Rituel 4ème Ordre

A L∴ G∴ D∴ G∴ A∴ D∴ L’U∴
Grand Chapitre Français

Suprême Conseil du Rite Moderne pour la France
Chambre des Grades

Conservatoire des Traditions
Quatrième Ordre
Septième Grade du Rite Français
Chevalier Rose Croix
RITUEL - 16 Novembre 2018
(**)
Quatrième Ordre
Septième Grade du Rite Français
Chevalier Rose Croix
(**)
Tous droits réservés - reproduction totale ou partielle
strictement interdite hors du Grand Chapitre Français
GCF CDG Novembre-2018 Rituel du Quatrième Ordre. Chevalier Rose Croix. (**) 2/72
Préliminaire
Cette édition 2018 du rituel du Quatrième Ordre présente quelques
rectifications par rapport aux éditions précédentes.
Non que le Rite ait été en quelque façon que ce soit modifié !
Mais les rituels originaux établis par la Chambre des Grades et Roëttiers de
Montaleau en 1786 ont subi avec le temps quelques évolutions dans le texte comme
dans la gestuelle. Ces évolutions n’en modifiaient d’ailleurs aucunement le sens
profond, mais ne présentaient pas toujours le caractère d’une nécessité évidente.
Les rituels originaux sont aussi parfois très succincts quant aux explications
qu’ils donnent, ou même muets sur des points pourtant devenus indispensables à leur
bonne exécution mais qui allaient probablement de soi en 1786.
Se rapprocher de l’œuvre originale de 1786 est certainement un gage de fidélité

et d’authenticité indispensables à notre recherche d’aujourd’hui. C’est pourquoi cette
édition, à la demande expresse du Suprême Commandeur, s’attache à retrouver le
plus précisément possible le texte de 1786, mais aussi à s’appuyer sur la tradition
établie depuis pour ce qui n’est pas expressément codifié par ce même texte, et enfin
à expliciter le plus clairement possible le déroulement de la Tenue. Je donnerai
simplement deux exemples.
Le passage dans la Chambre de Réprobation a été détaillé avec précision, mais

le manuscrit de 1786 ne prescrivant que le nombre de tours, la déambulation décrite
dans cette édition ne peut donc être rendue obligatoire. Cependant elle est un peu plus
qu’une simple suggestion, car elle se propose d’offrir au Récipiendaire un précieux
moment de méditation.
La façon de dire « Foi, Espérance, Charité », à chacun des trois tours a été
rétablie selon le schéma de 1786 ; de même l’ouverture et la fermeture des travaux,
sauf la référence au Grand Architecte qui ne figure pas en 1786 mais qui a été
conservée conformément à l’usage actuel
Pour plus de simplicité et de clarté, le discours historique retenu est celui de

1771, adopté par la Chambre des Grades à Marseille (pour être substitué à celui
figurant dans l’édition de 2006) et figurant dans le livret d’accompagnement de 2012.
Les principaux retours au texte de 1786 sont signalés, surtout lorsqu’ils

changeront un peu les habitudes. Le sont également les rares exceptions à ce retour,
motivées par des traditions établies très tôt et toujours en usage, par exemple
l’ouverture des Travaux « À la Gloire du Grand Architecte » et l’accueil des
visiteurs.
Ce retour au texte original permet en outre parfois à l’occasion de la rencontre
de certains mots utilisés par les créateurs de notre Rite, de réfléchir aux nuances de
sens qu’ils apportent.
Notons enfin que conformément au texte original de Roëttiers de Montaleau,

déjà rappelé par la Chambre des Grades, le quatrième Ordre est celui de Chevalier
Rose Croix et non celui de Souverain Prince Rose Croix
Que cette édition 2018 aide ainsi chacun à accroître sa connaissance du Rite et
à s’enrichir de son sens profond !
T∴ E∴ F∴ Jean-Pierre COMBES
Doyen de la Chambre des Grades
La Chambre des Grades a décidé de remplacer le préambule au discours
historique du quatrième Ordre par un message adressé par le Suprême
Commandeur à l’impétrant qui va être reçu au premier Ordre.
Ce message, dans son intégralité, est rappelé ici au Maître qui l’a reçu en
entrant dans les Ordres de Sagesse, au moment où il va devenir Chevalier Rose-
Croix et parvenir au terme de son parcours initiatique 1.
Message à l’impétrant
Mon Cher Frère,
Vous êtes actuellement sur les parvis qui donnent l’accès aux Ordres de
Sagesse du Rite Français, sous la juridiction du Grand Chapitre Français.
Nous vous attendons avec impatience et nous nous réjouissons de vous compter
prochainement parmi nos Frères actifs.
Notre Grand Chapitre est un Ordre Maçonnique, probablement le plus ancien,

qui puise la profondeur de sa démarche, tout comme la Franc Maçonnerie classique,
dans la sagesse des Saintes Écritures, mais aussi, cela va de soi, dans certains écrits
des grands Philosophes grecs et des Penseurs des grands siècles.
Les grades auxquels vous accéderez pendant votre parcours se situent dans le
cadre de l’Ancienne Alliance, jusqu’à atteindre la Nouvelle Alliance. Ce cadre n’est
dévoilé que par touches successives, par évocations mais jamais par reproductions ni
imitations.
Les thèmes que nous proposerons à votre réflexion, soyez-en assuré, sont là
pour imager le chemin dans lequel nous sommes engagés, mais n’appartiennent pas
à des cérémonies religieuses, même si, pour la plupart, on en retrouve la source dans
les travaux des confessions judéo-chrétiennes.
La Maçonnerie en général, et le Rite Français en particulier ne constituent pas

un substitut à la religion. Ils apportent un éclairage nouveau sur la Valeur
Universelle du message spirituel contenu dans les Écritures, de sorte que si les
chrétiens peuvent facilement se retrouver en conformité avec la culture religieuse qui
1
: Le Très Sage pourra s’il le souhaite en faire lecture avant le discours historique.
leur a été inculquée, les Frères qui pratiquent une autre religion pourront
s’approprier et vivifier en eux ce message spirituel s’ils acceptent le principe de cette
Universalité et le fait qu’il soit transmis dans des formes liées à l’exotérisme
chrétien.
En réalité, nos Ordres de Sagesse poursuivent et renforcent la démarche

entreprise dans les Grades bleus, qui permet à chacun de nous de s’émanciper de
tout dogme afin de cheminer chacun de façon singulière au sein d’une Fraternité
empreinte de simplicité et de convivialité.
Dès lors, quelles que soient vos convictions religieuses, vous pouvez donc vous
engager dans notre Grand Chapitre, sans aucune crainte, bien au contraire, de vous
trouver dans une situation conflictuelle avec vos convictions religieuses.
Notre Ordre est là non pour les combattre, mais pour les mettre en valeur.
Le 18 mai 2018
T∴ I∴ F∴ Christian ADAGE,
Suprême Commandeur.
∴ ∴
DISPOSITION et DÉCORATION du LOCAL et
AUTRES INSTRUCTIONS
pour la RÉCEPTION au GRADE de
CHEVALIER ROSE CROIX
(car ce grade n’est pas celui de Souverain Prince Rose Croix)
DÉCORATION
Il faut cinq chambres :

- La première s’appelle Chambre de Préparation 2.
- La deuxième s’appelle Chambre noire.
- La troisième s’appelle Chambre de Réprobation.
- La quatrième s’appelle Chambre rouge
- La cinquième s’appelle Salle du Banquet
La première chambre ou Chambre de Préparation
Elle est tendue comme une salle ordinaire et servira pour préparer le candidat.
La deuxième chambre ou Chambre noire
Elle sera tendue de noir parsemé de larmes blanches ; un pavé mosaïque régnera par
toute la chambre, en carreaux noirs et blancs. Elle sera éclairée par trente-trois
lumières portées sur trois chandeliers à onze branches ; chaque lumière sera
renfermée dans une petite boîte en fer blanc qui ne doit laisser de jour que par
l'espace d'une petite circonférence d'un pouce de diamètre sur le côté de la boîte (à
défaut on n’allumera dans cette chambre qu’une lumière par chandelier). Ces trente-
trois lumières sont allégoriques.
Dans trois angles de la chambre seront trois colonnes de hauteur d'homme sur
lesquelles sera écrit en gros caractères transparents, savoir :
sur celle du côté de l'Orient : FOI,

sur celle du Midi : ESPÉRANCE,
sur celle du Nord : CHARITÉ.
Ces colonnes peuvent servir de chandeliers.
2
: « Chambre de Préparation » : c’est ce terme et non celui de « chambre de réflexion » qui est employé par le
Manuscrit de Roëttiers de Montaleau de 1786 et les éditions 1997 et 2002 du rituel.
Dans le fond de la salle sera un autel élevé de trois marches ; cet autel doit être paré
de noir et parsemé de flammes blanches ; sur le dessus sera un tableau figurant trois
croix (planche 1). Celle du milieu représentera, vers le milieu, la rose mystique
entourée d'une couronne d'épines, et sur chacune des deux autres seront une tête de
mort et deux os en sautoir. Au pied de la croix du milieu sera un globe proportionné à
la grandeur de la croix, entouré d’un serpent ; en avant de l’autel, à droite et à gauche,
seront deux bougies jaunes. Cet autel sera caché par deux grands rideaux noirs, qui se
tireront lorsqu'il sera dit à la réception.
Au bas des marches, à droite en regardant vers l’Orient, sera une petite table (le
plateau du Très Sage) couverte d'un tapis noir, sur laquelle seront placés le Livre de
la Sagesse ouvert au prologue de l’Évangile de Saint Jean 3, un compas, une équerre et
un triangle, le cordon noir et le tablier destinés au Récipiendaire, ainsi que la
chasuble.
Le tableau 4, dans cette chambre, est un carré long délimité par de triples lignes, dans
lesquelles sera écrit, aux extrémités, SAGESSE, FORCE, BEAUTÉ ; dans les
intérieurs : ORIENT, OCCIDENT, SEPTENTRION, MIDI, et la houppe dentelée ; à
l'Orient, la voûte céleste parsemée d'étoiles, avec le Soleil et la Lune obscurcis par
des nuages.
Dans la première partie de l'Orient, un aigle planant dans les airs, comparé à la
Suprême Puissance. Au milieu du tracé de la Chambre seront trois carrés, sur lesquels
seront trois circonférences et trois triangles, ce qui est allégorique, pour représenter le
mont Calvaire. Sur le sommet, une pierre cubique, une rose, qui est comparée à la
douceur, et la lettre J dans le milieu de la rose ; cette lettre veut dire JEHOVA, qui est
la parole expirante.
L'espace qui environne les carrés est rempli de ténèbres ; plus bas sont tous les
anciens instruments et outils de la Maçonnerie et les colonnes, brisés en plusieurs
parties. À l'extérieur de la ligne orientale, une colonne qui représente les sept nœuds
d'union du parfait Maçon (planche 2).
La troisième chambre ou Chambre de Réprobation
Elle est installée habituellement dans une salle distincte des autres mais elle peut
aussi être aménagée dans la Chambre rouge.
Elle doit représenter un lieu de réprobation où on aura pratiqué s’il est possible des
élévations, en montant et descendant, répétées le plus qu'il est possible. 5
Sur une table (si possible rectangulaire) revêtue d’un tissu noir, neuf planches (à voir
en annexe) sont retournées face contre table. Elles sont tirées du « Grant Kalendrier
Et Compost Des Bergiers » 6 et réparties dans cet ordre :
3
: Le Manuscrit de 1786 ne dit pas que le Livre de la Sagesse est ouvert au Prologue de Saint Jean.
4
: Voir commentaires et explications après la représentation du tableau en annexe.
5
: La description de cette Chambre n’est pas davantage est détaillée dans le Manuscrit de 1786. La description qui suit
est faite selon l’usage de certains Chapitres.
6
: Le premier compost des bergers fut imprimé à Paris par Guy Marchant en 1491 avant d’être réédité à de nombreuses
reprises dans les décennies suivantes. Ainsi à Troyes, les éditions se succèdent en 1497, 1503, 1510, 1529 et 1541. Les
bois gravés qui illustrent ce rituel proviennent d’un livre imprimé à Troyes en janvier 1529 par Nicolas Le Rouge, qui
sur le premier côté long, le plus proche de l’entrée, pour être vues les premières :
- L’orgueil
- L’envie
- L’ire
sur le premier petit côté :
- La paresse
- L’avarice
sur le second côté long :
- La gloutonnerie
- La luxure
- La mort, légèrement décalée
sur le second petit côté :
- L’absolution par Jésus - Christ, seule planche à occuper le quatrième côté.
Les huit premières planches sont posées à plat, directement sur la table, et retournées
pour ne pas être vues par le candidat.
La neuvième (Jésus-Christ) est posée (face cachée) sur un chevalet.
Devant chacune des sept premières planches se trouve une petite chandelle, éteinte.
Devant la planche de la mort, se trouve une petite bougie éteinte, si possible noire ou
à défaut jaune.
Devant la planche de l’absolution par Jésus-Christ, mais suffisamment écartée pour
ne pas gêner sa lecture par le Récipiendaire, se trouve une grande bougie éteinte, si
possible rouge ou à défaut blanche ou mieux, deux bougies éteintes de part et d’autre
de la planche.
La Chambre de Réprobation doit se trouver dans le noir absolu (« le lieu le plus
ténébreux ») quand le Maître de Cérémonies y viendra avec le Récipiendaire.
La quatrième chambre ou Chambre rouge
Elle sera tendue de rouge ; elle doit être décorée avec le plus d'éclat possible. Les
chandeliers portant les trente-trois lumières y seront apportés et placés dans le même
ordre qu'auparavant, et on apportera en même temps le Livre de la Sagesse.
Sous le dais, il y aura une Gloire éclatante, dont le milieu représentera l'Étoile
Flamboyante à sept pointes, au milieu de laquelle sera la lettre G ; au-dessous sera
figuré un tombeau ouvert.
Le tableau, dans cette chambre, est un carré long délimité par de quadruples lignes,
dans lesquelles sera écrit, aux extrémités, FOI, ESPÉRANCE, CHARITÉ : dans les
intérieurs : ORIENT, OCCIDENT, SEPTENTRION, MIDI, et la houppe dentelée, à
l'Orient, le Soleil et la Lune éclatants dans un ciel parsemé d'étoiles. Dans la première
partie de l'Orient, une croix entourée d'une gloire, un nuage rempli de sept têtes
d'anges ; sur la croix, une rose épanouie dans laquelle sera la lettre G, plus bas, trois
carrés sur lesquels sont trois circonférences et trois triangles pour former le sommet,
ce qui est allégorique au saint mont sur lequel le Fils du Grand Architecte de
est conservé par la Médiathèque de l’Agglomération troyenne (Bbl 651). Ces gravures ont été choisies par les Frères
fondateurs du GCF pour leur première édition du rituel du quatrième Ordre.
l’Univers expira. Sur ledit sommet, une Étoile Flamboyante à sept rayons luisants,
avec toute sa splendeur, dans le milieu de laquelle sera la lettre G ; cette lettre
représente le Fils de l'Homme ressuscité dans toute sa gloire.
Sur le côté du Midi, un pélican sur son nid ; de son sein sortent sept tiges de sang
pour nourrir sept petits qui l'environnent, image de la tendresse paternelle.
Au septentrion, un aigle planant dans les airs, image de la Suprême Puissance ; plus
bas, le tombeau. Dans la partie inférieure du carré, sur la ligne du milieu, de l'Orient à
l'Occident, le compas, la planche à tracer, la pince, la truelle, l'équerre ; sur la ligne
du Midi, la pierre cubique, le marteau, la règle et le niveau ; sur la ligne du
Septentrion, la pierre brute, le marteau taillant, le maillet, le ciseau, la ligne d'aplomb
ou perpendiculaire ; à l'extérieur de la ligne orientale, la colonne et les sept nœuds
d'union du parfait Maçon (planche 3).
À gauche du Très Sage en bas des marches, le pilier « Nec plus ultra ».
La cinquième salle ou Salle du Banquet
Cette salle sera la même que celle du premier point de la réception, si possible. Il faut
une table que l'on couvre d'une nappe blanche, sur laquelle on mettra un pain, une
coupe remplie de vin, trois bougies (disposées en triangle équilatéral, la pointe vers le
Très Sage) et un réchaud.
QUELQUES USAGES à RESPECTER
Ce paragraphe est commun aux quatre Ordres.

Cependant, les lignes soulignées sont spécifiques de l’ordre concerné.
Entrée d’un retardataire
Lorsqu’un Frère arrive alors que les Travaux sont ouverts, il frappe à la porte du
Chapitre selon la batterie du grade auquel les Travaux sont ouverts. Une fois que
l’entrée lui est donnée, il fait la génuflexion, se place entre les deux Surveillants, se
met à l’ordre (ne fait donc aucun signe) et présente ses excuses.
Il attend ensuite le Maître des Cérémonies pour se faire conduire à sa place.
Accueil des visiteurs – Places à l’Orient
Quel que soit leur rang les visiteurs entrent en même temps que les Frères du
Chapitre 7.
Les dignitaires actifs et d’honneur sont placés à l’Orient selon leurs qualités,
- les T∴ I∴ F∴ à la droite du T∴ S∴,
- les T∴ E∴ F∴ à sa gauche.
7
: Le manuscrit de Roëttiers de Montaleau de 1786 indique que les visiteurs n’entrent dans la salle qu’après
l’approbation du compte rendu des derniers Travaux. Cette pratique n’est plus usitée de nos jours et, compte tenu de
l’esprit de fraternité et de convivialité qui caractérise le Rite français, il n’a pas été jugé utile de la rétablir.
Un T∴ E∴ F∴ missionné par le Suprême Commandeur pour le représenter se place à
la droite du T∴ S∴.
Qu’il soit T∴ I∴ F∴ ou T∴ E∴ F∴, le Doyen de la Chambre des Grades se place à

la droite du T∴ S∴.
Pendant le temps des cérémonies de réception, les dignitaires se placent sur les
colonnes 8 et le Très Sage reste seul à l’Orient.
L’ordre
Les Frères ne se tiennent jamais à l’ordre quand ils sont debout pendant la Tenue
- sauf sur ordre du Très Sage
- sauf lorsqu’ils ont reçu l’autorisation de parler (Voir « prise de parole »).
Les Frères ne se tiennent jamais à l’ordre lorsqu’ils se déplacent dans la Salle du

Conseil.
Lorsque l’on quitte l’ordre, on ne fait aucun signe, ni de demande, ni de réponse, on

quitte le plus simplement possible la position.
Prise de parole
En Tenue du Chapitre le tutoiement est proscrit.

On s'adresse uniquement au Très Sage.
Pour demander la parole, on lève la main, puis on attend que l’Inspecteur ou le

Surveillant de la Colonne frappe un coup pour attirer l'attention du Très Sage et lui
dise « Très Sage, un Frère de la Colonne N… demande la parole ». Le Très Sage
répond : « Donnez-lui la parole », l’Inspecteur indique alors : « Vous avez la parole,
mon Frère ». C'est seulement après cette autorisation qu'on se lève pour parler en se
mettant à l’ordre.
Les Frères qui sont à l'Orient demandent directement la parole au Très Sage, les
Inspecteurs demandent la parole d'un simple coup de maillet et restent assis pour
parler.
Les Inspecteurs ou les Surveillants ne doivent en aucun cas signaler au Très Sage
qu’un Frère demande la parole à l’Orient.
Déplacements du Maître des Cérémonies
Quel que soit l’Ordre, le Maître des Cérémonies se déplace en tenant de la main
droite 9 son glaive la pointe vers le bas et le remet au fourreau dès qu’il reprend
8
: On n’utilise dans les Ordres de Sagesse le mot « colonne » au sens de « colonnes du Nord ou du Midi » que par
commodité. Car les Frères ne dépendent pas d’une colonne comme les Apprentis et les Compagnons en Loge bleue.
séance 10 ou lorsqu’il doit avoir l’usage libre de ses mains, par exemple au premier
Ordre pour distribuer et recueillir les bulletins lors du scrutin.
Il n’utilise pas de canne.
Déambulations en Chapitre, hors cérémonies
Quel que soit le rang d'un Maçon, il ne se déplace pas sans être accompagné c’est-à-
dire précédé du Maître des Cérémonies et non tenu par la main. La déambulation
s’effectue de la manière la plus simple et la plus directe, sans avoir de sens à
respecter. Rappel : on ne se déplace pas à l'ordre.
On ne doit jamais entrer dans le Chapitre ni en sortir, sans faire une génuflexion.
Appel des membres
Le manuscrit de Roëttiers de Montaleau ne prévoit pas l’appel des membres ni

la présence d’un registre des présences. Il n’est donc pas obligatoire de procéder à
l’appel, ni de tenir un registre des présences, cela est laissé à l’appréciation des
Chapitres. Il est toutefois indispensable que le Secrétaire note les noms des Frères
présents, comme il note les noms des Frères excusés.
Approbation. Désapprobation
À tous les grades, du premier au septième, et à toutes les distinctions du Rite

Français, les Frères expriment leur accord par le signe d’approbation.
Ce signe se fait simplement en étendant la main droite devant soi à l’horizontale, en

formant une équerre avec le pouce d’une part, et les autres doigts qui sont joints et
tendus en avant d’autre part, puis en rabaissant le bras le long du corps.
C’est ce simple geste d’abaissement du bras qui signifie l’approbation. En aucun cas
il ne faut frapper la main sur le tablier ou sur la cuisse en la rabaissant … ce qui est
propre à d’autres Rites que le Rite Français.
En cas de désapprobation, celui qui désapprouve se lève. (Il ne se lève pas pour
demander la parole, celle-ci venant de lui être proposée - « avez-vous des
observations … ? » - il a déjà pu s’exprimer).
Le Banquet des Rose Croix
La Tenue du Banquet ne constitue pas une obligation, puisque le Manuscrit de 1786

dit qu’à la fin de la Tenue les Chevaliers attendent pour la cérémonie de table, si elle
a lieu. Cependant aucun autre rituel que celui décrit ici ne saurait être utilisé.
9
: Par souci d’harmonisation entre les quatre Ordres, cette disposition prévue au troisième Ordre a été retenue pour les
trois autres.
10
: Cette expression « prendre séance » traditionnellement utilisée a été retenue plutôt que « prendre séant » qui serait
cependant plus conforme … à la réalité de l’action.
La Tenue du Banquet est fortement conseillée mais cependant laissée à l’initiative du
Très Sage.
Elle peut aussi se faire indépendamment de toute tenue et ne nécessite pas
d’ouverture des travaux au quatrième Ordre.
La musique
La musique est recommandée, son usage est attesté depuis le XVIIIème siècle et
elle favorise la solennité des Travaux.
Bien entendu toute fantaisie est à exclure en la matière.
Appellations
Salle ou Chambre
Les lieux où se réunit le Chapitre sont des « Salles » ou des « Chambres », dont les
noms sont précisés dans les rituels de chaque Ordre ; par exemple au premier Ordre la
« Salle du Conseil » ou la « Chambre du Conseil ». Ce ne sont ni des loges, ni des
temples. D’anciennes copies du rituel emploient aussi le mot « appartement » pour
désigner le local. Aucun des sept grades du Rite français n’utilise le mot « temple »
pour désigner le lieu des Tenues.
Distinction entre « candidat » et « Récipiendaire ».

Il y a un moment dans chaque rituel où le Président demande aux Frères, d’une façon
ou d’une autre, de confirmer leur accord pour recevoir au grade considéré le Frère
« candidat ». Cette confirmation obtenue, celui qui n’était que « le candidat » devient
alors « le Récipiendaire » et la cérémonie peut se poursuivre. Cet instant sera rappelé
dans le texte de la cérémonie.
Compte rendu. Travail.

L’expression « compte-rendu » est utilisée dans le texte du rituel en lieu et place de
« planche » ou de « planche tracée » lorsqu’il s’agit du compte rendu des Travaux de
la Tenue précédente. Il en est de même du mot « travail » qui est utilisé à la place de
l’expression « morceau d’architecture » ou du mot impropre mais usuel « planche »
lorsqu’il s’agit d’une contribution écrite présentée par un Frère. L’utilisation de ces
expressions n’a pas de caractère absolument obligatoire, mais celui de simples
recommandations proposées aux Chapitres.
HABILLEMENT des FRÈRES
L'habit dont le Très Sage revêtira le Récipiendaire au cours de sa réception dans la

deuxième Chambre sera d'une étoffe de soie blanche, bordé tout autour d'un ruban
noir de la largeur de deux doigts ; il doit être fait en chasuble très courte ; au milieu, il
doit y avoir une croix de ruban de couleur ponceau 11, de même largeur que le noir ;
elle doit régner de haut en bas et en travers.
L’habillement des Chevaliers est le même, mais on peut s’en dispenser ; il suffit
qu’ils soient vêtus de noir.
Le cordon est porté en sautoir ; il est large au moins de trois doigts. D'un côté il doit
être noir, avec sur le milieu une croix de ruban rouge, au-dessous de laquelle vers la
pointe, sera une rosette de couleur ponceau. De l'autre côté il doit être de couleur
ponceau, avec une rosette noire vers la pointe.
Le tablier doit être, d’un côté, noir avec au milieu une croix rouge ; de l’autre côté il
sera blanc, bordé de couleur ponceau, ainsi que la bavette, au milieu de laquelle se
trouve l'Étoile Flamboyante avec la lettre G ; au milieu du tablier, le bijou sera peint
ou brodé en or.
Durant la Cérémonie, après l’ouverture dans la deuxième chambre, le cordon et le

tablier seront portés du côté noir ; dans la quatrième chambre, ils seront portés du
côté rouge. En dehors du candidat, les Chevaliers portent tous, dans les deux
chambres, gants, chapeau et glaive.
Le Très Sage doit porter une Étoile flamboyante 12 sur le cœur ; au milieu de la dite
Étoile sera la lettre « G » et autour des pointes « F », « E », « C ».
Le premier Surveillant porte le Triangle et le second l’Équerre et le Compas en

sautoir, le tout couvert d’un crêpe.
Le bijou se porte attaché au cordon. Il est constitué d'un compas dont les pointes sont
posées sur un quart de cercle. La tête du compas est une rose ouverte dont la queue
vient se perdre dans une des pointes du compas. Dans le milieu du compas il y a une
croix rayonnée d’argent dont le pied, passant entre l'aigle et le pélican dont il est
question ci-après, repose sur le quart de cercle, et dont le haut touche la tête du
compas ; d'un côté (correspondant au côté noir du cordon) est appuyé sur les pointes
du compas, un aigle dont les ailes sont déployées et la tête baissée; de l'autre côté
(correspondant au côté rouge du cordon) il y a un pélican qui se perce le sein pour
nourrir ses petits, qui sont figurés sous lui dans un nid ; entre l'aigle et le pélican
s'élève une branche d'acacia. Au-dessus de la tête du compas, il y a une couronne
antique à deux sens ; sur le quart de cercle il y a, d'un côté le mot sacré, et de l'autre,
le mot de passe en lettres hiéroglyphiques (alphabet Rose Croix).
Ce bijou doit être d’or ou doré ; le pélican, l’aigle et la rose en argent.
11
: « Ponceau » est le terme employé par le Manuscrit de 1786. Étymologiquement « ponceau » vient de « poncel »
« petit pont ». On pourrait dire aussi « coquelicot ».
12
: Ce paragraphe du Manuscrit ne figurait plus dans les éditions suivantes, il est ici rétabli et montre que l’Étoile
flamboyante fait bien partie du Rite français.
FORMULE de la REQUÊTE
à PRÉSENTER par le CANDIDAT
Lorsqu'un Maçon se présente pour être reçu Chevalier Rose Croix, il doit présenter
avant la tenue une requête conçue en ces termes :
« Le Frère N… supplie très humblement les Frères, et remontre que vu le désir qu'il a
de parvenir à la perfection de la Maçonnerie, il leur plaise, étant présentement
assemblés, de l'admettre au nombre des Chevaliers. Le suppliant ne cessera de faire
des vœux au Ciel pour la prospérité de l'Ordre et pour la santé de tous les
Chevaliers ».
NOMS des OFFICIERS
Le Maître s'appelle « Très Sage et Parfait Maître 13» (en abrégé : « Très Sage »).
Les Surveillants s'appellent « Très Excellents et Parfaits Frères ».
Les autres Officiers, « Très Puissants et Parfaits Frères ».
Les Chevaliers, « Très Respectables et Parfaits Frères ».
Dans le premier point de la réception, on ne porte pas le titre de Parfait.
Les Officiants, outre le Maître et les Surveillants :

Le Secrétaire
L’Orateur
L’Hospitalier
Le Maître des Cérémonies
L’Expert de l’intérieur (ou du Porche)
Le Préparateur
Le Frère qui tirera le rideau noir cachant l'autel
Le ou les Frères chargés de l’installation de la Chambre de Réprobation
Le ou les Frères chargés de l’installation de la Salle du Banquet
MATÉRIEL NÉCESSAIRE
L’emploi de bougies électriques est obligatoire

pour des raisons de responsabilité et d’assurance.
Pour chaque candidat
En Chambre de Préparation
 1 drap noir pour couvrir la tête du candidat
13
: Le Manuscrit de 1786 dit « Très Puissant » et non « Parfait ». « Parfait » étant en usage depuis les débuts du GCF
est cependant conservé.
En Chambre noire à placer sur la table du Très Sage (ou à proximité immédiate
 1 tablier du grade
 1 sautoir du grade
 1 chasuble blanche bordée de noir, portant croix rouge sur le devant 14
Chambre noire
 Tentures noires parsemées de larmes blanches, sur le pourtour complet (si
possible) de la salle. (Rideaux et leurs supports)
 Rideaux noirs et leurs supports pour occulter la Gloire et l’Autel
 Pavé mosaïque en carreaux noirs et blancs rapporté (si le sol de la salle n’en est
pas déjà revêtu)
 Plateforme surélevée de trois marches (si possible, si le local n’en est pas
pourvu)
 Autel (table) recouvert d’un tissu noir parsemé de flammes blanches) avec
posés dessus :
 Tableau « Les trois Croix à la Rose » et son support
 2 bougies jaunes sur leur chandelier posés devant le tableau
 Trois colonnes surmontées chacune d’un plateau portant 11 bougies (soit 33
lumières) avec :
 Affichettes, (ou panneaux, ou images) portant le nom de chaque colonne
(Foi, Espérance, Charité)
 Dispositifs (éventuellement) pour atténuer la lumière des bougies
 Table servant de plateau pour le Très Sage, recouverte d’un tapis noir bordé
d’un galon blanc avec posés dessus :
 Livre de la Sagesse (Bible et éventuellement autre Livre sacré) et le coussin
sur lequel il sera posé
 Compas, Équerre, Triangle d’or portant le Tétragramme
 Tabliers, sautoirs et chasubles des candidats
 Plateaux des autres Officiers, tables recouvertes d’un tapis noir bordé d’un
galon blanc
 Premier tableau du grade « Le Temple détruit » posé au centre de la chambre
(Planche 2)
Chambre de Réprobation
 Élévations (plans inclinés) montantes et descendantes en nombre le plus grand
possible.
 Table recouverte d’un tissu noir avec posés dessus :
 les représentations pour le lieu de réprobation (planches 4 à 12).
 7 bougies blanches.
 1 bougie noire, à défaut 1 bougie rouge
14
: Une chasuble est un vêtement ouvert sur les côtés. Elle peut être constituée d’une seule pièce de tissu, de forme
allongée, avec en son milieu un trou pour passer la tête, dont un pan tombe par devant et l’autre par derrière. Elle peut
également être constituée de deux pièces de tissu, une pour le devant et l’autre pour le derrière, cousues aux épaules ;
dans ce cas, chaque pièce présente une échancrure, de manière qu’une fois les deux pièces cousues ensemble ces
échancrures forment le trou pour la tête.
 1 ou si possible 2 grandes bougies rouges
 1 petit chevalet ou à défaut un support pour tenir presque verticale une des
planches
Chambre rouge
 Éclairage rouge ou tentures rouges (rideaux et leurs supports) sur le pourtour
complet (si possible) de la salle
 Dais à décoration éclatante (constitué par exemple avec un tissu doré) fixé au
mur de l’Orient avec dessous les tableaux :
 « La Gloire et l’Étoile à 7 branches » (planche 4)
 « Le Tombeau vide » ( Planche 4 ou sa représentation en volume)
 Plateaux du Très Sage et des autres Officiers, tables recouvertes d’un tapis
rouge bordé d’un galon doré.
 Second tableau du grade « Le Temple reconstruit » posé au centre de la
chambre (Planche 3).
 Pilier Nec plus ultra, colonne cylindrique, de couleur marbre (rouge ou rosé et
blanc par exemple), avec l’inscription « nec plus ultra ». Il est à gauche du
Très Sage en bas des trois marches si le local en possède
 3 maillets
 Agenouilloir et / ou coussin rouge
 Tronc de bienfaisance
 Musique (facilement déplaçable d’une salle à l’autre)
Salle du banquet des R+

 Table, nappe blanche, pain, coupe, vin, réchaud et 3 bougies.
∴ ∴
GRADE de
CHEVALIER ROSE CROIX
RITUEL
AVANT l’OUVERTURE des TRAVAUX
OUVERTURE des TRAVAUX
CÉRÉMONIE de RÉCEPTION
CLÔTURE des TRAVAUX
BANQUET des ROSE CROIX
AVANT
l’OUVERTURE des TRAVAUX
Le Frère « Préparateur » conduit le candidat dans la Chambre de

Préparation. Le candidat est habillé en noir s'il se peut (il sera revêtu au
moment voulu des ornements du grade précédent qui seront
provisoirement déposés dans la Chambre de Préparation).
Le Préparateur porte le glaive et le chapeau du Candidat dans la

Chambre rouge, à proximité du plateau du Très Sage.
Si une Chambre de Réprobation séparée est utilisée, elle doit être

installée avant l’ouverture des travaux.
Si le Banquet a lieu dans une salle qui ne sert pas pour la cérémonie, le
dernier reçu prépare la table avant l’ouverture.
OUVERTURE des TRAVAUX
Elle se fait dans la deuxième Chambre.
Les Surveillants et le Secrétaire seront placés comme dans les grades

précédents.
Tous les autres Frères sont placés indistinctement ; comme ils sont
censés être assis par terre, l’on aura soin d’avoir des banquettes de six
pouces de hauteur 15 placées autour de la salle, sur lesquelles siègeront
les Frères (… ou, plus simplement, les sièges habituellement utilisés).
Pour l’ouverture des travaux, tous les Frères sont debout à leurs places
et portent leurs décors côté rouge.
Le Très Sage prend place devant sa table, ouvre le Livre de la Sagesse 16

au Prologue de l'Évangile de Saint Jean, et pose son glaive dessus.
Le Très Sage frappe un coup répété par les Surveillants qui frappent
leurs maillets tenus horizontalement l’un contre celui de l’autre.
15
: C’est là, la prescription exacte du Manuscrit de 1786 !
16
: L’expression « Livre de la Sagesse » est la convention en vigueur au sein des Grades de Sagesse du Rite Français ;
elle vise le « Volume de la Sainte Loi ». (Texte adopté en 2017 pour les rituels du 5ème Ordre). Il est recommandé de
l’ouvrir à l’Évangile de Saint Jean, comme aux autres Grades et il est précisé que d’autres Livres correspondants à la
croyance des Récipiendaires pourront leur être présentés (à côté de la Bible) pour les prestations de serment, pourvu que
la Bible reste ouverte sur l’Autel. Il faut remarquer que le Manuscrit de 1786 n’indique pas qu’au moment de
l’ouverture des travaux le Président ouvre le Livre de la Sagesse, mais on peut penser que cela allait de soi
T∴ S∴
1er S∴ et 2nd S∴
1er S∴ 2nd S∴
 
2nd S∴ puis 1er S∴
T∴ S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, aidez-moi à ouvrir le
Chapitre de Rose Croix.
1er S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, aidez le Très Sage à
ouvrir le Chapitre de Rose Croix.
2nd S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, aidez le Très Sage à
ouvrir le Chapitre de Rose Croix.
T∴ S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, quel est votre soin ?
ler S∴
Très Sage, c'est de voir si le Chapitre est bien couvert, et si tous les Frères
ici présents sont Chevaliers Rose Croix.
T∴ S∴
Très Excellents et Parfaits Frères Premier et Second Surveillants, assurez-
vous-en.
Le Premier Surveillant prend les signes, mot de passe, attouchement et

la parole du Maître des Cérémonies, puis il lui dit :
1er S∴
Voyez, Très Puissant et Parfait Frère, si le Chapitre est bien couvert.
Le Maître des Cérémonies sort pour remplir cet objet.

Quand il est rentré il rend compte au Second Surveillant.
M∴ des C∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, le Chapitre est bien
couvert.
Les Surveillants, en même temps chacun de son côté, vont prendre de
chaque Frère les mots, signes et attouchement du Grade et en rendent
compte ainsi au Très Sage : lorsqu’ils sont de retour à leurs places, le
Second Surveillant frappe un coup de son maillet sur celui du Premier
Surveillant et lui dit :
2nd S∴

1er S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, le Chapitre est bien

couvert.
Le Premier Surveillant frappe un coup de son maillet sur celui du

Second Surveillant …
1er S∴

2nd S∴
… et le Très Sage y ayant répondu…

T∴ S∴
… il lui dit :
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, le Chapitre est bien couvert.
T∴ S∴
Très Excellents et Parfaits Frères Premier et Second Surveillants, quelle
heure est-il ?
1er S∴
L'instant où le voile du Temple se déchira, où les ténèbres se répandirent
sur la terre, où la lumière fut obscurcie, où les colonnes et les outils de la
Maçonnerie furent brisés, où l'Etoile Flamboyante disparut et où la Parole
fut perdue.
T∴ S∴
Puisque la Maçonnerie éprouve une telle tribulation, employons toutes nos
forces en de nouveaux travaux, pour recouvrer 17 la Parole perdue ; et afin
d'y parvenir, ouvrons le Chapitre de Rose Croix.
1er S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, le Très Sage va ouvrir le
Chapitre de Rose Croix. Joignez-vous à lui.
2nd S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, le Très Sage va ouvrir le
Chapitre de Rose Croix. Joignez-vous à lui.
Le Très Sage frappe par six et un.

T∴ S∴
Les Surveillants répètent la batterie.

1er S∴
2nd S∴
T∴ S∴
Faisons notre devoir.
Le Très Sage fait le signe de demande, et tous les Frères celui de

réponse. Ils mettent ensuite le glaive à la main droite, et se placent au
signe de Bon Pasteur, de sorte que le glaive se trouve dans le creux du
bras gauche, la pointe haute.
Les Frères, guidés par le Très Sage, se tournent vers l'Orient, font une
génuflexion, se remettent à leur place et remettent le glaive au fourreau.
17
: « Recouvrer » : la Parole était nôtre, nous la retrouverons comme un dû, d’où l’emploi du mot « recouvrer » et non
« retrouver ».
T∴ S∴
À la gloire du Grand Architecte de l’Univers 18 le Chapitre de Rose Croix
est ouvert et les travaux du Chapitre N... en son quatrième Ordre.
1er S∴
Le Chapitre de Rose Croix est ouvert, et les travaux du Chapitre N... en
son quatrième Ordre.
2nd S∴
Le Chapitre de Rose Croix est ouvert, et les travaux du Chapitre N... en
son quatrième Ordre.
On applaudit par six et un en disant sept fois « Houzé » ou « Vivat » 19, le

bras droit tendu en avant, les doigts allongés, le pouce en équerre.
Nota: on ne frappe pas dans les mains dans le premier appartement.
Tous
Houzé ! Houzé ! Houzé ! Houzé ! Houzé ! Houzé ! Houzé !
ou bien
Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Semper vivat !
Le Très Sage frappe un coup répété par les Surveillants et tous les
Frères s’asseyent sur les banquettes de la hauteur d’un marchepied.
T∴ S∴
1er S∴
2nd S∴
T∴ S∴
En place, mes Frères.
18
: Le Manuscrit de 1786 dit simplement « le Conseil est ouvert » et ne fait pas référence au Grand Architecte. Mais
cette référence, traditionnelle de nos jours, est conservée.
19
: « Houzé » (« Seigneur ») peut être remplacé par « Vivat, vivat, vivat, vivat, vivat, vivat, semper vivat » (« Qu’il vive !
Qu’il vive toujours ») selon la disposition adoptée par la Chambre des Grades en 2010.
T∴ S∴
Très Respectable et Parfait Frère Secrétaire, veuillez faire lecture du
compte-rendu des derniers travaux.
Le Secrétaire fait lecture du compte-rendu des derniers travaux.

T∴ S∴
Mes Frères, avez-vous des observations à présenter sur le compte-rendu
des derniers travaux ?
Après que toutes les observations ont été notées :

T∴ S∴
Mes Frères, approuvez-vous le compte-rendu des derniers travaux ?
Les Frères expriment leur approbation en étendant la main droite en

avant, le pouce en équerre, ou se lèvent pour exprimer leur désaccord.
Le Très Sage souhaite la bienvenue aux Frères visiteurs s'il s'en trouve,
et recueille les excuses relatives aux Frères absents.
Nota : On ne doit jamais entrer dans le Chapitre ni en sortir, sans faire une
génuflexion.
∴ ∴
CÉRÉMONIE de RÉCEPTION
Le Maître des Cérémonies va chercher le candidat qui doit attendre avec

lui devant la porte de la Chambre que sa requête soit décrétée.
T∴ S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, quel sujet nous
assemble ?
1er S∴
Très Sage, la propagation de l'Ordre, et la perfection d'un Chevalier
d'Orient qui demande à être admis parmi nous.
Le Très Sage fait lecture de la requête du candidat et on délibère sur le

jour et l'heure de sa réception, que le Très Sage portera sur la requête. Il
remettra celle-ci à un Chevalier qui se rendra à la porte du Chapitre, où
le Maître des Cérémonies a conduit le candidat.
Lorsqu'on ouvre la porte, le Récipiendaire (sa requête étant acceptée, le

« candidat » est devenu le « Récipiendaire ») doit attendre à genoux la
réponse qu’on lui envoie et que le Chevalier jettera à terre devant lui,
avant de refermer la porte et de rentrer dans la salle. Le Récipiendaire
trouvera par écrit le jour et l'heure de sa réception.
Le Récipiendaire se retire, sauf si le jour et l'heure indiqués sont ceux de

l'Assemblée tenante ; dans ce cas, le Préparateur le ramène dans la
chambre de Préparation.
Le Maître des Cérémonies rentre, et s'il y a des candidats dont le jour

soit indiqué pour l'Assemblée tenante, le Très Sage lui dit :
T∴ S∴
Très puissant et parfait Maître des Cérémonies, allez préparer le
Récipiendaire, … et vous, mes Frères, revêtez vos décors de deuil.
Le Maître des Cérémonies, qui a conservé ses décors rouges, va trouver

le Récipiendaire dans la Chambre de Préparation, le salue, le fait
décorer en Chevalier d'Orient, gants y compris, chapeau et glaive
exceptés, et lui dit :
M∴ des C∴
Tous nos Temples sont démolis, nos colonnes et nos outils sont brisés. La
Parole sacrée est perdue, et malgré toutes nos perquisitions, nous ignorons
les moyens de la recouvrer. L'Ordre en général est dans la dernière
consternation. Voulez-vous nous aider à la chercher ?
Le Récipiendaire y ayant consenti, il lui dit :
M∴des C∴
Suivez-moi.
Il le conduit à la porte du Chapitre, la tête découverte, et frappe en

Chevalier d'Orient.
M∴ des C∴
2nd S∴
Très Excellent Frère Premier Surveillant, on frappe en Chevalier
d'Orient.
1er S∴
Très Sage, on frappe en Chevalier d'Orient.
T∴ S∴
Voyez qui frappe.
1er S∴
Très Excellent Frère Second Surveillant, faites voir qui frappe.
2nd S∴
Très puissant et parfait Frère Expert, voyez qui frappe.
Le Frère Expert de l’intérieur ouvre la porte et dit :

F∴ Exp∴
Que demandez-vous ?
M∴ des C∴
C'est un Frère Chevalier d'Orient, errant dans les bois et les montagnes,
qui a perdu la Parole à la seconde destruction du Temple et qui désirerait,
avec votre secours, la retrouver.
Le Frère Expert referme la porte et dit :

F∴ Exp∴
Très Excellent Frère Second Surveillant, c'est un Frère Chevalier
d'Orient, errant dans les bois et les montagnes, qui a perdu la Parole à la
seconde destruction du Temple et qui désirerait, avec votre secours, la
retrouver.
2nd S∴
Très Excellent Frère Premier Surveillant, c'est un Frère Chevalier
d'Orient, errant dans les bois et les montagnes, qui a perdu la Parole à la
seconde destruction du Temple et qui désirerait, avec votre secours, la
retrouver.
1er S∴
Très Sage, c'est un Frère Chevalier d'Orient, errant dans les bois et les
montagnes, qui a perdu la Parole à la seconde destruction du Temple et
qui désirerait, avec votre secours, la retrouver.
T∴ S∴
Que l'entrée lui soit accordée.
Le Frère Expert donne l'entrée au Récipiendaire.
Tous les Chevaliers sont assis, ont la main gauche sur le col, la droite
sur le visage, le coude droit appuyé sur le genou droit, la tête baissée, et
les jambes croisées.
Le Récipiendaire est placé entre les Surveillants et à côté de lui le
Maître des Cérémonies qui retourne ses décors côté noir.
1er S∴
2nd S∴
T∴ S∴
1er S∴
Très Sage, je vous présente un Chevalier d'Orient qui cherche la Parole.
T∴ S∴
Mon Frère, la confusion s'est glissée dans nos ouvrages ; il n'est plus en
notre pouvoir de travailler ; vous devez vous en apercevoir à la
consternation qui règne ici ; il se passe en cet instant un dérangement sur
la surface de la terre ; le voile du Temple se déchire.
En cet instant, on tire le rideau noir qui cachait l'autel.

T∴ S∴
Les ténèbres sont répandues sur la terre ; la lumière est obscurcie ; les
colonnes et les outils sont brisés ; l'Étoile Flamboyante a disparu ; la
Pierre Cubique sue sang et eau, et la Parole est perdue. Vous voyez qu'il
ne nous est pas possible de vous donner la Parole ; cependant, notre
dessein n'est pas de rester dans l'oisiveté, nous cherchons à la retrouver
par une loi nouvelle ; êtes-vous dans les sentiments de nous suivre ?
Récipiendaire
Oui.
T∴ S∴
Très Puissant et Parfait Frère Maître des Cérémonies, faites-le voyager
pendant trois années 20 par le Septentrion, 1’Orient, le Midi et 1’Occident
pour qu'il apprenne les beautés de la Nouvelle Loi.
Le Maître des Cérémonies le fait voyager en commençant par le Nord.

Les voyages se réduisent à sept tours.
Chaque fois qu’ils passent devant l'autel 21, ils font une génuflexion.
Aux trois derniers tours, en passant devant la colonne Foi, le Maître des
Cérémonies la montre au Récipiendaire et lui en fait répéter le nom ; il
fait de même devant chacune des deux autres 22.
M∴ des C∴ (à chacun des trois tours)
Foi
…
Espérance
…
Charité
…
Les voyages achevés, le Récipiendaire est placé entre les Surveillants. Le

Premier Surveillant frappe un coup.
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, le Récipiendaire a terminé ses voyages.
T∴ S∴
Mon Frère, qu'avez-vous appris dans cette route ?
Le Maître des Cérémonies dicte au Récipiendaire la réponse suivante :

Récipiendaire
Très Sage et Parfait Maître, trois vertus pour me guider dorénavant : Foi,
Espérance, Charité ; enseignez-moi s’il en est d’autres à suivre.
T∴ S∴
Non, mon Frère ; ce sont positivement ces colonnes et leurs inscriptions
qui sont les principes de notre Ordre et de nos nouveaux mystères.
20
: Trois années (et non trente-trois), conformément au Manuscrit de 1786.
21
: Et non devant le plateau du Très Sage.
22
: Conformément au Manuscrit de 1786 : à chacun des trois derniers tours, les trois colonnes - et non une seule - sont
nommées.
Approchez, et venez prendre avec nous l'engagement de ne jamais vous
éloigner de cette Loi.
Le Maître des Cérémonies conduit le Récipiendaire à l'autel, le fait

mettre à genoux. Il lui fait ôter ses gants, et poser les deux mains sur le
Livre de la Sagesse sur lequel est posé un glaive ; il lui fait baisser la
tête.
T∴ S∴
Très Respectables et Parfaits Chevaliers, debout et à l'ordre.
Mon Frère, prononcez avec moi.
Tous les Frères Chevaliers se découvrent et se mettent debout et au

signe de Bon Pasteur, l'épée dans la main droite, dans le creux du bras
gauche.
Le Très Sage pose le maillet sur les mains du Récipiendaire et, dans cet
état, lui fait prêter l'obligation.
OBLIGATION
Le Très Sage décline ses prénoms et nom, suivi par le Récipiendaire qui
fait de même et prononce ensuite son obligation en répétant après le
Très Sage :
T∴ S∴
Moi (le Très Sage), N…,
Moi (le Récipiendaire), N…,
Puis l’un après l’autre,

Je promets, parole d'honneur,
sur les mêmes obligations que j'ai prêtées dans les grades précédents,
de ne jamais révéler les secrets des Chevaliers de l'Aigle,
sous le nom de Rose Croix, à aucun Frère des Ordres précédents 23,
ni à aucun profane,
sous peine d'être à jamais privé de la Parole
et d'être perpétuellement dans les ténèbres.
Qu'un ruisseau de sang coule sans cesse de mon corps,
que je souffre les plus rudes angoisses de l'âme,
que les épines les plus piquantes me servent de chevet,
que le fiel et le vinaigre me servent de breuvage,
que le supplice de la croix termine enfin mon sort,
si jamais je contreviens aux lois qui vont m'être prescrites.
Je promets aussi de ne jamais révéler
le lieu où, ni par qui, j'ai été reçu.
23
: Toutes les éditions du rituel disent « des Maçons inférieurs » ; il a été estimé plus conforme à l’esprit du Rite de
parler de Maçons « des Grades précédents » car ce grade - pas plus que les autres - ne confère de supériorité
hiérarchique.
Que le Grand Architecte de l'Univers me soit en aide.
T∴ S∴
Tout est consommé.
Tous les Frères, ayant remis l'épée au fourreau, se couvrent le visage de

leurs mains et s'asseyent.
T∴ S∴
Prenez séance, mes Frères et (s’adressant au Récipiendaire) vous, mon
Frère, relevez-vous.
Le Maître des Cérémonies ôte au Récipiendaire son habit de Chevalier

d'Orient et le Très Sage lui passe la chasuble en disant :
T∴ S∴
Cet habit vous dénote notre croyance, il doit vous rappeler, par ses
ornements, ce qui fait le point principal de nos mystères.
Le Très Sage lui met le tablier côté noir, en disant :

T∴ S∴
Ce tablier est la marque du sincère repentir des maux qui ont causé tous
nos malheurs. Il doit vous servir à reconnaître ceux d'entre nous qui
cherchent à recouvrer la vraie Parole.
Le Très Sage lui passe le cordon côté noir, en disant :

T∴ S∴
Ce cordon doit vous servir de marque de deuil jusqu'à ce que la Parole soit
recouvrée.
Passez à l'Occident, et vous nous aiderez à la chercher.
Le Très Sage frappe les sept coups mystérieux, répétés par les
Surveillants.
T∴ S∴
1er S∴
2nd S∴
Tous les Chevaliers se lèvent et se mettent au signe de Bon Pasteur, le
glaive tenu de la main droite.
Le Très Sage fait les questions suivantes aux Surveillants :
T∴ S∴
Quel motif nous rassemble ?
ler S∴
Très Sage, la Pierre Cubique ruisselle sang et eau par le relâchement des
Maçons dans leurs ouvrages et pour le succès de la Maçonnerie, exposée
sur le sommet d'une haute montagne.
T∴ S∴
Que signifie ce mystère ?
2nd S∴
La perte de la Parole, qu'avec votre aide nous espérons recouvrer.
T∴ S∴
Que faut-il faire pour y parvenir ?
1er S∴
Embrasser la Nouvelle Loi ; être pleinement convaincu des trois vertus qui
en sont les colonnes, la base et les principes.
T∴ S∴
Quelles sont-elles ?
2nd S∴
Foi, Espérance, Charité.
T∴ S∴
Comment trouverons-nous ces trois colonnes ?
1er S∴
En voyageant et errant dans l'obscurité la plus profonde.
Le Très Sage se lève et dit :

T∴ S∴
Voyageons mes Frères, de l'Occident au Septentrion, de l'Orient au Midi,
et surtout ne perdons pas de vue les sentiments qui nous guident.
Tous les Frères voyagent en silence, suivant leur rang, et font sept fois le
tour du Chapitre, le Très Sage à la tête, ensuite les Surveillants, les
Officiers dignitaires, les Membres du Chapitre, le Récipiendaire et le
Maître des Cérémonies.
Au troisième tour, le Très Sage passe dans la chambre rouge, c'est-à-
dire la quatrième chambre.
Au quatrième, les Surveillants.
Au cinquième, les dignitaires.
Au sixième, tous les membres et visiteurs, excepté le Récipiendaire et le
Maître des Cérémonies, qui font seuls le septième tour après lequel ils se
rendent à la porte du Chapitre, où le Maître des Cérémonies frappe en
Chevalier Rose Croix.
M∴ des C∴
Le Frère Expert du porche intérieur entrouvre la porte, et apercevant le

Récipiendaire qui s’approche pour entrer, il lui dit :
F∴ Exp∴
Vous ne pouvez entrer, à moins que vous ne me donniez le mot.
Le Maître des Cérémonies souffle la réponse.

Récipiendaire
Je suis un Frère qui cherche la Parole par le secours de la Nouvelle Loi et
des trois colonnes de la Maçonnerie.
À ces mots, le Frère Expert ferme la porte et rend compte à l’intérieur.

F∴ Exp∴
C’est un Frère qui cherche la Parole par le secours de la Nouvelle Loi et
des trois colonnes de la Maçonnerie, mais qui ne l’a pas recouvrée.
T∴ S∴
Il ne peut donc entrer.
Frère Expert, dites au Maître des Cérémonies de l’éprouver encore plus
rigoureusement et de le conduire dans ces lieux les plus ténébreux où il
trouvera peut-être la Parole.
L’Expert sort, transmet l’ordre du Très Sage au Maître des Cérémonies

et revient dans la salle.
Le Maître des Cérémonies dépouille le Récipiendaire de son cordon et
de son tablier qu’il pose près de la porte, et il lui dit :
M∴ des C∴
Ces marques ne sont pas assez humiliantes pour trouver la Parole ; il faut
passer par des épreuves plus rigoureuses encore.
Il le couvre d’un drap noir saupoudré de cendres, afin qu'il ne puisse

rien apercevoir, et lui dit :
M∴ des C∴
Je vais vous conduire dans les lieux les plus ténébreux, d'où la Parole doit
sortir triomphante à la gloire et à l'avantage de la Maçonnerie.
Mettez votre confiance en moi.
Ici se place le passage dans la Chambre de Réprobation.
Le PASSAGE en
CHAMBRE de RÉPROBATION
Le Manuscrit de 1786 ne décrit pas les trois tours qu’il prescrit pour la visite de
cette chambre ; la gestuelle décrite ci-après ne peut donc être rendue obligatoire
mais elle est un peu plus qu’une simple suggestion.
La Chambre de Réprobation est installée habituellement dans une salle distincte des
autres mais elle peut être aussi aménagée dans la Chambre rouge, selon le choix du
Chapitre. Il s’en suit deux descriptions, repérées par I dans le cas de salles
séparées et par II dans celui de la chambre rouge. 24
…I… Le Maître des Cérémonies est accompagné du Récipiendaire voilé. Il porte

une bougie éteinte, et s’arrête devant la Chambre de Réprobation dont l’éclairage
est éteint.
Sur le seuil de la porte, il allume la bougie25, relève le devant du drap qui couvre la
tête du Récipiendaire, et lui dit qu’il devra lire à haute voix le texte des tableaux qui
lui seront désignés.
Puis il entre, précédé par le Récipiendaire qu’il guide discrètement, et referme la
porte afin que la Chambre reste dans l’obscurité.
Pendant le temps du passage en Chambre de Réprobation, les Frères qui ont été
désignés pour cela transportent de la deuxième chambre dans la quatrième le Livre
de la Sagesse, tout ce qui décorait le plateau du Très Sage, les trois chandeliers et
les décors du Récipiendaire restés à la porte.
…II… Le Maître des Cérémonies amène le candidat voilé pour quelques instants en
Chambre de Préparation. Pendant ce temps :
a) les Frères qui ont été désignés pour cela transportent de la deuxième
Chambre dans la quatrième le Livre de la Sagesse, tout ce qui décorait le plateau
du Très Sage, les trois chandeliers et les décors du Récipiendaire restés à la porte,
b) les Frères qui ont été désignés pour cela amènent dans la Chambre rouge,
la table rectangulaire, la couvrent du tissu noir et installent les planches et les
bougies comme il est dit plus haut.
Cela fait, le Maître des Cérémonies éteint les lumières de la salle et va chercher le
Récipiendaire.
24
: Cas de plusieurs candidats. S’il y a plusieurs candidats, le Maître des Cérémonies fait placer le Récipiendaire qui
vient de sortir de la Chambre ou de la Chambre Rouge (le drap rabaissé sur son visage) face à un mur, s’assure qu’il ne
communique pas avec les autres Récipiendaires, rentre à nouveau, seul, et remet la représentation en état, puis fait
rentrer le Récipiendaire. En aucun cas, il n’y aura plus d’un Récipiendaire en même temps dans la Chambre de
Réprobation.
25
: Cette bougie n’a pas de valeur symbolique, elle ne servira qu’à éclairer la déambulation et de boutefeu.
Sur le seuil de la porte, il allume la bougie, relève le devant du drap qui couvre la
tête du Récipiendaire, et lui dit qu’il devra lire à haute voix le contenu des tableaux
qui lui seront désignés.
Puis il entre, précédé par le Récipiendaire et referme la porte afin que la Chambre
reste dans l’obscurité. Durant tout le passage dans cette Chambre il adopte un
comportement discret, attentif et adapté aux sentiments que manifestera le
Récipiendaire, il se contente de guider le Récipiendaire et de lui rappeler si
nécessaire -ce qu’il doit faire et lire.
…iI et II… Le déroulement du passage est identique dans les deux cas.
Premier tour
Après quelques instants où ils restent immobiles, le Maître des Cérémonies conduit
le Récipiendaire successivement devant les sept planches. La déambulation se fait
dans le sens antihoraire. Devant chacune il allume la chandelle avec sa bougie et
désigne le texte ainsi éclairé. Le récipiendaire lit à haute voix le texte.
Ils passent devant les planches de la mort et de Jésus-Christ, sans s’arrêter ni les
retourner.
Les chandelles restent allumées et les planches restent dans leur état jusqu’à la
sortie du Récipiendaire.
Deuxième tour
Avant de reprendre le mouvement dans le même sens que précédemment, le Maître
des Cérémonies allume la petite bougie devant la planche de la mort, mais sans la
retourner.
Il reprend le mouvement, toujours en précédant le Récipiendaire. Cette fois, ils ne
s’arrêtent pas devant les planches mais le Maître des Cérémonies fait passer
néanmoins le Récipiendaire, lentement, devant chacune afin qu’il les observe à
nouveau, en silence.
Arrivés devant la planche de la mort, le Maître des Cérémonies invite le

Récipiendaire à la retourner lui-même, et à en lire le texte.
La bougie de la mort reste allumée.
Troisième tour
Avant de reprendre le mouvement, le Maître des Cérémonies allume la (les)
grande(s) bougie(s) devant la planche de Jésus-Christ, mais sans la retourner et
sans éteindre la bougie de la mort.
Le mouvement reprend, toujours dans le même sens, en passant devant les planches
découvertes comme dans le deuxième tour. Le Maître des Cérémonies passe avec le
Récipiendaire devant la planche de la mort, marque un temps en silence, puis ils
arrivent devant la planche de l’absolution.
Devant cette planche, le Maître des Cérémonies invite le Récipiendaire à la
retourner lui-même, et à en lire le texte à haute voix.
Immédiatement, il éteint la bougie de la mort et retourne la planche de la mort face
contre table.
Il laisse quelques instants le Récipiendaire à sa méditation. Puis il rabaisse le drap

sur le visage du Récipiendaire,
…I… Puis ils sortent tous les deux de la Chambre de Réprobation et le Maître des
Cérémonies retourne éteindre toutes les chandelles et bougies. Cela fait, il conduit
le Récipiendaire devant la porte à l’extérieur de la Chambre rouge.
…II… Puis ils sortent tous les deux de la Chambre de Réprobation et le Maître des
Cérémonies conduit le Récipiendaire dans la Chambre de Préparation.
Pendant ce temps les Frères qui ont été désignés éteignent les bougies, sortent de la
Chambre rouge la table rectangulaire, le tissu noir et les bougies.
Dès que ces Frères sont revenus en Chambre rouge, le Maître des Cérémonies
ramène le Récipiendaire devant la porte à l’extérieur de la Chambre rouge.
L’ENTRÉE en CHAMBRE ROUGE
Le Très Sage fait retourner les cordons et tabliers côté rouge.

T∴ S∴
Mes Frères, quittez vos décors de deuil.
Devant la porte à l’extérieur de la Chambre rouge, le Maître des

Cérémonies (ayant pareillement retourné ses propres décors) au
Récipiendaire :
M∴ des C∴
Les horreurs que vous venez d'apercevoir ne sont rien en comparaison de
ce que vous souffrirez si malheureusement vous n'observez pas notre Loi.
Souvenez-vous de répondre aux questions qui vous seront faites, sans quoi
vous ne pouvez parvenir au grade que vous désirez. Les voici :
D.
D'où venez-vous ?
R.
De la Judée.
D.
Par quelle ville avez-vous passé ?
R.
Par Nazareth.
D.
Qui vous a conduit ?
R.
Raphaël.
D.
De quelle tribu êtes-vous ?
R.
De Juda.
Le Maître des Cérémonies enseigne au Récipiendaire la signification des

initiales des mots qu’il vient de lui confier et le fait frapper en Chevalier
Rose Croix.
Récipiendaire
2nd S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, on frappe en
Chevalier Rose Croix.
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, on frappe en Chevalier Rose Croix.
T∴ S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, faites voir qui frappe.
1er S∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, faites voir qui frappe.
2nd S∴
Très Puissant et Parfait Frère Expert, voyez qui frappe.
Le Frère Expert entrouvre la porte et dit :

F∴ Exp∴
Qui frappe ?
M∴ des C∴
C'est un Chevalier qui, après avoir parcouru les espaces les plus profonds,
espère vous procurer la Parole pour fruit de ses recherches.
Le Frère Expert referme la porte et dit :
F∴ Exp∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, c'est un Chevalier qui,
après avoir parcouru les espaces les plus profonds, espère vous procurer la
Parole pour fruit de ses recherches.
2nd S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, c'est un Chevalier qui,

après avoir parcouru les espaces les plus profonds, espère vous procurer la
Parole pour fruit de ses recherches.
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, c'est un Chevalier qui, après avoir parcouru
les espaces les plus profonds, espère vous procurer la Parole pour fruit de
ses recherches.
T∴ S∴
Qu'il soit introduit à l'Occident, et nous l'interrogerons.
1er S∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, qu'il soit introduit.
2nd S∴
Très Puissant et Parfait Frère Expert, introduisez le Chevalier.
Le Frère Expert ouvre la porte et fait entrer le Récipiendaire - toujours

couvert de son drap noir - et le Maître des Cérémonies, qui restent à
l'Occident.
2nd S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, voici un Frère

Chevalier Maçon qui vient nous aider à retrouver la Parole.
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, voici un Frère Chevalier Maçon qui vient
nous aider à retrouver la Parole, et qui désire devenir Maçon Parfait.
Le Très Sage fait alors les questions suivantes (le Maître des Cérémonies
souffle les réponses au Récipiendaire si besoin est) :
T∴ S∴
D'où venez-vous ?
Récipiendaire
De la Judée.
T∴ S∴
Récipiendaire
Par Nazareth.
T∴ S∴
Récipiendaire
Raphaël.
T∴ S∴
Récipiendaire
De Juda.
T∴ S∴
Donnez-moi les lettres initiales de ces quatre mots.
Récipiendaire
( I∴ N∴ R∴ I∴ ).
T∴ S∴
Que signifient ces quatre lettres ensemble ?
Récipiendaire
Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.
T∴ S∴
Mes Frères, la Parole est recouvrée ; que la lumière lui soit accordée.
Debout, mes Frères.
Les Surveillants lui ôtent promptement le drap noir.

T∴ S∴
À moi, mes Frères.
L'on applaudit par sept, disant autant de fois « Houzé » ou « Vivat ».

Tous

ou bien
T∴ S∴
Mon Frère, je vous félicite pour le recouvrement de la Parole, qui vous fait
acquérir le grade de Parfait Maçon.
Ce n'est pas assez de l'avoir su acquérir et mériter, il faut être toujours
digne de le conserver. Puissiez-vous en jouir longtemps parmi nous, mon
cher Frère, et en tirer par une vie digne d’un Chevalier Rose Croix, la
récompense de ceux qui auront marché dans les sentiers de la vérité.
Approchez, mon Frère, que je vous communique les secrets mystères de la
parfaite Maçonnerie.
Le Très Sage prie les Frères de se rasseoir.

Mes Frères, prenez séance.
Le Maître des Cérémonies le conduit à l'Orient, où le Très Sage lui ôte

sa chasuble, lui remet son tablier, mais pas son cordon et lui donne les
signes, l'attouchement et la parole, en disant :
T∴ S∴
Nous avons dans ce grade, mon Frère, comme dans les autres, signes, mots
et attouchement, pour nous reconnaître. Il y a deux signes, l'un de
demande, et l'autre de réponse.
Le premier signe est de lever les yeux au ciel, et de porter en même temps
les deux mains renversées à la hauteur du front, les doigts entrelacés les
uns dans les autres, et de les laisser ainsi retomber sur le ventre.
Le second signe est de lever la main droite à la hauteur du front, sur le

côté, ayant les doigts et le pouce fermés, à l'exception de l'index, avec
lequel on montre le ciel, en levant aussi les yeux.
Le premier signe s'appelle signe d'admiration. Le second nous apprend
que tout vient d'en haut, et qu'il n'y a qu'un seul Être, source pure de
vérité.
Signe de secours. Nous avons un troisième signe, qui ne s'emploie que

suivant les circonstances ; on peut le dénommer signe de secours.
Il se fait en croisant la jambe droite derrière la jambe gauche. On y
répond en croisant la jambe gauche derrière la droite.
L'attouchement se fait en croisant les mains sur la poitrine l'un de l'autre ;

ce qui s'appelle attouchement de Bonne Foi ou de Bon Pasteur. Celui qui
demande pose la main droite sur la mamelle droite 26 de l'autre ; celui qui
répond fait la même chose. Ensuite celui qui demande pose l'autre main
sur la mamelle gauche de l'autre, qui en fait autant.
Si le demandeur commence par la droite, on répond de la gauche, et vice-
versa.
La Parole est (« I∴ N∴ R∴ I∴ »), qui se donne

en s'interrogeant, comme nous l’avons fait.
Le mot de passe est (« Emmanuel »), à quoi on

répond : « Paix profonde » 27.
L'ordre est d'avoir les bras croisés, les mains appuyées sur les mamelles
opposées.
Allez maintenant, mon Frère, vous faire reconnaître aux Frères

Surveillants, et vous reviendrez près de moi.
Le Maître des Cérémonies le conduit auprès des Frères Surveillants

auxquels il donne les mots, signes et attouchement puis le ramène à
l'Orient ; tous les Frères se découvrent et l'entourent.
Le Récipiendaire se met à genoux, et le Très Sage lui passe le cordon où

pend le bijou, puis lui pose la lame de son glaive sur l'épaule droite puis
sur la gauche, en disant :
T∴ S∴
À la gloire du Grand Architecte de l'Univers, au nom du Grand Chapitre
Français, et par les pouvoirs que j'ai reçus en personne du Chapitre N..., je
vous crée et constitue Chevalier de l'Aigle, Parfait Maçon Libre, sous le
26
: Le manuscrit de 1786 indique « mamelle gauche », puis plus loin « mamelle droite » ce qui contredit la description
de l’attouchement qui se fait « en croisant les mains … ». Ceci a été rectifié à partir de 1818 et bien sûr conservé par les
fondateurs du GCF.
27
: Le Manuscrit de 1786 ne donne pas la réponse « paix profonde », qui, traditionnelle depuis les débuts du GCF est ici
conservée.
titre de Rose Croix, pour jouir à présent et pour toujours des privilèges
attachés à ce grade sublime 28.
Il le relève de la façon suivante :

Le Très Sage lui prend la main droite avec la main droite. Il passe sa
main gauche sous son propre avant-bras droit pour saisir la main
gauche du Récipiendaire.
Il relève alors le Récipiendaire en lui tenant ainsi les mains et dans le
mouvement le fait se mettre au signe du Bon Pasteur.
Il l'embrasse puis poursuit :
Ne déshonorez jamais ce cordon, qu'un Parfait Maçon doit porter partout

dans le Chapitre. La rosette qui est au bas vous rappellera la perte de la
Parole ; le bijou vous fera connaître, par son symbole, que la Maçonnerie
allégorique renferme des vérités qui ne sont que du ressort du Parfait
Maçon. La forme du bijou doit vous en faire connaître plus que mon
explication ; j'espère que vous n'en perdrez jamais la mémoire.
Il lui restitue son glaive et son chapeau.

Les Frères regagnent leurs places, où ils restent debout.
Ensuite, le Très Sage lui dit :
T∴ S∴
Nous avons aussi dans ce grade des hiéroglyphes qui ne sont connus que de
nous ; on vous les communiquera, mais gardez-vous d'en abuser.
Un temps.
T∴ S∴
Ne craignez plus les vicissitudes du temps ; que les colonnes, mon Frère, ne
puissent jamais vous manquer, et que le Grand Architecte vous soit en
aide.
Frère Maître des Cérémonies, conduisez le Chevalier entre les

Surveillants.
Cela fait, le Très Sage dit :

T∴ S∴
Très Excellents et Parfaits Frères Surveillants, annoncez à tous les Très
Respectables et Parfaits Frères Chevaliers qu'ils aient à reconnaître à
l'avenir le Frère N... pour Chevalier de l'Aigle, Parfait Maçon Libre, sous
le titre de Rose Croix et membre du Chapitre N... en son quatrième ordre.
1er S∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, Très Respectables et
Parfaits Frères Chevaliers, vous reconnaîtrez à l'avenir le Frère N... pour
28
: «Grade sublime » est l’expression employée par le Manuscrit de 1786.
Chevalier de l'Aigle, Parfait Maçon Libre, sous le titre de Rose Croix et
membre du Chapitre N... en son quatrième Ordre.
2nd S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, vous reconnaîtrez à
l'avenir le Frère N… pour Chevalier de l'Aigle, Parfait Maçon Libre, sous
le titre de Rose Croix et membre du Chapitre N... en son quatrième Ordre.
T∴ S∴
Applaudissons, mes Frères.
Tous

ou bien
Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Vivat ! Semper vivat.
Nouveau Chevalier
Très Sage, je sollicite la faveur de remercier le Chapitre qui vient de me
recevoir Chevalier Rose Croix.
T∴ S∴
Cette faveur est accordée.
Nouveau Chevalier

ou bien
T∴ S∴
Mes Frères, couvrons ces applaudissements.
Tous

ou bien
Le Très Sage s’adresse alors au nouveau Chevalier Rose Croix :
T∴ S∴
Mon Frère, le grade que vous venez de recevoir est le dernier du Rite
Français et le Nec plus ultra. Il récapitule et couronne tous ceux par
lesquels vous êtes passé, tant dans le Chapitre que dans la Maçonnerie
symbolique. Et si vous en comprenez bien les enseignements, vous
comprendrez aussi pourquoi il ne peut pas y en avoir d'autre au-dessus de
lui.
Prenez place parmi nous.
Le Maître des Cérémonies le fait placer. Ensuite l’Orateur prononce un

discours après lequel le Très Sage procède à l’instruction du Grade.
S’il le souhaite le Très Sage peut à ce moment faire lecture au nouveau

Chevalier Rose Croix du « Message à l’Impétrant » qui figure au début
de ce rituel.
Puis il donne la parole à l’Orateur.
T∴ S∴
Frère Orateur, vous avez la parole.
DISCOURS HISTORIQUE
de CHEVALIER ROSE-CROIX29
Les Maçons depuis la réédification du Temple ayant négligé leurs

travaux abandonnèrent aux rigueurs et vicissitudes des temps le précieux
édifice qu’ils avaient avec tant de peine relevé ; leurs ouvrages n’étaient
plus que des œuvres remplies de corruption.
La sagesse de l’ouvrier, la force des matériaux, et la beauté de

l’architecture firent place au désordre, à la confusion et au vice.
Le Grand Architecte de l’Univers détermina, pour manifester Sa

gloire, d’abandonner alors 30 les restes des temples matériels, pour en
élever par sa sublime et suprême Géométrie de spirituels, dont l’existence
serait inattaquable aux puissances humaines et dont la durée subsisterait
dans une Éternité de siècles ; et c’est par cette résolution puissante que les
hommes ont vu le phénomène miraculeux, le prodige des prodiges, la
pierre cubique à pointe suer sang et eau, et souffrir les angoisses de l’âme.
29
: Ce discours historique, repris de 1771, a été adopté par la Chambre des Grades pour être substitué pour plus de
clarté à celui qui figure dans l’édition 2006 du Rituel. Les rituels du XVIIIème siècle ne comportaient pas tous de
discours historique. Pour certains, il était lu par le Très Sage, pour d’autres par l’Orateur. Il est possible de reconstituer
le discours originel à partir de rituels Rose Croix antérieurs dont les quatre suivants : « Respectable Loge du Parfait
désintéressement » (Mirecourt 1760), « Respectable Loge la Bonne Amitié » (Namur), « Cahiers Maçonniques
Maçonnerie des Hommes » (Librairie du GO des Pays-Bas, Kloss XXXIV), « Le Chevalier de L'Aigle Souverain Rose
Croix » (Strasbourg 1760).
30
: « Alors » a été ajouté pour la clarté du texte.
Ce fut alors que la pierre de l’angle de l’édifice fut arrachée par les
ouvriers des fondements du temple pour être rejetée dans les décombres
du bâtiment et que la rose mystique fut sacrifiée sur une croix plantée sur
le sommet de la montagne qui s’élève au-dessus de la surface de la Terre 31
vers le globe céleste par trois carrés, trois circonférences et trois triangles
taillés en pointe de diamant.
La Maçonnerie humaine dans un instant fut anéantie, le voile fut

déchiré, la terre fut couverte de ténèbres, la lumière s’obscurcit, les outils
de la Maçonnerie se brisèrent, l’Etoile flamboyante disparut, et la Parole
fut perdue.
On doit juger aisément quelle était l’étendue des maux que chaque
Maçon devait souffrir en pareil instant ; un abattement inconcevable et
une consternation des plus grandes étaient les moindres qu’on puisse
penser.
Ils furent obligés d’errer dans l’obscurité la plus profonde,
incertains si la vie devait leur être prolongée, ou si quelques accidents
nouveaux ne les en priveraient pas, de sorte qu’ils ne pouvaient voir la
plus grande perplexité présente 32 dans le cœur de tous les êtres pensants
qui existaient alors sur la Terre.
La volonté de Celui qui conduit tous les évènements ayant donné un

terme à cet étonnement universel, fit reparaitre la lumière au bout de trois
jours, mais ce ne fut pas sans témoignages de surprise ni de phénomènes
nouveaux.
Les outils de la Maçonnerie reprirent leurs formes, l’Etoile
flamboyante se fit voir dans un plus grand éclat qu’auparavant, et la
Parole fut recouvrée.
Ce bonheur n’arriva qu’aux Maçons qui sortirent de

l’endurcissement et de la négligence que l’oisiveté leur avait donnée.
Quelques-uns d’entre eux, ayant voyagé l’espace de trente-trois
années dans les recherches de la Parole, apprirent aux autres qu’il fallait
connaitre les trois Colonnes, la Foi, l’Espérance, et la Charité, ainsi que
d’embrasser la nouvelle Loi pour espérer de rentrer dans les travaux
mystiques de l’Ordre.
Ce ne fut que par ces nouveaux principes que la Maçonnerie reparut

au milieu des hommes, mais sous des règles théoriques qui les conduisent à
la pratique dans leurs actions.
31
: « De la Terre » a été ajouté pour la clarté du texte.
32
: « Présente » a été ajouté pour la clarté du texte.
Depuis ce temps les Maçons ne bâtissent plus d’édifices matériels, les
spirituels sont leurs ouvrages.
Ils renforcent leur travail par la tempérance, la prudence, la justice
et la force, et ne craignent plus les vicissitudes des temps.
Que ces Colonnes, mes Frères, ne puissent jamais vous manquer et

que le Grand Architecte de l’Univers vous soit en aide.
INSTRUCTION
de CHEVALIER ROSE-CROIX
T∴ S∴
Êtes-vous Rose Croix ?
1er S∴
Très Sage et Parfait Maître, j'ai ce bonheur.
T∴ S∴
Où avez-vous été reçu ?
2nd S∴
Dans un Chapitre où régnaient la décence et l'humilité.
T∴ S∴
Qui vous a reçu ?
1er S∴
Le plus humble de tous.
T∴ S∴
Qu'entendez-vous par ces paroles ?
2nd S∴
Que dans nos assemblées nous ne nous distinguons que par l'humilité et
l'obéissance.
T∴ S∴
Comment avez-vous été reçu ?
1er S∴
Avec toutes les formalités requises pour un si grand sujet.
T∴ S∴
Comment avez-vous été présenté au Chapitre ?
2nd S∴
Libre de tous mes sens et de ma volonté.
T∴ S∴
Que vîtes-vous en entrant ?
1er S∴
Mon âme a été ravie de l'aspect de ce que j'ai aperçu ; le silence, la
situation des Chevaliers, tout m'a fait concevoir une grande idée de ce que
j'allais apprendre.
T∴ S∴
Qu'a-t-on fait de vous après votre introduction ?
2nd S∴
On m'a fait voyager.
T∴ S∴
Qu'avez-vous appris dans ces voyages ?
1er S∴
J'ai aperçu les trois soutiens de notre édifice ; on m'a appris leurs noms
que j'ai répétés, et que j'ai gravés pour toujours dans mon coeur.
T∴ S∴
Quels sont ces noms ?
2nd S∴
Foi, Espérance, Charité.
T∴ S∴
Les voyages finis, vos travaux ont-ils été parfaits ?
1er S∴
Non, le Très Sage a ordonné qu'on me conduise au pied de Celui devant
qui tout fléchit, pour y prêter mon obligation.
T∴ S∴
Comment la prêtâtes-vous ?
2nd S∴
Dans l'état le plus respectueux, le cœur pénétré de ce que je disais, et ayant
une ferme résolution d'observer régulièrement tout ce que j'ai promis.
T∴ S∴
Qu'a-t-on fait de vous ensuite ?
1er S∴
L'on m'a revêtu des marques de douleur et de repentir ; l'on m'a appris ce
que signifiait chaque chose, et en mémoire de quoi je le faisais ; ensuite
tous les Chevaliers ont fait un voyage commémoratif, lequel nous a fait
passer de la tristesse à la joie, après avoir parcouru des chemins obscurs,
ténébreux et remplis d'horreur ; mais la fermeté avec laquelle chacun a
soutenu les fatigues, nous a acquis la récompense désirée.
T∴ S∴
Que cherchiez-vous dans ce voyage ?
2nd S∴
La vraie Parole perdue par le relâchement des Maçons.
T∴ S∴
L'avez-vous retrouvée ?
1er S∴
Notre persévérance nous l'a fait recouvrer.
T∴ S∴
Qui vous l'a donnée ?
2nd S∴
Il n'est permis à qui que ce soit de nous la donner ; mais ayant réfléchi à ce
que j'avais vu et entendu, je l'ai trouvée de moi-même, avec l'aide de Celui
qui en est l'auteur.
T∴ S∴
Donnez-la moi.
1er S∴
Je ne le puis. Interrogez-moi sur mes voyages, mon nom, mon surnom 33, et
tâchez de faire comme moi.
T∴ S∴
D'où venez-vous ?
2nd S∴
De la Judée.
33
: C’est-à-dire « mon prénom ».
T∴ S∴
1er S∴
Par Nazareth.
T∴ S∴
2nd S∴
Raphaël.
T∴ S∴
1er S∴
De Juda.
T∴ S∴
Je n'en suis pas plus instruit, mon Frère.
2nd S∴
Faites ainsi que moi ; rassemblez les lettres initiales de chaque mot, et vous
trouverez le sujet de nos voyages et de nos mystères.
T∴ S∴
I.
1er S∴
N.
T∴ S∴
R.
2nd S∴
I.
T∴ S∴
Ne vous a-t-on rien donné de plus ?
1er S∴
Le mot de passe, qui est Emmanuel, des signes et un attouchement, pour
me faire reconnaître.
T∴ S∴
Donnez-moi le premier signe.
Le 2nd S∴ fait le signe
T∴ S∴
Faites-moi la réponse.
Le 1er S∴ fait la réponse.
T∴ S∴
Donnez l'attouchement.
Le 2nd S∴ le donne au 1er Surveillant.
1er S∴
Il est juste, Très Sage.
T∴ S∴
Quel est l'ordre du grade ?
2nd S∴
Le Bon Pasteur.
Le second Surveillant se met à l’ordre puis le quitte.

T∴ S∴
Qu'a-t-on fait de vous, après vous avoir donné les moyens de vous faire
reconnaître ?
1er S∴
Le Très Sage et tous les Chevaliers m'ont constitué Chevalier de l’Aigle,
Parfait Maçon Libre, sous le titre de Rose Croix ; m’ont décoré du cordon
et du bijou et, après m’avoir fait reconnaître à tous les Chevaliers, j'ai pris
place au Chapitre.
T∴ S∴
Que fit-on après ?
2nd S∴
Le Très Sage nous fit une exhortation, traita des affaires du Chapitre en la
manière accoutumée, et tous les Chevaliers se sont retirés en paix.
∴ ∴
CLÔTURE des TRAVAUX
Quand on a fini de traiter les affaires du Chapitre, le Très Sage fait

circuler le tronc de bienfaisance.
T∴ S∴
Le tronc de bienfaisance va circuler.
Frère Hospitalier, remplissez votre office.
Lorsque cela est fait, le Très Sage dit :

T∴ S∴
Debout et à l'ordre, mes Frères, glaive en main.
Un temps
T∴ S∴
1er S∴
2nd S∴
T∴ S∴
Très Excellent et Parfait Frère Premier Surveillant, quelle heure est-il ?
1er S∴
Très Sage, l'heure du Parfait Maçon.
T∴ S∴
Quelle est l'heure du Parfait Maçon ?
1er S∴
Le moment où la parole est recouvrée,
que la Pierre Cubique s'est changée en rose mystique ;
que l'Étoile Flamboyante a reparu dans toute sa splendeur ;
que nos outils ont repris leurs formes ;
que la lumière est rendue dans tout son éclat à nos yeux ;
que les ténèbres sont dissipées,
et que la nouvelle Loi maçonnique doit régner désormais dans nos
travaux.
T∴ S∴
Suivons donc cette Loi, puisqu'elle est la suite de toutes les merveilles qui
ont frappé nos yeux.
Très Excellents et Parfaits Frères Surveillants, annoncez que le Chapitre
va être fermé.
1er S∴
Très Excellent et Parfait Frère Second Surveillant, Très Respectables et
Parfaits Frères Chevaliers, je vous annonce de la part du Très Sage et
Parfait Maître que le Chapitre va être fermé.
2nd S∴
Très Respectables et Parfaits Frères Chevaliers, je vous annonce de la part
du Très Sage et Parfait Maître que le Chapitre va être fermé.
34
Tous les Chevaliers remettent leur glaive au fourreau et se rangent sur
deux colonnes, les Surveillants en tête. Le Très Sage quitte sa place,
garde son maillet, fait une génuflexion, et va vers les Chevaliers.
Il fait passer le baiser de paix à tous les Chevaliers en embrassant le

Premier puis le Second Surveillant et en disant « Emmanuel » auquel les
Surveillants répondent « Paix Profonde », sans changer de place.
Les Surveillants embrassent leur voisin immédiat qui embrasse à son

tour son voisin, et ainsi de suite jusqu'au bout de la file.
Cela fait, ils font tous une génuflexion vers l'autel d'Orient et retournent
à leurs places.
T∴ S∴
À la gloire du Grand Architecte de l’Univers 35 le Chapitre de Rose Croix
et les travaux du Chapitre N... en son quatrième Ordre, sont fermés.
Faisons notre devoir.
Le Très Sage fait le signe de demande. Tous les Frères font le signe de
réponse, puis une génuflexion, et applaudissent, guidés par le Très Sage,
par sept, en disant autant de fois « Houzé ! » ou « Vivat !».
34
: Certaines dispositions de 1997, d’usage depuis les débuts du GCF mais qui ne sont pas identiques à celles du
Manuscrit de 1786, sont conservées, à savoir : les Frères sont sur deux files en tête desquelles sont les Surveillants. Le
Très Sage n’embrasse pas lui-même tous les Frères mais seulement les Surveillants en échangeant avec eux selon le
Rite le mot de passe et sa réponse.
« La paix soit avec vous » se dit à la fin du banquet. Seul le Très Sage fait le signe de demande, auquel tous les
Chevaliers répondent ensemble avant d’applaudir.
35
: Le Manuscrit de 1786 dit simplement « le Conseil est fermé » et ne fait pas référence au Grand Architecte. Mais
cette référence, traditionnelle de nos jours, est conservée.
Tous
ou bien
Tous les Chevaliers attendent en silence qu'on vienne les avertir pour la
cérémonie du banquet, quand il y en a un.
∴ ∴
BANQUET
ou
« Cène mystique »
Si le Banquet a lieu dans la salle qui a servi pour la cérémonie, le

dernier reçu prépare alors ce qui est nécessaire. 36
Une table qu’il couvre d'une nappe blanche, sur laquelle il met un pain,
une coupe remplie de vin, trois bougies (disposées en triangle
équilatéral, la pointe vers le Très Sage) et un réchaud.
Lorsque tout est prêt, tous les Chevaliers ôtent gants, chapeau et glaive,
et précédés du Très Sage, se rendent deux à deux et en silence dans la
salle et/ou autour de la table.
Tous les Chevaliers rangés autour de la table du banquet, le Très Sage
dit :
T∴ S∴
Grand Architecte de l'Univers, Toi qui pourvois aux besoins de tous les
êtres, bénis la nourriture que nous allons prendre ; qu'elle soit pour Ta
plus grande gloire et notre satisfaction.
Le Très Sage prend le pain, le rompt, fait le signe de l’index et mange

puis il le donne au Chevalier qui est à sa droite, pour le faire circuler.
Celui-ci se tourne vers lui et en recevant le pain fait le signe de l’index.
Il se recentre ensuite et mange puis il se tourne à droite et donne le pain
à son voisin, et ainsi de suite. Le Très Sage prend la coupe37 pleine de
vin et procède à l’identique, fait le signe de l’index et boit ; puis il la
présente au Chevalier qui est à sa droite, lequel en la recevant fait à son
tour le signe de l’index et la prend. Il se recentre, boit puis la présente à
son voisin, et ainsi de suite. Après avoir bu, chaque Chevalier se met à
l’ordre au signe du Bon Pasteur. La coupe et le pain ayant de la même
manière fait la ronde autour de la table, et étant revenus au Très Sage,
celui-ci jette le reste du pain et du vin dans le feu en disant :
T∴ S∴
Tout est consommé.
Tous les Chevaliers, étant à l'ordre, et guidés par le Très Sage, font le
signe de l’index.
Le Très Sage donne le baiser de paix (sur chaque joue) à son voisin de
droite, en disant :
36
: Si les Frères sont très nombreux, les Surveillants peuvent chacun organiser un banquet conjointement avec le Très
Sage.
37
: La coupe de vin peut commencer de circuler quelques instants après le pain, sans attendre le retour de celui-ci.
T∴ S∴
La paix soit avec vous !
Chacun, après avoir reçu le baiser de paix, le donne à son tour à son
voisin de droite en disant également : « La paix soit avec vous », à voix
haute.
Quand le baiser de paix a circulé, tous les Chevaliers, guidés par le Très
Sage, font le signe de l’index, puis se retirent en silence.
Après la cérémonie, les derniers reçus ôtent la table.
∴ ∴
Planche 1
Deuxième Chambre : Tableau à découvrir
Planche 2
Tableau de la deuxième Chambre
lanche 3
Tableau de la quatrième Chambre
Ce tableau a été refait conformément à sa description dans le manuscrit de 1786 en ce

qui concerne la position des outils en colonne et la présence de la lettre G au centre
de la Rose épanouie. Il faut par ailleurs ne pas oublier que les figures triples, carrés,
cercles et triangles au centre du tableau, sont la représentation plane de corps en
volume, tétraèdres, cubes (ou plus exactement parallélépipèdes), et sphères (ou plus
exactement cylindres) figurant dans certains tableaux anciens.
« Ce qui est allégorique au saint mont sur lequel le Fils du Grand Architecte de
l’Univers expira. Sur ledit sommet, une Étoile Flamboyante à sept rayons luisants,
avec toute sa splendeur, dans le milieu de laquelle sera la lettre G ; cette lettre
représente le Fils de l'Homme ressuscité dans toute sa gloire ».
∴
∴ ∴
Les éditions des rituels des quatre Ordres datées de 2018, ont été approuvées par
la Chambre des Grades le 18 mai 2018 pour le premier et le deuxième Ordres et
le 16 novembre 2018 pour le troisième et le quatrième. Ces éditions ont été
préparées par le Suprême Commandeur Christian Adage et les Frères Philippe
Thomas et Paul Fallet, anciens Suprêmes Commandeurs, Jean-Pierre Combes,
Doyen de la Chambre des Grades, Olivier Savin, ancien Grand Orateur, en
présence de Bernard Jacquet, Secrétaire de la Chambre des Grades et André
Soler, Grand Intendant.
∴ ∴

Rituel 4ème Ordre

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A L∴ G∴ D∴ G∴ A∴ D∴ L’U∴

Grand Chapitre Français

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La première chambre ou Chambre de Préparation

La deuxième chambre ou Chambre noire

sur celle du côté de l'Orient : FOI,

Ces colonnes peuvent servir de chandeliers.

La troisième chambre ou Chambre de Réprobation

La quatrième chambre ou Chambre rouge

La cinquième salle ou Salle du Banquet

QUELQUES USAGES à RESPECTER

Ce paragraphe est commun aux quatre Ordres.

Entrée d’un retardataire

Accueil des visiteurs – Places à l’Orient

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AVANT l’OUVERTURE des TRAVAUX

OUVERTURE des TRAVAUX

CLÔTURE des TRAVAUX

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Le Frère « Préparateur » conduit le candidat dans la Chambre de

Le Préparateur porte le glaive et le chapeau du Candidat dans la

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OUVERTURE des TRAVAUX

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