuxième grade, ne faire que les pas
et salut de Compagnon.
Au Troisième grade :
Dispositions identiques, selon qu’on a assisté ou non à l’ouverture des Travaux
au Troisième grade.
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MATÉRIEL NÉCESSAIRE
POUR L’OUVERTURE
ET LA CLÔTURE DES TRAVAUX
AUX TROIS GRADES.
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En particulier, il n’y a pas de chandelier à trois branches ni de veilleuse rouge ou autre allumée sur
la chaire du Vénérable, ni de petits chandeliers sur les tables des Surveillants (à l’origine, seul le
Vénérable avait une table et un fauteuil)
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