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Le Sanglier oublié ou la Constellation de Déméter.

Rédigé et illustré par Alexander N.K. Article under copyright.

Sommaire :

- Introduction.
- Le médaillon du Zodiaque de Dendera.
- Le Sanglier caché.
- Astérisme du sanglier.
- La Constellation de Déméter.
- Ere du Sanglier.
- Conclusion.
- Références bibliographiques et liens.

"En chacun de nous, sommeillent des détectives comme Sherlock Holmes, à nous de les
réveiller."

Introduction :

C'est grâce à un artiste que le bloc de grès nommé vulgairement "Zodiaque de Dendera" a
changé la face du Monde. Cet artiste, le Baron Denon (1747-1825) en a fait l'esquisse lors
de sa visite du temple de Dendera enfoui dans le sable jusqu'au toit lors de la Campagne
d'Egypte menée par Napoléon 1er (1769-1821). De retour en France en 1799, pendant
que Bonaparte organise son coup d’État du 18 Brumaire (9 novembre), Denon montrait
son croquis aux différents érudits qui ne connaissaient jusque-là que les représentations
occidentales des constellations.

Lorsque Napoléon 1er épousa Joséphine de Beauharnais (1763-1814) et en fît une


impératrice en 1804, la France devint le refuge des loges des Francs-maçons. La
multiplication des loges fut telle que très vite une sorte d'armée de savants et d'érudits se
mit à combattre au grand jour les dogmes du clergé, à propos de la chronologie biblique
proposée par Nicolas Lenglet Du Fresnoy (1674-1755), historien, mais homme de religion
avant tout, dans son ouvrage "Tablettes chronologiques de l'histoire universelle sacrée et
profane.", publié en 1763. Dans son livre, Du Fresnoy indique que la date de la Création
du Monde remonte à peine à l'an 4000 avant notre ère commune.

C'est ainsi que le clergé a déduit qu'Abraham aurait vécu en -2200 avant notre ère, ce qui
fît réagir Napoléon 1er lors de sa Campagne égyptienne. Il s'adressa à son armée, dans
ces termes : "Soldats, songez que, du haut de ces pyramides, quarante siècles vous
contemplent !". Le futur empereur, ne fût pas seulement un militaire, mais aussi un érudit,
puisqu'il remplace l'époque d'Abraham par celle des pyramides, soulignant de fait que la
papauté ne sait pas de quoi elle parle en matière d'histoire. Le clergé situe l'apparition de
l'Égypte antique à peine à 1965 BCE, comme on peut le lire page 239 du livre de Du
Fresnoy. Bonaparte 1er a remis en question ouvertement et publiquement cet ouvrage
ecclésiastique que la mouvance créationniste défend encore de nos jours.

Bonaparte face au Sphinx, par le peintre Jean-Léon Gérôme (1824-1904).

Heureusement pour les Francs-Maçons, sous l'empire de Napoléon 1er, le clergé n'avait
plus droit au chapitre, ce qui offrit une grande liberté aux savants qui tentèrent de dater le
Zodiaque de Dendera en se servant de cet artefact comme bouclier contre les menaces
d'excommunication lancées par le Pape. Certains savants firent remonter le Zodiaque de
Dendera jusqu'à 12 000 ans parce qu'ils se basèrent sur le concept des ères. Ces
datations, très anciennes, furent avancées parce que le Baron Denon, n'avait pas indiqué
le bon sens de lecture de l'artefact, ce qui permit toutes les spéculations. Toutes les
propositions de datation, même les moins hardies, balayèrent d'un revers de la main la
datation ecclésiastique de la Création du Monde.

De nombreux livres furent publiés au sujet de cet artefact égyptien, chaque savant
critiquait les conclusions des autres auteurs, parfois dans le calme, mais aussi jusqu'à la
dérision. Ces débats se poursuivirent même durant les deux exils de Napoléon, malgré la
Restauration, un vent de liberté animait la France. Ces débats ne diminuèrent pas
d'intensité et pour cause, aucun des auteurs n'a réussi à gagner le soutien des autres.

Jusqu'en 1821, seules l'esquisse du baron Denon et le fameux poster des ingénieurs
Jollois (1776-1842) et Devilliers (1780-1855) servaient de support d'étude sérieuse contre
le dogme latin qui suppose que l'astronomie est une invention occidentale. En janvier
1822, quelques mois après la mort de Napoléon 1er, le Zodiaque de Dendera arrive enfin à
Paris après plusieurs mois d'acheminement. La raison de son arrivée s'explique par les
différences entre le poster et l'esquisse, il fût jugé nécessaire de se baser directement sur
l'original en grès. L'expédition de son extraction du plafond du temple de Dendera fût
commandée par le préfet Sébastien Louis Saulnier (1790-1835), elle fût conduite par un
maître maçon, Claude Lelorrain. Cet artefact égyptien fût vendu au roi Louis XVIII, pour la
somme de 150 000 Francs.

Jean-François Champollion (1790-1832) fût chargé par le clergé de dater cet artefact. La
date qu'il calcula le situe au IIe siècle sous l'empire romain, précisément sous le règne des
Antonins. On peut lire cette datation par Champollion dans la Revue Archéologique, 1re
Année, N° 1 du 15 avril AU 15 septembre 1844, page 397, voici l'extrait rédigé de la main
Jean Letronne, l'ami fidèle de Champollion :

"Pour fixer les idées à cet égard, je me contenterai de citer cette phrase de Champollion,
dans sa lettre du 24 novembre 1828, phrase qui n'existe que dans son manuscrit, et qui
avait été retranchée par l'éditeur : "Du reste" dit-il : "Qu'on ne se presse d'ailleurs pas de
triompher, car le cartouche du zodiaque est vide et qu'il ne porte aucun nom ; car toutes
les sculptures de cet appartement, comme celles de tout l'intérieur du temple, sont atroces,
du plus mauvais style, et ne peuvent remonter plus haut que Trajan et des Antonins".
Après avoir vu le monument, Champollion se convainquit que l'exécution du zodiaque est
d'un siècle plus tard qu'il ne l'avait pensé". Source.

Cette datation grotesque était évidemment voulue par le Pape Léon XII qui ne supportait
pas l'idée que l'astronomie soit d'une autre origine que celle de la Grèce antique. Les
savants n'avaient pas respecté cette origine grecque selon les dates qu'ils avaient
calculées. En récompense pour ce service rendu à l'église, le pape Léon XII insista
lourdement auprès du roi Louis XVIII pour qu'il décerne la Légion d'honneur à
Champollion. Voici ce que l'on peut lire page 228 et 229 de la Bibliothèque Égyptologique ,
par H. Hartleben, publié en 1909 :

"Le Pape m'a dit, en propres termes, qu'il reconnaissait dans les travaux de M.
Champollion, un service important rendu à la Religion : il a, dit-il, abaissé et confondu
l'orgueil de cette philosophie qui prétendait avoir découvert dans le Zodiaque de Dendera,
une chronologie antérieure à celle des Écritures sacrées. Le Saint-Père se fait ainsi
détailler par M. Testa très docte (savant) dans la connaissance des antiquités....Les
arguments par lesquels Champollion établit 1°- Que l'horoscope a été construit sous
Claude Néron ; 2°- Qu'il n'existe aucun monument qui remonte au-delà de 2200 ans avant
l'ère chrétienne, c'est-à-dire à l'époque d'Abraham, de sorte que selon notre croyance, il
reste environ dix-huit siècles de ténèbres dont nous pouvons sortir que par l'interprétation
des Livres Saints. Ce n'est pas cela seul que se borne le mérite de M. Champollion. Sous
le rapport des arts, il se fait encore remarquer, il s'occupe aussi de la composition d'un
ouvrage sur l'histoire, et surtout sur les inscriptions de l'obélisque de Rome, dont lui seul a
pu percer les mystères, et les journaux de cette ville en portent plus d'un témoignage. Je
puis vous assurer, Monsieur le Baron, que la décoration de la Légion, qui serait accordée à
Monsieur Champollion, serait une chose agréable au Pape". Source.

Ci-dessous, la copie de cette lettre dans le cas où le lien ne fonctionne pas :

Correspondance du Pape Léon XII au roi Charles X par l'intermédiaire de l'abbé Testa.

C'est le roi Charles X qui succéda à Louis XVIII en 1825, qui fît de Champollion, chevalier
de la Légion d'honneur la même année. Toujours sur l'insistance du pape, Champollion
sera nommé premier conservateur du musée égyptien du Louvre en 1827.

Ces deux récompenses devaient servir avant tout d'intimidation afin de mettre un terme
définitif à toute discussion autour de la datation du Zodiaque de Dendera. D'autant plus,
après la publication en 1823 de l'ouvrage "Recherches sur plusieurs points de l'astronomie
égyptienne appliquées aux monuments astronomiques trouvés en Égypte" écrit par
l'astronome Jean-Baptiste Biot (1774-1862) à qui fût confiée l'étude de cet artefact lors de
son arrivée à Paris en 1822. Biot relança le débat et d'après son calcul astronomique de la
configuration des étoiles présentes sur l'artefact égyptien, il a réussi à le dater précisément
de l'an 716 AEC comme on peut le lire page 53 de son livre.

Mais Champollion, ainsi récompensé, devint le spécialiste désigné de la culture égyptienne


que nul ne pouvait remettre en question. Ce n'est donc pas pour le déchiffrement des
hiéroglyphes qu'il fût récompensé (rappelons que Champollion est mort avant qu'il ait
terminé son dictionnaire égyptien). Soulignons aussi que sans l'aide d'autres savants
comme Thomas Young (1773 -1829) et David Akerblad (1763-1819) ainsi que Jacques-
Joseph (1778-1867), le frère de Champollion, la Pierre de Rosette n'aurait pas pu être
traduite, ce qui n'est pas un exploit en soi, puisque sur cette pierre, est sculpté un texte en
grec ancien qui permit grandement de comprendre la signification des textes
hiéroglyphiques en hiératique et en démotique. Quant au décryptage des hiéroglyphes
présents dans toute l'Égypte, dans leur ensemble, il est encore en cours, car les
égyptologues éprouvent de grandes difficultés à traduire les textes datant d'avant le
Nouvel Empire (1500 BCE). Mais à ce jour, en 2022, il n'existe toujours pas de traduction
officielle des hiéroglyphes sculptés sur le Zodiaque de Dendera, malgré qu'on avance la
théorie que cet artefact daterait de l'époque ptolémaïque tardive.

À la fin des années 80 au siècle dernier, le président François Mitterrand (1916-1996) fît
construire la Pyramide du Louvre. L'ancien président chargea Michel Laclotte (1929-2021)
directeur du Louvre qui occupa ce poste entre 1987 et 1995, de profiter du nouvel
aménagement du musée pour attribuer une date plus sérieuse à propos du Zodiaque de
Dendera, que celle imaginée par Champollion. Pour souligner son empreinte sur Paris, F.
Mitterrand a fait construire un zodiaque sur l'Arche de la Défense à Paris, inaugurée en
1989. Ce qui est particulier avec cette Arche, c'est qu'elle n'est pas alignée sur l'axe
historique de Paris qui relie l'ouest à l'est.

Photo aérienne du toit de l'Arche de la Défense, Paris.

En effet, l'axe de l'Arche de la Défense est décalé de 6,3 degrés par rapport à l'axe
historique de Paris. Si à partir de l'angle de l'Arche de la Défense, on trace un trait sur une
carte de Paris, ce trait passera par le Panthéon, le Jardin des Plantes et la bibliothèque
François-Mitterrand, mais si on continue ce trait sur une carte du monde, ce trait rejoint le
Temple d'Hathor à Dendera, en Egypte.

Google Map du tracé reliant l'Arche de la Défense à Paris au Temple d'Hathor à Dendera
en Egypte.

C'est Sylvie Cauville, une égyptologue débutante, qui fût chargée de trouver une nouvelle
date de création pour le Zodiaque de Dendera. Cauville aurait pu se servir de la datation
de l'astronome Jean-Baptiste Biot, mais dater cet artefact de 716 BCE ferait de J.F.
Champollion un très grand ignorant en matière d'histoire et elle dévoilerait son imposture
trop rapidement au Monde. Cauville, qui est aussi une helléniste convaincue, a choisi dans
un premier temps de situer la construction du Temple de Dendera sous la domination de la
Dynastie Ptolémaïque, vers 54 BCE. C'est ce qu'on peut lire dans son livre intitulé "Le
Temple de Dendera - ,Guide archéologique", publié par l'IFAO, en 1990.

Mais Cauville avait besoin d'argumenter sa datation, c'est ainsi qu'elle s'associa avec Eric
Aubourg, un jeune astrophysicien qui tenta de lui apporter cette crédibilité dont elle avait
besoin. E.Aubourg eut l'idée de se servir d'une éclipse solaire qui eut lieu le 7 mars 50
AEC pour illustrer l'interprétation que fait S. Cauville à propos de deux personnages, en
particulier sculptés sur le Zodiaque de Dendera. C'est ainsi qu'Aubourg écrivit un article
proposant sa théorie "astronomique". Cet article fût publié en interne au sein de l' l'IFAO (
Institut français d'archéologie orientale ), en 1995.

Mais selon la communauté mondiale des astronomes, Eric Aubourg est loin d'être une
référence sérieuse en matière d'astronomie, particulièrement à propos des éclipses
solaires. En effet, il s'est totalement trompé à propos de son éclipse solaire. (Pour
constater l'amateurisme, au sens grotesque du terme, d'Eric Aubourg, en matière
d'astronomie, vous pouvez lire cet article afin de constater que son éclipse solaire n'a
jamais pu être observée à partir de l'Egypte à la date qu'il mentionne).

Après cette introduction nécessaire qui illustre en quelques mots, l'état d'esprit qui régna
autour du Zodiaque de Dendera, nous allons commencer une étude qui n'a jamais été
menée à propos de certains éléments sculptés sur cet artefact méconnu, hélas.

Le médaillon du Zodiaque de Dendera :

Sur le Zodiaque de Denderah, on peut voir un cercle qu'on nomme aussi médaillon,
contenant deux personnages. Ce duo a été interprété par l'égyptologie comme étant
l'illustration d'une éclipse solaire totale, Sylvie Cauville, égyptologue, nous indique que ces
deux personnages incarnent :

"La déesse Isis retenant un babouin par la queue, c'est-à-dire empêchant la


lune, sous la forme du dieu Thot, de cacher le soleil"
Nous allons vérifier si la théorie de Sylvie Cauville est astronomiquement recevable. Pour
commencer, voici ci-dessous la partie circulaire du Zodiaque de Dendera rassemblant les
constellations du nord et du sud sous un affichage utilisant une projection stéréographique
mise au point par le sculpteur de cet artefact, comme le précise Jean-Baptiste Biot, page
48 de son livre :

Fig.1 Zodiaque de Dendera, artefact astronomique égyptien.

Voici le détail du "médaillon" contenant les deux personnages dont on voit que la déesse
ne retient pas un animal par la queue, mais par une des pattes arrière :

Fig.2 Détail du Zodiaque de Dendera montrant les deux personnages.

Ce qui est très particulier, c'est que Sylvie Cauville évoque un babouin, mais un autre
égyptologue Youri Volokhine auteur du livre "Le porc dans l'Egypte ancienne" indique lui
qu'il s'agit d'un porc. Pour illustrer son propos et la couverture de son livre, Volokhine se
sert d'un autre médaillon, montrant ce porc ou sanglier que l'on peut observer sur le
plafond de la salle hypostyle du temple de Dendera. Voici cet autre médaillon ci-dessous :

Fig.3 Zoom du médaillon visible sur le plafond de la salle hypostyle du temple de Dendera.

Sur ce médaillon, on observe bien la queue torsadée caractéristique du porc. Qui de ces
deux égyptologues a raison ? Est-ce un babouin ou un sanglier ? Nous avons besoin d'un
troisième avis afin de trancher cette question. Nous allons nous servir du célèbre poster
réalisé par deux ingénieurs célèbres, Messieurs Jean-Baptiste Prosper Jollois (1776-1842)
et Édouard de Villiers du Terrage (1780-1855). Voici le médaillon en question dessiné par
ces ingénieurs pour l'ouvrage "Description de l’Égypte ou Recueil des observations et des
recherches qui ont été faites en Égypte pendant l’expédition de l’armée française" dans le
Volume IV, publié par l'Imprimerie Impériale, en 1809 à Paris :

Fig.4 Médaillon visible sur le poster du Zodiaque de Dendera réalisé par les ingénieurs
Jollois et Devilliers.

Dans ce médaillon, on constate que les deux ingénieurs ont bien observé l'animal décrit
par Youri Volokhine, c'est bien un sanglier. Voici la version en couleurs de ce médaillon :

Fig.5 Version en couleurs du poster du Zodiaque de Dendera, produit par l'UAU.

Le choix animalier de Sylvie Cauville est complétement isolé, repris seulement par des
auteurs en interne qui n'ont pas poussé l'investigation plus loin que la lecture de son livre
"L'Oeil de Ré". Pourquoi a-t-elle opté pour un babouin ? Parce que selon l'égyptologie, le
babouin est relié à la lune lorsqu'il est Thot. C'est un peu faible comme explication,
d'autant que l'égyptologie nous dit aussi que le babouin est associé au soleil qu'il salue
lors de son lever à coups de grands cris. Mais pourquoi vouloir transformer un porc en
babouin ?

Nous allons voir que ces deux personnages ne représentent pas du tout une éclipse
solaire totale. Pour notre explication, nous avons besoin du catalogue Uranometria publié
en 1603 par Johann Bayer (1572 à 1625). Ce catalogue mondialement connu est LA
référence dans le milieu des astronomes, notamment l'UAI (Union Astronomique
Internationale) qui a créé ses cartes montrant les astérismes du moins, 60 d'entre eux
attribués à J.Bayer. Ses astérismes sont directement inspirés des illustrations présentes
dans l'Uranometria.

Le Sanglier caché :

Selon l'historique des illustrations représentant les constellations qui parvinrent en


Occident, nous savons qu'elles furent transmises par les Arabes vers l'An Mille. Il y eut de
nombreux astronomes originaires du Moyen-Orient. Ces astronomes qui ont observé un
porc parmi les étoiles, l'ont sans doute caché à cause de l'avènement de la religion qui
apparût quelques siècles plus tôt. Mais il est difficile pour un astronome même du Moyen
Orient de rompre de manière aussi radicale avec ce que ses yeux ont vu. Comme on peut
le constater sur la page des Poissons du Livre des Étoiles réalisé par l'astronome Al-Soufi
au Xe siècle, celui-ci nous représente des poissons avec une tête de mammifère :

Fig.6 Page des Poissons du Livre des Étoiles, Al-Soufi, Xe siècle.

On ne connaît pas la véritable raison qui a poussé les musulmans à considérer le porc
comme un animal proscrit, mais il est probable qu'avant l'avènement de l'Islam, les Arabes
en consommaient aussi le lait de truie en plus de sa viande. Le problème de l'élevage d'un
cochon est que sa viande ne résiste pas longtemps aux bactéries dans les pays chauds. A
cela, il faut ajouter que si cet animal meurt de faim, il devient incontrôlable, il est omnivore
et nécessite une condition d'hygiène constante. S'il est négligé, le porc, en se vautrant
dans ses propres excréments, favorise ainsi la contamination de son lait. Sans aucun
doute, de nombreux Arabes ont développé des maladies et en sont morts, après avoir
consommé du lait infecté. Toutes ces raisons ont certainement influencé les astronomes
arabes, dans la décision de conserver ou non le Sanglier Céleste parmi les étoiles.

D'autres cultures comme les Celtes ont représenté ce Sanglier céleste, notamment sur le
Chaudron de Gundestrup exposé au Danemark. Cet artefact scandinave est très
intéressant, en effet malgré son appellation muséale, il s'agit d'une représentation 3D de la
ceinture de l'écliptique intégrant, dans un style nordique, des constellations comme celle
d'Ophiuchus que l'on confond avec le dieu Cernunnos. Et cela parce que l'on croit que les
bois sur sa tête le relient à cet animal. Ces bois de cerf sont aussi une constellation
oubliée (Corona Firmiana).

Les Hindous encore aujourd'hui ont conservé la constellation du Sanglier, mais en lui
superposant une apparence parallèle, religieuse dirons certains, sous la forme du
troisième avatar de Vishnu appelé Varaha. La femme représentée assise au bras de
Vishnou, serait la version hindoue de Déméter/Cibèle, comme vous pouvez la voir ci-
dessous. :

Varaha, sculpture réalisée au 8e siècle dans le centre de l'Inde. Exposée au Cleveland


Museum of Art de Cleveland, Ohio.

Quelle que soit la raison obscure qui l'a fait disparaître de l'astronomie arabe, la
constellation du Sanglier est toujours là, présente et observable, proche de la constellation
des Poissons, telle que l'ont vu aussi les anciens Égyptiens qui nous ont transmis le
Disque de Nût nommé vulgairement le Zodiaque de Dendérah.

La très grande particularité de la culture égyptienne est qu'elle nous a transmis l'astérisme
du Sanglier de Déméter, sans le folklore illustratif des astronomes arabes, celtes et
d'autres cultures comme les Hindous qui ont rendu l'aspect originel des constellations à
peine reconnaissable.

Après cette parenthèse culturelle, voici maintenant, ci-dessous, la page de la constellation


des Poissons que l'on peut voir dans le catalogue Uranometria, créé par Johann Bayer :

Fig.7 Page de la constellation Pisces (les Poissons) provenant du catalogue


« Uranometria » de Johann Bayer, 1603.

Voici en comparaison, la carte astronomique moderne ( produite par l'UAI ) montrant


l’astérisme de la constellation Pisces. Cette constellation est la plus proche du cercle
contenant les deux personnages :

Fig.8 Carte astronomique de la constellation Pisces (les Poissons) produite par l'Union
Internationale Astronomique.

L'UAI a créé ses astérismes grâce à une méthode très simple, elle consista simplement a
tracé des traits à l'intérieur des dessins réalisés par l'artiste Alexander Mair (1562-1617),
comme on peut le voir ci-dessous :

Fig.9 Page de la constellation Pisces (les Poissons) de Johann Bayer avec le tracé de son
astérisme de l'UAI.

Benjamin Baillaud, fondateur de l'UAI a repris à son compte le projet "Carte du Ciel" créé
par Ernest Amédée Barthélemy Mouchez (1821-1892). Ce projet consistait à demander à
quelques pays des deux hémisphères, dont l'Australie, de calculer les ascensions droites
des étoiles. C'est pourquoi parmi les cartes des constellations produites par l'UAI,
certaines affichent les constellations vues de l'hémisphère sud et d'autres vues de
l'hémisphère nord. La constellation Pisces sur la carte de l'UAI est présentée vue de
l'hémisphère sud.

Les coordonnées astrométriques de l’ascension droite de la constellation Pisces sont


situées entre 341,25° et 30°. Si on reporte ces coordonnées sur le Zodiaque de Dendera,
lorsqu'on étudie cet artefact dans le bon sens, on constate que la portion en couleur
magenta indique bien les degrés de l'ascension droite de la constellation Pisces sur cette
carte lors de l'année 1603, à partir de la ville de Munich, la plus proche d'Augsbourg où fût
publié l'Uranometria :

Fig.10 Carte astronomique affichant une projection stéréographique montrant l'astérisme


de la constellation Pisces sur le zodiaque de Dendera.

Ci-dessous, voici la carte montrant l’astérisme de la constellation Pisces selon


l'hémisphère nord sans le Zodiaque de Dendera :

Fig.10/2 Carte astronomique montrant la position de l'astérisme de la constellation Pisces


dans l'écliptique vu du nord.

Ci-dessous, voici maintenant la carte montrant l’astérisme de la constellation Pisces selon


l'hémisphère sud, à partir de la capitale d'Australie, Canberra :

Fig.10/3 Carte astronomique montrant l'astérisme de la constellation Pisces dans


l'écliptique vu du sud.

On voit ci-dessus, selon l'hémisphère sud, que les deux poissons nagent vers le haut en
direction du Nord-Est. Par contre, selon l'hémisphère nord, ces deux poissons nagent vers
le sud-ouest. Il semble que l'imprimeur qui publia la page de la constellation Pisces dans le
catalogue Uranometria, l'a imprimée à l'envers. En 1603, des expéditions maritimes
avaient déjà été menées sous l'équateur.

L'UAI nous montre sur sa carte, l'astérisme de la constellation Pisces observée à partir de
l'hémisphère sud. Le sculpteur du Zodiaque de Dendera a utilisé une projection
stéréographique conique réunissant les deux hémisphères sur un même plan, et a opté
pour l'étoile polaire de l'hémisphère nord au centre du disque :

Fig.11 Représentation de la projection stéréographique du Zodiaque de Dendera.

Voici le zodiaque de Dendera montrant la superposition des deux hémisphères sur un


même plan. On constate que l'astérisme de la constellation Pisces est représentée comme
étant observée selon l'hémisphère nord. C'est-à-dire dans le sens inverse que l'affiche
Johann Bayer et l'UAI :

Fig.12 Représentation de la projection stéréographique du Zodiaque de Dendera avec les


astérismes modernes des constellations.

Quel que soit l'hémisphère, l'astérisme de la constellation des Poissons ne change pas de
forme, mais si l'on souhaite conserver la position de la constellation des Poissons du
Zodiaque Dendera, il nous faut inverser simplement la page Bayer :

Fig.13 Page inversée de la constellation Pisces, Uranometria, Johann Bayer.

Si nous retirons le dessin figuratif d'Alexander Mair pour ne conserver que les étoiles de la
Constellation Pisces, on constate que les traits verts produits par l’UIA ne nous montrent
pas deux poissons représentés de manière réaliste zoologiquement parlant. L’UIA nous
impose donc l’obligation de retrouver dans le ciel étoilé que le dessin figuratif de A. Mair.
Ce qui est arbitraire et impossible.

Sachant que différentes cartes et catalogues furent publiés par d'autres auteurs avant
Johann Bayer, nous constatons que tous n'ont pas représenté les mêmes dessins
figuratifs, notamment l'astronome Pierre Apian (1495-1552). Sur sa carte céleste
"Astronomicum Caesarum" publiée en 1540, Apian nous montre des Poissons avec un
ruban d'eau plus court que celui de Johann Bayer. Les poissons de Apian ont aussi une
apparence différente, l'un d'eux à une tête qui se rapproche de la tête d'un sanglier comme
on peut le voir ci-dessous :

Fig.14 (a) Extrait de la carte céleste Astronomicum Caesarum, publiée en 1540, montrant
la constellation Pisces.

On constate aussi ci-dessus, juste à côté des Poissons, que la constellation Cetus que l'on
identifie de nos jours à la constellation de la Baleine a une tête qui, elle aussi, se
rapproche de celle d'un sanglier. Pierre Apian n'a pas été le seul à représenter Cetus de
cette manière. En effet, Gerard Mercator (1512-1594) le célèbre cartographe a, lui aussi,
représenté Cetus avec une tête évoquant celle d'un sanglier comme on peut le voir ci-
dessous :

Fig.14 (b) La constellation Cetus selon Mercator sur son globe céleste daté de 1551.

Pierre Apian et Gérard Mercator soulignent tous les deux, qu'il y a bien un sanglier, du
moins sa tête, positionné près de la constellation Pisces, c'est incontestable.

Astérisme du Sanglier :

Voici ci-dessous la page de la constellation Pisces de Bayer sans son dessin figuratif. On
constate que les traits verts de l’UAI de l’astérisme de Pisces sans le dessin figuratif de
Bayer n’évoquent pas du tout des poissons au sens zoologique :

Fig.15 Page de la constellation Pisces sans son dessin figuratif.

La tradition latine et musulmane consistant à se servir de dessins figuratifs est superflue,


en effet, il est tout à fait possible de faire apparaître deux poissons avec quelques
caractéristiques de la morphologie d’un poisson, au moins sa queue ou une nageoire en
nous servant uniquement des étoiles reliées par des traits :

Fig.16 Page de la constellation Pisces montrant deux poissons.

Nous allons retirer les traits verts de l'astérisme tracé par l’UIA pour ne conserver que les
traits bleus des deux poissons plus réalistes. On constate que le fait d'avoir raccourci le
ruban d'eau qui les unit par la nageoire caudale ne change pas grand-chose à la
présentation générale, comme l'a fait l'astronome Pierre Apian :

Fig.16(b)

Nous allons coloriser ces deux poissons afin de bien les distinguer l’un et l’autre sans
évidemment rien changer ni à leur apparence ni à leur position :

Fig.16(c)

Après cette colorisation, nous constatons qu’il y a en fait deux ensembles d’étoiles de part
et d'autre sur cette page, comme s’il y avait la possibilité de faire apparaître une autre
constellation à côté des Poissons. Quelle est cette deuxième constellation ? Vous l'avez
deviné, il s'agit de la constellation du Sanglier :

Fig.16(d)

Il y a donc bien un sanglier proche de la constellation Pisces, et ce, peu importe le sens
choisi de la page. Le revoici sous une autre forme :

Fig.16(e)

Après le sanglier, il nous faut retrouver aussi parmi ces étoiles, un grand cercle, le voici sur
la page de Bayer positionnée verticalement :

Fig.16(f)

Il reste à faire apparaître une grande et mince femme. Pour l'observer dans un sens visuel
confortable pour nous, il nous suffit d’inverser la page avec le cercle, en le plaçant en haut
:

Fig.16(g)

Le médaillon ou cercle sur le Zodiaque de Dendera contient bien deux personnages que
l'on peut reconnaître distinctement et de manière réaliste. Le sculpteur égyptien les a
rendus plus réalistes en arrondissant les angles liste. Revoici le Sanglier au cas où vous
vous demandiez où il était passé :

Fig.16(h)

Le sculpteur n'a pas jugé nécessaire de représenter sur le Zodiaque de Dendera, ces
personnages tels qu'on peut les observer sur la page de Johann Bayer. Le sculpteur
semble s'être contenté de fournir juste des indications pour que l'astronome qui souhaite
retrouver cette constellation parmi les étoiles puisse s'en servir afin lui faciliter la vision. Il
ne s'agit donc pas de supposer que dans le ciel étoilé, il y a la réplique exacte de ce que
l'on voit sur le Zodiaque de Dendera mais bien ce qui s'en rapproche très fidèlement.

Peut-on retrouver ces deux personnages sur la carte de la constellation des Poissons
produite par l'UAI ? Voici cette carte affichée en négatif :

Fig.16(i) Carte de l'UAI montrant l'astérisme de la constellation Pisces.

Nous connaissons l'astérisme de la constellation Pisces, nous pouvons le faire disparaître


momentanément afin de conserver la clarté de notre analyse jusqu'ici :

Fig.16(j)

La différence entre la carte de l'UAI en comparaison avec la page de Bayer, est que celle
de l'UAI contient plus d'étoiles, et ce, jusqu'à la magnitude 6. Voici les deux poissons :

Fig.16(k)

Vous pouvez observer ci-dessus que les deux poissons sont bien cantonnés dans la
région du ciel que désigne l'UAI et son découpage du ciel étoilé. Mais il faut savoir que ces
frontières sont de plus en plus obsolètes. En effet, les astronomes ont constaté que le
découpage du ciel étoilé en régions imposé par l'UAI depuis le siècle dernier pose de plus
en plus un problème à cause de la Précession des Équinoxes. De fait, les régions ne sont
plus respectées par les constellations voisines qui déjà s'entremêlent. Mais pour l'instant,
ces régions sont encore utiles, car elles nous permettent de constater que nous pouvons
effectivement voir deux poissons dans le ciel étoilé. Voici cette fois où se trouve notre
sanglier :

Fig.16(l)

Voici cette fois pour compléter le médaillon, la position de la grande et fine femme :

Fig.16(m)

En plus des deux poissons, le sculpteur du Zodiaque de Dendera a sans doute hésité
entre la femme, le sanglier et les poissons. Il décida de les faire apparaître tous dans la
même région. Cet artefact n'est pas l'exacte ou fidèle représentation des constellations
telles qu'on peut les voir. Il s'agit plutôt d'une représentation géométrique et astronomique
afin d'aider les astronomes modernes à retrouver le ciel étoilé antique en respectant le
sens indiquant que le déplacement vu de la Terre des constellations de l'Est vers l'Ouest.
Mais il a respecté le mouvement de la Précession des Equinoxes qui s'opère dans le sens
contraire des aiguilles.

L'UAI a produit des cartes montrant deux hémisphères distincts contrairement à cet
artefact égyptien qui nous les montre tous les deux sur le même plan. Même si les étoiles
ne bougent pas aussi rapidement selon leur mouvement apparent. Le fait de se servir de
planisphères différents influe sur ce que l'on peut voir au même endroit. Johann Bayer n'a
pas utilisé une projection stéréographique comme celle du Zodiaque de Dendera pour
positionner ses étoiles, c'est pourquoi, il faut tenir compte des différences entre les pages
de l'Uranometria et les cartes de l'UAI.

Fig.16(n)

Nous constatons ci-dessus, que nos astérismes égyptiens débordent un peu sur les
régions des constellations voisines, notamment les constellations Aquarius et Cetus. Mais
ce débordement n'influe en rien la forme des astérismes de ces deux constellations. Ci-
dessous, voici le cercle ou médaillon dans lequel le sculpteur égyptien a inclus une sorte
de réduction circulaire des deux personnages afin de se concentrer sur ce que l'on peut
voir à l'intérieur du cercle :

Fig.16(o) Carte de l'UAI de la constellation Pisces montrant le cercle contenant une partie
de la femme et le sanglier.

Pour celles et ceux qui ne sont pas satisfaits de la ressemblance réaliste avec un vrai
sanglier, voici ci-dessous, le cercle vert montrant en couleurs, les parties retenues par le
sculpteur du Zodiaque de Dendera. On y voit la main de la femme retenant par la main la
patte arrière du sanglier. Et oui, vous ne rêvez pas, les oreilles de cet animal sont bien là si
on le retourne afin de positionner le corps de la femme dans la station debout :

Fig.16(p)

Pour vous aider à le visualiser clairement, retirons la femme et les traits superflus qui
gênent peut-être votre observation ci-dessous. Ainsi, à moins d'être de mauvaise foi, vous
constaterez qu'il y a bien un sanglier à observer dans le ciel. Soit sous l'apparence entière
de son corps, soit uniquement la tête. Il vous suffit de faire comme le sculpteur égyptien,
c'est-à-dire, rattacher ensemble ces deux apparences, pour bien le visualiser avec ses
deux oreilles et une de ses pattes. Même si cette patte n'est pas l'une de ses pattes arrière
que retient la main de la Femme, puisque cette patte-là est un gigot :

Fig.16(q)

Rappelons-nous que l'astronome Apian et le cartographe Mercator ont tous les deux
affublés une tête de sanglier à la baleine nommée Cetus mais à leur époque, ils ne
pouvaient plus intégrer la constellation du Sanglier parmi les 12 Signes du Zodiaque, parce
que cela aurait perturbé l'harmonie mathématique du nombre 12. Mais nous avons ici, la
preuve indiscutable qu'il ne faut pas mélanger l'astronomie et l'astrologie.

A propos du Carré de Pégase, l'UAI a incorporé cette forme géométrique basique dans la
constellation Pégase, mais ce carrée carré n'est pas indiqué dans le dessin figuratif de
Pegasus du catalogue de Johann Bayer.

Avant de poursuivre, rappelons que la bande de l'écliptique est large de 16°, soit 8° de part
et d'autre de la ligne bleue qui, lorsque les contrastes s'inversent, devient orange, sur les
cartes IAU. La constellation du Sanglier n'est pas seulement traversée par la ligne de
l'écliptique, elle est également observable à l'intérieur de cette bande qui est aussi appelée
bande zodiacale. Ce détail, en fait une constellation zodiacale à part entière.

Malheureusement, le chiffre 12 est devenu une référence si importante au fil des siècles,
que les constellations égyptiennes comme celle de notre duo ont été supprimées pour n'en
garder que 12 qui sont aussi traversées par ligne de l'écliptique.

Récemment, certains astronomes modernes ont néanmoins tenté de briser l'ordre sacré
du nombre 12, en ajoutant une treizième constellation portant le nom Ophiuchus dit le
Serpentaire, mais elle n'est pas entièrement traversée par l'écliptique (seul le pied gauche
d'un vieillard barbu déborde sur la bande de l'écliptique, comme on peut le voir dans le
catalogue Bayer). Ce qui suppose que le dessin figuratif de ce vieillard à l'allure
occidentale est réellement observable parmi les étoiles, ce qui est évidemment impossible.

Si l'on se réfère aux personnages sculptés sur le Zodiaque de Dendera, on voit que la
constellation du Serpentaire n'est pas traversée par la ligne de l'écliptique, comme on peut
le voir ci-dessous :

Fig.17 Carte UAI montrant la constellation Ophiuchus dans sa version égyptienne


observable sur le Zodiaque de Dendera.

Il vous sera facile de retrouver ce personnage égyptien sur le Zodiaque de Dendera, en


effet, il suffit de vous servir de la portion ascension droite entre 238,75° et 279,93° de la
constellation Ophiuchus pour le situer selon le cercle de l'écliptique :

Fig.18 Carte montrant sur le Zodiaque de Dendera la position de la constellation


Ophiuchus.

Il y a donc bien 13 constellations, incluant celle de la Femme au Sanglier. Maintenant que


nous avons pu constater l'existence de la constellation du Sanglier, une question peut être
posée, qui est la Femme, si on lui a attribué un nom ?

La Constellation de Déméter :

Ce qui est très navrant avec l'incompétence de Sylvie Cauville et d'Eric Aubourg en
matière d'astronomie, c'est qu'à cause de leur théorie fantaisiste relative à une éclipse
solaire qui n'a jamais été observée en Égypte, beaucoup de gens se contentent encore de
dater le Zodiaque de Dendera vers l'an 50 AEC. Mais cet artefact est plus ancien, en effet,
on peut par exemple remonter jusqu'au VIIIe siècle BCE si on se base sur un autre
élément visible sur cet artefact.

À cette époque-là, Rome venait à peine de naître de la Louve qui aurait nourri, certains
disent, enfanté de Romus et Romulus. De fait, il est certain, que la civilisation romaine
n'avait pas encore conquis l'Égypte. Il n'existe aucun document indiquant que la Rome
antique avait établi une relation quelconque avec la Terre des Pharaons. Mais nous allons
voir que l'astronomie égyptienne a considérablement influencé les croyances romaines
pour ne citer quelles.

Fig.19 Sacrifice de porc à la déesse Déméter, Louvre.

Dès lors chronologiquement, la déesse Déméter si chère aux romains est apparue d'abord
en Égypte, et évidemment, elle n'y était pas connue sous un nom romain. Cette déesse
était très célèbre dans la Rome antique, puisqu'elle était célébrée lors de la période du
Nouvel An qui avait lieu au mois de mars, le 25 et son culte perdura jusqu'au milieu du 16e
siècle. C'est l'Édit de Roussillon qui l'occultera lors de la promulgation du Nouvel An à la
date du 1er janvier. La déesse Déméter alias Cybèle alias Cérès était célébrée au
printemps. Elle était aussi connue sous le nom d’Agdistis en Phrygie, elle fut aussi
associée aux déesses Astarté, Asherah, Tanit et Marie ou encore à Al-Lat en Arabie
préislamique. On lui sacrifiait un porc.

On a retrouvé au printemps 1911, lors de fouilles exécutées par le Service des Antiquités
sur le site de Thuburbo Maius en Tunisie, un autel datant du IIe siècle AEC destiné au
culte de Déméter-Cérès. Au niveau de la niche est représenté ce qui ressemble à un porc
ou un sanglier. On peut supposer sans spéculer que la femme dans le cercle sur le
Zodiaque de Dendera évoque cette déesse célébrée dans tout le bassin méditerranée
jusqu'à son culte fût interdit. Voici ci-dessous cette chapelle ou autel :

Fig.20 "Chapelle au sanglier" trouvé à Thuburbo Maius, en Tunisie, en 1911.

Il n'est pas écrit dans cet article que le Zodiaque représente les croyances des romains ou
d'autres peuples. Il s'agit plutôt de souligner que cette constellation de la Femme au
Sanglier est bien visible dans le ciel étoilé depuis la Nuit des Temps. Les astronomes
Egyptiens Antiques les ont fait apparaître sur le Zodiaque de Dendera comme des figures
astronomiques. Mais d'autres peuples, moins ou pas du tout instruits par l'astronomie, ont
adapté et adopté cette constellation pour en faire une déesse au sens religieux du terme.

Un autre élément argumente cette théorie, selon Danielle Bonneau (1912-1992),


papyrologue, qui indique qu'en Égypte, avait lieu un sacrifice de porc au mois égyptien
Pakhon ou Pachon (entre le 16 mars et le 14 avril). Voici ci-dessous un extrait de son livre
"Le sacrifice du porc et Liloïtion en Pactiôn" :

Fig.21 Extrait de la page 330, "Le sacrifice du porc et Liloïtion en Pactiôn", par D.
Bonneau, Chronique d'Egypte, 1991.

Le mois de mars est un mois important dans l'année, non seulement parce que depuis
presque 2000 ans, c'est le mois du printemps, mais aussi parce qu'il précède le mois
d'avril, où l'on y fête la Pâque catholique. Il peut sembler facile de rapprocher le mois
PAKhon du mot Pâque, mais c'est bien à cette époque de l'année, que l'on mange du
jambon, en plus de l'agneau.

Ere du Sanglier :

Cet article aurait pu se terminer sur Déméter et le sacrifice du porc, mais il s'agissait aussi
de donner une leçon d'astronomie égyptienne aux astronomes modernes qui ont négligé
un certain détail. En effet, depuis l'année 1582, nous fêtons le Printemps le 20 ou 21 mars
grâce à la Réforme du calendrier Julien. Au mois de mars 1582, le printemps tombait le 10
mars, c'est pourquoi le Pape Grégoire XIII a supprimé une dizaine de jours au mois
d'octobre. Il a rajouté ces jours au 10 mars, et c'est ainsi que l'équinoxe du printemps est à
la date que tout le monde connaît.

Mais et c'est là que c'est très intéressant, les astronomes du monde entier se sont
entendus pour souligner que l'actuel équinoxe du printemps a lieu dans la constellation
des Poissons. Mais nous venons de voir que dans la région céleste de la constellation
Pisces, il y a aussi la constellation du Sanglier. Pour être clair, voici ci-dessous, positionné
l'axe équinoxial en 2020 grâce aux données du logiciel PyEphem selon l'étendue de
l'astérisme latin de la constellation Pisces :

Fig.22 Carte montrant la position de l'axe équinoxial en 2020.

On constate ci-dessus, que l'axe équinoxial est positionné vers le petit cercle dans lequel
on aurait pu glisser la déesse Déméter et son sanglier si l'UAI avait tracé un cercle un peu
plus gros. Selon les astronomes modernes, la fin de l'ère des Poissons aura lieu vers l'an
2700. Cette année est celle déterminée en 1930 par l'Union astronomique internationale,
mettons de côté les autres dates proposées par la communauté ésotérique, astrologique et
les adeptes de l'anthroposophie, parce qu'aucun ne s'accorde avec l'autre sur une date
précise.

Comment l'IAU peut-elle être aussi précise ? C'est très simple, elle se base sur l'étendue
de la constellation Pisces incluant le Sanglier. L'étendue de la constellation Pisces est + ou
50 degrés d'écliptique. Ce chiffre est obtenu à partir du nombre de degrés de l'ascension
droite des Poissons qui est rappelons-le entre 341,25° et 30°. Pour être précis, l'étendue
de la constellation Pisces d'un bout à l'autre mesure 48,75 degrés. Voici ci-dessous, une
carte montrant la position de l'axe équinoxial en l'an 2800 ( le cadran circulaire des degrés
ne s'est pas déplacé afin que vous puissiez bien voir la différence entre 2020 et 2800 ) :

Fig.23 Carte montrant la position de l'axe équinoxial en 2800.

L'axe équinoxial entre 2020 et 2800 se déplacera de 10 degrés par rapport à sa position
actuelle. Rappelons que les étoiles des constellations ne bougent pas rapidement, même
si la Précession des équinoxes nous donne l'impression que c'est le cas. C'est l'axe
équinoxial qui se déplace d'un degré par siècle ( + ou - 72 ans ). Le calcul est simple : 10
degrés x 72 ans = 720, il suffit de rajouter 720 années à 2020, et on obtient 2740.

Nous constatons que l'UAI ne se trompe pas, selon l'étendue entière de la constellation
Pisces, c'est bien vers 2800 qu'aurait lieu la fin de l'ère des Poissons. Mais cet article vous
a démontré qu'il est totalement arbitraire de se baser sur les astérismes de l'UAI puisqu'ils
sont directement basés sur les dessins figuratifs réalisés par A. Mair l'artiste qui a
collaboré avec Johann Bayer pour le catalogue Uranometria. Si l'UAI s'était basé sur les
dessins figuratifs de Pierre Apian l'autre astronome allemand qui précède de presque un
siècle la naissance de Johann Bayer, l'étendue et la forme de cette constellation seraient
différentes.

Fig.24 Comparaison entre les différents astérismes de J.Bayer et P.Apian.

Ce qui est curieux et même anecdotique, c'est que Johann Bayer ne fût pas astronome,
mais seulement un magistrat. Il s'est servi du travail de l'astronome Danois Tycho Brahe
(1546-1601) qui a publié un catalogue sans illustrations représentant les constellations,
mais avec des tableaux indiquant les coordonnées astrométriques des étoiles.

Pierre Apian fût astronome, mais aussi mathématicien et cartographe. Il a publié une
variante du triangle de Pascal et une table de sinus et a conçu des cadrans solaires, des
volvelles (instrument de calcul muni d'une carte tournante, utilisée pour l'astronomie et la
navigation). Il a publié des manuels sur les instruments astronomiques et fut l'un des
premiers à proposer l'observation des mouvements de la Lune pour déterminer les
longitudes.

De ces deux personnages de la fin de la Renaissance, Pierre Apian est l'astronome qui
s'est le plus rapproché de la vérité astronomique, mais si on respecte la logique de la
chronologie, il faudrait avant tout tenir compte du Zodiaque de Dendera qui nous montre
bien que la constellation Pisces, est moins étendue que celle représentée par J. Bayer.

En observant la carte selon la position de l'axe équinoxial en 2020 et la position de la


constellation du Sanglier, l'ère des Poissons est déjà derrière nous, depuis au moins deux
siècles. Elle se serait terminée à l'époque de l'apparition de la période industrielle. Mais
nous ne sommes pas encore arrivés à l'ère du Verseau, entre les deux, il y a l'ère du
Sanglier, nous sommes en plein dedans depuis 2019.

L'espace n'est évidemment pas un cercle que l'on peut diviser en 12 parties égales ou
inégales, il ne sera jamais soumis à la volonté de l'homme. On a cru que l'on pouvait
soumettre les étoiles en les habillant avec des personnages issus de la mythologie
pseudo-grecque parce que jusqu'à la fin du 18ᵉ siècle, l'astronomie était entre les mains
d'un clergé catholique qui, rappelons-le, est la religion d'État obligatoire instaurée par l'Édit
de Thessalonique en 380. Ce n'est qu'à partir de Nicolas Copernic (1473-1543) que
l'astronomie a pu un peu se libérer du carcan religieux dont Galilée (1564-1642) aurait pu
être une victime s'il ne s'était ravisé à propos du mouvement orbital de la Terre.

À l'échelle de l'espace, nous n'existons presque pas quant à l'échelle de notre taille et
pourtant, nous avons une gueule aussi grande qu'un trou noir qui avale autant qu'elle
déblatère des sottises sans s'arrêter, l'une d'elle est celle qui voudrait nous faire croire que
l'astronomie est née en Grèce antique. Certains astronomes néanmoins prennent comme
précaution de préciser, que l'astronomie grecque fût influencée par la culture
mésopotamienne. Mais aucune de ces deux cultures, nous a transmis un artefact
astronomique aussi précis et aussi complet que le Zodiaque de Dendera. L'astronomie
moderne spécule, sans pour autant prendre soin de vérifier en détails si ses théories sont
justes.

À propos du mot Cetus dont Pierre Apian a représenté la constellation avec une tête de
sanglier, saviez-vous qu'on fait un rapprochement anachronique et trop facile entre Cetus
et le mot Cétacé désignant la famille des baleines. En effet, étymologiquement, le mot
Baleine se dit en latin ballæna ou balena. Les Grecs eux nomment la Baleine sous le mot
falena. Aucun rapport dans les deux cas avec le mot cetus.

Nous sommes entrés dans l'ère du Sanglier en 2019/2020, selon la position du cercle dans
lequel se trouve le Sanglier et la Femme. Mais quand sortirons-nous de l'ère du Sanglier
pour entrer enfin dans l'ère du Verseau ? Ce sera vers l'année 2700/2800 selon que
l'Union Astronomique Internationale indique que c'est cette année-là que nous sortirons de
la portion des Poissons. Étant donné que l'étendue de la constellation des Pisces est plus
courte que l'a mesurée l'IAU, il faut dorénavant tenir compte de la constellation du
Sanglier.

Sachant que pour passer d'un degré à l'autre, il faut compter 72 ans selon les astronomes,
il est fort probable que l'ère du Sanglier a déjà commencé en 2019. Cette année-là,
correspond à l'année du Sanglier de Terre dans l'astrologie chinoise, est-ce un hasard, une
coïncidence ? Ce qui est certain, c'est que tout le monde se souviendra de cette année-là,
au niveau mondial, celle du début de la pandémie Covid !

Selon la tradition astrologique, chaque ère est identifiée par un événement majeur, celle de
l'ère des Poissons, fût associée aux pécheurs, peu importe l'orthographe multiple qu'on
attribue à ce mot, selon le contexte, qu'il soit biblique ou marin. Avant d'adopter la Croix
comme symbole de leur religion, les premiers Chrétiens se servirent du dessin d'un
poisson.

Quelle est la symbolique ou l'ambiance que nous devrons tous vivre durant au moins sept
siècles avant de nous retrouver enfin dans l'ère du Verseau, selon les astronomes de l'UAI
? Nous ne pouvons que spéculer, à moins de se servir de l'astrologie chinoise qui nous
indique que le Sanglier, qu'elle nomme aussi Cochon, a comme caractéristiques sur le
plan humain, entre autres, celle de vouloir rester libre.

Si on souhaite en savoir, plus sur cet animal dont on transplante le coeur dans des corps
humains, on peut trouver des informations intéressantes à cette adresse :
http://www.signe-chinois.com/cochon.php.

Dans un contexte purement astronomique, il existe un individu né dans l'année du


Sanglier/Cochon qui a largement contribué à changer la perception de l'Espace, il s'agit
d'Elon Musk, né en 1971, le 28 juin. Peu importe ses innovations quant à la réutilisation de
ses fusées et son projet marsien, en effet, il n'est pas seul à y contribuer, toutes les
agences spatiales du monde l'y ont aidé.

La modification astronomique majeure dont Elon Musk est la cause, est celle de perturber
l'observation des étoiles à cause de sa société Starlink, qui rappelons-le consiste à mettre
en orbite basse des milliers de satellites afin, selon lui, de fournir Internet à tous, y compris
les tribus isolées qui vivent en forêt.

Ce mégalomane n'ayant pas une once d'esprit astronomique solidaire malgré ce qu'il
prétend, pollue comme jamais l'observation du ciel. Au point que les astronomes du monde
entier se sont rassemblés en vain autour d'une pétition, pour le sommant de mettre fin à
son projet superflu nommé Starlink, car nous sommes déjà tous connectés et ce bien
avant la création de sa société internet spatial. Nous savons tous, si nous ne sommes pas
crédules, que la société Starlink a l'appui du gouvernement américain pour une question
stratégique de monopole en cas de sabotage du réseau internet marin et terrestre. Si ce
sabotage provient de la Russie, de la Chine ou du Moyen-Orient, on ne peut que remercier
l'Oncle Sam d'être aussi prévoyant. C'est un fait que cette suspension ne pourrait pas
avoir pour origine les USA puisqu'ils tiennent à surveiller nos moindres faits et gestes et ce
à nouveau pour notre bien.

Mais ne déprimons pas, cette précaution américaine arrive à un moment de notre histoire
commune où, à cause de la pollution électrique urbaine, rares sont celles et ceux d'entre
nous, qui ont encore le privilège d'observer à l'oeil nu des étoiles jusqu'à la magnitude 7,5,
à moins de vivre loin des villes et de préférence dans des pays sans nuages. De fait, en
attendant qu'une tempête solaire ne vienne nous rendre la vue en anéantissant, pour plus
ou moins longtemps, le réseau électrique mondial, on peut toujours se replonger par
nostalgie dans ce que nos ancêtres ont pu admirer, notamment par l'entremise de
l'astronomie égyptienne.

Ce qui est certain ou très probable, c'est qu'Elon Musk, sera l'homme qui nous aura
empêché d'observer les étoiles afin d'y découvrir suffisamment tôt, un astéroïde venant de
la direction du soleil qui s'écrasera ou non sur notre bonne vieille Terre, réduisant en
miettes toute l'humanité sauf peut-être Elon Musk qui sera à bord d'une de ses fusées en
direction de Mars, où il règnera sur une armée de robots à défaut d'êtres humains aussi
fous que lui pour vivre dans une station 24/24.

Conclusion :

Rappelons-nous qu'avant l'apparition du smartphone, il y a eu d'abord le téléphone sans fil


et avant ce format, il y a eu le téléphone à cordon, et encore avant ce format, il y a eu le
téléphone à cadran circulaire, l'ancêtre de notre téléphone actuel. De fait, l'astronomie
moderne en ce qui concerne les représentations des constellations n'a pas pour origine la
culture Greco-Romaine, mais bien la culture égyptienne, comme le précise d'ailleurs
Diodore de Sicile.

Dès lors, pourquoi continuer à se baser sur les dessins figuratifs réalisés par Alexander
Mair pour le catalogue de Johann Bayer dont l'UAI s'est servi pour tracer ses astérismes
alors que nous disposons d'un artefact égyptien tel que le Zodiaque de Dendera ?

Pour conclure, le site astronomique de Xavier Jubier nous démontre que l'Égypte ancienne
pour une raison géographique, n'a pas pu observer l'éclipse solaire du 7 mars 50 AEC.
Mais même la théorie de l'éclipse lunaire proposée par Eric Aubourg est fausse, il suffit
pour s'en rendre compte, de lire l'article : L'origine égyptienne de la Galaxie d'Andromède..

A cause d'Eric Aubourg et son associée Sylvie Cauville, on a perdu plus de 20 années qui
auraient pu être consacrées à l'étude de l'astronomie égyptienne que l'on devrait appeller
astronomie tout court, car c'est l'astronomie occidentale qui est exotique avec ses ridicules
dessins figuratifs en guise de constellations dont le nombre listé par l'UAI doit changer, si
on n'est pas de mauvaise foi, après avoir lu cet article.

Dernière figure. Le mot de la fin revenant à la constellation du Sanglier !

Références bibliographiques et liens.


:

"Le sacrifice du porc et Liloïtion en Pactiôn" de Danielle Bonneau, publié chez Chronique
d'Egypte, 1991.

"L’autel de la truie" de Meriem Sebaï, publié Paris 1-Panthéon-Sorbonne-ANHIMA, 2014.

"Le porc dans l'Egypte ancienne" de Youri Volokhine, publié chez Presses Universitaires
de Liège, 2014.

"Uranometria" de Johann Bayer, publié par l'auteur, 1603.

"Recherches sur plusieurs points de l'astronomie égyptienne appliquées aux monuments


astronomiques trouvés en Égypte" de Jean-Baptiste Biot, publié chez Firmin Didot, 1823.

"Notice sur le zodiaque de Denderah" de A.J. Saint Martin, 1822, publié chez Delaunay,
1822.

"Tientien et le Temple des Etoiles" de Alexandre N.K., publié sur Academia, 2022.

L'Origine égyptienne de la Galaxie d'Andromède de Alexandre N.K., publié sur Academia,


2022.

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