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Sept merveilles du monde

Les sept merveilles du monde, ou les sept merveilles du monde antique, est une liste bien connue des plus
admirables œuvres architecturales et artistiques du monde antique, que les Grecs et les Romains
considéraient comme parfaites. Ces oeuvres, allégories de l'âme humaine, montrent qu'avec des moyens
pourtant rudimentaires, architectes et bâtisseurs de l'époque étaient capables de réaliser des ouvrages
prodigieux.

La liste des sept merveilles n'a pas été fixe durant plusieurs siècles et les auteurs sont multiples. La liste
canonique correspond à celle d'origine alexandrine datant du IIIe siècle av. J.-C., peut-être rédigée par
Callimaque de Cyrène (vers 305-240 avant J.C.)[1].

Ces œuvres se situent autour de la mer Méditerranée, en Grèce (Statue de Zeus à Olympie, Colosse de
Rhodes), en Égypte (Pyramide de Khéops à Gizeh et le Phare d'Alexandrie), en Asie Mineure (Turquie
actuelle ; Mausolée d'Halicarnasse et Temple d'Artémis à Éphèse) et en Mésopotamie (Irak actuel; Jardins
suspendus de Babylone).

Leurs dates de construction s'étendent sur plusieurs millénaires, entre environ 2650 av. J.-C. pour la plus
ancienne, les pyramides de Kheops, et le IIIe siècle av. J.-C. pour la plus récente, le phare d'Alexandrie.

De nos jours, seule la pyramide de Kheops reste visible, toutes les autres ayant disparu, suite à des incendies
ou des tremblements de terre. L'existence de toutes ces merveilles aurait été prouvée grâce à des fouilles
archéologiques, sauf pour les jardins suspendus de Babylone dont la réalité historique est remise en
question.

Origine de la liste
L'origine de la liste des Sept merveilles du monde est difficile à attribuer. On peut citer notamment Hérodote
(-484, -425), Diodore de Sicile, Antipater de Sidon et Strabon.

Antipater de Sidon a rédigé l'une des premières versions de la liste des sept merveilles du monde, dans un
poème datant d'environ - 140 :

« J'ai posé les yeux sur le rempart de la vaste Babylone surmontée d'une route pour les chars, sur la
statue de Zeus par Alpheus, sur les jardins suspendus, sur le Colosse du Soleil, sur l'énorme travail
des hautes pyramides, sur le vaste tombeau de Mausole; mais quand je vis la maison d'Artémis
s'élevant jusqu'aux nuages, ces autres merveilles perdirent leur éclat, et je dis, ' hormis l'Olympe,
jamais le Soleil ne vit si grande chose.' » Antipater, Anthologie de la Grèce IX.58.

On a attribué semble-t-il par erreur la liste à l'auteur alexandrin Philon de Byzance (né en -280 - mort en -
220 environ), qui aurait écrit à la fin du IIIe siècle av. J.-C. l'ouvrage Sur les sept merveilles du monde (De
septem mundi miraculis, Περὶ τῶν Ἑπτὰ Θεαμάτων). Il semble qu'en réalité cet ouvrage est bien plus tardif
et date du Ve siècle après J.C. au plus tôt[

1. La Statue de Zeus
Cette statue colossale représentait le dieu grec du Ciel : Zeus. Elle fut commandée en 450 avant J.C. au
sculpteur athénien Phidias par les habitants d'Olympie qui souhaitaient orner le temple de la vieille ville.
Cette œuvre se situait sur la côte ouest de la Grèce à Olympie. Dans l'antiquité, cette ville était un lieu de
culte qui comportait de nombreux trésors de l'art grec : des temples, des monuments, des autels, des théâtres,
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des statues et des offrandes votives de bronze ou de marbre. Elle était réalisée en or et en ivoire, mesurait 12
m de haut et était placée sur un piédestal de 2 m. La base de la statue avait pour dimensions 6,05 m de large
et 1m de hauteur. La statue a pour périmètre 13m. Cette œuvre touchait presque le plafond du temple.
D'autre part, le trône était décoré avec des pierres précieuses, de l'ivoire, de l'ébène et de l'or.
Zeus, en position assis, tient, dans sa main droite, la déesse de la Victoire, Niké, et, dans sa main gauche, un
sceptre surmonté d'un aigle. Le trône était décoré de scènes mythologiques sculptées en relief, évoquant
notamment le meurtre des fils de Niobé, reine de Thèbes.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

Tout d'abord, cette œuvre demeura la statue du dieu en l'honneur duquel les anciens jeux olympiques furent
créés. Ils avaient lieu tout les quatre ans et étaient les plus célèbres des quatre jeux antiques auxquels se
livraient les Grecs, les trois autres étant les jeux Isthmiques (à Corinthe), les jeux Pythiques (à Delphes) et
les jeux Néméens (à Némée). Ensuite, on peut dire que de part sa grandeur et sa valeur inestimable, la statue
de Zeus se démarquait de certaines autres œuvres grecques. On peut ajouter qu'il s'agit de la plus grande
statue que les Grecs ont réalisé.
Malheureusement, elle fut détruite lors de l'incendie qui ravagea le temple en 462. Il ne reste désormais que
des ruines de pierres qui ont servi à la construction du temple.
Quelques illustrations :

2. Le Colosse de Rhodes
Cette statue de bronze représentant Hélios, dieu grec du Soleil, fut édifiée par le sculpteur Charès de Lindos
pour commémorer la levée du siège de la ville qui a eu lieu en 305 avant J.C. et la victoire des Rhodiens
contre le chef macédonien Démétrios Poliorcète.
Le colosse de Rhodes se trouvait dans le port de Rhodes en Grèce, probablement à l'extrémité de l'actuel
môle Saint-Nicolas où l'on a retrouvé des blocs de marbre qui auraient pu être utilisés pour le socle de la
statue. Le colosse de Rhodes a été érigé entre 303 et 291 av. J.-C. et c'est au prix de douze ans de travail qu'il
fut entièrement fini.
Faite de bronze et élevée sur une base en marbre, la statue mesurait de la tête aux pieds 32 m, soit 14 m de
moins que la statue de la liberté de New York ce qui lui permettait d'être visible par les navires approchant
du port. De son bras levé, le dieu tenait un flambeau tandis que son autre bras s'appuyait sur une lance.
Elle fut partiellement détruite en 225 av. J.-C. à la suite d'un tremblement de terre. Puis, en 653 apr. J.-C.,
l'ensemble des matériaux (plus de 13 t de bronze et près de 7 t de fer, selon Philon) est saisi par une
expédition arabe pour être vendue à un marchand juif d'Ephèse. La statue chevaucha l'entrée du port pendant
seulement soixante-cinq années.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

On peut dire que le colosse de Rhodes se classe parmi les sept merveilles du monde car son immensité est
exemplaire. De plus, il faut bien se rendre compte que cette œuvre grecque est le résultat d'une très grande
prouesse technique qui se caractérise, entre autre, par l'utilisation de moules en terre cuite nécessaire au
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coulage du colosse. Nous pouvons comprendre que la préparation à la construction devait être délicate.
D'ailleurs, il parait même que Charès de Lindos se suicida lorsqu'il découvrit une erreur dans ses calculs;
erreur que dut corriger l'un de ses assistants.
Quelques illustrations :

3. Le Mausolé d'Halicarnasse
Il s'agit d'un tombeau monumental situé au sud-ouest de la Turquie dans la ville d'Halicarnasse (actuellement
Bodrum) où reposait le roi de Carie nommé Mausole. Il était aussi satrape1 du roi de Perse, à qui la Carie
appartenait.
Il est très probable qu'Artémise, soeur et femme du satrape de Carie entreprit la construction de cet édifice
en 353 av. J.-C., soit trois ans après la mort du roi, pour lui rendre hommage. Le mausolée fut terminé une
année après la mort de cette femme.
D'une hauteur totale de près de 43 m, il était supporté de trente-six colonnes et surmonté d'une pyramide
ornée d'un quadrige2 de marbre. La chambre funéraire contenait sans doute les tombes de Mausole et
d'Artémise. On pouvait aussi observer une frise d'une grande valeur qui représentait un combat des Grecs
contre les Amazones et les Centaures.
Ce monument fut détruit en partie, par un séisme, vers le XIVe siècle. Peu de temps après, les chevaliers de
l'ordre de Malte décidèrent de construire une forteresse : ils utilisèrent les pierres du mausolée et en 1522, il
n'en resta plus aucune. De nos jours, nous pouvons encore observer cette forteresse à Bodrum.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

Ce mausolée fut classé ainsi car il se démarque par sa beauté et sa richesse. En effet, les ornements du
sanctuaire ont été réalisé par les artistes les plus connus de son temps : pour l'architecture Satyros et Pythéos;
pour la sculpture Scopas, Timothéos, Bryaxis et Léocharès. Les décorations et les sculptures étaient d'une
grande beauté. Certaines pièces ont été retrouvées et peuvent être vues au British Museum de Londres.
Quelques illustrations :

4. Le Phare d'Alexandrie
Il a été localisé entre 1994 et 1996 dans le port même d'Alexandrie par l'archéologue français Jean-Yves
Empereur. C'est l'un des monuments antiques les plus connus et les plus souvent représentés car ce fut l'un

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des premiers phares. On a en effet retrouvé jusqu'en Afghanistan des objets souvenirs avec des reproductions
de l'image du phare.
Il se situe en Egypte sur l'île de Pharaos (qui a donné le mot « phare ») située face à la ville d'Alexandrie.
Cette île fut au cours des siècles reliée à la terre ferme par les alluvions du Nil, sur lesquelles on construisit
une chaussée et un pont. Le phare, bâti sur l'île, fut commencé sous Ptolémée II Philadelphe et terminé vers
280 av. J.-C par Sostrate de Cnide.
Le phare comptait trois étages: le premier était carré, le second octogonal et le troisième cylindrique.
L'ensemble en marbre blanc mesurait environ 135 m (440 pieds) de haut d'où l'on voyait les navires à 27
miles nautiques soit 50 kilomètres en mer. Les angles étaient ornés de tritons de bronze qui servaient soit à
avertir de l'approche de l'ennemi par des sons terrifiants, soit à porter des miroirs qui, la nuit, réfléchissaient
la lumière d'un feu. Le jour, la fumée signalait aux bateaux l'entrée du port.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

L'unicité du phare d'Alexandrie se concrétise par sa hauteur importante et sa solidité exemplaire. En effet il
était exposé à un vent fort venant de la mer, c'est pourquoi il devait nécessairement être assez résistant. Cet
édifice est le symbole de la prouesse technique qu'ont fait preuve les égyptiens. De plus c'était l'un des
premiers phares.
Quelques illustrations :

Le Temple d'Artémis
Le temple d'Artémis à Ephèse servait à la fois de place de marché et de lieu de culte de la déesse Artémis qui
était la divinité de la fécondité, de la terre, de la lune et des animaux. Du temps des Grecs, elle était très
vénérée
Il se situait en Turquie, dans l'ancienne ville d'Ephèse qui s'appelle aujourd'hui Selcuk, et qui est située à 50
km au sud d'Izmir. Ce temple fut érigé du milieu du VIIIe siècle au milieu du IIIe siècle av. J.-C. Il a la
particularité d'avoir été détruit sept fois en dix siècles.
Le premier temple était primitif (8 colonnes sur 4) cependant le roi Crésus le fit détruire pour en élever un
autre beaucoup plus vaste. Sur un soubassement de 155 m sur 60, le sanctuaire possédait désormais 127
colonnes aux reliefs sculptés. Mais il fut à son tour détruit pour laisser place au nouveau temple dessiné par
l'architecte grec Chersiphron, encore plus gigantesque que le précédent: ses colonnes ioniques, parées d'or,
s'élançaient à plus de 18 m de hauteur et comportaient des scènes à caractère mythologique sculptées par les
plus grands sculpteurs et architectes grecs tels que Scopas, Praxitèle, Phidias et Polyclète. Ce dernier
sanctuaire abritait les statues d'Artémis et de Zeus où ces dieux étaient vénérés par la population grecque.
Actuellement, on peut retrouver quelques reproductions de la statue de la déesse dans les musées de Naples,
du Vatican et du Louvre.
Finalement, dans la nuit du 21 juillet 356 av. J.-C., un certain Herostratus incendia le temple pour que son
nom soit immortalisé, chose faite. Les pierres furent sans doute réutilisées pour construire des églises.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

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Ephèse était célèbre dans l'Antiquité pour son culte rendu à Artémis dans un temple que sa somptuosité
faisait classer parmi les sept merveilles du monde. Ce temple était par ailleurs, l'un des sanctuaires
panhelléniques les plus sacrés.
Quelques illustrations :

5. Les Jardins Suspendus de Babylone


Les jardins suspendus de Babylone demeurent en eux-mêmes une merveille bien mystérieuse. En effet,
aucun texte babylonien les citant n'a été retrouvé. On ignore même la date de destruction. Peut-être est ce là
le fruit de l'imagination des Grecs ?
Les jardins se trouvaient sur la rive de l'Euphrate, dans la ville de Babylone à 50 km au sud de Bagdad, et ils
auraient été construits en 600 av. J-C. Aucun historien grec ne les a vu, il s'agit en fait de récits ou d'histoires
racontées par les soldats, ce qui constitue une source d'information bien douteuse.
Selon la tradition, le roi Nabuchodonosor II (604-562 avant J-C) aurait fait construire pour sa femme
Sémiramis, les célèbres jardins suspendus de Babylone en souvenir de la végétation des montagnes de son
pays: la Médie (Iran actuel).
Ces jardins étaient composés de plusieurs étages en terrasses, de cent vingt mètres carré, soutenus par des
voûtes et des piliers de brique. Un immense escalier de marbre reliait ces terrasses, où l'eau, par un système
de vis hydrauliques, était amenée depuis l'Euphrate. C'était un véritable jardin botanique où l'on cultivait les
plantes et les arbres de Mésopotamie ainsi que ceux des montagnes de Médie. On y planta sur la première
terrasse de huit mètres de haut des grands arbres: platanes, palmiers dattiers, pins et cèdres, sur la deuxième
de treize mètres, on plaçait les genévriers, les cyprès et quantité d'arbres fruitiers. Et encore plus haut, sur les
deux dernières terrasses, moins vastes, fleurissaient les anémones et les tulipes, les lis et les iris...sans
oublier les roses si chères à la belle Sémiramis. Les jardins dominaient la ville d'une bonne vingtaine de
mètre.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

A l'époque, c'était une innovation : pour la première fois les Grecs voyaient des jardins perchés sur les toits.
De plus, la réunion de toute cette diversité de végétaux devait être magnifique et satisfaire amplement
Sémiramis.
Quelques illustrations :

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6. La Pyramide de Khéops
Aux portes de la ville du Caire, en Egypte, se dresse la plus ancienne et la seule survivante des sept
merveilles du monde antique: il s'agit de la pyramide de Khéops située à Gizeh près de deux autres plus
petites : Khephren et Mykérinos.
On estime que Khéops fut construite aux alentours de 2800 av. J.-C mais l'incertitude concernant cette date
reste importante. Cette pyramide aurait été dessinée par Imhotep, architecte égyptien de la IIIe dynastie de
l'ancienne Égypte.
Les Egyptiens atteignirent la perfection en construisant le monument que se fit élever le pharaon Khéops et
que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de grande pyramide de Gizeh. En effet, il désirait pour lui-
même une sépulture capable de défier le temps. Un tombeau gigantesque, inviolable qui conserverait sa
divine dépouille pour l'éternité... Exceptionnelle, cette pyramide l'est par ses dimensions (232 m de large et
146 m de haut) et par ses aménagements intérieurs : pas moins de trois chambres, dont deux construites dans
la masse de pierre. Pour mener à la chambre du roi, une galerie longue de 47 m et haute de 8,50 m fut
imaginée. Afin de procéder à l'édification de sa monumentale ambition, Kheops fit même apporter des
pierres extraites des montagnes d'Arabie qui furent chargées sur des bateaux pour descendre le Nil jusqu'à
Gizeh.
Cet ensemble de pyramides fut élevé par des milliers de personnes issues de la population Egyptienne. Par
ces constructions, ils ont prouvé leur puissance que nous pouvons encore reconnaître de nos jours en
observant ces pyramides à Gizeh.
Pourquoi est ce une merveille antique ?

Khéops est le témoignage extraordinaire du génie humain car elle était immense et impressionnante pour
l'époque. Même de nos jours, elle reste l'une des plus grandes constructions humaines. ..
Quelques illustrations :

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