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Les pyramides de Gizeh sont l'ensemble des pyramides égyptiennes situées sur
la nécropole de Gizeh. Elles sont classées au patrimoine mondial de l'humanité
depuis 1979.
Imhotep est donc le premier architecte à concevoir le principe de ces immenses tombeaux funéraires
entouré d'une enceinte de pierres. Rien que les murs entourant le complexe de Saqqarah devaient
représenter pour l'époque un travail colossal, mais le couronnement fut bien sûr l'énorme pyramide
à six degrés de soixante mètres de hauteur qui se situait au centre de l'édifice. L'Egypte est
désormais entraînée dans un cycle de cinq à six cent ans durant lesquels vont jaillir sur une bande de
100 km à l'Ouest du Nil ces prestigieux tombeaux ou "demeures d'éternité."
Comment un homme de génie a-t-il pu innover par sa pensée et concevoir des plans à une précision
qui surprendrait bien des architectes contemporains ? Il a non seulement ouvert des chantiers de
grandes pierres taillées remplaçant l'ancienne brique séchée au soleil, mais il a mis en place des
procédés ingénieux pour transporter par bateaux ces énormes blocs de pierres ! On lui attribue
même des procédés de glissement de blocs par le sable condamnant définitivement des couloirs
dans les pyramides.
Contrairement à Gizeh, la pyramide de Djeser se composait de trois parties : des édifices massifs
dotés de colonnes, une pyramide avec un sommet en terrasse et tout l'ensemble était incorporé
et protégé par une enceinte fortifiée à bastions ! Plusieurs questions se posent :
pharaon Khéops, elle fut édifiée il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie
La pyramide de Khéops ou grande pyramide de Gizeh est un monument construit par
les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide à base carrée. Tombeau présumé
du pharaon Khéops, elle fut édifiée il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie1, au
centre du complexe funéraire de Khéops se situant à Gizeh en Égypte. Elle est la plus
grande des pyramides de Gizeh.
La pyramide de Khéphren (ou Chéphren) est la deuxième pyramide d'Égypte en taille.
Dominant un complexe composé de deux temples reliés par une chaussée et d'une
pyramide satellite, elle est de type à faces lisses et fut élevée sous la IVe dynastie durant
l'Ancien Empire pour le pharaon Khéphren
La pyramide de Mykérinos est la plus petite des trois grandes pyramides du plateau
de Gizeh. Elle s'élève à la hauteur de 63 mètres à l'extrémité Sud du plateau, ne
représentant qu'un dixième du volume de la plus grande, la pyramide de Khéops.
Dominant un complexe composé de deux temples reliés par une chaussée et de trois
pyramides satellites, elle est de type à faces lisses et fut élevée sous
la IVe dynastie durant l'Ancien Empire pour le pharaon Mykérinos.
Le mastaba est un édifice funéraire égyptien servant de sépulture aux pharaons des deux
premières dynasties , ainsi qu'aux hauts dignitaires, de l'époque archaïque au Moyen
Empire égyptien. Ces tombes aériennes sont précédées dès l'Ancien Empire par des
tombes souterraines logées à flanc de coteau en bordure des nécropoles, telles
les hypogées et les syringues.
Dessin permettant de visualiser l'intérieur d'un mastaba : chapelle, puits, caveau, mobilier
funéraire et sarcophage
Fonctions
Sarcophage royal en forme de mastaba (Mykérinos, (IVe dynastie)
Quant à l'origine du mot pyramide employé par les auteurs grecs, alors
que, dans les textes égyptiens, ce type d'édifices est toujours désigné par le
vocable "mer", elle reste discutée entre partisans d'une racine égyptienne
hellénisée et ceux d'une pure origine grecque.
Quant aux tombes des reines, qui furent souvent aussi des pyramides,
mais de dimensions bien plus modestes, elles étaient édifiées à proximité du
complexe royal.
La pyramide de Djoser
La pyramide de Meïdoum
Vers 2700 av. J.-C., Djéser (ou Djoser), le plus célèbre pharaon de la IIIe
dynastie, se lance dans des expéditions dans le Sinaï et gouverne le pays, aidé
par son vizir Imhotep, un homme hors du commun à qui le roi demande de
construire son tombeau, sa « demeure d'éternité », sur le plateau de
Saqqarah, sur la rive gauche du Nil. La falaise domine la vallée et la capitale
Memphis, construite là où se rencontrent les deux égypte. Imhotep décide
d'utiliser des pierres pour un monument qui défiera le temps mieux encore que
toutes les constructions de briques crues utilisées jusque-là. Pour le
revêtement extérieur, il emploie le calcaire blanc des carrières de la rive droite.
Tandis que les ouvriers taillent des milliers de pierres et les hissent sur le
plateau, les terrassiers creusent d'abord un large puits de 7 mètres de côté,
puis, à 28 mètres de profondeur, la chambre funéraire secrète, un caveau
revêtu de granite venu des carrières d'Assouan après un voyage de 960 km.
On y accède par un long couloir. C'est là que sera déposé le sarcophage du
pharaon, après l'accomplissement des rituels funèbres. Le couloir sera ensuite
fermé par un bloc de granite d'un poids de 3,5 tonnes, qui n'empêchera
d'ailleurs pas la tombe d'être pillée. De nombreuses autres chambres sont
creusées autour de ce caveau, décorées de panneaux de faïences bleues et
reliées par des galeries. Après 1a mort du pharaon, près de 40 000 vases,
assiettes, coupes, plats ainsi que de la nourriture et des boissons y seront
déposés.
Faire construire une «demeure d'éternité» semble avoir été une obsession
des souverains de ce temps. Vers 2625 av. J.-C., Snefrou, qui succède à
Houni, se fait construire à Meidoum, dans le désert, à vingt kilomètres de
Saqqarah, la première vraie pyramide, aux faces lisses, reliée par une
chaussée à une pyramide plus petite, peut-être destinée à une reine. Les deux
monuments font partie d'un complexe funéraire comprenant un temple haut,
une cour bordée de chapelles, des magasins de vivres et un temple bas. Par
ailleurs., au sud de Saqqarah, le roi se fait construire à Dahchour deux autres
pyramides de 100 mètres de haut. Si Snefrou est bienveillant pour le peuple,
ses successeurs sont décrits comme de cruels tyrans, quoique leur politique
intérieure nous soit inconnue.
PHARAON KHEOPS, elle fut édifiée il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie
La pyramide de Khéops ou grande pyramide de Gizeh est un monument construit par
les Égyptiens de l'Antiquité, formant une pyramide à base carrée. Tombeau présumé
du pharaon Khéops, elle fut édifiée il y a plus de 4 500 ans, sous la IVe dynastie , au
centre du complexe funéraire de Khéops se situant à Gizeh en Égypte. Elle est la plus
grande des pyramides de Gizeh.
Dessin permettant de visualiser l'intérieur d'un mastaba : chapelle, puits, caveau, mobilier
funéraire et sarcophage
Le temple de Sobek fertilité et Haroëris bien faiseur vainqueur , situé à Kôm Ombo, l'ancienne
Noubit, est le temple égyptien dédié au culte des dieux Sobek et Hoblonaroëris. Partiellement ruiné
(une partie du temple s'est effondrée dans le Nil), il est actuellement le seul vestige visible.
gravure
peintures
pylône temple d’Edfou
Statue de
Djéser au musée égyptien du Caire
Complexe funéraire du roi Djésor
La pyramide rhomboïdale
La pyramide rouge
L'art de Nagada
: Art de Nagada.
Le terme Nagada désigne un site de Haute-Égypte. On désigne ainsi la production artistique qui a
lieu entre -3800 et -3000. L'art est principalement connu par les dépôts funéraires qui montrent que
déjà l'artisanat a atteint un haut niveau, tant dans le domaine de la céramique que dans celui de la
métallurgie et de la taille des pierres dures.
L'art de l'époque thinite
: Art de l'époque thinite.
L'art des deux premières dynasties met en place les conventions de l'art égyptien, en parallèle avec
l'émergence du système politique et social. On connaît à la fois une architecture funéraire qui se
développe et un mobilier funéraire varié.
L'art de l'Ancien Empire
: Art de l'Ancien Empire égyptien.
L'Ancien Empire est l'époque des grandes pyramides et de la création du scribe accroupi. Mais c'est
surtout, pour la plupart des historiens de l'art, l'apogée de l'art égyptien, qui atteint alors une
perfection inégalée. Le pays enfin unifié, cohérent, sous l'emprise d'une administration forte, réalise
d'immenses ouvrages, que ce soit dans l'architecture ou la sculpture.
L'art du Moyen Empire
: Art du Moyen Empire égyptien.
Après une première période intermédiaire agitée, le Moyen Empire marque un retour au calme et un
nouveau chapitre dans l'art égyptien. La pyramide a toujours cours pour les inhumations royales, et
on connaît quelques exemples de temples non funéraires. Les modèles gagnent en hauteur et en
diversité, et des bijoux, trouvés dans une tombe inviolée à Daschour, sont des exemples d'une
orfèvrerie quasiment disparue.
La période amarnienne
: Art amarnien.
Au cours de la XVIIIe dynastie, le pharaon Akhénaton décide de mettre en avant le culte d'Aton,
dieu du disque solaire. Ce bouleversement se ressent dans l'art : un nouveau style se développe, l'art
amarnien, différent par bien des aspects de l'art idéaliste classique en place depuis 1 700 ans.
Akhénaton démythifie le pharaon en se faisant représenter dans des scènes du quotidien ; la
révolution amarnienne est le théâtre d'un passage au réalisme poussé, d'une prise de conscience
artistique. Après la mort d'Akhénaton, la religion traditionnelle reprenant sa place, les artistes
reviennent à un style plus classique, mais qui reste marqué par certains aspects de l'art amarnien
Fils de Seti Ier, Ramsès II est le troisième souverain de la XIXe dynastie, qui a pris le
pouvoir vers 1314 avant J.-C., soixante ans après le règne d’Akhenaton. Les années
troublées qui suivent directement celui-ci (règnes de Smenkhkarê, de Toutankhamon, de
Aï) sont mal connues ; mais on sait que, vers 1339 avant J.-C., le général Horemheb, qui a
su conserver l'intégrité des frontières de l'Empire menacé, est désigné comme roi par un
oracle d'Amon ; il restaure l'Empire et l'État. Sans héritiers, il adopte pour successeur un
général originaire, semble-t-il, de Tanis, Ramsès Ier, qui, très vite, associe son fils Seti Ier au
trône. Avec cette dynastie de monarques guerriers, provenant des marches de l'Asie, la
politique égyptienne devient résolument impérialiste, l'idéologie se fait violente : Amon rétablira
par la terreur la domination du roi, qui sera « celui qui s'élance sur ses ennemis comme un
lion terrible, qui entasse leurs cadavres auprès de leurs vallées, qui les renverse dans leur
sang… ».
La lutte contre les Hittites
Quand Ramsès II monte sur le trône, la situation extérieure est de nouveau menaçante. Il
y a un danger principal : le royaume du Hatti (peuplé par les Hittites, et constitué dans la
région des plateaux de l'Anatolie actuelle lors des invasions indo-européennes du
IIe millénaire avant J.-C.) et son actif souverain, Mouwattali. Une intense activité
diplomatique a permis à celui-ci de nouer un réseau d'alliances en Asie Mineure,
constituant ainsi un bloc de puissance politique rival du « groupe » égyptien ; de plus, à
l'hégémonie économique de l'Égypte en Méditerranée, le Hatti oppose maintenant une politique
concurrente en Égée, à laquelle la puissance mycénienne (succédant à celle de la Crète)
donne une importance nouvelle ; les commerçants des îles égéennes se tournent
naturellement vers le Hatti, installé sur les côtes occidentale et méridionale de l'Asie
Mineure. La clef de cette double hégémonie est la Syrie et les ports phéniciens ; Ramsès
et Mouwattali se préparent ouvertement à la lutte.
Ramsès, militaire avisé, installe ses bases et renforce ses armées. Il transporte d'abord sa
résidence à Pi-Ramsès, à la frontière orientale de l'Égypte. Cette « remontée » de la
capitale vers le nord est un fait important, tant du point de vue économique (en effet, les villes
du Delta oriental, Tanis, Bubastis, Athribis, sont alors de grands centres commerciaux, et
la nouvelle résidence du souverain se trouve ainsi au point de jonction des routes qui
unissent le Delta aux ports syro-phéniciens et à la mer Rouge) que du point de vue
politique (à la capitale religieuse sise à Thèbes, où le clergé d'Amon est puissant, s'oppose
désormais une autre capitale, centre politique, éloignée de l'emprise cléricale) ; de plus,
Pi-Ramsès (Tanis ? Qantir ?), aux frontières mêmes de l'Asie, prend figure de capitale
d'Empire, mi-égyptienne, mi-asiatique (ainsi, le quartier oriental de la ville est consacré à
la grande déesse-mère de l'Asie antérieure, Ishtar, et le quartier occidental à celle du
Delta, Ouadjet). Cette décision répond avec évidence à un souci de politique impérialiste
raisonnée, et a l'avantage d'offrir une base commode pour les opérations militaires.
Dans le même esprit, Ramsès II développe son armée. Aux trois divisions déjà existantes
(placées sous le patronage des dieux Amon, Rê et Ptah), il en adjoint une quatrième, que
protège Seth, dieu oriental (proche de Baal ou de Soutekh, guerriers asiatiques, et souvent
assimilé à ceux-ci). Des troupes noires sont levées en Nubie (corps d'archers), et des
mercenaires sont recrutés parmi les prisonniers de guerre (Shardanes, notamment).
Dernière mesure de sagesse : des campagnes en Nubie et en Libye assurent la paix aux
confins du sud et de l'ouest. Une guerre s'engage, qui va durer, suivant différentes
phases, une vingtaine d'années.
Ramsès remonte jusqu'à l'Oronte et livre, devant Qadesh, une grande bataille connue grâce
à des sources précises : notamment le Poème de Pentaour (reproduit sur plusieurs papyrus,
copié en hiéroglyphes sur les murs des temples de Louqsor, de Karnak, d'Abydos) et le
rapport officiel de la bataille (sculpté en bas reliefs, accompagnés de légendes, sur les
murs de plusieurs sanctuaires : à Thèbes, Abydos, Abou-Simbel, entre autres). C'est une
aventure héroïque : Ramsès II, déjà parvenu aux rives de l'Oronte, où l'attend Mouwattali
près de Kadesh, ayant été trompé par de faux rapports d'espions (agents doubles) annonçant
la retraite de l'armée hittite, précipite sa marche et franchit en partie le gué sur le fleuve,
pour contourner la ville, et cela (rassuré qu'il est) sans prendre soin de couvrir ses flancs ;
la division d'Amon a franchi la rivière, celle de Rê s'apprête à le faire, cependant que les
divisions de Ptah et de Seth, à l'arrière, s'acheminent encore sur la route. Mais la trahison
apparaît lorsque deux prisonniers hittites, interrogés… et bâtonnés, avouent la manœuvre
perfide. Ramsès veut accélérer le regroupement de ses soldats, mais Mouwattali, qui a
déjà massé ses 2 500 chars au bord du fleuve, fonce, coupe en deux l'armée égyptienne
et pénètre, semble-t-il, jusque dans le camp de Ramsès. Celui-ci, guidé par Amon, réussit
(d'après les textes égyptiens) l'héroïque exploit de rejeter, seul, l'ennemi en désordre :
« Je t'invoque, ô mon père Amon ! Me voici au milieu de peuples si nombreux qu'on ne
sait qui sont les nations conjurées contre moi, et je suis seul, aucun autre avec moi. Mes
nombreux soldats m'ont laissé, aucun de mes charriers n'a regardé vers moi quand je
l'appelais… Mais Amon vaut mieux pour moi qu'un million de soldats, que cent mille
charriers, qu'une myriade de frères ou de jeunes fils… Amon surgit à mon injonction, il me
tend la main, il pousse un cri de joie : "Face à face avec toi, Ramsès Meriamoun, je suis
avec toi ! C'est moi ton père ! Ma main est avec toi… Moi, le fort, qui aime la vaillance, j'ai
reconnu un cœur courageux…" Alors je suis comme Montou, de la droite je tranche, de la
gauche je saisis… J'ai rencontré 2 500 chars, et, dès que je suis au milieu, ils se
renversent devant mes cavales… ». Bataille confuse, en fait, à l'issue incertaine, mais qui arrêta
la progression hittite vers le sud.
La lutte contre l'Assyrie
Deux ans après, Ramsès fait campagne en « Palestine », où Mouwattali a fomenté une
révolte.
Une crise dynastique éclate au Hatti : Hattousili, frère de Mouwattali, prend finalement le
pouvoir. Après une nouvelle démonstration militaire du souverain d'Égypte, qui remonte
jusqu'à Tounip, Hattousili III semble manifester une volonté de paix. Un nouveau danger,
commun, rapproche d'ailleurs, à ce moment, les deux
er
souverains : Salmanasar I (Shoulmân-asharêdou), roi d'Assyrie, pénètre dans le Mitanni et
porte sa frontière jusque sur l'Euphrate. Des ambassadeurs égyptiens et hittites établissent,
vers 1278 avant J.-C., les bases d'un traité qui assure aux deux royaumes le partage de
l'hégémonie, politique et économique, sur le monde asiatique. Le texte de ce traité est gravé en
langue akkadienne sur des tablettes d'argile, déposé aux pieds des dieux Rê
et Teshoub (ses garants), dans leurs sanctuaires respectifs à Pi-Ramsès et à Hattousa
(l'actuel site de Boğazköy), et des copies sont sculptées, en hiéroglyphes, sur les murs du
temple d'Amon à Karnak et sur ceux du Ramesseum. Il témoigne d'une alliance étroite entre
deux rois égaux, alliance consolidée par des rapports personnels : visite du souverain
hittite en Égypte, mariage de Ramsès avec une princesse hittite ( ?). Pendant cinquante
ans, le Proche-Orient connaît la paix, que rend féconde un intense courant d'échanges
culturels et économiques.
Mise en valeur du royaume et grandes réalisations architecturales
Abou-
Simbel, le temple de Ramsès II
Ramsès emploie également ces années calmes à consolider son empire africain. La mise en
valeur des mines d'or, la politique d'égyptianisation se développent encore. L'occupation,
tout en se maintenant officiellement jusqu'à Napata (quatrième cataracte), semble n'avoir
été effective que jusqu'à la deuxième cataracte. Cette région se couvre alors de
magnifiques monuments : les plus célèbres sont les temples que Ramsès II fit tailler dans
la montagne même, à Abou-Simbel (peu avant la deuxième cataracte) ; l'un est consacré à
la triade Amon-Horakhty-Ptah, l'autre à la déesse Hathor ; c'est à même le roc également
que sont sculptées les quatre statues assises colossales du souverain, lesquelles
devancent la façade du grand temple, ainsi que les six hautes statues de Ramsès II et de
la grande épouse royale Néfertari, qui encadrent l'entrée du temple d'Hathor.
Une extraordinaire activité architecturale marque d'ailleurs ce règne : achèvement de la grande
colonnade de Karnak et du temple d'Amon-Mout-Khonsou à Louqsor, construction du
temple funéraire, dit Ramesseum, à Thèbes, de l'Osireion à Abydos, notamment. Travaillant
à ces constructions, des prisonniers de guerre et des populations ramenées en butin
constituent un immense prolétariat (Phéniciens pour les constructions navales, Syriens
dans les carrières, Hébreux briquetiers dans l'est du Delta). Ainsi, du cœur de l'Afrique aux
rives de l'Oronte, d'innombrables monuments et documents attestent le prestige du
souverain « élu de Rê, aimé d'Amon », souverain magnifique, nanti de cinq ou six grandes
épouses et de nombreuses concubines, père de plus de 100 enfants royaux. Le luxe de la
cour est sans précédent, qui fait dire que « à Thèbes, toutes les maisons regorgent d'or »
(l'Odyssée, IV, 125).
Une fin de règne difficile
Momie de Ramsès
II
Mais la fin du règne est assombrie par des événements menaçants pour l'avenir. Au-delà
des frontières, une double rupture de l'équilibre international entraîne la ruine de l'Empire :
sur terre, la dynastie assyrienne s'installe définitivement sur l'Euphrate (la grande voie
commerciale reliant l'Asie Mineure à Babylone), défait les Hittites, occupe Babylone même
et contrôle désormais toute la Mésopotamie. Sur mer, l'expansion achéenne prend, dans la
mer Égée et la Méditerranée orientale, des proportions considérables. Le Hatti fait front,
Ramsès II, vieilli, ne fait rien et temporise. Son pouvoir est d'ailleurs sapé de l'intérieur par la
formation inévitable d'une nouvelle classe militaire (conséquence de la création d'une
armée de métier, dotée de bénéfices fonciers inaliénables), par le développement de la
classe cléricale (l'hérédité sacerdotale s'implante, les terres des temples prennent allure
de domaines seigneuriaux) et par des troubles démographiques (dus à l'accroissement de
la main-d'œuvre étrangère).
À la mort de Ramsès II, en 1236 avant J.-C., Mineptah, son quatrième fils et successeur,
doit affronter une situation dangereuse.
Une découverte archéologique, en 1995, a permis de mettre au jour les sépultures des
femmes et enfants de Ramsès II ; il s'agit du plus vaste ensemble funéraire de la Vallée
des rois.
Les célèbres Oies de Meïdoum faisaient partie d'une scène de capture d'oiseaux au filet, dans
le mastaba du vizir Néfermaât et de son épouse Itet.
Elles datent de l'époque de Snéfrou (IVe dynastie). Sont particulièrement frappants les tons naturels de
la peinture, appliquée sur une couche de stuc couvrant elle-même un enduit de terre. Des plantes d'un
vert tendre, aux fleurs rouges, évoquent le paysage des rives d'un étang.
Les deux oiseaux situés à gauche sont en fait des bernaches à cou roux, proches des oies véritables.
La frise, d'une longueur de 1,73 m et d'une hauteur de 28 cm est conservée au musée égyptien du
Caire.