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ESA – Semestre 6
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COURS DE PHYTOPATHOLOGIE GENERALE
Objectifs du cours
- Attirer l’attention des étudiants sur les dégâts causés aux plantes cultivées
par les maladies ;
- Apprendre à connaître la biologie d’un certain nombre d’agents
responsables des maladies des plantes.
- Observation macroscopique et microscopique aboutissant au diagnostic
de ces agents responsables des maladies des plantes.
- Mise au point des méthodes rationnelles de lutte contre les agents
responsables de maladies des plantes.
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CHAPITRE I – GENERALITES
1.2. Terminologie
2)
Connaissance de la
phytotechnie de la plante
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- Diagnostic soit à partir de 1) ou de 2)
- Lutte : une fois que la méthode de lutte est déterminée, on doit voir si cette
méthode est économique ou non.
1.4. Historique
a) Facteurs climatiques
NB : Les insectes, les nématodes etc… peuvent transmettre des maladies mais
ne sont pas les causes des maladies (Ce sont des ravageurs des cultures) et
peuvent intervenir dans la protection des plantes.
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1.6 - Importance des maladies des plantes en agriculture
Ces agents entraînent des pertes importantes de rendements. Dans certains cas,
ces pertes peuvent être dans l’ordre de 100% (Pertes totales → maladies
épidémiques) : on ne peut rien récolter.
Ces pertes varient suivant les agents des maladies et suivant les espèces
cultivées.
Exemple : mangues avec des tâches noires, feuilles de manioc avec des tâches
de mosaïque.
Dans certains pays, ces législations n’existent pas. Dans ce cas, c’est aux
consommateurs de faire la part des choses.
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CHAPITRE II : NOTION DE MALADIES – D’ETIOLOGIE ET
D’EPIDEMIOLOGIE
Sur le plan agronomique les maladies se définissent par rapport aux notions de
production. Et une plante sera considérée comme malade dès qu’elle présente
une altération qui ne lui permet plus de réaliser les buts pour lesquels elle est
exploitée.
Il n’est pas facile de définir la notion de maladie car entre l’état de santé et l’état
pathologique il existe une sorte de transition. En effet, Le moment où
apparaissent les symptômes, c’est - à - dire où les altérations de l’état normal
deviennent visibles extérieurement, est souvent considéré comme le début de la
maladie, alors qu’il s’agit en réalité d’extériorisation d’un phénomène dont
l’origine est évidemment antérieure et qui aurait pu être détecté plus tôt si l’on
avait utilisé des techniques appropriées.
Selon la théorie physiologique, la maladie est une réponse complexe des tissus
ou des cellules à une excitation continue et prolongée. Selon cette théorie, La
maladie commence dès que la première cellule réagit. Mais elle ne se manifeste
que lorsque les réactions deviennent perceptibles extérieurement. On voit donc
que la notion de maladie basée sur les symptômes est relative et dépend des
critères utilisés pour l’apprécier.
Le temps qui sépare ces deux stades (le stade de premier contact et celui des
premiers symptômes) est le temps d’incubation encore appelé temps de
latence.
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- Dans certains cas, on peut observer un rétablissement (Recovering) du
végétal atteint (par suite de changement de conditions du milieu). Des pousses
dépourvues de symptômes peuvent se former sur des plants malades.
Les symptômes peuvent différer selon que l’on a affaire à une plante saine
subissant une première infection (primo-infection) ou symptômes primaire ou à
une plante qui se développe à partir d’organes déjà infectés, bulbe, tubercules,
drageons etc… (symptômes secondaires), ce qui est appelé infection
secondaire ou « infection de la semence ».
Il y a lieu de ne pas confondre les symptômes et dégâts liés à une maladie. Les
symptômes relèvent des altérations des fonctions du végétal par rapport à l’état
normal. Les dégâts se rapportent quant à eux aux pertes des produits ou du
potentiel de production occasionné par la maladie. Certaines maladies sont
caractérisées par des symptômes spectaculaires qui ne provoquent guère de
graves dégâts tandis que d’autres ne présentent que peu de symptômes mais
occasionnent des pertes économiques plus importantes.
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entre maladies présentant des symptômes analogues ou voisins (examen
microscopiques, réactions sérologiques etc…).
- Pour pouvoir mettre en œuvre des moyens de lutte adéquats contre une
maladie, il faut pouvoir attribuer les symptômes observés à une cause
déterminée c’est-à-dire poser un diagnostic correct. La science qui étudie les
causes des maladies porte le nom d’Etiologie.
D’une manière générale, la lutte contre les maladies infectieuses devra se baser
notamment sur la nature qualitative et quantitative des sources de germes, sur
leur transport, sur les conditions bioécologiques de l’infection. Il faudra
prendre également en considération la nature de la plante - hôte surtout en ce
qui concerne ses caractères de résistance (résistance verticale ou résistance
horizontale). Il y a lieu aussi de connaître les modalités d’extension spatiale de
la maladie au sein d’une population de plantes saines (épidémiologie).
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a- Selon le type d’organe
- Maladies métaboliques
- Maladies de croissance
- Maladies dues à un régime hydrique défavorable ou excédentaire
- maladies de translocation
d- Suivant l’hôte
Mais aucun de ces systèmes ne s’est imposé sur le plan international ; donc tout
dépend du sujet traité.
b- L’alternariose de la tomate
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c- La cercosporiose du niébé
Agent causal - hôte
2.3 - La symptomatologie
1- Chlorose (Hypochlorophyllose)
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L’hypochlorophyllose présente des intensités différentes selon la cause qui
la provoque (carence en N, en Fe, jaunisse virale, jaunisse due à des
mycoplasmes et asphyxie).
Parfois la chlorose est limitée aux nervures (éclaircissement des nervures) ou
au limbe entre nervures (liseré des nervures, jaunissement internervien).
2- Albinisme
3- Mosaïque
Les alternances des plages de couleurs différentes peuvent parfois se traduire par
des tâches annulaires, des arabesques, des tâches digitées ou en forme de feuilles
de chêne, des mouchetures.
4 - Hyperchlorophyllose
5- Anthocyanose
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6 – Mélanose
B – Altération d’organes
1- Nécroses
Elles correspondent à la mort des cellules. Souvent elles apparaissent sur une
aire limitée. Mais, elles peuvent parfois s’étendre à des organes, à des groupes
d’organes ou encore se généraliser à toute la plante.
Des tiges présentent parfois des nécroses apicales (mort des extrémités), des
nécroses corticales (chancre) ou des nécroses du tissu conducteur.
Les nécroses traduisent la mort des cellules végétales. Ces dernières brunissent
par suite d’une oxydation des tanins contenus dans le protoplasme. Ces tâches
nécrotiques brunes prennent des formes variées sur les organes atteints. Elles
peuvent être circulaires (« ring spot » en anglais) ou anguleuses (« angular
spot »).
Parfois les cellules se vident de leur contenu, se remplissent d’air et donnent des
tâches blanches d’aspect parcheminé fréquemment marginé de tissus bruns ou
rouges (tâches oculaires ou ocellées).
2- Flétrissement
a) – Définition et origines
Le flétrissement provient d’une altération du système conducteur (xylème)
par des parasites vasculaires ou radiculaires.
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Le flétrissement peut être d’origine parasitaire ou non (manque d’eau).
b) -Types de flétrissement
- Wilt : c’est une fanaison généralisée subite à progression très rapide qui atteint
tous les organes foliacés. Elle est causée par des parasites siégeant dans le tissu
conducteur.
- Trachéomycose : Elle est caractérisée par la flaccidité brusque des feuilles
puis le dépérissement progressif du plant atteint. La coupe longitudinale ou
transversale de la tige montre des stries brunes ou noires correspondant aux
vaisseaux atteints par les parasites.
Cette maladie est provoquée par la prolifération des champignons dans les
trachées ou vaisseaux conducteurs de la sève. Ces organismes pénètrent la plante
par les racines ou par leur collet remontent les vaisseaux et colonisent les tissus
internes. Les réactions de la plante ainsi que la multiplication du parasite
finissent par obstruer les canaux conducteurs de la sève.
3 -Pourriture
Les pourritures procèdent d’une décomposition des tissus qui fait suite à la
dislocation des cellules résultant de l’altération enzymatique des pectines des
lamelles mitoyennes. Souvent les cellules meurent, les tissus perdent leur
consistance et deviennent le siège d’une colonisation par les organismes
secondaires surtout les bactéries.
a)-Types de pourritures
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- Selon leur consistance
c)-Perforation d’organes
La formation de lésions locales sur des feuilles à la suite d’infections peut être
suivie de la chute de tissus morts laissant dans l’organe lésé des perforations
plus ou moins circulaires (feuilles criblées). Ces perforations peuvent également
résulter d’une cause traumatique brutale (telle la grêle).
C- Modification anatomique
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b)-Balais de sorcière ou Blastomanie
c)-Nodules ligneux
d)-Chancres (galles)
f)- Gonflement
Les tiges et les rameaux peuvent présenter des zones enflées. C’est le cas du
Swollent shoot maladie virale du cacaoyer.
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feuilles composées ou encore en une augmentation anormale du nombre total
de feuilles.
* Elle peut être d’origine parasitaire ou non.
4-Anomalies de croissance
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b- La résinose : Lorsque la sécrétion de résine est surabondante et ceci par
exemple chez les résineux, elle constitue un signe de trouble
pathologique, on parlera de résinose.
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importante celle-ci obstrue la lumière du phloème. Ces dépôts anormaux de
callose s’observent au niveau des tiges ou des tubercules.
Triangle de la maladie
Agent pathogène
virulent
Maladie
Plante Environnement
sensible favorable
2.4.1. Définition
Maladie contagieuse : c’est une maladie qui se multiplie dans une population
d’hôtes. Un individu infecté devient infectieux.
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Epidémie saisonnière : c’est une maladie qui apparaît sur des plantes
saisonnières ou sur des organes saisonniers des plantes pérennes.
Epidémie pérenne : C’est une épidémie qui se développe sur des organes des
plantes pérennes ou sur des plantes pérennes.
A/ Description des
maladies à l’échelle
de la plante
B/ Relation
Hôte - parasite C/ Epidémiologie
D/ Traitement F/ Mesures
chimique sanitaires
E/ Sélection ou
création de variétés
résistantes
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2.4.3. Les différentes étapes du cycle épidémique
Schéma :
Types d’infection
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b. Incubation :
L’incubation comprend la période pendant laquelle le parasite progresse dans
les tissus de la plante hôte sans se manifester à l’extérieur (période plus ou
moins longue). La durée de cette phase est plus ou moins longue et dépend
de la nature du parasite et des caractéristiques de son cycle de développement
et des conditions du milieu. Elle dépend également de la plante hôte, de son
âge, de la constitution anatomique des organes qui sont infectés.
Certaines maladies ont une progression lente c’est le cas des Pourridiés
(pourriture des racines). La durée d’incubation peut être longue : plusieurs
mois, plusieurs années. D’autres par contre, ont une progression très rapide ;
c’est le cas des rouilles.
c. La sporulation
d. La dissémination ou la dispersion
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