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SV/S6
Année universitaire: 2017-2018
Cours de
Phytopathologie
Semestre : 6
Chapitre I: Introduction générale à la phytopathologie
I. Introduction :
Objectif :
les Phytopathologistes étudient la biologie des plantes, des agents pathogènes
des plantes, et de leurs interactions dans les environnements où les plantes
sont cultivées. Ils étudient les moyens de contrôler ou de réduire les maladies
à la fois sur le terrain et après la récolte, et travaillent avec les agriculteurs
pour réduire voire remédier aux pertes des récoltes.
Intérêt :
La phytopathologie nous concerne directement puisqu’il s’agit de notre
alimentation et sécurité alimentaire. Les pathogènes des plantes ont été
responsables de graves famines comme celle du mildiou de la pomme de terre
à la moitié du XIXe sicle et qui a provoqué la prise de conscience de la
phytopathologie ainsi que la volonté et la conviction de comprendre et lutter
contre les pathogènes.
La phytopathologie est également une matière avec impact économique, car
les pathogènes entrainent des pertes dans les productions.
Un autre objectif est sociétal ; on cherche à avoir des fruits esthétiques, car les
gens n’achètent pas des fruits avec une tache, on prendra plutôt
instinctivement des fruits beaux, propres et parfaits.
II. Etat pathologique chez les plantes (=maladie des plantes)
II.1. Introduction
Les plantes saines assurent un ensemble de fonctions biologiques qui
comprennent:
1) Absorption d’eau et éléments minérales par les racines.
2) Transport d’eau et éléments minérales dans la plante.
3) La photosynthèse.
4) Transport des produits de la photosynthèse tout au long de la plante.
5) Métabolisme et croissance.
6) Stockage des réserves.
7) Reproduction et Production.
L’attaque par l’un des agents pathogènes des plantes interfèrent avec un ou
plusieurs de ces fonctions biologiques. Et cela s’exprime par des troubles qui se
manifestent à l’intérieur de la plante aussi bien que sur sa physionomie.
Par exemple, un agent pathogène qui s'attaque aux feuilles réduira la capacité de la
plante à mener la photosynthèse. Un champignon qui attaque les racines de la plante
réduit l’absorption d’eau et des éléments minéraux, et aussi leur transport.
Par définition, l’état pathologique d’une plante est une succession de
réactions invisibles et visibles des cellules et des tissus suite à une attaque d’un
micro-organisme ou la modification d’un facteur environnemental et qui provoque
des bouleversements (troubles) de forme, de fonction ou de l’intégrité de la plante.
L’altération peut être soit partielle soit totale et la mort de la plante.
Chaque type de plante peut être affecté par plusieurs maladies et, à l’encontre,
chaque pathogène peut avoir un spectre d’hôte.
Les maladies peuvent parfois être regroupées selon :
le type de symptômes (pourriture racinaire, flétrissement, taches foliaires..)
l’organe qu’elle affecte (racinaire, foliaire, grain, épi..) (diapos)
selon le type de plante.
Ou encore selon le pathogène responsable de la maladie :
Si la maladie est causée par un virus virose
Si la maladie est causée par une bactérie bactériose
Si la maladie est causée par un champignon mycose
Berkeley (1846) démontra que la maladie est causée par un champignon. A cette
époque (en 1847), l’oïdium de la vigne compromet la production de la vigne en
France et en Europe et atteint l’Algérie. De l’autre coté du monde, à Sri-Lanka, la
rouille du caféier en 1878 a fait des ravages.
Au XXème siècle :
La phytopathologie se perfectionne encore plus : Etudes biologiques,
épidémiologiques, biochimiques, classification des agents…
- Apparition des fongicides après 1945.
- En 1960, la lutte chimique montre ses inconvénients : toxicité résiduelle.
- La pytopathologie s’oriente vers l’étude des interactions hôte-parasite. Modèle
de résistance gène à gène de Flor en 1971. (gènes de résistance-gène
d’avirulence).
- Depuis 1985, le développement des études moléculaires conduit à l’isolement
de plusieurs gènes d’avirulence (bactériens et fongiques).