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PATHOLOGIE GENERALE

Plan détaillé

OBJECTIFS

 Décrire les processus pathologiques et en trouver les points communs.


 Identifier les symptômes
 Expliquer les examens complémentaires

CHAP 1. DEFINITION DES CONCEPTS

1. Pathologie
2. Signes
3. Symptômes
4. Prodrome
5. Syndrome
6. Diagnostic
7. Maladies
8. Complications
9. Séquelles
10. Traitement

CHAP 2. CLASSIFICATION DES MALADIES

1. SELON LES CAUSES


Maladie héréditaire
Maladie congénitale
Maladie toxique
Maladies parasitaires
Maladies infectieuses
Maladies dégénératives
Maladies allergiques
Maladie métabolique
Maladie traumatique
Maladie nutritionnelle
Maladie iatrogène
Maladies idiopathiques
Maladies moléculaires

2. SELON LE SUPPORT DE LA MALADIE

Les maladies cardiaques


Les maladies pulmonaires
Les maladies de la peau

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3. SELON L’EVOLUTION

Maladie subaiguë
Maladie chronique

CHAP 3. INFECTION

I. Généralités
1. Condition d’une infection
2. Agent pathogène
3. Hôte - réceptivité
4. Réservoir des virus

II. Evolution de l’infection


2.1. Forme
2.1.1. Forme classique
2.1.2. Forme fruste
2.1.3. Forme abortive
2.1.4. Forme latente
2.1.4. Forme foudroyante

2.2. MODES
2.2.1. Evolution aigue
2.2.2. Evolution subaiguë
2.2.4. Evolution chronique

3. MOYENS DE RESITANCE DE L’ORGANISME ET DISSEMINATION DE L’INFECTION

3.1. Moyens de résistance


3.1.1. Barrières naturelles au point d’inoculation
Types de résistance
a) résistance mécanique
b) résistance chimique
c) résistance cellulaire

3.1.2. Moyens immunologiques

a) Système immunitaire non spécifique


b) Système immunitaire spécifique

3.2. DISSEMINATION DE L’INFECTION

3.2.1. Locorégionale
3.2.2. Bactériémie
3.2.3 Septicémie

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CHAP 4. INFLAMATION

1. Définition
2. Caractéristique

CHAP. 5. PATHOGENIE DES MALADIES VIRALES

1. Définition des maladies virales


2. Définition du Virus
3. Pénétration
4. Fixation sur les récepteurs

CHAP. 6. ETUDES DES PROBLEMES DE SANTE

6.1. HYPERTENSION ARTERIELLE

 Définition

 Etiologie
 -Complications
 -Traitement

6.2. DIARRHEE

 Définition
 Causes
 Symptomatologie
 Traitement

6.3. LE PALUDISME.

 Définition
 Historique
 Les agents pathogènes
 Sortes d’Anophèle vecteurs pour le paludisme en Afrique
 Cycle évolutif du Plasmodium
 Classification des cas de paludisme
 Le paludisme simple :
 Echec thérapeutique :
 Le paludisme grave :
 Paludisme de l’enfant :
 Paludisme de la femme enceinte
 Diagnostic
 Traitement (stratégies actualisées
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 Prophylaxie

6.4.. LE SIDA

 Définition 
 -Considération historique
 -Etiologie
 -Pathogénie
 Epidémiologie
 Facteurs favorisants :
 Clinique
 Diagnostic
 Evolution :
 Traitement

6.5. FILARIOSE

 Définition
 Généralités sur les filaires

I. WUCHERERIA bancrofti « filaire de Bancroft »

 Distribution
 Habitat :
 Cycle biologique
 Diagnostic
 Traitement
II. LOA LOA
 Distribution
 Adultes :
 Habitat 
 Cycle
 Diagnostic (cfr W. bancrofti)
 Traitement (voir W. bancrofti)

II. ONCHOCERCA volvulus


 Distribution
 Adultes :
 Habitat
 Les adultes
 Cycle
 Symptômes :
 diagnostic
 Traitement 
 Complications 

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6.6. HELMENTHIASES

1. ENTEROBIUS VERMICULARIS « OXYUROSE »

o Définition :
o Etiologie :
o Cycle évolutif :
o Epidémiologie :
o Symptômes :
o Diagnostic :
o Complication :
o Traitement de choix :
o Soins Infirmiers et Mesures prophylactiques :

2. TRICHURIS TRICHURA « TRICOCEPHALOSE »

o Définition
o Etiologie
o Epidémiologie.
o Symptomatologie :
o Diagnostic Différentiel :
o Diagnostic :
 Complications 
o Cycle 

3. ANKYLOSTOMIASE

 Définition
 Epidémiologie :
 Etiologie
 Morphologie:
 Cycle évolutif
 Symptomatologie
 Mode de contamination
 Diagnostic
 Traitement
 Pronostic
 Prévention et Soins Infirmiers

4. ASCARIDIOSE

 Définition 
 Caractéristiques 

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 Cycle évolutif
 Symptomatologie
 Etat général :
 Complications
 Diagnostic
 Localisation
 Traitement
 Soins Infirmiers et mesures prophylactiques

6.7. SCHISTOSOMIASE

Définition
Classification
1. Schistosomiase urogénitale
 Etiologie
 Symptomatologie
 Diagnostic
 Traitement
 Prophylaxie

2. Schistosomiase intestinale
 Etiologie
 Symptomatologie
 Diagnostic
 Traitement

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PATHOLOGIE GENERALE

OBJECTIFS

A la fin de ce cours, l’apprenant doit être capable de :


 Décrire les processus pathologiques et en trouver les points communs.
 Identifier les symptômes
 Expliquer les examens complémentaires

CHAP 1. DEFINITION DES CONCEPTS

1.1 PATHOLOGIE

Vient du mot pathos : maladie


Et logos : étude
Donc la pathologie est l’étude des maladies

SIGNES

Ce sont des manifestations d’une maladie décelable objectivement par le


médecin ou l’infirmier qui l’examine.
Exemple : Souffle cardiaque.

SYMPTOMES

Ce sont des manifestations dont le malade parle d’une façon subjective.


Exemple : nausée

En pratique le mot signe, comme le mot symptôme, est souvent employé


pour désigner toutes les manifestations d’une maladie, objectives et
subjectives. On parle ainsi de signe physique (ictère, hépatomégalie,
persistance du pli cutané) ; signe fonctionnel (douleur, angoisse) ; signe
généraux (fièvre, amaigrissement).

PRODROME

Ce sont les symptômes marquant le début de la maladie ou symptômes avant-


coureur d’une maladie.
Exemple :

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 Le catarrhe oculonasal est le prodrome de la rougeole ;
 Les prodromes du tétanos sont la dysphagie et le trismus.

SYNDROME

Un ensemble des symptômes ou signes que l’on peut observer au cours de


diverses maladies. Exemple : Syndrome méningé.
En pratique, ce terme désigne souvent un ensemble de symptômes qui n’est
observé que dans une seule maladie. Il est donc alors synonyme de maladie.

DIAGNOSTIC

Identification de la maladie à partir des données de l’anamnèse, de


l’examen clinique du malade et des examens de laboratoire.

MALADIES

C’est une altération de l’état de santé ou une altération des fonctions


normales d’un ou des plusieurs organes et qui se traduit par des signes et des
symptômes. Exemple : maladie du cœur, maladie infectieuse, maladie
héréditaire.

COMPLICATIONS

Apparition, au cours d’une maladie, des phénomènes pathologiques


nouveaux entraînent une aggravation de la situation antérieure.
Exemple :
 La bronchopneumonie est une complication fréquente de la rougeole
 La stérilité est une complication de la blennorragie.

SEQUELLES

Ce sont des phénomènes ou complications qui persistent après la guérison


d’une maladie ou d’un traumatisme.
Exemple :
 Les séquelles de la poliomyélite sont des paralysies et des atrophies
musculaires.

TRAITEMENT
Synonyme : thérapeutique.
Ensemble de moyens thérapeutiques (prescriptions médicamenteuses, hygiéniques
et diététiques) employé pour guérir ou combattre une maladie, ou encore
combattre ses symptômes.

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CHAP 2. CLASSIFICATION DES MALADIES

SELON LES CAUSES

MALADIE HEREDITAIRE

C’est une maladie qui se transmet des parents aux enfants. On parle des
affections médicales d’ordre génétiques.

MALADIE CONGENITALE

C’est une maladie qui existe à la naissance. On parle souvent des


malformations congénitales, définies comme anomalie des structures quelconque.
Exemple : bec de lièvre, spina bifida …

MALADIE TOXIQUE

C’est une maladie survenant à la suite d’une intoxication


Exemple : le botulisme :

MALADIES PARASITAIRES

Ce sont des maladies dues aux parasites. On distingue plusieurs sortes des
parasites
- Parasite intestinal : ascaris, oxyure, amibe
- Parasite sanguin : plasmodium, trypanosome
- Etc.

MALADIES INFECTIEUSES

C’est une affection ayant comme cause la présence d’un microbe, un


parasite ou un virus, avec une source de contamination et caractérisée par des
éruptions et l’évolution de la maladie est subdivisée en 5 périodes ou épisodes.
Ces épisodes sont :
- période d’incubation : période d’introduction des germes sans aucun signe
de la maladie.

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- période d’invasion : c’est le début ou les premiers signes de la maladie
apparaissent.
- Période d’état : période ou tous les signes de la maladie sont présents.
- Période de défervescence ou déclin : la période de la disparition des signes
de la maladie.
- Période de convalescence :

MALADIES DEGENERATIVES

Maladie qui entraîne une faiblesse de l’organisme


Exemple : Sida, TBC, cancer

MALADIES ALLERGIQUES

Ce sont des maladies causées par les substances allergènes à l’organisme.


Exemple : Asthme, urticaire

MALADIE METABOLIQUE

Maladie due au trouble de transformation des aliments.


Exemple : Diabète, Goutte, le rachitisme et…

MALADIE TRAUMATIQUE

C’est une maladie causée par un traumatisme d’une partie de l’organisme

MALADIE NUTRITIONNELLE

Maladie liée à la carence d’une alimentation


Ex : goitre, MPC, Avitaminose,

MALADIE IATROGENE

Ce sont es maladies provoquées par le personnel de santé.


Ex : abcès aseptique

MALADIES IDIOPATHIQUES

Ce sont des maladies dont la cause est inconnue.


Ex : Hypertension artérielle essentielle

MALADIES MOLECULAIRE

Maladie héréditaire due à une anomalie de synthèse d’une molécule non


enzymatique. EX : Drépanocytose

SELON LE SUPPORT DE LA MALADIE

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Les maladies cardiaques
- insuffisance cardiaque
- insuffisance mitrale
- insuffisance systolique
- endocardite
- myocardite
- malformations cardiaques

Les maladies pulmonaires


- asthme
- tuberculose
- pleurésie
- bronchite
- bronchopneumonie
- bronchectasie
- fracture des cotes

Les maladies de la peau


- Eczéma : affection cutanée caractérisée par l’association des diverses
lésions (vésicules, gonflement)
- Gale
- Furoncle
- Gangrène
- Tumeurs
- pellagre

SELON L’EVOLUTION

On distingue :

Maladie aigue
Maladie caractérisée par une évolution limitée dans le temps, début brutal. La
période d’état dure quelques jours et la fin est brutale

Maladie subaiguë

Malaise évoluant avec des périodes de rémission. Au début la maladie ne présente


pas des signes aigus mais elle va évoluer petit à petit vers une maladie sérieuse.

Maladie chronique

Maladie qui dure longtemps parfois toute la vie.


Elle peut survenir des séquelles évolutives d’une maladie aigue.

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CHAP 3. INFECTION

3.1 GENERALITES

L’infection est la pénétration et la multiplication dans l’organisme d’un


agent d’un agent pathogène c’est-à-dire une bactérie, un virus, un champignon
ou un autre parasite.

3.2 CONDITION D’UNE INFECTION

Pour qu’une infection se développe il faut :


a. la présence d’un agent pathogène qui doit être : virulent et doit avoir le
pouvoir de pathogénicité et se multiplier
b. l’hôte (organisme sur lequel est greffé le microbe)
c. réservoir à virus (un milieu où vivent les virus)

Les facteurs qui concurrent en faveur des micro-organismes pathogènes


sont :
- climat
- humidité
- substances nutritives

a) AGENT PAHOGENE

Est un microorganisme qui est à la base d’une maladie.


Exemple : Bactérie, virus, protozoaire, champignon

b) HOTE RECEPTIVITE

C’est l’organisme dans lequel vit un parasite. On a


- l’hôte définitif qui héberge la forme adulte du parasite.
- L’hôte intermédiaire qui héberge la forme larvaire du parasite.

c) REERVOIR DES VIRUS

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C’est tout être dans lequel les agents pathogènes peuvent vivre avant qu’ils
ne passent chez l’homme et lui apportent la maladie.

3.3 EVOLUTION DE L’INFECTION

3.3.1 FORME

3.3.1.1 Forme classique

C’est une forme qui évolue en présentant les symptômes d’une façon
habituelle pour la maladie en question.

3.3.1.2 Forme fruste

C’est une forme de maladie qui ne présente qu’une partie de leurs


symptômes habituels.

3.3.1.3 Forme abortive

On parle de cette forme lorsqu’on a une maladie dont le processus ne va pas


jusqu’au terme, normal de leur évolution.

3.3.1.4 Forme latente

C’est la forme que prend la maladie dont les symptômes ne sont pas encore
apparus (asymptomatique) parfois en période d’incubation.

3.3.1.5 Forme foudroyante

C’est une forme de certaines maladies qui donne soudainement la mort.

3.3.2 MODES

3.3.2.1 Evolution aigue

Ici l’évolution est rapide et l’apparition est généralement brusque.

3.3.2.2. Evolution subaiguë

Contrairement à l’évolution aigue, ici l’évolution est moins rapide.

3.3.2.3 Evolution chronique

C’est une évolution lente et la maladie dure longtemps

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3.4 MOYENS DE RESITANCE DE L’ORGANISME ET DISSEMINATION DE
L’INFECTION

3.4.1 MOYENS DE RESISTANCE

3.4.1.1. Barrières naturelles au point d’inoculation

Notre environnement est peuplé de beaucoup de microorganisme (virus,


bactérie, levures protozoaire et parasite) Ils peuvent provoquer des maladies qui
conduiraient à la mort si les microorganismes se multipliaient de façon
incontrôlable. Mais, malgré ces microbes, nous ne sommes pas malades chaque
jour et même alors si jamais nous tombons malades la plus part des infections
guérissent rapidement et laissent peu des séquelles. Ceci est du à la résistance
naturelle de l’organisme du système immunitaire qui combat les agents
pathogènes.
3.4.1.2 Résistance mécanique
- la peau : si elle est intacte, très peu d’agent infectieux traversent
- la muqueuse : si est laissée, elle constitue la porte ouverte et ne peut donc
plus assurer la résistance au germe.
- les cils : arrêtent ou diminuent les particules lors du passage de l’air dans le
cornet.

3.4.1.3 Résistance chimique


L’acidité gastrique et l’acidité vaginale empêchent la progression des
certains microbes

3.4.1.4 Résistance cellulaire


Nous savons que tous les virus, certaines bactéries et certains parasites
peuvent se multiplier dans les cellules et l’hôte. Pour guérir ces infections, le
système immunitaire devra reconnaître et détruire les cellules infectées.

3.4.2 MOYENS IMMUNOLOGIQUES


3.4.2.1 Système immunitaire non spécifique
Il est foré par les cellules phagocytaires telles que : monocyte, macrophage
et neutrophiles. Il capte le microbe le neutralisent puis le détruisent.

3.4.2.2 Système immunitaire spécifique


Les lymphocytes reconnaissent des micro-organismes de façon spécifique
que ceux-ci soient à l’intérieur des cellules de l’hôte ou à l’extérieur dans le
liquide biologique.

3.5 DISSEMINATION DE L’INFECTION


3.5.1 LOCOREGIONALE
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La réaction de l’organisme dans ce cas diffère selon que l’on a des germes
extracellulaires ou intracellulaires. En présence de micro organisme
extracellulaire. Le système immunitaire cherche à détruire le microbe et à
neutraliser ses produits en présence de microorganisme intracellulaire soit :
- les lymphocytes détruisent la cellule infectée
- les lymphocytes activent la cellule infectée contre le germe (permettre aux
macrophages de détruire les microorganismes qu’ils ont phagocytés.

3.5.2 BACTERIEMIE
C’est la présence des bactéries dans le sang

3.5.3 SEPTICEMIE
C’est la généralisation de l’infection dans l’organisme.
CHAP 4. INFLAMATION

DEFINITION

C’est une réaction locale inflammatoire et se traduit par une vasodilatation


intense des capillaires.

CARACTERISTIQUE

L’inflammation se manifeste par les signes suivants :


- Douleur
- Chaleur
- Rougeur
- Tuméfaction
- Impotence fonctionnelle

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CHAP. 5 PATHOGENIE DES MALADIES VIRALES

5.1 DEFINITION DES MALADIES VIRALES

Les maladies virales sont des maladies causées par les virus

5.2 Définition du Virus

Un virus est un parasite intracellulaire obligatoire qui utilise la matière


biochimique de leur hôte pour synthétiser des protéines et pour métaboliser les
sucres dont ils ont besoin pour leur survie.

5.2.1 PENETRATION

Elle se fait habituellement par la surface muqueuse, une piqûre par un


insecte ou une aiguille permet son introduction directe dans le sang.

5.2.1 FIXATION SUR LES RECEPTEURS

Les virus se lient à des récepteurs spécifiques de la cellule hôte. Cette


spécificité rend compte du tropisme d’un virus pour un hôte particulier ou une
cellule particulière.

Chap. 6 ETUDE DES PROBLEMES DE SANTE

6.1. HYPERTENSION ARTERIELLE

Définition
C'est un trouble hémodynamique caractérisé par l'inflation de la pression sanguine
dans le système artériel au dessus des limites physiologiques: la pression minima
90mmHg et le maxima au dessus de 15 cmHg

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Etiologie
1. HTA essentielle ou primitive dont la cause est inconnue, elle constitue les 3/4
des cas.
Facteurs favorisants : - obésité
- Hérédité
- diabète
- état de surmenage et de tension nerveuse.
2. HTA secondaire
a) d'origine rénale : - glomérulonéphrite
- pyélonéphrite chronique
- TBC rénale
- tumeurs rénales
- certaines malformations d'un rein ou d'une artère
rénale.

b) d'origine surrénalienne :
- phéochromocytome : tumeur de la médullosurrénale qui sécrète des
quantités élevées de Noradrénaline et d'adrénaline
- maladies du cortex surrénalien, syndrome de cushing, syndrome de Conn
(hyperaldosteronisme secondaire.)
c) d'origine vasculaire :
- sténose congénitale de l'isthme de l'aorte provoque une HTA aux membres
supérieurs tandis que la pression est basse en avale. L'abolition des pouls fémoraux
permet de la reconnaître

d) d'origine cérébrale : - tumeurs de la fosse cérébrale postérieure.

Symptômes
a) subjectifs :
- parfois les chiffres tensionnels élevées sont longtemps tolérés
- céphalées
- bourdonnement d'oreille
- baisse de l'acuité visuelle
- évanouissement; vertige
b) objectifs :
L'H.T.A peut avoir un ralentissement sur:
- le cœur
- le rein
- le cerveau d'où l'examen du fonds d'œil dans l'établissement du
bilan de l'HTA
Complications
1. Cardiaque:
Insuffisance ventriculaire gauche entraînant une angine de poitrine et
l’, infarctus du myocarde.
2. Cérébrales : - hémorragie cérébrale.

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- insuffisance vasculaire progressive avec troubles de
comportement, perte de mémoire, vertige, syncope.
3. Rénales : insuffisance rénale progressive suite à l'artériosclérose rénale

Traitement
1. traitement étiologique
2. traitement hygiéno-diététique
- repos prolongé
- éviter efforts physiques, surmenage
- régime désodé.
3.sédatif: - phénobarbital, méprobamate, Valium
4. hypotenseurs:
- réserpine (dans les formes modérées)
- Aldomet.
- Ismeline
- certains diurétiques font baisser la TA dans les 3/4 des cas.

6.2. DIARRHEE

Définition

Correspond à une accélération du transit et à une hypersécrétion du tub digestif;


la diarrhée est caractérisée par des selles fréquentes et liquides.
L'étude de la diarrhée porte sur la fréquence des selles; leur consistance; leur
coloration; leur odeur et l'existence des membranes.

Diarrhée aiguë

1. Elle survient à la suite: d'une intoxication aiguë; d'une infection intestinale; d'un
refroidissement; d'une infection spécifique;

2. La diarrhée s'accompagne des douleurs abdominales


3. On distingue, suivant l'intensité, des formes graves, moyennes, légères.
4. Le traitement comporte : repos au lit; régime hydrique pendant 24 à 48 heures;
puis ré alimentation hydrocarbonée : pâte, riz, le traitement médicamenteux en
cas de mise en évidence spécifique; dans les formes graves, réhydratation
veineuses, tonicardiaque

Diarrhée chronique

a. Il existe de nombreuses causes de diarrhée chronique : parasitaire;


infectieuses;
diarrhée d'origine pancréatique (fibrose, lithiase pancréatique ; diarrhée
hépatovésiculaires ;
b. D'après les éléments de fermentation secondaire, on peut distinguer:
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1) Les diarrhées putrides : dues au développement des germes de putréfaction;
Les selles ont une odeur infecte, brunâtre et renfermant des germes gr positif
2) Les diarrhées de fermentation hydrocarbonée : provoquées par un régime
trop riche en féculents, les selles d'odeur aigrelette, sont jaune d'or contenant
de la cellulose, de l'amidon et de germes gr négatif
3) Le traitement est avant tout, étiologique. On doit y associer un traitement
symptomatique et les vitamines B complexe.

6.3. LE PALUDISME

1.2 Définition

Le Paludisme ou Malaria est une infestation à protozoaire transmise


par la piqûre des moustiques du genre anophèle.
Paludisme (Palus = marais)
Actuellement est considéré comme cas de paludisme tout sujet
présentant une fièvre lors de la consultation ou une histoire de fièvre endéans
48h.

1.3 Historique
L’affection est connue depuis l’Antiquité comme fièvre de « marais » ;
au 17 siècle on l’appelait fièvre de marécage. En 1880, LAVERAN découvre
e

l’agent pathogène qui est le Plasmodium ; de 1895 à 1897, la transmission de


cette affection par un moustique du genre anophèle. Est soupçonné par ROSS et
confirmée par GRASSI en 1898.
Le traitement par l’écorce de quinquina était déjà utilisé en Amérique
du Sud dès le 17e siècle alors que le principe actif : la quinine n’a été découvert
qu’en 1820.
1.4 Les agents pathogènes
Les quatre espèces plasmodiales de l’homme sont :
 Plasmodium vivax
 Plasmodium ovale
 Plasmodium malariae
 Plasmodium falciparum
P. falciparum P. vivax P. malariae P. oval
Parasite
Parasite toutes
Parasite des les Parasite des
1er Age les hématies de
GR jeunes hématies GR jeunes
tous les âges
vieillies
Durée de la 48 h 48 h 72 h 48 h
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Schizogonie
15 à plusieurs mois
Incubation 9 à 15 jours 12 jours parfois 20 jours

1.7 Classification des cas de paludisme

1.7.1 Le paludisme simple :


Est défini comme paludisme, tout cas de fièvre sans signe de danger ou
de complication.
1.7.3 Le paludisme grave :
Le Paludisme grave est une maladie à Plasmodium falciparum
constituant une menace vitale et dont l’urgence médicale. Vous pouvez considérer
qu’un patient est atteint d’un Paludisme grave s’il a une parasitémie positive à
Plasmodium falciparum et au moins une des manifestations suivantes :

 Incapacité de prendre les médicaments par voie orale


 Incapacité de boire ou de téter
 Difficulté de parler, s’asseoir, se tenir debout ou marcher
 Changement de comportement ou somnolence et confusion
 Altération de la conscience ou coma
 Convulsions
 Détresse respiratoire ou œdème pulmonaire oligurie ou insuffisance
rénale aiguë
 Collapsus cardiovasculaire ou choc
 Ictère
 Hémorragie diffuse (gencive, nez ou peau)
 Prostration (faiblesse extrême)
Mais l’absence de la fièvre n’exclut pas le paludisme grave

1.8 Symptomatologie
Chaque espèce plasmodial produit des signes cliniques différents mais il
existe en commun les signes suivants :
 les frissons,
 la fièvre,
 la céphalée,
 les myalgies,
 la splénomégalie,
 le subictère,
 urticaire en cas de Paludisme grave

1.9 Diagnostic
La recherche du parasite dans le sang s’effectue sur frottis et sur goutte
épaisse. On cherche surtout les trophozoïtes.

1.10 Traitement
*Administrer les anti-paludique, telle que :
-la quinine
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-Sulfadoxine pyrimethamine (SP)
*Baisser la fièvre :
-Utiliser les moyens physiques : déshabiller le patient au maximum,
procéder aux enveloppements humides
-Administrer le paracétamol
Si persistance de la fièvre, répéter le paracétamol toutes les 6h

1.11. Prophylaxie
 Lutte contre les Anophèles par l’usage des insecticides
 L’usage des treillis et de toile moustiquaire
 Détruire les larves ou empêcher les Anophèles de pondre en asséchant
les marais, en éliminant les récipients qui traînent dehors sous la pluie et se
remplissent d’eau, on peut aussi tuer les larves en répandant du pétrole ou
insecticides à la surface de l’eau.

6.4. LE SIDA

6.4.1. Définition : C’est une maladie infectieuse, contagieuse et transmissible,


causé par un virus, le virus du SIDA (virus d’immunodéficience humain = VIH).

6.4.2. Considération historique

Le SIDA a été découvert aux USA au printemps de 1981 dans le milieu des
homosexuels et des drogués. En 1981, de cas de SIDA ont aussi été identifiés en
Europe. Deux communautés différentes ont été identifiées au cours des années
1982 –1983 : les drogués et les homosexuels comme aussi Etats-Unis et les Noirs
d’Afrique. Depuis 1983, l’Afrique a constitué aussi le 3 e continent à être touché
par la maladie.

6.4.5. Etiologie

L’agent pathogène du SIDA est un virus de la famille de rétrovirus. Ce virus a


été découvert pour la 1ère fois en 1983, d’abord par les Français de l’Institut
Pasteur de Paris, ensuite par les Américains.

Appelé par les uns LAV (Lymphadenopathy Associated Virus) et par les autres
HTLV-III (Human T-Cell Lymphotic Virus type III), il a été convenu par une entente
internationale que ce virus soit en Français « le virus d’immunodéficience
humaine », VIH

6.4.6. Epidémiologie

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- La transmission du SIDA est directe par contact direct sexuel et indirect
par objets contaminés : aiguilles ou seringues non stériles ou transmission
du sang ou des dérivés du sang contaminé.
- Elle peut se faire également de la mère à son enfant à travers le sang ou à
travers le lait maternel.

6.4.7. Facteurs favorisants :

La promiscuité sexuelle (constitue un facteur très favorisant c a d la


situation d’un homme ou d’une femme qui se livre aux relations sexuelles non
protégées fréquentes avec des partenaires multiples, variés et souvent
occasionnels, la violence sexuelle.
Les prostituées sont des personnes à risque. Le malade africain n’est pas),
homosexualité, toxicomanie.

6.4.8. Clinique

On distingue deux grands groupes des manifestations de SIDA :


- les manifestations générales et non spécifiques
- et les manifestations systématiques

1) Les manifestations générales et non spécifiques :


- La fièvre : d’allure chronique, survenant par période. Souvent la T° varie
entre 37° et 39°C. parfois 40°. Elle répond en général aux antipyrétiques.
- L’anorexie: souvent présente, le malade mange peu et il est rapidement
rassasié.
- La fatigue, l’asthénie, le malaise.
Au début, la fatigue après un effort, parfois même sans effort. L’asthénie
s’installe au stade avancé de la maladie. Courbature, myalgie, arthralgie et
amaigrissement progressif sans cause.
La transpiration abondante parfois, nocturne, avec impression de chaleur
dans tout le corps.

2) Les manifestations systémiques :

En Afrique, les manifestations systématiques les plus couramment observées


sont : digestives, respiratoires, cutanées, muqueuses, ganglionnaires et
neurologiques.

1° digestives :
- la diarrhée est la plus importante, dans 70% des cas africains. Elle subite et
sans cause apparente. Les selles sont nombreuses, jusqu’à 10x /jour ou plus.
Elles sont liquides, rarement sanguinolentes ; l’émission est sans douleur
abdominale. Elle est parfois accompagnée de vomissement et rarement de
fièvre. C’est une diarrhée chronique, intermittente ou épisodique.
La candidose bucco œsophagienne entraîne parfois la dysphagie chronique.

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2° respiratoires :
- la toux est le principal symptôme respiratoire. Elle peut s’accompagner
d’une rhinite chronique, des douleurs thoraciques, de fièvre et rarement de
dyspnée.

3° cutanéo-muqueses
Très fréquentes en Afrique, 45% des cas. Le pririgo et la candidose sont les
plus importants.
Le Zona, l’Herpès génito-anal chronique et des nodules de Kaposi
généralisés, bien que moins fréquents ont une valeur diagnostique
pathognomonique.

4° ganglionnaires
Les localisations habituelles sont les régions cervicales, retro-oriculaires,
sous-mandibulaires, axillaire et inguinale. Leur apparition en général
annonce une infection HIV.

5° neurologiques
La céphalée est le symptôme principal. Elle annonce une Cryptococcose
cérébro-méningée ou une toxoplasmose cérébrale. Elle est tenace, violente,
presque insupportable. Elle s’accompagne parfois d’agitation et d’insomnie

6° cardio-vasculaires
Peu fréquentes, quelques atteintes myocardiques et péricardiques ont été
signalées.

7° Particularité chez la femme et chez l’enfant :

Femmes : certaines connaissent une irrégularité des règles ou une


aménorrhée, transitoire ou définitive. Lorsqu’elle survient au stade avancé de la
maladie, certaines connaissent des avortements spontanés, et parfois des morts-
nés.

Enfants : en général, l’enfant présente les mêmes symptômes que l’adulte.


Mais l’enfant jeune, en période de croissance présentera en plus un retard de
développement psychomoteur. Il sera chétif et maigre.

6.4.9. Diagnostic

Le diagnostic peut être sérologique ou symptomatique :

1° Diagnostic sérologique :

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On peut diagnostiquer la présence du VIH (virus du SIDA) dans l’organisme
par la mise en évidence des anticorps anti VIH dans le sang.

2° Diagnostic clinique :
Incubation 3 mois et plus (incubation longue). A cause de manque
d’équipement adéquat dans beaucoup des régions d’Afrique et des pays en voie de
développement, le SIDA se définit en terme de symptômes et des signes cliniques.

Ces signes et symptômes sont classés en :


- signes ou symptômes majeurs, constants ou quasi-constants ; et en
- signes ou symptômes mineurs, moins fréquents, mais souvent associés
de façon significative aux précédents.

 Symptômes majeurs :
- amaigrissement important
- asthénie importante
- diarrhée chronique
- fièvre à répétition

 Symptômes mineurs :
- Toux persistante
- Prurigo
- Candidose
- Zona
- Herpès chroniques
- Adénopathies généralisées
- Signes neurologiques
SIDA = 1 signe mineur

 Affections pathognomoniques ou spécifiques :


- Kaposi généralisé
- Cryptococcose méningée
SIDA = 1 signe mineur et 2 signes majeurs
6.4.10. Evolution : fatale

Elle fonction de plusieurs facteurs :

1/ Infection HIV
L’évolution est mal connue à cause de l ‘histoire encore très récente du SIDA.
Cependant en Afrique, certaines observations font penser que le porteur peut
rester longtemps asymptomatique
La longueur de l’évolution est probablement fonction de plusieurs facteurs encore
inconnus dont certains accélèrent, tandis que d’autres freinent ou ralentissent
cette évolution.

2/ SIDA maladie
La maladie déclarée et diagnostiquée évoluera souvent à des périodes d’accalmie.
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Cependant, l’évolution peut s’accélérer avec l’apparition des infections
opportunistes intervenant dans le système nerveux central.
Dans ce cas, elle est courte, pouvant aller jusqu’à 6 mois. En dehors de cas
neurologique, la maladie peut évoluer pendant 5 ans ou plus.
Jusqu’à ce jour, elle est toujours fatale, 45% des malades meurent 1 an après le
diagnostic.

6.4.11. Traitement

Le traitement du SIDA est de deux ordres :


Contre le virus et contre l’immunodéficience. Certains médicaments se sont
révélés efficaces soit contre le virus, soit contre l’immunodéficience.

6.5. FILARIOSES

1. Définition
La filaire est le nom donné aux vers parasites de la classe des Nématodes
dont l’adulte a la forme d’un fil blanc.

2. Généralités sur les filaires


Les filaires vivent à l’état adulte dans les tissus sous cutanés, les voies
lymphatiques ou les cavités de l’hôte définitif. Les femelles sont ovovivipares ou
vivipares.
L’évolution ultérieure des filaires exige l’intervention d’un hôte
intermédiaire (donc un arthropode, vecteur = insecte ou crustacé)
L’accessibilité des filaires adultes étant rare, le diagnostic des filaires se
base sur la recherche et l’identification des micros filaires. Les filaires donnent
directement naissance à des larves appelées micro filaires qui se répandent dans
la circulation générale et se maintiennent longtemps. Une fois dans le sang, les
micros filaires peuvent être diagnostiqués par la goutte épaisse. Leur présence
peut le sang peut être périodique ou continue. Sa localisation et sanguine et
dermique.

8 sortes des filaires parasites de l’homme sont connues :


1° Wuchereria bancrofti (voie lymphatique)
2° Loa loa (tissu sous cutané)
3° Onchocerca volvulus (tissu sous cutané)
4° Dipetalomena persitans (mésentérique)

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5° Dipetalomena streptocerca (sous cutané)
6° Brugia Malayi (lymphatique)
7° Drancuculus medinensis (sous cutané)
8° Mansonella ozzandi (mésentérique)

N.B D’autres filaires tels que : Brugia malayi, Mansonella ozzandi et


Drancuculus medinensis sont inconnues en Afrique.
Wuchereria bancrofti : nocturne se transmet par les moustiques
Culex fatigans, anophèle costalis et peut se manifester par des signes d’allergie et
d’éléphantiasis (bourse, pénis et pieds)
Loa loa : diurne, se transmet par Chrysops (talamidés) qui donne la
clinique chez les personnes allergiques : œdème fugace, de colabaro (tendus et
prurigineux)
Onchocerca volvulus : diurne, se transmet par simuli damnosun, se
manifeste par des nodules adénolymphocèles, gale filarienne, troubles oculaires.
Traitement : Mectizan (Ivermectine)

En outre, de toutes les filaires étudiés, seuls les Dipetalomena ou


Ancantocheilonema persitans et streptocerca qui sont dépourvus de pouvoir
pathogène. On les retrouve en Afrique tropicale, en Amérique tropicale.
En RDC, le parasite est ubiquitaire et atteint 100% des adultes dans
certaines régions. La même espèce parasite le Gorille et le Chimpanzé. Ils vivent
dans la base du mésentère et le tissu périnéal et rétropérinéal, au niveau de
feuillet de péricarde et de la plèvre.

Pour toutes les filaires, le meilleur traitement est le carbilazine, mais


le produit n’a pas d’effet sur les microfilaires de Dipetalonema perstans.

6.6. HELMINTHIASES

6.6.1. LES SCHISTOSOMIASES


Genre des Schistosomes ou BILHARZIOSES

Les espèces parasites de l’homme sont :


 Schistosome haematobium : provoque la Schistosomiase ou Bilharziose
génito-urinaire.
 Schistosome mansoni : agent de la Schistosomiase ou Bilharziose
intestinale
 Schistosome intercalatum agent de la bilharziose rectale
 Schistosome japonicum provoque la Bilharziose japonaise

1. BILHARZIOSE URINAIRE

Présente ne Europe, Asie et en Afrique surtout dans la vallée du Nil. Elle est
moins fréquente que d’autres espèces en RDC.

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1) Localisation : uro-génitale et parfois intestinale
2) Physiopathogenie :
Une fois ingéré ou pénétré dans la peau, le cercaire passe dans la circulation
sanguine, veine pulmonaire et pond les œufs qui sont chassés vers le tissu
perivésical où ils vont déclencher les signes cliniques donc ce sont les œufs qui
sont pathogènes.

3) Signes cliniques :
- Cystite
- Hématurie
- Fistules du pénis ou du scrotum chez l’homme, chez la femme la
vaginite, la métrite

4) Diagnostic :
Recherche des œufs dans le culot urinaire après centrifugation
Recherche des œufs dans la biopsie rectale
On peut aussi faire un diagnostic immunologique

2. BILHARZIOSE INTESTINALE

On le rencontre en Afrique tropicale et en Egypte, Amérique du Sud et au


Moyen Orient

1) Localisation : elle est intestinale


2) Pathogénie :
Dans la circulation, les Schistosomes sont migrées vers les petites vernules
sous-muqueueses des plexus mésentériques. Et la pénétration des œufs à travers
la muqueuse du gros intestin peut s’accompagner des signes

3) Signes cliniques
# diarrhées irrégulières
# selles muqueuses et légèrement sanguinolentes
# dysenterie chronique voisine de l’amibienne
# une rectite est possible ou une recto-sigmoïdite

4) Diagnostic
 recherche des œufs dans les selles
 biopsie rectale

5) Traitement : cfr Bilharziose urinaire

3. BILHARZIOSE RECTALE

Rencontrée en Afrique centrale.

1. Localisation : le rectum
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2. Signes cliniques : légère diarrhée

N.B Dans sa pathogénie, les œufs provenant de la circulation s’installent


seulement au niveau des veines du rectum

3. Diagnostic : voir Bilharziose intestinale

4. BILHARZIOSE JAPONAISE

Cette forme n’est observée uniquement qu’en extrême orient (Japon,


Chine, Philippines)
Elle se caractérise par des troubles digestifs et apparition précoce d’une
cirrhose hépatique et grave et rapidement mortelle

Diagnostic et Traitement : cfr Bilharziose intestinale.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. A. vander Heyden – J. Courte joie; Vers Intestinaux,


Ed. Kangu Mayumbe, Zaïre, 1977

2. JP, Nozias, A ; Traité de Parasitologie Médicale,


Darty, M. & Davis, 1996, Ed. Bradel, Paris

3. M. Wery ; Protozoologie Médicale,


1995, De Boebr& Larcier, Bruxelles

4. P. Bourée (1994) ; Aide – Mémoire de Parasitologie


Flammarion, Encyclopédie Médico-chirurgicale
Maladies infectieuses

5. Prof. Antoine Morin; Cours de Parasitologie,


Paris, France, Ed. 2001

6. P.N.L.P (2002) ; Fiches Techniques  du Programme National de Lutte


contre le Paludisme, version 2002

7. Rotsart de Hertaing et J. Courte Joie (1974) : Les vers intestinaux à


L’école,
Ed. Kangu Mayumbe, BRPS, 1974

8. S. Deblock ; Aide Mémoire de Parasitologie,


Faculté de Pharmacie de Lille

9. Vandepitte(1973); Helminthologie médicale,


Ed. 1973, Université Nationale du Zaïre, P13

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