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Les conditions de culture sous abri sont favorables à la mise en œuvre de stratégies de protection
intégrée qui donnent priorité à des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires.
Pour réussir, des règles de prévention et de suivi doivent être respectées.
Elles sont présentées dans ce livret en même temps que des moyens de protection biologique, mécanique
et chimique raisonnée adaptés aux cultures de tomate sous abri.
Les produits cités dans ce document sont des spécialités commerciales ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM).
La liste n’est pas exhaustive. D’autres produits autorisés sur tomate peuvent être utilisés.
L’exactitude des informations de ce document a été vérifiée avec soin. Cependant, en aucun cas, l’APREL et les rédacteurs
ne pourront être tenus pour responsables d’une erreur ainsi que des conséquences quelles qu’elles soient, qui pourraient en
résulter. Seules les informations figurant sur l’étiquette font foi.
SOMMAIRE
Les bases d’une protection réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Les méthodes de protection disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Recommandations pour l’utilisation des produits phytosanitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Une méthode pour suivre l’état sanitaire des cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Prophylaxie : nettoyage, désinfection, entretien des abris et de l'environnement . . . . . . . . . . 6
Les résistances des variétés de tomate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le sol et le substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
La pépinière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Précautions à prendre en début de culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Protection en cours de culture
Insectes et acariens
Aleurodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Pucerons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Mouches mineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Thrips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Chenilles phytophages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Punaises et cochenilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Acariens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Champignons
Botrytis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Oïdium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Cladosporiose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Mildiou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Champignons du sol et du substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Clavibacter michiganensis (Corynebacterium), moelle noire, autres
Virus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
Y Nettoyage et entretien du maté- Y Leur utilisation impose un suivi Dans ce livret, les spécialités qui
riel, des abris et des abords pour particulièrement rigoureux et une sont sur cette liste sont signalées
limiter les risques de contamination. stratégie qui favorise leur déve- par la mention BIOCONTROLE.
Y Observations régulières des cul- loppement. La vigilance s’impose
notamment en matière de traite- * Les produits phytopharmaceutiques de
tures pour repérer rapidement les biocontrôle sont listés actuellement dans
problèmes et agir en conséquence. ments. la note de service DGAL/SDQPV/2017-826
Y Choix du matériel végétal : utili- Y Dans certains cas, ces stratégies du 18/10/2017. Cette note établit la liste
favorisent également l’arrivée dans des produits phytopharmaceutiques de
sation de variétés résistantes aux biocontrôle, au titre des articles L.253-5 et
maladies, greffage, choix de variétés les cultures d’auxiliaires indigènes. L.253-7 du code rural et de la pêche mar-
adaptées au créneau de production Y Application raisonnée de produits time. Elle définit également la méthologie
et aux équipements de l’exploita- phytosanitaires, en complément d’élaboration de la liste, et notamment les
des autres méthodes si nécessaire critères généraux de définition des produits
tion… concernés. Elle est disponible sur le site
pour ne pas dépasser le seuil de
Y Techniques culturales qui mettent nuisibilité.
de la DRAAF PACA : http://draaf.paca.
agriculture.gouv.fr/Le-biocontrole,988
les plantes dans des conditions
optimales et/ou défavorisent les Le Ministère en charge de l’Agricul-
agresseurs : aération des abris, irri- ture établit une liste de produits de
gation et fertilisation adaptées, biocontrôle*. Ces produits, qui uti-
aspiration, palissage et ébourgeon- lisent des mécanismes naturels
nage réguliers, taille nette… dans le cadre de la lutte contre les
ennemis des cultures, sont à base
Y Lutte mécanique : filets anti de micro-organismes, médiateurs
insectes, pièges englués, effeuillage chimiques (comme les phéromones)
pour éliminer des larves d’insectes, et substances naturelles d’origine
aspiration, retrait des racines ou des végétale, animale ou minérale. Ils
plantes contaminées… sont considérés, avec les autres Macrolophus pygmaeus, auxiliaire
Y Apport d’insectes auxiliaires dans méthodes non chimiques, comme prédateur polyphage, au coeur des
les cultures pour lutter contre cer- des méthodes alternatives à l'utilisation stratégies de protection intégrée
tains ravageurs. des produits phytopharmaceutiques. contre aleurodes et Tuta absoluta. 3
Privilégier chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant
le moins de risque pour la santé et l’environnement.
Pour en savoir plus, rendez vous sur le portail EcophytoPIC qui a pour vocation de rassembler un maximum d’informations concernant les
techniques de protection intégrée des cultures et la réglementation. www.ecophytopic.fr
Y Utiliser les produits phytosanitaires avec précaution. Y En protection intégrée, tout traitement doit
Prendre toutes les mesures nécessaires pour la protec- tenir compte des auxiliaires présents ou à venir
tion des applicateurs (combinaison, gants, masque dans la serre, pour ne pas gêner leur ins-
adapté…) et de l’environnement. tallation et/ou leur maintien. Le choix
du produit, le moment du traitement et
Y Avant toute utilisation d’un produit phytosanitaire, sa localisation sous l’abri ou sur la
lire attentivement l’étiquette, les conditions et précau-
plante sont raisonnés au cas par cas :
tions d’emploi, les mentions de danger, les phrases de
risque, et les conseils de prudence. Vérifier l’Autorisation
de Mise sur le Marché (AMM) et s’informer sur les mises Certains produits ne doivent pas être
à jour réglementaires. En complément de l’étiquette, la utilisés
fiche de données sécurité (FDS) du produit, obligatoire,
fournit des informations nécessaires à la sécurité, à la D’autres peuvent l’être mais "avec prudence" et
protection de la santé et de l’environnement. s’ils sont bien placés par rapport aux lâchers et au
stade des auxiliaires
Y Respecter les conditions et précautions d’emploi des
produits : dose, délai d’emploi avant récolte (DAR), mode D’autres enfin sont peu toxiques pour les auxi-
d'application, délai de rentrée dans la parcelle (DRE), liaires.
mélanges autorisés, restrictions d’emploi, conseils de
prudence… En cas de doute, consulter le fournisseur d’auxiliaires ou un
conseiller et dans tous les cas, faire attention à l’effet direct
des pulvérisations sur les auxiliaires.
Virus
ALEUR OD E S Trialeurodes
L’aleurode est un des principaux ravageurs de la tomate sous vaporariorum
abri qui peut provoquer des dégâts directs et être vecteur de
virus. Particulièrement difficile à maîtriser, il faut mettre en
œuvre tous les moyens disponibles pour éviter l’installation
et le développement des populations. On peut trouver dans
les cultures deux espèces d’aleurodes :
Bemisia tabaci
Aleurode "classique" des serres Peut provoquer des défauts de coloration sur les fruits sous forme de
Peut provoquer l’apparition de miellat et de fu- plages ou stries vertes ou jaunes (T.I.R), ainsi que l’apparition de miel-
magine et être vecteur de virus : ToCV et TICV. lat et de fumagine.
Les adultes se tiennent essentiellement sur le Il peut être vecteur de virus : TYLCV, particulièrement grave pour la
haut des plantes. tomate, et ToCV.
L’adulte a la forme d’un petit triangle. Il est gé- Il se développe rapidement en période chaude où il peut prendre la place de
néralement plus gros que Bemisia tabaci. Trialeurodes.
Les adultes se répartissent sur toute la hauteur de la plante.
Les puparium (larves âgées) L’adulte a les ailes parallèles, espacées et repliées en forme de toit. Vu de
sont ovales, blanchâtres, dessus, il a l’aspect d’un petit bâtonnet.
bombés, aux côtés bien
droits. Ils portent des soies Les puparium (larves âgées) sont jaunâtres
grandes et nombreuses. et plus plats que ceux de Trialeurodes va-
porariorum. Les côtés sont obliques. Les
Larves âgées vues
de dessus et de profil. soies sont plus courtes, plus fines et sou-
Illustrations de Tong-Xian Liu vent moins nombreuses, voire absentes.
Eretmocerus eremicus : Petite guêpe jaune proche Une autre punaise Nesidiocoris (« Cyrtopeltis ») tenuis peut
d’Encarsia, utilisée souvent en complément ou en relais contribuer à la maîtrise des aleurodes mais attention, elle
pour les périodes chaudes. Elle parasite essentiellement Tria- peut rapidement devenir nuisible et provoquer des dégâts
leurodes mais aussi Bemisia. Les pupes parasitées sont importants sur les plantes et les bouquets (voir p. 18).
jaunes. Les adultes se nourrissent de larves des deux espèces
d’aleurodes.
Lutte mécanique
Pièges attractifs : panneaux et bandes jaunes englués
Dans certains cas, en pépinière ou en culture, sur foyers et
dans les zones à risque (entrées, points chauds, ouvrants),
des panneaux ou bandes jaunes englués installés en grand Piègeage d’aleurodes
nombre peuvent être utilisés pour un piégeage massif des sur bandes ou
adultes d’aleurodes, contribuant ainsi à diminuer les popu- panneaux englués
lations.
Attention ! Ces pièges devront rester suffisamment éloi-
gnés des plantes pour attirer le moins possible les L’aspiration en tête des plantes avec un matériel adapté
auxiliaires qui seront apportés dans la culture. permet de limiter les populations d’aleurodes adultes.
Filet anti-insectes
L’équipement des serres avec des filets anti-insectes aux
ouvrants et aux portes est un moyen efficace de réduire les
entrées de ravageurs et notamment de Bemisia, si la taille des
mailles est adaptée. Cette pratique doit impérativement être
associée à la mise en œuvre d’un ensemble de mesures de pré-
vention : entretien des abords, remplacement des vitres
cassées, colmatage des trous… et à la surveillance attentive de
l’état sanitaire de la culture. Elle ne dispense pas d’apports
d’auxiliaires, avec une stratégie adaptée. S’il est plus facile
d’envisager l’équipement de serres récentes, hautes et
étanches, il est toutefois possible de mettre en place des filets
sur les autres types d’abris, y compris les tunnels. 11
Sous certaines conditions, des modifications parfois
importantes du climat (température, humidité) sous les
abris équipés de filets ont été observées. Pour plus d’in-
Filets sur les ouvrants formations, consulter un conseiller.
Auxiliaires commercialisés
Les auxiliaires spécifiques pucerons doivent être lâchés sur
foyer en tout début d’attaque. Dans certains cas, ces apports
peuvent être complétés par des lâchers généralisés.
Parasitoïdes : Ce sont de petites guêpes parasites de Prédateurs :
pucerons. Elles pondent leurs oeufs dans le puceron qui se
transforme alors en "momie". Aphidoletes aphidimyza : Cécidomyie dont les
Aphelinus abdominalis : il parasite Macrosiphum larves, petits asticots orange, tuent et consomment des
euphorbiae et Aulacorthum solani. Les momies sont noires. pucerons. On l'utilise parfois en complément des autres
auxiliaires sur les foyers de pucerons si la température est
Aphidius ervi : il parasite Macrosiphum euphorbiae et
suffisamment élevée.
Aulacorthum solani. Les momies sont dorées.
Aphidius matricariae : il parasite Myzus persicae et Macrolophus pygmaeus : Lorsqu’il est bien installé, il
Aulacorthum solani. Les momies sont dorées. participe aussi, en complément des auxiliaires précédents,
Aphidius colemani : il parasite Myzus persicae et au contrôle des pucerons, surtout sur de petits foyers.
Aphis gossypii. Les momies sont dorées.
Dans les cultures en
protection intégrée, on
observe souvent, en
complément des auxi-
liaires introduits, des
auxiliaires indigènes
tels que Praon sp, larves
de coccinelles, chry-
sopes, syrphes…
Traitements pucerons
En début d'attaque, les traitements peuvent être localisés sur foyers. Voir légende des tableaux page 2.
Auxiliaires commercialisés
Ce sont des parasitoïdes :
Diglyphus isaea : Petite guêpe parasite des larves de Dacnusa sibirica : Petite guêpe qui parasite les mouches
mouches mineuses. Elle les paralyse puis pond à côté et peut mineuses en pondant dans les larves. Les larves de cet auxi-
aussi se nourrir en piquant les larves. Les larves de cet auxi- liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse.
liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse. L’adulte de Dacnusa sibirica éclot à partir de pupes de
L’adulte de Diglyphus isaea éclot à partir de la galerie. mineuses.
THRI PS
Le thrips peut être vecteur du virus TSWV (maladie bronzée de la tomate). Les dégâts
peuvent être très graves, surtout en cas d’infestations précoces. Certaines variétés pos-
sèdent une résistance génétique à ce virus. Les dégâts directs de thrips sont rarement
importants. Cependant des piqûres de thrips sur jeunes fruits, si elles sont nombreuses,
peuvent détériorer la qualité en provoquant des taches jaunes visibles sur les fruits mûrs.
Ceci est observé surtout sur des cultures tardives (plantations de printemps-été). Dégâts de thrips sur fruit
Auxiliaires commercialisés
Actuellement, il n'y a pas d'auxiliaire spécifique utilisé
contre le thrips sur tomate. Macrolophus, introduit essen-
tiellement pour lutter contre l'aleurode et Tuta, peut avoir,
lorsqu’il est bien installé, une action secondaire intéressante
sur thrips.
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Détection
Des panneaux englués de couleur jaune ou bleue permet-
tent de détecter et de piéger des thrips.
Tuta ab so lu ta
Tuta absoluta est un papillon dont la larve (chenille) peut
provoquer de graves dégâts à tous les stades de la culture
en creusant des galeries dans les feuilles, tiges, bourgeons,
boutons floraux ainsi que dans les fruits en formation ou
mûrs.
Sa forte capacité de dissémination et de développement
et le risque important de dégâts imposent une vigilance
permanente et la combinaison de plusieurs moyens de
Tuta absoluta adulte Larves (chenilles) de Tuta absoluta
prévention et de protection.
Attention : les dégâts sur feuilles peuvent être confondus
avec ceux des mouches mineuses Liriomyza spp. dont les
larves font également des galeries.
« Diffuseur » de Trichogrammes
Piégeage
Piégeage massif des adultes mâles avec des pièges à phé- Piégeage lumineux avec des lampes UV qui capturent des
romones. Les pièges doivent être entretenus régulièrement. adultes (mâles et femelles). Attention, selon les conditions
d’utilisation, des Macrolophus et des bourdons peuvent
être piégés.
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Lutte mécanique
Equiper les abris avec des filets anti-insectes à maille En début d’attaque, retirer et détruire les feuilles et les
adaptée peut limiter les entrées d’adultes. fruits touchés.
Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus lorsqu’il est bien installé, par- Trichogramma achaeae, introduit en général pour lut-
ticipe au contrôle des noctuelles en consommant des œufs. ter contre Tuta absoluta, parasite également les œufs de
noctuelles.
COCHE NI LLE S
La cochenille Pseudococcus viburni peut provoquer des dégâts dans les cultures de tomate.
ACARI E NS
A cariens tétranyq ue s
Les acariens tétranyques provoquent des dégâts directs sur les plantes (piqûres, dessèchement…).
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Auxiliaires commercialisés
Actuellement, sur tomate on ne dispose pas d’auxiliaire qui puisse être utilisé de façon fiable contre les acariens. Macrolophus
pygmaeus, lorsqu’il est bien installé, peut ralentir le développement de petits foyers.
A carios e b ro nz é e
L’acariose bronzée est due à un acarien invisible à l’œil nu, Aculops lycopersici.
Elle peut toucher les feuilles, les tiges et les fruits.
Traitements botrytis
Les traitements contre Botrytis sont couverts par l’usage « Pourriture grise et sclérotinioses ». Voir légende des tableaux page 2.
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles
Champi gnons
face des feuilles.
Il existe des résistances variétales à l’oïdium externe (On) et à l’oïdium interne (Lt).
En conditions favorables, l’oïdium peut se développer très rapidement. Il peut être très difficile à maîtriser. Surveiller régu-
lièrement la culture pour détecter les premières taches. Intervenir rapidement pour éviter tout développement de la maladie.
Traitements oïdium Voir légende des
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles tableaux page 2.
Utilisables en AB
(soufre) par température élevée
Formulation à base de terpènes de pin Risque de taches sur
HELIOSOUFRE S 6L 3j 24 h 6 fruits selon la dose
(soufre micronisé) Voir remarque*
Agit par contact
*Dose recommandée par la firme : 3 à 6 L/ha
FLUIDOSOUFRE 2,5 Kg 3j 48 h 16 Utilisation dans les lampes à soufre sous serre verre ou plastique si
(soufre sublimé) Voir remarque* plastique adapté pour résister au soufre. Pas de référence terrain
*Dose équivalent à 25 lampes/ha à raison de 16 cycles par an.
Intervalle entre applications : 14 jours minimum
Ne pas appliquer FLUIDOSOUFRE dès que la température risque de dépasser 28°C
sous abri dans les 24 heures suivant l’application
AMYLO X WG 2,5 kg 3j 8h 6 ? Pas de référence terrain
(Bacillus amyloliquefaciens) Conditions d’emploi : voir étiquette et notice.
BIOCONTROLE Intervalle mini entre applications : 7 jours. Utilisable en AB
VIVANDO ou ALGEBRE Voir 3j 8h 2 Pénétrant, diffusant, translaminaire. *Dose SC :
(metrafenone) remarque*
- Pour les cultures basses sous serre ou de plein champ : 0,3 L/ha
- Pour les cultures hautes tuteurées sous serre : 0,45 L/ha (soit
0,03 L/hl de SC pour un volume de bouillie de 1500L/ha max)
SYSTHANE FLEX 3L 3j 24 h 3 Systémiques ; Uniquement en conditions hors sol. Ne pas réutiliser les
ou LICORNE FLEX supports de culture pour des cultures destinées à l’alimentation de l’homme
(myclobutanil) ou des animaux. Intervalle minimum entre les applications : 8 jours
SYSTHANE New 1,66 L 3j 48 h 4 Systémiques.
LICORNE
(myclobutanil) CMR
CIDELY TOP Action translaminaire et vapeur
(difenoconazole+ 1L 3j 24 h Voir
*Nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
Contient une substance active de la famille des triazoles, comme le myclobutanil
cyflufenamid) remarque* Autorisé aussi contre cladosporiose - Pas de référence terrain -
SIGNUM 0,5 Kg 3j 8h 3 Agit par contact, diffusant, translaminaire
(boscalid+pyraclostrobine) Voir
*Nb max appli : 3/an sans dépasser 3 kg/ha/an
Contient 2 substances actives dont une de la même famille qu'Ortiva -
remarque* Autorisé aussi contre botrytis (dose différente)
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre cladosporiose et mildiou (dose différente)
NIMROD 2L 3j 48 h 4 Systémique. Conditions particulières à respecter pour l’implantation
(bupirimate) des cultures suivantes (long délai) - Consulter l’étiquette et p 26. CMR
(**) Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.
Traitements cladosporiose
Les traitements contre la cladosporiose sont couverts par l’usage « Maladies des taches brunes ».
Voir légende des tableaux page 2.
MILDIOU
Les attaques sont favorisées par une forte humidité. Elles sont
assez rares sous abri mais peuvent être graves, avec un dévelop-
pement rapide, notamment sous les ouvrants après des pluies.
Elles peuvent toucher les feuilles, les fruits, les tiges, le collet et
provoquer la mort des plantes.
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Champi gnons
Spécialités commerciales Entrent aussi dans la stratégie de prévention contre les bactérioses
à base de CUIVRE Suivre les indications Vérifier les conditions( dose, DAR, DRE…) et précautions d'emploi,
autorisées pour cet usage données sur l'étiquette différentes selon les spécialités
Utilisables en AB (vérifier selon spécialités)
RANMAN TOP 0,5 L 3j 24 h 6 ? Produit de contact avec effet sporicide
(cyazofamide)
ORTIVA 1L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre oïdium et cladosporiose (dose différente)
COACH PLUS 2,5 L 3j 24 h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(dimethomorphe +
pyraclostrobine)
REVUS TOP 0,6 L 3j 8h 3 ? Pas de référence terrain.
(difénoconazole + Préventif - Diffusant, pénétrant, translaminaire
mandipropamid) Intervalle entre applications : 7 jours
Autorisé aussi contre cladosporiose
ZAMPRO MAX 0,8 L 3j 8h 3 Pas de référence terrain. Traitement en préventif
(amétoctradine + Cuticulaire, translaminaire et systémie acropétale
dimethomorphe) Conditions pour plantation culture suivante : voir p. 26
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé aussi contre cladosporiose. CMR
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre cladosporiose.
(chlorotalonil) CMR
AG ROB ACTE R I UM
En sol, la bactérie Agrobacterium tumefaciens peut provoquer des excrois-
sances sur les racines et pénaliser les plantes. Les symptômes peuvent être
confondus avec les galles de nématodes (même si parfois des galles de
nématodes sont présentes en même temps). « Pour gérer Agrobacterium
tumefaciens et les maladies du sol en général, l’amélioration des propriétés
agronomiques du sol et la mise en place de rotations sont essentielles. Plu-
sieurs projets sur cette thématique sont en cours et/ou vont débuter ».
Bactérie s et Vi rus
Protection contre les virus
Il n'y a pas de moyen de lutte curative contre les maladies
à virus. Il faut mettre en œuvre les moyens disponibles et L’acquisition de plants de tomate, mais aussi d'autres
complémentaires pour limiter les risques de contamination végétaux pouvant porter des virus ou leur vecteur,
ou d'extension si la maladie survient. Les principaux virus provenant de zones contaminées présente un risque
rencontrés actuellement sur tomate en France ou dans des important d’introduction de ces maladies.
pays limitrophes sont les suivants :
VIRUS VECTEURS
* Virus réglementé ToCV** : Tomato chlorosis crinivirus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
en pépinière TICV** : Tomato infectious chlorosis crinivirus Aleurode Trialeurodes vaporariorum
** Virus soumis à
réglementation ToTV : Tomato torrado virus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
*** Virus réglementé CMV : Virus de la mosaïque du concombre Pucerons
en pépinière et sur
semences PVY : Virus Y de la pomme de terre Pucerons
nformati
Mentions de danger, limites maximales de résidus pour les
d’ iacari
produits cités dans le document (tomate sous abri)
Le tableau ci-dessous présente les mentions de danger (H…), les informations supplémentaires (EUH…) et la LMR (novembre 2017) des produits cités.
nt et
INSECTICIDES, ACARICIDES, NÉMATICIDES FONGICIDES
Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR
Ins ectes
(substance active) et informations en mg/kg (substance active) et informations en mg/kg
supplémentaires supplémentaires
Compléme
EUH…(CLP) EUH…(CLP)
Acramite (bifénazate) H317, 410, EUH401, 208 0,5 Algèbre Voir Vivando
Actara (thiamétoxam) H400, 410, EUH401 0,2 Amylo x WG (bacillus EUH401
amyloliquefasciens)
Admiral Pro (pyriproxyfène) H304, 315, 400, 411, EUH401 1
Armicarb (bicarbonate EUH401
Affirm (émamectine benzoate) H400, 410, EUH401 0,02 de potassium)
Altacor (RynaXypyr = H410, EUH401 0,6 Bastid, Blason (bacillus EUH401
chlorantraniliprole) amyloliquefasciens)
(chlorothalonil)
Bactura DF EUH 401, 210 Dorimat 6
H315, 317, 318, 332,
Dipel DF EUH401, 210 Fungistop FL
thuringiensis)
– Pas de donnée
29
Compléme nt d’ i nformati on
30
Utilisation en Toxicité sur Persistance en semaines (pour les bourdons en jours ou en heures)
Spécialité Substance
protection Macrolophus pygmaeus Encarsia formosa Eretmocerus spp. Tricho- Bourdons Macrolophus Encarsia Eretmocerus spp. Trichogramma Bourdons
commerciale active (Bombus (Bombus spp.)
intégrée Nymphes Adultes Pupes noires Adultes Pupes jaunes Adultes gramma spp. pygmaeus formosa spp.
spp.)
AMYLO X Bacillus ? – – – – – – – – – – – – –
amyloliquefaciens
ARMICARB bicarbonate
? – – – – – 쏹 – 0 – – – – 0
de potassium
BASTID/BLASON COS-OGA ? – – – – – – – – – – – – –
CIDELY TOP cyflufenamid +
– – – – – – – – – – – – –
difenocolazole
Fongicides
Le projet IMPULsE
Développement et intégration de méthodes innovantes
pour la maitrise des punaises en cultures légumières
Les dégâts occasionnés par les punaises phytophages en cultures de méthodes de
légumières sous abri et en plein champ sont en augmentation protection con-
depuis plusieurs années. Ces ravageurs apparaissent aujourd’hui tre ces diffé-
comme un réel verrou à lever en protection intégrée et en pro- rentes punaises.
tection biologique. Concernant Ne-
Le projet IMPULsE, porté par le CTIFL, a pour but d’étudier plu- sidiocoris tenuis,
sieurs punaises problématiques, rechercher et tester des méthodes les premiers es-
de protection. Les punaises retenues pour le projet sont : Nesi- sais ont permis
diocoris (Cyrtopeltis) tenuis et Nezara viridula sur tomate, Nezara d’évaluer une combinaison de moyens de protection utilisant
viridula et Lygus spp. sur aubergine et Eurydema spp. sur chou. des traitements, des aspirations et l’élimination des bourgeons.
La nouvelle punaise invasive polyphage, Halyomorpha halys, est Financé par Ecophyto (AFB) et le Ministère de l’Agriculture et piloté par
également prise en compte. le CTIFL, le projet IMPULsE (2017-2020) est labellisé par le Groupement
L’ensemble des partenaires ont donc travaillé dès 2017 à l’ob- d’Intérêt Scientifique PIClég®. Les partenaires du projet sont : CTIFL, INRA,
servation des dynamiques de population pour améliorer les APREL, Chambres d’agriculture 13 et 47, GRAB, INVENIO, lycées agricoles
connaissances sur la biologie de ces ravageurs et à l’évaluation de Ste Livrade et Avignon, Koppert.
Les organismes suivants qui ont contribué à l’élaboration de ce document sont agréés par le
Ministère chargé de l’Agriculture pour leur activité de conseil indépendant à l’utilisation de pro-
duits phytopharmaceutiques :
• Chambres d’Agriculture des Bouches du Rhône • CETA d’Eyragues sous le n° PA01498
et de Vaucluse dans le cadre de l’agrément mul- • CETA des serristes de Vaucluse PA01481
tisites porté par l’APCA sous le n° IF01762 • CETA du Soleil sous le n° PA01499
• CETA d’Aubagne sous le n° PA01478 • CETA de St Martin de Crau sous le n° PA01483
• CETA de Berre sous le n° PA01475 • Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes sous
• CETA de Chateaurenard sous le n° PA01488 le n° PA01584
• CETA Durance-Alpilles sous le n° PAO1482 • Rougeline sous le n° AQ01676
• CETA d’Eyguières sous le n° PA01474
Photos : Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, APREL, CETA des serristes de Vaucluse,
CETA de Berre, CETA d’Eyguières, CETA de St Martin de Crau, Ctifl, Koppert, Biotop
Partenaires financiers :
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