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REPUBLIQUE DE DJIBOUTI

MINISTERE DE LA SANTE

PRISE EN CHARGE INTEGREE DES MALADIES


DE L’ENFANT (PCIME)

Module de formation PCIME

Ce module est adapté par le Ministère de la Santé à


l’intention des formateurs de l’ISSS

1
TABLE DES MATIERES

Préface………………………………………………………………………………3

Objectifs pédagogique de la formation PCIME pour les étudiants …...…...4

Enseignements du module…….…………………………………………………4

Introduction………………………………………………………………………...5

Chapitre I : Evaluer et classer l’enfant âgé de 2 mois à 5 ans ………..


…………….7

Chapitre II : Identifier le traitement…...……………………………………… ….45

Chapitre III : Traiter l’enfant……...……………………………………………….57

Chapitre IV : Conseiller la mere ………………………………………………….81

Chapitre V : Nourrisson malade âgé d’une semaine à 2 mois……………………


93

Chapitre VI : suivi des soins ……………………………………………………...112

2
Préface

A l’heure de la réforme de l’enseignement universitaire et à la demande du


Ministère de la Santé (MS) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le
département de pédiatrie introduit l’enseignement de la stratégie de Prise en
Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant (PCIME) dans le cursus de base de
l’étudiant en médecine.

Le département s’est félicité de cette demande et l’a accueillie favorablement


pour plusieurs raisons :

Dans un pays où la mortalité infanto-juvénile reste supérieure 40% 0 et en


l’absence d’une couverture sociale généralisée, le problème du coût et de
l’accessibilité aux soins restent posés, et la PCIME constitue une opportunité
pour prévaloir une médecine communautaire avec un large volet préventif.

La PCIME constitue une interface entre un enseignement conventionnel de


haut niveau et une approche santé publique simple et opérationnelle, assurant
des soins de qualité même dans les conditions les plus précaires.

La composante clinique PCIME comporte un important volet pratique en


ambulatoire, ce qui permet au futur praticien d’être en contact avec la réalité du
terrain.

Cet enseignement de la PCIME permet de réaliser une économie de santé


pour le Ministère de la Santé, habitué à former les praticiens aux programmes
spécifiques de santé dans le cade de la formation continue, or le coût élevé de
ces formations met en péril la pérennité des programmes et donc toute la
stratégie nationale de santé.

Sur le plan pédagogique, son enseignement est un bon exemple de


l’approche pédagogique participative tel que c’est le cas actuellement de
l’enseignement de la pédiatrie.

L’intégration de l’enseignement de la PCIME dans le cursus de base de


l’étudiant en médecine nous semble pertinente, car elle permet d’instaurer un
meilleur dialogue entre les différents secteurs de la santé (public, privé,
hospitalier, ambulatoire) en assurant aux patients la qualité et l’équité dans
l’accès aux soins.

3
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DE LA FORMATION PCIME

POUR LES ETUDIANTS

Ce module traite uniquement la composante clinique de la PCIME

Objectif général :

Maîtriser la composante clinique de la PCIME, en vue de former le futur –


médecins et infirmiers à cette stratégie qui occupe une place de choix dans la
politique nationale de soins ambulatoires.

Objectifs spécifiques

- Savoir évaluer les patients selon cette approche et utiliser les tableaux de
classification
- Savoir effectuer un transfert urgent si nécessaire et identifier le traitement
pré transfert
- Assimiler les conduites thérapeutiques retenues par la PCIME
- Promouvoir le volet préventif de la PCIME
- Conseiller la mère en utilisant les bonnes techniques de communication
- Expliquer à la mère comment soigner son enfant à domicile et quand
revenir

ENSEIGNEMENT DU MODULE

Le module de formation conçu de façon à ce que chaque participant développe


des nouvelles techniques de prise en charge des enfants malades.

Les participants acquièrent des techniques par :

- La lecture du module de formation


- L’observation de démonstrations réelles et en vidéo
- Les exercices pratiques écrits ;
- Les exercices vidéo ;
- Les discussions en groupe ;
- Les exercices pour les jeux de rôles ; et
- Les séances pratiques à l’hôpital et la formation sanitaire

4
INTRODUCTION

La situation sanitaire des enfants reste préoccupante dans les pays en


développement. D’après l’OMS, en 1995, 11,6 millions d’enfants sont décédés
avant d’atteindre leur cinquième anniversaire. La revue des causes de décès
montre que la majorité d’entre eux sont évitable.

En République de Djibouti les principales causes de mortalité infanto juvénile


sont les infections respiratoires aiguës, les diarrhées, la malnutrition, le
paludisme et certaines causes de mortalité néonatales (prématurité, infection).

Conscient de ces problèmes de santé, le Ministère de la Santé a adopté depuis


une quinzaine d’années dans le cadre des soins de santé de base, des
programmes spécifiques en matière de santé de l’enfant. Il s’agit en particulier
des programmes d’immunisation, de lutte contre les maladies diarrhéiques, de
lutte contre les maladies de carence et de lutte des enfants de moins de 5 ans,
mais leur évaluation a remis en question certaines directives cliniques. En effet,
celles-ci focalisées sur un symptôme font que des problèmes associés ne sont ni
reconnus ni pris en charge et des aspects tels que le statut vaccinal et l’état
nutritionnel ne sont pas régulièrement évalués, les occasions manquées restent
nombreuses. Les leçons tirées de cette longue et riche expérience sont à la
base de la conception de la PCIME. Cette approche développé par l’OMS et
l’UNICEF qui considère l’enfant comme un « tout » et non comme une
« juxtaposition d’organes » est particulièrement recommandée pour ls pays où la
mortalité infanto-juvénile est supérieure à 40‰.

Les axes d’intervention de la PCIME

1. L’amélioration des compétences des professionnels de santé : Elle se


traduit par la formation clinique des professionnels de santé du terrain.
Les directives étant conçues pour le milieu ambulatoire et ne sont pas
adaptées au milieu hospitalier.

2. L’amélioration du système de santé : cela suppose la révision du circuit


du malade, du système de collecte des données au niveau des formations
sanitaires ainsi que la définition des tâches des professionnels de santé.

3. L’amélioration des pratiques familiales : à travers la mobilisation des


membres de la communauté et leur implication effective en matière de
promotion de la santé.

5
Le processus de prise en charge

Ces étapes sont décrites dans ce module et dans un algorithme regroupant un


ensemble des conduites bien codifiées, cette prise en charge est conçue pour
deux tranches d’âge : le nourrisson de 1 semaine à 2 mois et l’enfant de 2 mois
à 5 ans.
Ces deux tranches d’âge ont été individualisées en raison de la nature des
pathologies propres à chaque groupe et de la signification des signes observés.
Mais le processus est identique et comporte 5 étapes essentielles.

- Evaluer et classer le ou les problèmes de l’enfant


- Identifier le traitement
- Traiter
- Conseiller
- Assurer le suivi

6
CHAPITRE 1

Évaluer et classer l’enfant âge


de 2 mois à 5 ans

7
Chapitre I

Evaluer et classer l’enfant âgé de 2 mois à 5 ans

Objectif de l’enseignement………………………………………………………
9

Demander à la mère quels sont les problèmes de l’enfant………….……..……


10

Rechercher et classer les signes généraux de danger……………..……………..


11

Evaluer et classer toux ou difficultés respiratoires ...……………………………


14

Evaluer et classer la diarrhée …………………………………………………….


25

Vérifier si l’enfant a un problème de gorge………………………………………


31

Evaluer et classer le problème d’oreille…….…………………………………….


32

Evaluer et classer la fièvre ………………………………………………………..


32

Vérifier l’état nutritionnel et rechercher l’anémie ……………………………….


35

Evaluer les autres problèmes ……..………………………………………………


40

Vérifier l’état vaccinal de l’enfant…………………..…………………………… 42

Vérifier la supplementation en vitamines………………..………………………


41

8
EVALUER ET CLASSER L’ENFANT AGE DE 2 MOIS
A 5 ANS

Le tableau EVALUER ET CLASSER L'ENFANT MALADE ÂGÉ DE 2 MOIS À 5


ANS comporte 3 parties ou étapes : évaluer, classer et identifier le traitement. Il
décrit comment évaluer et classer les enfants malades. Le tableau indique qu’il
convient de demander à la mère quelles sont les problèmes de l’enfant et de
rechercher chez l’enfant les signes généraux de danger. Ces signes permettent
d’identifier rapidement les cas graves nécessitant un transfert d’URGENCE à
l’hôpital. Ensuite il convient de poser des questions sur les quatre principaux
symptômes : toux ou difficulté respiratoire, diarrhée, problème d'oreille et fièvre.
Le problème de gorge sera recherché systématiquement chez tout enfant âgé de
2 mois ou plus.

Si un symptôme principal est présent, poster d’autres questions dont les


réponses aideront à classer la maladie. Un certain nombre de signes seront
recherchés par l’observation et la palpation. Chez tout enfant malade, les signes
de malnutrition et d’anémie doivent également être recherchés. De plus, il
convient de vérifier l’état vaccinal de l’enfant. Sa supplémentation en vitamine D
et en vitamine A et les autres problèmes que l’enfant pourrait avoir.

OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT

Ce chapitre décrit et permet d’expérimenter les techniques suivantes :

o Demander à la mère quelles sont les problèmes de l'enfant.


o Rechercher les signes généraux de danger.
o Poser des questions à la mère sur les quatre principaux symptômes :
 Toux ou difficulté respiratoire
 Diarrhée
 Problème d'oreille
 Fièvre
9
o Lorsqu'un symptôme principal est présent :
 Apprécier l’état de l'enfant de façon plus détaillée en
recherchant des signes associés au symptôme principal
 Classer la maladie en fonction des signes présents ou absents.
o Rechercher un problème de gorge d’une manière systématique chez
l’enfant malade âgé de 2 mois ou plus.
o Rechercher les signes de malnutrition et d'anémie, et classer l'état
nutritionnel et le degré de l’anémie chez l'enfant.
o Evaluer les autres problèmes de façon systématique chez tout enfant.
o Vérifier de façon systématique l'état vaccinal de l'enfant et décider si
l'enfant doit être vacciné le jour même et s’il doit recevoir un
supplément vitamine.

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1.0 DEMANDER A LA MÈRE QUELS SONT LES PROBLÈMES DE
L'ENFANT

* SALUEZ LA MERE DE MANIERE APPROPRIEE et demandez-lui de


s'asseoir avec l'enfant.

* DEMANDER A LA MERE QUELS SONT LES PROBLEMES DE


L’ENFANT.

Notez ce que la mère mentionne comme étant le ou les problème (s) de l’enfant.

Techniques pour établir des bonnes relations de communication :

- Ecoutez attentivement ce que dit la mère


- Utiliser des mots que la mère comprend.
- Laissez à la mère le temps de répondre aux questions.
- Posez d’autres questions si la mère ne semble pas être sûre de sa réponse

* DETERMINER S’IL S’AGIT D’UNE PREMIERE VISITE OU D’UNE VISITE


DE SUIVI POUR CE PROBLEME.

Si l’enfant est amené pour la première pour cet épisode précis de la maladie, il
s’agit d’une première visite (ou visite initiale).

Si l'enfant a été examiné quelques jours auparavant pour la même maladie et


qu’il est ramené, il s'agit d'une visite de suivi.

La visite de suivi est décrite plus loin dans ce cours. Les exemples et exercices
de cette partie de ce module décrivent des enfants amenés pour une première
visite (ou visite initiale).

Les signes de maladie et leurs classifications sont présentés dans les colonnes
de classification du tableau EVALUER &CLASSER. La plupart de ces tableaux
ont plusieurs rangées. Le tableau est en couleur, les rangées sont colorées en
rose, jaune ou vert. La couleur de la rangée permet de savoir immédiatement si
l’enfant est gravement malade et de choisir rapidement le traitement approprié.

Toute classification dans une rangée rose implique une action urgente et le
transfert ou l’admission dans hôpital. C’est une classification grave
Toute classification dans une rangée jaune signifie que l’enfant doit recevoir un
antibiotique appropriée, ou un autre traitement spécifique.
Toute classification dans une rangée verte signifie que l’enfant ne nécessite pas
un traitement médical spécifique. Le professionnel de santé apprend à la mère à
soigner l’enfant à domicile.
L’enfant est classé dans une rangée rose, jaune ou verte en fonction de la
combinaison de ses signes et symptômes, c'est-à-dire qu’il n’est classé qu’une
fois dans chaque tableau de classification.

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2.0 RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER

Chercher les signes généraux de danger chez TOUS les enfants malades.

Un signe général de danger est présent si :

 L'enfant est incapable de boire ou de prendre le sein


 L'enfant vomit tout ce qu'il consomme
 L'enfant a eu des convulsions durant la maladie actuelle
 L'enfant est léthargique ou inconscient
 L'enfant convulse actuellement.

2.1 EVALUER LES SIGNES GENERAUX DE DANGER

Le premier cadre de la colonne « Evaluer », indique comment rechercher les


signes généraux de danger.

CHERCHER LES SIGNES GENERAUX DE DANGER


DEMANDER OBSERVER :
- L’enfant est-il incapable de boire ou de prendre le sein ? - Voir si l’enfant est léthargique ou
- L’enfant vomit-il tout ce qu’il consomme ? inconscient ?
- L’enfant a-t-il eu des convulsions ? - Voir si l’enfant convulse actuellement

Tout enfant présentant un signe général de danger nécessite une action


URGENTE ; traiter les convulsions si elles existent, achever immédiatement
l’évaluation et tout traitement pré-transfert, afin de ne pas retarder le
transfert.

Lors de la recherche des signes généraux de danger :

DEMANDER : L'enfant est-il incapable de boire ou de prendre le sein ?

L'enfant présente le signe « incapable de boire ou de prendre le sein » s'il


est trop faible pour boire ou s’il est incapable de téter le sein.

Pour confirmer la réponse de la mère, offrir à l’enfant un peu d’eau


potable ou du lait maternel si l’enfant est conscient. Observer si l’enfant
avale l’eau ou le lait

DEMANDER : l’enfant vomit-il tout ce qu’il consomme ?

Tout enfant qui ne garde rien dans son estomac présente le signe « vomit
tout ce qu’il consomme ». Tout ce qu’il consomme est rejeté.

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Pour confirmer la réponse de la mère, offrir à l’enfant sauf s’il est
inconscient. Observer si l’enfant vomit.

DEMANDER : L'enfant a-t-il eu des convulsions durant la maladie actuelle ?

Demander à la mère si l'enfant a eu des convulsions pendant la maladie


actuelle.

OBSERVER : Voir si l'enfant est léthargique ou inconscient.

L'enfant léthargique n'est pas éveillé ou alerte comme d’habitude. Il est


endormi et ne réagit pas à ce qui se passe autour de lui.

Un enfant inconscient ne peut pas être réveillé. Il ne réagit ni quand on lui


parle, ni quand on le touche ni quand on le secoue.

Observer voir si l’enfant convulse actuellement :

Si l’enfant convulse à la formation sanitaire, le traiter immédiatement en


dégageant ses voies respiratoires et lui donner du diazépam,
Aller directement à la boîte traitement des convulsions
N’achevez pas l’évaluation de l’enfant qu’après la disparition des convulsions

2.2 CLASSER LES SIGNES GENERAUX DE DANGER

• Incapable de boire ou de prendre le sein


ou
• Vomit tout ce qu’il consomme ou MALADIE
• A eu lieu des convulsions durant la TRES
maladie actuelle ou GRAVE
• Léthargique ou inconscient ou
• Convulse actuellement.
(aller directement à la boîte traitement
des convulsions)
• Aucun signe général de danger PAS DE SIGNE
GENERAL DE
DANGIER

A noter que la présence d’un seul signe général de danger classe l’enfant
comme MALADIE TRES GRAVE.
Transférer d’urgence l’enfant à l’hôpital une fois l’évaluation achevée et après un
traitement pré-transfert.

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EXERCICE A

Cas 1 : Fatouma

Fatouma a 15 mois. Elle pèse 8,5 kg. Sa température est 38,5º C.

Le professionnel de santé a demandé : « Quels sont les problèmes de l'enfant ?


» La mère a répondu : « Fatouma tousse depuis 4 jours et elle se nourrit mal.» Il
s'agit de la première visite de Fatouma pour ce problème.
Le professionnel de santé a cherché les signes généraux de danger de
Fatouma. Il a demandé :
« Fatouma est-elle incapable de boire? » La mère a répondu : « Non, Fatouma
ne peut pas prendre le sein. » Le professionnel de santé a donné de l'eau à
boire à Fatouma. Elle était si faible qu'elle ne pouvait pas soulever la tête. Elle
n'a pas pu boire dans un verre.
Ensuite, le professionnel de santé a demandé : « Est-ce qu'elle vomit tout ce
qu’elle consomme ? » La mère a dit : « Non. » Puis il a demandé : « A-t-elle eu
des convulsions durant la maladie actuelle ? » La mère a répondu : « Non »
Le professionnel de santé a regardé si Fatouma était léthargique ou
inconsciente. Pendant qu'il parlait avec la mère, Fatouma le regardait et
regardait tout autour de la pièce. Elle n'était ni léthargique ni inconsciente et ne
présentait aucun mouvement convulsif.

Voici la partie supérieure d’une fiche de prise en charge intégrée.

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5ANS
NOM :_________________________________Age______ Poids :______ Kg Température :_________ °C
DEMANDER : Quel sont les problèmes de l’enfant ?__________________Première visite ?__Visite de suivi ?
___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GENERAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein • Léthargique ou
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme ? inconscient
• L’enfant a-t-il des convulsions durant la maladie • Convulse actuellement
actuelle ?

a. Ecrire le nom, l'âge, le poids et la température de Fatouma aux endroits


Indiqués sur la première ligne de la fiche.

b. Ecrire le problème de Fatouma sur la ligne suivant la question «


Demander - Quels sont les problèmes de l'enfant ? »

c. Cocher (-) s'il s'agit d'une première visite ou de suivi.

d. Est-ce que Fatouma présente un signe général de danger ? Si oui,


l’entourer et noter sa classification?

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3.0 TOUX OU LA DIFFICULTÉ RESPIRATOIRE

Les infections respiratoires peuvent toucher n’importe quelle partie de l’appareil


respiratoire, telle que le nez, la gorge, le larynx, la trachée, les bronches et les
poumons.
Les professionnels de santé doivent être capables d’identifier les cas de
pneumopathie en vérifiant l’existence des deux signes cliniques suivants : la
respiration rapide et le tirage sous-costal.

3.1 EVALUER LA TOUX OU LA DIFFICULTÉ RESPIRATOIRE

Utiliser à cet effet le cadre de la colonne « évaluer » qui énumère les étapes de
l’évaluation de l’enfant en fonction de la toux ou des difficultés respiratoires.

ENSUITE, POSEZ DES QUESTIONS SUR LES PRINCIPAUX SYMPTOMES :

L’enfant a-t-il une toux ou des difficultés respiratoires ?

Si oui, DEMANDER : OBSERVER ET ECOUTER :

- Depuis combien de temps ? - Compter les respirations par minute L’ENFANT


- Y a t-il eu un contage - Rechercher un tirage sous-costal* DOIT ETRE
tuberculeux récent ? - Regarder et écouter si l’enfant a un stridor CALME
- Regarder et écouter si l’enfant a un
sifflement

Pour TOUT enfant malade, demander s'il tousse ou a une difficulté respiratoire.

DEMANDER : Est-ce que l'enfant tousse ou a une difficulté respiratoire ?

Le signe « difficulté respiratoire » est caractérisé par une façon inhabituelle


de respirer. Dans les cas où l’enfant n’a pas de problèmes de toux ou de
difficultés respiratoires, passer à la suite

DEMANDER : Depuis combien de temps ?

Tout enfant qui tousse ou a une difficulté respiratoire depuis plus de 21


jours, a une toux chronique.

DEMANDER : Y’a-t-il un contage tuberculeux

- Une enfant a un contage tuberculeux s’il vit sous le même toit qu’une
personne tuberculeuse ou s’il vit avec une personne recevant un
traitement antituberculeux, ou s’il est en contact direct avec une personne
tuberculose même si elle n’habite pas sous le même toit.

- Dans le cas de ce programme, le contage tuberculeux est considéré


comme récent s’il date de moins de 6 mois.

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COMPTER le nombre de respirations pendant une minute

Compter les mouvements respirations pendant une minute pour déterminer


si l'enfant a une respiration rapide. Pendant cet examen, l'enfant doit être
calme et silencieux pour ne pas perturber l'observation.

Le seuil limite de respiration rapide chez l'enfant dépend de son âge.

Si l’enfant a : L’enfant a une respiration rapide si on


compte :

de 2 mois à 12 mois: 50 respirations par minute ou plus.

de 12 mois à 5 ans: 40 respirations par minute ou plus.

Remarque : L’enfant qui a juste 12 mois a une respiration rapide si le nombre est
de 40 mouvements respirations ou plus par minute.

RECHERCHER un tirage sous-costal.

Observer le tirage sous-costal pendant que l'enfant INSPIRE. Regarder au


niveau de la paroi thoracique (côtes inférieures). L'enfant a un tirage sous-
costal si le mouvement de la paroi thoracique inférieure se fait vers
l'INTÉRIEUR lorsque l'enfant INSPIRE.

Pendant que le tirage sous-costal soit présent, il doit être clairement visible et
se produire de manière continue. Si le tirage sous-costal est observé
uniquement quand l’enfant pleure ou se nourrit, l’enfant n’a pas de tirage
sous-costal.

Si le mouvement vers l'intérieur est observé seulement sur la partie molle


entre les côtes quand l'enfant inspire (tirage intercostal ou rétractions
intercostales) l'enfant n'a pas de tirage sous-costal.

REGARDER et ÉCOUTER s'il existe un stridor

Le stridor est caractérisé par un son rauque quand l'enfant INSPIRE.

Pour observer et écouter s'il existe un stridor, regarder quand l'enfant


INSPIRE. Ensuite, écouter pour entendre le stridor en plaquant l’oreille
proche de la bouche l’enfant.

REGARDER et ÉCOUTER s'il existe un sifflement

Le sifflement est caractérisé par un son musical et doux quand l’enfant


EXPIRE.

Pour observer et écouter s’il existe un sifflement ; regarder l’enfant quand il


EXPIRE. Ensuite, écouter pour entendre le sifflement en mettant l’oreille
contre le dos de l’enfant.
Il est primordial d’écouter le sifflement quand l’enfant est calme.

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Important :

1) Si un sifflement est associé à un tirage sous-costal : Donner


immédiatement un broncho-dilatateur inhalé d’action rapide dans une
chambre d’inhalation. Ce traitement a pour but de lever le bronchospasme
et de soulager l’enfant. L’évaluation de l’enfant ne sera reprise et achevée
qu’après avoir immédiatement administré ce traitement urgent pré-transfert.

2) Si un sifflement associé à une respiration rapide : Faire


immédiatement un traitement d’épreuve par les broncho-dilatateurs
inhalés.
Ce traitement a pour but de faire disparaître éventuellement le signe
respiration rapide.
La classification de cet enfant pour ses signes respiratoires ne sera faite
qu’après ce traitement d’épreuve (au bout de 40 minutes) puis consiste à
administrer un broncho-dilatateur inhalé dans une chambre d’inhalation à
des intervalles de 20 minutes et à 2 reprises (voir boîte traiter le sifflement).

3.2 CLASSER TOUX OU DIFFICULTÉ RESPIRATOIRE

Il existe quatre classifications possibles pour l’enfant qui tousse ou qui a des
difficultés respiratoires. Ce sont :

Tirage sous costal ou PNEUMOPATHIE


stridor chez un enfant calme GRAVE
Si sifflement associé, aller immédiatement à la boite traitement du avec ou sans
sifflement SIFFLEMENT

Respiration rapide PNEUMOPATHIE


Si sifflement associé aller immédiatement à la boite traitement du avec ou sans
sifflement traitement d’épreuve SIFFLEMENT

Sifflement isolé SIFFLEMENT

Pas de signe de pneumonie grave TOUX OU RHUME, PAS


Pas de signe de pneumopathie DE PNEUMONIE, PAS
Pas de sifflement DE SIFFLEMENT

Comment utiliser la table de classification :

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Après avoir examiné les principaux symptômes et signes associés, classer la
maladie de l'enfant. Par exemple, pour classer la toux ou une difficulté
respiratoire :

Regarder la rangée rose (en haut) en premier, si l’enfant n’est pas classé au
niveau de cette rangée, regarder la rangée en dessous (jaune) et ainsi de suite.

EXEMPLE :
Lire cette étude de cas et analyser comment le professionnel de santé a classé
la maladie de l'enfant.

Bogoreh a 18 mois. Il pèse 11,5 kg. Sa température est 37,5º C. Sa mère l'a
amené au dispensaire parce qu'il était enrhumé. Elle dit qu'il a un problème de
respiration. Il s'agit de la première visite pour cette maladie.

Le professionnel de santé a recherché les signes généraux de danger chez


Bogoreh. L'enfant est capable de boire et ne vomit pas. Il n'a pas eu de
convulsions. Il n'est ne léthargique ni inconscient et ne convulse pas
actuellement.

Le professionnel de santé a demandé : « Depuis combien de temps Bogoreh


est-il enrhumé ?» et « existe-t-il un contage tuberculeux récent ? La mère a
répondu qu'il tousse depuis 6 ou 7 jours et qu’il n’y a pas de contage
tuberculeux.

Bogoreh était assis tranquillement sur les genoux de sa mère. Le professionnel


de santé a compté les mouvements respiratoires de l'enfant pendant une minute.
Le nombre de respirations était 41 par minute. Il a pensé :

« Comme Bogoreh a plus de 12 mois, le seuil de détermination de la respiration


rapide est 40. Il a une respiration rapide. »

Le professionnel de santé n'a pas remarqué de tirage sous-costal et n'a pas


entendu de stridor, ni de sifflement.

Voici comment le professionnel de santé a enregistré les informations et les


signes de maladie Bogoreh :

Date : Examiné par :

PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5ANS


NOM :___Bogoreh_________________Age__18 mois_ Poids :__11,5__ Kg Température :_37,5__ °C
DEMANDER : Quel sont les problèmes de l’enfant ?_Toux, difficulté respiratoire__Première visite ?_/_Visite de suivi ?___-
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GENERAUX DE DANGER PAS DE SIGNE
• Incapable de boire ou de prendre le sein GENERAL DE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme • Léthargique ou inconscient DANGER
• L’enfant a-t-il des convulsions durant la maladie • Convulse actuellement
actuelle ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? OUI  Non__

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• Depuis combien de temps? _6-7_ Jours • Compter les respirations par minute.
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? _41__ Nombre de respirations par
minute
Respiration rapide ?
• Rechercher un tirage sous-costal.
• Regarder et écouter le stridor.
• regarder et écouter le sifflement.

1. Pour classer la maladie de Bogoreh, le professionnel de santé a regardé la


table de classification pour la toux ou la difficulté respiratoire.

a) Il a commencé à vérifier si Bogoreh avait un signe général de danger


comme il n’en pas, Bogoreh est classé PAS DE SIGNE GENERAL DE
DANGER
b) Puis le professionnel de santé a regardé le boite « toux ou difficultés
respiratoire » et a vérifié si Bogoreh avait l’un des signes mentionnés
dans cette rangée ? Non. » Bogoreh ne présente aucun des signes
dictant une classification de PNEUMOPATHIE GRAVE avec ou sans
SIFFLEMENT.
c) Ensuite, le professionnel de santé a regardé les rangées jaunes. Il a
pensé :
« Est-ce que Bogoreh a l’un des signes mentionnés dans une des
rangées jaunes ». Il a une respiration rapide et ne présente pas de
sifflement.
d) Le professionnel de santé a classé Bogoreh comme PNEUMOPATHIE
sans SIFFLEMENT.

Tirage sous costal ou PNEUMOPATHIE


stridor chez un enfant calme GRAVE
Si sifflement associé, aller immédiatement à la boite avec ou sans
traitement du sifflement SIFFLEMENT

Respiration rapide PNEUMOPATHIE


Si sifflement associé aller immédiatement à la boite traitement du avec ou sans
sifflement traitement d’épreuve SIFFLEMENT

Sifflement isolé SIFFLEMENT

Pas de signe de pneumonie grave TOUX OU RHUME, PAS


Pas de signe de pneumopathie DE PNEUMONIE, PAS
Pas de sifflement DE SIFFLEMENT

19
2. Il a écrit PNEUMOPATHIE sans SIFFLEMENT sur la fiche de prise en charge
intégrée.

Date : Examiné par :

PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS

NOM :________BOGOREH________________Age ___18 mois _______Poids : 11.5 kg Température : 37.5 °C


DEMANDER : Quel sont les problèmes de l’enfant ?__Rhum et Problème respiratoire_Première visite__Visite de suivi ?
___
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER

RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER


• Incapable de boire ou de prendre le sein
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme • Léthargique ou inconscient PAS DE SIGNE GENERAL DE
• A eu des convulsions durant cette maladie ? • Convulse actuellement DANGER

L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui_ Non___


• Depuis combien de temps? _6-7_ Jours • Compter les respirations par minute.
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? _41__ Nombre de respirations par PNEUMOPATHIE
minute SANS SIFFLEMENT
Respiration rapide?
• Rechercher un tirage sous-costal
• Regarder et écouter le stridor.
• Regarder et écouter le sifflement.

20
EXERCICE B

Remarque : Ne pas oublier de cocher () « première visite » en haut de la


fiche de prise en charge intégrée pour chaque étude de cas dans ce module.

Cas 1 : Almis

Almis a 6 mois. Il pèse 5,5 kg. Sa température est 38º C. Sa mère mentionne
qu'il tousse depuis 2 jours. Le professionnel de santé a recherché les signes
généraux de danger. La mère a précisé qu’Almis est capable de prendre le sein.
Il n'a pas vomi pendant sa maladie. Il n'a pas eu de convulsions. Almis n'est pas
léthargique ou inconsciente et ne convulse pas actuellement.

Il n’existe pas de contage tuberculeux récent.

Le professionnel de santé a dit à la mère : « Je voudrais vérifier la toux d’Almis.


Vous me dites qu'il tousse depuis 2 jours. Je vais compter ses mouvements
respiratoires. Il doit rester calme pendant que je compte. »

Le professionnel de santé a compté 58 respirations par minute. Il n'a pas vu de


tirage sous-costal et n'a pas entendu de stridor, ni de sifflement.

a. Noter les signes de Almis sur la fiche de prise en charge intégrée ci-
dessous.

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température :
__________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

b. Pour classer la maladie d’Almis, regarder le tableau de la classification


pour la toux ou les difficultés respiratoires. Entourez les signes et notez
les classifications correspondantes sur la fiche de prise en charge

21
Cas 2 : Marwo

Marwo a 8 mois. Elle pèse 6kg. Sa température est 39º C.

Son père a dit au professionnel de santé : «Marwo tousse depuis 3 jours. Elle a
du mal à respirer. Elle est faible. » Le professionnel de santé a répondu : « Vous
avez bien fait de l'amener ici aujourd'hui. Je vais l'examiner. »

Le professionnel de santé a recherché les signes généraux de danger. La mère


a précisé : «Marwo n'est pas capable de prendre le sein. Elle ne veut pas boire
ce que je lui donne. » Marwo ne vomit pas tout ce qu'elle consomme et n'a pas
eu de convulsions. Marwo est anormalement endormie. Elle n'a regardé ni le
professionnel de santé ni ses parents pendant qu'ils parlaient mais elle ne
convulse pas actuellement. La mère a dit au professionnel de santé que Marwo
n’a pas de contage tuberculeux

Le professionnel de santé a compté 55 respirations par minute. Il a observé un


tirage sous-costal. Il a décidé que Marwo avait un stridor car il a entendu son
rauque quand elle inspirait. Marwo n’a pas de sifflement

Noter les signes de Marwo sur la fiche de prise en charge intégrée ci-dessous.

Regarder le tableau de classification pour la toux ou la difficulté respiratoire.


Classer la maladie de l'enfant et écrire la réponse dans la colonne classer. Etre
en mesure d'expliquer à l'animateur le choix de la classification de l'enfant.

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température :
__________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

22
Cas 3 : Kanano

Kanano a 18 mois. Il pèse 9 kg. Sa température est 37º C. Sa mère a dit qu'il
toussait depuis 3 jours.

Le professionnel de santé a cherché les signes généraux de danger. La mère a


précisé qu'il est capable de boire et qu'il ne vomit pas tout ce qu'il consomme. Il
n'a pas eu de convulsions. Kanano n'est pas léthargique ou inconscient et ne
convulse pas actuellement.

Le professionnel de santé a compté les mouvements respiratoires. Il a compté


48 respirations par minute. La mère a remonté le vêtement de l’enfant. Le
professionnel de santé n'a observé aucun tirage. Il n'a pas entendu de stridor,
mais a entendu un sifflement pendant que l'enfant respirait. La mère a dit au
professionnel de santé que Kanano n’a pas de contage tuberculeux.
Après le traitement d’épreuve Kanano présente toujours un rythme respiratoire à
41 par minute mais le sifflement expiratoire a disparu.

Noter les signes de Kanano sur la fiche de prise en charge intégrée ci-dessous.
Puis regarder le tableau avec la table de classification concernant la toux ou les
difficultés respiratoires. Classer la maladie de l'enfant et écrire une réponse dans
la colonne classer.

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température :
__________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

23
EXERCICE C

Remarque : L'image ci-dessus indique un exercice vidéo. L'exercice vidéo vous


permettra d’observer des exemples de signes et d’expérimenter leur
identification. Il permet également de voir des démonstrations indiquant
comment évaluer les enfants présentant des symptômes particuliers. Certains
exercices présentent des cas d'étude réels. L'exercice permet d’expérimenter
l’évaluation et la classification de la maladie de l'enfant.

* * *
Cet exercice permet d’expérimenter l'identification des signes généraux de
danger, et aussi l'évaluation de la toux ou des difficultés respiratoires.

1. Pour chacun des enfants ci-après, répondre à la question :

L’enfant est-il léthargique ou inconscient ?

OUI NON

Enfant 1

Enfant 2

Enfant 3

Enfant 4

2. Pour chacun des enfants, répondre à la question :

L’enfant a-t-il une respiration


rapide ?

Age Respirations OUI NON


par minute

Mano

Wumbi

24
3. Pour chacun des enfants, répondre à la question :

L’enfant a-t-il un tirage sous-costal ?

OUI NON

Mary

Jenna

Ho

Anna

Lo

4. Pour chacun des enfants, répondre à la question :

L’enfant a-t-il un stridor ?

OUI NON

Petty

Helen

Simbu

Hassan

Etude de cas vidéo : Regarder l'étude de cas. Enregistrer les signes et


symptômes de l'enfant sur la fiche de prise en charge intégrée ci-dessous.
Ensuite, classer la maladie de l'enfant.

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température :
__________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

25
4.0 EVALUER ET CLASSER LA DIARRHÉE

Quels sont les divers types de diarrhée ?

L’épisode diarrhéique commence le premier jour où l’enfant présente au moins 3


selles liquides ou molles et se termine le jour ou les selles sont redevenues
normales. Cet épisode diarrhéique est considéré comme terminé c'est-à-dire que
l’enfant est guéri quand les selles sont normales depuis 2 jours.

Si l’épisode diarrhéique dure moins de 14 jours, il s’agit d’une diarrhée aiguë


Si l’épisode diarrhéique persiste 14 jours, il s'agit d'une diarrhée persistante
La diarrhée avec du sang dans les selles visible à l’œil nu dans les selles, avec
ou sans glaire, s'appelle la dysenterie 1.

4.1 EVALUATION DE LA DIARRHÉE

L’état d’un enfant qui souffre de diarrhée est évalué en fonction :

 De la durée de la diarrhée
 De la présence de sang dans les selles
 Des signes de déshydratation

Suivre les étapes suivantes lors de l'évaluation de l'enfant qui souffre de diarrhée
:

L’enfant a-t-il la diarrhée ?

Si oui, DEMANDER : OBSERVER ET PALPER :


- Depuis combien de temps ? - Observer l’état général de l’enfant :
- Y a-t-il du sang dans les selles ? Léthargique ou inconscient ?
Agité et irritable ?
- Regarder si les yeux de l’enfant sont enfoncés
- Offrir à boire à l’enfant. L’enfant :
est-il incapable de boire ou boit-il
difficilement ?
Boit-il avidement, est-il assoiffé ?
- Pincer la peau de l’abdomen.
Le pli cutané s’efface-t-il :
- persistant (persiste 2 secondes ou plus)
- pâteux (disparaît en moins de en mois de 2 secondes)

26
___________________
Dans la dysenterie, la présence ou l’absence du pus n’est pas prise en considération car il est difficile de faire la part à
l’œil nu entre mucus et pus. La présence de mucus à une hypersécrétion des cellules intestinales.

Pour savoir si l’enfant est incapable de boire ou boit-il difficilement ?


Où boit-il avidement ? Est-il assoiffé ? Offrir alors à boire à l’enfant ?

L'enfant est incapable de boire s'il ne prend pas l'eau dans sa bouche et ne
l'avale pas.
L'enfant boit difficilement quand il est faible et est incapable de boire sans
être aidé.
L'enfant présente le signe boit avidement, assoiffé s'il est évident que
l'enfant veut boire.

Est-ce que le pli cutané est très lentement (persiste 2 secondes ou plus) ?
Lentement (disparaît en moins de 2 secondes) ? Immédiatement (disparaît
immédiatement)

4.2 CLASSER LA DIARRHÉE


Il y a trois tableaux de classification pour la diarrhée :
* Tous les enfants atteints de diarrhée sont classés pour la déshydratation
* Si la diarrhée persiste depuis 14 jours ou plus classer pour la diarrhée
persistante
* S'il y a du sang dans les selles de l'enfant, classé pour la dysenterie.

4.2.1 Classer la déshydratation


Deux des signes suivants :

 Léthargique ou inconscient DESHYDRATATION


 Yeux enfoncés SEVERE
 Incapable de boire ou boit difficilement
 Pli cutané s’efface très lentement
Deux des signes suivants :
DESHYDRATATION
 Agité, irritable MODEREE
 Yeux enfoncés
 Boit avidement, assoiffé
 Lentement

Pas assez de signes pour classer comme PAS


déshydratation DE DESHYDRATATION
Modérée ou sévère.

4.2.2 Classer la diarrhée persistante


Après avoir classé la déshydratation de l’enfant, classer la diarrhée persistante si
l’enfant à la diarrhée depuis 14 jours ou plus.
- Déshydratation présente DIARRHEE
PERSISTANTE
SEVERE
- Pas de déshydratation DIARRHEE
PERSISTANTE

4.2.3 Classer la dysenterie

27
Il n’existe qu’une seule classification pour la dysenterie.
* DYSENTERIE
- Sang dans les selles DYSENTERIE

EXERCICE D

Cas 1 : Farhan

Farhan a la diarrhée depuis cinq jours. Ses selles ne contiennent pas de sang. Il
est irritable et ses yeux sont enfoncés. Ses parents pensent eux aussi que
Farhan a les yeux enfoncés. Le professionnel de santé offre de l'eau à l'enfant et
Farhan boit avidement. Lorsque le professionnel de santé pince la peau de
Farhan, le pli cutané s’efface immédiatement.

Enregistrer les signes de l'enfant et la classification de la déshydratation sur la


fiche de prise en charge intégrée.
L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __
• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: -----------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-
DIARRHÉE
il: PERSISTANTE
Très lentement (plus de 2 secondes)? Lentement? -----------------------------------------------------
Immédiatement ? DYSENTERIE

28
EXERCICE E

Cas 1 : Aicha

Aicha a 4 mois et pèse 5 kg. Sa température est de 38º C et a la diarrhée depuis


3 semaines. Elle ne présente aucun signe général de danger. Elle ne tousse pas
et n’a pas de difficulté respiratoire. Le professionnel de santé l’a examiné pour
son problème de diarrhée et a noté que sa diarrhée dure depuis 21 jours et que
ses selles ne contenaient pas du sang.

L’enfant était irritable pendant toute la visite. Ses yeux n’étaient pas enfoncés.
Elle a bu avidement. Le pli cutané s’est effacé immédiatement.
Noter et classer les signes de Aicha sur la fiche de prise en charge intégrée
Date : Examiné par :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température :
__________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __


• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: -----------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-
DIARRHÉE
il: PERSISTANTE
Très lentement (plus de 2 secondes)? -----------------------------------------------------
Lentement? DYSENTERIE
Immédiatement ?

29
EXERCICE F

Cet exercice vidéo est une démonstration de l'évaluation et de la classification


d'un enfant atteint de diarrhée. Il montre des exemples de signes à identifier.
Ensuite vous verrez une étude de cas pratique avec l'évaluation et
classification de la maladie d'un enfant.

1. Pour chaque enfant montré, répondre à la question :

L’enfant a-t-il les yeux enfoncés ?

OUI NON

Enfant 1

Enfant 2

Enfant 3

Enfant 4

Enfant 5

Enfant 6

2. Pour chaque enfant montré, répondre à la question :

Le pli cutané s’efface

Très lentement Lentement Immédiatement

Enfant 1

Enfant 2

Enfant 3

Enfant 4

Enfant 5

30
Etude de cas vidéo : Regarder l'étude de cas et noter les signes de l'enfant sur
la fiche de prise en charge intégrée. Ensuite, classer la maladie.
Date : Examiné par :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température : ________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents)
CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou
sans
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute. SIFFLEMENT
Respiration rapide?
 Rechercher un tirage sous-costal. PNEUMONIE avec ou sans sifflement

 Regarder et écouter le stridor. SIFFLEMENT

 Regarder et écouter le sifflement. TOUX OU RHUME PAS DE


PNEUMONIE
AS DE SIFFLEMENT

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __


• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: -----------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-il:
DIARRHÉE
Très lentement (plus de 2 secondes)? Lentement? PERSISTANTE
Immédiatement ? -----------------------------------------------------
DYSENTERIE

31
5.0 VERIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLEME DE GORGE

Chez TOUS les enfants malades âgés de 2 mois et plus, vérifier l’état de la
gorge à la recherche d’une angine.

5.1. Evaluer le problème de gorge

L’enfant doit bénéficier d’un examen complet de la gorge.

- DEMANDER : L’enfant a –t-il de la fièvre ?

La fièvre est définie par les antécédents de fièvre, ou chaud au toucher ou


température de 38°C ou plus.
Noter la réponse de la mère puis, continuer l’évaluation du problème de
gorge et noter cette notion de fièvre dans la boite angine et également dans
la boite fièvre.

- DEMANDER : L’enfant a-t-il mal à la gorge ?

- RECHERCHER : une rougeur de la gorge

- RECHERCHER : des taches blanchâtres dans la gorge

- RECHERCHER : des adénopathies sous-maxillaires douloureuses :

5.2 Classer le problème de gorge

Il existe 2 classifications pour le problème de gorge :

o ANGINE
o PAS D’ANGINE

Fièvre ou mal de gorge


et
Deux des 3 signes suivants ANGINE

- Gorge rouge
- Tâches blanchâtres dans la gorge
- Adénopathies sous maxillaires douloureuses

Pas assez de signes pour classer comme angine PAS D’ANGINE

32
6.0 EVALUER ET CLASSER LE PROBLÈME D'OREILLE

Dans les pays en développement, les infections de l’oreille la cause principale


de surdité, un handicap qui entraîne des problèmes scolaires. Le tableau
EVALUER & CLASSER aide à identifier les problèmes d’oreille dus à une
infection de l’oreille.

6.1 EVALUER LE PROBLÈME DE L'OREILLE

L’enfant a-t-il un problème d’oreille ?


Si la mère répond « non » à cette question, passer à la boîte fièvre.

DEMANDER : OBSERVER ET PALPER


-A-t-il mal aux oreilles ? -Regarder si du pus coule d’une oreille
-Existe-t-il un écoulement ? -Rechercher un gonflement douloureux
Si oui, depuis combien de temps ? derrière l’oreille.

6.2 CLASSER LE PROBLÈME D'OREILLE


Il existe quatre classifications pour les problèmes d'oreilles :

• Gonflement douloureux derrière l’oreille MASTOIDITE

• Ecoulement de pus visible depuis moins de INFECTION AIGUE


14 jours ou DE L’OREILLE
• Douleur à l’oreille

• Ecoulement de pus visible depuis 14 jours INFECTION CHRONIQUE


et plus DE L’OREILLE

• Pas de douleur à l’oreille PAS D’INFECTION D’OREILLE


• Pas d’écoulement de pus visible

7.0 EVALUER ET CLASSER LA FIÈVRE

Un enfant fébrile peut avoir une méningite, une septicémie, une rougeole ou une
autre maladie grave. Il peut également avoir une pneumopathie, un rhume ou
une autre infection bactérienne ou virale.

Certaines causes évidentes de la fièvre ont déjà été évaluées et classées


précédemment telles que : la pneumopathie, la dysenterie, l’angine, la
mastoïdite et l’infection aiguë de l’oreille.

7.1 EVALUER LA FIÈVRE

Un enfant présente comme symptôme principal, une fièvre :


* S’il a des antécédents de fièvre au cours de la maladie actuelle ou
* S’il est chaud au toucher ou
* S’il a une température rectale de 38º C ou plus7

33
Demander : L’enfant a-t-il de la fièvre ? (Antécédents ou chaud au toucher ou
température rectale de 38°C ou plus)

Si pas de fièvre passer à la suite : Etat nutritionnel et anémie

ENSUITE, DEMANDER OBSERVER ET RECHERCHER

• Depuis combien de temps ? Observer et rechercher une raideur de la nuque,


• Si depuis plus de 7 jours ou plus, la fièvre a-t- Fontanelle bombée
elle été présente tous les jours ? Rechercher si le nez coule
• L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours des 3 Rechercher des signes de ROUGEOLE
dernier mois ? Eruption généralisée et
L’un des signes suivants :
-Toux
-Ecoulement nasal,
-Yeux rouges.
Regarder s’il y a des ulcérations au niveau de la bouche.
Sont-elles profondes et étendues
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a eue Regarder s’y a du pus qui coule des yeux.
au cours des 3 derniers mois : Regarder s’il existe une opacité de la cornée
Si problème respiration

7.2 CLASSER LA FIÈVRE


Un enfant qui présente de la fièvre peut-être classé en fonction de la fièvre
uniquement ou en fonction de la fièvre et de la rougeole.
Il existe trois classifications possibles de la fièvre :
Signe général de danger ou o Donner de la quinine pour paludisme sévère
 Raideur de nuque ou (première dose).
 Fontanelle bombée MALADIE FÉBRILE o Donner la première dose d’antibiotique
TRÈS GRAVE approprié.
o Traiter l’enfant pour éviter l’hypoglycémie.
o Administrer, au dispensaire, une dose de
paracétamol si la fièvre est élevée (37.5°C ou
plus).
o Transférer d’URGENCE à l’hôpital.

 Antécédents de fièvre ou chaud au o Traiter la cause évidente de fièvre selon le


toucher ou température rectale de 38°C ou INFECTION tableau Identifier le traitement
plus BACTERIENNE o Administrer, au dispensaire une dose de
Et PROBABLE paracétamol si la fièvre est élevée (38°C ou
 Cause (s) bactérienne (s) évidente (s) de plus)
fièvre o Expliquer à la mère quand revenir
immédiatement
o Revoir l’enfant dans 2 jours si la fièvre
persiste
o Si la fièvre a été présente tous les jours
depuis plus de 7 jours.
Référer pour bilan.
 Antécédents de fièvre ou chaud au o Donner le paracétamol, faire G.E
toucher ou température rectale de 38°C ou o Si G.E positif donner le traitement de 1er
plus INFECTION intention du paludisme et revoir l’enfant dans
Et BACTERIENNE 3 jour
 Pas de cause bactérienne évidente de PEU PROBABLE o Si la fièvre persiste à refaire G.E pour donner
fièvre PALUDISME le traitement de seconde intention
SUSPECT o Si G.E négatif à revoir l’enfant dans 2 jours

Classer

34
La
Fièvre

7.3 CLASSER LA ROUGEOLE


 Tout signe général de danger ou
 Opacité de la cornée ou ROUGEOLE GRAVE ET
 Ulcérations profondes ou étendues dans la bouche COMPLIQUÉE
 Ecoulement oculaire de pus
ou ROUGEOLE AVEC
 Ulcérations dans la bouche COMPLICATION (S) AUX YEUX
OU A LA BOUCHE
 Rougeole actuelle ou au cours des 3 derniers ROUGEOLE
mois

EXERCICE G

Cet exercice consiste à observer une démonstration de l'évaluation et de la


classification d'un enfant fébrile. Il montre des exemples de signes associés à
la fièvre et à la rougeole. Il sert à s'exercer à identifier la raideur de la nuque.

Pour chaque enfant représenté, répondre à la question :

Est-ce que l’enfant a une raideur de la nuque ?

OUI NON

Enfant 1

Enfant 2

Enfant 3

Enfant 4

35
8.0 CHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET L’ANÉMIE
Chez TOUS les enfants, rechercher les signes suggérant une malnutrition ou
une anémie.

8.1 EVALUER LA MALNUTRITION ET RECHERCHER L’ANEMIE


Voici l’encadré de la colonne « EVALUER » du tableau EVALUER&CLASSER
décrit comment évaluer un enfant pour la malnutrition et l'anémie.
OBSERVER ET PALPER

Rechercher un amaigrissement visible et sévère.


Rechercher des œdèmes au niveau des deux pieds.
Déterminer le poids pour l’age.
Rechercher la pâleur palmaire. Est-elle : Sévère ?
Légère ?

Pour observer l'amaigrissement visible et sévère, déshabiller l'enfant.


Rechercher l'amaigrissement sévère en examinant les muscles des épaules, des
bras, de la région fessière et des jambes. Regarder si les côtes de l'enfant sont
très visibles. Regarder les hanches de l'enfant au profil pour voir si le gras des
fesses existe. Lorsque l'amaigrissement est extrême, le muscle fessier et les
cuisses sont couverts de plis. L'enfant semble porter « un pantalon trop grand
pour lui ». L'enfant qui souffre d'amaigrissement visible et sévère a un visage qui
paraît peut-être normal. L'abdomen de l'enfant peut-être distendu ou ballonné.
Pour déterminer le poids pour l’âge :
Utiliser la courbe de poids pour âge pour déterminer le poids pour l’âge (voir
algorithme).
Décider si le point est au dessus, sur ou en dessous de la ligne inférieure.
- Si le point est en dessous ou sur la courbe inférieure, le poids de l’enfant est
très faible pour son âge
- Si le point est sur la courbe du milieu ou en dessous de la courbe décidé que le
poids est faible pour l’âge.

RECHERCHER la pâleur palmaire :


Pour voir si l’enfant a une pâleur palmaire, regarder l’épiderme de la paume des
ses mains tenir les mains de l’enfant ouvertes en les prenant doucement par les
côtés. Ne pas tirer vers l’arrière sur les doigts car ceci peut causer une pâleur
due au blocage de la circulation sanguine.
Comparer la couleur de la paume de l’enfant à la vôtre ou à celle d’autres
enfants. Si le peu de la paume de l’enfant est pâle, l’enfant a une pâleur
palmaire légère. Si la peau de la paume est très pâle ou si pâle qu’elle semble
blanche, l’enfant souffre de pâleur palmaire sévère.
Dans le cas particulier où on ne peut pas apprécier la pâleur palmaire (cas de
henné par exemple), il faudra examiner les conjonctives à la recherche d’une
pâleur conjonctivale.

36
Pour voir si l’enfant a une pâleur conjonctivale,
regarder la face interne de la paupière inférieure de
l’œil chez un enfant calme et qui ne pleure pas.
Normalement les conjonctives sont bien colorées
(rouges). Si la conjonctive est pale (rosée), l’enfant a
une pâleur conjonctive légère et si elle est très pâle (ou
blanche). L’enfant présente une pâleur conjonctivale
sévère.

EXERCICE H

Cet exercice consiste à regarder des photos dans le livret de photos et à


identifier des signes d'amaigrissement sévère et d’œdème chez les enfants mal
nourris.

Partie 1 : Evaluer les photos 47 à 50.

Photo 47 : Exemple d'amaigrissement évident et sévère.


L'enfant a des hanches et des jambes maigres par
rapport à son abdomen. Remarquer la rondeur des
joues de l'enfant.
Photo 48 : Même enfant que sur la photo 47 montrant une perte
de graisse sur les fesses.
Photo 49 : Même enfant que sur la photo 47 montrant des plis
de la peau « pantalon trop grand » causés par la
perte de graisse sur les fesses. Tous les enfants dont
la maigreur est évidente et sévère ne présentent pas
ce signe. C'est un signe d'amaigrissement extrême.
Photo 50 : Cet enfant présente un signe d’œdème.

Partie 2 : Regarder maintenant les photos 51 à 58. Pour chaque photo, cocher
() si l'enfant présente ou non des signes d'amaigrissement visible et sévère.
Regarder également la photo 59 et cocher si l'enfant a ou non un oedème.
Utiliser la feuille de réponse à la page suivante.
37
38
8.2 CLASSER L'ÉTAT NUTRITIONNEL

Il existe trois classifications pour l'état nutritionnel de l'enfant. Ce sont :

Amaigrissement visible et sévère ou


ou MALNUTRITION SEVERE
 Oedèmes des deux pieds

Poids inférieur à la normale INSUFFISSANCE PONDERALE


Poids normal pour l’âge.
Pas d’autres signes de malnutrition POIDS NORMAL

8.3 CLASSER L’ANEMIE

Il existe trois classifications pour l’anémie

Pâleur palmaire sévère ANEMIE GRAVE

Pâleur palmaire légère ANEMIE

Pas de pâleur palmaire PAS D’ANEMIE

39
EXERCICE I

Lire les études de cas ci-dessous. Noter et classer les signes de l'enfant sur la
fiche de prise en charge intégrée. Se référer aux tableaux de classification.

Cas 1 : Nadia

Nadia a 18 mois. Elle pèse 7 kg. Sa température est 38,5º C. Sa mère l'a
amenée aujourd'hui au dispensaire parce que l'enfant est chaude au toucher et
a une éruption. Le professionnel de santé a observé que Nadia était très
maigre.

Le professionnel de santé a recherché les signes généraux de danger. Nadia


est capable de boire, elle n'a pas vomi, n'a pas eu de convulsions et n'est pas
léthargique ou inconsciente. Il existe une notion de contage tuberculeux récent.
Elle ne tousse pas et n'a pas de difficulté respiratoire. Elle n'a pas la diarrhée,
n’a pas de problème de gorge, l’examen de la gorge est normal. Nadia n’a pas
de problème d’oreille.

Etant donné que la mère de Nadia a dit qu'elle était chaude au toucher et du fait
que sa température est 38,5º C, l'agent de santé a évalué la fièvre. Sa fièvre
dure depuis 5 jours et elle est présente tous les jours. Il existe une notion de
contage tuberculeux récent. La nuque de Nadia n’est pas laide. Son éruption est
généralisée et elle a les yeux rouges. Elle a la rougeole.

Le professionnel de santé a examiné Nadia pour des signes de complication de


la rougeole. Nadia n'a pas d'ulcérations au niveau de la bouche. Ses yeux ne
suppurent pas.

Le professionnel de santé a ensuite recherché des signes de malnutrition ou


d'anémie. Nadia présente des signes d'amaigrissement visible et sévère. Elle n'a
pas d’œdème aux pieds. Le professionnel de santé a déterminé son poids pour
l'âge et par ailleurs, il a noté une pâleur palmaire légère.

Noter et classer les signes de Nadia sur la fiche de prise en charge intégrée à la
page suivante.

40
Cas 1 : Nadia

Date : Examiné par :


PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température : __________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __


• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: -----------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-il:
DIARRHÉE
Très lentement (plus de 2 secondes)? Lentement? PERSISTANTE
Immédiatement ? -----------------------------------------------------
DYSENTERIE

VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE


• Fièvre antécédente chaude au toucher température  Vérifier si la gorge est rouge ANGINE

axillaire  Regarder s’il y a des taches blanchâtres PAS D’ANGINE


de 37.5° C ou plus
 Rechercher des adénopathies sous-maxillaire douloureuses
• A-t-il mal à la gorge ?

L’ENFANT A-T-IL UN PROBLEME D’OREILLE ? Oui _____Non_____


• A-t-il des douleurs d’oreille ?  Regarder si du pus coule d’une oreille MASTOÏDITE
• Y-t-il un écoulement d’oreilles ? Si oui,  Palper l’arrière de l’oreille pour détecter un gonflement douloureux INFECTION AIGUË DE L’OREILLE
depuis combien de temps ? _____jours ?
INFECTION CHRONIQUE DE L’OREILLE

PAS D’INFECTION D’OREILLE

L’ENFANT A-T-IL DE LA FIÈVRE?(antécédents/chaud au toucher température de 37,5°C ou plus) Oui __ Non __


Evaluer le risque de paludisme: Elevé __ Faible __  Observer et rechercher une raideur de nuque. MALADIE FÉBRILE TRÈS GRAVE

 Rechercher une fontanelle bombée IJNFEC BACTERIENNE PROBABLE


• Depuis combien de temps ? _____ Jours
 Regarder si le nez coule INFECT BACTERIENNE PEU PROBABLE
• Si depuis plus de 7 jours, la fièvre a-t-elle été présente PALUDISME SUSPET
tous  Rechercher les signes de ROUGEOLE :
les jours ? - Eruption rougeoleuse et
- L’un de ces signes: toux, écoulement nasal, ou yeux rouges
• L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours des 3 derniers
mois ?
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a eue au cours  Regarder dans la bouche pour détecter les ulcérations. ROUGEOLE GRAVE ET
des 3 derniers mois Si elles sont-elles profondes et étendues? COMPLIQUÉE
 Regarder s’il y a du pus qui coule des yeux.
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS AUX
 Regarder s’il existe une opacité de la cornée. YEUX OU À LA BOUCHE

ROUGEOLE

PUIS RECHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET D’ANÉMIE


 Rechercher les signes d’amaigrissement visible et sévère. MALNUTRITION SEVERE

 Rechercher la pâleur palmaire. INSUFFISANCE PONDERALE


Pâleur palmaire sévère? Légère? POIDS NORMAL
 Rechercher les oedèmes au niveau des 2 pieds. -----------------------------------------------------
ANEMIE GRAVE
 Déterminer le poids pour l’âge.
Très faible _____ faible ___ Normal_____ ANEMIE

PAS D’ANEMIE

41
9.0 VÉRIFIER L'ÉTAT VACCINAL DE L'ENFANT

Le dernier encadré du côté Evaluer du tableau rappelle la nécessité de vérifier


systématiquement si l’enfant n’a pas un autre problème associé. A cet effet, le
professionnel de santé doit utiliser les compétences acquises au cours de sa
formation de base.
10.0 VERIFIER L’ETAT VACCINAL DE L’ENFANT

Vaccination
Vacciner l’enfant contre les 8 maladies cibles : Tuberculose, Diphtérie,
Tétanos, Coqueluche, Poliomyélite et Rougeole et contre l’hépatite et
Hemophilus influenza de type B (Hib)
Pour protéger l’enfant, il faut respecter le calendrier de vaccination la
première année de la vie.

Naissance 1 mois et 2 mois et 3 mois et 9 mois 18 mois


demi demi demi
BCG PENTA 1 PENTA 2 PENTA 3 Rougeol Premier
e rappel
PENTA
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3

OBSERVER LES CONTRE-INDICATIONS À LA VACCINATION

Aujourd'hui, il n'existe que trois contre-indications de vaccination :


Ne pas donner le vaccin BCG à un enfant dont vous savez qu’il a le SIDA
évolutif.
Ne pas donner le vaccin PENTA 2 ou PENTA 3 à un enfant qui a eu des
convulsions ou un choc au cours des trois jours suivant la dose précédente de
PENTA. Cependant cet enfant peut recevoir la vaccination contre la diphtérie et
le tétanos. Il est recommandé de l’adresser à la consultation de pédiatrie.
Ne pas donner le vaccin PENTA à un enfant qui a des convulsions périodiques
ou autre maladie neurologique active du système nerveux central.
Pour toutes les autres situations, la règle est la suivante :
SI L'ENFANT SE PORTE ASSEZ BIEN POUR RENTRER CHEZ LUI IL PEUT
ETRE VACCINE.

DECIDER SI L'ENFANT DOIT ETRE VACCINE LE JOUR MEME :

42
11.0. EVALUER LA SUPPLEMENTATION EN VITAMINES

11.1 ADMINISTRATION DE LA VITAMINE A

A Djibouti, la stratégie actuelle de lutte systématique contre la carence en


vitamine A repose actuellement sur la supplémentation par l’administration de 10
doses de Vit A jusqu’à 5 ans.

- Au delà de 6 mois jusqu’à l’âge de 1 ans administrer 1 gélule de 100.000


UI.
- Au delà de 1 ans et jusqu’à l’âge de 5 ans administrer 200.000 UI de Vit A
à raison de 1 dose tous les 6 mois.

La vitamine A est aussi utilisée à Djibouti actuellement dans un but curatif à


partir de l’âge de 6 mois, pour le traitement de la rougeole, l’anémie,
l’insuffisance pondérale et la malnutrition sévère.

43
ANNEXE

Fiche de prise en charge intégrée vierge

POUR

EVALUER ET CLASSER L'ENFANT MALADE


ÂGÉ DE 2 MOIS À 5 ANS

44
Date : Examiné par :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température : __________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __


• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: --------------------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-il:
DIARRHÉE
Très lentement (plus de 2 secondes)? Lentement? PERSISTANTE
Immédiatement ? --------------------------------------------------------------
DYSENTERIE

VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE


• Fièvre antécédente chaude au toucher  Vérifier si la gorge est rouge ANGINE

température axillaire de 37.5° C ou plus  Regarder s’il y a des taches blanchâtres PAS D’ANGINE
• A-t-il mal à la gorge ?
 Rechercher des adénopathies sous-maxillaire douloureuses

L’ENFANT A-T-IL UN PROBLEME D’OREILLE ? Oui _____Non_____


• A-t-il des douleurs d’oreille ?  Regarder si du pus coule d’une oreille MASTOÏDITE
• Y-t-il un écoulement d’oreilles ? Si oui,  Palper l’arrière de l’oreille pour détecter un gonflement INFECTION AIGUË DE L’OREILLE
depuis combien de temps ? _____jours ? douloureux
INFECTION CHRONIQUE DE L’OREILLE

PAS D’INFECTION D’OREILLE

L’ENFANT A-T-IL DE LA FIÈVRE?(antécédents/chaud au toucher température de 37,5°C ou plus) Oui __ Non __


Evaluer le risque de paludisme: Elevé __ Faible __  Observer et rechercher une raideur de nuque. MALADIE FÉBRILE TRÈS GRAVE

 Rechercher une fontanelle bombée IJNFEC BACTERIENNE PROBABLE


• Depuis combien de temps ? _____ Jours
• Si depuis plus de 7 jours, la fièvre a-t-elle été
 Regarder si le nez coule INFECT BACTERIENNE PEU PROBABLE
PALUDISME SUSPET
présente tous les jours ?  Rechercher les signes de ROUGEOLE:
• L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours des 3  Eruption rougeoleuse et
derniers mois ?  L’un de ces signes: toux, écoulement nasal, ou yeux rouges
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a  Regarder dans la bouche pour détecter les ulcérations. ROUGEOLE GRAVE ET COMPLIQUÉE
eue au cours des 3 derniers mois Si elles sont-elles profondes et étendues?
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS AUX
 Regarder s’il y a du pus qui coule des yeux. YEUX
 Regarder s’il existe une opacité de la cornée. OU À LA BOUCHE

ROUGEOLE

PUIS RECHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET D’ANÉMIE


 Rechercher les signes d’amaigrissement visible et sévère. MALNUTRITION SEVERE

 Rechercher la pâleur palmaire. INSUFFISANCE PONDERALE


Pâleur palmaire sévère? Légère? POIDS NORMAL
 Rechercher les oedèmes au niveau des 2 pieds. --------------------------------------------------------------
ANEMIE GRAVE
 Déterminer le poids pour l’âge.
Très faible _____ faible ___ Normal_____ ANEMIE

PAS D’ANEMIE

VÉRIFIER SI L’ENFANT N’A PAS D’AUTRES PROBLEMES

VÉRIFIER L’ÉTAT VACCINAL Cocher les vaccins déjà reçu et entourer les vaccinations à faire aujourd’hui. Ramener l’enfant pour la prochaine
_______________ _________ ________ vaccination le:_______________(Date)
BCG PENTA1 PENTA2
PENTA3 Raméner l’enfant pour la prochaine
______ ______ ______ ______ __________ __________ prise de vitamine A
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 VAR Rappel PENTA (18 mois) le:_____________( Date)
VÉRIFIER L’ÉTAT DE SUPPLÉMENTATION EN VITAMINES
______ ________ _______ _______ _______ _______ ________ _______ _______ _______
1ère prise, 2ème prise, 3ème prise, 4ème prise, 5ème prise, 6ème prise, 7ème prise, 8ème prise, 9ème prise, 10ème prise
EVALUER L’ALIMENTATION de l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHEE PERSISTANTE, INSUFFISANCE
PONDERALE ou ANEMIE ou si cassure de la courbe de poids. PROBLEME D’ALIMENTAITON
Pas d’allaitement maternel
 Allaitez-vous l’enfant au sein? Oui____ Non ____ Biberon
Si oui, combien de fois en 24 heures? ___ Fois. Allaitez-vous pendant la nuit? Oui___ Non___ Quantité insuffisante
 L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides? Oui_____ Non ______ Nombre des repas insuffisants
Si oui, quels aliments ou quels liquides____________________________________________________________________________ Alimentation non variés
Combien de fois par jour? ___ Fois. Comment donnez-vous à manger l’enfant ?_____________________________________________
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ?____________________________________________________________________ Pas de portion propre
 L’enfant reçoit-il sa propre portion? ___ Qui fait manger l’enfant? ___________________________________________________ Enfant qui mange tout seul

 Pendant sa maladie, l’alimentation de l’enfant a-t-elle changé? Oui ____ Non ____ Diminution de l’alimentation avec la
maladie
Si oui, comment?

45
Revu pour visite de suivi le :
TRAITER
Pour classification :
EN CAS DE TRANSFERT D’URGENCE A L’HOPITAL DONNER :
- Un Antibiotique en intramusculaire : chloramphénicol ou Amoxiciline
- Quinine injectable
- Traiter l’hypoglycémie : Allaitement maternel, lait, eau sucré,
sondage
o Traiter les convulsions : Diazépam injectable ou midazoloam
Examen : injectable
o Bronchodilatateur par inhalation
o Vit A
o S.R.O
o Pommade ophtalmique à la Tétracycline

SINON TRAITER L’ENFANT AU DISPENSAIRE :


o Antibiotique par voie orale : cotrimoxazole, Amoxiciline,
Traitement et conseils : Erythromycine Acide nalidixique, phénoxyme, péniciline
o Antibiotique en intramusculaires : 600.000UI de Benzathine,
Péniciline en IM
o Bronco dilatateur inhalé :
o Bronco dilatateur oral : Salbutamol sirop, ou terbutaline sirop

o Antipaludéen oral : AS+SP ou AL


A revoir pour visite de suivi
éventuellement le : o Paracétamol sirop 120, paracétamol comprimé

o Vit A 100.000 UI ou Vit A 200.000 UI


o Fer sirop, fer comprimé
o Multivitamine et oligo-éléments
o Mebendazole
PARTIE RESEVEE o Pommade OPH à la tétracycline
Médecin /Pédiatre
o Assécher l’oreille à l’aide d’une mèche

Histoire de la maladie : o Violet de gentiane

o Remède inoffensif : lait maternel pour les nourrissons allaités au


sein, miel, citron, lait chaud, gingembre
o Plan A, plan B, plan C
Examen clinique : o Conseiller la mère sur l’alimentation
o Les 3 règles de prise en charge à domicile :
Plus de liquide, continuer l’alimentation et quand revenir
Diagnostique évoquer
o RDV : 2 jours, 5 jours, 7 jours, 15 jours
o Visite systématique le :
Bilan para clinique : o Visite non systématique le :
o Vaccins administrés aujourdh’ui :
o La dose de Vit A donné aujourdh’ui
Traitement
Rétro – information
Date d’admission :……………………………………………………………

A revoir pour visite de suivi Diagnostique :………………………………………………………………..


éventuellement le :
Traitement :…………………………………………………………………..

Recommandations pour le suivi du malade :………………………………

CONSEIL POUR L’ALIMENTATION DE TOUT ENFANT


o Allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois
o Donner des aliments de compléments si nécessaire avant 6 mois
o Quantité : ½ bol, ¾ du bol, 1 bol complet
o Fréquence : 3 fois ou 5 fois
o Qualité : des aliments épais, enrichis, variété

ALIMENTATION DE L’ENFANT DIARRHEIQUE


o Enfant allaité au sein : allaitement maternel +++++++++++++++++
o Si l’enfant consomme un autre lait : le remplacer par l’allaitement, lait fermenté, des aliments semi solides très nutritifs, boire
plus fréquemment, 1 ou plusieurs repas supplémentaires jusqu’à au mois 2 semaines après la diarrhée
46
Chapitre II

Identifier le traitement

47
Chapitre II

Identifier le traitement

0.0-Objectifs………………………………………………………………………………
47

1.0-Déterminer si un transfert d’urgent est nécessaire…………....…………….


……….48

2.0-Identifier le traitement urgent pré-transfert……………………………………….…


51

3.0-Administrer le traitement urgent pré-transfert ………………………………...……


51

4.3-Transfert de l’enfant……………………………………………………….……….…
51

5.0-Identifier les traitements pour les patients ne nécessitant pas un transfert


d'urgent à l’hôpital…………………………………………………………………….
…..55

6.0- Quand revenir immédiatement………………………..…………………….


……….55
.

IDENTIFIER LE TRAITEMENT

48
OBJECTIFS DE L’ENSEIGNEMENT

Ce chapitre décrit et permet de pratiquer comment :

* Déterminer si le transfert urgent est nécessaire


* Pour les patients devant être transférés d'urgence :
- Identifier les traitements urgents pré-transfert
- Expliquer à la mère la nécessité du transfert
- Rédiger la note de transfert
* Identifier les traitements nécessaires pour les patients qui ne nécessitent
pas un transfert
* Identifier quand revenir immédiatement

Ce module est centré sur l'identification des traitements nécessaires. Le module


suivant, « Traiter l'enfant », enseigne comment administrer les traitements.

- Pour les patients nécessitant un transfert urgent, voir les étapes 2.0, 3.0 et
4.0
- La plupart des patients n’auront pas à être transférés et leur cas est décrit
dans l’étape 5.0

2.0 Identifier les 3.0 Administrer 4.0 Transfert


traitements le traitement de l’enfant
urgents pré- urgent pré-
transfert transfert
OUI

1.0
Déterminer
si un
transfert
d’urgence NON
est
nécessaire 5.0 Identifier les traitements pour les
patients ne nécessitant pas un transfert
d’urgence à l’hôpital

Cas particulier où i l n’y a pas d’hôpital dans la région ou si le transfert est


impossible.

Cas particuliers où il n’y a pas d’hôpital dans la région ou si le transfert est


impossible.

L’enfant doit être transféré uniquement si on pense qu’il sera effectivement


mieux soigné à l’hôpital. Dans certains cas, l’administration des meilleurs soins
possibles par le professionnel de santé est préférable à un long voyage pour
aller un hôpital qui n’aura peut-être pas les moyens ou la compétence requis
pour soigner l’enfant.

S'il n'y a pas d'hôpital dans la région, les décisions à prendre seront peut-être
différentes de celles décrites dans ce module

49
Si le transfert n'est pas possible ou si les parents refusent définitivement
d’emmener l'enfant à l'hôpital, le professionnel de santé doit aider la famille à
soigner le patient. Soit l'enfant peut rester près du dispensaire afin de pouvoir
être examiné plusieurs fois par jour, soit le professionnel de santé peut faire des
visites à domicile pour aider à donner les médicaments en temps utile, ainsi que
des liquides et des aliments.

1.0 DÉTERMINER SI UN TRANSFERT D'URGENCE EST NÉCESSAIRE


1.1 TRANSFERT POUR LES CLASSIFICATIONS GRAVES
Regarder les classifications graves sur le tableau EVALUER & CLASSER. Elles
sont colorées en rose et comprennent :
MALADIE TRES GRAVE
PNEUMOPATHIE GRAVE avec ou sans sifflement
DÉSHYDRATATION SÉVÈRE
DIARRHÉE PERSISTANTE SÉVÈRE
MASTOÏDITE
MALADIE FÉBRILE TRÈS GRAVE
MALNUTRITION SÉVÈRE
ANÉMIE GRAVE

VEILLER À CE QUE L’ENFANT PRÉSENTANT UNE CLASSIFICATION GRAVE SOIT


TRANSFERE D’URGENCE, APRES L’ADMINISTRATION DE LA PREMIERE DOSE
D’ANTIBIOTIQUE APPROPRIE ET LES AUTRES TRAITEMENTS URGENTS.

Il existe 2 exceptions à cette règle (l’enfant ne sera pas transféré en urgence) :


* L’enfant classé DESHYDRATATION SEVERE du fait des 2 signes
suivants : yeux enfoncés et pli cutané persistant et qui ne présente aucune autre
classification grave.
* L’enfant classé DESHYDRATATION SEVERE avec une autre classification
grave si cette autre classification grave est : MALADIE TRES GRAVE retenue sur
l’existence de l’un ou l’autre des signes généraux de danger suivants :
léthargique, ou inconscient ou incapable de boire, ne pas prendre en
considération la classification : MALADIE TRES GRAVE
En effet dans ce cas, l’enfant peut être léthargique, inconscient ou incapable de
boire parce que qu’il est sévèrement déshydraté. La réhydratation peut faire
disparaître ces signes, si bien que le transfert n’est plus nécessaire.
Pour ces 2 exceptions, l’enfant peut être traité à la formation sanitaire suivant
le plan C. Toutefois, le professionnel ne peut garder cet enfant que si la
formation sanitaire est en mesure de traiter l’enfant (c'est-à-dire personnel
formé et matériel pour perfusion intraveineuse disponible).

1.2 TRANSFERT POUR D'AUTRES PROBLÈMES GRAVES

Le tableau EVALUER & CLASSER ne contient pas tous les problèmes qu’un
enfant peut présenter. Il convient de se demander :

Est-ce que l'enfant présente un autre problème grave impossible à traiter au


dispensaire ?

Par exemple, l'enfant peut avoir un problème non identifié dans le tableau,
tel que des douleurs abdominales importantes. S'il n'est pas possible de
traiter un problème grave au dispensaire, l'enfant doit être transféré.

50
Souvenez-vous que la plupart des enfants ne présentent :
aucun signe général de danger,
aucune classification grave,
aucun problème grave
Si l’enfant ne présente rien du tout cela, il ne doit pas être transféré en
urgence à l’hôpital. Identifier les traitements nécessaires comme indiqués
dans la section 2.0 de ce module.

51
EXERCICE A

Cas 1 : Zahra
Zahra est une fillette de 15 mois. Zahra a eu des convulsions ce matin. Elle est
classée :
MALADIE TRES GRAVE
DESHYDRATATION MODEREE
POIDS NORMAL
PAS D’ANÉMIE
Pas d’autres classifications
Est-ce que Zahra doit être transférée en urgence ? OUI___NON___

Cas 2 : Aicha
Aicha a 4 ans. Elle vomit tout ce qu’elle consomme. Elle est classée :
MALADIE TRES GRAVE
DÉSHYDRATATION SEVERE
DIARRHÉE PERSISTANTE
PAS D’ANGINE
INSUFFISANCE PONDERALE
ANÉMIE
Est-ce que Aicha doit être transférée en urgence ? OUI___NON___
Cas 3 : Houmed
Houmed est un petit garçon de 7 mois. Il ne présente aucun signe général de
danger. Il a :
PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
PAS D’ANGINE
MASTOÏDITE
PALUDISME
POIDS NORMAL
PAS D’ANÉMIE
Pas d'autre classification
Est-ce que Houmed doit-être transféré en urgence ? OUI___NON___

Cas 4 : Abi
Abi est un petit garçon de 2 ans. Il a eu des convulsions ce matin et se nourrit
difficilement.
Il a :
MALADIE TRES GRAVE
PAS D’ANGINE
POIDS NORMAL
PAS D’ANÉMIE
Pas d'autre classification
Est-ce que Abi doit-être transféré en urgence ? OUI___NON___
2.0 IDENTIFIER LE TRAITEMENT URGENT PRÉ-TRANSFERT
Lorsqu’un enfant doit être transféré d’URGENCE, vous devez identifier
rapidement le transfert nécessaire et commencer le traitement urgent. Les
traitements énumérés ci-dessous sont des traitements urgents. Dans le tableau
EVALUER & CLASSER, ils sont notés en caractères gras et en italique. Ne
donner que la première dose du médicament avant le transfert.
 Donner de la quinine injectable
 Donner un antibiotique approprié par voie orale
 Donner un antibiotique injectable
 Donner de la vitamine A
 Traiter l'enfant pour éviter l'hypoglycémie. (Donner du lait maternel, du lait
ou de l'eau sucrée, comme indiqué au tableau TRAITER.)
 Donner un broncho-dilatateur par inhalation
 Donner du paracétamol ou de l’acide Acétylsalicylique si la fièvre est
élevée (39º C ou plus) ou pour des douleurs en rapport avec une
mastoïdite ou angine.
 Appliquer de la pommade ophtalmique à la tétracycline (si du pus
s’écoule de l’œil).
 Donner le Diazépam ou du Midazolam par voie intra-rectale
 Donner à la mère une solution de SRO afin qu'elle puisse en donner des
gorgées à l'enfant en cours de route vers l'hôpital.
3.0 ADMINISTRER LE TRAITEMENT URGENT PRÉ-TRANSFERT
4.0 TRANSFERT DE L'ENFANT

Suivre les quatre étapes suivantes pour le transfert d'un enfant à l'hôpital :
1. Expliquer à la mère pourquoi le transfert est nécessaire et obtenir son
accord. S'il semble qu'elle ne veuille pas emmener l'enfant, s'efforcer
d'en connaître la raison.
Les raisons possibles sont :
* Elle pense que l'hôpital est un endroit où, souvent, les malades
meurent et elle craint que son enfant n’y décède.
* Elle ne pense pas qu'un traitement en hôpital aidera l'enfant.
* Elle ne peut pas quitter son domicile et soigner son enfant à l'hôpital
car :
Elle n'a personne pour garder ses autres enfants à la maison ou
Elle doit travailler, ou
Elle risque de perdre son travail.

* Elle n'a pas d'argent pour payer le transport, les factures d'hôpital, les
médicaments ou bien sa nourriture pendant son séjour de l’enfant à
l'hôpital.

2. Rassurer la mère et l'aider à résoudre ses problèmes.

3. Rédiger une note de transfert que la mère emmènera à l'hôpital. Lui dire
de la remettre à l'agent de santé à l'hôpital. Ecrire :

* Le nom et l'âge de l'enfant


* La date et l'heure du transfert
* Une description des problèmes de l'enfant
* La raison du transfert (symptômes et signes justifiant la classification
grave)
* Le traitement donné au dispensaire
* Tout autre renseignement dont l'agent de santé de l'hôpital pourrait
avoir besoin pour soigner l'enfant, tel qu'un traitement administré
précédemment de la maladie ou les vaccinations nécessaires
* Le nom du professionnel de santé et le nom du dispensaire.

4. Donner à la mère tous les médicaments et toutes les instructions


nécessaires pour soigner l'enfant en route vers l'hôpital :

* Expliquer à la mère comment tenir son enfant au chaud pendant le


voyage.
* Conseiller à la mère de continuer l'allaitement au sein.
* Si l’enfant présente des signes évidents de déshydratation ou de
déshydratation sévère, et s’il est capable de boire, donner à la mère de
la solution SRO qu'elle pourra administrer à l'enfant par gorgées en
cours de route.
EXERCICE B

Cet exercice consiste à réviser la note de transfert d’un enfant ayant une
classification grave. Utiliser la date d’aujourd’hui et l’heure. Utiliser votre propre
nom en tant que nom du professionnel de santé.

Commencer par étudier la fiche de prise en charge intégrée de l'enfant malade


Farhan qui se trouve à la page suivante. Farhan a 4 mois, nourri exclusivement
au sein.

1. Pourquoi Farhan doit être transféré ?

2. Quels sont les traitements pré-transfert urgents et nécessaires ? inscrire


ces traitements au dos de la fiche de prise en charge de l’enfant malade.

3. Rédiger une notre de transfert ou une fiche de liaison à l’hôpital pour


Farhan
Date : Examiné par :
PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE DES MALADIES DE L’ENFANT AGE DE 2 MOIS À 5 ANS
NOM : ____________________________________Age :____Poids : _____Kg Température : __________°C
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?___________________Première visite ?__ Visite de suivi ?___
EVALUER (entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER LES SIGNES GÉNÉRAUX DE DANGER
• Incapable de boire ou de prendre le sein  Léthargique ou inconscient MALADIE TRES GRAVE
• L’enfant vomit tout ce qu’il consomme  Convulse actuellement PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER
• A eu des convulsions durant cette maladie ?
L’ENFANT TOUSSE-T-IL OU A-T-IL DES DIFFICULTÉS RESPIRATOIRES? Oui Non___

• Depuis combien de temps? __ Jours  Compter les respirations par minute. PNEUMONIE GRAVE Avec ou sans
SIFFLEMENT
• Y a-t-il un contage tuberculeux récent ? ___ Nombre de respirations par minute.
Respiration rapide? PNEUMONIE avec ou sans sifflement
 Rechercher un tirage sous-costal. SIFFLEMENT
 Regarder et écouter le stridor. TOUX OU RHUME PAS DE PNEUMONIE
 Regarder et écouter le sifflement. AS DE SIFFLEMENT

L’ENFANT A-T-IL LA DIARRHÉE? Oui __ Non __


• Depuis combien de temps?__Jours  Evaluer l’état général de l’enfant. L’enfant est-il. DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE
• Ses selles contiennent-elles du sang? Léthargique ou inconscient?
DÉSHYDRATATION
Agité et irritable MODEREE
 Regarder si les yeux sont enfoncés. PAS DE
DÉSHYDRATATION
 Offrir à boire à l’enfant. L’enfant: --------------------------------------------------------------
Est-il incapable de boire ou boit-il difficilement? DIARRHÉE
Est-il assoiffé, boit-il avidement? PERSISTANTE
SÉVÈRE
 Pincer la peau de l’abdomen de l’enfant. Le pli s’efface-t-il:
DIARRHÉE
Très lentement (plus de 2 secondes)? Lentement? PERSISTANTE
Immédiatement ? --------------------------------------------------------------
DYSENTERIE

VÉRIFIER SI L’ENFANT A UN PROBLÈME DE GORGE


• Fièvre antécédente chaude au toucher  Vérifier si la gorge est rouge ANGINE

température axillaire de 37.5° C ou plus  Regarder s’il y a des taches blanchâtres PAS D’ANGINE
• A-t-il mal à la gorge ?
 Rechercher des adénopathies sous-maxillaire douloureuses

L’ENFANT A-T-IL UN PROBLEME D’OREILLE ? Oui _____Non_____


• A-t-il des douleurs d’oreille ?  Regarder si du pus coule d’une oreille MASTOÏDITE
• Y-t-il un écoulement d’oreilles ? Si oui,  Palper l’arrière de l’oreille pour détecter un gonflement INFECTION AIGUË DE L’OREILLE
depuis combien de temps ? _____jours ? douloureux
INFECTION CHRONIQUE DE L’OREILLE

PAS D’INFECTION D’OREILLE

L’ENFANT A-T-IL DE LA FIÈVRE?(antécédents/chaud au toucher température de 37,5°C ou plus) Oui __ Non __


Evaluer le risque de paludisme: Elevé __ Faible __  Observer et rechercher une raideur de nuque. MALADIE FÉBRILE TRÈS GRAVE

 Rechercher une fontanelle bombée IJNFEC BACTERIENNE PROBABLE


• Depuis combien de temps ? _____ Jours
• Si depuis plus de 7 jours, la fièvre a-t-elle été
 Regarder si le nez coule INFECT BACTERIENNE PEU PROBABLE
PALUDISME SUSPET
présente tous les jours ?  Rechercher les signes de ROUGEOLE:
• L’enfant a-t-il eu la rougeole au cours des 3  Eruption rougeoleuse et
derniers mois ?  L’un de ces signes: toux, écoulement nasal, ou yeux rouges
Si l’enfant a actuellement la rougeole ou l’a  Regarder dans la bouche pour détecter les ulcérations. ROUGEOLE GRAVE ET COMPLIQUÉE
eue au cours des 3 derniers mois Si elles sont-elles profondes et étendues?
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS AUX
 Regarder s’il y a du pus qui coule des yeux. YEUX
 Regarder s’il existe une opacité de la cornée. OU À LA BOUCHE

ROUGEOLE

PUIS RECHERCHER LES SIGNES DE MALNUTRITION ET D’ANÉMIE


 Rechercher les signes d’amaigrissement visible et sévère. MALNUTRITION SEVERE

 Rechercher la pâleur palmaire. INSUFFISANCE PONDERALE


Pâleur palmaire sévère? Légère? POIDS NORMAL
 Rechercher les oedèmes au niveau des 2 pieds. --------------------------------------------------------------
ANEMIE GRAVE
 Déterminer le poids pour l’âge.
Très faible _____ faible ___ Normal_____ ANEMIE

PAS D’ANEMIE

VÉRIFIER SI L’ENFANT N’A PAS D’AUTRES PROBLEMES

VÉRIFIER L’ÉTAT VACCINAL Cocher les vaccins déjà reçu et entourer les vaccinations à faire aujourd’hui. Ramener l’enfant pour la prochaine
_______________ _________ ________ vaccination le:_______________(Date)
BCG PENTA1 PENTA2
PENTA3 Raméner l’enfant pour la prochaine prise
______ ______ ______ ______ __________ __________ de vitamine A
Polio 0 Polio 1 Polio 2 Polio 3 VAR Rappel PENTA (18 mois) le:_____________( Date)
VÉRIFIER L’ÉTAT DE SUPPLÉMENTATION EN VITAMINES
______ ________ _______ _______ _______ _______ ________ _______ _______ _______
1ère prise, 2ème prise, 3ème prise, 4ème prise, 5ème prise, 6ème prise, 7ème prise, 8ème prise, 9ème prise, 10ème prise
EVALUER L’ALIMENTATION de l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHEE PERSISTANTE, INSUFFISANCE
PONDERALE ou ANEMIE ou si cassure de la courbe de poids. PROBLEME D’ALIMENTAITON
Pas d’allaitement maternel
 Allaitez-vous l’enfant au sein? Oui____ Non ____ Biberon
Si oui, combien de fois en 24 heures? ___ Fois. Allaitez-vous pendant la nuit? Oui___ Non___ Quantité insuffisante
 L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides? Oui_____ Non ______ Nombre des repas insuffisants
Si oui, quels aliments ou quels liquides____________________________________________________________________________ Alimentation non variés
Combien de fois par jour? ___ Fois. Comment donnez-vous à manger l’enfant ?_____________________________________________
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ?____________________________________________________________________ Pas de portion propre
 L’enfant reçoit-il sa propre portion? ___ Qui fait manger l’enfant? ___________________________________________________ Enfant qui mange tout seul
Diminution de l’alimentation avec la
 Pendant sa maladie, l’alimentation de l’enfant a-t-elle changé? Oui ____ Non ____
maladie
Si oui, comment?

56
Revu pour visite de suivi le : TRAITER
Pour classification :
EN CAS DE TRANSFERT D’URGENCE A L’HOPITAL DONNER :
- Un Antibiotique en intramusculaire : chloramphénicol ou
Amoxiciline
- Quinine injectable
- Traiter l’hypoglycémie : Allaitement maternel, lait, eau sucré,
Examen : sondage
o Traiter les convulsions : Diazépam injectable ou midazoloam
injectable
o Bronchodilatateur par inhalation
o Vit A
o S.R.O
o Pommade ophtalmique à la Tétracycline

SINON TRAITER L’ENFANT AU DISPENSAIRE :


Traitement et conseils :
o Antibiotique par voie orale : cotrimoxazole, Amoxiciline,
Erythromycine Acide nalidixique, phénoxyme, péniciline
o Antibiotique en intramusculaires : 600.000UI de Benzathine,
Péniciline en IM
o Bronco dilatateur inhalé :
o Bronco dilatateur oral : Salbutamol sirop, ou terbutaline sirop
A revoir pour visite de suivi
éventuellement le : o Antipaludéen oral : AS+SP ou AL

o Paracétamol sirop 120, paracétamol comprimé

o Vit A 100.000 UI ou Vit A 200.000 UI


PARTIE RESEVEE o Fer sirop, fer comprimé
Médecin /Pédiatre o Multivitamine et oligo-éléments
o Mebendazole
Histoire de la maladie :
o Pommade OPH à la tétracycline

o Assécher l’oreille à l’aide d’une mèche

o Violet de gentiane
Examen clinique : o Remède inoffensif : lait maternel pour les nourrissons allaités
au sein, miel, citron, lait chaud, gingembre
o Plan A, plan B, plan C
Diagnostique évoquer
o Conseiller la mère sur l’alimentation
o Les 3 règles de prise en charge à domicile :
Bilan para clinique : Plus de liquide, continuer l’alimentation et quand revenir

o RDV : 2 jours, 5 jours, 7 jours, 15 jours


Traitement o Visite systématique le :
o Visite non systématique le :
o Vaccins administrés aujourdh’ui :
o La dose de Vit A donné aujourdh’ui

A revoir pour visite de suivi Rétro – information


éventuellement le :
Date d’admission :……………………………………………………………

Diagnostique :………………………………………………………………..

Traitement :…………………………………………………………………..
CONSEIL POUR L’ALIMENTATION DE TOUT ENFANT Recommandations pour le suivi du malade :………………………………
o Allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois
o Donner des aliments de compléments si nécessaire avant 6 mois
o Quantité : ½ bol, ¾ du bol, 1 bol complet
o Fréquence : 3 fois ou 5 fois
o Qualité : des aliments épais, enrichis, variété

ALIMENTATION DE L’ENFANT DIARRHEIQUE


o Enfant allaité au sein : allaitement maternel +++++++++++++++++ 57
o Si l’enfant consomme un autre lait : le remplacer par l’allaitement, lait fermenté, des aliments semi solides très nutritifs, boire
plus fréquemment, 1 ou plusieurs repas supplémentaires jusqu’à au mois 2 semaines après la diarrhée
5.0 IDENTIFIER LES TRAITEMENTS POUR LES PATIENTS NE
NÉCESSITANT PAS UN TRANSFERT D'URGENCE À L'HÔPITAL

Pour chaque classification énumérée sur la fiche de prise en charge intégrée de


l’enfant malade, inscrire les traitements nécessaires au dos de la fiche. Ces
traitements sont indiqués dans la colonne « Identifier le traitement » du tableau
EVALUER & CLASSER. Il convient de n’inscrire que les traitements pour l’enfant
malade en question.

Ne pas oublier les rubriques qui commencent par le mot « Suivi ». Ces rubriques
indiquent qu’il faut dire à la mère qu’elle doit revenir dans un certain nombre de
jours. La visite de suivi est très importante afin de vérifier si le traitement est
efficace et prescrire un autre traitement en cas de besoin. Pour noter la visite de
suivi nécessaire, utiliser l’abréviation «V/S»

Si le suivi comprend plusieurs visites, il faut retenir le temps défini pour visite de
suivi la plus proche. Un temps défini est reconnaissable du fait qu’il n’est pas
suivi du mot « si ». Il s’agit d’une visite absolument nécessaire pour cette
maladie.

6.0 QUAND REVENIR IMMÉDIATEMENT

Vous devez expliquer aux mères des enfants qui seront soignés à domicile
quand elles doivent revenir immédiatement. Cela veut dire enseigner à la mère
que certains signes indiquent qu'il faut revenir immédiatement pour soins
supplémentaires. Ces signes sont énumérés dans la section QUAND REVENIR
du tableau CONSEILLER LA MÈRE. Utiliser des mots que la mère comprend.

QUAND REVENIR IMMEDIATEMENT

Conseiller à la mère de revenir immédiatement si l’enfant présente l’un des signes


suivants :
Tout enfant malade qui :  Est incapable de boire ou de téter
 Devient plus malade
 Développe de la fièvre
Si l’enfant est classer TOUX OU RHUME PAS DE  La respiration est rapide
PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMENT revenir  La respiration est difficile
également si :  Apparition de sifflement
Si l’enfant à la diarrhée, revenir également si :  Les selles contiennent du sang
 L’enfant boit difficilement

58
Chapitre III

Traiter l’enfant

59
Chapitre III :

Traiter l’enfant

Objectif de l’enseignement ………………………………………………………….. 59

1.0- Sélectionner le traitement oral approprié et déterminer la dose, la fréquence et


la durée…………………………………………………………………………………..59

2.0- Utiliser de bonne technique de communication l’enseignement


……………….64

3.0- Apprendre à la mère comment administrer les médicaments par voie orale à
domicile l’enseignement …………………….………………………………………..67

4.0- Apprendre à la mère à traiter les infections locales à domiciles


…………….....67

5.0- Administrer certain traitements uniquement à la formation sanitaire …………68

6.0- Pour la diarrhée, donner d’avantage de liquide et continuer l’alimentation...


….69

7.0- Vacciner tout enfant malade , si nécessaire ….…………………………………80

8.0- Supplementation en vitamine D et vitamine A, si


nécessaire…………………...80

60
TRAITER L’ENFANT

OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT

Ce chapitre décrit comment :

* Déterminer les médicaments appropriés à donner à l'enfant malade par voie


orale et leur posologie.
* Administrer des médicaments par voie orale (y compris les antibiotiques, le
paracétamol, l’acide Acétylsatlicylique, les vitamines A, le fer et les broncho-
dilatateurs, le complexe de multivitamines et d’oligo-éléments) et comment
apprendre à la mère à donner les médicaments par voie orale, à domicile.
* Traiter les infections locales (telles que les infections oculaires, l’écoulement
d’oreille, les ulcérations de la bouche, les douleurs de gorge, la toux) et
apprendre à la mère comment et quand administrer les traitements à domicile.
* Vérifier si la mère a bien compris les explications.
* Déterminer les médicaments qui doivent être administrés uniquement à la
formation sanitaire (injections intramusculaires de Thiamphénicol, d’Ampiciline,
de Benzathine-Penicilline, administration par voie rectale de Diazépam, ou de
Midazolam et broncho-dilatateur inhalé administré dans une chambre
d’inhalation.
* Prévenir l'hypoglycémie
* Traiter les diverses classifications de la déshydratation selon le plan approprié
et apprendre à la mère qu'il faut donner des liquides supplémentaires à domicile
* Vacciner les enfants
* Supplémenter en Vitamine D et en vitamine A
* Donner des multivitamines et oligo-éléments
* Traiter quand le transfert est impossible

1.0 SÉLECTIONNER LE TRAITEMENT ORAL APPROPRIÉ ET


DÉTERMINER LA DOSE ET LA FRÉQUENCE
61
Utiliser le tableau TRAITER L’ENFANT pour sélectionner le médicament
approprié et déterminer la dose, la fréquence et la durée. Certains éléments
concernant chaque médicament oral, doivent être retenus.

1.1 DONNER UN ANTIBIOTIQUE APPROPRIE PAR VOIE ORALE

* Parfois, un seul et même antibiotique peut être donné pour traiter une
ou plusieurs maladie (s).

Pour le traitement d’un enfant ayant plusieurs maladies qui nécessitent le


même antibiotique, ne pas doubler la dose ni donner l’antibiotique pendant
une plus longue période

* Parfois un antibiotique différent est nécessaire pour traiter les maladies


présentées par l’enfant.

Par exemple, les antibiotiques de première intention utilisés pour traiter


l’ANGINE peuvent ne pas être efficaces pour la DYSENTERIE ou la
PNEUMOPATHIE avec ou sans SIFFLEMENT ou L’INFECTION AIGUË
DE L’OREILLE. Dans ce cas, l’enfant qui doit être traité pour
DYSENTERIE et/ou PNEUMOPATHIE avec ou sans SIFFLEMENT et/ou
INFECTION AIGÜE DE L’OREILLE et en même temps pour ANGINE doit
recevoir de l’amoxicilline qui devient alors l’antibiotique de premier choix.

62
EXERCICE A

Cet exercice consiste à choisir l’antibiotique oral correct et déterminer la dose, la


fréquence et la durée pour chacun des cas ci-dessous. Supposer que chaque
enfant qu’il est traité pour la première fois pour cette maladie et que l’enfant n’a
pas d’autre classification. Toutes les présentations des médicaments sont
théoriquement disponibles.

1. Un enfant de 2 ans (11 kg) doit recevoir un antibiotique pour


PNEUMOPATHIE sans SIFFLEMENT et INFECTION AIGUË DE
L’OREILLE.

2. Un enfant de 3 ans et demi (16 kg) doit recevoir un antibiotique pour


ANGINE sachant que l’enfant est allergique à la Pénicilline

3. Un enfant de (5 kg) doit recevoir un antibiotique pour DYSENTERIE et


INFECTION BACTERIENNE PROBABLE.

4. Un enfant de 36 mois (15 kgs) doit recevoir un antibiotique pour


PNEUMOPATHIE sans SIFFLEMENT et DÉSHYDRATATION SÉVÈRE parce
qu’il y a du choléra dans la région.

63
1.2 DONNER DU PARACÉTAMOL OU DE L’ACIDE
ACÉTYLSALICYLIQUE POUR UNE FIÈVRE ÉLEVÉE (> 39º C) OU DES
DOULEURS DE L'OREILLE OU DE LA GORGE

Le paracétamol et l’Acide Acétylsalicylique sont donnés pour abaisser la fièvre et


calmer la douleur. Donner une dose toutes les 6 heures et jusqu'à ce que la fièvre
ou la douleur disparaisse.

1.3 DONNER DE LA VITAMINE A

A titre préventif :
A Djibouti il existe une politique de donner de supplémentation en vitamine A qui
consiste à donner, à partir de l’âge de 6 mois doses espacées de 6 mois jusqu’à 5
ans selon le calendrier national :
A titre curatif :
La Vitamine A est donnée uniquement pour les enfants de plus de 6 mois qui sont
classés :
ROUGEOLE AVEC COMPLICATION
ROUGEOLE
MALNUTRITION SEVERE
ANEMIE GRAVE
INSUFFISANCE PONDERALE
Cette vitamine aide à combattre l'infection virale de la rougeole aussi bien au
niveau des yeux que dans les couches cellulaires tapissant les poumons, les
intestins, la bouche et la gorge. Elle peut également aider le système immunitaire à
prévenir contre d'autres infections.
A Djibouti, la vitamine A est disponible actuellement en gélule dosée à 200.000 et
100.000 unités. Utiliser l’âge de l’enfant pour déterminer la dose.
L'existence d'une opacité de la cornée est un signe de carence en vitamine A et
peut aboutir à la cécité si de la vitamine A n'est pas administrée.
Donner 3 doses pour le traitement de la ROUGEOLE. Administrer la première dose
à la formation sanitaire. Donner la seconde dose à la mère, pour administration à
domicile le lendemain. La troisième dose sera donnée 4 à 6 semaines après, à la
formation sanitaire. En cas de MALNUTRITION SEVERE et d’ANÉMIE GRAVE,
administrer une dose immédiatement à la formation sanitaire en tant que traitement
urgent pré-transfert.
En cas d’INSUFFISANCE PONDERALE donner une dose, après avoir vérifié que
l’enfant n’a pas reçu de Vitamine A au cours du mois précédent.
Faire avaler la dose nécessaire à l’enfant. S’il est incapable d’avaler une gélule
entière ou qu ‘il n’a besoin que de la moitié d’une gélule : ouvrir la gélule en
déchirant le mamelon de la gélule ou le coupant avec un instrument tranchant et
propre (lame de bistouri, ciseaux). Si la gélule n’a pas de mamelon, percer la
gélule avec une aiguille.

• Faire gicler le contenu de la gélule dans la bouche ouverte de l`enfant

• Veiller a ce que l`enfant avale tout le liquide. Ne pas laisser l`enfant


recracher la vitamine

64
A chaque administration de vitamine A à l'enfant, noter la date sur le carnet de
santé ou sur la carte de vaccination. Cela est important car des doses répétées
et rapprochées de vitamine A peuvent entraîner un surdosage dangereux pour
l’enfant.

1.4 DONNER DU FER


Un enfant qui présente une pâleur palmaire (ou conjonctivale) peut souffrir
d'anémie. L'enfant anémique a besoin de Fer.
Donner à la mère une quantité de Fer suffisante pour 14 jours. Lui expliquer
qu'elle doit donner à son enfant une dose par jour, pendant les prochains 14
jours. Expliquer qu'elle devra revenir chercher du Fer dans 14 jours. L'avertir
également que le Fer rendra peut-être les selles de l'enfant noirâtre.
Dire à la mère de ne pas laisser les comprimés à la portée de l'enfant. Un
surdosage en Fer peut être mortel ou rendre l'enfant très malade.

1.5 DONNER DES MULTIVITAMINES ET DES OLIGOELEMENTS


Les carences en micro nutriments (vitamines et oligo-éléments) sont fréquentes
chez les enfants mal nourris et sont aggravées par les pertes dues à la diarrhée.
C’est pourquoi la supplémentation en micro nutriments joue un rôle
particulièrement important dans le traitement de la diarrhée persistante. Tout
enfant souffrant de diarrhée persistante doit recevoir des multi-vitamines et des
oligo-éléments pendant 14 jours.

65
Cette supplémentation doit apporter un large éventail en vitamines et en oligo
élements incluant au moins 6 éléments principaux qui sont la vitammine A,
l’Acide Folique, le magnésium, le fer, le Zinc, le Cuivre.

Le minimum par jour est comme suit : Vitamine A (800 mg ou 8000 Ul) Acide
Folique (100 mg), Magnésium (150mg), Zinc (20mg), et Cuivre (2mg) ?

Tout enfant souffrant d’une diarrhée persistante doit recevoir des multivitamines
et minéraux tous les jours pendant 2 semaines.

1.6. DONNER UN BRONCHODILATATEUR ORAL

L’enfant qui a un sifflement a une obstruction bronchique. Le broncho-dilatateur


oral est un médicament qui lève le bronchospasme.
Le broncho-dilatateur oral est donné comme traitement à l’enfant classé
SIFFLEMENT comme traitement de relais après l’emploi du broncho-dilatateur
inhalé pour l’enfant classé PNEUMOPATHIE avec SIFFLEMENT.

Le Broncho-dilatateur oral sera administré en 2 prises journalières en fonction du


poids de l’enfant durant 5 jours, soit en sirop soit en comprimé.

2.0 UTILISER DE BONNES TECHNIQUES DE COMMUNICATION


Tout enfant dont le traitement a été débuté à la formation sanitaire doit continuer
à être traité à domicile.

* Poser des questions afin de savoir comment la mère traite déjà l'enfant.
* Féliciter la mère pour les tâches qu’elle a accomplies correctement.
* Expliquer à la mère comment traiter son enfant à domicile.
* Vérifier si la mère a bien compris la procédure.

Ces techniques sont décrites ci-dessous.

2.1 EXPLIQUER À LA MÈRE COMMENT TRAITER SON ENFANT À


DOMICILE

Pour apprendre à la mère comment traiter son enfant, suivre les trois étapes
fondamentales :

66
• Donner l'information.

• Montrer un exemple.

• Laisser la mère pratiquer.

2.2 VÉRIFIER SI LA MÈRE A BIEN COMPRIS LA PROCÉDURE

Après avoir expliquer à la mère comment traiter son enfant, le professionnel de


santé doit s'assurer qu'elle comprend bien comment administrer correctement le
traitement. En posant des questions de vérification, le professionnel de santé
peut savoir ce que la mère a appris et compris.

Une technique importante de communication consiste à savoir comment poser de


bonnes questions de vérification.

La question de vérification doit être posée de manière à ce que la réponse de la


mère ne soit pas simplement « oui » ou « non ». Les bonnes questions de
vérification des questions ouvertes qui décrivent pourquoi, comment ou quand
elle doit administrer le traitement.

Je lui
donnerai
le matin et
le soir
pendant
les 5
prochains
jours
Quand
donnerez
vous ce
médicament
a l`enfant

67
BONNES QUESTIONS DE VÉRIFICATION MAUVAISES QUESTIONS DE
VÉRIFICATION

Comment préparerez-vous la solution de Est-ce que vous vous rappelez


SRO? comment mélanger les SRO?

Combien de fois devez-vous allaiter votre Devez-vous allaiter votre enfant?


enfant?

Dans quelle partie de l'oeil faut-il appliquer Avez-vous déjà utilisé une
la pommade? pommade?

Combien de liquides supplémentaires


donnerez-vous après chaque selle liquide? Est-ce que vous savez comment
donner des liquides
Pourquoi est-il important que vous vous supplémentaires?
laviez les mains?
Est-ce que vous vous rappellerez
que vous devez vous laver les
mains?

68
EXERCICE B

Cet exercice consiste à revoir les bonnes techniques de communication.

1. Le professionnel de santé Madame Saida, doit apprendre à une mère


préparer la solution de SRO pour une enfant avec la diarrhée. Elle commence
en expliquant comment mélanger les SRO puis elle montre à la mère comment
le faire. Elle demande à la mère « est ce que vous comprenez ? » La mère
répond « oui ». Saida lui donne 2 sachets de SRO et lui dit au revoir.

a. Quelle information aida a-t-elle donnée à la mère en ce qui concerne


la tâche ?

b. A-t-elle montré un exemple à la mère ?

c. Lui a-t-elle demandé de la faire ?

d. Comment Saida a-t-elle vérifié le savoir de la mère ?

e. Est-ce que Saida a vérifié correctement le savoir de la mère ?

f. Comment faut-il vérifier le savoir de la mère ?

2. La réponse aux questions suivantes peut être « oui » ou « non ». Réécrire


les questions de manière à ce qu'elles soient de bonnes questions de
vérification.

a. Vous rappelez-vous quand il faut donner l'antibiotique ?

b. Vous rappelez-vous quelle quantité de sirop il faut donner à l'enfant ?

c. Est-ce que l'infirmière vous a expliqué comment appliquer la pommade


?

d. Savez-vous assécher les oreilles de votre enfant à l'aide d'une mèche?

e. Savez-vous comment aller à l'hôpital ?

69
3.0 APPRENDRE À LA MÈRE COMMENT ADMINISTRER LES
MÉDICAMENTS PAR VOIE ORALE À DOMICILE

Déterminer le médicament approprié et le dosage selon l'âge ou le poids de


l'enfant.

Expliquer à la mère pourquoi le médicament est donné pour l'enfant

Démontrer comment mesurer une dose.

Observer la mère pendant qu'elle mesure la dose elle-même.

Demander à la mère d'administrer la première dose à son enfant.

Expliquer clairement comment administrer le médicament, puis étiqueter


et empaqueter le médicament quand il est délivré au niveau de la
formation sanitaire.

Si plusieurs médicaments sont donnés en temps, compter et emballer


chaque médicament séparément
Expliquer que tous les comprimés et sirops par voie orale doivent être pris
jusqu'à la fin du traitement, même si l'enfant se porte mieux.

Vérifier si la mère a bien compris les instructions avant de quitter le


dispensaire.

4.0 APPRENDRE À LA MÈRE À TRAITER LES INFECTIONS LOCALES À


DOMICILE

Expliquer le traitement à la mère et pourquoi il doit être administré.

Décrire les étapes du traitement énumérées dans l’encadré approprié, ci-


après.

Observer la mère pendant qu’elle administre le premier traitement à la


formation sanitaire (sauf pour le remède contre la toux ou les douleurs de
gorge).

Expliquer à la mère comment administrer le médicament à domicile.

Lui dire combien de fois elle doit administrer le médicament à domicile.

En cas de besoin pour le traitement à domicile d’une infection de l’oeil,


donner à la mère le tube de pommade ophtalmique à la Tétracycline.

En cas de besoin pour le traitement à domicile des ulcérations de la bouche


donner à la mère le flacon de beu de méthylène (collutoire à 2%)

Vérifier que la mère ait bien compris les instructions avant de la laisser partir
de la formation sanitaire.

70
71
5.0 ADMINISTRER CES TRAITEMENTS UNIQUEMENT A LA
FORMATION SANITAIRE

Dans le module IDENTIFIER LE TRAITEMENT, vous avez appris comment


transférer d'URGENCE à l'hôpital tout enfant qui a une classification grave. Il
convient parfois d'administrer un ou plusieurs des traitements suivants à la
formation sanitaire, avant le départ de l'enfant pour l'hôpital.

* Antibiotique en intramusculaire si l'enfant est incapable d'avaler un


antibiotique oral ou s’il est classé MALADIE FEBRILE TRES GRAVE
* Broncho-dilatateur inhalé à l’aide d’une chambre d’inhalation pour traiter le
sifflement
* Diazépam ou Midazolam par voie rectale pour convulsion
* Lait maternel ou eau sucrée pour prévenir l'hypoglycémie.

5.1. TECHNIQUES D’UTILISATION D’UN BRONCHO-DILATATEUR INHALE


CHEZ UN ENFANT CLASSE : PNEUMOPATHIE GRAVE avec SIFFLEMENT ou
CHEZ UN ENFANT PRESENTANT : UNE RESPIRATION RAPIDE avec
SIFFLEMENT

Les broncho-dilatateurs administrés par voie inhalée, ont une action dans les 5
minutes qui suivent. La quantité du produit actif qui arrive aux bronches est
multipliée par 3 si on utilise une chambre d’inhalation. Le broncho-dilatateur sera
administré dès la constatation d’un sifflement si l’enfant présente un tirage
sous-costal ou une respiration rapide pour soulager l’enfant immédiatement,
avant la fin de l’évaluation.

Technique d’inhalation :

Après avoir agité le flacon d’aérosol, ce dernier est placé dans l’orifice de la
chambre prévu à cet effet. Le masque de la chambre d’inhalation est placé
ensuite sur le visage de l’enfant de façon à recouvrir son nez et sa bouche. Le
professionnel de santé délivre une bouffée d’aérosol et demande à l’enfant (ou
observe l’enfant) de respirer 5 fois pour délivrer une nouvelle bouffée de l’aérosol
dans la chambre d’inhalation. Cette opération doit être renouvelée 4 fois.
Les broncho-dilatateurs par voie inhalée sont
administrés dans 2 situations :

 Pour les enfants classés PNEUMONIE


GRAVE avec SIFFLEMENT. Donner
immédiatement 4 bouffées selon la
technique décrite ci-dessus.

 Pour les enfants présentant une


respiration rapide avec un sifflement,
administrer le traitement d’épreuve

72
6.0 POUR LA DIARRHÉE, DONNER DAVANTAGE DE LIQUIDES ET
CONTINUER L’ALIMENTATION

Les modules précédents vous ont appris à évaluer la diarrhée, classer les
déshydratations et sélectionner un des plans suivants de traitement :

Plan A — Traiter la diarrhée à domicile


Plan B — Traiter les signes évidents de déshydratation avec une solution de
SRO
Plan C — Traiter rapidement la déshydratation sévère

6.1 PLAN A : TRAITER LA DIARRHÉE À DOMICILE

Apprendre à la mère les 3 règles du traitement à domicile :


DONNER DAVANTAGE DE LIQUIDES (autant que l'enfant veut bien
prendre)
CONTINUER L'ALIMENTATION
QUAND REVENIR IMMEDIATEMENT

1. Première règle du traitement de la diarrhée à domicile :

DONNER D’AVANTAGE DE LIQUIDE

Dire à la mère de :

• Donner autant de liquides de l’enfant veut bien prendre.


• Apprendre à la mère comment mélanger et comment administrer la solution
SRO
• Donner à la mère 1 ou 2 sachets de solution SRO à utiliser à domicile

73
2. Utiliser une carte de conseils de la mère et vérifier si la mère a bien compris
la méthode.

CONTINUER L’ALIMENTATION

Des conseils pour l’alimentation sont donnés dans le module « Conseiller la


mère ». Si la maladie d’une enfant est classée DIARRHEE PERSISTANTE,
apprendre à la mère la méthode d’alimentation spéciale recommandée.

3. Troisième règles du traitement de la diarrhée à domicile

QUAND REVENIR IMMEDIATEMENT

74
EXERCICE C

Cas 1 : Saleh

Saleh est un petit garçon de 4 ans qui a la diarrhée. Il ne présente aucun signe
général de danger. Sa maladie a été classée DIARRHEE avec PAS DE SIGNE
GENERAL DE DANGER PAS DE DÉSHYDRATATION, PAS D’ANGINE POIDS
NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il sera traité selon le Plan A.

• Quelles sont les trois règles du traitement de la diarrhée à domicile ?

---

---

---
• Quels sont les liquides que le professionnel de santé doit recommander à la
mère pour son enfant ?

Question : Les enfants ci-après ont été amenés à la formation sanitaire parce
qu'ils avaient la diarrhée. Ils ont été examinés et aucun signe général de danger
n'a été détecté. Les enfants ont été classés PAS DE SIGNE GENERAL DE
DANGER PAS DE DÉSHYDRATATION D’ANGINE POIDS NORMAL et PAS
D’ANÉMIE. Ecrire la quantité de liquide que la mère doit donner à l'enfant après
chaque selle.

Nom Âge Quantité de liquide supplémentaire à


donner après chaque selle liquide

a) Kaha 6 mois

b) Samia 2 ans

c) Kanano 15 mois

d) Loula 4 ans

75
6.2 PLAN B : TRAITER LA DÉSHYDRATATION MODEREE AVEC UNE
SOLUTION DE SRO

Cette partie décrit le Plan B, c'est-à-dire le traitement de l'enfant qui a la diarrhée


avec DÉSHYDRATATION MODERÈE. Le Plan B comporte une période de
traitement initial de 4 heures à la formation sanitaire. Pendant ces 4 heures, la
mère administre lentement la quantité de solution de SRO recommandée. Elle
donne la solution par cuillerées ou gorgées.

Un enfant qui présente une autre classification grave et qui est classé
DÉSHYDRATATION MODEREE doit être transféré d'urgence à l'hôpital 1. Donner
rapidement à la mère un peu de la solution de SRO et le transfert
immédiatement. Lui montrer comment donner fréquemment des gorgées de
solution en cours de route si l’enfant est conscient et capable de boire.
.
Si un enfant classé DESHYDRATATION MODEREE doit être soigné pour
d'autres problèmes, il convient de traiter la déshydratation, en premier. Ensuite
administrer les autres traitements.

Quatre heures plus tard, réévaluer et classer l'enfant pour la déshydratation en


fonction du tableau EVALUER ET CLASSER. Quand les signes de
déshydratation ont disparu, l'enfant est placé sous le Plan A. Si des signes
évidents de déshydratation sont encore présents, le Plan B doit être répété. S'il a
maintenant une DÉSHYDRATATION SÉVÈRE, l'enfant doit être placé sous le
Plan C.

76
EXERCICE D

1. Les enfants dont les noms figurent ci-dessous ont été amenés à la
formation sanitaire parce qu'ils avaient la diarrhée. Après évaluation, ils ont été
classés PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER DÉSHYDRATATION
MODEREE, POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Inscrire la fourchette
quantitative de solution de SRO probablement nécessaire pour chaque enfant
pendant les 4 premières heures de traitement:

Nom Âge ou poids Fourchette de solution de SRO

a) Nouh 7,5 kgs

b) Saleban 11 mois

77
6.3 PLAN C : TRAITER RAPIDEMENT LA DÉSHYDRATATION SÉVÈRE

Les pertes en eau et en sels des enfants sévèrement déshydratés doivent être
remplacés rapidement. La perfusion intraveineuse est le traitement recommandé
dans ce cas.

 Plan C: Traiter rapidement la déshydratation sévère


 Plan déterminer le traitement PLAN C convenable, lire la question. Si la réponse est “OUI” faire
ce qui est indiqué à droite. Si la réponse est “NON”, passer à la question suivante

COMMENCER ICI

Etes -vous en mesure de Voir l’annexe C-1


procéder immédiatement OUI Lire dans le détail SI L’AGENT DE SANTE EST CAPPA-
à une perfusion BLE DE PROCEDER A UNE PERFUSION ? Faire
intraveineuse (IV)? l’exercice qui se trouve à la fin de l’annexe.

NON

Voir l’annexe C-2


Lire dans le détail SI TRAITEMENT INTRAVENEUX
EST POSSIBLE DANS LES ENVIRONS ? Faire
l’exercice qui se trouve à la fin de l’annexe.
Le traitement IV est-il
disponible dans les
environs (dans les 30
minutes)? OUI

NON

Etes -vous formés Voir l’annexe C-3


pour utiliser une Lire dans le détail SI L’AGENT DE SANTE EST CAPPA-
sonde nasogastrique
OUI BLE DE POSER UNE SONDE ? Faire l’exercice qui se
pour la trouve à la fin de l’annexe.

NON

Est -ce que l’enfant


est capable de boire?
Voir l’annexe C-4
Lire dans le détail SI L’AGENT DE SANTE EST
NON
UNIQUEMENT CAPPABLE D’ADMINISTRER LE
OUI TTRAITEMENT PAR VOIE ORALE. Faire l’exercice
qui se trouve à la fin de l’annexe.
Transférer d’URGENCE à
l’hôpital pour perfusion
intraveineuse ou traitement
nasogastrique

78
6.3.1 Réhydratation intraveineuse
Bien que des nombreuses solutions intraveineuses existent, elles ont toute une
carence en certains électrolytes, par rapport à la concentration nécessaire pour
les maladies sévèrement déshydratés. Pour assurer le remplacement adéquat
des électrolytes, une solution de SRO doit être offerte aussitôt que le patient est
capable de boire et même si un traitement intraveineux est en cours. Le choix
entre plusieurs intraveineuses est discuté ci-dessous
Solution acceptable
Le sérum salé isotonique à 9‰ appelé aussi sérum physiologique à lui seul
n’apporte pas au patient la quantité de Potassium, de Bicarbonate et de Glucose
dont il a besoin. Il ne corrige pas l’acidose. Ainsi, il convient de donner une
solution de SRO par voie orale, dès que le patient est capable de boire.
Le sérum salé isotonique à Djibouti est la solution la plus approprié pour
réhydrater les enfants sévèrement déshydratés au niveau des formations
sanitaires.
Solution préférée
La solution de glucosé à 5% (G5) avec des électrolytes est la meilleure solution
recommandée pour réhydrater un enfant classé DESHYDRATATION SEVERE.
Rajouter 6,5 g/l de Chlorure de Sodium et 1g/l de Glubionate de Calcium. Le
Chlorure de Potassium (1.5 g/l) ne sera administré qu’après la première miction.
La solution de lactate de Ringer recommandée par l’OMS est actuellement
disponible pour le moment à Djibouti. C’est une solution qui a comme avantage
de ne nécessiter aucune préparation préalable mais qui reste pauvre en
Potassium et en énergie.
Solution à déconseiller
Les solutions de glucose sans électrolytes ne doivent jamais être utilisées. Elles
n’apportent que de l’eau et du cuivre, et ne contiennent pas d’électrolytes. Elles
ne corrigent la déperdition électrolytique ni l’acidose.
Il ne faut jamais réhydrater avec du sérum glucosé sans électrolytes.
Surveillance de la perfusion

1) Surveiller la quantité de soluté intraveineux et l'état d'hydratation de


l'enfant
Lors de la réhydratation d'un enfant classé comme DÉSHYDRATATION
SÉVÈRE, le professionnel de santé doit surveiller le soluté intraveineux
administré. Il peut utiliser une fiche comme celle illustrée ci-dessous en exemple.

79
La fiche à 4 colonnes sert à enregistrer la quantité de soluté donné à un patient
pendant un certain temps.

2) Calcul du débit de la perfusion

Pour calculer le débit en gouttes par minute, utiliser l’une des formules suivants :
Débit (en gouttes par minute) = Quantité à perfuser en ml
Nombre d’heures x 3

On peut calculer le débit autrement en utilisant la règle des 3 sachant que 1ml
correspond à 20 gouttes.

Exemple : Ahmed doit recevoir 140 ml de soluté IV (soit 140 ml x 20 = 2800


gouttes) (soit 1 x 60 = 60 minutes)

2800 gouttes 60 minutes


X gouttes 1 minute

X = 2800 = 47 gouttes par minute


60

La fiche, illustrée ci-dessous en exemple, indique les quantités de soluté


intraveineux administrées à Ahmed.

Exemple de fiche de soluté

80
EXERCICE D : SECTION 1

Cas : Daoud

Daoud a 7 mois et pèse 7 kg. Il n'est plus nourri au sein. Sa mère l'a amené à la
formation sanitaire parce qu'il a la diarrhée depuis une semaine. La mère dit au
professionnel de santé qu'il n'y a pas de sang dans les selles de l'enfant. Le
professionnel de santé observe que Daoud a les yeux enfoncés. Lorsqu'il est
stimulé, et quand on lui propose à boire, Daoud est capable de boire une gorgée
d'eau, mais boit difficilement. Le pli cutané est persistant. Le professionnel de
santé, qui est capable de poser une perfusion intraveineuse, classe Daoud
comme PAS DE SIGNE GENERAL DE DANGER diarrhée avec
DÉSHYDRATATION SÉVÈRE PAS D’ANGINE, POIDS NORMAL et PAS
D’ANÉMIE.

a. Quel type de soluté intraveineux le professionnel de santé doit-il utiliser


pour réhydrater Adib ?

b. Quelle quantité de soluté intraveineux Daoud doit-il recevoir pendant la


première heure ?

c. Quelle quantité de soluté intraveineux Daoud doit-il recevoir pendant


les 5 heures suivantes ?

d. Est-ce que le professionnel de santé doit donner une solution de SRO


à Daoud ? Si oui, quelle quantité ?

e. Le traitement intraveineux de Daoud a commencé à 13 heures avec un


flacon de liquide de 1000 ml. Le professionnel de santé a surveillé Daoud
toutes les heures. Il a noté les volumes restant dans le flacon. Voir la carte de
soluté. Calculer les quantités de soluté intraveineux que Daoud a reçues et les
notes sur la feuille de traitement

81
f. A 19 h. l'agent de santé a réévalué les signes de déshydratation de Daoud. Il
s’était endormi, mais il est maintenant réveillé, alerte et boit bien sans paraître
assoiffé. Ses yeux sont enfoncés. Le professionnel de santé a pincé la peau de
l'enfant et le pli cutané a disparu immédiatement. Comment le professionnel de
santé doit-il classer la déshydratation de Daoud ?

Quel est le plan à suivre pour continuer le traitement de Daoud ?

Est-ce que Daoud est prêt à rentrer chez lui ? Pourquoi ou pourquoi pas ?

g. Quand faut-il revoir Daoud pour une visite de suivi ?

82
6.3.2 Traitement par sonde nasogastrique avec SRO

Si le professionnel de santé est incapable de procéder à une perfusion


intraveineuse, si le transfert à l’hôpital n’est pas possible dans un délai d’une ½
heure, si le professionnel de santé est formé pour utiliser une sonde
nasogastrique et si la formation sanitaire dispose d’un équipement
nasogastrique, le professionnel de santé doit donc procéder à une réhydrations
par sonde nasogastrique

Etes-vous formés
pour utiliser une
sonde OUI
nasogastrique
pour la
réhydratation

Etapes à suivre pour une réhydration par sonde nasogastrique

a. Utiliser une sonde nasogastrique propre en plastique. Utiliser une sonde


n°8 ou n°10 selon l’âge de l’enfant.

b. Faire allonger le patient sur le dos avec la tête légèrement surélevée. Les
enfants plus âgés et les adultes préfèrent souvent être assis.

c. Mesurer la longueur du tube à insérer en plaçant l'embout juste au-dessus


de l'ombilic. Ensuite, faire passer la sonde derrière l'oreille puis jusqu'au bout
du nez. Marquer la sonde avec du sparadrap à l'endroit où il touche le bout du
nez. Ce marqueur indique la longueur de la sonde nécessaire allant du bout
du nez jusqu'à l'estomac.

d. Humecter la sonde avec l’eau potable.

83
Passer le plus grand embout de la sonde dans la narine. Pousser la sonde
doucement jusqu'à ce que l'embout se trouve à l'arrière de la gorge. Chaque
fois que le patient avale, pousser la sonde 3,5 cm plus loin. Si le patient n'est
pas endormi, lui demander de boire un peu d'eau.

e. Si le patient suffoque, tousse sans arrêt ou respire difficilement, la sonde a


probablement été passée dans la trachée. La retirer doucement de 2 à 4 cm
jusqu'à ce que la toux s'arrête et que le patient soit confortable. Attendre une
minute puis essayer de nouveau d'insérer la sonde.

f. Pousser la sonde chaque fois que le patient avale jusqu'à ce que le


marqueur atteigne le niveau du nez. Si le patient se sent bien et ne tousse
pas, la sonde se trouve dans l'estomac.

g. Regarder dans la bouche du patient pour s'assurer que la sonde n'est pas
entièrement à l'arrière de la gorge. Confirmer que la sonde est dans l'estomac
en attachant une seringue et en retirant un peu de liquide gastrique. Cette
vérification peut également être effectuée en plaçant un stéthoscope juste au-
dessus de l'ombilic. Injecter de l'air dans la sonde avec une seringue vide.
Ecouter si l'air entre dans l'estomac.
h. Attacher la sonde sur le visage avec un ruban adhésif et attacher la sonde
connectée à une bouteille propre contenant la solution de SRO. Régler le
débit à 20 ml/kg à l'heure, ou moins.
i. Si aucune bouteille pour soluté intraveineux n'est disponible, une seringue
(dont le poussoir a été retiré) peut être attachée à la sonde et servir
d'entonnoir. Tenir la seringue au-dessus de la tête du patient et vider la
solution de SRO dans l'entonnoir à intervalles réguliers.
j. Certains termes utilisés dans cette partie du Plan C peuvent être
nouveaux pour l'agent

Réévaluer l’enfant toutes le 1 ou 2 heures.

* Si l’enfant vomit sans arrêt ou a une distension abdominale qui augmente,


administrer le liquide nasogastrique plus lentement.
* Si la déshydratation de l’enfant ne s’améliore pas après 3 heures de
traitement, transférer l’enfant pour traitement intraveineux

* Si l’état de l’enfant s’améliore, continuer à donner du liquide nasogastrique


pendant 6 heures au total.
6.4 TRAITER LA DIARRHÉE PERSISTANTE
Les enfants qui présentent une diarrhée persistante et qui sont déshydratés ou qui
sont âgés de moins de 6 mois qu’ils soient ou non déshydratés sont classés
DIARRHEE PERSISTANTE SEVERE. Ils doivent être transférés à l’hôpital, la mère
donnant fréquemment des gorgées de SRO en cours de route.
Il faut conseiller à la mère de continuer l’allaitement maternel

6.5TRAITER LA DYSENTERIE

Administrer l'antibiotique recommandé par voie orale, afin de traiter la


DYSENTERIE. Expliquer à la mère qu'elle doit revenir 2 jours plus tard, pour le
suivi des soins afin de vérifier l’amélioration de l’état de l'enfant.

84
6.6TRAITER LE CHOLERA
Si des cas de choléra ont été signalés dans l’entourage, l’enfant présentant une
diarrhée et qui est âge de 2 ans ou plus doit recevoir en plus de la réhydratation,
un antibiotique approprié pour le choléra par voie orale (voir tableau TRAITER
L’ENFANT).
Donner l’antibiotique pendant 5 jours.

7.0 VACCINER TOUT ENFANT MALADE, SI NÉCESSAIRE

* Si un enfant se porte assez bien pour rentrer chez lui, lui administrer les
vaccins nécessaires avant son départ.
* Si un enfant qui a la diarrhée doit recevoir le vaccin Polio, le vacciner. Ne pas
noter la dose sur la carte de vaccination. Conseiller à la mère de revenir, 4
semaines plus tard, pour une dose de Polio supplémentaire.

8.0 SUPPLEMENTER EN VITAMINE A, SI NECESSAIRE

85
Chapitre IV

Conseiller la mère

86
Chapitre IV

Conseiller la mère

0 .O- Objectif de l’enseignement ……………………………..…………………..83

1.0- Recommandations pour l’alimentation ……………………………...……


84

2.0- Evaluer l’alimentation de l’enfant ……………...…………………………..88

3.0- Identifier les problèmes d’alimentation ……………………….…………..88

4.0- Conseiller la mère sur les problèmes d’alimentation ………………...…..


88

5.0- Expliquer les 3 règles de la prise en charge à domicile


…………………...89

6.0- Expliquer à la mère quant revenir à la formation sanitaire ...


……………...90

87
CONSEILLER LA MERE

OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT

Ce chapitre décrit et permet d’apprendre à :

* Evaluer l'alimentation de l'enfant

* Identifier les problèmes d'alimentation

* Conseiller la mère sur les problèmes d'alimentation

* Conseiller la mère sur les trois règles de la Prise En Charge à domicile


(augmenter des liquides maintenir l’alimentation et quand revenir
immédiatement)

* Expliquer à la mère :

• Quand revenir pour les visites de suivi nécessaires,


• Quand revenir pour les vaccinations
• Quand revenir pour la prochaine prise de vitamine A
• Quand revenir pour la prochaine pesée si l’enfant a moins de deux
ans.
• Quand revenir pour les prochains examens systématiques ?

* Conseiller la mère sur les règles d’hygiène alimentaire et générale.

* Conseiller la mère sur sa propre santé

En suivant ses étapes, vous vous concentrerez surtout sur :

* Les conseils pertinents à donner à chaque mère

* L'utilisation de bonnes techniques de communication,

88
* L'utilisation d’une carte de conseil pour la mère comme outil de
communication.

1.0 RECOMMANDATION POUR L'ALIMENTATION

Les conseils sur l’alimentation concernent l’enfant aussi bien quand il est
malade qu’en bonne santé.

Les consultations lors de la maladie d’un enfant offrent une occasion de


conseiller la mère sur le régime alimentaire de l’enfant.

1.1 RECOMMANDATION DEPUIS LA NAISSANCE JUSQU'À 6 MOIS


0 Jusqu’à 6 Mois

*Allaiter au sein aussi souvent et aussi longtemps que l’enfant le réclame, jour et nuit, au moins 8
fois par 24 heures.

*Ne pas donner d’autres aliments ou liquides tels que l’eau, la verveine, le lait, le jaune d’œuf, le
miel, etc.

*Seulement si l’enfant est âgé de plus de 4 mois et qu’il ne prend pas suffisamment de poids ou
si le poids stagne.
-Ajouter des aliments de complément épais et enrichis (énumérés dans la colonne 6 à 12
mois)
-Donner ces aliments 1 ou 2 fois par jour après l’allaitement au sein à la cuillère ou au verre

1.2 RECOMMANDATIONS POUR L'ENFANT ÂGÉ DE 6 MOIS À 12 MOIS

De 6 mois à 12 mois

o Allaiter au sein aussi souvent et aussi longtemps que l’enfant le réclame, jour et nuit.

o Et donner systématiquement des aliments de complément épais et enrichis

* 3 fois par jour, avec allaitement au sein.


* 5 fois par jour, si pas d’allaitement au sein

- Donner avec une cuillère 120 ml à 180 ml (1/2 bol) de l’un des aliments de complément
suivants
- Galette de dourra ou pain écrasé *
- Soupe de légumes variés à base de pomme de terre épaisse et enrichie
- Purée de pomme de terre*

89
LES ALIMENTS DE COMPLÉMENT
Les aliments de complément adéquats sont ceux qui sont riches en énergie, en
protéines et en autres éléments nutritifs et disponibles localement. Les
aliments appropriés sont énumérés dans les recommandations pour
l’alimentation au tableau CONSEILLER et sont décrits ci-dessous :
- Bouillie de céréale épaisse et enrichie,
- Soupe de légumes variés (avec de la pomme de terre) épaisse
et enrichie,
- Purée de pomme de terre enrichie.
*La quantité à donner est de 150 à 180 ml (soit ½ bol).

Ces préparations doivent être enrichies avec 1 cuillérée à café d’huile ou de


beurre et l’un au moins des aliments suivants :
- 4 cuillerées à café rases de lait en poudre reconstitué avec 100
cc d’eau (soit l’équivalent d’un petit verre), ou un petit verre de lait frais,
ou une portion de fromage à tartiner (ou autres) ou
- Un jaune d’œuf : ou
- Un morceau de la taille d’une noix : de viande, de foie de poulet
ou de poisson ou
- ½ petit verre de légumineuses cuites.

1.3. RECOMMANDATIONS POUR L'ENFANT ÂGÉ DE 12 MOIS À 2


ANS
De 12 mois à 2 ans

Allaiter au sein aussi souvent que l’enfant le réclame.


• Donner 3 repas principaux par jour.
- Le Petit déjeuner familial doit être enrichi* et accompagné d’un verre de lait sucre (100ml)

- Midi et soir plat familial enrichi* servi dans une assiette individuelle 250 ml (3/4 du bol)
•DeEt2donner
ans et2plus
goûters par jour entre les repas principaux :
- 1 verre de lait sucré ou du fromage ou un yaourt sucré ou du lait caillé et
- Du pain avec de l’huile, du beurre, de la confiture, du miel

1.4. RECOMMANDATIONS POUR L'ENFANT ÂGÉ DE 2 ANS ET PLUS

*Donner 3 repas principaux par jour.

- Le petit déjeuner familial doit être enrichi* et accompagné d’un verre de lait sucré (100 ml)
- Midi et soir plat familial enrichi* servis dans une assiette individuelle : 300 ml (1 bol)

* Et donner 2 goûters par jour entre les repas principaux.


- 1 verre de lait sucré ou un yaourt sucré ou du lait caillé et
- Du pain avec de l’huile, du beurre, de la confiture, du miel ou des biscuits
- Et donner des fruits de saison (nature ou sous forme de jus) 90
-Varier autant que possible l’alimentation de l’enfant.
1.5. RECOMMANDATIONS SPÉCIALES POUR L'ENFANT CLASSÉ
DIARRHÉE PERSISTANTE âgé de 6 mois et plus

L'enfant ayant une diarrhée persistante peut éprouver des difficultés à digérer
le lait autre que le lait maternel. La quantité doit en être temporairement
diminuée dans son régime. Il doit prendre davantage de lait maternel et autres
aliments pour compenser cette diminution.

91
EXERCICE A

Ramadan a 15 mois. Il est classé PAS DE DESHYDRATATION, DIARRHÉE


PERSISTANTE ET POIDS NORMAL et PAS D’ANÉMIE. Il a été sevré il y a 3
mois et boit du lait de vache depuis ce temps. Il consomme également divers
aliments du repas familial, environ 3 fois par jour et deux goûters. Quelles sont
les conseils du professionnel de santé pour le régime alimentaire de Ramadan
durant la diarrhée persistante ?

Quand Ramadan doit-il revenir pour une visite de suivi ?

92
2.0. EVALUER L'ALIMENTATION DE L'ENFANT

 Evaluer l’alimentation de l’enfant s’il a moins de 2 ans ou s’il y a


cassure de la courbe de poids ou s’il est classé : INSUFFISANCE
PONDERALE ou ANEMIE

Poser des questions sur l’alimentation habituelle de l’enfant et sur son


alimentation durant cette maladie. Comparer les réponses de la mère au
Recommandation pour l’alimentation selon l’âge de l’enfant dans le cadre
ci-dessous

Demander :
• Allaitez-vous l’enfant ?
- Combien de fois pendant 24h ?
- Avez-vous des difficultés ou des problèmes pour allaiter ?
• Est-ce que l’enfant consomme d’autres aliments ou liquides ?
- Quels aliments ou liquides ? Si soupe ou bouillie, préciser la consistance
(légère ou épaisse
- Combien de fois par jour ?
- Quelle quantité lui-donnez vous à chaque repas ?
- L’enfant reçoit-il sa ration personnelle ? Est-elle enrichie ?
- Finit-il sa ration personnelle ?
3.0. IDENTIFIER LES PROBLÈMES D'ALIMENTATION
Il est essentiel de terminer l'évaluation de l'alimentation et d'identifier tous les
problèmes d'alimentation avant de donner des conseils.
PRINCIPAUX PROBLEMES D’ALIMENTATION RENCONTRES À DJIBOUTI
1. Alimentation non variée :
2. Aliment trop dilué (consistance légère)
3. Insuffisance d’aliments riches en vitamine A
4. Insuffisance d’aliments riches en fer
5. Quantité insuffisante de lait maternel

4.0. CONSEILLER LA MÈRE SUR LES PROBLÈMES D'ALIMENTATION

Donner des conseils pertinents en utilisant DE BONNES TECHNIQUES DE


COMMUNICATION.
Lorsqu’il donne des conseils à la mère, le professionnel de santé doit utiliser
des bonnes techniques de communication.

DEMANDER L'importance de poser des questions pour évaluer


l'alimentation

93
ET ÉCOUTER : de l'enfant a déjà été examinée. L'écoute attentive des
réponses permet de connaître les soins que la mère donne
déjà à l'enfant. Elle permet également de savoir ce qu'elle
fait bien et ce qui demande à être modifié.
FÉLICITER : Il est quasiment certain que la mère prodigue des soins
utiles à son enfant comme, par exemple, l'allaitement.
Féliciter la mère pour une action utile qu'elle accomplit.
Veiller à ce que les félicitations soient sincères et ne
féliciter la mère que pour des actions qui aident
effectivement l'enfant.
CONSEILLER : Donner des conseils uniquement liés à la situation de la
mère pour le moment. Utiliser des termes que la mère
comprend. Si possible, montrer des dessins ou des objets
réels pour aider les explications. Par exemple, montrer la
quantité de liquide dans une tasse ou autre récipient.
Expliquer toutes les mauvaises habitudes que la mère peut
avoir utilisées. Pour corriger les mauvaises habitudes, être
clair mais aussi veiller à ne pas culpabiliser la mère ou lui
faire penser qu'elle est incompétente. Expliquer pourquoi
l’habitude est mauvaise.
VÉRIFIER Poser des questions pour savoir ce que la mère a compris
et si LA COMPRÉ elle a besoin d'explications complémentaires.
HENSION DES Eviter de poser des questions suggestives (c'est-à-dire
des
INSTRUCTIONS questions suggérant la bonne : réponse) et les questions
auxquelles elle peut répondre seulement par oui ou non.
Exemples de bonnes questions de vérification : « Quels
aliments donnerez-vous à l'enfant ? » « Combien de fois
par jour ? ». Si la réponse de la mère n'est pas claire,
poser une autre question de validation. Féliciter la mère si
elle a bien compris les instructions, ou clarifier vos conseils
en cas de besoin.
UTILISER UNE CARTE DE CONSEILS POUR LA MÈRE

5.0 EXPLIQUER A LA MERE LES TROIS REGLES DE PRISE EN


CHARGE A DOMICILE
 Augmenter les liquides : chez tout enfant est malade, il faut conseiller de
donner plus des liquides que d’habitude, la consommation de liquides est
particulièrement importante chez les enfants qui ont la diarrhée.
 Maintenir l’alimentation : Vu que l’enfant malade à besoin d’un apport
énergétique plus important pour accélérer le processus de la guérison et éviter
les pertes de poids. Pour vaincre le malade manque d’appétit, il faut donner
des aliments épais et enrichis fractionnées en 6 à 7 repas par jour.
Une fois l’enfant guéri, il faudra lui donner un repas supplémentaire par jour
pendant 2 semaines.
QUAND REVENIR IMMEDIATEMENT
Conseiller à la mère de revenir immédiatement si l’enfant présente l’un des signes suivants
Est incapable de boire ou de téter.
Tout enfant malade qui : Devient plus malade

94
Développe une fièvre
Si l’enfant est classé TOUX OU RHUME ? PAS La respiration est rapide
DE PNEUMOPATHIE, PAS DE SIFFLEMNT, La respiration est difficile
revenir également si : Apparition du sifflement
Si l’enfant a la diarrhée, revenir également si : Les selles contiennent du sang
L’enfant boit difficilement
5.0 EXPLIQUER À LA MÈRE QUAND REVENIR A LA FORMATION
SANITAIRE
Chaque mère qui retourne chez elle avec son enfant doit savoir en des signes
qui imposent de revenir immédiatement à la formation sanitaire, quand doit
revenir voir le professionnel de santé. Soit :
o Pour une VISITE DE SUIVI nécessaire après un nombre de jours précis
(par exemple, pour vérifier l'amélioration de l'état de l'enfant grâce à
l'antibiotique)
o Pour la prochaine VISITE SYSTÉMATIQUE : examen systématique,
vaccination de l'enfant (la prochaine).ou de pesée ou de prise en vitamine D ou
A.
EXPLIQUER A LA MERE QUAND REVENIR AU CENTRE DE SANTE

 VISITE DE SUIVI
Demander à la mère de revenir pour une visite de suivi dans le plus court des
délais mentionnés pour les problèmes de l’enfant.

 PROCHAINE VISITE SYSTEMATIQUE


Expliquer à la mère quand revenir pour la prochaine vaccination selon le
calendrier national et pour la prochaine prise de vitamine D et ou de vitamine A
ainsi que pour le prochain examen systématique.
Si l’enfant a Revenir Revenir pour
pour une une visite de
visite de suivi
suivi dans : conditionnelle
dans :
DESHYDRATATION SÉVÈRE traiter au centre de santé 1 jour
PNEUMOPATHIE sans sifflement 2 jours
PNEUMOPATHIE avec sifflement 2 jours
SIFFLEMENT 2 jours
DYSENTERIE 2 jours
ROUGEOLE AVEC COMPLICATIONS 2 jours
INFECTION BACTERIENNE PEU PROBABLE, si la fièvre 2 jours
persiste 2 jours
ANGINE si la fièvre persiste 2 jours
INFECTION AIGÜE DE L’OREILLE

DESHYDRATATION MODÉRÉE, si pas d’amélioration 7 jours


Diarrhée persistante 7 jours
TOUX OU RHUME, PAS PNEUMOPATHIE, PAS DE 7 jours
SIFFLEMENT si pas d’amélioration
PAS DE DESHYDRATATION, si pas d’amélioration 7 jours
PROBLEME D’ALIMENTATION 7 jours
INSUFFISANCE PONDERALE 7 jours
ANEMIE 14 jours

6.0. CONSEILLER À LA MÈRE SUR SA PROPRE SANTÉ

95
 Si la mère est malade, la soigner ou la référer pour assistance
 Si elle a un problème aux seins (tel que l’engorgement, crevasse du mamelon, infection du
sein), la soigner ou la référer pour traitement.
 Lui conseiller de bien se nourrir pour entretenir sa force et sa santé.
 Vérifier l’état vaccinal de la mère et lui faire une piqûre antitétanique, si nécessaire
 S’assurer qu’elle a accès :
o A la planification familiale.
o Aux conseils sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et du SIDA.

96
EXERCICE B

Jeu de rôle

Cet exercice comprend deux jeux de rôle sur l’étude de l’alimentation et les
conseils.

LE PROFESSIONNEL DE SANTÉ : Posez les questions qui se trouvent en


bas de la fiche de prise en charge intégrée de l'enfant malade (voir ci-
dessous) pour étudier l'alimentation. Et identifier et enregistrer les problèmes
d’alimentations. Notez les conseils à donner sur l’alimentation. Ensuite,
conseiller la mère sur l’alimentation en utilisant de bonnes techniques de
communication. Utilisez la section ALIMENTS sur la carte de conseils de la
mère. Ne pas hésiter à se référer au tableau CONSEILLER, en cas de besoin

LA MÈRE : Essayer d’adopter le comportement d’une mère dans une


situation réelle. Par exemple, la mère peut être embrouillée, timide, inquiète
ou anxieuse de partir. Elle reçoit un document contenant les détails de
l’alimentation de l’enfant et son âge, ainsi que des suggestions sur le
comportement.

LES OBSERVATEURS : Observer le jeu de rôle en enregistrant les


informations sur la fiche. Se tenir prêt à répondre aux questions indiquées
dans le module.

Abi est un petit garçon de 7 mois qui tousse et a le nez qui coule. Il ne
présente aucun signe général de danger et est classé PAS DE SIGNE
GENERAL DE DANGER PAS DE PNEUMOPATHIE ET PAS DE
SIFFLEMENT. Il n'a pas d'autre classification. La mère a appris comment
adoucir et calmer. Dans le jeu de rôle, le professionnel de santé étudie
l'alimentation et donne des conseils à la mère sur l'alimentation.

97
EVALUER L’ALIMENTATION de l’enfant a moins de 2 ans ou est classé DIARRHEE PERSISTANTE,
INSUFFISANCE PONDERALE ou ANEMIE sou si cassure de ka courbe de poids. Problèmes d’alimentation :

• Allaitez-vous l’enfant au sein? Oui____ Non ____


Si oui, combien de fois en 24 heures? ___ Fois.
L’enfant consomme-t-il d’autres aliments et liquides? Oui_____ Non ______ Consistance ?
Epaisse _______ légère __________
Si oui, quels aliments ou quels liquides?
_______________________________________________________
Combien de fois par jour? ___ Fois. Comment donnez-vous à manger l’enfant ?
__________________________
9
Quelle quantité lui donnez-vous à chaque repas ?
_________________________________________________
L’enfant reçoit-il sa propre portion? ___ Qui fait manger l’enfant?
____________________________________
• Pendant sa maladie, avez-vous modifier l’alimentation de votre enfant? Oui ____ Non ____
Si oui, comment?

Après le jeu de rôle, discutez les questions suivantes :

1. Est-ce que le professionnel de santé a posé toutes les questions


nécessaires pour étudier l'alimentation d’Abi ? Est-ce qu'il a terminé
l'évaluation de l'alimentation avant d'identifier les problèmes d'alimentation
et de donner des conseils ?

2. Quels sont les problèmes d'alimentation détectés par le professionnel de


santé ?

3. Est-ce que le professionnel de santé a félicité la mère de manière


appropriée pour l'une de ses actions ?

4. Est-ce que le professionnel de santé a donné des conseils en rapport avec


la situation de l'enfant ?

5. Est-ce que les conseils étaient corrects et complets, en rapport avec l'âge
de l'enfant et les problèmes identifiés ?

6. Est-ce que le professionnel de santé s'est exprimé en termes clairs et


simples ?

98
7. Quelles questions de vérification ont été posées ? S'agissait-il de bonnes
questions de vérification ? Si les réponses étaient incorrectes ou
incomplètes, est-ce que l'agent de santé a clarifié ses conseils ?

Chapitre VI

Nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois

99
Chapitre VI

Nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois

0.0 – objectifs ………………………………………………………………………95

1.0 – Evaluer et classer le nourrisson


malade……………………………………...95

2.0 – Identifier le traitement approprié………………………………………..


…..108

3.0 – Traiter le nourrisson et conseiller la mère


………………………………....108

100
NOURRRISSON MALADE AGE DE 1 SEMAINE A
2 MOIS

OBJECTIFS DE L'ENSEIGNEMENT
Ce chapitre décrit les étapes ci-dessous et permet de s’exercer à certaines
d'entre elles :
*Evaluation et classification du nourrisson âgé de 1 semaine à 2 mois
pour une infection possible.
*Evaluation et classification du nourrisson diarrhéique
*Evaluation et classification des problèmes d'alimentation et d’une
insuffisance pondérale.
*Traitement du nourrisson avec des antibiotiques oraux ou en
intramusculaire
*Administration de liquides pour prévenir la déshydratation
*Conseils à la mère pour le traitement des infections locales à domicile

101
*Conseils pour le positionnement correct et la bonne prise du sein pour
l'allaitement

* Conseils à la mère pour soigner son nourrisson à domicile


1.0 EVALUER ET CLASSER LE NOURRISSON MALADE
Cette partie enseigne les étapes de l’évaluation et de la classification d’un
nourrisson malade au cours d’une visite initiale.
* Rechercher les signes d'une POSSIBILITE D'INFECTION
BACTERIENNE GRAVE. Puis classer le nourrisson en fonction des
signes détectés.
* Poser des questions sur la diarrhée. Si le nourrisson a la diarrhée,
évaluer les signes cliniques qui s’y rapportent. Classer le
nourrisson pour la déshydratation. Classer le nourrisson également
pour diarrhée persistante et du sang dans les selles, si des signes
sont présents.
* Evaluer tout autre problème
* Si le nourrisson n’a pas une classification grave, rechercher les
problèmes d'alimentation ou d'insuffisance pondérale. Cela
comprend l'évaluation systématique de l'allaitement au sein. Puis
classer l'alimentation et l’insuffisance pondérale.

En cas de classification grave, ne pas évaluer l’alimentation ou l’insuffisance


pondérale, car cette étape peut prendre trop de temps.

1.1 RECHERCHER LA POSSIBILITÉ D'UNE INFECTION


BACTÉRIENNE

Cette étape de l’évaluation doit être faite pour tous les nourrissons malades.
Elle consiste à rechercher les signes d'infection bactérienne, spécialement
d’une infection grave.

DEMANDER A LA MÈRE QUELS SONT LES PROBLÈMES DU NOURRISSON

DEMANDER: OBSERVER, ÉCOUTER, PALPER:


•Le nourrisson a-t-il eu des •Regarder si le nourrisson convulse (aller immédiatement à la boite traitement de
convulsions au cours de la convulsion). LE
maladie actuelle? NOURRISSON
•Le nourrisson est-il •Compter les respirations. _______ par minute DOIT ETRE
incapable de boire et de Recommencer si le nombre est élevé ________ CALME
téter ? •Rechercher un tirage sous-costal grave.
•Rechercher un battement des ailes du nez.
•Regarder et écouter le geignement expiratoire.
•Regarder si le nourrisson est léthargique ou inconscient
•Regarder les mouvements du nourrissons.
•Bouge-t-il moins que la normale ?
•Regarder et palper une fontanelle bombée
•Regarder si du pus s’écoule des oreilles.
102
•Regarder si du pus s’écoule des yeux
•Regarder l’ombilic. Est-il rouge ou suintant de pus?
La rougeur s’étend-elle à la peau?
•Prendre la température (ou toucher: le nourrisson a-t-il de la fièvre ou est-il
hypothermique).
•Rechercher les pustules cutanées. .Sont-elles nombreuses ou sévères?
•Rechercher des plaques blanches dans la bouche (muguet)

103
EXERCICE A

Partie 1 - Vidéo

Une bande vidéo montrant des nourrissons sera projetée en vue de démontrer
comment évaluer un nourrisson pour la possibilité d'infection bactérienne et
montrer des exemples des signes.

Signes 2 - Photos

Etudier les photos numérotées 60 à 62 dans le carnet photographies. Lire les


explications données sous chaque photo.

Photo 60 : Ombilic normal d'un nouveau-né


Photo 61 : Ombilic avec rougeur s'étendant à la paroi abdominale
Photo 62 : Nombreuses Pustules

Etudier les photos numérotées 63-65. Cocher votre évaluation correcte de


l'ombilic de chaque nourrisson.

Ombilic Normal Rougeur ou Rougeur s'étendant


écoulement à la paroi
de pus abdominale
Photo 63
Photo 64
Photo 65

104
1.2 CLASSER TOUS LES NOURRISSONS MALADES POUR UNE
INFECTION BACTÉRIENNE

Classer tous les nourrissons malades pour une infection bactérienne.


Comparer les signes du nourrisson à ceux énumérés et choisir la classification
appropriée. Si le nourrisson présente un des signes de la rangée supérieure,
choisir POSSIBILITÉ D'INFECTION BACTÉRIENNE GRAVE. Le nourrisson
qui ne présente aucun de ces signes sera classé comme telle. Choisir une
seule classification sur le tableau.

SIGNES CLASSER
- Convulsions ou·
- Respiration rapide (60 respirations par minute ou plus) ou
- Tirage sous-costal grave ou
- Battement des ailes du nez ou
- Geignement expiratoire ou POSSIBILITE D’INFECTION
- Léthargique ou inconscient ou BACTERIENNE
- Mouvement inférieurs à la normale ou GRAVE
- Fontanelle bombée ou
- Ecoulement de pus de l’oreille ou
- Rougeur ombilicale gagnant la peau ou
- Fièvre (38°C* ou plus, ou corps chaud au toucher), ou hypothermie
(en-dessous de 36°C* ou froid au toucher) ou
- Pistules cutanées nombreuses ou sévères ou
- Pus au niveau des yeux
- Ombilic rouge ou suintant de pus ou
- Pistules cutanées INFECTION (S)
- Plaques blanchâtres dans la bouche (muguet) LOCALE (S°

- Pas de signes d’infection PAS


- Pas de signes d’infection locale. D’INFECTION GRAVE
OU
LOCALE

1.3 EVALUER LA DIARRHÉE


PUIS DEMANDER :
Le nourrisson a-t-il la diarrhée

105
SI OUI, DEMANDER. OBSERVER ET PALPER :
 Depuis combien de temps ?  Observer l’état général du nourrisson.
 Y a-t-il du sang dans les Est-il : Léthargique ou inconscient ?
selles ? Agité et irritable ?
 Regarder si les yeux sont enfoncés.
 Pincer la peau de l’abdomen.
Le pli cutané est –il :
Très lentement ? (persiste 2 secondes ou plus)
Lentement ? (disparaît en moins de 2
secondes)

1.4 CLASSER LA DIARRHÉE

Deux des signes suivants:


DESHYDRATATION
 Léthargique ou inconscient SEVERE
 Yeux enfoncés
 Pli cutané persistant

Deux des signes suivants:


DESHYDRATATION
 Agité, irritable MODEREE
 Yeux enfoncés
 Pli cutané s’efface lentement.
 Pas assez de signes pour
*Déshydratation sévère ou PAS DE DESHYDRATATION
*Déshydratation modérée

 Diarrhée depuis 14 jours ou plus DIARRHEE PERSISTANTE GRAVE

 Sang dans les selles. SANG DANS LES


SELLES

106
EXERCICE B

Cas 1 : Moussa

Moussa est un nourrisson de 3 semaines. Il pèse 3,6 kg. Sa température


axillaire est 36,5 °C (rectale 37°C). Il a été amené à la formation sanitaire
parce qu’il avait du mal a respirer. Le professionnel de santé a d'abord
recherché les signes d'une infection bactérienne possible. La mère a dit que le
nourrisson n'a pas eu de convulsions. Le professionnel de santé a compté 74
respirations/minute. Il recompte. La seconde fréquence est 70
respirations/minute. Il détecte un tirage bénin et un battement des ailes du nez.
Le nourrisson n’a pas de geignement expiratoire. Sa fontanelle n'est pas
bombée. Il n’y a pas de pus qui s’écoule des oreilles, l'ombilic est normal et il
n'y a pas de pustules cutanées. La bouche est normale. Moussa est calme et
réveillé et ses mouvements sont normaux. Il a la diarrhée depuis 2 jours, ses
yeux ne sont pas enfoncés et le pli cutané disparaît immédiatement. Il a du
sang dans les selles.

Cas 2 : Sabah

Sabah a 5 semaines. Elle pèse 4 kg. Sa température axillaire est 37 °C


(rectale de 37,5°C). Sa mère l'a amenée au dispensaire parce qu'elle a une
éruption. Le professionnel de santé examine les signes de possibilité
d'infection bactérienne. La mère de Sabah dit que le nourrisson n'a pas eu de
convulsions et quelle tête bien. La fréquence respiratoire de Sabah est 55
respirations/minute. Elle n'a pas de tirage, pas de battement des ailes du nez
et pas de geignement expiratoire. Sa fontanelle n'est pas bombée. Pas de pus
dans les oreilles ni dans les yeux et l'ombilic et la bouche sont normaux. Le
professionnel de santé examine le corps entier du nourrisson et détecte une
éruption rouge avec quelques pustules cutanées sur la région fessière. Sabah
est réveillée, elle n'est pas léthargique et ses mouvements sont normaux. Elle
n'a pas la diarrhée.

107
1.5 SI LE NOURRISSON NE PRESENTE AUCUNE CLASSIFICATION
JUSTIFIANT LE TRANSFERT D’URGENCE A L’HÔPITAL : PUIS
ÉVALUER LES PROBLÈMES D'ALIMENTATION OU D'INSUFFISANCE
PONDÉRALE

Il est essentiel d’étudier l’alimentation et le poids du nourrisson afin que son


régime alimentaire puisse être amélioré si nécessaire. La croissance est
évaluée en déterminant le poids pour l’âge.

La meilleure alimentation d'un nourrisson est l'allaitement au sein exclusif.

La première étape consiste à :

1.5.1 POSER DES QUESTIONS SUR L'ALIMENTATION ET


DETERMINER LE POIDS POUR L'AGE

PUIS EVALUER LES PROBLEMES D’ALIMENTATION OU D’INSUFFISANCE


PONDERALE :

DEMANDER : OBSERVER, ECOUTER, PALPER :


* Le nourrisson a –t-il des difficultés à se nourrir
* Le nourrisson est-il nourri au sein ? Déterminer le poids pour l’âge
Si oui, combien de fois en 24 heures,
* Le nourrisson reçoit-il d’habitude d’autres
boissons ? Si oui, combien de fois
* Comment donnez-vous à manger au nourrisson ?

108
1.5.2 EVALUER L'ALLAITEMENT AU SEIN

Décider d'abord si l'évaluation du nourrisson pour l'allaitement au sein est


nécessaire :

L’évaluation de l’allaitement au sein demande une observation attentive.

EVALUER L’ALLAITEMENT AU SEIN:


•Le nourrisson a-t-il été nourri • Si le nourrisson n’a pas été allaité au sein pendant l’heure
Au sein durant l’heure précédente? précédente, demander à la mère de mettre le nourrisson au
sein.
Observer l’allaitement pendant 4 minutes.

• Le nourrisson est-il en bonne position pour prendre le sein ?


POUR VERIFIER LA POSITION, REGARDER :
-La tête et le corps sont-ils alignés ? Oui___
Non__
-Le nourrisson fait-il face au sein, tête en face du mamelon ?
ui___Non__
-Le corps du nourrisson est-il proche du corps de la mère? Oui___
mauvaise position bonne position

•Le nourrisson peut-il bien prendre le sein?

POUR VERIFIER LA BONNE PRISE DU SEIN, REGARDE SI :


-Le menton touche –t-il le sein? Oui____
Non____
-La bouche est – elle grande ouverte? Oui____
Non____
-La lèvre inférieure est-elle éversée vers l’extérieure? Oui____
Pas de prise de sein mauvaise prise du sein bonne prise du sein

•Est-ce que le nourrisson tête efficacement (c’est-à-dire succion lente


et profonde, entre coupé de pauses) ?

pas de succion du tout succion non efficace succion efficace


(Désorbstruer le nez du nourrisson s’il est bouché et gêne
l’allaitement)

109
EXERCICE C

Cet exercice consiste à regarder en vidéo une étude de cas d'un nourrisson. Il
a pour but d’évaluer et de classer le nourrisson pour l'infection bactérienne et
la diarrhée. Noter les résultats de l'évaluation sur la fiche de prise en charge
intégrée qui se trouve à la page suivante. Puis reporter les classifications du
nourrisson.

110
EXERCICE D
Cet exercice consiste à reconnaître les signes de bonne et mauvaise prise du
sein pendant l'allaitement, comme montré en vidéo et sur les photos.

Partie 1 - Vidéo

Cette vidéo montre comment rechercher un problème d'alimentation et


comment évaluer l'allaitement au sein. Il montre les signes de bonne et de
mauvaise prise du sein et de succion efficace et non efficace.

Partie 2 - Photos

1. Etudier les photos numérotées 66 à 70 montrant des nourrissons au


sein. Rechercher chacun des signes de bonne prise du sein. Comparer
les observations concernant chaque photo aux réponses indiquées dans
le tableau ci-dessous afin de faciliter l'assimilation de chaque signe.
Faites attention à l'évaluation finale de l'attachement.

2. Maintenant étudier les photos 71 à 74. Sur chaque photo, chercher les
signes de bon attachement et inscrire sur le tableau ceux qui sont
présents. Inscrire également l'évaluation finale de l'attachement.

Signes de bon attachement


Photo Evaluation Observations

Le menton La bouche est La lèvre Plus d'aréole


touche le sein grande ouverte inférieure visible au-
est éversée vers dessus
l'extérieur

66 oui (presque) oui oui oui Bonne prise


du sein

67 non non oui non identique Mauvaise prise


au-dessus et du sein
en-dessous)

111
Signes de bonne prise du sein
Photos Evaluation Observations
Le menton La bouche est La lèvre Plus
touche le sein grande inférieure est d'aréole
ouverte éversée vers visible
l'extérieur au-dessus

68 oui non non oui Mauvaise prise Lèvre inférieure


du sein vers l'intérieur

69 non non non non Mauvaise prise Tirage des joues


du sein

70 oui oui oui peut pas Bonne prise du


voir sein

71

72

73

74

3. Etudier les photos 75 et 76. Elles montrent des plaques blanches


(muguet) dans la bouche d'un nourrisson.

112
1.6 CLASSER LES PROBLEMES D'ALIMENTATION OU
L’INSUFFISANCE PONDERALE
Comparer les signes du nourrisson à ceux énumérés dans chaque rangée et
choisir la classification appropriée.

 .Incapable de se nourrir ou.


 Pas de prise de sein ou INCAPABLE DE SE
 Pas de succion du tout NOURRIR POSSIBILITE D’INFECTION
BACTERIENNE GRAVE

 Mauvaise prise du sein, ou


 Succion non efficace ou PROBLEME
 Mauvaise position ou D’ALIMENTATION
 Moins de 8 tétées en 4 heures ou OU INSUFFISANCE
 Reçoit d’autres aliments ou liquides ou PONDERALE
 Utilisation du biberon ou
 Poids faible pour l’âge

 Aucun signe d’alimentation inadéquate PAS DE PROBLEME


 Pas de poids faible pour l’âge D’ALIMENTATION

1.7 ENSUITE, VÉRIFIER L'ÉTAT VACCINAL DU NOURRISSON ET SA


SUPPLEMENTATION EN VITAMINE D

Evaluer tout autre problème mentionné par la mère ou observé


personnellement.

1.8 EVALUER LES AUTRES PROBLÈMES

113
EXERCICE E

Cet exercice est la suite de l’étude des 2 cas de l'exercice B.

Cas 1 : Hassan

La mère de Hassan dit qu'elle n'a aucun problème pour le nourrir. Il est allaité
au sein environ 8 fois par 24 heures. Elle ne lui donne pas d'autres aliments ou
boissons. Le professionnel de santé utilise la courbe de Poids pour l'âge et
conclue que le poids de Hassan (3.6 kg) n'est pas faible pour son âge (3
semaines).

Le professionnel de santé décide de ne pas évaluer l'allaitement au sein. A la


question sur les vaccinations, la mère de Hassan répond qu'il est né à la
maison et n'a jamais été vacciné et il n’a pas reçu de vitamine D. Il n'y a pas
d'autres problèmes.

Cas 2 : Sirad

Quand on demande à la mère de Sirad si elle a des problèmes pour la nourrir


elle répond qu’elle n’a pas des problèmes. Elle dit que Sirad est allaitée au sein
de 9 à 10 fois en 24 heures et ne prend rien d'autre. Puis le professionnel de
santé regarde le poids et l'âge de Sirad enregistrés en haut de la fiche de prise
en charge intégrée. Il utilise la courbe de Poids pour l'âge pour vérifier le poids
de Sirad selon son âge. Il décide qu'il n'y a pas lieu d'évaluer l'allaitement au
sein.

114
2.0 IDENTIFIER LE TRAITEMENT APPROPRIÉ
2.1 DÉTERMINER SI LE NOURRISSON DOIT ÊTRE TRANSFÉRÉ
D'URGENCE
2.2 IDENTIFIER LES TRAITEMENTS POUR
LE NOURRISSON NE NÉCESSITANT PAS UN TRANSFERT URGENT A
L'HÔPITAL
2.3 IDENTIFIER LE TRAITEMENT URGENT
PRÉ-TRANSFERT NÉCESSAIRE
2.4 ADMINISTRER LES TRAITEMENTS URGENTS
PRÉ-TRANSFERT
2.5 TRANSFÉRER LE NOURRISSON
3.0 TRAITER LE NOURRISSON ET CONSEILLER LA MÈRE
3.1 DONNER LA PREMIÈRE DOSE D'ANTIBIOTIQUES EN
INTRAMUSCULAIRE
3.2 POUR TRAITER LA DIARRHÉE, VOIR TABLEAU TRAITER
L'ENFANT
3.3 VACCINER TOUT NOURRISSON MALADE, SI NÉCESSAIRE
3.4 APPRENDRE À LA MÈRE À TRAITER
LES INFECTIONS LOCALES À DOMICILE
3.5 PROBLEMES D’ALIMENTATION
3.5.1 APPRENDRE À LA MÈRE COMMENT BIEN POSITIONNER LE
NOURRISSON ET ASSURER UNE BONNE PRISE DU SEIN
3.5.2 CONSEILLER LA MERE AU SUJET DES AUTRES PROBLEMES
D'ALIMENTATION
3.6 EXPLIQUER A LA MERE COMMENT PRENDRE SOIN DU
NOURRISSON A DOMICILE
ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF
QUAND REVENIR IMMEDIATEMENT PRIS EN CHARGE INTEGREE DU
NOURRISSON MALADE ÂGE DE 1 SEMAINE A 2 MOIS
S'ASSURER QUE LE NOURRISSON EST TOUJOURS MAINTENU AU
CHAUD :

115
ANNEXE

FICHE DE PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE :

Prise en charge intégrée du nourrisson malade âgé de 1 semaine à 2 mois

116
Date : Examiné par :

PRISE EN CHARGE INTEGREE DU NOURRISSON AGE DE 1 SEMAINE A 2 MOIS


NOM: __________________________________________Age : ______semaines Poids : ___________kg Taille________ Température
rectale :______C°
DEMANDER : Quels sont les problèmes de l’enfant ?_________________________________Première visite ? ___Visite de suivi ?__________
EVALUER ‘(entourer tous les signes présents) CLASSER
RECHERCHER L’INFECTION BACTÉRIENNE ÉVENTUELLE
POSSIBILITE
• Le nourrisson a-t-il eu des convulsions au cours de • Convulse t-il actuellement ? D’INFECTION
la maladie actuelle? (aller immédiatement à la boite traitement de convulsion). BACTERIENNE
• Le nourrisson est-il incapable de boire et de téter ? • Compter les respirations. _______ par minute GRAVE
Recompter si le nombre de respirations est élevé ________
Respiration rapide?
• Rechercher un tirage sous-costal grave.
• Rechercher un battement des ailes du nez. INFECTION
BACTERIENNE
• Regarder et écouter le geignement expiratoire. LOCEALE
• Regarder et palper la fontanelle pour savoir si elle est bombée.
• Regarder si du pus s’écoule des oreilles.
• Regarder si de pus s’écoule des yeux
• Regarder l’ombilic. Est-il rouge ou suppurant? PAS D’INFECTION
La rougeur s’étend-elle à la peau?
• Fièvre (température 37.5°C ou plus, ou le nourrisson est chaud au toucher) ou
hypothermie (au-dessous de 35.5°C ou froid au toucher).
• Regarder la peau pour détecter les pustules.Sont-elles nombreuses ou sévères?
• Regarder si le nourrisson est léthargique ou inconscient.
• Observer les mouvements du nourrisson. Sont-ils moindres que la normale?
• Rechercher des plaques blanches dans la bouche (muguet)
LE NOURRISSON A-T-IL LA DIARRHÉE ? Oui _____ Non ______
DÉSHYDRATATION
• Depuis combien de temps ? _______ Jours • Evaluer l’état général du nourrisson. Est-il : SÉVÈRE
• Y a-t-il du sang dans les selles Léthargique ou inconscient ? DÉSHYDRATATION
MODEREE
Agité et irritable ?Respiration rapide?
PAS DE
• Regarder si ses yeux sont enfoncés. DÉSHYDRATATION
• Pincer la peau de l’abdomen. Le pli s’efface-t-il : Très lentement -----------------------------
DIARRHÉE
(plus de 2 secondes) ? Lentement ? ou immédiatement ? PERSISTANTE
GRAVE
------------------------------
SANG DANS LES SELLES

ERCHER LES PROBLÈMES D’ALIMENTATION OU D’INSUFFISANCE PONDÉRALE


• Existe-t-il des problèmes d’alimentation? Oui___Non __ • Déterminer le poids
• Le nourrisson est-il allaité au sein? Oui _____ Non _____
Si oui, combien de fois en 24 heures? _____ fois INCAPABLE DE SE NOURRIR
• Le nourrisson reçoit-il d’habitude d’autres aliments ou liquides? Oui _____ Non _____ POSSISSIBILITE D’INFECTION
Si oui, combien de fois? BACTERIENNE GRAVE
• Comment sont donnés les aliments?
SI UN NOURRISSON :
• A des difficultés à se nourrir,
• Est allaité au sein moins de 8 fois en 24 heures,
PROBLEME D’ALIMENTATION
• Consomme d’autres aliments ou autres liquides, ou OU
• Est de poids faible pour son âge, et INSSUFFISANCE PONDERALE
• Ne présente aucun signe justifiant le transfert d’urgence à l’hôpital
EVALUER L’ALLAITEMENT AU SEIN:
•Le nourrisson a-t-il été allaité pendant • Si le nourrisson n’a pas été allaité au sein pendant l’heure précédente
l’heure précédente ? demander à la mère de mettre le nourrisson sein. Observer
l’allaitement
pendant 4 minutes

Le nourrisson est-il en bonne position pour prendre le sein ? PAS DE PROBLEME
D’ALIMENTATION
POUR VERIFIER LA POSITION, REGARDER :
-La tête et le corps sont-ils alignés ? Oui___
Non__
-Le nourrisson fait-il face au sein, tête en face du mamelon ?
Oui___Non_
-Le corps du nourrissonbonne
mauvaise position est-il proche du corps de la mère ? Oui___
position
•Le nourrisson peut-il bien prendre le sein?
Pour vérifier la bonne prise du sein, regarde si :
-Le menton touche –t-il le sein ? Oui____
Non____
-La bouche est – elle grande ouverte ? Oui____
Non____
-La lèvre inférieure est-elle éversée vers l’extérieure?
Pas de prise de sein mauvaise prise du sein bonne prise du
sein
•Est-ce que le nourrisson tête efficacement (c’est-à-dire succion lente
et profonde, entre coupé de pauses) ?
pas de succion du tout succion non efficace succion efficace
(Désorbstruer le nez du nourrisson s’il est bouché et gêne l’allaitement)

VERIFIER SI LE NOURRISSON N’A PAS D’AUTRES PROBLEMES

VERIFIER L’ETAT VACCINAL Entourer les vaccinations à faire aujourd’hui REVENIR POUR
_____ _______ _______ PROCHAINE Vaccination

117
BCG PENTA 1 PENTA 2
______ ______ _____ Le :___________(Date)
Polio 0 Polio1 Polio 2

TRAITER
Revu pour visite de suivi le :
Pour classification : EN CAS DE TRANSFERT D’URGENCE A
L’HOPITAL DONNER :

- Un Antibiotique en intramusculaire : Gentamycine


ou Benzylpénicilline
Examen :
- Traiter l’hypoglycémie : Allaitement maternel, lait,
eau sucré, sondage

- Traiter les convulsions : Diazépam injectable


Traitement et conseils : ou midazoloam injectable

- Maintenir au chaud le nourrisson durant le


transfert

A revoir pour visite de suivi SINON TRAITER LE NOURRISSON AU


éventuellement le : DISPENSAIRE :

o Antibiotique par voie orale : Amoxiciline,

o Donner du paracétamol par voie orale


PARTIE RESEVEE
Médecin /Pédiatre
o Traiter la diarrhée selon le plan A, B ou C

Histoire de la maladie : o Traiter par du violet de gentiane les infections de


l’ombilic

o Traiter le muguet par le violet de gentiane

Examen clinique : o Corriger le problème d’alimentation : bonne


position, bonne prise, bonne succion

o Expliquer à la mère les soins à domicile :


Diagnostic évoqué
maintien au chaud, allaitement maternel exclusif,
quand revenir immédiatement
Bilan para clinique : RDV :

2 jours : infection de l’ombilic/ pustule


Traitement cutané/déshydratation modérée /muguet /
problème d’alimentation

14 jrs : problème d’insuffisance pondérale


A revoir pour visite de suivi Rétro – information
éventuellement le : Date d’admission :………………………………………………………

Diagnostique :…………………………………………………………..

Traitement :…………………………………………………………..

Recommandations pour le suivi du malade :…………………………

CONSEIL POUR L’ALIMENTATION DU NOURRISSON


o Allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois : au moins 8 fois en 24 heures nuit et jours
o Ne pas donner d’autre aliment ou liquide tel que : l’eau, le lait, le jaune d’œuf et la graisse du mouton
EN CAS DE DIARRHEE
o Allaitement maternel exclusive
o SRO

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Chapitre V

Suivi des soins

119
Suivi des soins

OBJECTIFS

Les directives relatives en suivi ne concernant pas les enfants ramenés


immédiatement parce que la maladie s’est aggravée. Ces enfants-là doivent
être examinés comme s’il s’agissait de leur visite initiale. Les diverses étapes
de la visite de suivi :

Décider s’il s’agit d’une visite de suivi.

Si l’enfant a été ramené pour une visite de suivi, évaluer les signes
spécifiés dans le cadre de suivi de la classification précédente de l’enfant.

Si l’enfant a de nouveaux problèmes, évaluer et classer comme s’il


s’agissait d’une visite initiale.

Choisir un traitement en fonction des signes de l’enfant.

Où est traité le suivi sur les tableaux de prise en charge intégrée ?

Dans la colonne « Identifier le traitement » du tableau EVALUER & CLASSER,


certaines classifications sont accompagnées d’instructions indiquant à la mère
qu’elle doit revenir pour une visite de suivi après un délai précis. Le cadre «
Quand revenir » sur le tableau CONSEILLER récapitule les dates des visites
de suivi. (Voir pages 19 de l’algorithme pour l’enfant âgé de 2 mois à 5 ans et
page 31 de l’algorithme pour le nourrisson âgé de 1 semaine à 2 mois).

Les instructions spécifiques à la visite de suivi se trouvent dans la section «


Suivi des soins » du tableau TRAITER L’ENFANT (voir pages, 21, 22, 23, 24
de l’algorithme). Les titres des cadres correspondent aux classifications du
tableau EVALUER & CLASSER. Chaque cadre décrit comment réévaluer et
traiter l’enfant. Les instructions thérapeutiques telles que les doses de
médicaments comme l’antibiotique ou l’antipaludéen de seconde intention se
trouvent au tableau TRAITER L’ENFANT.

Les instructions de suivi des nourrissons se trouvent dans le tableau


NOURRISSON (voir pages 32 et 33 de l’algorithme).

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