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Université de Mons Année 2019-2020

BAB1 – Groupe A Guillaume Gégo

CHAPITRE 13: Angiospermes, anatomie et histologie


Section A: Éléments d’organographie
Organes des plantes:

 Tige: Support des organes et transport des substances.


 Nœud: Niveau de la tige où s’insère une feuille.
 Système racinaire: Souterrain et ramifié, absorbe les sels
minéraux et l’eau du sol et assure l’ancrage au substrat.
 Bourgeons, 2 sortes:
o Bourgeon terminal/apical: Situé à l’apex de la tige, produit
de nouvelles feuilles et assure l’allongement du rameau.
o Bourgeon axillaire: Associé à une feuille (aisselle).
 Développement d’un bourgeon mène à:
o Un rameau feuillé portant un bourgeon terminal et des
bourgeons axillaires associés à des feuilles.
o Une fleur/groupe de fleurs: lors de l’élaboration d’une
fleur, il n’y a pas production de bourgeons. La croissance
végétative s’arrête pour faire place à la sexualité.

Section B: Différenciation organique et originalité du développement végétal


Méristèmes: cellules non différentiées, totipotentes qui mettent en place tous les organes de la plante.

Ontogénie animale: Le devenir de l’animal est déterminé dès la formation de l’embryon. Croissance
progressive de l’organisme, régulée par un système central, avec une finalité.

Ontogénie plantes: La plante déploie tout au long de sa vie. Croissance continue de l’organisme,
régulée localement, avec mise en réserve de méristèmes dans les bourgeons → Jusqu’à la mort de la
plante (régénération, adaptation, ..).

Concrètement:
 Un bourgeon contient un méristème entouré d’ébauches foliaires,
le tout protégé par des écailles.
 La tige s’allonge par élaboration de nouveaux entre-nœuds
(articles) porteurs chacun d’une feuille et son bourgeon axillaire.

➔ Tige = succession d’articles avec 1 feuille et 1 bourgeon.

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Section C: Tissus primaires


Les tissus1 primaires sont mis en place par les deux méristèmes apicaux (caulinaire et racinaire). Il y
a différentiation des cellules au fur et à mesure qu’on s’éloigne du méristème.

Il y a 4 types de tissus primaires simples :


 Parenchyme
 Collenchyme
 Sclérenchyme
 Épiderme (et rhizoderme)

Des tissus mis en place par les méristèmes primaires :

 Phloème
 Xylème
 Périderme
 Structures sécrétrices

C.1: Parenchymes
Caractéristiques du tissu:
 Structure: Tissus peu différenciés à cellules isodiamétriques/allongées, arrondies dans les angles.
 Méats/Lacunes: Espaces entre les cellules du parenchyme (dépend de la taille).
 Fonction: Photosynthèse, stockage et remplissage. Pas d’épaississement secondaire de la paroi.
 Où?: Racines, rhizomes, tubercules, tiges aériennes ou souterraines, fruits et graines.

On distingue les parenchymes suivants:


 Chlorophylliens ou assimilateurs, palissadique ou lacuneux
(Dicotylédones).
 De réserve (matériaux élaborés par les cellules chlorophylliennes).
 Aquifères (contiennent de l'eau chez les plantes succulentes).
 Aérifères (contiennent de l'air chez les plantes aquatiques).

Remarque: Dans les organes âgés dont la croissance est achevée, le


parenchyme devient souvent sclérifié par lignification des parois de
cellules parenchymateuses.

1
Un tissu est toujours constitué d’un ou de plusieurs types de cellules avec des fonctions spécifiques.

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C.2: Collenchyme
Caractéristiques du tissu:
 Structure: Tissu vivant à parois épaissies par cellulose (paroi
secondaire), riches en pectine.
 Fonction: Grande résistance à la flexion et à la traction, une
élasticité et une certaine souplesse.
 Où?: Dans les organes jeunes en croissance. Ex: En anneaux/ilots
sous l'épiderme des tiges et des pétioles, ou accolé à des
vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes des feuilles.

C.3: Sclérenchyme
Caractéristiques du tissu:
 Structure: Tissu de soutien constitué de cellules mortes à parois épaissies
par un dépôt de lignine. En amas. Allongement cellulaire achevé.
 Fonction: Confère dureté et rigidité à la plante.
 Deux types de cellules:
o Sclérides (isodiamétriques/irrégulière): Paroi secondaire et
primaire, cellule morte à maturité.
o Fibres (très allongées): Paroi secondaire et primaire, cellules
mortes de base.

C.4: Épiderme
Caractéristiques du tissu:
 Structure: Tissu vivant constitué d'une assise unique de cellules de revêtement jointives, de
cellules stomatiques et parfois de poils. Paroi externe imprégnée de lignine jointive et continue.
 Fonction: Assise continue de cellules qui recouvre les organes et les protège contre la dessiccation
et les agressions extérieures tout en permettant de réguler les échanges gazeux avec l'atmosphère.

C.5: Rappel: paroi cellulaire primaire et épaississement secondaire

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C.6: Tissus vasculaires


Caractéristiques générales:
 Fonction: Transport eau, nutriments et sucres entre les
racines et les feuilles
 Association de xylème et de phloème en faisceaux avec
modalités d’association ≠ tiges p/r racines.

C.6.1: Xylème
Rôle = Transpiration: Racines → Tiges → Feuilles → Atmosphère.
Comporte les types cellulaires suivants:
Fibres de type trachéide:
 Fonction: Soutien des cellules.
 Structure: Cellules de diamètre faible, à paroi très épaissie et aux
extrémités biseautées. Ouverture à l’apex et capillarité moins efficace
que celle des éléments de vaisseaux.
 Où: Chez les plantes vasculaires primitives.

Cellules de parenchyme "de contact":

 Fonction: Assurent la sécrétion des ions dans le xylème ou des sucres


au début du printemps.
 Structure: Ouverture sur les côtés, extrémités complètement ouvertes.
Collés bout à bout, formation de longs tubes à capillarité plus efficace.
 Où: Bordent les éléments de vaisseaux des plantes vasculaires dérivées
(Angiospermes).

Éléments de vaisseaux:

 Fonction: Conduction sève brute des racines jusqu’aux feuilles.


 Sève brute: Solution très diluée de sels minéraux: K, Ca, Mg,
nitrate, phosphate, sulfate, etc.)
 Structure: Grandes cellules, à parois transversales résorbées.

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C.6.2: Phloème
Rôle = Translocation (mouvement des sucres): Feuilles → Racines, fruits et/ou méristèmes.
Comporte les types cellulaires suivants:
Tubes criblés
 Structure: Assemblage de cellules criblées.
 Cellule criblée: cellule allongées, vivante, sans noyau ni d’organites
à extrémités ouvertes et dont les cloisons transversales sont
perforées (pour permettre le passage de la sève). Possède:
o Grande vacuole centrale: Circulation de la sève élaborée
(solution de sucres, a.a.,etc.).
o Mince couche de cytoplasme le long de minces parois. Les
parois transversales sont percées de pores et constituent
une plaque criblée.

Cellules compagnes
 Structure: Cellules nuclées, jointes aux tubes criblés via le plasmodesme.
 Fonction: Contrôle des tubes criblés par régulation de la diffusion.

C.6.3: Faisceau libéro-ligneux: association de phloème et de xylème

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Section D: Anatomie des feuilles


D.1: Tissus
Structure: symétrie bilatérale.

Coupe transversale d’une feuille:

D.1.1: L’épiderme
Les cellules de l’épiderme ne comportent pas de chloroplastes. Leur forme varie selon les espèces.

Épiderme ventral/adaxial/supérieur
Formé de cellules couvertes d'une cuticule
épaisse (aspect laqué) et ne comportant
aucun stomate.

Épiderme dorsal (= abaxial = inférieur)


Formé de cellules couvertes d'une cuticule
moins épaisse et muni de stomates.

D.1.2: Le mésophylle
Constitué de deux types de parenchymes chlorophylliens superposés:
Parenchyme palissadique (plus foncée)
Sous l'épiderme supérieur: Deux assises de cellules plus hautes que larges, contenant de nombreux
chloroplastes, et ne ménagent entre elles que peu de méats.

Parenchyme lacuneux "chlorophyllien" (plus claire)


Sur l'épiderme inférieur: Parenchyme
"chlorophyllien" constitué de cellules
isodiamétriques, pauvres en chloroplastes,
réservant de volumineuses lacunes, ayant
plusieurs vacuoles et dont la mince est
constituée de cellulose.

→ Au niveau de chaque stomate, ces lacunes constituent la chambre sous-stomatique.

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D.1.3: Les stomates
Structure: permet les échanges gazeux.
Fonction: ouverture/fermeture contrôlée → Entrée CO2 et sortie O2.

D.1.4: La nervure principale


Caractéristiques du tissu:

 Chez les dicotylédones: crête saillante sur la face inférieure du limbe au sein d'un parenchyme
homogène et pauvre en chlorophylle. Ce parenchyme différence 2 tissus de soutien:
o Collenchyme: Près des épidermes inférieurs et supérieurs.
o Sclérenchyme: Coiffe le xylème et le phloème du faisceau (aspect ≠ si face sup. ou inf.).
➔ La consistance coriace de la feuille tient à l'abondance de ces tissus de soutien.
 Structure: Large faisceau libéro-ligneux. Xylème (face ventrale limbe) et Phloème (face dorsale).

D.1.5: Les nervures secondaires


Parcourent le limbe et prolongent les faisceaux libéro-ligneux de la tige. Conduisent les sèves (rôle
nutritionnel majeur de la feuille). Morphologie très variable.

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D.2: Fonction et diversité des feuilles


Fonctions: Photosynthèse (↑ chloroplastes), stockage H2O (en milieu sec: Crassulaceae et Aizoaceae)
et échanges gazeux par les stomates.

Morphologie: Absence ou présence de stipule/vrille. Diversité dans:

 La coupe du limbe: entière (simple) ou composée.


Simple Composée

 La nervation (position des nervures): parallèle, pennée ou palmée.


 La position relative des feuilles: opposées, alternes, verticillées, opposées décussées.

Exemples de structures foliaires:


 Simple: Chêne, cerisier, liquidambar.
 Composée palmée: Marronnier d’inde, lupin.
 Composée paripennée: Pistachier, caroubier.
 Composée imparipennée: Robinier faux acacia, frêne.
 Présence de stipule: Rosier / Absence: Cerisier.
 Présence de vrille: Gesce / Absence: Cerisier.

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 La forme du limbe (images dans l’ordre):


o Mucronée (mucron : pointe courte et raide).
o Panduriforme (en forme de violon).
o Apiculée (avec un apex léger) portant une petite pointe aiguë,
courte et molle.
o Aciculaire (en forme d’aiguille).
o Flabellée (en forme d’éventail).
o Hastée (en forme de flèche).
o Asymétrique (sans axe ni plan de symétrie.
o Ovale.
o Émarginée (extrémité légèrement échancrée).
o Nastriforme (extrémité en forme de serpent).
o Elliptique (en forme d’ellipse).
o Obovale (en forme d’ovale renversé).
o Cupsidée (se terminant assez brusquement en pointe aiguë, mais
non forcément rigide).
o Ensiforme (en forme de lame).
o Sagittée (en forme de fer de flèche).
o Cunéiforme (en forme de coin triangulaire).
o Dentée (dont la marge est garnie de dents).
o Palmatipartite (feuille palmée dont les divisions atteignent
presque la base du limbe).
o Lobée (bordée de lobes).
o Festonnée (bordée de dents arrondies).
o Trilobée (à trois lobes).
o Ovale-apiculée (se terminant par une pointe aiguë, courte et
molle).
o Crénelée (pourvue de dents obtuses et arrondies).
o Lacérée (irrégulièrement incisée ou découpée).
o En dent de scie-elliptique.
o Pennatipartite (qualifie une feuille pennée dont les divisions
atteignent presque la nervure centrale).

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D.3: Différences entre les feuilles des Monocotylédones et des Dicotylédones


D.3.1: Feuille de monocotylédone
Caractéristiques des Monocotylédones:
 Nombreux faisceaux conducteurs.
 Gros vaisseaux de métaxylème.
 Pas de structures secondaires.
 Organe aérien possède:
 Épiderme (au moins pour les organes jeunes), avec stomates éventuels.
 Xylème et Phloème primaires superposés.
 Tissus de soutiens fréquents.
 Feuille: Nervures parallèles. Symétrie bilatérale. parenchyme photosynthétique et stomates.

D.3.2: Feuille de dicotylédone


Caractéristiques des dicotylédones:
 Peu de faisceaux conducteurs.
 Métaxylème peu différent du protoxylème.
 Structures secondaires (bois et liber) fréquentes.
 Organe aérien possède:
 Épiderme (au moins pour les organes jeunes), avec stomates éventuels.
 Xylème et Phloème primaires superposés.
 Tissus de soutiens fréquents.
 Feuille: Nervures pennées. Symétrie bilatérale. parenchyme photosynthétique et stomates.

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Section E: Anatomie d’une tige


E.1: Tissus de la tige
Structure: symétrie axiale et deux régions
concentriques: l'écorce et le cylindre
central.

E.1.1: L'écorce
Épaisseur très limitée. Elle comporte, de l'extérieur vers l'intérieur:
1. Cuticule: paroi épaisse recouvrant l’épiderme collenchymateux.
2. Épiderme collenchymateux: unistrate, à parois primaires souvent épaissies + stomates.
Densité de
chloroplastes 3. Parenchyme cortical: pluristrate, chlorophyllien + lacunes et méats. Assises externes souvent
fortement collenchymateuses → COLLENCHYME CORTICAL (angles saillants de la tige).

E.1.2: Le cylindre central


Moelle
Structure: parenchyme médullaire à grandes cellules incolores, est très développée.

Faisceaux conducteurs libéro-ligneux (FLG)


Faisceaux conducteurs: faisceaux libéro-ligneux. Nombre ↑10, disposés en un cercle unique:
Eustèle, propre aux dicotylédones. Pas de disposition structurée chez les monocotylédones.

Existe 2 types de FLG:


1. Faisceaux caulinaires: faisceaux de grande taille.
2. Traces foliaires: petits faisceaux intercalés entre les caulinaires, qui quittent la tige pour
entrer dans un pétiole au niveau d'un nœud.

Constitution:
1. Faisceaux collatéral constitués d’une superposition du phloème (vers l’extérieur) et du xylème
(vers l’intérieur du faisceau) avec du cambium entre les deux.
2. Cambium: mitose secondaire et croissance. Deux types: vasculaire et écorce.

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Xylème primaire
Diamètres entre conducteurs ≠:

 Petit calibre au sommet du "triangle": Vaisseaux annelés et spiralés,


constituant le protoxylème du jeune organe (ou pôle ligneux).
→ Étirés, écrasés et résorbés dans l’organe plus âgé.
 De plus en plus larges quand s’éloigne du pôle ligneux vers l’extérieur de la
tige (différenciation centrifuge): Vaisseaux réticulés et ponctués constituant
le métaxylème + cellules plus petites (fibres, et/ou parenchyme sclérifié).

Cambium ou Méristème secondaire:


Caractéristiques du tissu:

 Zone cambiale: Files de cellules très aplaties tangentiellement, situées entre le xylème et le
phloème primaires des tiges pluriannuelles → 1ère année.
 Tissus conducteurs secondaires: Division du cambium durant la deuxième année. Produira vers
l’intérieur de la tige le xylème secondaire, et vers l’extérieure de la tige le phloème secondaire.

Phloème primaire:
Constitué de deux couches:
 Protophloème: le plus externe.
 Métaphloème: plus profond, montre des tubes criblés et des cellules compagnes.

Les cellules du phloème sont plus petites et assez réfringentes comparées à celles du parenchyme
cortical. Souvent, le pôle de phloème comporte vers l’extérieur un faisceau de fibres qui jouent un
rôle de soutien important (fibres de phloème).

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E.2: Différences entre les tiges des Monocotylédones et des Dicotylédones


E.2.1: Tige de monocotylédone
Caractéristiques des Monocotylédones (voir feuilles D.2):
Tige: symétrie axiale, au moins pour les faisceaux conducteurs. Écorce réduite, moelle développée
(ou lacune).

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E.2.2: Tige de Dicotylédone
Caractéristiques des Dicotylédones (voir feuilles D.2):
Tige: symétrie axiale, au moins pour les faisceaux conducteurs. Écorce réduite, moelle développée
(ou lacune).

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E.3: Analyse des couches du bois

E.4: Fonction et diversité des tiges


1. Soutien de la plante.
2. Transfert de nutriments.
3. Photosynthèse: certaines espèces seulement, via parenchyme cortical.
4. Reproduction végétative: permet coloniser le milieu par le développement de nouveaux
organismes complets aux extrémités de celles-ci. De deux types:
a. Stolons: Développement aérien horizontal
b. Rhizome: Développement souterrain horizontal (ex: chiendent ou sceau de Salomon).
5. Ancrage à des supports aériens: vrilles (ex: houblon), ventouses (ex : vigne), épines ou aiguillons
(ex: ronces), volubile lévogyre (ex: Chèvrefeuille) ou dextrogyre (ex: houblon) chez les grimpantes.
6. Organes de stockage: bulbes (ex: tulipes ou oignons) et les tubercules (ex: pomme de terre).
a. Stockage d’eau ou SUCCULENCE: formation de tissu charnus capables d’emmagasiner
des réserves d’eau. Ex : Cactacées, Euphorbiacées,…

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Section F: Anatomie d’une racine


F.1: Tissus
Méristème racinaire: Méristème protégé par une coiffe (contre l’abrasion lors de la pousse) mettant
en place la racine. Possède des poils absorbants. Structure: symétrie radiaire + zone corticale et zone
médullaire séparées par un endoderme.

F.1.1: Zone corticale


Constituée d’un épiderme présentant des poils absorbants et d’un parenchyme cortical qui ne
présente aucun chloroplaste.

F.1.2: Zone médullaire


Alternance de tissus vasculaires, de phloème et de xylème. Au centre de cette zone:

 Monocotylédones: Parenchyme.
 Dicotylédones: Cylindre de xylème.

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F.2: Différences entre les racines des Monocotylédones et des Dicotylédones


F.2.1: Racine de monocotylédone

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F.2.2: Racine de Dicotylédone
Bande de Caspary: Force les fluides à passer par la
membrane plasmique (absorption sélective).

Remarque: De nouvelles racines se forme


depuis l’intérieur de la racine à partir du
péricycle.

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F.3: Fonctions et diversité


1. Absorption d’eau et de sels minéraux: Zone
pilifère de l’épiderme.
2. Stockage de substances de réserve: amidon.
3. Stabilité de la plante: développement de racines
contreforts.
4. Assimilation de la rosée et de l’eau de pluie chez
les plantes épiphytes.

Détails de la zone pilifère:

3 types de racines:
a. Pivotante (giroflée).
b. Tubéreuse (carotte).
c. Fasciculée (blé).

Cas particuliers:
a. Pneumatophores de Paletuvier avicennia.
b. Racine échasses de Paletuvier rhizophora.
c. Racine-ventouse du Gui.
d. Racines-lianes.
e. Racine aériennes des orchidées Phalaenopsis sanderiana.
f. Racines-contreforts du fromager.

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Section G: Questions sur l’histologie des Angiospermes (chapitre 13)


G.1: Comparez les structures histologiques des tiges de monocotylédones et de
dicotylédones
Monocotylédone Dicotylédone
La tige a une symétrie axiale, Oui Oui
au moins pour les faisceaux
conducteurs
La tige a une écorce réduite Oui Oui
parfois remplacée par une
lacune
Nombre de faisceaux Nombreux Peu nombreux
conducteurs
Taille des vaisseaux de Gros Peu différent du protoxylème
métaxylème (normalement le métaxylème
est plus gros que le
protoxylème)
Structure secondaire absente Fréquente (bois, liber)
Épiderme avec cuticule et Oui Oui
souvent stomates
Faisceaux cribo-vasculaires Les plus gros sont (qui se sont Les faisceaux conducteurs sont
(=faisceaux conducteurs) différenciés en dernier) au groupés (xylème et phloème
centre sont superposé)
cambium Non Apparait entre xylème et
phloème
Voir schémas des tiges.

G.2: Quels sont les tissus primaires mis en place par le méristème caulinaire? Précisez.

Il y a 4 types de tissus primaires simples :

 Parenchyme
 Collenchyme
 Sclérenchyme
 Épiderme (et rhizoderme)

Parenchymes. Caractéristiques du tissu:


 Structure: Tissus peu différenciés à cellules isodiamétriques/allongées, arrondies dans les angles.
 Méats/Lacunes: Espaces entre les cellules du parenchyme (dépend de la taille).
 Fonction: Photosynthèse, stockage et remplissage. Pas d’épaississement secondaire de la paroi.
 Où?: Racines, rhizomes, tubercules, tiges aériennes ou souterraines, fruits et graines.
 Plusieurs types: Chlorophylliens, assimilateurs, palissadiques, lacuneux, de réserve, aqui-aérifères.

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Collenchyme. Caractéristiques du tissu:


 Structure: Tissu vivant à parois épaissies par cellulose (paroi secondaire), riches en pectine.
 Fonction: Grande résistance à la flexion et à la traction, une élasticité et une certaine souplesse.
 Où?: Dans les organes jeunes en croissance. Ex: En anneaux/ilots sous l'épiderme des tiges et des
pétioles, ou accolé à des vaisseaux conducteurs dans les pétioles ou les limbes des feuilles.

Sclérenchyme. Caractéristiques du tissu:


 Structure: Tissu de soutien constitué de cellules mortes à parois épaissies par un dépôt de lignine.
En amas. Allongement cellulaire achevé.
 Fonction: Confère dureté et rigidité à la plante.
 Deux types de cellules:
o Sclérides (isodiamétriques/irrégulière): Paroi secondaire et primaire, cellule morte à
maturité.
o Fibres (très allongées): Paroi secondaire et primaire, cellules mortes de base.

Épiderme. Caractéristiques du tissu:


 Structure: Tissu vivant constitué d'une assise unique de cellules de revêtement jointives, de
cellules stomatiques et parfois de poils. Paroi externe imprégnée de lignine jointive et continue.
 Fonction: Assise continue de cellules qui recouvre les organes et les protège contre la dessiccation
et les agressions extérieures tout en permettant de réguler les échanges gazeux avec l'atmosphère.

G.3: Quels sont les fonctions des tissus vasculaires ?


Caractéristiques générales:

 Fonction: Transport eau, nutriments et sucres entre les racines et les feuilles
 Association de xylème et de phloème en faisceaux avec modalités d’association ≠ tiges p/r racines.

G.3.1: Xylème
Rôle = Transpiration: Racines → Tiges → Feuilles → Atmosphère.
Comporte les types cellulaires suivants:
Fibres de type trachéide:
 Fonction: Soutien des cellules.
 Où: Chez les plantes vasculaires primitives.

Cellules de parenchyme "de contact":

 Fonction: Assurent la sécrétion des ions dans le xylème ou des sucres au début du printemps.
 Où: Bordent les éléments de vaisseaux des plantes vasculaires dérivées (Angiospermes).

Éléments de vaisseaux:

 Fonction: Conduction sève brute des racines jusqu’aux feuilles.

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 Sève brute: Solution très diluée de sels minéraux: K, Ca, Mg, nitrate, phosphate, sulfate, etc.)

G.3.2: Phloème
Rôle = Translocation (mouvement des sucres): Feuilles → Racines, fruits et/ou méristèmes.
Comporte les types cellulaires suivants:
Tubes criblés
 Cellule criblée: cellule allongées, vivante, sans noyau ni d’organites à extrémités ouvertes et
dont les cloisons transversales sont perforées (pour permettre le passage de la sève). Possède:
o Grande vacuole centrale: Circulation de la sève élaborée (solution de sucres, a.a.,etc.).
o Mince couche de cytoplasme le long de minces parois. Les parois transversales sont
percées de pores et constituent une plaque criblée.

Cellules compagnes
 Fonction: Contrôle des tubes criblés par régulation de la diffusion.

G.4: Quels sont les fonctions des feuilles ?


Fonctions: Photosynthèse (↑ chloroplastes), stockage H2O (en milieu sec: Crassulaceae et Aizoaceae)
et échanges gazeux par les stomates.

G.5: Schématiser une coupe transversale dans une racine de dicotylédones et précisez les
fonctions des différents tissus.

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CHAPITRE 14: Angiospermes, biologie florale


Section A: Floraison
A.1: Définition et caractéristiques
 Floraison: dernière étape du cycle de développement des Angiospermes (fruits/graines avant poll).
 Mécanisme: Méristème végétatif de tige → Méristème floral si maturité de floraison atteinte.
 Quand ?: Maturation peut être très précoce ou relativement longue en fonction des espèces.
L’apparition des fleurs est un phénomène régulier et prévisible. (Ex: pommier p 137 syllabus).
 Mort: Une espèce (bis-)annuelle vit (2-)1 an. La floraison épuise les méristèmes → mort2 !

Par "Floraison", il faut distinguer:

 L'initiation florale: formation des ébauches florales.


 le développement des ébauches: floraison proprement dite ou épanouissement de la fleur.

Section B: Morphologie florale et variations évolutives


B.1: Variation du gynécée (ensemble des carpelles portés par le réceptacle)
B.1.1: Variations de la position de l’ovaire
Ovaire supère: ovaire posé sur le réceptacle de la fleur → plutôt fleurs primitives.
Ovaire infère: fusion entre le réceptacle et l’ovaire → protéger les ovules d’une prédation éventuelle.

2
Végétaux Monocarpiques: se dit de végétaux qui meurent obligatoirement après avoir fleuri.

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B.1.2: Variation des carpelles
Nombre variable: stable chez une espèce mais aussi souvent stable dans une famille entière.
On distingue trois types de placentation:
1. Placentation pariétale: les carpelles soudés sont ouverts.
L'ovaire comporte une seule loge quel que soit le nombre
des carpelles. Les placentas se trouvent à la périphérie.

2. Placentation axile: les carpelles soudés sont fermés. L'ovaire


comporte plusieurs loges, autant que de carpelles. Les
placentas se trouvent contre l'axe de l'ovaire.

3. Placentation centrale: les carpelles soudés sont fermés mais


cloisons non-formées ou disparues. L'ovaire ne comporte
qu'une seule loge. Les placentas se trouvent au centre de
l'ovaire. (placentation basale si ↓hauteur colonne).

1 ovaire/Pistil et plusieurs styles /Pistil ssi les carpelles du pistil sont partiellement fusionnés.
➔ On analyse le fruit pour voir la placentation facilement car fruit = ovule mur !

B.2: Variation de l’androcée et de l’enveloppe florale


Fleur nototribe: Fleur possédant
B.2.1: Variation des étamines une forme limitant la collecte du
Nombre variable: plus ou moins visibles selon l’ouverture de la fleur. pollen par les pollinisateurs

B.2.2: Variation des pétales et des sépales


Leur nombre est caractéristique des familles: monocot → trimères et dicot → tetra/pentamères.
Libres entre eux ou soudés:

 Fleur gamopétale et gamosépale: corolle et le calice soudés.


 Fleur dialypétale et dialysépale: corolle et le calice non-soudés.

Distinction morphologique entre corolle et calice:

 Fleur hétérochlamydée: corolle et calice morphologiquement distincts:


 Fleur homochlamydée: corolle et calice non
distincts → Pétales = Tépales et enveloppe
florale = périgone.
 Fleur achlamydée: pas de corolle ni de calice.

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Cas particulier: Fusion entre les verticilles → Fusion entre les étamines et la corolle.

Symétrie lors de l’association de la corolle et du calice:


 Fleur actinomorphe: symétrie radiaire, fleur en plusieurs plan de symétrie passant par le centre.
 Fleurs zygomorphes: symétrie bilatérale, fleur en un seul plan de symétrie passant par le centre.

B.3: La répartition des sexes sur les fleurs et les espèces


Fleur hermaphrodite: mâles (étamines) et femelles (carpelles). Cas le plus fréquent. Ex: orme, merisier.

Fleur unisexuée: uniquement l’un des deux sexes. Ex: chêne, papyrus, houx.

Espèce monoïque: chaque plante possède des fleurs mâles et femelles. Fleurs hermaphrodites ou
unisexuées. Exemples : noisetier, aulne, châtaignier, bouleau, noyer, maïs…

Espèces dioïques: les fleurs unisexuées mâles et femelles sont portées par des individus différents.
Exemples : saule, peuplier, papayer, palmier dattier, ginkgo, érable negundo, ortie dioïque…

Section C: La pollinisation
C.1: Généralités
Définition: Transfert de pollen produit par une étamine sur le stigmate d’une fleur.
Pollinisation croisée: favorisée par de nombreux mécanismes dont l’auto-incompatibilité dominante.
Raison de la grande diversité génétique des plantes (brassage de caractères).

➔ 13% sp dioïques (Angiospermes). Dioécie = melleur strat auto-fec.

Style: filtre qui empêche l’autopollinisation. Adhésion du pollen au stigmate.

C.2: L’autopollinisation
Définition: Pollinisation par sa propre fleur/une fleur portée par la même plante.
Qui ?: Espèces dont anthères se placent au-dessus du stigmate à maturité pour déverser leur pollen.
Pas chez les cléistogames3.

Fréquence: Autopollinisation rare car la fécondation croisée est la règle générale (diversité).

C.3: Pollinisation croisée


Définition: Pollinisation d’une fleur appartenant à une plante de la même espèce.
Fréquence: Importance capitale (évolution, conquête de nouvelles niches écologiques). Elle permet,
par les recombinaisons génétiques, la formation de génotypes nouveaux.

La fécondation croisée est favorisée par 4 mécanismes différents :


1. La séparation des sexes dans l’espace: chez les plantes dioïques.
2. La séparation des sexes dans le temps: chez les fleurs hermaphrodites. ≠ fin de maturation:

3
Cléistogame: se dit d’une plante qui possèdent des fleurs qui ne s’épanouissent pas → poll/féc: bouton floral.

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a. Protandrie: pollen mûr alors que le gynécée est
immature et non réceptif.
Ex: nombreuses Lamiaceae et Apiaceae, géranium,
digitale pourpre.
b. Protogynie: stigmate réceptif alors que les
étamines sont immatures.
Ex: lis martagon, belladone, magnolia →.
3. L’auto-incompatibilité: incompatibilité entre le pollen et le pistil de la même fleur. ≠options:
a. Germination du pollen sur le stigmate de la même fleur impossible.
b. Inhibition du tube pollinique (dégénère): reconnaissance de son propre pollen.

Très fréquent chez les Angiospermes. 95% des Angiospermes portent les deux sexes sur une
même plante (hermaphr. et monoïques). Plantes non-anémogames: auto-dispersion à 4 m.

Pourquoi il y a-t-il toujours autant de diversité et si peu de consanguinité?

Contrôle génétique du pollen par le gynécée. Le pollen est rejeté par le gynécée si ces derniers
expriment la même spécificité allélique S4.
4. Confo. morphologiques ≠ : interdisant au pollen de se rendre sur le stigmate de la même fleur.
Ex: Fleurs hétérostyles (Primevère ou Salicaire voir cours p141) sont soit:
 Brévistyle: styles plus courts que les étamines. Le pollen des unes n’est pas
 Longistyle: styles plus longs que les étamines. compatible avec le style des autres.

C.4: Conclusion
Mécanismes favorisant la fécondation croisée:

 Monoécie (monoïque),
 dichogamie (asynchronisme des cycles gamétiques)
 entomophilie (pollinisation par les insectes).

Mécanismes obligeant la fécondation croisée: fusion entre 2


gamètes de génotypes différents: la dioécie et l’auto-
incompatibilité.

Diversification des Angiospermes coïncide avec celle des insectes pollinisateurs. Pollinisation +
efficace que l’anémophilie → Prépondérance des plantes à fleurs.

4
Nature des gènes S: protéines S (glycoprotéines) possédant des caractéristiques enzymatiques et donc
susceptible d’endommager l’autopollen ou son tube pollinique. Ex: Solanaceae (ARNase)/Brassicaceae (kinase).

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Section D: Syndrome de pollinisation et vecteur de pollen


Définition: Le syndrome de pollinisation est l’ensemble des caractéristiques qui permettent à la fleur
de transférer efficacement le pollen en vue de la reproduction. Chaque mode de pollinisation est
associé à un vecteur de pollen.

D.1: Autopollinisation
Caractéristiques:
 Vecteur: Aucun.
 Fleurs: restent fermées
pendant la floraison.
 Pollen: dispersion au-dessus
des pistils par les étamines
qui les surplombent.

D.2: Anémophilie/gamie (Pollinisation par le vent)


Caractéristiques:
 Vecteur: vent. Tous les gymnospermes sont anémophiles.
 Fleurs: peu attractives pour les insectes:
o Pas de périanthe. Ex: Poaceae, bouleau, aulne, peuplier.
o Petit périanthe terne et sans éclat. Ex: ortie, rumex.
o pas de parfum ni de nectaire.
o Anthères et styles longs. Stigmate collant.
 Pollen: grande quantité et de petite taille (10-15µm).
 Floraison: avant l’apparition des feuilles. Ex: noisetier →
 Forme des inflorescences mâles: pendantes (chatons) ou étamines oscillantes (Poaceae).
 Pistil: grande surface réceptrice du pistil. Ex: stigmates plumeux (Poaceae) ou en pinceau (orties).
 Avantage: grande portée de dispersion du pollen. Pas de dépendance à une espèce.
 Inconvénients:
o Rencontre aléatoire du pollen avec les pistils.
o Perte d’énergie dans la production abondante de pollen.

D.3: Hydrophile/gamie (Pollinisation par l’eau)

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D.4: Pollinisation par les animaux (Zoophile ou biotique)


Caractéristiques:
 Vecteur: Insectes (Coléoptères, Diptères, Lépidoptères et Hyménoptères).
 Récompenses florales:
o Nectar: Le pollinisateur se nourrit du nectar (liquide sucré
secrété par les glandes nectarifères ou nectaires) et se
frotte au pollen par la même occasion. La récompense est
consommée par l’adulte ou la larve (insectes).
o Lieu de ponte (guêpe et figuier). La récompense est
consommée par la larve.
o Imitation de nourriture consommée par les larves.
Pourriture et excréments.
 Fréquence: 90% des plantes à fleurs sont pollinisées par les animaux.
 Avantages :
o Fidélité du pollinisateur.
o Efficacité de la dispersion.
 Désavantages :
o Dépendance au partenaire.
o Coût dans la production de récompense.

D.4.1: Pollinisation par les abeilles (ou par leur vibration (buzz))
Caractéristiques:
 Groupe ubiquiste (20 000 sp) le plus important de pollinisateurs: 80% Angiospermes.
 Intérêt "récompense": Dépendantes des ressources florales pour l’alimentation des larves et ++.
 Mécanisme: Actives le jour. Odorat: développé. Vision: UV et très développée.
 Fleurs:
o Symétrie bilatérale/radiaire. Sphinx colibri et Buddleia
o Corolle bien colorée, jaunes, bleues.
JAMAIS ROUGES car vision UV.
o Odeur sucrée le jour. Production de
nectar (avec sucrose).

D.4.2: Pollinisation par les papillons diurnes.


 Mécanisme: Actifs le jour. Vision: dans le rouge. Long proboscis (bouche).
 Intérêt "récompense": Larves herbivores (se nourrissent de la plante)
 Fleurs: souvent pâle et roses, leur corolle avec un long tube (éperon) et une symétrie radiaire.

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D.4.3: Pollinisation par les papillons nocturnes.
 Mécanisme: Souvent actifs la nuit. Vision: limitée. Odorat: développé. Long proboscis (bouche).
 Intérêt "récompense": Idem diurnes.
 Fleurs: blanches ou vert clair, leur corolle avec un long tube
(éperon) et une symétrie radiaire. Fleurs odorantes la nuit.

D.4.4: Pollinisation par les mouches floricoles


Mouches floricoles et Syrphidae
 Mécanisme: coévolution de la longueur des pièces buccales et de la profondeur de la corolle.
 Intérêt "récompense": Nectar et pollen (se nourrissent des 2 à l’état adulte).
 Fleurs: présentent des couleurs vives et une symétrie radiaire.

mouches charognard
 Mécanisme: dupées par la fleur pour la nutrition de leurs larves par imitation de leur nourriture.
 Intérêt "récompense": Imitation de viande décomposée/d’excréments → AUCUNE (déception).
 Fleurs: couleur rouge ou brune et dégagent une odeur fétide.

D.4.5: Pollinisation par les oiseaux.


 Groupe spécialisé dans la récolte de nectar: colibris. Tropicaux.
 Mécanisme: Vol stationnaire. Vision: excellente. Odorat: faible. Métabolisme: très demandeur.
Bec allongé (adapté à l’extraction de nectar).
 Intérêt "récompense": Nectar en grande quantité mais consommation de pollen minime.
 Fleurs:
o Couleur rouge ou jaune avec un corolle tubulaire.
o Pendante (l’oiseau n’a pas besoin de se poser).
o Peu odorante
o Nectar fluide en très grande quantité.

D.4.6: Pollinisation par les chauves-souris.


 Mécanisme: Actives la nuit. Vol stationnaire.
 Intérêt "récompense": Consommation du pollen ET du nectar.
 Fleurs: Nombreuses fleurs de cactus adaptées à
la pollinisation par les chauves-souris:
o Grandes.
o Blanches.
o Symétrie radiaire.
o Production de grande quantité à la fois de
nectar et de pollen.

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Cas particulier de pollinisation très étroite: "Breaking bud pollinisation"

Une petite abeille "ouvrant" la fleur encore close pour la polliniser.

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Section E: Coévolution plantes-pollinisateurs


La relation entre plantes et pollinisateurs peut se spécialiser et mener à des processus de co-évolution:

E.1: Spécialisations morphologiques


 Pollinisateur: Structures collectrices de pollen et de nectar s’adaptent à une espèce de plante.
 Plante: Complexifie l’accès à ces récompenses pour en empêcher l’accès autres pollinisateurs.

Ex: L’orchidée Z. microshiphon qui


possède un long éperon nectarifère
n’est pollinisée que par la mouche
P. ganglbaueri qui présente un
proboscis très allongé.

E.2: Spécialisations chimiques


 Relation étroite et spécifique (co-spéciation): figuiers et les guêpes pollinisatrices (blastophages).

Avantage pour la plante → pollinisateur fidèle (Castro): pas pollen étranger sur son corps.
Avantage pour le pollinisateur → ressource alimentaire fidèle et adaptée: pas de compétition.
Désavantage commun → dépendance pour leur survie (co-exctinction): Si l’un meurt, l’autre aussi.

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E.3: Pollinisation par déception


Le comportement des insectes est guidé par les odeurs et les composés chimiques (phéromones) qu’ils
captent/émettent. Ex: phéromones sexuelles. Pour la communication entre les plantes pollinisées et
les insectes, il y a aussi utilisation de ces signaux chimiques.

La plante envoie normalement des signaux nutritifs, mais dans le cas de la pollinisation par dÉcEpTiOn,
la plante imite un autre signal pour tromper l’insecte.

Deux cas de figure:

1. Déception sexuelle: Imitation des phéromones/de Guêpe mâle et Ophrys

l’aspect du partenaire sexuel de l’insecte.


Ex: Orchidées trompent les Hyménoptères (guêpes,
abeilles, …) par imitation de leurs phéromones.
Tromperie également visuelle.

2. Déception alimentaire: Imitation du parfum d’une


autre fleur qui récompense l’insecte.
Ex: Plantes pollinisées par les mouches charognards
(exemple : Arum).

La plante n’offre pas de récompense au pollinisateur:


 Avantage: économie d’énergie.
 Désavantage: la tromperie doit perdurer et les pollinisateurs doivent survivre (par autre source).

Tromperie aussi du côté des animaux voleurs de nectar:

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Section F: Inflorescence
Définition et exemples:
Épi: pédicelle absent. Ex: Véronique

Grappe: pédicelle de longueur égale. Ex: Tomate.

Corymbe: pédicelle de longueur variable et


fleurs sur un plateau. Ex: Achillée mille-feuille.

Panicule: pédicelles variables. Ex: Troène.

Ombelle: pédicelles de longueur égale


partent du même point. Ex: Carotte sauvage.

Spadice: réceptacle charnu et fleur


unisexuée, entourée d’une spathe. Ex: Arum.

Capitule: fleurs hermaphrodites tubulées


(sans pétale) et ligulées (avec pétale)
regroupées sur un plateau. Ex: Pâquerette.

Chaton: fleurs unisexuées, pendantes. Ex: Saule marsault, chêne et noisettier.

Arum (Spadice):

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Section G: Question sur la biologie florale (chapitre 14)


G.1: Présentez les tendances évolutives de la morphologie florale.

Variation du gynécée (ensemble des carpelles portés par le réceptacle):


1. Variations de la position de l’ovaire
Ovaire supère: ovaire posé sur le réceptacle
de la fleur → plutôt fleurs primitives.
Ovaire infère: fusion entre le réceptacle et
l’ovaire → Avantage: protection des ovules
d’une prédation éventuelle.
2. Variation des carpelles
Dérive du reploiement de la mégasporophylle sur la nervure médiane + soudure → Cavité = ovaire.
→ Avantage: protection des ovules et du mégasporange.
Variation de l’androcée et de l’enveloppe florale
1. Variation des pétales et des sépales
Couleur et forme de la fleur, chimiotactisme et déceptions adaptées aux pollinisateurs.
→ Avantage: pollinisation/dissémination particulière, spécifique et efficace.
Variation de la sexualité
1. Mécanismes favorisant la fécondation croisée
 Monoécie (monoïque).
 Dichogamie (asynchronisme des cycles gamétiques).
 Entomophilie (pollinisation par les insectes).
2. Mécanismes obligeant la fécondation croisée
 Fusion entre 2 gamètes de génotypes différents: la dioécie et l’auto-incompatibilité.
3. Hétérostylie
 morphologie qui évite le contact entre pollen et stigmate d’une même plante.

G.2: Quels sont les syndromes de pollinisation principaux ? Développez.


Définition: Le syndrome de pollinisation est l’ensemble des caractéristiques qui permettent à la fleur
de transférer efficacement le pollen en vue de la reproduction. Chaque mode de pollinisation est
associé à un vecteur de pollen.

Autopollinisation
 Vecteur: Aucun.
 Fleurs: restent fermées pendant la floraison.
 Pollen: dispersion au-dessus des pistils par les étamines qui les surplombent.

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Anémophilie/gamie (Pollinisation par le vent)

 Vecteur: vent. Tous les gymnospermes sont anémophiles.


 Fleurs: peu attractives pour les insectes:
o Pas de périanthe. Ex: Poaceae, bouleau, aulne, peuplier.
o Petit périanthe terne et sans éclat. Ex: ortie, rumex.
o pas de parfum ni de nectaire.
o Anthères et styles longs. Stigmate collant.
 Pollen: grande quantité et de petite taille (10-15µm).
 Floraison: avant l’apparition des feuilles. Ex: noisetier →
 Forme des inflorescences mâles: pendantes (chatons) ou étamines oscillantes (Poaceae).
 Pistil: grande surface réceptrice du pistil. Ex: stigmates plumeux (Poaceae) ou en pinceau (orties).
 Avantage: grande portée de dispersion du pollen. Pas de dépendance à une espèce.
 Inconvénients:
o Rencontre aléatoire du pollen avec les pistils.
o Perte d’énergie dans la production abondante de pollen.

Hydrophile/gamie (Pollinisation par l’eau)


Pollinisation par les animaux (Zoophile ou biotique)

 Vecteur: Insectes (Coléoptères, Diptères, Lépidoptères et Hyménoptères).


 Récompenses florales:
o Nectar: Le pollinisateur se nourrit du nectar (liquide sucré secrété par les glandes
nectarifères ou nectaires) et se frotte au pollen par la même occasion. La récompense
est consommée par l’adulte ou la larve (insectes).
o Lieu de ponte (guêpe et figuier). La récompense est consommée par la larve.
o Imitation de nourriture consommée par les larves. Pourriture et excréments.
 Fréquence: 90% des plantes à fleurs sont pollinisées par les animaux.
 Avantages :
o Fidélité du pollinisateur.
o Efficacité de la dispersion.
 Désavantages :
o Dépendance au partenaire.
o Coût dans la production de récompense.

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Pollinisation par les abeilles (ou par leur vibration (buzz))

 Groupe ubiquiste (20 000 sp) le plus important de pollinisateurs: 80% Angiospermes.
 Intérêt "récompense": Dépendantes des ressources florales pour l’alimentation des larves et ++.
 Mécanisme: Actives le jour. Odorat: développé. Vision: UV et très développée.
 Fleurs:
o Symétrie bilatérale/radiaire.
o Corolle bien colorée, jaunes, bleues. JAMAIS ROUGES car vision UV.
o Odeur sucrée le jour. Production de nectar (avec sucrose).

Pollinisation par les papillons diurnes.

 Mécanisme: Actifs le jour. Vision: dans le rouge. Long proboscis (bouche).


 Intérêt "récompense": Larves herbivores (se nourrissent de la plante)
 Fleurs: souvent pâle et roses, leur corolle avec un long tube (éperon) et une symétrie radiaire.

Pollinisation par les papillons nocturnes.


 Mécanisme: Souvent actifs la nuit. Vision: limitée. Odorat: développé. Long proboscis (bouche).
 Intérêt "récompense": Idem diurnes.
 Fleurs: blanches ou vert clair, leur corolle avec un long tube (éperon) et une symétrie radiaire.
Fleurs odorantes la nuit.

Pollinisation par les mouches floricoles


Mouches floricoles et Syrphidae

 Mécanisme: coévolution de la longueur des pièces buccales et de la profondeur de la corolle.


 Intérêt "récompense": Nectar et pollen (se nourrissent des 2 à l’état adulte).
 Fleurs: présentent des couleurs vives et une symétrie radiaire.

Mouches charognard

 Mécanisme: dupées par la fleur pour la nutrition de leurs larves par imitation de leur nourriture.
 Intérêt "récompense": Imitation de viande décomposée/d’excréments → AUCUNE (déception).
 Fleurs: couleur rouge ou brune et dégagent une odeur fétide.

Pollinisation par les oiseaux.


 Groupe spécialisé dans la récolte de nectar: colibris. Tropicaux.
 Mécanisme: Vol stationnaire. Vision: excellente. Odorat: faible. Métabolisme: très demandeur.
Bec allongé (adapté à l’extraction de nectar).
 Intérêt "récompense": Nectar en grande quantité mais consommation de pollen minime.

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 Fleurs:
o Couleur rouge ou jaune avec un corolle tubulaire.
o Pendante (l’oiseau n’a pas besoin de se poser).
o Peu odorante
o Nectar fluide en très grande quantité.

Pollinisation par les chauves-souris.


 Mécanisme: Actives la nuit. Vol stationnaire.
 Intérêt "récompense": Consommation du pollen ET du nectar.
 Fleurs: Nombreuses fleurs de cactus adaptées à la pollinisation par les chauves-souris:
o Grandes.
o Blanches.
o Symétrie radiaire.
o Production de grande quantité à la fois de nectar et de pollen.

G.3: Pourquoi l’ovaire infère est une étape logique dans l’évolution des structures femelles
chez les plantes ?
L’évolution a favorisé un faible nombre de gamète femelle. Il y a donc un grand besoin de protection
des structures et des semences femelles. L’ovaire infère permet une meilleure protection des carpelles
et des ovules par le réceptacle.

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CHAPITRE 15: Angiospermes: Fruits et Graines


Section A: Formation des fruits et des graines
A.1: Introduction
La pollinisation et la fécondation se réalisent lorsque la fleur est épanouie.
Après la pollinisation et la fécondation :
 Les ovules se transforment en graines.

 Les parois de l’ovaire se transforment en fruit en protégeant les graines.


 Intervention des hormones (auxine et gibbérellines) dans la maturation des fruits.

Parthénocarpie: Transformation de
l'ovaire en fruit en l'absence de
pollinisation et de fécondation. Donne
des fruits sans graines (cultivés: banane !)

Paroi de l’ovaire → croissance et différentiation des tissus → Péricarpe (paroi du fruit). Contient:
 Épicarpe: dérive de l’épiderme externe de l'ovaire (=épiderme inférieur de la feuille carpellaire).
 Mésocarpe: dérive du parenchyme de la feuille carpellaire.
 Endocarpe: dérive de l'épiderme interne de l'ovaire (= épiderme supérieur de la feuille carpellaire).
Le développement relatif de ces trois parties ainsi que leur consistance → diff. fruits secs ou charnus.

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A.2: Structure de la graine


Composition:

 Matière de réserve dans l’albumen (protéines, glucides ou lipides).


 Embryon (= Cotylédons + Épicotyle + Hypocotyle + Radicule).
 Téguments.
A.3: Structure du fruit
Paroi du fruit en trois assises:

 Épicarpe (ou exocarpe).


 Mésocarpe.
 Endocarpe.
+ traces de la fleur!

Section B: Classification des fruits

B.1: Fruits simples (vrai), fruits complexes (faux), fruits multiples et fruits composés
B.1.1: Fruits simples (vrai)
Fruit provenant uniquement de la croissance d'un
ovaire ou d'un carpelle. Fruits charnus ou secs.

Ex: cerise, orange, raisin, capsule du lin et du


tabac,... → la plupart des plantes à ovaire supère.

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B.1.2: Fruits complexes (faux)
Fruit provenant de la transformation d'un
ovaire infère (soudé au réceptacle) constitué à
la fois d'éléments ovariens et d'éléments
réceptaculaires.

Ex: banane, pomme, melon, groseille, fraise..

B.1.3: Fruits multiples (fraise = exception)


CYNORRHODON

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B.1.4: Fruits composés
Réunion de fruits, provenant
de fleurs différentes, sur un
axe floral ou sur un réceptacle.

Ex: ananas, figue, fruit du


mûrier,...

→ certaines inflorescences
transformées en fruit

B.2: Fruits secs et charnus


Un grand nombre de semences sont des fruits secs contenant une graine:
 Apiaceae (carotte, persil, céleri, cerfeuil, fenouil, angélique, coriandre,...)
 Asteraceae (laitue, chicorée, pissenlit, tournesol, niger,...)
 Poaceae (y compris toutes les céréales).

B.2.1: Fruits secs


 Péricarpe est entièrement sec et imperméable.
 Assises cellulaires ont résorbé leur contenu cellulaire et seules les parois des cellules persistent.
 Plus primitif que le fruit charnu.

B.2.2: Fruits charnus


 Péricarpe constitué de cellules charnues, les + externes ont une grosse cuticule (svt pruineuse).
 Grandes cellules charnues avec des vacuoles avec réserves: sucres, acides organiques, huiles,
parfois amidon et pigments anthocyaniques (vacuole) ou caroténoïdes (chromoplastes).
➔ Réserves par photosynthèse ou par les fruits (bcp de chlorophylle à l’état juvénile).

Plusieurs types:
 Endocarpe induré: Drupe (noix et pêche)
 Épicarpe cireux: Hespéride (orange ; citron jaune et vert)
 Fruit complètement charnu: Baie (Tomate, poivron, kiwi, raisin,
concombre, pastèque et melon)

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B.3: Déhiscence des fruits simples ou vrais fruits


2 types: fruits secs (type primitif) ou charnu (type plus évolué). Les fruits secs peuvent être déhiscents
ou indéhiscents. Cependant, certains charnus comme la prune sont aussi indéhiscents !

B.3.1: Fruits secs déhiscents


Caractéristiques:
 S'ouvrent spontanément à maturité: ∃ mécanisme d’expulsion des graines qu'ils contiennent.
 Chez les fruits multiseminés (plusieurs semences) → Si plusieurs graines/fruit, besoin de
dissémination précise et efficace et donc besoin d’avoir un fruit déhiscent !
 Le tégument des déhiscents est épais: résistance au milieu externe lors de la déhiscence.
 Toujours des fruits secs: mécanismes de déhiscence ont besoin de pouvoir déchirer des tissus
lignifiés aux endroits fragiles (fentes de déhiscence, analogue anneau mécanique fougères).
 Fruit déhiscent est le plus primitif.

Les fentes de déhiscence sont:


 Suturales: si elles affectent les lignes de suture des feuilles carpellaires.
 Dorsales: si elles s'effectuent au niveau de la nervure principale de la feuille carpellaire.

Fruits secs déhiscents à 1 carpelle : Les follicules et les gousses

➔ Si on a 1 carpelle et 1 fente de déhiscence → Follicule.


➔ Si on a 1 carpelle et 2 fentes de déhiscence → Gousse (voir petit pois)

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Fruits secs déhiscents à 2 carpelles ou plus : Les silique/silicules et les capsules
➔ Si on a 2 carpelles et 4 fentes de déhiscence → Silique et Silicule (voir le lunaire → silique).

➔ Si on a plus de deux carpelles → Capsules (voir coquelicot → capsule poricide).

Ouverture par de multiples


fentes ou pores.

Plusieurs types de déhiscence:

B.3.2: Fruits secs ou charnus (exceptions) indéhiscents


 Ne s’ouvrent pas à maturité: disséminés en entier en même temps que graines qu'ils protègent.
 Les graines germent après la putréfaction du fruit.
 Formation: les parois de l'ovaire se lignifient et entourent une graine, parfois deux. Pourquoi si
peu ? L'enveloppe du fruit très résistante ne sera détruite qu'une fois enfouie dans le sol. Si il y
avait plusieurs graines, elles se gêneraient lors de la germination car dispersées côte à côte.
 Origine: dérivent de fruits déhiscents devenus indéhiscents et uniovulés.
 Le tégument des graines des indéhiscents est fin: protection par le fruit.

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Fruits secs indéhiscents à Akène
Exemples:
Gland du chêne:

Châtaigne avec
bogue5:

Fruits secs indéhiscents à Samare (Akène ailé)


Exemple:
 Samare de l’érable

Fruits secs indéhiscents à Caryopse

5
Bogue: bractée différenciée en structure de protection.

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Remarque: Les fruits schizocarpes proviennent d'un gynécée constitué d'un ovaire composé qui se
fragmente à maturité en morceaux correspondant aux carpelles et nommés méricarpes. Un axe central
appelé columelle ou carpophore persiste souvent longtemps (ex: Geranium).

B.4: En résumé: CLASSIFICATION SOMMAIRE des FRUITS SIMPLES (sylla)


1. Fruits déhiscents
a. Cas des gynécées à carpelles libres ou carpelle unique : Gn ou G1 (G = carpelle)
i. FOLLICULE: Une seule déhiscence du fruit
ii. GOUSSE: G1 à déhiscence en 2 fentes (1 suturale + 1 dorsale)
b. Cas des gynécées à carpelles soudés en 1 ovaire: G(n)
i. CAPSULE à différente modalité de déhiscence : G(>2)
ii. SILIQUE: G(2)
2. Fruits indéhiscents
a. Fruits secs
i. AKÈNE: graine non soudée au fruit
ii. SAMARE: akène ailé
iii. CARYOPSE: graine soudée au fruit
b. Fruits charnus
i. BAIE: entièrement charnue
ii. DRUPE: endocarpe dur (noyau)
iii. HESPERIDE: Épicarpe cireux

B.4.1: Remarques
Les fruits sont souvent caractéristiques de groupes naturels de plantes:

 Brassicaceae: silique.
 Fabaceae: gousse.
 Poaceae: caryopse.
 Ranunculaceae:
o Sous-fam: Ranunculoïdées: akène.
o Sous-fam: Helleboroïdées: follicule.

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Section C: Développement des autres parties de la fleur (sylla)


Si l'ovaire se transforme en fruit, les autres parties du gynécée et de la fleur disparaissent
généralement. Peu après la pollinisation, les pétales se détachent très rapidement de la fleur; souvent
les étamines suivent. Par contre les sépales demeurent souvent en place. Il arrive cependant que
certaines de ces pièces florales persistent et même s'accroissent pour former le plus souvent un organe
de dissémination du fruit, un organe charnu ou un organe de protection. (voir détails cours p150).

Section D: Dissémination des fruits


Une fois que la graine et le fruit sont formés, le jeune embryon doit s’éloigner des parents pour éviter
la compétition et coloniser de nouveaux milieux.

D.1: ZOOCHORIE : dissémination par les animaux.


D.1.1: Épizoochore
Fruit possédant des éléments (crochets, poils) leur permettant de se fixer aux animaux. Ex: bardane.

D.1.2: Endozoochorie
Fruit consommé par les animaux; les graines résistantes sont éliminées par les fèces.

D.1.3: Myrmécochorie
Dissémination par des fourmis qui mangent les corps lipidiques collés aux fruits et aux graines.

D.1.4: Anthropochorie
Dissémination par action et déplacement de l'homme (espèces cultivées et mauvaises herbes).

D.2: ANEMOCHORIE : dissémination par le vent


Les semences développent divers appendices comme système volant. De deux types:
 Dissémination active: poils (clématite des haies, style), aile(s) (bouleau, bractée), forme buisson
(plante entière), parachute (pissenlit, calice).
 Dissémination passive: capsule de coquelicot.
D.3: HYDROCHORIE : dissémination par l'eau
Les semences développent des systèmes de flottaison (tissus lacuneux du fruit, flotte sur l’eau).

D.4: BAROCHORIE : dissémination par le simple fait de la pesanteur


Les semences tombent au pied de la plante mère.

D.5: AUTOCHORIE : auto-dissémination


Les fruits développent des mécanismes autonomes d'expulsion semences (hydraulique ou mécanique).
Ex: Pet pet de chez Mamy, les Balsamines !

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D.6: REMARQUE CONCERNANT LA DISSEMINATION


La dissémination ne concerne pas uniquement des graines ou des fruits isolés; chez certaines espèces
d'autres parties de la plante sont disséminées en même temps que les semences. Voir exemples cours:

(+ de détails p153) L'inflorescence complète se détache; la plante entière est recroquevillée sous
l'action de la sécheresse et entraînée au loin par le vent (désert, diss); après la fécondation, le
gynophore s'allonge considérablement → enfouissement des fruits dans le sol (géocarpie).

Section E: Les graines


E.1: Fonction des structures de la graine:
 Albumen → Nutrition de l’embryon et l’albumen donne les Cotylédon(s) → Nutrition de l’embryon.

E.2: Monocotylédones
 Albumen.
 Un cotylédon.

E.3: Dicotylédones
 Pas d’albumen à maturité.
 Deux cotylédons.

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Composition et caractéristiques:

 Téguments protecteurs: lisses ou présentant divers aspects. + appendices facultatifs.


 Appendices facultatifs: poils (peuplier), ailes (gentiane) ou des excroissances des téguments.
 Hile (cicatrice laissée par le funicule) et micropyle peuvent être toujours visibles.
 1-10% H2O (déshydratées): vies ralentie et dormance + grande résistance aux agents dangereux.
 Taille: dimensions sont très variables, de 500 µm (pavot, tabac, orchidées) à 20 cm (noix de coco).
 Parenchyme et épiderme peuvent présenter un mucilage glucidique lorsque la graine est immergée.
 Matières de réserve pour l’embryon qu’elle contient.

Types de graines selon les tissus de réserve :


 Graines albuminées: albumen triploïde (3n), sans
reste de nucelle et un embryon à cotylédons minces).
 Graines exalbuminées: albumen absent et gros
cotylédons ayant digéré albumen et nucelle.
 Graines périspermées: tissu nourricier diploïde (2n)
issu de nucelle, accompagné ou non d'albumen.
 Graines endospermée: chez les Gymnospermes.

La nature des réserves est variable:


 Protéines: Grains d'aleurone dans les vacuoles de toutes les graines avant la déshydratation.
 Glucides:
o Grains d'amidon dans l'albumen, les cotylédons ou le périsperme → farines.
o Cellulose se déposant en abondance sur les parois des cellules du tissu de réserve.
 Lipides: Graines oléagineuses exploitées comme source d'huile. Ex: arachide, colza, maïs, tournesol.

E.4: Réponse des exercices des dias


Abricot et noix: Fruit charnu pourvu d’un noyau → Drupe.

Orange: Fruit simple charnu avec exocarpe cireux → Hespéride.

Chou: Fruit sec à 4 fentes de déhiscences → Silique.

Banane: Fruit charnu avec des pépins non développés → Baie parthénocarpique.

Blé: Fruit sec indéhiscent des graminées → Caryopse.

Cynorrhodon (Églantier): Fruit formé par autre partie que le carpelle ET plusieurs akènes → Faux fruit.
Samare (Érable): Fruit sec indéhiscent → Akène. Et Poire: Faux fruit

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Section F: Question sur les graines et les fruits (chapitre 15)


F.1: Quels sont les différents types de fruit et leurs caractéristiques ?
1. Fruits composés: Développement d’une réunion de fleurs ou d’une inflorescence. Ex: ananas.
2. Fruits multiples: Développement d’un gynécée à plusieurs carpelles. Ex: framboise et mûre.
3. Fruits complexes (faux): Développement de l’ovaire et d’éléments du réceptacle. Ex: fraise.
4. Fruits simples (vrai): Uniq. développement d’un ovaire ou d’un carpelle. Ex: cerise.
a. Charnu:
i. Drupe: endocarpe induré. Ex: cerise, pêche, noix.
ii. Baie: complètement charnu. Ex: tomate, kiwi, raisin, poivron, concombre, melon.
iii. Hespéride: exocarpe cireux. Ex: orange, citron jaune et vert.
b. Sec:
i. Déhiscent
1 carpelle:
Follicule: 1 seule fente de déhiscence.
Gousse: 2 fentes de déhiscence.
2 carpelles et 4 fentes de déhiscence:
Silique: forme plus allongée.
Silicule: forme plus ronde.
Plus de 2 carpelles: Capsule
Déhiscence poricide: s'ouvre par les fentes ou les pores. Ex: coquelicot.
Déhiscence loculicide: s'ouvre par les fentes. Ex: iris.
Déhiscence denticide: s'ouvre par les dentes.
Déhiscence septifrage: s'ouvre par les pores ou sur la placentation. Ex: Orchidée.
Déhiscence transversale: s'ouvre sur la transversale.

ii. Indéhiscent
Caryopse: graine soudée au fruit. Ex: maïs.
Akène: 1 seule graine et graine pas soudé au fruit. Ex: noisette, gland, châtaigne.
Akène ailée: Samare d’Érable.

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F.2: Qu’est-ce qu’une capsule ?


Une capsule est un fruit sec déhiscent qui possède plus de 2 carpelles et 4 fentes de déhiscence. Il est
issu d’un ovaire à plusieurs carpelles soudés. Différents types de déhiscences:

1. Déhiscence septifrage: la déhiscence se fait


par des fentes le long des lignes de suture
des carpelles, qui se trouvent ainsi séparée.
2. déhiscence loculicide: les fentes se situent
au milieu de chaque carpelle.
3. déhiscence à fentes denticide: la
déhiscence se fait par des valves stériles, les
graines restant solidaires de la structure
interne du fruit ;
4. déhiscence circulaire ou transversale: ouverture par détachement d'un couvercle apical.
5. déhiscence poricide ou valvulaire: la déhiscence résulte de l'ouverture de valves ou de pores de
dimensions limitées, dans la partie haute de la capsule ; c'est l'agitation par le vent qui fera sortir
les graines.
6. Déhiscence schizocarpique: gynécée constitué d'un ovaire composé qui se fragmente à maturité
en morceaux correspondant aux carpelles et nommés méricarpes.

F.3: Quels sont les différents modes de dissémination des graines et des fruits ?
1. ZOOCHORIE: dissémination par les animaux.
a. Épizoochorie
Fruit possédant des crochets ou des poils leur permettant de se fixer aux animaux. Ex: bardane.

b. Endozoochorie
Fruit consommé par les animaux; les graines résistantes sont éliminées par les fèces.

c. Myrmécochorie
Dissémination par des fourmis qui mangent les corps lipidiques collés aux fruits et aux graines.

d. Anthropochorie
Dissémination par action et déplacement de l'homme (espèces cultivées et mauvaises herbes).

2. ANEMOCHORIE : dissémination par le vent


a. Dissémination active:
Poils (style), aile(s) (bractée), forme buisson (plante entière), parachute (calice).

b. Dissémination passive: capsule de coquelicot.

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3. HYDROCHORIE : dissémination par l'eau
Les semences développent des systèmes de flottaison (tissus lacuneux du fruit, flotte sur l’eau).

4. BAROCHORIE : dissémination par le simple fait de la pesanteur


Les semences tombent au pied de la plante mère.

5. AUTOCHORIE : auto-dissémination
Les fruits développent des mécanismes autonomes d'expulsion semences (hydraulique ou
mécanique). Ex: Pet pet de chez Mamy, les Balsamines!

F.4: Comparez les interactions plantes-animaux de la pollinisation et la dissémination ?


Interaction plantes-animaux: Interaction plantes-animaux:
Pollinisation Dissémination
Animaux en jeu Majoritairement les insectes Animaux de toutes sortes
Différentes espèces? Relation souvent spécifique Relation multi-spécifique
But de l’animal Récompense quasi Souvent involontaire (parfois
systématique (sauf déception) récompense: endozoochore)
Dépendance de l’animal Souvent Jamais (exception ?)
Avantages pour l’animal Ressource alimentaire fidèle Parfois nutrition (dissémination
et adaptée (pas de endozoochore)
compétition)
Inconvénients pour l’animal Co-extinction Aucun
Adaptations de la Adaptations de la plante au Adaptation de la plante au
plante/animal pollinisateur (réciproque) disséminateur (non-réciproque)
Co-évolution Souvent Rare
Co-extinction Souvent Si l’insecte meurt, la plante peut
mourir mais pas l’inverse
Dépendance de la plante Souvent Souvent
Avantages pour la plante Pollinisateur fidèle et pas de Ressource alimentaire fidèle et
pollen étranger
adaptée (pas de compétition)
Inconvénients pour la plante Co-extinction et dépense Parfois dépense d’énergie
d’énergie
Épizoochorie/philie Pollen et abeilles Bardane et animaux poilus
Endozoochorie/philie Non Oui
Myrmécochorie/philie Non Lamiaceae et fourmis
Anthropochorie/philie Parfois Oui

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F.5: Schématiser un fruit et ses différentes structures.

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CHAPITRE 16: Angiospermes: physiologie


Section A: Régulation de la croissance et du développement
A.1: Généralités
Croissance influencée par :
 Facteurs internes: les hormones végétales ou phytohormones, composés de nature chimique.

 Facteurs externes: comme la lumière, la température, le sol, la longueur du jour, la pesanteur.

Deux facteurs de variations externes :


 Variations à long terme: climat et saisons.

 Variation à court terme: pluie, nuages, chablis, contacts.

➔ Nécessité de pouvoir percevoir et communiquer ces variations pour survivre: HORMONES.

Importance de la régulation de la croissance !


 Communication entre les différentes cellules et organes.

 Synthèse des hormones dans une partie de la plante et effet sur une autre partie.

 Cellule receveuse: expression partielle des gènes présents dans le génome.

 Conséquence: différentiation cellulaire.

Caractéristiques des phytohormones:


 Régulateurs de croissance organiques qui influent sur le développement des plantes.

 Mécanisme d’action: mobiles, porteuses d’un "message" chimique perçu par le tissu cible.

 ≠ des aliments (énergie OU apport chimique) et des vitamines (pas des vecteurs chimiques).

Cinq classes d’hormones végétales:


 les auxines Autres hormones récemment découvertes:
 les brassinostéroïdes.
 les cytokinines
 l’acide salicylique.
 les gibbérellines
 l’acide jasmonique.
 l’acide abscissique
 les polyamines.
 l’éthylène

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A.2: Informations supplémentaires du syllabus


Les régulateurs de croissance agissent rarement seuls mais au contraire, ils opèrent de concert avec
d’autres hormones. Les phytohormones ont une place essentielle dans le développement des organes
ou morphogenèse.

La morphogénèse est une série coordonnée de divisions cellulaires suivie du grandissement des
cellules. Pour que ces processus cellulaires soient coordonnés au cours du développement, les cellules
doivent communiquer ente-elles. Cette communication est le fait des hormones végétales qui sont des
messagers chimiques.

La totipotence des cellules végétales montre que tous les gènes déterminants la vie de la plante se
retrouvent dans chaque cellule vivante de la plante adulte. Cependant, seuls certains d’entre eux
s’expriment et sont transcrits en ARNm puis traduits en protéines. Les protéines spécifiques ainsi
produites déterminent l’identité de la cellule.

Les enzymes catalysent la majorité des réactions chimiques de la cellule et ce sont également des
protéines qui constituent ou produisent la plupart des éléments de structure à l’intérieur et autour de
la cellule. Les hormones végétales agissent en stimulant ou en réprimant des gènes nucléaires
spécifiques.

Quelques exemples:
A.2.1: Les hormones contrôlent l’accroissement des cellules.
Les cellules acquièrent une forme qui détermine l’aspect final du tissu ou de l’organe :

 Cellule de parenchyme foliaire: croissance dans toutes les directions.


 Cellule de tige: croissance unidirectionnelle.

Ces croissances particulières sont déterminées par l’orientation des microfibrilles de cellulose au
moment de leur dépôt dans la paroi de la cellule :

 Si orientation aléatoire: croissance dans toutes les directions.


 Si orientation transversale: croissance longitudinale (unidirectionnelle).

L’orientation des microfibrilles de cellulose est contrôlée par celle des microtubules situés
immédiatement sous la membrane plasmique. La disposition des microtubules est influencée par
les phytohormones.

A.2.2: Les hormones contrôlent les mouvements des stomates.


L’acide abscissique est un signal endogène important dans ce cas-ci.

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A.3: Auxine = acide indolyl-3b-acétique (AIA → 1935 Kögl)


Plusieurs actions sont connues à l’auxine (développées par la suite):
 Stimulation de l’élongation cellulaire: ↑plasticité et l’élasticité de la paroi (phototropisme).
 Pouvoir rhizogénique: → Utilisé en culture in vitro.
o À faible concentration: induit l’organogenèse des rhizomes.
o À forte concentration: inhibe l’élongation des racines

 Stimulent la maturation des fruits et développement des organes + production d’éthylène.

 Inhibent le développement des bourgeons axillaires: Maintien de la dominance du bourgeon apical.

 Il existe beaucoup d’auxinomimétiques et de dérivés d’auxine.

Caractéristiques de l’auxine:
 Synthèse: à partir du tryptophane dans les apex
caulinaires au niveau des méristèmes et des
jeunes feuilles. Elle migre ensuite vers les racines
par le phloème → Transport polarisé du haut vers
le bas.

 Effet dépend de la concentration: effets forte


concentration peuvent >< faible concentration.

A.3.1: Effet de la gravité sur les tiges/racines


Cas des racines (en gris):
L’auxine est déportée vers le bas de
la racine (flèche rouge) sous l’action
de la gravité. Il y a + d’auxine dans
les cellules du bas que celles du
haut (flèches brunes du schéma).
Or, pour les racines, + d’auxine
dans les cellules INHIBE la
croissance de celles-ci. DONC:
croissance plus rapide du côté haut.

Cas des tiges (en vert):


L’auxine est déportée vers le bas de la tige (flèche rouge) sous l’action de la gravité. Il y a + d’auxine
dans les cellules du bas que celles du haut (flèches bleues du schéma). Or, pour les tiges, + d’auxine
dans les cellules STIMULE la croissance de celles-ci. DONC: croissance + rapide du côté bas.

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A.3.2: Effet de la lumière sur la croissance d’une tige : Phototropisme

Phototropisme:
L’auxine a tendance à être plus
concentrée dans les zones
d’ombre. Or, pour les tiges, +
d’auxine dans les cellules STIMULE
la croissance de celles-ci.

DONC: croissance + rapide du côté


ombre. S’aligne avec la lumière.

Expérience de Darwin:

Expérience de Went:

A.3.3: Importance de l’auxine dans la maturation des fruits

L’auxine synthétisée par les


graines en développement
favorise la maturation du
fruit. Ex: akènes de la fraise.

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A.3.4: Rôle de l’auxine dans la dominance apicale
Le bourgeon apical empêche les bourgeons axillaires de se développer, grâce à l’auxine qu’il produit.

A.3.5: Tableau récapitulatif des effets de l’auxine dans la plante en fonction de sa concentration

A.3.6: En résumé
 L’auxine est surtout fabriquée au niveau des bourgeons terminaux.

 Elle ne peut circuler que de l’apex vers la base par la sève élaborée.

 Elle inhibe les bourgeons qu’elle rencontre (dominance apicale).

 Elle stimule la croissance primaire (allonge les cellules de la tige).

 Lorsque la plantule est jeune, la concentration en auxine arrivant


au niveau de l’apex racinaire est forte et elle stimule la rhizogenèse.

 Puis en grandissant, la distance entre les bourgeons terminaux


(lieux de synthèse de l’auxine) et les racines augmente; La
concentration en auxine diminue. Elle stimule alors l’élongation des
cellules au niveau de la racine.

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A.3.7: Plusieurs types d’auxines
L’acide Alpha Naphtalène Acétique (ANA)
 Auxine de synthèse

 Pommier: modification du niveau de nouaison.

 Arbre et arbustes: Stimulation de la rhizogenèse.

L’acide Beta Indol Acétique (AIA)


 Auxine naturelle présente dans les végétaux.

 Stimulation de la rhizogenèse sur arbres et arbustes d’ornement, pélargonium, cultures


florales diverses, rosier, pommier, prunier.

Autres
 Empêche la prolifération des bourgeons de pomme de terre.

 Provoquer la formation de fruits parthénocarpiques.

 Retarde la chute des fruits et des feuilles.

A.3.8: Herbicides 2-4 D, ses dérivés et le piclorame


 Auxine de synthèse HERBICIDE efficace sur la plupart des Dicotylédones. Ex: Vaporisation sur un
champ de blé (monocotylédones résistantes), épargne le blé et tue les mauvaises herbes.
 Mode d’action non connu avec précision → antagonistes d’une protéine réceptrice à l’auxine.
 La croissance est désordonnée par activation de la division et surtout de l’élongation cellulaire.
Conduit à la mort de la plante.

A.4: Cytokinines = adénines substituées (kinétine, zéatine, IPA → 1935 Skoog)


Plusieurs actions sont connues à la cytokinine (développées par la suite):
 Stimulent:
o Division cellulaire (en présence d’auxine).
o Développement des bourgeons axillaires et des fruits.
 Inhibent:
o Sénescence des feuilles (vieillissement).
o Développement des racines.
 L’auxine ↑taille des cellules mais cytokinine ↑nombre de cellules.
 Organogenèse déterminée par équilibre auxines/cytokinines.
Synthèse chimique des cytokinines:
Caractéristiques de la cytokinine:
 Benzyl-aminopurine (BAP).
 Synthèse dans les extrémités des racines et des jeunes fruits.
 Diphénylurée.
 Transport par le xylème avec la sève brute.
 Thidiazuron.

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A.4.1: Régulation de la division et de la différentiation cellulaire
Morceau de parenchyme prélevé dans une tige

Culture sans ajout d’hormone Grosses cellules mais ne se divisent pas

Ajout de cytokinines Pas d’effet

Ajout de cytokinines et d’auxines Les cellules se divisent

Influence du rapport de concentration des 2 hormones:


 À concentration égale: les cellules se divisent sans
différentiation → formation de nombreuses cales.
 Plus de cytokinine: des pousses émergent des cales.
 Plus d’auxine: des racines émergent des cales.

A.4.2: Régulation de la dominance apicale


Les cytokinines sont fabriquées au niveau de la
racine et remontent par le xylème.

L’auxine est fabriquée au niveau des bourgeons


terminaux et descend par le phloème.

A.5: Gibbérellines = terpènes (acide gibbérellique (GA3) → Yabuta et Hayashi en 1939)


Plusieurs actions sont connues aux gibbérellines (développées par la suite):

 Stimulent:
o Élongation des feuilles et des tiges (entre-nœuds) par
grandissement des cellules.
o Développement des fruits parthénocarpiques.
→ fruits produits sans fécondation de l’ovule.
o Levée de dormance des graines et des bourgeons.
o Stimulation de la production d’amylase au sein de l’embryon (Albumen → sucres).

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Caractéristiques des Gibbérellines:

 Régulateurs de croissance terpéniques.


 Synthèse:
o Jeunes feuilles.
o Extrémité des tiges et des racines.
o Embryons des graines (↑concentration dans les graines immatures).
o Stimulation de la production d’amylase
 Transport: pas de transport polarisé.
 Utilisations:
o Fertilisant.
o Agronomie: production de fruit parthénocarpiques comme la banane.
o En culture in vitro:
▪ Lèvent la dormance des bourgeons
▪ Allongent les tiges trop compactées.
 Effet contraire à l’acide abscissique (qui maintient la dormance).

A.6: Acide abscissique


Plusieurs actions sont connues aux acides abscissiques:
 Action opposée à la gibbérelline GA3.
 Retarde:
o Germination: met en dormance la plante. S’accumule dans la graine
lors de sa maturation et l’empêche de germer jusqu’à ce que les
autres hormones ne soit présentes pour contrecarrer l’inhibition.
o Développement du cambium.
 Régulation de l’ouverture des stomates (et donc de la respiration)
 Mise en dormance des bourgeons par la formation d’écaille
 Induit la fermeture des stomates

Caractéristiques des acides abscissique:

 Synthèse:
o Organes en voie de vieillissement.
o Extrémité des racines.
o Bourgeons dormants
o Graines.
o Fruits.
 Transport: pas de transport, agit sur place.

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A.7: Éthylène
Plusieurs actions sont connues à l’éthylène:
 Action opposée à l’auxine.
 Stimule:
o Maturation des fruits (changement de couleur).
o Chute des feuilles.
 Réduit la croissance en longueur des cellules.

Caractéristiques de l’éthylène:

 Synthèse: à partir de la méthionine in situ (>< in vitro).


 Transport: pas de transport polarisé, diffusion du gaz dans les tissus.

A.8: L’acide jasmonique


Plusieurs actions sont connues à l’acide jasmonique:
 Stimule la fabrication de diverses protéines dans le cas d’attaques parasitaires, de blessures, etc.
 Réduit la croissance en longueur des cellules.

Exemple de protéine produite:


 Glyxoprotéines: permettent la redistribution de l’azote de cellules sénescentes6 (↑réserves ).

A.9: Les brassinostéroïdes


 Augmentent les résistances aux stress (froid) et aux maladies.

A.10: L’acide salicylique


 Participe à la résistance de la plante aux pathogènes.

A.11: Polyamines = dérivés d’a.a. (cadavérine, putrescine, spermidine, spermine, agmatine)


Plusieurs actions sont connues aux polyamines:

 Arrêt de la croissance: ssi blocage de la synthèse de polyamines.


 Augmentation de la synthèse de polyamines: ssi application d’auxines, cytokinine et gibbérellines.
 Baisse de la teneur en polyamines: ssi sénescence des organes végétaux.

Caractéristiques des polyamines:

 Dans les cadavres d’animaux → action d’enzymes bactériennes.


 Toxines responsables des indigestions d’aliments avariés.

6
Cellules sénescentes: se dit de cellules qui transfèrent leurs molécules azotées vers d’autres cellules.

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Section B: Facteurs externes influant sur la croissance de la plante


Croissance et floraison influencée par :

 La longueur du jour et lumière → Photopériodisme.


 La température → Vernalisation.
 Le sol.
 La pesanteur.

La floraison ne peut se réaliser si certaines conditions sont remplies:


 Initiation florale: formation des ébauches florales (s’ensuit la floraison).
 Vernalisation: transformation opérée par le froid (confère l’aptitude à fleurir à certaines sp).
 Photopériode journalière: heures de la journée où la photosynthèse est possible.

Ces conditions sont variables entre les différentes espèces de plantes.

B.1: Photopériodisme
Comparatif des différents types de photopériodisme:

B.1.1: Plantes indifférentes au photopériodisme


Besoin de lumière MAIS elles fleurissent indépendamment de la longueur du jour.

Exemples d’espèces cultivées: tomate, pois, cerisier, lilas, rosier et sarrasin.


Plantes sauvages: Stellaria media (mourron), Geum urbanum (Benoîte) et Bellis
perennis (pâquerette).

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B.1.2: Plantes de jours longs.
Fleurissent si la durée de l'éclairement est ↑à durée critique (milieu du printemps jusqu'à l'été).
Chez certaines le besoin en jour long est préférentiel, la floraison est plus rapide en jours longs.

Exigence des espèces qui ont un besoin absolu de jours longs:

 Minimum de cycles photopériodiques (1-30 selon sp).


 Longueur du jour supérieure à un certain seuil (10-14 h lumière/jour).
 Plus la longueur du jour est élevée, plus rapide sera la mise à fleur.

Exemples d’espèces cultivées: Épinard, laitue, carotte,


oignon, avoine, seigle et pavot. Espèces sauvages:
Calluna vulgaris et Campanula trachelium.

B.1.3: Plantes de jours courts.


Fleurissent si la durée de l'éclairement est ↓à durée critique. Au-dessus de ce seuil, la
lumière inhibe la floraison. La floraison a lieu généralement en automne.

Espèce avec besoin absolu de jours longs: Salvia glutinosa et les chrysanthèmes.
Besoin préférentiel: Cosmos.

B.1.4: Plantes aphotiques. Narcisse


Ces plantes possèdent des réserves suffisantes leur permettant une longue survie
sans photosynthèse dans leur bulbe. L'initiation florale se déroule dans le sol (à
l'obscurité et sans organes aériens) et est déclenchée par les températures
printanières. Exemples: tulipe, jacinthe, narcisse, iris bulbeuse,…

Remarque: la réaction photopériodique est souvent une induction. Un fois qu'elle s'est produite, un
retour à des conditions défavorables ne modifie plus la floraison. La photopériode favorable ne doit
donc pas être maintenue durant toute la vie de la plante.

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B.2: La vernalisation
Transformation opérée par le froid, qui confère à certaines plantes l'aptitude à fleurir. N’induit aucun
changement morphologique (dérègle les mitoses). L'état vernalisé se transmet au cours de la division
cellulaire. Quand un méristème est vernalisé, tous les bourgeons qu'il donne le sont aussi.

Le froid:
 Perçu par un méristème apical (aussi celui de la tigelle dans l'embryon des graines).
 Effet cumulatif: le froid peut être donné en une ou plusieurs fois (vernalisation progressive).
 Oblige l’apex de la plante à dérégler ses mitoses pour produire des organes reproducteurs.
 Action possible que chez un végétal actif en cours de division cellulaire. À ≠ stades:
o Dans les semences imbibées (blé, laitue, chicorée).
o Dans les semences sur le pied mère: semences pas encore déshydratées.
o Maturité de vernalisation atteinte: Développement végétatif suffisant (plantes bisannuelles).

B.2.1: Plantes indifférentes à la vernalisation


Fleurissent sans avoir à subir l’action du froid.
Exemples de plantes annuelles de printemps7: haricot, tomate,
nombreuses mauvaises herbes.
Exemples de plantes vivaces ligneuses: lilas, rosier, arbres fruitiers.

B.2.2: Plantes préférant la vernalisation.


La floraison est précoce en cas de vernalisation (non nécessaire).
Exemple de plantes annuelles d'hiver: certaines légumineuses,
certaines céréales d'hiver.
Exemple de plantes bisannuelles: certaines laitues.

B.2.3: Plantes exigeant la vernalisation.


Certains bourgeons (gén. terminaux) sont vernalisés et évoluent en tiges florifères. D'autres
bourgeons échappent à la vernalisation (gén. axillaires) et assurent la pérennité de la plante.

Exemple de plantes vivaces passant l'hiver à l'état de rosettes: dactyle, pâturin, Achillea millefolium.

Exemple de plantes vivaces caulescentes (à tige élevée durant l'hiver): sauge, thym et chrysanthème.

7
Plantes annuelles de "saison": le cycle de végétation n'inclut pas la saison avant "la saison mentionnée".

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B.3: Cas des plantes bisannuelles


Caractéristiques générales :
 Germination: durant le printemps de la première année.
 Forme hivernale: rosette de feuille avec réserves dans la racine et la courte tige.
 Floraison: durant le printemps de la seconde année.

B.3.1: Vernalisation
Vernalisation indispensable s’appliquant à la rosette qui est la seule sensible au froid (pas la graine).

Une maturité de vernalisation


doit être atteinte (rosette
suffisamment développée). La
plante doit passer deux hivers
sous forme de rosette avant
de fleurir.

Exemples: carotte et betterave cultivée, cirse commun, et digitale.

B.3.2: Photopériodisme
Plantes de jours longs. Fleurissent si la durée de l'éclairement est ↑à durée critique.

B.4: Conclusion
La vernalisation et le photopériodisme des plantes sont donc liée aux conditions environnementales.
Combinaisons possibles pour permettre la floraison (indépendance des 2 phénomènes):
 Vernalisation et induction photopériodique.
 Vernalisation sans exigences photopériodiques.
 Indifférences à la vernalisation mais exigences photopériodiques.
 Ni l'un, ni l'autre.

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B.5: Applications
Elles sont surtout intéressantes en horticulture :
 Hâter la floraison des plantes de jours longs OU retarder la floraison des plantes de jours courts:
on interrompt les nuits par des flashs lumineux (par ex: 20 mins/h).
 Provoquer la floraison des plantes de jours courts: on obscurcit la culture avec des bâches.
 Canne à sucre: plante de jours courts. Des hélicoptères munis de gyrophare survolent les champs
la nuit afin de retarder la floraison: maintien d’'état végétatif et accumulation de sucre.

→ Manipulation de la photopériode dans les serres

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Section C: Tableau récapitulation des principales phytohormones

NOM LIEUX DE TRANSPORT EFFETS - ACTIONS


BIOSYNTHÈSE
AUXINES Où: Vitesse: Stimulent:
Acide B ✓ Méristèmes Lente (1 cm/h). ✓ Les mitoses (différenciation du
indole primaires Direction: cambium).
acétique ✓ Primordia Toujours vers le bas. ✓ Le grandissement des cellules.
(A.I.A) foliaires Organes jeunes: ✓ Le développement des fruits (obtention
✓ Jeunes Par les cellules possible de fruits parthénocarpiques).
parenchymateuses
fruits ✓ La synthèse d'éthylène.
du phloème et par
✓ Graines ✓ La rhizogenèse: induction des racines
celles qui entourent
✓ Grains de les FLG. adventives sur les boutures, mais
pollen Organes âgés: inhibition de la croissance des racines.
Par le phloème (5-25 Inhibent:
Chez: cm/h), la polarité ✓ Les bourgeons axillaires (dominance
✓ Bactéries disparaît. apicale).
✓ Champis Si ∃ croissance 2aire: Action:
✓ Supérieurs Transport par cellules ✓ L'A.I.A. est catabolisé par les tissus
proches du cambium. végétaux. Il subit une photo-oxydation
importante.
✓ En culture in vitro à forte
concentration, permettent la formation
de racines.

CYTOKININE Où: Présentes dans les Stimulent:


S ✓ Extrémités tissus où les ✓ La cicatrisation des cellules.
(Proche de des racines divisions cellulaires ✓ Suppriment la dominance apicale en
l'adénine) ✓ Jeunes sont fréquentes: permettant le développement des
fruits ✓ Graines bourgeons auxiliaires (ramification).
Molécules ✓ Fruits ✓ Retardent la sénescence des feuilles et
naturelles: ✓ Feuilles vieillissement des fruits.
Kinétine ✓ Pointe de racines. Inhibent:
Zéatine ✓ Par le xylème. ✓ La rhizogenèse.
IPA Action:
✓ En culture in vitro, rapport
Auxines/Cytokinines important.

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NOM LIEUX DE TRANSPORT EFFETS - ACTIONS


BIOSYNTHÈSE
GIBBERELLINES Où: ✓ Facile et non Stimulent:
(groupe des ✓ Jeunes feuilles polarisé ✓ L’élongation des cellules → des tiges.
terpènes) ✓ Extrémité des ✓ Par ≠ ✓ La germination: Levée des dormances,
+ de 80 tiges et des éléments des semences et des bourgeons.
gibbérellines racines ✓ Le développement des fruits
GA3 = acide Embryons des parthénocarpiques.
gibbérellique graines:
Action:
Concentrations + ✓ Remplacent l'action du froid et des jours
élevées dans les longs chez les plantes bisannuelles.
graines immatures

ACIDE Où: ✓ Agit sur Action opposée à celle de GA3


ABSCISSIQUE ✓ Extrémité des place Stimulent:
= ABA racines ✓ Stimulation de production de protéines
✓ Fruits de réserve (Teneurs élevées au cours du
✓ Graines développement des graines).
✓ Bourgeons ✓ Blocage des germinations prématurées.
dormants Action:
Organes âgés: ✓ Induit la fermeture des stomates.
✓ Concentrations ✓ Régulation de la transpiration (condition
élevées. de vie difficile, stress hydrique).

ETHYLENE ✓ In situ ✓ Diffusion du Stimulent:


CH2 = CH2 gaz dans les ✓ L'abscission (chute des feuilles, fleurs et
Synthèse à tissus fruits).
partir de la ✓ La tubérisation.
méthionine ✓ Croissance des tiges des plantes
(AA) aquatiques.
Inhibent:
✓ La croissance en longueur des cellules.
Action:
✓ Maturation des fruits (surtout charnus) :
changement de couleur, de dureté
(digestion enzymatique de la pectine),
augmentation des sucres.

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Section D: Nutrition hydrique


D.1: La production en biomasse dépend de la quantité d’eau

D.2: Plasmolyse et turgescence des cellules


Lorsqu’une cellule turgescente perd suffisamment d’eau,
elle est plasmolysée: le plasmalesme demeure retenu au
niveau de la paroi cellulosique (ici en trait noir épais) par les
plasmodesmes. Le plasmalesme et les plasmodesmes
peuvent se rompre, si la perte d’eau est trop grande. La
cellule, entourée par un cadre cellulosique plus ou moins
rigide, diminue aussi de volume (disparition de la pression de
turgescence); mais cette diminution est beaucoup plus faible
que celle du volume délimité par le plasmalesme (en vert ici).

D.3: Différences de sensibilité au stress hydrique


Ces différences sont dues forme de l ’enracinement et du profil d’exploitation de l’eau.

D.3.1: Forme d’enracinement


Extension horizontale: plantes proches de la surface du sol où sol à apports réduits.

Extension verticale: quand nappes phréatiques profondes (sous dunaires)


→ Ex: plantes de quelques centimètres avec racines de plusieurs mètres.

D.3.2: Le profil d’exploitation superficielle de l ’eau

Profil d’exploitation conique:


graminées (racines adventives
traçantes). Ex: le maïs.

Profil d’exploitation cylindrique:


tournesol ou vigne (racine pivotante).

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Section E: Nutrition minérale de la plante


Pour assurer leur croissance et leurs fonctions, les végétaux prélèvent dans le milieu environnant, le
carbone (essentiel de la biomasse), l’oxygène de l’air, les sels minéraux (6 macroéléments et 7
microéléments) et l’eau de la solution du sol.

Tableau reprenant la composition minérale d’un plant de blé (exprimé en % de matière sèche)
(Miller 1924: calcination suivie de dosage colorimétrique, spectrométrique ou complexométrique)

Trois points importants :


1. C, H et O = 90 % du poids sec. /!\ La silice n’intervient pas dans le métabolisme.
2. Macroéléments: N, P, K, Ca, S et Mg (quelques % et quelques dixièmes de %).
3. Micro- ou oligo-éléments: Fer, Cl, Na, Zn, B, Mo, Cu interviennent dans le métabolisme végétal.

Tableau synthétique des rôles des macro- et microéléments assimilés par les plantes

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E.1: Assimilation des minéraux


C’est essentiellement au niveau des
racines que pénètrent les éléments
minéraux dans les plantes. Cette
absorption est indépendante du
flux hydrique qui sert à la
transpiration.

Le végétal utilise des ions de deux types :


1. Cations: NH4+, Ca2+, Mg2+, K+, Na+, Fe2+.
2. Anions: NO3-, H2PO4-, HPO42-, Cl-, SO42-.

L’eau et les cations absorbés par la racine peuvent se déplacer dans la plante selon deux modalités:
1. Apoplasmique: à travers et entre les parois cellulaires (bloqué à l’endoderme car imperméable).
2. Symplasmique: à travers le cytoplasme via les plasmodesmes.

E.2: Chemin emprunté par l’eau et les sels minéraux

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Section F: Les macro-éléments essentiels


F.1: Comment déterminer les symptômes en cas de carence d’un minéral ?

F.2: Assimilation de l’azote


Caractéristiques générales:
 Effets sur la plante:
o Biosynthèse de composés: a.a. (→protéines) et métabolites secondaires (alcaloïdes).
o Principal facteur limitant de la croissance des plantes.
 Formes assimilées: ions nitrates (meilleures), ammoniacaux (stimule à 10-12%), nitreux et a.a.
 Production de formes assimilables:
o Transformations par des micro-bactéries du sol: azote de l’air → ammoniac → nitrates.
o Transformation par des organismes symbiotiques: mycorhizes, nodules (voir schémas↑).
o Prédation d’animaux: plantes carnivores milieu très pauvre en azote (capture et digestion).
 Carence: Pas de croissance, feuilles jaunâtres (peu de chlorophylle).

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F.3: Assimilation du phosphore


Caractéristiques générales:

 Effets sur la plante:


o Biosynthèse de composés: groupements phosphates (liaisons avec résidus orga.), ATP.
o Indispensables: problèmes dans la floraison, la nouaison et dans la précocité.
o Liaison entre P et reste organique: niveau énergétique élevé des molécules (ex : ATP).
o Augmente la réactivité du substrat: oze-phosphate.
 Formes assimilées: triacide (H3PO4) en solution → métabolisées en ions phosphates.
 Production de formes assimilables:
o Mycorhizes: facilitent l’assimilation du phosphore.
 Carence: feuilles vert foncé, malformées avec apparition de taches nécrotiques.

F.4: Assimilation du potassium


Caractéristiques générales:

 Effets sur la plante:


o Biosynthèse de composés: protéines et des polysaccharides.
o Maintien de l’équilibre acido-basique avec les anions (accumulé dans les vacuoles).
o Participe à l’activation des enzymes.
 Formes assimilées: sous forme de cation K+.
 Carence: Jaunissement et un brunissement du bord feuilles ainsi qu’une nécrose de la feuille.

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F.5: Effet des carences NPK

F.6: Assimilation du calcium


Caractéristiques générales:

 Effets sur la plante:


o Contrôle de l’ouverture des canaux ioniques transmembranaires.
o Messager secondaire de certaines hormones (ex: Éthylène).
o Neutralisation des acides organiques.
o Stimule la croissance des tiges.
 Formes assimilées: probablement cation Ca2+.

F.7: Assimilation du souffre


Caractéristiques générales:
 Effets sur plante:
o Biosynthèse de composés: a.a. et pont protéiques → protéines Fe-S et de la coenzyme A.
 Formes assimilées: sous forme de cation K+.
 Carence: provoque une chlorose.

F.8: Assimilation du magnésium


Caractéristiques générales:
 Effets sur plante:
chlorose
o Constituant de la chlorophylle.
o Activation des enzymes de la photosynthèse, kinases et autres.
 Formes assimilées: sous forme de cation Mg+. Transféré des tissus âgés aux jeunes si carence.
 Carence: provoque une chlorose particulière où la feuille devient de couleur jaune.

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Section G: Questions sur la physiologie des Angiospermes (chapitre 16)


G.1: Les jardiniers amateurs pincent souvent les pointes de certaines tiges afin de favoriser
une croissance plus dense, plus touffue. Expliquez le phénomène.
L’auxine est une hormone végétale, synthétisée par les méristèmes apicaux, ils inhibent : - le dév. Des
bourgeons axillaires (cela rend la plante moins « touffue »). Cette hormone est transportée du haut
vers le bas. En pinçant un méristème apical, on empêche l’auxine de se répandre dans la plante.
Lorsque la concentration en auxine inhibe le dév. de bourgeons axillaires, elle stimule l’élongation de
la tige. Donc en empêchant la diffusion de cette hormone, on limite la plante en taille et on augmente
sa densité. Résultat : une plante plus touffue.

G.2: Qu’est-ce qu’un fruit parthénocarpique ? Quels sont les deux hormones végétales
utilisées dans la production de ces fruits ?
Un fruit parthénocarpique est un fruit qui n’a pas besoin de pollinisation pour se reproduire (sans
fécondation de l’ovule). Le fruit se développe comme si la fleur avait été fécondée (multiplication
végétative). Le fruit ne possède pas de graine. Auxines et Gibbérellines.

G.3: En quoi l’éthylène est une hormone végétale particulière ?


Particularité: Hormone gazeuse, pas de transport polarisé et diffusion dans les tissus.
Plusieurs actions sont connues à l’éthylène:
 Action opposée à l’auxine.
 Stimule:
o Maturation des fruits (changement de couleur).
o Chute des feuilles.
 Réduit la croissance en longueur des cellules.

Caractéristiques de l’éthylène:
 Synthèse: à partir de la méthionine in situ (>< in vitro).
 Transport: pas de transport polarisé, diffusion du gaz dans les tissus.

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G.4: Quels sont les macroéléments les plus importants ? Pourquoi ?


1. Importance l’azote
 Biosynthèse de composés: a.a. (→protéines) et métabolites secondaires (alcaloïdes).
 Principal facteur limitant de la croissance des plantes.

2. Importance du phosphore
 Biosynthèse de composés: groupements phosphates (liaisons avec résidus orga.), ATP.
 Indispensables: problèmes dans la floraison, la nouaison et dans la précocité.
 Liaison entre P et reste organique: niveau énergétique élevé des molécules (ex : ATP).
 Augmente la réactivité du substrat: oze-phosphate.

3. Importance du potassium
 Biosynthèse de composés: protéines et des polysaccharides.
 Maintien de l’équilibre acido-basique avec les anions (accumulé dans les vacuoles).
 Participe à l’activation des enzymes.

4. Importance du calcium
 Contrôle de l’ouverture des canaux ioniques transmembranaires.
 Messager secondaire de certaines hormones (ex: Éthylène).
 Neutralisation des acides organiques.
 Stimule la croissance des tiges

5. Importance du souffre
 Biosynthèse de composés: a.a. et pont protéiques → protéines Fe-S et de la coenzyme A.

6. Importance du magnésium
 Constituant de la chlorophylle.
 Activation des enzymes de la photosynthèse, kinases et autres.

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CHAPITRE 17: Angiospermes: diversité


Section A: Diversité des formes de vie : adaptation des plantes à leurs milieux
A.1: Types biologiques de Raunkiaer
La classification de Raunkiaer (1904)
organise tous les végétaux selon le
positionnement des organes de survie
(méristèmes de croissance végétative) de
la plante durant la période défavorable.

A.1.1: Phanérophytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: 30 cm de la surface du sol.
o Macrophanérophytes: > 2 m. Ex: hêtre, pin, abricotier, noisetier.
o Nanophanérophytes: > 30 cm.

A.1.2: Chaméphytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: moins de 30 cm de la surface du sol.
o Frutescents: tiges lignifiées, buissonnants, plus ou moins dressés, Landes. Ex: Myrtille.
0 <…< 30 cm
o En coussinet: tiges serrées, plus proches du sol, climats froids. Ex: Silene acaulis.
o Rampants: tige contre le substrat, sans structure rigide. Ex: Vaccinium oxycoccos.
< 30 cm
o Succulents: réserve d’eau dans les organes aériens, climats désertiques. Ex: Cactaceae.

A.1.3: Hémicryptophytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: à la surface du sol.
o Cespiteux: grosse touffe de pousses. Ex: nombreuses graminées
o À rosette: rosette de feuilles, +ou- prostrées, tige fructifère non feuillue. Ex: pâquerette.
o Grimpant: tige érigée qui prend appui sur des supports variés.

A.1.4: Géophytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: sous la surface du sol.
o À bulbe: présence d’un organe souterrain en forme de bulbe. Ex: Tulipe.
o À tubercule: présence d’un organe souterrain en forme de tubercule. Ex: Pomme de terre.
o À rhizome: présence d’un organe souterrain en forme de rhizome. Ex: Sceau de Salomon.

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A.1.5: Hydrophytes
Caractéristiques générales:

 Point végétatif: sous l'eau et les feuilles immergées.


o Hydrogéophytes: Ex: Nymphaea alba.
o Hydrohémicryptophytes: Ex: Isoetes.
o Hydrothérophytes: Ex: Najas, Potamogeton pusillus.

A.1.6: Thérophytes = Plantes annuelles entre autres


Caractéristiques générales:
 Points végétatifs: éphémères. À la mauvaise saison, il ne reste que les graines (cycle rapide).
o Rudérales: Ex: Stellaire.
o Déserts.
o Annuelles: la plante boucle son cycle de vie en quelques mois. Ex: Mercuriale annuelle.

A.1.7: Épiphytes
Caractéristiques générales:

 Développement en hauteur sur un phanérophyte.


 Morphologie spéciale des racines.
 Abondance dans les écosystèmes tropicaux.
 Principalement Orchidaceae et Bromeliaceae.

A.2: Stratégie de survie


A.2.1: Adaptation aux milieux secs en limitant les pertes d’eau
S’adapter à la sécheresse ou périr: dilemme avec solutions limitées. Il y a donc une apparition de
convergences morphologiques entre familles végétales très diverses.

Première stratégie: diminution des surfaces foliaires


La  rapport surface/volume va limiter la partie de la plante exposée à la chaleur et au
rayonnement solaire.

Microphyllie: réduction de surface d’échange foliaire via "microfeuilles", aiguilles ou écailles.


Ex: Ericaceae (Bruyères) et Ericoïdes (proches des Bruyères).

Aphyllie: absence de feuilles, photosynthèse via la tige riche en chlorophylle.


Ex: Genêt à balais, pelouse calcaire.

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Deuxième stratégie: Vitesse d’évapotranspiration 


L’isolation par des poils blancs ainsi que la protection des stomates à l’intérieur de feuilles
enroulées limite l’évapotranspiration tout en maximisant la réverbération.

Cactaceae, combinaison de deux caractères:

 Sphérique

 Pilosité blanche

Troisième stratégie: feuilles coriaces à cuticule épaisse (sclérophyllie)


Feuilles persistantes, coriaces, rigides, souvent épineuses. Cuticule épaisse et
stomates enfoncés dans cavités sous-foliaires. Limite les pertes d’eau et de
maintient une rigidité si grande perte d’eau. Ex: Bromeliaceae et Agavaceae.

Quatrième stratégie: organes de stockage d’eau (tiges transformées et tissus charnus)


Permet d’accorder plus de place et de ressources aux racines. Limite encore les pertes d’eau.
Exemples: plantes succulentes (Cactacée, Crassulaceae, Aizoaceae, Didiéracée → Cactiformes).

Crassulaceae Crassulaceae
Sedum acer
Aizoaceae Cactaceae Orpin

Cinquième stratégie: système racinaire plus


développé en surface ou un système racinaire
profond
Permet de capter plus efficacement l’eau avant
qu'elle ne s'infiltre dans le sol, ou dans la nappe
phréatique, respectivement.

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En résumé
 Réduction de la surface des feuilles qui permet de réduire l’exposition.

 Protection des stomates permettant de limiter la transpiration.

 Stockage de l’eau, en particulier dans les tiges transformées.

 Développement d'un système racinaire de surface qui permet de capter l’eau avant qu'elle ne
s'infiltre dans le sol.

 Développement d'un système racinaire profond permettant de s'approcher de la nappe


phréatique.

 Certaines plantes grasses utilisent tous ces systèmes en même temps.


A.2.2: Adaptations aux milieux pauvres en minéraux
Les plantes des milieux pauvres sont caractérisées par:
 Feuilles permanentes (sempervirence). Ex: Callune (rose).
 Résorption des nutriments avant la chute des feuilles.
 Assimilation alternative de nutriments:
o Prédation d’animaux (plantes carnivores).
o Mutualisme (mycorhizes).

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Section B: Diversité des espèces : systématique des Angiospermes


La systématique des plantes a pour objet la description, la dénomination et la classification pour
proposer un schéma logique de relations entre unités (ou OTU) et le communiquer.
Règne Plantae
Les noms des groupes sont eux organisés de
manière hiérarchique sur plusieurs niveaux Embranchement -phyta
appelés taxons. Les règles de nomenclature
Classe -idae
sont fixées par un code international de
nomenclature botanique. Chaque niveau Ordre -ales

taxonomique présente un suffixe propre. Les Famille -aceae


systèmes proposés auparavant, comme celui
Genre Majuscule
de Linné (18ème), étaient fixistes,
généralement influencé par une vision Espèce minuscule
pratique (plante utile ou pas) ou déiste
(nature = œuvre de Dieu) de la nature.

B.1: Classification de Brassica rapa L. ou Moutarde


 Espèce: rapa

 Genre: Brassica

 Famille: Brassicaceae

 Ordre: Brassicales

 Sous-classe: Rosidae

 Classe: Manoliospida

 Règne: Plantae

B.2: Diversité des Angiospermes : 2 groupes


Dans la systématique moderne, on distingue deux groupes principaux de plantes à fleur : les
monocotylédones et les dicotylédones. Voir Chapitre 12 section E.

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B.3: Monocotylédones (65 000 sp)


Cette lignée monophylétique se caractérise par un pollen monoaperturé, des pièces florales 3-mères,
l’absence de cambium, la nervation parallèle des feuilles, et un seul cotylédon. 12 groupes ou taxons.

Les Commelinidae: monocotylédones à pollinisation anémophile qui présentent donc des pièces
florales très réduites. Trois familles importantes: Poaceae, Juncaceae et Cyperaceae.

Les Liliales et les Asparagales: monocotylédones à pollinisation entomophile. Leurs fleurs sont donc
colorées et parfumées, produisant généralement du nectar pour attirer les insectes visiteurs.

B.3.1: Poaceae (10 000 sp)


Caractéristiques de la famille:
 Habitat: cosmopolite. Déserts, marins, toutes altitudes.
 Type biologique: herbacées, rhizomateuses, arborescentes (bambous tropicaux).
 Tiges = chaumes: section transversale ronde ou elliptique, pleines ou creuses, avec de la silice.
 Feuilles:
o 1 feuille/nœud.
o Limbe: linéaire à nervation parallèle.
o Gaine entourant la tige avec une longue
ligule soudée à la face intérieure du
sommet de la gaine (dépasse un peu).
 Inflorescence: épillet.
o Regroupements: épi, panicule, cyme ou
racème d’épillets.
o Constitution de l’épillet: axe très court (rachis), portant
des fleurs de petite taille. Présence de plusieurs bractées:
▪ 2 glumes.
▪ 1 lemme ou glumelle inférieure.
▪ 1 paléole ou glumelle supérieure.
▪ Taille: < qq cm.
 Sexualité: fleurs bi ou unisexuées, pollinisation anémophile,
fortement réduites en taille et en nombre de pièces florales.
 Périgone: 2-3 lodicules ou glumellules, souvent translucides et
entourent les 3 étamines et pistil.
 Androcée: 3 étamines. Les anthères sont fixées au filet par le
dos, à lobes libres à chaque extrémité et plus ou moins
divergents.

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 Gynécée:
o Placentation: 2-3 Carpelles, 1 loge et 1 ovule.
o Ovaire: supère, avec 2-3 styles libres ou quasi soudés à la base.
o Stigmates: plumeux à grande surface réceptrice.
 Fruit et graine: caryopse (grain) → Akène à 1 graine soudée à la paroi interne.
 Dissémination: souvent zoochore ou anémochore.
 Pollinisation: anémophile.
 Embryon: présence d’un scutellum latéral (cotylédon modifié).
 Utilité:
o Nutrition humaine et bétail par les graminées: environ 70 % de la production agricole
Exemples: blé (Triticum aestivum), l’orge (Hordeum vulgare), l’avoine (Avena sativa), le
sorgho (Sorghom bicolor), le maïs (Zea mays), le riz (Oryza sativa), la canne à sucre
(Saccharum officinale).
o Contrôle de l’érosion.
o Fermentation alcoolique: approvisionnement en sucres.
o Bambous (zones tropicales):
▪ Pousses: comestibles.
▪ Fibres: production de papier.
▪ Tiges robustes: construction.

B.3.2: Cyperaceae
Caractéristiques de la famille:
 Habitat: ressemble aux Poaceae. Cosmopolite.
 Type biologique: herbacées, rhizomateuses.
 Tiges: section triangulaire.
 Feuilles:
o Disposition: alternes en 3 rangs
o Pas de ligule ni de stipule.
o Gaine: fermée.
 Inflorescence:
o Regroupements: épis.
 Sexualité: fleurs hermaphrodites ou unisexuées.
 Périanthe (calice et corolle): en écailles, poils ou arêtes.

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B.3.3: Juncaceae
Caractéristiques de la famille:

 Tiges: section cylindrique.


 Feuilles: longues, rubanées ou cylindriques.
 Pas de ligule.

B.3.4: Comparaison de l’inflorescence des Poaceae, Juncaceae, Cyperaceae

B.3.5: Orchidaceae (20 000 sp)


Caractéristiques de la famille:
 Habitat: Cosmopolite.
 Type biologique: herbacées vivaces, épiphytes ou terrestres à rhizomes, cormes, ou tubercules.
 Feuilles: simples, entières, alternes, en spirale ou sur 2 rangs.
 Inflorescence: fleurs à symétrie bilatérale et très voyantes.
 Sexualité: fleurs hermaphrodites.
 Périgone: 6 pièces en 2 verticilles, pétaloïdes.
 Corolle:
o 3 tépales extérieurs, souvent pétaloïdes.
o 3 tépales internes, distincts, colorés.
o Labelle: tépale interne médiane (≠ deux autres).
 Androcée:
o Étamines: < 3,soudées au style et au stigmate, en
colonne centrale (=gymnostème).
o Pollen: Pollinies = agglomération des grains de pollen en
2 "massues" pédicellées (caudicule) terminées par 1
pelote visqueuse (rétinacle). 2 sacs polliniques.
 Gynécée:
o Placentation: pariétale (ou axile). 3 carpelles.
o Ovaire: infère. Ovules nombreux.
o Stigmate et style profondément modifiés:
▪ Rostellum: partie non réceptive.
▪ Viscidium: partie souvent collante, attachée aux pollinies.

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 Fruit et graine: capsule à 3-6 fentes de déhiscence longitudinales. Graines minuscules.


 Dissémination: Anémochore.
 Pollinisation:
o Adaptations de la fleur: extrêmement variables en formes, couleur et chimie.
o Spécificité: insectes (Apidés, Lépidoptères, Diptères) ou oiseaux. Très spécifique.
o Récompense: nectar, pollen, odeurs ou AUCUNE (déception sexuelle/alimentaire).

B.4: Dicotylédones (160 000 sp)


Cette lignée paraphylétique se distingue par un pollen triaperturé, des pièces florales 4- ou 5- mères,
la présence de cambium (bois en croissance secondaire), racine principale ainsi que la nervation
réticulée mais aussi palmée des feuilles.

B.4.1: Rosaceae
Caractéristiques de la famille:
 Habitat: cosmopolite (surtout Hémisphère Nord). Sous-bois, marais salés, eau douce, toundra
 Type biologique: herbacées, ligneuses (pionnières), herbacées, buissonnantes et arborescentes.
 Particularité chimique: glycosides cyanogéniques et sorbitol (sucre).
 Inflorescence: fleurs sont souvent voyantes, à symétrie radiaire.
o Constitution: Présence d’un hypanthium8 (réceptacle modifié):
▪ Aplati.
▪ En creux.
▪ Cylindrique.
▪ Libre ou adné aux carpelles.
 Sexualité: fleurs hermaphrodites (rarement unisexuées).
 Périanthe: 5 sépales et pétales (5-mère épicalice).
 Androcée: étamines nombreuses (>15 ou <10).
 Gynécée: Ovaire supère ou infère.
 Fruit: Hypanthium (réceptacle) croit avec l’ovule → faux fruit. Possibilité d’akène ou de drupes.
 Utilité: fruits comestibles en régions tempérées (pomme) et espèces ornementales.

Exemples: pommiers (Malus domestica). Genre Prunus: P. dulcis


(amandes), P. armeniaca (abricots), P. avium (cerises), P. persica
(pêches), P. domestica (prunes). Genre Pyrus (poires), Rubus (mûres,
framboises) et Fragaria (fraises).

8
Hypanthium: correspond à un réceptacle profondément concave dont la coupe a fusionné avec certaines
portions des pièces d’enveloppe et de l’androcée.

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B.4.2: Fabaceae(18 000 sp)
Caractéristiques de la famille:

 Type biologique: herbacées et arborescentes.


 Particularités chimiques: métabolisme azoté et a.a. particuliers. Contient
des tannins, alcaloïdes, et parfois des cyanogéniques.
 Inflorescence: fleurs à symétrie bilatérale.
o Regroupements: panicule, épis ou grappe.
o Constitution: Présence d’un court hypanthium:
▪ Un pétale attractif (étendard): porte les étamines et le style
(touchés par pollinisateur).
▪ Deux pétales latéraux (ailes): permet à l’insecte de se poser.
 Sexualité: fleurs sont habituellement hermaphrodites. Allogamie favorisée par protandrie.
 Gynécée:
/!\ Rosoideae d’office
o Placentation: latérale → 1 carpelle, distinct, allongé.
akènes ou drupéoles.
o Ovaire: supère. Un à plusieurs ovules alignés sur 2 rangs → gousse.
Certains toxiques.
o Stigmates: 1 style surmonté d’1 stigmate.
 Fruits: gousses (légumes) OU samare, drupe, drupéoles, follicules, akène, cynorrhodon.
 Symbiose: avec bactérie Rhizobium → fixation de l’azote atm. par des nodules racinaires.
 Pollinisation:
o Adaptations de la fleur: extrêmement variables en taille, forme, couleurs.
o Spécificité: Apidés et autres insectes (Hyménoptères, Lépidoptères, Diptères,
Coléoptères) ou oiseaux et chauve-souris.
o Récompense: nectar, pollen, odeurs.
 Utilités: économique (comme Poaceae)
o Consommation: Genre Arachis (cacahuètes), Cicer (pois chiche), Glycine (soja),
Lens (lentilles), Phaseolus (haricots), Pisum (pois).
o Fourrage: Medicago, Melilotus, Trèfle commun (Trifolium pratense)., Vicia.
o Engrais azoté: par fixation d’azote (Rhizobium).
o Ornementales: Acacia, Albizia, Bauhinia, Cytisus, Lupinus, Mimosa, Parkinsonia.

Exemple de Pisum sativum (pois vert)


Formule florale: % K(5) C1,2,(2) A(9),1 G11n Diagramme floral:

Fruit: Toujours une gousse (légume). Fruit sec


à 2 valves de déhiscence.

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B.4.3: Fagaceae
Caractéristiques de la famille:

 Habitat: arbres dominants des forêts tempérées de l'hémisphère Nord.


 Feuilles:
o Disposition: alternes
o Limbe: simples, parfois profondément lobées
o Stipule: plusieurs, caduques.
 Inflorescence: fondamentalement triflore (Castanea sativa).
o Fleurs mâles: simples et réunies en chaton pendant.
o Fleurs femelles: simple, cils pour recevoir le pollen, ovaire infère, carpelles soudés.
o Deux modifications de l’inflorescence:
▪ Biflore: par avortement de la fleur centrale (Fagus).
▪ Uniflore: par avortement des 2 fleurs latérales (Quercus).
 Sexualité: Plantes monoïques (mâles et femelles).
 Pollinisation: anémophile.
 Gynécée: ovaire infère à 3 carpelles soudés.
 Fruit: akène entouré d'une cupule. La cupule est une enveloppe épaisse lignifiée souvent à
aspérités +ou- piquantes qui résulte de l'expansion de l'axe de l'inflorescence.
 Exemples: Chêne (Quercus), Châtaignier, Hêtre.
 Formule forale des fleurs mâles: ♂ X K4-6 A4-∞
 Formule florale des fleurs femelles: ♀ X K3-7 G (3)31-3

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B.4.4: Brassicaceae
Caractéristiques de la famille:

 Habitat: cosmopolites, particulièrement en région Méditerranéenne, en


Asie (Centrale, Sud-Ouest) et en Amérique (Nord-Ouest).
 Type biologique: herbacées, buissons ou arborescentes. Nombreuses
espèces pionnières.
 Particularité chimique: glucosinolates et souvent cyanogéniques.
 Inflorescence: fleurs toujours tétramères (4-mère) en forme de croix.
 Sexualité: fleurs souvent hermaphrodites.
 Androcée: étamines tétradynames: 2 étamines + 4 plus longues.
 Gynécée: Placentation pariétale. 2 carpelles souvent fusionnés et
formant une fausse cloison.
 Fruit: silique ou silicules (souvent avec 2 fentes de déhiscence et 1 fausse
cloison).
 Pollinisation: Entomophile avec souvent du nectar comme récompense.
 Utilités:
o Vivrières majeures: Brassica oleracea (choux, brocolis), Brassica
rapa (navets), Capparis spinosa (câpres), Raphanus sativus (radis).
o Condiments: Sinapis alba (moutarde). Huile: Brassica napus (colza).

Exemple: Sinapis alba (Moutarde)


Formule florale: X K4 C4 A2+4 G(2)1n

Diagramme floral:

B.4.5: Astéracées (23 000 sp) → non développé

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Section C: Questions sur la diversité des Angiospermes (chapitre 17)


C.1: Quels sont les principaux types biologiques chez les plantes à fleur ?
1. Phanérophytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: 30 cm de la surface du sol.
o Macrophanérophytes: > 2 m. Ex: hêtre, pin, abricotier, noisetier.
o Nanophanérophytes: > 30 cm.
2. Chaméphytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: moins de 30 cm de la surface du sol.
o Frutescents: tiges lignifiées, buissonnants, plus ou moins dressés, Landes. Ex: Myrtille.
0 <…< 30 cm
o En coussinet: tiges serrées, plus proches du sol, climats froids. Ex: Silene acaulis.
o Rampants: tige contre le substrat, sans structure rigide. Ex: Vaccinium oxycoccos.
< 30 cm
o Succulents: réserve d’eau dans les organes aériens, climats désertiques. Ex: Cactaceae.
3. Hémicryptophytes
Caractéristiques générales:
 Point végétatif: à la surface du sol.
o Cespiteux: grosse touffe de pousses. Ex: nombreuses graminées
o À rosette: rosette de feuilles, +ou- prostrées, tige fructifère non feuillue. Ex: pâquerette.
o Grimpant: tige érigée qui prend appui sur des supports variés.
4. Géophytes
Caractéristiques générales:

 Point végétatif: sous la surface du sol.


o À bulbe: présence d’un organe souterrain en forme de bulbe. Ex: Tulipe.
o À tubercule: présence d’un organe souterrain en forme de tubercule. Ex: Pomme de terre.
o À rhizome: présence d’un organe souterrain en forme de rhizome. Ex: Sceau de Salomon.

C.1.1: Hydrophytes
Caractéristiques générales:

 Point végétatif: sous l'eau et les feuilles immergées.


o Hydrogéophytes: Ex: Nymphaea alba.
o Hydrohémicryptophytes: Ex: Isoetes.
o Hydrothérophytes: Ex: Najas, Potamogeton pusillus.

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5. Thérophytes = Plantes annuelles entre autres
Caractéristiques générales:

 Points végétatifs: éphémères. À la mauvaise saison, il ne reste que les graines (cycle rapide).
o Rudérales: Ex: Stellaire.
o Déserts.
o Annuelles: la plante boucle son cycle de vie en quelques mois. Ex: Mercuriale annuelle.
6. Épiphytes
Caractéristiques générales:
 Développement en hauteur sur un phanérophyte.
 Morphologie spéciale des racines.
 Abondance dans les écosystèmes tropicaux.
 Principalement Orchidaceae et Bromeliaceae.

C.2: Dans une forêt tropicale, on retrouve principalement des grands arbres, comment
pourriez-vous expliquez cela en comparaison avec d’autres écosystèmes comme les
steppes?
Forêt tropicale:
L’eau n’est pas une ressource problématique dans les écosystèmes tropicaux. Il y a cependant une
grande compétition entre espèces pour avoir le plus de lumière possible. La surface foliaire des arbres
et végétaux est donc particulièrement dense et développée.

Steppes et milieux secs:


En revanche, dans un milieu plus sec comme les steppes, il faut savoir s’adapter à la sécheresse, sinon
la plante mourra. Vu que les solutions sont assez limitées, il y a une apparition de convergences
morphologiques entre familles végétales très diverses peuplant un même milieu. Concernant la
surface foliaire et la taille de la plante, une première stratégie pour diminuer le risque de déhiscence
due à la sécheresse est la diminution des surfaces foliaires. La diminution rapport surface/volume va
limiter la partie de la plante exposée à la chaleur et au rayonnement solaire.

C.3: Quelles sont les caractéristiques des Rosaceae? Donnez quelques exemples de la flore
de Belgique.
Caractéristiques de la famille:
 Habitat: cosmopolite (surtout Hémisphère Nord). Sous-bois, marais salés, eau douce, toundra
 Type biologique: herbacées, ligneuses (pionnières), herbacées, buissonnantes et arborescentes.
 Particularité chimique: glycosides cyanogéniques et sorbitol (sucre).
 Inflorescence: fleurs sont souvent voyantes, à symétrie radiaire.

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o Constitution: Présence d’un hypanthium9 (réceptacle modifié):
▪ Aplati.
▪ En creux.
▪ Cylindrique.
▪ Libre ou adné aux carpelles.
 Sexualité: fleurs hermaphrodites (rarement unisexuées).
 Périanthe: 5 sépales et pétales (5-mère épicalice).
 Androcée: étamines nombreuses (>15 ou <10).
 Gynécée: Ovaire supère ou infère.
 Fruit: Hypanthium (réceptacle) croit avec l’ovule → faux fruit. Possibilité d’akène ou de drupes.
 Utilité: fruits comestibles en régions tempérées (pomme) et espèces ornementales.

Exemples: pommiers (Malus domestica). Genre Prunus: P. dulcis (amandes), P. armeniaca


(abricots), P. avium (cerises), P. persica (pêches), P. domestica (prunes). Genre Pyrus (poires),
Rubus (mûres, framboises) et Fragaria (fraises).

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Hypanthium: correspond à un réceptacle profondément concave dont la coupe a fusionné avec certaines
portions des pièces d’enveloppe et de l’androcée.

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CHAPITRE 18: Angiospermes: les Hommes et les Plantes


Section A: Domestication des plantes : Agriculture
A.1: Historique
Les premières traces de domestication de plante (i.e. agriculture organisée) remontent à 10.000 Av JC.
Les hommes ont cultivé les plantes dans le but d’améliorer leur alimentation, leur habillement, leur
santé ou encore se construire des abris. Le développement de l’espèce humaine est directement lié à
sa capacité de maîtriser le développement d’espèces végétales. A la veille de la naissance de
l’agriculture, l’humanité comptait 10 millions d’habitants. La croissance a ensuite été rapide, 1.000 Av
JC, la population avait déjà été multipliée par 10. Ceci démontre un lien très clair entre agriculture et
développement démographique de l’espèce humaine.

L’agriculture découle directement des traditions de groupes cueilleurs/chasseurs sédentarisés. Le


mode vie de cueilleurs/chasseurs nécessitaient une connaissance très poussée des propriétés des
plantes, à la fois pour la nourriture et pour la médecine. Les groupes nomades pratiquaient d’ailleurs
très probablement des semis pour favoriser ces plantes et ainsi les retrouver en plus grand nombre
lorsque le groupe revenait sur les lieux. Les premières plantes cultivées par les populations
sédentarisées étaient donc naturellement les plantes préférentiellement déjà récoltées dans la nature.
Le corolaire de l’organisation d’une agriculture soutenue a été une sédentarisation des populations et
une organisation en groupe des tâches agricoles.

On recense six foyers d’origine indépendante : le Proche-Orient, la Chine, la Papouasie-Nouvelle


Guinée, l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale (Mexique) et l’Amérique du Sud (Pérou).

Le foyer proche oriental est le plus ancien des foyers d’origine. Des blés (Poaceae) domestiqués vieux
de 10.000 ans y ont été retrouvés. On retrouve dans ce foyer les plantes de base de la civilisation
occidentale, blé et orge pour les sucres, légumineuses (pois et lentille) pour les protéines, et lin pour
les textiles.

En Chine, l’agriculture a été inventée il y a 8.500 ans dans Shanxi et le Henan. Les premières plantes
cultivées ont été le millet des oiseaux (Poaceae) et quelques légumes dont le chou (Brassicaceae) et le
Navet (Brassicaceae). En diffusant, notamment vers la Corée, le foyer chinois a développé de nouvelles
cultures comme celle du soja (Fabaceae) et du riz (Poaceae).

Le foyer papou est le moins bien connu des foyers. Il date de 10.000 ans et on y a notamment
domestiqué le taro (sorte de gros navet de la famille des Araceae)

Le foyer d’Amérique centrale a donné de nombreuses plantes cultivées, piment (Solanaceae) et avocat
(Lauraceae) dans un premier temps. Ensuite, il y a 7.000 ans, le Maïs (Poaceae), la courgette

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(Curcurbitaceae), la citrouille (Cucurbitaceae) et le tabac (Solanaceae) ont été cultivé ; puis le haricot
(Fabaceae) (il y a 5000 ans); et le coton (Malvaceae) (1500 ans). Le foyer nord-américain est le plus
récent (1000 Av JC) et le plus pauvre. Il a donné le tournesol. À ces 6 foyers, on peut rajouter des foyers
secondaires, notamment africains, où d’autres nouvelles domestications ont aussi été réalisées.

A.2: Caractéristiques des plantes domestiquées


Les plantes domestiquées présentent plusieurs caractéristiques différentes par rapport à leurs
ancêtres sauvages. La sélection exercée par l'Homme sur les plantes cultivées se retrouve à différentes
échelles : échelle anatomique, échelle moléculaire et génétique. Les caractéristiques génétiques
retenues sont différentes de celles qui sont favorables aux plantes sauvages : ce sont les
caractéristiques qui profitent à l’homme qui sont valorisées. Une même espèce cultivée comporte
souvent plusieurs variétés sélectionnées selon des critères différents : c'est une forme de biodiversité.
Ces caractéristiques sont bien sûr liées à une sélection exercée au cours de nombreuses générations
par les cultivateurs.

Si on prend l’exemple du maïs, celui présente les différences suivantes par rapport au maïs sauvage:

 Absence de dormants (graines qui ne germent pas la première année)


 Régularité dans la maturation des graines
 Tige solide
 Germe toute l’année
 Gros grains
 Adaptation des différentes variétés aux différents climats de culture
 Homogénéité des populations
Si on prend compare maintenant la carotte sauvage et la carotte cultivée, on remarque aussi un
nombre important de différences des variétés cultivées :

 Racine orange bien développée


 Couleur orange (concentration importante en carotène) liée à l’expression du gène PSY.

Les variétés cultivées sont aussi caractérisées par une uniformité génétique. Là où les populations
végétales ont intérêt à être diversifiées pour faire face à un maximum de contraintes aléatoires, les
populations cultivées (champs) sont caractérisées par une grande uniformité qui permet une régularité
et une anticipation de production. Cette uniformité est aussi un avantage dans la simplification des
modes de gestions agricoles (engrais, arrosage, pesticide, …). Par contre les agroécosystèmes simplifiés
à outrance en termes de diversité spécifique et génétique sont aussi très fragiles car très peu résilients.

Par ailleurs, toutes les plantes ne sont pas propices à la domestication. Les plantes autogames comme
le blé sont beaucoup plus faciles à domestiquer que les plantes allogames. Les plantes doivent aussi

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être à la fois abondantes et bonnes pour la cuisine. Au total, on compte près de 80 espèces
domestiquées majeures. Les plus importantes:

8 céréales (toutes Poaceae): blé, riz, sorgho, maïs, avoine, orge, millet et seigle.

8 tubercules: pomme de terre, topinambour, jicama, crosne, patate douce, igname, taro et manioc.

8 légumineuses (Fabaceae): haricot sec, fève sèche, pois sec, pois chiche, lentille, soja, arachide, ricin

9 oléagineuses: tournesol (Asteraceae), colza (Brassicaceae), sésame (Pedaliaceae), lin (Linaceae),


carthame (Asteraceae), coton à graine (Malvaceae), olivier (Oleaceae), cocotier (Arecaceae) et palmier
(Arecaceae).

Légumes: choux (Brassicaceae), artichauts (Asteraceae), concombre (Cucurbitaceae), tomate


(Solanaceae) ou encore le céleri et la carotte (Apiaceae).

Les plantes sucrières: betterave (Chenopodiaceae) et canne à sucre (Poaceae).

Les fruits: pommes (Malaceae), poires (Malaceae), pêches (Amygdalaceae), orange (Rutaceae), prune
(Amygdalaceae), ananas (Bromeliaceae), banane (Musaceae), mange (Anacardiaceae), groseilles
(Grossulariaceae), framboises (Rosaceae), fraise (Rosaceae), …

Les plantes à fibres: coton (Malvaceae), lin (Linaceae) et chanvre (Urticaceae).

A.3: Commerce des plantes et ses conséquences


Le commerce international a permis l’échange des différentes plantes domestiquées et l’augmentation
des possibilités de culture. On peut citer par exemple l’introduction de la culture de la pomme de terre
en Europe qui a grandement aidé à l’indépendance alimentaire du continent.

Le commerce a aussi provoqué l’échange de pathogènes entre continents. Un des exemples célèbres
est le transfert de puceron du genre Phylloxera et de champignon du genre Oïdium de l’Amérique du
Nord vers l’Europe et qui ont décimé les vignes européennes au 19ème siècle.

Un autre aspect problématique des échanges entre les différentes flores continentales est
l’introduction d’espèce exotique invasive. Certaines espèces ont une grande plasticité écologique et
sont capables de coloniser facilement de nouveau territoire une fois que l’homme les y a introduits.
On compte de nombreuses espèces invasives en Europe, parmi les plus importantes on compte le
Robinier (Fabaceae), la Balsamine de l’Himalaya (Balsaminaceae), la Fallope du (Polygonaceae) ou
encore le Sénéçon du Cap (Asteraceae). Ces plantes peuvent prendre la place d’espèce native et ainsi
engendrer une perte de biodiversité locale.

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A.4: Développement futur de l’agriculture


L’hyper-sélection de quelques variétés performantes mais nécessitant beaucoup d’intrants (engrais,
pesticides, …) a permis de continuer à augmenter les rendements de production. Son corolaire a été la
disparition des variétés sélectionnées localement. La diversité génétique, déjà faible, est donc
maintenant très réduite ainsi que l’adaptabilité des variétés.

De plus, les agronomes et biologistes, pour augmenter la rapidité de la sélection de nouvelle variété
plus performante, ont développé de nouvelles recherches en modifiant directement et de manière
dirigée le génome des plantes. C’est ce qu’on nomme les organismes génétiquement modifiés (OGM).
Le premier OGM à être cultivé en grande quantité était le Maïs BT (BT pour Bacillus thuringiensis). Un
gène a été isolé chez la bactérie pour être introduite dans le génome de la plante leur conférant une
résistance aux principaux insectes nuisibles du maïs, entre autres une pyrale : la pyrale du maïs Ostrinia
nubilalis. En 2009, la surface totale de maïs transgénique Bt (Bt uniquement ou Bt/HT combinant le
caractère Bt et la tolérance à un herbicide, le glyphosate), occupe 40,4 millions d'hectares,
correspondant à 37 % de la surface totale d'OGM cultivés dans le monde.

L'efficacité et l'impact d'un OGM par rapport à un traitement insecticide classique sont totalement
différents. L'efficacité est très largement supérieure:

 La plante elle-même produit la molécule qui bloque la digestion de ou des insectes cibles: la
totalité de plante est protégée là où un traitement (hors néonicotinoïdes, très couteux et
réservé au traitement de semence) ne permet qu'une protection de surface et doit être
renouvelé plusieurs fois.
 La sélectivité du traitement est très supérieure : chaque variante de la molécule BT ne vise
qu'une famille d'insectes.

L'impact sur l'environnement est donc réduit : moins de CO2 car pas de passage d'engin ni de synthèse
d’insecticide par l'industrie ; pas d'impact sur de nombreux auxiliaires comme Chrysoperla rufilabris,
les trichogrammes et plus généralement les insectes auxiliaires.

Les limites de cette technologie sont aussi nombreuses. Des résistances apparaissent rapidement au
sein de population d’insectes ravageurs, ce qui nécessite l’amélioration constance des semences. Les
agriculteurs sont donc très dépendants des compagnies semencières produisant et commercialisant
ces semences. Une des solutions proposées par les agronomes soucieux de la résilience des
écosystèmes agricoles est de diversifier les productions et les types de semence plantée. Cette
technique permet de retarder significativement l’apparition de résistance

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Section B: Services écosystémiques des plantes


La définition communément admise de services écosystémiques ou écologiques est celle de
l'évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) qui dit que ce sont les bénéfices que les humains
retirent des écosystèmes sans avoir à agir pour les obtenir. Il faut distinguer les

« services » des « fonctions écologiques » qui les produisent : les fonctions écologiques sont les
processus naturels de fonctionnement et de maintien des écosystèmes, alors que les services sont le
résultat de ces fonctions. Ces services sont par exemple, pour les plantes, la conservation des sols, la
production de l'oxygène de l'air, l'épuration naturelle des eaux, la biomasse qui nourrit les animaux
domestiqués, pêchés ou chassés, ou encore la séquestration naturelle de carbone dans le bois, les sols,
les mers et le sous-sol.

La stratégie nationale pour la biodiversité les définit comme « Utilisation par l’homme des fonctions
écologiques de certains écosystèmes, à travers des usages et une réglementation qui encadrent cette
utilisation. Par souci de simplicité, on dit que les écosystèmes « rendent » ou

« produisent » des services ». Toutefois, une fonction écologique ne prend la forme d’un service à
l’homme que dans la mesure où les pratiques sociales reconnaissent le service comme tel, c’est- à-dire
reconnaissent l’utilité de la fonction écologique pour le bien-être humain.

Les moyens d'apprécier et quantitativement mesurer ces services qui sont souvent holistiques, diffus
ou liés à des réseaux écologiques et complexes sont encore en débat, mais de nombreuses expériences
ou tentatives de mesures ont lieu depuis la fin du 20ème siècle, en particulier dans le domaine des
ressources en eau, des forêts, du cycle du carbone et des puits de carbone.

Section C: Pharmacognosie
La pharmacognosie (du grec pharmakon drogue, venin, poison et gnosis connaissance) est la science
appliquée traitant des matières premières et des substances à potentialité médicamenteuse d’origine
biologique. Ces substances d’origine biologique sont issues de végétaux, d'animaux ou encore de
fermentation à partir de micro-organismes. La drogue est la partie de l'organe, l’organe entier ou
encore la totalité d’une plante, d’un champignon (drogue végétale) ou d’un animal (drogue animale).

Environ 80 % de la population mondiale se soigne exclusivement avec des plantes médicinales. En


Europe, 35 % des médicaments prescrits par les médecins sont d'origine naturelle alors que plus de 50
% des médicaments en vente libre sont à base de plantes médicinales.

Il existe 4 formes d’utilisation des plantes médicinales: extraits, constituants purs, infusions et huiles
essentielles. Les deux premiers sont aussi appelés phytomédicaments. Ils sont jugés sur leur efficacité,
leur qualité et leur sécurité.

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Nous présenterons dans le cadre de ce cours d’éléments de botanique quelques exemples de
phytomédicaments et l’histoire de leur utilisation. La pharmacognosie en tant que science sera
largement développée dans le cadre du cursus de sciences pharmaceutiques.

C.1: Saule et acide salicylique


Le saule a été rapidement utilisé comme plante médicinale. Hippocrate (5ème siècle av. J.-C.) le
prescrit contre les douleurs de l’accouchement. Cette plante fait partie de l’ouvrage De Materia
Medica de Dioscoride (1er siècle de notre ère), le premier catalogue des plantes médicinales. Galien
(2ème siècle de notre ère) décrit les propriétés antipyrétiques et anti- inflammatoires des feuilles de
saule. Il sera très utilisé au Moyen-Âge contre la fièvre et les douleurs. La description détaillée de l'effet
analgésique, antipyrétique et anti-inflammatoire de l'écorce de saule sera décrite en 1763 et
l’isolement de la salicine sera réalisé en 1829. Vers 1840, l’obtention de l'acide salicylique par
oxydation chimique de la salicine ouvrira la voie vers la production artificielle de la molécule. L'acide
salicylique, isolé pour la première fois de la reine des prés (Filipendula ulmaria L., Rosaceae), est le
précurseur de l'aspirine.

C.2: Digitale et digitaline


Le principe actif dominant dans la digitale est un glucoside cardiotonique, la digitaline. Cette plante,
de la famille des Schrophulariaceae, était utilisée en Égypte et dans la Rome ancienne comme
diurétique et toxique. Elle a ensuite été utilisée pour le traitement des œdèmes et on a aussi remarqué
ses effets bénéfiques en cas de problèmes cardiaques. Plus tard elle sera utilisée pour le traitement de
la folie. Aujourd’hui on utilise la digitale pour le traitement de l’insuffisance cardiaque, sous forme de
substances exclusivement. On notera les effets secondaires que la plante peut provoquer sur la vision.
Elle expliquerait pourquoi certaines peintures de Vincent Van Gogh tirent vers le jaune. Ce dernier était
un consommateur de digitale.

C.3: Absinthe et thujone


L’absinthe présente une composition chimique complexe contenant principalement des principes
amers (lactones sesquiterpéniques) : absinthine, artabasine ; et des huiles essentielles : thujone,
thujylalcool, sabinol comme monoterpènes principaux. Son utilisation a été interdite pendant
longtemps suite aux effets secondaires qu’elle provoque chez les consommateurs.

C.4: Papaveraceae, Solanaceae et alcaloïdes


Ces deux familles présentent de nombreuses espèces particulièrement riches en alcaloïdes. Morphine,
codéine, papavérine et nicotine sont des molécules bien connues comme anesthésiant ou
hallucinogène, et produites pas des Papaveraceae ou des Solanaceae. La sécrétion se fait
principalement au niveau du latex de la plante.

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C.5: Ricin (Ricinus communis)


Cette plante produit depuis longtemps pour sa production d’huile qu’on appelle aussi l’huile de castor.
C’est une plante pérenne de la famille des Eurphorbiaceae. Elle est native de l’Afrique de l’Est et d’une
partie de l’Asie occidentale mais elle est maintenant plantée partout dans le monde. Toutes les parties
de la plante sont toxiques, mais la plus haute concentration se retrouve dans les graines. La molécule
principale est la ricine, une glycoprotéine qui inhibe la synthèse de protéine. Cette molécule est très
puissante, une à trois graines mâchouillées par un enfant suffit à le tuer, et 2 à 6 pour un adulte. Les
symptômes apparaissent après plusieurs heures : nausée, vomissement, mal de ventre, diarrhée, maux
de tête, trouble de la vision et convulsion, parmi d’autres. Les symptômes peuvent durer plusieurs
jours, jusqu’à la mort. L’intoxication peut donc être stoppée, notamment par l’ingestion de charbon
actif. Le ricin est cultivé pour son huile qui est extraite des graines. Grâce à un traitement particulier,
la toxine est éliminée. La reste de la graine pressée peut aussi être utilisée pour nourrir les animaux.
Cette huile est utilisée par les hommes depuis au moins les égyptiens (-5000 ans), qui s’en servaient
comme huile de lampe et pour embaumer les corps. Au cours des siècles, elle a été utilisée dans les
traitements médicinaux mais aussi dans l’industrie. Elle est un excellent lubrifiant qui est utilisé en
cosmétique ou encore dans la production de bio-carburant. Une de ses utilisations les plus populaires
est son utilisation comme laxatif.

C.6: Millepertuis
Cette plante est utilisée depuis longtemps pour lutter contre la dépression. Le millepertuis agirait au
niveau neuronal en inhibant la recapture de certains composants, comme la dopamine, la sérotonine
et la norépinéphrine, ce qui expliquerait son action dans la dépression. Le millepertuis comporte un
très grand nombre de composés actifs. Parmi les très nombreuses molécules actives identifiées (en fait
des pigments), l'on retrouve principalement les groupes suivants : hypéricine, hyperforine, flavonoïdes
et caroténoïdes. La recherche et l'analyse concernant l'ensemble de ces composés est actuellement
en plein essor notamment en Europe et en Amérique du Nord. Mais trouver une nouvelle
molécule en laboratoire, ne signifie pas trouver une nouvelle molécule active. Pour ce faire, des
études cliniques portant sur de larges groupes de patients sont nécessaires. Le but étant évidemment
pour l'ensemble des laboratoires, la recherche et la découverte d'une molécule originale, brevetable
et donc exploitable commercialement. En fait, il semble qu'en 2005, nous en sommes face au
millepertuis au stade où en était Bayer face à l'écorce de saule en 1865. Mais il est vrai que le produit
apparaît beaucoup plus complexe, ceci malgré l'emploi de techniques innovantes et hautement
performantes, comme la Chromatographie Liquide Haute Performance (CLHP), la BSM (Biologie supra-
moléculaire). Le millepertuis interagit aussi avec d’autres médicaments par induction enzymatique.

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Table des matières de la deuxième partie


CHAPITRE 13: Angiospermes, anatomie et histologie ........................................................................ 1
Section A: Éléments d’organographie ........................................................................................ 1
Section B: Différenciation organique et originalité du développement végétal.......................... 1
Section C: Tissus primaires ........................................................................................................... 2
C.1: Parenchymes ....................................................................................................................... 2
C.2: Collenchyme ........................................................................................................................ 3
C.3: Sclérenchyme ...................................................................................................................... 3
C.4: Épiderme ............................................................................................................................. 3
C.5: Rappel: paroi cellulaire primaire et épaississement secondaire ......................................... 3
C.6: Tissus vasculaires ................................................................................................................. 4
Section D: Anatomie des feuilles .................................................................................................. 6
D.1: Tissus ................................................................................................................................... 6
D.2: Fonction et diversité des feuilles ......................................................................................... 8
D.3: Différences entre les feuilles des Monocotylédones et des Dicotylédones ..................... 10
Section E: Anatomie d’une tige ...................................................................................................... 11
E.1: Tissus de la tige.................................................................................................................. 11
E.2: Différences entre les tiges des Monocotylédones et des Dicotylédones ......................... 13
E.3: Analyse des couches du bois ............................................................................................. 15
E.4: Fonction et diversité des tiges........................................................................................... 15
Section F: Anatomie d’une racine .................................................................................................. 16
F.1: Tissus ................................................................................................................................. 16
F.2: Différences entre les racines des Monocotylédones et des Dicotylédones...................... 17
F.3: Fonctions et diversité ........................................................................................................ 19
Section G: Questions sur l’histologie des Angiospermes (chapitre 13) ...................................... 20
G.1: Comparez les structures histologiques des tiges de monocotylédones et de dicotylédones
20
G.2: Quels sont les tissus primaires mis en place par le méristème caulinaire? Précisez. ....... 20
G.3: Quels sont les fonctions des tissus vasculaires ?............................................................... 21
G.4: Quels sont les fonctions des feuilles ?............................................................................... 22
G.5: Schématiser une coupe transversale dans une racine de dicotylédones et précisez les
fonctions des différents tissus. ...................................................................................................... 22
CHAPITRE 14: Angiospermes, biologie florale .................................................................................. 23
Section A: Floraison .................................................................................................................... 23
A.1: Définition et caractéristiques ............................................................................................ 23
Section B: Morphologie florale et variations évolutives ............................................................ 23

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B.1: Variation du gynécée (ensemble des carpelles portés par le réceptacle) ........................ 23
B.2: Variation de l’androcée et de l’enveloppe florale ............................................................. 24
B.3: La répartition des sexes sur les fleurs et les espèces ........................................................ 25
Section C: La pollinisation........................................................................................................... 25
C.1: Généralités ........................................................................................................................ 25
C.2: L’autopollinisation ............................................................................................................. 25
C.3: Pollinisation croisée ........................................................................................................... 25
C.4: Conclusion ......................................................................................................................... 26
Section D: Syndrome de pollinisation et vecteur de pollen ....................................................... 27
D.1: Autopollinisation ............................................................................................................... 27
D.2: Anémophilie/gamie (Pollinisation par le vent).................................................................. 27
D.3: Hydrophile/gamie (Pollinisation par l’eau) ....................................................................... 27
D.4: Pollinisation par les animaux (Zoophile ou biotique) ........................................................ 28
Section E: Coévolution plantes-pollinisateurs................................................................................ 31
E.1: Spécialisations morphologiques ........................................................................................ 31
E.2: Spécialisations chimiques .................................................................................................. 31
E.3: Pollinisation par déception ................................................................................................ 32
Section F: Inflorescence ................................................................................................................ 33
Section G: Question sur la biologie florale (chapitre 14) ............................................................ 34
G.1: Présentez les tendances évolutives de la morphologie florale. ........................................ 34
G.2: Quels sont les syndromes de pollinisation principaux ? Développez. .............................. 34
G.3: Pourquoi l’ovaire infère est une étape logique dans l’évolution des structures femelles
chez les plantes ? ........................................................................................................................... 37
CHAPITRE 15: Angiospermes: Fruits et Graines ............................................................................... 38
Section A: Formation des fruits et des graines ........................................................................... 38
A.1: Introduction ....................................................................................................................... 38
A.2: Structure de la graine ....................................................................................................... 39
A.3: Structure du fruit ............................................................................................................... 39
Section B: Classification des fruits ............................................................................................. 39
B.1: Fruits simples (vrai), fruits complexes (faux), fruits multiples et fruits composés ........... 39
B.2: Fruits secs et charnus ........................................................................................................ 41
B.3: Déhiscence des fruits simples ou vrais fruits .................................................................... 42
B.4: En résumé: CLASSIFICATION SOMMAIRE des FRUITS SIMPLES (sylla) .............................. 45
Section C: Développement des autres parties de la fleur (sylla)................................................ 46
Section D: Dissémination des fruits ............................................................................................ 46
D.1: ZOOCHORIE : dissémination par les animaux.................................................................... 46

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D.2: ANEMOCHORIE : dissémination par le vent ...................................................................... 46
D.3: HYDROCHORIE : dissémination par l'eau .......................................................................... 46
D.4: BAROCHORIE : dissémination par le simple fait de la pesanteur ...................................... 46
D.5: AUTOCHORIE : auto-dissémination ................................................................................... 46
D.6: REMARQUE CONCERNANT LA DISSEMINATION................................................................ 47
Section E: Les graines ..................................................................................................................... 47
E.1: Fonction des structures de la graine: ................................................................................ 47
E.2: Monocotylédones.............................................................................................................. 47
E.3: Dicotylédones .................................................................................................................... 47
E.4: Réponse des exercices des dias ......................................................................................... 48
Section F: Question sur les graines et les fruits (chapitre 15)........................................................ 49
F.1: Quels sont les différents types de fruit et leurs caractéristiques ? ................................... 49
F.2: Qu’est-ce qu’une capsule ? ............................................................................................... 50
F.3: Quels sont les différents modes de dissémination des graines et des fruits ? ................. 50
F.4: Comparez les interactions plantes-animaux de la pollinisation et la dissémination ? ..... 51
F.5: Schématiser un fruit et ses différentes structures. ........................................................... 52
CHAPITRE 16: Angiospermes: physiologie........................................................................................ 53
Section A: Régulation de la croissance et du développement ................................................... 53
A.1: Généralités ........................................................................................................................ 53
A.2: Informations supplémentaires du syllabus ....................................................................... 54
A.3: Auxine = acide indolyl-3b-acétique (AIA → 1935 Kögl) ..................................................... 55
A.4: Cytokinines = adénines substituées (kinétine, zéatine, IPA → 1935 Skoog) .................... 58
A.5: Gibbérellines = terpènes (acide gibbérellique (GA3) → Yabuta et Hayashi en 1939) ....... 59
A.6: Acide abscissique ............................................................................................................... 60
A.7: Éthylène ............................................................................................................................. 61
A.8: L’acide jasmonique ............................................................................................................ 61
A.9: Les brassinostéroïdes ........................................................................................................ 61
A.10: L’acide salicylique .......................................................................................................... 61
A.11: Polyamines = dérivés d’a.a. (cadavérine, putrescine, spermidine, spermine, agmatine)
61
Section B: Facteurs externes influant sur la croissance de la plante ......................................... 62
B.1: Photopériodisme ............................................................................................................... 62
B.2: La vernalisation.................................................................................................................. 64
B.3: Cas des plantes bisannuelles ............................................................................................. 65
B.4: Conclusion ......................................................................................................................... 65
B.5: Applications ....................................................................................................................... 66

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Section C: Tableau récapitulation des principales phytohormones ........................................... 67
Section D: Nutrition hydrique ..................................................................................................... 69
D.1: La production en biomasse dépend de la quantité d’eau ................................................. 69
D.2: Plasmolyse et turgescence des cellules ............................................................................ 69
D.3: Différences de sensibilité au stress hydrique ................................................................... 69
Section E: Nutrition minérale de la plante ..................................................................................... 70
E.1: Assimilation des minéraux................................................................................................. 71
E.2: Chemin emprunté par l’eau et les sels minéraux .............................................................. 71
Section F: Les macro-éléments essentiels...................................................................................... 72
F.1: Comment déterminer les symptômes en cas de carence d’un minéral ? ........................ 72
F.2: Assimilation de l’azote....................................................................................................... 72
F.3: Assimilation du phosphore ................................................................................................ 73
F.4: Assimilation du potassium................................................................................................. 73
F.5: Effet des carences NPK ..................................................................................................... 74
F.6: Assimilation du calcium ..................................................................................................... 74
F.7: Assimilation du souffre ...................................................................................................... 74
F.8: Assimilation du magnésium .............................................................................................. 74
Section G: Questions sur la physiologie des Angiospermes (chapitre 16).................................. 75
G.1: Les jardiniers amateurs pincent souvent les pointes de certaines tiges afin de favoriser
une croissance plus dense, plus touffue. Expliquez le phénomène. ............................................. 75
G.2: Qu’est-ce qu’un fruit parthénocarpique ? Quels sont les deux hormones végétales
utilisées dans la production de ces fruits ? ................................................................................... 75
G.3: En quoi l’éthylène est une hormone végétale particulière ? ............................................ 75
G.4: Quels sont les macroéléments les plus importants ? Pourquoi ? ..................................... 76
CHAPITRE 17: Angiospermes: diversité ............................................................................................ 77
Section A: Diversité des formes de vie : adaptation des plantes à leurs milieux ....................... 77
A.1: Types biologiques de Raunkiaer ........................................................................................ 77
A.2: Stratégie de survie ............................................................................................................. 78
Section B: Diversité des espèces : systématique des Angiospermes ......................................... 81
B.1: Classification de Brassica rapa L. ou Moutarde ................................................................ 81
B.2: Diversité des Angiospermes : 2 groupes ........................................................................... 81
B.3: Monocotylédones (65 000 sp) ........................................................................................... 82
B.4: Dicotylédones (160 000 sp) ............................................................................................... 85
Section C: Questions sur la diversité des Angiospermes (chapitre 17) ...................................... 89
C.1: Quels sont les principaux types biologiques chez les plantes à fleur ? ............................. 89
C.2: Dans une forêt tropicale, on retrouve principalement des grands arbres, comment
pourriez-vous expliquez cela en comparaison avec d’autres écosystèmes comme les steppes? 90

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C.3: Quelles sont les caractéristiques des Rosaceae? Donnez quelques exemples de la flore de
Belgique. ........................................................................................................................................ 90
CHAPITRE 18: Angiospermes: les Hommes et les Plantes ................................................................ 92
Section A: Domestication des plantes : Agriculture ................................................................... 92
A.1: Historique .......................................................................................................................... 92
A.2: Caractéristiques des plantes domestiquées...................................................................... 93
A.3: Commerce des plantes et ses conséquences .................................................................... 94
A.4: Développement futur de l’agriculture............................................................................... 95
Section B: Services écosystémiques des plantes ........................................................................ 96
Section C: Pharmacognosie ........................................................................................................ 96
C.1: Saule et acide salicylique ................................................................................................... 97
C.2: Digitale et digitaline........................................................................................................... 97
C.3: Absinthe et thujone ........................................................................................................... 97
C.4: Papaveraceae, Solanaceae et alcaloïdes ........................................................................... 97
C.5: Ricin (Ricinus communis) ................................................................................................... 98
C.6: Millepertuis ....................................................................................................................... 98

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