Vous êtes sur la page 1sur 32

Protection de

la tomate sous abri


Mise à jour : novembre 2017

Les conditions de culture sous abri sont favorables à la mise en œuvre de stratégies de protection
intégrée qui donnent priorité à des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires.
Pour réussir, des règles de prévention et de suivi doivent être respectées.
Elles sont présentées dans ce livret en même temps que des moyens de protection biologique, mécanique
et chimique raisonnée adaptés aux cultures de tomate sous abri.

Ce document est disponible sur le site www.aprel.fr


Elaboration :
APREL, Chambres d’Agriculture 13, 84, 06
CETA maraîchers 13 et 84, Ctifl, GRAB, Rougeline
Coordination :
Anne Terrentroy - Chambre d’agriculture des Bouches du Rhône
Anthony Ginez et Claire Goillon - APREL

Pour tout renseignement complémentaire,


consultez votre conseiller :

Les produits cités dans ce document sont des spécialités commerciales ayant une autorisation de mise sur le marché (AMM).
La liste n’est pas exhaustive. D’autres produits autorisés sur tomate peuvent être utilisés.
L’exactitude des informations de ce document a été vérifiée avec soin. Cependant, en aucun cas, l’APREL et les rédacteurs
ne pourront être tenus pour responsables d’une erreur ainsi que des conséquences quelles qu’elles soient, qui pourraient en
résulter. Seules les informations figurant sur l’étiquette font foi.
SOMMAIRE
Les bases d’une protection réussie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Les méthodes de protection disponibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Recommandations pour l’utilisation des produits phytosanitaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Une méthode pour suivre l’état sanitaire des cultures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Prophylaxie : nettoyage, désinfection, entretien des abris et de l'environnement . . . . . . . . . . 6
Les résistances des variétés de tomate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Le sol et le substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
La pépinière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Précautions à prendre en début de culture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Protection en cours de culture
Insectes et acariens
Aleurodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Pucerons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Mouches mineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Thrips . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Chenilles phytophages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Punaises et cochenilles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Acariens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Champignons
Botrytis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Oïdium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Cladosporiose . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Mildiou . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Champignons du sol et du substrat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Clavibacter michiganensis (Corynebacterium), moelle noire, autres
Virus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Utilisation des produits phytosanitaires : complément d’information


Nouvel étiquetage, DRE, mélanges, délais de plantation cultures suivantes, CMR 26
Mentions de danger, limites maximales de résidus pour les produits cités
dans le document (tomate sous abri) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Utilisation en protection intégrée des produits cités dans le document . . . . . . . 28 à 30
Des projets pour la protection des cultures de tomate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Pour en savoir plus, documents et sites à consulter . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Photo couverture : ©Rougeline
Attention : Les informations sur les produits données dans ce livret sont indicatives et s’appuient sur les documents disponibles actuellement. Elles
sont susceptibles d’évoluer prochainement. Avant toute utilisation d’un produit phytosanitaire, lire attentivement l’étiquette. Respecter les conditions et
précautions d’emploi. Vérifier la mise à jour des informations réglementaires. Voir les recommandations de la firme.

Légende des tableaux de l’ensemble du chapitre « Protection en cours de culture »


Le nouveau catalogue des usages a été mis en application. Les nouveaux usages sont indiqués au dessus des tableaux de produits.
Pour plus d’information sur les nouveaux usages, se référer aux étiquettes des produits mises à jour.
(1) DAR : Délai d’emploi Avant Récolte Produit concerné par la Produit non utilisable en
(2) DRE : Délai de REntrée réglementation particulière protection intégrée
sur les mélanges
(3) PI : Protection Intégrée
Produit utilisable en
? Peu ou pas de données
(4) DAR non indiqué - sauf dispositions prévues dans BIOCONTROLE : voir définition page 3
l’AMM, il ne doit pas être inférieur à protection intégrée
3 jours - voir l’étiquette Produit utilisable en Utilisable en AB*
Nb maxi appli : nombre maximum d’applications, protection intégrée, avec
soit par an soit autre mention : voir étiquette prudence CMR : voir définition page 26
s.a. : substance active * Les produits utilisables en Agriculture Biologique (selon règlement européen
RCE 889/2008) sont signalés dans la colonne remarque.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Les bases d’une protection réussie
vention peut être un apport d'auxiliaires, une technique
Y Un environnement sain pour les cultures à l'intérieur culturale adaptée ou un traitement.
comme à l'extérieur des abris, sans oublier le sol ou le
substrat. Y Des documents de suivi simples et tenus à jour qui
permettent à tous les partenaires de visualiser et d'ana-
Y Des pratiques culturales optimisées qui favorisent le lyser rapidement la situation.
développement harmonieux et la résistance des plantes
(gestion du climat, irrigation, fertilisation…). Y Des auxiliaires de bonne qualité, adaptés au ravageur
et lâchés au bon moment : tout délai ou défaut de qua-
Y Un responsable sanitaire désigné dans chaque exploi- lité peut compromettre la réussite de leur installation.
tation.
Y Du personnel formé pour repérer les ravageurs ou Y Des traitements raisonnés, appliqués avec soin et qui
maladies et les signaler dès le début des attaques au res- tiennent compte des auxiliaires.
ponsable sanitaire.
Observer régulièrement les cultures.
Y Des observations régulières et précises pour détecter Intervenez rapidement.
les attaques dès leur début et suivre l'évolution des
ravageurs, maladies et auxiliaires. Ceci permet de pren- Ne laissez pas maladies et ravageurs
dre au bon moment les décisions les plus appropriées. se développer.
Y Des interventions rapides pour ne pas laisser les rava- Maintenez la protection jusqu’en fin
geurs et maladies se développer. Plus une attaque est de culture
importante, plus il est difficile de l'enrayer. Une inter-

Les méthodes de protection disponibles


Ce document présente des méthodes de prévention et de lutte disponibles pour protéger les cultures de tomate sous
abri contre les maladies et les ravageurs. Ces méthodes sont complémentaires. Elles visent d’abord à éviter ou limiter
les risques d’attaque puis, si l’agresseur arrive malgré tout, à éviter un développement qui nuise à la culture. La priorité est
donnée aux méthodes alternatives. Quand celles-ci sont insuffisantes, on a recours à une lutte chimique raisonnée. L’utili-
sation combinée de l’ensemble de ces méthodes constitue la « protection intégrée ».

Y Nettoyage et entretien du maté- Y Leur utilisation impose un suivi Dans ce livret, les spécialités qui
riel, des abris et des abords pour particulièrement rigoureux et une sont sur cette liste sont signalées
limiter les risques de contamination. stratégie qui favorise leur déve- par la mention BIOCONTROLE.
Y Observations régulières des cul- loppement. La vigilance s’impose
notamment en matière de traite- * Les produits phytopharmaceutiques de
tures pour repérer rapidement les biocontrôle sont listés actuellement dans
problèmes et agir en conséquence. ments. la note de service DGAL/SDQPV/2017-826
Y Choix du matériel végétal : utili- Y Dans certains cas, ces stratégies du 18/10/2017. Cette note établit la liste
favorisent également l’arrivée dans des produits phytopharmaceutiques de
sation de variétés résistantes aux biocontrôle, au titre des articles L.253-5 et
maladies, greffage, choix de variétés les cultures d’auxiliaires indigènes. L.253-7 du code rural et de la pêche mar-
adaptées au créneau de production Y Application raisonnée de produits time. Elle définit également la méthologie
et aux équipements de l’exploita- phytosanitaires, en complément d’élaboration de la liste, et notamment les
des autres méthodes si nécessaire critères généraux de définition des produits
tion… concernés. Elle est disponible sur le site
pour ne pas dépasser le seuil de
Y Techniques culturales qui mettent nuisibilité.
de la DRAAF PACA : http://draaf.paca.
agriculture.gouv.fr/Le-biocontrole,988
les plantes dans des conditions
optimales et/ou défavorisent les Le Ministère en charge de l’Agricul-
agresseurs : aération des abris, irri- ture établit une liste de produits de
gation et fertilisation adaptées, biocontrôle*. Ces produits, qui uti-
aspiration, palissage et ébourgeon- lisent des mécanismes naturels
nage réguliers, taille nette… dans le cadre de la lutte contre les
ennemis des cultures, sont à base
Y Lutte mécanique : filets anti de micro-organismes, médiateurs
insectes, pièges englués, effeuillage chimiques (comme les phéromones)
pour éliminer des larves d’insectes, et substances naturelles d’origine
aspiration, retrait des racines ou des végétale, animale ou minérale. Ils
plantes contaminées… sont considérés, avec les autres Macrolophus pygmaeus, auxiliaire
Y Apport d’insectes auxiliaires dans méthodes non chimiques, comme prédateur polyphage, au coeur des
les cultures pour lutter contre cer- des méthodes alternatives à l'utilisation stratégies de protection intégrée
tains ravageurs. des produits phytopharmaceutiques. contre aleurodes et Tuta absoluta. 3
Privilégier chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant
le moins de risque pour la santé et l’environnement.
Pour en savoir plus, rendez vous sur le portail EcophytoPIC qui a pour vocation de rassembler un maximum d’informations concernant les
techniques de protection intégrée des cultures et la réglementation. www.ecophytopic.fr

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Recommandations pour l’utilisation
des produits phytosanitaires
Privilégier chaque fois que possible les produits présentant le moins de risque pour la santé et l’environnement.

Y Utiliser les produits phytosanitaires avec précaution. Y En protection intégrée, tout traitement doit
Prendre toutes les mesures nécessaires pour la protec- tenir compte des auxiliaires présents ou à venir
tion des applicateurs (combinaison, gants, masque dans la serre, pour ne pas gêner leur ins-
adapté…) et de l’environnement. tallation et/ou leur maintien. Le choix
du produit, le moment du traitement et
Y Avant toute utilisation d’un produit phytosanitaire, sa localisation sous l’abri ou sur la
lire attentivement l’étiquette, les conditions et précau-
plante sont raisonnés au cas par cas :
tions d’emploi, les mentions de danger, les phrases de
risque, et les conseils de prudence. Vérifier l’Autorisation
de Mise sur le Marché (AMM) et s’informer sur les mises Certains produits ne doivent pas être
à jour réglementaires. En complément de l’étiquette, la utilisés
fiche de données sécurité (FDS) du produit, obligatoire,
fournit des informations nécessaires à la sécurité, à la D’autres peuvent l’être mais "avec prudence" et
protection de la santé et de l’environnement. s’ils sont bien placés par rapport aux lâchers et au
stade des auxiliaires
Y Respecter les conditions et précautions d’emploi des
produits : dose, délai d’emploi avant récolte (DAR), mode D’autres enfin sont peu toxiques pour les auxi-
d'application, délai de rentrée dans la parcelle (DRE), liaires.
mélanges autorisés, restrictions d’emploi, conseils de
prudence… En cas de doute, consulter le fournisseur d’auxiliaires ou un
conseiller et dans tous les cas, faire attention à l’effet direct
des pulvérisations sur les auxiliaires.

Y Prendre les mesures


nécessaires pour la pro-
tection des bourdons et
éventuellement d’autres
insectes pollinisateurs.
Voir l’étiquette des pro-
duits et les tableaux
Un contrôle avec du papier hydrosensible permet de p.28 à 30.
vérifier la qualité de la pulvérisation

Y Contrôler et régler régulièrement le matériel de traite-


ment. Soigner l'application pour une efficacité optimale. Y Enregistrer les traitements sur un registre (obligation
Ne pas traiter aux heures chaudes (risque de phytotoxi- réglementaire).
cité ou de perte d’efficacité, sauf dans des cas particuliers
signalés dans les conditions d'emploi du produit).
Y Participer aux collectes d’Emballages Vides de Produits
Y Alterner les familles de produits autant que possible Phytosanitaires (EVPP) et de Produits Phytosanitaires
pour limiter les risques de résistance. Non Utilisés (PPNU) qui sont organisées régulièrement.
Y Il est parfois intéressant de localiser les traitements Pour en savoir plus, contacter votre technicien ou votre
(foyers, début d’attaque…). distributeur.
Y Ranger les produits dans leur emballage d’origine, dans
un local réservé à cet usage et conforme à la réglemen-
tation.

Y Respectez la réglementation sur l’utilisation, les mélanges et le stockage des produits


phytosanitaires et sur la protection des applicateurs et de l’environnement.
4
Y Les tomates commercialisées doivent respecter la Limite Maximale de Résidus (LMR)
autorisée.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Une méthode pour suivre
l’état sanitaire des cultures
Ravageurs aériens et maladies
Une surveillance rigoureuse et régulière des plantes est indispensable pour maîtriser la protection sanitaire. La
méthode de suivi décrite ici, mise au point par le Ctifl et l'APREL, propose des étapes clés et une technique d'échan-
tillonnage. Elle complète les observations régulières réalisées avec l’aide des personnes qui travaillent sous l’abri.

En pépinière Tous les 8 jours puis tous les 15 jours


Mettre des panneaux jaunes englués (plus éventuellement si la situation le permet
quelques panneaux bleus, plus spécifiques du thrips), obser- Faire des observations pour estimer la présence de maladies,
ver les plants, intervenir si nécessaire. les populations de ravageurs et d’auxiliaires et suivre leur
évolution.
A la mise en place  Observer chaque plante entièrement en commençant par
le haut (apex).
des plants sous
l’abri Attention : les adultes de Bemisia tabaci se répartissent sur
toute la hauteur de la plante alors que ceux de Trialeurodes
Mettre des panneaux vaporariorum se trouvent surtout à l’apex
jaunes englués qui
 Observer d'abord les plantes repérées et les zones à risque
seront observés lors de
chaque visite. Ils seront connues (points chauds, allées, bords de parois…).
renouvelés régulière-  Puis observer rapidement toutes les zones de la serre ou
ment jusqu'aux lâchers des tunnels de référence (2 à 3 par bloc), en s’arrêtant
d'auxiliaires. sur 10 à 15 plantes prises au hasard.
 A l'issue de chaque séance, écrire en quelques mots le
bilan des observations, les questions qui se posent et les
décisions prises. Si nécessaire, contacter rapidement le
conseiller ou le fournisseur d'auxiliaires.
8 à 10 jours après la mise en place, une étape
essentielle : l’état des lieux sanitaire
Effectuer un contrôle minutieux de 1% des plantes (100
plantes maximum) sur l’ensemble de la serre ou dans 2 à 3
tunnels de référence par bloc (zones à risques…) pour faire
le point sur l'état sanitaire de la culture et repérer les pre-
miers aleurodes (adultes, pontes, larves) et autres insectes
(notamment Tuta), acariens ou maladies.
Marquer de façon très visible (bande de chantier, clip…)
quelques-unes des plantes sur lesquelles ces premiers rava-
geurs ont été repérés. Lors des observations ultérieures,
pendant plusieurs semaines, elles serviront de repères pour
voir l'évolution des populations et éventuellement du para-
sitisme. Si on ne trouve pas de ravageurs lors de ce contrôle,
il faudra marquer des plantes repères plus tard.
Ce premier contrôle, bien que concernant un grand nombre
de plantes, est assez rapide car les plantes observées ont peu
de feuilles.
Dans le cadre du suivi de Tuta absoluta, un second contrôle
de ce type 8 jours après le premier est recommandé.

Informez vous également sur les observations du réseau d’épidémiosurveillance PACA


dans le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) maraîchage publié sur le site de la
5
DRAAF PACA (draaf.paca.agriculture.gouv.fr).
Le site www.bsv-paca.fr permet de s’inscrire et de recevoir directement et gratuitement
le BSV PACA par mail.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Prophylaxie : nettoyage, désinfection,
entretien des abris et de l'environnement
En fin de culture  Nettoyer et désinfecter le réseau d’irrigation et le matériel
L'objectif de la protection sanitaire est de maintenir les utilisé dans la serre (chariots, échasses, couteaux...).
plantes saines jusqu'à la fin de la culture. Cependant, il peut Utiliser des produits de désinfection autorisés pour ces
rester sur les plantes ou sur des adventices des maladies et usages en respectant les doses et précautions d'emploi.
des ravageurs (aleurodes, Tuta, pucerons, thrips, punaises,  Réparer, équiper et organiser la serre pour éviter au maxi-
mouches mineuses, acariens...), même en faible quantité. Il mum les entrées de ravageurs : changer les vitres cassées,
est indispensable de les détruire, notamment lorsqu'il colmater les trous, condamner des portes, installer des
s'agit de vecteurs potentiels de virus (aleurodes, thrips, panneaux ou bandes jaunes pour la détection et le pié-
pucerons…) pour éviter leur dispersion dans l’environnement geage des ravageurs… installer si possible des sas ou des
et sur les cultures voisines ou leur maintien dans les struc- doubles portes et éventuellement poser des filets anti-
tures de l’abri en attendant la culture suivante. Les pro- insectes.
ducteurs voisins doivent aussi être sensibilisés.  Quand la serre est nettoyée et munie de pièges jaunes,
 Après avoir évalué les risques pour les cultures voisines et observer une période de vide sanitaire complet aussi
les cultures suivantes, appliquer si nécessaire après la longue que possible avec un minimum de sept jours. Éviter
dernière récolte et avant d’arracher ou de laisser flétrir tout risque de contamination par du matériel, des plantes
les plantes, serre fermée, un traitement insecticide et/ou ou des personnes.
un acaricide. Si besoin, renouveler le traitement avant de
sortir les plantes. Un affichage à toutes les entrées doit
interdire l’accès aux serres et aux tunnels et la récolte des Avant l’introduction des plants dans la serre
fonds de cueille. Si on envisage de conduire la culture sui-  Pour les serres verre et chapelles plastique, installer aux
vante en protection intégrée, ne pas utiliser pour ce entrées un pédiluve contenant une solution désinfectante
traitement des produits dont la persistance d’action pour- avec une lame d’eau suffisante. Il devra être bien posi-
rait gêner l'installation des auxiliaires, ou prévoir un tionné et assez grand pour ne pas être contourné ou
rinçage à l'eau des structures et du matériel qui auront enjambé.
reçu ces produits.  Contrôler visuellement l'état sanitaire des plants.
 Au moment de l'arrachage, contrôler l'état des racines
pour repérer d’éventuelles maladies du sol ou des néma-
todes et pouvoir agir en conséquence. En cours de culture
 Après arrachage, sortir rapidement de la serre les plantes  Maintenir les abris et les abords propres et entretenus.
et tous les déchets végétaux puis les détruire ou les éva-  Assurer une surveillance continue des plantes.
cuer au plus vite. Lors du stockage ou du transport, isoler  Travailler en dernier les zones touchées par des maladies
ces déchets de l'environnement (eau, air) en les cou- ou ravageurs afin de limiter les risques de les disperser
vrant d'une bâche, par exemple. (indispensable dans certains cas, comme Clavibacter).
 Prendre les mesures nécessaires pour éviter les risques
Quand les abris sont vides : nettoyage, sanitaires liés aux personnes qui entrent dans la serre
entretien, désinfection et vide sanitaire (tenues de travail, autorisations d'accès, portes fermées,
 Désherber à la main l'intérieur des serres sans oublier les vêtements, gants et chaussures de protection…).
doubles cloisons.  Veiller à ce que les pédiluves soient entretenus, remplis
 Maintenir les abords des serres propres et entretenus. régulièrement et qu'ils ne s'encrassent pas.
 Pour l'élimination des déchets de taille, prendre les mêmes
précautions que pour les déchets de fin de culture afin
d'éviter la dissémination de ravageurs et de maladies.

6 Aleurodes sur adventices aux abords des abris

 Nettoyer à l’eau puis désinfecter en mouillant bien les


structures des serres contre bactéries, champignons et
virus qui peuvent s’y conserver.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Les résistances des variétés de tomate
Voici la liste des résistances aux maladies ou ravageurs que peuvent présenter les variétés de
tomate et de porte-greffe pour tomate actuellement commercialisées. Il est important de choi-
sir des variétés résistantes lorsqu’il y a des risques pour les cultures. Par exemple il faut être
vigilant dans certaines zones qui sont particulièrement sensibles pour le TSWV ou lorsqu'on
choisit des variétés de tomate anciennes car certaines n'ont pas de résistance au ToMV. Dans
les fiches variétales proposées par l’APREL, les résistances des variétés sont indiquées.

Nouveau Niveau de Ancien


code résistance code

Virus

Tomato torrado virus ToTV HR


Tomato mosaic virus ToMV : HR Tm
Virus de la mosaïque de la tomate 0, 1, 2
Tomato spotted wilt virus TSWV HR / IR TSWV
Virus de la maladie bronzée de la tomate
Tomato yellow leaf curl virus TYLCV IR TYLCV
Virus des feuilles jaunes en cuillère
Tomato marchitez virus/Tomato apex necrosis ToMarV/ HR
ToANV
Champignons

Alternaria alternata f.sp. lycopersici Aal HR


HR : haute résistance Fulvia fulva (ex Cladosporium fulvum) Ff A-B-C HR C1-5
IR : résistance intermédiaire Cladosporiose D-E
T : tolérance
Fusarium oxysporum f.sp. lycopersici Fol : 0, 1, 2 HR F2
Fusariose vasculaire
Fusarium oxysporum f.sp. radicis-lycopersici For HR FORL
Fusariose racinaire
Leveillula taurica (= Oidiopsis sicula) Oïdium Lt HR / IR Lt
Oïdium neolycopersici (ex O. lycopersici) On IR / HR Oï
Phytophthora infestans Mildiou Pi IR
Pyrenochaeta lycopersici Pl HR / IR K
Corky-root
Stemphylium solani Ss HR / IR
Stemphylium botryosum f.sp. lycopersici Sbl HR
Stemphylium lycopersici Sl HR
Verticillium albo-atrum - Verticillium dahliae Va/Vd HR V
Verticiliose
Bactéries
Pseudomonas syringae pv. tomato Pst HR Pto
Ralstonia solanacearum Rs HR / IR
Xanthomonas campestris pv. vesicatoria Xcv IR
Nématodes
Meloidogyne arenaria Ma IR N
Meloidogyne incognita Mi IR N
Meloidogyne javanica Mj IR N
Physiologique
Silvering (argenture) Si T Wi 7
Blossom end rot BER T
Blotching Bl T
D’après European Seed Cracking Cr T
Association - décembre 2015

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Le sol et le substrat
Il y a peu de moyens (et parfois aucun) « La solarisation en maraîchage »
pour une protection efficace vis à vis Ressources- APREL/GRAB/CRA PACA
des maladies du sol et du substrat – 2011 sur le site www.aprel.fr
lorsqu'elles apparaissent en cours de  Certains couverts d’interculture contri-
culture. Il faut donc prendre en pré- buent à limiter les populations de néma-
ventif les mesures nécessaires pour todes et certaines maladies du sol.
limiter les risques.  Choisir en priorité des variétés ayant une
large gamme de résistances aux maladies
Maladies et ravageurs du sol ou du sol ou greffer sur un porte-greffe de
du substrat type KNVFFr (ancienne nomenclature).
Attention cependant au risque de contour-
 Champignons : Corky root (maladie nement des résistances si on utilise ré-
des racines liégeuses), Fusarium vas- gulièrement le même porte-greffe. Galles de nématodes sur racines
culaire, Verticillium, FORL (Fusarium  Favoriser l'installation, le développement
des racines et du collet), Pythium, et le maintien en bon état du système
Phytophthora, Rhizoctonia… racinaire avec :
 Nématodes, Insectes (y compris co- - Un travail du sol soigné, sur un sol res-
chenille). suyé.
 Bactérie Agrobacterium sp. - Des irrigations et des températures
contrôlées et adaptées aux besoins des
Mesures nécessaires pour plantes,
- En hors-sol, un substrat aéré et sain.
limiter les risques Attention aux substrats réutilisés.
 En sol, rotation des familles de cultures,  Les apports raisonnés de matière organique
engrais verts, apports de matière or- contribuent à l’entretien du bon état sa-
ganique permettent d’entretenir le nitaire du sol.
sol et contribuent à le rendre plus
résistant aux bio agresseurs. Traitements
 Au moment de l’arrachage des cultures, Consulter la liste des produits autorisés
vérifier l'état des racines pour pouvoir pour le traitement du sol contre les maladies
agir en conséquence. S’il y a des et les ravageurs du sol. Selon le cas, ces Plant greffé conduit sur deux têtes
racines malades (notamment néma- produits s’appliquent :
todes), en laisser le moins possible - avant la culture
dans le sol. - en début de culture ou en cours de culture
(voir par exemple page 23 pour des traite-
 Si nécessaire, désinfecter le sol. En ments contre les champignons du sol)
culture hors-sol, le substrat doit être - en pépinière (voir page 9 pour les traite-
changé. ments du terreau contre fonte des semis,
- Le choix du produit de désinfection Pythium, Phytophthora…)
et de la dose dépendra du bioa-
gresseur visé. Se référer à l’étiquette et à la notice
- La solarisation est efficace pour li- des produits. Respecter les conditions
miter certains bioagresseurs du sol. et précautions d’emploi. Racines saines en culture sur substrat
Consulter un conseiller et la fiche

L’acquisition de plants de tomate

La pépinière mais aussi d'autres plantes


pouvant porter des insectes, des
virus ou leurs vecteurs, provenant
 Si les plants sont élevés chez un pépiniériste, s’informer de régions contaminées présente
sur la protection sanitaire prévue et réalisée. un risque important d'introduction
 En protection intégrée, s’assurer que les traitements pré- de maladies et ravageurs.
vus sont compatibles avec des apports ultérieurs
d’auxiliaires.  Nettoyer soigneusement puis désinfecter la serre et le
 Les plants doivent être accompagnés d’un passeport phy- matériel (terrines, plateaux...) car certains champignons,
tosanitaire. bactéries et virus peuvent s’y conserver. Utiliser un produit
autorisé pour cet usage et respecter les doses et les pré-
La serre à plants isolée et nettoyée avec soin cautions d'emploi.
8  Éviter de placer la pépinière près d'une vieille culture ou  Recouvrir le sol d'un paillage plastique.
d'une culture infestée ou de plantes ornementales à  Installer des panneaux englués jaunes et bleus plusieurs
risque. Sinon l'isoler au maximum. jours avant le semis.
 Maintenir les abords propres et entretenus.  Eviter tout risque de contamination par du matériel, des
 Désherber à la main l'intérieur de la serre. plantes et des personnes.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Le semis - Les mottes rémanents ne doivent pas être utilisés. Pour d'autres, il
La fonte des semis est due à divers champignons du sol : faudra respecter un délai avant d'introduire les auxiliaires.
Pythium, Phytophthora, Rhizoctonia. Pour l'éviter :
 Choisir un support de semis sain, ne pas arroser à l'eau
Protection contre les insectes et acariens
trop froide.
 Repiquer dans un substrat réchauffé (16°C minimum).  La nécessité d'obtenir en fin de pépinière des plants
 Éviter les à-coups de température et d'arrosage. sains et indemnes de virus impose une protection
 Si on utilise du terreau, il est conseillé de le traiter contre soutenue contre les insectes et acariens.
des champignons de fonte des semis (Pythium, Phytoph-  L'installation, dans ou sur la serre, de filets anti-
thora…) avec un produit autorisé pour cet usage insectes adaptés est indispensable.
(« champignons pythiacées » ou « champignons autres que  Pour aider à détecter les insectes, mettre des pan-
pythiacées ») en respectant les doses et conditions neaux jaunes englués et quelques bleus, plus
d'emploi : spécifiques du thrips. Les surveiller et les renouveler.
- Prévicur énergy (s.a. : propamocarbe HCL et fosétyl-  Si nécessaire, appliquer des traitements adaptés en
aluminium), tenant compte des auxiliaires présents ou à venir.
- Proplant (s.a. : propamocarbe HCL).
- Prestop (à base du champignon Gliocladium catenula-  Des apports de l’auxiliaire Macrolophus pygmaeus
tum) – Pas de référence terrain. peuvent être réalisés dès la pépinière si des traite-
- Trianum G ou Trianum P (à base du champignon Tri- ments non compatibles ne sont pas envisagés en
choderma harzianum) – Pas de référence terrain. pépinière et en début de culture. Leur action au
Prestop et Trianum sont sur la liste des produits de moment de la pépinière est négligeable mais ces
BIOCONTRÔLE et sont utilisables en AB.
apports favorisent et accélèrent le développement et
la dispersion des Macrolophus en culture. Si des
Surveillance et protection des plants lâchers sont effectués sur les plants, retirer les pan-
 Contrôler régulièrement l'état sanitaire des plants et inter- neaux englués qui peuvent piéger des Macrolophus.
venir rapidement.
 Si des traitements sont nécessaires : Protection contre les maladies
- Ne pas concentrer les produits, même avec un atomiseur
à dos.  Soigner le repiquage : respecter le stade 1ère feuille
- Appliquer la dose par hectolitre (= un dixième de la dose pointée et faire attention à ne pas pincer le collet.
par hectare).  Respecter les consignes de température, durcir les
- Ne pas traiter aux heures chaudes. plants par un écartement adapté et une bonne aéra-
- Certains produits peuvent être agressifs sur jeunes tion.
plants. Consulter la firme ou un conseiller.
- Pour les cultures en protection intégrée, s'informer pour  Pour durcir les plantes et prévenir les maladies bac-
le choix des produits de traitement auprès d'un conseiller tériennes et le mildiou, il est possible d’appliquer des
ou du fournisseur d'auxiliaires, même si on ne prévoit les traitements avec des spécialités à base de cuivre
lâchers que plus tard en culture. Certains produits très autorisées pour ces usages.

Précautions à prendre en début de culture


 A l'arrivée des plants, contrôler leur état sanitaire. Intervenir des spécialités à base de cuivre autorisées pour ces usages
si nécessaire. Observer aussi l'état du système racinaire. peuvent être appliqués.
 Éviter les chocs thermiques (températures trop basses ou  En situation à risque de Pythium, de Phytophthora, ou d’au-
trop élevées) en sortie de pépinière qui peuvent favoriser tres champignons du sol ou du substrat traiter avec des
des attaques de Pythium. spécialités autorisées pour ces usages (« champignons pythia-
 Manipuler les plants avec précaution. Les blessures au collet cées » ou « champignons autres que pythiacées ») - voir
peuvent être à l'origine d’attaques de Botrytis cinerea au page 23. Les traitements
pied des plantes. sont à moduler selon la
situation (en sol ou hors
 En sol, ne pas enterrer le collet. sol), le champignon visé
 Après plantation, favoriser le développement du système et la saison.
racinaire (climat, irrigation).  8 à 10 jours après la mise
 Pour repérer les insectes, poser au niveau des cultures, des en place des plants dans
panneaux jaunes englués et éventuellement des bleus, spé- la serre, faire un état des
cifiques du thrips. Les surveiller et les renouveler lieux sanitaire (voir page
régulièrement en début de culture, surtout après un traite- 9
5). Marquer quelques
ment. Poser également des pièges pour détection de Tuta plantes « foyers » qui, par
absoluta (voir page 15). la suite, serviront de
 En début de culture, pour durcir les plantes et prévenir les repères pour la surveil-
maladies bactériennes et le mildiou, des traitements avec lance de la culture.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


En cours de culture
Les produits indiqués dans les tableaux des pages 12 à 23 sont pour des usages "traitements des parties aériennes", sauf page 23, paragraphe
"Maladies du sol et du substrat" (Traitements du sol).

Protection contre les insectes et acariens


Consultez aussi la fiche Ressources « Protection Biologique Intégrée de la tomate en sol sous abri : les bases »
APREL-GRAB/CRA-PACA - Décembre 2016

ALEUR OD E S Trialeurodes
L’aleurode est un des principaux ravageurs de la tomate sous vaporariorum
abri qui peut provoquer des dégâts directs et être vecteur de
virus. Particulièrement difficile à maîtriser, il faut mettre en
œuvre tous les moyens disponibles pour éviter l’installation
et le développement des populations. On peut trouver dans
les cultures deux espèces d’aleurodes :
Bemisia tabaci

Trialeurodes vaporariorum Bemisia tabaci

Aleurode "classique" des serres Peut provoquer des défauts de coloration sur les fruits sous forme de
Peut provoquer l’apparition de miellat et de fu- plages ou stries vertes ou jaunes (T.I.R), ainsi que l’apparition de miel-
magine et être vecteur de virus : ToCV et TICV. lat et de fumagine.
Les adultes se tiennent essentiellement sur le Il peut être vecteur de virus : TYLCV, particulièrement grave pour la
haut des plantes. tomate, et ToCV.
L’adulte a la forme d’un petit triangle. Il est gé- Il se développe rapidement en période chaude où il peut prendre la place de
néralement plus gros que Bemisia tabaci. Trialeurodes.
Les adultes se répartissent sur toute la hauteur de la plante.
Les puparium (larves âgées) L’adulte a les ailes parallèles, espacées et repliées en forme de toit. Vu de
sont ovales, blanchâtres, dessus, il a l’aspect d’un petit bâtonnet.
bombés, aux côtés bien
droits. Ils portent des soies Les puparium (larves âgées) sont jaunâtres
grandes et nombreuses. et plus plats que ceux de Trialeurodes va-
porariorum. Les côtés sont obliques. Les
Larves âgées vues
de dessus et de profil. soies sont plus courtes, plus fines et sou-
Illustrations de Tong-Xian Liu vent moins nombreuses, voire absentes.

Adultes et larves de Trialeurodes vaporariorum

Fumagine développée sur miellat

10 Observer les plantes régulièrement, dès le début de la culture, pour


détecter les foyers, suivre leur évolution et intervenir rapidement.
Les stratégies de protection doivent être adaptées à la situation
(saison, espèce d’aleurode, risque connu…).

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Auxiliaires commercialisés

Ins ectes et acari ens


La stratégie d’apport d’auxiliaires (choix, période, quantité…) doit être préparée avant la culture
car les premiers lâchers peuvent avoir lieu rapidement après la plantation (parfois en pépinière).

Macrolophus pygmaeus : Petite punaise verte dont les


larves et l’adulte consomment tous les stades d’aleurodes
Trialeurodes vaporariorum et Bemisia tabaci. Dans certains
cas, il est apporté en pépinière.
Encarsia formosa : Petite guêpe jaune et noire qui para-
site l’aleurode Trialeurodes en pondant dans les larves.
Celles-ci deviennent alors des pupes noires. Encarsia peut
aussi parasiter Bemisia. Les adultes se nourrissent de larves
des deux espèces d’aleurodes.

Des auxiliaires indigènes,


présents naturellement dans
l’environnement de la culture,
peuvent venir dans la culture
en complément des auxiliaires
introduits, par exemple la puna-
Larves d’aleurodes parasitées par ise miride Dicyphus sp.
Encarsia formosa : pupes noires

Eretmocerus eremicus : Petite guêpe jaune proche Une autre punaise Nesidiocoris (« Cyrtopeltis ») tenuis peut
d’Encarsia, utilisée souvent en complément ou en relais contribuer à la maîtrise des aleurodes mais attention, elle
pour les périodes chaudes. Elle parasite essentiellement Tria- peut rapidement devenir nuisible et provoquer des dégâts
leurodes mais aussi Bemisia. Les pupes parasitées sont importants sur les plantes et les bouquets (voir p. 18).
jaunes. Les adultes se nourrissent de larves des deux espèces
d’aleurodes.

Lutte mécanique
Pièges attractifs : panneaux et bandes jaunes englués
Dans certains cas, en pépinière ou en culture, sur foyers et
dans les zones à risque (entrées, points chauds, ouvrants),
des panneaux ou bandes jaunes englués installés en grand Piègeage d’aleurodes
nombre peuvent être utilisés pour un piégeage massif des sur bandes ou
adultes d’aleurodes, contribuant ainsi à diminuer les popu- panneaux englués
lations.
Attention ! Ces pièges devront rester suffisamment éloi-
gnés des plantes pour attirer le moins possible les L’aspiration en tête des plantes avec un matériel adapté
auxiliaires qui seront apportés dans la culture. permet de limiter les populations d’aleurodes adultes.

Filet anti-insectes
L’équipement des serres avec des filets anti-insectes aux
ouvrants et aux portes est un moyen efficace de réduire les
entrées de ravageurs et notamment de Bemisia, si la taille des
mailles est adaptée. Cette pratique doit impérativement être
associée à la mise en œuvre d’un ensemble de mesures de pré-
vention : entretien des abords, remplacement des vitres
cassées, colmatage des trous… et à la surveillance attentive de
l’état sanitaire de la culture. Elle ne dispense pas d’apports
d’auxiliaires, avec une stratégie adaptée. S’il est plus facile
d’envisager l’équipement de serres récentes, hautes et
étanches, il est toutefois possible de mettre en place des filets
sur les autres types d’abris, y compris les tunnels. 11
Sous certaines conditions, des modifications parfois
importantes du climat (température, humidité) sous les
abris équipés de filets ont été observées. Pour plus d’in-
Filets sur les ouvrants formations, consulter un conseiller.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Effeuillage Plantes de services
En début de culture, il est intéressant de retirer puis L’installation dans l’environnement des cultures de plantes refuges,
détruire les premières feuilles si elles portent des comme par exemple le souci (Calendula officinalis), qui permettent le
larves d’aleurodes, sauf si des Macrolophus ont été maintien, le développement et l’introduction précoce de Macrolophus
apportés en pépinière car dans ce cas les premières dans les cultures fait l’objet d’expérimentation et a donné sous certaines
feuilles peuvent porter des pontes de Macrolophus. conditions des résultats intéressants pour des cultures en AB ou en sol
En cours de culture, dans les zones foyer, il est non chauffé. Certains producteurs la mettent en pratique.
conseillé de retirer (puis éliminer) des feuilles chargées Le projet « Macroplus » a pour objectif d’expérimenter et de préciser
de larves. les conditions d’utilisation de cette technique. Voir p. 31.
Traitements aleurodes
Ces produits sont à utiliser sur des populations faibles. Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TEPPEKI 0,16 kg Voir 8h 2 Application par irrigation au goutte à goutte
(flonicamide) remarque* Voir Agit par contact et ingestion sur larves et adultes
remarque** Translaminaire et diffusion ascendante
*DAR et stade d'application : DAR "déterminé par le stade de la culture"
Respecter la recommandation de la firme pour cet usage :
"Appliquer Teppeki de la reprise des plantes jusqu'à 2 ou 3
semaines après repiquage".
** Au maximum 2 applications avec un intervalle entre les
applications de 10 jours.
Autorisé aussi contre pucerons (dose et mode d'application
différents) - Dans le cadre d'un emploi sur aleurodes et pucerons,
ne pas dépasser 3 applications maximum par cycle de culture,
tous usages confondus
MYCOTAL Voir 1j 8h 12 Insecticide biologique à base de champignon
(Lecanicillium muscarium) remarque* Agit par contact sur les larves
* Dose : 1 g/L de bouillie et jusqu'à 2 kg/ha
Conditions particulières d’utilisation (température, humidité…)
BIOCONTROLE Il est recommandé de l’utiliser avec un adjuvant (vérifier
autorisation, conditions d’emploi, compatibilité du produit avec
les auxiliaires…) Utilisable en AB
PREFERAL 1 kg Voir 8h 3 Insecticide biologique à base de champignon.
(Isaria fumosorosea) Agit par contact sur les larves.
l’étiquette
BIOCONTROLE Conditions particulières d’utilisation (température, humidité…)
Pas de référence terrain Utilisable en AB
ERADICOAT 1j 24 h 20 Agit par contact sur adulte, larve, oeuf
(maltodextrine) Voir * Dose SC : la dose maxi homologuée est de 75 L/ha mais la firme
remarque* recommande de l'utiliser à concentration maximale de 25 mL/litre
BIOCONTROLE d’eau. Traiter en conditions sèches et chaudes, jusqu’à la limite de
ruissellement. Qualité de pulvérisation essentielle.
Conditions d’emploi : voir étiquette et notice. Autorisé aussi
contre acariens et pucerons.
ESSEN'CIEL 2L 6 Agit par contact sur larves et adultes.
ou LIMOCIDE (Huile Voir l’étiquette Attention à la concentration : voir la notice du fabricant
essentielle d’orange douce)
BIOCONTROLE Utilisable en AB
FLIPPER 1 à 2 L/hl 3j 24 h 5 Pas de référence terrain. Agit par contact.
(sels potassiques dans la Appliquer dès le 1er signe d’infestation
d’acides gras) limite de Conditions d’emploi : voir étiquette et notice
BIOCONTROLE 16 L/ha Autorisé aussi contre pucerons et acariens
Utilisable en AB
ADMIRAL PRO 0,5 L 3j 24 h 2 Larvicide. A utiliser sur larves jeunes
(pyriproxyfène) Bien mouiller la face inférieure des feuilles. Agit par contact.
OBERON 0,9 L 3j 48 h 4 Agit par contact et ingestion sur œufs, larves et pupes
(spiromesifen) Uniquement autorisé sous serre permanente
Attention pour les cultures en sol, long délai à respecter pour
l’implantation des cultures suivantes. Consulter l’étiquette et p 26
PLENUM 50 WG 0,4 kg 3j 48 h 3 Agit par ingestion sur adultes et larves très jeunes - Effet différé
(pymetrozine) Translaminaire et diffusion ascendante. CMR
SUPREME 20 SG 0,5 kg 3j 8h 2 Agit par contact et ingestion
(acetamipride) Translaminaire et systémique
Attention au long délai de rémanence par rapport aux insectes
auxiliaires
12 DECIS Protech 0,83 L 3j 8h 3 Traiter à température inférieure à 22°C.Agit par contact et
(deltaméthrine) Voir ingestion. Attention au long délai de rémanence par rapport aux
remarque* insectes auxiliaires. *Toutes cibles confondues
ACTARA 0,4 kg 3j 24 h 1 Utilisable seulement sous serre et hors sol.
(thiametoxam) Ne pas traiter s’il est prévu d’utiliser des pollinisateurs.
A réserver donc à la fin de culture, quand il n’y a plus de fleur.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


PUCE RONS

Ins ectes et acari ens


Les pucerons peuvent provoquer des dégâts directs (affaiblissement de la plante,
fumagine) et être vecteurs de virus (CMV, PVY…).
Sur tomate dans le Sud-Est, on rencontre principalement les pucerons Macro-
siphum euphorbiae, Myzus persicae, Aulacorthum solani et Aphis gossypii.

Observer régulièrement la culture pour détecter


rapidement les foyers et suivre leur évolution.
Ne pas laisser les populations se développer.

Auxiliaires commercialisés
Les auxiliaires spécifiques pucerons doivent être lâchés sur
foyer en tout début d’attaque. Dans certains cas, ces apports
peuvent être complétés par des lâchers généralisés.
Parasitoïdes : Ce sont de petites guêpes parasites de Prédateurs :
pucerons. Elles pondent leurs oeufs dans le puceron qui se
transforme alors en "momie". Aphidoletes aphidimyza : Cécidomyie dont les
Aphelinus abdominalis : il parasite Macrosiphum larves, petits asticots orange, tuent et consomment des
euphorbiae et Aulacorthum solani. Les momies sont noires. pucerons. On l'utilise parfois en complément des autres
auxiliaires sur les foyers de pucerons si la température est
Aphidius ervi : il parasite Macrosiphum euphorbiae et
suffisamment élevée.
Aulacorthum solani. Les momies sont dorées.
Aphidius matricariae : il parasite Myzus persicae et Macrolophus pygmaeus : Lorsqu’il est bien installé, il
Aulacorthum solani. Les momies sont dorées. participe aussi, en complément des auxiliaires précédents,
Aphidius colemani : il parasite Myzus persicae et au contrôle des pucerons, surtout sur de petits foyers.
Aphis gossypii. Les momies sont dorées.
 Dans les cultures en
protection intégrée, on
observe souvent, en
complément des auxi-
liaires introduits, des
auxiliaires indigènes
tels que Praon sp, larves
de coccinelles, chry-
sopes, syrphes…

Momies de pucerons parasités


Pucerons parasités par Praon

Traitements pucerons
En début d'attaque, les traitements peuvent être localisés sur foyers. Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
PIRIMOR G 0,5 kg 3j 24 h 2 Autorisé sur pucerons sauf Myzus persicae
(pyrimicarbe) Agit par contact, vapeur et ingestion. Translaminaire
PLENUM 50 WG 0,2 kg 3j 48 h 3 A utiliser sur population faible
(pymetrozine) Translaminaire et diffusion ascendante
Agit par ingestion - Effet différé CMR
SUPREME 20 SG 0,25 kg 3j 8h 2 Agit par contact et ingestion
(acetamipride) Translaminaire et systémique
FLIPPER 1 à 2 L/hl 3j 24 h 5 Pas de référence terrain. Agit par contact
(sels potassiques dans la Appliquer dès le 1er signe d’infestation
d’acides gras) limite de Conditions d’emploi : voir étiquette et notice
16 L/ha Autorisé aussi contre aleurodes et acariens
BIOCONTROLE Utilisable en AB
TEPPEKI 0,1 kg 1j 8h 3 Application foliaire. Agit par contact et ingestion
(flonicamide) Voir *Au maximum 3 applications avec 1 intervalle entre les 13
remarque* applications de 14 jours.
Autorisé également contre aleurodes (dose et mode d'application
différents) - Dans le cadre d'un emploi sur aleurodes et pucerons,
ne pas dépasser 3 applications maximum par cycle de culture,
tous usages confondus

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


MOUCHE S MI NE USES
On peut rencontrer sur tomate plusieurs espèces de
mouches mineuses du genre Liriomyza.
Les premiers symptômes sont des piqûres nutritionnelles
observées sur les feuilles.
Les dégâts sont provoqués par les larves (asticots), issues
des œufs pondus dans les feuilles, qui progressent en
minant le limbe. On observe alors des galeries (« mines »)
qui peuvent être sinueuses ou rectilignes le long des ner-
vures. Attention, ne pas confondre avec les galeries de
Tuta absoluta. Piqûres nutritionnelles, larves et mines de Liriomyza

Observer régulièrement la culture pour détecter rapidement les piqûres


et suivre leur évolution. Ne pas laisser la population se développer.

Auxiliaires commercialisés
Ce sont des parasitoïdes :
Diglyphus isaea : Petite guêpe parasite des larves de Dacnusa sibirica : Petite guêpe qui parasite les mouches
mouches mineuses. Elle les paralyse puis pond à côté et peut mineuses en pondant dans les larves. Les larves de cet auxi-
aussi se nourrir en piquant les larves. Les larves de cet auxi- liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse.
liaire se développent aux dépens de celles de la mineuse. L’adulte de Dacnusa sibirica éclot à partir de pupes de
L’adulte de Diglyphus isaea éclot à partir de la galerie. mineuses.

Traitements mouches mineuses


Les traitements contre les mouches mineuses Liriomyza sont couverts par l’usage « mouches »
Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TRIGARD 75 WP 0,4 kg 3j 8h 3 Larvicide
(cyromazine) Systémique et translaminaire

THRI PS
Le thrips peut être vecteur du virus TSWV (maladie bronzée de la tomate). Les dégâts
peuvent être très graves, surtout en cas d’infestations précoces. Certaines variétés pos-
sèdent une résistance génétique à ce virus. Les dégâts directs de thrips sont rarement
importants. Cependant des piqûres de thrips sur jeunes fruits, si elles sont nombreuses,
peuvent détériorer la qualité en provoquant des taches jaunes visibles sur les fruits mûrs.
Ceci est observé surtout sur des cultures tardives (plantations de printemps-été). Dégâts de thrips sur fruit

Auxiliaires commercialisés
Actuellement, il n'y a pas d'auxiliaire spécifique utilisé
contre le thrips sur tomate. Macrolophus, introduit essen-
tiellement pour lutter contre l'aleurode et Tuta, peut avoir,
lorsqu’il est bien installé, une action secondaire intéressante
sur thrips.
14

Détection
Des panneaux englués de couleur jaune ou bleue permet-
tent de détecter et de piéger des thrips.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Traitements thrips

Ins ectes et acari ens


Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
SUCCESS 4 0,02 L/hL 3j 8h 2 Larvicide. Agit par ingestion et contact
ou MUSDO 4 Voir Intervalle entre applications : 7 jours en cas d’application précoce,
(spinosad) remarque* 10 jours en cas d’application tardive.
Autorisé également contre chenilles phytophages (dose différente)
*3 applications maximum par cycle cultural tous usages
confondus Utilisable en AB
DECIS Protech 0,83 L 3j 8h 3 Traiter à température inférieure à 22°C
(deltamethrine) Voir Agit par contact et ingestion
remarque* *Toutes cibles confondues
Attention au long délai de rémanence par rapport aux insectes
auxiliaires

CHE NILLE S P HYTOPHAG E S


Cet usage recouvre Tuta absoluta et d’autres chenilles, notamment des noctuelles

Tuta ab so lu ta
Tuta absoluta est un papillon dont la larve (chenille) peut
provoquer de graves dégâts à tous les stades de la culture
en creusant des galeries dans les feuilles, tiges, bourgeons,
boutons floraux ainsi que dans les fruits en formation ou
mûrs.
Sa forte capacité de dissémination et de développement
et le risque important de dégâts imposent une vigilance
permanente et la combinaison de plusieurs moyens de
Tuta absoluta adulte Larves (chenilles) de Tuta absoluta
prévention et de protection.
Attention : les dégâts sur feuilles peuvent être confondus
avec ceux des mouches mineuses Liriomyza spp. dont les
larves font également des galeries.

Dégâts de Tuta sur feuilles et fruits

Pour plus d’information, consulter :


- la brochure « Stratégies de protection des cultures de
tomate sous abri contre Tuta absoluta » Tutapi – 2014 (voir
p. 32)
- la fiche « Protection des tomates contre Tuta absoluta »
Ressources- APREL/GRAB/CRA PACA – 2011
sur le site www.aprel.fr
Ne pas confondre mine de Liriomyza et mine de Tuta.

Observer régulièrement la culture pour repérer


les dégâts. Installer des pièges avec des capsules 15
de phéromones spécifiques pour détecter
les premiers adultes (mâles) et suivre l’évolution
de la population de Tuta.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus a une Trichogramma achaeae, petite
action de prédation intéressante, guêpe parasite d’œuf de Tuta, utilisé en
essentiellement sur les œufs de Tuta général en complément de Macrolo-
mais aussi sur les larves, avec une pré- phus.
férence pour les larves jeunes.

Des auxiliaires indigènes, par


exemple la punaise miride Dicyphus
errans, peuvent aussi intervenir.

« Diffuseur » de Trichogrammes

Piégeage
 Piégeage massif des adultes mâles avec des pièges à phé-  Piégeage lumineux avec des lampes UV qui capturent des
romones. Les pièges doivent être entretenus régulièrement. adultes (mâles et femelles). Attention, selon les conditions
d’utilisation, des Macrolophus et des bourdons peuvent
être piégés.

16
Lutte mécanique
 Equiper les abris avec des filets anti-insectes à maille  En début d’attaque, retirer et détruire les feuilles et les
adaptée peut limiter les entrées d’adultes. fruits touchés.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Au tre s c henille s ( no c tu e lles )

Ins ectes et acari ens


Les dégâts sont provoqués par les larves (chenilles) qui perforent les feuilles, les fruits et parfois les tiges.
Pour les serres comme pour les tunnels, des filets anti-insectes posés
au niveau des ouvrants et aux entrées constituent une bonne pro-
tection contre les papillons de noctuelles. En période à risque, s'il n'y
a pas de filets anti-insectes, fermer les portes et les ouvrants avant
la tombée de la nuit permet de limiter l’entrée des papillons.

Observer régulièrement la culture pour détecter les premiers dégâts.


Intervenir rapidement.

Auxiliaires commercialisés
Macrolophus pygmaeus lorsqu’il est bien installé, par- Trichogramma achaeae, introduit en général pour lut-
ticipe au contrôle des noctuelles en consommant des œufs. ter contre Tuta absoluta, parasite également les œufs de
noctuelles.

Traitements chenilles phytophages (dont Tuta absoluta)


Utiliser en priorité des produits à base de Bacillus thuringiensis si les conditions d’utilisation sont réunies.
Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
XEN TARI 1 kg 3j 24 h 7* Insecticides biologiques
BIOCONTROLE
(Bacillus thuringiensis)

Agissent par ingestion sur chenilles jeunes


BACTURA DF Intervenir en tout début d'attaque, renouveler si nécessaire en
DIPEL DF 1 kg 3j 8h 8* mouillant bien
SCUTELLO DF Ces produits sont à base de Bt de l’espèce kurstaki à l’exception
BIOCONTROLE de Xen Tari qui est à base de l’espèce aizawaï. Dans la lutte
LEPINOX PLUS 1 kg 3j 8h 3** contre Tuta absoluta, il est souhaitable d’alterner les espèces.
BIOCONTROLE *dont 3 maximum par génération
DELFIN 1 kg 3j 8h 6*** **Intervalle entre applications : 7-10 jours
BIOCONTROLE ***Intervalle entre applications : 7 jours.
Utilisables en AB
ALTACOR Voir 1j 8h 2 * Dose de SC :
(chlorantraniliprole - remarque* - pour les tomates sous serre permanente et hors sol : 8,5 g/hL
RynaXypyr) avec une dose minimum de 85 g/ha et sans dépasser 130 g / ha
(pour 1500 L/ha maximum)
- pour les tomates sous serre en sol : 85 g/ ha
Agit par ingestion (surtout) et contact.
Ovo-larvicide (mort des néonates sortant des oeufs traités) et
larvicide. Translaminaire.
Recommandations de la firme pour Tuta :
- Appliquer en traitement des parties aériennes uniquement, dès le début
des pontes, avant éclosion des œufs et avant apparition des premiers
dégâts sur feuilles ou sur fruits. Délai de renouvellement : 7 à 10 jours en
fonction de la pression.
- Ne pas appliquer sur 2 générations successives de Tuta
SUCCESS 4 ou 0,015 L/hL 3j 8h 2 Larvicide. Agit par ingestion et contact
MUSDO 4 Voir Intervalle entre applications : 10 jours.
(spinosad) remarque* Autorisé aussi contre thrips (dose différente)
* sans dépasser 3 applications par cycle cultural tous usages
confondus.
Utilisable en AB
AFFIRM ou PROCLAIM 1,5 kg 3j 8h 3 Agit par ingestion (surtout) et contact
(émamectine - benzoate) Ovo-larvicide et larvicide - Translaminaire
STEWARD 0,125 kg 3j 8h 3 Agit par contact et ingestion
formulation WG Action ovicide et larvicide
(indoxacarbe)
HELICOVEX 0,2 L 1j 8h 12 Insecticide à base de virus
(Hear NPV) Autorisé et efficace uniquement sur la chenille Helicoverpa armigera 17
BIOCONTROLE Pas de référence terrain Utilisable en AB
LITTOVIR 200 mL 3j 8h 12 Insecticide à base de virus
(Nucleopolyhedrovirus Autorisé et efficace uniquement sur la chenille Spodoptera littoralis
S. littoralis) 8 jours minimum entre 2 applications
BIOCONTROLE Pas de référence terrain Utilisable en AB

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


P UNAI SE S
On rencontre dans la région plusieurs espèces de punaises dont Nesidiocoris (Cyrtopeltis) tenuis et Nezara viridula (punaise
verte) qui peuvent provoquer des dégâts dans les cultures de tomate.
Nesidiocoris provoque des nécroses (anneaux) sur
les apex, tiges, pétioles et boutons floraux. Deux
techniques peuvent être intéressantes pour limiter
les populations : l’installation précoce de Macro-
lophus pygmaeus avant les infestations de
Nesidiocoris et la mise en sacs, lors des ébour-
geonnages, des axillaires colonisés. Des aspirations
en tête de plante, avec un matériel adapté, per-
mettent de baisser la population. C’est une
opération qui prend du temps.
Nezara provoque des dégâts sur fruits (piqûres) ou Nesidiocoris tenuis Anneau nécrotique provoqué
sur l’apex des jeunes plantes. Il est possible d’en par Nésidiocoris
éliminer manuellement en les ramassant sur les
plantes. L’équipement des abris avec des filets
anti-insectes à maille adaptée doit permettre de
réduire les entrées. La détection précoce de ce
ravageur peut permettre d’éviter son extension en
éliminant pontes, larves et adultes.
Traitements : Dans le nouveau catalogue des
usages, il existe désormais un usage « Cicadelles,
punaises, psylles ». Consulter les étiquettes pour
connaître les conditions d’emploi des produits utili-
sables pour cet usage et s’informer auprès d’un
conseiller sur l’impact de ces produits sur les insectes Dégâts de Nezara adulte et larve sur fruit
auxiliaires (toxicité, délai de persistance…).
Un projet « Impulse » est en cours pour trouver des solutions de biocontrôle contre les punaises phytophages (voir présen-
tation p. 31)

COCHE NI LLE S
La cochenille Pseudococcus viburni peut provoquer des dégâts dans les cultures de tomate.

Les cochenilles sont localisées près du collet et


sur la partie horizontale dela tige. La dissémina-
tion d’une planteà l’autre est très rapide, les
dégâts peuvent aller jusqu’au dessèchement com-
plet de la plante.
La détection précoce de ce ravageur est particu-
lièrement importante car elle permet d'éviter son
extension dans la culture.

Cochenilles sur tige

ACARI E NS
A cariens tétranyq ue s
Les acariens tétranyques provoquent des dégâts directs sur les plantes (piqûres, dessèchement…).

18

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Observer régulièrement la culture pour détecter rapidement les premiers individus. Les principaux

Ins ectes et acari ens


foyers se rencontrent dans les points chauds, secs, sur les parois, au pied des poteaux, près des
chauffages et des entrées proches de cyprès. Les acariens sont particulièrement difficiles à
maîtriser. Ils se disséminent rapidement. Il faut donc éviter tout développement de population.

Auxiliaires commercialisés
Actuellement, sur tomate on ne dispose pas d’auxiliaire qui puisse être utilisé de façon fiable contre les acariens. Macrolophus
pygmaeus, lorsqu’il est bien installé, peut ralentir le développement de petits foyers.

Traitements acariens tétranyques


Les traitements contre les acariens tétranyques sont couverts par l’usage « acariens ». Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
NISSORUN 0,5 kg 3j 8h Agit par contact sur les œufs et les larves
(hexythiazox) Translaminaire
ACRAMITE 0,2 L 3j 48 h 2
(bifenazate) Agit par contact sur tous les stades
FLORAMITE 240 SC 0,4 L 3j 48 h 2 Intervalle minimum entre 2 applications : 7 jours
(bifenazate)
BORNEO 0,25 L 3j 8h 1 Agit par contact sur œufs et larves d’acariens + action stérilisante
(étoxazole) sur les femelles adultes. Utilisable aussi contre acariose bronzée
Pas de référence terrain
MAGISTER 1L 3j 24 h 1 Agit par contact et ingestion sur les formes mobiles
(fenazaquin)
ERADICOAT 1j 24 h 20 Pas de référence terrain. Agit par contact
maltodextrine *Dose SC : la dose maxi homologuée est de 75L/ha mais la firme
Voir recommande de l'utiliser à concentration maximale de 25 mL/litre
BIOCONTROLE
remarque* d’eau. Traiter en conditions sèches et chaudes jusqu’à la limite de
ruissellement. Conditions d’emploi : voir étiquette et notice
Autorisé aussi contre aleurodes et pucerons
FLIPPER 1 à 2 L/hl 3j 24 h 5 Pas de référence terrain. Agit par contact.
(sels potassiques dans la Appliquer dès le 1er signe d’infestation
d’acides gras) limite de Conditions d’emploi : voir étiquette et notice
BIOCONTROLE 16 L/ha Autorisé aussi contre aleurodes et pucerons
Utilisable en AB

A carios e b ro nz é e
L’acariose bronzée est due à un acarien invisible à l’œil nu, Aculops lycopersici.
Elle peut toucher les feuilles, les tiges et les fruits.

Observer régulièrement la culture pour détecter


les premières plantes touchées et intervenir au plus
vite pour éviter la propagation dans la culture.

Traitements acariose bronzée


Les traitements contre l’acariose bronzée sont couverts par l’usage « acariens ». Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
BIOCONTROLE

MICROTHIOL Soufre pour pulvérisation - Agit par contact et vapeur


micronisé)

spécial dispers Risque de phytotoxicité par température élevée


(soufre

7,5 kg 3j 8h 2 Risque de taches sur fruits selon la dose


THIOVIT GOLD
microbilles Utilisable en AB
19
HELIOSOUFRE S 7,5 L 3j 24 h 6 Soufre pour pulvérisation - Agit par contact
(soufre micronisé) Risque de phytotoxicité par température élevée
BIOCONTROLE Formulation à base de terpènes de pin
Utilisable en AB
Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


En cours de culture
Les produits indiqués dans les tableaux des pages 20 à 23 sont pour des usages "traitements des parties aériennes" sauf pour la partie
"Champignons du sol et du substrat" page 23 où les produits sont indiqués pour un usage "traitement du sol".

Protection contre les champignons


BOTRYTI S
Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise, peut toucher les
tiges, les feuilles et les fruits.
Les techniques culturales ont un rôle essentiel dans la pré-
vention du botrytis :
 Bonne maîtrise du climat dans la serre : contrôler l’hu-
midité et limiter ses variations.
 Travail des plantes soigné et régulier :
- Effeuiller, ébourgeonner et couper les hampes des bou-
quets au ras des tiges, avec une coupe nette et dans des
conditions permettant le séchage rapide des plaies (le
matin, par temps sec, tubes de chauffage dans la végé-
tation, serre aérée…).
- En situation favorable au champignon, un traitement
localisé au niveau des plaies juste après la taille (effeuil-
lage, ébourgeonnage) paraît être un bon complément.
- Surveiller les hampes des bouquets ou les plaies laissées
après récolte des fruits ou des grappes car elles sont sou-
vent à l'origine de chancres de botrytis sur tige.
 Fertilisation, irrigation et charge en fruits ajustées aux
 Dates de semis et de plantation cohérentes avec le type besoins et au potentiel des plantes.
de serre et l'équipement dont on dispose (chauffage...) :
pas de semis trop précoce dans des serres peu équipées.  Repérage et élimination des premières plantes malades
pour limiter l'inoculum. Enfermer les chancres sur place dans
 Densité de plantes adaptée à la saison. un sac plastique pour éviter la dissémination dans la serre.

Traitements botrytis
Les traitements contre Botrytis sont couverts par l’usage « Pourriture grise et sclérotinioses ». Voir légende des tableaux page 2.

Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
TELDOR ou LAZULIE 1,5 kg 3j 8h 2 Agit par contact
(fenhexamid)
SCALA ou TOUCAN 1,5 L 3j 8h 1 Agit par contact, translaminaire.
(pyriméthanil) Effet vapeur. Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
PRESTOP 0,25 Voir 8h 6 Fongicide biologique à base de champignon
(Gliocladium catenulatum) à étiquette Utiliser en préventif
1 g/m2 * Dose SC : reommandation firme :
Voir - en pulvérisation sur feuillage, utiliser à 0,5% (maximum 6 kg/ha),
remarque* - en pulvérisation sur plaie de taille, utiliser à 2%
Attention aux conditions de préparation de la bouillie
BIOCONTROLE Peu de références terrain Utilisable en AB
AMYLO X WG 2,5 kg 3j 8h 6 ? Pas de référence terrain
(Bacillus amyloliquefaciens) Conditions d’emploi : voir étiquette et notice
BIOCONTROLE Intervalle minimum entre applications : 7 jours Utilisable en AB
SIGNUM 1,5 kg 3j 8h 3 Agit par contact, diffusant, translaminaire
20 (boscalid + pyraclostrobine) Voir * 3/an sans dépasser 3 kg/ha/an
remarque* Autorisé aussi contre oïdium (dose différente)
SWITCH 1 kg 3j 48 h 3 ? Action contact et pénétrant
(cyprodinil+fludioxonil) Conditions particulières pour l’implantation des cultures suivantes.
Voir étiquette et p. 26

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


OÏ D IUM
On trouve sur tomate deux espèces d’oïdium :
 Oidium neolycopersici (oïdium externe) : les premiers  Leveillula taurica (oïdium interne) : les premiers symp-
symptômes sont des taches poudreuses blanches à la sur- tômes sont des taches jaunes sur les feuilles.

Champi gnons
face des feuilles.

Il existe des résistances variétales à l’oïdium externe (On) et à l’oïdium interne (Lt).
En conditions favorables, l’oïdium peut se développer très rapidement. Il peut être très difficile à maîtriser. Surveiller régu-
lièrement la culture pour détecter les premières taches. Intervenir rapidement pour éviter tout développement de la maladie.
Traitements oïdium Voir légende des
Pour limiter les risques de résistance, alterner les familles des produits. Dans le tableau suivant les ——— séparent les familles tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
ARMICARB 3 kg 1j 8h 8 ? Agit par contact - Bien mouiller - Précautions en cas de mélange avec
(bicarbonate de potassium) certains produits: voir la notice. Intervalle entre applications : 7 jours.
BIOCONTROLE Utilisable en AB
THIOVIT JET 7,5 Kg 3j 8h 2 (**)
MICROBILLES
(soufre micronisé)
Agissent par contact et vapeur Soufre pour pulvérisation
BIOCONTROLE

COSAVET DF 5 Kg (4) 8h 4 Risque de phytotoxicité

Utilisables en AB
(soufre) par température élevée
Formulation à base de terpènes de pin Risque de taches sur
HELIOSOUFRE S 6L 3j 24 h 6 fruits selon la dose
(soufre micronisé) Voir remarque*
Agit par contact
*Dose recommandée par la firme : 3 à 6 L/ha
FLUIDOSOUFRE 2,5 Kg 3j 48 h 16 Utilisation dans les lampes à soufre sous serre verre ou plastique si
(soufre sublimé) Voir remarque* plastique adapté pour résister au soufre. Pas de référence terrain
*Dose équivalent à 25 lampes/ha à raison de 16 cycles par an.
Intervalle entre applications : 14 jours minimum
Ne pas appliquer FLUIDOSOUFRE dès que la température risque de dépasser 28°C
sous abri dans les 24 heures suivant l’application
AMYLO X WG 2,5 kg 3j 8h 6 ? Pas de référence terrain
(Bacillus amyloliquefaciens) Conditions d’emploi : voir étiquette et notice.
BIOCONTROLE Intervalle mini entre applications : 7 jours. Utilisable en AB
VIVANDO ou ALGEBRE Voir 3j 8h 2 Pénétrant, diffusant, translaminaire. *Dose SC :
(metrafenone) remarque*
- Pour les cultures basses sous serre ou de plein champ : 0,3 L/ha
- Pour les cultures hautes tuteurées sous serre : 0,45 L/ha (soit
0,03 L/hl de SC pour un volume de bouillie de 1500L/ha max)
SYSTHANE FLEX 3L 3j 24 h 3 Systémiques ; Uniquement en conditions hors sol. Ne pas réutiliser les
ou LICORNE FLEX supports de culture pour des cultures destinées à l’alimentation de l’homme
(myclobutanil) ou des animaux. Intervalle minimum entre les applications : 8 jours
SYSTHANE New 1,66 L 3j 48 h 4 Systémiques.
LICORNE
(myclobutanil) CMR
CIDELY TOP Action translaminaire et vapeur
(difenoconazole+ 1L 3j 24 h Voir
*Nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
Contient une substance active de la famille des triazoles, comme le myclobutanil
cyflufenamid) remarque* Autorisé aussi contre cladosporiose - Pas de référence terrain -
SIGNUM 0,5 Kg 3j 8h 3 Agit par contact, diffusant, translaminaire
(boscalid+pyraclostrobine) Voir
*Nb max appli : 3/an sans dépasser 3 kg/ha/an
Contient 2 substances actives dont une de la même famille qu'Ortiva -
remarque* Autorisé aussi contre botrytis (dose différente)
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre cladosporiose et mildiou (dose différente)
NIMROD 2L 3j 48 h 4 Systémique. Conditions particulières à respecter pour l’implantation
(bupirimate) des cultures suivantes (long délai) - Consulter l’étiquette et p 26. CMR

(**) Remarque : Dans la pratique, les doses des produits à base de soufre sont modulées selon la situation (dans la limite des doses homologuées). Voir un conseiller.

Traitements SDN (Stimulateurs des Défenses Naturelles)


Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques
commerciale (SC) de SC en en maxi
21
Substance active par ha jours heures appli
BASTID ou BLASON Voir (4) 8h 5 ? Pas de référence terrain. Efficace sur oïdium A utiliser en préventif
(COS-OGA) remarque* Conditions d’emploi : voir étiquette et notice - *Dose de SC/ha : max 2L
BIOCONTROLE sur cultures basses ; max 4L sur cultures hautes - voir notice

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


CLAD OSPORI OSE
Il existe des variétés résistantes. Actuellement, dans la
région, l’utilisation de variétés "Ff A-E" (anciennement C5),
résistantes à 5 races de Cladosporium fulvum (ou Fulvia
fulva), assure la meilleure protection.
On observe des attaques importantes sur les variétés non
résistantes.

Surveiller régulièrement la culture


pour détecter les premières taches.
Ne pas laisser la maladie se développer.
Tache de cladosporiose sur feuille

Traitements cladosporiose
Les traitements contre la cladosporiose sont couverts par l’usage « Maladies des taches brunes ».
Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
CIDELY TOP 1L 3j 24 h Voir Action translaminaire et vapeur.
(difenoconazole+ remaque* * nb maxi d'applications : 1 en sol sous serre, 2 en culture hors sol
cyflufenamid) Autorisé aussi contre oïdium
Pas de référence terrain
ORTIVA 0,8 L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre oïdium et mildiou (dose différente)
REVUS TOP 0,6 L 3j 8h 3 ? Pas de référence terrain.
(difénoconazole + Préventif - Diffusant, pénétrant, translaminaire
mandipropamid) Intervalle entre applications : 7 jours. Autorisé aussi contre mildiou
TOPSIN 70 WG 1 kg 3j 48 h 2 Agit par contact et systémie
(thiophanate-méthyl) Voir Autorisé aussi en traitement du sol contre verticilliose (dose différente)
remarque* *2 applications maximum y compris traitement du sol. CMR
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé aussi contre mildiou. CMR
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre mildiou.
(chlorothalonil) CMR

MILDIOU
Les attaques sont favorisées par une forte humidité. Elles sont
assez rares sous abri mais peuvent être graves, avec un dévelop-
pement rapide, notamment sous les ouvrants après des pluies.
Elles peuvent toucher les feuilles, les fruits, les tiges, le collet et
provoquer la mort des plantes.

22

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Traitements mildiou Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli

Champi gnons
Spécialités commerciales Entrent aussi dans la stratégie de prévention contre les bactérioses
à base de CUIVRE Suivre les indications Vérifier les conditions( dose, DAR, DRE…) et précautions d'emploi,
autorisées pour cet usage données sur l'étiquette différentes selon les spécialités
Utilisables en AB (vérifier selon spécialités)
RANMAN TOP 0,5 L 3j 24 h 6 ? Produit de contact avec effet sporicide
(cyazofamide)
ORTIVA 1L 3j 8h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(azoxystrobine) Peut dans certaines conditions provoquer des brûlures
Autorisé aussi contre oïdium et cladosporiose (dose différente)
COACH PLUS 2,5 L 3j 24 h 3 Agit par contact, pénétrant, diffusant, translaminaire
(dimethomorphe +
pyraclostrobine)
REVUS TOP 0,6 L 3j 8h 3 ? Pas de référence terrain.
(difénoconazole + Préventif - Diffusant, pénétrant, translaminaire
mandipropamid) Intervalle entre applications : 7 jours
Autorisé aussi contre cladosporiose
ZAMPRO MAX 0,8 L 3j 8h 3 Pas de référence terrain. Traitement en préventif
(amétoctradine + Cuticulaire, translaminaire et systémie acropétale
dimethomorphe) Conditions pour plantation culture suivante : voir p. 26
DITHANE Néotec 2 kg 3j 48 h 5 Agit par contact
(mancozèbe) Autorisé aussi contre cladosporiose. CMR
DORIMAT 2L 7j 48 h 3 Agissent par contact
VISCLOR 500L Traitement autorisé sous serre uniquement à l’aide d’un automate
FUNGISTOP FL Autorisés aussi contre cladosporiose.
(chlorotalonil) CMR

CHA MP IG NONS D U SOL E T DU SUB STR AT


Contre les maladies du sol et du substrat, prendre des
De mauvaises conditions de culture sont souvent à l’origine
mesures préventives avant la culture (voir en p.8). de ces maladies : substrat asphyxiant (substrat réutilisé,
On peut rencontrer sur tomate des Pythium, Phytophthora, mauvais profilage du sol…), irrigation excessive ou trop près
Verticillium, Fusarium… Ces champignons sont responsables de du collet, température trop basse ou trop élevée, eau de mauvaise
dépérissements des plantes. qualité... qui affaiblissent les plantes ou favorisent les champignons.

Traitements champignons pythiacées ou champignons autres que pythiacées


Voir légende des tableaux page 2.

Spécialité Dose DAR(1) DRE(2) Nb PI(3) Remarques


commerciale (SC) de SC en en maxi
Substance active par ha jours heures appli
PRÉVICUR ENERGY 3L 3j Non Voir Traitement du sol : apport dans l’eau d’irrigation en cours de culture
(propamocarbe HCL + concerné remarque* Uniquement avec un système automatisé
fosétyl-aluminium) Usage : champignons pythiacés. Systémique
*Nb max appli : 2 au champ et 4 sur substrat artificiel
Conditions particulières pour l'implantation des cultures suivantes
Voir étiquette et p 26
PRESTOP Voir l’étiquette Non 4 Fongicide biologique à base de champignon
(Gliocladium catenulatum) concerné Traitement du sol par irrigation
pythiacés (Pythium, Phytophthora, Rhizoctonia, Fusarium)
Utiliser en préventif - Agit par hyperparasitisme et compétition
BIOCONTROLE spaciale et nutritionnelle - Peu de référence terrain - Utilisable en AB
TRIANUM P Voir l’étiquette Non Fongicide biologique à base de champignon
(Trichoderma harzianum) concerné Traitement du sol par irrigation
Usages : champignons pythiacés et champignons autres que
pythiacés - Agit essentiellement par compétition spaciale et
BIOCONTROLE nutritionnelle 23
Utiliser en préventif - Pas de référence terrain Utilisable en AB
TOPSIN 70 WG Voir l’étiquette Non Voir Traitement du sol
(thiophanate-methyl) concerné remarque* Usage : champignons autres que pythiacées, utilisé pour lutter
contre le Verticillium
*1 application maximum au moment de la plantation. CMR

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


En cours de culture
Protection contre les bactéries
CLAVI B ACTE R MICHIG ANE NSI S
(= Corynebacterium michiganense = chancre bactérien de la tomate)
Cette maladie vasculaire se transmet par  Arracher les plantes malades et leurs
la semence et par contact : opérations voisines, les détruire au plus vite pour
culturales, matériel contaminé, débris de éviter les risques de contamination des
tomate soufflés par le vent, eau… Elle autres plantes.
peut être très grave car elle provoque la
mort des plantes.  Traiter ensuite autour du foyer à titre
préventif avec une spécialité commer-
Pour réduire les risques d’apparition et ciale à base de cuivre autorisée contre
de développement de la maladie, la pro- les bactérioses de la tomate.
phylaxie est essentielle :
 Les semences doivent être accompa-  Désinfecter le matériel de taille et se
gnées d’un passeport phytosanitaire laver fréquemment et soigneusement
obligatoire. les mains au savon.
 Demander une copie du/des tests Cla-
vibacter réalisés sur le lot de semences  Limiter au minimum nécessaire les
achetées (non obligatoire, mais sou- mouvements de personnes dans la cul-
vent réalisé). ture. Délimiter et isoler les zones
touchées pour éviter des contacts
 S’informer de la prophylaxie chez le involontaires avec les plantes mala-
pépiniériste (conditions sanitaires du des. Travailler la zone contaminée en
greffage, accès, manipulation des dernier (fin de semaine).
plants…).
 Surveiller les cultures et former le per-  Pour la culture suivante, nettoyer soi-
sonnel pour une détection précoce. gneusement la serre et l'ensemble de
l'exploitation et du matériel utilisé.
 A l’entrée de la serre, un pédiluve Désinfecter le sol, les structures, le
contenant un désinfectant est néces- matériel et le réseau d’irrigation de la
saire. Il doit être entretenu. serre. Les substrats seront éliminés.
Ces mesures nécessaires ne sont parfois pas suffisantes pour éliminer la maladie. Clavibacter michiganensis

MOE LLE NOI R E MOUCHE TURE


(Pseudomonas corrugata) E T G ALE
 Limiter la vigueur (arrosage – fertilisation…)
B ACTE R I E NNE
et aérer les serres.
Rares sous abri, elles sont liées à une
 Traiter avec une spécialité commerciale forte humidité.
autorisée à base de cuivre.  Aérer. Ne pas arroser par aspersion.
 Traiter avec une spécialité commer-
Moelle noire ciale autorisée à base de cuivre.

AG ROB ACTE R I UM
 En sol, la bactérie Agrobacterium tumefaciens peut provoquer des excrois-
sances sur les racines et pénaliser les plantes. Les symptômes peuvent être
confondus avec les galles de nématodes (même si parfois des galles de
nématodes sont présentes en même temps). « Pour gérer Agrobacterium
tumefaciens et les maladies du sol en général, l’amélioration des propriétés
agronomiques du sol et la mise en place de rotations sont essentielles. Plu-
sieurs projets sur cette thématique sont en cours et/ou vont débuter ».

24  La bactérie Agrobacterium rhizogenes est à l’origine d’une prolifération


racinaire importante qui peut être observée en culture hors sol. Les plantes
deviennent plus végétatives et la production de fruits est pénalisée. Des
études sont en cours pour améliorer les moyens de protection. Actuelle-
ment, une des méthodes utilisées pour limiter l’évolution de la maladie est
d’ouvrir les sacs pour exposer les racines à l’air et à la lumière.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


En cours de culture

Bactérie s et Vi rus
Protection contre les virus
Il n'y a pas de moyen de lutte curative contre les maladies
à virus. Il faut mettre en œuvre les moyens disponibles et L’acquisition de plants de tomate, mais aussi d'autres
complémentaires pour limiter les risques de contamination végétaux pouvant porter des virus ou leur vecteur,
ou d'extension si la maladie survient. Les principaux virus provenant de zones contaminées présente un risque
rencontrés actuellement sur tomate en France ou dans des important d’introduction de ces maladies.
pays limitrophes sont les suivants :

VIRUS VECTEURS

PepMV*** : Virus de la mosaïque du pepino Transmis par contact et semence


TMV : Virus de la mosaïque du tabac Transmis par contact et semence
ToMV : Virus de la mosaïque de la tomate
TSWV* : Tomato spotted wilt Virus ou maladie bronzée Thrips
de la tomate
TYLCV** : Tomato yellow leaf curl virus ou maladie Aleurode Bemisia tabaci
des feuilles jaunes en cuillère de la tomate

* Virus réglementé ToCV** : Tomato chlorosis crinivirus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
en pépinière TICV** : Tomato infectious chlorosis crinivirus Aleurode Trialeurodes vaporariorum
** Virus soumis à
réglementation ToTV : Tomato torrado virus Aleurodes Bemisia tabaci et Trialeurodes vaporariorum
*** Virus réglementé CMV : Virus de la mosaïque du concombre Pucerons
en pépinière et sur
semences PVY : Virus Y de la pomme de terre Pucerons

Le TYLCV est particulière-


ment dangereux. C’est un
organisme nuisible de qua-
Mesures à prendre pour lutter contre les virus
rantaine soumis à régle-
mentation. Il se caractérise  Appliquer strictement les mesures prophy- chimique raisonnée.
lactiques  Surveiller rigoureusement les cultures
sur tomate par des symp-
tômes sévères. La production  Utiliser des semences contrôlées. pendant toute la saison pour repérer rapi-
dement les plantes suspectes. Consulter
est diminuée, voire nulle en  L'utilisation de variétés résistantes ou tolé- alors un conseiller ou le SRAL, Service
cas d’infestation précoce. rantes (résistance intermédiaire), est une Régional de l’Alimentation (ex Protection
méthode efficace pour limiter les dégâts des Végétaux).
liés aux virus.
 - Effectuer un prélèvement pour détermi-
L’utilisation de variétés tolérantes ne nation dans un laboratoire spécialisé.
dispense pas de la mise en œuvre des
 - Arracher et détruire rapidement les pre-
mesures de prévention. En effet, les
mières plantes malades.
niveaux de résistance intermédiaire aux
virus peuvent être variables, notamment  - Par la suite, la gestion du foyer dépend
selon la pression du vecteur. De plus, en cas du virus en cause.
d’attaque, les virus peuvent se développer Pour tout prélèvement, enfermer la
sur ces variétés sans exprimer de symp- plante entière sur place dans un sac her-
tômes, c’est pourquoi il est préférable de les métiquement clos pour éviter les risques
utiliser avec prudence dans les zones où le de dissémination du virus ou du vecteur.
virus n’est pas implanté.
 Lutter contre les insectes vecteurs, parti-
culièrement en pépinière et sur les plantes Les mesures à appliquer dans le cadre de
jeunes : la prévention et de la lutte contre certains 25
 - Équiper les pépinières de filets anti- virus de la tomate sont décrites dans le
insectes adaptés. Si possible, protéger aussi protocole sanitaire DRAAF/SRAL PACA
les serres de culture. de juin 2013.
 - Appliquer une protection intégrée ou Demandez le à votre conseiller.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Utilisation des produits phytosanitaires :
complément d’information
Règlement CLP - Nouvel étiquetage, DRE, Mélanges, conditions
particulières pour l’implantation des cultures suivantes, CMR
Règlement CLP* - Nouvel étiquetage  Les produits classés ayant une ZNT de 100 m doivent être appli-
Le règlement européen « CLP » définit les règles de classification, qués obligatoirement seul
d'étiquetage et d'emballage des produits chimiques. Il permet de  Le mélange d’un pyréthrinoïde et d’un triazole ou imidazole est
mettre en application en Europe un système général harmonisé (« interdit pendant la période de floraison ou au cours des
SGH ») de classification et d’étiquetage des produits chimiques dont périodes de production d’exsudats. Il faut appliquer le pyréthri-
les critères sont établis au niveau international. Ce nouveau système noïde d’abord et le triazole en second en respectant un délai
a été mis en place progressivement et remplace depuis juin 2015 le entre les applications de 24 heures minimum.
système préexistant. Il s’applique aux produits phytopharmaceu- En dehors des restrictions citées ci-dessus, les mélanges sont pos-
tiques. Sur les étiquettes, les écritures des pictogrammes, phrases sibles sous la responsabilité de l’utilisateur, dans le respect des
de risques (qui sont désormais appelées « mentions de danger » et bonnes pratiques agricoles et des recommandations des firmes.
s’écrivent « H… ») et conseils de prudence (« P… ») ont été modi-
fiées.
Conditions particulières à respecter
Pour en savoir plus sur le nouvel étiquetage, consulter le pour l'implantation des cultures
site de l’Institut National de Recherche et de Sécurité
http://www.inrs.fr ou suivantes pour certains produits cités dans ce document :
* CLP : Classification, Labelling (étiquetage), Packaging (emballage) - NIMROD : ne pas implanter de culture type légume-racine et
légume feuille en culture de remplacement ou de rotation moins
Délai de rentrée (DRE) d’un an après l’utilisation de NIMROD.
(D’après l’ arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et - OBERON : respecter un délai de réimplantation de 120 jours
pour les légumes feuilles et d'un an pour les autres
à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et de leurs adju-
cultures dans le cas de cultures sous abri en pleine terre.
vants visés à l’article L.253-1 du code rural et de la pêche
maritime) - PREVICUR ENERGY : respecter un délai de 30 jours entre le der-
nier traitement et la plantation ou le semis d'une culture
C’est la durée pendant laquelle il est interdit aux personnes de suivante.
pénétrer sur ou dans les lieux (champs, locaux fermés tels que
serres) où a été appliqué un produit en pulvérisation ou en pou- - SWITCH : afin d'éviter la présence de métabolites dans les cul-
drage sur une végétation en place. tures suivantes, il conviendra de ne pas semer/planter de cultures
dont la partie consommée sont les feuilles dans les 4 mois (120
DÉLAI DE jours) suivant la dernière application de SWITCH.
CRITÈRES
RENTRÉE (DRE) - ZAMPRO MAX : ne pas semer ou planter de culture de rotation
Produits n’ayant pas les mentions de danger moins de 30 jours après la dernière application.
citées ci-dessous (et sauf autres dispositions
prévues dans l’AMM)
- cas général 6 heures CMR
- en milieu fermé, sous serre 8 heures Certains produits chimiques présentent un risque, à moyen ou long
Produits présentant une des mentions de 24 heures terme, d’effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (toxiques
danger H315, H318, H319 pour la reproduction). Ils sont dénommés agents CMR. Ils sont classés
Produits présentant une des mentions de danger 48 heures en différentes catégories. Quand un agent CMR est repéré sur un
H317, H334, H340, H341, H350, et H350i, H351, lieu de travail, sa suppression ou sa substitution par un produit moins
H360F, H360D, H360FD, H360Fd, H360Df, H361f, dangereux s’impose chaque fois qu’elle est techniquement possible.
H361d, H361fd ou H362 Sinon il doit faire l’objet d’une vigilance et de mesures de prévention
particulières. La prévention du risque d’exposition à des produits
Mélanges de produits CMR relève du Code du travail. Le repérage des produits CMR, étape
essentielle pour la prévention du risque, est possible grâce aux in-
phytosanitaires formations présentes sur l’étiquette des produits. Pour les CMR on
(D’après l’ arrêté du 12 juin 2015 modifiant l’arrêté du 7 avril trouve à la fois le pictogramme , une des mentions d’avertisse-
2010 relatif à l’utilisation des mélanges extemporanés de pro- ment « danger » ou « attention » et une des mentions de danger
duits visés à l’article L.253-1 du code rural et de la pêche H340, H350 et H350i, H360 (et H360FD, H360F,H360D, H360Fd,
maritime). H360Df), H 341, H351, H 361 (et H361f, H361d, H361fd).
Certains mélanges sont interdits. Il s’agit des mélanges compre- Pour plus d’information consulter le site de l’Institut National
nant : de Recherche et de Sécurité :
- au moins un produit étiqueté H300, H301, H310, H311, H330, http://www.inrs.fr et le service prévention de la MSA.
H331, H340, H350, H350i, H360FD, H360F, H360D,H360Fd,
H360Df, H370, H372 ;
26 Avant toute utilisation d'un produit phytosanitaire,
- au moins 2 produits comportant une des mentions de danger
H341, H351, H371 ;
lire attentivement l'étiquette. Respecter les conditions
- au moins deux produits comportant la mention de danger H373 ; et précautions d'emploi. Vérifier la mise à jour des
- au moins deux produits comportant une des mentions de dan- informations réglementaires. Voir les recommanda-
ger H361d, H361fd, H361f, H362 ; tions de la firme.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


ens on
Utilisation des produits phytosanitaires

nformati
Mentions de danger, limites maximales de résidus pour les

d’ iacari
produits cités dans le document (tomate sous abri)
Le tableau ci-dessous présente les mentions de danger (H…), les informations supplémentaires (EUH…) et la LMR (novembre 2017) des produits cités.

nt et
INSECTICIDES, ACARICIDES, NÉMATICIDES FONGICIDES
Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR Spécialité commerciale Mentions de danger H… LMR

Ins ectes
(substance active) et informations en mg/kg (substance active) et informations en mg/kg
supplémentaires supplémentaires

Compléme
EUH…(CLP) EUH…(CLP)
Acramite (bifénazate) H317, 410, EUH401, 208 0,5 Algèbre Voir Vivando
Actara (thiamétoxam) H400, 410, EUH401 0,2 Amylo x WG (bacillus EUH401
amyloliquefasciens)
Admiral Pro (pyriproxyfène) H304, 315, 400, 411, EUH401 1
Armicarb (bicarbonate EUH401
Affirm (émamectine benzoate) H400, 410, EUH401 0,02 de potassium)
Altacor (RynaXypyr = H410, EUH401 0,6 Bastid, Blason (bacillus EUH401
chlorantraniliprole) amyloliquefasciens)

(chlorothalonil)
Bactura DF EUH 401, 210 Dorimat 6
H315, 317, 318, 332,
Dipel DF EUH401, 210 Fungistop FL
thuringiensis)

335, 351, 410, EUH401


(Bacillus

Scutello DF EUH401, 210 Visclor 500 L


Delfin EUH401 Cidely Top (difeconazole* H 318, 373, 410, EUH 401 d:2
Lepinox + EUH401 +cyflufenamid) *Famille des triazoles c : 0.02
Xentari H319, EUH401 Coach plus H302, 304, 315, 332, 400, d :1
(dimethomorphe + pyraclostrobine) 410, EUH401 p : 0,3
Bornéo (étoxazole) H410, EUH401 0,07 Dithane néotec H317, 319, 361d, 400, 411, 3
Décis protech (deltaméthrine) H226, 410, EUH208, 401 0,07 (mancozèbe) EUH401
Famille des pyréthrinoïdes Dorimat voir chlorothalonil
Eradicoat (maltodextrine) H319, 412, EUH401 Fungistop FL voir chlorothalonil
Essen'ciel ou Limocide Voir étiquette Lazulie voir Teldor
(essence d'orange)
Licorne, Licorne Flex voir myclobutanil
Flipper (acides gras) H315, 319, 335, 412, EUH401 Nimrod (bupirimate) H226, 304, 315, 351, 336, 410 2
Floramite 240 sc (bifénazate) H317, 373, 411, EUH401 0,5 EUH208, 401
Helicovex (Hear NPV) Voir étiquette Ortiva (azoxystrobine) H410, 400, EUH208, 401 3
Limocide (Hear NPV) Voir Essen’ciel (même produit) Prestop (Gliocladium catenulatum) Voir étiquette
Littovir (NPVS. littoralis) Voir étiquette Previcur Energy H317, EUH401 p:4
(propamocarbe HCL + f : 100
Magister (fénazaquin) H302, 332, 410, EUH401 0,5 fosétyl-aluminium)
Mycotal EUH 210,401, 208 Proplant (propamocarbe HCL) H 317 4
(Lecanicillium muscarium) Ranman Top (cyazofamide) H319, 410, EUH401 0,6
Musdo 4 voir Succes 4 (même produit) Revus Top (difénoconazole* + H373, 410, EUH208, 401 d:2
Nissorun (hexythiazox) EUH401 0,5 (mandipropamid) m:3
*Famille des triazoles
Oberon (spiromesifen) H317, 410, EUH401 1 Scala (pyriméthanil) H411, EUH401 1
Pirimor G (pyrimicarbe) H301, 319, 332, 410, 0,5 Signum (boscalid + H400, 410, EUH401 b:3
EUH208, 401 pyraclostrobine) p : 0,3
Plenum 50 WG (pymétrozine) H351, 410, EUH401 0,5 Cosavet DF EUH 401
(Soufre)

Préféral (Isaria Voir étiquette Fluidosoufre H317, 319, EUH401


fumosorosea) Heliosoufre S H318, EUH401
Proclaim Voir Affirm (même produit) Thiovit jet microbilles EUH401
Heliosoufre S H318, EUH401 Switch H317, 410 , 400 c : 1,5
Microthiol EUH401 (cyprodinil+fludioxonil) EUH401 f:3
(soufre)

special dispers Systhane Flex,


(myclobutanil)
Famille des

Licorne Flex H319, 412, EUH208, 401 0.3


triazoles

Thiovit gold EUH401


microbilles Systhane new,
Licorne H304, 319, 361d, 412, EUH401
Steward (WG) (indoxacarbe) H302, 372, 411, EUH208, 401 0,5
Teldor (fenhexamid) H411, EUH401, 208 2
Success 4 (spinosad) H410, EUH208, 401 0,7
Topsin 70 WG H302, 317, 332, 341, 410, 1
Suprême 20 SG (acétamipride) H302, 410, EUH401 0,5 (thiophanate-méthyl) EUH208, 401
Teppeki (flonicamide) EUH401 0,5 Toucan Voir Scala
(flonicamide +
TNFG + TNFA) Trianum (Trichoderma harzianum) EUH 208, 401
Trigard 75 WP (cyromazine) H412, EUH401 0,6 Visclor 500 L voir chlorothalonil 27
Mention citée dans la réglementation sur les mélanges (certains mélanges Vivando (metrafenone) H411, EUH401 0,4
sont interdits). Voir page 26 Zampro max H302, 410, EUH208, 401 a:2
(ametoctradine+dimethomorphe) d:1
Source pour les LMR européennes : http://ec.europa.eu/sanco_pesticides:public:index.cfm

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Utilisation des produits phytosanitaires :
complément d’information
Utilisation en protection intégrée des produits cités dans le
document
Complété en octobre 2017
Les données des deux tableaux suivants concernent la toxi- En protection intégrée, les produits toxiques et très persis-
cité des spécialités phytosanitaires sur Macrolophus tants ne doivent pas être utilisés. Pour les autres, l’utilisation
pygmaeus (=caliginosus), Encarsia formosa, Eretmocerus devra être raisonnée selon la situation : délai avant les
spp. et Trichogramma spp. ainsi que la persistance de cette lâchers, nature des auxiliaires présents ou à venir, stade des
toxicité. Lorsque des bourdons et d'autres auxiliaires appor- auxiliaires présents, pression des ravageurs, possibilité de
tés ou autochtones sont présents, il faut aussi en tenir localiser le traitement sur la plante ou dans la serre… L’im-
compte. pact d’un produit sur les auxiliaires est souvent plus grave
pendant la phase d’installation, la plus délicate, que sur
Les notions de toxicité et de persistance dépendent beau-
une population bien installée.
coup du contexte dans lequel sont appliqués les produits.
Les données qui suivent sont donc indicatives et suscepti- La persistance d’un produit peut varier, notamment en
bles d’évoluer. Elles ont pour objectif d’alerter sur les fonction de la saison, du développement de la plante, des
risques potentiels. Elles sont une synthèse de différentes techniques culturales… L’utilisation des produits reste donc
sources : observations réalisées dans le cadre d’expérimen- à décider au cas par cas, en consultant un conseiller ou le
tations, expérience des techniciens, fournisseurs d’auxiliaires fournisseur d’auxiliaires.
(KOPPERT, BIOBEST, Bioline AgroSciences) ainsi que du site
internet www.ipmimpact.com.

Légende des tableaux p. 29 et 30

Concernant les auxiliaires

Produit utilisable en protection intégrée

Produit utilisable en protection intégrée, avec prudence

Produit non utilisable en protection intégrée

? Peu ou pas de données (dans l'attente de données,


il convient d'être prudent)

 Peu toxique (mortalité < 25 %)


 Moyennement toxique (mortalité 25-50 %)
 Toxique (mortalité 50-75 %)
 Très toxique (mortalité > 75 %)

– Pas de donnée

./. Données différentes selon les sources

Concernant les bourdons


0 Pas d'effet sur les bourdons

Fermer la ruche avant le traitement

Fermer et retirer la ruche avant le traitement



28
X Incompatible avec la présence de bourdons

Par précaution toujours recouvrir la ruche avant de traiter.

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Utilisation en Toxicité sur Persistance en semaines (pour les bourdons en jours ou en heures)
Spécialité Substance protection Macrolophus pygmaeus Encarsia formosa Eretmocerus spp. Tricho- Bourdons Macrolophus Encarsia Eretmocerus spp. Trichogramma Bourdons
commerciale active intégrée gramma spp. (Bombus pygmaeus formosa spp. (Bombus spp.)
Nymphes Adultes Pupes noires Adultes Pupes jaunes Adultes spp.)
ACTARA thiamethoxam        X 4à8 > 12 3à4 – > 30 jours
ADMIRAL PRO pyriproxyfène        <1 <1 – <1 0 à 2 jours
AFFIRM ou emamectine 1 1 <1 <2 1 jour
      
PROCLAIM benzoate
ALTACOR rynaxypyr        <1 <1 <1 – < 1 jour
Produits à base de Bacillus thuringiensis        <1 <1 <1 <1 < 1 jour
BORNEO étoxazole        – – – – 3 jours
DÉCIS Protech deltaméthrine        8 à 12 8 à 12 8 à 12 2 2 jours
ERADICOAT maltodextrine – – – – – – – – – – – – –
ESSEN'CIEL ou huile essentielle
      – – <1 <1 <1 – –
LIMOCIDE d’orange douce
FLIPPER acides gras – – – – – – – – – – – –
FLORAMITE 240 SC bifenazate        0 / 11 <1 <1 <1 – < 1 jour
ACRAMITE
HELICOVEX nucléopolydhédro        – – – – – –
virus H. armigera
LITTOVIR nucléopolyhédro        – – – – – –
virus S. littoralis
      
Insecticides / Acaricides

MAGISTER fenazaquin – <1 <1 <1 1 jour


MYCOTAL Lecanicillium
muscarium        <1 <1 <1 <1 < 1 jour
NISSORUN hexythiazox        <1 <1 <1 <1 < 1 jour
OBERON spiromesifen   /  /  - <1 <1 <1 – < 1 jour
PIRIMOR G pirimicarbe        1 3 jours à 1 s <1 <1 < 1 jour
PLENUM 50 WG pymétrozine        2à3 <1 <1 <1 < 1 jour
PREFERAL Isaria fumosorosea        <1 <1 <1 <1 < 1 jour

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Soufre pour soufre        <1 1à2 <1 2à4 < 1 jour
pulvérisation
Soufre pour soufre
       <1 3à4 3à4 4 < 1 jour
poudrage
STEWARD indoxacarbe  /      2à3 – – – 3 jours
SUCCESS 4 ou spinosad
/ /      1 1à2 – – 1 à 2 jours
MUSDO 4
SUPRÊME 20 SG acetamipride        6à8 8 à 12 3à4 – 2 jours
TEPPEKI flonicamide
       <1 <1 <1 – < 1 jour
(pulvérisation)
TEPPEKI flonicamide
       – <1 <1 <1 <1 –
(goutte à goutte)
TRIGARD 75 WP cyromazine        1à2 <1 <1 <1 12 heures

29
Compléme nt d’ i nformati on
30
Utilisation en Toxicité sur Persistance en semaines (pour les bourdons en jours ou en heures)
Spécialité Substance
protection Macrolophus pygmaeus Encarsia formosa Eretmocerus spp. Tricho- Bourdons Macrolophus Encarsia Eretmocerus spp. Trichogramma Bourdons
commerciale active (Bombus (Bombus spp.)
intégrée Nymphes Adultes Pupes noires Adultes Pupes jaunes Adultes gramma spp. pygmaeus formosa spp.
spp.)
AMYLO X Bacillus ? – – – – – – – – – – – – –
amyloliquefaciens
ARMICARB bicarbonate
? – – – – – 쏹 – 0 – – – – 0
de potassium
BASTID/BLASON COS-OGA ? – – – – – – – – – – – – –
CIDELY TOP cyflufenamid +
– – – – – – – – – – – – –
difenocolazole
Fongicides

COACH PLUS dimethomorphe +


쏹 쏹 – – – – – – – – – 1 jour
pyraclostrobine
CUIVRE produits à base de cuivre 쏹 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 <1 < 1 jour
DITHANE Néotec mancozèbe 쏹 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 2 < 1 jour
DORIMAT
VISCLOR 500L chlorothalonil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 <1 < 1 jour
FUNGISTOP FL
NIMROD bupirimate 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 <1 < 1 jour
ORTIVA azoxystrobine 쏹 쏹 쏹/쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 <1 < 1 jour
PRESTOP Gliocladium
catenulatum – – – – – – – – – – – – –
PRÉVICUR ÉNERGY propamocarbe HCl 쏹 쏹 – 쏹 쏹 쏹 – – – – – -
(irrigation) + fosétyl-Al
PROPLANT (irrigation) propamocarbe HCl 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – <1 <1 <1 – < 1 jour
RANMAN TOP cyazofamide ? – – – – – – – – – – – < 1 jour
REVUS TOP difeconazole + – – – – – – – – – – – – –
mandipropamid
?
SCALA ou TOUCAN pyriméthanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 – <1 <1 <1 – < 1 jour
SIGNUM pyraclostrobine +
쏹 쏹 – – – – – <1 – – – < 1 jour
boscalid
Soufre soufre 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 1à2 <1 2à4 < 1 jour
pour pulvérisation

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Soufre soufre – – – – – – – – – – – –
pour lampe à soufre 쏹
SWITCH fludioxonil + ? – – 쏹 쏹 쏹 쏹 – – <1 <1 – < 1 jour
cyprodinil
SYSTHANE, LICORNE myclobutanil 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 – < 1 jour
TELDOR ou LAZULIE fenhexamid 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 <1 <1 <1 – < 1 jour
TOPSIN 70 WG thiophanate-méthyl 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹/쏹 <1 <1 <1 2 < 1 jour
TRIANUM Trichoderma
쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 쏹 0 <1 <1 <1 <1 0
harzianum T-22
VIVANDO ou metrafenone 쏹 쏹 – 쏹 – 쏹 – – – – – –
ALGEBRE
ZAMPRO MAX ametoctradine + – – – – – – – – – – – – –
dimethomorphe
Compléme nt d’ i nformati on
Des projets pour la protection
des cultures de tomate
Le projet Macroplus
Quelles techniques pour renforcer l’installation
de Macrolophus pygmaeus ?
Le projet MacroPlus est un programme d’expérimentation qui s’est régulièrement et
déroulé de 2015 à 2017 avec les partenaires suivant : APREL, la technique est
Chambre d’agriculture des Bouches du Rhône, GRAB, INRA et bien maîtrisée.
Serail. Il avait pour objectif de renforcer l’installation et le déve- Les comptes-ren-
loppement de Macrolophus pygmaeus sur l’exploitation. Des pro- dus détaillés des
ducteurs et des stations d’essais en agriculture conventionnelle et essais sont dispo-
biologique avec des cultures de tomates et aubergine sous abri à nibles auprès des
froid ont testé l’utilisation de Calendula officinalis (appelé soucis) partenaires. Un
comme plante de service durant 3 ans. Le souci permet le maintien document tech-
et le développement de la population de Macrolophus pygmaeus nique et synthétique sur les stratégies d’utilisation des soucis sur
durant l’hiver. Au printemps, l’insecte auxiliaire est en forte quan- l’exploitation est en cours d’élaboration.
tité et permet de protéger précocement et efficacement les Le projet a été financé par Ecophyto (AFB), piloté par le GRAB et labellisé
cultures. Les essais montrent de bons résultats pour des cultures par le Groupement d’Intérêt Scientifique PIClég® et par le pôle européen
en sol, dans la mesure où les plantes de service sont observées TERRALIA.

Le projet IMPULsE
Développement et intégration de méthodes innovantes
pour la maitrise des punaises en cultures légumières
Les dégâts occasionnés par les punaises phytophages en cultures de méthodes de
légumières sous abri et en plein champ sont en augmentation protection con-
depuis plusieurs années. Ces ravageurs apparaissent aujourd’hui tre ces diffé-
comme un réel verrou à lever en protection intégrée et en pro- rentes punaises.
tection biologique. Concernant Ne-
Le projet IMPULsE, porté par le CTIFL, a pour but d’étudier plu- sidiocoris tenuis,
sieurs punaises problématiques, rechercher et tester des méthodes les premiers es-
de protection. Les punaises retenues pour le projet sont : Nesi- sais ont permis
diocoris (Cyrtopeltis) tenuis et Nezara viridula sur tomate, Nezara d’évaluer une combinaison de moyens de protection utilisant
viridula et Lygus spp. sur aubergine et Eurydema spp. sur chou. des traitements, des aspirations et l’élimination des bourgeons.
La nouvelle punaise invasive polyphage, Halyomorpha halys, est Financé par Ecophyto (AFB) et le Ministère de l’Agriculture et piloté par
également prise en compte. le CTIFL, le projet IMPULsE (2017-2020) est labellisé par le Groupement
L’ensemble des partenaires ont donc travaillé dès 2017 à l’ob- d’Intérêt Scientifique PIClég®. Les partenaires du projet sont : CTIFL, INRA,
servation des dynamiques de population pour améliorer les APREL, Chambres d’agriculture 13 et 47, GRAB, INVENIO, lycées agricoles
connaissances sur la biologie de ces ravageurs et à l’évaluation de Ste Livrade et Avignon, Koppert.

Le programme DEPHY SERRE


Système de production de tomates et de concombres
« à très bas intrants phytosanitaires » en France
Dans le cadre du plan Ecophyto, un projet portant sur la ré-
duction de l’usage des produits phytosanitaires en culture hors
sol de tomates et de concombres a été initié par l’AOPN To-
mates et Concombres de France. En 2013, un état des lieux a
permis de mettre en évidence les principales problématiques
(aleurodes, Botrytis, oïdium) en culture de tomate sous abri.
Ces ravageurs sont à l’origine des principaux traitements phy-
tosanitaires réalisés dans la culture. Des difficultés existent sur
ces problématiques : les lâchers d’auxiliaires seuls contre aleu-
rodes ne sont pas suffisants pour contrôler les populations de protection des cultures est adaptée d’année en année de
d’aleurodes notamment dans un créneau de plantation d’été façon à rendre plus efficace la PBI et introduire des stratégies
et la présence de Nesidiocoris tenuis entrave la PBI et endom- alternatives aux traitements chimiques. La présence de Nesi-
mage les cultures. Contre Botrytis et oïdium, les stratégies me- diocoris tenuis est la difficulté principale qui compromet la
nées manquent parfois d’efficacité. Les solutions passent par PBI. Des moyens de régulation des punaises mirides ont été
une combinaison de techniques préventives et de traitements mis en place. Des solutions alternatives sont testées sur aleu-
dont des produits de biocontrôle pour lesquels l’application rodes mais aussi oïdium, acariens, pucerons, cochenilles. Des 31
doit être particulièrement soignée. Depuis 2013, des essais en essais d’amélioration de l’installation des Macrolophus sont
station et sur des sites pilotes testent des produits alternatifs mis en place avec différentes modalités.
proposés sur le marché contre oïdium et Botrytis en tomate. Le projet Ecophyto DEPHY SERRE (2015-2018) est financé par Ecophyto
Le site pilote suivi dans le Sud-Est depuis 2014 est une culture (AFB) et piloté par l’AOPn Tomate-concombre. Les partenaires du projet
de tomate hors-sol plantée fin Novembre. La stratégie globale sont : APREL, ARELPAL, CATE, LCA, SAVEOL..

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -


Pour en savoir plus
YSite internet www.aprel.fr
YLes Bulletins de Santé du Végétal « maraîchage » PACA publiés sur
les sites de la DRAAF PACA. Il est possible de s’inscrire sur le site
www.bsv-paca.fr pour recevoir le BSV par mail.
Y« PBI de la tomate en sol sous abri » - Fiche Ressources CRA
PACA/APREL/GRAB - 2016
Y« PBI de la tomate en sol sous abri : check-list » - CA13 - 2016
YLes « Messages réglementaires et notes nationales » sur le site de la
DRAAF PACA
http://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/Messages-reglementaires-et-notes
YProtocole sanitaire à appliquer dans le cadre de la prévention et de la
lutte contre les virus de la tomate - DRAAF-SRAL PACA - Juin 2013
Y« Guide phytosantaire - Edition 2016 » - Chambres d'agriculture -
www.paca-chambres-agriculture.fr
Y« Maîtrise de la protection intégrée - Tomate sous serre et abris » Ctifl
– 2011
Y« Stratégies de Protection des cultures de tomate sous abri contre
Tuta absoluta » - Protection Biologique Intégrée, Agriculture Biolo-
gique - Cahier Technique TUTAPI, Paris, ITAB, 2014, 16 pages
F. Rey, A. Ginez, M. Giraud, C. Goillon, M. Goude, J. Lambion, A. Lefèvre, J. Segu-
ret, E. Tabone, A. Terrentroy, Y. Trottin-Caudal.
YSite Internet : http://ephytia.inra.fr - Maladies et ravageurs de la

Réalisation Paysan du Midi - Impression JF Impression


tomate. Identifier/connaitre/maitriser - INRA
YApplication Di@gnoplant - Biocontrôle - INRA - Koppert
Y« Les maladies de la tomate : identifier, connaître, maîtriser »
D. BLANCARD- Quae- 2009
YLe catalogue des produits phytopharmaceutiques et de leurs usages,
des matières fertilisantes et des supports de culture autorisés en
France : https//ephy.anses.fr
YSites Internet des fournisseurs d’auxiliaires et des firmes phytosanitaires
YSite Internet du Ctifl : www.ctifl.fr
Y« Reconnaître les auxiliaires Légumes et fraises sous serres, abris et
en plein champ » Ctifl-2006

Les organismes suivants qui ont contribué à l’élaboration de ce document sont agréés par le
Ministère chargé de l’Agriculture pour leur activité de conseil indépendant à l’utilisation de pro-
duits phytopharmaceutiques :
• Chambres d’Agriculture des Bouches du Rhône • CETA d’Eyragues sous le n° PA01498
et de Vaucluse dans le cadre de l’agrément mul- • CETA des serristes de Vaucluse PA01481
tisites porté par l’APCA sous le n° IF01762 • CETA du Soleil sous le n° PA01499
• CETA d’Aubagne sous le n° PA01478 • CETA de St Martin de Crau sous le n° PA01483
• CETA de Berre sous le n° PA01475 • Chambre d’Agriculture des Alpes Maritimes sous
• CETA de Chateaurenard sous le n° PA01488 le n° PA01584
• CETA Durance-Alpilles sous le n° PAO1482 • Rougeline sous le n° AQ01676
• CETA d’Eyguières sous le n° PA01474

Photos : Chambre d’Agriculture des Bouches du Rhône, APREL, CETA des serristes de Vaucluse,
CETA de Berre, CETA d’Eyguières, CETA de St Martin de Crau, Ctifl, Koppert, Biotop

Partenaires financiers :

32

PROTECTION DE LA TOMATE SOUS ABRI - NOVEMBRE 2017 -

Vous aimerez peut-être aussi