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Projet.

À la Gloire du Grand Architecte de l’Univers


Sous les Auspices de la
GRANDE LOGE INDEPENDANTE DE France
Grand Maître TRF Robert Mouriez
Respectable Loge Régulière
Alpha Ursae Minoris
N°36 à l’O∴ de Lille / Rite Français
Fondée le 22 janvier 2021.

MANUEL D’ACCOMPAGNEMENT DU RITE FRANÇAIS


AU GRADE D’APPRENTI.
(Première et deuxième parties)
PRÉAMBULE.
Le Rite Français est la pratique cérémonielle de l’Ordre des Francs-maçons, au plus proche de
la raison d’être et de l’esprit d’origine de cette société initiatique « inventée » sur le modèle de
la confrérie du Métier de Maçon.
L’avant-propos du Régulateur du Maçon, version imprimée, en 1801, des rituels manuscrits
de 1785, positionne clairement l’identité de la Franc-maçonnerie d’origine :
« L’Ordre des Francs-maçons est une association d’hommes sages et vertueux, dont l’objet est
de vivre dans une parfaite égalité1, d’être intimement unis par les liens de l’estime, de la
confiance et de l’amitié, sous la dénomination des FRÈRES, et de se stimuler2 les uns les autres
à la pratique des vertus. »
« La Franc-maçonnerie tient de ses origines un esprit cosmopolite. […] Le voyageur de qualité
est reçu dans la loge maçonnique de la ville. On ne saurait contester que la Maçonnerie, en
propageant un idéalisme rationaliste, coloré d’une confiance euphorique en l’avenir, contribuait
à l’unité européenne des Lumières.
La filiation donnait entrée dans la classe éclairée de la société internationale. Tout jeune homme
qui voyage qui veut connaître le grand monde, qui veut ne pas se trouver inférieur à un autre
exclu de la compagnie de ses égaux dans le temps où nous sommes, doit se faire initier dans ce
qu’on appelle la Maçonnerie.
Les loges ne s’ouvrent guère qu’aux « honnêtes gens3 », recommandés par l’honorabilité de
leurs fonctions, par leur fortune, ou par leur réputation. L’intelligentsia figure par ses noms les
plus prestigieux4. »

1 Le port de l’épée à tous les grades sert précisément à manifester visiblement cette égalité en loge. Au XVIIIe seuls
les nobles avaient le droit de porter l’épée. Avec le Rite Français, les bourgeois accèdent à ce signe d’égalité.
2
Le texte original porte « s’exciter ».
3 Au sens du XVIIIe siècle : Homme d' honneur, homme de probité, doté de toutes les qualités sociales et agréables

qu' un homme peut avoir dans la vie civile, amateur de science, lettre et arts.
4
René Pomeau, L’Europe des Lumières, Slatkine, Genève-Paris, 1981, pp. 179-181
G.L.I.F. – RL Alpha Ursæ Minoris
Manuel d’accompagnement (suite 240301).
Projet.

ORIGINE DES RITUELS DU RITE FRANÇAIS.


On entend par « Rite Français » le Rite constitué des rituels et des règlements élaborés dans les
années 1780 et adoptés officiellement par le Grand Orient de France, en 1785 pour les trois
grades ''bleus'' ou ''symboliques'' et en 1787 pour les hauts grades.
En 1801, les rituels dont nous allons parler ont été imprimés sous le titre de Régulateur du
Maçon pour les grades bleus, et sous celui de Régulateur des Chevaliers Maçons pour les hauts
grades. Il en résulte que le Rite Français, est souvent caractérisé, surtout en ce qui concerne les
grades bleus, comme le Rite du Régulateur du Maçon de 1801. Il faut retenir les deux précités
pour leur adoption définitive par le Grand Orient : 1785 pour les grades bleus, 1787 pour les
hauts grades.
La définition d'un Rite inclut nécessairement la manière particulière dont il a mis en œuvre les
traditions les plus anciennes qui lui sont plus ou moins communes avec d'autres, et on ne peut
lui assigner une origine historique antérieure à l'époque où cette mise en œuvre particulière a
été réalisée. L'origine historique du Rite Français étant située dans les années 1780, pas plus
tôt et pas plus tard, suffit à faire de lui un des plus anciens Rites actuellement pratiqués.
Si les Rituels officiellement adoptés en 1785 et 1787 n'ont été imprimés qu'en 1801, il en existe
plusieurs manuscrits antérieurs à la Révolution.
À partir de toutes ces sources, on peut connaître ce qu'était la pratique générale des loges
françaises avant l'élaboration des rituels du Rite Français, pratique qui a servi de toile de fond
à cette élaboration et lui a fourni ses matériaux.
Les rituels primitifs étaient relativement simples par rapport à l'état dans lequel nous les
voyons maintenant. Ils ne comprenaient que deux grades : Apprenti et Compagnon ; le grade
de Maître n’apparut que vers le milieu des années 1730, et dans les années 1740, nombre de
loges en France continuaient à pratiquer seulement les deux premiers grades5.
La base de référence du Rite Français est la pratique rituelle des Modernes de Londres, car ce
sont ces Maçons qui sont venus implanter la Maçonnerie en France au début des années 1720,
dont peu après la création de la Grande Loge de Londres en 17176. Les divulgations et
manuscrits tant anglais que français ont révélé les pratiques des Modernes, leurs pratiques
rituelles sont à la base de celle désigné sous le nom de « Rite Français ». En ce sens, le Rite
Français peut être qualifié de « Rite de la Maçonnerie chimiquement pure7 »
Certes des implantations de Maçons écossais ou anglais, dits ultérieurement « Anciens », ont
pu exister aussi en France sous l'influence des Stuart émigrés et de leur entourage vers la fin

5 On peut penser que cette « résistance au changement » de la part des loges françaises … mais aussi
anglaises ait pu être dû à la perturbation introduite par le troisième grade dans les habitudes prises.
Mais résistance aussi peut-être à celle constituée par l’introduction soudaine et nouvelle d’un
ésotérisme dans la société maçonnique d’alors considérée jusque-là comme une forme de « club VIP ».
De plus le grade de Maître apporte à la société de paix qu’était la Franc-maçonnerie d’origine, la notion
de violence qui n’existait pas auparavant. On comprend qu’elle rendit nécessaire une ampliation
accélérée de grades et de systèmes, dont il a été à l’origine, l’un des fondements.
6 Cette date comme création de la GL Londres est de plus en plus discutée. Érudits et historiens penchent

plutôt pour 1723 avec la Grande Maîtrise du duc de Montagu.


7 Qualification reprise d’un entretien avec le TCF Edmond Mazet.

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G.L.I.F. – RL Alpha Ursæ Minoris
Manuel d’accompagnement (suite 240301).
Projet.
du XVII siècle. Mais elles le furent sous forme de loges indépendantes, alors que les loges des
e

Modernes ont été à l’origine de l’essor de la Franc-maçonnerie en France .

Elles se sont organisées dès 1728 avec des Grands Maîtres, d’abord anglais (duc de Wharton,
Mac Lean8, Radclyff, duc de Derventwater), puis français à partir de 1738 (le duc d’Antin).

Si la pratique rituelle française était relativement homogène – à ne pas confondre avec


uniformité –, elle présentait des variations entre les loges. Ces variations devaient
inévitablement apparaître dès l'instant qu'il n'y avait pas de rituels officiels.
On trouve par exemple dans la Maçonnerie Française deux acclamations, « Vivat » et
« Houzzai ». Les sources françaises les plus anciennes mentionnent trois chandeliers disposés
''en triangle'', mais les textes ne précisent pas la situation de ce triangle par rapport à la loge.
La disposition la plus fréquemment attestée par notre Rite est celle de la gravure qui illustre le
Régulateur du Maçon de 1801.
Mais la principale conséquence de l'absence de rituels officiels, et en même temps la principale
source de variations dans la pratique des loges, a été la liberté qu'ont eu les rituels d'évoluer.
Le développement le plus ancien consiste apparemment en les trois voyages que l'on fait faire
au récipiendaire autour de la loge pendant l'initiation. D'autres développements sont venus
plus tard, par exemple les épreuves par l'eau et par le feu.
La meilleure manière de caractériser la place du Rite Français est de dire qu'il est le représentant
le plus fidèle, parmi les rites actuellement pratiqués en France, de la pratique commune des
Rites de la Maçonnerie française du XVIIIe siècle.
Quelle est la spécificité du Rite Français ? À cette question il est prudent de répondre que la
spécificité du Rite Français est de ne pas en avoir.
Si en effet il en a une, elle n'est autre que celle qui consiste à être représentatif d'un certain
tronc commun maçonnique, à partir duquel se sont différenciés, comme des rameaux, d'autres
rites doués de caractères distinctifs. Sachant que les Loges de Londres se sont créées et
assemblées pour pacifier la société fortement marquée jusque-là par des tensions, conflits et peu
antérieurement par des affrontements de nature politique ou religieuse, le Rite Français veille
à rester en quelque sorte « neutre » sous ces deux aspects.
La comparaison avec le Rite Ecossais Ancien et Accepté nous permet également d'éclaircir un
point que nous avons effleuré : celui de l'origine de l'appellation de « Rite Moderne ». Cette
appellation a d'abord été donnée, de l'extérieur, au Rite Français, par les Maçons du Rite
Ecossais Ancien et Accepté, qui à l'imitation de la Grande Loge anglaise des « Anciens »,
intitulaient leur propre Rite : « Rite Ancien » et le Rite Français : « Rite Moderne ».
Le rattachement du Rite Français à la Grande Loge anglaise dite des « Modernes » n'était pas
sans fondement dans la mesure où la pratique rituelle française était conforme et reconnue par
cette Grande Loge.
Les Maçons du Rite Français ne purent empêcher le succès que connut cette appellation de
« Modernes », et durent s'en accommoder, tout en ne perdant pas une occasion d'affirmer que
le Rite « Moderne » n'était pas moins ancien que le Rite « Ancien ». Aux Pays-Bas, par
exemple où le Rite Français est le Rite national, celui-ci est dénommé directement « Rite
Moderne ». Sans entrer dans cette querelle, nous ne pouvons que constater que l'appellation de

8 C’est sous sa Grande Maîtrise en 1735 que le terme « Grande Loge » apparaît.

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Manuel d’accompagnement (suite 240301).
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« Rite Moderne » et celle de « Rite Français » s'imposèrent assez rapidement, comme
synonymes l'une de l'autre.

En fait, l'esprit du Rite Français ne se laisse découvrir que de l'intérieur, par la fréquentation
assidue et la pratique fidèle de ses rituels.
On pourrait qualifier la progression initiatique offerte par le Rite Français de :
1) « Moteur » pour créer le mouvement, c’est-à-dire la pratique correcte du rituel ; phase
collective ;
2) « Raison » pour comprendre le langage des symboles et ce que l’on fait ; transition de
phase entre le collectif et l’individuel ;
3) « Intellectuel » pour laisser diffuser en soi la lumière produite par l’initiation ; transition
de phase de transformation morale, civique et spirituelle entièrement individuelle.

LE RITE FRANÇAIS DANS LA RÉGULARITÉ MAÇONNIQUE.


Le Rite Français a été apporté à la Grande Loge Nationale Française (GLNF), en 1979, pour le
« régulariser ». Les promoteurs, pour l’histoire, ont été les BBAAFF Roger Girard (O.E) et
Edmond Mazet.
Cependant les rituels du Rite Français qu’ils avaient pratiqués à la Loge Nationale Française
(LNF), sous la direction « autoritaire » du BAF René Guilly (O.E.), n’ont pas été acceptés en
l’état par G.L.N.F. … ni par la Grand Loge Unie d’Angleterre. Des compromis ont été rendus
obligatoires : simplification radicale des rituels de la LNF, très amplifiés par rapport aux textes
de 1785/1801, esprit trop « laïc » par défaut de prière et défaut d’invocation divine, pas de prise
d’obligation sur la Bible ouverte9, pour l’essentiel. De ces exigences, il en est ressorti un Rite
Français, au fond assez éloigné de sa source. De plus le rituel « GLNF » comportait une Chaîne
d’Union, déjà introduite au Grand Orient de France, par Arthur Groussier dans les années
1930, alors qu’elle ne figure pas dans le rituel-source mais dans la septième et dernière santé
dans le rituel de Banquet, rituel proprement militaire et non plus maçonnique. Une invocation
mystique « En elle sont toujours présents ceux qui la formaient hier », puis une invocation
divine : « Élevons notre esprit vers le Grand Architecte de l'Univers qui est Dieu » sont toutes
deux absolument étrangères à l’esprit du Rite Français-source.

Les Frères précités, rejoints par d’autres Frères venus également de la LNF, furent reçus à la
Loge Persévérance n° 27 de la GLNF pour une durée d’une année, afin de se « familiariser »
avec les pratiques de la « régularité maçonnique ». Cette loge, fort brillante puisqu’elle avait
donné jusque-là quatre Grands Maîtres à la GLNF, étant au Rite Anglais Style Émulation, a
fortement influencé les Frères Fondateurs. Plusieurs Frères de cette loge ont d’ailleurs
contribué à la création sa loge de naissance du Rite Français à la GLNF, la RL des Anciens
Devoirs10, dont elle a été la « mère ». On peut citer : l’entrée et la sortie en cortège, accompagné
de musique, par exemple, et autres particularités non existantes dans le rituel de 1785/1801,
décrites dans la seconde partie du présent Manuel d’Accompagnement du Rite Français.

9 Confirmée par les gravures du XVIIIe siècle.


10 Elle fut créée et consacrée le 15 juin 1979.

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Manuel d’accompagnement (suite 240301).
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LE RETOUR DU RITE FRANÇAIS D’ORIGINE


PAR LA R LE RETOUR DU RITE FRANÇAIS D’ORIGINE
À LA RL ALPHA URSÆ MINORIS.
Soucieux de pratiquer le Rite Français le plus fidèle à son origine, les Frères de la RL Alpha
Ursæ Minoris, inscrite sous le numéro 36 dans la Matricule de la Grande Loge Indépendante
de France, ont décidé de réformer le Rite Français « GLNF » pour revenir à celui à celui de
1785/1801.
Ce projet s’est mis en route le 1er septembre 2023. Il vise à ramener les trois grades dans le
respect strict du Rite Français d’origine.
À ce titre la RL Alpha Ursæ Minoris est pionnière dans le paysage maçonnique français.

QUELQUES USAGES A RESPECTER.


Entrée en Loge avant l’ouverture des Travaux.
Différents usages sont observés dans les Loges de Rite Français. Il y en a au moins
trois :
- Usage 1 : Le Vénérable et les Surveillants, accompagnés du (Premier)
Maître des Cérémonies11 sont sur le parvis, avec des Frères à honorer à
convenance du Vénérable. Les Frères sont en place, décorés, placés à
l’avance par le Maître des Cérémonies, et assis dans l’attente de l’annonce
de l’entrée. Au moment d’entrer dans la Loge, le (Premier) Maître des
Cérémonies frappe un coup de sa canne à la porte, un Frère désigné à
l’avance, par exemple un Deuxième Maître des Cérémonies, se lève et
annonce : « Debout mes Frères, le Vénérable et ses Surveillants ! » à ce
moment, tous les Frères se lèvent. Les Frères susnommés forment le
cortège d’entrée. Une musique solennelle peut être entendue. Le Maître
des Cérémonies entre le premier, suivi du Second Surveillant, puis du
Premier Surveillant et enfin du Vénérable, éventuellement accompagné de
visiteurs qu’il a souhaité honorer. Cet usage est celui de la Loge-Mère du
Rite Français, la RL des Anciens Devoirs.
Les Surveillants de mettent à leur place en restant debout, saluent le
Vénérable à son passage. Le Vénérable gagne sa Chaire à l’Orient tandis
que le Maître des Cérémonies place les visiteurs à l’Orient ou sur les
colonnes aux places désignées. Les Travaux peuvent commencer.

S’il y a présence d’un nombre élevé ou inhabituel de Frères, il peut y avoir un Deuxième (voire davantage)
11

Maître des Cérémonies.

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- Usage 2 : Les Frères sont assis à leurs places sans être encore décorés. Ils
attendent que le Vénérable dise : « Debout mes Frères et habillez-vous ».

- Usage 3 : C’est celui de 1785/1801.


« Les Frères étant rassembler dans le local, habillé de leurs tabliers et
décorés, le Vénérable frappe un seul coup de maillet pour appeler aux
travaux ; chacun se met à sa place et s’y tient debout. » Il n’a pas besoin
d’accompagner le coup de maillet de l’annonce.

Déplacements en Loge.
Quel que soit le rang d’un Maçon, il ne se déplace pas sans être accompagné,
précédé du (Premier) Maître des Cérémonies qui doit normalement aller chercher
tous les visiteurs à la porte de la Loge. On se déplace à l’ordre, toujours dans le
sens solaire, sans jamais marquer les angles. Le (Premier) Maître des Cérémonies
tient sa canne de la main droite et avec elle, marque le rythme de la marche,
toujours calme et solennelle, sans jamais scander ses pas avec la canne. Quand on
se lève pour se déplacer ou pour toute autre motif, on doit automatiquement se
mettre à l’ordre les pieds en équerre ; avant de se rasseoir, on donne toujours le
signe.

Prise de parole.
En loge, le tutoiement est proscrit. On s’adresse uniquement au Vénérable. Si l’on
désire par exemple des explications sur les propos qu’un frère vient de tenir, on
ne doit pas dire : » Mon Frère pouvez-vous m’expliquer… » mais : « Très
Vénérable, je souhaiterais que le Frère N… puisse nous donner des explications
sur … ». S’il le juge utile, le Vénérable donne suite à la demande.
Pour demander la parole, on lève la main puis on attend que le Surveillant de la
colonne frappe un coup pour attirer l’attention du vénérable et lui dise : « Très
Vénérable, un Frère de la colonne (du nord ou du sud) demande la parole ». Le
Vénérable répond : « Donnez-lui la parole, Frère surveillant ». Le surveillant
indique alors : « Vous avez la parole mon Frère ». C’est seulement après cette
autorisation qu’on se lève pour parler.
Les Frères qui sont à l‘Orient demandent directement la parole au Vénérable. Les
Surveillants demandent la parole d’un simple coup de maillet et restent assis pour
parler.
Quand le Frère Expert annonce l’arrivée d’un Frère membre de la Loge ou visiteur
à la porte de la Loge, il s’adresse discrètement au Second Surveillant. Quand il le
juge utile, ce dernier en fait l’annonce à haute voix au Vénérable.

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Projet.

Observons aussi que la « loi du Silence » à laquelle sont soumis les Apprentis
signifie qu’ils ne peuvent pas demander la parole. Mais il est clair qu’ils doivent
répondre lorsqu’ils sont interrogés par le Vénérable. De même ils doivent se lever
et répondre « présent » à l’appel de leur nom.

Entrée en Loge (quand on arrive dans une Loge déjà ouverte).


Au Premier grade :
Faire les trois pas d’apprenti, les pieds en double équerre, saluer le Vénérable par
le signe, se remettre à l’ordre, puis sans bouger les pieds, saluer de même le
Premier et le Second Surveillants en tournant légèrement le buste vers l’un puis
l’autre. Se remettre à l’ordre face à l’Orient et attendre le (Premier) Maître des
Cérémonies pour se faire conduire à une place.

Au Deuxième grade :
S’il s’agit de la première entrée en Loge et qu’elle soit ouverte au grade de
Compagnon, saluer d’abord en Apprenti, comme indiqué ci-dessus, avant de faire
les trois pas de Compagnon et le salut de Compagnon au Vénérable et aux
Surveillants par le signe de Compagnon. S’il s’agit d’un retour en Loge, alors
qu’on a assisté à l’ouverture des Travaux au deuxième grade, ne faire que les pas
et salut de Compagnon.

Au Troisième grade :
Dispositions identiques, selon qu’on a assisté ou non à l’ouverture des Travaux
au Troisième grade.

Entrée du Grand Maître, de ses Représentants ou de membres du


Conseil National, du Haut Conseil ou de la Chambre de Justice que l’on
souhaite recevoir ès-qualité.
Se conformer aux usages prescrits par la Règle des Maçons.
Rappel : un Dignitaire n’est ni reçu ni décoré de ses attributs nationaux dans sa
propre Loge, sauf en cas de réception d’un nouvel Apprenti ou de la visite du
Grand Maître ou de son Représentant.

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MATÉRIEL NÉCESSAIRE
POUR L’OUVERTURE
ET LA CLÔTURE DES TRAVAUX
AUX TROIS GRADES.

La liste du matériel ne figure pas explicitement dans le rituel 1785/1801. On peut


cependant la reconstituer par l’examen des rituels aux trois grades et par
l’iconographie des gravures du XVIIIe siècle. En l’absence d’indications précises,
la liste reprend celle de la Loge-Mère ramenée aux exigences du rituel
1785/180112.
- Le Tableau de la Loge, recouvert d’un tapis bleu ;
- Trois Grands Chandeliers (allumés par le Maître des Cérémonies après
l’ouverture)
- La Constitution de la Grande Loge Indépendante de France (sept articles) ;
- Une Bible fermée ;
- Une épée ;
- Un compas ouvert à 90° sur la Chaire du Vénérable
- Une équerre, si possible brodée sur un coussin bleu posé au-bas de la Chaire
du Vénérable.

12
En particulier, il n’y a pas de chandelier à trois branches ni de veilleuse rouge ou autre allumée sur
la chaire du Vénérable, ni de petits chandeliers sur les tables des Surveillants (à l’origine, seul le
Vénérable avait une table et un fauteuil)

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Projet.

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