Synthèse de la visite à la rivière noire

Cette rivière est entourée d’une forêt marécageuse qui s’étend sur plus de 42km et d’une
largeur d’environ 1km. Dans cette forêt, on retrouve en majorité des palmiers à raphia dont
l’espèce dominante est le Raphia Hookeri. Autour de ces palmiers à raphia on retrouve les
espèces de plante tels que les fougères, les orchidées, les lianes, les aroids qui poussent sur les
racines des palmiers à raphia.

Ces palmiers à raphia se développent uniquement dans des zones humides plus précisément
dans les marécages. Dans la région, les populations assimilent cet arbre à un bambou à cause
de sa résistance et de son élasticité. Ils affirment que ce dernier est parfois plus résistant que le
Bambou.

Plus la plante est âgée, plus elle gagne en résistance et en taille. Sa croissance dépend en
grande partie de la fertilité de la zone dans laquelle elle pousse. Ces palmiers peuvent
atteindre 20 m de longueur et peuvent avoir une durée de vie de plus de 20 ans.

Les habitants retirent la sève des arbres âgés pour la fabrication d’alcool local. Une fois la
sève retirée, la plante meurt et son tronc est utilisé pour faire du bois de chauffage. Dans le
cas où la sève n’est pas retirée, elle se coagule au bout d’un certain temps et cela donne
naissance à des régimes sur lesquels poussent des fruits. Ces fruits ne sont pas souvent
exploités par la population. Ils sont rarement utilisés dans la pharmacopée ou la fabrication
d’objets d’art. Les palmiers à raphia produisent une seule fois des régimes tout au long de leur
vie. Une fois coupés (les régimes), ils ne sont plus restaurés par l’arbre. Un palmier peut
donner jusqu’à 3 ou 4 régimes au cours de son cycle de vie.

Les fruits qui tombent des régimes dans le marécage germent et donnent naissance à d’autres
plantes de raphia qui poussent à leur tour et poursuivent le cycle. La reproduction est alors
assurée ce qui fais que la population n’a plus besoin de faire la culture du raphia.

Toutes les parties du raphia sont utilisées. Dans les villages avoisinant la forêt, comme le
village d’Adjarra, une bonne partie de l’économie locale tourne autour des palmiers à Raphia.
L’exploitation de cette plante sert à la fabrication de meubles de toute sorte, des objets d’arts,
des nattes, des paniers, des toitures avec des tôles végétales. Ces tôles végétales à base de
raphia sont très résistantes aux intempéries et à l’eau. Les déchets issus de cette plante sont
utilisés pour le chauffage ou pour bruler d’autres plantes.