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Flore

L’île-continent de Madagascar est divisée en au moins cinq grandes zones climatiques. Chaque
zone climatique correspond à un type particulier de végétation. Avec une richesse d’environ 13
000 espèces, la grande île se révèle être un paradis végétal recelant d’inépuisables trésors. On
découvre chaque année de nouvelles espèces. À titre de comparaison, on trouve environ 1500
espèces végétales en Allemagne. Parmi les 210 familles végétales, 5 de celles-ci sont endé-
miques à Madagascar. Il s’agit des Asteropeiaceae, des Barbeuiaceae, des Pysenaceae, des Sar-
colaenaceae et des Sphärosepalaceae. Il y a quelques années, la famille des didieréacées pas-
sait encore pour être une famille végétale endémique à Madagascar, jusqu’à ce qu’un exemplaire
de ce groupe soit découvert en Afrique du Sud. En ce qui concerne la richesse de la biodiversité,
la flore malgache est caractérisée par un endémisme élevé. Plus de 80 % des sortes de plantes
sont endémiques.
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Les familles des orchidées avec plus de 1000 espèces, des caféiers avec environ 400 espèces et
des graminées avec environ 300 espèces sont particulièrement riches en espèces. Le monde des
plantes succulentes de Madagascar est toujours intéressant. Les six espèces endémiques de
baobab, les kalanchoes, les pachypodiums, les aloès de Madagascar et les euphorbiacées pros-
pèrent surtout dans les régions sèches des Hautes-Terres, au sud et dans la partie sèche du nord
de Madagascar.

La pervenche de Madagascar

Ce genre des apocynacées (Apocynaceae) comprend environ cinq espèces. On les reconnaît à leur
floraison à cinq étamines, dont la couleur varie du blanc au violet en passant par le rose. Elles font
partie des plantes qui fleurissent presque tout au long de l’année. La population indigène met à profit
les propriétés pharmaceutiques de cette plante. C’est ainsi qu’on l’utilise contre le diabète et l’hyper-
tension. En général, la pervenche de Madagascar a une grande capacité d’adaptation ; c’est pour-
quoi cette espèce est très répandue. Dans les régions sèches, l’espèce Catharantus roseus est culti-
vée et exportée pour l’industrie pharmaceutique européenne. Deux alcaloïdes extraits de cette
plante, la vinblastine et la vincristine, sont utilisés dans le traitement du cancer. En Europe, la per-
venche de Madagascar est entre-temps utilisée comme plante décorative. Il s’agit, à vrai dire, d’une
plante vénéneuse ; sa toxicité est toutefois très réduite. Il y a encore d’autres sortes de pervenches
de Madagascar : Catharantus lanceus, Catharantus longifolius, Catharantus ovalis et Catharantus
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scitillus.

Outre les nombreuses espèces de plantes florales, un grand nombre d’arbres poussent également
à Madagascar. Certaines espèces, comme le flamboyant (Delonix regia), qui est en fleurs lors de
la saison des pluies, sont endémiques. En octobre et en novembre, dans le parc national de Ra-
nomafana et Andasibe, on ne peut échapper à la Dichaetanthera avec ses floraisons lilas très
frappantes ; elle fait partie des mélastomacées (Melastomaceae). On peut alors aussi observer le
Trachelophorus aprodeush qui est également endémique à Madagascar. On l’appelle également
scarabée girafe à cause de son long cou qui est en fait une prolongation de la tête. À la fin de leur
période de floraison, en octobre, les jacarandas couvrent le lac d’Anosy près de Tananarive d’un
tapis lilas. À l’origine, cet arbre provient d’Amérique du Sud ; son nom signifie également « arbre »
dans le langage brésilien.

Les espèces suivantes d’arbres frappent par leurs floraisons multicolores et somptueuses : Megistos-
tegius perrieri ou « rose du sud » a une floraison rouge magnifique, Hildegardia ankarensis, que l’on
trouve dans les monts d’Ankarana, une floraison orange brillante, Hildegardia erythrosiphon et Rho-
docolea nobilis à nouveau en rouge-jaune.
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Le baobab et autres arbres de Madagascar

Le développement indépendant de la flore et de la faune à Madagascar résulte de la séparation de Ma-


dagascar du continent primordial Gondwana, il y a environ 150 millions d’années. C’est pourquoi la flore
de Madagascar comprend tant d’espèces endémiques. C’est ainsi que plus de 75% des espèces végé-
tales poussant à Madagascar ne se trouvent qu’ici.

L’un des arbres les plus fascinants de l’île est le baobab. Dans le langage indigène, baobab signifie «
Reniala », ce qui signifie « mère de la forêt ». Cette désignation n’est pas seulement une référence à
la taille de l’arbre mais également à son âge. Un baobab peut atteindre mille ans et nombre de scienti-
fiques disent même plusieurs milliers d’années. Il y a dans le monde entier huit espèces de baobab.
Sept d’entre elles poussent à Madagascar, dont six ne se trouvent qu’à Madagascar : Adansonia gran-
didieri, Adansonia za, Adansonia rubrostipa, Adansonia madagascariensis, Adansonia perieri, Adanso-
nia suarezensis. Seule Adansonia digitata pousse tant à Madagascar qu’en Afrique de l’est. Adansonia
gibbosa ne se trouve qu’en Australie. L’aire de répartition du genre Adansonia, qui s’étend sur plu-
sieurs continents, permet de conclure à une ancienne liaison terrestre entre l’Afrique, Madagascar et
l’Australie.
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Le baobab est une espèce végétale du genre des Adansonias de la sous-famille des Bombacoideaes.
Dans la nouvelle nomenclature, le baobab fait toutefois partie des Malvaceae. Les baobabs sont des «
plantes succulentes à tronc », c’est-à-dire qu’elles stockent l’eau dans leur tronc. Elles ne produisent
pas de bois solide, étant donné que leur tronc est très fibreux en raison du stockage de l’eau. La cir-
conférence d’un baobab peut atteindre jusqu’à 30 m et son diamètre jusqu’à 9 m. C’est ainsi que, par
exemple, les baobabs des environs d’Andavadoaka sont connus pour leur tronc épais. Au cours de
l’évolution, cet arbre fantastique a développé la capacité de survivre dans des régions sèches, trop
d’humidité étant même nocive au baobab. C’est pour cette raison que les baobabs de Morondava sont
menacés, car la région est devenue trop humide pour les baobabs à cause de la culture du riz dans les
environs immédiats. Certains baobabs de cette région ont déjà été victimes de ces nouvelles
conditions.

Les baobabs ne portent des feuilles que durant une période assez courte afin de limiter la perte d‘eau.
Durant la période sèche, les arbres perdent alors leurs feuilles. La floraison des baobabs se présente
sous différents tons. Elle varie du blanc au rouge foncé en passant par le jaune. La floraison est dépen-
dante de l’espèce. Les fleurs sont en grande partie pollinisées par les chauves-souris et les roussettes.
Les fruits du baobab, d’une longueur de 40 cm et d’un diamètre de 15 cm, peuvent contenir une douzaine
de semences. Les fruits, qui sont riches en vitamines, sont consommés par la population indigène.
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L’un des paysages les plus photographiés à Madagascar est sans l’ombre d’un doute l’allée des bao-
babs. Elle se trouve au nord de la ville de Morondava. L’on y rencontre l’espèce endémique Adansonia
grandidieri. À Toliary et dans les environs, trois espèces sont indigènes (Adansonia rubrostipa, Adan-
sonia za, Adansonia madagascariensis) et à Mahajanga, on ne trouve que l’espèce Adansonia digita-
ta. Typiques du nord sont les deux espèces Adansonia suarezensis, Adansonia perrieri. Tandis que «
les racines du ciel », une autre désignation du baobab, ont conquis les parties sèches au nord, au sud
et à l’ouest du pays, l’arbre des voyageurs, par contre, prédomine dans les Hautes-Terres et dans la
région pluvieuse de Madagascar.

Les ravinalas (Ravenala madagascariensis) ou « feuille de la forêt » sont une espèce originaire de Ma-
dagascar. De nos jours, elle est toutefois plantée dans toutes les régions tropicales et subtropicales
comme arbre décoratif. Elle fut erronément classée parmi les musacées (bananiers) à cause de la res-
semblance de ses feuilles. Souvent, elle est aussi faussement nommée palmier. L’arbre des voyageurs
fait cependant partie des Strelitziacées. On peut l’utiliser de diverses manières. Les parois des huttes
sont construites avec les solides pétioles et, avec les feuilles, on couvre les toits. De l’eau est stockée
dans le creux du pédoncule et la grande feuille peut être utilisée en tant que parapluie. C’est pourquoi
on appelle les ravinalas également « arbre des voyageurs ».
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Comme les ravinalas croissent relativement vite et sont résistants au feu, on peut encore souvent en trou-
ver, malgré une large destruction de leur habitat par le défrichage et l’agriculture sur brûlis. La route natio-
nale 2 dans l’est de l’île mène le long d’une forêt de ravinalas, qui a remplacé la forêt vierge originelle.
L’arbre des voyageurs est aussi l’emblème de notre compagnie aérienne nationale.
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Les palmiers de Madagascar sont caractérisés par un taux élevé d‘endémisme. Parmi les environ 120
espèces de palmiers enregistrés, plus de 80% d’entre eux sont endémiques. Les espèces les plus
connues sont : Dypsis acuminum, Dypsis baronii, Dypsis occidentalis, Dypsis onilahensis, Dypsis loko-
hoensis, Dypsis perrieri, Dypsis decaryi, Dypsis lutescens, Dypsis bonsai et Dypsis pumila. Chaque
zone végétale à Madagascar abrite ses propres sortes de palmiers. L’ouest sec est l’habitat du Bismar-
ckia nobilis qui a été nommé d’après le chancelier prussien Otto von Bismarck. Avec ses larges
feuilles, cette espèce fait partie des coruphoideae. La zone climatique de transition à proximité du parc
national d’Andohaela est le territoire du palmier triangle (Dypsis decaryi) qui y est endémique. Le parc
national Marojejy au nord de Madagascar est connu pour le palmier nain (Marojejya insignis) qui y est
endémique

La flore de Madagascar est riche en plantes médicinales. Il faut mentionner le katrafay (Cedrelopsis gre-
vei) faisant partie des rutacées. Il croît jusqu’à 12 à 15 m de hauteur et se trouve dans les régions sèches
du sud et du sud-ouest de Madagascar. On retire de l’écorce une tisane qui combat la fatigue. Des
feuilles, on gagne des essences qui ont un effet rafraîchissant dans les lotions de douchage. On attribue
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des vertus sur la libido et la vigueur sexuelle aux extraits tant des feuilles que de l‘écorce. Le bois blanc
du katrafay est utilisé dans l’industrie mobilière contemporaine. Parmi les bois précieux de Madagascar,
on compte environ 40 espèces de palissandres, dont une seule peut être qualifiée d’endémique. Les pa-
lissandres sont classés dans le genre Dalberia. Leur utilisation est soumise à une réglementation sévère.
C’est ce que l’on essaye, par des compagnes d’explication sur la protection de l’environnement, de faire
comprendre à la population indigène qui utilise en partie le bois de palissandre pour cuisiner. L’exportation
de bois précieux est légalement interdite et la loi européenne soutient cette mesure. Le commerce illégal
de bois précieux est malheureusement toujours pratiqué. C’est ainsi que, lors des troubles politiques en
2009, des tonnes de bois de rose ont été transportées de Madagascar en Chine. Madagascar n‘est pas
seulement un paradis pour les amateurs de botanique, mais aussi pour ceux de zoologie. Les scienti-
fiques voient Madagascar parmi les pays avec la biodiversité la plus haute. Cette haute biodiversité est en
grand danger et nécessite pour cette raison une protection effective venant de la communauté internatio-
nale d’une part, et d’autre part par un renforcement de la sensibilisation de la population indigène.

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FLORE PARCS NATIONAUX
RESPONSABLE ET DURABLE CIRCUITS
FEEDBACK CONTACT

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Parmi les bois précieux de Madagascar, on compte environ 40 espèces de palissandres, dont une
seule peut être qualifiée d’endémique. Les palissandres sont classés dans le genre Dalberia. Leur utili-
sation est soumise à une réglementation sévère. C’est ce que l’on essaye, par des compagnes d’expli-
cation sur la protection de l’environnement, de faire comprendre à la population indigène qui utilise en
partie le bois de palissandre pour cuisiner. L’exportation de bois précieux est légalement interdite et la
loi européenne soutient cette mesure. Le commerce illégal de bois précieux est malheureusement tou-
jours pratiqué. C’est ainsi que, lors des troubles politiques en 2009, des tonnes de bois de rose ont été
transportées de Madagascar en Chine. Madagascar n‘est pas seulement un paradis pour les ama-
teurs de botanique, mais aussi pour ceux de zoologie. Les scientifiques voient Madagascar parmi les
pays avec la biodiversité la plus haute.

Cette haute biodiversité est en grand danger et nécessite pour cette raison une protection effective ve-
nant de la communauté internationale d’une part, et d’autre part par un renforcement de la sensibilisation
de la population indigène.

Plantes médicinales
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La flore de Madagascar est riche en plantes médicinales. Le Katrafay (Cedrelopsis grevei), apparte-
nant aux Rutaceae, mérite d’être mentionné. Cet arbre pousse à une hauteur de 12 à 15 m et peut être
trouvé dans les zones sèches du Sud et du Sud-Ouest de Madagascar. L’écorce est utilisée pour faire
un thé qui est utilisé pour éviter la fatigue. Les feuilles, on obtient des essences qui ont un effet rafraî-
chissant dans les lotions de douche. Les effets positifs sur la libido et la puissance sont accrédités à la
fois les feuilles et l’écorce. Le bois blanc du Katrafay est utilisé dans l’industrie du meuble moderne. La
famille apocynaceae comprend environ cinq espèces. Vous pouvez les reconnaître par leur calice à
cinq lobes avec des couleurs variant du blanc au rose au violet.
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Les pervenches de Madagascar appartiennent à ces plantes qui fleurissent presque toute l’année. La
pulation locale utilisent les qualités pharmaceutiques de cette plante. Ils sont utilisés pour combattre le
diabète et l’hypertension artérielle. Généralement, le feuillage malgache est très adaptable, donc les
espèces sont répandues. Dans la région sèche, l’espèce Catharantus roseus est cultivée et exportée
pour l’industrie pharmaceutique européenne. Vinblastin et Vincristin, deux alcaloïdes extraits de cette
plante, sont utilisés dans la thérapie du cancer. En Europe, le feuillage malgache est aujourd’hui utilisé
comme plante ornementale. Il est considéré comme une plante toxique, mais sa toxicité est faible.
{cke_protected_1}{cke_protected_2}{cke_protected_3}D’autres espèces de l’espèce persistante de
Madagascar sont: Catharantus lanceus, Catharantus longifolius, Catharantus ovalis et Catharantus
scitillus.

Les orchidées à Madagascar


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Outre les graminées et les caféiers, les orchidées, avec environ un millier d’espèces classifiées, font
partie de la grande famille végétale de Madagascar. Environ 90% des espèces d’orchidées sont endé-
miques. Chaque zone de végétation abrite ses propres espèces qui peuvent varier quant à leur teinte,
leur taille et leur mode de vie. Afin de vous exposez cette diversité, nous vous offrons ci-après un
voyage virtuel vers les plus belles orchidées de Madagascar. Laissez-vous captiver par le charme de
l’hanitriniala « parfum de la forêt ». Parmi les espèces d‘orchidées aux somptueuses floraisons, on
peut citer « l’étoile de Madagascar » qui est endémique et qui pousse surtout dans les forêts côtières
sur sol sablonneux tant en terrestre qu’en épiphyte.

Son nom scientifique est Angraecum sesquipedale. Le mot sesquipedale signifie 1,5 pieds, ce qui se
rapporte à son long éperon allant jusqu’à 45 cm. À l’époque de Darwin, on n’avait pas encore connais-
sance du processus de pollinisation de cette espèce d’orchidée. Les contemporains doutaient de sa
théorie d’un sphyngidé dont la trompe ferait au moins 30 cm de long. Après la mort de Darwin, on a
toutefois découvert le sphyngidé : Xanthopan morgani praedicta. Lors de la floraison de juin à no-
vembre, les floraisons d’un blanc pur répandent un doux parfum à la tombée de la nuit. Angraecum
sesquipedale croît souvent dans la même région qu’un autre habitant des forêts sablonneuses cô-
tières, Angraecum eburneum ; il reste relativement fidèle à son habitat, c’est pourquoi il est fortement
touché par la destruction de la forêt.
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L’Angraecum eburneum fleurit à la période sèche de juillet à septembre et, contrairement à l‘Angraecum
sesquipedale, celle-ci fleurit également dans les maisons, si on l’y plante.
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Parmi les orchidées poussant sur le sol, on compte les genres Disperis, Calanthe et Cynorkis. Le
genre Disperis comprend des orchidées délicates poussant au sol, qui n’atteignent que 15 cm à 30 cm.
Il y a environ 22 espèces de ce genre à Madagascar. Disperis signifie textuellement « deux poches »,
ce qui se rapporte aux deux feuilles opposées. La couleur de la floraison varie du blanc au rose et eau
violet. L’aire de répartition du genre Disperis s’étend d’Ambositra et Andringitra jusqu’à Sambirano en
passant par les monts de Tsaratanana. Les espèces les plus courantes sont : Disperis trilineata, Dispe-
ris similis, Disperis tripetaloïdes, Disperis erucifera et Disperis hildebrantii. On trouve l’espèce Disperis
similis dans la région du plateau central, tandis que Disperis trilineata est plutôt indigène dans le nord
et dans la région de Sambirano. L’espèce Disperis tripetaloïdes croît dans la région de Bemaraha et
Taolagnaro.

Certaines espèces d’orchidées sont tellement adaptées à leur environnement qu’elles ne peuvent survivre
ailleurs. C’est ainsi que l’on ne trouve l’espèce xérophile Solenangis aphylla que dans la région des forêts
côtières. Cette orchidée que l’on rencontre plutôt en forêt sèche pauvre en fait partie des espèces
aphylles. L’orchidée sans feuille avec une petite floraison discrète se distingue par un tissu racinaire forte-
ment développé qui entreprend tant la fonction de la photosynthèse que celle de la nutrition.
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De nombreuses orchidées sont spécialisées sur leur plante hôte. Dans la région pluvieuse de Maroant-
setra, la Vohinitra utilis, l’orchidée Eulophiella elisabethae, croît sur le palmier et, dans la forêt côtière
du palmarium à Akanin’ny Nofy, l’espèce Cymbidiella humbloti pousse dans les gaines du palmier Ra-
phia ruffia. On l’appelle « l’orchidée noire » à cause de ses belles floraisons noires décoratives. On n’a
pas pu déterminer si cette union des deux plantes représente une symbiose ou si ces orchidées pour-
raient subsister sans leurs plantes hôtes. Sur les rives du canal de Pangalane et dans les landes à
Philippia pousse une espèce qui sent la vanille, Cymbidiella flabellata.

La petite île nommée « Île aux nattes » à la pointe sud de Sainte-Marie offre un habitat à la reine des or-
chidées. La plus grande espèce d’orchidée avec ses floraisons de couleur lilas en octobre croît spécifi-
quement sur un vacoa (Pandanus utilis) et ne peut, pour cette raison, pas survivre dans les habitations.
Son inflorescence peut dépasser 1 m de longueur. Vu que ses feuilles sont semblables à celles de leurs
plantes hôtes, l’orchidée ne devient visible que lorsque les grandes fleurs se détachent des feuilles. Au
cas où vous seriez à Madagascar en octobre, vous ne devriez pas manquer l’occasion de pouvoir admi-
rer la plus grande orchidée de l’île. La vanille croît tant dans les régions humides que dans les régions
sèches de Madagascar. L’espèce la plus connue est Vanilla planifolia. Nulle part au monde la vanille n’est
cultivée en de telles quantités comme sur la côte nord-est de Madagascar : Sambava, Antalaha, Andapa
et Vohemar. La vanille sauvage Vanilla decaryana fleurit en septembre dans la forêt de Kirindy.
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Les plantes succulentes

Les plantes succulentes sont des plantes qui peuvent stocker l’eau. Leur aire de répartition s’étend sur les
quatre zones de végétation : les monts de l’île du plateau central, le plateau nord de Madagascar, l’ouest
semi-aride et le sud. Ces territoires sont caractérisés par peu de précipitations et de longues périodes
sèches. Une végétation exceptionnelle s’est développée sur les parois abruptes du Windsor Castle à Ant-
siranana, dans les Tsingys de l’Ankarana et de Bemaraha, dans les massifs de l’Itremo et de l’Isalo, dans
les paysages d’Androy ou dans le « Domaine du Sud ». On peut résumer ses caractéristiques principales
en quatre points : périodes de végétation et de feuillaison réduites, formation de ronces et de tissus sto-
ckant l’eau. De telle manière, Elles sont adaptées à des endroits extrêmement secs. On peut distinguer
entre les plantes succulentes à feuilles et les plantes succulentes à tronc. Parmi les représentants les
plus connus de ce groupe, on compte les kalanchoés, les euphorbes, die didieréacées, die aloées et les
pachypodiums.
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Les pachypodiums à Madagascar

Les pachypodiums font partie des Apocynaceae. Le mot pachypodium est une composition des mots
pachy, qui signifie « gros » et podium, qui signifie « pied ». Les pachypodiums sont donc des plantes à
gros pieds. Outre les baobabs et les moringas, les pachypodiums sont les représentants les plus fré-
quents des plantes succulentes à tronc. On peut trouver Pachypodium lamerei comme plante en pot
en Europe. Pachypodium rutenbergianum a été décrit pour la première fois au 19è siècle par le bota-
niste allemand Rutenberg. Tandis que les espèces africaines ne produisent que des floraisons pure-
ment blanches et blanc-rouge, les espèces malgaches présentent une palette essentiellement plus
large de coloris. Les couleurs de la floraison sont différentes selon la région. Les espèces à floraison
blanche se trouvent dans les régions occidentales de Madagascar. Les pachypodiums tubéreux et de
petite taille Pachypodium horombense, Pachypodium rosulatum, Pachypodium densiflorum et Pachy-
podium brevicaule, erronément nommés baobabs nains, sont caractérisés par leur floraison jaune. Ils
ne poussent pratiquement que dans la région du plateau central. Un troisième groupe est originaire de
la région pauvre en précipitation de la pointe nord de Madagascar. Deux pachypodiums de cette région
ont une floraison rouge : Pachypodium windsori et Pachypodium baroni.
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Les aloès à Madagascar

Avec environ 300 espèces, les aloès sont répandus sur l’ensemble du continent africain, à l’exception
du Sahara et de l’Afrique du nord. Madagascar accueille environ 60 espèces d’aloès. Une autre es-
pèce d’aloès poussent aux Comores. À Madagascar, ils se répartissent sur trois territoires. Les plus
petits, formant des rosettes et dépourvus de troncs, poussent dans le territoire central. Ce groupe est
représenté par Aloe capitata, Aloe itremonsis et Aloe contingua. L’espèce Aloe suarezensis que l’on
trouve au nord à proximité de Windsor Castle et de la Montagne des Français atteint une taille
moyenne.

Le troisième groupe, en forme d’arbre ou de buisson, croît dans les forêts à buissons des paysages d’An-
droy. Ces espèces qui forment un tronc ressortent très manifestement des buissons à ronces et de la fo-
rêt de Didieracées. Aloe vahombe est volontiers planté par les Antandroy comme plante décorative dans
leurs petits jardins devant leurs huttes. D’autres représentants de ce groupe sont : Aloe voatsanda, Aloe
divarigata et Aloe helenae. La belle Aloe suzannae de laquelle il ne reste plus que 10 exemplaires est ex-
trêmement menacée de disparition. Les aloès sont connus pour leurs vertus thérapeutiques. Les espèces
Aloe macroclada et Aloe vahombe sont utilisées pour le traitement des pierres aux reins et les troubles
gastriques.

Les kalanchoes à Madagascar

Ils font partie du groupe des plantes succulentes à feuilles. L’eau est accumulée et stockée dans leurs
feuilles charnues à la saison des pluies. Les espèces de kalanchoes sont caractérisées par leur forme
de reproduction végétative. Leur représentant le plus grand est Chalanchoe beharensis, qui est endé-
mique. Il peut atteindre jusqu’à trois mètres de hauteur. En raison de la forme de sa grosse feuille, on
appelle cette espèce « chapeau de Napoléon ». Une caractéristique de cette espèce est le tronc re-
couvert de cicatrices de feuille. En roulant vers la réserve naturelle privée de Berenty, on passe devant
un exemplaire unique de « chapeau de Napoléon ». Beaucoup d’autres espèces de kalanchoes pros-
pèrent dans la partie sèche du sud de Madagascar. Chalanchoe grandidieri, Chalanchoe arborescens,
Chalanchoe millotii, Chalanchoe tubiflora et Chalanchoe schizophylla sont les représentants les plus
fréquents dans cette partie du pays.
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Les Didieracées à Madagascar

Cette famille a été décrite pour la première fois par le botaniste français Alfred Grandidier. Avant la dé-
couverte d’un genre similaire sur le continent africain, l’ensemble de cette famille, avec quatre genres
et 11 espèces, a longtemps passé pour être endémique à Madagascar. Les paysages d’Androy dans
le sud est l’habitat exclusif pour cette plante fascinante et unique en son genre. Une excursion noc-
turne dans la forêt de didieracées de la réserve naturelle privée de Berenty compte assurément parmi
les événements les plus marquants d’un voyage à Madagascar. La peuplade des Antandroy en utilise
deux espèces pour la construction de ses huttes : Alluaudia procera et Alluaudia ascendens. D’autres
représentants connus de cette famille sont : Didiera trolli, Didiera madagascariensis et Decarya
madagascariensis.
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Les euphorbiacées à Madagascar

Le nom des euphorbiacées se rapporte au médecin attitré du roi Juba de Mauritanie (50 avant J.-C.),
Euphorbos. Les euphorbiacées de Madagascar se différencient des espèces africaines par l’absence
de représentant avec tronc. Pour économiser l‘eau, les euphorbiacées de la partie méridionale de Ma-
dagascar n’ont que des petites feuilles. Les représentants de ce genre sont : Euphorbia leucadendron,
Euphorbia laro, Euphorbia oncoclada et Euphorbia stenoclada. Une espèce endémique d’euphorbia-
cée croît à la pointe nord de Madagascar : Euphorbia ankarensis. Elle y est indigène dans les monts
d’Ankarana et ressemble à la couronne du Christ (Euphorbia millii). Au contraire des euphorbiacées
mentionnées ci-avant, l’espèce Euphorbia antso a renoncé à réduire sa feuillaison.
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Die grüne Insel
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Photo de Malagasya Travel.

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