Cahier Des Rituels Des Trois Grades Au Rite Français: Grand Orient de France

Couverture Rite Francais version 6018_Couverture Rite Francais.
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G\O\D\F\
GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine
La fondation du Grand Orient de France, en 1728 en tant que première

Grande Loge en France, puis sous ce nom en mai 1773, introduisit un
principe d’unité et de cohérence obédientielle et rituelle. Instituer un prin-
cipe d’autorité à la fois conventuelle, démocratique et centralisée, supposait
aussi d’unifier et de nationaliser les usages maçonniques.
Il faudra treize années pour y arriver. La première Commission (constituée
de Bacon de la Chevalerie, Stroganoff et de Toussaint) puis surtout, après CAHIER DES RITUELS
1776, la seconde Commission (avec Guillotin, Morin, Brest de la Chaussée
DES TROIS GRADES
RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE

et Savalette de Langes), enquêtèrent longuement.
Roëttiers de Montaleau, qui dirigea le Grand Orient de 1795 à 1804 et
qui porta le titre de Grand Vénérable en l’absence de Grand Maître, est à la
base de l’écriture d’un Rite unifié et codifié en 1786, qui fut imprimé en AU RITE FRANÇAIS
1801, sans autorisation, sous le nom de Régulateur du Maçon.
Cette régulation d’ensemble fournit à l’immense majorité des Loges du
pays un outil que l’on peut qualifier de synthèse raisonnable, concise et aux RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE DU G\O\D\F\
formes rituelles équilibrées. Les actes essentiels du rituel sont fidèles au
cérémonial et à son approfondissement dans les deux décennies suivantes.
Ainsi, le fonds originel est préservé et valorisé. En outre, l’ensemble a été
déchristianisé. En fait, la comparaison avec les manuscrits disponibles du
milieu du siècle montre que la codification a porté surtout sur l’organisation
de la vie de la Loge, les décors et des éléments périphériques du rituel.
On doit admettre que le Rite Français « Moderne », ainsi appelé au début
du XIXe siècle, est indifféremment celui de 1786 ou 1801 et qu’il n’y a
aucune raison légitime de penser qu’il ait pu exister un Rite Français
« Ancien ».
Le rituel correspondant sera modifié deux fois dans la seconde moitié du
XIXe siècle. Tout d’abord par Murat qui en fit une version courte, nette et
probablement la plus authentique et fidèle. Ensuite par Amiable dans une
époque où rationalisme, positivisme et scientisme s’affirment. Épreuves et
voyages furent remplacés par de longs discours sur les tendances du moment.
Il fallut attendre le milieu du XXe siècle pour qu’Arthur Groussier fît voter
au Convent 1935 une version revenant en partie aux formes antérieures.
Cette version ne sera utilisée qu’à partir de 1945. Dans la seconde moitié du
XXe siècle, une version éditée en 1970 simplifia voyages et épreuves.
Toutes les réunions réglementaires du Grand Orient de France devant se
tenir au Rite Français (art. 3 du Règlement Général du G\O\D\F\), la
présente édition s’appellera tout simplement : 6018
6018
Rite Français de référence du G\O\D\F\

Elle a été adaptée en 2018 à l’initiation et l’affiliation de Sœurs, pratiques
ouvertes aux Loges, respectivement depuis 2008 et 2010.
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AVERTISSEMENT
Les Loges du G\O\D\F\ peuvent initier des hommes et des
femmes, et affilier des Frères et des Sœurs, chaque Atelier restant
souverain dans son recrutement, dans le cadre de la Constitution et
Les Francs-Maçons du G\O\D\F\ sont donc des Frères ou

du Règlement général du G\O\D\F\.
des Sœurs.
Le présent rituel tient compte de cette réalité de genre :
- Par convention, on suivra l’ordre alphabétique : « les Frères et les
Sœurs ».
- Chaque fois qu’il est fait référence à l’universalité des Francs-
Maçons, il doit être précisé : Frères et Sœurs, quelle que soit la com-
position de la Loge. Ex. : « Mes Frères et mes Sœurs me reconnaissent
comme tel »
- Les titres, qualités, grades et offices sont au masculin générique,
tels qu’énoncés par la Constitution et le Règlement général du
G\O\D\F\ : Franc-Maçon ; Apprenti, Compagnon, Maître ;
Vénérable Maître, Orateur, Surveillant, Grand Expert, Maître des Céré-
monies, Couvreur, Trésorier, Hospitalier, Maître des Banquets, Maître
de la Colonne d’Harmonie ; Délégué.
- En revanche, les Francs-Maçons en tant que personnes sont
désignés conformément à leur genre : « Ma Sœur Grand Expert ».
- Dans les indications de mise en place du rituel, les termes
« candidat », « impétrant », « récipiendaire », « conférencier » restent au
masculin générique, pour faciliter la lecture : les officiants adapte-
ront leurs propos aux personnes.
Les accords grammaticaux font application de ces conventions.
Ces précisions n’ont d’autre but que de permettre à tous
les membres de nos Loges de se « reconnaître comme tels » en toute
fraternité, et « sur le plan de la plus parfaite égalité ».
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CAHIER DES RITUELS

DES TROIS GRADES
AU RITE FRANÇAIS
6018
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SOMMAIRE
ESSAI SUR L’HISTOIRE DU RITE FRANÇAIS ................................... 07
CAHIER DU GRADE D’APPRENTI
DISPOSITION ET DÉCORATION DU TEMPLE .............................. 13

TRAVAUX ORDINAIRES .................................................................... 15
I- Ouverture des Travaux ............................................................ 15
A. –Reconnaissance maçonnique ............................................ 15
B. – Rappel des principes du G. O. D. F. ............................... 17
C. – Ouverture proprement dite ............................................. 18
II - Appel, Tracé des derniers Travaux et Correspondance ............. 19
A. – Appel............................................................................... 19
B. – Adoption du tracé des derniers Travaux............................ 19
C. – Lecture de la correspondance .......................................... 20
III - Introduction des Visiteurs et des Dignitaires de l’Ordre .......... 21
A. – Introduction des Visiteurs isolés ...................................... 21
B. – Introduction des Députations d’Ateliers .......................... 22
C. – Introduction des Dignitaires de l’Ordre .......................... 23
IV- Discussion de l’ordre du jour .................................................. 25
V - Discipline ............................................................................... 26
VI - Batterie de deuil ..................................................................... 26
VII- Chaîne d’Union rituelle........................................................... 28
A. – Chaîne d’Union habituelle .............................................. 28
B. – Chaîne d’Union avec communication des mots de semestre 29
VIII - Circulation des Troncs et clôture des Travaux ......................... 30
ADMISSION D’UN PROFANE (homme ou femme) - Première partie .. 35
I- Délibération sur l’admission d’un profane .............................. 35
Passage sous le bandeau .......................................................... 36
II - Préparation d’un profane admis aux épreuves ......................... 40
Instruction pour les candidats ................................................ 40
A. – De la Franc-Maçonnerie et de ses principes ..................... 40
B. – Des Francs-Maçons ......................................................... 41
C. – Acquisition et perte de la qualité de Franc-Maçon .......... 41
D. – Obligations pécuniaires .................................................. 42
ADMISSION D’UN PROFANE - Deuxième partie

I. Préliminaires à l’initiation ....................................................... 43
Le Cabinet de réflexion ........................................................... 43
Description .......................................................................... 43
Le passage du profane dans le Cabinet de réflexion .............. 43
A. – Déclarations du candidat ................................................ 44
B. – Ultimes réflexions du candidat ........................................ 45
C. – Décision de la Loge ........................................................ 48
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II - Initiation du récipiendaire ...................................................... 49

A. – Introduction du récipiendaire ......................................... 49
Épreuve de la coupe d’amertume (au choix de la Loge) 51
B. – Voyages initiatiques ......................................................... 52
Premier voyage .................................................................. 54
Deuxième voyage ............................................................... 57
Troisième voyage ............................................................... 58
...Épreuve de la coupe d’amertume (au choix de la Loge) 60
III - Réception ............................................................................... 61
A. – Lumières et outils symboliques ....................................... 61
B. – Promesse solennelle ......................................................... 62
Obligation...................................................................... 62
La scène du parjure......................................................... 63
IV - Lumière initiatique ................................................................. 64
A. – Instruction maçonnique au premier degré ....................... 67
B. – Reconnaissance du nouveau Frère (de la nouvelle Sœur) ..... 68
MÉMENTO DU PREMIER DEGRÉ .................................................... 71
INSTRUCTION AU PREMIER DEGRÉ ............................................. 73
ÉLECTIONS ....................................................................................... 77
I. Élections générales .................................................................. 77
II. Installation des Officiers de la Loge ........................................ 80
BANQUET ANNUEL ........................................................................... 89
I. Généralités ............................................................................. 89
A. – Obligation du Banquet annuel ........................................ 89
B. – Installation de la table ..................................................... 89
Dispositions communes ...................................................... 89
Banquet d’Ordre ................................................................ 89
Agape .............................................................................. 90
C. – Travaux de Banquet ........................................................ 90
II. Rituel du Banquet d’Ordre ..................................................... 90
A. – Ouverture des Travaux .................................................... 90
B. – Santés, discours et Chaîne d’Union ................................. 94
Reprise des Travaux ............................................................ 94
Première santé ................................................................... 95
Seconde santé ................................................................... 96
Troisième santé .................................................................. 97
Quatrième santé ................................................................ 98
Discours .......................................................................... 99
Cinquième santé et Chaîne d’Union ...................................... 99
C. – Clôture des Travaux ........................................................ 101
TENUE FUNÈBRE ................................................................................ 103
I. Généralités ............................................................................. 103
A. – Obligation de la Tenue funèbre ....................................... 103
B. – Disposition et décoration du Temple .............................. 103
II. Ouverture des Travaux ............................................................ 104
III. Introduction des Visiteurs et des invités profanes .................... 107
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IV. Prélude de la cérémonie .......................................................... 108

V. Chaîne d’Union rompue ........................................................ 110
VI. Flamme symbolique ............................................................... 112
VII. Éloge funèbre ......................................................................... 114
VIII. Voyage des rameaux symboliques ........................................... 114
IX. Chaîne d’Union ressoudée ...................................................... 115
X. Sortie des invités profanes et des Dignitaires de l’Ordre .......... 118
XI. Clôture des Travaux ................................................................ 119
AFFILIATION - INTÉGRATION - RÉINTÉGRATION ..................... 121
TENUE BLANCHE FERMÉE .............................................................. 127
TENUE BLANCHE OUVERTE ........................................................... 131
CAHIER DU GRADE DE COMPAGNON
Avertissement ....................................................................................... 135
OUVERTURE DES TRAVAUX ............................................................. 137

Rappel des principes capitaux du G\O\D\F\ ............................ 139
Ouverture proprement dite................................................................ 139
Procès-verbal ..................................................................................... 141
Introduction des Visiteurs ................................................................. 142
AUGMENTATION DE SALAIRE ......................................................... 143

Examen du candidat ......................................................................... 143
A. – Introduction du candidat ................................................ 143
B. – Examen ........................................................................... 144
CÉRÉMONIE D’AUGMENTATION DE SALAIRE ............................ 147

Première option ................................................................................ 149
• Annexe I .............................................................................. 152
• Annexe II ............................................................................. 154
Seconde option ................................................................................. 164
• Annexe III ........................................................................... 165
Premier voyage ....................................................................... 167
Deuxième voyage ................................................................... 169
Troisième voyage .................................................................... 171
Quatrième voyage .................................................................. 173
Cinquième voyage .................................................................. 175
Cérémonie de la découverte de l’Étoile flamboyante ............... 178
Réception .... ..................................................................................... 180
Circulation des troncs et clôture des Travaux .................................... 183
MÉMENTO DU SECOND DEGRÉ .................................................... 185

INSTRUCTION AU SECOND DEGRÉ .............................................. 187
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CAHIER DU GRADE DE MAÎTRE
Avertissement .......................................................................................... 195

DISPOSITION ET DÉCORATION DU TEMPLE .............................. 197
OUVERTURE DES TRAVAUX ............................................................. 199
Procès-verbal ..................................................................................... 202
Introduction des délégations ............................................................. 203
EXAMEN DU COMPAGNON À LA MAÎTRISE ................................ 205
Introduction du candidat .................................................................. 205
Examen ............................................................................................. 206
CÉRÉMONIE D’ÉLÉVATION À LA MAÎTRISE ................................. 209
Fermeture des Travaux ...................................................................... 227
PROPOS DE L’ORATEUR .................................................................... 231
MÉMENTO DU TROISIÈME DEGRÉ ................................................ 235
INSTRUCTION AU TROISIÈME DEGRÉ ......................................... 239
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ESSAI SUR L’HISTOIRE

DU RITE FRANÇAIS
Le Rite Français utilisé par toutes les Loges du G\O\D\F\ lors des réunions
réglementaires et par leur grande majorité pour les travaux, a su conserver, sur des
aspects fondamentaux, les usages d’origine introduits sur le continent au début du
XVIIIe siècle et développer des formes propres, cohérentes et adaptées à la Maçonnerie
et à ses évolutions.
Le Rite Français a l’avantage de prendre sa source directement dans ce qui se
pratiquait à l’époque d’Anderson aux alentours de 1723 en provenance de ceux que
l’on a appelés les « modernes », ce qui lui confère une légitimité historique et donc une
régularité incontestée.
Implantation des usages maçonniques dans notre pays (évolution historique)
Qu’avons-nous emprunté au juste aux opératifs qui nous ont précédés sous le nom
de Francs-Maçons ? L’usage d’un local fermé appelé Loge, le respect de règles, trans-
mission d’une culture, des savoir-faire et des métiers.
Les premières Loges s’établissent peut-être après 1688, souvent sous l’impulsion des
partisans des Stuarts réfugiés à Saint-Germain-en-Laye, donc avec empreintes écossai-
ses et irlandaises supposées.
Mais les représentants de la Grande Loge de Londres, créée en 1717, prennent vite
le relais et imposent leurs règles :
– Le local occupe un espace, orienté, partant de deux colonnes et allant jusqu’à la
façade symbolique du Temple. Le Maître de Loge se tient à « l’Orient » et les deux
Surveillants (Inspecteurs) sont à l’Occident. Ils forment un triangle. Le rôle d’éventuels
autres Officiers – Secrétaire, Trésorier – est encore très fluctuant.
– On met en place un tableau sur le sol ou sur une table, qui est la Loge, autour
duquel les Francs-Maçons, debout, se rangent de part et d’autre, puis s’asseyent ou
s’attablent. Ce « tableau de Loge » est orné de divers instruments symboliques et de la
lettre G, pour Géométrie (« objet de la Maçonnerie »). La colonne à gauche en entrant
est dite J et la colonne à droite est dite B. Après une période d’incertitude, la premiè-
re symbolise la Force et la seconde la Beauté. Une troisième colonne, imaginaire, située
à l’Orient, symbolise la Sagesse. Les Francs-Maçons entrent du pied droit et la batte-
rie s’exécute au Rite Français par trois fois trois coups dont les deux premiers sont
rapprochés. – La réception du candidat passe par une préparation (chambre obscure,
dépouillement des métaux, préparation vestimentaire, yeux bandés) et une triple
déambulation ; puis par l’obligation avec le compas, pendant la lecture des
« châtiments ». On lui remet ensuite son tablier et des gants.
Il semble que la Maçonnerie d’origine n’ait connu qu’un système à deux degrés :
1. le grade d’Apprenti-entré, basé sur la communication de deux mots, J et B, avec
un signe guttural, un signe pectoral et un attouchement.
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ESSAI SUR L’HISTOIRE DU RITE FRANÇAIS
2. le grade de « Compagnon de métier » comportant un mot en deux parties, M-B

et un attouchement appelé « cinq points de la Confrérie ».
Entre 1730 et 1740, le premier grade d’origine se dédouble (Apprenti,

Compagnon) et le second grade devient le troisième (Maître), augmenté de la toute
récente légende d’Hiram, apparue dans les années 1720, dramaturgie qui devient le
récit central, fondant l’origine et l’unité de la culture maçonnique. Cette partition, le
désir de sacraliser le lieu de réunion, et le besoin de donner une profondeur à l’Orient,
vont modifier l’organisation de l’espace utilisé.
Les évolutions propres à la Maçonnerie française
Après la période d’implantation des évolutions spécifiques à la France, apparaissent

dès 1740, quelques apports hermétistes et des influences chevaleresques et monastiques,
chrétiennes et monarchiques marquées.
Cela va se traduire notamment par l’emploi de l’épée dans les cérémonies,
l’évolution du mode de réception des néophytes et l’arrivée de mots nouveaux (Ordre,
Vénérable, langage militaire pour les agapes, acclamations par « Vivat ») ; ainsi que par
l’importance donnée au thème de l’Évangile de Saint-Jean et d’une façon générale la
valorisation de la Bible. En réalité, une multitude d’innovations se font jour dans la
plus grande diversité à partir du milieu du siècle.
La représentation mentale du lieu de réunion change parce que l’idée que la
réunion des Francs-Maçons se fait autour de la Loge (le Tableau) et se tient dans une
« Cour pavée à la mosaïque », devant la façade imaginaire du Temple, à l’Orient, lais-
se la place à une notion élargie du Temple. Celle-ci, peu à peu, intègre mentalement
cette Cour qui devient le Pavé Mosaïque et repousse les parvis à l’extérieur des colon-
nes. Les Maîtres se réservent le Sanctuaire ou « Chambre du Milieu », situé par consé-
quent au-delà de l’Orient, qui prend une réalité volumique. De plus, une confusion de
sens sur le mot anglais « pillar » va mener certaines Loges à rajouter au milieu de la
Loge trois piliers Sagesse-Force-Beauté et à négliger la fonction originelle des colonnes
d’entrée. Peu à peu, enfin, l’ouverture de la Loge se fait plus solennelle, avec des aspects
récitatifs et répétitifs entre les trois maillets, et d’autres Officiers apparaissent (Orateur,
Élémosinaire, Architecte). Le nombre de dix Officiers s’imposera bien plus tard.
La codification du style français
Plusieurs faits sont à signaler pour apprécier l’unification rituelle que le Grand
Orient de France va mettre en œuvre à partir de 1773, date de son unification sous la
forme d’une Obédience d’un type nouveau. Toutes ces étapes ont conduit à constituer
la Maçonnerie telle que nous la connaissons aujourd’hui.
C’est dans un contexte de rivalités que la fondation du Grand Orient de France, en
mai 1773, introduit un principe d’unité et de cohérence obédientielle et rituelle.
Mettre fin à l’inamovibilité des Vénérables et instituer un principe d’autorité à la fois
conventuelle, démocratique et centralisée, supposent aussi d’unifier et de nationaliser
les usages maçonniques.
de Bacon de la Chevalerie, Stroganoff et de Toussainct) puis surtout, après 1776, la
seconde Commission (avec Guillotin, Morin, Brest de la Chaussée et Savalette de
Langes), enquêtèrent longuement.
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ESSAI SUR L’HISTOIRE DU RITE FRANÇAIS
Roëttiers de Montaleau qui dirigea le Grand Orient de 1795 à 1804 et qui porta le
titre de Grand Vénérable en l’absence de Grand Maître, est à la base de l’écriture d’un
Rite unifié et codifié, qui fut imprimé sans autorisation en 1801 sous le nom de
« Régulateur du Maçon ».
Cette régulation d’ensemble fournit à l’immense majorité des Loges du pays
un outil que l’on peut qualifier de synthèse raisonnable, concise et aux formes
rituelles équilibrées. Les actes essentiels du rituel sont fidèles au cérémonial et à son
approfondissement dans les deux décennies suivantes. Ainsi, le fonds originel est
préservé et valorisé. En outre, l’ensemble a été déchristianisé. 1877 a renoué avec
l’esprit de 1723 et l’a accompli en proclamant la liberté absolue de conscience.
En fait, la comparaison avec les manuscrits disponibles du milieu du siècle
montre que la codification a porté surtout sur des aspects mineurs, sur l’organisation
Le rituel Français Moderne, ainsi appelé au début du XIXe siècle, correspond à la
procédure claire et précise que l’on pressent dès les années 1740, codifiée et adoptée en
1786 et imprimée en 1801.
On doit admettre que le Rite Français (ou Moderne) est indifféremment celui de
1786 ou 1801 et qu’il n’y a aucune raison légitime de penser qu’il puisse y avoir eu
un Rite Français « Ancien », un Rite Français Moderne, un Rite Français Moderne
Rétabli 1786 ou un Rite Français Traditionnel.
Ce rituel sera modifié deux fois dans la seconde moitié du XIXe siècle. Tout d’abord
par Murat, qui en fit une version courte, nette et probablement la plus authentique
et fidèle. Ensuite par Amiable dans une époque où rationalisme, positivisme et
scientisme s’affirment. Épreuves et voyages furent remplacés par de longs discours sur
les tendances du moment.
Il fallut attendre le milieu du XXe siècle pour qu’Arthur Groussier fît voter au
Convent 1935 une version revenant en partie aux formes antérieures. Cette version ne
sera utilisée qu’à partir de 1945. Dans la seconde moitié du XXe siècle, une version édi-
tée en 1970 modifia ce rituel en simplifiant voyages et épreuves.
G\O\D\F\, s’appellera tout implement :

Cette nouvelle édition, qui tient compte de la présence de Sœurs au
RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE DU G\O\D\F\
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Apprenti 1 version 2018_cahier_apprenti_Vf.qxd 05/09/2018 14:33 Page 11

CAHIER DU GRADE
D’APPRENTI
AU RITE FRANÇAIS
RITUEL DE RÉFÉRENCE
6018
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Tableau de Loge du grade d’Apprenti au Rite Français
M080515
l’ o----
DISPOSITION ET DÉCORATION
DU TEMPLE
Le lieu clos et couvert dans lequel se tient la Loge s’appelle le Temple, par
habitude. En réalité, il s’agit des parvis du Temple.
Celui-ci est précédé d’un vestibule, (nommé « les parvis du Temple »), où sont
disposés une table et des sièges. Sur celle-ci est posé un registre destiné à recevoir les
signatures des membres de la Loge et des visiteurs.
Le Temple a intérieurement la forme d’un rectangle allongé dont le fond, s’il est
possible, doit être semi-circulaire. La partie du fond surélevée de trois marches se
nomme l’Orient. À droite et à gauche des marches, l’Orient est « fermé » par une balus-
trade. La porte d’entrée s’ouvre à l’Occident, face à l’Orient.
De chaque côté de la porte est une colonne creuse, en principe en bronze, avec un
chapiteau supportant des grenades entrouvertes. Sur le fût de la colonne à gauche de
l’entrée, en regardant l’Orient, ou colonne du Nord, est la lettre J ; sur celui de la
colonne placée à droite, ou colonne du Midi, est la lettre B.
Les murs sont peints ou tapissés en bleu. Sur la frise figure un cordon formant, de
distance en distance, 12 nœuds emblématiques ; ce cordon se termine, le long de
chaque colonne, par une houppe, appelée traditionnellement « dentelée ». Le plafond
représente une voûte azurée, parsemée d’étoiles formant un grand nombre de constel-
lations. On y voit le Soleil levant et la Lune.
Il ne doit y avoir de fenêtres ou d’autres ouvertures aux murs qu’à la condition que,
du dehors, on ne puisse ni voir, ni entendre.
À l’Orient, face à la porte d’entrée, le fauteuil du Vénérable est posé sur une partie
du plancher surélevée de trois marches. Devant ce fauteuil est un large plateau
rectangulaire, supporté par trois panneaux de boiserie pleine. Sur ce plateau doivent se
trouver : un candélabre à trois branches, un maillet, une équerre, un compas, le livre
de la Loi maçonnique (Constitution et Règlement général) et l’Épée flamboyante.
À l’extrémité gauche de l’Orient, par rapport à la place du Vénérable, sont un siège
et un plateau pour l’Orateur, à l’extrémité droite un siège et un plateau pour le
Secrétaire. Sur chacun de ces plateaux doit se trouver un flambeau et sur le plateau de
l’Orateur, le livre de la Loi maçonnique.
À droite et à gauche du fauteuil du Vénérable sont disposés des sièges
destinés aux Francs-Maçons qu’il y a lieu d’honorer spécialement.
Le Premier Surveillant siège à l’Ouest au pied de la colonne du Midi. Le Second
Surveillant siège au pied de la colonne du Nord. Un candélabre et un maillet sont
posés sur le plateau des Surveillants.
Près de la place de l’Orateur, mais en dehors de la balustrade, est un plateau pour
le Trésorier ; vis-à-vis, près de la place du Secrétaire, est le plateau de l’Hospitalier.
Le Grand Expert est placé en avant ou à côté du plateau du Trésorier. En face, le
Maître des Cérémonies est placé en avant ou à côté du plateau de l’Hospitalier.
13
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Le Couvreur se tient au milieu de la porte de l’Occident face au Vénérable.

Il existe une variante française où le Maître des Cérémonies et le Grand Expert se
trouvent respectivement devant les plateaux des Premier et Second Surveillants.
Au Midi et au Nord sont des banquettes disposées longitudinalement. Les
Apprentis se placent sur celles du Nord ; les Compagnons sur celles du Midi et au
premier rang au Rite Français ; les Maîtres se placent indifféremment sur les unes ou
les autres rangées arrière, sauf cérémonial particulier. Par extension, on donne parfois
le nom de colonne du Midi ou du Nord à l’ensemble des Francs-Maçons siégeant sur
les banquettes placées devant ces colonnes.
Lorsqu’il y a lieu de former la voûte d’acier, en principe le premier rang de chaque
colonne doit être réservé aux Maîtres. Après la voûte d’acier, ils regagnent les rangées
arrière. S’ils ne sont pas assez nombreux, Apprentis et Compagnons restent à leurs
places.
À l’Orient, contre la muraille, derrière la place du Vénérable et la dominant, est un
triangle équilatéral lumineux ayant, au milieu, un œil. À l’Occident, à droite de la
colonne du Nord et assez haut sur le mur, se trouve une Étoile à cinq rayons avec la
lettre G au milieu. Cette Étoile n’est pas éclairée au grade d’Apprenti. La bannière de
la Loge est placée à l’Orient, à droite du Vénérable.
Sur le plateau du Vénérable Maître - ou sur un autel des serments placé juste
devant - on disposera une épée, l’équerre et le compas ainsi que le livre de la
Constitution du G\O\D\F\. On peut y ajouter le livre des Constitutions
d’Anderson.
L’usage en a aboli l’obligation depuis la fin du XIXe siècle mais les Ateliers qui le
veulent peuvent placer au centre du Temple le tableau de Loge au Rite Français. De
même, ceux qui souhaitent utiliser les trois grands chandeliers autour du tableau
peuvent le faire mais selon la disposition propre au Rite Français, c’est-à-dire Nord-Est,
Sud-Est, Sud-Ouest.
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TRAVAUX ORDINAIRES
Le tutoiement est la règle en Maçonnerie, le vouvoiement est d’usage dans les
rituels, chaque Loge pratiquera l’un ou l’autre selon sa tradition.
I – OUVERTURE DES TRAVAUX
A.– RECONNAISSANCE MAÇONNIQUE
Les membres de la Loge ayant été dûment convoqués, sept au moins d’entre
eux dont quatre Maîtres au moins, étant réunis dans le Temple, le Vénérable se
décore, prend place et invite les Francs-Maçons à faire de même et à revêtir
leurs insignes, il s’assure que les Officiers indispensables sont à leur poste ou
les fait suppléer. Cette disposition est caractéristique du Rite Français.
Allumage des cinq candélabres, sur les plateaux du Vénérable et des deux
Surveillants.
Cela fait :
LE VÉNÉRABLE MAÎTRE
Prenez place, mes Frères /et mes Sœurs.

Le Vénérable frappe un coup de maillet l
répété par le Premier Surveillant l
puis par le Second Surveillant l
Frère / Sœur Premier Surveillant, êtes-vous Franc-Maçon ?
LE PREMIER SURVEILLANT
Mes Frères et mes Sœurs me reconnaissent comme tel,Vénérable

Maître.
Frère / Sœur Second Surveillant, quel âge avez-vous ?
15
M080515
LE SECOND SURVEILLANT
Trois ans.
Frère / Sœur Premier Surveillant, quel est le premier devoir d’un

Surveillant en Loge ?
Vénérable Maître, c’est de s’assurer que le Temple est couvert.
Frère / Sœur Couvreur, veuillez vous en assurer.
LE COUVREUR
Le Temple est couvert, Vénérable Maître.
Frère / Sœur Second Surveillant, quel est le second devoir d’un

Surveillant en Loge ?
Vénérable Maître, c’est de s’assurer que tous les Francs-Maçons

présents sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs connus.

Debout, face à l’Orient, mes Frères / et mes Sœurs.
Vous vous mettrez à l’Ordre au passage de votre Surveillant de
Colonne.
Après une PAUSE :
Frère / Sœur Premier Surveillant et Frère / Sœur Second
Surveillant, assurez-vous que tous les Francs-Maçons qui décorent
vos colonnes respectives sont membres réguliers de la Loge ou visi-
teurs connus.
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Les Premier et Second Surveillants tenant leur maillet contre

l’épaule gauche, longent chacun leur colonne, redescendent leur
colonne sans nouvelle vérification et à l’Occident le Second
Surveillant, par un signe du maillet ou à voix basse, indique au
Premier Surveillant que sa colonne est régulière. Les deux rejoi-
gnent leur plateau respectif.
Le Premier Surveillant frappe un coup de maillet l

Vénérable Maître, tous les Francs-Maçons qui décorent les
colonnes sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs connus.
Il en est de même à l’Orient.
B.– RAPPEL OBLIGATOIRE DES PRINCIPES CAPITAUX DU GRAND ORIENT DE FRANCE

Mes Frères /et mes Sœurs, un Franc-Maçon du Grand Orient de
France doit avoir toujours présent à l’esprit les principes capitaux de
notre Ordre.
Les Constitutions d’Anderson précisent que la Franc-Maçonnerie
a été fondée pour réunir les hautes valeurs morales qui, sans elle,
auraient continué de s’ignorer, et pour être le Centre de l’Union.
La Franc-Maçonnerie a pour mission de préparer la Concorde
Universelle ; elle doit donc améliorer à la fois l’homme et la société.
À l’accomplissement de sa mission, le Grand Orient de France
n’admet aucune entrave.
Ses moyens sont définis par l’Article premier de la Constitution.
Je vais vous en donner lecture.
« Institution essentiellement philanthropique, philosophique et
progressive, la Franc-Maçonnerie a pour objet la recherche de la vérité,
l’étude de la morale et la pratique de la solidarité.
Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionne-
ment intellectuel et social de l’humanité.
Elle a pour principes la tolérance mutuelle, le respect des autres et de
soi-même, la liberté absolue de conscience.
Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine
exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à
toute affirmation dogmatique.
Elle attache une importance fondamentale à la Laïcité.
La Franc-Maçonnerie a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité. »
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M080515
C.– OUVERTURE PROPREMENT DITE

Frère / Sœur Premier Surveillant, à quelle heure les Francs-
Maçons ouvrent-ils leurs Travaux ?
À midi.
Quelle heure est-il, Frère / Sœur Second Surveillant ?
Il est midi.
Puisqu’il est l’heure du travail, Frère / Sœur Premier Surveillant

et Frère / Sœur Second Surveillant, invitez les Francs-Maçons qui
décorent vos colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour
ouvrir les Travaux de la Respectable Loge …, Orient de …, au grade
d’Apprenti, en la forme accoutumée.
Frère / Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons de la colonne

du Midi, vous êtes invités par le Vénérable Maître et par moi à vous
joindre à nous pour ouvrir les Travaux de la Respectable Loge …,
Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme accoutumée.
Francs-Maçons de la colonne du Nord, vous êtes invités par le

Vénérable Maître, par le Premier Surveillant et par moi à vous
joindre à nous pour ouvrir les Travaux de la Respectable Loge …,
Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme
accoutumée.
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TRAVAUX ORDINAIRES
Le Vénérable frappe trois coups de maillet l l l
répétés par le Premier Surveillant l l l
puis par le Second Surveillant l l l

À moi, mes Frères /et mes Sœurs, par le signe, la triple batterie et
l’acclamation :
Liberté – Égalité – Fraternité !
Frère / Sœur Maître des Cérémonies, Frère / Sœur Grand Expert
et Frère / Sœur Maître de la Colonne d’harmonie, remplissez votre
Office.
(Ouverture de la Constitution, mise en place de l’équerre et du
compas, du tableau de Loge s’il existe et Colonne d’harmonie
selon les usages de la Loge)
Ce commandement ayant été exécuté :

Les Travaux sont ouverts. Prenez place, mes Frères / mes Sœurs.
II - APPEL,TRACÉ DES DERNIERS TRAVAUX ET CORRESPONDANCE
A.- APPEL
Frère / Sœur Secrétaire, veuillez procéder à l’appel.

A l’appel de son nom, chaque Franc-Maçon présent se lève, à
l’ordre, répond présent et salue.
B.- ADOPTION DU TRACÉ DES DERNIERS TRAVAUX

Frère / Sœur Secrétaire, vous gardez la parole pour la lecture du
tracé des derniers Travaux.
La lecture étant finie,
le Vénérable frappe un coup de maillet l
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Mes Frères /et mes Sœurs, si vous avez des observations à pré-
senter sur le tracé qui vient d’être lu, la parole, sur votre demande,
vous sera accordée. Il ne peut être fait de remarques que sur la rédac-
tion du tracé et non sur le fond des sujets traités.
Si des observations se produisent tendant à la rectification du procès-verbal,
elles sont discutées et, s’il y a lieu, il est statué à la majorité des suffrages après
avis de l’Orateur.
Les colonnes étant muettes :

Vénérable Maître, les colonnes sont muettes.
Frère / Sœur Orateur, pendant la durée des Travaux, vous êtes le fidèle
gardien de la Constitution et du Règlement Général, veuillez donner vos
conclusions sur le tracé qui vient d’être lu.
L’ORATEUR
Je conclus pour (ou contre) l’adoption du tracé [avec les amendements...].

Les conclusions étant données :
Je mets aux voix les conclusions de l’Orateur. Que ceux qui sont d’avis de
les adopter, le manifestent en levant la main à mon coup de maillet.
Que ceux qui sont d’un avis contraire le manifestent de la même manière.
Après avoir constaté la majorité ou l’unanimité favorable :

Le procès-verbal est adopté (ou repoussé).
Si le procès-verbal n’est pas adopté, le Secrétaire est chargé d’en présenter une nouvelle
version corrigée des remarques des membres de la Loge pour la
prochaine Tenue.
C.– LECTURE DE LA CORRESPONDANCE
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
L’ordre du jour appelle la lecture de la correspondance.

Le Vénérable donne lecture de la correspondance ordinaire en commençant
par les planches d’excuses. Il résume en quelques mots les lettres d’intérêt
secondaire. Pour les planches de secours et celles qui exigent une décision de
la Loge, il consulte les colonnes mais n’ouvre pas de discussion. Si les ques-
tions sont controversées, leur examen est remis à l’ordre du jour de la Tenue
d’Obligation suivante.
Frère / Sœur Orateur, veuillez donner lecture à la Loge des
communications officielles du G\O\D\F\.
L’Orateur les lit. Le Vénérable en ordonne la discussion ou, s’il y a lieu, la remet à une
date ultérieure.
III - INTRODUCTION DES VISITEURS ET DES DIGNITAIRES DE L’ORDRE
La liberté est laissée à la Loge et à son Vénérable quant aux moments

d’introduction des visiteurs et délégations d’ateliers, prenant acte des habitudes
et de la solennité voulue. L’entrée des visiteurs peut s’effectuer avant l’ouverture
des Travaux, juste après l’ouverture des Travaux ou après la lecture de la
correspondance. Malgré l’article 55, elle n’est dans la pratique que rarement
effectuée après la lecture de la correspondance.
L’entrée du Temple ne peut être accordée après l’ouverture des Travaux tant
qu’un membre de la Loge a la parole. Il est même préférable, pour donner l’en-
trée, d’attendre que la discussion en cours soit terminée. Les visiteurs et
membres de la Loge en retard doivent s’annoncer par les trois coups frappés.
A.- INTRODUCTION DES VISITEURS ISOLÉS

Frère / Sœur Grand Expert, veuillez vous rendre dans les parvis.
Vous procéderez au Tuilage des visiteurs.
Le Grand Expert se rend dans les parvis, frappe à la porte les
coups du grade et avertit le Couvreur.
LE COUVREUR
Vénérable Maître, des Francs-Maçons demandent l’entrée du

Temple.
Donnez l’entrée du Temple aux visiteurs.
21
M080515
Les visiteurs, à leur entrée, après qu’ils ont fait les pas et salué,
restent à l’Ordre entre les colonnes. Le Couvreur ferme la porte
du Temple et reste à son poste.
La marche consiste, étant à l’Ordre et le corps légèrement effacé, à faire trois
pas glissés en avant, en partant du pied droit et en assemblant à chaque pas les
pieds en équerre, talon contre talon, puis à faire le signe comme salut au
Second Surveillant, au Premier Surveillant, puis au Vénérable qui, debout,
répondent par le signe du maillet.
Le Vénérable salue les visiteurs.
Prenez place mes Frères /et mes Sœurs.

Les visiteurs prennent place sur les colonnes.
Toutefois, le Vénérable peut les inviter tous ou en inviter quelques-uns à venir
s’asseoir à l’Orient. Les Vénérables venus en visiteurs et les anciens Vénéra-
bles de la Loge doivent toujours être priés de prendre place à l’Orient.
B.- INTRODUCTION DES DÉLÉGATIONS D’ATELIERS
On introduit d’abord les députations des Loges symboliques des Obédiences

amies, puis celles des Loges symboliques du G\O\D\F\, ensuite celles des
Ateliers de Perfectionnement étrangers au G\O\D\F\ reconnus par lui, puis
les députations des Ateliers de Perfectionnement liés au G\O\D\F\ : Grand
Chapitre de l’Ancienne Maçonnerie d’York (Marque et Arc Royal), Grand Ordre
Égyptien (Memphis-Misraïm), Grand Prieuré Indépendant de France
(R\E\R\). Le Grand Collège des Rites Ecossais et le Grand Chapitre
Général (R\F\) rentrent ensemble par accord.
La réception des Ateliers de Perfectionnement est régie par la circulaire 379 du

4/11/2003 : les Ateliers de Perfectionnement ne peuvent être reçus que sur
invitation expresse des Loges Bleues et pour certaines cérémonies avec
autorisation du Conseil de l’Ordre.
Le Maître des Cérémonies, assisté du Grand Expert, prend le commandement

de l’escorte et assume la conduite du cortège.
LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES
Lorsque la délégation est prête :

Vénérable Maître, j’annonce la présence d’une délégation de la
Respectable Loge …, conduite par …

Frère / Sœur Maître des Cérémonies, introduisez dans le Temple
la délégation de …
Le cortège se forme dans les parvis de la manière suivante : en
tête, le Maître des Cérémonies, puis le Chef de la délégation suivi
par ses autres membres deux par deux. Le Grand Expert ferme la
marche.
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Le Couvreur ouvre la porte.

Debout et à l’Ordre, mes Frères /et mes Sœurs.
Tous les Francs-Maçons se lèvent et se mettent à l’Ordre. La délé-
gation est conduite jusqu’au bas des marches de l’Orient. Les
membres des délégations d’Ateliers n’ont pas à faire les pas, ni à
saluer les Surveillants. Ils saluent le Vénérable lorsqu’ils s’arrêtent.
Lorsque le cortège arrive devant les marches de l’Orient, le

Maître des Cérémonies et le Grand Expert se placent respective-
ment à la gauche et à la droite de la délégation, tous font face à
l’Orient.
Le Vénérable salue les membres de la délégation et fait tirer une

triple batterie en leur honneur, s’il veut donner un caractère céré-
monial particulier.
Cela fait, les chefs de délégations peuvent être invités à prendre

place à l’Orient.
Frère / Sœur Maître des Cérémonies, conduisez les membres de la

délégation de … sur les Colonnes.
Reprenez vos places, mes Frères /et mes Sœurs.
Lorsque les délégations sont importantes, le Vénérable peut les
recevoir groupées.
C.- INTRODUCTION DES DIGNITAIRES DE L’ORDRE
Les Dignitaires du Grand Orient de France sont introduits après les visiteurs
isolés, les députations d’Ateliers et les Dignitaires des autres puissances
maçonniques. S’il y a plusieurs Dignitaires, la délégation est formée des
membres du Conseil de l’Ordre suivis des Grands Maîtres Adjoints, enfin du
Grand Maître. La délégation est conduite jusqu’au bas des marches de l’Orient
par le Maître des Cérémonies assisté de quinze Francs-Maçons pour le Grand
Maître, les Grands Maîtres Adjoints de neuf Francs-Maçons et de sept pour les
membres du Conseil de l’Ordre.
L’escorte se compose ainsi : elle est dirigée par le Maître des Cérémonies
suivi(e) des deux porteurs de flambeaux et des douze, six ou quatre Maîtres
porteurs de glaives, le Grand Expert ferme la marche muni de l’épée et à la
droite du plus haut Dignitaire. Si l’effectif de la Loge ne permet pas de désigner
le nombre de Francs-Maçons prévu par le Règlement Général, ce nombre peut
être réduit et fixé d’accord avec le Dignitaire qu’il y a lieu de recevoir. Le Maître
23
M080515
des Cérémonies prend le commandement de l’escorte et assume la conduite du

cortège.
Si plusieurs Dignitaires doivent entrer ensemble, le Vénérable modifie le rituel

en conséquence.
Mes Frères /et mes Sœurs, nous allons recevoir une délégation du
Conseil de l’Ordre conduite par …
Lorsque les Francs-Maçons devant composer l’escorte ont été
désignés :
Frère / Sœur Maître des Cérémonies, veuillez aller chercher la
délégation.
Les Francs-Maçons constituant l’escorte se rendent dans les
parvis, pendant que ceux rangés sur le premier banc de chacune
des colonnes, autant que possible des Maîtres, prennent une épée
de la main droite et la tiennent verticalement, pointe à terre. On
ne se met jamais à l’Ordre de la main gauche.
LE MAÎTRE DES CÉRÉMONIES
Lorsque la délégation est prête, le Maître des Cérémonies frappe à

la porte du Temple :
Vénérable Maître, j’annonce la présence d’une délégation du
Conseil de l’Ordre conduite par …

Frère / Sœur Maître des Cérémonies, introduisez dans le Temple
le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint, ou le représentant du
Conseil de l’Ordre) du Grand Orient de France.
Debout et à l’Ordre, mes Frères /et mes Sœurs ! Formez la voûte
d’acier. Surveillants, maillets battants.
À l’arrivée du cortège, le Couvreur ouvre la porte à deux
battants.
Les Francs-Maçons munis d’épées gardent la main haute, en levant leurs épées
devant eux, la lame légèrement inclinée pour former une voûte sous laquelle le
Dignitaire pourra passer. Elle est tenue de la main droite, la gauche pendant
naturellement. Elles doivent rester immobiles. Elles ne doivent pas se heurter
les unes contre les autres pour produire un cliquetis. Les Francs-Maçons
conservent cette position jusqu’au commandement : « Reprenez vos places,
mes Frères /et mes Sœurs ».
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Pour le cérémonial des maillets battants, le Vénérable, le Premier

Surveillant et le Second Surveillant prennent leur maillet. Puis ils frappent sur le
triangle de bois placé sur le plateau, l’un après l’autre, de telle sorte que la
cadence des coups qui se succèdent corresponde à la marche du cortège qui
doit être lente. Les trois Officiers continuent de battre dans le même ordre et la
même cadence pendant toute la durée de la traversée du Temple. Si la Colonne
d’harmonie doit se faire entendre pendant l’entrée du Dignitaire, il n’est pas
procédé au cérémonial des maillets battants.
Le Dignitaire pénètre dans le Temple et est conduit jusqu’au bas des marches
de l’Orient. Les Dignitaires de l’Ordre n’ont pas à faire les pas, ni à saluer les
Surveillants. Ils saluent par le signe le Vénérable lorsqu’ils s’arrêtent.
Au fur et à mesure que le cortège entre dans le Temple, et s’il est nécessaire,
les Francs-Maçons munis d’épées qui l’accompagnent se rangent de chaque
côté pour prolonger la voûte d’acier. Si le besoin ne s’en fait pas sentir, ils
restent dans le cortège, l’épée au creux de l’épaule.
Lorsque le cortège arrive aux marches de l’Orient, le Maître des Cérémonies se

place à la gauche du Dignitaire, cependant que le Grand Expert reste à sa
droite, les deux porteurs de flambeaux les encadrent tous trois ; les Francs-
Maçons munis d’épées, s’ils ne prolongent pas la voûte d’acier, restent à leur
place respective dans le cortège ; tous font face à l’Orient.
Le Vénérable souhaite la bienvenue au Dignitaire et peut faire tirer une triple

batterie en son honneur. Si le Dignitaire est le Grand Maître (ou le Grand Maître
Adjoint), le Vénérable quitte son plateau par la droite et peut lui offrir le maillet
s’il le souhaite. Sinon le Dignitaire est invité à prendre place à la droite du Véné-
rable, cependant que tous les Francs-Maçons présents, membres du cortège
compris, demeurent immobiles.
S’il prend le maillet, le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint) donne
l’accolade fraternelle au Vénérable. Il tient le maillet de sa main gauche et de sa
main droite, il frappe les trois coups symboliques sur l’épaule gauche du Véné-
rable qui, à son tour, frappe les trois coups, de sa main droite, sur l’épaule
gauche du Dignitaire. Puis le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint) donne
au Vénérable le triple baiser maçonnique.
Le Grand Maître (ou le Grand Maître Adjoint) rend ensuite le maillet et occupe le
fauteuil à la droite du Vénérable. Si le Grand Maître est accompagné d’un ou
plusieurs Grands Maîtres Adjoints, celui-ci ou ceux-ci se placent à sa droite. Les
membres du Conseil de l’Ordre ne prennent le maillet que sur la demande
expresse du Vénérable.
Les délégations des Puissances maçonniques « étrangères » reconnues par le

Grand Orient de France doivent être reçues avec les mêmes honneurs que les
Dignitaires du G\O\D\F\ et avant eux, selon le rang du Dignitaire. S’il y a
plusieurs délégations, on introduit d’abord les délégations des puissances
maçonniques : les plus récemment créées viennent en tête, celle de la
Puissance maçonnique la plus ancienne, la dernière (se reporter à la liste
annexée au Règlement Général).
Les membres du Grand Chapitre de l’Ancienne Maçonnerie d’York (Marque et

Arc Royal), du Grand Ordre Égyptien (Memphis-Misraïm), du Grand Prieuré
Indépendant de France (R\E\R\), du Grand Chapitre Général (R\F\), du
Grand Collège des Rites Ecossais, invités ès qualités, viennent après les délé-
gations des Puissances maçonniques étrangères et ont droit aux mêmes hon-
neurs que les Dignitaires du G\O\D\F\. S’ils n’ont pas été invités
officiellement, ils doivent être revêtus des insignes de Maître et ils sont reçus
sans cérémonie.
Les Dignitaires du G\O\D\F\ entrent toujours les derniers.
En aucun cas, les membres du Grand Chapitre de l’Ancienne Maçonnerie

d’York (Marque et Arc Royal), du Grand Ordre Égyptien (Memphis-Misraïm), du
Grand Prieuré Indépendant de France (R\E\R\), du Grand Chapitre Général
(R\F\), du Grand Collège des Rites Ecossais,, et les Dignitaires des Puis-
sances maçonniques étrangères ne peuvent, en l’une de ces qualités, présider
une Tenue.
IV – DISCUSSION DE L’ORDRE DU JOUR
Aucune décision ne peut être prise valablement sans la présence de sept

membres actifs de la Loge, dont quatre Maîtres au moins et trois Compagnons.
Les questions qui peuvent être portées à l’ordre du jour sont de trois sortes :
1. Les sujets qui comportent un rituel spécial :
25
M080515
a) Admission d’un profane (homme ou femme), qui comprend deux parties

devant s’effectuer en deux Tenues solennelles.
En ce qui concerne les affiliations, réintégrations ou régularisations, il y a lieu

de procéder en se conformant aux dispositions du Règlement Général.
b) Élections générales.
c) Installation des Officiers de la Loge.
d) Communication des mots de semestre.
Généralement, les élections générales et l’installation des Officiers de la Loge

sont inscrites en tête de l’ordre du jour. Il en est de même des Travaux rituels
relatifs à l’admission d’un profane. La communication des mots de semestre se
place habituellement à la fin de l’ordre du jour, avant la clôture des Travaux
rituels.
2. Les sujets renvoyés à l’étude des Loges par l’Assemblée Générale et le

Conseil de l’Ordre.
3. Les sujets que la Loge décide de traiter.
La Loge peut mettre à son ordre du jour les sujets les plus divers.
Les Loges ne doivent pas négliger l’enseignement maçonnique, elles peuvent

porter à leur ordre du jour des Travaux sur la Constitution de l’Ordre, les
symboles et rites, les grades, l’organisation de l’Ordre et son histoire générale.
Elles peuvent aussi procéder à la lecture de l’instruction du grade.
L’ordre du jour de la Tenue solennelle suivante peut être fixé soit à la fin des
Travaux lorsque l’ordre du jour est épuisé, soit adressé à tous les membres de
l’Atelier par bulletin ou courrier.
Questions diverses.
V - DISCIPLINE
Le Vénérable doit diriger les Travaux de la Loge avec fermeté et fraternité. Il doit
faire observer strictement les dispositions du Règlement Général.
En cas de trouble qui persiste après un coup de maillet – l–, il peut faire
mettre la Loge debout et à l’Ordre et rappelle aux Francs-Maçons que le Travail
en Loge doit se poursuivre dans le calme et la tolérance mutuelle.
Alors que la Loge est debout et à l’Ordre, il peut faire placer entre les colonnes
tout Franc-Maçon pour le rappeler au devoir maçonnique. Si celui-ci ne s’incline
pas devant son autorité, ou s’il récidive, le Vénérable peut lui faire couvrir le
Temple et, s’il y a lieu, le fera comparaître devant le Conseil de Famille. Dans le
cas improbable où le Vénérable ne peut ramener le calme dans la Loge, il peut
suspendre les Travaux et même les fermer par un simple coup de maillet – l–.
Il est alors absolument interdit, et sous aucun prétexte, de rouvrir les Travaux
sous la direction d’un autre membre de la Loge.
Lorsque des dissentiments graves se manifestent entre deux membres de la

Loge, que les motifs en soient d’ordre maçonnique ou profane, surtout quand ce
différend menace de rompre l’union qui doit régner dans la Loge, le Vénérable
fera les plus grands efforts pour rapprocher ces Francs-Maçons en les voyant
séparément, puis ensemble. Si la Loge a été troublée, désunie par ce différend,
le Vénérable tentera d’amener ces deux Francs-Maçons à échanger entre eux
l’accolade fraternelle, devant les Francs-Maçons de la Loge assemblés, debout
et à l’Ordre.
VI - BATTERIE DE DEUIL
Lorsque l’un des membres de la Loge ou l’un de ses proches parents, est
décédé, il est tiré une triple batterie de deuil. Il en est de même en mémoire de
tout Franc-Maçon que la Loge veut honorer. Cette batterie est généralement
portée à la fin de l’ordre du jour après les questions diverses.
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Mes Frères /et mes Sœurs, je vous prie de vous décorer pour une
triple batterie de deuil que nous allons tirer.
Tous les Francs-Maçons, tous les Officiers, tous les visiteurs et
Dignitaires, à l’exception du Vénérable et des deux Surveillants,
se mettent en tenue de deuil en retournant leurs tabliers, cordons
ou sautoirs.

Debout et à l’Ordre, mes Frères /et mes Sœurs !
J’ai la douleur de vous annoncer que notre Frère /Sœur N… (ou
l’un de ses proches parents) est passé/e à l’Orient Éternel et je vous
invite à tirer une triple batterie de deuil à sa mémoire.
Il ajoute quelques mots en souvenir du Franc-Maçon disparu ou,
s’il y a lieu, donne la parole à l’Orateur qui a préparé un
morceau d’architecture en l’honneur de ce Franc-Maçon.
Le Vénérable, le Premier Surveillant, puis le Second
Surveillant frappent successivement les trois coups symboliques,
mais sourds, en abaissant leur maillet sur un morceau de drap,
par exemple.
Le Vénérable frappe les trois coups symboliques l l l
À moi, mes Frères /et mes Sœurs, par le signe et la triple batterie
de deuil.
La batterie de deuil se tire en frappant les trois coups symboliques de la main
droite sur la manche du bras gauche. Après chaque batterie :
l l l Gémissons !
l l l Gémissons ! Gémissons !
l l l
Gémissons ! Gémissons ! Gémissons !
mais espérons !
Une triple batterie de deuil doit toujours être couverte par une triple batterie
d’allégresse, soit en l’honneur des visiteurs en général, soit en celui des Francs-
Maçons qui ont été spécialement invités à la Tenue ou que l’on veut
particulièrement honorer.
Mes Frères /et mes Sœurs, je vous prie de vous décorer pour
couvrir la batterie de deuil par une batterie d’allégresse.
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M080515
Nous allons tirer cette batterie en l’honneur de …

A moi, mes Frères /et mes Sœurs, par le signe, la triple batterie et
l’acclamation :
LIBERTÉ - ÉGALITÉ - FRATERNITÉ !
Reprenez vos places.
VII - CHAÎNE D’UNION
A.- CHAÎNE D’UNION HABITUELLE
Rien n’étant plus à l’ordre du jour, nous allons former la Chaîne

d’Union.
Debout, mes Frères /et mes Sœurs ! Unissons nos mains suivant la
forme rituelle.
Lorsque les Francs-Maçons présents à la Tenue sont peu nombreux, la Chaîne
d’Union se forme en ovale au milieu du Temple. Si l’assistance le permet, la
Chaîne d’Union se forme sur place avec le minimum de déplacements.
Dans le premier cas, le Vénérable peut se placer devant son plateau avec
l’Orateur à sa gauche et le Secrétaire à sa droite ; en face de lui, près des
colonnes, le Grand Expert se place entre les deux Surveillants ; tous les autres
Francs-Maçons se rangent des deux côtés entre l’Orateur, le Secrétaire et les
deux Surveillants.
Dans le deuxième cas, l’assistance étant suffisamment nombreuse, les cinq
Lumières restent à leur place, les Francs-Maçons qui siègent à l’Orient se
rangent des deux côtés du Vénérable, entre lui et l’Orateur ou le Secrétaire. La
Chaîne d’Union se forme avec les Francs-Maçons qui garnissent le premier
rang de chaque colonne : la colonne du Midi qui unit le Premier Surveillant au
Trésorier et à l’Orateur, la colonne du Nord qui unit le Second Surveillant à
l’Hospitalier et au Secrétaire ; entre les Surveillants, se placent le Grand Expert,
le Couvreur et les Maîtres des Cérémonies ; s’il y a lieu, des Francs-Maçons se
détachent des derniers rangs pour s’intercaler soit à l’Orient, soit à l’Occident,
afin que la Chaîne formée par le rang intérieur soit parfaite.
Pour unir les chaînons, chacun des Francs-Maçons qui composent la Chaîne
croise les bras devant sa poitrine, le bras droit toujours sur le bras gauche, et,
de sa main droite, prend la main gauche de celui qui est placé à sa gauche.
Si la distance qui peut exister entre certains des maillons de la Chaîne ne
permet pas de croiser les bras, ces Francs-Maçons peuvent se contenter
d’étendre les bras et de prendre, de leur main droite, la main gauche de celui
qui est à leur droite et, de leur main gauche, la main droite de celui qui est à leur
gauche.
Si des Francs-Maçons restent placés en arrière du premier rang des colonnes
ou de l’Orient, ils doivent former entre eux des portions de chaînes et les
Francs-Maçons placés à chaque extrémité de ces chaînes secondaires doivent
se rattacher à la Chaîne principale en portant leur main libre sur des mains
unies du rang qui est devant eux ou, en cas d’impossibilité, sur l’épaule d’un des
Francs-Maçons participant à la Chaîne.
Tous les Francs-Maçons présents doivent avoir les deux mains rattachées à la
Chaîne. Si le Vénérable conservait son maillet de la main droite ou tenait entre
ses mains le rituel ou un morceau d’architecture, les Francs-Maçons placés à
ses côtés poseraient chacun leur main libre sur l’une de ses épaules.
La Chaîne d’Union étant ainsi formée :
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Que nos coeurs se rapprochent en même temps que nos mains !

Que l’Amour fraternel unisse tous les anneaux de cette Chaîne
formée librement par nous ! Comprenons la grandeur et la beauté de
ce symbole ; inspirons-nous de son sens profond. Cette Chaîne nous
lie dans le temps comme dans l’espace ; elle nous vient du passé et
tend vers l’avenir. Par elle, nous sommes rattachés à la lignée de nos
ancêtres, nos Maîtres vénérés qui la formaient hier ; par elle, doivent
s’unir les Francs-Maçons de tous les rites, de tous les pays. Enrichis-
sons-la de nombreux et solides anneaux de pur métal et, élevant nos
esprits vers l’idéal de notre Ordre, efforçons-nous de rapprocher tous
les humains par la Fraternité.
Francs-Maçons, étendons la main droite. Promettons de
conserver les uns pour les autres la plus fraternelle affection et de tra-
vailler sans relâche à réaliser la Fraternité universelle.
LE GRAND EXPERT
Le Grand Expert étend la main droite vers l’Orient.

Au nom des Francs-Maçons assemblés dans ce Temple, je le
promets.
Je prends acte de votre promesse.

Quittons la Chaîne et reprenez vos places.
La Chaîne ne se rompt pas, ne se secoue pas au R.F.
Lorsque les Dignitaires du Grand Orient de France ou d’autres Puissances
maçonniques officiellement reconnues ont assisté à la Tenue, leur sortie se fait
avant la clôture des Travaux. Cependant, s’ils le proposent, ils peuvent rester
jusqu’à la fermeture des Travaux.
La sortie des Dignitaires se fait de même manière que leur réception avec les
mêmes commandements du Vénérable mais sans maillet battant.
B.- CHAÎNE D’UNION AVEC COMMUNICATION DES MOTS DE SEMESTRE
La Chaîne d’Union avec communication des mots de semestre se

fait avant la Chaîne d’Union habituelle avec les seuls membres
de la Loge. Les visiteurs ne seront inclus dans la Chaîne qu’une
fois les mots de semestre communiqués.
Ayant reçu du Conseil de l’Ordre la circulaire à laquelle est
attaché le pli secret contenant les mots de semestre, le Vénérable
en a porté communication à l’ordre du jour de la plus prochaine
Tenue solennelle, pour la fin de la séance.
29
M080515

Mes Frères /et mes Sœurs, l’ordre du jour appelle la communica-
tion des mots de semestre. Voici la circulaire du Grand Orient de
France à laquelle est adhérent le pli qui les renferme.
Il montre la circulaire et le pli. Il détache le pli, puis, tendant la
circulaire à l’Orateur :
Frère / Sœur Orateur, veuillez donner lecture de la circulaire du
Grand Orient de France.
La lecture achevée, il (elle) se lève, prend connaissance des mots et
fixe le papier à la pointe de son glaive.
J’invite les membres actifs et honoraires de la Loge ici présents à
se grouper au milieu du Temple pour former la Chaîne d’Union.
Je demande aux visiteurs de rester à leur place.
La Chaîne d’Union, pour communiquer les mots de semestre, se forme en
ovale, autour d’un flambeau allumé, près duquel est posé le glaive du Vénérable
perforant de sa pointe le papier qui porte les mots. Le Vénérable est à l’extré-
mité, vers l’Orient, entre l’Orateur à sa gauche et le Secrétaire à sa droite. Le
Grand Expert est à l’autre extrémité, entre les deux Surveillants. Chacun croise
les bras devant sa poitrine, le bras droit toujours sur le bras gauche, et prend de
sa main droite la main gauche du Franc-Maçon qui est placé à sa gauche et de
sa main gauche la main droite de celui qui est à sa droite.
Le Vénérable ouvre la Chaîne, la fait ouvrir à l’Orateur, lui frappe les trois coups
symboliques sur l’épaule gauche et les reçoit de lui pareillement, puis il donne
les mots à voix basse par l’une et l’autre oreille ; pour vérifier s’il les a bien
entendus, celui-ci doit les lui répéter ; le Vénérable en fait autant pour le Secré-
taire.
L’Orateur et le Secrétaire transmettent dans les mêmes formes rituelles les mots
à leurs voisins, l’un à gauche, l’autre à droite, et ainsi de suite. La Chaîne se
reforme au fur et à mesure que les mots sont transmis.
Quand le Grand Expert les a reçus des deux Surveillants, il les apporte au
Vénérable qui les fait rectifier, s’il y a lieu.
Cela fait :
Les mots sont revenus justes et parfaits.

Le Vénérable prend son glaive, brûle le papier des mots à la
flamme du flambeau. Il demande alors aux visiteurs de
reprendre la Chaîne.
Frères / Sœurs visiteurs, veuillez-nous rejoindre dans la Chaîne.
VIII - CIRCULATION DES TRONCS ET CLÔTURE DES TRAVAUX
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Si des Francs-Maçons demandent la parole dans l’intérêt de la

Franc-Maçonnerie en général ou de cette Loge en particulier, elle
leur sera accordée.
Si des Francs-Maçons demandent la parole, le Vénérable la leur
accorde.
Quand les Officiers parlent ès qualités, les titulaires d’un plateau

restent assis ; le Grand Expert, le Maître des Cérémonies et le
Couvreur se mettent debout, à l’Ordre, avec les insignes de leur
fonction.
Quand les Officiers s’expriment en tant que membre de la Loge,

tous se mettent debout et à l’Ordre de la main droite ; seul le
Vénérable reste assis, sauf s’il veut donner de la solennité à son
propos.
La parole circule sur les colonnes, puis à l’Orient et se termine

par les Dignitaires.
Le sac aux propositions et le tronc de la Veuve vont circuler. Frère

/ Sœur Maître des Cérémonies, Frère / Sœur Hospitalier et Frère /
Sœur Maître de la Colonne d’Harmonie, remplissez votre Office.
Leur mission étant accomplie, les Officiers déambulants se
placent entre les colonnes.
Vénérable Maître, le sac aux propositions et le tronc de la Veuve

sont à votre disposition.
Qu’ils me soient apportés.

Le Vénérable vérifie le sac aux propositions. S’il n’y trouve rien, il
en informe la Loge. S’il y a des propositions signées, il en donne le
contenu pour qu’il y soit donné suite lors des prochaines Tenues.
S’il y a des écrits non signés, il les détruit immédiatement.
Suivant la tradition de la Loge, il peut compter ensuite le
contenu du tronc de la Veuve avec le Secrétaire et l’Orateur ou il
le remet directement à l’Hospitalier qui devra le compter et en
préciser le contenu au Secrétaire ou encore :
31
M080515
Le tronc de la Veuve sera décompté à l’issue de la Tenue et pris en

charge par l’Hospitalier.
Quant au sac aux propositions, il revient sans attache à l’Orient
(ou avec une proposition…).
Nos Travaux sont terminés. De longs et pénibles efforts seront

encore nécessaires avant que notre tâche soit achevée. La pierre brute
est à peine dégrossie. L’heure du repos n’est donc pas arrivée.
Vénérable Maître, nos Frères /et nos Sœurs n’aspirent pas au

repos ; ils promettent de continuer, au dehors du Temple, l’œuvre
maçonnique.
Ils répandront les vérités qu’ils ont acquises, ils feront aimer notre
Ordre par l’exemple de leurs qualités, ils prépareront, par une action
incessante et féconde, l’avènement d’une humanité meilleure et plus
éclairée.
La Lumière qui éclaire le Temple doit rayonner sur tout l’univers.

À toute heure, rappelons la grandeur des devoirs que nous nous
sommes imposés. À toute heure, soyons prêts à les remplir.
Après une PAUSE :
Frère / Sœur Premier Surveillant, jusqu’à quelle heure travaillent
les Francs-Maçons ?
Jusqu’à minuit.
Quelle heure est-il, Frère / Sœur Second Surveillant ?
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M080515
TRAVAUX ORDINAIRES
Il est minuit.
Puisqu’il est l’heure du repos, Frère / Sœur Premier Surveillant et

Frère / Sœur Second Surveillant, invitez les Francs-Maçons qui
décorent vos colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour
fermer les Travaux de la Respectable Loge…, à l’Orient de…, au
grade d’Apprenti, en la forme accoutumée.
Frère / Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons qui décorez la

colonne du Midi, vous êtes invités par le Vénérable Maître et par
moi à vous joindre à nous pour fermer les Travaux de la Respectable
Loge…, à l’Orient de…, au grade d’Apprenti en la forme
accoutumée.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, vous êtes invités

par le Vénérable Maître, par le Premier Surveillant et par moi à
fermer les Travaux de la Respectable Loge…, à l’Orient de…, au
Le Vénérable frappe les coups symboliques l l l

Debout et à l’Ordre !
À moi, mes Frères /et mes Sœurs, par le signe, la batterie et
l’acclamation :
Liberté - Égalité – Fraternité !
Frère / Sœur Maître des Cérémonies, Frère / Sœur Grand Expert
et Frère / Sœur Maître de la Colonne d’Harmonie, remplissez votre
Office.
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M080515
Selon les usages de la Loge, le Maître des Cérémonies et le Grand

Expert procèdent à l’extinction des feux, au retrait de l’équerre et
du compas, à la fermeture de la Constitution et de l’éventuel
tapis de Loge.
Les Travaux sont fermés. Retirons-nous en paix sous la loi du
silence.
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M080515
ADMISSION D’UN PROFANE

(HOMME OU FEMME)
PREMIÈRE PARTIE
Avant la délibération de la Loge, le Vénérable se conformera aux

obligations administratives des articles 76, 77 et 78 du Règlement Général.
Lorsque le dossier est complet et conforme, il désignera, sans les faire
connaître, trois Maîtres de la Loge pour effectuer les trois enquêtes
réglementaires. Ceci fait, le Vénérable annoncera par planche de convocation,
le passage sous bandeau du profane (homme ou femme) et le vote.
Par circulaire, il est précisé que chaque année, si le profane est toujours sous
bandeau, une nouvelle demande au Grand Orient, conforme à l’article 77 ci-
dessus visé, doit être faite.
Observations importantes :
1. En aucun cas l’initiation ne peut être faite dans la Tenue solennelle où

l’admission aux épreuves a été décidée.
2. Il peut être procédé à plusieurs initiations en même temps, mais le nombre de

ces initiations ne peut être supérieur à cinq. En présence de plusieurs profanes,
employer le pluriel.
I – DÉLIBÉRATION SUR L’ADMISSION

D’UN PROFANE (HOMME OU FEMME) AUX ÉPREUVES
Avant la délibération en Loge, le Vénérable doit donner connaissance à la Loge

de l’intégralité du dossier, des trois enquêtes réglementaires et de toutes
informations qu’il aurait pu recevoir par ailleurs.

Mes Frères /et mes Sœurs, l’ordre du jour appelle la discussion
sur l’admission aux épreuves du profane (nom, prénoms, âge, lieu de
naissance, profession, adresse). L’intérêt de l’Ordre en général et de
chacun de ses membres en particulier, exige que l’entrée dans la
Franc-Maçonnerie soit entourée de garanties sérieuses.
Le profane N… est présenté par un (ou plusieurs) membre(s) de
la Loge, qui le connaît personnellement et prend, auprès de tous nos
Frères / et Sœurs , la responsabilité de demander son admission (ou
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M080515
le profane N… s’est présenté lui-même. J’ai vérifié les références qu’il

m’a données).
Le Franc-Maçon présentateur, voire le parrain /la marraine n’est dévoilé/e qu’a-
près l’initiation.
Le Grand Orient de France a été régulièrement consulté et le

nom du profane a été communiqué à toutes les Loges de notre
Orient. Voici la demande du profane, l’extrait récent de son casier
judiciaire, les pièces annexes, les trois rapports écrits par trois
membres de notre Loge, la réponse donnée par le Grand Orient de
France, les observations fraternelles éventuelles.
Le Vénérable donne lecture du dossier complet et des documents,
exigés par le Règlement Général. Si le profane a déjà été ajourné,
lecture est d’abord donnée des rapports antérieurement fournis.
J’invite les Frères /et les Sœurs, ici présents, à faire connaître les
renseignements qu’ils ont pu se procurer sur le profane N… et à
produire les observations qu’ils peuvent avoir à faire sur les rapports
qui viennent d’être lus.
Lorsque la discussion est terminée et que personne ne demande plus la parole :

PASSAGE SOUS LE BANDEAU

Mes Frères /et mes Sœurs, l’ordre du jour appelle la poursuite de
la procédure concernant l’admission du profane N…
Frère (Sœur) Grand Expert, allez chercher le /la profane N… et
introduisez-le /la dans le Temple, sous bandeau.
Mes Frères /et mes Sœurs, il convient de mettre à profit le temps
dont nous disposons avant le retour du Grand Expert pour préciser
la manière dont doit être conduite l’audition sous le bandeau.
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M080515
Les Frères /et les Sœurs qui veulent poser des questions doivent
demander la parole en levant la main.
Les interrogateurs ont la liberté du choix des questions, le tact et
la mesure sont recommandés. Il est conseillé d’éviter de formuler une
question en des termes qui indiquent une opinion arrêtée. Il est
possible de demander au récipiendaire des éclaircissements sur ses
réponses, mais en aucun cas de rentrer en discussion avec lui, non
plus que de manifester ni approbation, ni réprobation, ni blâme.
Quand le profane est installé sur une chaise entre les colonnes,
le Vénérable s’adresse à lui :
Monsieur / Madame, le bandeau que vous portez n’est qu’une

mesure de discrétion au cas où vos intentions s’avéreraient de
changer la poursuite de votre démarche. Discrétion pour nos
membres, mais aussi liberté totale pour vous qui, même parmi nous,
êtes seul/e face à vous-même pour répondre aux questions que nous
allons vous soumettre.
Répondez sans crainte. Nous exigeons de vous une parfaite
sincérité, des intentions pures et un caractère ferme.
L’interrogation étant terminée :
Votre audition est terminée. Nous allons vous reconduire
en dehors de ces locaux. Les membres de notre association vont se
prononcer sur la suite à donner à votre admission parmi nous et vous
le feront savoir rapidement.
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez raccompagner Monsieur /
Madame N… hors du Temple.
Cela fait et après le retour du Grand Expert, le Vénérable ouvre
la discussion :
Mes Frères /et mes Sœurs, nous allons maintenant voter sur
l’admission du /de la profane aux épreuves. Si vous avez des informa-
tions ou des commentaires à produire, la parole, sur votre demande,
vous sera accordée.
Lorsque la discussion est terminée et que personne ne demande
plus la parole.
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M080515
Frère / Sœur Orateur, vous opposez-vous à l’admission aux

épreuves en vertu de quelque disposition de la loi maçonnique ?
Si l’Orateur formule une opposition motivée, par suite de la non-application des
dispositions du Règlement Général, le Vénérable lui en donne acte et déclare que
l’affaire reste en suspens jusqu’à ce que le Conseil de l’Ordre, auquel il en est
immédiatement référé, ait statué sur l’opposition. Sinon :
L’ORATEUR
Je n’ai pas d’opposition réglementaire à faire valoir. Je requiers la

circulation du scrutin.
Mes Frères /et mes Sœurs, le vote que vous allez émettre est
grave. Vous n’ignorez pas le danger d’admettre parmi nous un
profane dont l’honorabilité ne serait pas parfaite ou dont les inten-
tions ne seraient pas pures. Soyons sévères, mais n’oublions pas que
tout profane vient à nous pour recevoir la Lumière. Si nous le
jugeons apte à s’instruire, nous pouvons l’accueillir parmi nous, mais
nous devons refuser de l’admettre si nous ne le considérons pas
comme une personne sincère et probe.
Le scrutin va circuler. Je rappelle que seuls les Maîtres et
Compagnons de la Loge ici présents ont le droit d’y prendre part,
à condition pour les uns et les autres d’avoir assisté à la lecture des
rapports et à l’interrogation du profane.
Les Frères et les Sœurs ayant le droit de participer au vote et qui sont
partisans de l’admission du profane déposeront une boule blanche dans
la première urne qui va leur être présentée par le Grand Expert ; ceux qui
sont opposés à l’admission y déposeront une boule noire.
Vous déposerez la boule restante dans l’urne qui vous sera
présentée par le Maître des Cérémonies.
Le Maître des Cérémonies donne à chacun des Francs-Maçons
électeurs une boule blanche et une boule noire, en commençant
par le Vénérable et les autres Officiers et l’Orient selon l’ordre
hiérarchique. Le Grand Expert recueille les boules dans le même
38
M080515
ordre, en présentant à chaque votant un récipient disposé de telle

sorte que la couleur de la boule ne puisse être vue de personne au
moment où elle est déposée. Le Maître des Cérémonies recueille à
son tour, dans un récipient semblable, les boules qui n’ont pas
servi au vote.
Le Grand Expert et le Maître des Cérémonies se placent ensuite
entre les colonnes.

Le scrutin est à votre disposition, Vénérable Maître.
Qu’il me soit apporté.

Le Grand Expert dépose le scrutin sur le plateau du Vénérable
que viennent rejoindre l’Orateur et le Secrétaire. En présence de
ces trois Officiers et de deux scrutateurs, le Vénérable compte le
total des boules, puis le nombre des blanches et celui des noires.
Le profane n’est admis aux épreuves que si le dépouillement du scrutin fait
constater qu’il est régulier et qu’il ne contient qu’un nombre de boules noires
inférieur au quart du nombre total des boules recueillies ( art 78 du Réglement
Général).
Mes Frères /et mes Sœurs, voici le résultat du scrutin …
En conséquence, le /la profane N… est admis /e (ou n’est pas

admis /e) aux épreuves. Il /Elle recevra les indications adéquates et
sera convoqué/e à la Tenue solennelle du …
Lorsque cette partie est terminée, la Loge reprend son ordre du
jour.
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M080515
II – PRÉPARATION D’UN PROFANE ADMIS AUX ÉPREUVES
Lorsqu’un profane (homme ou femme) a été admis aux épreuves, le Vénérable

lui envoie un exemplaire de l’Instruction ci-après (Préalables à l’initiation) et le
convoque pour la Tenue d’initiation.
INSTRUCTION POUR LES CANDIDATS
Tout candidat à l’initiation devra méditer la présente instruc-

tion. Il pourra ainsi se former une idée exacte de la Franc-
Maçonnerie et décider s’il doit ou non donner suite à sa
demande d’admission. Il est prévenu qu’il sera interrogé sur le
sens général de cette instruction.
A.- DE LA FRANC-MAÇONNERIE ET DE SES PRINCIPES
La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthro-

pique (qui aime l’humanité), philosophique (qui aime la
sagesse) et progressive (qui ne se confine pas dans le passé) a
pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale
et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration
matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et
social de l’humanité.
Elle est une fraternité universelle. Ses principes sont la tolé-
rance, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue
de conscience.
La Franc-Maçonnerie considère la morale comme indépen-
dante de toute religion ou conception métaphysique ; elle
n’impose aucune limite à la libre recherche de la vérité. Elle
est ouverte à tous les humains, quelles que soient leur natio-
nalité, leur origine, leur croyance. Estimant que les concep-
tions métaphysiques relèvent du domaine exclusif de
l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à
Sa devise est : Liberté, Égalité, Fraternité.
Consciente de sa mission d’émancipation, la Franc-
Maçonnerie s’élève au-dessus de toute confession religieuse,
de toute école philosophique, de tout parti politique.
Elle proclame que le travail est un devoir essentiel de l’être
humain. Elle honore également le travail intellectuel et le
travail manuel. Ses Temples sont des écoles mutuelles d’édu-
cation et l’enseignement.
Par ses méthodes, elle s’efforce de libérer ses membres de tout
préjugé, de leur inculquer l’amour de la vérité, du beau et du
bien, de leur apprendre à penser, à juger, à décider.
40
M080515
Elle leur recommande tout ce qui peut les rapprocher, bannit

tout ce qui peut les diviser ; elle cherche à développer chez
eux des sentiments d’affection et de dévouement fraternel qui
constituent le lien le plus puissant entre tous les Francs-
Maçons du globe.
Sa force réside uniquement dans la valeur morale et intellec-
tuelle de ses membres et dans la discipline volontaire qu’ils
savent s’imposer eux-mêmes.
B.- DES FRANCS-MAÇONS
La souveraineté maçonnique appartient à l’universalité des

Francs-Maçons actifs au sein des Loges, faisant partie de la
Fédération du Grand Orient de France. Cette souveraineté
s’exerce par le suffrage universel.
La Franc-Maçonnerie possède des signes et des emblèmes
dont la signification symbolique ne peut être révélée que par
l’initiation. Ces signes et ces emblèmes président, sous des
formes déterminées, aux Travaux des Francs-Maçons et
permettent à ceux-ci, sur toute la surface du globe, de se
reconnaître et de s’entraider.
L’initiation comporte plusieurs degrés ou grades. Les trois
premiers degrés sont celui d’Apprenti, celui de Compagnon
et celui de Maître, qui seul donne au Franc-Maçon la
plénitude des droits maçonniques.
Au sein des réunions maçonniques, tous les Francs-Maçons
sont parfaitement égaux. Il n’existe entre eux d’autre distinc-
tion que celle de la hiérarchie des Offices démocratiquement
pourvus.
C.- ACQUISITION ET PERTE DE LA QUALITÉ DE FRANC-MAÇON
Indifférent au genre, le Grand Orient de France est ouvert

aux hommes et aux femmes.
Nul ne peut être admis à l’initiation et jouir des droits
attachés au titre de Franc-Maçon :
1. s’il n’a atteint la majorité légale ;
2. s’il n’est de réputation et de mœurs irréprochables ;
3. s’il n’a des moyens d’existence honorables et suffisants ;
4. s’il ne possède l’instruction indispensable pour com-
prendre les enseignements maçonniques ;
5. s’il n’est domicilié ou résidant, depuis six mois au moins,
dans le département où est située la Loge à laquelle il se
41
M080515
présente, ou dans un rayon de cent kilomètres. Toutefois, des

exceptions peuvent être faites pour les personnes habitant un
département où il n’existerait pas de Loge. Sont dispensées de
cette condition, les personnes qui, par leur profession, sont
contraintes à des changements de résidence.
Tout candidat à l’initiation doit produire une photocopie de
la Carte d’Identité recto verso, un extrait récent de son casier
judiciaire ou, s’il n’en existe pas pour lui, les pièces en tenant
lieu.
Nul ne peut être admis sans des enquêtes préalables. Toute
admission est soumise à des scrutins auxquels ont droit de
prendre part tous les Francs-Maçons présents en séance et
remplissant les conditions exigées par le Règlement Général.
La qualité de Franc-Maçon, ainsi que les droits et préroga-
tives qui y sont attachés, se perd sur décision de la Justice
Maçonnique :
1. par une action déshonorante, ou l’exercice d’un état notoire-
ment déconsidéré dans l’ordre social ;
2. par la violation des engagements maçonniques contractés
dans l’initiation.
Nul ne peut être privé de sa qualité de Franc-Maçon qu’en
vertu d’un jugement rendu dans les conditions et selon les
formes déterminées par le Règlement Général.
D - OBLIGATIONS PÉCUNIAIRES
La Franc-Maçonnerie ayant à pourvoir à son propre fonctionne-

ment et à subvenir à ses œuvres de solidarité, dans le strict
respect des lois républicaines, nécessite les contributions de
tous. Le candidat est averti par le Président de la Loge des
montants du droit d’initiation et de la cotisation annuelle.
Il s’engage à être exact aux séances de la Loge qui ont lieu au
moins deux fois chaque mois.
En cas d’empêchement sérieux, une excuse est réglementaire.
42
M080515

DEUXIÈME PARTIE
L’ensemble de ce Rituel constitue un tout que l’on veillera à rendre aussi
cohérent que possible.
D'autre part, l'efficacité d'un rituel dépendant dans une très large mesure
du rythme de son déroulement, les Vénérables s'efforceront de préparer
minutieusement la cérémonie à l'aide notamment de répétitions en présence de
tous les Officiers.
I - PRÉLIMINAIRES DE L’INITIATION
Les préliminaires de l’initiation comprennent les déclarations du candidat
(homme ou femme) et les dernières réflexions tant de la Loge que du candidat.
LE CABINET DE RÉFLEXION
DESCRIPTION
Le Cabinet de réflexion est une petite pièce tendue de noir, éclairée seulement
par la flamme d'une bougie et, autant que possible, isolée des bruits de
l'extérieur. Il n'est meublé que d'une petite table peinte en noir et d'un siège.
Sur la table, on installe une lampe à lumière douce, de quoi écrire, du papier.
Traditionnellement se trouvent aussi un crâne (ou un squelette), un sablier
coulant une demi-heure et parfois aussi des objets symboliques, tels que du
pain, de l’eau, du sel, du soufre et éventuellement une faux.
Sur les murs, il est habituel que se lisent des maximes, telles que : – Connais-toi
toi-même. – Si la curiosité t’a conduit ici, retire-toi. – Si l’intérêt te guide, va-t’en.
– Si tu crains d’être éclairé sur tes défauts, ne viens pas parmi nous. – Si tu tiens
aux distinctions sociales, ne viens pas ici. – Si tu dissimules, tu seras confondu. –
Si tu as peur, ne va pas plus loin.
Un coq peut également y être dessiné ainsi que la devise « V.I.T.R.I.O.L ».
Un quart d’heure environ après que le candidat a été introduit, le Grand Expert
vient l’inviter à rédiger un court testament (philosophique et moral) et à répondre
brièvement par écrit à quelques questions : devoirs envers l’humanité, envers la
cité, envers la famille, envers soi-même.
LE PASSAGE DU PROFANE DANS LE CABINET DE RÉFLEXION
Le profane admis aux épreuves sera convoqué au moins une heure avant le
début de la cérémonie d'initiation.
à son arrivée, il sera conduit par le Grand Expert dans le Cabinet de réflexion
où on le laissera enfermé, après lui avoir retiré ses métaux (c'est-à-dire tous les
objets métalliques qu'il peut porter sur lui ainsi que son argent). On l’invitera à la
méditation en lui indiquant le lien entre l'épreuve de la Terre et ce passage dans
le Cabinet de réflexion. à ce moment on lui retirera le bandeau. Le Grand
Expert retirera ses décors chaque fois qu'il se rendra auprès du profane dans le
Cabinet de réflexion et les remettra pour rentrer dans le Temple.
43
M080515
A.– DÉCLARATIONS DU CANDIDAT
Frère / Sœur Grand Expert, allez auprès du / de la profane après

avoir ôté vos insignes, conduisez-le/la dans le Cabinet de réflexion.
Quand il/elle aura médité seul/e assez longtemps, vous lui remettrez
la feuille contenant les questions auxquelles il/elle doit répondre.
Vous nous apporterez cette feuille lorsqu’il/elle aura répondu à ces
questions et rédigé son testament moral et philosophique.
Le candidat est conduit dans le Cabinet de réflexion. Pendant le
temps de recueillement qui devrait être supérieur à une demi-
heure, le Vénérable donne lecture de la correspondance, s’il l’a
réservée, ou fait discuter d’autres questions de l’ordre du jour. Il
peut aussi mettre la Loge en récréation.

Frère / Sœur Grand Expert, allez auprès du / de la profane après
avoir ôté vos insignes et rapportez-nous son testament moral et
philosophique.
Le Grand Expert se rend auprès du profane, prend le manuscrit
et le rapporte en Loge à la pointe de son épée. Après avoir remis
ses décors, il se place entre les colonnes.

Vénérable Maître, le testament du / de la profane est à votre
disposition.
Qu’il me soit apporté.

Cela fait :
Frère / Sœur Orateur, veuillez en donner lecture.
Cela fait :
Mes Frères, mes Sœurs, vous avez la parole.

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M080515
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez retirer vos insignes pour

aller chercher le / la profane. Bandez-lui les yeux et introduisez-le /la
dans le Temple. Mes Frères /et mes Sœurs, vous garderez le silence le
plus parfait ; il vous est interdit de manifester vos impressions sous
aucun prétexte.
La porte ayant été ouverte et refermée doucement par le
Couvreur, le candidat est introduit sans bruit ; on le fait asseoir
sur un siège au milieu du Temple.
Monsieur / Madame, quelques questions vont vous être posées.
Répondez sans crainte. Nous exigeons de vous une parfaite sincérité,
des intentions pures et un caractère ferme.
Des questions sont ensuite posées par le Vénérable.
Voici quelques-unes des questions les plus classiques :
Pourquoi avez-vous demandé votre admission parmi nous ? – Que pensez-vous

lorsqu’on vous dit que la Franc-Maçonnerie est une société secrète ? – Lors-
qu’on vous dit qu’elle a des desseins secrets ? – Quel est, d’après vous, le but
de la Franc-Maçonnerie ? – Ne craignez-vous pas que votre adhésion à la
Franc-Maçonnerie nuise à vos intérêts matériels ? – Espérez-vous en tirer une
amélioration de votre situation sociale ? – La personne avec qui vous vivez sait-
elle que vous êtes ici ? – Ne craignez-vous pas que votre initiative crée des
mésintelligences dans votre couple ? – Quelles sont les sources de vos opi-
nions ? Parents, éducateurs, amis, livres, journaux ? – Comment concevez-
vous les devoirs de votre profession ? – Comment vous conduisez-vous envers
vos chefs et envers vos subordonnés ? – Qu’est la loi morale ? – Quels en sont
les fondements ? – Qu’est la vertu ? – Qu’est le vice ? – Qu’est la solidarité ? …
Monsieur / Madame, votre audition est terminée. Nous allons

une dernière fois juger si vous êtes digne de vous unir à nous et,
pendant notre délibération, vous réfléchirez vous-même et nous
direz ensuite si vous persistez dans vos intentions.
B.- ULTIMES RÉFLEXIONS DU CANDIDAT
Méditez encore sur nos principes et nos obligations que je vais

brièvement vous résumer.
Le bonheur et le progrès réels de l’humanité exigent d’abord que
règne la concorde. La Franc-Maçonnerie a été fondée pour être le
Centre de l’Union. Cette mission impose des devoirs qu’il faut
accepter sans réticence et avec enthousiasme.
Primordial est que le Franc-Maçon soit de haute valeur. Venir à
45
M080515
nous est s’engager à travailler sans cesse à s’améliorer, à se surmonter,

à se perfectionner.
Le Grand Orient de France entend s’associer à toutes les valeurs
prêtes à servir l’humanité. Il n’admet aucune des barrières qui, dans
la vie ordinaire, compartimentent les groupes humains. Origine,
profession, fortune, instruction, culture, rien ne compte pour nous
que la haute valeur morale.
Le Grand Orient de France n’admet aucune limite à la liberté de

pensée, à la liberté de conscience. Précisons que chacun de nous a le
droit de croire à une intelligence qui régit le monde, ou de n’y pas
croire ; que chacun de nous peut croire à un dieu créateur (que
certains Francs-Maçons appellent Grand Architecte de l’Univers), ou
de n’y pas croire ; que chacun peut pratiquer une religion, ou n’en
pratiquer aucune. Toutes les idées philosophiques, politiques,
sociales ou autres sont égales à nos yeux tant que, bien sûr, la dignité
de l’homme y est respectée. Si des exclusives existent, elles ne
viennent pas de nous, mais du monde profane. Chez nous, la raison
ou le sentiment ne subissent aucune entrave. Parmi nous, votre
personnalité sera parfaitement libre de son épanouissement. Vos
opinions et croyances seront parfaitement respectées. Vous aurez,
évidemment, l’impérieuse obligation de respecter celles des autres : la
tolérance mutuelle est un article capital de notre Constitution.
Le Grand Orient de France accomplit le vœu des fondateurs de la

Franc-Maçonnerie : assembler les volontés qui, sans elle, seraient
restées isolées et, par conséquent, impuissantes. Riche de la diversité
des valeurs qui l’édifient, la Franc-Maçonnerie doit, pour assurer la
fécondité de son action, maintenir sa cohésion. Cette nécessité de
cohésion vous imposera trois devoirs pratiques.
Le premier sera l’obligation du secret maçonnique. Celui-ci a le
46
M080515
double sens que donnent au mot les lexiques. Secret au sens

artisanal, il désigne la méthode que nous employons pour nous
élever mentalement et moralement. Il permet à chacun(e) de
s’exprimer avec une complète franchise et d’évoquer les idées, même
les plus utopistes, sans crainte d’être incompris. Vous devrez donc
garder le silence sur tout ce que vous aurez pu entendre parmi nous,
ainsi que ce que vous entendrez, verrez et saurez dans la suite.
Le second de vos devoirs tient à l’essence même de notre société.

Il vous faudra combattre les passions qui déshonorent l’homme et le
rendent si infirme ; il vous faudra pratiquer les vertus les plus nobles
et les plus solidaires. Il vous faudra secourir votre Frère ou votre
Sœur, prévenir ses besoins, soulager son infortune, l’assister de vos
Lumières. Ce qui serait chez un profane une qualité rare ne doit
devenir pour un Franc-Maçon que l’accomplissement de son devoir.
Chaque occasion d’être utile dont il ne profite pas, est une infidélité.
Chaque secours qu’il refuse, est un parjure. Unis par la fraternité,
nous avons le culte de l’amitié.
Le troisième de vos devoirs sera de vous conformer aux Statuts

Généraux de l’Ordre adoptés par le Convent, aux lois particulières
de cette Loge et de vous soumettre à tout ce qui sera démocratique-
ment prescrit par cette respectable assemblée, dans laquelle vous
sollicitez d’être admis/e.
Frère /Sœur Grand Expert, reconduisez le /la profane à l’extérieur

du Temple puis rejoignez-nous.
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M080515
C.– DÉCISION DE LA LOGE
Le Grand Expert ayant regagné le Temple,
Frère / Sœur Premier Surveillant et Frère / Sœur Second

Surveillant, demandez aux Francs-Maçons qui décorent vos colonnes
respectives s’ils possèdent des renseignements que nous n’avons pas
et s’ils voient des objections à l’initiation du / de la profane. La
parole sera donnée à tout Franc-Maçon, qui la demandera.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Midi, si vous possédez

des renseignements que nous n’avons pas et si vous voyez des objec-
tions à l’initiation du / de la profane N…, la parole vous sera
donnée.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, si vous possédez

des renseignements que nous n’avons pas et si vous voyez des objec-
tions à l’initiation du / de la profane N…, la parole vous sera
donnée.
Frère / Sœur Orateur, veuillez donner votre avis sur l’initiation

du / de la profane.
L’ORATEUR
Je donne un avis favorable (ou défavorable).
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M080515
Que ceux qui sont d’accord avec les conclusions de l’Orateur

lèvent la main à mon coup de maillet ! l
Avis contraires ?
L’initiation est (ou n’est pas) décidée.
Si l’initiation est décidée :
Nous allons procéder à l’initiation.
II - INITIATION DU RÉCIPIENDAIRE
A.– INTRODUCTION DU RÉCIPIENDAIRE

Je rappelle que, pour le premier voyage, le récipiendaire doit être
conduit par deux Francs-Maçons, chacun lui tenant un bras d’une
main et lui posant son autre main sur l’épaule. Le Grand Expert lui
dit : « Mon fils / Ma fille, venez avec nous ».
Pour le second voyage, le récipiendaire n’a qu’un conducteur, le
Grand Expert, représentant le maître, qui prend le récipiendaire par
les deux mains et lui dit : « Mon élève, suivez-moi ».
Enfin, pour le troisième voyage, le Grand Expert prend le réci-
piendaire à son bras et lui dit : « Mon ami, appuyez-vous sur moi ».
Après une PAUSE :
Frère / Sœur Grand Expert, rendez-vous auprès du récipiendaire et
préparez-le. Il va être procédé à son initiation. Vous remettrez les
métaux au Trésorier.
Le Grand Expert peut, comme il était de règle autrefois, se faire remettre les
métaux, c’est-à-dire l’argent et les objets précieux du candidat, lui faire enlever
la veste et la chaussure gauche, découvrir la tête, le cou et le bras gauche.
Aujourd’hui, on se contente généralement de l’essentiel qui est de lui bander les
yeux et de se faire remettre les métaux.
COLONNE D’HARMONIE
49
M080515
Le Grand Expert fait frapper au profane, deux coups à la porte

du Temple : l l

Vénérable Maître, on frappe à la porte irrégulièrement.
Frère / Sœur Couvreur, allez voir qui frappe ainsi !

Le Couvreur entrouvre la porte du Temple.
Qui frappe ainsi ?
Vénérable Maître, c’est un homme / une femme libre et de

bonnes mœurs qui demande à être admis/e parmi nous s’il /si elle en
est jugé/e digne.
Pourquoi ce profane veut-il être admis dans l’Ordre des Francs-

Maçons ?
Il / Elle est dans les Ténèbres et aspire à la Lumière, Vénérable

Maître.

Qu’il / elle entre !
Le Grand Expert fait baisser (ou passer par la porte basse) le
profane qui ne se relève qu’entre les colonnes et reste debout entre
celles-ci. De même, toutes les épreuves et voyages ont lieu ou
débutent entre les colonnes.
50
M080515
Monsieur / Madame, nous vous demandons de renouveler votre

engagement d’honneur. Promettez-vous, quoi qu’il advienne, de ne
jamais rien dire sur tout ce que vous avez vu ou entendu, depuis que
vous avez été introduit /e dans le lieu de méditation où vous avez
rédigé votre testament moral et philosophique et de ne rien révéler,
non plus, de ce que vous pourrez entendre et voir ici. Le promettez-
vous ?
LE RECIPIENDAIRE
Oui.
Si la promesse n’était pas maintenue, le profane serait immédiatement recon-
duit hors du Temple.
Sur sa réponse affirmative :
COUPE D’AMERTUME (VERSION 1)
L’épreuve de la coupe d’amertume peut être pratiquée selon le choix de la Loge

avant le premier ou après le troisième voyage (voir page 60).
Conduisez Monsieur / Madame jusqu’aux marches de l’Orient.

Cela fait :
Frère / Sœur Grand Expert, présentez au /à la récipiendaire
le calice d’amertume.
Monsieur / Madame, buvez, buvez tout !
Le Grand Expert présente au récipiendaire une coupe contenant
une boisson amère (mettre dans un peu d’eau quelques gouttes de
teinture de quassia, de quinquina ou d’une autre substance
amère, comme de la camomille).
Le récipiendaire doit boire le calice jusqu’à la dernière goutte.
Lorsque la coupe est bue :
Monsieur / Madame, l’amertume de ce breuvage vous rappelle
que le chemin de la vertu est difficile. Par les mauvais penchants qui
persistent en vous comme par les imperfections que vous pourrez
remarquer en nous, les étapes de votre initiation maçonnique seront
peut-être semées de déception. Vous les surmonterez comme vous
venez de surmonter votre dégoût et nous comptons que vous aurez
l’énergie et le courage de travailler sans relâche à devenir un parfait
Maçon.
Frère / Sœur Grand Expert, conduisez le profane entre les

colonnes.
51
M080515
L’épreuve de la coupe d’amertume fait l’objet de plusieurs scénarios qui

comparent une boisson douce à une boisson amère, accompagnés d’un autre
texte.
Leur utilisation est laissée au libre choix des Loges.
B.– VOYAGES INITIATIQUES
Dès la plus haute Antiquité, des hommes se sont groupés, soit

pour la recherche spéculative, soit pour la pratique d’un culte, soit
pour garder jalousement une technique corporative.
Dans ces groupements fermés, on ne pouvait entrer que par une
longue et souvent périlleuse initiation qui a varié suivant les époques
et le but poursuivi.
Cette initiation consistait en des épreuves présentant généralement
un double caractère : s’assurer du courage du récipiendaire et le purifier
pour le faire entrer symboliquement dans une vie nouvelle. Ces
épreuves antiques semblent avoir paru si redoutables aux postulants,
que nombre d’entre eux renonçaient à les poursuivre jusqu’à la fin.
Les Maçons opératifs, qui ont montré la splendeur de leur art et

la sûreté de leur technique dans la construction des cathédrales, se
sont recrutés à la façon des collèges des Temps anciens ; nous,
Francs-Maçons spéculatifs ou symboliques, avons repris ou affirmé
trois règles essentielles : l’initiation, le rite et le symbole.
Au début du XVIIIe siècle, l’initiation paraît s’être faite très
simplement, mais dès la fin de ce même siècle, les Francs-Maçons du
Rite Français ont adopté certaines épreuves physiques, en prenant
soin de leur retirer tout caractère dangereux ou brutal.
Nous allons maintenant vous faire effectuer les trois voyages
qui constituent l’initiation maçonnique. Ce qui nous intéresse en
vous, c’est votre coeur et votre esprit. Ces voyages ont un double sens
symbolique. Le premier vous indique que votre marche vers
la Lumière sera longue, malaisée, jonchée de difficultés et vous
demandera un long et constant effort personnel de perfectionne-
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M080515
CAHIER
ADMISSION
DU GRADE
D’UN D’APPRENTI
PROFANE
ment. Le second décrit les trois âges de la vie humaine symbolisant

les phases de l’évolution morale et intellectuelle de l’homme. Au
cours de ces voyages, vous subirez aussi des épreuves purificatrices.
Ces épreuves se rapprochaient symboliquement des épreuves
antiques de la terre, de l’air, de l’eau et du feu, rappelant les quatre
éléments qui, selon les anciens, constituaient la matière.
Vous avez déjà subi la première purification, celle de la terre,

lorsque vous avez pénétré dans le lieu de méditation où vous avez
rédigé votre testament.
Vous vous êtes trouvé dans un lieu fermé à la lumière du jour,
symbolisant les entrailles de la terre, où nous vous avions fait entrer
pour rompre avec votre vie antérieure avant de vous faire pénétrer,
toujours symboliquement, dans une vie nouvelle : la vie maçon-
nique.
Dans ce lieu, vous avez pu méditer sur plusieurs objets :

- le sablier, image du temps qui s’écoule, la lampe, symbole de
l’esprit qui éclaire, le crâne (ou squelette) qui rappelle la vanité des
plaisirs et la brièveté de la vie humaine ;
- le pain et le sel, qui étaient offerts au voyageur, sont le signe de
l’hospitalité ; avec l’eau, ils représentent le menu frugal du sage
parvenu à se débarrasser des passions humaines ;
- le soufre et les autres corps que vous avez vus servaient aux
alchimistes qui avaient attribué à leurs conjonctions des valeurs
symboliques.
Monsieur / Madame, tout ce que vous avez vu ou entendu

jusqu’à ce moment vous a appris l’essentiel du travail maçonnique,
qui consiste en un effort individuel et constant de perfectionnement
moral et intellectuel. Pour atteindre la Lumière, la route sera longue
et pénible.
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M080515
Après une PAUSE :

Nous allons maintenant vous faire effectuer les trois voyages
initiatiques dont le symbolisme vous sera expliqué après l’accomplis-
sement de chacun d’eux. Y consentez-vous, Monsieur (Madame) ?
LE RÉCIPIENDAIRE
Oui.
Après réponse affirmative du récipiendaire, installer la planche
crantée le long de la colonne du Midi.
PREMIER VOYAGE

Puisqu’il en est ainsi, Frère / Sœur Grand Expert, faites faire au
profane le premier voyage.
Le Grand Expert et un autre Franc-Maçon s’approchent du
récipiendaire. Chacun d’eux prend d’une main le bras du
récipiendaire et pose l’autre main sur son épaule pour le pousser
en avant d’une pression légère.
Utiliser une musique tonitruante, si possible avec des bruits
d’orage. Les Francs-Maçons des colonnes peuvent faire du bruit
avec leurs pieds.
La Colonne d’harmonie doit baisser lors des arrêts près des deux
Surveillants.
LE GRAND EXPERT
Mon fils / Ma fille, venez avec nous.

Ils poussent le récipiendaire en zigzaguant, à gauche puis à
droite, vont de l’Occident à l’Orient en passant par le Nord, puis
passent sur la planche crantée qui se trouve devant la colonne du
Midi.
Ils s’arrêtent devant le Second Surveillant.
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M080515
Qui va là ?
LE GRAND EXPERT
Un/e profane qui demande à être reçu/e Franc-Maçon.
Qu’il / elle passe s’il / si elle est libre et de bonnes mœurs.

Le voyage se continue vers le Midi et s’arrête devant le Premier
Surveillant.
Qui va là ?
LE GRAND EXPERT
Un/e profane qui demande à être reçu/e Franc-Maçon.
Qu’il / elle passe et que ses premières aspirations soient son

amélioration morale et intellectuelle.
Le récipiendaire est entre les colonnes.
Après une PAUSE :
Frère / Sœur Grand Expert, faites procéder à la triple épreuve de

l’eau.
Celui-ci fait plonger un instant le bras ou la main du récipien-
daire dans un récipient contenant de l’eau et en répétant ce geste
trois fois. Puis le bras est immédiatement essuyé.
LE GRAND EXPERT
Le premier voyage est terminé, Vénérable Maître.
55
M080515
Le sens symbolique de ce premier voyage est double. Il indique

tout d’abord que la pratique de la vertu est difficile, que les passions
mauvaises se rebiffent, que les mauvaises habitudes et les idées
préconçues résistent. La voie de la perfection est rude et semée
d’embûches. Des obstacles s’élèveront pour ralentir votre amélioration
morale. Il vous faudra courage, volonté et persévérance sur ce
chemin que vous avez choisi et que nous appelons le chemin
initiatique.
Les mauvais penchants s’acquièrent plus facilement qu’ils ne se
perdent.
Ce voyage signifie aussi qu’après la mort symbolique au monde

profane que vous avez vécue dans le Cabinet de réflexion où vous
avez écrit votre testament philosophique et moral, vous renaissez à
une vie nouvelle, la vie maçonnique. Vous étiez comme un enfant
privé de lumière et incapable de suivre n’importe quel chemin. Les
deux Francs-Maçons qui vous accompagnaient et qui n’étaient pas
de trop pour vous maintenir sur le chemin, étaient comme les
parents qui protègent leur enfant.
Pendant cette première partie de votre vie maçonnique, vous
serez soutenu/e dans vos efforts par tous les Francs-Maçons qui assis-
tent muets à votre initiation. Ils seront tous vos Frères / et vos
Soeurs.
Rappelez-vous le sens moral de ce voyage, car nul ne peut devenir
parfait Maçon s’il ne pratique la vertu et s’il n’aspire à la perfection.
Nous avons procédé à l’épreuve de l’eau qui représente la purifica-

tion de votre esprit naissant à la vie maçonnique. Votre cœur doit
être limpide comme l’eau pure, afin de mieux profiter de ce que vous
allez apprendre avec nous.
56
M080515
DEUXIÈME VOYAGE

Frère / Sœur Grand Expert, faites faire le deuxième voyage.
Choisir une musique plus calme mais néanmoins soutenue et on
en baissera le niveau pour entendre les Surveillants. Pendant le
voyage, les Francs-Maçons des colonnes font des cliquetis d’épées.
Le Grand Expert prend le récipiendaire par les deux mains
(s’il y a plusieurs récipiendaires, il faut un Maître par profane).
LE GRAND EXPERT
Mon élève, suivez-moi.

Le Grand Expert fait tourner le récipiendaire immédiatement à
droite et d’une allure plus lente que le premier voyage.
Il le fait passer par le Midi puis sur la planche à bascule qui se
trouve devant la Colonne du Nord et l’arrête devant le Premier
Surveillant qui dit :
Appliquez-vous à connaître et à comprendre. Que votre pensée

reste toujours libre !
Le voyage se continue vers le Nord et après un tour, le récipien-
daire est arrêté devant le Second Surveillant qui dit :
Que vos pas vous guident à la recherche de la vérité !

Puis le récipiendaire est conduit entre les colonnes.
Frère / Sœur Grand Expert, faites procéder à l’épreuve de l’air.
57
M080515
LE GRAND EXPERT
Le deuxième voyage est terminé, Vénérable Maître.

Ce voyage symbolise l’adolescence et le maître. C’est à cette

époque de sa vie que l’être humain doit, outre les habitudes morales,
acquérir les connaissances qui lui seront nécessaires pour continuer à
progresser. Le Franc-Maçon qui vous a conduit/e est le Maître qui va
guider vos travaux. Il vous a protégé/e d’ennemis plus subtils dont
vous avez pu entendre le choc des épées.
Grâce à lui, c’est vers la vérité que s’orienteront vos recherches,

grâce aux connaissances acquises résultant d’un effort continu et
bénéficiant de l’expérience des générations humaines.
C’est vers la vérité que nous vous exhortons à vous orienter en
vous gardant de toute intolérance et de tout dogmatisme.
Vous avez subi l’épreuve de l’air, qui symbolise la purification

intellectuelle. Comme l’air se purifie en atteignant les hauts
sommets, que votre esprit se dégage de ses conceptions erronées,
pour approcher de la Vérité !
TROISIÈME VOYAGE

Frère / Sœur Grand Expert, faites faire le troisième voyage.
Au début, la Colonne d’harmonie doit être exécutée en sourdine
pour ne pas distraire le récipiendaire de ses méditations sur le
sens de ce voyage et lui permettre d’entendre les deux Surveillants
et le Vénérable. Puis, les assistants doivent observer le plus grand
silence. Aucun bruit ne doit être entendu.
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M080515
Le Grand Expert invite le récipiendaire à lui prendre le bras, il

lui dit :
LE GRAND EXPERT
Mon ami/e, appuyez-vous sur moi.

Il lui fait faire trois pas en avant vers l’Orient, puis il le fait
tourner à gauche et, d’une allure normale et ferme, le fait passer
par le Nord ; il l’arrête devant le Second Surveillant qui dit :
Homme / Femme, en marchant vers la Lumière, vous ne pouvez

ni être méchant/e, ni injuste dans vos actes comme dans vos propos.
Le voyage continue ensuite par l’Occident vers le Midi et le
récipiendaire est arrêté devant le Premier Surveillant, après le
tour, qui dit :
Homme / Femme, pour marcher vers la Lumière, ayez un

caractère droit, ferme, réfléchi.
Le Grand Expert conduit ensuite le récipiendaire par le Nord
jusqu’au bas des marches de l’Orient.
Homme / Femme, pour devenir un parfait Maçon, vous culti-

verez l’amour fraternel qui est la base, la pierre angulaire, le ciment et
la gloire de notre ancienne confrérie. Ainsi vous marcherez vers la
Lumière.
Le récipiendaire est amené entre les colonnes.
Frère / Sœur Grand Expert, faites procéder à l’épreuve du feu.
L’épreuve du feu se fait avec une pipe spéciale où l’on fait brûler
de la poudre de lycopode. Si l’on ne dispose pas du matériel,
l’épreuve se fait en faisant passer rapidement la main du
récipiendaire à travers la flamme d’une bougie.
LE GRAND EXPERT
Le troisième voyage est terminé, Vénérable Maître.
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Ce voyage symbolise l’âge mûr et l’amitié.

Vous l’avez fait avec l’allure ferme d’un être humain parvenu à la
plénitude de son développement.
Mais même à cette période de la vie, l’être humain ne peut rester
isolé. Contre le sentiment d’impuissance et l’injustice sociale, contre
ses propres défaillances et ses propres erreurs auxquelles vos imper-
fections vous exposent, vous ne pourrez lutter seul/e.
Bien que l’aventure maçonnique soit une aventure éminemment
personnelle, vous aurez besoin d’un guide, mais celui-ci n’est plus ni
le parent, ni le maître, mais l’ami qui, lorsque nécessaire, vous
encouragera ou vous relèvera.
Le Franc-Maçon qui vous a soutenu/e, vous apprend que notre

appui moral vous sera toujours acquis. Éclairé/e, alors que vous êtes
encore dans les Ténèbres, c’est lui qui vous montre la bonne voie.
Nous serons complètement solidaires de vous comme vous le serez
de chacun de nous, lorsque vous aurez reçu la Lumière.
L’épreuve du feu que vous avez subie symbolise la purification de

votre caractère. Votre volonté doit avoir l’ardeur de la flamme pour
féconder votre travail et vous maintenir dans notre idéal de fraternité
universelle dont l’avènement illuminera l’humanité.
COUPE D’AMERTUME (VERSION 2)
Si l’épreuve de la coupe d’amertume n’a pas été pratiquée avant le premier

voyage.
Frère / Sœur Grand Expert, présentez au / à la récipiendaire le

calice d’amertume.
Monsieur / Madame, buvez, buvez tout !
Le Grand Expert présente au récipiendaire une coupe contenant
une boisson amère (mettre dans un peu d’eau quelques gouttes de
teinture de quassia, de quinquina ou d’une autre
substance amère comme la camomille par exemple).
Le récipiendaire doit boire le calice jusqu’à la dernière goute.
Lorsque la coupe est bue :
60
M080515
Monsieur / Madame, l’amertume de ce breuvage vous rappelle

que le chemin de la vertu est difficile. Par les mauvais penchants qui
persistent en vous comme par les imperfections que vous pourrez
remarquer en nous, les étapes de votre initiation maçonnique seront
peut-être semées de déception. Vous les surmonterez comme vous
aurez l’énergie et le courage de travailler sans relâche à devenir un
parfait Maçon.
Après une courte pause :

Monsieur / Madame, les épreuves que vous deviez subir sont
terminées. Je vous rappelle la promesse que vous avez faite lorsque
vous avez été introduit/e ici d’observer la loi du silence, la confirmez-
vous maintenant ?
Le récipiendaire ayant répondu :
Conduisez le / la récipiendaire aux marches de l’Orient.
III – RÉCEPTION
Le Temple est illuminé aussi brillamment que possible, surtout à l’Orient.
La Constitution du G\O\D\F\, l’équerre et le compas reposent sur l’épée

posée devant le Vénérable ou sur son plateau.
Au grade d’Apprenti, l’équerre couvre les deux pointes du compas.
A.– LUMIÈRES ET OUTILS SYMBOLIQUES
Les trois principales Lumières symboliques sont :
- La Constitution du G\O\D\F\, symbole des Devoirs des Francs-Maçons.
(Afin de rappeler notre attachement aux origines de la Franc-maçonnerie, on

peut ajouter « The charges of a Free-Mason » dans la rédaction primitive
d’Anderson, publiée en 1723.)
- L’équerre, symbole de la précision de la pensée et de la droiture de la

conduite.
- Le compas, symbole de la mesure que nous devons observer dans nos

rapports avec nos semblables et de la sagesse qui, au sens antique, signifie :
juste connaissance des choses et conduite irréprochable.
C’est en souvenir des plus anciens rites du G\O\D\F\ que l’on place, sous
les principales lumières : l’épée, emblème de la condition libre et de l’égalité des
droits. Au XVIIIe siècle, seuls les nobles et les titulaires de certains offices
avaient le droit de porter publiquement l’épée. Mais, dès la fondation du
G\O\D\F\, les Francs-Maçons, quelle que fût leur condition profane, les
gens de métier comme les grands seigneurs, dès qu’ils avaient obtenu la maî-
trise, pour s’affirmer libres et égaux, portaient l’épée pendant les Tenues. L’épée
était suspendue au baudrier, symbolisé par le cordon de Maître.
61
M080515
C’est le tablier qui est et a toujours été l’insigne du Maçon, quels que soient son
grade, son office, sa dignité.
Une Loge juste et parfaite du G\O\D\F\ est éclairée par cinq Lumières. Ces
Lumières sont les cinq premiers Officiers de la Loge.
Parmi les grandes Lumières, notre Ordre comprend le Soleil, la Lune et le

Maître de la Loge.
Le delta lumineux placé à l’Orient et le symbole de la science qui éclaire les

Maçons ; au milieu est un œil ouvert, (emblème de la conscience, ou de la
Raison), ou bien le Tétragramme.
Les outils des Apprentis sont :
la règle, symbole de la droiture ; jugement droit, conscience droite ;
le maillet et le ciseau, symboles de l’effort persévérant :
– le maillet représente plus particulièrement la force morale ;
– le ciseau, l’habileté dans le travail, le goût du poli, du beau.
Ces outils servent à l’Apprenti pour dégrossir la pierre brute, c’est-à-dire

perfectionner son esprit, purifier son cœur, former son caractère.
B.- PROMESSE SOLENNELLE
Monsieur / Madame, je vais vous demander de vous lier par une

promesse solennelle.
Debout, mes Frères,/et mes Sœurs, et à l’Ordre !
Tous les Francs-Maçons se lèvent, immobiles et graves.
Monsieur / Madame, l’engagement que vous allez prendre ne
contient rien qui puisse blesser la conscience ni porter atteinte à l’o-
béissance due aux lois. Néanmoins, il est grave, parce qu’il vous lie
pour l’avenir. Consentez-vous à le prendre ?
Le récipiendaire ayant répondu :
Étendez la main droite.

Je vais vous lire la formule des engagements que vous allez
contracter librement ; quand j’aurai terminé cette lecture, vous direz :
« Je le promets ».
OBLIGATION
« Sur cette équerre, emblème de la conscience, de la rectitude et du

droit, sur ce livre de la Constitution qui sera désormais ma loi, je
m’engage à garder inviolablement le secret maçonnique, à ne jamais rien
62
M080515
dire ni écrire sur ce que j’aurai pu voir ou entendre pouvant intéresser

l’Ordre, à moins que je n’en aie reçu l’autorisation, et seulement de la
manière qui pourra m’être indiquée.
Je promets de travailler avec zèle, constance et régularité à l’œuvre de
la Franc-Maçonnerie ; je promets d’aimer mes Frères et mes Sœurs et de
mettre en pratique, en toutes circonstances, la grande loi de solidarité
humaine qui est la doctrine morale de la Franc-Maçonnerie.
Je pratiquerai l’assistance envers les faibles, la justice envers tous, le
dévouement envers ma famille, ma patrie, et l’Humanité, la dignité
envers moi-même.
Je promets de défendre l’idéal et les institutions laïques, expressions
des principes de raison, de tolérance et de fraternité.
Je promets de me conformer à la Constitution et au Règlement
Général du Grand Orient de France dans ses dispositions actuelles et
dans celles qui pourront être adoptées plus tard.
Je consens, si jamais je venais à manquer à ces engagements, à ce qu’il
me soit fait application des sanctions prévues par la Constitution et le
Règlement Général du Grand Orient de France ».
Le promettez-vous ?
Après la réponse affirmative du récipiendaire :
Consentez-vous à signer cet engagement lorsque vous aurez reçu
la Lumière ?
Après la deuxième réponse du récipiendaire :
Au nom de la Franc-Maçonnerie universelle, je prends acte de
votre promesse.
Frère / Sœur Grand Expert, conduisez le / la profane entre les
colonnes.
LA SCÈNE DU PARJURE
Toutes les lumières sont éteintes, un Franc-Maçon est couché sur

les marches de l’Orient, éclairé seulement par une faible lueur ;
trois Maîtres avec épées le menacent. Le Grand Expert soulève le
bandeau du récipiendaire durant quelques secondes.
63
M080515
Frère / Sœur Grand Expert, relevez le bandeau.

Cette pâle clarté, les épées que vous voyez pointées sur cet
homme / cette femme, sont des symboles. Ils vous annoncent que
vous ne devez en aucun cas trahir votre serment, car vous pourriez
mettre en péril les personnes qui vous ont fait confiance.
Après une pause
Frère / Sœur Grand Expert, baissez le bandeau.
IV – LUMIÈRE INITIATIQUE
Le Franc-Maçon choisi comme parrain ou marraine se place der-

rière le candidat et porte un miroir au niveau de son visage.
Les sept Francs-Maçons en demi cercle, munis de glaives, les
dirigent vers le récipiendaire de façon menaçante.
S’adressant au récipiendaire placé entre les deux colonnes :
Maintenant, Monsieur / Madame, préparez-vous à recevoir la
Lumière, non pas seulement celle qui ne frappe que les yeux, mais
aussi une Lumière plus pure qui éclaire l’esprit et vivifie la
conscience.
Mes Frères /et mes Sœurs, tenez-vous prêts.
Frère /Sœur Premier Surveillant, que demandez-vous pour le /la
récipiendaire ?
La grande Lumière.
Et vous, Frère / Sœur Second Surveillant ?
La grande Lumière.
64
M080515
Que la Lumière soit donnée à mon troisième coup de maillet.

Le Vénérable frappe très lentement trois coups de maillet
également espacés : l l l
Le Grand Expert, qui s’est placé derrière le profane et a dénoué le
bandeau, le laisse tomber au troisième coup de maillet.
Lumière forte.
Colonne d’harmonie intense
Monsieur / Madame, selon votre vœu, vous avez reçu la Lumière.
Les épées que vous voyez, vous annoncent que les Francs-Maçons
désormais se feront vos défenseurs si votre vie ou votre honneur
venaient à être menacés.
Après une PAUSE :
Monsieur / Madame, si vous aperceviez dans cette assemblée une
personne ennemie, seriez-vous prêt, au nom de la Franc-Maçon-
nerie, à lui pardonner et à lui tendre la main ?
Après la réponse du récipiendaire :
Mais ce n’est pas toujours devant soi que l’on rencontre des
ennemis, aussi veuillez-vous retourner.
Le nouvel initié se retrouve face au miroir quelques instants,
Colonne d’harmonie lugubre
Notre plus grand ennemi est souvent en nous-mêmes et il nous
faut d’abord combattre nos erreurs, nos préjugés et nos passions.
Après une PAUSE :
Mais on y trouve aussi des amis.
Le miroir est baissé et le parrain qui était placé derrière, lui
donne une triple accolade fraternelle.
Après une PAUSE :
Mes Frères /et mes Sœurs, baissez vos épées, reprenez vos places
et mettez-vous à l’Ordre.
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M080515
Cela fait :
Frère / Sœur Grand Expert, conduisez le / la récipiendaire au
pied de l’Orient pour qu’il / elle y reçoive la consécration maçon-
nique.
Le récipiendaire étant à l’Orient :
Monsieur / Madame, mettez un genou à terre !
Le Vénérable, muni de l’épée flamboyante et de son maillet,
appelle le récipiendaire par son prénom et son nom.
Au nom et sous les auspices du Grand Orient de France,
Puissance Symbolique Régulière Souveraine, à la gloire de l’idéal de
perfectionnement, et par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous
reçois, constitue et reconnais Franc-Maçon au grade d’Apprenti dans
la Loge …, Orient de …
Relevez-vous mon Frère / ma Sœur, jamais plus vous ne vous
mettrez à genoux ; un Franc-Maçon vit et meurt debout.
Le Vénérable ayant regagné son plateau :
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez donner à notre nouveau
Frère / nouvelle Sœur la triple accolade maçonnique.
Cela fait :
Prenez place, mes Frères,/et mes Sœurs.
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez prendre des mains du Frère /
de la Sœur Secrétaire le texte de son engagement et le faire signer
au / à la récipiendaire.
Le récipiendaire signe son Obligation.
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez revêtir notre nouveau Frère /
nouvelle Sœur de son tablier.
Pendant que le Grand Expert accomplit sa mission :
Prenez et revêtez ce tablier, cet emblème du travail que de grands
hommes, des bienfaiteurs de l’Humanité se sont fait un honneur de
porter. Vous devrez en être revêtu/e pour prendre part à nos Travaux.
Il vous rappellera qu’un Franc-Maçon doit toujours avoir une vie
laborieuse.
Après une PAUSE :
Frère / Sœur Grand Expert, veuillez remettre à notre nouveau
Frère / nouvelle Sœur cette paire de gants, symbole de pureté, un
66
M080515
mémento d’instruction, un exemplaire de la Constitution et du

Règlement Général de notre Ordre.
Cela fait :
Vous lirez avec soin le livre de la Loi et vous vous conformerez
exactement à ses dispositions.
Après une PAUSE :
Mon Frère / Ma Sœur nouvellement initié/e, afin de vous

montrer que les Francs-Maçons ont confiance en vos promesses, je
vais brûler le testament moral et philosophique que vous m’avez fait
remettre.
Le Testament est placé à la pointe de l’épée. Il est brûlé dans une
coupelle, les cendres sont recueillies dans une enveloppe préparée
à l’avance.
Mon Frère / Ma Sœur, vous conserverez ces cendres, vous seul/e

savez ce qu’elles signifient. Elles vous rappelleront toujours la
cérémonie de votre initiation
Le Vénérable remettra une rose à l’Initié.
Cela fait :
Les Loges du Grand Orient de France initient les hommes et les
femmes. Méditez et offrez cette rose à la personne pour laquelle vous
avez le plus d’estime.
A.– INSTRUCTION MAÇONNIQUE AU PREMIER DEGRÉ
Mon Frère / Ma Sœur, les Francs-Maçons, pour se reconnaître

entre eux, ont des mots, un signe et un attouchement.
Les mots sont le mot de passe, le mot sacré et les mots de
semestre. Le mot de passe peut vous être demandé chaque fois que
vous entrez dans un local maçonnique.
Le mot sacré vous sera demandé chaque fois qu’il faudra s’assurer
de votre qualité maçonnique.
Les mots de semestre, qui changent tous les six mois, seront
exigés de vous dans les parvis du Temple, chaque fois que vous vous
67
M080515
présenterez pour visiter une Loge dépendant du Grand Orient de

France ou de l’une des autres puissances maçonniques reconnues par
nous.
Le Grand Expert va vous apprendre le mot de passe, le mot sacré,
l’Ordre, le signe et l’attouchement. Il vous enseignera la marche, la
batterie, l’acclamation et vous fera connaître votre âge symbolique.
Enfin, je vous donnerai moi-même les mots de semestre.
Frère / Sœur Grand Expert, remplissez votre office.
Le Grand Expert conduit le nouvel initié entre les colonnes et lui
fait les communications prescrites.
Le Grand Expert s’assure que le nouvel initié a bien compris.
Cela fait :
LE GRAND EXPERT
Vénérable Maître, le mot de passe, le mot sacré, l’Ordre, le signe

d’Ordre, l’attouchement et la marche sont justes et parfaits.
Frère / Sœur nouvellement initié/e, approchez-vous de moi pour

recevoir, à voix basse, les mots de semestre. Vous ne devrez les
communiquer à personne, sauf au Frère / à la Sœur Grand Expert
pour obtenir l’entrée du Temple.
Cela fait, il est procédé à la reconnaissance de l’initié.
B.- RECONNAISSANCE DU NOUVEAU FRANC-MAÇON

Cela fait :
Frère / Sœur Maître des Cérémonies, conduisez le nouvel
Apprenti entre les colonnes et placez-vous à sa gauche.
Ce commandement ayant été exécuté,
Frère / Sœur Premier Surveillant et Frère / Sœur Second Sur-
veillant, invitez les Francs-Maçons qui décorent vos colonnes à
reconnaître désormais comme Franc-Maçon, au grade d’Apprenti et
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M080515
comme membre actif de la Respectable Loge…, Orient de…, le

Frère / la Sœur N… présent/e entre les colonnes, et à se joindre à
vous et à moi pour applaudir à son initiation par une triple et cha-
leureuse batterie.
Frère / Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons qui décorez la

moi, à vous joindre à nous pour reconnaître désormais comme
Franc-Maçon, au grade d’Apprenti et comme membre actif de la
Respectable Loge…, Orient de …, le Frère / la Sœur N… présent/e
entre les colonnes, pour applaudir à son initiation par une triple et
chaleureuse batterie.

par le Vénérable Maître, par le Frère / la Sœur Premier Surveillant et
par moi, à vous joindre à nous pour reconnaître désormais comme
Franc-Maçon, au grade d’Apprenti et comme membre actif de la
Respectable Loge…, Orient de…, le Frère / la Sœur N… présent/e
entre les colonnes, pour applaudir à son initiation, par une triple et
l’acclamation : Liberté - Égalité - Fraternité !
Cela fait :
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, conduisez maintenant notre
nouveau Frère /nouvelle Sœur en tête de la colonne du Nord, où
il /elle devra désormais se placer.
Vous lui remettrez ses métaux.
Cela fait :
Frère / Sœur Orateur, vous avez la parole.
L’Orateur prononce une allocution. Il peut parler du symbolisme
de la cérémonie, rappeler sommairement l’histoire, les principes
et le but de la Franc-Maçonnerie. Il doit insister sur son idéal
69
M080515
moral. Il invite le nouveau Franc-Maçon à être assidu aux

Tenues, à écouter en silence, à s’instruire dans les brochures qui
lui seront remises et les livres qu’il peut se procurer, à se renseigner
souvent auprès des Maçons éclairés. Ce discours peut varier
beaucoup selon les circonstances, l’instruction profane de
l’Apprenti et la manière dont il a répondu lors des enquêtes et des
épreuves.
Lorsque la réception est terminée, la Loge, à moins qu’elle n’ait

d’autres questions à l’ordre du jour, reprend la partie rituelle des
Travaux.
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M080515
MÉMENTO DU PREMIER DEGRÉ

ORDRE : Étant debout, porter à plat la main droite au-dessous de la gorge, les
quatre doigts serrés et le pouce écarté formant équerre, le bras gauche pendant.
SIGNE : Étant à l’Ordre, retirer horizontalement la main vers l’épaule droite et la

laisser tomber le long du corps, le bras allongé, ce qui décrit une équerre.
ATTOUCHEMENT : De la main droite, prendre celle de l'interrogateur, presser

légèrement de l'extrémité du pouce la première phalange de son index et frapper, d'un
mouvement invisible, trois coups, les deux premiers rapprochés, le troisième plus
espacé.
MOT SACRÉ : Le mot sacré est J... L'interrogé doit répondre : « Je ne sais ni lire ni
écrire, je ne puis qu'épeler. Dites-moi la première lettre, je vous dirai la deuxième. »
L'interrogateur dit la première lettre, l'interrogé la deuxième ; ils continuent ainsi
jusqu'à la dernière lettre dite par l'interrogateur ; l'interrogé répond par la dernière
syllabe, puis prononce le mot entier.
MOT DE PASSE : Il commence par T...
MARCHE : Étant à l'ordre, le corps légèrement effacé, faire trois pas glissés en avant
en partant du pied droit et en assemblant à chaque pas les pieds en équerre, talon cont-
re talon, puis faire le signe en salut.
BATTERIE : Trois coups (deux et un) l l l
ACCLAMATION : Liberté - Égalité - Fraternité !
ÂGE : Trois ans.
INSIGNES : - Tablier de peau blanche dont la bavette est relevée.

- Gants blancs.
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apprenti 2 version 2018_cahier_apprenti_part3vF.qxd 05/09/2018 14:36 Page 73
INSTRUCTION AU PREMIER DEGRÉ

Q Êtes-vous Franc-Maçon ?
R Mes Frères et mes Sœurs me reconnaissent comme tel.
Q À quoi le reconnaîtrai-je ?
R À mes signes, mots et attouchements.
(Si besoin, on les fait et on les donne.)
Q Comment se fait le signe des Francs-Maçons ?

R Par équerre, niveau et perpendiculaire.
Q Que signifie ce signe ?

R Que je préférerais avoir la gorge coupée plutôt que de manquer
à mon serment.
Q Que signifie J, le mot sacré ?

R C’est le nom d’une colonne d’airain placée face au Temple de
Salomon, côté Nord, auprès de laquelle les apprentis touchaient leur
salaire.
Q Que signifie T, le mot de passe de l’Apprenti ?

R C’est le nom du fils de Lamech, qui inventa l’art de
travailler les métaux.
Q Qu’est-ce qu’un Franc-Maçon ?

R Un homme ou une femme libre, également ami du pauvre et
du riche, s’ils sont vertueux.
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Q Où avez-vous été reçu Franc-Maçon ?

R Dans une loge. Trois la dirigent, cinq l’éclairent, sept la rendent
juste et parfaite. Les trois sont le Vénérable et les deux Surveillants, qui font
cinq Lumières avec l’Orateur et le Secrétaire et il faut sept membres de la
Loge au moins pour travailler régulièrement.
Q Pourquoi vous êtes-vous fait recevoir Franc-Maçon ?

R Parce que j’étais dans les Ténèbres et que je cherchais la
Lumière.
Q Dans quel état vous a-t-on présenté/e en loge ?

R Ni nu/e, ni vêtu/e, mais dans un état décent et dépouillé/e de
mes métaux.
Q Comment avez-vous été introduit/e ?

R Par trois grands coups.
Q Que signifient-ils ?
R Frappez, on vous ouvrira ; demandez, vous recevrez ; cherchez
et vous trouverez.
Q Que vous a-t-on fait faire ?

R Après avoir donné mon assentiment et bu à la coupe d’amer-
tume, on m’a fait voyager, puis prêter l’Obligation de garder inviolable-
ment les secrets de l’Ordre.
Q Qu’est-il arrivé ensuite ?

R Le Maître de Loge m’a donné la Lumière et reçu/e Apprenti
Franc-Maçon.
Q Qu’avez-vous vu lorsque l’on vous a donné la Lumière ?

R Le Soleil, la Lune et le Maître de Loge. Comme le Soleil
préside au jour et la Lune à la nuit, le Maître préside à la Loge pour
l’éclairer.
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M080515
INTRUCTION AU PREMIER DEGRÉ
Q Où se tient le Maître de Loge ?

R À l’Orient, pour ouvrir la Loge, éclairer les travaux et mettre
les ouvriers au travail.
Q Où se tiennent les Surveillants ?

R À l’Occident, pour aider le Vénérable dans ses travaux, payer
les ouvriers et les renvoyer contents.
Q Où se tiennent les Apprentis ?

R Au Septentrion, parce qu’ils ne peuvent supporter qu’une
faible lumière.
Q À quoi travaillez–vous comme Apprenti ?

R À dégrossir la pierre brute.
Q Quel est l’emblème du tablier que vous portez ?

R Il est l’emblème du Travail, tant intellectuel que manuel.
Q Que fait-on en Loge ?

R On y élève des temples à la vertu et l’on y creuse des cachots
pour les vices.
Q Quelles sont la longueur et la largeur de la Loge ?

R La longueur est de l’Orient à l’Occident et la largeur du
Septentrion au Midi, car la Franc-Maçonnerie est universelle.
Q Comment s’appelle votre Loge ?

R La Respectable Loge …, à l’Orient de … du Grand Orient de
France.
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M080515
ÉLECTIONS
I – ÉLECTIONS GÉNÉRALES
Les Loges sont tenues de procéder aux élections générales de leurs Officiers,
chaque année, avant la fin de mois de juin. Elles doivent avoir lieu en Tenue
solennelle et être portées à l’ordre du jour sur les planches de convocation. Il
convient que ces votes aient lieu aussitôt après la communication de la
correspondance. Si des visiteurs sont présents, ils doivent être placés de
manière à ne pas se confondre avec les membres de la Loge. Il importe que la
Tenue soit suspendue pendant quelques instants, pour que les membres de la
Loge puissent prendre les dispositions indiquées ci-après et aussi se concerter
sur les choix à faire.

Mes Frères /et mes Sœurs, l’ordre du jour appelle l’élection des
Officiers pour l’année maçonnique N - (N+1)[E\V\]. Je vais
mettre la Loge en récréation pendant cinq minutes. Que ceux
d’entre vous qui ont à le faire se mettent à jour avec le Trésor.
Après une PAUSE :
À mon coup de maillet, les Travaux sont momentanément
suspendus.
Pendant la suspension, le Vénérable fait placer au milieu du
Temple une table et deux sièges pour les scrutateurs, si cela n’a
pas été déjà fait. Sur cette table doivent se trouver de quoi écrire
et du papier blanc en quantité suffisante pour servir à faire les
bulletins de vote.
Quand il s’aperçoit que la suspension a suffisamment duré, il
reprend sa place et invite tous les Francs-Maçons à en faire
autant.
Mes Frères /et mes Sœurs, à mon coup de maillet, les Travaux
reprennent force et vigueur.
J’invite le Frère /la Sœur Orateur à donner lecture des articles du
Règlement Général concernant les élections générales.
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M080515
Après que l’Orateur a lu les articles :

J’invite le Frère /la Sœur Trésorier à déposer sur mon plateau la
liste des membres actifs de la Loge qui ne sont pas à jour de leurs
capitations.
Ayant reçu cette liste, le Vénérable en donne lecture. Si des
réclamations se produisent, la Loge statue. Puis le Vénérable
désigne deux scrutateurs, pris parmi les membres actifs de la
Loge.
Frère /Sœur Secrétaire, veuillez faire l’appel nominal des
membres actifs de la Loge qui ont trois mois au moins d’ancienneté
dans la Loge et qui sont à jour envers le trésor, lesquels seuls ont
droit de prendre part aux scrutins et votes qui vont avoir lieu.
Le Secrétaire fait l’appel nominal par ordre alphabétique. Les
Francs-Maçons présents doivent répondre à l’appel de leur nom et
le Secrétaire constate leur présence. Si des réclamations se produi-
sent, la Loge statue.
Mes Frères, /mes Sœurs, nous allons procéder à l’élection d’un
Vénérable Maître.
Qui est candidat au poste de Vénérable Maître de l’Atelier ?
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez distribuer un
bulletin de vote à chacun des Frères /et Sœurs électeurs.
Que les Frères /et Sœurs électeurs veuillent bien s’avancer à
l’Orient, un à un, à l’appel de leur nom et mettre leur bulletin dans
l’urne. Frère /Sœur Secrétaire, faites l’appel.
Le Secrétaire fait l’appel.
Quand le dernier des Francs-Maçons qui se sont avancés, a mis
son bulletin :
Quelqu’un réclame-t-il le scrutin ?
Quand plus personne ne réclame le scrutin, ou après le vote de
ceux qui l’ont réclamé :
Le scrutin est clos.
Frère /Sœur Orateur, Frère /Sœur Secrétaire et Frère /Sœur Grand
Expert, veuillez vous approcher pour assister au dépouillement.
Que le scrutin me soit apporté, Frères/Sœurs scrutateurs,
procédez au comptage.
Quand ces trois Officiers sont près du plateau du Vénérable, le
Vénérable vide l’urne et leur fait vérifier qu’il n’y reste rien.
78
M080515
ÉLECTIONS
Il compte les bulletins à haute voix, fait constater par les

scrutateurs le nombre total et déclare en conséquence le chiffre de
la majorité absolue. Si le nombre des bulletins est supérieur à
celui des Francs-Maçons ayant répondu à l’appel nominal, le
scrutin est aussitôt recommencé. Puis le Vénérable ouvre les bulle-
tins un à un, proclame chaque fois le nom inscrit ou
constate que le bulletin est blanc et remet les bulletins à l’Orateur
au fur et à mesure. Les scrutateurs en prennent note. Le
dépouillement terminé, le Vénérable demande aux scrutateurs de
déclarer leurs constatations. Si ces constatations sont conformes,
ou après qu’elles ont été mises d’accord, il proclame le résultat du
scrutin, en indiquant le nombre de voix obtenu par chacun
candidats.
Mes Frères/et Sœurs scrutateurs, veuillez déclarer le résultat du
scrutin.
Si aucun des candidats n’a obtenu la majorité absolue, il faut procéder à un
second scrutin. S’il en est de même après le second tour, il fait procéder à un
troisième qui doit nécessairement donner un résultat définitif, l’élection se
faisant alors à la majorité relative ou, en cas d’égalité de voix entre deux
candidats, étant déterminée par l’ancienneté maçonnique, ou encore, en cas
d’égalité, sur ce point là, par l’âge réel , au bénéfice du plus âgé.
Le Vénérable proclame le résultat définitif, puis :

En conséquence, le Frère /la Sœur N… est élu/e Vénérable
Maître pour l’année …
Je consulte la Loge pour savoir si elle entend procéder par le
scrutin de liste à l’élection des deux Surveillants, de l’Orateur, du
Secrétaire, du Grand Expert, du Trésorier et de l’Hospitalier, etc.
Si le scrutin de liste n’est pas proposé ou n’est pas adopté, on procède, pour
l’élection de chacun de ces Officiers, comme pour celle du Vénérable. Dans
tous les cas, le scrutin secret est obligatoire. Il faut également ajouter les trois
Maîtres vérificateurs des comptes.
Lorsque les Officiers sont élus et proclamés,

Je consulte la Loge pour savoir si elle entend user du scrutin
secret pour l’élection des autres Officiers et des Officiers adjoints.
Si le scrutin secret n’est pas proposé ou n’est pas adopté, le Vénérable fait
successivement voter a main levée, en suivant l’ordre hiérarchique détermine
par le règlement général. Chaque fois, il invite les membres de la loge à
proposer des candidats.Il met aux voix, pour chaque poste, les candidatures
proposées.
Lorsque les élections sont terminées, le Secrétaire lui remet la liste

des Officiers qui viennent d’être élus.
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M080515
Les Officiers élus pour l’année ... sont les Frères /et Sœurs N…,
N…, etc.
La loge procède ensuite aux élections à la commission des
finances et à la commission de solidarité, ainsi qu’aux Délégués
titulaires et suppléants au Congrès Régional et au Convent :
Il nous faut maintenant élire un délégué au Congrès Régional et

deux suppléants, un délégué au Convent et deux suppléants.
Y a-t-il des candidats ?
Le scrutin peut se faire par liste et à main levée.
II – INSTALLATION DES OFFICIERS DE LA LOGE
L’installation des Officiers doit avoir lieu dans la première Tenue solennelle qui
suit le Convent, à moins qu’une ou plusieurs protestations, adressées au
Conseil de l’Ordre et communiquées en double au Vénérable sortant, ne soient
produites dans l’intervalle contre l’ensemble des élections.
Si la protestation ou les protestations ne visent que l’élection d’un ou

plusieurs Officiers, il n’est pas sursis à l’installation des autres. Si les
protestations ont été communiquées au Vénérable sortant avant qu’il ait fait
expédier les planches de convocation, il doit en faire mention sur ces planches
sans indication de personnes ni de motifs.
Il convient que l’installation soit portée sur les planches et qu’elle soit effectuée
après communication de la correspondance, avant tous les autres Travaux à
l’ordre du jour.

Mes Frères /et mes Sœurs, l’ordre du jour appelle l’installation
des Officiers nouvellement élus pour la présente année. Il va y être
procédé.
Après cette annonce, s’il le juge convenable, le Vénérable prononce
une allocution appropriée à la circonstance. Si le Président (c’est-
à-dire le Vénérable sortant ou l’Officier qui le remplace selon
l’ordre hiérarchique) se trouve réélu ou élu Vénérable, il se fait
remplacer par le Frère /la Sœur qui tient le second maillet (ou un
Dignitaire de l’Ordre) et va prendre place sur l’une des colonnes.
Le Vénérable provisoire pourvoit d’office au poste de Premier
Surveillant s’il y a lieu. Si le nouveau Vénérable n’est pas présent,
le Vénérable sortant, ou son remplaçant, ou tout autre Franc-
Maçon ayant tenu la charge de Vénérable, ou un Dignitaire de
l’Ordre, installe celui des nouveaux élus qui est le plus élevé dans
l’ordre hiérarchique, puis il remet la présidence pour procéder
aux autres installations. Dans le cas où un Dignitaire de l’Ordre
est l’Installateur, il est introduit dans le Temple par le Vénérable
80
M080515
ÉLECTIONS
sortant suivant la procédure d’introduction des Dignitaires de

l’Ordre.
L’INSTALLATEUR
L’Installateur frappe un coup de maillet l

Frère /Sœur Maître des Cérémonies et Frère /Sœur Grand
Expert, invitez le Frère /la Sœur N… nouvellement élu/e (ou réélu/e)
Vénérable Maître de la Loge, à venir, et accompagnez-le /la à l’Orient
pour qu’il /elle y prête son obligation.
Quand le Franc-Maçon nouvellement élu s’est arrêté devant le plateau du Vénérable :
Frère /Sœur N…, veuillez vous déganter, mettre la main gauche
sur le cœur et étendre la main droite en avant. Je vais lire la formule
de l’obligation. Vous direz ensuite : « Je le promets ».
« Sur mon honneur et ma conscience, je promets d’accomplir avec

zèle et dévouement les devoirs du poste auquel je suis appelé par les
suffrages de mes Frères /et de mes Sœurs. Je promets aussi d’observer
fidèlement la Constitution, le Règlement Général du Grand Orient de
France et le Règlement particulier de la Loge ».
LE FRÈRE /LA SŒUR N …
Je le promets.
L’INSTALLATEUR
Je prends acte de votre promesse. Frère /Sœur Maître des Céré-

monies et Frère /Sœur Grand Expert, conduisez le Frère /la Sœur
N… entre les colonnes.
Quand le nouvel élu est entre les colonnes, ayant à sa droite
le Grand Expert et à sa gauche, le Maître des Cérémonies, le
Vénérable sortant (ou l’Installateur) le complimente sur son élec-
tion.
L’Installateur frappe un coup de maillet l
81
M080515
Frère /Sœur Premier Surveillant et Frère /Sœur Second Sur-

veillant, invitez les Frères /et les Sœurs qui décorent vos colonnes
respectives à reconnaître comme Vénérable Maître de la Loge le Frère
/la Sœur N… présent/e entre les colonnes, à lui porter le respect qui
lui est dû en cette qualité et à se joindre à vous et à moi pour
applaudir à son élection (ou à sa réélection) par une triple et chaleu-
reuse batterie.

Frère /Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons qui décorez la
colonne du Midi, vous êtes invités par le Vénérable Maître
Installateur et par moi à reconnaître comme Vénérable Maître de la
Loge le Frère /la Sœur N… présent/e entre les colonnes, à lui porter
le respect qui lui est dû en cette qualité et à vous joindre à nous pour
applaudir à son élection (ou à sa réélection) par une triple et chaleu-
reuse batterie.
Le Second Surveillant frappe un coup de maillet l

par le Vénérable Maître Installateur, par le Premier Surveillant et par
moi, à reconnaître comme Vénérable Maître de la Loge le Frère /la
Sœur N… présent/e entre les colonnes, à lui porter le respect qui lui
est dû en cette qualité, et à vous joindre à nous pour applaudir à son
élection (ou à sa réélection) par une triple et chaleureuse batterie.
LE FRÈRE INSTALLATEUR
l’acclamation : Liberté-Égalité-Fraternité !
Frères /et Sœurs des colonnes, préparez-vous à former la voûte
d’acier.
82
M080515
ÉLECTIONS
Les Francs-Maçons ayant pris leurs épées :

Expert, conduisez le nouveau Vénérable Maître à l’Orient, en passant
sous la voûte d’acier ; Surveillants, maillets battants.
Quand le nouveau Vénérable monte à l’Orient, l’Installateur quitte
son siège par la droite et s’avance vers lui. Il retire le cordon de Véné-
rable qu’il porte, le place sur les épaules du nouveau Vénérable et lui
donne l’accolade fraternelle. Toutes les fois qu’un Franc-Maçon
remet à un autre le cordon de sa fonction ou le maillet, celui des
deux qui est le plus élevé dans la hiérarchie maçonnique doit
donner l’accolade fraternelle à l’autre (un membre du Conseil de
l’Ordre à un Vénérable, un Vénérable ou un Surveillant au Franc-
Maçon qui l’a provisoirement remplacé).
De sa main droite, il lui frappe les trois coups sur l’épaule gauche
et après que ce dernier a agi de même, il lui donne le triple baiser
maçonnique sur la joue gauche, sur la joue droite, puis sur la
joue gauche (ou sur le front). Puis, le conduisant par la main, il
le fait asseoir au fauteuil et lui remet le premier maillet.
Le nouveau Vénérable invite tous les Francs-Maçons à s’asseoir,

exprime ses remerciements à la Loge et y ajoute, s’il le juge
adéquat, une allocution appropriée à la circonstance.
Puis il procède à l’installation des deux nouveaux Surveillants.

Si ces Francs-Maçons se trouvent siéger comme Surveillants sor-
tants, il les fait remplacer d’office et les invite à prendre place sur
leurs colonnes respectives.

Expert, invitez le Frère /la Sœur N… et N…, respectivement élus
Premier Surveillant et Second Surveillant, à venir et accompagnez-les
à l’Orient pour qu’ils y prêtent leur obligation. Debout et à l’Ordre,
mes Frères /et mes Sœurs !
83
M080515
Quand les deux nouveaux élus se sont arrêtés devant le plateau

du Vénérable :
Frère /Sœur N… et Frère /Sœur N…, veuillez-vous dégantez,
mettre la main gauche sur le cœur et étendre la main droite en avant.
Je vais lire la formule de l’obligation, chacun/e de vous dira ensuite :
« Je le promets ».
« Sur mon honneur et ma conscience, je promets d’accomplir avec
zèle et dévouement les devoirs du poste auquel je suis appelé/e par les
suffrages de mes Frères /et de mes Sœurs. Je promets aussi d’observer
fidèlement la Constitution, le Règlement Général du Grand Orient de
France et le Règlement particulier de la Loge ».
LE FRÈRE /LA SŒUR N… PUIS LE FRÈRE /LA SŒUR N…
Je le promets.
Je prends acte de votre promesse. Frère /Sœur Maître des

Cérémonies et Frère /Sœur Grand Expert, conduisez le Frère /la
Sœur N… et le Frère /la Sœur N… entre les colonnes.
Frère /Sœur Premier Surveillant et Frère /Sœur Second
Surveillant, invitez les Francs-Maçons qui décorent vos colonnes
respectives à reconnaître comme Surveillants de la Loge le Frère /la
Sœur N… et le Frère /la Sœur N… présents/es entre les colonnes,
à leur porter le respect qui leur est dû en cette qualité et à se joindre
à vous et à moi pour applaudir à leur élection par une triple et

moi à reconnaître comme Surveillants de la Loge le Frère /la Sœur
N… et le Frère /la Sœur N… présents/es entre les colonnes, à leur
84
M080515
ÉLECTIONS
porter le respect qui leur est dû en cette qualité et à vous joindre à

nous pour applaudir à leur élection par une triple et chaleureuse
batterie.

par le Vénérable Maître, par le Frère /la Sœur Premier Surveillant et
par moi à reconnaître comme Surveillants de la Loge le Frère /la
Sœur N… et le Frère /la Sœur N… présents/es entre les colonnes, à
leur porter le respect qui leur est dû en cette qualité et à vous joindre
à nous pour applaudir à leur élection par une triple et chaleureuse
batterie.
Expert, accompagnez les Surveillants à leur plateau.
Ce commandement ayant été exécuté, puis ayant reçu du Franc-
Maçon qui faisait fonction, le cordon de son Office, l’accolade
fraternelle et le maillet, chacun d’eux prend place à son plateau.
Frère /Sœur Secrétaire, veuillez faire l’appel des autres Francs-
Maçons nouvellement élus Officiers et que chacun d’eux, à l’appel
de son nom, vienne se placer devant le plateau présidentiel, l’Orateur
élu devant être au milieu.
Ils se font remplacer à leur poste.
Frères /et Sœurs élus, veuillez vous déganter, mettre la main
gauche sur le cœur et étendre la main droite en avant. Frère /Sœur
Orateur élu, je vais lire la formule de l’Obligation.
Vous direz ensuite, au nom de tous : « Nous le promettons ».
85
M080515
« Sur notre honneur et notre conscience, nous promettons d’accomplir

avec zèle et dévouement les devoirs des postes auxquels nous sommes
appelés par les suffrages de nos Frères /et de nos Sœurs. Nous promettons
aussi d’observer fidèlement la Constitution et le Règlement Général du
Grand Orient de France et le Règlement particulier de la Loge ».
L’ORATEUR
Nous le promettons.
Je prends acte de votre promesse. Frères /et Sœurs élus, allez vous
placer entre les colonnes.
veillant, invitez les Francs-Maçons qui décorent vos colonnes respec-
tives à reconnaître comme Officiers de la Loge les Frères /et les
Sœurs présents entre les colonnes, chacun selon ses fonctions, à leur
porter le respect qui leur est dû et à se joindre à vous et à moi pour
applaudir à leur élection par une triple et chaleureuse batterie.

moi à reconnaître comme Officiers de la Loge les Frères /et les Sœurs
présents entre les colonnes, chacun selon ses fonctions, à leur porter
le respect qui leur est dû et à vous joindre à nous pour applaudir à
leur élection par une triple et chaleureuse batterie.

par le Vénérable Maître, par le Frère /la Sœur Premier Surveillant et
86
M080515
ÉLECTIONS
par moi à reconnaître comme Officiers de la Loge les Frères /et les
Sœurs présents entre les colonnes, chacun (et chacune) selon ses
fonctions, à leur porter le respect qui leur est dû et à vous joindre à
nous pour applaudir à leur élection par une triple et chaleureuse
batterie.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, reconduisez les Frères /et les
Sœurs élus à leurs plateaux respectifs.
Cela fait :

Il faut faire prêter serment aux Délégués élus au Convent et au
Congrès Régional également.
L’installation des Officiers étant terminée, il est prévu que

l’Hospitalier et l’Orateur inaugurent leurs fonctions par un
morceau d’architecture.
La parole est au Frère /à la Sœur Hospitalier pour présenter sa

fonction et les différents recours de Solidarité dans l’Obédience.
Cela fait :
La parole est au Frère /à la Sœur Orateur pour son morceau

d’architecture.
La Loge reprend ensuite son ordre du jour.
87
M080515
M080515
BANQUET ANNUEL
I - GÉNÉRALITÉS
A - OBLIGATION DU BANQUET ANNUEL
Les Loges doivent avoir un Banquet annuel, autant que possible aux environs des
solstices, c’est-à-dire vers le 21 juin ou le 21 décembre. Si la réunion se fait avec
les formes maçonniques, c’est un Banquet d’Ordre ; s’il en est différemment, c’est
une Agape.
Seuls les membres de la Loge ont le droit de prendre part aux Banquets
d’Ordre. Dans les Agapes, au contraire, les familles des membres de la Loge et
les profanes, hommes et femmes, peuvent être invités.
En principe, les Banquets d’Ordre doivent avoir lieu dans les locaux
maçonniques. Ils peuvent cependant être célébrés dans d’autres salles en vertu
d’autorisations spéciales du Conseil de l’Ordre. Dans ce cas, le local doit être
disposé de telle sorte que l’on puisse y être véritablement à couvert, c’est-à-dire
que personne du dehors ne puisse voir ou entendre ce qui se passe dans la
salle, lorsque les Travaux de table y sont ouverts.
Il est préférable, lorsque l’on ne peut pas célébrer le Banquet d’Ordre dans un
local maçonnique, à cause du manque d’espace ou pour tout autre motif, d’avoir
une Agape, pour laquelle il n’est pas besoin d’obtenir l’autorisation du Conseil
de l’Ordre.
B - INSTALLATION DE LA TABLE
DISPOSITIONS COMMUNES
La table est disposée en fer à cheval. Si le nombre des convives l’exige, on met
une ou plusieurs tables longitudinales dans l’intérieur du fer à cheval.
Le centre de la table est à l’Orient, les deux extrémités sont à l’Occident. Il est
bon que la table soit ornée de fleurs.
BANQUET D’ORDRE
Le Vénérable s’installe au sommet de la table, en dehors du fer à cheval. À sa

droite et à sa gauche sont placés les principaux visiteurs, à commencer par le
représentant du Conseil de l’Ordre.
Les deux Surveillants sont aux deux extrémités du fer à cheval, le Premier Sur-
veillant côté Midi, le Second Surveillant côté Nord. Le Premier Surveillant a à sa
gauche le Grand Expert, le Second Surveillant a à sa droite le Maître des
Cérémonies et le Couvreur.
L’Orateur se place en tête de la colonne du Midi, en dehors du fer à cheval,

ayant à sa gauche le Trésorier.
Le Secrétaire se place en tête de la colonne du Nord, en dehors du fer à cheval,

ayant à sa droite l’Hospitalier.
89
M080515
À l’intérieur du fer à cheval, en face du Vénérable, est le Maître des Banquets.
Tous les autres Francs-Maçons se placent indistinctement, mais l’intérieur du fer

à cheval ne doit être occupé que lorsqu’il ne reste plus de place à l’extérieur.
AGAPE
Si les Francs-Maçons sont revêtus de leurs insignes (sautoirs ou cordons seule-

ment), ils se placent comme s’’il s’agissait d’un Banquet d’Ordre. Dans le cas
contraire, seule la table de l’Orient est organisée comme pour un Banquet
d’Ordre, les autres convives se placent indistinctement.
C - TRAVAUX DE BANQUET
Le Banquet a lieu sous la présidence du Vénérable.
Dans un Banquet d’Ordre, les Francs-Maçons sont revêtus de leurs insignes

(cordons ou sautoirs) et le Vénérable et les deux Surveillants se servent de
leurs maillets.
Dans un Banquet d’Ordre, on travaille au grade d’Apprenti. Dans une Agape,

aucun rituel ne peut être employé.
Dans une Agape, les santés réglementaires peuvent être portées, mais avec un
cérémonial simplifié ; de même, les orateurs officiels peuvent y prendre la parole
dans l’ordre prévu au rituel du Banquet d’Ordre ; enfin, il est bon qu’une Chaîne
d’Union de table, à laquelle participent, le cas échéant, les invités
profanes s’il s’agit d’une fête de famille, clôture le repas.
Tout Franc-Maçon qui désire se faire entendre lorsque le moment est venu,
demande la parole au Vénérable ou au Surveillant de sa colonne, suivant le
cas. Toutefois, les morceaux d’architecture dressés par écrit doivent être
préalablement communiqués au Vénérable et il convient que connaissance lui
soit donnée des sujets de discours ou de chant.
En Banquet d’Ordre, il n’est pas lu de tracé des Travaux antérieurs. Qu’il

s’agisse d’un Banquet d’Ordre ou d’une Agape, le Secrétaire prend des notes
pour dresser un tracé de la réunion, auquel seront joints les morceaux d’archi-
tecture, et qui sera lu à la plus prochaine Tenue solennelle.
Dans certaines Loges s’est conservée la coutume de faire faire le service par
les Apprentis. Ces dispositions ne doivent être appliquées que si le Banquet
d’Ordre a lieu dans un local maçonnique.
Une Colonne d’harmonie peut se faire entendre au cours du repas.
L’Ordre de table se fait la main droite en équerre comme dans le signe

d’Apprenti, la main gauche posée sur la table, le pouce à l’équerre, le long du
bord de la table.
II - RITUEL DU BANQUET D’ORDRE
A - OUVERTURE DES TRAVAUX
La table étant servie, les Francs-Maçons en place revêtus de leurs insignes, le

Vénérable invite le Maître des Banquets à faire sortir les serveurs profanes.

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M080515
BANQUET ANNUEL
Frère /Sœur Premier Surveillant, êtes-vous Franc-Maçon ?
Mes Frères /et mes Sœurs me reconnaissent comme tel, Vénérable

Maître.
Frère /Sœur Second Surveillant, quel âge avez-vous ?
Trois ans.
Frère /Sœur Premier Surveillant, quel est le premier devoir d’un

Surveillant en Loge de table ?
Vénérable Maître, c’est de s’assurer que la salle est couverte.
Frère /Sœur Couvreur, assurez-vous que la salle est couverte.
LE COUVREUR
La salle est couverte, Vénérable Maître.
Frère /Sœur Second Surveillant, quel est le second devoir d’un

Surveillant en Loge de table ?

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M080515
À l’ordre de table, mes Frères /et mes Sœurs !

Les Francs-Maçons exécutent ce commandement sans se lever en plaçant la
main gauche à plat sur la table, les quatre doigts allongés en avant et serrés, le
pouce en équerre le long du bord.

veillant, assurez-vous que tous les Francs-Maçons qui décorent vos
colonnes respectives sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs
connus.
Chaque Surveillant, sans quitter sa place, inspecte du regard sa
colonne.

Frère /Sœur Premier Surveillant, les Francs-Maçons qui décorent
la colonne du Nord sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs
connus.

Vénérable Maître, les Francs-Maçons qui décorent l’une et l’autre
colonne sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs connus.

Frère /Sœur Premier Surveillant, pourquoi sommes-nous rassem-
blés ?
Pour resserrer le lien qui nous unit.
Frère /Sœur Second Surveillant, quel est le lien qui nous unit ?
Celui de la fraternité.
92
M080515
BANQUET ANNUEL
Puisqu’il en est ainsi, Frère /Sœur Premier Surveillant et Frère

/Sœur Second Surveillant, annoncez aux Francs-Maçons qui
décorent vos colonnes respectives que les Travaux de table de la
Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, vont
prendre force et vigueur. Vous m’aiderez ensuite à les ouvrir.

colonne du Midi, les Travaux de table de la Respectable Loge …,
Orient de …, au grade d’Apprenti, vont prendre force et vigueur.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, les Travaux de

table de la Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti,
vont prendre force et vigueur.
Le Vénérable, le Premier Surveillant, puis le Second Surveillant
frappent successivement les trois coups symboliques :
l l l
Les Travaux de table sont ouverts.

Il n’est plus nécessaire d’être à l’ordre de table, mes Frères /et mes
Sœurs, la parole est à l’Orateur.
L’Orateur prononce une brève allocution en rapport avec la
circonstance.
Mes Frères/mes Sœurs, à mon coup de maillet, les Travaux de

table sont suspendus :
Frère /Sœur Maître des Banquets, remplissez votre Office.
Le Maître des Banquets prévient les serveurs qu’ils peuvent
commencer le service.
93
M080515
B - SANTÉS, DISCOURS ET CHAÎNE D’UNION
REPRISE DES TRAVAUX

Les santés réglementaires, les discours et la Chaîne d’Union ont lieu sans
interruption au dessert, avant la clôture des Travaux de table. Toutefois, le
Vénérable, en accord avec le représentant du Conseil de l’Ordre, peut les faire
effectuer à un autre moment ou les séparer.
Le Vénérable invite le Maître des Banquets à faire sortir, le cas échéant, les ser-
veurs profanes.
Mes Frères/mes Sœurs, à mon coup de maillet, les Travaux de

table reprennent force et vigueur.
Frère /Sœur Couvreur, assurez-vous que la salle est couverte.
LE COUVREUR
La salle est couverte, Vénérable Maître.

tives à se préparer à porter les quatre premières santés.

colonne du Midi, préparez-vous à porter les quatre premières santés.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, préparez-vous à

porter les quatre premières santés.
Les Francs-Maçons remplissent leur coupe.

veillant, les Francs-Maçons sont-ils prêts sur vos colonnes respec-
tives ?
94
M080515
BANQUET ANNUEL
Frère /Sœur Premier Surveillant, les Francs-Maçons sont prêts sur

la colonne du Nord.
Vénérable Maître, les Francs-Maçons sont prêts sur l’une et

l’autre colonne.

Tous les Francs-Maçons se lèvent, mettent la serviette sur l’épaule
gauche et se mettent à l’ordre d’Apprenti et de table.
PREMIÈRE SANTÉ
Mes Frères /mes Sœurs, la première santé que j’ai la faveur de

vous proposer est celle de la République Française.
Si la Loge est en pays étranger, la première santé peut être portée à la
prospérité de ce pays.
Haut les coupes !

Les Francs-Maçons lèvent leur coupe de la main droite.
À la République Française !
Au peuple qui en est le souverain !
Portez cette santé, mes Frères /et mes Sœurs.
Buvons !
Les Frères (et les Sœurs) portent leur coupe à leurs lèvres de la
main droite.
Reposez vos coupes, mes Frères /et mes Sœurs, et mettez-vous à
l’Ordre.
Les coupes sont reposées sans bruit sur la table.
Vive la République Française !
95
M080515
Ce commandement est exécuté.
Après une PAUSE :
SECONDE SANTÉ
Mes Frères /et mes Sœurs, préparez-vous à porter la seconde

santé.
Mes Frères /mes Sœurs, la santé que j’ai la faveur de vous pro-
poser est celle du Grand Orient de France et des autres Obédiences
maçonniques.
Haut les coupes !
Au Grand Orient de France !

À tous les Dignitaires élus du Grand Orient de France (s’il y a lieu :
et, notamment, à son représentant à notre Banquet). Aux autres
Obédiences maçonniques, en particulier à celles qui entretiennent
des relations d’amitié avec le Grand Orient de France (s’il y a lieu :
et à leurs représentants à notre Banquet).
Buvons !
Les Francs-Maçons portent leur coupe à leurs lèvres de la main
droite.

l’Ordre.
l’acclamation : Liberté ! Égalité ! Fraternité !
Vive le Grand Orient de France !
Après une PAUSE :
96
M080515
BANQUET ANNUEL
TROISIÈME SANTÉ

Vénérable Maître, je demande la parole.
Vous avez la parole, Frère /Sœur Premier Surveillant.

Vénérable Maître, je désire faire porter une santé.

Mes Frères /et mes Sœurs, préparez-vous à porter la troisième

santé, au commandement du Frère /de la Sœur Premier Surveillant.
À l’Ordre, mes Frères /mes Sœurs !

Mes Frères /et mes Sœurs, la santé que j’ai la faveur de vous
proposer est celle de notre Vénérable Maître.
Haut les coupes !
À notre Vénérable Maître !
À ses sentiments hautement maçonniques !
À l’impulsion heureuse qu’il /elle donne à notre Loge !
Buvons !
droite.
Reposez vos coupes, mes Frères /et mes Sœurs et mettez-vous à
l’Ordre.
l’acclamation:
Liberté-Égalité-Fraternité !
97
M080515
Vive la Respectable Loge … !

Après une PAUSE :
QUATRIÈME SANTÉ
Mes Frères /et mes Sœurs, préparez-vous à porter la quatrième

santé.
Les Frères (et les Sœurs) remplissent leur coupe.
À l’Ordre, mes Frères /et mes Sœurs !
Mes Frères /mes Sœurs, la santé que j’ai la faveur de vous
proposer est celle des Officiers de la Loge, des autres Loges du Grand
Orient de France et des Frères/et des Sœurs visiteurs.
Haut les coupes !
Aux Frères /Sœurs Surveillants et aux autres Officiers de la Loge !
Aux autres Loges du Grand Orient de France (s’il y a lieu : et à
leurs représentant/es à notre Banquet) !
Aux Frères/et aux Sœurs visiteurs !
Buvons !
droite.
l’Ordre.
l’acclamation :
Vive la Franc-Maçonnerie universelle !
98
M080515
BANQUET ANNUEL
DISCOURS
Les discours ont lieu dans l’ordre suivant :
– le Vénérable, à moins qu’il ne doive parler le dernier en l’absence d’un repré-

sentant du Conseil de l’Ordre ;
– un représentant des Loges Symboliques d’Obédiences officiellement

reconnues par le Grand Orient de France ;
– un représentant des Ateliers de Perfectionnement liés au G\O\D\F\;
– un représentant des autres Loges du Grand Orient de France ;
– le Représentant du Conseil de l’Ordre.
Nul ne peut prendre la parole après le représentant du Conseil de l’Ordre.
Si ce dernier est d’accord avec le Vénérable pour faire entendre d’autres

orateurs, les discours supplémentaires sont intercalés dans la liste ci-dessus
selon la qualité de ceux qui ont à les prononcer.
Après que le dernier orateur a parlé,
CINQUIÈME SANTÉ ET CHAÎNE D’UNION

tives à se préparer à porter la cinquième et dernière santé.

colonne du Midi, préparez-vous à porter la cinquième et dernière
santé.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, préparez-vous à

porter la cinquième et dernière santé.

veillant, les Francs-Maçons sont-ils prêts sur vos colonnes
respectives ?
99
M080515
Frère /Sœur Premier Surveillant, les Francs-Maçons sont prêts

sur la colonne du Nord.
Vénérable Maître, les Francs-Maçons sont prêts sur l’une et

l’autre colonnes.

Debout, mes Frères /et mes Sœurs ! Formons la Chaîne d’Union
en nous mettant à l’Ordre.
Tous les Francs-Maçons se lèvent.
Pour former la Chaîne d’Union, chaque Franc-Maçon donne
une extrémité de sa serviette à son voisin de gauche et prend une
extrémité de la serviette de son voisin de droite. Il tient ainsi, de
sa main gauche, une extrémité de sa serviette et une extrémité de
la serviette de son voisin de droite.
Les Francs-Maçons se mettent ensuite à l’ordre d’Apprenti de la
main droite.
Mes Frères / mes Sœurs, la santé que j’ai la faveur de vous pro-
poser est celle de tous les Francs-Maçons, heureux ou malheureux,
existant sur la surface du globe.
Haut les coupes !
À tous les Francs-Maçons de la terre, spécialement à ceux qui
sont malheureux, qui souffrent, qui sont persécutés.
Sans rompre la Chaîne d’Union, les Francs-Maçons portent leur
coupe à leurs lèvres de la main droite.
Buvons !
Maintenons toujours entre nous la mesure, la tolérance, la
solidarité et efforçons-nous de faire régner entre les hommes notre
idéal de paix, de justice et de fraternité.
Reposez vos coupes, mes Frères /et mes Sœurs, quittons la
Chaîne d’Union et mettez-vous à l’Ordre.
100
M080515
BANQUET ANNUEL

À moi, mes Frères /et mes Sœurs par le signe, la triple batterie et
Vive la solidarité universelle !
Reprenez vos places, mes Frères /et mes Sœurs et mettez-vous à
l’Ordre de table.
C - CLÔTURE DES TRAVAUX
Après une courte pause, les Francs-Maçons restant à l’Ordre de

table :

Frère /Sœur Premier Surveillant, quel est pour les Francs-Maçons
le salaire de leurs Travaux de table ?
Nos liens fraternels ont été resserrés par ce repas pris en commun.
Frère /Sœur Second Surveillant, quel bénéfice avons-nous retiré

des paroles entendues ?
L’idéal maçonnique a pénétré plus profondément dans nos

cœurs.
Puisqu’il en est ainsi, Frère /Sœur Premier Surveillant et Frère

/Sœur Second Surveillant, annoncez aux Francs-Maçons qui
décorent vos colonnes respectives que les Travaux de table de la
Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, vont être
clos.
101
M080515

colonne du Midi, les Travaux de table de la Respectable Loge …,
Orient de …, au grade d’Apprenti, vont être clos.
Francs-Maçons qui décorez la colonne du Nord, les Travaux de

table de la Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti,
vont être clos.
Le Vénérable, le Premier Surveillant puis le Second Surveillant

frappent successivement les trois coups symboliques : l l l
Les Travaux de table sont fermés. Espérons et persévérons.
102
M080515
TENUE FUNÈBRE
I - GÉNÉRALITÉS
A - OBLIGATION DE LA TENUE FUNÈBRE
Les Loges doivent célébrer, au moins tous les trois ans, autant que possible à
l’automne, une Tenue funèbre pour honorer la mémoire de leurs membres
décédés depuis la précédente cérémonie commémorative (art 57 : autorisation
du C.O.).
La Tenue funèbre a lieu dans le Temple.
Seuls les proches parents des disparus sont invités. Ils sont conduits dans le
cabinet du Vénérable où ils demeurent, en compagnie de deux Maîtres,
jusqu’au moment de leur introduction dans le Temple.
B - DISPOSITION ET DÉCORATION DU TEMPLE
Les murs du Temple sont, si possible, tapissés de noir avec franges d’argent, de
même que les plateaux.
L’Orient est séparé au niveau de la balustrade par une tenture noire ne laissant
voir au centre, que le Vénérable accolé de l’Orateur et du Secrétaire. Au devant
du plateau présidentiel, la tenture présente une tête de mort et des os en
sautoirs, figurés en blanc.
Sur les plateaux du Vénérable et des deux Surveillants sont placés des
morceaux d’étoffe de laine pour servir à frapper les coups sourds.
À l’Orient, à droite et à gauche de la dernière marche y donnant accès, sont

deux colonnes ou deux piliers triangulaires, creux, éclairés intérieurement, dont
la face extérieure est formée par un transparent sur lesquels sont inscrits les
noms des décédés, avec leur grade maçonnique et les dates de leur naissance
et de leur mort. Au sommet de chaque colonne ou pilier funéraire brûle une
flamme verte. À défaut de colonnes ou de piliers, des cartouches placés à
l’Orient portent les inscriptions commémoratives.
Au centre, sur le parquet, est posé un tapis ou un drap noir bordé de blanc,
entouré aux quatre coins de trois candélabres de grande dimension et d’une
cassolette à parfum. Celle-ci est placée à l’angle le plus rapproché du plateau
du Trésorier.
Les candélabres et les flambeaux des Officiers sont entourés de crêpe noir.
Sur le premier banc de la colonne du Midi, en vue des familles, un crêpe noir et
une gerbe de fleurs indiquent la place qu’occupait chacun des décédés.
Près de l’Hospitalier et du Trésorier se trouvent respectivement des corbeilles

remplies de rameaux d’acacia et de pétales de fleurs rouges.
Des sièges, placés face à l’Orient, en arrière du tapis ou du drap noir, sont
réservés aux invités profanes.
103
M080515
On doit avoir le soin de laisser un passage autour des candélabres et de la

cassolette à parfum pour pouvoir effectuer le voyage des rameaux symboliques
et des pétales de fleurs.
Les Francs-Maçons sont revêtus de leurs sautoirs ou cordons de deuil, à l’ex-

ception des Officiers qui dirigent les travaux : Vénérable, Premier Surveillant,
Second Surveillant, Grand Expert et Maître des Cérémonies, qui conservent l’in-
signe de leur dignité.
Le Maître des Cérémonies porte la canne. Le Grand Expert porte le glaive. La

tête de la canne et le pommeau du glaive sont gansés de crêpe noir.
En Tenue funèbre, on travaille au grade d’Apprenti, mais seulement avant

l’entrée des invités profanes et après leur sortie.
Il n’est pas lu de tracé des Travaux antérieurs. Le Secrétaire fera un tracé de la

cérémonie auquel seront joints les morceaux d’architecture et qui sera lu à la
plus prochaine Tenue solennelle.
Pour donner plus de solennité à la cérémonie, il doit, si possible, être fait appel
au concours d’une Colonne d’harmonie adéquate et de chanteurs.
II - OUVERTURE DES TRAVAUX
Tout étant disposé pour la cérémonie, les Francs-Maçons en place

et revêtus de leurs insignes :

Frère /Sœur Premier Surveillant, êtes-vous Franc-Maçon ?
Mes Frères /et mes Sœurs me reconnaissent comme tel, Vénérable

Maître.
Trois ans.

Surveillant en Loge funèbre ?
104
M080515
TENUE FUNÈBRE
Frère /Sœur Couvreur, veuillez-vous en assurer.

Après vérification par le Couvreur :
LE COUVREUR

Surveillant en Loge funèbre ?


veillant, assurez-vous que tous les Francs-Maçons qui décorent vos
colonnes respectives sont membres réguliers de la Loge ou
visiteurs connus.
Les deux Surveillants passent devant leurs colonnes respectives,
maillet en main, appuyé contre leur poitrine. Au retour, le
Second Surveillant à voix basse, rend compte de son examen au
Premier Surveillant comme en Tenue normale.

Vénérable Maître, les Francs-Maçons qui décorent l’une et l’autre
colonnes sont membres réguliers de la Loge ou visiteurs connus.
105
M080515

Frère /Sœur Premier Surveillant, à quelle heure les Francs-
Maçons ouvrent-ils leurs Travaux funèbres ?
À minuit.
Pourquoi cette heure ?
Parce que c’est l’heure où s’étendent sur nous les voiles de deuil.
Quelle heure est-il, Frère /Sœur Second Surveillant ?
Il est minuit.
Puisqu’il est l’heure du deuil, Frère /Sœur Premier Surveillant et

Frère /Sœur Second Surveillant, invitez les Francs-Maçons qui déco-
rent vos colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour ouvrir
les Travaux funèbres de la Respectable Loge …, Orient de …, au

moi à vous joindre à nous pour ouvrir les Travaux funèbres de la
Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme
accoutumée.
106
M080515
TENUE FUNÈBRE

par le Vénérable Maître, par le Premier Surveillant et par moi, à vous
joindre à nous pour ouvrir les Travaux funèbres de la Respectable
Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme accou-
tumée.

frappent successivement les trois coups symboliques, mais sourds :
l l l
À moi, mes Frères/et mes Sœurs, par le signe et la triple batterie
de deuil.
La batterie de deuil se tire en frappant les trois coups symboliques de la main
droite sur la manche du bras gauche. Après chaque batterie :
l l l Gémissons !
l l l Gémissons ! Gémissons !
l l l Gémissons ! Gémissons ! Gémissons ! mais espérons !
Si le Vénérable décide de faire allumer les candélabres ou des
lumières vertes, etc., il en donne l’ordre au Maître des Cérémonies
et au Grand Expert.
Prenez place, mes Frères/et mes Sœurs, les Travaux funèbres sont
ouverts.
III - INTRODUCTION DES VISITEURS ET DES INVITÉS PROFANES
L’introduction des visiteurs isolés, des Délégations et des

Dignitaires obéissent aux mêmes règles qu’en Tenue d’Apprenti.
Le Vénérable leur souhaite la bienvenue et, vu les circonstances,
ne fait pas tirer de batterie en leur honneur.
pendant l’entrée des visiteurs.
Mes Frères/et mes Sœurs, nous allons maintenant introduire les

parents de nos Frères /nos Sœurs disparu/es et je vous rappelle que,
107
M080515
durant leur présence dans le Temple, aucun de nos signes, symboles

et décors ne devra être utilisé. Frère /Sœur Maître des Cérémonies,
remplissez votre Office.
À l’approche des invités profanes, le Couvreur ouvre la porte à
deux battants.

Debout, mes Frères/et mes Sœurs !
Les invités profanes sont introduits. Le Maître des Cérémonies les
précède. Ils sont arrêtés entre les colonnes.
Mesdames, Messieurs, c’est avec la sympathie la plus vive que

nous vous accueillons dans ce Temple. Soyez les bienvenus. Les
Francs-Maçons s’y sont réunis pour commémorer le souvenir de
ceux (et celles) dont la perte nous est si douloureuse.
Votre deuil est notre deuil et c’est en nous inspirant de l’idéal de
notre Ordre qu’ensemble nous allons rappeler leurs vertus.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez conduire nos invités
aux sièges qui leur sont réservés.
Reprenez vos places, mes Frères/et mes Sœurs.
IV - PRÉLUDE DE LA CÉRÉMONIE
Cette partie et les suivantes doivent s’exécuter avec une grande

solennité, lentement.

Les hommes naissent.
108
M080515
TENUE FUNÈBRE

Leur existence poursuit son cours.

Ils meurent.
À leur tour, ils tiennent le flambeau de la vie transmis par leurs

ancêtres.
Les uns aiment leurs semblables.
D’autres les haïssent ou les oppriment.
Aucun d’eux cependant ne peut se soustraire aux misères morales

et physiques et seule, la bonté fraternelle peut atténuer leurs souf-
frances.
La raison est le guide des uns.
Les passions dominent les autres.
Tous passent et, venant de la terre, leur dépouille retourne à la

terre, mais ils ont agi et la société garde leur empreinte ; bonnes ou
néfastes, connues ou ignorées, leurs actions ne peuvent être effacées.
109
M080515
Les hommes qui ont vécu en égoïstes ont été de mauvais ouvriers
et n’ont droit qu’à l’oubli.
Ceux qui, au contraire, se sont dévoués pour l’amélioration maté-

rielle et morale de l’humanité ont habilement manié nos outils et
méritent notre vénération.
V - CHAÎNE D’UNION ROMPUE
Frère /Sœur Premier Surveillant, tous les membres de notre Loge

sont-ils présents dans ce Temple ?
Il nous faut le vérifier, Vénérable Maître.
Comment le pouvons-nous, Frère /Sœur Second Surveillant ?
En nous assurant que notre Chaîne d’Union est parfaite.

Debout, mes Frères /et mes Sœurs, et formons la Chaîne
d’Union.
La Chaîne d’Union se forme dans les conditions ordinaires. Elle est interrompue
devant les places où se trouvent les crêpes noirs et les gerbes de fleurs (à la
colonne du Midi).
pendant la Chaîne d’Union.
110
M080515
TENUE FUNÈBRE
Frère /Sœur Second Surveillant, le signe vous est-il parvenu dans

toute sa pureté ?
Vénérable Maître, la Chaîne d’Union est parfaite sur la colonne

du Nord.
Et sur la colonne du Midi, Frère /Sœur Premier Surveillant ?
Hélas ! Elle est rompue.
Frère /Sœur Grand Expert, veuillez vérifier la Chaîne d’Union.

Le Grand Expert, lentement, fait le tour du Temple en s’arrêtant
devant chaque crêpe noir et revient devant le plateau du Véné-
rable.
LE GRAND EXPERT
Il manque plusieurs anneaux, Vénérable Maître.
Veuillez désigner les anneaux que vous ne retrouvez plus.
LE GRAND EXPERT
Ce sont les Vénérables Frères /Sœurs N…, N…, etc.
Où sont ces Frères /Sœurs N…, N…, etc. ?
Ils ne sont plus et leurs cendres reposent sous la dalle sacrée.
Mais leur souvenir est impérissable dans nos cœurs.
111
M080515
VI - FLAMME SYMBOLIQUE
Que la flamme symbolique rayonne dans le Temple !

Frère /Sœur Maître des Cérémonies, approchez-vous du lieu où
sont endormis nos Frères et nos Sœurs et allumez les flambeaux qui
l’entourent.
Le Maître des Cérémonies, se tenant près des Surveillants, sur
l’invitation du Vénérable, se met en marche et allume les trois
candélabres.
Puis, trois Maîtres se placent chacun auprès d’un candélabre, le
Maître des Cérémonies près de la cassolette, tous face au tapis ou
au drap noir.
en sourdine pendant qu’on allume les candélabres
et tout le temps que brûle le parfum.
Que représente cette lumière, Frères /Sœurs Surveillants ?
La force, l’ardeur des convictions que nos Frères /et nos Sœurs
ont acquises près de la colonne du Nord.
La beauté, la fermeté de leur caractère qu’ils ont façonnées près

de la colonne du Midi.
La triple étincelle qui s’échappe de la terre qui les enveloppe,

symbolise, avec la force et la beauté, la sagesse qu’ils se sont efforcés
d’approcher. Frère /Sœur Maître des Cérémonies, jetez dans la
cassolette ce parfum.
Le Maître des Cérémonies, qui est près de la cassolette, exécute
l’ordre du Vénérable.
112
M080515
TENUE FUNÈBRE
L’odeur de ce parfum se répand sous les voûtes du Temple ; de

même, le sentiment profond de la perte douloureuse que nous avons
faite, pénètre tous nos cœurs.
Hélas ! Nous ne reverrons plus nos Frères /et nos Sœurs sur les
colonnes.
Hélas ! Ils ne travailleront plus au milieu de nous.
Hélas ! La mort les a couchés dans la tombe, mais leur œuvre est
restée vivante. Par leurs efforts et leurs vertus, ils ont bien servi
l’humanité.
Respect à ceux qui ont fait du travail la loi de leur corps et de leur
esprit !
Honneur à ceux dont la vie a été toute de droiture !
Reconnaissance à ceux qui ont été dévoués et fraternels !

Le Maître des Cérémonies et les trois Maîtres reprennent leur
place près des Surveillants.
CHANT FUNÈBRE
113
M080515
VII - ÉLOGE FUNÈBRE
L’éloge funèbre est généralement prononcée par l’Orateur.
Toutefois, plusieurs Francs-maçons peuvent être chargés de prononcer l’éloge

funèbre des décédés.
La parole est à l‘Orateur pour qu’il nous rappelle les qualités des
Francs-Maçons que nous pleurons et les services qu’ils ont rendus à
l’Ordre et à la société profane.
Après que l’Orateur a parlé, le Vénérable peut prononcer un
discours.
VIII - VOYAGE DES RAMEAUX SYMBOLIQUES
Frère /Sœur Grand Expert, rendez-vous aux places que nos chers
disparus occupaient parmi nous, prenez les emblèmes qui symboli-
sent notre deuil et, accompagné du Frère /de la Sœur Maître des
Cérémonies, allez les déposer sur la dalle funèbre.
Le Grand Expert, accompagné d’autres Francs-Maçons s’il y a
lieu, prend les crêpes noirs et les gerbes de fleurs qui ornent les
places des décédés et, précédé du Maître des Cérémonies, se rend
face à l’Orient, devant le tapis ou le drap noir sur lequel il les
dépose.
Mes Frères /et mes Sœurs, rendons à nos morts un dernier
hommage.
Levons-nous, que chaque Maçon s’approche du lieu funèbre et
offre à leur mémoire ces rameaux, symboles de pérennité de notre
Ordre qu’ils ont tant aimé et si bien servi.
Le Maître des Cérémonies se rend au devant du Vénérable, près
du plateau de l’Hospitalier ; des Francs-Maçons placés près des
corbeilles distribuent les rameaux d’acacia.
Le Vénérable descend de l’Orient, suivi par tous les Francs-
Maçons qui sont à l’Orient. Précédés du Maître des Cérémonies,
ils font lentement le tour du tapis ou du drap noir en passant par
le Nord, l’Occident et le Midi et ils déposent sur le tapis ou le
drap noir les rameaux qui leur ont été distribués devant le
plateau de l’Hospitalier. Le Second Surveillant et les Francs-
Maçons de la colonne du Nord à sa suite rejoignent la fin du
114
M080515
TENUE FUNÈBRE
cortège, puis, le Premier Surveillant et les Francs-Maçons de la

colonne du Midi suivent le dernier Franc-Maçon de la colonne
du Nord. Tous font le tour du drap en déposant les rameaux et
regagnent dans le même ordre leur place.
Il existe une seconde déambulation en sens inverse consistant à
déposer des pétales de roses rouges et qui a lieu avant la Chaîne
ressoudée.
MARCHE FUNÈBRE
pendant le voyage.
Ces rameaux verdoyants que nous avons déposés sur la dalle qui
recouvre nos Frères /et nos Sœurs sont le signe de l’amour fraternel
qui unit tous les Francs-Maçons et qui relie les vivants aux morts.
Ils symbolisent la vie qui se continue en puisant sa substance sous
la pierre des tombeaux, et la pensée, noble étincelle, qui persiste à
éclairer nos esprits, alors que les cerveaux d’où elle a jailli, ne sont
plus que poussière.
Mes Frères /mes Sœurs ! Vous ne travaillerez plus au milieu de
nous, votre journée est à jamais terminée ; mais, si vous dormez dans
la paix éternelle, les actes méritoires que vous avez accomplis, plus
forts que le destin, vous survivent.
La vie et la mort ne sont plus que des moments de l’évolution
universelle. Elles se succèdent tour à tour, et c’est pour continuer
votre œuvre en nous appuyant sur votre exemple, Vénérables Frères
/et Sœurs disparus, que nous allons ressouder la Chaîne d’Union, un
instant brisée par votre trépas.
IX - CHAÎNE D’UNION RESSOUDÉE
La Chaîne est ressoudée en y introduisant, au Midi, où elle est rompue,le

dernier Apprenti initié.

Debout mes Frères /et mes Sœurs ! et formons à nouveau la
Chaîne d’Union.
115
M080515
La Chaîne d’Union est formée sans interruption.
pendant la Chaîne d’Union.
Frères /Sœurs Surveillants, le signe vous est-il parvenu dans toute

sa pureté ?
Frère /Sœur Premier Surveillant, la Chaîne d’Union est parfaite

sur la colonne du Nord.
Vénérable Maître, la Chaîne d’Union est parfaite sur l’une et

l’autre colonnes.
Mes Frères /mes Sœurs, notre Chaîne d’Union vient de se

reformer en présence de ces emblèmes de notre douleur et de nos
regrets.
Montrons-nous dignes des Francs-Maçons que nous pleurons,
extirpons de nos cœurs toute pensée d’égoïsme ou de haine.
L’égoïsme et la haine sont la cause de tous les malheurs.
La fraternité, seule, peut rendre les hommes heureux.
Ce sont les vices, plus que la mort, qui rompent notre Chaîne
d’Union, alors que les exemples des Francs-Maçons reposant
au milieu de nous, lui rendent toute son efficace résistance. Aussi,
116
M080515
TENUE FUNÈBRE
poursuivant à notre tour la construction du Temple, efforçons-nous

de devenir meilleurs, sachons nous élever jusqu’à l’oubli des offenses.
Si nous ne pardonnons pas à nos Frères /et à nos Sœurs,

comment nous pardonneront-ils ?
Aimons-les si nous voulons qu’ils nous aiment.

Expert, veuillez entourer le tombeau symbolique.
Le Maître des Cérémonies et les trois Maîtres se placent comme
au moment de l’allumage des candélabres. Le Grand Expert fait
face à l’Orient entre les deux Maîtres les plus rapprochés des
invités profanes.
Francs-Maçons, étendons tous la main droite vers les flambeaux
symboliques. Solennellement, promettons de maintenir entre nous
l’union la plus fraternelle et de travailler sans relâche à l’œuvre de
paix, de perfectionnement moral et de progrès social qui est le but
suprême de la Franc-Maçonnerie universelle.
LE GRAND EXPERT
Au nom de tous les Francs-Maçons assemblés dans ce Temple, je

le promets.
Je prends acte de votre promesse. Reprenez vos places, mes Frères

/et mes Sœurs.
CHANTS ET CHOEURS
117
M080515
X - SORTIE DES INVITÉS PROFANES ET DES DIGNITAIRES DE L’ORDRE
Notre cérémonie funèbre est terminée.

Debout, mes Frères /et mes Sœurs !
Mesdames, Messieurs, nous sommes vivement touchés du
témoignage de sympathie que vous venez de donner à notre Ordre
en commémorant avec nous, dans ce Temple, le souvenir de ceux et
celles que nous avons tant aimés.
Tous les Francs-Maçons vous en sont profondément reconnais-
sants.
Puissiez-vous avoir entrevu qu’au milieu d’une société encore
attardée aux préjugés d’un autre âge, nous cherchons à découvrir les
règles qui permettront à tous les hommes d’élever leur esprit vers les
plus nobles aspirations et la sage raison.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez reconduire dans les
parvis du Temple les personnes qui nous ont fait l’honneur d’assister
à notre cérémonie funèbre.
La sortie des invités profanes se fait dans les mêmes conditions
que leur introduction.
Après la sortie des invités profanes, les Dignitaires de l’Ordre
couvrent le Temple dans les conditions rituéliques.
pendant la sortie des invités profanes
et des Dignitaires de l’Ordre.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, éteignez les flambeaux.

Le Maître des Cérémonies, muni d’un éteignoir, éteint les
candélabres.
118
M080515
TENUE FUNÈBRE
XI - CLÔTURE DES TRAVAUX
Le Vénérable Maître frappe un coup de maillet l

Maçons ferment-ils leurs Travaux funèbres ?
Au point du jour.
Pourquoi ?
Parce que c’est le moment où la vie se ranime sous l’action de la

lumière.
Il est l’heure où le soleil monte à l’horizon.
Puisqu’il est l’heure où la vie succède à la mort, Frère /Sœur

Premier Surveillant et Frère /Sœur Second Surveillant, invitez les
Francs-Maçons qui décorent vos colonnes respectives à se joindre à
vous et à moi pour fermer les Travaux funèbres de la Respectable
Loge …, Orient de ..., au grade d’Apprenti, en la forme accoutumée.

moi à vous joindre à nous pour fermer les Travaux funèbres de la
119
M080515
Respectable Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme

accoutumée.

par le Vénérable Maître, par le Premier Surveillant et par moi, à vous
joindre à nous pour fermer les Travaux funèbres de la Respectable
Loge …, Orient de …, au grade d’Apprenti, en la forme accou-
tumée.

frappent successivement les trois coups symboliques, fort :
l l l
À moi, mes Frères /et mes Sœurs, par le signe et la triple batterie
d’espérance.
La batterie d’espérance se tire comme une batterie ordinaire.
Après chaque batterie :
l l l Espérons !
l l l Espérons ! Espérons !
l l l Espérons ! Espérons ! Espérons !
Les Travaux funèbres sont fermés. Retirons-nous en paix.
120
M080515
AFFILIATION - INTÉGRATION -
RÉINTÉGRATION
RITUEL
L’affiliation d’un Franc-Maçon doit être réalisée à l’occasion d’une Tenue solen-
nelle au grade d’Apprenti et doit avoir été inscrite à l’ordre du jour. L’étude du
dossier et le vote seront distincts de la cérémonie. Il serait souhaitable que les
deux se fassent au cours de deux tenues distinctes.
Lorsque l’ordre du jour appelle l’affiliation :
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez aller chercher sur sa

colonne le Frère /la Sœur N… et accompagnez-le/la dans les parvis.
Cela fait :
Mes Frères /et mes Sœurs, suite à la décision prise par ce Respec-
table Atelier, dans sa Tenue solennelle du … et, conformément aux
dispositions du Règlement Général du G\O\D\F\, nous avons
porté à l’ordre du jour de cette Tenue la réception de notre Frère
/Sœur N… qui a demandé son affiliation à notre Respectable Atelier.
Avant d’y procéder, notre Frère /Sœur étant sur les parvis, je
demande une dernière fois si l’un /ou l’une d’entre vous aurait des
objections à formuler.
S’il y a des objections qui sont formulées et apparemment justifiées, l’Atelier
peut décider de surseoir et de procéder à des enquêtes complémentaires.
S’il n’y en a pas :
Le silence règne sur l’une et l’autre colonne, Vénérable Maître.
Mes Frères, /mes Sœurs, puisqu’il en est ainsi, nous allons rece-
voir dans ce Temple le Frère /la Sœur N…
121
M080515

Expert, veuillez vous rendre dans les parvis pour soumettre
l’impétrant/e au tuilage et vous l’introduirez ensuite rituellement
dans le Temple.
S’il s’agit d’un Franc-Maçon régulier et tuilé en principe avant
l’ouverture des Travaux, il n’y a plus de raison d’y procéder. Pour
une réintégration, le Franc-Maçon restera sur les parvis jusqu'à
la cérémonie.
Le Maître des Cérémonies et le Grand Expert sortent pour
exécuter l’ordre reçu. Le Grand Expert procède au tuilage de
l’impétrant jusqu’au grade le plus élevé qu’il possède. Puis le
Maître des Cérémonies frappe en Apprenti à la porte du Temple.
LE COUVREUR
Vénérable Maître, on frappe en Apprenti à la porte du Temple.
Frère /Sœur Couvreur, voyez qui frappe ainsi.

Le Couvreur entrouvre la porte du Temple.
L’impétrant entre rituellement entre le Maître des Cérémonies à
sa gauche et le Grand Expert à sa droite et il s’arrête à l’Ordre
entre les colonnes.
LE COUVREUR
Vénérable Maître, c’est le Maître des Cérémonies et le Grand

Expert qui accompagnent le Frère /la Sœur N…
Il /Elle a déclaré vouloir prendre place parmi les Francs-Maçons de
ce Respectable Atelier et il /elle vient pour connaître la décision prise à
son égard.
Mon Frère /Ma Sœur N…, c’est avec plaisir que je vous informe
que cette Respectable Loge a pris une décision favorable à votre
affiliation.
L’Obligation et sa signature n’auront lieu que pour une réintégration (serment
rompu) ou pour une intégration (Franc-Maçon venant d’une autre Obédience)
mais non pour l’affiliation d’un Franc-Maçon régulier venant d’une autre Loge du
GODF car ce serment au GODF n’a pas été rompu. Dans ce dernier cas, à la
place de l’Obligation, le Vénérable prononcera un mot de bienvenue.
122
M080515
AFFILIATION / INTÉGRATION / RÉINTÉGRATION
Mais auparavant, vous aurez, comme le prévoient les articles

81 et 82 du Règlement Général du Grand Orient de France, à prêter
l’Obligation prévue à l’article 79 et à la signer.
Mon Frère /Ma Sœur, y consentez-vous ?
L’impétrant(e) ayant répondu :
Expert, veuillez conduire le Frère /la Sœur N… au plateau des
Serments.
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur, veuillez-vous déganter.
Vous mettrez la main gauche sur le cœur et étendrez la main
droite sur la Constitution, sur laquelle reposent l’équerre et le
compas
Je vais lire votre Obligation et vous répondrez : « Je le promets ».
« Sur cette équerre, emblème de la conscience, de la rectitude et du
droit, sur ce livre de la Constitution qui sera désormais ma loi, je m’en-
gage à garder inviolablement le secret maçonnique, à ne jamais rien
dire, ni écrire sur ce que j’aurais pu voir ou entendre pouvant intéresser
l’Ordre, à moins que j’en aie reçu l’autorisation et seulement de la
manière qui pourra m’être indiquée.
Je promets de travailler avec zèle, constance et régularité à l’œuvre de
la Franc-Maçonnerie, je promets d’aimer mes Frères et mes Sœurs et de
mettre en pratique, en toutes circonstances, la grande loi de solidarité
humaine, qui est la doctrine morale de la Franc-Maçonnerie.
Je pratiquerai l’assistance envers les faibles, la justice envers tous, le
dévouement envers ma famille, ma patrie et l’humanité, la dignité
envers moi-même.
Je promets de défendre l’idéal et les institutions laïques, expressions
des principes de raison, de tolérance et de fraternité.
Je promets de me conformer à la Constitution et au Règlement
Général du Grand Orient de France, dans leurs dispositions actuelles et
dans celles qui pourraient être adoptées plus tard.
Je consens, si jamais je venais à manquer à mes engagements, à ce
123
M080515
qu’il me soit fait application des sanctions prévues par la Constitution et

le Règlement Général du Grand Orient de France ».
L’IMPÉTRANT
Je le promets.
Mon Frère /Ma Sœur N…, je prends acte de votre promesse.

Frère /Sœur Maître des Cérémonies, faites gravir à notre Frère
/Sœur les marches de l’Orient afin que je lui donne, en notre nom à
tous, l’accolade fraternelle.
Puis l’impétrant ira signer son Obligation au plateau du Secré-
taire. Cela fait :
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez conduire notre Frère
/Sœur N… entre les colonnes.
Cela fait :
Frère(s) /Sœur(s) Premier et Second Surveillants, invitez les

Francs-Maçons qui décorent vos colonnes respectives à reconnaître
comme membre de la Respectable Loge …, Orient de …, le Frère /la
Sœur N… présent/e entre les colonnes et à applaudir à son affiliation
par une triple et chaleureuse batterie.

moi à reconnaître comme membre de la Respectable Loge …,
Orient de …, le Frère /la Sœur N… présent/e entre les colonnes et à
applaudir à son affiliation par une triple et chaleureuse batterie.
Francs-Maçons de la colonne du Nord, vous êtes invités par le

Vénérable Maître, le Premier Surveillant et par moi à reconnaître
comme Frère /Sœur de la Respectable Loge …, Orient de …, le
Frère /la Sœur N… présent/e entre les colonnes et à applaudir à son
affiliation par une triple et chaleureuse batterie.
124
M080515
AFFILIATION / INTÉGRATION / RÉINTÉGRATION
Cela fait :

Le Vénérable peut, s’il le désire, former une Chaîne d’Union pour
accueillir le nouveau maillon de la Loge.
Ensuite, l’Atelier poursuit son ordre du jour.
125
M080515
M080515
TENUE BLANCHE FERMÉE

On désigne ainsi les réunions organisées par une Loge, avec l’autorisation
préalable du Conseil de l’Ordre, pour entendre un conférencier profane (homme
ou femme) particulièrement qualifié pour traiter un sujet intéressant les Francs-
Maçons.
En dehors du conférencier, seuls des Francs-Maçons pourront assister à cette
Tenue, à l’exclusion de tout autre profane.
La Loge sera ouverte dans la forme accoutumée au grade d’Apprenti pour
examiner les questions portées à l’ordre du jour.
Le conférencier sera convoqué pour arriver après l’ouverture des Travaux. Un
membre de l’Atelier, si possible connu du conférencier, l’accueillera et lui tiendra
compagnie.
Les Travaux préliminaires étant terminés et l’ordre du jour

appelant la conférence du profane :
Mes Frères /et mes Sœurs, nous allons maintenant recevoir

Monsieur /Madame N… qui va nous entretenir de la question
portée à l’ordre du jour :
Dire le titre de la conférence.
À mon coup de maillet, nous transformons cette Tenue en Tenue
Blanche Fermée.
Les flambeaux du Vénérable et des deux Surveillants sont éteints,
ainsi que tout décor maçonnique du temple.
Tous les Francs-Maçons ôtent leur tablier et leurs gants. Les
Maîtres conserveront leur cordon et les Officiers leur sautoir.
Je vous rappelle en outre, mes Frères /et mes Sœurs, que nous
recevrons le conférencier /la conférencière debout sans être à l’Ordre
et sans nous servir des maillets et qu’aucun signe ou expression
maçonnique ne devront être utilisés.
Nous l’écouterons en silence et à la fin de son exposé, les Maîtres
et les Compagnons pourront lui poser des questions sur le sujet
traité.
127
M080515
Pour demander la parole, vous me la demanderez en levant la

main et je vous la donnerai sans passer par les Surveillants.
Mes Frères /et mes Sœurs, enlevez vos décors et vous, Frère /Sœur
Grand Expert, enlevez le livre de la Constitution, l’équerre et le
compas et placez-les sur mon plateau.
Cela fait :
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, allez chercher notre confé-
rencier /conférencière et le Frère /la Sœur qui l’accompagne et
introduisez-les dans le Temple. Vous tiendrez bien sûr votre canne.
Ceci fait, le Maître des Cérémonies revient et frappe en profane à
la porte du Temple.
Frère /Sœur Couvreur, donnez l’entrée du Temple et ne prenez
pas votre épée.
Mes Frères /et mes Sœurs, veuillez-vous lever.
Le Maître des Cérémonies conduit le conférencier jusqu’au pied
de l’Orient, alors que le Franc-Maçon qui l’a accueilli regagne sa
colonne.
Le Vénérable adresse au conférencier quelques mots de bienvenue
et le prie de prendre place au plateau d’Orateur que l’Orateur
aura libéré avant l’entrée du profane.
Mes Frères /et mes Sœurs, prenez place.
Monsieur /Madame N…, vous avez la parole.
LE CONFÉRENCIER TRAITE SON SUJET
Lorsqu’il a terminé :
Monsieur /Madame, nous vous remercions de votre conférence

que cette assemblée a suivie avec attention.
Mes Frères /et mes Sœurs, je suppose que certains d’entre vous
souhaitent poser des questions à notre conférencier /conférencière.
Mes Frères /et mes Sœurs, vous avez la parole.
Lorsqu’il n’y a plus de questions ou quand le Vénérable juge que
l’heure est venue :
Monsieur /Madame, nous vous remercions à nouveau et vous
assurons que nous apprécions la contribution que vous avez bien
voulu apporter à nos Travaux.
128
M080515
TENUE BLANCHE FERMÉE
Après une PAUSE :

Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez accompagner hors
de cette enceinte notre conférencier /conférencière ; Frère /Sœur
N… qui a accueilli Monsieur /Madame, vous l’accompagnerez et
attendrez avec lui /elle la fin de nos Travaux. Veuillez vous lever, mes
Frères /et mes Sœurs.
Le Maître des Cérémonies étant revenu :
Prenez place mes Frères /et mes Sœurs et remettez vos décors.
Frère /Sœur Grand Expert, remettez le livre de la Constitution,
l’équerre et le compas sur plateau des Serments.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez rallumer les
flambeaux de mon plateau et des deux Surveillants.
Cela fait :
Mes Frères /et mes Sœurs, à mon coup de maillet, nos Travaux
reprennent force et vigueur. Reprenons la suite de notre ordre du
jour.
129
M080515
M080515
TENUE BLANCHE OUVERTE

On désigne ainsi les réunions organisées par une Loge, avec l’autorisation pré-
alable du Conseil de l’Ordre, auxquelles participent et sont conviés des profanes
sympathisants.
L’Orateur est toujours un Franc-Maçon (Frère ou Sœur).
Le sujet traité doit exclusivement concerner la Franc-Maçonnerie et le Grand

Orient de France en particulier, son histoire et ses principes fondamentaux.
Les profanes qui le désirent pourront poser des questions. Seuls le Vénérable
Maître, le conférencier et un Dignitaire de l’Ordre s’il est présent, y répondront.
Le Temple est décoré en Loge d’Apprenti. Les Maîtres ne seront décorés que
du cordon bleu, quel que soit leur grade, et les Officiers, du sautoir de leur
charge. Si un Conseiller de l’Ordre est présent, il pourra seul être décoré du
sautoir, du tablier et des gants.
Les Maçons sont dans le Temple, sauf les Dignitaires.
L’heure venue, le Maître des Cérémonies donne l’entrée du Temple aux pro-
fanes. Personne ne se met à l’Ordre.
Mes Frères, /mes Sœurs, Mesdames, Messieurs, je vous remercie

d’avoir répondu à notre invitation et ainsi de nous avoir témoigné
votre sympathie.
Prenez place, mes Frères /et mes Sœurs, Mesdames et Messieurs.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies et Grand Expert, veuillez aller
dans les parvis chercher le Conseiller de l’Ordre, notre Frère /Sœur
N… et l’introduire dans le Temple sans cérémonie.
Le Maître des Cérémonies frappe à la porte en profane.
Veuillez vous lever, mes Frères /et mes Sœurs, Mesdames et
Messieurs, nous allons accueillir notre Frère /Sœur N…, Conseiller
de l’Ordre, qui nous fait l’honneur de participer à nos Travaux.
Frère /Sœur Couvreur, veuillez donner l’entrée du Temple.
Ceci fait, le Maître des Cérémonies, le précédant, amène le
Conseiller de l’Ordre avec, à ses côtés, le Grand Expert, jusqu’au
pied de l’Orient. Arrivé au pied de l’Orient, le Vénérable Maître
prononce quelques mots de bienvenue à l’attention du Conseiller
qui lui répond.
131
M080515
Le Vénérable l’invite à s’asseoir à l’Orient sur un siège placé

immédiatement à sa droite.
Prenez place, mes Frères /et mes Sœurs, Mesdames et Messieurs.

Je vais donner maintenant la parole au conférencier /à la confé-
rencière.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, allez chercher notre Frère
conférencier /Sœur conférencière et conduisez-le /la au plateau
d’Orateur.
Cela fait :
Prenez place, mon Frère /ma Sœur, vous avez la parole.
LE CONFÉRENCIER TRAITE SON SUJET...
Lorsque la conférence est terminée :
Mon Frère /Ma Sœur je vous remercie de votre exposé qui a, j’en
suis certain/e, retenu l’attention de nos invités.
Si le Vénérable décide de laisser les assistants poser des questions :
Mes Frères /et mes Sœurs, Mesdames et Messieurs, si vous voulez
poser des questions sur le sujet de l’exposé ou sur le Grand Orient de
France, vous en avez la possibilité. Je vous demande de ne poser que
des questions, sans débattre et sans commentaires. Vous demanderez la
parole en levant le bras et vous la prendrez quand je vous y autoriserai.
Seuls le Vénérable et le conférencier, et éventuellement le
Conseiller de l’Ordre s’il le désire, pourront répondre.
Quand l’heure est venue, le Vénérable prononce une brève
allocution de circonstance.
Cela fait :
Mes Frères /et mes Sœurs, Mesdames et Messieurs, nos Travaux

sont clos.
Je vous prie de demeurer à vos places quelques instants encore, les
Dignitaires vont se retirer. Ensuite, vous suivrez le Maître des
Cérémonies.
132
M080515
compagnon version 2018_cahier_compagnonVfbis.qxd 10/08/2018 09:59 Page 133

CAHIER DU GRADE
DE COMPAGNON
AU RITE FRANÇAIS
6018
M080515
Tableau de Loge du grade de Compagnon au Rite Français
M080515
AVERTISSEMENT
Ce rituel du grade de Compagnon du Rite Français est un rituel
de référence pour les Loges du Grand Orient de France. Il propose,
pour ce qui concerne la cérémonie d’augmentation de salaire,
plusieurs options laissées au choix des Loges. Ces cérémonies sont
toutes fondées sur une solide tradition maçonnique et développent
uniquement les fondamentaux du grade : les voyages, les outils, la
lettre G et l’Étoile flamboyante.
La Commission « Maçonnisme » du Conseil de l’Ordre l’a établi

dans le double souci de fournir aux Loges de l’Obédience un instru-
ment de travail qui leur permette de respecter la cohérence et
l’homogénéité du grade tout en les modulant de leur perception
propre.
Les seuls Travaux pouvant être à l’ordre du jour pour une Tenue
au grade de Compagnon sont :
1. – Examen des candidats pour lesquels il y a eu déjà proposi-
tion favorable en Tenue d’Apprenti et vote sur leur acceptation.
2. – Augmentation de salaire au grade de Compagnon.
3. – Morceaux d’architecture portant uniquement sur des sujets
symboliques ou rituels du second degré.
4. – Discussion et vote sur les candidatures de Compagnons pour
l’élévation au grade de Maître.
Pour tous les autres Travaux, même pour la communication de la

correspondance (autre que les planches d’excuses), il faut, préalable-
ment, travailler au grade d’Apprenti en vertu des convocations
envoyées à l’ensemble des membres de la Loge.
Si la Tenue a été précédée d’une Tenue au grade d’Apprenti, il n’y

a pas à exécuter le paragraphe de rappel des principes capitaux de
notre Ordre.
Au grade de Compagnon, la décoration du Temple est la même

qu’au grade d’Apprenti sauf que sur le plateau du Vénérable, le
compas et l’équerre doivent être entrelacés, l’Étoile flamboyante
allumée en Tenue ordinaire, et si les candélabres sont allumés, leur
nombre change ; de même que le tableau de Loge éventuel doit être
de Compagnon. En cas d’une augmentation de salaire, il faut prévoir
en plus les outils et les cartouches nécessaires.
135
M080515
M080515
OUVERTURE DES TRAVAUX

Le Temple est décoré comme au grade d’Apprenti, sauf dans le cas d’une
augmentation de salaire où il faudra prévoir le matériel décrit en début du rituel
de cette cérémonie. L’équerre et le compas sont entrelacés et l’Étoile
flamboyante est allumée en Tenue normale. Lors d’une augmentation de salaire,
elle ne le sera qu’au moment opportun.
Les Maîtres et Compagnons, membres de la Loge ayant été dûment convoqués

(sept au moins d’entre eux, dont un minimum de trois Maîtres étant présents) :
le Vénérable, le Collège des Officiers et les membres de la Loge prennent
place. Les visiteurs sont introduits comme au grade d’Apprenti en respectant les
différences de marche, de signe et d’Ordre, uniquement s’ils n’ont pas été reçus
au grade d’Apprenti précédant la Tenue de Compagnon. Le Vénérable s’assure
que tous les Officiers indispensables sont à leur poste ou les fait suppléer. La
même liberté est laissée à la Loge quant aux formes d’entrée par rapport à l’ou-
verture des Travaux, si la tenue de Compagnon n’est pas précédée par un
premier degré.

Frère /Sœur Premier Surveillant, êtes-vous Compagnon ?
Je connais la lettre G.
J’ai cinq ans.

Surveillant en Chambre de Compagnon ?
137
M080515
Frère /Sœur Couvreur, veuillez-vous assurer que le Temple est

couvert.
LE COUVREUR

Surveillant en Chambre de Compagnon ?

présents sont Compagnons, membres réguliers de l’Atelier ou
visiteurs connus.

Debout , mes Frères /et mes Sœurs, face à l’Orient. Vous vous
mettrez à l’Ordre au passage de votre Surveillant de colonne.
Surveillants, assurez-vous que tous les Francs-Maçons qui décorent
vos colonnes respectives sont Compagnons et membres de l’Atelier
ou visiteurs connus.
Les deux Surveillants remplissent leurs Offices comme au grade
d’Apprenti puis reprennent leur place ; la vérification ayant été
satisfaisante :
Vénérable Maître, tous les Francs-Maçons présents sur les

colonnes sont Compagnons et membres de l’Atelier ou visiteurs
connus.
138
M080515
RAPPEL DES PRINCIPES CAPITAUX DU G\O\D\F\
Le rappel de ces principes ne doit pas être fait dans le cas où les
Travaux ont préalablement été ouverts au grade d’Apprenti.
Dans ce cas, passer directement au paragraphe suivant.

Mes Frères /et mes Sœurs, un Franc-Maçon du G\O\D\F\
doit avoir toujours présents à l’esprit les principes capitaux de notre
Ordre. Je vais vous en donner lecture.
« Institution essentiellement philanthropique, philosophique et
progressive, la Franc-Maçonnerie a pour objet la recherche de la vérité,
l’étude de la morale et la pratique de la solidarité.
Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionne-
ment intellectuel et social de l’humanité.
La Franc-Maçonnerie a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité ».
OUVERTURE PROPREMENT DITE

Maçons ouvrent-ils leurs Travaux en Chambre de Compagnon ?
À midi.
139
M080515
Quelle heure est-il Frère /Sœur Second Surveillant ?
Il est midi.
Puisqu’il est l’heure du travail, Frère /Sœur Premier Surveillant et

rent vos colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour ouvrir
les Travaux en Chambre de Compagnon de la Respectable Loge …,
Orient de …, en la forme accoutumée.
Frère /Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons de la Colonne

du Midi, vous êtes invités par le Vénérable Maître et par moi à vous
joindre à nous pour ouvrir les Travaux en Chambre de Compagnon
de la Respectable Loge …, Orient de …, en la forme accoutumée.
Francs-Maçons de la Colonne du Nord, vous êtes invités par le

Vénérable Maître, le Premier Surveillant et par moi à vous joindre à
nous pour ouvrir les Travaux de la Chambre de Compagnon de la
Respectable Loge …, Orient de …, en la forme accoutumée.
Le Vénérable frappe les coups de maillet symboliques, répétés par

le Premier Surveillant, puis par le Second Surveillant :
ll lll

l’acclamation :
Liberté – Égalité – Fraternité !
140
M080515
Frère(s) /Sœur(s) Maître des Cérémonies, Grand Expert et de la

Colonne d’harmonie, remplissez votre Office.
Allumage éventuel des candélabres, mise en conformité de la
Constitution, de l’équerre et du compas, du Tableau éventuel, de
l’Étoile flamboyante.
Les Travaux de Compagnon sont ouverts. Prenez place, mes
Frères /et mes Sœurs.
PROCÈS-VERBAL
Frère /Sœur Secrétaire, veuillez donner lecture du tracé des

derniers Travaux.
Après la lecture du procès-verbal des derniers Travaux,
Mes Frères /et mes Sœurs, si vous avez des observations à
présenter sur le tracé qui vient d’être lu, la parole, sur votre
demande, vous sera accordée. Je vous rappelle que vous pouvez
intervenir sur la forme et non sur le fond des sujets traités.
Si des observations sont faites tendant à la rectification du procès-verbal, elles
sont discutées s’il y a lieu et il est statué à la majorité des suffrages.
Plus aucune remarque n’étant faite :

Frère /Sœur Orateur, quelles sont vos conclusions ?
L’ORATEUR
Je conclus favorablement (ou défavorablement) à l’adoption du

tracé en l’état (ou avec les modifications apportées).
141
M080515
Je mets aux voix les conclusions de l’Orateur.

Que ceux qui sont d’avis de les adopter, le manifestent en levant
la main à mon coup de maillet.
Que ceux qui sont d’avis contraire le manifestent de la même
manière.
Le Vénérable frappe un coup de maillet. l
Après avoir décompté le vote :
le procès-verbal est (ou n’est pas) adopté.
Si le procès-verbal n’est pas adopté, le Secrétaire est chargé d’en
présenter une nouvelle version corrigée des remarques des
Compagnons pour la prochaine Tenue.
INTRODUCTION DES VISITEURS
Le protocole de réception sera identique au premier degré et ce s’il n’a pas eu

lieu à la Tenue d’Apprenti précédant la Tenue de Compagnon.

Expert, veuillez vous rendre auprès des visiteurs, vous assurer de leur
qualité maçonnique et les introduire dans le Temple.
142
M080515
AUGMENTATION DE SALAIRE
L’examen du candidat (Frère ou Sœur) doit se faire au cours
d’une Tenue différente de celle de son augmentation de salaire. Il
serait logique que les signes de Compagnon ne soient pas visibles
pour l’Apprenti.
S’il y a plusieurs récipiendaires, utiliser le pluriel.
EXAMEN DU CANDIDAT

Mes Frères /mes Sœurs, dans notre Tenue du …, au premier
degré, l’Apprenti N… a été reconnu apte à une augmentation de
salaire.
S’il n’y a pas d’opposition à sa candidature, je vais le /la faire
introduire pour que, après l’avoir interrogé/e, nous puissions juger
s’il /si elle mérite, par son instruction, d’être promu/e Compagnon.
S’il y a opposition, on ouvre une discussion, puis l’Atelier statue.
Frère /Sœur Grand Expert, allez chercher l’Apprenti qui sollicite
une augmentation de salaire et, après avoir pris soin de le tuiler à son
grade, faites-le entrer, à la manière accoutumée.
L’Apprenti, revêtu du tablier de peau blanche avec la bavette
relevée, est amené par le Grand Expert à la porte du Temple où il
frappe selon son grade. Après son entrée, il restera debout au
milieu du Temple à l’Ouest du pavé mosaïque.
INTRODUCTION DU CANDIDAT
LE COUVREUR
Le Frère /La Sœur N… qui demande à passer son examen pour le

compagnonnage frappe en Apprenti à la porte du Temple.
143
M080515
Frère /Sœur Couvreur, assurez-vous que la prétention de cet

Apprenti se justifie par la présence du Frère /de la Sœur Grand
Expert.
LE COUVREUR
Vénérable Maître, cette prétention semble se justifier.
Faites-le /la pénétrer rituellement dans la Chambre de Compa-

gnon.
Le Couvreur ouvre la porte. Le Grand Expert introduit le
candidat. Celui-ci fait les trois pas d’Apprenti, salue par le signe
le Second Surveillant, le Premier Surveillant puis le Vénérable et
se tient immobile face à l’Orient et reste debout et à l’Ordre en
avant des Colonnes.
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, l’Atelier vous a jugé/e digne
d’être présenté(e) en Chambre de Compagnon.
EXAMEN
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, nous ne devons vous accorder

l’augmentation de salaire pour laquelle vous avez été proposé/e
qu’après nous être assurés que vous possédez les connaissances
maçonniques que comporte votre grade actuel. Je vais donc vous
questionner pour prouver aux Compagnons ici présents que vos
prétentions sont justifiées.
Le Vénérable interroge le candidat d’après l’instruction au grade
d’Apprenti :
1. – sur le symbolisme au grade d’Apprenti,
2. – sur l’initiation au premier degré.
L’Orateur l’interroge sur l’organisation et le régime intérieur de
Règlement Général du G\O\D\F\ ou le Règlement particu-

la Loge, sur les attributions des Officiers, sur la Constitution, le
lier de la Loge s’il en existe un.

L’interrogation étant terminé :
144
M080515
AUGMENTATION DE SALAIRE
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, nous avons été très attentifs aux
réponses que vous avez faites à nos questions. Maintenant, votre
examen est terminé et vous allez être reconduit/e dans les parvis pour
que nous puissions délibérer sur l’opportunité de votre
admission parmi les Compagnons.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez reconduire notre
Frère /Sœur Apprenti dans les parvis après l’avoir fait sortir du
Temple en la forme rituelle. Vous reviendrez parmi nous dès que
vous vous serez acquitté de votre mission.
Une fois le Maître des Cérémonies revenu(e) dans la Loge :
Mes Frères,/ mes Sœurs, vous avez entendu les réponses de notre
Frère /Sœur Apprenti, devons-nous suivre la proposition de l’Atelier
d’Apprentis qui l’a jugé/e digne de devenir Compagnon ? La parole
sur votre demande vous sera accordée. Au préalable, Frère /Sœur
Second Surveillant, je vous prie de donner une nouvelle fois votre
avis.
Après l’avis du Second Surveillant, la discussion s’engage.
Lorsque tous les Francs-Maçons qui désirent s’exprimer ont pu le
faire :
Frère /Sœur Orateur, pouvez-vous nous donner vos conclusions

pour que nous puissions voter sur l’admission de ce Frère /cette
Sœur en Chambre de Compagnon.
L’Orateur ayant donné ses conclusions (passage au vote ou
opposé) et si le scrutin secret n’est pas demandé, le Vénérable fait
procéder au vote à main levée.
Le vote étant acquis en principe :
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, allez chercher l’Apprenti,

faites-le entrer sans cérémonie entre les colonnes.
L’ordre étant exécuté, le Vénérable annonce le résultat du vote à
l’Apprenti, en l’accompagnant de commentaires s’il le juge utile.
Le Vénérable précise à l’Apprenti la date de son augmentation de
salaire avant de lui faire couvrir le Temple.
145
M080515
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, veuillez raccompagner

l’Apprenti au dehors du Temple pour que nous puissions continuer
nos Travaux.
L’examen du candidat étant terminé, les Travaux en Chambre de Compagnon
peuvent continuer.
146
M080515
CÉRÉMONIE D’AUGMENTATION
DE SALAIRE
S’il y a plusieurs récipiendaires, employer le pluriel.

Mes Frères /et mes Sœurs, dans notre Tenue du…, au grade de
Compagnon, l’Apprenti N… a été reconnu/e apte à une
augmentation de salaire.
S’il n’y a pas d’opposition à sa candidature, je vais le /la faire
introduire afin que nous procédions à son augmentation de salaire.
S’il y a opposition, la discussion s’engage, puis l’Atelier statue.
Frère /Sœur Grand Expert, allez chercher l’Apprenti qui sollicite

une augmentation de salaire et, après avoir pris soin de
le tuiler à son grade, faites-le entrer, à la manière accoutumée.
Ceci fait :
Frère /Sœur Second Surveillant, cet Apprenti a-t-il fait des

progrès dans la connaissance de la Maçonnerie et perçoit-il la beauté
du chemin initiatique ?
Vénérable Maître, il a appris à manier le maillet et le ciseau. Il

sait que le premier travail du Maçon consiste à dégrossir la pierre
brute. Désirant accéder à la plénitude de la réalisation de soi, il sait
qu’il lui faut prendre conscience des imperfections, mais aussi des
possibilités qu’il a en lui.
147
M080515
Y parvient-il, Frère /Sœur Second Surveillant ?

Il s’y efforce avec zèle, courage et persévérance, Vénérable Maître.

Après une PAUSE :
Voilà une réponse bien prudente, Frère /Sœur Second Surveillant !

Après une PAUSE :
Frère /Sœur Orateur, pouvez-vous souscrire aux paroles du Frère
/de la Sœur Second Surveillant ?
L’ORATEUR
Vénérable Maître, l’Apprenti sait que pour travailler efficacement

à l’édification du Temple, il doit être prêt à réviser ses opinions les
mieux ancrées ; il sait que pour progresser dans la recherche de la
vérité, il doit être capable de se remettre lui-même en question.
En est-il capable, Frère /Sœur Second Surveillant ?

Il s’y efforce avec zèle, courage et persévérance, Vénérable Maître.

Après une PAUSE :
Voilà encore une réponse bien prudente !

Mon Frère /Ma Sœur, sondez votre propre conscience pour
savoir si vous avez bien rempli les devoirs que votre qualité de Franc-
Maçon vous imposait.
Laisser un temps de silence assez long pour permettre la réflexion de l’Apprenti.
L’ORATEUR
Vénérable Maître, nous ne sommes pas en mesure de sonder le

cœur de cet Apprenti ; notre propre imperfection et l’affection que
nous lui portons nous empêchent de le juger, sinon avec indulgence.
Un de nos préceptes ne dit-il pas : soyons vrais, justes et bons.
148
M080515
CÉRÉMONIE D’AUGMENTATION DE SALAIRE
Après une PAUSE :
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti a-t-il fait des progrès en

Franc-Maçonnerie ?
LE GRAND EXPERT
Il a été confronté avec sa propre conscience. Lui seul connaît la

réponse, Vénérable Maître.
Affirmez-vous être prêt/e à être reçu/e Compagnon, Frère /Sœur

N… ?
RÉPONSE DE L’APPRENTI N…
Après une PAUSE :

Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, puisque vous avez été accepté(e)
en Chambre de Compagnon, que les Officiers y sont favorables et
que vous affirmez être prêt/e, nous allons procéder à votre augmenta-
tion de salaire au grade de Compagnon.
Nous allons procéder à l’augmentation de salaire de l’Apprenti.

Le Temple est déjà mis en place, l’Etoile flamboyante éteinte.
La cérémonie peut être pratiquée suivant deux options, la première comprenant
des sous-options décrites dans l’édition 1993, la seconde, basée essentielle-
ment sur la Lettre G et l’Etoile flamboyante.
PREMIÈRE OPTION
Selon la sous-option choisie (voir l’édition 1993), LES VOYAGES peuvent se

faire :
– simplement en tournant autour du centre du Temple dans le sens

dextrocentrique,
ou
– en parcourant le contour d’une étoile à cinq branches tracée au sol par un

ruban fermement fixé au cours de l’interruption précédente (voir les figures de
l’Annexe I).
LES CARTOUCHES doivent être disposés retournés :
– Les Sens : devant le plateau de l’Orateur ;
149
M080515
– Les Arts : devant le plateau du Secrétaire ;
– Les Sciences : devant le plateau du Premier Surveillant ;
– L’Humanité : devant le plateau du Second Surveillant ;
– Glorification du Travail : devant le plateau du Vénérable.
LES OUTILS SYMBOLIQUES :
– Maillet et ciseau : près du Second Surveillant ;
– Équerre et compas : près du Trésorier ;
– Règle et levier : près de l’Hospitalier ;
– Niveau et fil à plomb : près du Premier Surveillant ;
– Truelle : près du Vénérable.
LA PIERRE :
On peut disposer :
– une seule pierre taillée (à pointe) près de la colonne du midi,
ou
– cinq pierres taillées que l’Apprenti posera au fur et à mesure des cinq voyages
de façon à ce que l’ensemble fasse apparaître, une fois terminé, une Étoile
flamboyante préalablement dessinée sur l’ensemble des pierres comme
l’indique le schéma placé en annexe. Au début, les cinq pierres sont posées en
désordre près de la colonne du Midi, le récipiendaire les monte pour former le
pentagramme entre les colonnes de façon à ce que l’Étoile flamboyante soit
visible de tous dans le Temple (voir les figures de l’Annexe II).
LA TABLE DE COMPAGNON :
petite table, de préférence rectangulaire, placée au bas des marches de l’Orient.
Si les voyages se font suivant une Étoile tracée au sol, les outils peuvent être
déposés dans une branche de l’étoile au lieu d’être déposés sur la table de
Compagnon qui n’a donc plus d’utilité.
Remarque : II faut réserver autant de places en tête des colonnes du Nord et du

Midi qu’il y a de candidats.
Apprenti, puisque les Maîtres et les Compagnons ici présents

consentent à vous accorder l’augmentation de salaire que vous avez
méritée, nous allons donc y procéder.
Veuillez reprendre la place que vous occupiez sur la colonne du
Nord.
L’Apprenti se place sur le premier rang de la colonne du Nord.
Cette augmentation de salaire comporte cinq voyages associés à
des outils. Ces voyages ne sont pas des épreuves mais des étapes pour
la progression que vous avez choisie. Les outils sont des symboles
dont la signification vous sera esquissée ; à vous d’en méditer la
valeur et de l’interpréter.
150
M080515
L’ORATEUR
L’initié cherche à élever son niveau de conscience, à approfondir

ses connaissances, à élargir son champ de recherche. Il (Elle) va à la
découverte de son monde intérieur et du monde extérieur en s’aidant
des outils symboliques. La Maçonnerie spéculative a hérité de
l’ancienne tradition toujours vivante du Compagnonnage opératif
dans lequel le Compagnon se forme par l’étude et la pratique, par la
réflexion et l’action en voyageant de ville en ville et de chantier en
chantier.
Les cinq voyages que vous allez entreprendre avec des outils
maçonniques correspondent à cinq étapes de préparation à la
construction future du Temple symbolique.
Frère /Sœur Grand Expert et Frère /Sœur Maître des Cérémo-
nies, faites faire à l’Apprenti le premier voyage.
La Colonne d’harmonie accompagne les voyages.
Le Grand Expert va chercher l’Apprenti à sa place et le conduit
au plateau du Second Surveillant. Le Maître des Cérémonies
ferme la marche.
Lorsque le cortège est arrivé, la Colonne d’harmonie baisse
graduellement jusqu’à devenir inaudible.
151
M080515
ANNEXE I
Voyage le long d’un pentagramme dessiné sur le sol
D’après la disposition des outils et des cartouches, les quatre

premiers se font nécessairement dans le sens ABCDEA, alors que le
cinquième peut se faire dans l’un ou l’autre sens.
Les outils sont tenus de la main droite.
152
M080515
Soyez le /la bienvenu/e sur ce chantier, mon Frère /ma Sœur.

Pour ce premier voyage, je vous remets le maillet et le ciseau.
Il remet les outils à l’Apprenti qui les tient de la main droite.
La tâche initiale du Compagnon est de persévérer dans le
dégrossissement de la pierre brute.
Quels que soient les progrès accomplis, vous ne pourrez vous
dispenser du maniement dur et pénible du maillet, ni de la conduite
attentive et prudente du ciseau.
Il vous faudra donc mieux vous connaître et développer toutes
vos potentialités de manière féconde et harmonieuse.
Allez maintenant et que nos vœux vous accompagnent.
La Colonne d’harmonie reprend progressivement.
Le Grand Expert, l’Apprenti et le Maître des Cérémonies repren-
nent le trajet suivant le chemin choisi et s’arrêtent devant le
plateau de l’Orateur qui retourne le cartouche : LES SENS.
Le cortège reste en silence un temps suffisant pour lire et méditer
ce cartouche puis le voyage reprend et, finalement, le Grand
Expert place l’Apprenti entre les colonnes et se rend au pied de la
colonne du Nord, le Maître des Cérémonies se postant à celle du
Midi tandis que la Colonne d’harmonie décroît.
Apprenti, la première étape de la construction prépare les

éléments de l’édifice.
Avec vos sens, utilisez le maillet et le ciseau pour polir la pierre.
Exercez et éduquez vos cinq sens pour améliorer vos facultés intellec-
tuelles et morales. Ainsi, vous progresserez dans la vraie voie.
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti sait-il se servir du maillet
et du ciseau ?
Suivant l’option choisie, le Grand Expert :
– répond directement ;
– vérifie l’aptitude de l’Apprenti à tailler la pierre en frappant avec le maillet trois

coups d’Apprenti sur le ciseau ;
– fait exécuter la même opération sur la première pierre du pentagramme.
LE GRAND EXPERT
Il s’y efforce, Vénérable Maître.

Après une PAUSE,
153
M080515
ANNEXE II
Construction du pentagramme au cours des cinq voyages
154
M080515

Frère /Sœur Grand Expert, placez ces deux outils sur la table de
Compagnon (ou dans l’Étoile) et faites accomplir le deuxième
voyage.
La Colonne d’harmonie reprend.
Le Grand Expert va placer les outils sur la table de Compagnon
ou dans l’Étoile et rejoint l’Apprenti pour commencer le
deuxième voyage suivant le même trajet que le premier.
Le cortège s’arrête devant le plateau du Trésorier tandis que la
musique diminue.
LE TRÉSORIER
Soyez le /la bienvenu/e sur ce chantier, mon Frère /ma Sœur. Je

vous remets l’équerre et le compas.
Le Trésorier remet les outils à l’Apprenti qui les tient de la main
droite.
L’ORATEUR
Savoir manier l’équerre, c’est vérifier si la pierre taillée a bien la

forme parfaite qui lui permettra de trouver sa place dans l’édification
du Temple.
Savoir manier le compas, c’est découvrir progressivement le
monde en partant d’un point central : vous êtes ce point.
Équerre et compas permettent en outre de tracer un grand
nombre de figures géométriques : ils peuvent ainsi exprimer nos
facultés d’imaginer, de projeter et de réaliser.
155
M080515
Le cortège poursuit le voyage et s’arrête devant le plateau du

Secrétaire qui retourne le cartouche : LES ARTS.
Puis, après un temps d’arrêt, il termine le périple entre les
colonnes comme au premier voyage tandis que la Colonne d’har-
monie décroît.
Apprenti, la deuxième étape de la construction dessine l’édifice.

Avec art, utilisez l’équerre et le compas pour concevoir la forme
du Temple. Ouvrez votre cœur aux émotions et aux sentiments
nobles pour accéder au beau et au bien. Progressez ainsi vers la
justice et la tolérance.
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti sait-il se servir de l’équerre
et du compas ?
– fait vérifier la perpendicularité et les proportions des faces de la pierre avec

l’équerre et le compas par l’Apprenti ;
– fait exécuter la même opération sur la deuxième pierre du Pentagramme.
LE GRAND EXPERT

Après une PAUSE :

Compagnon (ou dans l’Étoile) et faites faire le troisième voyage.
Le Grand Expert va poser les outils sur la table de Compagnon
ou dans l’Étoile puis le cortège suit le même trajet que dans les
deux voyages précédents et s’arrête devant le plateau de l’Hospita-
lier tandis que la Colonne d’harmonie cesse.
156
M080515
L’HOSPITALIER

vous remets la règle et le levier.
LE SECRÉTAIRE
La règle graduée sert, avec le compas, à tracer les plans du

Temple. Elle permet de vérifier que chaque élément est propre à
tenir sa place dans le tout. Elle figure à la fois la justesse de la pensée
et la rectitude de l’action.
Le levier multiplie la force et permet de mettre en mouvement les
fardeaux les plus lourds à condition de trouver un point d’appui
judicieux. Utilisé à bon escient, le levier est l’image de la réflexion et
de la volonté d’aboutir, de la force et de l’efficacité pour votre idéal.

Le cortège repart sur le même trajet pour s’arrêter devant le
plateau du Premier Surveillant qui retourne le cartouche : LES
SCIENCES.
Le voyage se termine comme les deux premiers entre les colonnes
tandis que la Colonne d’harmonie s’arrête.
Apprenti, la troisième étape de la construction met en place les

Avec science, utilisez la règle et le levier pour placer chaque
élément qui fera la structure du Temple. Exercez votre intelligence,
votre raison, pour comprendre la nature et la vie. Progressez ainsi
vers la connaissance.
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti sait-il se servir de la règle
et du levier ?
157
M080515
– fait vérifier la planéité d’une face de la pierre avec la règle et la fait soulever
avec le levier par l’Apprenti ;
– fait exécuter la même opération sur la troisième pierre du Pentagramme et

mettre en place les trois premières pierres pour commencer la construction du
Pentagramme.
LE GRAND EXPERT

Après une PAUSE :

Frère /Sœur Grand Expert, placez ces outils sur la table de
Compagnon (ou dans l’Étoile) et faites faire le quatrième voyage.
La Colonne d’harmonie reprend
ou dans l’Étoile puis commence le voyage en suivant le même
trajet que pour les trois premiers pour s’arrêter devant le plateau
du Premier Surveillant pendant que la Colonne d’harmonie
diminue.

vous remets le niveau et la perpendiculaire.
Ces deux outils sont, à la fois, opposés et complémentaires. L’un
donne l’horizontale, l’autre la verticale. Tous deux servent à éprouver
la qualité du travail accompli.
Le niveau permet de vérifier les assises parfaites sur lesquelles
s’appuieront les murs du Temple futur. La perpendiculaire permettra
de s’assurer de la perfection de leur élévation.
Niveau et perpendiculaire signifient donc que pour progresser –
en soi-même ou dans l’œuvre commune – le Franc-Maçon doit faire
158
M080515
preuve de prudence, de stabilité et d’équilibre, mais aussi d’esprit cri-

tique et d’invention en tirant toujours parti des leçons de
l’expérience.
Le cortège poursuit sa route pour s’arrêter devant le plateau du
Second Surveillant qui retourne le cartouche : L’HUMANITÉ.
Le cortège termine le voyage comme les trois précédents entre les
colonnes tandis que la Colonne d’harmonie s’estompe progressive-
ment.
Apprenti, la quatrième étape de la construction ajuste les

Avec l’humanité et pour elle, utilisez le niveau et la perpendicu-
laire pour édifier le Temple.
Avec vos sens, votre cœur et votre esprit, favorisez la fraternité et
la solidarité.
Progressez ainsi vers la justice et l’égalité.
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti sait-il se servir du niveau et
de la perpendiculaire ?
– fait vérifier l’aplomb et l’horizontalité de la pierre par l’Apprenti ;
– fait placer la quatrième pierre et vérifier l’horizontalité et l’aplomb de l’en-

semble.
LE GRAND EXPERT

Après une PAUSE :
159
M080515
Compagnon (ou dans l’Étoile) et faites faire le cinquième voyage en
respectant le sens solaire.
ou dans l’Étoile puis entame le dernier voyage suivant le même
trajet pour s’arrêter devant le plateau du Vénérable alors que la
Colonne d’harmonie s’arrête.
Soyez le /la bienvenu/e à l’Orient, mon Frère /ma Sœur. Appro-
chez-vous.
L’Apprenti monte les marches de l’Orient, le Vénérable lui remet
la truelle et dit :
Je vous remets la truelle.
La truelle est l’attribut du perfectionnement. Sa lame triangulaire
s’apparente au delta. Elle permet la finition parfaite de la tâche et
enlève les aspérités restantes. Elle symbolise le travail bien fait.
Le cortège continue son chemin pour s’immobiliser au point qui
fait face à l’Orient.
Le Vénérable retourne alors le cartouche : GLOIRE AU
TRAVAIL.
Le cortège termine le voyage tandis que la Colonne d’harmonie
devient quasiment inaudible.
Mon Frère /Ma Sœur, la cinquième étape de la construction
achève l’édifice.
En glorifiant le travail, utilisez la truelle pour parfaire les
matériaux et supprimer les inégalités de votre construction.
Par le travail, améliorez l’homme, la société et la Franc-
Maçonnerie. Progressez ainsi vers votre triple idéal.
160
M080515
Frère /Sœur Grand Expert, l’Apprenti sait-il se servir de la

truelle ?
Suivant la version choisie, le Grand Expert :
– fait sceller la pierre avec la truelle ;
– fait placer la cinquième pierre et la fait sceller avec la truelle.
LE GRAND EXPERT

Après une PAUSE :

Frère /Sœur Grand Expert, faites déposer la truelle sur la table de
Compagnon (ou dans l’Étoile) et placez l’Apprenti face à l’Orient.
Le cortège passe déposer la truelle puis l’Apprenti est placé face à
l’Orient, devant la table de Compagnon ou dans une des bran-
ches triangulaires de l’Étoile si celle-ci est tracée au sol.
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, pour être reçu Compagnon, il
faut passer de la colonne « J » à la colonne « B », de l’éclairage lunaire
à l’éclairage solaire, du niveau à la perpendiculaire, de l’état de pierre
brute à celui de pierre cubique à pointe, de l’étude à la connaissance.
Depuis votre propre découverte vous progressez par étapes à la
découverte des autres en utilisant les neuf outils symboliques.
L’éclairage se réduit et la Colonne d’harmonie s’élève en restant
suffisamment faible pour ne pas couvrir la parole.
Retournez-vous vers l’Occident.
Vous connaissiez le Delta lumineux, contemplez l’Étoile
flamboyante que vous montre le Frère /la Sœur Grand Expert.
Le Grand Expert lui montre l’Étoile flamboyante qui est
maintenant éclairée. Tous les Francs-Maçons, le bras tendu,
montrent l’Étoile du doigt.
L’Étoile flamboyante, symbole central du grade de Compagnon,
montre la voie à suivre. Examinez ses cinq caractéristiques : sa
position, sa lumière, sa géométrie, son nombre et sa lettre.
Cet astre est assimilé à l’étoile polaire qui, fixe dans le ciel, forme
un triangle lumineux avec la lune et le soleil.
161
M080515
Progressez avec elle.
Cet astre a un éclat immuable à la différence de la lune et du

soleil. Dans la nuit, le voyageur s’oriente grâce à cette étoile car c’est
dans la nuit qu’une lumière, même faible, se voit le mieux.
L’ORATEUR
Cet astre, par sa forme, évoque l’homme avec toutes ses facettes
et ses potentialités. Cette étoile représente la pensée libre dégagée des
préjugés et des superstitions.
Cet astre, par le nombre cinq, évoque aussi l’homme accompli.

Cet astre comporte en son centre la lettre « G » qui est le

monogramme de : Gravitation, Géométrie, Génération, Génie et
Gnose…
La Gravitation associe le mouvement à la matière et à l’énergie.
LE SECRÉTAIRE
La Géométrie est la science qui étudie l’espace et les structures.
L’ORATEUR
La Génération associe la création à la vie et au temps.
Le Génie associe l’intelligence à l’homme et à son devenir.
162
M080515
La Gnose est associée à la connaissance.

Après une PAUSE, la lumière revient.
Apprenti, puisque vous connaissez la lettre « G », vous allez être
reçu Compagnon.
Frère /Sœur Grand Expert, accompagnez l’Apprenti au pied de
l’Orient.
L’Apprenti se met à l’Ordre de son grade et les Francs-Maçons des
colonnes à celui de Compagnon.
Faire disposer le niveau et la truelle sur la table des Serments.
Mon Frère /Ma Sœur N…, je vais lire la formule de votre
obligation, vous direz ensuite : « Je le promets ».
« Sur ce niveau, emblème de l’égalité sociale et sur cette truelle,
emblème du travail parfait, je promets de me conformer aux
enseignements qui viennent de m’être donnés.
Je promets, en outre, de ne révéler à personne les secrets du grade de
Compagnon ».
Le promettez-vous, mon Frère /ma Sœur N… ? ».
Après que le récipiendaire a répondu : « Je le promets », passer
directement à la réception.
163
M080515
SECONDE OPTION
Les voyages, au nombre de cinq, se font en parcourant une Étoile à cinq

branches reliant les cinq Lumières de la Loge, en suivant un contour tracé ou
non au sol (cf. Annexe I).
Il existe aussi une variante où les outils sont donnés par le Grand Expert à partir
du plateau de Compagnon et que l’Apprenti et non le Grand Expert déposera
lui- même sur le tapis de Loge avant de terminer le voyage entre les Colonnes.
A la fin, l’Apprenti est placé dans le tapis de loge pour construire l’Étoile
flamboyante. L’Étoile peut être construite aussi par une corde qui se tend aux
cinq piliers placés autour du tapis, une branche formée à chaque voyage. Les
cartouches peuvent se fixer aux murs dans l’ordre précédent et c’est le Grand
Expert qui les retourne avec son épée en les faisant répéter.
LES CARTOUCHES doivent être disposés retournés :
– Gravitation : devant le plateau de l’Orateur ;
– Génération : devant le plateau du Secrétaire ;
– Génie : devant le plateau du Premier Surveillant ;
– Géométrie : devant le plateau du Second Surveillant ;
– Gnose : devant le plateau du Vénérable Maître.
LES OUTILS SYMBOLIQUES
L’Apprenti entre en tenant le maillet et le ciseau.
1er voyage : l’équerre et le compas.
2e voyage : la règle.
3e voyage : le niveau.
4e voyage : le levier.
5e voyage : la truelle.
L’ÉTOILE A CINQ BRANCHES
Elle est tracée sur une table à dessin située à l’Occident du pavé mosaïque. La
planche à tracer sera recouverte d’une feuille blanche de format 50 x 65 cm
sur laquelle sera pré-dessinée la figure 1 de l’Annexe III, au format de
30 x 60 cm (ces dimensions sont indicatives mais correspondent à une bonne
lisibilité du tracé).
Le tracé sera exécuté par deux Maîtres, l’un muni du compas, l’autre de la règle,
selon les cinq étapes décrites par les figures 2 à 6 de l’Annexe III, une par
voyage initiatique. N.-B. : Il convient de prévoir des instruments de dimensions
adéquates, permettant un tracé aisé et précis : pour un carré long de base de
30 x 60 cm, le compas doit mesurer au moins 30 cm de hauteur et la règle au
moins 70 cm. Les tracés seront exécutés en noir, sauf le tracé final de l’Étoile à
cinq branches qui sera fait en rouge afin de l’accentuer.
• Une photocopie de l’Annexe III pourra être remise à chacun des Francs-
Maçons assistant à la cérémonie, mais il est évidemment préférable que ces
tracés soient parfaitement connus en pratique par chacun.
• Il faut réserver autant de places disponibles en tête de la colonne du Midi qu’il

y a de candidats.
164
M080515
ANNEXE III
Tracé du pentagramme par les Géomètres
165
M080515
ANNEXE III
Tracé du pentagramme par les Géomètres
(suite et fin)
166
M080515

Mon Frère /Ma Sœur, nous allons procéder à l’augmentation de
salaire que vous avez méritée. Frère /Sœur Grand Expert, remettez
les outils de son grade à l’Apprenti, c’est-à-dire le maillet et le ciseau
qu’il tiendra de la main gauche.
Vous déposerez le maillet et le ciseau au pied du plateau du
Second Surveillant.
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, vous n’abandonnez pas là vos
outils d’Apprenti, ils restent au nombre de ceux qu’utilisent les
Compagnons et ils continueront toute votre vie maçonnique à vous
permettre de polir votre pierre toujours imparfaitement polie.
Cette cérémonie comporte cinq voyages associés à des outils. Ce
ne sont pas des épreuves, ce sont des étapes dans la progression que
vous avez choisie.
L’ORATEUR
Dans le symbolisme des constructeurs, en tant qu’Apprenti, vous

avez appris la première phase qui est la taille. Vous allez, en tant que
Compagnon, apprendre la deuxième phase qui est le trait. Vous allez
aussi, au cours de ces cinq voyages, accroître vos connaissances et
élargir votre champ de recherche. À l’instar du Compagnon opératif,
vous allez vous former par l’étude et la pratique, la réflexion et l’ac-
tion, en voyageant de chantier en chantier. Regardez et écoutez, c’est
ce que nous vous demandons aujourd’hui.
PREMIER VOYAGE
Après une PAUSE :

Les cinq voyages que vous allez entreprendre avec les outils
maçonniques du Compagnon correspondent à cinq étapes de la
construction du Temple symbolique.
167
M080515

Frère /Sœur Grand Expert, faites faire au récipiendaire le premier
voyage.
La Colonne d’harmonie peut être maintenue durant les cinq
voyages, à condition de baisser la puissance durant la lecture des
textes.
Le Grand Expert va chercher l’Apprenti entre les colonnes et le
conduit au plateau du Second Surveillant. Le Maître des
Cérémonies ferme la marche. Le cortège s’arrête devant le plateau
et la Colonne d’harmonie cesse.
Soyez le /la bienvenu/e sur ce chantier, mon Frère /ma Sœur.

Pour ce premier voyage, je vous remets l’équerre et le compas.
Savoir manier l’équerre, c’est voir si la pierre taillée a bien la
forme parfaite en vérifiant de la perpendiculaire ses faces.
Savoir manier le compas, c’est découvrir progressivement le
monde en partant d’un point central.
Compas, règle et équerre autorisent le tracé d’un grand nombre
de figures géométriques ; ils peuvent nous permettre d’exprimer nos
facultés d’imaginer, de projeter et de réaliser.
Le cortège poursuit le voyage et s’arrête devant le plateau de
l’Orateur.
Frères /Sœurs Géomètres, veuillez prendre place autour de la

table et tracer le trait carré fondamental.
Mon Frère /Ma Sœur Apprenti, retournez-vous et regardez.
Le Géomètre muni du compas trace les deux demi-cercles de dia-
mètre 1-5 et 2-6 à partir des centres 3 et 4. À partir de leurs
intersections, le Géomètre muni de la règle trace la perpendicu-
laire au diamètre 3-4 et marque, en les désignant avec soin
l’Apprenti, les points B, A et C.
168
M080515
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur, retournez-vous. Frère /Sœur Orateur,

découvrez votre cartouche.
LE GRAND EXPERT
Ceci fait, le Grand Expert lit le cartouche :
« GRAVITATION »
Le cortège se retourne et reprend sa marche en sens inverse en
s’arrêtant devant la table à tracer.
Ces tracés qui vous semblent simples symbolisent l’une des plus
grandes lois de l’univers.
Cette perpendiculaire, c’est la ligne de chute de tout objet sur le
sol. Ce cercle, c’est la révolution du satellite autour de sa planète.
Cette loi qui régit le cosmos et règle tous les équilibres des mondes,
c’est la gravitation. L’homme est partie intégrante de ce monde, aussi
est-ce la même force qui équilibre les astres entre eux et les hommes
entre eux. Cette force qui commande la gravitation comme la
fraternité, c’est l’attraction mutuelle.
Le cortège finit son voyage entre les colonnes.
LE GRAND EXPERT
Levant les yeux vers la voûte étoilée de notre Temple, le récipien-

daire ressent cette force. La gravitation lui est connue.
Le premier voyage est terminé, Vénérable Maître.
DEUXIÈME VOYAGE

Frère /Sœur Grand Expert, reprenez l’équerre et le compas des
mains du récipiendaire et déposez-les au pied du plateau de l’Orateur.
169
M080515
Vous ferez ensuite accomplir le deuxème voyage.
LE GRAND EXPERT
Mon Frère /Ma Sœur, accompagnez-moi.

Le cortège reprend sa marche et se dirige vers le plateau du Tréso-
rier et s’y arrête.
LE TRÉSORIER

vous remets la règle.
L’ORATEUR
Cette règle qui nous permet de tracer la ligne droite est le

symbole de la vie droite, honnête, exemplaire qui doit être celle du
Franc-Maçon. Graduée, la règle nous permet de mesurer. Elle est
pour nous, Francs-Maçons, le symbole de la mesure de nos actes, de
nos paroles, elle est symbole de tolérance, de maîtrise de soi. Elle
figure à la fois la justesse de la pensée et la rectitude de l’action.
Le voyage reprend et s’arrête devant le plateau du Secrétaire.
Frères /Sœurs Géomètres, veuillez poursuivre votre tracé.

Frère /Sœur récipiendaire, retournez-vous et regardez.
Le Géomètre muni du compas trace le demi-cercle de centre 3 et
de rayon égal au cercle primitif, soit 3-A. Le Géomètre muni de
la règle trace ensuite, à partir des points d’intersection de cet arc
de cercle avec le cercle primitif, la perpendiculaire au rayon 3-A.
Il marque et indique avec soin à l’Apprenti le point D, intersec-
tion de cette seconde perpendiculaire avec le rayon.
Merci mes Frères /Sœurs Géomètres. Reprenez place.
Mon Frère /Ma Sœur, retournez-vous et vous, Frère /Sœur
Secrétaire, découvrez votre cartouche.
LE GRAND EXPERT
« GÉNÉRATION ».
170
M080515
Le Grand Expert reprend le voyage en sens inverse en repassant

devant le Trésorier puis revenant au Nord en diagonale. Il
s’arrête devant le côté Nord de la planche à tracer.
Mon Frère /Ma Sœur, ce tracé reproduit à plus petite échelle

celui qui vous a été révélé lors du précédent voyage.
Il figure la relation analogique unissant le microcosme au
macrocosme, le monde dans lequel nous vivons, au cosmos tout
entier. La gravitation devient génération. Cette seconde perpendicu-
laire résulte de l’intersection de deux cercles de diamètre égal à un.
L’unité se reflète dans la multiplicité.
Le cercle initial est l’origine de toutes choses. Il est le symbole de
la genèse, de la naissance de la génération, de la source de vie.
Ces symboles nous réfèrent aux Maçons opératifs, à qui nous les
avons empruntés.
Le cortège revient entre les colonnes.
LE GRAND EXPERT
Notre Frère /Sœur récipiendaire est conscient/e de l’importance

de ces symboles qui nous sont transmis de génération en génération.
La génération lui est connue, Vénérable Maître.
Le deuxième voyage est terminé.
TROISIÈME VOYAGE
Frère /Sœur Grand Expert, placez la règle au pied du plateau de

l’Hospitalier et faites faire le troisième voyage.
La Colonne d’harmonie reprend et le Grand Expert va placer les
outils au pied du plateau de l’Hospitalier. Puis il revient chercher
le récipiendaire et le cortège entreprend le troisième voyage en
passant au pied du plateau du Trésorier, puis vers le plateau de
l’Hospitalier où il s’arrête.
171
M080515
L’HOSPITALIER

vous remets ce niveau.
LE SECRÉTAIRE
Ce niveau permet de vérifier que les murs du Temple s’appuient

sur des assises parfaites. Il donne l’horizontale qui est opposée mais
nécessaire à la perpendiculaire.
Il est symbole de l’égalité, mais pas du nivellement des valeurs,
celui de l’équitable fraternité que l’on doit porter à chacun de nos
Frères et chacune de nos Sœurs. Il signifie aussi que pour progresser,
en soi-même ou dans l’œuvre commune, il faut sagesse, prudence,
stabilité et équilibre.
La Colonne d’harmonie reprend et le cortège continue en mar-
chant en diagonale en se dirigeant vers le plateau du Premier
Surveillant où il s’arrête.
Frères /Sœurs Géomètres, continuez votre tracé et vous,

Frère /Sœur récipiendaire, retournez-vous et regardez avec attention.
Prenant le point D comme centre, le Géomètre muni du compas
trace l’arc de cercle de rayon DB. Le Géomètre porteur de la règle
marque et indique avec soin à l’Apprenti l’intersection de cet arc
de cercle avec le rayon A-4, le point E.
Frères /Sœurs Géomètres, reprenez votre place.

Mon Frère /Ma Sœur récipiendaire, retournez-vous et vous,
Frère /Sœur Premier Surveillant, découvrez votre cartouche.
LE GRAND EXPERT

« GÉNIE »
172
M080515
Le cortège repart en sens inverse vers le plateau de l’Hospitalier,

puis vers le Trésorier et en revenant en diagonale au Nord où il
s’arrête à côté de la planche à tracer.
Mon Frère /Ma Sœur, ce tracé réalisé d’un seul coup de compas
peut vous paraître simple. Pourtant, derrière cette simplicité se révèle
le génie.
Quatre points fondamentaux ont été définis dans les voyages
précédents. Par la relation générée entre trois d’entre eux, naît un
cinquième point, source de tous les développements qui vont suivre.
Par la compréhension du lien unissant nécessairement chaque
point de la figure, comme chaque individu possède une relation avec
l’Univers, la perpendiculaire initiale, symbole de transcendance, a été
rabattue sur l’horizontale première, symbole de l’unité immanente.
Le génie, c’est l’intelligence humaine, brillant de son plus vif
éclat comme le symbole du delta lumineux, le principe ternaire qui
régit toutes les étapes de ce tracé, quand bien même il n’est pas
apparent. Certains hommes en sont doués. Mais il s’acquiert et
s’entretient par le travail et l’attention. Tout Franc-Maçon a pour
devoir de se surpasser pour se mettre au service des grandes causes
humaines.
Le cortège termine son voyage en s’arrêtant entre les colonnes.
LE GRAND EXPERT
Vénérable Maître, le génie a été expliqué à notre Frère /Sœur

récipiendaire.
Le troisième voyage est terminé.
QUATRIÈME VOYAGE
Mon Frère /Ma Sœur Grand Expert, reposez le niveau au pied du

Premier Surveillant et faites faire ensuite le quatrième voyage.
173
M080515
LE GRAND EXPERT
Mon Frère /Ma Sœur, venez avec moi.

Le cortège passe devant le Second Surveillant puis va en diago-
nale vers le Trésorier, puis vers l’Hospitalier et en diagonale vers
le plateau du Premier Surveillant.
Mon Frère /Ma Sœur, bienvenue sur ce chantier. Je vous remets

ce levier.
Le levier multiplie la force et permet de soulever de plus lourdes
charges à condition de trouver un bon point d’appui. Il est le
symbole de ce que la puissance du travail peut accomplir. Vous serez
sûr de trouver en vos Frères /et Sœurs Compagnons ici présents le
point d’appui qui décuplera le résultat de vos efforts.
Le cortège se dirige par le Midi au pied de l’Orient où il s’arrête.
Frères /Sœurs Géomètres, reprenez votre tracé et vous, mon

Frère /ma Sœur récipiendaire, retournez-vous et regardez avec
attention.
Le Géomètre muni du compas trace alors à partir du point B
comme centre, l’arc de cercle de rayon égal à B-E. Le Géomètre
porteur de la règle marque et indique avec soin à l’Apprenti les
points d’intersection de cet arc de cercle avec le cercle initial, c’est-
à-dire les points F et G.
Mes Frères /Mes Sœurs Géomètres, reprenez votre place et vous,
mon Frère /ma Sœur Second Surveillant, retournez votre cartouche.
LE GRAND EXPERT
« GÉOMÉTRIE »
Le cortège repart en sens inverse par le Midi, s’arrête près de la
planche à tracer.
Mon Frère /Ma Sœur, cette nouvelle étape du tracé se fonde sur
174
M080515
la connaissance acquise lors des précédents voyages : chaque nouveau

point résulte d’une génération à l’aide des points l’ayant précédé, et
chaque nouveau point est lui-même générateur à son tour de
relations l’unissant à l’universel. Cette grande loi des interactions
génératrices n’est autre que ce que nos ancêtres opératifs honoraient
comme étant l’Art libéral par excellence, la Géométrie, synonyme de
Maçonnerie et d’Art royal car elle régit les fondements de l’Univers.
Le cortège reprend sa marche vers le Premier Surveillant et s’ar-
rête entre les colonnes.
LE GRAND EXPERT
Vénérable Maître, la Géométrie est connue de notre Frère /Sœur

récipiendaire.
Le quatrième voyage est terminé.
Mon Frère /Ma Sœur Grand Expert, posez le levier au pied du

Second Surveillant et faites faire le cinquième voyage.
CINQUIÈME VOYAGE
LE GRAND EXPERT
Mon Frère /Ma Sœur, marchons ensemble.

Le cortège passe devant le Second Surveillant en diagonale vers le
plateau de l’Orateur puis va vers le plateau du Secrétaire, revient
vers le plateau du Premier Surveillant et remonte par le Midi
vers le plateau du Vénérable et s’arrête face à l’Orient.
Mon Frère /Ma Sœur, bienvenue sur ce cinquième et dernier

chantier. Je vous remets la truelle.
Cet outil est le symbole de l’union de tous les Francs-Maçons. La
truelle est l’emblème de la fraternité universelle. Le seul ciment qui
nous permettra l’édification de notre Temple, est l’amour fraternel.
C’est l’outil, aussi, qui parfait et marque l’achèvement de l’œuvre, en
175
M080515
ce sens, il glorifie l’ouvrage bien fait et l’effort qui a permis sa

réalisation.
Mon Frère /Ma Sœur, retournez-vous et soyez attentif(ve).
Mes Frères /Mes Sœurs Géomètres, terminez votre œuvre.
Le Géomètre muni du compas, conservant celui-ci à l’ouverture
employée lors de l’étape précédente, reporte à partir des points F
et G l’arc de cercle de rayon B-E sur la totalité de la circonfé-
rence. Le Géomètre porteur de la règle marque et indique avec
soin à l’Apprenti les points H et J.
On marquera une première PAUSE, durant laquelle, de la
pointe de son épée, le Grand Expert indiquera à l’Apprenti le
dessin de la rose à cinq pétales ainsi obtenue.
Le Géomètre muni de la règle tracera alors les droites reliant
successivement les points B, G, H, J et F (pentagone convexe).
On marquera une seconde PAUSE, durant laquelle, de la pointe
de son épée, le Grand Expert indiquera à l’Apprenti le contour
du pentagone.
Le Géomètre muni de la règle tracera ensuite les droites reliant
par opposition les points B, G, H, J et F (pentagramme étoilé).
On marquera une troisième PAUSE, plus longue, durant
laquelle, de la pointe de son épée, le Grand Expert indiquera à
l’Apprenti le contour du pentagramme étoilé.
Cela fait :
Mes Frères /Mes Sœurs Géomètres, merci pour la perfection de
votre ouvrage. Veuillez reprendre votre place et reposer vos outils sur
la planche à tracer puisque l’œuvre est terminée.
Mon Frère /Ma Sœur récipiendaire, reprenez votre marche par le
Nord et arrêtez-vous près de la planche à tracer.
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur récipiendaire, la figure que nos
Frères /Sœurs Géomètres ont fait apparaître devant vous est l’Étoile
à cinq branches dont tous les côtés ont une longueur proportionnée
au Nombre d’Or, figure géométrique parfaite. Tout n’y est qu’har-
monie. Elle exprime la Connaissance, la Sagesse et la Beauté. L’image
de l’homme, deux bras étendus et jambes allongées s’inscrit dans
cette figure construite grâce à la géométrie. Elle est la mesure qui vise
à la construction universelle : elle enseigne à former les hommes
pour leur permettre de tenir leur place dans l’édifice social. Disons
avec Pythagore : « Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre ».
176
M080515
Dans vos voyages, grâce à la géométrie, vous avez été capable avec
le compas et la règle d’aller de l’unité à la multiplicité, de l’apparente
simplicité à l’apparente complexité. Vous remarquerez que toutes ces
opérations géométriques résultent du principe ternaire : les relations
entre deux points génèrent toujours un troisième terme. D’étape en
étape, il vous a été révélé que le trois contient le cinq… et bien plus
encore.
Mais, mon Frère /ma Sœur Grand Expert, notre Frère /Sœur
récipiendaire a-t-il /elle maintenant connaissance de tous les
symboles au grade de Compagnon ?
LE GRAND EXPERT
Non, Vénérable Maître.
Alors, Frère /Sœur Grand Expert, terminez votre travail.

Le Grand Expert va prendre sur le plateau du Second
Surveillant une lettre G rouge et va la poser au milieu de l’Étoile
flamboyante.
Frère /Sœur récipiendaire, face à l’Orient.
Le Vénérable retourne le cinquième cartouche.
LE GRAND EXPERT

« GNOSE ».
L’ORATEUR
Mon Frère /Ma Sœur, vous venez de découvrir la Lettre G. Nous

vous en avons fait connaître les cinq sens durant vos cinq voyages :
gravitation, génération, génie, géométrie et maintenant gnose.
Ce mot qui se rattache à la langue des premiers philosophes est la
connaissance morale la plus étendue, l’impulsion qui vous poussera à
apprendre toujours plus pour mieux servir l’humanité.
Dans vos voyages, grâce à la géométrie, vous avez compris le lien
unissant l’unité à la multiplicité, le trois au cinq. Il vous reste
maintenant à accomplir en vous-même, par un travail assidu, un
ultime voyage, celui qui vous permettra de résorber la multiplicité
177
M080515
dans l’unité, les pierres pour le Temple, chacune y ayant sa place

pour celui qui possède la parfaite connaissance du plan tracé.
LE GRAND EXPERT
Vénérable Maître, notre Frère /Sœur connaît maintenant l’Étoile

à cinq branches et la lettre G dans ses significations.
Le cinquième voyage est terminé.
Frère /Sœur Grand Expert, reposez la truelle sur mon plateau.
La Colonne d’harmonie s’arrête.
CÉRÉMONIE DE LA DÉCOUVERTE DE L’ÉTOILE FLAMBOYANTE
Mes Frères /Mes Sœurs Officiers, soyez prêts. À mon coup de

maillet.
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur, vous aurez toujours à l’Est ce Delta Lumineux
pour vous éclairer et vous appeler au Travail et à la Sagesse.
Colonne d’harmonie forte à l’éclairage de l’Etoile.
Mon Frère /Ma Sœur, retournez-vous et regardez vers le Frère /la
Sœur Second Surveillant.
L’Étoile flamboyante brille quand le récipiendaire se retourne.
Après une PAUSE :
(Arrêt de la Colonne d’harmonie)
178
M080515
À mon coup de maillet, éclairez à nouveau le Temple.

Cela fait :
L’ORATEUR
L’Étoile flamboyante, c’est notre étoile polaire, l’astre de la pensée

libre et symbole essentiel du grade de Compagnon. Elle nous
indique que le Compagnon est destiné à devenir à son tour une sorte
de foyer ardent, source de chaleur et de lumière, de tolérance et de
fraternité. Elle représente l’union du cœur et de l’intelligence dans la
pratique des vertus éminemment maçonniques que sont la recherche
du vrai, de l’harmonie, de l’altruisme et de la bonté.
Mon Frère /Ma Sœur récipiendaire, vous aurez le devoir de
travailler sur ce symbole, source inépuisable d’enseignement.
Finissez votre parcours, mon Frère /ma Sœur et mettez-vous

entre les colonnes.
On enlève la table à tracer pour débarrasser le centre du Temple
et on remet au Vénérable la feuille sur laquelle a été tracée
l’Étoile. Il la remettra après la cérémonie au nouveau
Compagnon.
On pose le niveau et la truelle sur l’autel des Serments.
Frère /Sœur récipiendaire, puisque vous avez vu l’Étoile flam-

boyante et que vous connaissez la Lettre G, vous allez être reçu/e
Compagnon.
Expert, accompagnez le récipiendaire au pied de l’Orient.
Mon Frère /Ma Sœur, je vais lire votre obligation et vous direz
ensuite : « Je le promets ».
179
M080515
Veuillez vous déganter, poser la main gauche sur le cœur et

tendre la main droite en avant.
« Sur ce niveau, emblème de l’égalité sociale et sur cette truelle,
emblème du travail parfait, je promets de me conformer aux enseignements
qui viennent de m’être donnés.
Je promets, en outre, de ne révéler à personne les secrets du grade de
Compagnon ».
Le promettez-vous ?
Après que l’Apprenti a répondu : « Je le promets », procéder à la
réception.
RÉCEPTION

Mon Frère /Ma Sœur N…, approchez-vous jusqu’au bas des
marches de l’Orient.
Le Vénérable prend son épée de la main gauche et la tient
étendue dans la direction de l’Apprenti tandis que de sa main
droite, il tient le maillet.
Au nom et sous les auspices du Grand Orient de France et
en vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, je vous reçois, vous
constitue et vous reconnais Compagnon.
Le Vénérable frappe avec son maillet les cinq coups
symboliques sur la lame de l’épée sur chaque épaule et sur la
tête :
l l l l l
Frère /Sœur Grand Expert, rabattez la bavette du tablier et
donnez au nouveau Compagnon, au nom de tous les Frères /et
Sœurs présents dans ce Temple, la triple accolade fraternelle et
apprenez-lui l’Ordre de Compagnon.
Une fois que le Grand Expert a donné la triple accolade au
nouveau Compagnon :
Expert, conduisez notre nouveau Compagnon entre les colonnes.
180
M080515

Surveillant, invitez les Francs-Maçons qui décorent vos colonnes
respectives à reconnaître désormais comme Compagnon le Frère /la
Sœur N…, présent/e entre les colonnes et à applaudir à son
augmentation de salaire par la batterie du grade.

moi, à reconnaître désormais comme Compagnon le Frère /la Sœur
N…, présent/e entre les colonnes et à applaudir à son augmentation
de salaire par la batterie du grade.

par le Vénérable Maître, par le Premier Surveillant et par moi, à
reconnaître désormais comme Compagnon le Frère /la Sœur N…,
présent/e entre les colonnes et à applaudir à son augmentation de
salaire par la batterie du grade.
À moi mes Frères /et mes Sœurs, par le signe, la batterie et

La batterie est tirée.
Expert, veuillez conduire notre Frère /Sœur Compagnon en tête de
la colonne du Midi.
Frère /Sœur Compagnon nouvellement reçu, vous allez partir à la
découverte du monde de chantier en chantier en voyageant
d’Atelier en Atelier pour enrichir votre expérience et votre esprit.
Mais avant votre départ, unissons-nous en fraternité.
Debout, mes Frères /et mes Sœurs, formons la Chaîne d’Union.
Après la Chaîne d’Union, le Grand Expert et le Maître des
Cérémonies restent debout.
181
M080515

Frère /Sœur Maître des Cérémonies, placez notre nouveau
Compagnon entre les colonnes en vue de son départ.
Frère Premier Surveillant, notre Compagnon est-il prêt ?
Il n’a pas les mots, signes et attouchements, Vénérable Maître.
Frère /Sœur Premier Surveillant et Frère /Sœur Grand Expert,

faites votre devoir.
Le Grand Expert donne l’instruction à voix mi-haute pour que
tout l’Atelier entende en se limitant aux signe et attouchement ;
les mots sont donnés à voix basse.
Le Premier Surveillant vérifie que l’instruction a bien été reçue.
Vénérable Maître, le nouveau Compagnon a reçu les mots, signe

et attouchement.
Frère /Sœur Compagnon, ayez un comportement exemplaire. De
vous dépend la construction. Vous êtes le constructeur de la collecti-
vité pour tous ceux que vous rencontrerez sur votre route.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, raccompagnez notre Frère

/notre Sœur Compagnon en tête de la Colonne du Midi.
Mon Frère /Ma Sœur, votre place est maintenant sur la colonne
du Midi sous l’autorité du Premier Surveillant. Il répond de la
qualité de l’ouvrage des Compagnons, il complétera votre formation.
C’est à lui que vous devrez demander l’autorisation de prendre la
parole.
Mon Frère /Ma Sœur Orateur, vous avez la parole pour accueillir
notre nouveau Compagnon.
L’Orateur présente sa Planche d’accueil.
182
M080515
CIRCULATION DES TRONCS ET CLÔTURE DES TRAVAUX

Si des Frères ou des Sœurs demandent la parole dans l’intérêt de
la Franc-Maçonnerie en général ou de cette Loge en particulier, elle
leur sera accordée.
Si des Francs-Maçons demandent la parole, le Vénérable la leur
donne et, s’il y a lieu, engage la discussion.
Le sac aux propositions et le tronc de la Veuve vont circuler.
Frère /Sœur Maître des Cérémonies et Frère /Sœur Hospitalier,
remplissez votre Office.
Leur mission étant accomplie, les deux Officiers se placent entre
les colonnes.

Vénérable Maître, le sac aux propositions et le tronc de la Veuve

Le Vénérable vérifie le sac aux propositions, s’il n’y trouve rien, il
en informe la Loge. S’il y a des propositions signées, il en donne
le contenu pour qu’il y soit donné suite lors des prochaines
Tenues. S’il y a des écrits non signés, il les détruit immédiate-
ment. Suivant la tradition de la Loge, il compte ensuite le
contenu du tronc de la Veuve avec le Secrétaire et l’Orateur ou il
le remet directement à l’Hospitalier qui devra le compter et en
préciser le contenu au Secrétaire.
répété par la Premier Surveillant l
Frère /Sœur Premier Surveillant, à quelle heure finissent les
Travaux de Compagnon ?
À minuit, Vénérable Maître.
183
M080515
Il est minuit, Vénérable Maître.
Puisqu’il est l’heure du repos, Frère /Sœur Premier Surveillant et

rent vos colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour
fermer, en la forme accoutumée, les Travaux de Compagnon de la
Respectable Loge …, à l’Orient de …

moi à vous joindre à nous pour fermer les Travaux au grade de
Compagnon de la Respectable Loge …, à l’Orient de …

par le Vénérable Maître, par Premier Surveillant et par moi à fermer
les Travaux au grade de Compagnon de la Respectable Loge …, à
l’Orient de …
Le Vénérable frappe les coups de maillet symboliques, répétés par

le Premier Surveillant, puis par le Second Surveillant
l l l l l
Frère /Sœur Maître des Cérémonies, Frère /Sœur Grand Expert
et Frère /Sœur Maître de la Colonne d’harmonie, remplissez vos
Offices.
Extinction des candélabres, fermeture de la Constitution, retrait
de l’équerre et du compas, du tableau de loge s’il y a lieu, etc.

Nos Travaux sont fermés, retirons-nous en paix sous la loi du
silence.
184
M080515
MÉMENTO DU SECOND DEGRÉ

ORDRE : La main droite à plat sur le cœur, le pouce étant relevé en
équerre par rapport aux autres doigts, la main gauche pendante.
SIGNE : Étant à l’ordre, retirer la main droite horizontalement vers

le flanc droit puis la laisser tomber perpendiculairement.
ATTOUCHEMENT : Prendre avec la main droite celle du tuileur

comme au grade d’Apprenti, lui faire sentir les trois coups de ce grade
sur la première phalange de l’index puis deux autres coups sur celle
du médius.
MOT SACRÉ : Il commence par B et il se donne comme au grade

d’Apprenti.
MOT DE PASSE : Il commence par S.
MARCHE : Étant à l’ordre, faire les trois pas d’Apprenti en partant

toujours du pied droit, puis un pas à droite puis un pas à gauche pour
revenir dans la ligne et faire le signe comme salut..
BATTERIE : Cinq coups (deux et trois) ll lll
ACCLAMATION : Liberté, Égalité, Fraternité !
ÂGE : Cinq ans.
INSIGNES : - Tablier dont la bavette est rabattue.

- Gants blancs.
185
M080515
M080515
INSTRUCTION
AU SECOND DEGRÉ
Les mots sacrés et de passe ne sont donnés, quelles que soient les situations,
Q
qu’à voix basse et au Grand Expert.
Êtes-vous Compagnon ?
R Je connais la lettre G.
Q Que signifie cette lettre ?
R Cette lettre est l’initiale de Génération, de Gravitation, de
Géométrie, de Génie et de Gnose.
La Génération est la force vitale perpétuant la vie.
La Gravitation est la force primordiale qui régit l’équilibre et
le mouvement de la matière. C’est elle qui préside aux révolutions de la
Terre et de tous les corps célestes. La Gravitation est aussi une force qui
rapproche les cœurs et, en les unissant par l’amitié fraternelle, assure la
solidité de l’édifice maçonnique.
La Géométrie est le fondement de la science positive. Sans elle,
l’esprit de l’Homme s’égarerait dans de vaines spéculations.
Le Génie est l’intelligence humaine. L’homme qui en est doué
doit s’employer à guider les autres dans la voie de la justice et de la vérité.
Mais pour le posséder d’une façon durable, il faut l’entretenir en soi par
le travail et l’attention.
La Gnose, enfin, que son étymologie rattache à la langue des
premiers philosophes, est la connaissance morale la plus étendue, la plus
généreuse aussi, l’impulsion qui porte l’homme à apprendre toujours
davantage et qui est le principal facteur du progrès.
Q Comment avez-vous été reçu/e Compagnon ?
R En passant de la colonne du Nord à celle du Midi, après avoir
fait cinq voyages.
187
M080515
La colonne J dont la couleur est rouge,correspond au Soleil et

symbolise la Raison, dont la clarté dissipe les ombres de l’erreur.
La colonne B est blanche et correspond à la Lune. Cela veut dire que
la Raison elle-même a besoin, pour donner toute sa mesure, de sensibi-
lité, de sentiment. Aussi, grâce à la discipline de la Raison, dont
il ne doit jamais se distraire, le Compagnon peut et doit s’élever à la
conception imaginative, règle elle aussi, de ce qui pourrait et devrait être.
Q Quel est le sens général de ces voyages ?
R Ils figurent les travaux et les études que comporte le grade de
Compagnon.
Q Que signifie le premier voyage ?
R Par le maillet et le ciseau, il signifie que le Compagnon doit
continuer à s’améliorer lui-même en s’efforçant de faire disparaître,
comme autant d’aspérités fâcheuses, ses défauts, ses préjugés et ses erreurs.
À ce travail primordial, doit se joindre l’étude des sens qui conduit à la
connaissance de la personnalité et qui explique la formation des idées.
Q Que signifie le deuxième voyage ?
R Par l’équerre, emblème de la rectitude, et le compas, emblème
de la mesure, il symbolise la recherche de la Justice et de la Vérité. Il
marque aussi que, dans ses études, le Compagnon doit faire une part
importante aux arts, aussi bien à ceux qui ont pour objet l’expression du
beau, qu’à ceux qui tendent à la réalisation de l’utile, les uns et les autres
étant nécessaires au développement de l’humanité.
Q Que signifie le troisième voyage ?
R Par la règle, emblème du jugement droit, et par le levier,
emblème de la puissance du travail, il symbolise l’étude de la nature. À
cette étude, se rattachent les différentes sciences dont le Compagnon se
doit de connaître les données principales. La règle est l’emblème du droit
inflexible de la loi dans ce qu’elle a d’immuable et de rigoureux. L’écarte-
ment des branches du compas trace autour d’elle le cercle du relatif.
Quant au levier, il est aussi l’emblème de la volonté qui devient irrésis-
tible quand elle découle de l’intelligence droite et de la justice démontrée.
La volonté n’est invincible, en effet, que si elle est mise au service du
Droit.
188
M080515
INSTRUCTION DE COMPAGNON
Q Que signifie le quatrième voyage ?

R Par le niveau, emblème de l’égalité, il figure les efforts inces-
sants que nous devons faire pour réaliser progressivement l’équité sociale.
Il sert aussi à rappeler l’exemple des bienfaiteurs de l’Humanité et à
honorer leur mémoire.
Q Que signifie le cinquième voyage ?
R Par la truelle, emblème du travail manuel et de la cohésion
de l’édifice, il marque l’achèvement du labeur. Il proclame en outre la
glorification du travail.
Q Après les cinq voyages, que vous a-t-on fait faire ?
R On me fit contempler l’Étoile flamboyante.
Q Que signifie cet emblème ?
R C’est notre étoile polaire, l’astre de la pensée libre, symbole
essentiel du grade de Compagnon. Éclairé par son intelligence et son
cœur unis dans la recherche du vrai, dans la pratique de l’altruisme et de
la bonté, le Compagnon doit se dévouer sans réserve.
L’Étoile flamboyante a cinq branches ; elle figure les quatre
membres de l’homme et la tête qui les gouverne. Elle est le signe des
facultés intellectuelles les plus nobles qui dominent la matière et les élé-
ments. Avec le Soleil et la Lune, elle forme le triangle en unissant leur
lumière combinée. Pour nous, c’est la réunion de toutes les vérités conci-
liées par la Lumière, en même temps que la clarté personnelle de la vie
intérieure. Chacun crée son Étoile flamboyante par ses pensées, ses senti-
ments, sa conscience et ses actes.
L’Étoile flamboyante est le résultat du travail matériel et intel-
lectuel, réunis dans tous les domaines pour leur meilleure exactitude et
leur plus complet rendement, vers leur plus haute synthèse.
Le travail constitue la base de tout progrès. Sans lui, rien
n’existerait. Le travail est en soi l’effort constant de l’homme pour se déli-
vrer progressivement des fatalités qui le diminuent. Il est donc le moyen
de sa liberté individuelle et de la marche en avant de l’Humanité.
189
M080515
Q
R
Quel est le devoir d’un Compagnon ?
Maintenir en lui l’équilibre physique, intellectuel et mental
et, par l’union des trois, développer régulièrement la vertu créatrice de
Q
l’Énergie.
R
Comment les Compagnons se font-ils reconnaître ?
Q
Par deux mots, un signe et un attouchement.
R
Donnez-moi le mot de passe.
Q
Sch…
R
Que signifie-t-il ?
Q
Il signifie : nombreux comme les épis de blé.
R
Faites le signe.
Q
L’interrogé fait le signe.
R
Donnez l’attouchement au Surveillant de votre colonne.
L’interrogé donne l’attouchement au Second Surveillant.
Après l’avoir reçu, le Surveillant dit : “ l’attouchement est
Q
juste,Vénérable Maître”.
R
Donnez-moi le mot sacré au Rite Français.
Dites-moi la première lettre, je vous dirai la deuxième.
Q
(On fait comme pour le mot sacré d’Apprenti.)
R
Que signifie ce mot ?
Persévérance dans le bien. C’est le nom d’une colonne du
Temple de Salomon près de laquelle les Compagnons touchaient leur
Q
salaire.
Pourquoi le nombre cinq caractérise-t-il le grade de
R
Compagnon ?
Parce qu’il marque une progression sur le nombre trois en
Q
unissant à lui le premier des nombres pairs.
Que signifie le cordon, terminé par deux houppes
R
dentelées, qui entoure le Temple ?
Par ses nœuds entrelacés, il symbolise l’union qui lie ensemble
tous les Francs-Maçons et en forme une même famille. Il circule autour
Q
du Temple pour indiquer que cette union s’étend par toute la Terre.
R
Pourquoi les Compagnons se tiennent-ils au Midi ?
Parce que, plus avancés en instruction que les Apprentis et
mieux habitués à la lumière, ils peuvent, sans danger et sans trouble,
recevoir des rayons plus vifs.
190
M080515
INSTRUCTION DE COMPAGNON
Q Pourquoi l’Apprenti a-t-il la bavette de son tablier relevée

et pourquoi le Compagnon l’a-t-il baissée ?
R Parce que, étant occupé à des travaux plus grossiers que ceux
de Compagnon, l’Apprenti a besoin de se mieux couvrir de son tablier.
Q Quel âge avez-vous ?
R Cinq ans.
Q Comment travaillez-vous?
R Avec ardeur, joie et liberté.
Q Avez-vous reçu votre salaire ?
R Je suis content/e.
Q Où l’avez-vous reçu ?
R À la colonne B.
Q N’attendez-vous plus rien de vos Frères /et de vos Sœurs ?
R J’attends l’heure où, suffisamment instruit/e de ce que doit
savoir un Compagnon, je serai admis/e à partager les Travaux des
Maîtres dans la Chambre du Milieu.
Tout vient à point à qui sait attendre.
191
M080515
M080515
Maitre version 2018_cahier_maitrevfbis.qxd 10/08/2018 10:02 Page 193

CAHIER DU GRADE
DE MAÎTRE
AU RITE FRANÇAIS
6018
M080515
Tableau de Loge du grade de Maître au Rite Français
M080515
AVERTISSEMENT
En Tenue au troisième grade, l’Officier qui préside s’appelle Très
Respectable et chacun des Francs-Maçons présents a droit au titre de
Vénérable Maître.
Il n’est pas nécessaire que les Maîtres aient la tête couverte pour
travailler à leur grade.
Une Tenue de Maître nécessite une décoration particulière : soit
un Temple y est spécialement réservé, soit s’il n’y a qu’un Temple et
après la Tenue au grade inférieur, celui-ci sera mis en conformité
pour la Maîtrise.
Les Travaux pouvant être à l’ordre du jour sont :

1. – Examen des candidats (Frères ou Sœurs) pour lesquels il y a
déjà eu proposition favorable à la Maîtrise en Tenue de Compagnon
et décision sur leur admission.
2. – Élévation au troisième grade.
3. – Morceaux d’architecture.
4. – Tenues de Conseil des Maîtres. Ce Conseil gère, à fin de
conciliation, les différends qui peuvent exister entre Francs-Maçons.
5. – Délibération à l’effet de proposer des Maîtres à un Atelier de
Perfection.
195
M080515
M080515
DISPOSITION ET DÉCORATION
DU TEMPLE
Le Temple où ont lieu les Travaux au grade de Maître s’appelle la
Chambre du Milieu.
La partie correspondant à l’Orient porte le nom de Debhir.
Le reste du Temple porte le nom de Hikal.
Si le Temple ne sert qu’aux Tenues de Maîtres, les murs doivent
être peints ou tapissés en noir, avec bandes blanches et emblèmes
funèbres en blanc ou en rouge ; ceux du Debhir doivent l’être en bleu
rehaussé d’or.
Si le même Temple sert pour les Travaux des deux premiers
degrés et pour ceux du troisième, il convient, autant que possible,
que les murs de la partie rectangulaire, qui devient le Hikal, soient
recouverts de tentures noires avec emblèmes funèbres.
Dans les deux cas, pendant la première partie de l’élévation, le
Debhir doit être séparé du Hikal par une draperie noire, mobile et
glissant sur une tringle.
Pendant la première partie de l’élévation, il ne doit y avoir dans le
Hikal d’autres lumières que celles placées devant les deux
Surveillants, lesquelles doivent être entourées de façon à ce qu’elles
servent seulement à éclairer les rituels. Il est bon d’avoir deux
grandes flammes vertes, brûlant des deux côtés des marches montant
au Debhir. Le Debhir, au contraire, ne doit être brillamment éclairé,
pour apparaître resplendissant, que lorsque la draperie de séparation
est écartée au cours de l’élévation à la maîtrise. Pour la cérémonie, il
faut, au milieu du Hikal, un cénotaphe de dimensions raisonnables,
couvert d’un drap noir. Dans le cénotaphe devra se trouver un
squelette humain, ou au moins un crâne, ou un Maître tenant le
197
M080515
rôle d’Hiram. Sur le drap noir doit être posée une branche d’acacia,
naturelle ou artificielle, avec feuilles, mais sans fleurs.
Pour l’ouverture des Travaux et jusqu’au commencement de la
Cérémonie d’élévation à la Maîtrise, la draperie destinée à isoler le
Debhir doit être écartée.
198
M080515

Les membres de la Loge possédant le grade de Maître étant réunis dans la
Chambre du Milieu, le Très Respectable se décore et invite les Maîtres à
prendre place et à revêtir leurs insignes et s’assure que les Officiers indispensa-
bles sont à leurs postes ou les fait suppléer. Sept Maîtres sont nécessaires pour
l’ouverture des Travaux.
LE TRÈS RESPECTABLE
Le Très Respectable frappe un coup de maillet l

Vénérable Maître Premier Surveillant, êtes-vous Maître ?
L’acacia m’est connu, Très Respectable.
Vénérable Maître Second Surveillant, quel âge avez-vous ?
Sept ans et plus, Très Respectable.
Vénérable Maître Premier Surveillant, quel est le premier devoir

d’un Surveillant en Chambre du Milieu ?
Très Respectable, c’est de s’assurer que le Temple est couvert.
Vénérable Maître Couvreur, veuillez vous assurer que le Temple

est couvert.
199
M080515
LE COUVREUR
Très Respectable, le Temple est couvert.
Vénérable Maître Second Surveillant, quel est le second devoir

d’un Surveillant en Chambre du Milieu ?
Très Respectable, c’est de s’assurer que tous les Francs-Maçons

présents sur les colonnes sont Maîtres Maçons, membres de cet
Atelier ou visiteurs connus.
Debout, mes Frères /et mes Sœurs, face à l’Orient. Vous vous
mettrez à l’Ordre au passage de votre Surveillant de colonne. Vénéra-
bles Maîtres Premier et Second Surveillants, assurez-vous que tous les
Francs-Maçons qui décorent vos colonnes respectives sont bien
Maîtres Maçons, membres de cet Atelier ou visiteurs connus.
Les deux Surveillants parcourent leur colonne, maillet en main
comme au grade d’Apprenti.
Vénérable Maître Premier Surveillant, les Vénérables Maîtres qui

décorent la colonne du Nord sont Maîtres Maçons, membres de
l’Atelier ou visiteurs connus.
Très Respectable, les Vénérables Maîtres qui décorent l’une

et l’autre colonnes sont Maîtres Maçons, membres de l’Atelier ou
visiteurs connus.
Il en est de même au Debhir.

Le Très Respectable donne lecture de l’Article 1 de la
Constitution si la Tenue n’est pas précédée d’un autre degré :
« La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique,
200
M080515
philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude

de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à
l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et
social de l’humanité.
Elle a pour devise : Liberté, Égalité, Fraternité ».
Vénérable Maître Premier Surveillant, à quelle heure les Maîtres
ouvrent-ils leurs Travaux ?
À midi, Très Respectable.
Quelle heure est-il, Vénérable Maître Second Surveillant ?
II est midi, Très Respectable.
Puisqu’il est l’heure à laquelle les Maîtres Maçons ont coutume

d’ouvrir leurs Travaux, Vénérables Maîtres Premier et Second
Surveillants, invitez les Vénérables Maîtres qui décorent vos colonnes
respectives, comme j’invite ceux qui siègent au Debhir, à se joindre à
vous et à moi pour ouvrir les Travaux en Chambre du Milieu de la
Respectable Loge …, Orient de …
Vénérable Maître Second Surveillant, Vénérables Maîtres qui

décorez la colonne du Midi, vous êtes invités par le Très Respectable
et par moi à vous joindre à nous pour ouvrir les Travaux en Chambre
du Milieu de la Respectable Loge …, Orient de ….
201
M080515
Vénérables Maîtres qui décorez la colonne du Nord, vous êtes

invités par le Très Respectable, par le Vénérable Maître Premier
Surveillant et par moi à vous joindre à nous pour ouvrir les Travaux
en Chambre du Milieu de la Respectable Loge …, Orient de ….
Le Très Respectable frappe trois fois trois coups de maillet :

l l l / l l l / l l l
répétés par le Premier Surveillant
puis par le Second Surveillant.
Vénérable Maître des Cérémonies, Vénérable Maître Grand

Expert et Vénérable Maître de la Colonne d’Harmonie, remplissez
votre Office pour conférer à cette Chambre du Milieu sa régularité.
Le Maître des Cérémonies procède à l’allumage des bougies au
troisième degré et à la mise en place du tapis de Loge s’il y a lieu,
le Grand Expert place le compas au-dessus de l’équerre, sur le
livre de la Constitution du Grand Orient de France.
Cela fait :
À moi, Vénérables Maîtres, par le signe ordinaire, le signe

d’horreur, la batterie et l’acclamation : Liberté-Egalité-Fraternité !
Les Travaux en Chambre du Milieu sont ouverts, prenez place,
Vénérables Maîtres.
PROCÈS VERBAL
Vénérable Maître Secrétaire, veuillez donner lecture du tracé des

derniers Travaux.
La lecture étant finie,
le Très Respectable frappe un coup de maillet l
Vénérables Maîtres, si vous avez à présenter des observations sur
202
M080515
le tracé qui vient d’être lu, la parole sur votre demande vous sera
accordée.
Tout Maître de l’une des colonnes qui veut demander la parole, doit se
lever, frapper un coup dans ses mains et tendre la main droite vers le
Surveillant de sa colonne. Tout Maître qui siège au Debhir doit demander la
parole de la même manière au Très Respectable. Le Surveillant, à qui la parole
est demandée, en informe le Très Respectable après avoir frappé un coup de
maillet et ne l’accorde qu’après y avoir été autorisé par le Très Respectable. Si
des observations se produisent, tendant à la rectification du procès-verbal, elles
sont discutées, s’il y a lieu ; et il est statué à la majorité des suffrages, après
conclusions de l’Orateur.
S’il n’y a pas d’observations ou après que celles-ci sont réglées :

Très Respectable, les colonnes sont muettes.
Vénérable Maître Orateur, veuillez donner vos conclusions.
L’ ORATEUR
Très Respectable, je suis favorable (ou défavorable ou opposé) à

l’adoption du tracé (avec ou sans les rectifications).
Je mets aux voix les conclusions du Vénérable Maître Orateur.

Que ceux qui sont d’avis de les adopter, le manifestent en levant la
main à mon coup de maillet.
Que ceux qui sont d’un avis contraire le manifestent de la même
manière.
Les conclusions de l’Orateur sont adoptées (ou rejetées).
INTRODUCTION DES DÉLÉGATIONS
La réception des visiteurs isolés, des délégations d’Atelier et des Dignitaires se

fera comme au premier degré et uniquement si celle-ci n’a pas eu lieu déjà à un
degré différent sinon ils restent dans la Chambre du Milieu pour l’ouverture des
Travaux.
203
M080515
M080515
EXAMEN DU COMPAGNON
À LA MAÎTRISE
Il est souhaitable que lors de l’examen du Compagnon, aucun ornement de la
Chambre du Milieu ne soit visible afin qu’il n’en prenne connaissance que lors
de son augmentation de salaire.
S’il y a plusieurs candidats (Frères ou Sœurs), employer le pluriel.

Vénérables Maîtres, dans notre Tenue du…, au deuxième Degré,
le Frère /la Sœur Compagnon N… a été jugé/e digne d’une augmen-
tation de salaire.
Si aucune opposition n’est formulée contre sa candidature, je vais
le /la faire introduire afin qu’après l’avoir interrogé/e, nous puissions
décider s’il /si elle mérite, par son instruction, d’être élevé/e au grade
de Maître.
S’il y a opposition, on ouvre le débat et l’Atelier statue, cette procédure est effec-
tuée autant de fois qu’il y a de candidats.
Vénérable Maître des Cérémonies et Vénérable Maître Grand

Expert, allez chercher et faites entrer, au deuxième degré, le Compa-
gnon qui sollicite une augmentation de salaire. Vous aurez soin de le
tuiler à son grade.
INTRODUCTION DU CANDIDAT
Le Compagnon, revêtu du tablier la bavette baissée, est amené à

la porte du Temple où il frappe à son grade.

Très Respectable, on a frappé à la porte du Temple en
Compagnon.
205
M080515
Vénérable Maître Second Surveillant, voyez qui frappe ainsi.
C’est le Frère /la Sœur N… qui demande à subir son examen

pour la Maîtrise.
Vénérable Maître Couvreur, faites-le /la entrer.

Le Couvreur ouvre la porte. Le Maître des Cérémonies et le
Grand Expert introduisent le candidat. Celui-ci fait les cinq pas
de Compagnon au Rite Français, salue par le signe le Second
Surveillant, le Premier Surveillant, le Très Respectable et se tient
debout et à l’Ordre entre les Colonnes.
Cette opération est répétée autant de fois qu’il y a de Compagnons et le pluriel
sera alors utilisé pour la cérémonie.
EXAMEN
Compagnon, nous ne devons vous accorder votre augmentation

de salaire qu’après nous être assurés que vous possédez les connais-
sances maçonniques de votre grade actuel, de la Constitution et du
Règlement Général du G\O\D\F\.
Le Très Respectable interroge le candidat d’après l’instruction au
grade de Compagnon. L’Orateur doit l’interroger aussi sur la
Constitution et le Règlement Général.
Après l’interrogation :
Compagnon N… vous allez maintenant couvrir le Temple et les
Maîtres apprécieront vos réponses.
Vénérable Maître des Cérémonies, reconduisez le /la candidat/e.
Le candidat ayant couvert le Temple,
Vénérables Maîtres, avez-vous des observations à présenter sur les
réponses du Compagnon ?
La discussion étant close :
Vénérable Maître Orateur, veuillez donner vos conclusions sur
l’élévation du Compagnon N… à la Maîtrise.
206
M080515
EXAMEN DU COMPAGNON À LA MAÎTRISE
L’Orateur ayant donné ses conclusions, avec avis favorable (ou

défavorable), il y a passage au vote :
Je mets aux voix les conclusions du Vénérable Maître Orateur.

Que lesVénérables Maîtres qui sont d’avis d’accorder au Compa-
gnon N… l’augmentation de salaire, veuillent bien le manifester en
levant la main à mon coup de maillet.
Avis contraires ?
L’augmentation de salaire est accordée et le Compagnon N… va
être initié au grade de Maître lors d’une prochaine Tenue.
Cette procédure est répétée autant de fois qu’il y a de Compagnons.

Expert, allez chercher notre Frère /Sœur Compagnon, faites-le /la
entrer directement entre les colonnes.
Cela fait :
Mon Frère /Ma Sœur Compagnon, j’ai la joie de vous informer
que les Vénérables Maîtres, réunis en Chambre du Milieu, ont
décidé de vous élever au grade de Maître.
Vénérable Maître des Cérémonies, reconduisez le /la candidat/e.
207
M080515
M080515
CÉRÉMONIE D’ÉLÉVATION
À LA MAÎTRISE
Le Très Respectable met l’Atelier en récréation le temps de disposer les décors
nécessaires à l’élévation au grade de Maître s’il y a lieu (Tenue à un degré
différent). Il est souhaitable que l’élévation se déroule à une autre Tenue que
celle de l’examen. Dans ce cas, la préparation est déjà faite et la suspension
des Travaux inutiles.
À mon coup de maillet, les Travaux au grade de Maître seront

suspendus. Vénérable Maître des Cérémonies et Vénérable Maître
Grand Expert, faites-vous aider pour installer le Temple
La draperie destinée à isoler le Debhir du Hikal doit être tirée. Selon le
matériel à disposition de la Loge, les tentures murales sont mises en place et
les plateaux recouverts de tissu noir. Toutes les lumières seront éteintes sauf le
Delta lumineux. Les plateaux seront faiblement éclairés simplement pour
permettre la lecture des rituels.
À défaut d’un squelette, un crâne, ou le Maître jouant le rôle d’Hiram, sera

déposé dans le cercueil après l’assassinat et le tout recouvert d’un drap noir, où
est déposé un rameau d’acacia. L’impétrant sera alors face à l’Occident.
Dès que le Temple est décoré,

Vénérables Maîtres, les Travaux en Chambre du Milieu
reprennent force et vigueur.
Vénérables Maîtres, nous allons procéder à l’élévation à la
Maîtrise, je vous demande de bien vouloir observer le plus grand
silence durant la cérémonie.
Vénérable Maître Grand Expert, allez chercher le Compagnon
dont l’élévation à la Maîtrise a été décidée et introduisez-le
régulièrement.
Le Grand Expert fait frapper à la porte du Temple en Compagnon.
209
M080515
LE COUVREUR
On frappe en Compagnon à la porte du Temple.
Très Respectable, on frappe à la porte du Temple en Compagnon.

Le Couvreur entrouvre la porte du Temple pour que le Compa-
gnon puisse entendre le dialogue.
Vénérable Maître Premier Surveillant, informez-vous. Quel est

cet ouvrier qui frappe en Compagnon à la porte des Maîtres et qui
vient troubler leur deuil ?
Vénérable Maître Couvreur, quel est l’ouvrier qui frappe ainsi en

Compagnon à la porte des Maîtres ?
LE COUVREUR
Quel est l’ouvrier qui frappe ainsi en Compagnon à la porte des

Maîtres ?
LE GRAND EXPERT
C’est un Compagnon qui a fini son temps, que, par la voie

du scrutin, vous avez jugé digne de passer au troisième grade
symbolique et qui demande à en connaître les mystères.
LE COUVREUR
C’est un Compagnon qui a fini son temps, que, par la voie

du scrutin, vous avez jugé digne de passer au troisième grade
symbolique et qui demande à en connaître les mystères.
Très Respectable, c’est un Compagnon qui a fini son temps, que,

par la voie du scrutin, nous avons jugé digne de passer au troisième
grade symbolique et qui demande à en subir les épreuves.
Vérifiez son nom, demandez-lui son âge, sur quel chantier il a

travaillé et à quoi ?
210
M080515
CÉRÉMONIE D’ÉLÉVATION À LA MAÎTRISE
Quel est son nom, son âge maçonnique, où a-t-il travaillé et à

quoi ?
LE COUVREUR
Quel est son nom, son âge maçonnique, où a-t-il travaillé et à

quoi ?
LE GRAND EXPERT
C’est le Frère /la Sœur N…, il /elle a cinq ans, il /elle a travaillé
sur la pierre polie et bien utilisé les outils.
LE COUVREUR
C’est le Frère /la Sœur N…, il /elle a cinq ans, il /elle a travaillé
sur la pierre polie et bien utilisé les outils.
Très Respectable, c’est le Frère /la Sœur N…, il /elle a cinq ans,
il /elle a travaillé sur la pierre polie et bien utilisé les outils.
Demandez-lui s’il /si elle se sent prêt/e à remplir les devoirs

d’un Maître Maçon et s’il /si elle a respecté les serments qu’il /elle a
précédemment contractés.
Demandez-lui s’il /si elle se sent prêt/e à remplir les devoirs

d’un Maître Maçon et s’il /si elle a respecté les serments qu’il /elle a
précédemment contractés.
LE COUVREUR
Vénérable Maître Grand Expert, le Compagnon se sent-il /elle

prêt/e à remplir les devoirs d’un Maître Maçon et a-t-il /elle respecté
les serments qu’il /elle a précédemment contractés ?
211
M080515
LE GRAND EXPERT
Le Frère /La Sœur N… est prêt/e à remplir les devoirs d’un

Maître Maçon et à respecter les serments précédemment contractés.
LE COUVREUR
Vénérable Maître Premier Surveillant, le Frère /la Sœur N… est

bien disposé/e à remplir les devoirs d’un Maître Maçon et il /elle a
respecté les serments contractés.
Très Respectable, le Frère /la Sœur N… est bien disposé/e à

remplir les devoirs d’un Maître Maçon et n’a rien à se reprocher.
Vénérable Maître des Cérémonies, allez rejoindre le Vénérable

Maître Grand Expert et, tous deux, vous ferez entrer le Compagnon
de la manière accoutumée.
L’ordre s’exécute : la porte s’ouvre, le récipiendaire est introduit
dans le Temple, à reculons, placé entre les deux colonnes, le dos
tourné au Debhir toujours assisté du Grand Expert et du Maître
des Cérémonies. Dès que la porte du Temple est refermée :
Vénérable Maître Premier Surveillant, vous qui avez la charge

d’instruire les Compagnons, vous connaissez bien le Compagnon ici
présent, rendez-nous compte et donnez-nous vos appréciations sur la
manière dont il s’est comporté.
Très Respectable, je charge le Vénérable Maître des Cérémonies

de vous informer à voix basse de mes inquiétudes.
Qu’il en soit fait selon votre désir.
212
M080515
Le Maître des Cérémonies se rend au plateau du Premier

Surveillant et reçoit les confidences de ce dernier puis il se dirige
à pas lents vers le Debhir et après avoir soulevé le rideau,
il informe le Très Respectable des craintes du Premier Surveillant
puis regagne, de la même manière, sa place à côté du récipien-
daire.
Compagnon, vous êtes soupçonné d’avoir participé à une faute
très grave. Vénérable Maître Grand Expert, vérifiez que le tablier et
les gants du Compagnon ne portent pas de traces suspectes.
Cela fait :
LE GRAND EXPERT
Très Respectable, le tablier et les gants du Compagnon ont

conservé leur pureté d’origine.
Vénérable Maître Grand Expert, faites se retourner le Compa-

gnon, qu’il puisse voir à quelles conséquences peut nous porter
l’oubli de nos devoirs.
Après une pause :
Compagnon, tout vous annonce ici le deuil et la tristesse : vous
êtes soupçonné d’avoir participé au forfait des mauvais Compa-
gnons.
Compagnon, donnez-nous la preuve que vous n’avez pas parti-
cipé à ce crime. Si vous n’avez pas été complice des meurtriers,
approchez-vous du cénotaphe.
Vénérable Maître Grand Expert, remplissez votre Office.
Le Grand Expert, aidé par le Maître des Cérémonies, fait
avancer le récipiendaire par la marche de l’Apprenti, puis de
Compagnon, ce qui doit le conduire à la tête du cénotaphe, puis
en restant à l’ordre de Compagnon, ils lui feront enjamber le
cercueil par un pas à droite, puis un pas à gauche puis un pas à
droite pour se trouver à l’issue de cette marche au pied du
cercueil (au Rite Français, les pas s’exécutent toujours du pied
droit en avant).
S’il y a plusieurs Compagnons, le faire faire autant de fois qu’il sera nécessaire
pour que tous les Compagnons puissent accomplir cette marche.
213
M080515
Vénérable Maître Grand Expert, n’avez-vous rien remarqué de

suspect pendant la marche du Compagnon ?
LE GRAND EXPERT
Non, Très Respectable, sa marche a été ferme et assurée.
Je prends acte de votre affirmation.

Vénérable Maître Premier Surveillant, que demandez-vous pour
le Compagnon ?
Très Respectable, qu’il nous rejoigne entre l’équerre et le compas.
Il en sera fait selon votre désir.

Vénérable Maître Grand Expert, conduisez le récipiendaire à la
place qui lui est réservée.
Le Grand Expert conduit le récipiendaire devant la tête du
cénotaphe où il restera debout mais de façon à permettre les
rotations autour du cénotaphe.
La solennité funèbre dont vous voyez l’appareil, commémore la
fin tragique d’un grand architecte qui, d’après une légende acceptée
par l’universalité des Francs-Maçons en raison de son symbolisme
élevé, aurait été le précurseur de la Franc-Maçonnerie. Selon une
tradition transmise oralement pendant de longs siècles, Hiram Abi,
célèbre architecte et statuaire, fut envoyé au roi Salomon par Hiram
roi de Tyr, pour diriger les travaux du Temple de Jérusalem.
Hiram Abi ayant sous ses ordres un nombre considérable
d’ouvriers, les divisa en trois catégories : Apprentis, Compagnons et
Maîtres ; il leur indiqua, pour se faire reconnaître, des mots, signes
et attouchements particuliers à chaque catégorie, à l’exception du
mot sacré et du signe des Maîtres, ce sont ceux-là mêmes dont nous
nous servons aujourd’hui.
214
M080515
Les Apprentis touchaient leur salaire devant la colonne J, les

Compagnons devant la colonne B et les Maîtres en Chambre du
Milieu ; mais la solde n’était délivrée par les payeurs du Temple que
lorsque chacun avait été scrupuleusement tuilé et reconnu à son
grade.
Trois mauvais Compagnons, voyant approcher le terme de la
construction du Temple sans avoir pu parvenir à la Maîtrise, forment
le complot de surprendre par la ruse, d’arracher par la menace, ou
d’obtenir par la force, du Maître Hiram, les mots, signes et attouche-
ments de Maître. Ces trois mauvais Compagnons savent qu’Hiram
va, chaque soir, inspecter les travaux après que les ouvriers se sont
retirés ; ils choisissent ce moment pour s’embusquer chacun à l’une
des trois portes du Temple.
Trois Maîtres, revêtus du tablier de Compagnon, se placent ainsi :
a. – le premier armé d’une règle, à l’Occident,
b. – le deuxième armé d’une équerre, au Nord,
c. – le troisième armé d’un maillet, à l’entrée du Debhir.
En même temps, un Maître représentant Hiram, qui se trouve
au Debhir fermé par le rideau, se prépare à sortir dès que le Très
Respectable dit :
Hiram a terminé sa visite, il veut sortir par la porte d’Occident.

Le Maître représentant Hiram sort du Debhir et se dirige vers
l’Occident.
II aperçoit près de cette porte le premier Compagnon qui lui
barre le passage. Il s’arrête et lui dit :
HIRAM
Que veux-tu ? Pourquoi n’as-tu pas suivi les autres Compagnons ?
LE PREMIER COMPAGNON
II y a assez longtemps que je suis Compagnon, je veux être

Maître comme toi. Donne-moi les mots, le signe et l’attouchement
de Maître.
215
M080515
HIRAM
Je te les donnerai quand le Conseil des Maîtres en aura décidé

ainsi.
LE PREMIER COMPAGNON
Je les veux !
HIRAM
Non ! Tu attendras la réunion des Maîtres.

Le premier Compagnon assène sur la tête d’Hiram un coup de
règle : le coup est détourné par le geste de défense d’Hiram et
porte sur l’épaule du Maître où il est censé lui faire une assez
grave blessure.
Blessé, Hiram gagne la porte du Nord pour essayer de sortir du

Temple.
Hiram se dirige vers la porte du Nord, y trouve le deuxième
Compagnon armé d’une équerre qui lui barre le passage.
LE DEUXIÈME COMPAGNON
Il y a assez longtemps que je suis Compagnon, je veux être Maître

comme toi. Donne-moi les mots, le signe et l’attouchement de
Maître.
HIRAM
Tu seras reçu parmi les Maîtres quand la trahison et le crime

seront honorés.
Le deuxième Compagnon frappe Hiram d’un coup d’équerre à la
nuque.
Affaibli par ses deux blessures, Hiram cherche encore une issue
par la porte d’Orient.
Hiram se dirige en chancelant vers le Debhir : il y trouve le
troisième Compagnon, armé du maillet, qui lui barre le passage ;
il s’arrête.
216
M080515
LE TROISIÈME COMPAGNON
Il y a assez longtemps que je suis Compagnon, je veux être Maître

comme toi. Donne-moi les mots, le signe et l’attouchement de
Maître.
HIRAM
Plutôt la mort que de violer le secret qui m’a été confié. Tu

pourras me tuer, tu ne me feras pas trahir mon serment.
Le troisième Compagnon assène un coup de maillet sur la tête
d’Hiram qui tombe à ses pieds.
Pour cacher le corps de leur victime, les trois assassins le

transportèrent hors de la ville pour l’enterrer dans un lieu écarté.
Le récipiendaire sera face à l’Occident pour ignorer où a été
transporté le corps d’Hiram.
Le Maître qui jouait le rôle d’Hiram est porté par le Grand
Expert, et si nécessaire avec l’aide d’un autre Maître, dans le
cénotaphe où il est couché, la tête un peu élevée et posée sur un
coussin et regardant vers l’Orient ; il aura la jambe droite
repliée en équerre ; le genou gauche élevé, le bras gauche étendu
et le droit aussi plié en équerre, la main sur le cœur ; enfin il
sera recouvert d’un drap noir, une branche d’acacia est posée sur
le drap.
Le lendemain, la disparition de l’architecte et les traces de

sang découvertes dans le Temple révélèrent le crime. Les Maîtres
s’assemblèrent dans leur lieu de réunion qu’ils tendirent de noir et,
après avoir donné cours à leur douleur, ils jurèrent de n’épargner
aucune recherche pour retrouver le corps de leur infortuné chef et de
lui donner une sépulture digne de lui. Ils ne réussirent qu’après avoir
cherché plusieurs jours.
Après une pause :
217
M080515
Compagnon, mettez-vous à la recherche du corps d’Hiram,

comme l’ont fait les premiers Maîtres.
Vénérable Maître Grand Expert, invitez le /la récipiendaire à vous
accompagner et faites vos perquisitions aux quatre points cardinaux
en commençant par le Nord.
Le Grand Expert et le récipiendaire font lentement le tour du
milieu du Temple, en commençant par le Nord.
Quand ils (elles) sont revenu(e)s à leur point de départ :
LE GRAND EXPERT
Très Respectable, nos recherches ont été vaines.
Vénérable Maître Grand Expert, prenez avec vous un autre

Maître et, tous ensemble, faites une nouvelle exploration en vous
dirigeant vers le Midi.
La seconde exploration étant faite :
LE GRAND EXPERT
Très Respectable, nos recherches ont encore été vaines.
Vénérable Maître Grand Expert, adjoignez-vous encore un

Maître et recommencez vos recherches en y apportant un soin plus
minutieux.
Le Grand Expert, les deux Maîtres et le récipiendaire font trois
tours et s’arrêtent chaque fois qu’ils se retrouvent à leur point de
départ.
218
M080515
Après le premier tour :
LE GRAND EXPERT
Mes Frères /et mes Sœurs, j’aperçois un tertre dont la terre est
fraîchement remuée.
Avancez-vous vers l’endroit signalé.
Après le deuxième tour :
LE GRAND EXPERT
Mes Frères /et mes Sœurs, sur ce tertre, j’aperçois une branche
d’acacia.
Approchez-vous encore. Ce nouvel indice me fait pressentir que

vous touchez au but de vos recherches.
Après le troisième tour :
Cette branche d’acacia a vraisemblablement été plantée sur ce

tertre par les assassins d’Hiram pour reconnaître l’endroit où ils ont
enfoui son cadavre.
Cela fait, le Très Respectable quitte le Debhir et vient se placer devant le cénotaphe.
219
M080515
Compagnon, arrachez cette branche d’acacia. Vous la tiendrez

ensuite à la main.
Mes Frères /et mes Sœurs, avant que les investigations soient
poussées plus loin, comme il serait possible que le mot sacré et le
signe de Maître aient été surpris par les assassins d’Hiram, je vous
propose de convenir que le premier mot qui sera prononcé et le
premier signe qui sera fait en découvrant le corps d’Hiram, seront
désormais le mot sacré et le signe de Maître.
Fouillez donc cette terre, mes Frères /et mes Sœurs.
On enlève le drap mortuaire qui recouvre Hiram. Puis, le Très
Respectable s’étant penché vers le cénotaphe et faisant le geste de
toucher ce qui s’y trouve, dit d’un ton douloureux :
M\B\N\, la chair quitte les os.
LES MAÎTRES
Les Maîtres qui assistent le Grand Expert font de même et

répètent :
M\B\N\, la chair quitte les os.
LE GRAND EXPERT
Voilà le cadavre de notre Maître Hiram.

LES MAÎTRES
Les assistants du Grand Expert répètent successivement :

Mon Frère /Ma Sœur Compagnon, relevez le corps de notre

Maître Hiram par l’attouchement d’Apprenti.
Le récipiendaire se penche sur le corps du Maître Hiram et lui
fait l’attouchement d’Apprenti.
Mon Frère /Ma Sœur Compagnon, essayez encore une fois avec
l’attouchement de Compagnon.
Le récipiendaire se penche sur le corps du Maître Hiram et lui
fait l’attouchement de Compagnon.
220
M080515
Sachez que sans moi vous ne pouvez rien et qu’ensemble nous

pouvons tout.
Le Très Respectable pose le pied droit contre le pied d’Hiram,
genou contre genou ; de la main droite, il lui embrasse le poignet
de façon que les paumes des deux mains soient l’une contre
l’autre et lui passe le bras gauche sous l’épaule gauche, ayant par
ce moyen abdomen contre abdomen, il le relève avec l’aide du
récipiendaire et lui dit à l’oreille en lui faisant l’accolade :
M\B\N\
Le Maître qui représentait Hiram regagne discrètement sa place
et le Très Respectable regagne le Debhir et dès qu’il a rejoint son
plateau :
Arrêtez mes Frères /et mes Sœurs, mettons un terme à notre
douleur. L’acacia nous reste et sera pour nous une marque de
reconnaissance. C’est l’emblème des sociétés humaines qui, après
avoir subi une longue oppression, sont revivifiées par la liberté.
La draperie de séparation est enlevée (ou écartée) et le Debhir
apparaît resplendissant de lumière.
Vénérable Maître des Cérémonies, conduisez le /la récipiendaire à
sa place et faites-lui déposer l’acacia sur mon plateau.
Compagnon, le moment est arrivé de vous expliquer l’enseigne-
ment moral de la légende d’Hiram dans laquelle tous les Maîtres se
reconnaissent.
Hiram représente l’homme juste, attaché à son devoir qu’il
accomplit même au péril de sa vie.
Il est aussi le grand travailleur, l’artiste puissant, l’organisateur
habile et sage qui se survit dans ses œuvres.
L’attitude d’Hiram devant ses assassins montre que le maçon doit
être prêt à tous les sacrifices plutôt que de commettre une lâcheté et
de faillir à son devoir.
Hiram renaît ainsi dans ses disciples et, en particulier, dans le
Maître nouvellement initié. Il importe donc que chacun s’applique
au perfectionnement de l’humanité. Il se survit aussi dans son œuvre :
les efforts vers le bien ne sont jamais perdus et, à travers les siècles, le
progrès s’accomplit grâce au travail des Sages disparus.
Les trois mauvais Compagnons représentent trois vices
redoutables : l’ignorance, le fanatisme, l’hypocrisie.
221
M080515
Les trois Maîtres qui, en unissant leurs efforts, ont découvert le

cadavre d’Hiram après des recherches laborieuses, représentent
les vertus opposées à ces trois vices : le travail incessant, la tolérance
la plus large, la loyauté parfaite. Ils montrent, en même temps,
l’efficacité de l’union de la persévérance et de la discipline librement
consentie.
Frère /Sœur N…, vous connaissez maintenant les principes.
Voulez-vous travailler avec nous à l’accomplissement de notre œuvre,
à la réalisation de notre but ?
Le récipiendaire ayant répondu affirmativement :
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres !

Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez conduire au bas des
marches du Debhir le /la récipiendaire pour qu’il /elle prête son
Obligation.
Le récipiendaire est conduit au Debhir.
Cela fait :
Compagnon, étendez la main droite au-dessus de la branche
d’acacia, je vais lire la formule de votre Obligation. Vous direz
ensuite : « Je le promets ».
« Je m’engage à être valeur d’exemple pour les Compagnons et les

Apprentis et à les instruire.
Je promets de travailler à l’émancipation intellectuelle et morale de
l’humanité.
Je promets, en outre, de ne rien révéler à quiconque des symboles et
du Rite du grade de Maître ».
Le promettez-vous, mon Frère /ma Sœur N… ?
Tous les récipiendaires doivent promettre individuellement.
Le récipiendaire ayant répondu : “ Je le promets ”,

Le Très Respectable prend son glaive de la main gauche et l’élève
au-dessus de la tête du récipiendaire ; tenant son maillet de la
222
M080515
main droite, il prononce la formule suivante :

Au nom et sous les auspices du Grand Orient de France,
Puissance Symbolique Souveraine pour la France et les Territoires
hors Métropole, en vertu des pouvoirs qui m’ont été conférés, je
vous reçois, constitue et reconnais Maître Maçon, pour jouir de la
plénitude des droits maçonniques.
Le Très Respectable frappe avec son maillet les neuf coups
symboliques sur la lame du glaive.
Ceci est fait à chaque récipiendaire.
Puis ayant regagné sa place et déposé son glaive :

Vénérable Maître Grand Expert, donnez, en mon nom et
au nom de tous les Maîtres présents dans la Chambre du Milieu,
l’accolade au nouveau Maître.
Cela fait :
Vénérable Maître des Cérémonies, veuillez revêtir notre nouveau
Maître des insignes de Maître.
Le nouveau Maître étant revêtu des insignes de Maître :
Vénérable Maître Grand Expert, nous allons procéder à

l’instruction du nouveau Maître. Comment les Maîtres se font-ils
reconnaître ?
LE GRAND EXPERT
Les Maîtres se font reconnaître par deux mots, un signe et un

attouchement.
Donnez le mot de passe au /à la récipiendaire.

A voix basse au récipiendaire :
LE GRAND EXPERT
Le mot de passe est G\, il signifie tailleur de pierre et excellent

maçon. C’est le nom d’une montagne des environs de Jérusalem.
Donnez-lui le mot sacré.

Toujours à voix basse :
223
M080515
LE GRAND EXPERT
Le mot sacré est M\B\N\, il signifie : la chair quitte les os.
Vénérable Maître Grand Expert, faites le signe ordinaire :

Le Grand Expert se met à l’Ordre de Maître.
Cela fait :
L’Ordre de Maître affirme la rectitude et le droit à la justice.
Vénérable Maître Grand Expert, faites le signe d’horreur :
Le Grand Expert fait le signe d’horreur.
Cela fait :
Ce signe rappelle l’horreur que manifestèrent les Maîtres quand
ils retrouvèrent le corps d’Hiram.
Vénérable Maître Grand Expert, que fait le Maître Maçon quand
il est en grand danger ?
LE GRAND EXPERT
Il fait le signe de détresse, en s’écriant :

A\M\L\E\D\L\V\ !
Le Grand Expert joint le geste à la parole.
Cet appel suprême ne doit être fait que dans des cas extrêmes,
quand la vie est véritablement en danger.
Nous disons A\M\L\E\D\L\V\ parce que nous nous
considérons comme les Frères et Sœurs d’Hiram qui était fils d’une
veuve.
Vénérable Maître Grand Expert, quel âge avez-vous ?
LE GRAND EXPERT
Sept ans et plus.
Nous disons cela parce que le nombre sept, caractéristique de la

maîtrise, témoigne que le Maître a reçu les enseignements de la
Franc-Maçonnerie symbolique.Vénérable Maître Orateur, sur quoi
travaillent les Maîtres ?
224
M080515
L’ORATEUR
Très Respectable, sur la planche à tracer.
Cela veut dire qu’ils doivent dresser des plans aussi parfaits qu’il
leur est possible, pour donner aux Compagnons et aux Apprentis des
instructions et des avis utiles afin de développer en eux l’amour du
vrai et du bien.
Vénérable Maître Premier Surveillant, si un Maître était perdu,
où le retrouverait-on ?
Entre l’équerre et le compas qui sont les emblèmes de la justice et

de la vérité.
Vénérable Maître Second Surveillant, comment voyagent les

Maîtres ?
De l’Orient à l’Occident, du Midi au Nord, sur toute la surface

de la terre, pour répandre la Lumière et rassembler ce qui est épars.

Expert, conduisez le nouveau Maître entre les colonnes.
Le Maître des Cérémonies ouvre la marche, il est suivi du
récipiendaire, le Grand Expert fermant la marche.
Cela fait,
Debout et à l’Ordre ! Vénérables Maîtres Premier et Second
Surveillants, invitez les Vénérables Maîtres qui décorent vos colonnes
à reconnaître désormais comme Maître Maçon, le Frère /la Sœur N...
présent/e entre les colonnes et à applaudir à son augmentation de
salaire, par la batterie du grade.
225
M080515
Vénérable Maître Second Surveillant, Vénérables Maîtres qui

décorez la colonne du Midi, vous êtes invités par le Très Respectable
et moi-même, à reconnaître comme Maître Maçon, le Frère /la Sœur
N… présent/e entre les colonnes et à applaudir à son augmentation
de salaire, par la batterie du grade.
Vénérables Maîtres qui décorez la colonne du Nord, vous êtes

invités par le Très Respectable, le Vénérable Maître Premier
Surveillant et moi-même, à reconnaître comme Maître Maçon,
le Frère /la Sœur N… présent/e entre les colonnes et à applaudir à
son augmentation de salaire, par la batterie du grade.
À moi, Vénérables Maîtres, par le signe ordinaire, la batterie du

grade et l’acclamation :
Prenez place.
Après une pause permettant au Maître des Cérémonies et au
Grand Expert de conduire le récipiendaire sur la colonne de son
choix.
Vénérable Maître Orateur, vous avez la parole.
L’ORATEUR
Discours de l’ Orateur (page 231).
Cela fait :
Je vous remercie, Vénérable Maître Orateur.
226
M080515
FERMETURE DES TRAVAUX
L’ordre du jour est épuisé, si des Maîtres demandent la parole

dans l’intérêt de l’Ordre en général ou de cette Loge en particulier,
elle leur sera accordée.
Après les prises de parole :
Très Respectable, les colonnes sont muettes.
Vénérable Maître des Cérémonies et Vénérable Maître Hospita-

lier, faites circuler les troncs.
Cela fait :
Très Respectable, le sac aux propositions et le tronc de la Veuve


Le sac aux propositions est revenu sans attache (ou avec attache)
et le tronc hospitalier lesté d’une pierre plate de… qui sera
comptabilisée par le Vénérable Maître Hospitalier.
Vénérable Maître Premier Surveillant, à quelle heure se ferment

les Travaux de la Chambre du Milieu ?
227
M080515
À minuit, Très Respectable.
Quelle heure est-il, Vénérable Maître Second Surveillant ?
II est minuit, Très Respectable.
Puisqu’il est l’heure du repos, Vénérables Maîtres Premier et

Second Surveillants, invitez les Vénérables Maîtres qui décorent vos
colonnes respectives à se joindre à vous et à moi pour fermer les
Travaux de la Chambre du Milieu de la Respectable Loge …, Orient
de…, en la forme accoutumée.
Vénérable Maître Second Surveillant, Vénérables Maîtres de la

colonne du Midi, vous êtes invités par le Très Respectable et par moi,
à vous joindre à nous pour fermer les Travaux de la Chambre
du Milieu de la Respectable Loge …, Orient de…, en la forme
accoutumée.
Vénérables Maîtres de la colonne du Nord, vous êtes invités par le

Très Respectable, le Vénérable Maître Premier Surveillant et par moi
à fermer les Travaux de la Chambre du Milieu de la Respectable Loge
…, Orient de…, en la forme accoutumée.
Le Très Respectable frappe les coups symboliques

répétés par le Premier Surveillant
puis par le Second Surveillant
228
M080515
À moi, Vénérables Maîtres, par le signe ordinaire, le signe
d’horreur, la batterie et l’acclamation :
Vénérable Maître des Cérémonies, Vénérables Maîtres Grand
Expert et de la Colonne d’harmonie, remplissez vos Offices.
Cela fait :
Les Travaux de la Chambre du Milieu sont fermés. Retirons-nous
en paix mes Frères /et mes Sœurs, sous la loi du silence.
229
M080515
M080515
PROPOS DE L’ORATEUR
L’Orateur a la possibilité de lire ce texte ou de ne pas le lire.
Mon Frère /Ma Sœur, les Compagnons n’eurent pas plutôt

commis leur crime qu’ils en sentirent toute l’énormité. Afin d’en
effacer la trace, s’il était possible, ils emportèrent le corps d’Hiram à
quelque distance des travaux et l’enterrèrent dans une fosse faite à la
hâte, se promettant de venir le prendre au premier moment
favorable et de le transporter bien loin ; et pour reconnaître
facilement l’endroit, ils y plantèrent une branche d’acacia.
Les Maîtres s’aperçurent bientôt de l’absence d’Hiram, ils en
avertirent Salomon qui, pour satisfaire son impatience, en ordonna
la recherche.
Trois Maîtres partirent par la porte du Nord, trois par la porte du
Midi et trois par celle d’Occident. Ils convinrent de ne pas s’écarter
les uns des autres, plus loin que la portée de la voix. Au lever du
soleil, l’un d’eux aperçut une vapeur qui s’élevait dans la campagne, à
quelque distance ; ce phénomène fixa son attention ; il en fit part
aux autres Maîtres et tous s’approchèrent de l’endroit d’où sortait
cette vapeur. Au premier aspect, ils virent une petite élévation ou un
tertre et reconnurent que la terre avait été fraîchement remuée, ce
qui confirma leur soupçon ; la branche d’acacia qui céda aux
premiers efforts ne leur permit plus de douter qu’elle servit d’indice
pour reconnaître l’endroit : ils se mirent à fouiller et bientôt ils
trouvèrent le corps de notre Respectable Maître déjà corrompu et
reconnurent qu’il avait été assassiné.
Il était à craindre que les assassins n’eussent, à force de
tourments, arraché à Hiram les signes et mots de Maître : ils convin-
rent donc que le premier mot qui leur échapperait lors de
231
M080515
l’exhumation serait par la suite le signe et le mot de reconnaissance

parmi les Maîtres.
Ils se revêtirent de tabliers et de gants de peau blanche pour
témoigner qu’ils n’avaient pas trempé leurs mains dans le sang et
députèrent l’un d’eux à Salomon pour l’instruire de la découverte du
corps d’Hiram.
Salomon, instruit du crime affreux qui l’avait privé d’un ami et
du chef des travaux, à la perfection desquels il mettait toute son
ambition, se livra à la plus vive douleur et jura qu’il ferait justice
éclatante d’un forfait aussi noir.
Il ordonna un deuil général parmi les ouvriers du Temple. Il
envoya exhumer le corps, avec pompe, par des Maîtres, lui fit de
magnifiques funérailles et le mit dans un tombeau de trois pieds de
large sur cinq de profondeur et sept de longueur. Il fit incruster
dessus un triangle d’or le plus pur et ordonna que les mots, signe et
attouchement seraient changés et qu’on y substituerait ceux dont les
neuf Maîtres étaient convenus.
Il vous est aisé maintenant de saisir l’analogie des épreuves
par lesquelles vous venez de passer, avec le récit historique des
circonstances duquel elles sont l’emblème.
Pour peu que vous ayez réfléchi aux différentes circonstances qui
ont accompagné votre réception aux grades auxquels vous avez été
admis/e, peut-être aurez-vous remarqué quelques points qui
paraissent se contredire, ou du moins n’avoir entre eux une parfaite
connexité ; suspendez encore votre jugement à cet égard. Cette
diversité vient de celle des objets que les trois premiers grades vous
présentent. Ils sont les points fondamentaux de toutes les
connaissances maçonniques. Vous verrez par la suite, à force d’études
et de recherches, ces contradictions apparentes s’évanouir. La
réunion de toutes les connaissances vous présentera un ensemble, lié,
suivi, satisfaisant et destiné à conduire aux objets les plus élevés.
C’est assez que l’Ordre vous ait indiqué la route que vous avez choisi
de suivre.
Vous avez été traité/e en suspect ; cela fait allusion aux profanes
ennemis de notre Ordre qui le calomnient sans le connaître et contre
232
M080515
PROPOS DE L’ORATEUR
lesquels nous devons répliquer pour repousser leurs traits et

expliquer pour les ramener à des sentiments plus modérés.
À peine vous êtes-vous justifié/e que vos Frères /et vos Sœurs se
sont empressés de vous donner de nouvelles marques d’amitié, en
vous admettant à la participation de leurs Travaux ; dès ce moment,
vous êtes parvenu/e dans l’intérieur.
Les courses et les voyages sont l’emblème de la recherche du
crime et désignent l’état errant et vagabond du criminel qui cherche
en vain à échapper aux remords et au juste châtiment. La marche est
le symbole des efforts que fit Hiram pour se dérober aux coups des
assassins.
Les trois coups qui lui ont été portés doivent vous faire sentir le
danger de trois passions funestes dont l’homme est souvent aveuglé :
l’orgueil, l’envie et l’avarice.
Ces mêmes épreuves sont encore l’emblème de la haute
importance de nos enseignements ; elles doivent nous convaincre
que toujours, en tous lieux, dans toutes les circonstances, nous
devons être prêts à souffrir comme notre Respectable Maître Hiram,
plutôt que de révéler nos enseignements et de manquer à nos
engagements.
Enfin, elles sont encore des emblèmes allégoriques d’une infinité
de connaissances, qu’une étude profonde peut seule vous procurer.
Vous avez maintenant sept ans, troisième nombre parfait de la
Maçonnerie ; vous avez obtenu par là l’âge de votre grade, gardez-
vous de déchoir du nombre de perfection dont vous êtes décoré/e.
D’autres parcours pourront vous être un jour proposés. Sachez
qu’ils ne sont en rien supérieurs à la Maîtrise.
233
M080515
M080515
MÉMENTO DU TROISIÈME DEGRÉ
ORDRE : Le bras droit plié en équerre ; la main droite ouverte,

tenue horizontalement, les quatre doigts étendus et rapprochés, le
pouce écarté en équerre et appuyé par le bout contre la partie gauche
de la poitrine, au-dessous du pectoral (et non à la ceinture,ni au
nombril); le bras gauche pendant le long du corps.
SIGNE ORDINAIRE : Dans cette position, tirer la main droite

horizontalement et la laisser tomber verticalement le long de la cuisse
droite.
SIGNE D’HORREUR :
1. – Version historique (Rite Français)
En partant de la position d’Ordre, étendre le bras gauche devant
soi, légèrement baissé, la main redressée, les doigts serrés, le pouce à
l’équerre. Simultanément, porter la main droite à la hauteur du front
la paume en dehors, les doigts serrés, le pouce à l’équerre ; la tête
légèrement effacée du côté droit, la jambe droite portée derrière la
gauche. Se remettre en position d’Ordre.
Tablier du Rite Français "au signe d'horreur", peinture sur cuir,

bordure de ruban bleu foncé. XIX°siècle.
© Musée de la franc-maçonnerie (Coll. GODF)
235
M080515
2. – Version fréquemment pratiquée (divers rituels)

Étant à l’Ordre, élever les deux mains au-dessus de la tête, les
paumes en avant, les doigts étendus et séparés : faire un mouvement
du buste et des bras en arrière, puis ramener le buste et laisser
tomber les deux bras.
SIGNE DE DÉTRESSE : Porter la jambe droite derrière la gauche ;

incliner le buste en arrière, ayant placé sur la tête les deux mains,
jointes par leurs doigts entrelacés, les paumes en haut et, dans cette
position, s’écrier : « A\M\L\E\D\L\V\ ! ».
ATTOUCHEMENT :
1. Se prendre mutuellement la main droite, en formant la griffe
avec les doigts.
2. Se poser réciproquement la gauche sur l’épaule droite.
3. Approcher le pied droit contre le pied droit, par le côté
intérieur.
4. Faire se toucher les genoux droits.
5. - Se rapprocher poitrine contre poitrine.
Ayant ainsi établi le contact des « cinq points parfaits de la Franc-
Maçonnerie », on prononce alternativement les trois syllabes du mot
sacré, en renversant trois fois les mains entrelacées.
MOT SACRÉ : Commence par un M, il signifie : « La chair quitte

les os ».
MOT DE PASSE : Commence par un G (nom de montagne).
MARCHE : Celle de Compagnon suivie de deux pas obliques, le

premier à droite, le second à gauche (comme pour enjamber un
cercueil dans l’un et l’autre sens) et d’un pas de rassemblement dans la
ligne médiane, et toujours le pied droit en avant au Rite Français.
236
M080515
BATTERIE : Celle d’Apprenti répétée trois fois :

ACCLAMATION : Comme au premier grade en fin de batterie.
ÂGE : Sept ans et plus.
INSIGNES :
1. – Tablier blanc, bordé de bleu turquoise, ayant au milieu les
lettres M B en bleu turquoise.
2. – Cordon bleu turquoise moiré, porté en écharpe de droite à
gauche, ayant au bas une rosette rouge à laquelle est suspendu un
bijou formé d’une équerre sur laquelle se croise un compas ouvert à
25 degrés.
3.- Gants blancs.
237
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M080515
INSTRUCTION DE MAÎTRE
INSTRUCTION AU
TROISIÈME DEGRÉ
N.B. - Les réponses imprimées en italique doivent être données textuellement.
Q Êtes-vous Maître ?
R Éprouvez-moi, l’acacia m’est connu.
Q Où avez-vous été reçu(e) ?
R Dans la Chambre du Milieu.
Q Comment y êtes-vous parvenu/e ?
R Par un escalier que j’ai monté par trois, cinq et sept.
Q Qu’avez-vous vu ?
R Horreur, deuil et tristesse.
Q N’avez-vous rien aperçu de plus ?
R Une lumière sombre éclairant le tombeau de notre
Respectable Maître.
Q De quelle grandeur était-il ?
R De trois pieds de largeur, de cinq de profondeur et sept de lon-
gueur.
Q Qu’y avait-il dessus ?
R Une branche d’acacia, dans la partie supérieure, un triangle
d’or le plus pur.
Q Que vous est-il arrivé ?
R J’ai été soupçonné/e d’un crime horrible.
Q Qui vous a rassuré/e ?
R Mon innocence.
Q Comment avez-vous été reçu/e ?
R En passant de l’équerre au compas.
Q Que cherchiez-vous dans cette route ?
R La parole de Maître, qui était perdue.
239
M080515
Q Qu’avez-vous appris ?
R Les circonstances de la mort de notre Respectable Maître
Hiram, qui fut assassiné dans le Temple par trois Compagnons qui
voulaient lui arracher la parole de Maître ou lui ôter la vie.
Q Que firent les Maîtres pour se reconnaître après la mort de
notre Respectable Maître Hiram ?
R Ils convinrent que le premier mot qui serait prononcé et le
premier signe qui serait fait au moment de la découverte du corps
d’Hiram, seraient substitués aux anciens mot et signe.
Q Quels furent les indices de la découverte du corps de notre
Respectable Maître ?
R L’aspect de la terre nouvellement remuée et une branche
d’acacia.
Q Que fit-on du corps après l’avoir trouvé ?
R Salomon le fit inhumer avec pompe.
Q Qu’était le Maître Hiram ?
R Il était Tyrien et fils d’une veuve de la tribu de Nephtali.
Q Quel est le nom d’un Maître Maçon ?
R GABAON.
Q Comment voyagent les Maîtres ?
R De l’Occident à l’Orient et sur toute la surface de la terre.
Q Pourquoi ?
R Pour répandre la Lumière et rassembler ce qui est épars.
Q Sur quoi travaillent les Maîtres ?
R Sur la planche à tracer.
Q Où reçoivent-ils leur récompense ?
R Dans la Chambre du Milieu.
Q Que signifient les neuf étoiles ?
R Le nombre de Maîtres envoyés à la recherche du corps
d’Hiram.
Q Si un Maître était perdu, où le trouveriez-vous ?
R Entre l’équerre et le compas.
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Q Quelles sont les véritables marques d’un Maître ?

R La Parole et les cinq points parfaits de la Maîtrise.
Q Si un Maître se trouve en danger de la vie, que doit-il faire ?
R Le signe de détresse, en disant : A\M\L\E\D\L\V\ !
Q Comment se fait-il ?
R (On le fait)
Q Pourquoi dit-on E\D\L\V\ ?
R C’est que tous les Maçons se disent Frères /et Sœurs d’Hiram
qui était fils d’une veuve.
Q Quel est l’âge d’un Maître ?
R Sept ans et plus.
Q Pourquoi dites-vous sept ans et plus ?
R C’est que Salomon employa sept ans et plus à la construction
du Temple.
Q Quel est le mot de passe ?
R G\
Q Que signifie-t-il ?
R C’est le nom de la montagne d’où Salomon fit tirer les pierres
pour la construction du Temple.
241
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M080515
Ce Cahier des Rituels des trois Grades au Rite Français a été

adopté lors de la séance plénière du Conseil de l’Ordre du
1er juin 6018, présidée par Philippe FOUSSIER, Grand Maître,
Président du Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France.
Cette édition a été mise à jour par la Commission Maçonnisme

et Juridictions du Conseil de l’Ordre, présidée par le T\C\F\
Pierre MANYO-SOKÉ, assisté des TT\CC\FF\ Robert
COUTY, rapporteur, et Charles ARAMBOUROU, coordinateur.
Le présent exemplaire est délivré, avec deux exemplaires

identiques, sous le sceau du Grand Orient de France, à la R\L\ :
....................................................................................................................................................................................
Le ............................................................................................................ (E\V\)
Le Grand Maître,
Président du Conseil de l’Ordre
Le Garde des Sceaux Le Grand Secrétaire

et du Timbre aux Affaires Intérieures
243
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pages de notes version 2018_sommaire vFbis.qxd 10/08/2018 10:12 Page 1
Cet ouvrage a été mise en page

par le Service Communication du G.O.D.F.
d’après la charte graphique initiale retenue par
LA NEF DE SALOMON (J.-M. Mathonière)
Tabl. par J.-P. Robillot (p. 12, 134, 194)
La maquette de cet ouvrage a été actualisée

en mai 2018
Dépot légal : 2e semestre 2018
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NOTES PERSONNELLES
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NOTES PERSONNELLES
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NOTES PERSONNELLES
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Couverture Rite Francais version 6018_Couverture Rite Francais.qxp 23/05/2018 12:25 Page 1
G\O\D\F\
La fondation du Grand Orient de France, en 1728 en tant que première

Grande Loge en France, puis sous ce nom en mai 1773, introduisit un
principe d’unité et de cohérence obédientielle et rituelle. Instituer un prin-
cipe d’autorité à la fois conventuelle, démocratique et centralisée, supposait
aussi d’unifier et de nationaliser les usages maçonniques.
de Bacon de la Chevalerie, Stroganoff et de Toussaint) puis surtout, après CAHIER DES RITUELS
1776, la seconde Commission (avec Guillotin, Morin, Brest de la Chaussée
DES TROIS GRADES
RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE

et Savalette de Langes), enquêtèrent longuement.
Roëttiers de Montaleau, qui dirigea le Grand Orient de 1795 à 1804 et
qui porta le titre de Grand Vénérable en l’absence de Grand Maître, est à la
base de l’écriture d’un Rite unifié et codifié en 1786, qui fut imprimé en AU RITE FRANÇAIS
1801, sans autorisation, sous le nom de Régulateur du Maçon.
Cette régulation d’ensemble fournit à l’immense majorité des Loges du
pays un outil que l’on peut qualifier de synthèse raisonnable, concise et aux RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE DU G\O\D\F\
formes rituelles équilibrées. Les actes essentiels du rituel sont fidèles au
cérémonial et à son approfondissement dans les deux décennies suivantes.
Ainsi, le fonds originel est préservé et valorisé. En outre, l’ensemble a été
déchristianisé. En fait, la comparaison avec les manuscrits disponibles du
milieu du siècle montre que la codification a porté surtout sur l’organisation
On doit admettre que le Rite Français « Moderne », ainsi appelé au début
du XIXe siècle, est indifféremment celui de 1786 ou 1801 et qu’il n’y a
aucune raison légitime de penser qu’il ait pu exister un Rite Français
« Ancien ».
Le rituel correspondant sera modifié deux fois dans la seconde moitié du
XIXe siècle. Tout d’abord par Murat qui en fit une version courte, nette et
probablement la plus authentique et fidèle. Ensuite par Amiable dans une
époque où rationalisme, positivisme et scientisme s’affirment. Épreuves et
voyages furent remplacés par de longs discours sur les tendances du moment.
Il fallut attendre le milieu du XXe siècle pour qu’Arthur Groussier fît voter
au Convent 1935 une version revenant en partie aux formes antérieures.
Cette version ne sera utilisée qu’à partir de 1945. Dans la seconde moitié du
XXe siècle, une version éditée en 1970 simplifia voyages et épreuves.
Toutes les réunions réglementaires du Grand Orient de France devant se
tenir au Rite Français (art. 3 du Règlement Général du G\O\D\F\), la
présente édition s’appellera tout simplement : 6018
6018
Rite Français de référence du G\O\D\F\

Elle a été adaptée en 2018 à l’initiation et l’affiliation de Sœurs, pratiques
ouvertes aux Loges, respectivement depuis 2008 et 2010.
M080515

Cahier Des Rituels Des Trois Grades Au Rite Français: Grand Orient de France

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qxp 23/05/2018 12:25 Page 1

La fondation du Grand Orient de France, en 1728 en tant que première

RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE

Rite Français de référence du G\O\D\F\

Les Francs-Maçons du G\O\D\F\ sont donc des Frères ou

GRAND ORIENT DE FRANCE

CAHIER DES RITUELS

CAHIER DU GRADE D’APPRENTI

DISPOSITION ET DÉCORATION DU TEMPLE .............................. 13

ADMISSION D’UN PROFANE - Deuxième partie

II - Initiation du récipiendaire ...................................................... 49

IV. Prélude de la cérémonie .......................................................... 108

CAHIER DU GRADE DE COMPAGNON

Avertissement ....................................................................................... 135

OUVERTURE DES TRAVAUX ............................................................. 137

AUGMENTATION DE SALAIRE ......................................................... 143

CÉRÉMONIE D’AUGMENTATION DE SALAIRE ............................ 147

MÉMENTO DU SECOND DEGRÉ .................................................... 185

CAHIER DU GRADE DE MAÎTRE

Avertissement .......................................................................................... 195

ESSAI SUR L’HISTOIRE

Implantation des usages maçonniques dans notre pays (évolution historique)

ESSAI SUR L’HISTOIRE DU RITE FRANÇAIS

2. le grade de « Compagnon de métier » comportant un mot en deux parties, M-B

Entre 1730 et 1740, le premier grade d’origine se dédouble (Apprenti,

Les évolutions propres à la Maçonnerie française

Après la période d’implantation des évolutions spécifiques à la France, apparaissent

La codification du style français

ESSAI SUR L’HISTOIRE DU RITE FRANÇAIS

G\O\D\F\, s’appellera tout implement :

RITE FRANÇAIS DE RÉFÉRENCE DU G\O\D\F\

GRAND ORIENT DE FRANCE

Tableau de Loge du grade d’Apprenti au Rite Français

CAHIER DU GRADE D’APPRENTI

Le Couvreur se tient au milieu de la porte de l’Occident face au Vénérable.

I – OUVERTURE DES TRAVAUX

A.– RECONNAISSANCE MAÇONNIQUE

Prenez place, mes Frères /et mes Sœurs.

Frère / Sœur Premier Surveillant, êtes-vous Franc-Maçon ?

Mes Frères et mes Sœurs me reconnaissent comme tel,Vénérable

Frère / Sœur Second Surveillant, quel âge avez-vous ?

CAHIER DU GRADE D’APPRENTI

Frère / Sœur Premier Surveillant, quel est le premier devoir d’un

Vénérable Maître, c’est de s’assurer que le Temple est couvert.

Frère / Sœur Couvreur, veuillez vous en assurer.

Le Temple est couvert, Vénérable Maître.

Frère / Sœur Second Surveillant, quel est le second devoir d’un

Vénérable Maître, c’est de s’assurer que tous les Francs-Maçons

Le Vénérable frappe un coup de maillet l

Les Premier et Second Surveillants tenant leur maillet contre

Le Premier Surveillant frappe un coup de maillet l

Il en est de même à l’Orient.

B.– RAPPEL OBLIGATOIRE DES PRINCIPES CAPITAUX DU GRAND ORIENT DE FRANCE

Le Vénérable frappe un coup de maillet l

CAHIER DU GRADE D’APPRENTI

C.– OUVERTURE PROPREMENT DITE

Le Vénérable frappe un coup de maillet l

Quelle heure est-il, Frère / Sœur Second Surveillant ?

Puisqu’il est l’heure du travail, Frère / Sœur Premier Surveillant

Frère / Sœur Second Surveillant, Francs-Maçons de la colonne

Francs-Maçons de la colonne du Nord, vous êtes invités par le

Le Vénérable frappe trois coups de maillet l l l