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UNIVERSITE NATIONALE D’AGRICULTURE

CYCLE D’AGRONOMIE GENERALE

BOTANIQUE-SYSTEMATIQUE ET ANATOMIE

Dr Jhonn LOGBO

Année académique 2021-2022


Le cours de botanique est un ECUE des Unités fondamentales du semestre 1 du Cycle
d’Agronomie Générale, plus particulièrement, du programme de botanique de la formation des
Licences en Sciences Agronomiques dispensé en première année. Cet ECUE est à 2 crédit, avec une
charge horaire total (CHT) des 30 heures de cours théoriques, 20 heures des travaux pratiques et
dirigés (TP/TD) et des sorties sur le terrain.

L'enseignement de la botanique a pour but de donner aux étudiants les bases de la


classification des végétaux. Il est devenu une nécessité dès le début de carrière d’un étudiant
universitaire dans le domaine des «Sciences Agronomiques». Il présente un véritable passage obligé
pour le CAG pour les différentes spécialités des Sciences Agronomiques et particulièrement dans
les spécialités du domaine végétal (écologie végétale, biologie et physiologie végétale, production
végétale).

Ce support de cours représente le programme de botanique, ECUE enseigné au CAG des


Sciences Agronomiques. Il est principalement destiné aux étudiants de première année des Licences
en Sciences Agronomiques et a été conçu pour répondre à l’attente des étudiants en matière de
documentation concernant la botanique.

Il est donc utile pour les étudiants préparant d’autre Licence en Science de la Nature et de la
Vie, des Sciences agronomiques, de Pharmacie et en fin à tous ceux qui s’intéresse à l’étude
scientifique de la botanique aux végétaux et à leur organisation.

La botanique systématique a pour but la description, la nomenclature et la classification des


espèces végétales, et leur représentation dans un seul corps hiérarchisé phylo-génétiquement
ordonné. Les objectifs pédagogiques du cours de botanique et des travaux pratiques qui lui sont
associés sont les suivants :
- Comprendre ce qu’est la phylogénie et la systématique des végétaux ;
- Identifier les groupes végétaux valides en phylogénie ;
- Décrire des échantillons botaniques en utilisant les termes adéquats ;
- Déterminer des espèces végétales données à l’aide de flores ;
- Collecter, conserver et préparer un herbier.
- Identifier et situer les espèces.
- Décrire des grands groupes du règne végétal.
- Reconnaître les grandes familles de plantes du Bénin et de la sous-région ouest africaine.
Ce support de cours est articulé en introduction générale à la botanique et en deux grandes parties
bien distinctes. Il traite des thallophytes qui comprennent (Phycophytes, Mycophytes et les
Lichenophytes) et les cormophytes qui comprennent les Bryophytes, les Ptéridophytes, les
Spermaphytes (Gymnospermes et Angiospermes).
Pour l’introduction générale à la botanique traite des notions et concepts de base de la
phylogénie et de la place des groupes végétaux dans le monde du vivant.
Première partie : Elle est réservée à la systématique des végétaux inférieurs cryptogames et
des différentes innovations évolutives et leurs caractères dérivés qui ont émergé au cours de leur
formation. Elle traite de la position phylogénétique des grands groupes d’organismes
- à thalles (Phycophytes, Mycophytes et les Lichenophytes) ;
- à cormus (Bryophytes et Ptéridophytes).
Deuxième partie : Elle concerne la systématique des végétaux supérieure des phanérogames
par l’embranchement des Spermaphytes (Gymnospermes et Angiospermes), ainsi l’étude des
principales familles à savoir la description de leurs caractéristiques essentielles, leur position
phylogénétique dans l’embranchement des spermaphytes et leurs espèces importantes.
Une série de planches illustratives (photos, schémas et tableaux) accompagnant le texte
permettant de visualiser au mieux les différents groupes étudiés des végétaux et représentant les
principaux aspects morphologiques des organes végétatifs et reproductifs.
Pour l’Evaluation, un Examen final du cours théorique, deux Tests et une évaluation
continue par les comptes-rendus des travaux pratiques.
Des autoévaluations du cours sont présentées à la fin de chaque chapitre sous forme de
Questions à Choix Multiples (QCM) et des questions générales.
Les informations contenues dans ce support de cours sont issues d’un grand nombre de cours
en lignes et des ouvrages.
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE A LA BOTANIQUE
Les végétaux sont des organismes qui ont une place importante dans le monde vivant, en effet leur
métabolisme est primordial pour le reste des êtres vivants qui profitent de l'oxygène rejeté par ces
organismes autotrophes. Le règne des végétaux se caractérise au niveau de leur structure, d'abord
par leurs cellules, puis par la structure de leurs tissus.
Le terme botanique vient du grec «botaniké = adjectif de botanë » qui signifie une plante ou une
herbe, la botanique systématique ou taxonomie végétale, est un terme latin composé de deux mots :
taxix & nomos ; taxix = classification ; nomos = lois c’est-à-dire lois de classification.
La systématique végétale (classification des plantes) est la partie de la botanique qui a pour objet le
groupement des plantes en des classes ou systèmes, en prenant en compte les caractères
morphologiques, cytologiques, biochimiques et de biologie moléculaire.

Beaucoup de botanistes considèrent que la systématique est synonyme de taxonomie. Au 19ème


siècle, la taxonomie était définie comme « l’application des lois générales de la classification au
règne végétal » (Richard, 1828) ou comme « la partie de la botanique qui traite de la classification »
(Le Maout, 1846). La classification est pour ce dernier auteur la « distribution méthodique des
plantes en différents groupes, nommés classes, familles, genres, espèces ».
Plus récemment, pour Cronquist (1991), la taxonomie est : soit l’ensemble des études ayant pour
objectif la création d’un système de classification d’organismes afin de refléter au mieux leurs
similitudes et leurs différences, soit la classification elle-même.
Pour Barroso (1978), la taxonomie consisterait à l’élaboration des règles de la classification.
Daniel Pajaud (1990) considère que le terme taxinomie devrait être préféré à celui de taxonomie. En
effet, les auteurs du mot taxonomie auraient utilisé, par erreur, le terme taxos qui signifie en grec if
(Taxus baccata) au lieu de taxis qui signifie arrangement en grec. Ceruti (1980) pense que les
deux termes taxonomie et systématique sont identiques ; c’est d’ailleurs le sens de la définition de
Cronquist donnée ci-dessus où la taxonomie est constituée non seulement des règles et des études
mais aussi de la classification elle-même.
Concept en classification et systématique de grands groupes du règne végétal : Critères de
classification
I. Critères de classification du monde végétal
a- Critère basé sur la présence ou l’absence de noyau cellulaire
Les premiers êtres vivants, apparus sur terre il y a environ 3,5 milliards d'années,
étaient des bactéries dépourvues de noyau cellulaire : les Procaryotes.
A partir de ces procaryotes des êtres plus complexes sont apparus : les Eucaryotes

• Leur caractéristique essentielle est de posséder un noyau cellulaire qui renferme


l'ADN, support de l'information génétique.
• Tous les animaux et les végétaux sont des eucaryotes.
b- Différences entre Procaryotes-Eucaryotes
Procaryotes :
Ce sont des organismes cellulaires dépourvus de noyau à tous les stades de leur cycle de
développement. L’ADN est présent à l’état diffus dans la cellule. Il n’y a jamais de véritable
reproduction sexuée, ni de golgi, ni de réticulum endoplasmique.
Ils sont caractérisés par :
– cellules imparfaites, sans noyau, ni plastes ni mitochondries ou corps de golgi.
– Organismes toujours petits et de nature végétale, sans reproduction sexuée, comprenant
trois principaux sous-groupes :
• Sous-groupes des archéobactéries ;
• Sous-groupes des eubactéries ;
• Sous-groupes des cyanobactéries.
Eucaryotes :
Les eucaryotes sont caractérisés par la présence d’un noyau qui suivant le groupe peut être
entouré de 1 à 3 membranes. La cellule se multiplie par mitose. Ils ont une reproduction sexuée
typique (zygote pendant le développement). Les cellules ont un réticulum, un golgi et des plastes
(chez les végétaux).
Ils sont caractérisés aussi par :
– Cellules parfaites, avec noyaux cellulaires typiques, des mitochondries, des plastes, et des corps
de golgi.
– Organismes très variés, les uns animaux, les autres végétaux généralement doués de
reproduction sexuée typique avec gamètes et zygotes, ce sont :
a) Les Algues eucaryotes (Rouges, Brunes et Vertes) : Phycophytes.
b) Les Champignons : Mycophytes.
c) Les Lichens : Lichenophytes
d) Les Cormophytes
– Bryophytes
– Ptéridophytes
– Prè-spermaphytes (Pré-phanérogames).
– Phanérogames (plantes à fleurs)
Tableau 1. Différences entre Procaryotes et Eucaryotes
Procaryotes Eucaryotes
Noyau Pas de noyau Existence d’un noyau
Division cellulaire par scissiparité par mitose et méiose
organites Pas d’organes sub-cellulaires Nombreux organites (mitochondries,
réticulum, plastes chez les végétaux
Paroi glycoprotéique pecto-cellulosique (chez les végétaux

2) Les différences végétaux-animaux :


Les végétaux ont une paroi squelettique pecto-cellulosiaue, capables de réaliser la
photosynthèse (ils sont chlorophylliens et autotrophes). Ils sont en général immobiles car ils sont
fixés au substrat (exception, les algues mobiles, …).
Les animaux : paroi non squelettique, système vacuolaire réduit, et sont hétérotrophes.
II - Divisions du Règne Végétal
Les végétaux tiennent une place à part dans l’organisation du monde vivant. Ils sont des
Eucaryotes autotrophes. Les Eucaryotes sont un des trois Domaines du vivant au même titre que les
Eubactéries et les Archées. Ils constituent un groupe monophylétique. Par contre, les organismes
autotrophes sont dispersés dans l’arbre phylogénétique des Eucaryotes. Ils n’ont pas un ancêtre
commun exclusif et ne constituent pas un groupe monophylétique. Les végétaux forment donc un
groupe polyphylétique qui n’a aucun sens phylogénétique.

1) Caractères généraux des espèces du règne végétal


Les espèces du règne végétal :
– Vivent presque tous fixés à un substrat ;
– Leur sensibilité et leur motilité ne sont pas immédiatement perceptibles ;
– Beaucoup d’espèces sont chlorophylliennes, et par suite autotrophes c’est-à-dire capables de
vivre aux dépend d’aliments purement minéraux ;
– Ils sont formés de cellules tuniquées, c’est-à-dire revêtues d’une paroi glucidique résistante
(cellulopectique).
– Ils n’ingèrent pas les aliments solides, mais se contentent d’absorber, par imbibition et osmose,
des substances gazeuses ou dissoutes dans l’eau.
On peut distinguer deux groupes d’êtres vivants : le groupe des procaryotes à cellules
imparfaites, et le groupe d’eucaryotes à cellules parfaites. Ces groupes sont différenciés par :
  l'organisation structurale du végétal (Thallophytes et Cormophytes)
  Présence ou absence de vascularisation
 Expression de la sexualité (Cryptogames et Phanérogames)

2) Thallophytes et Cormophytes
Le règne végétal est traditionnellement subdivisé en deux grands groupes en
fonction de l'organisation structurale du végétal:
  Présence d’un Thalle
 ou d’un Cormus (Présence ou absence de vascularisation)
2.1. Le Thalle : appareil végétatif d’organisation « simple », peu différencié. Morphologiquement,
il ne comporte pas de tige feuillée. Anatomiquement, il comporte un petit nombre de types
cellulaire différents et donc pas de tissus au sens strict.
Les Thallophytes (thallos=pousse), sont des organismes qui n’ont pas de tiges, pas de
racines et pas de feuilles véritables. Ils sont l’ensemble des plantes qui ne possèdent pas de tige
feuillée et de racines (tige, feuille, racine ne sont pas différenciés).
Les thallophytes ont un appareil végétatif simple donc : les thalles n’ont ni tige, ni feuille, ni
racine, ni vaisseau conducteur. Leur taille est très variable : de 10µm à 30 m. Ce sont des plantes
non vascularisées, sans feuille, ni tige, ni racine, possédant un corps indifférencié.
Ils sont constitués soit par des cellules isolées, soit par des filaments simples ou ramifiés,
eux-mêmes constitués par des cellules pluri ou mononucléées (cellule = article). Les plurinucléées
peuvent constituer un siphon.
Les Thallophytes sont des végétaux ayant un appareil végétatif sous forme de thalle, où on
ne peut distinguer ni racines ni tiges ni feuilles, présents chez les nombreux des végétaux
aquatiques et chez quelques végétaux terrestres (Algues, Champignons et Lichens).
Morphologie Anatomie

Lame
membraneuse
chlorophyllienne

Pas d’organes différenciés


Figure 1. Morphologie et anatomie d’une Algue verte (Ulva lacuta)

Différents types de thalles peuvent être distingués selon le type de division cellulaire dont ils
dérivent et selon les relations entre les divisions cellulaires dont ils dérivent et selon les relations
entre les cellules ainsi formées.
Thalle unicellulaire : thalle constitué d’une seule cellule, munie ou non de flagelle ;
Thalle colonial : thalle constitué de plusieurs cellules agglomérées dans une même
matrice extracellulaire mais sans connexion de leur cytoplasme ;
Talle pluricellulaire : thalle constitué de plusieurs cellules associées par une matrice
extracellulaire (apoplamse) et dont les cytoplasmes sont connectés (symplasme) ;
Thalle siphonné : thalle constitué d’une seule masse cytoplasmique comportant de
nombreux noyaux.

2.2. Le Cormus
Le Cormus (tige en latin et «phuton» : plante en grec) est appareil végétatif comportant une
tige feuillée. Anatomiquement, le cormus présente différents types cellulaires qui peuvent être
associés en tissus, ensemble de cellules spécialisées dans une même fonction.
Les Cormophytes sont l’ensemble des plantes qui possèdent une tige portant des feuilles ou
des frondes (organes - tiges, feuilles, racines - différenciés).
Les cormophytes ont un cormus constitué par des rameaux feuillés et possèdent en principe
des racines, caractérisant la majorité des plantes terrestres (Embryophytes : bryophytes,
ptéridophytes, spermaphytes).
Morphologie Anatomie

Tissus
de soutien

Tissus
conducteur

Pas d’organes différenciés


Figure 2. Morphologie et anatomie d’une Plante du Haricot (Phaseolus vulgaris)

3. Présence ou absence de vascularisation


Les plantes non vasculaires sont dépourvues de système de vascularisation (Absence
de vaisseaux conducteurs de sève).
Tableau 2. Caractéristiques générales des plantes invasculaires
Embranchement Classe Caractéristiques

Thallophytes Algues Chlorophylle


sans organes différenciés Champignons Pas de chlorophylle
Lichens Symbiose algue-champignon
Mousses
Bryophytes Hépatites Tiges, feuilles et rhizoïdes
Anthocérotes

Les Trachéophytes (plantes vasculaires) sont des plantes pourvus de vaisseaux conducteurs qui
sont définis comme les plantes terrestres qui ont des tissus lignifiés, le xylème, pour le transport d'eau et
de minéraux dans toute la plante. Ils ont aussi un tissu non-lignifié spécialisé, le phloème, pour
transporter les produits de la photosynthèse. Le xylème et phloème contiennent des trachéides pour la
circulation de la sève, tandis qu'une plante non-vasculaire en est dépourvue.

Tableau 3. Caractéristiques générales des plantes vasculaires


Embranchement Classe Caractéristiques
Fougère
Ptéridophytes Cryptogames

Gymnospermes
Spermatophytes Phanérogames
Angiospermes
4. Expression de la sexualité
4.1. Les Cryptogames : Plantes où les organes de reproduction ne sont pas visibles.
On distingue 2 groupes de Cryptogames :

– Les Cryptogames non-vasculaires : sont Végétaux sans graines (non spermaphytes). {Algues
eucaryotes, champignons, Lichens, Bryophytes}.

– Les Cryptogames vasculaires ou Ptéridophytes: Végétaux sans fleurs qui possèdent un système
vasculaire (composé de bois et liber). Ex : Psilophytinnées, Articulées, Lycopodinées, et Filicinées.

4.2. Les Phanérogames : Plantes où les organes de reproduction sont apparents. Ce sont des
Plantes à fleurs (Gymnospermes et angiospermes).

Figure 3. Classification du monde végétal


CHAPITRE 2 : BOTANIQUE ET LES UNITES SYSTEMATIQUES
1. Classification Botanique
La Classification botanique simplifiée, allant des végétaux les moins évolués aux
végétaux les plus évolués.
On distingue 5 Embranchements:
  Les Thallophytes
  Les Bryophytes
  Les Ptéridophytes
  Les Pré-Spermaphytes
 Les Spermaphytes

Angiospermes

Cormophytes
Gymnospermes

Trachéophytes
Ptéridophytes
(Fougères)

Bryophyte
(Mousses)

Lichenophyte
(Lichens)
Non vasculaires

Thallophytes

Mycophyte
(Champignons)

Phycophyte
(Algues)
2. Unités systématiques ou taxonomiques et Nomenclature
2.1. Unités systématiques ou taxonomiques
La systématique traite des ressemblances et les différences entre les végétaux et les groupes
en ensemble ordonné (espèces, genres, familles, etc.) en un système le plus naturel et le plus
cohérent possible, englobant tous les végétaux connus. Cette discipline nécessite une connaissance
particulière des espèces végétales et impose une étude comparative de tous les groupements
constitués.
Dans toutes les classifications on utilise des unités systématiques (rang ou taxon) qui
regroupent des individus qui présentent certaines ressemblances.

Tableau 4. Unités systématiques et les suffixes utilisés pour désigner les groupes régis par le code
de nomenclature botanique (De Riviers, 2002) sont les suivants :
Rang du taxon Terminaison
Algue Champignons Embryophytes
– Règne R Phycophyta Fungi Plantae
– Embranchement (phylum ou division) E –phyta –mycota –phyta
– sous embranchement –mycotina
– Classe C –phyceae –mycetes –opsida
– sous classe –phycidae –mycetidae idae
– Ordre O –ales –ales –ales
– sous ordre -ineae
– Famille F –acea –aceae –aceae
– sous famille -oideae –oideae – oideae
– tribu -eae -eae -eae
– sous tribu -inae -inae -inae
– Genre G
– sous genre
– section
-Espèce E
– sous espèce (ou race)
– variété
– sous variété

Devant la grande diversité biologique (1 800 000 espèces décrites), il est nécessaire de
ranger et de mettre en ordre les taxons dans un système hiérarchisé. Les unités taxonomiques les
plus utilisées sont données ici avec l’exemple du blé selon la classification de Takhtajan Cronquist
(1964-1968) :
Règne Plantae
Embranchement Liliophyta= Phanérogames
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Liliopsida=Monocotylédones
Sous-classe Commelinidae
Ordre Graminales
Famille Poaceae= Gramineae
Sous-famille Pooideae
Tribu Triticeae
Genre Triticum
Espèce Triticum durum
2.2. Nomenclature des végétaux:
La nomenclature a été codifiée au cours des congrès internationaux, notamment le Congrès
International de Vienne 1902.

Classes
-OPSIDA

Ordres
-ALES

Familles
-ACEAE

Genres
Plusieurs espèces voisines

Espèces

Les unités systématiques ou taxonomiques sont présentées par ordre décroissant


(RECOFGE) du Règne jusqu’au Espèce :
2.2.1. Règne : c’est l’ensemble des embranchements.
2.2.2. Embranchement : c’est la réunion des classes
Le nom de l’embranchement doit se terminer par la radicule « –phyta », par exemple :
- Spermaphyta
- Pteridophyta
2.2.3. Classe : les ordres sont réunis en Classes
Les classes et les embranchements sont généralement bien définis. Ils sont basés sur des
caractères fondamentaux.
En principe, le nom de la classe doit se terminer en « -opsida », par exemple :
-Monocotylédones = Liliopsida
-Eudicotylédones = Magnioliopsida
2.2.4. Ordre : L’ordre groupe un certains nombres de familles qui se ressemblent.
Ainsi le cas du reste des unités (classe et embranchement).
Le nom de l’Ordre dérive en général du nom de la Famille la plus caractéristique qui est suivi
par la terminaison (-ales). Ex. : ordre des Rosales, ordres des Malvales…
2.2.4. Famille : La famille regroupe un certains nombres de genres voisins qui se
ressemblent,
beaucoup de famille sont formées de genres assez divers, mais qui se relient les uns aux autres et
dont les caractères se groupent autour d’une moyenne qui est en fait l’unité.
Son importance numérique est très variable :
-Famille à 1 espèce : Gingkaceae
-Famille à 2 espèces : Punicaceae
-Famille à plus de 3 espèces : Asteraceae (environ 25000 espèces)
Le nom de la famille dérive en général du nom du genre le plus important ou le plus
caractéristique qui est suivi de la désinence ou le radicale –aceae (accées en français).
Ex : Rosaceae du genre Rosa
Poaceae du genre Poa
Liliaceae du genre Lilium
Moraceae du genre Morus
Malvacaeae du genre Malva
Resedaceae du genre Reseda
Papaveracees du genre Papaver
Rutacae du genre Ruta
Certaines familles connues depuis très longtemps gardent leur nom primitif :
Composées = Asteraceae
Graminées = Poaceae
Crucifères = Brassicacae
Ombellifères = Apiacaea
Chénopodiacées = Amaranthaceae
Légumineuses = Fabaceae
Labiées = Lamiaceae
La famille peut, parfois être subdivisée en sous familles et les Sous familles à leur tour
en tribu.
- Les Sous familles sont terminées par la terminaison –oideae (oidées en français). (Ex :
Rosoidées, famille de Rosacées) ;
- Les tribus se terminent par -eae (_ées en français). (Ex : Rosidées)

2.2.5. Espèce et Genre


L’espèce est l’unité élémentaire de la systématique on peut la définir comme étant : Un
groupe d’individus morphologiquement et génétiquement semblables capables de se reproduire
entre eux dans les conditions favorables et donnant naissance à des individus fertiles.
2.2.6. Subdivisions de l’espèce
-Sous espèce (race): Les appellations de race ou sous espèce s’adressent à des plantes très voisines
non isolées génétiquement mais isolées dans l’espace ou le temps et séparées par un certain nombre
de caractères.
-Variété : c’est une unité rattachée directement à l’espèce elle n’a pas toujours un sens bien défini,
sa limite avec la sous espèce est difficile à fixer, généralement une variété représente un ensemble
d’individus de la même espèce issus de l’expérimentation (par les chercheurs au laboratoire ou par
les cultivateurs sur champ) par contre le regroupement naturel des individus de la même espèce
forme la sous espèce.
-Clone : une population issue d’un seul individu par voie purement végétative (bouturage,
marcottage, greffage…) exemple : une variété de pomme de terre est un clone.

Le genre groupe un certains nombres d’espèces qui se ressemblent et il se défini par des
caractères plus généraux que ceux qui servent à identifier l’espèce. Le genre, il a été créé par la
première fois par Tournefort, il rassemble les espèces voisines.
ème
Au XVIII siècle Linné (1707 – 1778) propose un système qui s’imposera : la
nomenclature binomiale ou nomenclature binaire les espèces végétales par deux nom.

Nomenclature Binômiale :
Chaque espèce, depuis Linné, est désignée par deux mots latins; c’est ce que l’on appelle
la nomenclature binomiale.
-le premier est celui du genre ; l’initiale du nom générique de l’espèce prend toujours une
majuscule - le second est propre de l’espèce, l’adjectif s’écrit toujours en minuscule.
Ex. : Rosa canina et Rosa arvensis sont deux espèces distinctes que l’on confond vulgairement sous
le nom d’Églantier et qui appartiennent au genre Rosa.
Le nom scientifique de l’espèce est généralement suivi de l’initiale ou de quelques lettres,
désignant le nom de la botaniste (parrain) qui fut à son origine.
Ex. Stipa tenacissima L. Pistacia atlantica Desf.
– Nom de genre -> Stipa Pistacia
– Épithète spécifique -> tenacissima atlantica
–Nom d’auteur -> L. (Linné) Desf. (Desfontaines)
CHAPITRE 3 : LES TYPES DES TISSUS VEGETAUX
Introduction

Un tissu est un groupement de cellules semblables ayant la même origine embryologique et qui
remplissent une fonction physiologique déterminée. Les tissus formeront des organes tels que les
racines, les tiges, les fleurs…etc.
Les tissus végétaux sont le sujet d'étude de l'histologie végétale.

1-Tissus primaires
1.1. Méristèmes Primaires
Le méristème est un tissu végétal composé d’un groupe de cellules indifférenciées, à activité mitotique
importante, responsables de la croissance indéfinie de la plante. Les méristèmes se présentent sous
différentes formes, en différents lieux de la plante et ont des fonctions variées.

L’embryon d’une plante Angiosperme comporte déjà les ébauches des futurs méristèmes caulinaires
(des tiges) et racinaires qui se trouvent respectivement au niveau de la gemmule et de la radicule.
Selon leur origine, on distingue les méristèmes primaires et secondaires.
Les méristèmes primaires apparaissent en premier au cours de l’embryogénèse (la formation de
l’embryon), ces méristèmes primaires en fonctionnant vont donner des tissus. Ils sont dénommés tissus
primaires pour les différencier des tissus secondaires qui apparaissent chez certaines plantes
ultérieurement.

Les cellules des méristèmes primaires se localisent


sur l’extrémité des tiges et des racines.

Elles sont petites, isodiamétriques, le noyau est


sphérique, volumineux, très riche en chromatine, les
vacuoles sont nombreuses et très petites et des plastes
non différenciés (proplastes).

A l’apex (l’extrémité d’une tige ou d’une racine),


apparaissent les nouveaux organes grâce au
fonctionnement des méristèmes, ce sont les
méristèmes apicaux caulinaire situés sur la région
apicale des tiges et les méristèmes apicaux racinaires
localisés sur l’extrémité de la racine.

Ils sont présents chez toutes les plantes, mais


fonctionnent d’une manière différente. Ils assurent la
croissance en longueur de toute les plantes. (fig.01)

Figure 01 : Emplacement des méristèmes


1.2. Méristème caulinaire
Le méristème caulinaire (de la tige) est responsable de l’édification de la partie aérienne de la
plante, de lui, apparaissent des cellules qui en se multipliant et en se différenciant donneront les
tiges, les feuilles, les bourgeons apicale et axillaire et les bourgeons floraux, il est donc
histogène et organogène, de manière tout à fait répétitive et indéfinie, jusqu’à la mort de la plante.
Le méristème caulinaire n’est pas constitué d’un simple empilement de cellules, mais en réalité de
plusieurs zones sans limites très nettes. Chez les Angiospermes, ce méristème forme un dôme de
0,5 à 3 mm de diamètre.
La section centrale du méristème caulinaire révèle l’existence de trois régions : (fig.03)
a- Une zone axiale, Za, avec deux couches superficielles, les tunicas T1 et T2 et le corpus C.

L’assise superficielle, tunica (T1), tout autour du méristème se distingue par ses divisions
strictement anticlines (cloisons perpendiculaires à la surface), elle est à l’origine de l’épiderme.

La tunica T2, initie les feuilles et le corpus, C, situé au-dessous, donne les tissus centraux de la tige
et des feuilles. Dans cette couche, les mitoses s’effectuent dans tous les sens.

b- Une zone latérale, ZL entourant cette zone axiale, la partie à droite correspond à l’apparition d’une
feuille, ZLF. On distingue des divisions périclines, dp, (les cloisons sont parallèles à la surface)

c- Un méristème médullaire, Mm, aux mitoses peu fréquentes formant des files empilées de
cellules à l’origine de la moelle centrale, M.

Feuilles immatures

Méristème
apicale

Bourgeons latéraux

Figure 02: Le méristème caulinaire Figure 03: La zonation du méristème


caulinaire

Figure 04: Le sens de division des cellules du


méristème caulinaire

La transformation du méristème apical en méristème floral
Sous l’action de processus qui pourraient être liés à des protéines, le méristème caulinaire se
transforme en méristème floral. Ce changement s’accompagne de modifications exceptionnelles.
Un système à croissance indéfini comme le méristème apical, devient défini, puisque, une fois la
morphogenèse florale terminée, le méristème cesse toute activité et disparaît à la chute des fleurs ou
des fruits.
Ces transformations correspondent à un ralentissement d’activité de la zone latérale (ZL) qui
donnera les sépales, premières pièces florales apparaissant, tandis que le corpus prolifère
abondamment en mettant en place ce qui deviendra le réceptacle floral. La tunica T2 sera à l’origine
des pièces florales reproductrices.

1.3. Méristème racinaire


Le méristème apical de la racine est lui aussi formé durant l'embryogenèse. Il élabore les tissus de la
racine et la coiffe : il est uniquement histogène. Il ne produit pas d'organes latéraux et n'est donc
pas organogène. (fig.05).
Les racines latérales se forment de manière endogène à quelque distance de l'apex à partir du
péricycle (assise cellulaire située entre l'écorce et la stèle). La structure et le fonctionnement des
ramifications sont identiques à ceux du méristème apical de la racine.

Zone
d’élongation

Zone
méristématique

La coiffe

Figure 05: Méristème racinaire


2- Tissus Protecteurs
Ce sont des tissus de surface et de recouvrement qui permettent la protection de la plante contre les
agressions extérieures.

2.1. Epiderme
Tissu primaire compact formé d’une seule assise de cellules superficielles vivantes, il recouvre la
surface des organes aériens de toute la plante et les protège contre la dessiccation et les agressions
extérieures tout en permettant de réguler les échanges gazeux avec l'atmosphère.
Par endroit, ces cellules sont épaissies par la cuticule qui forme un film protecteur à la surface de
celle-ci. Elles ne possèdent pas de chloroplaste. L’épiderme est interrompu au niveau des stomates
dans les feuilles et parfois par des poils. (fig.06 et fig.07)

Les 2 cellules
de gardes

Figure 06: Les cellules de Figure 07: Les cellules de l’épiderme d’une feuille
l’épiderme du bulbe d’ognon

2.2. Rhizoderme ou l’assise pilifère


Les cellules épidermiques peuvent être remplacées au niveau de la racine par l’assise pilifère
(rhizoderme) (fig.08), elle est présente les racines jeunes au niveau de la région absorbante. L’assise
pilifère contient des cellules très étirées et très perméables et indispensables à l’assimilation de
l’eau et des nutriments solubles (sels). Certaines de ces cellules sont hypertrophiées et prennent de
cette manière la forme d’un poil, dit poil absorbant. (fig.09)

Figure 08 : Le rhizoderme Figure 09: Les poils absorbant


2.3. Endoderme
L’endoderme est l’assise la plus profonde de l’écorce au niveau des racines. Il a un rôle de
protection au sein de la plante, et ceci par le tri des substances assimilées par la plante. De cette
manière, seules certaines d’entre elles pourront migrer jusqu’aux tissus conducteurs.
Les cellules de l’endoderme présentent une lignification et une subérification, plus les plantes
vieillissent plus l’endoderme va se lignifier ainsi on observe des épaississements en forme de cadre
formant le cadre de Caspary qui empêche les transports par voie apoplasmique (permissive) en
obligeant la voie symplasmique (restrictive). Cette caractéristique lui permet de jouer son rôle de
filtre. (fig.10)

Figure 10: L’endoderme


(a) L’eau et les sels minéraux peuvent progresser entre les cellules du rhizoderme et de
l’écorce mais ils doivent passer à l’intérieur des cellules de l’endoderme à cause de la présence
du cadre de Caspari. (b) Le cadre de Caspari oblige l’eau et les minéraux dissous provenant du
sol à progresser dans les cellules de l’endoderme au lieu de passer entre elles.

Figure 11: La bande de Caspary dans l’endoderme

19
3. Tissus de Remplissage: Les Tissus parenchymateux

Le parenchyme est un tissu de remplissage formé de cellules vivantes peu différenciées avec une
paroi primaire mince et flexible ; pas de paroi secondaire.
Les tissus parenchymateux sont les plus volumineux dans la plante, ils se situent dans la région
corticale (le cortex) et la région médullaire (la moelle) des tiges et des racines, se trouvent dans le
mésophylle des feuilles et dans la chaire des fruits.

3.1. Parenchymes chlorophylliens ou chlorenchymes


Ce sent des parenchymes qui se localisent dans les feuilles et ils renferment principalement :

a- Parenchyme chlorophyllien palissadique, qui permet la photosynthèse. Les cellules qui


composent ce parenchyme contiennent de nombreux chloroplastes. Au niveau des feuilles,
le parenchyme palissadique se trouve sur la face supérieure est entouré par l’épiderme et
parcouru par les nervures. (fig.12).
b- Parenchyme chlorophyllien lacuneux, se trouve en général sur la face foliaire inférieure, avec
un nombre réduit de chloroplastes, il participant aux échanges gazeux par les stomates. (fig.12).

Figure 12: Parenchyme chlorophyllien et le parenchyme lacuneux dans la feuille

3.2. Parenchymes de réserve


a- Parenchyme de réserves nutritives Il se trouve à l'intérieur des tiges ou des racines, des
fruits et des graines, il est constitué de cellules vivantes pour former des tissus de réserve.
Ces réserves peuvent être sous forme de glucides (betterave à sucre), d’amidon (pomme de
terre), de lipides (graines d’arachide) et de protides (graines de céréales). (fig.13) ;
b- Parenchyme aquifère est constitué de cellules volumineuses, pourvues d'une vacuole très
développée. Il est abondant dans les tiges ou les feuilles des plantes grasses où il constitue
une réserve d'eau. (fig.14) ;
c- Parenchyme aérifère est un type de tissu lacuneux où les lacunes emprisonnent de l'air. On
les rencontre chez les plantes aquatiques. (fig.14).

20
Cellules
contenant des
amyloplastes

Figure 13 : Parenchyme de réserves nutritives (amidon)

Figure 14: Parenchyme aérifère et aquifère

4- Tissus de Soutien ou Tissus Mécaniques


Les tissus de soutien sont constitués de cellules à paroi épaisse lui donnant une certaine rigidité, en
particulier chez les plantes herbacées, ce sont le collenchyme et le sclérenchyme.

4.1- Collenchyme
C’est un tissu primaire qui se trouve sous l'épiderme, situé dans la périphérie des parties aériennes
des organes jeunes en croissance (tiges et pétioles), constitué de cellules vivantes aux parois
cellulosique qui permettent à la plante de continuer à croître dans la zone considérée, pas de paroi
secondaire. (fig.15).
On distingue différents types de collenchyme en fonction de l’épaississement de la paroi :

- Le collenchyme annulaire, dont les dépôts de la cellulose de la paroi sont uniformes ;


- Le collenchyme angulaire, où l’épaississement cellulosique est concentré sur les angles de
la paroi ;
- Le collenchyme tangentiel ou lamellaire, où seules les parois tangentielles, c’est-à-dire
parallèles à la surface externe, sont épaissies.
Figure 15: Le collenchyme
4.2- Sclérenchyme
Le sclérenchyme est également un tissu primaire formé de cellules mortes dont les parois sont
chargées de lignine (paroi secondaire épaisse et rigide imprégnée de lignine), bloquant la plante
dans sa croissance. (fig.16).
Les cellules du sclérenchyme sont souvent regroupées en faisceaux formant des fibres végétales, ou
alors quand ses cellules présentent des formes irrégulières, on les appelle les sclérites.
Chez les végétaux pourvus d'importants tissus secondaires comme les arbres, le rôle de soutien n'est
plus assuré ni par le collenchyme ni par le sclérenchyme, mais par les tissus conducteurs secondaires.

Figure 16: Le sclérenchyme


5- Tissus Conducteurs
Les tissus conducteurs permettent le transport de l’eau
et des autres éléments absorbés ainsi que les différents
produits de la photosynthèse vers toutes les parties de
la plante. (fig.17)
Les cellules du tissu conducteur sont de longues
cellules mises bout à bout formant ainsi de longues
colonnes. Ces cellules permettent le passage de la sève
dans tout l'organisme végétal. Il existe 2 types de
vaisseaux conducteurs : le phloème et le xylème.
Un vaisseau : Tube distribuant la sève dans les
diverses parties d'une plante.
Un faisceau : ensemble de tube fins et allongés, liées
Un faisceau criblovasculaire est l’ensemble du xylème
et du phloème.
Le xylème primaire et le phloème primaire sont les
deux types de tissus conducteurs primaires chez les
plantes herbacées. Ils sont groupés en faisceaux.

Figure 17 : le sens de la sève


5.1- Xylème dans le xylème et le phloème
Le xylème assure la circulation de la sève brute (eau
et sels minéraux provenant du sol); à partir des
racines jusqu'aux organes de la photosynthèse.
Le xylème est constitué de cellules mortes très
allongées présentant des parois épaissies par des
dépôts de lignine, interrompus par endroit pour
permettre le passage de la sève brute.
Le xylème présente deux types de cellules : (fig.18)

1. Les trachées, sont constituées de cellules mortes


et dont leurs parois transversales ont disparu, assez
courtes disposées bout à bout et parallèles entre
elles, où la circulation de la sève brute se fait
essentiellement verticalement.

2. Les trachéides, sont constituées de cellules


allongées et parallèles, leurs extrémités sont en
biseau, possédant une paroi transversale ce qui
provoque une circulation en zigzag.

Figure 18 : Eléments du Xylème


Trachées

Trachéides

Xylème Trachéides Trachées

Figure 19 : Eléments du Xylème

5.2- Phloème

Il assure essentiellement la circulation de la sève élaborée, c'est-à-dire la sève enrichie des


substances issues de la photosynthèse. Ce tissu conducteur est constitué cellules vivantes appelées ;
les tubes criblés et les cellules compagnes. (fig.19)

1. Tubes criblés, Cellules vivantes sans noyau, allongées dans le sens longitudinal placées bout à
bout, à parois pectocellulosiques épaisses. Les parois transversales sont criblées de pores appelés
cribles, permettant le transit de la sève.

2. Cellules compagnes, ce sont des cellules vivantes avec noyau, étroites allongée le long du tube
criblé, parois cellulosiques non criblées qui participent au contrôle de la circulation de la sève dans
les tubes criblés.

Figure 20 : Eléments du phloème


Figure 21 : Les éléments du phloème

6- Tissus sécréteurs
Ils correspondent à des canaux ou poils sécréteurs, cellules sécrétrices, poches ou parenchymes de
stockage, ils sont très variés aussi bien dans la forme que dans le mode de libération et peuvent se
localiser dans tous les tissus.
Certaines cellules isolées dans le parenchyme ou groupées en poches ou en tubes synthétisent des
substances. Elles peuvent soit stocker les produits, soit les sécréter dans des organes végétaux,
comme les essences volatiles, qui produisent les parfums de certaines plantes (pétales de rose,
thym, romarin, etc.) s

Figure 22 : Poil épidermique de la sauge Figure 23: Poil épidermique de l’ortie


B-Tissus secondaires

1- Méristèmes secondaires
Le méristème secondaire est une zone génératrice apparaissant plus tard à maturité de la plante. Les
cellules permettent une croissance en épaisseur autour de la tige et des racines des Angiospermes
Dicotylédones, les Angiospermes Monocotylédones n’en possèdent pas.

Les méristèmes secondaires sont à l’origine des tissus secondaires, ils sont constitués d’assises
génératrices sous forme d’anneaux formés de cellules capables de se diviser rapidement, ces
cellules différentes des cellules du méristème primaire par la forme (rectangulaire), et le contenu
cellulaire ; une vacuole centrale et un noyau qui occupe une position latérale.

Dans les plantes on trouve deux méristèmes secondaires qui se différencient tardivement :
A- La zone génératrice libéro-ligneuse, ou cambium, se localise entre le xylème et le phloème, il
est responsable de la formation des tissus conducteurs secondaires, il présente une activité
mitotique orientée dans le sens radial responsable de la formation du xylème secondaire (le bois)
vers l’intérieur et du phloème secondaire (le liber) vers l’extérieur

Le cambium est composé que d'une seule assise de cellules, sous la forme d'un cylindre appelé parfois
« anneau cambial », il est créé à partir de cellule de parenchyme interfasciculaire qui subissent
une dédifférenciation.
Un anneau complet est issu de la fusion de deux types de zones cellulaires : les cellules de
cambium interfasciculaire et les cellules du cambium intrafasciculaire. Cette fusion forme ainsi
l'anneau cambial.

B- La zone génératrice subéro-phéllodermique, ou phellogène, responsable de la formation des


tissus protecteurs secondaires, il se trouve dans l’écorce, il est responsable de l’apparition du
liège (suber) vers l’extérieur et du phelloderme vers l’intérieur.

Figure 24 : l’emplacement des tissus secondaires


2- Tissus conducteurs secondaires
Chez les plantes ligneuses, entre le xylème primaire et le phloème primaire, se met en place une zone de
cellules peu différenciées à divisions actives. Cette zone génératrice appelée cambium libéro-ligneux
produit des cellules qui se différencient pour donner les tissus conducteurs secondaires qui sont le
xylème secondaire (le bois, d'où le qualificatif ligneux) et le phloème secondaire (ou liber).
Ces tissus secondaires vont se développer et permettre la croissance en épaisseur du végétal. Ils
prennent beaucoup d'importance. Ils remplacent petit à petit le xylème et le phloème primaires, ils
vont assurer le transport de la sève et auront un rôle de soutien du végétal (le tronc de l'arbre)

2.1. Xylème secondaire (bois)


Il se développe vers l’intérieur. Il a une croissance rythmique centripète, synchronisée avec
les saisons. Il forme donc des couches annuelles

2.2. Phloème secondaire (liber)


Il est disposé vers l’extérieur. Sa formation, centrifuge, est rythmique et donne des couches
concentriques minces de cellules aplaties. Elles ressemblent à des feuilles d’un livre, d’où le
nom de liber (= livre).
La périphérie de la tige

Le centre de la tige
Figure 25 : fonctionnement du cambium libéroligneux (tige)

3. Tissus protecteurs secondaires


Ils proviennent du phellogène (=assise subérophellodermique), il produit le liège
(suber) vers l’extérieur et le phelloderme vers l’intérieur.

3.1. Suber
Le suber (ou liège) est le deuxième tissu de remplacement des cellules épidermiques ; il peut
également remplacer l’assise pilifère. En effet le suber n’est jamais présent dès le départ, mais
apparait au niveau d’organe subissant une croissance en épaisseur ; sur les tiges et les racines.
La formation du suber nécessite la subérification des cellules qui le constitue, (la cellulose
s’imprègne de subérine ceci induisant leur mort).

3.2. Périderme
L'épiderme disparaît quand les tissus secondaires apparaissent. Il y a donc un nouveau tissu de
surface = le périderme.
Le périderme se compose de 3 parties (le phelloderme + le phellogène + le liège)
Tout d'abord, le phellogène apparaît. C'est le lieu de naissance des tissus secondaires qui
remplaceront les tissus épidermiques de la croissance primaire. Le phellogène se développe vers les
deux sens : vers l’extérieur pour donner le liège et vers l’intérieur pour donner le phelloderme.
CHAPITRE 4 : ANATOMIE DES ORGANES VEGETAUX
Introduction

Ce chapitre est principalement consacré à faire connaitre la structure anatomique de la racine, puis
celle de la tige et de la feuille des plantes monocotylédones et dicotylédones.
Les végétaux sont des organismes eucaryotes pluricellulaires et autotrophes, possédant des organes
qui ont des rôles spécifiques dans l'organisme ;
Les racines ancrent la plante au sol et permettent l’assimilation de l’eau et des nutriments
nécessaire à son fonctionnement.
Les tiges jouent le rôle de support des organes photosynthétiques.
Les feuilles sont les usines à photosynthèse où se fait la transformation de l’énergie solaire
en énergie chimique

Différences entre les plantes monocotylédones et dicotylédones


Parmi les Angiospermes ou plantes à fleurs, les monocotylédones comprennent des végétaux dont la
plantule typique ne présente qu'un seul cotylédon sur la graine. À cette particularité principale s'ajoutent
les caractéristiques suivantes :
Tiges : pas de formation de bois secondaire et absence d'un véritable tronc ; même si certaines
monocotylédones (palmiers, bananiers, Pandanus...) ont un port arborescent, on ne rencontre pas dans
cette classe de vrais arbres au sens strict.
Feuilles : présentant généralement des nervures parallèles.
Fleurs : fondamentalement trimères : 3 sépales, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles

En général, les dicotylédones présentent une plantule à deux cotylédons, et on observe, au niveau des
tiges et racines, la présence de cambium permettant la formation de bois et de liber, les grains de pollen
ont 3 apertures (zones de faiblesse permettant le passage du tube pollinique), les monocotylédones ont
une seule aperture.

Figure 01 : Les caractéristiques générales des plantes monocotylédones et dicotylédones


A- RACINE
La racine est l'organe souterrain d'une plante servant à la fixer au sol et à y puiser l'eau et les éléments
nutritifs nécessaires à son développement, la racine peut aussi jouer le rôle d’organe de réserve, elle
résulte du développement de la radicule de l’embryon qui était dans la graine.
La jeune racine présente, en partant de son extrémité (fig.02), une zone méristèmatiques qui constitue le
pôle de croissance, protégée par une coiffe conique qui protège le point végétatif ou apex racinaire
composée de cellules se renouvelant constamment (les statocytes) qui sont impliquées dans la perception
de la gravité grâce à leurs statolithe (organites spécifiques des cellules végétales, ce sont des
amyloplastes spécialisés impliqués dans la perception de la gravité chez les plantes)

En suite une zone d'élongation limitée à quelques millimètres, suivie par une zone pilifère (ou assise
pilifère). La présence des nombreux poils permet d'augmenter considérablement la surface d'absorption
de la racine. Ces poils meurent très vite et sont remplacés par d'autres au fur et à mesure de la croissance
de la racine, ce qui fait que la zone pilifère est globalement toujours de la même taille. La zone suivante
est une couche de cellules enrichies en subérine appelée assise subéreuse.

Les racines secondaires issues du péricycle situé autour du faisceau conducteur, permettent d'accroître
la surface d’absorption racinaire. Leur morphologie est comparable à celle de la racine principale. Les
plus fines racines secondaires sont appelées les radicelles et comportent généralement beaucoup de poils
absorbants. La région qui sépare la racine de la tige porte le nom de collet.

Figure 02 : Coupe longitudinale dans une racine


1. Structure anatomique d’une racine
La racine présente une symétrie axiale et une structure bien définie ; une coupe transversale d’une racine
jeune présente une symétrie axiale et nous permet de distinguer deux zones essentielles : Ecorce
(composé de rhizoderme (rh) et parenchyme cortical (Pc)) et cylindre central (composé de l’endoderme
(En), péricycle (Pe), tissus conducteur (Xy, Ph) et parenchyme médullaire (Pm)).
Sur des coupes effectuées dans la racine au niveau des poils absorbant, on distingue de l’extérieur vers
l’intérieur plusieurs structures : (fig.03)

a- Poils absorbants qui se trouvent sur le rhizoderme, sont les prolongements des cellules du
rhizoderme. Ils permettent l’absorption de l’eau et des sels minéraux. Ils ont un diamètre de 12 à 15
micromètres et de 1 à plusieurs millimètres de long.

b- Parenchyme cortical est formé de cellules jointives à la forme d'un parallélépipède, (prisme à six
faces parallèles deux à deux), allongées dans le sens de l’axe de la racine.

c- Endoderme est une couche de cellules qui se trouve entre l’écorce (le cortex) et la stèle (cylindre
central), il constitue un anneau unistratifié (composé d’une seule assise de cellules), joue le rôle de
barrière sélective qui règle le passage des substances provenant du sol vers les tissus conducteurs de la
stèle. Les cellules sont en forme de parallélépipède dont les parois possèdent un épaississement formant
les bandes de Caspary.

d- Péricycle formé d’une seule assise de cellules responsable de l’apparition des racines secondaires

e- Cylindre central (la stèle) situé dans le centre de la racine protégé par l’endoderme. Il est limité par le
péricycle. Plus au centre, des vaisseaux du xylème, facilement reconnaissables par leur épaisse paroi. Ils
alternent régulièrement et sur un seul cercle, avec les tubes criblés du phloème. Les uns et les autres
représentent les tissus conducteurs de la racine. Les cellules du xylème ont des tailles différentes selon
leur emplacement dans le cylindre central. Près du péricycle, elles sont jeunes et petites (protoxylème),
vers le centre, elles sont grandes et âgées (métaxylème). La différenciation du xylème est centripète
dans la racine. Même si ceci est moins visible, il en est de même pour le phloème.

Figure 03 : Schéma tridimensionnel d’une racine jeune


1.1. Structure anatomique d’une racine dicotylédone

A- structure primaire

1) Une petite stèle.


2) Le parenchyme cortical sclérifié, seules les parois radiales de l’endoderme sont subérifiées
(bande de Caspary) souvent moins visible que chez les monocotylédones.
3) L’endoderme présente une subérolignification en forme de cadre.
4) Les faisceaux criblovasculaires sont au nombre de 5 ou 6.
5) La moelle est composée de xylème.
6) L’apparition des formations secondaire ; Présence fréquente d’un cambium qui apparait
toujours entre Xylème primaire et Phloème primaire qui donnera les tissus conducteurs secondaires.

Figure 04: structure anatomique d’une racine dicotylédone primaire

Figure 05 : Endoderme d’une racine dicotylédone


B- Structure secondaire
La structure secondaire d’une racine ne concerne que les plantes dicotylédones, elle est totalement
absente chez les plantes monocotylédones. Dans la racine des plantes dicotylédones, des cellules situées
sur la face interne des faisceaux de phloème entrent en division mettent en place des arcs cambiaux
discontinus. Plus tard au niveau des pôles du xylème, des cellules se dédifférencient et construisent de
nouveaux arcs cambiaux. Ceux-ci se raccordent aux massifs précédents réalisant un manchon cambial
continu (cambium).

Le cambium (assise libéro-ligneuse) va créer les tissus de conduction secondaires (xylème secondaire
vers l’intérieur (développement centripète) et du phloème secondaire vers l’extérieur (développement
centrifuge).

L’apparition de l’assise subéro-phéllodermique (phellogène) est toujours beaucoup plus tardive. Chez
les plantes herbacées, elle est même souvent absente.

Figure 06 : l’organisation secondaire de la racine

Figure 07 : L’apparition du cambium dans une racine dicotylédone

1.2. Structure anatomique d’une racine monocotylédone

A- Structure primaire

La stèle des racines monocotylédones est bien plus développée que chez les racines dicotylédones,
Le parenchyme cortical présente de grands méats entre les cellules,
L’endoderme présente une subérolignification en forme de U. (Les cellules à Les parois des cellules
sont complètement subérifiées à l’exception de la paroi externe, en face du xylème)
Les faisceaux criblovasculaires sont plus nombreux, de 8 jusqu’à 20, entourant un parenchyme
La moelle est composée par un parenchyme médulaire, absence de formation secondaire

Figure 08: structure anatomique d’une racine monocotylédone primaire

Figure 09 : l’endoderme dans une raine monocotylédone

B- Structure secondaire : Chez les plantes Monocotylédone il n’existe pas de formation secondaire
Figure 10 : la différence entre une racine dicotylédone (a) et monocotylédone (b)
Xylème

Phloème

Figure 12: Structure primaire d'une racine de dicotylédone

Xylème

Phloème

Figure 13 : Structure primaire d'une racine monocotylédone, l'iris


B- TIGE

La tige est chez les plantes, l'axe généralement aérien, qui prolonge la racine et porte les bourgeons et les
feuilles. La tige se ramifie généralement en branches et rameaux (tiges secondaires) formant l'appareil
caulinaire. Chez les arbres et les plantes ligneuses on distingue le tronc.

La tige assure une fonction de soutien et une fonction de transport des éléments nutritifs entre les racines
et les feuilles.

La tige diffère de la racine par la présence de nœuds où s'insèrent les bourgeons axillaires et les feuilles
ainsi que par sa structure anatomique. La transition entre racine et tige se fait dans le « collet ».

Epiderme

Parenchyme
cortical

Sclérenchyme

Phloème

Xylème

Parenchyme
médullaire

Figure 14: schéma d’une coupe transversale dans une tige

1. Structure anatomique de la tige

Ce qui caractérise la tige de point de vue anatomique c’est la disposition du xylème et phloème, ils
n’alternent plus (comme c’est le cas de la racine) mais ils sont superposés (fig.14), le xylème est
interne (qui tend vers le centre) montre une différenciation centrifuge (le protoxylème près du centre et
le métaxylème près de la périphérie) le phloème est externe (qui va vers la périphérie) et on observe un
parenchyme médullaire important ainsi qu’une présence de tissus de soutien.

La coupe transversale d’une tige jeune (fig.14 et fig.15) présente plusieurs zones :

Epiderme, constitué d’une couche de cellules juxtaposées. Leur paroi est peu épaisse et elles ne
contiennent pas de chloroplaste. On peut rencontrer des cellules de collenchyme avant le parenchyme
cortical.
Parenchyme cortical, composé de grandes cellules polyédriques. Les cellules de la périphérie
renferment des chloroplastes, mais leur nombre diminue au fur et à mesure qu’on s’enfonce vers
l’intérieur.
Figure 15 : schéma d’une partie d’une coupe transversale dans une tige.

Tissus conducteurs rassemblés xylème et de phloème superposés. Le xylème, vers le centre de la tige
et le phloème vers l’extérieur. Ce sont les faisceaux criblovasculaires (parfois encore appelés faisceaux
libéroligneux). Les diamètres des cellules de xylème ne sont pas identiques, ils diminuent au fur et à
mesure que l’on se rapproche du centre (le protoxylème à petit diamètre près du centre et le métaxylème
à grand diamètre près de la périphérie.
La différenciation du xylème est centrifuge dans la tige.
On observe une moelle remplie par parenchyme formé de cellules très large.

1.1. Structure anatomique d’une tige dicotylédone


A- Structure primaire
On observe d’abord un épiderme puis on peut trouver quelques assisses superficielles de collenchyme,
un parenchyme cortical très réduit et un anneau de sclérenchyme continu existe dans la partie profonde
de l’écorce, au-dessus du xylème se trouve le phloème et entre les deux on trouve des cellules du
cambium qui seront à l’origine des structures secondaires.
- Le cylindre central comporte de nombreux faisceaux disposés sur un seul cercle chez
les dicotylédones.
- Le parenchyme médullaire plus important que le parenchyme cortical, parfois il existe une lacune au
centre de la tige.
- Ces observations correspondent à une tige jeune de dicotylédone. Mais très rapidement des
formations secondaires vont apparaître et compliquer ces structures.

Figure 14 : Structure primaire d’une tige dicotylédone


B- Structure secondaire

Entre le phloème primaire et le xylème primaire un cambium se forme et fonctionne en donnant vers
l'intérieur du xylème secondaire et vers l'extérieur du phloème secondaire, et dans l’écorce apparait le
phellogène qui va donner le suber vers l’extérieur et le phelloderme vers l’intérieur

On observe donc de l'extérieur de la tige, vers l'intérieur :


Un périderme, collenchyme, parenchyme cortical, phloème primaire, phloème secondaire, cambium,
xylème secondaire, puis xylème primaire et la moelle.

Dans la tige, le cambium apparaît très tôt au niveau des faisceaux cribrovasculaires (entre le xylème et le
phloème).
Plus tard à la suite d’une dédifférenciation des cellules du parenchyme apparaissent des arcs de
cambium interfasciculaire qui peuvent se relier avec les cellules du cambium intrafasciculaire (celui
qui se trouve à l’intérieur du faisceau (entre xylème et phloème)) et constituer un manchon
méristèmatiques continu.

(a) (b)
Figure 16 : schéma d’une coupe transversale de tige âgée (a) : une partie (b) coupe
entière ;(1:cambium interfasciculaire 2: cambium intrafasciculaire)
Ces cellules du
Collenchyme cambium vasculaire
se divisent et se
Sclérenchyme modifient en
cellules du phloème
Phloème

Cambium Ces cellules du


cambium se divisent
Xylème et se modifient en
cellules du xylème
Figure 17 : Une partie d’une coupe transversale dans une tige dicotylédone
1.2. Structure anatomique d’une tige monocotylédone
A- Structure primaire

Chez les Monocotylédones, il n’y a pas de formations secondaires. On retrouve donc de


l’extérieur vers l’intérieur :
3) Un épiderme, un parenchyme cortical très réduit et la moelle est très développée et souvent
lignifié.
4) Plusieurs cercles concentriques de faisceaux cribrovasculaires.
5) Un anneau de sclérenchyme qui entoure le cercle externe des faisceaux.
6) Le diamètre des faisceaux cribrovasculaires diminue en allant du centre vers la périphérie de
la tige, les plus anciens sont repoussés vers le centre.
7) La croissance en épaisseur chez les monocotylédones se fait par la multiplication du nombre
de faisceaux conducteurs. Le centre de la tige peut être creux.

Figure 18 : Structure primaire d’une tige monocotylédone

B- Structure secondaire : Absence totale de structure secondaire chez les plantes monocotylédones
C- FEUILLE

Les feuilles sont le centre de la photosynthèse. Les vaisseaux conducteurs de xylème (dans les nervures
de la feuille) apportent l'eau et les sels minéraux nécessaires à la photosynthèse. Les stomates permettent
l'entrée des gaz et donc l'apport du CO2. La photosynthèse permet la synthèse de matières organiques qui
seront redistribuées aux autres organes par le phloème.

1. Structure anatomique de la feuille

La feuille est un appendice latéral de la tige (prolongement) sur laquelle elle s'insère au niveau d'un nœud.
Elle se met en place grâce au fonctionnement du méristème caulinaire situé à l'apex d'un bourgeon.
La feuille se compose le plus souvent d'un pétiole et d'un limbe. Sa forme aplatie lui permet de capter un
maximum de lumière ce qui permet la photosynthèse dans les cellules du parenchyme.

Figure 19 : la structure de la feuille

Selon la figure 19, la feuille est composée de :

Epiderme supérieur : constitue toute la face supérieure (ventrale) du limbe. Il est formé de cellules
serrées les unes contre les autres et recouvertes d’une cuticule qui protège la feuille.
Parenchyme palissadique : est logé sous l'épiderme supérieur. Il se compose de cellules remplies de
chloroplastes.
Parenchyme lacuneux : constitué d’une couche de cellules moins régulières, peu jointives et laissant
entre elles d’importantes lacunes. Ces cellules sont pauvres en chloroplastes.
Faisceaux criblovasculaires : ce sont les tissus conducteurs superposés, les faisceaux criblovasculaires,
sont identiques à ceux observés dans la tige. Ils sont en réalité, la suite de ceux de la tige et du pétiole et
correspondent aux nervures du limbe.
Epiderme inférieur : est aussi formé de cellules serrées les unes contre les autres et recouvertes d'une
couche cireuse. Il est perforé de cellules stomatiques qui permettent à l'air de passer dans la feuille ou
d'en sortir. L'ostiole est l'ouverture au centre du stomate.
2. Structure anatomique d’une feuille dicotylédone

Figure 20 : Coupe transversale de la nervure principale d'un limbe de Houx

Sur cette coupe (fig. 20 et fig.21), on observe de l'extérieur vers l’intérieur :

2 épidermes, l'épiderme supérieur sur la face ventrale, bordés d'une épaisse cuticule où il y a
moins de stomates et l'épiderme inférieur sur la face dorsale pourvu d’une cuticule mince et
riche en stomates.

Un parenchyme dit mésophylle, non homogène, c’est le parenchyme de la feuille, c’est un


parenchyme chlorophyllien le plus souvent bifacial asymétrique.
Il comprend un parenchyme palissadique se trouvant sur la face ventrale, riche en chloroplastes, il
est situé sous l’épiderme supérieur et le parenchyme lacuneux, se trouvant sur la face dorsale,
moins riche en chloroplastes, il contrôle les échanges gazeux entre la feuille et l’atmosphère.
Un système vasculaire composé de phloème I et II et de xylème I et II de part et d'autre et du
cambium. La nervure principale présente des tissus de soutient, du collenchyme, près de
l’épiderme, et du sclérenchyme près des vaisseaux
Les feuilles des dicotylédones sont caractérisées par une nervation pennée (une grosse
nervure centrale et des nervures secondaires qui partent obliquement).
Figure 21 : Coupe transversale de la nervure principale de limbe

3. Structure d’une feuille monocotylédone

Figure 22 : Coupe transversale dans le limbe de Muguet

Sur cette coupe (fig.22), on observe de l'extérieur vers l'intérieur :


un épiderme à la surface de l'organe (les jeunes feuilles possèdent une cuticule plus
ou moins épaisse non visible sur cette coupe),
les stomates sont répartis de façon égale sur l’épiderme de la face ventrale
et dorsale, un parenchyme dit mésophile est homogène,
un système vasculaire, qui correspond aux nervures, composé de xylème primaire ventral
et de phloème primaire dorsal,
un sclérenchyme protégeant les tissus conducteurs,
Les nervures des feuilles sont parallèles, et reliées entre elles par des fines
nervures transversales.
4- Comparaison anatomique entre les monocotylédones et dicotylédone

4.1- Racine

La racine est la partie souterraine de la plante, spécialisée dans l’absorption de l’eau et des
sels minéraux et dans la fixation de la plante au sol. Des coupes effectuées au niveau d’une
racine permettent de distinguer deux zones concentriques : écorce et cylindre central (stèle)
dont l’écorce est légèrement supérieure au cylindre central.
Ecorce : cette partie est constituée du rhizoderme (assise pilifère) qui porte d’abord les poils
absorbants (prolongements des cellules rhizodermique) de la racine et du Parenchyme
cortical formé de cellules laissant entre elles d’importants méats. Il est constitué de cellules
jointives parallélépidiques, allongées dans le sens de l’axe de la racine. A la paroi cellulosique
s’ajoute un cadre subérifiée. Au niveau du cadre, l’adhérence du cytoplasme à la paroi est très
forte. Ceci oblige les substances dissoutes qui arrivent à ce niveau de traverser le cytoplasme,
d’où un contrôle, par ces cellules des ions et autres substances absorbés, autrement dit la
dernière couche de cellules de parenchyme cortical est épaissie et forme une sorte de barrière
de contrôle des molécules circulant dans la racine, c’est l’endoderme.

Cylindre central (stèle)

Endoderme : une assise cellulaire la plus profonde formée de cellules étroitement jointives
entourant le péricycle. Les parois tangentielles externes et internes de ces cellules sont
cellulosiques, tandis que les autres possèdent une bande imprégnée de subérine, voire de
lignine, appelée cadre de caspary qui joue un rôle important dans le la régulation de flux de
substances entre l’écorce et les tissus conducteurs.
Péricycle : une couche de cellules jointives à paroi mince, à partir de laquelle vont se former
les ramifications de la racine.

Figure 23 : Structure d’une racine jeune


Plus au centre, viennent les deux types des tissus conducteurs, le xylème et le phloème qui
s’alternent régulièrement sur un seul cercle, et assurent la circulation de la sève brute
(xylème) et la sève élaborée (phloème). Les cellules de xylème ont des tailles différentes
selon leur emplacement dans le cylindre central. Prés du péricycle, elles sont jeunes et
petites (protoxylème). Vers le centre, elles sont grandes et âgées (métaxylème). La
différenciation du xylème est centripète (différenciation repoussée vers le centre de la
racine). Enfin, au centre de la racine, la moelle, composée de parenchyme médullaire qui n’a
pas de fonction particulière.

4.1.1- Différences anatomiques entre les monocotylédones et dicotylédones

Comparons l’anatomie des deux racines des plantes : une dicotylédone et une
monocotylédone.

En coupe transversale, une racine est composée d’une région externe (écorce) et une région
centrale (stèle), cette dernière est bien développée chez les monocotylédones que chez les
dicotylédones et caractérisée par une moelle abondante remplie par le parenchyme
médullaire. Le cylindre central limité par une assise de cellules, le péricycle, il contient les
tissus conducteurs ; le xylème et le phloème disposés en alternance. Chez les dicotylédones,
il existe de deux à cinq faisceaux. La structure est semblablement chez les monocotylédones
mais les faisceaux sont plus nombreux, plus de 6 et souvent 12 à 20.

Chez les monocotylédones l’endoderme est caractérisé par un épaississement en fer à cheval
(endoderme en U). Les parois latérales et profondes sont lignifiées et subérifiées à la fois,
seule la paroi externe située du côté du parenchyme cortical reste cellulosique. Chez les
dicotylédones il s’agit d’un endoderme à cadre. Les parois latérales de chaque cellule
présentent un épaississement de lignine et de subérine correspondant aux sections d’un cadre
ligno-subéréfié.

La structure secondaire d’une racine ne concerne que les plantes dicotylédones, elle est
totalement absente chez les plantes monocotylédones.
Figure 23 : Endoderme d’une racine dicotylédone (A) et monocotylédone (B)

Figure 24 : Différences entre une racine monocotylédone et dicotylédone


Figure 25: Coupe transversale d’une racine dicotylédone

Figure 26 : Coupe transversale d’une racine monocotylédone


Figure 27 : Observation microscopique d’une racine monocotylédone et dicotylédone

Tableau II: Différences anatomiques entre les monocotylédones et les dicotylédones.


Racine monocotylédone Racine dicotylédone

Stèle Importante Réduite

Endoderme Endoderme en U (fer à Endoderme à cadre


cheval)

Faisceaux de xylème
et phloème Nombre important (12 à 20) Peu de faisceaux (2 à 5)

Moelle Abondante Absente (ou bien remplacée


par xylème)

Structures
secondaires Absence Présence

4.1.2- Structure anatomique secondaire


A la structure précédente formée de tissus d’origine primaire s’ajoutent les tissus d’origine
secondaire, provenant du fonctionnement des méristèmes secondaires (cambium et phellogène).
Cette structure caractérise les organes âgés des Angiospermes Dicotylédones.
Les faisceaux de xylème et de phloème étant alternes, le cambium apparaît sous forme
d’arcs

- la face interne du phloème, par dédifférenciation (retour des cellules ou des tissus à un
état moins différencié, plus proche de l'état embryonnaire) du parenchyme médullaire, et à
la face externe du xylème par dédifférenciation du péricycle. Ils se raccordent pour former
un cambium sinueux qui produit du bois (xylème secondaire) vers l’intérieur et du liber
(phloème secondaire) vers l’extérieur. La formation importante des tissus conducteurs
secondaires entraîne une pression sur le cambium sinueux qui devient circulaire. Cambium,
bois et liber constituent le pachyte.
L’installation du phellogène (assise subéro-phéllodermique) est plus tardive par rapport au
cambium. Il est située vers la périphérie de la racine, crée quant à lui une couche externe de
suber (liège) ainsi qu’une couche interne de phelloderme, toutes les deux assurent la
protection de la racine.

Figure 28: Structure anatomique secondaire d’une racine dicotylédone


4.2- Tige
La tige d’une plante est un organe dont la fonction principale est de soutenir le système
foliacé, de mener l’eau et les sels minéraux des racines aux feuilles et de transférer les
nourritures produites par les feuilles aux autres parties de la plante. Une coupe transversale
d’une tige jeune montre l’existence de plusieurs zones

Epiderme : elle est formée d’une assise de cellules jointive, dépourvue de chloroplastes, dont
la face externe est recouverte d’une fine cuticule pourvue de stomates.

Ecorce (parenchyme cortical) : relativement réduite, composé de grandes cellules


polyédriques, laissant entre elles d’importants méats, les cellules de la périphérie renferment
des chloroplastes mais leur nombre diminue au fur et à mesure qu’on s’enfonce vers
l’intérieur

Le cylindre central est situé sous l’écorce et réunit dans un parenchyme médullaire, des
faisceaux cribrovasculaires (faisceaux libéro-ligneux) répartis sur un même cycle,
présentés sous forme de tissus conducteurs rassemblés en amas superposés de xylème et de
phloème dont le xylème est vers le centre de la tige, coiffé vers l’extérieur par le phloème.
Chaque faisceau cribrovasculaire est surmonté d’un petit massif de sclérenchyme. Le xylème
montre une différenciation centrifuge dont protoxylème près du centre (apparait quand la
tige est en croissance) et le métaxylème près de la périphérie (apparait quand la croissance
de la tige est terminée). Il est aussi possible de distinguer du protophloème et métaphloème.
La différenciation du phloème est centripète.

La moelle de la tige est remplie par le parenchyme médullaire.

Figure 29 : Schéma d’une coupe transversale d’une tige


Figure 30: Schéma d’une coupe transversale d’une tige

4.2.1- Différence anatomique entre les monocotylédones et dicotylédones

Dans la tige des monocotylédones, les nombreux faisceaux libéro-ligneux (superposés,


xylème à différenciation centrifuge) sont dispersés en spirales ou en plusieurs cercles
concentriques dans le parenchyme médullaire tandis que dans la tige des dicotylédones, les
faisceaux libéro-ligneux sont disposés en un cercle unique. Le cortex occupe peu de place
par rapport à la moelle.

Absence de formations secondaires chez les monocotylédones (pas d’assises génératrices)

Figure 31 : Coupe transversale d’une tige monocotylédone et schéma de la coupe transversale


Figure 32 : Coupe transversale d’une tige dicotylédone et schéma de la coupe transversale

Figure 33 : Coupe transversale d’une tige dicotylédone et monocotylédone


Figure 34 : Coupe transversale d’une tige dicotylédone

Figure 35 : Coupe transversale d’une tige monocotylédone


Tableau III: Différences entre une tige monocotylédone et dicotylédone

Monocotylédone Dicotylédone
Plusieurs cercles concentriques de Le cylindre central comporte de nombreux
faisceaux cribrovasculaires faisceaux disposés sur un seul cercle
Absence des structures secondaires de structures secondaires
Ecorce absente ou réduite, moelle Parenchyme médullaire plus abondant que le
développée parenchyme cortical

4.2.2- Structures secondaires


Les structures secondaires sont l’expression d’une croissance en largeur des tiges, elles sont
absentes chez les monocotylédones et se trouvent surtout chez les dicotylédones. La
croissance en largeur se traduit en particulier par la formation de bois des arbres.
Dans un premier temps l’activité du cambium reprend. D’une part, entre les faisceaux, les
cellules cambiales se divisent pour donner des files radiales de cellules de parenchyme vers le
centre et l’extérieur de la tige. D’autre part, dans les faisceaux, l’activité du cambium se
traduit par : la formation de xylème secondaire (bois) avec des cellules disposées radialement
vers le centre de la tige. La formation de phloème secondaire (liber), avec des cellules
disposées radialement vers l’extérieur de la tige. Au niveau de l’écorce, la structure
secondaire se traduit par l’apparition de phellogène qui donnera le suber vers l’extérieur et le
phelloderme vers l’intérieur.
Figure 36 : Structure secondaire dans une tige dicotylédone

Tableau IV : Différences entre les monocotylédones et les dicotylédones (structure anatomique


de la tige et de la racine)

Racine Tige
Ecorce Importante (épaisse) Réduite
Stèle Présence de stèle (cylindre Absence de stèle ou moins
central) importante importante
Endoderme et péricycle Présence d’endoderme et de Absence d’endoderme et de
péricycle péricycle
Moelle Réduite Importante
Faisceaux conducteurs Faisceaux conducteur de Faisceaux conducteur de
xylème et phloème xylème et phloème sont
s’alternent superposés (ceux du phloème
étant les plus externes)

Xylème Xylème présente une Xylème présente une


différenciation centripète différenciation centrifuge
Tissus de soutien Absence des tissus de soutien Présence des tissus de soutien
5.3- Feuille

La feuille est un appendice latéral de la tige sur laquelle elle s’insère au niveau d’un nœud.
Elle se met en place grâce au fonctionnement du méristème caulinaire situé à l’apex d’un
bourgeon et se compose le plus souvent d’un pétiole et d’un limbe. Sa forme aplatie lui
permet de capter un maximum de lumière ce qui permet la photosynthèse dans les
chloroplastes des cellules de parenchyme.

La feuille est composée d’un épiderme, d’un tissu vert appelé mésophylle et de nervures
comprenant les faisceaux vasculaires.

Epidermes (supérieur et inférieur) : recouverts de cuticule, substance cireuse qui est


imperméable à l’eau et à l’air, l’épiderme est parsemé de stomates permettant les échanges
gazeux.

Mésophylle : tissu fondamental effectue la photosynthèse, formé de parenchyme palissadique


(riche en chloroplastes) et de parenchyme lacuneux (pauvre en chloroplastes).

Nervures (faisceaux cribrovasculaires): dans les feuilles, les tissus conducteurs sont
organisés en nervures, composés d’un ou plusieurs faisceaux libéro-ligneux superposés. Le
phloème est tourné vers le bas, et le xylème vers le haut.

Figure 37 : La structure d’une feuille


5.3.1- Différences anatomiques entre les monocotylédones et dicotylédones

L’observation d’une feuille monocotylédone ou dicotylédone nous donne quelques différences


morphologiques et anatomiques : nervation parallèle, stomates sur les faces ventrale et dorsale, mésophylle
généralement homogène chez les monocotylédones. Nervation réticulée, stomates plus nombreux sur la
face dorsale, mésophylle hétérogène chez
les dicotylédones.

L’anatomie d’une feuille dicotylédone est montrée dans la figure 42, la feuille est enveloppée d’un
épiderme inférieur et supérieur recouverts de cuticule. Les tissus photosynthétiques sont compris entre
les deux épidermes et sont appelés tissus de mésophylle (non homogène). Généralement, le tissu
photosynthétique supérieur est constitué d’une à trois couches formant le parenchyme palissadique. En
dessous se trouve le parenchyme lacuneux (spongieux), ainsi nommé à cause de la présence de
nombreux méats aériens entre les cellules. L’organisation d’une feuille de monocotylédone est
similaire sauf qu’elle ne possède pas de parenchyme palissadique et lacuneux distincts (mésophylle
homogène). A noter que les nervures principales des feuilles dicotylédones développent de structures
secondaires de Xylème et de phloème.

Figure 38 : Coupe transversale d’un limbe d’une feuille de monocotylédone


CHAPITRE 5 : MORPHOLOGIE DES ORGANES VEGETAUX
A-LA RACINE

La racine se présente généralement comme la


prolongation sous-terraine de la partie basale de la
tige, elle représente l’organe de soutien pour fixer la
plante au sol et lui permettre un ravitaillement en
eau et en sels minéraux (absorption) ainsi que le
stockage des réserves nutritives.
La plupart des racines sont sous-terraines mais
il existe aussi des racines aériennes.
Les racines ne sont pas chlorophylliennes (sauf
certaines orchidées épiphytes) et ne portent jamais
de feuilles, elles croissent généralement vers le bas
(géotropisme positif) et fuient la lumière (lucifuges).
On peut distinguer :
- Une racine principale appelée pivot : elle
s’enfonce droit dans le sol et ses proportions sont
différentes selon l’espèce et le milieu.
- Les radicelles : les ramifications les plus fines qui
se développent à partir des racines secondaires.

Figure 01 : Morphologie de la racine


1. Les différents types de racines

1.1. Les racines pivotantes


(Système racinaire pivotant), c’est le système que
l’on voit quand la racine principale et beaucoup plus
importantes que les racines secondaires. Les racines
pivotantes s’enfoncent en général très profondément
dans le sol verticalement et fixe solidement la
plante. Ce système racinaire caractérise les
dicotylédones. (fig.02)

1.2. Les racines fasciculées Figure 02 : Racine Figure 03 : Racine


Ce système racinaire est formé de racines très fines pivotante fasciculée
entre lesquelles il est impossible de distinguer la
racine principales des racines secondaires. Les
plantes qui possèdent ce système racinaire sont des
monocotylédones. (fig.03)

1.3. Les racines adventives


Elles peuvent se former ailleurs qu’à la base de la
tige, par exemple sur les entre-nœuds des tiges
rampantes. Exemple : Stolon de fraisier, parfois sur
les tiges souterraines : Iris, chiendent, ou sur les Figure 04 : Racine adventives
tiges grimpantes, par exemple le lierre. (Fig.04)
2. Adaptations particulières (modifications des racines)

2.1. Racines tubérisées

Ce sont des racines renflées par accumulation de substances de réserves. Ex : carotte, betterave,
radis, navet...
Les racines tubérisées vivent généralement deux ans, mais pendant la mauvaise saison leur appareil
végétatif aérien disparait. Les réserves accumulées dans les tubercules serviront l’année suivante à
nourrir la plante. (fig.05)

2.2. Racines crampons

Ce sont des racines adventives qui se développent le long de la tige. Ex : le lierre. Ces racines servent à
se fixer sur un support (ex : un mur). Le lierre développe des racines adventives qui forment, au
bout, une sorte de ventouse pour adhérer au support. (fig.06)

2.3. Racines suçoirs

Elles sont présentes chez les plantes parasites comme la cuscute. Chez ces plantes, les racines
s’infiltrent à l’intérieur de la plante qui est parasitée et passent jusqu’aux vaisseaux conducteurs.
(fig.07)

2.4. Racines respiratoires : les pneumatophores

Ce sont des racines secondaires, à géotropisme négatifs poussant verticalement en milieu inondé
et permettant de s’approvisionner en oxygène, ils sont caractéristiques des arbres de marais surtout
: 1er cas : en Algérie, dans la région d’El-Kala Lac Tonga (le cyprès chauve).
2éme cas : chez les arbres de la mangrove où les racines sont immergées dans un milieu saumâtre,
non favorable à la vie, donc elles vont émettre des racines respiratoires appelées pneumatophores,
qui permettent d’assurer une meilleure respiration. (fig. 08)

2.5. Racines échasses

Dans la mangrove, on trouve également ce type de racines adventives qui jouent un rôle de
support en étayant le tronc de l’arbre. (Fig. 09)

2.6. Racine contreforts

Ce sont des racines aériennes (adventives) qui naissent sur des rameaux de certaines espèces
arborescentes des zones tropicales. Leur développement en direction du sol et leur ancrage dans ce
dernier font qu’elles jouent un rôle de soutien. (fig.10)

2.7. Racines aquatiques (hydrophytes)

Elles sont dépourvues de poils absorbants et de coiffes exemple : lentille d’eau


Figure 05: Racines tubérisées Figure 06 : Racines crampons

Figure 07: Racines suçoirs Figure 08 : Racines respiratoires

Figure 09: Racines échasses Figure 10 : Racines contreforts


B-TIGE

La tige se compose d'une suite de nœuds et d'entre-nœuds. Elle possède généralement une forme
cylindro-conique, quadrangulaire ou bien triangulaire.

Le sommet de la tige est occupé par un bourgeon, qui est qualifié de terminal (apical) à cause de
sa position. Sur les côtés de la tige, au niveau des nœuds, se remarquent d'autres bourgeons dits
axillaires. Ces bourgeons sont destinés à assurer la ramification de la tige.

La croissance de la tige s’effectue dans le sens opposé à l’attraction terrestre (géotropisme négatif)
et vers la lumière (phototropisme positif)
Le port d'une plante est surtout influencé par la manière dont la tige principale et les tiges
secondaires ou branches issues d'elle se comportent les unes par rapport aux autres.
Lorsque la tige principale est beaucoup plus forte que les tiges secondaires, on a la forme ordinaire
de la plupart des arbres dont la tige est appelée tronc.
Si, au contraire, la tige principale ne s'accroît pas plus que ses ramifications, la plante prend l'aspect
de buisson caractéristique des arbustes ou des arbrisseaux. Certaines tiges ne se ramifient pas du
tout, comme c'est le cas pour les Palmiers dont le tronc en colonne ou stipe est surmonté d'un
énorme bouquet de feuilles.
Tige herbacée : est une tige de plante généralement annuelle, caractérisée par une faible épaisseur,
par sa couleur verte et sa souplesse.
Tige ligneuse : la tige est constituée d’un tronc et des branches, elle est épaisse et très dure et
constituée de tissus ligneux ou bois, généralement de couleur brune
Toutes les tiges sont d'abord herbacées : certaines, comme par exemple celles des plantes
annuelles, meurent après une saison ; d'autres, comme celles des arbres, s'épaississent et deviennent
ligneuses d’année en année. (fig.11)

(a) (b)
Figure 11 : Morphologie générale d’une tige (a) herbacée (b) ligneuse
Les tiges aériennes

1. Tiges dressées

Se sont celles qui s’élèvent verticalement, cas d’arbres, arbustes... On peut leur donner un nom
particulier : le tronc (ils sont ramifiés et s’épaississent d’année en année). -Le tronc des
palmiers s’appelle un stipe
-Les tiges des Graminées s’appellent un chaume.

1.2. Tiges rampantes

On appelle ainsi la tige qui court à la surface


du sol où elle enfonce son extrémité pour
donner un nouveau pied (nouvelle plante) qui
ensuite, se sépare de la plante-mère par
rupture du stolon. Ex : Fraisier.

Figure 12 : Stolon de fraisier

1.3. Tiges grimpantes

Ce sont des tiges qui s’élèvent au-dessus


du sol en s’aidant d’un support et ne
restent dressées que si elles restent
accrochées à ce support; elles s’attachent
4) ce support par plusieurs
manières : -Par des crampons, ex : le
lierre.
-Par des vrilles, ex : la vigne,
rameaux-vrilles.
-Il y a des plantes volubiles : la plante
s’enroule autour du support, ex : le
(a) (b)
liseron, les lianes.
Figure 13 : Les tiges grimpantes
(a) tige à vrilles (b) tige volubiles

1.4. Cladodes (rameaux modifiés)

Ce sont des rameaux courts constitués d’un seul


entre-nœud aplati, forte ressemblance avec des
feuille; Ex : cladode de Ruscus (=le fragon), la
différence permettant de les distinguer des feuilles
6) les cladodes sont toujours axillés par des
feuilles réduites et écailleuses. (Fig.14)

Figure14: Cladodes
1.5. Rameaux-épineux ou dards

Ce sont des rameaux à croissance limitée


; leur bourgeon terminal durcit, se
transforme en épine (dard). Ex: chez les
plantes des zones arides en général,
l’aiguillons chez le genêt et le dard de
rosier. (Fig.15)

Figure 15: Dards

1.6. Tiges succulentes

Ce sont des tiges charnues et gorgées d’eau


chez les plantes adaptées à la sécheresse ; ex
: les cactacées, les crassulacées... La tige de
ces plantes contient un parenchyme
aquifère, un épiderme dépourvu de stomates
et possédant une cuticule très épaisse ; les
feuilles sont absentes ou très petites
(écailles), ou encore réduites à des épines, et
cela pour empêcher l’évaporation de l’eau.
(Fig.16)

Figure 16: Tige succulente


2.Tiges souterraines

2. 1. Rhizome

Le rhizome est une tige souterraine, vivace (plante vivace, dont les racines vivent plus de deux ans et
dont la tige se renouvelle chaque année), allongée horizontalement et plus ou moins volumineuse car
elle accumule des réserves ; elle possède des entre-nœuds courts. De ces tiges partent vers le bas des
racines adventives et vers le haut, soit directement des feuilles, soit des tiges dressées qui portent des
feuilles et des fleurs. Les rhizomes permettent aux plantes de résister à la mauvaise saison.
Ex : rhizome d’alfa, de Sparte, d’Iris, de chiendent, d’Arum...

Figure 17 : un rhizome
2.2. Tubercule

Ou tige tubérisée, c’est une tige souterraine


qui se gonfle par accumulation de réserves
et dont les entre-nœuds sont plus rapprochés
que ceux du rhizome. Elle porte des petites
feuilles écailleuses et des bourgeons
axillaires que l’on appelle les « yeux ».
Ex : la pomme de terre (Solanum tuberosum),
le tubercule contient des réserves amylacées,
les yeux de la pomme de terre constituent les
nœuds ou se trouvent les bourgeons.
Autres exemples : Les Anémones et les
cyclamens ont aussi un tubercule du même type.

Figure 18: Tubercule de pomme de terre


2.3. Bulbe

C’est une tige souterraine courte et charnue, elle présente des écailles imbriquées qui sont des
organes de réserve. La partie aérienne de la plante disparait à la « mauvaise saison ». Ex : Tulipe,
Oignon…
Cormes ont l'aspect d'un bulbe mais sont constitués d'une tige renflée entourée de tuniques,
(crocus, glaïeul, etc.)

Figure 19 : Bulbe Figure 20 : Corme

3. Tiges aquatiques

Elles ne possèdent pas de cuticule, ni de stomates, ni de sclérenchyme. Les tissus conducteurs


sont peu développés et les échanges se font directement entre la plante et l’eau. Ex : lentille
d’eau (Lemna minor)

4-Plantes acaules

Ce sont des plantes qui ne possèdent pas de tige ou alors la tige est très réduite (presque absente).
La racine est surmontée d’une rosette de feuilles et de fleurs.
Ex : les plantes à rosette comme la laitue, la carline, l’agave.
C- FEUILLE

Les feuilles sont des expansions latérales de la tige, elles sont insérées aux nœuds. Les vaisseaux
conducteurs qui se trouvent dans les nervures de la feuille apportent l'eau et les sels minéraux
nécessaires à la photosynthèse. Les stomates permettent l'entrée et sortie des gaz.

Il existe 3 types de feuilles :


1. caduques : les feuilles tombent à l’automne
2. persistantes : les feuilles subsistent plusieurs années
3. marcescentes : à l’automne, elles changent de couleur, mais ne tombent qu’à la repousse.

Une feuille se décrit grâce à différents caractères observables :


La forme de son limbe qui peut être en une partie, cas de la feuille simple ou en plusieurs parties
dans le cas d’une feuille composée,
Le contour du limbe, le degré de son découpage et la forme de sa base ou de son sommet,
Le mode d’insertion de la feuille sur la tige (phyllotaxie),
la disposition des nervures dans le limbe, la pubescence (présence ou absence de poils).
Une feuille typique est composée de 3 parties :- Le limbe, - Le pétiole, - La gaine

Figure 21: Morphologie d’une feuille simple et d’une feuille composée


1. Limbe

Il se présente sous forme d’une lame aplatie, de couleur verte (présence de chlorophylle) présentant
une face supérieure (ventrale) vert foncé et une face inférieure (dorsale) plus pâle. Le pourtour de la
feuille s'appelle la marge.
Le limbe peut être : entier, crénelé, denté, lobé (pennatilobé ou palmatilobé), séqué (pennatiséqué ou
palmatiséqué), lacinié. Quant à la forme générale du limbe, elle peut être : peltée, arrondie, ovale,
oblongue, triangulaire, lancéolée. La feuille peut être simple ou composée.
La variation morphologique du limbe et la disposition des nervures permettent de distinguer
différents types de feuilles:

1.1. Feuille simple : Elle possède un seul limbe continu à l'extrémité d'un pétiole non ramifié.

1.2. Feuilles composées : La feuille est composée de plusieurs folioles :

1.2.1. Feuilles composées pennées

Les folioles sont disposées des deux côtés d’un


pétiole commun et sur le prolongement du rachis :

- Feuilles composées paripennées : nombre pair de folioles.


- Feuilles composées imparipennées : nombre impair de
folioles (le rachis se termine par une foliole terminale).

1.2.2. Feuilles composées bipennées

Se dit de feuilles pennées dont les folioles sont pennées à leur


tour. Le rachis principal porte des rachis secondaires qui
portent des folioles.

1.2.3. Feuilles composées tripennées

Pennée trois fois (chaque foliole étant elle-même bipennée)

1.2.4. Feuilles composées palmées

Les folioles sont toutes insérées en un même point au sommet du pétiole.

1.2.5. Feuille composées trifoliées

Feuille composée de trois folioles distinctes.

1.2.6. Feuilles composées pédalées

Elles présentent un pétiole qui se divise en trois


pétiolules dont les deux latéraux se ramifient
à leur tour deux fois, chaque pétiolule se
terminant par une foliole
.
2. Nervures

La nervation consiste à considérer la disposition des importantes nervures (ce sont les vaisseaux
transportant la sève) qui parcourent le limbe.

2.1. Feuilles uninerves

La feuille possède une seule nervure, ce sont des feuilles à limbe étroit, caractéristique des
feuilles en aiguilles; feuilles de Romarin.

2.2. Feuilles parallélinerves ou à nervation parallèle

Les nervures, partent de la base du limbe sans se rencontrer, en suivant des chemins sub-parallèles ;
feuilles des Monocotylédones.

2.3. Feuilles pennatinerves ou à nervation penné

La nervure principale partage le limbe en deux parties égales et les nervures secondaires en
partent latéralement, de part et d’autre, sur toute sa longueur.

2.4. Feuilles palmatinerves ou à nervation palmée

Toutes les nervures partent du sommet du pétiole, la nervure médiane restant la plus importantes, les
nervures secondaires partent d’un même point, à la base de la nervure principale.

2.5. Nervation pédalée

Les limbes ont 3 nervures rayonnantes, mais les autres sont des ramifications des
nervures latérales.

2.6. Nervation réticulée

Les nervures constituent un réseau quadrillé au sein du limbe.

Parallèle Pédalée Pennée Réticulée palmée

Figure 22 : La forme des feuilles selon les nervures


Figure 23: Caractérisation des feuilles selon leur nervation et leur marge

Figure 24 : Caractérisation des feuilles selon la forme du sommet et la base du limbe


Figure 25: Les différentes formes du limbe

3. Pétiole

C’est la structure qui relie le limbe à la tige parcouru par les vaisseaux conducteurs de sève. Chez
certaines plantes, le pétiole est absent : feuilles sessiles.
Selon l’insertion de la feuille sur la tige on distingue la feuille suivante sur la figure 26.

Figure 26: Les différentes formes de feuilles selon l’insertion sur la tige
4. Gaine

La gaine est l’élargissement de la base du pétiole. C’est une lame verte, situées à la base
du pétiole et dont la forme et la taille sont très variable :

Les stipules : Lorsqu’elles sont présentes, elles sont au nombre de 2.

L’ochréa: L’ochréa correspond à une soudure des stipules, elle représente une
gaine membraneuse à la base du pétiole, entourant complètement la tige.

La ligule : Elle se rencontre surtout chez les Graminées et correspond à un dédoublement


du limbe au point d’attache de celui-ci sur la gaine.

Les stipules L‘ochréa La ligule

Figure 27 : les différentes formes de la gaine

5. La Phyllotaxie

C’est la disposition des feuilles le long de la tige.


Une feuille est dite alterne lorsqu'une seule feuille apparaît à chaque nœud.
Deux feuilles situées sur un même nœud et disposées à 180° sont dites opposées.
Lorsque trois feuilles ou plus s'attachent à un nœud on qualifie cette disposition de verticillée.

Figure 28: les différentes dispositions des feuilles sur la tige


6. Variations morphologiques des feuilles et adaptations

6.1. Feuilles-épines

Feuilles en partie épineuse comme les feuilles de Houx, les bords du limbe sont épineux, ou des
feuilles totalement transformées en épines ; comme des feuilles de Cactus

6.2. Feuilles-vrilles

La feuille peut être en partie ou en totalité transformée en vrilles pour assurer la fonction de soutien.
Chez certaines plantes, tout le limbe est transformé en vrille et les stipules jouent la fonction de la
feuille.

6.3. Phyllodes

Un phyllode est un pétiole aplati rappelant par sa forme un limbe ou du moins une feuille ; Ex :
Acacia heterophylla
D- FLEUR

Les Angiospermes regroupent les plantes à fleurs dont le ou les ovules sont enfermés dans un ovaire, la
reproduction sexuée s’effectue dans les fleurs. Leur organisation florale est tout à fait spécifique.

Une fleur type d’Angiospermes peut être considérée comme une tige hautement modifiée à
croissance déterminée, constituée d'un ensemble de pièces florales fixées sur l'extrémité élargie ou
réceptacle floral, d'un axe nommé pédoncule qui est inséré sur une tige où on retrouve une feuille
modifiée appelée bractée.

La fleur type d’angiosperme est constituée du pédoncule, du réceptacle et de quatre verticilles


(groupes de pièces florales rangées en cercle) qui sont, de l’extérieur vers l’intérieur : le calice et la
corolle (pièces stériles), l’androcée et le gynécée (pièces fertiles)

Certaines plantes ont des fleurs isolées (solitaire), mais beaucoup ont des fleurs réunies en petits
"bouquets" appelés inflorescence.

Une fleur isolée est portée par un pédoncule, s'il est inexistant, dans ce cas, la fleur est sessile, et si
l'axe portant une fleur individuelle dans une inflorescence on l’appelle le pédicelle.

Figure 29 : Schéma d’une fleur d’Angiospermes


1. Périanthe
Le périanthe est l’ensemble de pièces stériles, ou enveloppe florale, composé de 2 verticilles :
corolle et calice.

1.1. Calice

Formé par l’ensemble des sépales, pièces souvent verdâtres d’aspect foliacé, situé à la base de la
fleur; il peut prendre différentes formes ; si les sépales sont libres (calice dialysépale) et si les
sépales sont soudés entre eux (calice gamosépale).

La persistance du calice est également variable :


- il est caduc lorsqu'il tombe aussitôt la fleur épanouie ;
- il est persistant lorsqu'il subsiste jusqu'à la maturation du fruit.

Figure A : Diff2rentes formes de Calice

1.2. Corolle
Formée par l’ensemble des pétales généralement plus grands que les sépales, souvent vivement colorés.
Les pétales sont situés au-dessus des sépales. On distingue des corolles de différentes formes.
Lorsque les pétales et sépales ont la même apparence et on ne peut pas distinguer entre eux, on appelle
dans ce cas-là, la pièce florale est un tépale et l’ensemble des tépales est appelé un périgone.
Si les pétales sont libres (corolle dialypétale).
Si les pétales sont soudés entre eux (corolle gamopétale).

Si les sépales et pétales présentent une symétrie radiale c’est-à-dire par rapport à plusieurs plans, on
dit que la fleur est actinomorphe et s’ils présentent une symétrie axiale c’est-à-dire par rapport à
seul un plan, dit que la fleur est zygomorphe

Figure 30 : Fleur actinomorphe et zygomorphe


Figure B : Principaux types de corolles (terminologie en partie applicable aux périgones).
a-h : corolles actinomorphes ; i-m : corolles zygomorphes
a : cruciforme; b : étoilée; c : rotacée; d : tubuleuse; e : infundibuliforme; f : hypocratériforme; g :
urcéolée; h : campanulée; i : unilabiée; j : bilabiée; k : personnée-éperonnée; l : ligulée; m :
papilionacée (A : ailes; C : carène; E : étendard).

La petite pervenche possède un calice gamosépale et une corolle gamopétale.

Figure C : Petite pervenche : calice gamosépale, corolle gamopétale

- les fleurs tubulées, gamopétales actinomorphes


Figure D : Fleur tubulée

- les fleurs ligulées dont les pétales réunis forment une langue (gamopétales zygomorphes)

Figure E : Fleur ligulée

On distingue trois types de capitules :


- capitule composé uniquement de fleurs tubulées (chardons)
- capitule composé uniquement de fleurs ligulées (pissenlit)
- capitule composé de fleurs tubulées au centre et de fleurs ligulées en périphérie (marguerite)
Figure F : Capitule radié

2. Pièces fertiles
Ceux sont organes reproducteurs directement impliqués dans la reproduction et sont composés
également de 2 verticilles : l’androcée et le gynécée.

2.1. Androcée
L’androcée est l’organe reproducteur mâle de la plante, formé par l’ensemble des étamines
disposées en spirales ou en verticilles sur le réceptacle.
Chaque étamine est typiquement constituée d'une partie inférieure le plus souvent cylindrique, grêle
et allongée (filet ) assurant sa fixation sur le réceptacle et d'une partie supérieure de forme très
variable, appelée anthère. Cette dernière est généralement formée de deux thèques, unies par un
connectif (prolongement du filet); chaque thèque renferme deux sacs polliniques. La libération du
pollen se fait par déhiscence des anthères.

Les étamines sont extrêmement variées tant pour leur forme que pour leur couleur, parfois au sein
de la même fleur. Les étamines sont implantées directement sur le réceptacle. Il existe également
des étamines stériles, appelées staminodes
Figure 31 : Etamine et coupes transversales d'anthères

a. Nombre et disposition des étamines dans la fleur


Les étamines sont implantées directement sur le réceptacle ou soudées au tube d'une corolle
gamopétale ou d'un périgone gamotépale. Elles sont disposées en spirales ou en verticilles.
Les étamines disposées en spirales sont habituellement présentes en grand nombre.
Dans le cas de la disposition en verticilles, on distingue cinq cas principaux, illustrés ci-dessous à
l'aide de diagrammes floraux (pour une explication sur les diagrammes floraux, voir la rubrique
traitant de l'organisation florale dans ce même module) :

- l'androcée polystémone : étamines en grand nombre, habituellement plus de 20 disposés en plus


de 2 verticilles ou en spirales (ex. : Ranunculus) ;
- l'androcée diplostémone : étamines en deux verticilles (en nombre double des pétales ou des
tépales), les externes alternant avec les pièces du verticille interne du périanthe (ex. : Oxalis);
- l'androcée obdiplostémone : étamines en deux verticilles, les externes opposées aux pièces
du verticille interne du périanthe (ex. : Geranium);
- l'androcée isostémone : étamines en un verticille, alternant avec les pièces du verticille interne du
périanthe. Les étamines sont épisépales ou alternipétales (ex.: Apiaceae);
- l'androcée obstémone : étamines en un verticille, opposées aux pièces du verticille interne du
périanthe. Les étamines sont dites épipétales ou alternisépales (ex. : Rhamnus).
On groupe parfois les deux dernières dispositions sous le vocable commun d'haplostémonie.

b. Soudure des étamines entre elles ou avec d'autres pièces florales


Les étamines peuvent être rapprochées en faisceaux (étamines fasciculées), tout en gardant
chacune un filet individualisé; dans ce cas, on parle de polyadelphie. Dans certains cas, les
étamines, dites alors monadelphes, sont toutes soudées entre elles par leur filet - jusqu'à une
certaine hauteur ou à peu près jusqu'au sommet - ; elles forment une sorte de tube. Parfois aussi,
l'on peut retrouver sur une même fleur, un groupe d'étamines soudées accompagné d'une étamine
libre; elles sont qualifiées alors de diadelphes (cas typique de nombreuses Fabaceae).

Figure : Soudure des étamines : a. monadelphes - b. diadelphes


La coalescence intéresse parfois non les filets mais les anthères : soudées en un tube (androcée
synanthérée) ou bien simplement rapprochées.
Les étamines sont parfois soudées aux autres pièces florales. C'est en général par le filet que se
réalise cette soudure.
c. Position des anthères par rapport au filet
Dans la majorité des espèces, le filet est fixé à la base de l'anthère et le connectif se trouve dans son
prolongement : l'anthère est dite dans ce cas innée ou basifixe. Dans d'autres cas, le filet est fixé
sur toute la longueur de l'anthère, qui est dite adnée. Enfin, la connexion du filet peut-être limitée à
un point, souvent médian (anthère médifixe), rarement apical (anthère apicifixe).
Les deux thèques sont d'ordinaire opposées, mais il arrive aussi qu'elles soient décalées l'une
par rapport à l'autre. Certaines anthères sont monothèques.

Fig : Principaux types de position des anthères par rapport au filet


a. basifixe ou innée - b. adnée - c. médifixe - d. apicifixe - e. à thèques décalées - f.
monothèque (médifixe)

d. Autres variantes
Les thèques, habituellement droites, prennent différentes formes comme par exemple
chez les Cucurbitaceae où elles sont en U ou de forme annulaire. Elles se terminent parfois en
pointes plus ou moins allongées.
Les sacs polliniques, ordinairement au nombre de quatre (deux par thèque), sont parfois réduits
à deux ou même à un seul; ils sont rarement plus nombreux.
Les filets, ordinairement simples, se ramifient dans certains cas. Généralement cylindriques, ils sont
parfois aplatis en forme de lames et pourvus de longs poils, dits staminaux.
Il existe également des étamines stériles (comme par exemple chez le cacaoyer), appelées
staminodes, ayant une morphologie très variée. La distinction avec des pétales ou des tépales
n'est parfois pas toujours facile.
e. Libération du pollen (déhiscence des anthères)
La libération du pollen se fait par déhiscence des anthères selon différentes possibilités :
- la déhiscence loculicide longitudinale : via une fente longitudinale dans le sens de l'axe de la
thèque,
- la déhiscence loculicide transversale : via une fente transversale à l'axe de la thèque. Cas
plus rare,
- la déhiscence valvaire : ouverture par de petits clapets, généralement en position latérale
- la déhiscence poricide : ouverture par un petit trou, généralement en position apicale.

Figure G : Déhiscence des anthères : a. loculicide longitudinale - b. loculicide transversale - c.


valvaire - d. poricide
f. Surface des grains de pollen
La surface des grains de pollen est très variable d'une espèce à l'autre. A titre illustratif,
vous trouverez quatre formes différentes ci-contre.

Figure H : Surface des grains de pollen

2.2. Gynécée

Ou pistil, organe reproducteur femelle de la plante, formé par un ou plusieurs carpelles d'une
même fleur libres ou soudés entre eux (partiellement ou entièrement). Chaque carpelle est
composé de la base au sommet :
 
 d’une partie renflée (l’ovaire) renfermant le ou lesovules.
  d’un style prolongeant l’ovaire.

d'un stigmate se trouve au sommet du style et permettant de retenir le pollen, une voie de
passage du tube pollinique vers la cavité de l'ovaire. Le style et le stigmate prennent

différentes formes.
Dans la majorité des cas, la fleur possède à la fois un androcée et un gynécée : elle est dite bisexuée
ou hermaphrodite.
Il existe des espèces unisexuées, c'est-à-dire qui possèdent seulement un gynécée
(fleurs pistillées), ou possèdent seulement un androcée (fleurs staminées).
On peut également rencontrer des fleurs stériles; sans étamines ni carpelles.
Si les fleurs mâles et femelles sont produites sur un même individu, la plante est dite monoïque; Si
ces fleurs sont produites sur des individus séparés, la plante est appelée dioïque

Figure 32 : Gynécées et coupe transversale dans un carpelle

Figure I : Styles et stigmates :


a. capité - b. linéaire - c. punctiforme - d. discoïde - e. papilleux - f. plumeux
Le cas de l'hellébore fétide (Helleborus foetidus), dont le gynécée est composé de cinq carpelles
libres et de grande taille, va nous permettre de définir l'organisation fondamentale d'un carpelle.
Chaque carpelle est parcouru d'un sillon (fig a) qui est en réalité le point de soudure des bords
carpellaires constituant les placentas sur lesquels sont fixés les ovules. Un jeune carpelle ouvert
artificiellement au même endroit (fig b) présente l'aspect d'une feuille plane (fig c) portant près de
ses bords épaissies (placentas) deux rangées d'ovules.
Figure : Carpelle d'hellébore : a. vue légèrement de profil - b. vue partiellement ouverte - c. lame
carpellaire étalée - d. coupe transversale d'un carpelle fermé
Les carpelles proviennent de l'involution d'un organe foliacé modifié (mégasporophylle)
suivant le schéma suivant :

Figure : Formation d'un carpelle


Un carpelle d'ellébore est donc une formation lamellaire portant des ovules et repliée sur elle-même.
Après fécondation, les ovules deviendront les graines.
a. Degrés de soudure des carpelles
Selon que les carpelles sont indépendants ou soudés et selon que chaque lame carpellaire
est refermée sur elle-même ou forme un ovaire constitué de plusieurs lames, on distingue
les principaux types de gynécées suivants :
Le gynécée apocarpe : gynécée formé de carpelles indépendants ou d'un carpelle unique (gynécée
unicarpellaire).
Les gynécées apocarpes formés de plusieurs carpelles indépendants se rencontrent principalement
chez les angiospermes primitives (magnoliacées, etc.). La présence d'un
Figure 33 : Gynécées composés de carpelles soudés partiellement et
totalement b. Cloisonnement de l'ovaire
L'union des carpelles, ou plus précisément des lames carpellaires, varie également dans le cas des
gynécées syncarpes :
- les lames carpellaires sont fermées sur elles-mêmes (carpelles fermés) et soudées entre elles par
leurs faces dorsales ; la cavité de l'ovaire comprend autant de loges que de carpelles délimités par
des cloisons ou septums (ovaire biloculaire, triloculaire ou pluriloculaire). On parle dans ce cas
de gynécée coenocarpe syncarpe.
- les lames carpellaires sont ouvertes et soudées par leurs bords ; la cavité de l'ovaire ne comprend
alors qu'une seule grande loge sans cloison mais formée par plusieurs carpelles (ovaire
uniloculaire). Le gynécée coenocarpe est alors qualifié de paracarpe.

Figure J : Cloisonnement de l'ovaire : a. ovaire composé pluriloculaire (syncarpe) - b.


ovaire composé uniloculaire (paracarpe)
Placentation
L'ovaire renferme un ou, le plus souvent, plusieurs ovules qui se différencient sur les bords ou
les faces internes des carpelles, aux dépens d'un tissu particulier, le placenta.
La placentation est le mode d’insertion des ovules sur la paroi de l’ovaire, il existe trois types courant :

1. Placentation Pariétale : Le gynécée est formé d’un seul carpelle avec un ovaire uniloculaire (une
seule loge) et non compartimenté, les ovules sont insérés sur la paroi périphérique de l’ovaire

Figure 34 : Placentation pariétale

2. Placentation Axile : Le gynécée est formé de plusieurs carpelles (donc de plusieurs ovaires)
fermés et soudés entre eux et forment des cloisons. Il y a autant de loges que de carpelles. Les
ovules sont insérés sur les zones des sutures.

Figure 35 : Placentation axile

3. Placentation Centrale : Le gynécée est formé de plusieurs carpelles fermés dont les cloisons se
sont résorbées (donc il y a un ovaire uniloculaire), il ne reste qu’une colonne centrale sur laquelle
sont fixés les ovules.

Figure 36 : Placentation centrale


Figure K : Principaux types de placentation (gynécée coenocarpe)
a. pariétale - b. axile - c. centrale - d. basale - e. subapicale

(d) placentation basale (Fig. d.): fréquemment considérée comme une variante de la
précédente, caractérisée par l'absence ou le faible développement de la columelle;
(e) placentation (sub)apicale (Fig. e.), considérée également comme un dérivé de la
placentation centrale mais dont l'interprétation est plus délicate.

3. Disposition et nombre des pièces florales


3.1. Disposition de l’ovaire et des pièces florales
La fleur est hypogyne lorsque le périanthe et les étamines sont insérées plus bas que l'ovaire
supère, ce qui implique un réceptacle cylindrique, conique (a).
La fleur est périgyne lorsque le périanthe et les étamines sont insérés plus haut que le niveau
d'insertion de l'ovaire semi-infère qui est partiellement enfoncé et soudé dans le réceptacle, (b).
La fleur est épigyne quand le périanthe et les étamines sont insérés plus haut que l'ovaire infère qui
est totalement enfoncé et soudé dans le réceptacle (c).

Figure 37 : (a) ovaire supère (fleur hypogyne) – (b) ovaire semi-infère (fleur périgyne) – (c)
ovaire infère (fleur épigyne)
3.2. Nombre de pièces florales
Le nombre de pièces florales par verticille varie également. On distingue les fleurs :
- trimères ou fleurs constituées de verticilles successifs de 3 pièces chacun, cas des monocotylédones
- tétramères, - pentamères – polymères, cas des dicotylédones

Figure 38: Nombre de pièces florales par verticille : a. trimère - b. tétramère - c.


pentamère – d. polymère
5. Organisation florale
a. Répartition des sexes
Les espèces hermaphrodites, c'est-à-dire munies à la fois d'un androcée et d'un gynécée, sont les
plus nombreuses ; on distingue néanmoins des espèces monoïques (plante dont les organes
reproducteurs mâles et femelles sont portés par le même individu) et des espèces dioïques (plante
dont les organes reproducteurs mâles et les organes reproducteurs femelles sont portés par des
individus différents).

Figure L : Plante monoïque : le maïs


Figure M : Plante dioïque : le saule
Lorsqu'on passe au niveau des fleurs elles-mêmes, on qualifie de monocline les fleurs
hermaphrodites (organes mâles et femelles sur la même fleur) et de dicline les fleurs
unisexuées. La répartition des sexes au niveau des individus et des fleurs permet de déterminer 4
catégories différentes :
(1) l'hermaphrodisme (= plante monoïque monocline)
Une espèce est dite hermaphrodite lorsque chacune de ses fleurs est-elle même
hermaphrodite (monocline), c'est-à-dire munie à la fois d'un androcée et d'un gynécée, par
opposition aux fleurs unisexuées. C'est le cas de la très grande majorité des angiospermes.
(2) la monoécie (= plante monoïque dicline)
Dans ce cas, chaque individu produit, comme chez les espèces hermaphrodites, des étamines et
des carpelles, mais ces organes sont portés par des fleurs unisexuées différentes sur le même
individu. Une plante monoïque portera donc des fleurs mâles (fleurs staminées) et des fleurs
femelles (fleurs pistillées) sur le même individu. Un même génotype est donc à l'origine des
cellules reproductrices mâles et femelles (comme pour l'hermaphrodisme).
(3) la dioécie (= plante dioïque dicline)
Une espèce est dioïque quand ses fleurs mâles et ses fleurs femelles sont portées par des pieds
différents. Il existe des plantes mâles portant uniquement des fleurs staminées et des plantes femelles
portant uniquement des fleurs pistillées. Les organes reproducteurs mâles et femelles sont donc portés
par des fleurs unisexuées différentes sur des individus différents. Avec la dioécie, les cellules
reproductrices mâles et femelles sont formées à partir de deux génotypes différents.
(4) la polygamie
Les espèces polygames forment à la fois des fleurs hermaphrodites et des fleurs diclines

Figure : Répartition des sexes chez les Angiospermes


a. plante à fleurs hermaphrodites - b. plante monoïque dicline - c. plantes dioïques diclines

b. Formule et diagramme floraux


La formule florale est une représentation de la morphologie d'une fleur sous forme de formule. Elle
indique le nombre de pièces florales en groupe de sigles (S : sépales ; P : pétales ; E ou A : étamines
; C ou G : carpelles) précisant la nature des pièces présentes dans une fleur et leur
nombre, éventuellement aussi leur disposition (en un ou deux cycles par exemple).
Pour la famille des géraniums, nous aurons par exemple :
S5 P5 E5+5 C5, soit une fleur de type 5 (pentamère) qui possède 5 sépales, 5 pétales, 10
étamines (en 2 verticilles) et 5 carpelles.
La formule comprend également des informations complémentaires :
1. les parenthèses : pour indiquer que des pièces florales sont soudées entre elles
: - carpelles libres : Cx
- carpelles soudés : C(x)
2. le trait : pour préciser la position de l'ovaire
- "supportant" le nombre de carpelles (C5) pour indiquer qu'il s'agit d'un ovaire supère ou
- "coiffant" le nombre de carpelles (C5) pour indiquer qu'il s'agit d'un ovaire infère.
3. la lettre "T" : pour désigner les tépales.
4. le sigle "infini" indique un nombre indéterminé de pièces ou un nombre élevé de celles-ci.
5. le type de symétrie est représenté par :

- pour les fleurs actinomorphes


- pour les fleurs zygomorphes
6. les exposants et indices associés au carpelles
- exposant pour préciser le nombre de loges ovariennes
- indice pour préciser le nombre d'ovules par loges Une
formule florale complète s'écrit donc comme suit :
Figure : Formule florale

Figure : Formule et diagramme floraux de Nicotiana tabacum L.

Quant au diagramme floral, il s'agit d'une représentation graphique de la structure de la fleur en


coupe transversale à travers les différentes pièces florales (calice, corolle, androcée au niveau des
anthères, gynécée au niveau des placentas). Par convention, on oriente le diagramme en situant
vers le haut la section transversale de l'axe portant la fleur et vers le bas, celle de la bractée sous-
tendante. Les soudures entre pièces voisines sont indiquées par des traits ou des pointillés.

Figure : Formule et diagramme floraux du géranium :


a. axe de l'inflorescence - b. bractée - p. préfeuille.
E-Inflorescences
1. Définition et éléments constitutifs
Une inflorescence est un ensemble de fleurs groupées sur un rameau. Chacun des rameaux de l'axe
principal ou rachis, qui soutient une fleur, se nomme pédicelle.
Chez certaines Angiospermes, la fleur est unique et terminale (Tulipa sylvestris) mais la plupart du
temps une plante porte plusieurs fleurs qui peuvent être dispersées dans l'appareil végétatif (fleurs
solitaires) ou groupées en des ensembles bien définis ou inflorescences.

Figure : Fleur isolée


Les inflorescences paraissent très variées, mais en fait il s'agit d'une combinaison :
--> de deux types fondamentaux (qui correspondent aux deux modes principaux de croissance
des tiges) :
(1) les inflorescence monopodiale ou racémeuse (la croissance est indéfinie, le
méristème terminant l'axe à un fonctionnement similaire à un point végétatif caulinaire)

Figure : Formation des fleurs dans un racème (croissance indéfinie)


(2) les inflorescence sympodiale ou cymeuse (la croissance est définie, une fleur occupe toujours
le sommet de l'axe)

Figure : Formation des fleurs dans une cyme (croissance définie)


--> avec des inflorescences qualifiées de :
(a) simples (l'axe principal de l'inflorescence porte directement les fleurs) ou
(b) composées (l'axe principal de l'inflorescence porte des inflorescences secondaires).
Au sein d'une inflorescence, on distingue typiquement, en plus des fleurs (fl) proprements dites,
les élément suivants :
- le rachis (r) : axe primaire d'une inflorescence
- le pédoncule (p) : axe d'une inflorescence sur lequel sont insérés les pédicelles ou axe d'une
fleur solitaire axillaire ou encore axe d'une fleur solitaire;
- les pédicelles (pl) : axe portant chacun une fleur;
- les bractées (br) : feuilles transformées, souvent réduites, vertes, colorées ou scarieuses, situées
à la base du pédoncule de l'inflorescence, des rameaux et des pédicelles. Il existe des bractées
particulières : les spathes et les involucres. Une spathe est une grande bractée entourant une
inflorescence ou une partie d'inflorescence (ex. : Araceae). Tandis qu'un involucre est un
ensemble de bractées insérées au même niveau ou à des niveaux rapprochés, sous une fleur (ex. :
anémone), ou, le plus souvent, à la base d'une inflorescence.
- les préfeuilles et les bractéoles (bl) : petits appendices, souvent réduits, situés sur les
pédicelles eux-mêmes.

Figure : Eléments constitutifs d'une inflorescence : bl = bractéole -- br = bractée -- fl = fleur -- r =


rachis -- p=pédoncule -- pl = pédicelle
Malgré cela, la classification des inflorescences reste un problème complexe, du fait du grand
nombre de dispositions rencontrées et de l'existence de cas plus ou moins intermédiaires. Des
termes purement descriptifs sont parfois utilisés pour décrire une inflorescence. C'est le cas
notamment pour des inflorescences compactes ne permettant que difficilement l'analyse de
la ramification (ex. : les glomérules).
Nous développons dans les chapitres suivants les inflorescences simples (monopodiales
et sympodiales) et les inflorescences composées (monopodiales et sympodiales).

2. Inflorescences simples
Elles sont dites "indéfinies" (ou monopodiales ou racémeuses) lorsque le bourgeon qui occupe le
sommet de l'axe central n'est pas florifère (dans ce cas, la croissance est théoriquement illimitée)
et "définies" (ou sympodiales ou cymeuses) lorsque l'axe principal porte une seule fleur à son
extrémité.
a. Inflorescences simples monopodiales (ou racémeuses ou indéfinies)
L'axe principal présente en principe une croissance prolongée et les pédicelles floraux naissent
directement sur cet axe. La floraison est acropète ou centripète, c'est-à-dire qu'elle se fait
progressivement de la base vers le sommet ou de l'extérieur vers l'intérieur. On distingue
principalement dans cette catégorie :
- le racème ou grappe : l'axe allongé central porte des fleurs dont les pédicelles diminuent de
longueur au fur et à mesure que l'on s'approche du sommet de l'axe ;
- l'épi : qui est une grappe (racème) à fleurs sessiles (c'est-à-dire dépourvues de pédicelle);
- le corymbe : variante de la grappe (racème) dans laquelle les pédicelles floraux sont de
longueur inégale, amenant toutes les fleurs à peu près au même niveau horizontal ;
- l'ombelle : l'axe principal demeure extrêmement court et tous les pédicelles sont insérés
pratiquement au même point; les bractées forment souvent des spathes ou des involucres;
- le capitule : l'axe raccourci mais en même temps plus ou moins élargi, souvent en forme
de plateau, porte des fleurs sessiles, les bractées sont souvent disposées en involucre;

Figure : Inflorescences simples monopodiales : a. grappe - b. épi - c. corymbe - d. ombelle -


e. capitule

A côté de ces cas, il faut citer quelques variantes remarquables de l'épi :


- le chaton : axe grêle et flexible, fréquemment pendant, portant des fleurs réduites unisexuées
nues ou à périgone plus ou moins réduit (ex. : Salicaceae);
Figure N : Chaton Figure O : Spadice

- le spadice (Figure O): axe charnu, portant des fleurs réduites, souvent associé à une spathe (ex.
: Araceae);
- l'épillet (Figure P): inflorescence partielle des Poaceae, sorte d'épi extrêmement spécialisé.
Chaque épillet comprend typiquement à sa base deux bractées dénommées " glumes", une
inférieure et une supérieure. Chaque fleur est elle-même entourée de deux bractées, appelées
glumelles, la supérieure (paléole ou paléa) souvent plus étroite et plus membraneuse que l'inférieure
(lemme ou lemma); la fleur elle-même est considérée comme nue ou presque, le périgone étant le
plus souvent représenté par deux ou trois très petites écailles, nommées glumellules ou lodicules.
Par exception, l'axe portant l'épillet est nommé pédicelle plutôt que pédoncule, pour le distinguer
des axes de l'inflorescence générale groupant les divers épillets.

Figure P : Epillet uniflore du riz (Oriza sativa)


Figure Q : Structure d’un épillet (B), schématique d'un épillet de Poaceae (composée de 3 fleurs) (A):
A : schéma d'un épillet constitué de 3 fleurs hermaphrodites (Péd : pédicelle; Gi : glume inférieure; Gs : glume
supérieure; R : rachis ou axe de l'épillet; L : lemme ou lemma; P : paléole ou paléa; l : glumellules ou lodicules; E :
étamines; Ov : ovaire; S : stigmates; B : structure d'une fleur hermaphrodite avec ses deux glumelles écartées l'une de
l'autre (L : glumelle inférieure ou lemme; P : glumelle supérieure ou paléole).

b. Inflorescences simples sympodiales (ou cymeuses ou définies)


L'axe principal a une croissance arrêtée (avec souvent formation d'une fleur terminale); un, deux ou
plusieurs rameaux latéraux se développent rapidement, dépassant l'extrémité de l'axe principal; à
leur tour, ces rameaux voient en général leur croissance arrêtée et ils sont relayés par des rameaux
latéraux de deuxième ordre et ainsi de suite.
La floraison est centrifuge, c'est-à-dire qu'elle se fait progressivement de l'intérieur vers la
périphérie.
Toutes ces inflorescences portent le nom de cymes. Une cyme est donc une inflorescence ramifiée.
On en distingue trois types fondamentaux :
(1). la cyme bipare (ou dichasiale ou pseudo-dichotomique) : sous une fleur terminale,
apparaissent, à l'aisselle de deux bractées opposées (les bractées ne sont pas toujours présentes),
deux fleurs de second ordre. Ce motif, se répétant de nombreuses fois forme la cyme bipare. La
cyme bipare est donc constituée de deux rameaux latéraux par noeud ;

Figure R : Cyme bipare


(2). la cyme unipare (ou monochasiale) : un seul rameau continue la croissance de l'axe. La cyme
unipare se décline en plusieurs variantes selon l'alternance ou l'alignement des ramifications de la
cyme :
(a) cyme unipare hélicoïde : les rameaux alternent régulièrement et sont en hélice. Ils miment un
pseudo-axe.
Figure S : Cyme unipare hélicoïde
(b) cyme unipare en éventail : les rameaux alternent régulièrement mais sont dans un même plan.

Figure T : Cyme unipare en éventail


(c) cyme unipare scorpioïde : les rameaux se développent dans un même plan et du même côté. La
cyme unipare s'enroule alors en spirale.

Figure U : Cyme unipare scorpioïde


(3). le glomérule : cyme, généralement bipare, à ramifications raccourcies avec des groupes de
fleurs sessiles insérées au même niveau.

Figure V : Deux variantes de glomérule : a. glomérule (cyme bipare) - b. glomérule (cyme unipare)
3. Inflorescences composées
L'axe principal de l'inflorescence porte non pas des fleurs mais des inflorescences secondaires
(dites partielles). Ces dernières sont du même type que l'inflorescence principale (inflorescence
composées homogènes ou homomorphes ou homotactiques) ou d'un type différent (inflorescences
composées mixtes ou hétérotactiques).
--> Les principaux cas rencontrés parmi les inflorescences composées homogènes sont les suivants :
- la panicule : racème composée de racèmes ;

Figure W: Panicule
- l'ombelle composée : ombelle composée elle-même de petites ombelles, appelées ombellules ;

Figure X : Ombelle composée


- le corymbe de corymbes ;

Figure Y: Corymbe de corymbes


- l'épi d'épillets (nombreuses Graminées) ;
- le capitule de capitules
--> Les principaux cas rencontrés parmi les inflorescences composées mixtes sont :
- le racème de cymes (Vigne, Thyrse) ;

Figure Z : Racème de cymes


- le racème d'épillets (Avoine) ;
- le corymbe de capitules (Achillée millefeuilles) ;
F- FRUIT
Les fruits résultent de la transformation de l'ovaire ou des ovaires d'une fleur fécondée ; ils
renferment la ou les graines, provenant de l'évolution de ou des ovules.

Au terme des transformations, la paroi du fruit (péricarpe) qui provient directement de la paroi de
l'ovaire comporte généralement trois parties suite à des différenciations histologiques en cours de
croissance, à savoir, de l'extérieur vers l'intérieur :
l'exocarpe (épicarpe), le mésocarpe et l'endocarpe.

A part la paroi de l'ovaire, d'autres parties de la fleur, (des fois, de l'inflorescence), subissent une
modification importante et participent à la constitution du fruit; la complexité augmente avec
l'éventualité de la participation du réceptacle floral.

1. Fruit simple

Suite à la fécondation un vrai (simple) fruit résulte de la transformation du gynécée uniquement


d’une seule fleur et ce gynécée est composé d’un seul carpelle ou de plusieurs carpelles soudés.
Certains auteurs considèrent que dès qu'il y a intervention, pour former le fruit, d'un élément autre
que le gynécée, il faut parler de faux-fruit.

Figure 39 : Transformation de l’ovule en graine et de l’ovaire en fruit

Lors de la formation du vrai fruit, la paroi de l'ovaire (qui donnera le péricarpe) se modifie selon
2 possibilités selon sa consistance :
- elle se gorge de réserves, devient épaisse et juteuse, ce qui forme un fruit charnu
- elle se dessèche, devient fibreuse et plus ou moins dure et on obtient un fruit sec
1.1. Fruits charnus
C’est un vrai fruit dont le péricarpe est gorgé de réserves, devient épais et juteux, il existe deux
types de fruit charnu, selon que l’endocarpe est charnu ou lignifié, on distingue :

a. Baie ou fruit succulent à pépins est un fruit charnu qui possède un endocarpe charnu.
Il se caractérise par l'exocarpe ordinairement mince et par le mésocarpe et l'endocarpe charnus, ce
qui fait que les graines sont libres dans la chair du fruit.
L'épicarpe forme la peau du fruit, le mésocarpe la chaire, et l'endocarpe entoure les graines pour
constituer les pépins.
Ex : l’orange, raisin, tomate, melon... En général, les baies ont plusieurs graines (polyspermes
plusieurs ovaires), Les agrumes (oranges) sont des baies particulières car leur endocarpe forme des
poils charnus qui sont riches en réserves. Le mésocarpe est de couleur blanche et peu développée.

b. Drupe ou fruit à "noyau" est un fruit succulent charnu indéhiscent avec un endocarpe lignifié
entourant une seule graine constituant un noyau.
La drupe est le plus souvent monosperme (constituée d'un seul ovaire), comme la cerise, les pèches.

La cerise

Raisin

Tomate

(a) (b)

Figure 40 : Les fruits charnus : drupe (a) et baie (b)

(a) (b)

Figure 41: Coupe dans une baie d’orange (a) et une baie de raisin (b)
(a) (b)
Figure 42: Coupe longitudinale dans une baie de tomate (a) et une drupe de pêche (b)

1.2. Fruits secs


Le péricarpe se dessèche, devient fibreux et plus ou moins dure, les fruits secs se scindent en
deux catégories :

a. Fruits secs indéhiscents


Ce sont des fruits secs qui ne s'ouvrent pas spontanément pour libérer leurs graines.
A l'intérieur du fruit, la graine est libre en général. On distingue différentes sortes de fruits
secs indéhiscents :

1. Akènes : qui ne contiennent qu'une seule graine. Les akènes sont souvent protégés par
une cupule ex : noisette, châtaigne, le fruit des astéracées.

Figure 43 : Akène ; le gland du chêne

2. Samares : sont des akènes particuliers qui portent des sortes d'ailes leur permettant d'être
transportés par le vent. ex : orme, érable. La disamare est pourvue de deux ailes.

3. Caryopse : quant à lui, spécifique à la famille des graminées, est caractérisé par la soudure
des téguments de la graine au péricarpe.

Figure 44 : a. samare d'un frêne - b. disamare d'un érable - c. caryopse d'un blé
b. Fruits secs déhiscents
Ils s'ouvrent à maturité pour libérer les graines. La déhiscence se réalise le plus souvent
longitudinalement par rapport à l'axe du fruit. On distinguera principalement les types de fruits
suivants :

1. Follicule : fruit provenant d'un carpelle unique qui s'ouvre d'un seul côté grâce à une seule fente,
ex : l’hellébore

2. Gousse : fruit provenant également d'un carpelle s'ouvre grâce à 2 fentes, ce qui libère 2
valves sur lesquelles sont fixées les graines, fruit typique des Fabacées ex : haricot, vanille

3. Silique : fruit sec dérivant d'un ovaire composé de deux carpelles seulement, s'ouvre grâce à 4
fentes, ce qui libère 2 valves avec développement d'une fausse cloison médiane d'origine placentaire
sur laquelle les graines sont fixées ex : giroflées, moutarde.

4. Capsule : fruit sec formé à partir d'un ovaire composé de plusieurs carpelles soudés. IL peut s'ouvrir
de plusieurs façons et par plusieurs fentes ou peut s'ouvrir par des pores (ex : pavot) et il peut s'ouvrir en
formant une sorte de couvercle qui se détache, la capsule porte alors le nom de Pyxide.

Follicule Gousse Silique Capsule

Figure 45 : Différents fruits secs déhiscents

Fruits secs déhiscents


Ils s'ouvrent à maturité pour libérer les graines. La déhiscence se réalise le plus souvent
longitudinalement par rapport à l'axe du fruit
On distingue principalement :
- la déhiscence loculicide : elle se réalise au milieu des carpelles, le long de leur nervure médiane;
- la déhiscence septicide : elle se réalise suivant la ligne de soudure de deux carpelles adjacents ;
dans le cas d'un carpelle unique, la déhiscence se réalise alors le long de la ligne de soudure du
carpelle sur lui-même;
- la déhiscence septifrage : elle se réalise suivant deux parallèles aux placentas, de part et d'autre de
ceux-ci.
Figure : Type de déhiscences
2. Faux fruit
2.1. Fruits multiples
Le fruit multiple résulte de la transformation d’un gynécée composé
de plusieurs carpelles libres (indépendants) (gynécée polycarpe)
d’une seule fleur. Dans ce cas, une seule fleur produit plusieurs
fruits, ça peut être un fruit poly- follicules, poly-akènes, poly-drupe,
c'est le cas par exemple de la mûre qui est composée de multiples
drupes.

2.2. Fruits complexes


Figure 46 : Mûre composée de drupes
Il s'agit de fruits qui ne dérivent pas uniquement du
gynécée, mais qui intègrent d'autres parties de la fleur (réceptacle, pièces périanthaires, etc.) Ex ;
fraise, pomme, poire,

Ainsi chez la fraise, le réceptacle


floral se développe considérablement
et produit la partie charnue principale
du fruit ; les carpelles se sont
transformés en akènes fixés sur ce
volumineux réceptacle.

Chez la pomme ou la poire, l'ovaire


infère est soudé au réceptacle floral.
Le fruit comprend un mésocarpe
charnu provenant en partie du
réceptacle hypertrophié et pour une
autre part de la paroi externe des
carpelles.
L'endocarpe, coriace, s'est constitué
à partir de la paroi interne des 5
anciennes loges carpellaires.
Figure 47 : Fraise : a. entière
b. en coupe longitudinale

Figure 48 : Pomme (Malus sylvestris)


2.3. Fruits composés

Ce sont des fruits formés à partir d'une inflorescence donc composés de plusieurs fleurs complète
et dans ce cas-là, le fruit est appelé infrutescence. Ex ; ananas, figue…

L’ananas est une infrutescence charnue, ces différentes parties sont soudées les unes aux autres.

Figure 49 : Ananas : de la fleur au fruit

Figure 50 : Faux fruits : ananas et figue


G. Graine

La structure de la graine est en relation directe avec celle de l'ovule. Après fécondation, pendant
que l'ovaire se transforme en fruit, le ou les ovules qui y sont abrités évoluent vers la constitution de
la ou des graines.

La graine se compose essentiellement d'un tégument (simple ou double) et d'une amande formée
de l'embryon et de tissus de réserves qui est l'albumen.
La taille, la forme, la pilosité, la consistance des graines varient considérablement selon les espèces
et selon les modes de dissémination.

La surface du tégument peut être lisse, pourvue de crêtes (pavot) ou de poils répartis sur toute son
étendue (cotonnier). Ce tégument peut ainsi servir à la protection ou à la dissémination des graines.

La partie essentielle de l'amande est l'embryon. Celui-ci comprend une radicule, que prolonge une
tigelle (gemmule) portant les cotylédons (ou le cotylédon unique dans le cas des monocotylédones).

L'embryon est souvent plongé dans un tissu de réserve, appelé albumen qui le plus souvent
constitue la partie comestible des graines. Ce tissu provenant d’une double fécondation contient 3
lots de chromosomes.
Selon la présence ou non d'albumen dans les graines, celles-ci se classent en 3 catégories :

- Graines à périspermes : Albumen très peu développé avec autour le périsperme (reste du nucelle
qui n'a pas été digéré et qui sert de réserve). Le lieu de réserve est le périsperme.

- Graines albuminées : Disparition du nucelle, cotylédons minces dans un albumen


développé servant de réserve comme par exemple, les caryopses des céréales.

- Graines exalbuminées : le nucelle a été digéré par l'albumen, qui sera digéré pour former l'embryon
et les cotylédons qui renferment les matières de réserves, comme chez le pois ou le haricot.

(a) (b) (c)

Figure 51: Schéma d’une graine à périsperme (a), albuminée (b), exalbuminée (c)
CHAPITRE 6 : LA REPRODUCTION CHEZ LES ANGIOSPERMES

Introduction

La fleur des Angiospermes est une structure spécialisée impliquée dans la reproduction sexuée
grâce à ses pièces fertiles pour donner des graines capables de donner de nouvelles plantes.

La gamétogenèse est la formation des gamètes qui entre dans la reproduction sexuée des
plantes, elle est différente selon le sexe de l'organe de la fleur qui produit le gamète.
Si elle se produit dans les anthères des étamines, il s'agira alors de gamétogenèse mâle
(aussi nommée microgamétogenèse).

Si elle la gamétogenèse a lieu dans un ovule de la plante, à la base d'un carpelle, elle est alors
appelée la gamétogenèse femelle (aussi nommée macrogamétogenèse ou mégagamétogenèse)..

Figure 01 : Transformation des pièces florales après la fécondation


A. GAMETOGENESE

On appelle : mégagamétogenèse la formation du gamétophyte femelle ou méga gamétophyte


qui est le sac embryonnaire et le gamète femelle est l'oosphère
La mégasporogénèse est la formation des mégaspores qui vont donner le sac embryonnaire.

On appelle microgamétogénèse la formation du gamétophyte mâle ou microgamétophyte qui est


le grain de pollen les gamètes mâles sont les cellules spermatiques.
La microsporogénèse est la formation des microspores qui vont donner le grain de pollen.

1. Gamétogenèse femelle ou mégagamétogenèse

La gamétogénèse femelle est la formation du gamétophyte femelle et dans le cas des Angiospermes
c’est la formation du sac embryonnaire qui se trouve à l’intérieur de l’ovule qui se trouve dans
l’ovaire (carpelle).

1.1. Ovule

Malgré sa petite taille, il présente une organisation relativement complexe. On distingue :


- le funicule : sorte de cordon dans le coté inférieur de l'ovule, attachant celui-ci au placenta
(puis la graine après la transformation du fruit)
- la chalaze : point ou se ramifie le faisceau conducteur de l'ovaire;
- le nucelle : partie interne de l'ovule qui contient le sac embryonnaire;
- le sac embryonnaire : gamétophyte femelle qui, après fécondation, abritera un embryon
diploïde et un albumen triploïde;
- le(s) tégument(s) : enveloppes généralement au nombre de deux, un interne et un externe;
- le micropyle : c’est l'ouverture apicale étroite ménagée par le(s) tégument(s)

Figure 02 : Schéma d’un ovule

Il existe 3 types d’ovules, d’après la position de l’ovule / funicule :


-Les ovules orthotropes (= ovules droits) Ex : chez les Monocotylédones.
-Les ovules campylotropes (= ovules penchés) Ex : chez les Légumineuses.
-Les ovules anatropes (= ovules reversés) C’est le cas le plus fréquent.
Légende : F: funicule H: hile Ch: chalaze Fll: faisceau libéro ligneux
N: Se: sac embryonnaire: Gamétophyte femelle T: tguments M: micropyle
nucelle

Figure 03 : Trois types des ovules

1.2. Formation de l’ovule

L'ovule est produit par une prolifération locale du placenta : un massif cellulaire se soulève d'abord
pour former le nucelle; ensuite par divisions, deux bourrelets circulaires, enveloppants, sont
produits: ce sont les téguments (T1 et T2). Chez certains groupes d'Angiospermes (les
monocotylédones), un seul tégument est formé. Les téguments grandissent en couvrant
progressivement le nucelle mais en laissant libre un pore donnant accès au nucelle, le micropyle.
L'ovule ayant atteint sa taille maximale est fixé au placenta par l'intermédiaire d'un petit pied, le
funicule. Téguments et nucelle sont soudés à la base.

Figure 04 : Origine et formation de l’ovule


1.3. Formation du sac embryonnaire

Au cours de la différenciation de l'ovule, une cellule, le plus souvent sous-épidermique, augmente


en volume et devient l'unique cellule archésporiale (archéspore) puis devient le mégasporocyte,
celui-ci subit la méiose donnant 4 cellules haploïdes, les mégaspores, qui sont disposées en
tétrade linéaire.
Le plus souvent, les 3 cellules les plus proches du micropyle dégénèrent et La mégaspore
fonctionnelle subit 3 vagues de divisions nucléaires successives conduisant à la formation de huit
noyaux haploïdes qui se répartissent en groupes de quatre à chacun des deux pôles du sac
embryonnaire.
Un des noyaux de chaque groupe migre alors vers le centre de la cellule formant les noyaux
polaires (provenant des pôles).
La cytocinèse (ensemble des modifications du cytoplasme lors de la division cellulaire) se produit
ensuite terminant la formation du sac embryonnaire qui est constitué de 7 cellules :
- deux synergides
- l'oosphère au pôle micropylaire
- trois antipodes au pôle opposé et
- une grande cellule centrale qui contient les 2 noyaux polaires

Figure 05 : Mégasporogénèse
Figure 06 : Mégagamétogénèse : La formation du sac embryonnaire

Figure 07 : Sac embryonnaire


2. Gamétogenèse mâle ou microgamétogénèse

La gamétogénèse mâle est la formation du gamétophyte mâle et dans le cas des Angiospermes c’est
le grain de pollen qui se trouve à l’intérieur des anthères (étamine).

2.1. Grain de pollen

Le grain de pollen est le gamétophyte mâle qui produit les gamètes mâles et qui est disséminé pour
permettre la fécondation. Les grains de pollen sont produits dans les loges polliniques des anthères
(partie supérieure des étamines).
Le grain de pollen est généralement de structure sphérique d’un diamètre qui va de 7 µm à 150 µm,
ceux qui sont de moins de 10 µm sont réputés le plus souvent d’être allergènes. Le grain de pollen
est constitué d’un manteau pollinique épais formé d’exine à l’extérieur et d’intine à l’intérieur ;

L’exine est constitué de sporopollénine qui est une molécule imputrescible (ne peut pas pourrir).
Cette couche comporte des apertures (points de moindre résistance, qui permettront l'émission
du tube pollinique qui fécondera l'ovule), elle est ornementée et fortement cuticularisée résiste à
la plupart des dégradations chimiques et biologiques, permettant au pollen d'être diffusé dans
l'environnement sans être abîmés.
L’intine est mince et fragile, constituée de cellulose et de polysaccharides

Le grain de pollen est généralement formé de seulement 2 cellules haploïdes :


La cellule végétative, sa première fonction est d’assurer la survie du grain de pollen, sa seconde
fonction est de fabriquer le tube pollinique. Ensuite le noyau de cette cellule va dégénérer.
La cellule reproductrice est petite, excentrée et entourée par la cellule végétative, le noyau
génératif, contient le matériel génétique et qui donnera les cellules spermatiques qui sont les deux
gamètes mâles qui auront chacun leur rôle lors de la double fécondation de l’ovule.

Figure 08 : Représentation schématique d’un grain de pollen avec ses deux cellules
2.2. Formation du grain de pollen

Pendant la différenciation de l'étamine, les sacs polliniques s'individualisent. Ils renferment un


massif central d'archéospores complètement entouré d'une assise nourricière, le tapis, qui se
désintégrera au cours de la maturation du pollen. Vers l'extérieur de l'anthère, le tapis est renforcé
par plusieurs assises cellulaires dites assises intermédiaires et d'un épiderme.
Les archéspores évoluent en sporocytes ou cellules-mères de microspores qui subissent la méiose
qui conduit à la formation d'une tétrade de cellules haploïdes. Celles-ci finissent par
s'individualiser en microspores isolées possédant une paroi externe (l'exine) qui s'imprègne de
sporopollénine et une paroi interne (l’intine).
La microspore isolée subit une mitose asymétrique qui conduit à la formation d'une grande cellule
végétative et d'une petite cellule générative.
Au moment de la fécondation le grain de pollen déposé sur le stigmate, évolue en tube pollinique,
et la cellule génératrice subit une nouvelle mitose pour donner deux cellules spermatiques, ce sont
les gamètes mâles (deux spermatozoïdes). La cellule végétative est riche en tissus de réserves car
elle doit permettre la croissance du tube pollinique.

Figure 09 : Microgamétogénèse : la formation du grain de pollen


Coupe transversale dans les sacs polliniques

Figure 10 : Formation du grain de pollen et du sac embryonnaire


B. FECONDATION

1. Pollinisation

La pollinisation est le passage du pollen des plantes de l'organe reproducteur mâle, l'étamine, à
l'organe reproducteur femelle, le pistil.

Elle permet la fécondation, qui conduit à la naissance d'une nouvelle plante. Selon les espèces, la
pollinisation peut impliquer une seule fleur (autopollinisation) ou deux fleurs distinctes
(pollinisation croisée).

Dans la nature, les moyens sont nombreux pour que le pollen de l'organe mâle retrouve le pistil
d'une plante.

Le vent est un bon transport pour le pollen qui est très léger, il est facile de le faire bouger ; c’est la
pollinisation anémophile.

Les insectes ont également un rôle important à jouer, ils servent également pour faire le transport du
pollen c’est la pollinisation entomophile.

Si la pollinisation se fait grâce aux oiseaux on dit que c’est une pollinisation ornithophile.

Les fleurs possèdent des couleurs et des odeurs attirantes pour les insectes. Pour être certain que
l'insecte collera du pollen sur le pistil, une partie située dans le fond de la fleur est très utile. Des
glandes à nectar, qui sont attirantes pour les insectes, sont installées très profondément dans la
plante. Lorsque les insectes plongent pour se rendre à cet endroit, les chances sont grandes pour
qu'il y ait transfert de gamète mâle sur le gamète femelle.

Figure 11 : Pollinisation par le vent et les insectes


2. Germination du pollen

Après son transport par le vent ou les insectes, le grain de pollen se dépose sur le stigmate d’une
fleur. Dans sa partie supérieure, le stigmate est recouvert de papilles dont le rôle est de recevoir et
d’hydrater le grain de pollen.
L’hydratation du grain de pollen permet sa germination : il forme alors un tube pollinique qui va
progresser dans le stigmate vers la base de la fleur. Le tube pollinique contient les gamètes males
(les spermatozoïdes) qui vont ainsi être transportés jusqu’à l’ovule (présent dans l’ovaire de la fleur)
dans lequel se trouvent le gamète femelle (l’oosphère). C’est à ce niveau que la fécondation est
réalisée et on l’appelle la double fécondation.

Figure 12 : Germination du tube pollinique

3. Double fécondation

Le grain de pollen est transporté passivement, le plus souvent par le vent ou les insectes, de
l'anthère qui le produit sur le stigmate d'une fleur. Il y germe en un tube pollinique qui s'allonge
considérablement, se fraie un passage au travers du style qu'il traverse entièrement pour atteindre la
cavité ovarienne puis le micropyle d'un ovule.
En arrivant au niveau de l'ovule le tube pollinique traverse une synergide et libère alors les deux
spermatozoïdes.

Un des spermatozoïdes féconde l'oosphère et donnera l'embryon (zygote principale) à 2n,


l'autre spermatozoïde féconde la cellule centrale diploïde aux deux noyaux polaires donnant ainsi
une cellule à 3n qui est l'albumen (zygote accessoire)

Ce tissu (l’albumen) remplace petit à petit le sac embryonnaire et est indispensable au


développement de l'embryon.
Il peut disparaitre avant la maturation de la graine par le développement des cotylédons. Les
téguments de l'ovule forment les téguments de la graine, la paroi de l'ovaire se transforme en
péricarpe du fruit.
Le zygote se divise transversalement et détermine ainsi une cellule terminale et une cellule basale.
Généralement seule la cellule terminale (apicale) est responsable de la formation de l'embryon.
Les cellules issues de la cellule basale ne font que former le suspenseur, qui ancre l'embryon dans la
graine.

L'embryon présente les ébauches des futurs organes de la plante. Il possède ainsi une radicule,
future racine et une gemmule, future partie aérienne.

Dans certaines graines se sont les cotylédons qui accumulent les réserves. Leur nombre différencie
les deux grands groupes des Angiospermes : les monocotylédones et dicotylédones.

C'est l'absorption de l’eau par la graine qui va entrainer la germination suite à une activation
externe. Quand tous les tissus sont réhydratés, le gonflement de la graine provoque la rupture des
téguments. En même temps l'embryon commence à métaboliser les réserves de la graine. La
radicule, puis la tigelle, s'allongent. Rapidement les chloroplastes deviennent actifs et permettent un
développement autonome et de cette manière une nouvelle plante est donnée.

Figure 13 : Schéma du processus de la double fécondation


Figure 14: Gamétogenèse, fécondation et embryogenèse des Angiospermes

Figure 15 : a : Graine à périsperme, b : graine albuminée, c : graine exalbuminée


C. Cycle de développement des Angiospermes
Techniques d’herborisation
Résumé de l’activité d’apprentissage
Un herbier est une collection d’échantillons de plantes étalés, séchés et préservés. L’herbier
sert, entre autres, à préserver de façon permanente les spécimens de plantes afin d’assurer leur
accessibilité à ceux qui veulent les étudier. Les herbiers peuvent être décrits comme des
«bibliothèques» de plantes étalées préservées qui sont classées selon un ordre qui permet de
retrouver facilement une plante précise (Stem, K.R., 1985). Les fonctions d’un herbier sont :

i) Collection de référence d’une valeur inestimable utilisée comme moyen d’identification des
plantes
ii) Préservation des spécimens de plantes (les spécimens de plantes peuvent durer
indéfiniment s’ils sont protégés correctement; aussi, les herbiers permettent d’avoir accès en
tout temps aux plantes qui ne sont pas présentes pendant toute l’année)
iii) Outil de recherche qui permet de garder de nombreuses espèces de plantes afin de les
étudier et de les comparer étant donné qu’il est impossible de garder des milliers de
spécimens vivants. Plusieurs étapes sont importantes pour collecter et préserver les plantes.
Le matériel nécessaire inclut : des végétaux (la plante au complet si possible); des parties de
plantes telles que les feuilles, racines, graines, fleurs et fruits; des contenants; des poches
kaki; du papier journal; une presse à plantes; un cahier ou un classeur; des couteaux; une pelle
et une pioche; des étiquettes. Les étapes de créations d’un herbier sont : collecter les plantes,
les presser, les sécher, procéder au montage des plantes, les étiqueter et les cataloguer. Notez
que tous les groupes de plantes peuvent être collectées et préservées dans un herbier et,
comme il a été mentionné précédemment, les techniques d’herborisation sont un exercice qui
englobe la totalité de ce module.
Glossaire/concepts clés
Herbier : Collection de spécimens de plantes préservés. Un herbier, entre autres, sert à
préserver les spécimens de façon permanente afin d’assurer leur accessibilité à ceux
qui veulent les étudier.
Presse à plantes : Un appareil servant à aplatir et à sécher les échantillons de plantes.
Cet appareil consiste habituellement en deux planches ou deux cadres légers et d’une
paire de sangles ou de cordes.
Montage : Le montage est le fait de fixer le spécimen de plante séché à du «papier à herbier».
Habituellement, on utilise de la colle pour fixer l’échantillon à préserver; toutefois, il est aussi
possible de l’attacher avec des petites sangles ou des épingles. La plante devrait être placée de
façon à mettre en évidence les détails.
Catalogage des plantes : Façon d’organiser les plantes dans un herbier selon un ordre
précis (qui doit respecter un ordre scientifique particulier).
Espèces végétales protégées : Ce sont des plantes qui sont protégées par des lois.
Habituellement, la plupart d’entre elles sont des espèces en danger de disparition.
Vous devez donc obtenir une permission pour accéder à ces plantes. Toute forme de
collecte de ces plantes sans permission est interdite.

Description détaillée de l’activité


La création d’un herbier n’est pas une activité restreinte aux personnes qui ont suivi des cours
particuliers – tout le monde peut créer son herbier en utilisant du matériel simple et des
techniques standards. Au cours de cette activité, vous allez apprendre comment recueillir des
plantes et créer un herbier, ce qui vous aidera à devenir familier avec les plantes de votre
environnement et à apprécier la diversité de plantes qui existent en termes de morphologie et
d’identité. Il est possible d’herboriser à partir de plantes qui proviennent de partout (forêts,
villes, prairies et montagnes). Vous devez toujours demander la permission aux autorités
responsables et plus particulièrement lorsque vous récoltez des plantes dans les jardins et dans
les parcs. Voici ce dont vous aurez besoin pour créer votre herbier : plantes, contenants ou
poches kaki, papier journal, presse à plantes, cahier ou classeur, plastique protecteur
transparent, couteaux, pelle ou pioche, étiquettes. La plante au complet ou, au moins, ses
parties principales (fleurs, tiges, racines, feuilles, graines, etc.) doivent être récoltées
puisqu’elles sont requises pour l’identification.
Les étapes de la création d’un herbier sont : la collecte des plantes, le pressage, le séchage, le
montage, l’étiquetage et le catalogage. La création d’un herbier nécessite la référence à
certains guides, soit des livres ou des dépliants, qui contiennent de l’information et des photos
ou des illustrations des plantes. Ces guides vous aideront à bien identifier les plantes

Écologie des algues


Les algues constituent une part importante de l'écologie aquatique et adoptent des modes
de vie
très divers. Bien qu'elles soient toutes pourvues de chlorophylle, elles peuvent être
autonomes (autotrophes ou saprophytes), parasites ou vivre en symbiose. Les algues
contribuent à la limitation de l'effet de serre en fixant le carbone par photosynthèse. Algues
autotrophes
o Algues flottantes du plancton
Algues unicellulaires, en colonies lâches ou filamenteuses formant
lephytoplancton,
Algues flottantes de grande taille : les sargasses, algues brunes adaptées
àla vie flottante, elles ont donné leur nom à la mer des Sargasses, ou bien
algues brunes ou rouges qui forment des boules ou pelotes flottantes
appelées aegragopiles.
o Algues thermophiles
o Algues aériennes
o Algues fixées
sur des rochers : épilithes
Ce sont les algues des côtes rocheuses fixées par des
cramponsrobustes aux rochers ou aux galets jusqu'à une
profondeur de 50 à
75 m, mais elles se raréfient très rapidement avec la profondeur
audelà de 30 m, les radiations utiles à la photosynthèse étant
absorbées par l'eau de mer. Elles se développent plus sur des côtes
en pente douce qui forment des plates-formes littorales étendues.
C'est parmi ces algues qu'on trouve les espèces géantes : les
laminaires, les Durvillea de Nouvelle-Zélande longue de 10 m, ou
les Nereocystis de la côte Ouest de l'Amérique du Nord dont les
frondes peuvent atteindre 50 m de long.
NB : la posidonie (Posidonia oceanica), espèce endémique
deMéditerranée, n'est pas une algue, mais une plante à fleurs de
la famille des Posidoniacées. La zostère est également une plante
à fleurs. Quant à la salicorne, c'est une plante terrestre halophile
(qui aime le sel).
sur des animaux : épizoïques
Les paresseux (aï ou unau) portent sur leur poils une algue brune
pendant la saison sèche et verte pendant la saison des pluies, qui
les aide à se confondre avec leur environnement.
sur des végétaux : épiphytes
sur du bois : épixyles
Algues saprophytes
Algues parasites
Algues symbiotiques :
o on appelle zoochlorelles ou zooxanthelles, les algues vivant en association
avec des organismes animaux, selon qu'il s'agit d'algues vertes ou d'algues
brunes. Les organismes concernés sont des spongiaires, des cnidaires, des
bryozoaires ou des protozoaires.
o avec des champignons : les lichens. Toutes les algues qui prennent part à
la formation de lichens sont des Chlorophycées, la plupart unicellulaires.
Les plus grandes algues, appelées algues marines croissent surtout dans les fonds peu
profonds
et procurent des habitats différents. Des formes microscopiques, appelées phytoplancton,
procurent la base de la chaîne alimentaire marine. Le phytoplancton peut être présent en
forte densité notamment à cause de l'eutrophisation. Ce phénomène, appelé efflorescence
d'algues, peut provoquer un changement visible de la couleur de l'eau.
Les marées vertes qui peuvent couvrir certaines plages d'un matelas nauséabond de quelques
décimètres d'épaisseur et de quelques mètres voire dizaines de mètres de large, sont dues à la
prolifération d'algues vertes, essentiellement Ulva lactuca, dans un milieu enrichi en nitrates
par le ruissellement dans les zones d'agriculture intensive ou par un traitement insuffisant
des eaux usées de zones urbaines.

Utilisations
Algues utiles
Alimentation humaine
Certaines espèces d'algues sont utilisées pour l'alimentation humaine, soit directement, soit
sous forme de compléments alimentaires, soit sous forme d'additifs :
Comme aliment direct, les algues sont une sorte de légume, comme la laitue de mer : Ulva
lactuca. Contenant généralement protéines, sels minéraux et vitamines, elles n'ont cependant
pour le moment qu'une importance marginale dans la plupart des pays occidentaux, à
l'exception de la Grande-Bretagne (Pays de Galles), Bretagne par exemple, mais aussi de
nombreux pays d'Extrême-Orient : Chine, Corée du Sud, Japon, Viêtnam. Les compléments
alimentaires incluent par exemple la spiruline, micro algue bleue, commercialisée sous forme
de complément particulièrement riche en protéines et en vitamines.
Les additifs pour l'industrie agro-alimentaire incluent par exemple l'Aramé ou le fucus
vésiculeux (aussi connu sous les noms de varech ou goémon) l'algine, ou acide alginique,
utilisée comme liant dans les charcuteries. Les carraghénanes extraits de Chondrus crispus
sont des gélifiants utilisés couramment dans les flans, pâtes dentifrices...
Par leur capacité à filtrer l'eau et à concentrer ses constituants même en quantité
infinitésimale, les algues sont également une source très utile d'oligo-éléments, notamment le
magnésium, et l'iode qui font généralement défaut à l'alimentation dans les pays industrialisés
(ceux qui consomment peu de poisson notamment, et qui consomment du sel raffiné dépouillé
de son iode naturel).
Mais, cet avantage se change en inconvénient quand l'eau devient polluée. C'est le cas par
exemple avec les rejets d'eau radioactive, près des centrales nucléaires côtières, des centres de
retraitement de déchets radioactifs ou des lieux d'expérimentation de bombes atomiques. les
teneurs en radionucléides peuvent alors rendre ces algues dangereuses pour la santé.
Alimentation animale
On note l'utilisation ancienne du goémon, fabrication de farines et tourteaux incorporés dans
les aliments composés, pour volailles notamment.
Engrais et amendements
Le goémon, ou varech, est récolté sur les côtes, notamment en Bretagne depuis très longtemps
pour en faire de l'engrais. Autrefois, il servait aussi à produire de la soude et de la potasse.
Le maërl, ou Phymatolithon calcareum (Lithothamnium calcareum), une algue rouge
calcifiée, était utilisé pour l'amendement des sols acides. Les fonds à maërl sont maintenant
protégés.

Usages industriels
Certaines substances tirées des algues, notamment l'algine, déjà citée, sont utilisées comme
gélifiants, épaississant, émulsifiants, dans de nombreuses industries : pharmacie, cosmétiques,
matières plastiques, peintures...
L'agar-agar sert de base pour la fabrication des milieux de culture bactériologique.
Phymatolithon calcareum (Lithothamnium) fournit un calcaire poreux utilisé pour la filtration
de l'eau.
La capacité des algues à filtrer l'eau en concentrant ses constituants est également utilisable
dans des stations d'épuration des eaux usées (villes) ou des eaux sortant d'installations
industrielles (industrie chimique notamment). Il reste à choisir ce qu'il est fait de ces algues
devenues des déchets, en général toxiques.
Production de biocarburants []
C'est probablement à partir d'algues que les biocarburants pourront être produits avec le
meilleur rendement[4],[5] rendant ainsi envisageable une production en quantité significative
sans déforestation massive. Des cultures d'algues unicellulaires à forte teneur en lipides (50 %
à 80% en masse) et à temps de doublement rapide (de l'ordre de 24 h) permettent en effet une
production de biodiesel moins polluante et incomparablement plus efficace que l'agriculture
intensive de végétaux terrestres : les superficies nécessaires sont 30 fois moindres. Plusieurs
techniques de production sont étudiées :
Culture en étang.
Culture sous serre.
Culture dans des bioréacteurs fortement insolés, où la production d'algues est accélérée
par barbotage de CO2 (évitant ainsi le rejet immédiat de ce gaz à effet de serre issu d'une
industrie polluante comme une centrale électrique thermique à flamme).
Les lipides extraits de cette biomasse peuvent être utilisés soit directement comme huile
végétale pour alimenter les moteurs diesel - à 100 % pour ceux qui le tolèrent : tracteurs,
moteurs de bateaux, moteurs de camions et voitures de modèles des années 1990 ; ou en
mélange à du gazoil, jusqu'à 50 % sans modification, pour les moteurs récents, plus sensibles-
, soit soumis à une transesterification pour produire du biodiesel. Les résidus peuvent encore
être valorisés, par exemple par une fermentation produisant du bioéthanol.
Une limite de cette filière est la nécessité d'alimenter les cultures d'algues en fortes
concentrations de CO2. Tant que ce CO2 sera issu de l'exploitation d'une énergie fossile, on ne
pourra pas considérer cette source de biocarburant comme une énergie renouvelable. Sera-t-il
un jour possible d'utiliser efficacement le CO2 atmosphérique ? Et ce jour viendra-t-il assez
vite pour éviter les catastrophes promises par le réchauffement climatique ? Les données
actuelles ne permettent pas un tel espoir.

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