Vous êtes sur la page 1sur 65

Typologie des structures

1
Plan du cours
• Chapitre 1: Généralités sur les structures
• Chapitre 2: Classification des structures -
Fonctions structurales
• Chapitre 3 : Structures en treillis
• Chapitre 4 : Structure des ponts
• Chapitre 5 : Reprise des charges horizontales
• Chapitre 6 : Mécanique des structures

2
Chapitre 2. Classification des
structures :Fonctions structurales
• Chap 2.1 Fonction supporter
• Chap 2.2 Fonction franchir
• Chap2.3 Fonction retenir
• Chap2.4 Fonction supporter et franchir
• Chap 2.5 Fonction suspendre

3
Fonction supporter
• Eléments de structure destinés à la descente
de charge
• Contenus généralement dans un plan vertical

1. Colonnes, poteaux, piliers


2. Murs en maçonnerie
3. Voiles plans, plissés et courbes

4
Fonction supporter
1.1 Colonnes
1.2 Poteaux
1.3 Piliers

5
1.1 Colonne - Définition
• Support vertical dont le plan est un cercle (colonne cylindrique) ou un
polygone régulier à plus de quatre côtés (colonne polygonale) généralement
en pierre ou en bois
• Colonne composée d'une base, d'un fût et d'un chapiteau
A – chapiteau
B – fût
C – base

1. hindoue
2. perse
3. égyptienne
4. crétoise
5. romaine
6. gothique
7. Renaissance
8. Baroque

Exemples de colonnes dont les composants diffèrent selon


les styles architecturaux
6
1.1 Colonne - Types
Relation par rapport à d’autres éléments d’un édifice

• colonne adossée dont la


base ou le chapiteau sont
engagés dans un mur ou un
élément d'un édifice
• colonne engagée (de moins
d'un tiers, du tiers, de plus
d'un tiers, de la moitié —
appelée demi-colonne)
dont le fût est partiellement
encastré dans un mur ou un
élément d'un édifice
Adossée Engagée

7
1.1 Colonne - Types
Relation par rapport à d’autres éléments d’un édifice

• colonne nichée partiellement ou totalement logée dans une


niche d'un mur
• colonne isolée du mur ou de l'édifice

Nichée 8
1.1 Colonne - Types
Forme et surface du fût
• colonne lisse : sans cannelure ou ornements

• colonne cannelée : entièrement ou


partiellement ornée de
cannelures rondes, plates, rudentées,
en zigzag, torses, à listels, à arêtes
vives, etc.

9
1.1 Colonne - Types
Forme et surface du fût
• colonne baguée : ceinturée à un ou plusieurs
endroits de moulures saillantes en anneau

• colonne câblée : fût qui paraît formé de


brins tordus comme une corde

Colonnes câblées engagées


10
dans
un pilier
1.1 Colonne - Types
Forme et surface du fût
• colonne torse : fût contourné en hélice
• colonne salomonique : fût contourné en
spirales articulées sur elles-mêmes

deux colonnes torsadées, deux colonnes à fûts


Colonnes torses cannelées
lisses et une colonne à fût hexagonal Colonne
salomonique
Baroque
11
1.1 Colonne –Exemples selon civilisations
Colonnes dans l'art islamique

Colonne en bois avec chapiteau Colonne en marbre : colonnes à


ouvragé en Ouzbékistan chapiteau corinthien issues de
temples romains dans la salle de
prière de la grande mosquée de
12
Kairouan
1.1 Colonne - Exemples selon civilisations

colonnes ioniques modernes :


Colonnade ionique du palazzo
Saporiti à Milan (1812)

colonnes doriques modernes :


Memorial Chapel de l’Union College
de Schenectady (USA), XIXe siècle

13
1.1 Colonne - Exemples selon civilisations
colonnes romanes

Abbaye de la Sauve Majeure


(Gironde)
14
1.2 Pillier - Définition
• Historiquement, il s'agit d'un support vertical maçonné à la différence de la
colonne primitive qui est en bois ou en pierre monolithe
• Pilier : Organe architectural sur lequel se concentrent de façon ponctuelle les
charges de la superstructure : charges d'une charpente ou celles des
maçonnerie des niveaux supérieurs
• Elément vertical de section rectangulaire ou approchante en maçonnerie dont
le corps a un plan massé quelconque, à l'exclusion du cercle et du polygone qui
caractérise la colonne

Colonnes adossées à des


piliers dans l'un des
portiques de la cour de
la Grande Mosquée de
Kairouan

15
1.2 Pillier - Exemples

16
1.3 Poteau - Historique
• Les constructions de bois, si fréquemment employées
pendant le moyen âge, exigeaient l'emploi de poteaux pour
soutenir des pans de bois, des planchers
• Ces poteaux restaient apparents, car les architectes du moyen
âge avaient le bon esprit de ne jamais revêtir les bois de
charpente d'enduits, de stucs qui les détruisent rapidement
• Beaucoup de maisons, de halles du XVe siècle, possèdent
encore des poteaux isolés, travaillés avec soin et parfois
même décorés de sculptures.
• La douane de Constance construite en 1388. Elle se compose
d'un rez-de-chaussée et d'un premier étage couvert par un
comble énorme. Le plancher et le comble sont portés à
l'intérieur par deux rangées de poteaux ainsi disposés .

17
1.3 Poteau - Historique

• poteaux taillés avec le plus grand soin


• belle qualité des bois et leur parfaite
conservation
• ces poteaux ne présentent de gerçures,
ils semblent taillés dans une matière
homogène

18
1.3 Poteau -Définition
• Structure qui supporte de façon ponctuelle les charges
de la superstructure par exemple via un réseau de
poutres/ dalles d'un niveau supérieur
• Structure par laquelle ces charges se répartissent vers
les infrastructures (fondations)

• Mécanique des structures : poteaux


sont des éléments verticaux soumis
principalement à la compression
• Résistance des poteaux limitée par le
risque de flambement

19
1.3 Poteau - Types

• Poteau de charpente : en bois ou métal


• Poteau de maçonnerie : en pierre ou béton armé
• Poteau de pont : pile

20
1.3 Poteau BA - Prédimensionnement
• a ≥ L/20
• Section minimale du poteau
à prendre est de (22x22)
1.3 Poteau BA - Prédimensionnement
22x22-30-35-40-45-50-55-60-65
25x25-30-35-40-45-50-55-60-65
30x30-35-40-45-50-55-60-65
35x35-40-45-50-55-60-65
45x45-50-55-60-65
50x50-55-60-65
55x55-60-65
60x60-65
65x65
1.3 Poteau – Force de Compression
N

N
 adm
S
N: effort de compression sur le poteau
S : Section du poteau
adm : contrainte admissible du matériau en
compression
Bois : adm=20MPa
N Acier : adm=240MPa 23
1.3 Poteau – Flambement
Flambement : phénomène d'instabilité d'une structure, qui
soumise à un effort normal de compression a tendance à fléchir
et se déformer dans une direction perpendiculaire à l'axe de
compression (passage d'un état de compression à un état de
flexion).

24
1.3 Poteau – Flambement

Effort critique de flambement d’Euler

 2 EI
Nc  2
lf

E: module d’Young
E(acier) ≈ 200 GPa
E(bois) ≈ 10 GPa
E(béton) ≈ 10000 MPa
I: moment d’inertie
lf: longueur de flambement

25
1.3 Poteau – Flambement
Poteau isolé

0,7l0
l0 0,5l0
l0 l0 l0

2 l0

lf = l0 lf = 0,7l0 lf = 0,5l0

lf : longueur de flambement
l0 : longueur libre

lf = 2 l0
1.3 Poteau – Inertie
y

a x Section S (m2) Ix(m4)

a4
Carré a×a a2
12
a x
ba 3
Rectangulaire a×b ab
b
12
D 2 D 4
D Circulaire D
x 4 64

27
1.3 Poteau – Flambement

28
2. Murs en maçonnerie - Fonctions principales
• Fonction supporter
• Ouvrages élevés hors du sol dont l'épaisseur est relativement
faible par rapport à la hauteur et à la longueur
fonctions principales :
- Supporter la charge des étages au dessus : stabilité mécanique
- clore : c'est à dire de délimiter une construction
- protéger les utilisateurs des intempéries : Etanchéité des parois
extérieures
- isoler thermiquement et phoniquement et bonne tenue au feu
- résister aux différentes charges qui leur sont appliquées

29
2. Murs en maçonnerie – Mise en oeuvre

• Matériaux posés de manière à recevoir les forces qu'ils


supportent perpendiculairement au lit de leur structure.
• Les joints disposés dans le plan des forces doivent être décalés
d'assise en assise, afin d'assurer une parfaite cohésion de mur
et de permettre la répartition et la transmission des charges.

30
2. Murs en maçonnerie – Mise en oeuvre

31
2. Murs en maçonnerie – Matériaux

• la pierre naturelle
• les agglomérés de béton
• la brique d'argile cuite

32
2. Murs en maçonnerie – Matériaux

33
2. Murs en maçonnerie – Matériaux
Briques d’argile cuite

• Briques pleines : - (6x11x22) conçu surtout pour l’exécution des éléments vus de façade
- gamme de teintes très variée

34
2. Murs en maçonnerie – Matériaux
Briques d’argile cuite

Briques perforées : - Excellente résistance à compression (perforation disposées


verticalement a l'intérieur du mur)
- présente une isolation légèrement supérieure à la brique pleine

35
2. Murs en maçonnerie – Matériaux
Briques d’argile cuite

• Briques creuses : - beaucoup plus légères, et de plus grandes dimensions


- permettent la réalisation de murs spécialement isolants
- Leur résistance a la compression est très faible
- Maçonnerie reçoit généralement un enduit ou crépissage et trouve son
utilisation principalement dans les maisons individuelles ou en
remplissage pour les séparations intérieures de bâtiments.

36
2. Murs en maçonnerie – Différentes conceptions

Selon DTU 20.1


Conceptions traditionnelles

Murs à simples parois Murs à double paroi

Murs simples Murs composites Epaisseurs égales Epaisseurs inégales

37
2. Murs en maçonnerie – Différentes conceptions
Murs à simple parois
• Murs simples : paroi constituée, dans le sens de l‘épaisseur,
par un seul matériau principal

• Murs composites : paroi constituée, dans le sens de


l‘épaisseur, par plusieurs matériaux principaux (enduits non
compris), solidarisés de façon continue par du mortier ou du
béton

38
2. Murs en maçonnerie – Différentes conceptions

Mur simple Mur composite

39 n
2. Murs en maçonnerie – Différentes conceptions
Murs à double parois
• Epaisseurs sensiblement égales: murs doubles
• Epaisseurs sensiblement inégales: murs avec cloisons de
doublage : l'isolation se fait en général par association d'une couche de
polystyrène devant laquelle est placé une cloison en placoplâtre

Mur double Mur avec cloison de doublage 40


2. Murs en maçonnerie – Effet de site
• conception des murs dépend à la fois des caractéristiques principales
du milieux environnant et de la hauteur de l'ouvrage
• Afin d'apporter des solutions constructives adaptées, il est nécessaire
de définir :
- la notion d'exposition des murs ;
- la hauteur d'un mur ;
- les différents sites d'exposition ;
- les différents types de maçonnerie ;

41
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Exposition des murs

• On distingue, en fonction des vents dominants et de leur direction :


- les façades abritées ;
- les façades non abritées.
• Dans le cas d'une maison isolée, la façade non abritée est la façade
exposée aux vents dominants. Les autres façades sont considérées
comme abritées

Maison isolée

42
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Exposition des murs

• Dans le cas de constructions en continuité, une façade exposée aux


vents dominants pourra être considérée comme abritée si la distance
entre celle-ci et le bâtiment lui faisant face est inferieure à 30m

Construction en continuité

43
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Exposition des murs

• Dans le cas de constructions protégées par un relief naturel, une


façade (ou partie de façade) exposée aux vents dominants pourra
être considérée comme abritée si la distance entre celle-ci et le relief
lui faisant face est inferieure à 30m

Construction protégée par un relief naturel


44
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Hauteur d’un mur

• hauteurs de référence dans lesquelles peuvent être classées


les différentes parois définies en fonction de la distance entre
leur partie supérieure et le sol existant :
- moins de 6 m;
- entre 6 et 18 m;
- entre 18 et 28 m;
- entre 28 et 50 m;
- entre 50 et 100 m.

45
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Sites
la règlementation distingue quatre types de sites d'expositions, classés du plus
protégé de l'humidité au plus exposé.
• Site a
Ce site regroupe l'ensemble des constructions situées a l'intérieur de grands centres
urbains, où la moitié au moins des bâtiments atteignent une hauteur minimale de 4
niveaux

• Site b
Ce site concerne les construction situées soit dans les villes de petites taille ou de taille
moyenne soit à la périphérie des grands centres urbains

46
2. Murs en maçonnerie – Effet de site
Sites
• Site c
Ce site regroupe l'ensemble des construction situées en rase campagne

• Site d
Sont ici concernées les constructions située dans les villes côtières ou bien isolées en
bord de mer lorsque ces constructions sont a une distance du littoral inferieur a une
limite (pouvant atteindre 5 a 10 km dans certaines zones particulièrement exposées)

47
2. Murs en maçonnerie – Choix conceptuel
A partir des informations concernant l'exposition, la hauteur et la situation d'un mur :
déterminer des dispositions constructives génériques afin d'assurer au mieux la protection de
l'espace abrité contre l'humidité

48
2. Murs en maçonnerie – Typologie
Selon les dispositions constructives
• Type I
Un mur de type I ne contient ni revêtement étanche sur son parement extérieur ;
ni coupure de capillarité dans son épaisseur
• Type II
Un mur de type II ne contient aucun revêtement étanche sur son parement extérieur,
mais contrairement a son homologue du type I, il possède dans son épaisseur une
coupure de capillarité continue qui peut être réalisée soit :
- à l'aide de panneaux isolants (murs de type IIa) ;
- à l'aide d'une lame d'air continue (murs de type IIb)
• Type III
Un mur de type III ne comporte pas de revêtements étanches, en revanche, il possède
un doublage séparé de la maçonnerie par une lame d'air à la base de laquelle sont
prévus des dispositifs de collecte et d‘évacuation des eaux d'infiltration éventuelles.
• Type IV
Les murs de ce type voient leur étanchéité à la pluie assurée par un revêtement
(bardages, revêtement à base de liants plastiques ...) situé en avant de la paroi de
maçonnerie.

49
2. Murs en maçonnerie – Typologie

Selon leurs fonctions

• maçonneries porteuses ;
• maçonneries de remplissage ;
• maçonneries de façade non porteuse ou en doublage ;
• maçonneries de cloison.

50
2. Murs en maçonnerie -Exemples

51
3. Voiles - Définition
• Voile : Elément de structure dont l’épaisseur à une dimension
largement inférieure aux deux autres, lesquelles se trouvent sur un
même plan
• Un voile s’étend sur un plan vertical et supporte des charges
verticales et horizontales essentiellement contenues dans ce même
plan
• Matériau : généralement Béton armé, bois

52
3. Voiles - Fonctions
Un voile se présente comme un mur… il en est, en effet, un cas particulier. En tant
que « simple » mur, un voile doit parfois intégrer un ensemble de fonctions :

• la descente des charges verticales de son sommet jusqu’à sa base (rôle de mur
porteur)
• la reprise des forces horizontales agissant dans son plan (contreventement),
• la reprise des forces horizontales hors plan (rôle de paroi),
• l’étanchéité vis-à-vis de l’eau de pluie et du vent, la perméabilité à la vapeur d’eau
• l’isolation thermique, le rôle de volant d’inertie thermique et hygrométrique
• le passage de gaines et de réseaux, …

53
3. Voiles - Caractéristiques
• Voile caractérisé par la faible raideur hors plan vis-à-vis de la très
grande raideur en réponse aux forces contenues dans le plan
• bonne ductilité structurelle :
- la capacité à se déformer plastiquement sans se rompre
- En conditions extrêmes pouvoir résister en subissant des
déformations importantes au-delà de l’apparition d’une première
rupture
Cette propriété assure généralement la tenue des ouvrages en
conditions extrêmes comme, par exemple, pendant les séismes.

54
3. Voiles – Efforts verticaux
• Descente de charges verticales assurée par un voile par simple effet de compression
(effort de type Ny, y étant l’axe vertical, avec un effort Nx éventuellement associé par
effet Poisson)

• Chargement doit se trouver autant que possible dans le plan du voile, ce qui peut
être obtenu grâce aux systèmes de contreventement

• On dispose par exemple des voiles orthogonaux aux premiers, qui fonctionnent
comme des raidisseurs vis-à-vis des déformations de flexion du voile porteur

• Le système voile porteur/voile de contreventement est alors capable de reprendre


des moments de flexion, tout en chargeant chaque voile essentiellement dans son
plan

55
3. Voiles – Efforts verticaux
• Voile simplement comprimé doit avoir une raideur suffisante à la flexion pour
assurer sa tenue au flambement

• Il faut donner au voile une épaisseur minimale et une double nappe d’armatures,
afin de créer le couple résistant du béton armé : acier tendu et béton comprimé

• Un voile porteur peut donc être vu comme une suite de poteaux, deux treillis et
des épingles jouant exactement le rôle des barres longitudinales et des étriers dans
les poteaux

• Les voiles en béton armé ont, à la différence des dits murs en maçonnerie, une
résistance à la traction non négligeable

56
3. Voiles – Efforts verticaux

Déformations des voiles homogènes simplement comprimés (comportement élastique


avec coefficient de Poisson positif)

(a) si les conditions de montage sont telles que les déplacements horizontaux dans le
plan du voile des arases inférieure et supérieure restent libres

(b) si, comme dans la plus part de cas, ces déplacements sont bloqués

57
3. Voiles – Efforts verticaux

(a) Dans une file de poteaux, chaque élément soutient l’effort qui lui est appliqué en
le transmettant au sol
(b) Un voile redistribue les efforts intérieurement, ce qui égalise la descente des
charges (le sol est ici représenté par une ligne discontinue, car à sa place on a
dessiné les réactions qu’il engendre sur la structure)

58
3. Voiles – Efforts verticaux

Modes de flambements d’un voile


simplement comprimé, libre latéralement
et supérieurement et encastré à la base :
pour que ce phénomène ne se produise
que sous efforts extérieurs importants, il
faut munir la structure d’une double
nappe d’armatures qui lui donnent la
raideur à la flexion nécessaire pour
s’opposer aux déplacements latéraux

59
3. Voiles – Autres applications
• La retenue des terres par un voile de soutènement répond à des besoins
multiples : préserver les routes et chemins des éboulements et glissements de
terrains, structurer une berge naturelle en un quai (ports maritimes et voies
navigables), soutenir des fouilles et tranchées de chantier pour travailler à l'abri
de l'eau (batardeau), établir des fondations ou créer des parkings souterrains, etc.
• On trouve des murs/voiles de soutènement en pierres sèches, en moellons, en
pierres de taille, en briques, en béton armé, en acier, voire en bois ou en
polymère
• La principale considération dans le dimensionnement des soutènements, quel que
soit leur type, est la correcte estimation de la poussée des terres ou du matériau
retenu par cette paroi
• Les murs/voiles de soutènement, quel que soit leur type, doivent en principe être
drainés, car la pression de l'eau retenue derrière un mur sans interstices
d'évacuation augmente d'autant la poussée sur l'ouvrage et modifie la
"consistance" du matériau en le fluidifiant ce qui apporte une transmission de
poussée d'une partie plus importante

60
3. Voiles - Formes
• Voile vertical plan
• Voile courbe
• Voile plissé

Habitat collectif, Sea Ranch, Californie

Collège-Lycée, Hérouville Saint-Clair, 1995


61
3. Voiles courbes
• Le béton par sa capacité de moulage autorise des formes courbes sans
discrétisation
• Le voile courbe au-delà de son intérêt esthétique apporte une solution
élégante en termes de stabilité
• Les murs courbes présentent une grande stabilité horizontale.
• L'idée de mouvement est fortement présente avec des panneaux dont le
profil horizontal est courbe. La forme renvoie à l'image d'un rideau qui
peut se mettre à onduler, et auquel on associe une sensation de légèreté.

Gare d’inter connexion à Roissy.


Musée Guggenheim de New York 62
3. Voiles courbes

Voile bois courbe incliné : École Nationale Voile courbe Musée Barcelone
Supérieure des Technologies et Industries du Bois

C'est un cylindre en ossature bois, incliné à 30°, sur


lequel est posée une toiture composée d'un double
platelage, solidaire d'une résille de poutres croisées
63
en bois lamellé-collé.
3. Voiles courbes

64
3. Voiles plissés
• Si on pose une feuille de papier entre deux appuis, elle fléchit sous son poids propre : elle
n'a pas d'inertie, donc pas de rigidité. Si on lui fait une série de plis parallèles dans le sens
de la portée, elle devient rigide
• Ce même principe est appliqué dans les voiles plissées : cette opération a pour but
d'augmenter considérablement l'inertie
• On trouve de nombreuses formes de structures plissées : les structures parallèles avec
travée de stabilisation, les structures radiales ou encore les ouvrages plissés à arcs ou à
portiques

pavillon de musique en forme de coquillage


Pavillon de Musique à Montréal est constitué par une structure
plissée en forme de coquillage. Un réflecteur acoustique
permet aux orchestres jouant en plein air de bénéficier d'une
bonne acoustique. Voile plissé de l’unesco
65

Vous aimerez peut-être aussi