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Cours de Taxonomie (Licence 3 : Spécialité: Ecologie et Environnement) -Semestre 6

République Algérienne Démocratique et Populaire


Ministère de l'Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique
Université de Hassiba Ben Bouaali - Chlef –
Faculté des Sciences de la nature et de la vie
Département Eau et environnement et Développement Durable
Licence : Ecologie et environnement
Niveau : 3ème Année (6ème Semestre)

Cours de Taxinomie
Programme
Chapitre I : Principes de la Taxonomie
Chapitre II : Structure générale des spermaphytes
Chapitre III : Origine et phylogénèses des Spermaphytes
Chapitre IV : Botanique appliquée
Chapitre V : Application à l’analyse de la flore

M. TEBANI (Département EEDD : Faculté SNV, UHBChlef) - ….. / …… -


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Cours de Taxonomie (Licence 3 : Spécialité: Ecologie et Environnement) -Semestre 6

Taxinomie
Sommaire
Chapitre I : Principes de la Taxonomie
I. Historiques et méthodes
1. Aperçu historique sur le développement et la systématique
II. Les méthodes d’investigation
1. Les méthodes morphologiques
1.1. La paléontologie
1.2. La morphologie comparée
1.3. L’anatomie
1.4. L’ontogénie
2. Les méthodes biologiques
2.1. La taxonomie expérimentale
2.2. La cytologie
2.3. La cytogénétique
3. Les méthodes biochimiques
4. Les méthodes biogéographiques
III. La succession chronologique des types d’organisation
IV. Les classifications modernes
1. Les lignes directrices et classifications
2. Les unités systématiques
V. Genèse des formes nouvelles
VI. Nomenclature

Chapitre II : Structure générale des spermaphytes


I. Notions générales sur l’appareil végétatif
1. Anatomie de l’appareil vasculaire
2. Origine des divers organes végétatifs, ramification, spécialisation
II. Notions générales sur l’appareil reproducteur
1. Les homologies Fondamentales
2. Les gamétophytes males et femelles
3. Origines et nature des pièces florales stériles
4. Valeur morphologique et phylogenèse de la fleur, évolution
4.1. Valeur morphologique et phylogenèse de la fleur
4.2. L’évolution de la fleur
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5. Inflorescences et diagrammes floraux


5.1. Les inflorescences
5.2. Diagramme floral
5.3. Formule florale
6. Les organes floraux et accessoires
6.1. Les pièces stériles
6.2. Les pièces fertiles
7. Les cupules, Stipules, couronnes, para corolles et nectaires

III. Le fruit, la graine et l’embryon


1. Les fruits
2. Les graines

Chapitre III : Origine et phylogénèses des Spermaphytes


I. Etude des Gymnospermes et Angiospermes (Monocotylédones et Dicotylédones) les plus
répondus en Algérie
Quelques espèces en (Annexes)
A. Espèces de Gymnospermes : Le Pin, Le cèdre
B. Espèce d’Angiospermes : Le chêne, L’Olivier

II. caractères généraux de chaque phylum, systématique et intérêt économique


1. Origine et Phylogénèses des Spermaphytes
2. Diversité des classifications
2.1. La classification populaire
2.2. La classification scientifique traditionnelle
2.3. La Classification phylogénétique
2.4. La classification biologique
3. Classification général des végétaux
4. Classification des Spermaphytes
4.1. les Chlamydospermes
4.1.1. Caractères et classification
4.2. Les gymnospermes
4.2.1. Caractères Généraux
4.2.2. Systématique et classification
4.3. Angiospermes
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4.3.1. Caractères Généraux


4.3.2. Systématique et classification
o Monocotylédones
o Dicotylédones

Chapitre IV : Botanique appliquée


I. Origine des Plantes cultivées
1. Une diffusion permanente
2. Les origines de nos plantes cultivées
II. Les Plantes sauvages apparentés aux plantes cultivées
1. Plantes sauvages
2. Plantes cultivées
2.1. La naissance de la culture des plantes
2.2. Plantes cultivées et plantes introduites
2.3. Début de la culture des plantes
2.4. Les premières plantes cultivées
3. Concept Plantes apparentés
4. Domestication des plantes
4.1. La domestication comme processus biologique
4.2. La domestication comme processus social et technique
4.3. La domestication comme processus historique
4.4. La domestication au présent
III. Rôle et importance de la diversité du règne végétal
1. La diversité botanique au service de l’agriculture et la nutrition
2. La diversité botanique au service de la pharmacie et la santé
3. La diversité végétale à l’intérêt de bien être humains : cas de l’arbre
3.1. Fonctions écologiques
3.2. Fonctions esthétiques
3.3. Fonctions sociales
3.4. Fonctions économiques

Chapitre V : Application à l’analyse de la flore


I. Notion de richesse Floristique, biodiversité
1. Richesse Floristique
1.1. La notion de Flore
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1.2. La diversité floristique en Algérie


1.2.1. Les espèces endémiques et rares
1.2.2. Liste des espèces endémiques algériennes strictes
1.3. La diversité des écosystèmes et Principaux facteurs de dégradation

Annexes (T.Pet T.D)


A. Quelques espèces les plus répandus en Algérie et Intérêt
a. Espèce de Gymnospermes
1. Le Pin
1.1. Description
1.2. Répartition
1.3. Caractéristiques
1.4. Les principales espèces de Pin
1.5. Intérêt économique et environnemental
2. Le cèdre
2.1. Description et Symbolisme
2.2. Caractéristiques
2.3. Les principales espèces
2.4. Intérêt économique et environnemental
2.5. Cèdre en Algérie
b. Espèce d’Angiospermes
1. Le chêne
1.1.Présentation et description du chêne
1.2. Caractéristiques
1.3.Les principales espèces
1.4.Intérêt économique et environnemental
2. L’Olivier
2.1. Présentation et description
2.2. Caractéristiques
2.3. Les principales espèces
2.4. Intérêt économique et environnemental
2.5. Situation générale de l’Oléiculture en Algérie

B. Collection d’Herbier
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I. Concept et Utilité
II. Itinéraire et objectif de la récolte
III. Méthode et discipline de la préparation d’un Herbier
1. Le matériel de l'herboriste
2. Récolte
3. Séchage
4. Conservation
5. Identification
6. Montage
7. Collage
8. Prise de données
9. Rédaction des étiquettes
IV. Les grands herbiers du monde
V. Herbiers disponibles sur Internet

C. Sorties Programmées (selon les conditions)


a. Parc Régional d’Ain Anter (Cne de Boucaid, W. Tissemsilt)
b. Parc National de Thniet Elhad (W. Tissemsilt )
c. Foret de Bissa (W. Chlef)

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Chapitre I : Principes de la Taxonomie


I. Historiques et méthodes
1. Aperçu historique sur le développement et la systématique
La taxinomie (taxis : placement ou mise en ordre et nomos : loi), donc elle est signifié
la loi de placement ou la loi de mise en ordre. C’est la science qui a pour objet de décrire les
organismes vivants et de les regrouper en entités appelées taxons (familles, genres, espèces, etc.)
afin de pouvoir les nommer et les classer.
Le terme Taxonomie fut créé en 1813, sous l'orthographe de « taxonomie », par le botaniste
suisse Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841) dans sa Théorie élémentaire de la botanique ou
exposition des principes de la classification naturelle et de l'art de décrire et d'étudier les végétaux,
Le botaniste Herman Lam a créé le mot taxon en 1948. Ainsi, la taxinomie n'est pas,
étymologiquement, l'étude des taxons mais bien les lois sur l'ordre, donc les règles de la
classification. Aujourd’hui, le terme est devenu d’usage courant dans la graphie originale pour les
botanistes
Différences entre taxinomie et systématique
Beaucoup de botanistes considèrent que la systématique est synonyme de taxonomie, mais
dans le sens concret de résultat, les deux sciences sont peu distinctes et souvent confondues, car
pratiquées simultanément par les mêmes personnes. Les taxinomistes ont de tout temps été
nommés systématiciens, car après avoir étudié et décrit des organismes, ils ont tout naturellement
essayé de les classer à partir du bas niveau des espèces.

Généralement
La taxonomie était définie comme « l’application des lois générales de la classification au
règne végétal » (Richard, 1828). Ce terme, créé en 1813, englobe les bases, les principes et les
règles de la classification et de la nomenclature (nomination), de même que la structure
hiérarchique;
La systématique moderne est l'étude de l'organisation concrète, du regroupement et de la
nomination des organismes) a vu le jour au XVIIIe siècle avec le travail du botaniste suédois Carl
von Linne
La classification est la « distribution méthodique des plantes en différents groupes, nommés
classes, familles, genres, espèces » (Le Maout, 1846). Ce classement est basé sur l’espèce,

II. Les méthodes d’investigation


1. Les méthodes morphologiques
1.1. La paléontologie
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La paléontologie : (Paleo : ancien ; Ontos : vie ; Logie : science). C’est la discipline


scientifique qui étudie les restes fossiles des êtres vivants du passé. Il s’agit en fait de l’étude des
fossiles d'organismes, ayant vécu avant nous sur terre, qui vise à proposer des explications
évolutives de la biosphère.
Cette science permet donc de retracer l’histoire évolutive de divers phyla depuis l'apparition
de la vie. Il existe de nombreuses spécialités en paléontologie (la paléobotanique, la paléozoologie
et la paléoanthropologie)
On distingue deux principales formes de paléontologie :
 La paléontologie systématique : son objectif premier est le développement de phylogénies
sur la base d'observations scientifiques.
 La paléontologie générale ou fondamentale : les paléontologues s'intéressent aux problèmes
généraux dégagés par la démarche systématique, aux associations entre les êtres vivants
disparus et actuels, à l'évolution des êtres vivants.
Le travail paléontologique comporte :
 La prospection et les fouilles sur le terrain
 L'analyse et étude en laboratoire, après déballage des colis
 Description et publication scientifique des fossiles et des résultats d'études

1.2. La morphologie comparée


En biologie : la morphologie est le domaine qui traite de la forme (ou morphe), apparence
extérieure. C'est l'aspect général ou la structure externe d'un animal ou d'une plante. C’est l'étude
scientifique des liens entre la forme d'un animal ou d'une plante dans son milieu de vie, ou encore
étude de la configuration et de la structure externe d'un organe ou d'un être vivant.
Selon (Caullery,Embryol., 1942).L'embryologie est le fondement le plus sûr de la morphologie
et de l'anatomie comparée, l'on sait que la forme est une résultante biologique.
En cette fin de siècle, le développement de cette science est lié à celui de la systématique, qui a
conduit à une description précise et minutieuse des différents organes des plantes. En effet, la
classification des plantes en espèces et leur identification pratique sur le terrain repose d'abord sur
des critères morphologiques ;

1.3. L’anatomie
L'anatomie c’est un mot provenant du verbe traduise par couper, découper ;
En Biologie, l'anatomie est l'étude scientifique de l'organisation des êtres vivants, ainsi que des
relations entre leurs diverses composantes et la structure interne et le rapport des organes entre eux.
On distingue :
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 l'anatomie générale animale et végétale à l’état de repos


 l'anatomie descriptive macroscopique qui renseigne sur l'anatomie d'un organisme
 l'anatomie descriptive microscopique qui étudie les structures à l'échelle cellulaire qui
comprend la cytologie et l'histologie
 l'anatomie du développement qui décrit les transformations d'un organisme de sa
conception à son vieillissement
 l'anatomie comparée qui s'attache à montrer les homologies et analogies entre différentes
espèces,
 l'anatomie fonctionnelle des organes des végétaux et animaux
1.4. L’ontogénie
L’ontogénie (ou L'ontogenèse) c’est le développement progressif d'un individu depuis sa
conception (fécondation) jusqu'à sa forme adulte mure définitive voire jusqu'à sa mort.
L’ontogenèse comprend donc le développement embryonnaire ainsi que la croissance ultérieure de
l’organisme.

2. Les méthodes biologiques


2.1. La taxonomie expérimentale
Généralement, est la science de la classification des êtres vivants (dont les végétaux) qui a pour
objet de les décrire et de les regrouper en entités appelées taxons afin de pouvoir les nommer et les
classer.
2.2. La cytologie
La cytologie est l'étude morphologique des cellules isolées, c’est une Partie de la biologie qui étudie
la cellule vivante sous tous ses aspects morphologiques, biochimiques, On peut distinguer :
- L'histologie est l'étude morphologique des tissus, l'étude des cellules à un niveau supérieur,
c'est-à-dire de leurs agencements en tissus et de leurs interactions jonctions étanches,
d'ancrage, de communication, etc….
- La Biologie cellulaire c’est l'étude du fonctionnement de la cellule (physiologie cellulaire),
la vie cellulaire, la régénération cellulaire, la division cellulaire, etc…
2.3. La cytogénétique
La cytogénétique est l'étude des phénomènes génétiques au niveau de la cellule au niveau des
chromosomes sans la nécessité d'extraire l'ADN : (anomalies chromosomiques, recombinaison de
chromosomes, etc.)
3. Les méthodes biochimiques
La Biochimie c’est une partie de la chimie, étude la composition et les phénomènes chimiques des
êtres vivants à travers des substances qu'on trouve dans les organismes vivants, et par conséquent,
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au sein des cellules et des réactions chimiques sous-tendant les processus de vie. Elle se divise en
deux groupes :
- la biochimie statique (étudie la composition et les propriétés physico-chimiques)
- la biochimie dynamique (étudie les transformations et les réactions chimiques)
Les principales catégories de molécules étudiées en biochimie sont les glucides, les lipides, les
protéines et les acides nucléiques. Ces molécules sont constituées principalement de carbone,
d'hydrogène, d'oxygène et d'azote.
4. Les méthodes biogéographiques
La Biogéographie : c’est une Partie de la géographie physique et de l'écologie qui a pour objet :
- l'étude de la distribution géographique des espèces animales et végétales dans la biosphère,
- leurs groupements et leurs rapports avec le milieu, aux époques géologiques
- l’évolution des aires de répartition potentielle et réelle en fonction des variations de
l’environnement ou des activités humaines.
La biogéographie est en outre liée à l’histoire de la Terre et à l’évolution de sa croûte terrestre et
de sa biosphère et distingue la science de synthèse qui fait appel aux acquisitions de la climatologie,
de la pédologie, de l'hydrologie et de la géomorphologie pour en retenir les connaissances d'intérêt
biologique.
Simplement, la biogéographie, est la science qui étudie la répartition des êtres vivants et des
milieux écologiques sur la surface du globe. Elle se divise en zoogéographie et phytogéographie. La
biogéographie actuelle a tendance à ne s'occuper que des végétaux, les animaux étant considérés
comme trop influencés par l'homme. Le vivant végétal appartenant à la biosphère, et qui a des
interactions avec l'atmosphère, l'hydrosphère et la lithosphère (le substrat).
Les pères de la biogéographie sont les explorateurs des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lesquels
Alexander von Humboldt (1769-1859), Aimé Bonpland (1773-1858), Alfred Russel Wallace (1823-
1913) et Charles Darwin (1809-1882)...

III. La succession chronologique des types d’organisation et classification botanique


A. Antiquité
Les Égyptiens : Au départ, leur art se limite aux céréales, plantes potagères et à fleurs, puis
s’étend aux arbres fruitiers, figuiers, palmiers. Ils ramènent de leurs expéditions guerrières des
arbres étrangers, de nombreuses espèces de plantes.
Les Grecs : ils établissent les bases de la médecine. Leur connaissance des plantes se limite à
l’identification et à leurs vertus thérapeutiques.
- MENESTOR, c’est le premier botaniste s’intéresse aux plantes, il étudie les phénomènes de
bourgeonnement, la fructification, la persistance ou non des feuilles.
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- HIPPOCRATE (v. 460 - v. 377 av. J.-C.), considérait que les plantes cultivées dérivent des
plantes sauvages et ne sont pas un don des dieux comme pensé auparavant.
- ARISTOTE (384 - 322 av. J.-C.), les plantes sont des êtres vivants parce qu’elles sont
capables de nutrition, croissance et développement, mais elles se situent à un niveau
inférieur et existent pour être utilisées par les catégories supérieures.
Dès ce moment, l’étude de la botanique devient une science à part entière, basée sur
l’observation directe menant à une théorie méthodique.
L’Antiquité en Chine, la science des plantes progresse, on voit apparaître des herbiers de
plantes médicinales et des ouvrages sur les plantes ornementales. Chaque plante est décrite avec son
usage et sa répartition géographique, nommée par 2 noms.
B. Moyen âge
- L’arrivée des Grecs dans l’empire romain a fait progresser la médecine et a permis de créer
une sorte de corporation de médecins à travers l’empire.
- À l’arrivée des barbares à la fin du Ve siècle, on observe un déclin de la philosophie, de la
culture, des conditions de vie, mais aussi la disparition des hommes de sciences et plus
personne ne s’intéresse à la nature.
- Le Moyen Orient au moment où on assiste à un déclin de la botanique en Europe, un
mouvement intellectuel prend naissance en Syrie avec la création d’une école de médecine
au IVe siècle puis s’exile en Perse où il est actif pendant trois siècles.
- Au Xe siècle, Avicenne écrit « Le canon de la médecine » qui reprend 758 plantes avec leurs
méthodes de collecte et leurs propriétés médicinales. Il sera utilisé en orient et en occident
pendant des siècles.
- En Europe à partir du Xe siècle, les conditions de vie et le commerce s’améliorent,
plusieurs livres sur les plantes médicinales sont écrits, mais ils n’apportent rien de nouveau.
- Le réveil de la botanique commence au XIIIe siècle où on se décide enfin à étudier les
caractéristiques des plantes.
- L’apparition de l’imprimerie au XVe siècle facilite la diffusion des manuscrits, le nombre
de plantes connues augmente et fait progresser la médecine.
- Albert le Grand, (1193 - 1280) philosophe décrivit de nombreuses plantes et différencie
pour la première fois les Monocotylédones des Dicotylédones selon la structure de la tige. Il
émet la théorie que la fonction de l'organe contrôle sa forme et en fait donc un élément
capital de la classification.
C. Le XVIe siècle
- Avec la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, les explorateurs ramènent des
quantités de plantes exotiques inconnues vers l’Italie, c’est pourquoi les premiers essais
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d’adaptation de ces plantes se font avec réussite en Italie du Nord. On y découvre le maïs, la
tomate, le poivre, l’ananas et la pomme de terre ramenée par le navigateur anglais Francis
Drake vers 1580.
- Il a lieu en Italie en 1533 à l’université de Padoue grâce à la création d’un cours de
botanique, cette époque deux herbiers dont un de 400 plantes constitué par Ulisse
Aldrovandi (1522-1605), fondateur du Jardin botanique de Bologne et celui de Félix Platter
(1536-1614), médecin suisse, constitué de 9 volumes et conservé à Berne.
- En Allemagne deux herbiers sont imprimés entre 1530 et 1540, celui d’otto Brunfels (1488 -
1534), médecin considéré comme l’un des principaux restaurateurs de la science botanique.
D. Le XVIIe et XVIIIe siècle
- Isaac NEWTON (1642-1727), En 1704, publie son traité Opticks démontrant que la lumière
blanche est formée de plusieurs couleurs.
- Hermann BOERHAAVE (1668-1738), En 1709, chargé de la botanique à l'université de
Leyde. Il augmente les collections du Jardin botanique et publie de nombreux travaux sur la
description de nouvelles espèces de plantes.
- Au XVIIe siècle, Robert MORRISON (1620-1683), avait tenté une classification basée sur
les caractéristiques des fruits, par une procédure cohérente et précise.
- Joseph PITTON DE TOURNEFORT (1656-1708), voyage beaucoup en Europe et ramène
de nombreux spécimens. En 1694, il fait paraître son premier ouvrage de botanique,
Éléments de botanique,
- Carl Linné (1707-1778), médecin et naturaliste suédois passionné de botanique il
s'intéresse au règne végétal en 1729
La classification des plantes de Linné est basée sur la fructification, ensemble de la fleur et
du frui. Linné met au point son système de nomenclature binominale encore en application
de nos jours qui permet de dénommer avec précision toutes les espèces animales et
végétales grâce à une combinaison de deux noms latins (le binôme)
E. Le XIXe siècle
- La classification des végétaux progresse grâce à ROBERT BROWN (1778-1858), botaniste
britannique. Il participe à une expédition naturaliste en Australie d’où il rapporte une
énorme collection de plantes (4 000 espèces), en 1810 et publie ses découvertes
- Augustin Pyramus de CANDOLLE (1778-1841), botaniste suisse, fut un des fondateurs de
la géographie botanique. Son système de classification est basé sur l’observation stricte de la
morphologie des organes de la plante et surtout des organes de fructification
- Dans les années 1840, les observations et recherches faites sur les plantes et leur
fonctionnement progressent énormément grâce à l’évolution de la microscopie.
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- L’école allemande, avec EICHLER (1839-1897), se spécialise dans la biogéographie


botanique et son œuvre a une influence considérable sur la taxinomie végétale. En 1900, il
publie un ouvrage Das Pflanzenreich qui décrit les espèces connues au début du XXe siècle.
- L’école anglaise se forme surtout à partir de 1862 grâce à William Jackson HOOKER
(1785- 1865), Il a écrit de nombreux livres de botanique dont Flora Scotia (1821) et The
British Flora (deux volumes, 1830-1836).

IV. Les classifications modernes (XIXe siècle)


1. Les lignes directrices et classifications
La classification des végétaux, parfois difficile à comprendre, elle est fondée aujourd’hui sur
leurs relations de parenté. Ces plantes, qui nous viennent du fond des âges, sont des éléments
marquants de la biodiversité végétale actuelle.
Les activités humaines font peser aujourd’hui sur cette biodiversité des menaces que nous
devons contrôler, afin de préserver au mieux cet « héritage » qui vient de la très longue histoire de
la vie.
- Hans HALLIER (1868-1932) associe la classification naturelle et phylogénie en intégrant
un grand nombre d’éléments morphologiques, anatomiques, biologiques ou encore
photochimiques.
- Armen TAKHTAJAN en 1910 développe un système phylogénétique pour les
Angiospermes.
- Arthur CRONQUIST (1919-1992), son système expliqué en 1988 fait encore référence.
- Ludwig Diels publie Pflanzengeographie en 1908
- Ronald Good publie son ouvrage The Geography of the Plants en 1947
- G.L. Stebbins publie Variation and Evolution in Plants en 1950
- Armen Takhtajan publie Flowering Plants: Origin and Dispersal en1961

Botanique du XXIe siècle et du futur


De nouvelles stratégies de travail et de formation sont permises par l'interaction entre de
nouveaux outils tels que :
- SIG et outils de cartographie automatique (à partir d'imagerie satellitaire) ;
- outils d'analyse taxinomique ;
- outils d'analyse biochimiques et génétiques;
- moteurs de recherche, d'indexation, de navigation ;
- logiciels d'aide au travail collaboratif (wikis notamment) ;

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Le croisement entre ces outils grâce à des procédures et logiciels, ouvre un large et nouveau
champ à une botanique parfois dite « botanique numérique »
Les technologies de communication sans fil (dont la téléphonie portable), associées au GPS et à
d'autres matériels informatiques devraient en effet rapidement permettre l'identification botanique
assistée par ordinateur, y compris sur le terrain, grâce notamment à des logiciels experts
améliorant des moteurs de recherche par « identification visuelle ». Inversement, les identifications
de terrains devraient pouvoir enrichir les bases de données générales.

La botanique "numérique" pourrait ainsi contribuer à :


- mieux lutter contre les adventices des cultures.
- améliorer la Bioévaluation (ex : évaluation de la patrimonialité écologique)
- améliorer le suivi de l'état sanitaire et physiologique des plantes
- suivre les espèces introduites et/ou invasives :
- suivre la répartition des populations végétales, et les impacts des climatiques
- détecter la toxicité de plantes ;
- contribuer à un monitoring plus proche du "temps réel" de la biodiversité ;
- amélioration de la modélisation appliquée au règne végétal.
- meilleur accès aux données via des portails internet plus conviviaux
 1485 : parution en Allemagne de premier livre imprimé d'histoire naturelle
 1533 : création de la première chaire de botanique en Europe .
 1536 : Jean Ruel fait l'inventaire des connaissances botaniques de son époque
 1538 : parution de la première flore britannique par William Turner.
 1544 : Luca Ghini crée à Pise un jardin botanique.
 1568 : création à Padoue d'un jardin botanique par Ulisse Aldrovandi.
 1593 : création à Montpellier du premier jardin botanique français par lettres patentes
d'Henri IV
 1601 : Charles de l'Écluse regroupe les ouvrages précédents.
 1605 : Claude Duret décrit des plantes étranges pour un arbre
 1635 : publication de l'Édit royal créant le Jardin du roi à Paris.
 1640 : parution de Theatrum botanicum de John Parkinson.
 1670 : publication de la première flore de Grande-Bretagne de John Ray.
 1671 : Marcello Malpighi fait paraître une étude sur l'anatomie végétale
 1682 : Nehemiah Grew découvre les différents types de tissus d’une plante.
 1686 : Début de la parution de Historia plantarum generalis de John Ray,
 1694 : Rudolf Jakob Camerarius fait paraître De Sexu Plantarum Epistola
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 1694 : Joseph Pitton de Tournefort publie son premier ouvrage Éléments de botanique
 1705 : mort de John Ray, fondateur de la botanique moderne.
 1718 : le Jardin du roi devient un véritable établissement d'étude des végétaux
 1727 : Stephen Hales publie ses recherches sur la respiration des plantes.
 1728 : Antoine de Jussieu crée une classe de plantes pour les champignons
 1753 : Carl von Linné publie Species plantarum,
 1762 : parution du premier ouvrage employant le système du binôme linnéen,
 1763 : Michel Adanson fait paraître ses Familles des Plantes (classification)
 1774 : Antoine-Laurent de Jussieu expose une idée de classification des plantes
 1779 : Jan Ingenhousz découvre le rôle de la lumière dans la photosynthèse.
 1779 : Jean-Baptiste Lamarck publie la première édition de la Flore française,
 1787 : Thomas Walter fait paraître la première flore de l'Amérique du Nord
 1790, Erik Acharius, fait paraître des travaux sur la taxinomie des lichens
 1804 : Nicolas Théodore publie des expériences sur la physiologie végétale.
 1805 : Essai sur la géographie des plantes par Alexander von Humboldt
 1814 : Augustin Pyrame fait paraître sa Théorie élémentaire de la botanique.
 1820 : Augustin Pyrame publie son Essai élémentaire de Géographie botanique.
 1822 : Adolphe Brongniart publie la classification et la distribution des végétaux
 1822 : Joakim Frederik Schouw fait paraître l'ouvrage en Plantegeographie,
 1824 : Augustin Pyrame, pour décrire les espèces végétales connues,
 1836 : Début de la parution de Genera plantarum de Stephan Endlicher
 1838 : Première flore de la Sicile par Filippo Parlatore.
 1843 : Adolphe Brongniart fait connaître le système de classification végétal
 1862 : Charles Naudin et son Mémoire sur les hybrides du règne végétal.
 1866 : Gregor Mendel publie, (« Recherches sur des hybrides végétaux »)
 1872 : August Grisebach est l'auteur de Die Vegetation der Erde.
 1879 : Adolf Engler publie Versuch einer Entwicklungsgeschichte der Pfanzenwelt
 1884 : Oscar Drude est l'auteur de Die Florenreiche der Erde.
 1895 : Eugen Warming est l’auteur de Plantesamfund, Grundtràk afden
 1898 : Andreas Schimper est l’auteur de Pflanzengeographie.
 1908 : Ludwig Diels publie Pflanzengeographie.
 1947 : Ronald Good et l’édition de son ouvrage The Geography of the Plants.
 1950 : G.L. Stebbins fait paraître Variation and Evolution in Plants.
 1961 : Armen Takhtajan publie Flowering Plants: Origin and Dispersal.

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2. Les unités systématiques


Afin de se repérer parmi les 300 000 espèces de végétaux identifiées aujourd'hui, ceux qui
les étudient (les botanistes) ont mis en place un système de classement, comme les zoologistes l'ont
fait pour les animaux.
Toutes les plantes connues sont regroupées par espèces (unités de base de la classification
des végétaux), elles-mêmes regroupées en genres réunis en familles, les familles apparentées en
ordres, les ordres en classes, puis les classes en embranchements.
De regroupement en regroupement, on compte les embranchements principaux et toutes les
plantes appartenant au même embranchement ont des caractères communs.
Pour classer les plantes, les botanistes observent d'abord leur appareil reproducteur plantes
produisent une graine sont des plantes phanérogames (l’embranchement des spermaphytes) ou,
l'appareil de fructification n'est pas apparent, il s'agit d'une plante cryptogame.

V. Genèse des formes nouvelles


Les botanistes donnent à chaque espèce un nom en deux parties : le premier indique le genre
et le second l'espèce. C'est ce que l'on appelle la nomenclature binominale, créée par le botaniste
suédois Cari von Linné en 1753. On peut citer deux types de classification
 La première est macroscopique utilisant la nomenclature binomiale
- la classification de Candolle publié en 1824 dans son ouvrage le Prodromus,
- classification de Cronquist en 1981, est plus importante
 La deuxième sur la base d'une proximité génétique, donc moléculaire.
- Aujourd’hui, la classification la plus importante pour les angiospermes est la classification
APG II qui date de 2003.

Grands groupes de végétaux


 1. Les procaryotes : (pro=avant, caryote=noyau) sont des organismes vivants les plus
simples et primitifs. Ce sont des êtres unicellulaires, la cellule est sans paroi cellulaire, ni
chromosomes individualisés, ni mitose. Ils comprennent deux règnes, les monères et les
protistes.
 Les eucaryotes végétaux regroupent la majorité des plantes, sont regroupées en deux
catégories, les invasculaires (sans vaisseaux conducteurs) comprennent les classes de
mousses, algues, champignons et lichens et les vasculaires.
Les 5 règnes
Nom du règne Types d'organismes
Wittaker 1969

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Algues bleues
1 - Moneres (Monera) Bacteries
Procaryotes Algues
2- Protistes (Protista) Champignons primitifs
Plancton, éponges

Eucaryotes 3 - Fungi (champignons) Champignons


Lichens
4 - Plantes Mousses (invasculaires)
Plantes vasculaires
5 - Animaux Animaux multicellulaires

VI. Nomenclature
La nomenclature scientifique, en latin, dont les règles – décidées et affinées lors des congrès
internationaux de botanique – sont exposées dans le code international de nomenclature
botanique (International Code of Botanical Nomenclature, I.C.B.N.) et le code international de
nomenclature des plantes cultivées (International Code of Nomenclature for Cultivated
Plants, I.C.N.C.P.).
Les Lois de nomenclature sont mises à jour tous les 6 ans lors d’un Congrès International de
Botanique.
Les règles internationales de nomenclature botanique permettent de réaliser cet idéal formel : à
une espèce correspond un nom scientifique et un seul qui est le nom officiel de cette espèce.
Tous les végétaux ont une identité, régie par un "code international de nomenclature botanique".
La langue choisie, pour éviter toutes confusions, est le latin.
- Une espèce qui le nom spécifique (deuxième mot du nom, dans un même genre) – toujours en
minuscule italique - et peut se subdiviser en sous-espèces, races et variétés
- Variétés c'est le troisième mot dans le nom latin. C'est une variation spontanée naturelle de
l'espèce. Le mot var. ou f. est utilisé, pour indiquer le nom d’une sous -espèce, race, variété,
mutation locale ou forme horticole
- Le cultivar c'est le résultat d'une sélection ou les caractères les plus intéressant sont conservés, Il
est écrit entre des guillemets simples ou précédé de CV. Le nom est entre des guillemets simples
« et de plus, il ne s’écrit pas en italique.
- L'hybride C'est le croisement entre 2 espèces de même genre, il s'écrit avec la lettre X.
Une similitude entre différentes espèces classées dans un même genre qui désigne le nom
générique – toujours en majuscule italique - : c'est le premier mot du nom de chaque plante.
Certains genres forment une famille, les familles sont groupées en ordres, les ordres en classes les

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classes en embranchements, l’ensemble des embranchements des végétaux constitue le règne


végétal.
Tableau des unités systématiques
Unités de classification Terminaison des mots Exemples

Embranchement - phytes (phyta) Spermatophytes


Classe - opsides (-opsida). Dicotylédones
Ordre - ales Astrales
Famille - acées (-aceae), Composées
Genre nom (toujours avec une majuscule) Chrysanthemum

Individus semblables leucanthenum


Espèce Caractères héréditaires tricolor
Qualificatif toujours avec une minuscule album

Sous-espèce
Race Différences minimes
Variété Pas de différences dans l'organisation du système de X superbum cv. Alaska
Forme classification
Cultivar (CV)

N. B : Les noms de Familles se terminent par acées (-aceae), sauf huit qui ont des noms
alternatifs, par respect des traditions. (Composées, Crucifères, Graminées, Guttifères, Labiées,
Palmiers, Ombellifères et Légumineuses)

Chapitre II : Structure générale des spermaphytes


Concept
Les spermaphytes ou spermatophytes sont les plantes qui produisent les graines à organes de
reproduction apparents et développés.
Parmi eux, certains ont des graines nues (embryon entouré de l'albumen et d'un tissu de
protection): ce sont les gymnospermes avec 4 embranchements actuels.
D'autres, développant en plus une double fécondation produisant des tissus nourriciers
supplémentaires, protègent leurs graines à l'intérieur de l'ovaire qui donnera le fruit : ce sont les
angiospermes avec l'embranchement des magnoliophyta.

I. Notions générales sur l’appareil végétatif


L’appareil végétatif c'est un être vivant qui se développe, se nourrit et se reproduit. Il est organisé,
c'est-à-dire qu'il est formé d'unités distinctes : les cellules qui sont reliées entre elles et constituent la
base des tissues et sont également différenciées en fonction de leur position et de leur rôle dans le
végétal.
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1. Anatomie de l’appareil vasculaire


1.1. Les tissus des végétaux
Chez les végétaux, les cellules présentent les mêmes fonctions qui sont groupées en un
ensemble appelé tissus. Ces derniers résultent de la différenciation de cellules nées du
fonctionnement des méristèmes.
Les cellules qui les constituent restent plus ou moins uniques et peuvent évoluer
différemment en ce qui concerne leur structure interne et leur paroi.
La nature de la paroi et la disposition relative des cellules dans l'organe suffisent à identifier
les différents tissus qui forment l'organe où on distingue les déférents types de tissus :
A. Les méristèmes
En général, un méristème est constitué de jeunes cellules non différenciées et qui subissent de
fréquentes divisions cellulaires. Il existe deux types de méristèmes :
 Les méristèmes primaires ou apicaux: se trouvent au niveau de l'extrémité des tiges et des
racines, qui apparaissent très tôt, en fait ce sont les méristèmes qui assurent la production de
tous les organes de la plante.
 Les méristèmes secondaires ou latéraux: Ils ne se rencontrent que chez les gymnospermes et
les angiospermes des cotylédones. Ils sont totalement absents chez les monocotylédones, ce
sont des méristèmes assurent l'accroissement en épaisseur des organes.
B. Les parenchymes
C'est un tissu fondamental au sein duquel vont se différencier les différents types de cellules
spécialisées. La classification des parenchymes est basée sur leur rôle dans la plante.
 Parenchyme chlorophyllien : situé au niveau de la partie aérienne (feuilles et tiges), il est très
riche en chloroplaste donc en chlorophylle, il est à l'origine de la couleur verte de plantes.
 Parenchymes de réserves : c'est au niveau de ce parenchyme que va se faire le stockage des
molécules de réserves (par exemple l'amidon). Ce parenchyme peut être localisé sur les organes
sous terrains, des tiges souterraines et les graines.
 Parenchyme aquifère et aérifère : présentent des cellules avec une vacuole très développée où
s'accumule de l'eau qui va être utilisée par la plante lors de la période de sécheresse.
 Parenchymes de soutiens : son rôle mécanique est de contribuer à la solidarité de la plante.
l'épaississement de la paroi confère à ce tissu et donc à la plante une résistance élevée aux forces
de traction et de pression.
C. Les tissus de revêtement
Ce sont des tissus qui mettent en contact la plante avec le milieu extérieur et ce sont:

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 L'épiderme : c'est une assise superficielle constituée généralement par une seule couche de
cellules. Ce revêtement est imperméable car les cellules montrent une paroi périphérique plus ou
moins épaisse et riche en cutine (cuticule).
 Les poils épidermiques : ce sont des expansions importantes de certaines cellules
épidermiques. Ils peuvent être pluricellulaires et provenir de la division d'une cellule épidermique
initiale. Ils permettent de limiter la transpiration et la perte d'eau dans les plantes.
 Les stomates : ce sont les ouvertures au niveau de l'épiderme qui contrôle les échanges gazeux
et de vapeur d'eau entre la plante et l'atmosphère.
 Liège ou suber: se forme par l'activité d'un méristème secondaire appelé phellogène. Il est
formé de cellules mortes disposés en fils radiales et à paroi surédifiée, Il empêche les échanges
gazeux avec l'extérieur.

2. Origine des divers organes végétatifs, ramification, spécialisations


L’appareil végétatif comporte essentiellement trois parties:
2.1. La racine : c'est un organe le plus souvent souterrain et dépourvu de chlorophylle, à peu
près cylindrique, assurant en principe: La fixation de la plante à son substrat, L'absorption de l'eau
et des matières nutritives et Parfois la mise en réserve. Une racine comprend quatre régions
caractéristiques (de l'apex au collet): une coiffe, une zone lisse, une zone pilifère pourvue de poils
absorbants, une zone subéreuse plus ou moins rugueuse et foncée.
2.2. La tige : est un organe le plus souvent aérien dont le développement et la ramification
déterminent le "port" ou physionomie de la plante. Elle est constituée de nœuds (niveaux
d'insertions des feuilles) séparés par des entrenœuds. La tige et les rameaux sont terminés par un
bourgeon terminal, ces rameaux naissent à partir de bourgeons axillaires, c-à-d situés à l'aisselle des
feuilles.
2.3. Les feuilles : sont en principe les organes assurant l'essentiel de la photosynthèse. Elles sont
caractérisées par leur croissance limitée et comprennent typiquement trois parties: le limbe, le
pétiole et la gaine. Typiquement, on reconnaît un bourgeon axillaire à l'aisselle de chaque feuille.

II. Notions générales sur l’appareil reproducteur


1. Les homologies Fondamentales
Les Spermatophytes sont des plantes caractérisées par la présence de fleurs et la présence de
graines (organes de conservation et de dissémination de l'espèce). Une fleur complète comprend
théoriquement de l'extérieur vers l'intérieur
 Le calice formé par des sépales, ordinairement verts.
 La corolle formée des pétales, ordinairement colorés.
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Calice et corolle formant tous les deux le périanthe

2. Les gamétophytes males et femelles


La fleur fait partie du sporophyte et est un appareil reproducteur asexué, mais comme elle
porte des gamétophytes mâles ou femelles, on parle de fleurs mâles ou femelles par un excès
d'analogie.
L'organe mâle de la fleur ou androcée ("maison des hommes" en Grec), producteur de
grains de pollen, formé de l'ensemble des étamines (microsporophylles) chacune d'elles étant
constituée d'un filament (Filet) sur lequel s'accroche l'anthère qui contient le pollen (élément
reproducteur mâle). A maturité l’anthère contient en principe deux loges polliniques, chacune
d’entre elles résultant de la fusion de deux sacs polliniques initiaux.
Le gamétophyte mâle, appelé grain de pollen, produit deux noyaux-anthérozoïdes qui sont les
gamètes mâles.
L'organe femelle de la fleur ou gynécée ("maison des femmes" en Grec) formé d'un ou
plusieurs carpelles formant un ou plusieurs ovaires (futurs fruits).Chaque ovaire, constitué par un ou
plusieurs carpelles contient les ovules (futures graines). Il est prolongé par le style et terminé par
le(s) stigmate (s) capteur(s) du pollen. L'ensemble ovaire, style et stigmate se nomme le Pistil.
La fécondation des deux noyaux polaires par l'autre noyau-anthérozoïde forme la cellule-mère
de l'albumen, Le grain de pollen, obtenu par mitose, est formé d'une cellule à deux noyaux
lorsqu'il est libéré du sac pollinique.
Le grain de pollen est transporté par des animaux sur le stigmate d'une fleur femelle où il
germera et formera un tube pollinique dans les tissus du pistil.

Différentes répartitions des sexes : Plusieurs cas sont à distinguer :


* Une espèce est hermaphrodite ou à fleurs bisexuées lorsque chacune de ses fleurs contient à la
fois des organes mâles (étamines) et des organes femelles (carpelles), c'est le cas de la majorité des
espèces.
* Une espèce est monoïque lorsque chaque pied porte deux types de fleurs unisexuées : des fleurs
mâles ne contenant que des étamines et des fleurs femelles ne contenant que des carpelles c.à d
plantes possèdent les organes mâles et femelles mais dans des fleurs séparées (Chênes, Noyers,
Maïs, Courges, Pins, etc.).
* Une espèce est dioïque lorsqu’elle comprend deux sortes d'individus : des pieds mâles qui
portent uniquement des fleurs mâles et des pieds femelles qui portent uniquement des fleurs
femelles c.à.d plants mâles et plants femelles (pistachiers, dattiers, etc.).

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* Une espèce est polygame lorsqu’elle porte trois types de fleurs : Des fleurs mâles, des fleurs
femelles ainsi que des fleurs bisexuées hermaphrodites (Frênes, Pimprenelle).

3. Origines et nature des pièces florales


Selon une ancienne théorie (Goethe, 1790), les pièces florales sont considérées comme des
feuilles modifiées, semblant être confirmée par les travaux actuels, la fleur est une tige feuillée
modifiée : ceci suppose que les types d'organes floraux fertiles ou stériles sont des feuilles
modifiées, cette théorie est fondée sur plusieurs observations :
 La disposition des pièces florales des Angiospermes primitives est en spirale, rappelant la
disposition des feuilles sur la tige,
 La vascularisation de la fleur ressemble à celle d'une tige feuillée,
 Les sépales et les pétales présentent une structure proche de celle des feuilles
 Certaines espèces présentent des organes de structure intermédiaire montrant une continuité entre
feuilles et pièces florales.

4 Valeur morphologique et phylogenèse de la fleur, évolution


4.1. Valeur morphologique et phylogenèse de la fleur
Désigne l’histoire évolutive des espèces, des lignées et des groupes d’organismes vivants. Ce terme
désigne le développement de l’individu, aussi bien embryonnaire que post-natale (depuis la fécondation de
l’œuf jusqu’à l’état adulte - c’est l’histoire du développement des individus). Ce terme est étudié à travers
la phylogénie qu’est la science établit les relations de parenté entre les taxons (actuels et fossiles) en les
comparant les uns avec les autres et en se basant sur le principe de l’actualisme.

4.2. L’évolution de la fleur


Habituellement, l’évolution de la fleur se faite par la manière suivante :
A. La pollinisation : les étamines produisent le pollen qu’est transporté au pistil
B. La fécondation : le pollen entre dans l’ovaire et s’unit avec l’ovule.
C. La transformation de la fleur : après la fécondation, l’ovaire grossit et se transforme en fruit. A
l’intérieur, les ovules se transforment en graines, le plus souvent la paroi de l’ovaire en péricarpe et
les étamines, les pétales et les sépales flétrissent et tombent.

5. Inflorescences et diagrammes floraux


5.1. Les inflorescences
On appelle "inflorescence" le mode de regroupement des fleurs dans une espèce déterminée.
On distingue deux grands types d'inflorescences selon leurs types de développement, ce sont :
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- Inflorescences définies ou sympodiales à croissance limitée, chez qui la première fleur apparue
résulte de la transformation du bourgeon terminal lui même ; les nouvelles fleurs résultent de
l'évolution successive de bourgeons axillaires préexistants.
- Inflorescences indéfinies ou monopodiales à croissance illimitée, chez qui les fleurs
successives résultent du développement de bourgeons axillaires échelonnés sur un axe
d'inflorescence élaboré par un bourgeon terminal.

5.2. Diagramme floral


Un diagramme floral est une représentation schématique de l'organisation des pièces florales
d'une fleur. Il permet d'identifier facilement la famille d'une plante.
On représente les différentes pièces florales en position anatomique comme pour une coupe
transversale de la fleur de l'extérieur vers l'intérieur (les numéros correspondent au dessin ci-
contre) :

1 = l'axe de l'inflorescence, correspondant au pédoncule floral (s'il est absent, on le dessine en


pointillés) toujours représenté en haut : avec la bractée, il définit l'axe de la fleur,
2 = la bractée (si elle est absente, on la dessine en pointillés) toujours représenté en bas : avec le
pédoncule,
3 = les bractéoles (si elles sont présentes),
4 = les sépales dessinés en forme de croissants de lune évidés,
5 = les pétales dessinés en forme de croissants de lune pleins,
6 = les étamines,
7= le gynécée dessiné en coupe transversale.
5.3. Formule florale
Une formule florale est une description simplifiée de l'organisation des pièces florales d'une
fleur, sont indiqués : Le nombre et l'identité des pièces (S = sépale, P = pétale, E = étamine C =
carpelle et T= tépales).
On indique ainsi, le nombre de cycle par verticille, la fusion ou
non des pièces, le type de symétrie de la fleur et la position de
l'ovaire (infère ou supère).

6. Les organes floraux et accessoires


La fleur: est en fait un axe particulier, à développement limité,
porteur d'appendices spéciaux. L'entre-noeud inférieur,

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généralement allongé, constitue le pédicelle, les autres entre-noeuds, ne s'allongeant pas ou assez
peu, constituent le réceptacle.
On trouve deux types de pièces florales : les pièces stériles et les pièces fertiles.

6.1. Les pièces stériles comprennent


 Le pédoncule, c’est l’axe principal d'une inflorescence ou d'une fleur isolée. Il permet la
fixation de la fleur sur la tige. Au sommet, il s'élargit pour donner le réceptacle sur lequel sont
insérées toutes les pièces florales. A sa base, se trouve une bractée (petite feuille). Les fleurs
sans pédoncule sont dites 'sessiles'.
 la bractée (ou les bractées), Feuille différente des autres feuilles, située à la base du pédoncule
(d'une fleur ou d'une inflorescence) et qui peut-être colorée ou même charnue.
Dans le cas particulier des Poacées (Graminées) et des Cypéracées, les bractées sont réduites
et non colorées et on parle de glumes et de glumelles.
 Le périanthe (du grec : peri = autour et anthos = fleur), a pour but la protection des autres
pièces florales, ainsi que l'attraction des pollinisateurs. Il est composé le plus souvent de
sépales et de pétales. Ce sont les organes stériles, entourant et protégeant les organes
reproducteurs.
- L’ensemble des sépales constitue le calice souvent vert parfois bruns ou rarement vivement
colorés (sépales pétaloïdes). Ils sont les pièces les plus externes et protègent les fleurs en
bouton.
- L’ensemble des pétales forment la corolle souvent blancs ou vivement colorés. sont
généralement plus grands que les sépales et rarement réduit (souvent servi pour déterminer les
grandes familles de plantes à fleurs).
- S'il n'y a qu'un seul type de pièces (les sépales et les pétales sont identiques), on parle alors de
tépales ou de périgone.
Certaines fleurs sont dépourvues d'enveloppe florale (fleurs nues), comme les saules ou le
frêne.
- Les sépales sont libres (calice dialysépale) ou soudés entre eux (calice gamosépale).
-Les pétales sont libres (corolle dialypétale) ou soudés entre eux (corolle gamopétale).
-Le calice et la corolle sont actinomorphe (à symétrie radiaire) ou zygomorphes (à symétrie
bilatérale).
Dans une fleur complète, le réceptacle porte trois types fondamentaux de pièces florales: le
périanthe, l'androcée et le pistil.é

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6.2. Les pièces fertiles sont regroupées en androcée (andros = homme) pour l'ensemble des
pièces mâles que sont les étamines et en gynécée (gunê = femme) pour l'ensemble des pièces
femelles que sont les carpelles.
 L'androcée
Constitué par l'ensemble des étamines, sont les organes mâles de la fleur. Chaque étamine
est typiquement constituée d'un filet surmonté d'une anthère.
- L’anthère, qui produit le pollen, ensemble des grains de pollen donneront, à l'extrémité de
leur tube pollinique, les spermatozoïdes (noyaux gamétiques) ;
- Le filet, sorte de tige supportant l'anthère.
On distingue :
- les étamines libres : lorsqu'elles sont seulement rattachées au réceptacle de la fleur.
- les étamines soudées : soudées entre elles par leurs anthères, ou bien par leurs filets, ou bien
directement sur l'ovaire de la fleur.
 Le pistil
Le pistil ou gynécée est l'ensemble des carpelles d'une même fleur. C'est lui qui se
transformera en fruit après la fécondation. Il comprend typiquement:
- L'ovaire contient un ou plusieurs ovules pourvus d'un ou de deux téguments et insérés sur
des placentas. Après fécondation, les ovules deviendront des graines.
- Le stigmate est un collecteur de pollen
- Le style sorte de tige supportant le stigmate, dans lequel se développe le tube pollinique lors
de la fécondation

On distingue:
- les fleurs à carpelle unique : le pistil est simple.
- les fleurs à carpelles libres : qui donnent de petits pistils indépendants
- les fleurs à carpelles associés : le nombre de carpelles est fixe pour une espèce donnée

On peut distinguer trois types d'ovaires:


- Ovaire supère : qui n'est pas enfoncé dans le réceptacle, que celui-ci soit creusé
- Ovaire semi infère : qui est partiellement enfoncé dans le réceptacle
- Ovaire infère : qui est entièrement enfoncé dans le réceptacle
Les ovules, dans un ovule complet, on distingue:
- le funicule: portion inférieur de l'ovule, attachant celui-ci au placenta.
- la chalaze: partie basilaire de l'ovule proprement dit ou s'attache le funicule.
- le nucelle: partie interne de l'ovule qui contient le sac embryonnaire.
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- le sac embryonnaire: gamétophyte qui après fécondation abritera un embryon


- le tégument: généralement au nombre de deux, un interne et un externe, ou parfois réduit à un
seul.

7. Les cupules, Stipules, couronnes, para corolles et nectaires

7.1. Les cupules


La cupule est une sorte de coupe qui entoure la fleur ou le fruit de certains végétaux
(exemple : les glands des chênes). Pour l'ensemble de ces espèces, les arbres portent deux types de
fleurs, les fleurs mâles réduites à des étamines regroupées en petites grappes pendantes qui forment
un chaton et les fleurs femelles, très discrètes en raison de leur très petite taille qui ont l'aspect de
glands minuscules. Les chatons libèrent leur pollen qui est transporté dans les airs par le vent
jusqu'aux fleurs femelles qui deviendront des fruits : les glands emboités par un ensemble d'écailles
qui forme une cupule.
7.2. Stipules
Les stipules sont des Petite feuille supplémentaire, réduite ( appendices foliaires )
généralement disposés en nombre pair, le plus souvent de nature foliacée ou membraneuse, situés
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de part et d'autre au niveau d'insertion du pétiole au point d'insertion sur la tige (ou du limbe dans le
cas de feuilles sessiles). Ils sont produite par une expansion du pétiole, qui s'insère de chaque côté
de la base de certaines feuilles. La forme et la taille des stipules sont très variables suivant les
espèces. Leur durée de vie varie également, généralement égale à celle de la feuille qui les porte ;
parfois elles se détachent bien avant la chute de la feuille, laissant deux petites cicatrices situées de
part et d'autre du point d'attache de la feuille sur la tige.
7.3. Couronnes
Désigne un cercle de fleurs, de feuillages assemblés qui se porte sur la tête en hommage, en
signe de joie ou comme simple parure.
7.4. Para corolle
Sorte de fausse corolle placée en dedans de la véritable dans certaines plantes ; exemple : les
narcisses.
7.5. Nectaires
Les nectaires sont des petites glandes qui transforment la sève brute en nectar (composé
d'eau et de divers sucres). Le plus souvent, les nectaires sont situés au cœur même des fleurs, leur
rôle dans ce cas est pour accéder au nectar,
Les nectaires sont généralement situés à la base des pièces florales (pétales). Ils peuvent
également être extra-floraux, et se trouver sur les feuilles, le pétiole ou même sur une tige ou à la
surface des fruits. Des nectaires extra-floraux ont été recensés chez des plantes issues d’au moins 93
familles et 332 genres qui sont visitées par plus de 10 ordres d'insectes.

III. Le fruit et la graine de l’embryon


1. Les fruits
Le fruit résulte de la transformation de l'ovaire ou des ovaires d'une fleur fécondée. Il
renferme la ou les graines provenant de la transformation du ou des ovule(s). La paroi du fruit
(péricarpe) comporte généralement trois parties, à savoir, de l'extérieur vers l'intérieur: l'exocarpe,
le mésocarpe et l'endocarpe.
Si les fruits, bien que distincts, forment un ensemble plus ou moins complexe, par inclusion
dans une masse produite par le réceptacle (ex.: la fraise), le périgone ( ex.: la mûre ) ou encore des
portions de l'inflorescence ( ex.: la figue), on parle alors de faux fruits.

Classification des fruits vrais


1° Fruits charnus
A. la baie est caractérisée par un exocarpe mince et par un mésocarpe (et éventuellement un
endocarpe) charnus renfermant des graines ou pépins.
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B La drupe est le fruit à noyau(x) formé(s) par un endocarpe sclérifié entourant la ou les
graine(s). ex.: cerise, prune, olive, ...

2° Fruits secs.
A. Fruits monospermes (qui ne contiennent qu'une seule graine) indéhiscents (qui ne s'ouvre pas à
maturité) : akène , caryopse
B. Fruits polyspermes indéhiscents diakène (Ombellifères), triakène (capucine), tétrakène
(Labiées) et disamare: union de deux samares
C. Fruits déhiscents polyspermes : follicule, gousse, silique, capsule

Classification des faux fruits


A. Les faux fruits formés par accroissement du réceptacle floral
B. Les fruits agrégés
C. les fruits composés

2. Les graines
La structure de la graine est en relation directe avec celle de l'ovule. Après fécondation,
pendant que l'ovaire se transforme en fruit, le ou les ovules qui y sont abrités évoluent vers la
constitution de la ou les graines. La taille des graines varie dans des proportions considérables, avec
une forme très diverse: sphérique, ellipsoïde, ovoïde, lenticulaire, anguleuse, réniforme….
L'amande : comprend en principe l'embryon et l'albumen. Ce dernier peut être lui-même composé
d'un endosperme formé à l'intérieur du sac embryonnaire et éventuellement d'un périsperme,
extérieur à celui-ci.

Chapitre III : Origine et phylogénèses des Spermaphytes


I. Etude des Gymnospermes et Angiospermes (Monocotylédones et Dicotylédones) les
plus répondus en Algérie
Quelques espèces en (Annexes)
A. Espèces de Gymnospermes : Le Pin, Le cèdre
B. Espèce d’Angiospermes : Le chêne, L’Olivier

II. caractères généraux de chaque phylum, systématique et intérêt économique


Concept
Les spermaphytes (sperma, graine et phyte, plantes), ou spermatophytes ou encore
Phanerogames, comprennent les végétaux les plus perfectionnés du règne végétal. Elles
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représentent plus de 90% des espèces végétales et regroupent aussi bien les conifères que les plantes
à fleurs. Sont les plantes qui produisent les graines à organes de reproduction apparents et
développés, sont les dernières à être apparue sur terre. Ce groupe est divisé en trois sous
embranchements :
- Les gymnospermes qui sont actuellement représentés par environ 700 espèces, ont des graines
nues (embryon entouré de l'albumen et d'un tissu de protection)
- Les angiospermes, ce groupe compte en effet plus de 250.000 espèces vivantes, herbacées ou
arborescentes et adaptées à pratiquement tous les biotopes de notre planète, développant en plus une
double fécondation produisant des tissus nourriciers supplémentaires, protègent leurs graines à
l'intérieur de l'ovaire qui donnera le fruit
- Les chlamydospermes sont représentés aujourd'hui par 75 espèces.

1. Origine et Phylogénèses des Spermaphytes


L'émergence des plantes s'est produite il y a quelque 480 millions d'années et constitue, un
événement majeur dans l'histoire de la vie à la surface de notre planète, l'origine des embryophytes
est restée difficile à cerner, cependant, on la considérait généralement comme étant
monophylétique, c'est-à-dire dérivée d'un ancêtre unique, que l'on pensait être une chlorophyte.

2. Diversité des classifications


La systématique est la branche de la biologie qui traite de la classification et du nom scientifique
des organismes. Le principe central de cette discipline est de regrouper les espèces qui partagent
certaines similitudes anatomiques ou développementales, et qui proviennent d'une même lignée
évolutive.
2.1. La classification populaire
A permis de distinguer les genres et les espèces, lle conserve encore de nos jours, son
importance. Fondée sur des critères simples : l'apparence, les mœurs supposées, les cris, etc. elle ne
s'embarrasse guère de données scientifiques.
2.2. La classification scientifique traditionnelle
En biologie, la classification scientifique traditionnelle est telle que cinq règnes divisent le
monde vivant:

 Les procaryotes (bactéries et archéobactéries)


 Les protistes (eucaryotes unicellulaires)
 Les champignons (eucaryotes multicellulaires)
 Les végétaux (eucaryotes multicellulaires)
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 Les animaux (eucaryotes multicellulaires)


Le classement repose sur une hiérarchie fixe de catégories de taxons, chaque taxon appartient à un
rang hiérarchique, espèce, genre, famille, ordre, etc.
2.1.La Classification phylogénétique
Basée sur les caractères génétiques (génotype). Celle-ci est plus difficile à établir, car des
comparaisons de code génétique devenant exponentiellement coûteuses avec le nombre d'espèces
considérées lui sont nécessaires
2.2.La classification biologique
Discipline nouvelle, uniquement fondée sur des critères de laboratoire (allant aussi loin que la
résonance magnétique ou la biologie moléculaire)
Les trois domaines du vivant
Jusqu'à une époque relativement récente, les êtres vivants étaient répartis en deux règnes : le
règne animal et le règne végétal (voir ci-dessus). Au cours du 19 ème siècle, il est apparu que cette
classification était insuffisante pour rendre compte de la diversité du monde vivant. Dans le milieu
du 20 ème siècle, les êtres vivants étaient communément classés en cinq grands règnes : les
bactéries, les protistes, les champignons, les plantes et les animaux.

Evolution des systèmes de classification et des règnes


Haeckel (1894) Whittaker (1969) Woese (1977) Woese (1990)
Trois règnes Cinq règnes Six règnes Trois domaines

Animal Animal Animal

Champignon Champignon
Végétal Eucaryote
Végétal Végétal

Protiste Protiste

Protozoaire Archéobactérie Archée


Procaryote
Eubacteria Bactérie

3. Classification général des végétaux

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Classification simplifiée de Règne végétal


Groupe I : Cryptogames
Embranchement 1. : Thallophytes (végétaux inferieurs) : pas de feuilles, tiges et racines
S/ Embranchement 1 : Phycophytes (Algues)
- Classe 1 : Chrysophycées, Diatomées.
- Classe 2 : Xanthophycées (Algues jaunes), Vaucheria.
- Classe 3 : Chlorophycées (Algues vertes), Laitue de mer
- Classe 4 : Phéophycées (Algues brunes), Fucus
- Classe 5 : Rhodophycées (Algues rouges), Némalion.
S/ Embranchement 2 : Mycophytes (champignon), penicillium
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S/Embranchement 3 : Lichens, parmélie.


Embranchement 2 : Cormophytes : plantes a feuilles et sans fleurs

Embranchement 3. Bryophytes (plantes sans vaisseaux)


- Classe 1 : Hépatiques, Marchantia.
- Classe 2 : Mousses, sphaigne

Groupe II : Cryptogame vasculaires


Embranchement 4 : Ptéridophytes
- Classe 1 : Lycopodes Lycopode
- Classe 2 : Prèle Prèle
- Classe 3 : Fougères Scolopendre.

Groupe III. Phanérogames : plante à fleurs et graines


Embranchement 5 : préspermaphytes (Formation d’un ovule), Cycas

Embranchement 6 : Spermatophytes
S/ Embranchement 1 : Chlamidospermes (Apparition des étamines)

S/ Embranchement 2 : Gymnospermes (formation d’une graine)


Classe : conifères, Pin, Cèdre, sapin

S/ Embranchement 3 : Angiospermes (formation d’un fruit)


Classe1 : Monocotylédones
Sous-classe 1 : Alysmatidae, potamogeton ; zostère.
Sous-classe 2 : Liliidae, ail ; blé ; riz et autre céréales.
Sous-classe 3 : Arecidae , Palmier ; lentille ; typha
Classe 2 : Dicotylédones
Sous-classe 1 : Magnoliidae ; poivrier; coquelicot.
Sous-classe 2 : Amentifères , Châtaignier ; chêne ; figuier ; noyer.
Sous-classe 3 : Rosiflorae, haricot ; oranger, vigne ; carotte.
Sous-classe 4 : Astéridae, théier ; choux ; saule ; peuplier ; melon.
Sous-classe 5 : Dilleniidae, salicorne ; sarrasin ; armeria.
Sous-classe 6 : Caryophyllidae, caféier ; olivier ; frène ; artichaut.

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4. Classification des Spermaphytes

4.1. les Chlamydospermes


4.1.1. Caractères et classification
C'est un groupe intermédiaire entre les gymnospermes et les angiospermes, Groupe en voie de
disparition assez hétéroclite, l’ovule entouré par une enveloppe qui évoque la paroi d'un ovaire
d'angiospermes d'ou le nom de chlamydospermes (chlamys=chemise), cependant les ovules ne
sont entièrement enclos dans cette enveloppe, le micropyle saille à l'extérieur et recueille le pollen.
Trois genres uniquement actuellement représentés par :
- Welwitschia mirabilis: vit uniquement dans les déserts littoraux d'Afrique du Sud-ouest.
C'est une sorte de tronc ramassé sur lui-même de dix centimètres de haut maximum et deux
longues feuilles de plusieurs mètres.
- Gnetum sp. les cellules criblées possèdent des cellules compagnes
- Ephedra dystachia : c’est une petite plante frêle mais pouvant atteindre le mètre de hauteur,
ces longs rameaux articulés portent de petites fleurs tout justes visibles à leur extrémité.

4.2. Les gymnospermes


4.2.1. Caractères Généraux
Le mot « gymnosperme » a été employé pour la première fois par Théophraste (370-285 av.
J.-C.) mais il a fallu attendre Adolphe Brongniard (1829) pour voir apparaître le terme
Phanérogame Gymnosperme dans son signification actuelle.

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Les gymnospermes (littéralement graines nues), sont des plantes dont les ovules libres (non
enclos dans un ovaire à la différence des angiospermes) sont fécondés directement par le pollen.
La fécondation est indépendante du milieu extérieur et dont les éléments reproducteurs
(gamétophytes) sont les grains de pollen chez les mâles et les ovules (qui sont nus portés par une
écaille plane dite ovulifère ou séminale) chez les femelles. Les grains de pollen tombent
directement sur le micropyle et germent au sommet du nucelle.Les Gymnospermes sont des arbres
ou des arbustes généralement à feuillage toujours vert, bien représentés par les Conifères dont on
connaît la valeur économique et ornementale. C'est un groupe peu compétitif qui comportait plus de
20.000 espèces, alors qu'il n'en reste que 700 aujourd'hui, regroupées dans deux phylums.
- Les cycadales (Cycas, Zamia) : apparues au trias, connues depuis l’ère primaire peuvent
être considérées comme de véritables fossiles vivants.
- Les conifères : sont les principaux représentants des gymnospermes dans notre flore
actuelle.

4.2.2. Systématique et classification (Tableau)


Généralement On a un type de classification avec quatre subdivisions : les Cycophyta, les
Ginkgophyta, les Coniférophyta, les Gnétophyta.
Les caractères des différents groupes de Gymnospermes
Sporanges, spores, gamétophytes,
Sous-Embr. Sporophyte, graine
gamètes

• Arbre cultivé • Plante dioïque


• Présence de trachéïdes uniquement • Tube pollinique ne transportant pas
Gingkophytes
• Feuilles en éventail les gamètes
• Graine à enveloppe charnue • Gamètes mâles ciliés

• Tige non ramifiée • Plante dioïque


• Port de fougère arborescente ou de palmier • Tube pollinique ne transportant pas
Cycadophytes
• Feuilles de type palmier les gamètes
• Présence de trachéïdes uniquement • Gamètes mâles ciliés

• Arbre • Plante monoïque


• Présence de trachéïdes uniquement • Tube pollinique transporteur des
Coniférophytes
• Feuilles surtout en aiguilles ou en écailles gamètes
• Gamètes mâles non flagellés

• Sous-arbuste, liane herbacée ou arbre • Souvent dioïque


• Présence de trachéïdes et de vaisseaux • Tube pollinique transporteur des
Gnétophytes
• Feuilles de différents types : en écailles, rubanées, à gamètes
limbe coriace • Gamètes mâles non flagellés

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• Graine charnue • Double fécondation

4.3. Angiospermes

4.3.1. Caractères Généraux


Angiosperme signifie « graine dans un récipient » en grec, regroupe les plantes à fleurs, et donc
les végétaux qui portent des fruits. Ils représentent la plus grande partie des espèces végétales
terrestres, avec de 250 000 à 300 000 espèces
C'est Théophraste (370. - 285 av. J.-C.) qui, le premier, distingue les angiospermes des
Gymnospermes puis John Ray utilise, à la fin du XVIIe siècle, cette différence dans sa classification
qui est la première tentative de classification naturelle de l'époque moderne.
Les angiospermes sont les plantes les plus récemment apparues sur terre. Les angiospermes sont
en majorité phototrophes, tirant leur énergie de la lumière solaire et leur carbone du dioxyde de
carbone atmosphérique. Sauf pour quelques espèces qui sont parasites, ou saprophytes qui sont
dépourvues de chlorophylle.
Les 250 000 espèces sont réparties en 12 000 genres appartenant à environ 445 familles, elles-
mêmes réunies en 56 ordres. On compte parmi eux plus de 170 000 Dicotylédones et plus de 35 000
Monocotylédones.
Les angiospermes diffèrent cependant des autres plantes à graines par la présence des caractères
suivants :
- la condensation des organes reproducteurs en une fleur.
- la présence d'un ovaire enveloppant les ovules qui se développera pour donner un fruit.
- la double fécondation de l'ovule, qui donnera l'embryon et son tissu nourricier, l'albumen.
- La fleur et le fruit, entraînent, pour de nombreuses espèces, une interaction avec les animaux
dans la reproduction (pollinisation par les insectes,…...).
- Les angiospermes dominent les paysages naturels terrestres, comme la savane ou la forêt.
- Ils laissent la place aux résineux (Pinophytes) et aux lichens dans les biotopes les plus froids.
- Ils sont aussi présents dans les milieux aquatiques (Zoostère...).

4.3.2. Systématique et classification (Tableau)


Les Angiospermes sont subdivisées en deux classes : Monocotylédones et Dicotylédones.
Le cotylédon est un organe de l'embryon de la plante, contenu dans la graine et qui constituera
la première feuille de la plantule. Il ressemble à une feuille mais n'en est pas une au sens
embryologique du terme (elle ne provient pas d'un bourgeon). C'est une structure de réserve qui

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permet également la photosynthèse dans les premiers jours de la plante et finira par disparaitre
lorsque les feuilles auront pris le relais.
 Monocotylédones
Les Monocotylédones ou Liliopsida, sont principalement caractérisées par la présence d'un
seul cotylédon dans l'embryon de leurs graines, leurs plantules ne possèdent qu'un seul cotylédon.
D'une manière très générale, les monocotylédones sont essentiellement herbacées, avec
moins de 10 % des espèces sont plus ou moins ligneuse.
Il existe peu de formes arborescentes de plantes monocotylédones, à l'exception des palmiers
chez lesquels le tronc, en réalité un stipe, garde le même diamètre tout au long de son existence.
- La racine des monocotylédones n'est jamais persistante; souvent fasciculé.
- la tige ne forme jamais de bois secondaire, et absence d'un véritable tronc,
- Les feuilles sont parfois pennées, jamais composées (pas de folioles)
- Les fleurs possédant trois sépales et trois pétales, trois carpelles et trois ou plus souvent
trois étamines.
- Les grains de pollen possédant généralement une zone de faiblesse permettant le passage du
tube pollinique.

 Dicotylédones
Les Dicotylédones ou Magnoliopsida sont les plus diversifiés des végétaux (170 000
espèces).Tous les arbres que nous connaissons sont donc des Dicotylédones, exceptés les formes
arbustives de fougères ou les palmiers et les bananiers, par exemple.
Leur appareil végétatif, constitué de racines, d’une tige et de feuilles extrêmement varié, allant
de l’herbe (forme herbacée) à la liane (forme lianescente) en passant par des formes succulentes
(cactées) ou buissonnantes
- Leur racine, chez les formes ligneuses, d’une assise génératrice (le cambium), qui permet la
croissance en largeur de leur tronc, est le plus souvent pivotante et non fasciculée,
- La tige des espèces ligneuses croît en épaisseur tout au long de son existence (formation de bois
secondaire).on observe la présence de cambium permettant la formation de bois secondaire vers
l'intérieur et de liber vers l'extérieur.
- Les feuilles ont en général un limbe avec des nervures ramifiées et dont la face supérieure et la
face inférieure sont différentes.
- la fleur, est d’organisation plus avancée que celle des Monocotylédones. La formule florale qui
décrit le nombre et l’organisation des différents éléments de l’inflorescence est, en général, la
suivante: 5 Sépales + 5 Pétales + (5+5) Étamines + 5 Carpelles.

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- le caractère le plus fixe de cet ensemble est l'existence dans l'embryon de 2 cotylédons opposés ou
quelquefois de plusieurs cotylédons verticillés.

Embranchement des Spermatophytes : Sous Embranchement des Angiospermes


 Classe des Monocotylédones
- Liliales : Liliacées, Amaryllidacées, Iridacées, Cyanastracées, Geosiridiacées, Haemodoracées,
Petermanniacées, Philydracées, Roxburghiacées, Velloziacées.
- Zingibérales ou Scitaminales :Cannacées,Marantacées, Musacées, Strelitziacées,Zingibéracées,
Lowiacées.
- Arales : Aracées, Lemnacées.
- Graminales : Céréales; Gazons, etc.
- Broméliales, Juncales, Cypérales, Hélobiales ,Alismatales, Potamogétonales,
Triuridales.Orchidales , Palmiers, , Burmanniales, Cyclanthales, Pontederiales,
Pandanales, Dioscoréales, Comellinales

 Classe des Dicotylédones = Magnolopsidés

Sous Classe Ordre Famille -

Magnoliales Magnoliacées Tulipier de Virginie, Liriodendron tulipifera

Renoncule rampante, Ranunculus repens


Renonculacées Clématite, Clematis vitalba
Ficaire, Ranunculus ficaria
Ranunculales
Épine-vinette rouge, Berberis atropurpureum

Magnoliidées Berbéridacées Épine-vinette, Berberis vulgaris


Mahonia, Mahonia aquifolium

Chélidoine, Chelidonium majus


Papavéracées
Grand coquelicot, Papaver rhoeas
Papavérales

Fumariacées Fumeterre officinale, Fumaria officinalis

Platanacées Platane, Platanus occidentalis


Hamamélidales
Hamamélidacées Copalme d'Amérique, Liquidambar styraciflua
Hamamelidées
Orme champêtre, Ulmus campestris
Ulmacées
Urticales Zelkhova, Zelkova serrata

Urticacées Grande ortie, Urtica dioica

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Noyer, Juglans regia


Juglandales Juglandacées Noyer noir d'Amérique, Juglans nigra
Ptérocar

Chapitre IV : Botanique appliquée


Concept : la Botanique appliquée des domaines variés que la forêt, l’agriculture, la médecine, la
gestion des bordures de routes…
I. Origine des Plantes cultivées
1. Une diffusion permanente
Dans sa conquête de nouveaux territoires, l'homme, longtemps nomade, n'a cessé de
disperser les espèces végétales ou animales à partir de leurs lieux d'origine.
Ainsi, au néolithique, des espèces domestiquées comme l'orge, les lentilles, les pois ont été
peu à peu diffusées du Proche-Orient vers l'Europe.
Au XVIe siècle, la découverte du Nouveau Monde a ouvert une autre grande période de
diffusion. Savants et botanistes inventorièrent les espèces américaines (tomates, haricots, pommes
de terre, maïs ...), les classèrent, les importèrent.
Quand on relit l'origine des plantes cultivées, on est frappé par le fait que Candolle a su tirer
des conclusions exactes sur l'origine de la plupart des espèces et décrit par exemple l’origine
américaine de la plupart des Cucurbita,

De nos jours, on envisage la question de l'origine des plantes cultivées en termes de


processus évolutif. La domestication s'est faite en plusieurs étapes, et les hommes n'ont cessé de
modeler les plantes en fonction de leurs besoins et de leurs choix culturels. Chaque fois qu'une
plante cultivée est entrée en contact avec des formes sauvages avec lesquelles elle pouvait échanger
des gènes, une nouvelle diversité est apparue dans laquelle l'homme a sélectionné ce qui
l'intéressait.
Avec l'apparition de l'agriculture moderne, certains ont même pu dire qu'il fallait
redomestiquer les plantes pour les adapter à la mécanisation de la culture et à des besoins
technologiques de plus en plus précis.
Ce n'est donc pas seulement de l'origine ultime qu'il s'agit, mais bien d'une histoire au sens
plein du terme, où l'histoire biologique de nos plantes utiles s'imbrique dans l'histoire des
civilisations humaines.

2. Les origines de nos plantes cultivées


1. La Méditerranée : ce centre nous a fourni : le chou ; la laitue et la féverole.
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2. L'Abyssnie : Limité aux altitudes comprises entre 1500 et 2500 m de l'Ethiopie, de l'Erythrée, de
la Somalie, ce centre nous a procuré une abondance de variétés de céréales : le blé dur et l'orge.
3. Le Proche-Orient : ce centre d'origine qui comprend la Syrie, l'Iran, l'Irak, la Turquie, le Caucase
et le Turkestan, nous a fourni beaucoup de nos plantes cultivées : le melon ; l'orge à deux rangs ; la
luzerne ; le seigle ; le blé dur ; le blé tendre ; le cognassier ; le figuier ; le noyer ; le cerisier et la
vigne.
4. L'Euro-Sibérie : Les particularités de ce centre froid seraient : le houblon ; le pissenlit ; le
cresson, l'abricotier et le pommier.
5. L'Asie centrale : Ce territoire qui comprend le nord-ouest de l'Inde, le Cachemire, tout
l'Afghanistan, certains territoires russes est considéré comme le centre d'origine de nombreuses
céréales cultivées chez nous : l'orge ; le blé tendre et de nombreux légumes et arbres fruitiers : la
carotte ; la lentille ; le lin ; le pommier ; le pois ; le poirier ; le radis; et la vigne.
6. L'Inde (subtropical) : au point de vue de la richesse floristique, le centre de l'Hindoustan situé au
sud de l’Himalaya, est le deuxième centre mondial en importance. Il nous a procuré de nombreuses
plantes cultivées dans les zones tropicales, subtropicales et méditerranéennes.
7. L'lndonésie : (tropical, chaud et humide) serait le berceau de nombreuses cultures fruitières
tropicales.
8. La Chine méridionale : le centre est localisé dans les régions montagneuses de la Chine
méridionale et il nous a procuré une abondance d'arbres fruitiers : le pommier ; l'abricotier ; le
pêcher ; le poirier et le soja.

9. L'Australie et la Nouvelle-Zélande : elles nous ont apporté les nombreuses espèces d'Eucalyptus.
10. L'Amérique du Nord : elle nous a fourni : des composées du genre; des éricacées du genre
Vaccinium, des Rhododendron ; des Erica, des azalées et des juglandacées
11. Le sud du Mexique et l'Amérique centrale : nous apportent maïs les courges ; et le haricot.
12. L'Amérique du Sud (Le Pérou, la Bolivie et l'Équateur) : ce centre est caractérisé par la
présence de quinoa ; le canna ; l'oxalis ; la pomme de terre ; la tomate ; le tabac et le haricot.
13. Les îles Chiloé (jours longs) : elles nous ont apportés : de pomme de terre mieux adaptée aux
jours longs
14. Le Brésil et le Paraguay : cette région est considérée comme le centre d'origine de nombreuses
espèces tropicales.

II. Les Plantes sauvages apparentés aux plantes cultivées


1. Plantes sauvages

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Plantes sauvages sont qui pousse naturellement sans être cultivé ni greffé. Outre le fait qu'elles
sont disponibles gratuitement et sans effort même pour sa récolte, les plantes sauvages possèdent
des avantages sur les plantes cultivées quand il s'agit de s'en nourrir. Ces plantes sont de véritables
concentrés de nutriments, la plupart du temps en tête de liste pour celles dont des analyses sont
disponibles. Les feuilles des plantes sauvages contiennent des quantités significatives de protéines
complètes, contrairement à celles des plantes cultivées.
Comme les plantes cultivées, elles ont toutes des propriétés médicinales plus ou moins
connues. Ainsi elles participent à l'hygiène de vie au quotidien. Les plantes sauvages font le plus
souvent l'objet de cueillettes.

Quelques espèces des plantes sauvages comestibles


- Salades : est une plante se consommant cru. En région méditerrannéenne, on trouve les salades
sauvages suivantes : Laitue vivace, Laiteron, Chicorée, Salsifi, Raiponce, Fausse roquette,
Roquette jaune, Bourse à Pasteur, Cardamine hirsute…
- Légumes : Asperge, Poireaux,...
- Fruits comestibles : Amandes, châtaignes, coings, figues, fraise des bois, framboises, groseilles,
merises, mûres, myrtilles, nèfles, noisettes, noix, prunelles,..
- Fleurs comestibles : Acacia, Achillée, Amaranthe, Begonia, Bourrache, Bruyère, Calendule,
Ciboulette, Coquelicot, Coriandre, Courge, Courgette,…..

2. Plantes cultivées
2.1. La naissance de la culture des plantes
La culture des plantes a été rendu possible par le changement climatique qui commence dès la
fin des grandes glaciations de l'ère quaternaire, environ vers 10 000 avJC. Les températures et la
pluviosité augmentent. Les glaciers reculent abandonnant de nouveaux terrains pour la végétation
naturelle. La forêt gagne du terrain vers le Nord et en altitude, tandis que les graminées, les
légumineuses et les crucifères prennent plus de place.
Pour passer de la cueillette des plantes sauvages à la culture des plantes, l'homme
préhistorique a mis plusieurs siècles. Les multiples observations, les diverses expérimentations plus
ou moins réussies ont été le fait de milliers de paysans. Diverses possibilités ont été avancées pour
expliquer la naissance de la culture des plantes. Certains pensent que les hommes ont pu observer
que des graines abandonnées au milieu des détritus de cuisine poussaient mieux (d'où l'idée de
semer des plantes dans un sol préparé et enrichi d'engrais naturels). D'autres pensent que
l'observation que les plantes peu soumises à la concurrence d'autres plantes fournissaient des
cueillettes plus abondantes (d'où l'idée du désherbage et du sarclage).
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2.2. Plantes cultivées et plantes introduites


Pour ce qui est du concept de domestication, si l'on considère que c'est un "évènement», on a
évidemment un problème. Par contre, si l'on considère que c'est un processus, on s’efforcera de
décrire les différentes pratiques, leur succession dans le temps et leur répartition dans l'espace, et
leurs conséquences, tant du point de vue génétique que technique, économique... On peut qualifier
la domestication par un ensemble de critères (contrôle par l'homme de la reproduction, du milieu,
du cycle de vie...).

2.3. Début de la culture des plantes


La culture des plantes commence lorsque en travaillant les hommes produisent leur alimentation
végétale. La culture nait lorsque les hommes prennent le contrôle de la croissance de certaines
espèces végétales. Les traces les plus anciennes de cultures apparaissent au Moyen-Orient avant
9000 avJC. En Asie, en Afrique et en Amérique l'apparition des cultures végétales est plus tardive
mais est indépendante de celle du Moyen-Orient. Par contre en Europe l'introduction de
l’agriculture, après 6000 avJC, semble due à des migrations de populations provenant du Moyen
Orient.

2.4. Les premières plantes cultivées


Les plantes cultivées proviennent de plantes sauvages. Ces dernières sont adaptées aux
conditions de sol et de climat des régions où elles poussent.
- Le blé, l'orge et les légumineuses sont cultivées au Moyen-Orient dès 9 000 avJC.
- Le riz et le millet sont cultivés en Extrême-Orient aux alentours de 6 000 avJC.
- Le maïs et les courges cultivés apparaissent entre 5 000 et 4 000 au Mexique.
- le mil et le sorgho cultive en Afrique au sud du Sahara Vers 5 000 avJC on.

3. Concept Plantes apparentés


Les espèces sauvages apparentées à des plantes cultivées relèvent de variations génétiques
naturelles d'importance vitale qui peuvent être utilisées pour cultiver des variétés de cultures
nouvelles et mieux adaptées. Ces variétés peuvent être résistantes au stress, aux maladies, à la
sécheresse ou à d'autres facteurs.
Les espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées comprennent les ancêtres des plantes
cultivées ainsi que d’autres espèces plus ou moins proches. La protection des espèces sauvages
apparentées contribue à maintenir une diversité génétique appropriée dans le pool génétique d’une
culture donnée.

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Les espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées sont des outils précieux pour adapter les
espèces cultivées à l’évolution des conditions environnementales et des besoins humains. La
conservation et l’utilisation des espèces sauvages apparentées aux plantes cultivées pourraient jouer
un rôle clé dans la lutte contre les fléaux qui menacent l’agriculture et la sécurité alimentaire.

4. Domestication des plantes


Les plantes cultivées ont toujours étonné les hommes par leur étrangeté et la profusion de leurs
formes et de leurs couleurs. Dans la plupart des civilisations, elles ne pouvaient être que le don des
dieux.
Candolle dans son œuvre magistrale, L'origine des plantes cultivées (1882), il rassemblait tous
les indices disponibles à son époque, qu'ils proviennent de la botanique et de la biogéographie ou
encore de l'histoire, de l'archéologie et de la philologie.
De nos jours, la génétique moléculaire apporte de nouveaux outils, qui permettent d’affiner les
recherches, et mettent par exemple en évidence que la domestication a pu se produire à plusieurs
reprises en des lieux différents.
La puissance de l’approche biologique a pu reléguer un moment l’intérêt des approches issues
des sciences humaines qui avaient tant servi à de Candolle. Mais si la biologie explique les
mécanismes qui transforment une plante sauvage en plante domestique, c’est bien l’homme avec ses
pratiques, ses savoir-faire, ses croyances et ses préférences culturelles qui a modelé les plantes
cultivées. On a affaire à un processus évolutif complexe, qu’il convient d’envisager dans toutes ses
dimensions, et qui est toujours à l’œuvre.

4.1. La domestication comme processus biologique


Les plantes domestiques diffèrent des plantes sauvages par un ensemble de caractères qui ne
sont pas nécessairement tous présents pour chaque espèce. La suppression des mécanismes de
dispersion des graines est l’un des caractères les plus importants. Parmi les caractères perceptibles
par le consommateur, il faut mentionner l’hypertrophie des organes utilisés, qu’il s’agisse de
graines, de fruits, de racines, de feuilles.
Par exemple, chez les céréales sauvages, l’épi est fragile, ce qui permet aux épillets de se
séparer et de se disperser ; par contre, les céréales cultivées ont un épi solide, ce qui permet à
l’homme de récolter sans que toute la production tombe au sol.

4.2. La domestication comme processus social et technique


Les plantes cultivées continuent de subir les pressions de sélection naturelles, mais l’homme y a
ajouté des pressions de sélection anthropiques. On a tendance à exalter le savoir-faire et le sens de
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l’observation des paysans qui ont su repérer les formes les plus performantes. Cela est vrai dans de
nombreux cas, mais il faut insister sur le fait que la sélection consciente et délibérée n’est pas
toujours nécessaire, et que les paysans ont bien souvent exercé des pressions de sélection
inconscientes, qui sont le simple résultat de leurs pratiques culturales.
La domestication a pris des formes très différentes suivant les espèces et les milieux. On
observe de nombreuses situations intermédiaires, qui montrent qu’il s’agit d’un processus, et non
d’un évènement unique.

4.3. La domestication comme processus historique


Il faut bien se rendre compte que la diversité des plantes cultivées dépend de l'ancienneté de la
pratique de l'agriculture dans les diverses régions, et qu'en échange, l'agriculture a pu apparaître
plus facilement dans les régions dotées de zones écologiques variées, des écotones, ce qui favorise
la diversité.
A chaque étape de leurs pérégrinations, les plantes cultivées ont pu susciter l'intérêt des groupes
humains. Ainsi l’évolution des plantes cultivées ne se limite pas à la diversification du stock initial
d’espèces domestiquées.

4.4. La domestication au présent


De nos jours, la situation est contrastée. Nos moyens scientifiques et techniques nous permettent
de faire un véritable saut qualitatif dans la connaissance. Avec les marqueurs biochimiques et
moléculaires et l’analyse des génomes, on peut reconstituer de manière fine l’évolution génétique
des plantes cultivées.

III. Rôle et importance de la diversité du règne végétal


1. La diversité botanique au service de l’agriculture et la nutrition
Mariage de raison ou liaison contre nature ? La botanique et l’agriculture se prêtent un secours
mutuel : l’une est le principe de l’autre ; celle-ci travaille pour rendre celle-là utile. Plusieurs
naturalistes crient leur prise de conscience de l’importance des études botaniques pour le progrès
agricole. Le souci de l’utilité pratique des connaissances scientifiques est une caractéristique de la
philosophie des Lumières.
La connaissance de la culture des plantes et des moyens de les multiplier et les conserver
fait effectivement partie de la botanique. La biodiversité botanique joue un rôle essentiel dans la
nutrition en raison de son influence sur la production agroalimentaire, dans la mesure où elle assure
la productivité durable des sols et fournit les ressources génétiques pour les cultures, les animaux
d’élevage.
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La composition nutritionnelle de chaque aliment et des variétés ou cultivars d’un même


aliment est extrêmement variable, ce qui a des répercussions sur la disponibilité des
micronutriments dans l’alimentation.

2. La diversité botanique au service de la pharmacie et la santé


Une plante médicinale est une plante utilisée pour ses propriétés thérapeutiques. Cela signifie
qu'au moins une de ses parties (feuille, tige, racine etc.) peut être employée dans le but de se
soigner. Elles sont utilisées depuis au moins 7.000 ans avant notre ère par les Hommes et sont à la
base de la phytothérapie.
Leur efficacité relève de leurs composés, très nombreux et très variés en fonction des espèces,
qui sont autant de principes actifs différents.
Ce compendium répertorie les espèces botaniques qui pourraient contenir des substances
susceptibles d’être préoccupantes pour la santé si elles sont utilisées dans les aliments ou les
compléments alimentaires.
Les plantes ont été une des principales, ressource de la pharmacopée utilisée par les
différentes civilisations. Elles font historiquement partie de la médecine et restent des éléments de
bases de la chimiothérapie moderne et Plus de la moitié des substances pharmacologiques est tirée
des végétaux. La médecine traditionnelle joue encore un rôle essentiel dans le cadre des soins,
notamment des soins de santé primaires.
La santé dépend finalement des produits et des services de l’écosystème (par exemple, la
disponibilité de sources d’eau douce, de nourriture et de carburant) essentiels pour être en bonne
santé et mener une vie productive.

3. La diversité végétale à l’intérêt de bien être humains : cas de l’arbre


L’arbre représente une ressource vitale pour la société. L'extrait qui suit porte sur les
nombreux avantages de l'arbre, les arbres ont toujours été intimement liés à l'évolution humaine.
Les multiples avantages que procurent les arbres ont souvent été oubliés, pourtant, les arbres sont
indispensables pour assurer une bonne qualité de vie. C'est pourquoi il faut veiller à démontrer les
bénéfices des arbres qui doivent demeurer au cœur de nos préoccupations.
Ces bénéfices se regroupent en quatre fonctions principales qui sont: écologiques, esthétiques,
sociales et économiques.

3.1. Fonctions écologiques


1) L'arbre producteur d'oxygène et source de vie

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Le phénomène de la photosynthèse, dont seuls sont capables les végétaux, utilise l'énergie
lumineuse pour convertir l'eau et le gaz carbonique en nourriture de base pour l'arbre (sucres) et en
oxygène qui purifie l'air.
2) L'arbre purificateur de l'air
Les arbres et autres végétaux influent sur la qualité de l'air que nous respirons, en agissant
comme de véritables filtres à air (absorption des poussières). En effet, les polluants et les poussières
en suspension dans l'air peuvent être captés par les feuilles des arbres, limitant ainsi leur circulation
dans l'environnement.
3) L'arbre: synonyme de diversité biologique
La diversité des organismes, principalement en forêt, constitue une mesure fondamentale de
la Santé du milieu naturel. L'énergie produite et emmagasinée par les plantes est source de
nourriture pour les animaux.
4) L'arbre lutte contre l'érosion du sol
La plantation et la conservation des arbres est un excellent moyen de lutte contre l'érosion du
sol. Les racines des arbres maintiennent le sol en place dans les terrains en pente alors que leur
feuillage apporte régulièrement de la matière organique pour fabriquer une litière permettant de
recouvrir les terrains. Les arbres permettent de stabiliser et de régulariser l'hydrologie du sol et le
niveau de la nappe phréatique.
5) L'arbre améliore la qualité de l'eau
Les racines des arbres permettent de filtrer l'eau et ainsi obtenir une meilleure qualité de
l'eau. La présence d'arbre réduit le volume des eaux de ruissellement, protège les sources d'eau et
réduit les dommages causés par les inondations et limitent la pollution des eaux de surface, ainsi le
couvert forestier réduit l'évaporation du sol, le stabilise et retarde la fonte des neiges.
L'ombre créée par les arbres sur l'eau réduit le réchauffement de l'eau et donne, par
conséquent, une meilleure oxygénation, essentielle à la faune aquatique puisque le taux d'oxygène
présent dans l'eau est inversement proportionnel à sa température.
6) L'arbre participe à la régularisation des écarts extrêmes de température
Les arbres dégagent de la vapeur d'eau dans l'atmosphère par le processus de
l'évapotranspiration. Ce phénomène influe sur le degré d'humidité locale et tempère les variations
extrêmes du climat. Il a été démontré que le déboisement augmente la température de l'air,
augmente la vitesse des vents et modifie la configuration régionale ou locale des précipitations.
7) L'arbre protège contre la chaleur
Les espaces boisés constituent une protection contre la chaleur par le rafraîchissement de
l'air ambiant. Dans les parcs et les boisés urbains, la température de l'air est généralement plus

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fraîche qu'en milieu ouvert. Le feuillage des arbres intercepte, absorbe et reflète la radiation solaire
et ainsi réduit l'intensité du rayonnement et la chaleur qui en résulte.
8) L'arbre protège contre la pluie
Les arbres constituent des protecteurs contre la pluie. Ils interceptent les précipitations et
protègent les promeneurs, telque un conifère adulte peut intercepter jusqu'à 40% d'une précipitation.
9) L'arbre peut améliorer les sites arides et perturbés
Certains arbres, membres de la famille des légumineuses, ont la capacité de fixer l'azote
atmosphérique et de croître dans des conditions de sol pauvre tel les sites particulièrement arides et
perturbés (exemple le robinier faux-acacia)
10) L'arbre et les brise-vents
L'arbre réduit la vitesse du vent en offrant une résistance au déplacement de l'air. Un écran
dense formé de végétation peut permettre de créer, derrière lui, une zone d'accalmie. Le degré de
réduction sera en fonction de la hauteur, de l'épaisseur et de la perméabilité des arbres utilisés.
11) L'arbre est un attrait pour la faune
Les arbres assurent l'habitat (abri, protection et nourriture) à plusieurs espèces d'oiseaux,
insectes et petits animaux. Certains arbres et arbustes conservent leurs fruits en hiver pour le plus
grand plaisir des oiseaux. De nombreux fruits d'arbres (glands, samares, baies) attirent et alimentent
plusieurs mammifères.
12) L'arbre protège contre le bruit
Les arbres servent à diminuer le bruit ambiant. Des écrans sonores sont utiles le long des
routes ou la circulation est particulièrement dense et bruyante. Les arbres, par la densité de leur
feuillage, forment donc un rempart efficace contre les bruits de fonds de la circulation routière. Le
bruissement des feuilles, ajoutées au chant des oiseaux qui y nichent, contribuent également à
masquer les bruits de la ville.

3.2. Fonctions esthétiques


1) L'arbre : élément architectural (mise en valeur du paysage)
Les arbres se démarquent de la perspective des rues et des artères principales et peuvent
masquer les endroits disgracieux. Aux abords d'un bâtiment ou d'une résidence bien aménagée, les
arbres s'harmonisent aux éléments architecturaux et les mettent en valeur.
2) L'arbre écran
Les arbres aident à définir et à séparer les grands espaces extérieurs. En zone résidentielle et
dans les aménagements publics, la végétation assure le caractère privé de certains espaces. La
conservation d'une bande boisée permet souvent d'isoler une zone résidentielle d'une voie de
circulation importante ou d'une zone fortement industrialisée.
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3.3. Fonctions sociales


1) L'arbre et ses effets psychologiques sur les humains
Les arbres de nos villes sont beaucoup plus qu'une décoration dans notre environnement
urbain. Ils viennent rappeler aux citadins l'existence d'un monde extérieur ponctué par le rythme
immuable des saisons. La coloration automnale des feuilles, le verglas sur les branches durant
l'hiver et le réveil printanier
2) L’arbre et la qualité de vie
L'arbre en milieu urbain est avant tout source de bien-être physique et de santé mentale des
citadins. II constitue une forme d'ambiance remarquable. Les espaces boisés permettent de
maintenir une certaine proportion d'éléments naturels indispensables à l'équilibre psychique des
individus. Les arbres donnent une dimension humaine à la ville et au paysage urbain.
3) L’arbre et l'ornementation
La végétation, particulièrement les arbres, améliore l'esthétique du paysage urbain en créant
un changement de texture, un contraste de couleurs et de formes par rapport aux bâtiments
adjacents. L'arbre d'ornement est caractérisé par la beauté de sa floraison spectaculaire, de son
feuillage, de sa forme, de sa couleur, de la texture de son écorce et de toutes les autres
caractéristiques ornementales.

4) L'arbre et la récréation
Les espaces verts (parcs urbains et de quartier, centres de plein-air) favorisent les activités
de plein-air et servent de lieux de récréation pour la détente, la promenade, la marche, la bicyclette,
la course à pied et l'observation de la nature.
5) L'arbre et l'éducation environnementale
Les espaces boisés urbains situés à proximité des écoles et des résidences, représentent des
lieux privilégiés de rencontre avec le milieu naturel pour l'interprétation de la nature, la
sensibilisation à la conservation des espaces verts par la vulgarisation scientifique des phénomènes
écologiques
6) L'arbre et la médecine
Plusieurs de nos aliments et produits pharmaceutiques viennent d'extraits ou de
transformations de substances végétales. Parmi les remèdes les plus connus, citons l'aspirine
élaborée à partir d'écorce de saule.

3.4. Fonctions économiques


1) L'arbre et la production fruitière

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Les vergers et les plantations isolées d'arbres fruitiers comme les poiriers, les pruniers et les
cerisiers ainsi que les arbustes fruitiers tels que les framboisiers et les groseilliers sont un apport
économique indéniable pour leur propriétaire.
2) L'arbre: moteur économique
La valeur économique des arbres est considérable. Les milliers d'emplois directs et indirects
que génèrent l'arboriculture et l'horticulture en font une branche économique importante. La
majorité des grandes municipalités accordent beaucoup d'attention à ces domaines, et ce pour le
plus grand bien-être de la population.
3) L'arbre : attrait touristique
Les habitants des grandes villes ne sont pas sans connaître les parcs, les boisés et les
quartiers pourvus de magnifiques arbres. Les boisés et les parcs urbains à haut potentiel ligneux font
la convoitise des touristes. Ceci est un atout économique non négligeable pour une municipalité.
4) L'arbre : économiseur d'énergie
Une plantation d'arbre située du côté nord d'une résidence peut contribuer à réduire
sensiblement les coûts reliés aux frais de chauffage durant l'hiver. En période estivale, les arbres
judicieusement placés autour d'une habitation abaissent la température et diminue du même coup
l'utilisation du climatiseur.
5) L'arbre et la matière ligneuse
En milieu forestier, la transformation de la matière ligneuse constitue une force majeure de
l'économie. Que ce soit dans l'utilisation de matériaux de construction, de bois d'œuvre, de bois de
chauffage ou de pâte à papier, l'industrie de la transformation de produits forestiers est
indispensable à la survie de l'économie actuelle.
6) L'arbre: inhibiteur d'accidents
La présence d'arbres en bordure des voies rapides permet la réduction des vents. Ces
aménagements aident à réduire la poudrerie durant l'hiver (ce qui augmente la visibilité), servent de
barrières aux automobilistes circulant entre les deux voies et réduisent l'éblouissement causé par le
soleil.

Chapitre V : Application à l’analyse de la flore


I. Richesse Floristique
1. La notion de Flore
La totalité des plantes croissant naturellement dans une Région, ou pendant une période
géologique quelconque, donc la flore est l'ensemble des espèces végétales présentes dans un espace
géographique ou un écosystème déterminé. La notion de Flore ne doit pas être confondue avec celui

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de végétation : la flore d'une zone géographique est la liste des plantes ou espèces végétales de cette
zone, on parle par exemple de flore des Alpes, flore des Pyrénées, flore méditerranéennes etc...
La flore algérienne par exemple compte : 3.139 espèces naturelles et 5.128 espèces exotiques
introduites.

2. La diversité floristique en Algérie


2.1.Les espèces endémiques et rares
1286 espèces soit 40,53% de la flore algérienne est rare à très rare, ce qui témoigne de
l’urgence des actions de conservation. 226 espèces sont menacées d’extinction bénéficient d’une
protection légale (décret n° 93–285 du 23 novembre 1993). On compte plus de 70 espèces d’arbres
dont certains sont endémiques et locales comme le cyprès du Tassili, le sapin de Numidie et le Pin
noir.
De part sa situation géographique, l'Algérie est traversé entre deux empires floraux:
l'Holarctis et le Paleotropis. Cette position lui confère une flore très diversifiée par des espèces
appartenant à différents éléments géographiques. Il est enregistré : 37 espèces endémiques Algéro-
marocaines ; 72 espèces endémiques Algéro-tunisiennes et 17espèces endémiques Algéro-libyennes

Une plante est dite endémique d'Algérie lorsqu'elle n'existe que dans ce pays. Plusieurs
espèces endémiques et rares sont très menacées dans leurs milieux naturels tels que : le Cyprès du
tassili, le sapin de Numidie et le Pistachier de l’Atlas en Algérie, d’où la nécessité de dégager des
groupes de travail sur la vulnérabilité des écosystèmes et des espèces face au changement
climatique et échange d’expérience et des résultats de recherche entre chercheurs et institution
universitaire ainsi que le financement des projets de recherche d’intérêt commun.

2.2.Liste des espèces endémiques algériennes strictes


Cette liste a été établie à partir de la Nouvelle flore de l'Algérie de P. Quezel et S. Santa et
actualisés grâce à la Base de données des plantes d'Afrique.
 Abies numidica des forêts humides de la Kabylie des Babors Protégé
 Agropyropsis lolium en Petite Kabylie , l'Atlas saharien algérois et oranais Protégé
 Allium trichocnemis Rochers calcaires littoraux près de Bougie Protégé
 Avena macrostachya Pâturages, forêts des montagnes du Djurdjura et de l'Aurès
 Avena ventricosa Pâturages sablonneux près d'Aflou
 Avenula breviaristata Barratte Ouled Sahari au-dessus du Zahrez Chergui Protégé
 Bellevalia pomelii Très rare. les broussailles du Plateau dans le Sahel d'Oran Protégé
 Bufonia chevallieri Très rare sur les rochers surplombant El Kantara Protégé
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 Calligonum calvescens Très rare, Dras Souf, grand erg oriental Protégé
 Coleostephus multicaulis endémique région Mostaganem et Parc national de Tlemcen
 Cupressus dupreziana Endémique du Tassili n'Ajjer Protégé
 Epimedium perralderianum Très rare Kabylie , Babors, Beni-Foughal Protégé
 Festuca algeriensis Pâturages des hautes montagnes Aurès, Protégé
 Fumaria mairei Très rare, forêts de l'Akfadou et des gorges de Palestro Protégé
 Fumaria munbyi Rare, les rochers et broussailles du littoral de Mostaganem Protégé
 Gagea mauritanica Broussailles et pâturages Protégé
 Moehringia stellarioides Rare, forêts de chênes de Petite Kabylie et de Collo Protégé
 Potamogeton hoggarensis Endémique du Hoggar. Protégé
 Romulea battandieri pâturages des montagnes du Djurdjura, dans les Agoumis Protégé
 Romulea vaillantii Très rare dans les pelouses du Djebel Chélia Protégé
 Rostraria balansae les pelouses maritimes à l'est et l'ouest d'Oran Protégé
 Rumex algeriensis Très rare, la Mitidja, à l'Est d'Alger et plaine de Bône. Protégé
 Rupicapnos muricaria Très rare, dans les falaises calcaires de M'Zab Protégé
 Silene aristidis Rare, l'Atlas Tellien , de Numidie et dans le tell constantinois
 Silene cirtensis Très rare dans les rocailles du tell constantinois Protégé
 Silene claryi Rare, les steppes des hauts-plateaux algérois et oranais et l'Atlas saharien
 Silene ghiarensis Rare, les champs et pâturages des plaines littorales oranaises Protégé
 Silene glaberrima Très rare, dans les pâturages près de l'Oued Imbert Protégé
 Silene kremeri broussailles et champs cultivés dans tell et hauts plateaux constantinois
 Silene pseudovestita Très rare, dans les forêts claires de l'Ain Lellout Protégé
 Silene reverchonii Très rare, dans le massif des Babors. Protégé
 Silene sessionis Très rare, en Kabylie, Cap Bouak et Cap Noir à Bougie Protégé
 Sorghum annuum Plaine de l'Oued el Kebir entre Collo et Djidjelli Protégé
 Spergularia pycnorrhiza très rare, dans Les Habibas, à Ain Franin Protégé
 Stipagrostis brachyathera endémique saharien Protégé
 Trisetaria nitida Pâturages de montagne, près de Mascara, Tiaret, Ouizert Protégé
 Vulpia obtusa Bords du lac Oubeira Protégé

Plantes n'étant plus considérées comme endémiques algériennes


Bromus garamas ;Calligonum azel ;Cynosurus elegans subsp. aurasiacus ; Gagea
algeriensis ;Gagea granatelli ; chaberti ; Gagea granatelli ; Granatelli Henophyton
deserti ;Herniaria mauritanica ; Mesembryanthemum gaussenii ; Mesembryanthemum theurkauffii ;
Papaver malviflorum ;Silene arenarioides ; Silene atlantica ;Silene cinerea ;Silene kilianii ;Silene
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obtusifolia ;Silene oropediorum ;Silene reticulata ; Silene rosulata ;Silene velutinoides ;Spergularia
munbyana

3. La diversité des écosystèmes et Principaux facteurs de dégradation


La diversité biologique est aujourd’hui sérieusement menacée par :
- Diminution Zones humides :
 Facteurs physiques (sécheresse extrême, durée d’insolation importante, vents violents et
desséchants, érosion éolienne et hydrique, phénomène de salinisation)
 facteurs anthropiques (surpâturage, mise en valeur de périmètres agricoles, destruction et/ou
surexploitation de ressources biologiques, pollutions dans les oasis et chasse.
- Diminution Zones sahariennes :
 Facteurs physiques (sécheresse, érosion éolienne et hydrique, phénomène de salinisation)
 facteurs anthropiques (démographie humaine, surpâturage, extension des superficies
cultivées, destruction de la végétation ligneuse et chasse.
- Diminution Zones de montagnes : Assèchement, drainage, pompage abusif, surpâturage,
pollutions et chasse.
- Diminution Zones steppiques : Incendies d’été, défrichements, absence d’une gestion sylvicole,
problèmes phytosanitaires, surpâturage, érosion, chasse et braconnage, déforestation.
- Diminution Forêts : Pollutions diverses (rejets industriels et urbains), constructions
(urbanisation) pêche excessive, tourisme anarchique, dégradations diverses (enlèvements abusifs
de sable), destructions de dunes
- Diminution (des stocks de poissons) Littoral : Essentiellement par les Pollutions (chimique,
organique, bactériologique, déchets solides) et certaines méthode de pêche.

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