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Ontogénie animale: Le devenir de l’animal est déterminé dès la formation de l’embryon. Croissance
progressive de l’organisme, régulée par un système central, avec une finalité.
Ontogénie plantes: La plante déploie tout au long de sa vie. Croissance continue de l’organisme,
régulée localement, avec mise en réserve de méristèmes dans les bourgeons → Jusqu’à la mort de la
plante (régénération, adaptation, ..).
Concrètement:
Un bourgeon contient un méristème entouré d’ébauches foliaires,
le tout protégé par des écailles.
La tige s’allonge par élaboration de nouveaux entre-nœuds
(articles) porteurs chacun d’une feuille et son bourgeon axillaire.
Phloème
Xylème
Périderme
Structures sécrétrices
C.1: Parenchymes
Caractéristiques du tissu:
Structure: Tissus peu différenciés à cellules isodiamétriques/allongées, arrondies dans les angles.
Méats/Lacunes: Espaces entre les cellules du parenchyme (dépend de la taille).
Fonction: Photosynthèse, stockage et remplissage. Pas d’épaississement secondaire de la paroi.
Où?: Racines, rhizomes, tubercules, tiges aériennes ou souterraines, fruits et graines.
1
Un tissu est toujours constitué d’un ou de plusieurs types de cellules avec des fonctions spécifiques.
C.2: Collenchyme
Caractéristiques du tissu:
Structure: Tissu vivant à parois épaissies par cellulose (paroi
secondaire), riches en pectine.
Fonction: Grande résistance à la flexion et à la traction, une
élasticité et une certaine souplesse.
Où?: Dans les organes jeunes en croissance. Ex: En anneaux/ilots
sous l'épiderme des tiges et des pétioles, ou accolé à des
vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes des feuilles.
C.3: Sclérenchyme
Caractéristiques du tissu:
Structure: Tissu de soutien constitué de cellules mortes à parois épaissies
par un dépôt de lignine. En amas. Allongement cellulaire achevé.
Fonction: Confère dureté et rigidité à la plante.
Deux types de cellules:
o Sclérides (isodiamétriques/irrégulière): Paroi secondaire et
primaire, cellule morte à maturité.
o Fibres (très allongées): Paroi secondaire et primaire, cellules
mortes de base.
C.4: Épiderme
Caractéristiques du tissu:
Structure: Tissu vivant constitué d'une assise unique de cellules de revêtement jointives, de
cellules stomatiques et parfois de poils. Paroi externe imprégnée de lignine jointive et continue.
Fonction: Assise continue de cellules qui recouvre les organes et les protège contre la dessiccation
et les agressions extérieures tout en permettant de réguler les échanges gazeux avec l'atmosphère.
C.6.1: Xylème
Rôle = Transpiration: Racines → Tiges → Feuilles → Atmosphère.
Comporte les types cellulaires suivants:
Fibres de type trachéide:
Fonction: Soutien des cellules.
Structure: Cellules de diamètre faible, à paroi très épaissie et aux
extrémités biseautées. Ouverture à l’apex et capillarité moins efficace
que celle des éléments de vaisseaux.
Où: Chez les plantes vasculaires primitives.
Éléments de vaisseaux:
Cellules compagnes
Structure: Cellules nuclées, jointes aux tubes criblés via le plasmodesme.
Fonction: Contrôle des tubes criblés par régulation de la diffusion.
D.1.1: L’épiderme
Les cellules de l’épiderme ne comportent pas de chloroplastes. Leur forme varie selon les espèces.
Épiderme ventral/adaxial/supérieur
Formé de cellules couvertes d'une cuticule
épaisse (aspect laqué) et ne comportant
aucun stomate.
D.1.2: Le mésophylle
Constitué de deux types de parenchymes chlorophylliens superposés:
Parenchyme palissadique (plus foncée)
Sous l'épiderme supérieur: Deux assises de cellules plus hautes que larges, contenant de nombreux
chloroplastes, et ne ménagent entre elles que peu de méats.
Chez les dicotylédones: crête saillante sur la face inférieure du limbe au sein d'un parenchyme
homogène et pauvre en chlorophylle. Ce parenchyme différence 2 tissus de soutien:
o Collenchyme: Près des épidermes inférieurs et supérieurs.
o Sclérenchyme: Coiffe le xylème et le phloème du faisceau (aspect ≠ si face sup. ou inf.).
➔ La consistance coriace de la feuille tient à l'abondance de ces tissus de soutien.
Structure: Large faisceau libéro-ligneux. Xylème (face ventrale limbe) et Phloème (face dorsale).
E.1.1: L'écorce
Épaisseur très limitée. Elle comporte, de l'extérieur vers l'intérieur:
1. Cuticule: paroi épaisse recouvrant l’épiderme collenchymateux.
2. Épiderme collenchymateux: unistrate, à parois primaires souvent épaissies + stomates.
Densité de
chloroplastes 3. Parenchyme cortical: pluristrate, chlorophyllien + lacunes et méats. Assises externes souvent
fortement collenchymateuses → COLLENCHYME CORTICAL (angles saillants de la tige).
Constitution:
1. Faisceaux collatéral constitués d’une superposition du phloème (vers l’extérieur) et du xylème
(vers l’intérieur du faisceau) avec du cambium entre les deux.
2. Cambium: mitose secondaire et croissance. Deux types: vasculaire et écorce.
Zone cambiale: Files de cellules très aplaties tangentiellement, situées entre le xylème et le
phloème primaires des tiges pluriannuelles → 1ère année.
Tissus conducteurs secondaires: Division du cambium durant la deuxième année. Produira vers
l’intérieur de la tige le xylème secondaire, et vers l’extérieure de la tige le phloème secondaire.
Phloème primaire:
Constitué de deux couches:
Protophloème: le plus externe.
Métaphloème: plus profond, montre des tubes criblés et des cellules compagnes.
Les cellules du phloème sont plus petites et assez réfringentes comparées à celles du parenchyme
cortical. Souvent, le pôle de phloème comporte vers l’extérieur un faisceau de fibres qui jouent un
rôle de soutien important (fibres de phloème).
Monocotylédones: Parenchyme.
Dicotylédones: Cylindre de xylème.
3 types de racines:
a. Pivotante (giroflée).
b. Tubéreuse (carotte).
c. Fasciculée (blé).
Cas particuliers:
a. Pneumatophores de Paletuvier avicennia.
b. Racine échasses de Paletuvier rhizophora.
c. Racine-ventouse du Gui.
d. Racines-lianes.
e. Racine aériennes des orchidées Phalaenopsis sanderiana.
f. Racines-contreforts du fromager.
G.2: Quels sont les tissus primaires mis en place par le méristème caulinaire? Précisez.
Parenchyme
Collenchyme
Sclérenchyme
Épiderme (et rhizoderme)
Fonction: Transport eau, nutriments et sucres entre les racines et les feuilles
Association de xylème et de phloème en faisceaux avec modalités d’association ≠ tiges p/r racines.
G.3.1: Xylème
Rôle = Transpiration: Racines → Tiges → Feuilles → Atmosphère.
Comporte les types cellulaires suivants:
Fibres de type trachéide:
Fonction: Soutien des cellules.
Où: Chez les plantes vasculaires primitives.
Fonction: Assurent la sécrétion des ions dans le xylème ou des sucres au début du printemps.
Où: Bordent les éléments de vaisseaux des plantes vasculaires dérivées (Angiospermes).
Éléments de vaisseaux:
Sève brute: Solution très diluée de sels minéraux: K, Ca, Mg, nitrate, phosphate, sulfate, etc.)
G.3.2: Phloème
Rôle = Translocation (mouvement des sucres): Feuilles → Racines, fruits et/ou méristèmes.
Comporte les types cellulaires suivants:
Tubes criblés
Cellule criblée: cellule allongées, vivante, sans noyau ni d’organites à extrémités ouvertes et
dont les cloisons transversales sont perforées (pour permettre le passage de la sève). Possède:
o Grande vacuole centrale: Circulation de la sève élaborée (solution de sucres, a.a.,etc.).
o Mince couche de cytoplasme le long de minces parois. Les parois transversales sont
percées de pores et constituent une plaque criblée.
Cellules compagnes
Fonction: Contrôle des tubes criblés par régulation de la diffusion.
G.5: Schématiser une coupe transversale dans une racine de dicotylédones et précisez les
fonctions des différents tissus.
2
Végétaux Monocarpiques: se dit de végétaux qui meurent obligatoirement après avoir fleuri.
1 ovaire/Pistil et plusieurs styles /Pistil ssi les carpelles du pistil sont partiellement fusionnés.
➔ On analyse le fruit pour voir la placentation facilement car fruit = ovule mur !
Fleur unisexuée: uniquement l’un des deux sexes. Ex: chêne, papyrus, houx.
Espèce monoïque: chaque plante possède des fleurs mâles et femelles. Fleurs hermaphrodites ou
unisexuées. Exemples : noisetier, aulne, châtaignier, bouleau, noyer, maïs…
Espèces dioïques: les fleurs unisexuées mâles et femelles sont portées par des individus différents.
Exemples : saule, peuplier, papayer, palmier dattier, ginkgo, érable negundo, ortie dioïque…
Section C: La pollinisation
C.1: Généralités
Définition: Transfert de pollen produit par une étamine sur le stigmate d’une fleur.
Pollinisation croisée: favorisée par de nombreux mécanismes dont l’auto-incompatibilité dominante.
Raison de la grande diversité génétique des plantes (brassage de caractères).
C.2: L’autopollinisation
Définition: Pollinisation par sa propre fleur/une fleur portée par la même plante.
Qui ?: Espèces dont anthères se placent au-dessus du stigmate à maturité pour déverser leur pollen.
Pas chez les cléistogames3.
Fréquence: Autopollinisation rare car la fécondation croisée est la règle générale (diversité).
3
Cléistogame: se dit d’une plante qui possèdent des fleurs qui ne s’épanouissent pas → poll/féc: bouton floral.
Très fréquent chez les Angiospermes. 95% des Angiospermes portent les deux sexes sur une
même plante (hermaphr. et monoïques). Plantes non-anémogames: auto-dispersion à 4 m.
Contrôle génétique du pollen par le gynécée. Le pollen est rejeté par le gynécée si ces derniers
expriment la même spécificité allélique S4.
4. Confo. morphologiques ≠ : interdisant au pollen de se rendre sur le stigmate de la même fleur.
Ex: Fleurs hétérostyles (Primevère ou Salicaire voir cours p141) sont soit:
Brévistyle: styles plus courts que les étamines. Le pollen des unes n’est pas
Longistyle: styles plus longs que les étamines. compatible avec le style des autres.
C.4: Conclusion
Mécanismes favorisant la fécondation croisée:
Monoécie (monoïque),
dichogamie (asynchronisme des cycles gamétiques)
entomophilie (pollinisation par les insectes).
Diversification des Angiospermes coïncide avec celle des insectes pollinisateurs. Pollinisation +
efficace que l’anémophilie → Prépondérance des plantes à fleurs.
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Nature des gènes S: protéines S (glycoprotéines) possédant des caractéristiques enzymatiques et donc
susceptible d’endommager l’autopollen ou son tube pollinique. Ex: Solanaceae (ARNase)/Brassicaceae (kinase).
D.1: Autopollinisation
Caractéristiques:
Vecteur: Aucun.
Fleurs: restent fermées
pendant la floraison.
Pollen: dispersion au-dessus
des pistils par les étamines
qui les surplombent.
D.4.1: Pollinisation par les abeilles (ou par leur vibration (buzz))
Caractéristiques:
Groupe ubiquiste (20 000 sp) le plus important de pollinisateurs: 80% Angiospermes.
Intérêt "récompense": Dépendantes des ressources florales pour l’alimentation des larves et ++.
Mécanisme: Actives le jour. Odorat: développé. Vision: UV et très développée.
Fleurs:
o Symétrie bilatérale/radiaire. Sphinx colibri et Buddleia
o Corolle bien colorée, jaunes, bleues.
JAMAIS ROUGES car vision UV.
o Odeur sucrée le jour. Production de
nectar (avec sucrose).
mouches charognard
Mécanisme: dupées par la fleur pour la nutrition de leurs larves par imitation de leur nourriture.
Intérêt "récompense": Imitation de viande décomposée/d’excréments → AUCUNE (déception).
Fleurs: couleur rouge ou brune et dégagent une odeur fétide.
Avantage pour la plante → pollinisateur fidèle (Castro): pas pollen étranger sur son corps.
Avantage pour le pollinisateur → ressource alimentaire fidèle et adaptée: pas de compétition.
Désavantage commun → dépendance pour leur survie (co-exctinction): Si l’un meurt, l’autre aussi.
La plante envoie normalement des signaux nutritifs, mais dans le cas de la pollinisation par dÉcEpTiOn,
la plante imite un autre signal pour tromper l’insecte.
Section F: Inflorescence
Définition et exemples:
Épi: pédicelle absent. Ex: Véronique
Arum (Spadice):
Autopollinisation
Vecteur: Aucun.
Fleurs: restent fermées pendant la floraison.
Pollen: dispersion au-dessus des pistils par les étamines qui les surplombent.
Groupe ubiquiste (20 000 sp) le plus important de pollinisateurs: 80% Angiospermes.
Intérêt "récompense": Dépendantes des ressources florales pour l’alimentation des larves et ++.
Mécanisme: Actives le jour. Odorat: développé. Vision: UV et très développée.
Fleurs:
o Symétrie bilatérale/radiaire.
o Corolle bien colorée, jaunes, bleues. JAMAIS ROUGES car vision UV.
o Odeur sucrée le jour. Production de nectar (avec sucrose).
Mouches charognard
Mécanisme: dupées par la fleur pour la nutrition de leurs larves par imitation de leur nourriture.
Intérêt "récompense": Imitation de viande décomposée/d’excréments → AUCUNE (déception).
Fleurs: couleur rouge ou brune et dégagent une odeur fétide.
Fleurs:
o Couleur rouge ou jaune avec un corolle tubulaire.
o Pendante (l’oiseau n’a pas besoin de se poser).
o Peu odorante
o Nectar fluide en très grande quantité.
G.3: Pourquoi l’ovaire infère est une étape logique dans l’évolution des structures femelles
chez les plantes ?
L’évolution a favorisé un faible nombre de gamète femelle. Il y a donc un grand besoin de protection
des structures et des semences femelles. L’ovaire infère permet une meilleure protection des carpelles
et des ovules par le réceptacle.
Parthénocarpie: Transformation de
l'ovaire en fruit en l'absence de
pollinisation et de fécondation. Donne
des fruits sans graines (cultivés: banane !)
Paroi de l’ovaire → croissance et différentiation des tissus → Péricarpe (paroi du fruit). Contient:
Épicarpe: dérive de l’épiderme externe de l'ovaire (=épiderme inférieur de la feuille carpellaire).
Mésocarpe: dérive du parenchyme de la feuille carpellaire.
Endocarpe: dérive de l'épiderme interne de l'ovaire (= épiderme supérieur de la feuille carpellaire).
Le développement relatif de ces trois parties ainsi que leur consistance → diff. fruits secs ou charnus.
B.1: Fruits simples (vrai), fruits complexes (faux), fruits multiples et fruits composés
B.1.1: Fruits simples (vrai)
Fruit provenant uniquement de la croissance d'un
ovaire ou d'un carpelle. Fruits charnus ou secs.
→ certaines inflorescences
transformées en fruit
Plusieurs types:
Endocarpe induré: Drupe (noix et pêche)
Épicarpe cireux: Hespéride (orange ; citron jaune et vert)
Fruit complètement charnu: Baie (Tomate, poivron, kiwi, raisin,
concombre, pastèque et melon)
Châtaigne avec
bogue5:
5
Bogue: bractée différenciée en structure de protection.
B.4.1: Remarques
Les fruits sont souvent caractéristiques de groupes naturels de plantes:
Brassicaceae: silique.
Fabaceae: gousse.
Poaceae: caryopse.
Ranunculaceae:
o Sous-fam: Ranunculoïdées: akène.
o Sous-fam: Helleboroïdées: follicule.
D.1.2: Endozoochorie
Fruit consommé par les animaux; les graines résistantes sont éliminées par les fèces.
D.1.3: Myrmécochorie
Dissémination par des fourmis qui mangent les corps lipidiques collés aux fruits et aux graines.
D.1.4: Anthropochorie
Dissémination par action et déplacement de l'homme (espèces cultivées et mauvaises herbes).
(+ de détails p153) L'inflorescence complète se détache; la plante entière est recroquevillée sous
l'action de la sécheresse et entraînée au loin par le vent (désert, diss); après la fécondation, le
gynophore s'allonge considérablement → enfouissement des fruits dans le sol (géocarpie).
E.2: Monocotylédones
Albumen.
Un cotylédon.
E.3: Dicotylédones
Pas d’albumen à maturité.
Deux cotylédons.
Banane: Fruit charnu avec des pépins non développés → Baie parthénocarpique.
Cynorrhodon (Églantier): Fruit formé par autre partie que le carpelle ET plusieurs akènes → Faux fruit.
Samare (Érable): Fruit sec indéhiscent → Akène. Et Poire: Faux fruit
ii. Indéhiscent
Caryopse: graine soudée au fruit. Ex: maïs.
Akène: 1 seule graine et graine pas soudé au fruit. Ex: noisette, gland, châtaigne.
Akène ailée: Samare d’Érable.
F.3: Quels sont les différents modes de dissémination des graines et des fruits ?
1. ZOOCHORIE: dissémination par les animaux.
a. Épizoochorie
Fruit possédant des crochets ou des poils leur permettant de se fixer aux animaux. Ex: bardane.
b. Endozoochorie
Fruit consommé par les animaux; les graines résistantes sont éliminées par les fèces.
c. Myrmécochorie
Dissémination par des fourmis qui mangent les corps lipidiques collés aux fruits et aux graines.
d. Anthropochorie
Dissémination par action et déplacement de l'homme (espèces cultivées et mauvaises herbes).
5. AUTOCHORIE : auto-dissémination
Les fruits développent des mécanismes autonomes d'expulsion semences (hydraulique ou
mécanique). Ex: Pet pet de chez Mamy, les Balsamines!
Synthèse des hormones dans une partie de la plante et effet sur une autre partie.
Mécanisme d’action: mobiles, porteuses d’un "message" chimique perçu par le tissu cible.
≠ des aliments (énergie OU apport chimique) et des vitamines (pas des vecteurs chimiques).
La morphogénèse est une série coordonnée de divisions cellulaires suivie du grandissement des
cellules. Pour que ces processus cellulaires soient coordonnés au cours du développement, les cellules
doivent communiquer ente-elles. Cette communication est le fait des hormones végétales qui sont des
messagers chimiques.
La totipotence des cellules végétales montre que tous les gènes déterminants la vie de la plante se
retrouvent dans chaque cellule vivante de la plante adulte. Cependant, seuls certains d’entre eux
s’expriment et sont transcrits en ARNm puis traduits en protéines. Les protéines spécifiques ainsi
produites déterminent l’identité de la cellule.
Les enzymes catalysent la majorité des réactions chimiques de la cellule et ce sont également des
protéines qui constituent ou produisent la plupart des éléments de structure à l’intérieur et autour de
la cellule. Les hormones végétales agissent en stimulant ou en réprimant des gènes nucléaires
spécifiques.
Quelques exemples:
A.2.1: Les hormones contrôlent l’accroissement des cellules.
Les cellules acquièrent une forme qui détermine l’aspect final du tissu ou de l’organe :
Ces croissances particulières sont déterminées par l’orientation des microfibrilles de cellulose au
moment de leur dépôt dans la paroi de la cellule :
L’orientation des microfibrilles de cellulose est contrôlée par celle des microtubules situés
immédiatement sous la membrane plasmique. La disposition des microtubules est influencée par
les phytohormones.
Caractéristiques de l’auxine:
Synthèse: à partir du tryptophane dans les apex
caulinaires au niveau des méristèmes et des
jeunes feuilles. Elle migre ensuite vers les racines
par le phloème → Transport polarisé du haut vers
le bas.
Phototropisme:
L’auxine a tendance à être plus
concentrée dans les zones
d’ombre. Or, pour les tiges, +
d’auxine dans les cellules STIMULE
la croissance de celles-ci.
Expérience de Darwin:
Expérience de Went:
A.3.5: Tableau récapitulatif des effets de l’auxine dans la plante en fonction de sa concentration
A.3.6: En résumé
L’auxine est surtout fabriquée au niveau des bourgeons terminaux.
Elle ne peut circuler que de l’apex vers la base par la sève élaborée.
Autres
Empêche la prolifération des bourgeons de pomme de terre.
Stimulent:
o Élongation des feuilles et des tiges (entre-nœuds) par
grandissement des cellules.
o Développement des fruits parthénocarpiques.
→ fruits produits sans fécondation de l’ovule.
o Levée de dormance des graines et des bourgeons.
o Stimulation de la production d’amylase au sein de l’embryon (Albumen → sucres).
Synthèse:
o Organes en voie de vieillissement.
o Extrémité des racines.
o Bourgeons dormants
o Graines.
o Fruits.
Transport: pas de transport, agit sur place.
A.7: Éthylène
Plusieurs actions sont connues à l’éthylène:
Action opposée à l’auxine.
Stimule:
o Maturation des fruits (changement de couleur).
o Chute des feuilles.
Réduit la croissance en longueur des cellules.
Caractéristiques de l’éthylène:
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Cellules sénescentes: se dit de cellules qui transfèrent leurs molécules azotées vers d’autres cellules.
B.1: Photopériodisme
Comparatif des différents types de photopériodisme:
Espèce avec besoin absolu de jours longs: Salvia glutinosa et les chrysanthèmes.
Besoin préférentiel: Cosmos.
Remarque: la réaction photopériodique est souvent une induction. Un fois qu'elle s'est produite, un
retour à des conditions défavorables ne modifie plus la floraison. La photopériode favorable ne doit
donc pas être maintenue durant toute la vie de la plante.
B.2: La vernalisation
Transformation opérée par le froid, qui confère à certaines plantes l'aptitude à fleurir. N’induit aucun
changement morphologique (dérègle les mitoses). L'état vernalisé se transmet au cours de la division
cellulaire. Quand un méristème est vernalisé, tous les bourgeons qu'il donne le sont aussi.
Le froid:
Perçu par un méristème apical (aussi celui de la tigelle dans l'embryon des graines).
Effet cumulatif: le froid peut être donné en une ou plusieurs fois (vernalisation progressive).
Oblige l’apex de la plante à dérégler ses mitoses pour produire des organes reproducteurs.
Action possible que chez un végétal actif en cours de division cellulaire. À ≠ stades:
o Dans les semences imbibées (blé, laitue, chicorée).
o Dans les semences sur le pied mère: semences pas encore déshydratées.
o Maturité de vernalisation atteinte: Développement végétatif suffisant (plantes bisannuelles).
Exemple de plantes vivaces passant l'hiver à l'état de rosettes: dactyle, pâturin, Achillea millefolium.
Exemple de plantes vivaces caulescentes (à tige élevée durant l'hiver): sauge, thym et chrysanthème.
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Plantes annuelles de "saison": le cycle de végétation n'inclut pas la saison avant "la saison mentionnée".
B.3.1: Vernalisation
Vernalisation indispensable s’appliquant à la rosette qui est la seule sensible au froid (pas la graine).
B.3.2: Photopériodisme
Plantes de jours longs. Fleurissent si la durée de l'éclairement est ↑à durée critique.
B.4: Conclusion
La vernalisation et le photopériodisme des plantes sont donc liée aux conditions environnementales.
Combinaisons possibles pour permettre la floraison (indépendance des 2 phénomènes):
Vernalisation et induction photopériodique.
Vernalisation sans exigences photopériodiques.
Indifférences à la vernalisation mais exigences photopériodiques.
Ni l'un, ni l'autre.
B.5: Applications
Elles sont surtout intéressantes en horticulture :
Hâter la floraison des plantes de jours longs OU retarder la floraison des plantes de jours courts:
on interrompt les nuits par des flashs lumineux (par ex: 20 mins/h).
Provoquer la floraison des plantes de jours courts: on obscurcit la culture avec des bâches.
Canne à sucre: plante de jours courts. Des hélicoptères munis de gyrophare survolent les champs
la nuit afin de retarder la floraison: maintien d’'état végétatif et accumulation de sucre.
Tableau reprenant la composition minérale d’un plant de blé (exprimé en % de matière sèche)
(Miller 1924: calcination suivie de dosage colorimétrique, spectrométrique ou complexométrique)
Tableau synthétique des rôles des macro- et microéléments assimilés par les plantes
L’eau et les cations absorbés par la racine peuvent se déplacer dans la plante selon deux modalités:
1. Apoplasmique: à travers et entre les parois cellulaires (bloqué à l’endoderme car imperméable).
2. Symplasmique: à travers le cytoplasme via les plasmodesmes.
G.2: Qu’est-ce qu’un fruit parthénocarpique ? Quels sont les deux hormones végétales
utilisées dans la production de ces fruits ?
Un fruit parthénocarpique est un fruit qui n’a pas besoin de pollinisation pour se reproduire (sans
fécondation de l’ovule). Le fruit se développe comme si la fleur avait été fécondée (multiplication
végétative). Le fruit ne possède pas de graine. Auxines et Gibbérellines.
Caractéristiques de l’éthylène:
Synthèse: à partir de la méthionine in situ (>< in vitro).
Transport: pas de transport polarisé, diffusion du gaz dans les tissus.
2. Importance du phosphore
Biosynthèse de composés: groupements phosphates (liaisons avec résidus orga.), ATP.
Indispensables: problèmes dans la floraison, la nouaison et dans la précocité.
Liaison entre P et reste organique: niveau énergétique élevé des molécules (ex : ATP).
Augmente la réactivité du substrat: oze-phosphate.
3. Importance du potassium
Biosynthèse de composés: protéines et des polysaccharides.
Maintien de l’équilibre acido-basique avec les anions (accumulé dans les vacuoles).
Participe à l’activation des enzymes.
4. Importance du calcium
Contrôle de l’ouverture des canaux ioniques transmembranaires.
Messager secondaire de certaines hormones (ex: Éthylène).
Neutralisation des acides organiques.
Stimule la croissance des tiges
5. Importance du souffre
Biosynthèse de composés: a.a. et pont protéiques → protéines Fe-S et de la coenzyme A.
6. Importance du magnésium
Constituant de la chlorophylle.
Activation des enzymes de la photosynthèse, kinases et autres.
A.1.1: Phanérophytes
Caractéristiques générales:
Point végétatif: 30 cm de la surface du sol.
o Macrophanérophytes: > 2 m. Ex: hêtre, pin, abricotier, noisetier.
o Nanophanérophytes: > 30 cm.
A.1.2: Chaméphytes
Caractéristiques générales:
Point végétatif: moins de 30 cm de la surface du sol.
o Frutescents: tiges lignifiées, buissonnants, plus ou moins dressés, Landes. Ex: Myrtille.
0 <…< 30 cm
o En coussinet: tiges serrées, plus proches du sol, climats froids. Ex: Silene acaulis.
o Rampants: tige contre le substrat, sans structure rigide. Ex: Vaccinium oxycoccos.
< 30 cm
o Succulents: réserve d’eau dans les organes aériens, climats désertiques. Ex: Cactaceae.
A.1.3: Hémicryptophytes
Caractéristiques générales:
Point végétatif: à la surface du sol.
o Cespiteux: grosse touffe de pousses. Ex: nombreuses graminées
o À rosette: rosette de feuilles, +ou- prostrées, tige fructifère non feuillue. Ex: pâquerette.
o Grimpant: tige érigée qui prend appui sur des supports variés.
A.1.4: Géophytes
Caractéristiques générales:
Point végétatif: sous la surface du sol.
o À bulbe: présence d’un organe souterrain en forme de bulbe. Ex: Tulipe.
o À tubercule: présence d’un organe souterrain en forme de tubercule. Ex: Pomme de terre.
o À rhizome: présence d’un organe souterrain en forme de rhizome. Ex: Sceau de Salomon.
A.1.7: Épiphytes
Caractéristiques générales:
Sphérique
Pilosité blanche
Crassulaceae Crassulaceae
Sedum acer
Aizoaceae Cactaceae Orpin
Développement d'un système racinaire de surface qui permet de capter l’eau avant qu'elle ne
s'infiltre dans le sol.
Genre: Brassica
Famille: Brassicaceae
Ordre: Brassicales
Sous-classe: Rosidae
Classe: Manoliospida
Règne: Plantae
Les Commelinidae: monocotylédones à pollinisation anémophile qui présentent donc des pièces
florales très réduites. Trois familles importantes: Poaceae, Juncaceae et Cyperaceae.
Les Liliales et les Asparagales: monocotylédones à pollinisation entomophile. Leurs fleurs sont donc
colorées et parfumées, produisant généralement du nectar pour attirer les insectes visiteurs.
Gynécée:
o Placentation: 2-3 Carpelles, 1 loge et 1 ovule.
o Ovaire: supère, avec 2-3 styles libres ou quasi soudés à la base.
o Stigmates: plumeux à grande surface réceptrice.
Fruit et graine: caryopse (grain) → Akène à 1 graine soudée à la paroi interne.
Dissémination: souvent zoochore ou anémochore.
Pollinisation: anémophile.
Embryon: présence d’un scutellum latéral (cotylédon modifié).
Utilité:
o Nutrition humaine et bétail par les graminées: environ 70 % de la production agricole
Exemples: blé (Triticum aestivum), l’orge (Hordeum vulgare), l’avoine (Avena sativa), le
sorgho (Sorghom bicolor), le maïs (Zea mays), le riz (Oryza sativa), la canne à sucre
(Saccharum officinale).
o Contrôle de l’érosion.
o Fermentation alcoolique: approvisionnement en sucres.
o Bambous (zones tropicales):
▪ Pousses: comestibles.
▪ Fibres: production de papier.
▪ Tiges robustes: construction.
B.3.2: Cyperaceae
Caractéristiques de la famille:
Habitat: ressemble aux Poaceae. Cosmopolite.
Type biologique: herbacées, rhizomateuses.
Tiges: section triangulaire.
Feuilles:
o Disposition: alternes en 3 rangs
o Pas de ligule ni de stipule.
o Gaine: fermée.
Inflorescence:
o Regroupements: épis.
Sexualité: fleurs hermaphrodites ou unisexuées.
Périanthe (calice et corolle): en écailles, poils ou arêtes.
B.4.1: Rosaceae
Caractéristiques de la famille:
Habitat: cosmopolite (surtout Hémisphère Nord). Sous-bois, marais salés, eau douce, toundra
Type biologique: herbacées, ligneuses (pionnières), herbacées, buissonnantes et arborescentes.
Particularité chimique: glycosides cyanogéniques et sorbitol (sucre).
Inflorescence: fleurs sont souvent voyantes, à symétrie radiaire.
o Constitution: Présence d’un hypanthium8 (réceptacle modifié):
▪ Aplati.
▪ En creux.
▪ Cylindrique.
▪ Libre ou adné aux carpelles.
Sexualité: fleurs hermaphrodites (rarement unisexuées).
Périanthe: 5 sépales et pétales (5-mère épicalice).
Androcée: étamines nombreuses (>15 ou <10).
Gynécée: Ovaire supère ou infère.
Fruit: Hypanthium (réceptacle) croit avec l’ovule → faux fruit. Possibilité d’akène ou de drupes.
Utilité: fruits comestibles en régions tempérées (pomme) et espèces ornementales.
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Hypanthium: correspond à un réceptacle profondément concave dont la coupe a fusionné avec certaines
portions des pièces d’enveloppe et de l’androcée.
Diagramme floral:
C.1.1: Hydrophytes
Caractéristiques générales:
Points végétatifs: éphémères. À la mauvaise saison, il ne reste que les graines (cycle rapide).
o Rudérales: Ex: Stellaire.
o Déserts.
o Annuelles: la plante boucle son cycle de vie en quelques mois. Ex: Mercuriale annuelle.
6. Épiphytes
Caractéristiques générales:
Développement en hauteur sur un phanérophyte.
Morphologie spéciale des racines.
Abondance dans les écosystèmes tropicaux.
Principalement Orchidaceae et Bromeliaceae.
C.2: Dans une forêt tropicale, on retrouve principalement des grands arbres, comment
pourriez-vous expliquez cela en comparaison avec d’autres écosystèmes comme les
steppes?
Forêt tropicale:
L’eau n’est pas une ressource problématique dans les écosystèmes tropicaux. Il y a cependant une
grande compétition entre espèces pour avoir le plus de lumière possible. La surface foliaire des arbres
et végétaux est donc particulièrement dense et développée.
C.3: Quelles sont les caractéristiques des Rosaceae? Donnez quelques exemples de la flore
de Belgique.
Caractéristiques de la famille:
Habitat: cosmopolite (surtout Hémisphère Nord). Sous-bois, marais salés, eau douce, toundra
Type biologique: herbacées, ligneuses (pionnières), herbacées, buissonnantes et arborescentes.
Particularité chimique: glycosides cyanogéniques et sorbitol (sucre).
Inflorescence: fleurs sont souvent voyantes, à symétrie radiaire.
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Hypanthium: correspond à un réceptacle profondément concave dont la coupe a fusionné avec certaines
portions des pièces d’enveloppe et de l’androcée.
Le foyer proche oriental est le plus ancien des foyers d’origine. Des blés (Poaceae) domestiqués vieux
de 10.000 ans y ont été retrouvés. On retrouve dans ce foyer les plantes de base de la civilisation
occidentale, blé et orge pour les sucres, légumineuses (pois et lentille) pour les protéines, et lin pour
les textiles.
En Chine, l’agriculture a été inventée il y a 8.500 ans dans Shanxi et le Henan. Les premières plantes
cultivées ont été le millet des oiseaux (Poaceae) et quelques légumes dont le chou (Brassicaceae) et le
Navet (Brassicaceae). En diffusant, notamment vers la Corée, le foyer chinois a développé de nouvelles
cultures comme celle du soja (Fabaceae) et du riz (Poaceae).
Le foyer papou est le moins bien connu des foyers. Il date de 10.000 ans et on y a notamment
domestiqué le taro (sorte de gros navet de la famille des Araceae)
Le foyer d’Amérique centrale a donné de nombreuses plantes cultivées, piment (Solanaceae) et avocat
(Lauraceae) dans un premier temps. Ensuite, il y a 7.000 ans, le Maïs (Poaceae), la courgette
Si on prend l’exemple du maïs, celui présente les différences suivantes par rapport au maïs sauvage:
Les variétés cultivées sont aussi caractérisées par une uniformité génétique. Là où les populations
végétales ont intérêt à être diversifiées pour faire face à un maximum de contraintes aléatoires, les
populations cultivées (champs) sont caractérisées par une grande uniformité qui permet une régularité
et une anticipation de production. Cette uniformité est aussi un avantage dans la simplification des
modes de gestions agricoles (engrais, arrosage, pesticide, …). Par contre les agroécosystèmes simplifiés
à outrance en termes de diversité spécifique et génétique sont aussi très fragiles car très peu résilients.
Par ailleurs, toutes les plantes ne sont pas propices à la domestication. Les plantes autogames comme
le blé sont beaucoup plus faciles à domestiquer que les plantes allogames. Les plantes doivent aussi
8 céréales (toutes Poaceae): blé, riz, sorgho, maïs, avoine, orge, millet et seigle.
8 tubercules: pomme de terre, topinambour, jicama, crosne, patate douce, igname, taro et manioc.
8 légumineuses (Fabaceae): haricot sec, fève sèche, pois sec, pois chiche, lentille, soja, arachide, ricin
Les fruits: pommes (Malaceae), poires (Malaceae), pêches (Amygdalaceae), orange (Rutaceae), prune
(Amygdalaceae), ananas (Bromeliaceae), banane (Musaceae), mange (Anacardiaceae), groseilles
(Grossulariaceae), framboises (Rosaceae), fraise (Rosaceae), …
Le commerce a aussi provoqué l’échange de pathogènes entre continents. Un des exemples célèbres
est le transfert de puceron du genre Phylloxera et de champignon du genre Oïdium de l’Amérique du
Nord vers l’Europe et qui ont décimé les vignes européennes au 19ème siècle.
Un autre aspect problématique des échanges entre les différentes flores continentales est
l’introduction d’espèce exotique invasive. Certaines espèces ont une grande plasticité écologique et
sont capables de coloniser facilement de nouveau territoire une fois que l’homme les y a introduits.
On compte de nombreuses espèces invasives en Europe, parmi les plus importantes on compte le
Robinier (Fabaceae), la Balsamine de l’Himalaya (Balsaminaceae), la Fallope du (Polygonaceae) ou
encore le Sénéçon du Cap (Asteraceae). Ces plantes peuvent prendre la place d’espèce native et ainsi
engendrer une perte de biodiversité locale.
De plus, les agronomes et biologistes, pour augmenter la rapidité de la sélection de nouvelle variété
plus performante, ont développé de nouvelles recherches en modifiant directement et de manière
dirigée le génome des plantes. C’est ce qu’on nomme les organismes génétiquement modifiés (OGM).
Le premier OGM à être cultivé en grande quantité était le Maïs BT (BT pour Bacillus thuringiensis). Un
gène a été isolé chez la bactérie pour être introduite dans le génome de la plante leur conférant une
résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, entre autres une pyrale : la pyrale du maïs Ostrinia
nubilalis. En 2009, la surface totale de maïs transgénique Bt (Bt uniquement ou Bt/HT combinant le
caractère Bt et la tolérance à un herbicide, le glyphosate), occupe 40,4 millions d'hectares,
correspondant à 37 % de la surface totale d'OGM cultivés dans le monde.
L'efficacité et l'impact d'un OGM par rapport à un traitement insecticide classique sont totalement
différents. L'efficacité est très largement supérieure:
La plante elle-même produit la molécule qui bloque la digestion de ou des insectes cibles: la
totalité de plante est protégée là où un traitement (hors néonicotinoïdes, très couteux et
réservé au traitement de semence) ne permet qu'une protection de surface et doit être
renouvelé plusieurs fois.
La sélectivité du traitement est très supérieure : chaque variante de la molécule BT ne vise
qu'une famille d'insectes.
L'impact sur l'environnement est donc réduit : moins de CO2 car pas de passage d'engin ni de synthèse
d’insecticide par l'industrie ; pas d'impact sur de nombreux auxiliaires comme Chrysoperla rufilabris,
les trichogrammes et plus généralement les insectes auxiliaires.
Les limites de cette technologie sont aussi nombreuses. Des résistances apparaissent rapidement au
sein de population d’insectes ravageurs, ce qui nécessite l’amélioration constance des semences. Les
agriculteurs sont donc très dépendants des compagnies semencières produisant et commercialisant
ces semences. Une des solutions proposées par les agronomes soucieux de la résilience des
écosystèmes agricoles est de diversifier les productions et les types de semence plantée. Cette
technique permet de retarder significativement l’apparition de résistance
« services » des « fonctions écologiques » qui les produisent : les fonctions écologiques sont les
processus naturels de fonctionnement et de maintien des écosystèmes, alors que les services sont le
résultat de ces fonctions. Ces services sont par exemple, pour les plantes, la conservation des sols, la
production de l'oxygène de l'air, l'épuration naturelle des eaux, la biomasse qui nourrit les animaux
domestiqués, pêchés ou chassés, ou encore la séquestration naturelle de carbone dans le bois, les sols,
les mers et le sous-sol.
La stratégie nationale pour la biodiversité les définit comme « Utilisation par l’homme des fonctions
écologiques de certains écosystèmes, à travers des usages et une réglementation qui encadrent cette
utilisation. Par souci de simplicité, on dit que les écosystèmes « rendent » ou
« produisent » des services ». Toutefois, une fonction écologique ne prend la forme d’un service à
l’homme que dans la mesure où les pratiques sociales reconnaissent le service comme tel, c’est- à-dire
reconnaissent l’utilité de la fonction écologique pour le bien-être humain.
Les moyens d'apprécier et quantitativement mesurer ces services qui sont souvent holistiques, diffus
ou liés à des réseaux écologiques et complexes sont encore en débat, mais de nombreuses expériences
ou tentatives de mesures ont lieu depuis la fin du 20ème siècle, en particulier dans le domaine des
ressources en eau, des forêts, du cycle du carbone et des puits de carbone.
Section C: Pharmacognosie
La pharmacognosie (du grec pharmakon drogue, venin, poison et gnosis connaissance) est la science
appliquée traitant des matières premières et des substances à potentialité médicamenteuse d’origine
biologique. Ces substances d’origine biologique sont issues de végétaux, d'animaux ou encore de
fermentation à partir de micro-organismes. La drogue est la partie de l'organe, l’organe entier ou
encore la totalité d’une plante, d’un champignon (drogue végétale) ou d’un animal (drogue animale).
Il existe 4 formes d’utilisation des plantes médicinales: extraits, constituants purs, infusions et huiles
essentielles. Les deux premiers sont aussi appelés phytomédicaments. Ils sont jugés sur leur efficacité,
leur qualité et leur sécurité.
C.6: Millepertuis
Cette plante est utilisée depuis longtemps pour lutter contre la dépression. Le millepertuis agirait au
niveau neuronal en inhibant la recapture de certains composants, comme la dopamine, la sérotonine
et la norépinéphrine, ce qui expliquerait son action dans la dépression. Le millepertuis comporte un
très grand nombre de composés actifs. Parmi les très nombreuses molécules actives identifiées (en fait
des pigments), l'on retrouve principalement les groupes suivants : hypéricine, hyperforine, flavonoïdes
et caroténoïdes. La recherche et l'analyse concernant l'ensemble de ces composés est actuellement
en plein essor notamment en Europe et en Amérique du Nord. Mais trouver une nouvelle
molécule en laboratoire, ne signifie pas trouver une nouvelle molécule active. Pour ce faire, des
études cliniques portant sur de larges groupes de patients sont nécessaires. Le but étant évidemment
pour l'ensemble des laboratoires, la recherche et la découverte d'une molécule originale, brevetable
et donc exploitable commercialement. En fait, il semble qu'en 2005, nous en sommes face au
millepertuis au stade où en était Bayer face à l'écorce de saule en 1865. Mais il est vrai que le produit
apparaît beaucoup plus complexe, ceci malgré l'emploi de techniques innovantes et hautement
performantes, comme la Chromatographie Liquide Haute Performance (CLHP), la BSM (Biologie supra-
moléculaire). Le millepertuis interagit aussi avec d’autres médicaments par induction enzymatique.