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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES
« ISTMM/KINSHASA RIGHINI

OPTION : SOINS GENERAUX

NOTES DE PUERICULTURE
DESTINEES AUX ETUDIANTS DE L2 SOINS
GENERAUX

Par
MUNGIEDI DENDE TRESOR
DEUXIEME MANDAT

Licencié en sciences infirmières EASI


Licencié en sage-femme
Gradue en sciences infirmières hospitalière
Formateur national en SONU
Tel : 0817207878

Année Académique 2022-2023


Ministère de la Santé, 6ème Direction, Commission d’harmonisation de contenu des cours
Puériculture
Septembre 2004
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OBJECTIF GENERAL :

A la fin du cours, l’étudiant de deuxième licence soins généraux doit être


capable d’acquérir les connaissances relatives aux notions de Puériculture.

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

- Définir les termes utilisés


- Décrire les caractéristiques de l’enfant sain, dès la
naissance à l’adolescence.
- Expliquer les phases de son développement physique et psychosocial
- Décrire l’alimentation de l’enfant sain de la naissance à l’adolescence
- Expliquer l’hygiène générale de l’enfant

PLAN DU COURS

Introduction
1. Définition des termes
2. Importance de la Puériculture
3. Subdivision de la Puériculture
4. Les périodes de l’enfance

Chapitre Premier : Le nouveau-né sain


1.1. Les normes ou paramètres de la croissance
1.2. Etat du nouveau-né
1.2.1. Adaptation au milieu extérieur
1.2.2. Le squelette et les muscles
1.2.3. Examen physique du Nouveau-né
1.2.4. Soins aux nouveau-nés

Chapitre deuxième : Développement de l’enfant


2.1. Définition
2.2. Facteurs influençant la croissance
2.3. Développement moteur, sensoriel, affectif et intellectuel.
2.4. Les caractéristiques du développement de l’enfant

Chapitre troisième : Alimentation


3.1. Généralités sur l’alimentation
3.2. Types d’alimentation
3.3. Sevrage et Ablactation
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Chapitre quatrième: Hygiène Générale du nourrisson

4.1. Principes de l’hygiène


4.2. Chambre
4.3. Habillement (layette)
4.4. Toilette de l’enfant
4.5. Le sommeil
4.6. Les sorties
4.7. La protection contre l’infection

Conclusion

Bibliographie

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INTRODUCTION

I. DÉFINITIONS DES TERMES

1. La puériculture : c’est l’ensemble de moyen mise en œuvre pour protéger


l’enfant contre les maladies et permettre son développement harmonieux.

1. Enfance : C’est une période de la vie qui va de la naissance à la puberté.

2. La naissance : C’est le début de la vie autonome après l’expulsion du corps


maternel.

3. La néonatologie : branche de la médecine qui s’occupe de l’étude du nouveau-


né, normal et pathologique (de la naissance à un mois).

4. Périnatalogie : c’est une étude des maladies de l’enfant qui peuvent survenir
pendant les périodes précédant ou suivant immédiatement la naissance.

II. IMPORTANCE

a. suivre la croissance de l’enfant en se basant sur les indices universels


b. Apprendre les principes de base de l’alimentation de l’enfant.
De ce fait, les qualités ci-après sont exigés pour tout infirmier qui s’occupe
des soins des enfants ;il doit donc :
 Aimer les enfants ;
 Être consciencieux ;
 Avoir l’habilité manuelle qui permet la précision et la douceur dans la
manipulation des enfants ;
 Avoir des connaissances relatives à l’enfant et son évolution ;
 Fournir les soins de qualité pour un meilleur développement
physiologique et physique depuis la conception jusqu’à la naissance

III. SUBDIVISION DE LA PUERICULTURE

La puériculture est subdivisée en 3 branches, à savoir :


a. La puériculture pré conceptionnelle
Elle s’occupe de tous les facteurs qui peuvent influencer l’enfant avant la vie fœtale.
Exemple :
1. l’hérédité : Certaines malformations sont transmises par les chromosomes dans
les noyaux des cellules sexuelles, l’œuf et le spermatozoïde.
2. Certaines maladies génétiques (ss) ou certaines prédisposition héréditaire :
Albinisme, cardiopathie, diabète.
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b. La puériculture prénatale
Elle s’intéresse aux facteurs qui favorisent le développement fœtal et aux principes
d’hygiène de la grossesse. Exemple : l’alimentation de la mère, le sport et la
gymnastique.

c. La puériculture post-natale
Elle s’intéresse aux facteurs et mesures qui favorisent l’élevage et l’hygiène pour un
bon développement de l’enfant.

IV. LES PÉRIODES DE L’ENFANCE

On distique 4 périodes de l’enfance à savoir :


- Première enfance (petite enfance) qui va de 0 mois à 30 mois
Nous distinguons : - le nouveau-né : de la naissance au trentième jour.
-le nourrisson : du trentième jour jusqu’à deux ans et demi.

N.B. - De 1 à 6 mois : petit nourrisson


- De 6 à 30 mois : grand nourrisson

- La deuxième enfance (moyenne enfance ou préscolaire) s ‘entend


de 30 mois à 5 ans
- La troisième enfance (grande enfance ou age scolaire) de 6 à 12 ans.

- La période pubertaire : de 12 à 14 ans

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CHAPITRE PREMIER : LE NOURRISSON SAIN

1.1. LES NORMES(PARAMÈTRES) DE LA CROISSANCE.

Le nouveau-né à terme et bien portant, a une croissance régulière et harmonieuse dont


les principaux paramètres sont :
 Le poids,
 La taille,
 Le périmètre crânien
 Le périmètre thoracique
 Le périmètre brachial

A. LE POIDS

La courbe pondérale est la première mesure à établir pour mieux surveiller la


croissance de l’enfant.
Le poids traduit avant tout l’état nutritionnel et de santé de l’enfant
Le nouveau-né normal à terme, pèse à la naissance 2500-3500g, en moyenne3000g.
Il perd pendant les premiers jours de sa vie environ 1/10 ème de son poids qu’il doit avoir
rattrapé vers le 10ème jour.
- L’enfant double son poids de naissance à 6 mois
- Triple son poids à 12 mois
- Quadruple à 24 mois
- Quintuple : à 36 mois

La plupart des incidents pathologiques observés chez le nourrisson, quelle qu’en


soit l’origine, se révèlent souvent par une chute de poids qui doit attirer l’attention de
l’infirmier et provoquer un examen médical complet. C’est pourquoi quand l’enfant est
malade, il faut le peser tous les jours, et parfois 2 fois par jour.

Gain pondéral selon une astuce mensuelle

AGE GAIN PONDERAL MENSUEL


0 - 5 MOIS 600 -800 GM
5 - 8 Mois 500 gym
8 mois – 1 an 250 –300gm

FORMULE DE CALCUL DU GAIN PONDERAL PAR RAPPORT A L’AGE.

1°) DE 1- 9 ANS : 2 X AGE+8


2°) De 9-12 ans : 2 x âge +10
3°) De 2- 5 ans : ajouter 2 kgs par année d’âge
4°) De 6 à 14ans : multiplier l’âge par trois.
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REMARQUES : * PRECAUTIONS À PRENDRE LORS DE LA PESEE

- Peser l’enfant nu,


- Toujours à la même heure
- Par la même personne
- Avec la même balance

* CALENDRIER DE PESEE : il faut peser l’enfant :

- Tout le jour : pendant les dix premiers jours après la naissance ;


-Une fois par semaine : avant six mois
-Une fois par mois : jusqu’à deux ans

B. LA TAILLE

On la mesure à l’aide d’un mètre ruban entre les talons et le sommet de la tête,
le corps étant bien étendu. Elle constitue un point de repère beaucoup plus fixe que
le poids, la plupart des facteurs qui influencent la taille sont : l’hérédité et la race.

La taille du nouveau-né à terme est d’environ 50 cm. Son augmentation est plus
rapidement dans les premiers mois.
L’évolution de la croissance en taille :
 Naissance : 50 cm
 De 0-3 mois gagne 3 cm / mois
 De 3-9 mois : gagne 2 cm/ mois
 De9mois-1an :1cm/mois
 1an :75 cm
 2ans :87 cm
 3 ans : 95 cm
 4 ans : 102 cm
 De 4-12 ans : 5 x age+85

C. PERIMETRE CRANIEN

PC = taille/2(cm) +10

D. PERIMETRE THORACIQUE

On le compare avec le périmètre crânien


PT=PC-1(ou 2cm) avant 6mois
PT = PC+ 1(ou 2) après 6 mois

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E. PERIMETRE BRACHIAL

C’est une mesure facile à prendre par convention au bras gauche. Elle donne des
indications concernant l’état nutritionnel et la croissance musculaire (état nutritionnel en
protéines)
Elle est stable (14-16cm) entre 1 et 5 ans
N.B. : le rapport entre le PB et PC : permet d’apprécier l’état nutritionnel de l’enfant, ce
rapport est indépendant de l’age et de sexe.
FORMULE : PB/PC ce rapport doit être supérieur ou égal à 0.32
- inférieur à 0.25 = malnutrition proteino-calorique sévère
- supérieur à 0.25 et inférieur à 0.32=malnutrition proteino-énergétique
modérée.

1.2. ETAT DU NOUVEAU –NE


1.2.1. Adaptation au milieu extérieur.
a) la respiration
A la naissance, dans la filière génitale les poumons sont violemment compressés
à travers le thorax comme une éponge, ce qui provoque l’expulsion du liquide
alvéolaire. La portion du liquide qui reste est résorbée en une heure ou plus.

A la sortie de la filière génitale, une dépression est crée permettant l’introduction


d’air dans les voies aériennes.
Ces phénomènes mécaniques sont minimisés lors de la naissance par césarienne ou
après un cours délai survient une respiration profonde suivie d’une expiration avec un
cri sous forte pression.

Le rythme respiratoire normal varie entre 40-60 mouvements respiratoires par


minute, il est également modifiable par le stress.
La respiration chez le nouveau-né est essentiellement abdominale parce que les
muscles du diaphragme et de l’abdomen sont les plus importants dans la respiration.

b) Thermorégulation

A la naissance, la température du nouveau-né est légèrement plus élevée de


celle de sa mère, parce que l’utérus était dans le corps.
Immédiatement après la naissance elle descend et s’ajuste à la température de la salle
d’accouchement pour remonter à la normale dans les huit heures qui suivent.
Les pieds et les mains du bébé demeurent plus froid que les restes du corps ; car son
système circulatoire n’est pas parfait, c’est pourquoi il faut essuyer rapidement le
nouveau-né pour éviter le refroidissement par évaporation ; encore l’envelopper et le
placer dans une pièce chaude.
Bref, le nouveau-né normal est homéotherme
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c) La Circulation
Pendant la vie fœtale, la circulation pulmonaire est minime, non fonctionnelle,
brusquement à la naissance le lit vasculaire pulmonaire s’ouvre et pendant une période
transitionnelle le canal artériel et foramen ovale peuvent rester perméable.
A la naissance le sang contient un taux relativement élevé d’hémoglobine et des
globules rouges. Cette hausse est relative est essentielle à l’oxygénation in-utero et
demeure nécessaire jusqu’à la dilatation pulmonaire complète.

d) Le système nerveux

Son système nerveux se caractérise par une immaturité, les fonctions vitales et
les réactions au stimulus extérieur ne dépendent pas du cortex, mais des centres
inférieurs et de la moelle épinière.
C’est au fur et à mesure que l’enfant grandi que les réflexes se développent.
Ses mouvements sont rapides, désordonnées et variés.
Concernant la vocalisation, la seule forme pour cette dernière pour le nouveau-né se
traduit par des pleurs qui résultent de la douleur ou d’un état d’inconfort. Concernant
son sommeil, il dort environ 15 à 20 heures et se réveille toutes les deux heures.

d) Le système Gastro-intestinal

Les coussinets buccaux sont les dépôts de tissus graissés que l’on retrouve au
niveau des joues. La salivation se manifeste à l’age de 1-3 mois. On admet qu’à la
naissance l’estomac peut contenir 20ml de liquide.
Pendant les premières 24 heures commencent la première émission de méconium,
celui-ci sera éliminé pendant 3 ou4 jours puis apparaîtront les selles normales.

e) La région ano-génito-urinaire

Les fèces du nouveau-né se caractérisent par leur couleur rose, leur fermeté et
leur raideur ; la région anale ne doit pas présenter les fissures. L’émission d’urines
commence qu’à 24 heures.

f) Les glandes endocrines

Ces glandes répondent souvent à l’action des hormones maternelles qui ont
traversé le placenta. Nous avons l’augmentation de volume des seins tuméfaction des
organes génitaux féminins avec parfois l’écoulement sanglant.

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g) Immunité

Les anticorps qui combattent certaines maladies infectieuses passent de la mère


à l’enfant à travers le placenta. Parmi ces anticorps, on note ceux qui luttent contre la
variole, les oreillons, la diphtérie, la rubéole si la mère était immunisée contre ses
maladies.

Cette immunité innée ou passive dure quelques semaines ou mois. Les petites
infections attrapées par l’enfant lui confèrent également une certaine immunité.
Cependant, l’immunité acquise par la vaccination reste nécessaire.

1.2.2. Structure squelettique

Les os ont une faible teneur en calcium. Le dos de l’enfant est plat et
droit, ses jambes petites et arquées. Plusieurs anomalies fréquentes se
rencontrent aux extrémités .Exemple : Pied bott ou Syndactylie.

1.2.3. Les muscles

Le contour musculaire de l’enfant en bonne santé est lisse. Les


muscles en dépit de leur faiblesse semblent fermes et passablement résistants à la
pression.
Le nouveau-né exécute les mouvements au hasard et de façon non lorsque l’infirmier
le soulève, il doit maintenir sa tête et son dos, car le nouveau-né manque de force
musculaire et sans cet appui en position assise il tombe vers le bas.

1.2.4. Examen physique du nouveau-né et soins au nouveau né apres


naissance

Le premier examen doit avoir lieu dès la première minute de la naissance. Il a


pour buts d’apprécier l’aspect général de l’enfant, sa fonction respiratoire et
son état neurologique ; rechercher toute malformation congénitale et de décider d’un
traitement particulier.

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Cet examen se fait en suivant les étapes suivantes :

1°) Aspect général du nouveau-né à terme.

- Le poids : à la naissance le poids moyen de 3000, mais varie d’un


continent à un autre et est aussi lié aux facteurs ethniques et
l’état nutritionnel de la mère.
- Taille : la moyenne est de 50 cm.

- La peau : est généralement rose et souvent recouverte d’un enduit


blanchâtre : le VERNIX CASEOSA, celui-ci protège l’enfant contre
l’infection et le changement de la température. Certaines parties du
corps sont recouvertes d’un fin duvet appelé LANUGO (visage épaule).

- La tête : elle est grosse par rapport au reste du corps le périmètre


crânien est d’environ 35 cm, les os du crâne sont séparer par des
sutures. La tête de l’enfant est constituée de deux fontanelles :
antérieure (BREGMA)
Qui se ferme entre 15 et 18 mois et postérieure appelée LAMBDA.

- Le thorax : la fréquence cardiaque varie entre 120 à 140 par minute.


On entend parfois un souffle cardiaque transitoire.

- Abdomen : le foie est généralement palpable, dépassant le rebord


costal gauche de 1 à 2cm. Le rein et a rate sont parfois palpables. La
fréquence respiratoire varie entre 40 à 60 par minute et est
essentiellement abdominal.

- Les organes génitaux : Chez le garçon, le scrotum est relativement


volumineux, il s’agit d’une hydrocèle transitoire. Chez la fille les
petites lèvres sont recouvertes par les grandes. La perméabilité de
l’anus sera contrôlée.

- Examen des membres : L’examen des membres vérifiera s’il n’y a


pas des fractures ou le signe du ressaut (ortolani) au niveau de la
hanche évocateur d’une luxation et parfois les paralysies par l’atteinte
du plexus brachial.

- Examen neurologique : se fonde sur quatre éléments.

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1) Les réflexes primaires ou archaïques : Ils sont appelés parce qu’ils ne


dépendent pas pratiquement de la volonté de l’enfant. ils sont observés chez le
nouveau-né et le petit nourrisson ensuite disparaît au cours des mois qui
suivent.
a) Réflexe de Moro : L’enfant maintenu en position assise est basculé en
arrière ; ce déséquilibre provoque l’ouverture brusque des bras en croix
suivi d’écartement de doigts et d’un cri, ou alors l’enfant en position
dorsale, l’examinateur frappe sur la table. : il disparaît entre le 3 ème et le
4ème mois
b) Réflexe de succion-déglutition : On le recherche en introduisant le
petit doigt désinfecté ou la tétine du biberon dans la bouche de l’enfant,
il y a deux mouvements qui se suivent d’abords, l’enfant va sucer le doigt
en suite, il doit déglutiner en avalant la salive.
c) Réflexe de la marche automatique : Lorsqu’on tient le nouveau-né
débout sur un plan dur celui-ci ébauche les pas. il disparaît entre 1er et
2ème mois après la naissance.
d) Réflexe de préhension ou gras Ping ou réflexe Darwin : lorsqu’on
met un objet dans la paume de la main du nouveau-né, celui-ci tient
solidement l’objet de façon permante.(grasping des doigts)
Lorsqu’on stimule les plantes des pieds et qu’il s’ensuit une flexion des
orteils(on parle de grasping des orteils)
NB. Généralement le grasping disparaît vers 2-4 mois
e) Le réflexe de 4 points cardinaux : Il est recherché à partir d’un
attouchement rapide de l’un de quatre points de la bouche (milieu des
lèvres et commissures labiales ) on observe que le nouveau -né remue la
bouche vers le coté stimulé.
f) Le réflexe d’extension croisé : En excitant la face antérieur de la
jambe, ou le dos du pied, il s’ensuit au niveau de la jambe opposé une
réaction en quatre temps dont les séquences sont les suivantes :
- extension des orteils
- flexion de la jambe
- extension de la jambe en adduction vers le coté hétéro-lateral
- pose du pied au point d’excitation.
Il faut noter que la première étape peut être rapide au point de passer inaperçu

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g) Le réflexe de triple flexion : En stimulent la plante du pied, on


provoque un mouvement en trois temps dont les séquences sont très
rapprochées, à savoir :
- Flexion du pied sur la jambe
- Flexion de la jambe sur la cuisse
- Flexion de la cuisse sur le bassin

h) Le réflexe d’enjambement : Lorsqu’on maintient le nouveau –né


debout ,avec la face antérieur des jambes surtout le dos du pied en
contact avec le rebord de la table ,il s’ensuit une flexion ,puis une
extension de la jambe stimulée.

REMARQUES :
- L’absence ou l’affaiblissement et ses réflexes chez les nouveau-nés
doivent être considérés comme situation pathologique.
- Leur persistance au-delà des limites indiquées est anormale car elle est
signe d’un retard de développement.
- La recherche de réflexe doit se faire pendant un état d’éveil.
2) Le tonus musculaire
- L’enfant est hypertonique jusqu’au huitième mois
- Cet état est peu à peu remplacer par une hypotonie qui persiste
jusqu’au dix huitième mois ; ensuite le tonus devient comparable à
celui de l’adulte.

3) Posture et marche
A la naissance, la tête est ballante et la contrainte est pathologique.
 1 mois : relève la tête
 2 mois : tient la tête droite
 4 mois : peut relever sa tête à la verticale
 5mois : la tête est maintenue droite et ferme
 6 mois : se retourne volontairement du décubitus ventral au décubitus
dorsal puis inversement.
 7 mois : capable de pivoter pour suivre un objet
 8 mois : marche à quatre pattes
 9 mois : Se dresse et se maintient debout
 10 à 11 mois : tient debout sans appui et fait ses premiers pas
 12 mois : marche normalement
 15 mois : commence à courir
 18 mois : peut s’asseoir sur une chaise adapter à sa taille.
 3 ans : alternance des pieds pour monter l’escalier

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 4ans : alternance des pieds pour descendre.


 5 ans : sauter à l’aide d’un pied

4) L’usage de la main
Durant les premiers mois, l’enfant prend au contact ;
- Vers 3-4 mois, il prend volontairement les objets en les saisissant entre
les doigts et la région cubitale de la main.
- Vers 12 moisi l pince les objets entre pouce et l’index sans support
cubital.

1.2.5. . Score ou indice d’APGAR

Découvert par Dr VIRGINA APGAR.

Une minute après la naissance de l’enfant sans tenir compte de la section du


cordon et de l’expulsion du placenta, on enregistre les cinq signes objectifs suivants :
fréquence cardiaque ; fréquence respiratoire ; tonus musculaire ; activité ; coloration de
la peau en leur attribuant à chacun une côte allant de 0 à 2 points, une valeur totale,
entre 8 et 10 veut dire que l’enfant est né dans les meilleures conditions. L’indice
d’APGAR se prend à la première minute, cinquième et dixième minute après la
naissance de l’enfant.
Plus le total est bas, mieux il faut surveiller et secourir l’enfant : il est conseillé de noter
le chiffre obtenu sur la fiche de naissance de l’enfant.

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Buts de l’indice d’APGAR


 Evaluer l’état immédiat du nouveau-né
 Récolter l’information utilisable immédiatement pour la suite du traitement
(réanimation, surveillance dans les 24 heures qui suivent)

Point Obtenu
CRITERES
0 1 2
Pâleur
Apparence (coloration Cyanose des
généralisée rose
de la peau) extrémités
blanche
Pulsation absent Inf. à 100/min Sup. À 100/min
Pas de réponse Mouvement vif avec
Grimace Grimace
(nulle) un vigoureux
Flexion légère des
Activité musculaire Flasque Mouvement actif
extrémités
Respiration Absent Faible, irrégulière Régulière
 Récolter l’information utilisable à long terme.

Interprétation de la cotation
 Si la cotation se situe entre 8 à 10, l’enfant est en bon état général
 Si la cotation se situe entre 4 à 6, l’enfant présente une asphyxie modérée
Conduite à tenir : - aspiration si nécessaire ; - stimuler la respiration ;
administrez l’oxygène
 Si la cotation est de 0 à 3, il y a aspiration sévère
Conduite à tenir : procédez à la réaction.

Principes de cette réanimation


 Assurer la liberté des voies respiratoires
 Rétablir la ventilation
 Rétablir la circulation sanguine par le massage cardiaque externe
 Corriger les troubles métaboliques (acidose, hypoglycémie, hypo-calcémie

1.2.6. Soins au nouveau-né

1) libérer les voies respiratoires supérieures :


o Mise en position de Trendelenburg
o Aspiration des mucosités et liquide amniotique présent dans le nez, la
bouche et le pharynx avec une poire
2) Évaluer le score d’APGAR
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3) Essuyer le nouveau-né, l’envelopper et le placer sous une lampe pour le


réchauffer.
4) Prophylaxie oculaire : méthode de crédé avec quelques gouttes de nitrate
d’agents à 1% ou argyrol à 2% pour prévenir l’ophtalmie ou conjonctivite
purulente du nouveau-né. (Nettoyer d’abord les yeux avec tampon, puis
instiller).
5) Ligature et pansement du cordon ombilical : la section du cordon se fera avec
asepsie rigoureuse c’est-à-dire, placez deux pinces kocher stériles sur le cordon à
plus ou moins 10 cm de distance de l’ombilic et à 2 cm l’une de l’autre ; coupez le
cordon à mi-distance entre les deux pinces au moyen d’une paire de ciseaux
stériles. Ligaturez et faites un pansement du cordon ombilical avec un
antiseptique (alcool dénaturé, alcool iodé)
6) Procéder à l’examen morphologique du nouveau-né.
7) Mensurations : poids, taille, périmètre crânien

EXAMEN GÉNÉRAL DU NOUVEAU-NÉ

LE DÉVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR

Il est également très important d’apprécier le comportement du nourrisson, c’est-


à-dire son développement psychomoteur.
Un développement moteur normal témoigne d’un développement intellectuel normal et
quand l’enfant franchit régulièrement les étapes, compte tenu d’un certain battement
physiologique, on peut penser que, sauf accident, il ne sera pas un arriéré mental.

 Dès la naissance, le bébé réagit à la lumière, mais ne semble pas voir


vraiment. Ce n’est que peu à peu qu’il fixe un objet, le suit quand on le déplace,
et enfin tourne la tête sur l’oreiller pour ne pas le perdre de vue.
Il réagit, également, au bruit. Très vite, il fait preuve d’une sensibilité
certaine aux sons ; la voix de sa mère calme ses cris ; il semble aimer la
berceuse qu’elle lui chante, et pleure si elle s’arrête.
 A 2 mois, lorsqu’il est soutenu, il tient droite sa tête, ballante jusque-là.
 A 4 mois, lorsqu’il est couché sur le ventre, il redresse le thorax et la tête qui
effectue des mouvements de rotation.
Quand il est couché sur le dos, il détache la tête de l’oreiller.
 Entre 5 et 6 mois, il s’assied seul et reste assis dans son parc.
 Entre 7 et 8 mois, il s’assied seul dans son berceau, sans appui.
 A 8 mois, il marche à quatre pattes.
 A 10 mois, il reste débout avec appui en écartant les jambes.
 Après 12 mois, il marche sans aide et se lâche bientôt.

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En même temps que se développe le système neuromusculaire, qui permet à


l’enfant d’accomplir certains mouvements ou d’adopter certaines attitudes corporelles,
se produit une coordination sensitivomotrice grâce à laquelle il peut entrer en
rapport avec le milieu qui l’entoure et s’y adapter.

Cette coordination s’exprime par :


 Le sourire,
 La préhension,
 Le langage.

 Le sourire apparaît entre 4 et 6 semaines. C’est la première manifestation


affective conditionnée, et le retard de l’apparition du sourire a une signification
pathologique.

 La préhension
 A 4 mois, le nourrisson saisit un objet au contact. La préhension est
incertaine, le mouvement global ;
 A 8 mois, l’enfant prend l’objet, le manipule, le porte à sa bouche.
 A 9 mois, apparaît l’opposition du pouce aux autres doits.
 A 10 mois, la préhension devient précise, entre le pouce et l’index, et
mesurée.
L’enfant ne prend pas n’importe quel objet, mais celui qui lui plait, ainsi
qu’en témoigne son expression de joie et, dans certains cas, son
agressivité si on le lui dispute.
 Le langage
On entend, par-là, tous les moyens d’expression du nourrisson dont le cri est la
première étape. On accord un grand intérêt au retard à l’émission du premier cri et à
ses conditions d’apparition. Le cri, puis, dans les premières semaines, le
vagissement, et, dans les premiers mois, le gazouillis, expriment émotion et
besoins.

Vers 10 mois, l’enfant commence à essayer de reproduire les sons qu’on


prononce devant lui et les premiers mots apparaissent entre 12 et 15 mois.

Le développement moteur et intellectuel des premières années exprime


l’adaptation sociale de l’enfant. Il ne faut pas oublier :
 Que tous les repères indiqués ne sont que des moyennes comportant une
certaine marge au-dessus et au-dessous,
 Qu’il est plus important de suivre la succession des étapes de la
croissance plutôt que de faire le bilan d’une seule étape. A cet égard le

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carnet de santé, rendu obligatoire par l’ordonnance du 2 novembre 1945,


organisant la protection maternelle et infantile en France, peut fournir au
pédiatre de précieux renseignements s’il est soigneusement tenu à jour.
1.3. DETERMINATION DE SEXE
Il existe deux sortes de chromosomes, le chromosome X et le chromosome Y. Les
cellules reproductrices de la femme possèdent 45 chromosomes somatiques de type X
(les autosomes) et 1 chromosome sexuel de type X (gonosome) soit au total 46
chromosomes tous de type X.
Chez l'homme, les cellules reproductrices possèdent 45 chromosomes
somatiques du type X (autosomes) et 1 chromosome sexuel du type Y (gonosome) soit
au total 46 chromosomes.
Pendant la maturation de l'ovule (ovogènèse) a eu lieu le phénomène de
la méiose qui consiste à une division réductionnelle des chromosomes.
Les 23 chromosomes de l'ovule vont se fusionner avec les 23 autres chromosomes du
spermatozoïde. Ainsi il est déjà fixé héréditairement si l'enfant sera fille (gonosomes XX) ou
garçon (gonosomes XY).

1.4. DEBUT DE DEVELOPPEMENT DE L’ŒUF FECONDE


(OU ZYGOTE)

1.4.1. La segmentation

Aussitôt fécondé, l'ovule commence son développement pendant qu'il séjourne dans la
trompe. Les cellules se multiplient: l'œuf se segmente et se divise progressivement en 2,
4, 8, 16, 32, 64… pour accéder au stade de "morula". La morula grandit et creuse une
cavité pleine de liquide (futur liquide amniotique pour devenir la "blastula". Sous cette
forme que l'œuf fécondé arrive dans l'utérus au bout de 4 à 5 jours. A l’intérieur de la
cavité, les cellules continuent à se multiplier en formant plusieurs couches, c’est le stade
de "gastrula", dernier stade avant la nidation.

1.4.2. Migration et nidation de l'œuf fécondé

La durée de migration de l'œuf fécondé est de 4 à 5jours. Une fois dans l'utérus, l'œuf va y
rester libre pendant 6 jours avant sa nidation vers le 10ème jour.
Il s'ensuit généralement une petite hémorragie dite hémorragie de nidation.
A l'implantation de l'œuf la muqueuse utérine se transforme et reçoit de divers noms selon
la zone considérée, ainsi on a trois caduques à savoir:

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a. La caduque basale ou inter-utéro-placentaire : sépare l'œuf de la muqueuse
utérine.
b. La caduque réfléchie ou c. ovulaire ou encore c. capsulaire: recouvre l’œuf et le
sépare de la cavité utérine.
c. La caduque vraie ou pariétale: C'est le restant de l’endomètre qui tapisse la cavité
utérine vers le 3ème mois. Les différentes caduques s’accoleront et deviennent les
membranes qui entourent le fœtus.

Au début de la fécondation, l’œuf fécondé présente des villosités pénétrant partout dans
la caduque et leur formation est très accentuée. A la surface interne, on distingue 2
parties: le bourgeon et les trophoblastes.
Le bourgeon formera l’enfant et le trophoblaste, les différentes enveloppes fœtales et le
placenta.

1.4.3. Développement de l'embryon dans l'utérus


Les deux premières semaines l'embryon (nom donné au produit de conception au cours de
trois premiers mois de la vie) n'est qu'un amas des cellules, après les cellules commence à
se différencier et forment les organes par le processus d'organogenèse. On observe ainsi
deux parties:
o l'embryon appelé plus tard fœtus
o les annexes dont la partie principale est le placenta.
Au développement de l'embryon, on y distingue trois feuillets dits bouton embryonnaire ou
disque embryonnaire. Ces trois feuillets constituent l'ébauche de tous les tissus et
organes. Ce sont:
a) L'ectoderme: formera essentiellement la peau et le système nerveux.
b) Le mésoderme:Contribuera à la formation de tissu conjonctif, le squelette et les
muscles.
c) L'endoderme formera l'appareil digestif et les glandes qui s'y attachent.

Organogenèse:
L'organogenèse est un processus qui conduit à la formation des organes.
Elle se déroule de la manière suivante:
- Le premier mois: apparition de l'appareil cardiovasculaire et début de la circulation
sanguine
- Le deuxième mois: Apparition de bourgeons de membres, développement du système
nerveux, l'individualisation du foie.
- Le troisième mois: différenciation de tous les organes y compris le sexe.
- Le quatrième mois: apparition de cheveux et début de fonctions glandulaires, rénales et
intestinales, les os se calcifient (ils sont visibles aux rayons X.
 Le cinquième mois: début de premiers mouvements actifs du fœtus, apparition des
ongles.
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 Le sixième: développement de l'appareil musculaire.
 Le septième mois: maturation du SNC et de centre respiratoire.
 Les huitième et neuvième mois: Le fœtus s'accroît en taille et en poids, descente des
testicules dans les bourses (garçon).

L’embryon qu’un amas des cellules durant les deux premières semaines. Les cellules doivent
commencer à se différencier et à former les organes. Certaines d’entrent – elles forment la
peau, d’autres le système nerveux, d’autres encore le système digestif.

Dimension et caractéristiques du fœtus


Le principe pour établir le rapport entre l'âge et la longueur du fœtus se fait de la manière
suivante:
- au cours de 5 premiers mois, la longueur du fœtus correspond au nombre de mois au carré.
- au cours de 5 derniers mois de la grossesse, la longueur du fœtus correspond au nombre de
mois d'âge de la grossesse multiplié par 5.

DESCRIPTION DE LA TETE FŒTALE

Chez le fœtus, les différents os de la tête sont reliés par du tissu fibreux et formant ainsi
de sutures mobiles. On distingue 4 sutures :
1. La suture frontale : qui relie les 2 os frontaux
2. La suture coronaire : perpendiculaire à la sagittale et qui relie les 2 os frontaux aux
pariétaux.
3. La suture sagittale : qui se situe entre les 2 os pariétaux
4. La suture lambdoïde : reliant les pariétaux à l’occiput.
Les bords des os du crâne se touchent partout excepté à 2 endroits et forment ainsi
des espaces membraneux ou fontanelles.

Il existe 2 fontanelles à savoir :


1. La grande fontanelle : (ou fontanelle bregmatique) espace membraneux en
forme de losange compris entre les frontaux et les pariétaux.
2. La petite fontanelle (fontanelle lambdoïde) = espace membraneux, en forme d'y
renversé entre les 2 pariétaux et l’occipital.

Les dimensions de la tête fœtale

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L’étude de dimension de la tête fœtale est très importante à connaître en obstétrique.
Ceci étant donné que dans la plupart des accouchements, soit 97 % des cas, on trouve une
présentation du sommet (crâne). Ci-dessous quelques dimensions de la tête fœtale.
1. Le diamètre sous occipito-bregmatique : distance qui sépare la partie inférieure de
l’occiput de la grande fontanelle. Il mesure 9,5 cm.
2. Le diamètre occipito-frontal : va de l’occiput au menton.
Il mesure 11-12 cm.
3. Le diamètre mento-occipital : de l’occiput au menton.
Il mesure en moyenne 13,5 cm.
4. Le diamètre sous-mento-bregmatique de la région sous le menton à la grande fontanelle. Il
mesure 9,5 cm.
5. Le diamètre bipariétal : est la plus grande dimension transversale de la tête. Il sépare les
2 bases pariétales et mesure 9,5 cm.

4.3. PLACENTATION ET MEMBRANES

a. Placentation : c'est la formation du placenta.


Le placenta est une masse charnue formée de plusieurs éléments appelés cotylédons (au
nombre de 16 à 20), chaque cotylédon comporte plusieurs villosités chorales. Le placenta
possède 2 faces (maternelle et fœtale).
- La face maternelle, de couleur rouge vif, est en rapport avec la caduque basale, elle
adhère à la paroi utérine.
- La face fœtale : est lisse, recouverte de l’amnios. Elle est de couleur blanche grisâtre,
parcourue par de gros vaisseaux qui se rassemblent vers le centre là où s'attache le cordon
ombilical.

Rôles du placenta:
Le placenta assure plusieurs fonctions :
1. Rôle d’échange ou de transfert par simple diffusion
Echange des matières nutritives, oxygène et des déchets entre la mère et le fœtus
(assure la fonction digestive, rénale et respiratoire). Les deux artères ombilicales
livrent passage au CO2 et déchets métaboliques tandis que la veine ombilicale
achemine l’O2 et les éléments nutritifs.

2. Rôle protecteur : barrière en constituant une barrière efficace contre le passage de


certains micro-organismes et les substances toxiques, mais cette barrière n'est pas
absolue car certains germes et virus peuvent la franchir.
3. Rôle endocrinien ou hormonal:

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Le placenta sécrète des hormones: Hormone Gonadotrophine chorionique (HCG),
oestrogène, progestérone nécessaire pour le maintien et le développement de la
grossesse.

b. Membranes
Les membranes sont constituées par l'amnios et le chorion. Elles sont attachées au
pourtour du placenta et entourent le fœtus en vaste sac appelé "sac ovulaire".
Chorion : Membrane la plus externe de l’œuf au contact de la paroi utérine.
Amnios : Membrane la plus interne entourant le fœtus. Il limite en dedans le sac ovulaire et
contient le liquide amniotique. L’amnios forme avec le chorion, la poche des eaux.

Rôle du liquide amniotique


- Protéger le fœtus contre les chocs (secousses et pression brusque) ;
- Permettre les mouvements du fœtus in utero ;
- Empêcher la compression du cordon ombilical entre la paroi utérine et le fœtus.
- Lubrifier la filière génitale lors du passage du fœtus.
Caractéristiques du liquide amniotique
- A l'état normal, le liquide amniotique est clair et légèrement blanchâtre
- A l'état pathologique, il peut être:
- méconial ou verdâtre (souffrance fœtale)
- jaunâtre (incompatibilité sanguine fœto-maternelle)
- rougeâtre (mort in utero)
- purulent (infection amniotique)
Note : Le cordon ombilical assure tous les échanges nutritifs indispensables à la vie fœtale et
ce entre le fœtus et placenta. Si donc pour une raison ou une autre, il y a entrave de
la circulation dans le cordon ombilical, le fœtus en décède vite.

Le cordon ombilical est une tige qui relie le fœtus au placenta. Il mesure en moyenne 50 cm.
Il contient trois vaisseaux sanguins dont une veine et deux artères. Il assure le transport des
éléments nutritifs et les déchets métaboliques entre le placenta et le fœtus.

CIRCULATION FOETO-PLACENTAIRE
Le sang chargé d'oxygène et de produits nutritifs provenant du placenta emprunte la veine
ombilicale passe directement dans la veine cave inférieure et de là dans l'oreillette
droite. Il existe chez le fœtus un trou oval au niveau du septum inter auriculaire (trou de
Botal) qui laisse passer le sang en provenance du placenta en grande partie directement
dans l'oreillette gauche et, ensuite, dans la circulation générale après un passage dans le
ventricule gauche. Ainsi, la circulation pulmonaire est contournée, car les poumons
fœtaux ne sont pas encore capables d'effectuer d'échanges gazeux du fait que le fœtus ne

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respire encore pas. Le sang, qui parvient dans le tronc pulmonaire à partir du ventricule
droit, passe en grande partie dans la circulation générale en prenant un autre raccourcie.
Ce deuxième raccourci entre le tronc pulmonaire et l'aorte est appelé "canal artériel".
Au niveau de l'artère iliaque interne partent deux grosses artères, les artères ombilicales,
qui parviennent au placenta avec du sang utilisé où il sera enrichit en nutriments et en
oxygène frais.
Ce qui caractérise la circulation fœtale est donc:
- l'absence de la circulation pulmonaire.
- l'absence de sang artériel pur à un point quelconque si ce n'est dans la veine
ombilicale elle même. Le sang fœtal est peu oxygéné. Le volume du sang circulant est
le 1/12ème du poids du fœtus soit environ 100 cc par kilo de poids corporel.

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CHAPITRE DEUXIÈME : LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT

2.1. LES DÉFINITIONS

1. La croissance : le terme croissance se rapporte à une augmentation


quantitative (poids, taille, augmentation de volume
d’organes, des viscères).
2. La maturation : c’est un phénomène qualitatif qui se traduit par la
modification, de composition et du fonctionnement des
cellules, des tissus, des organes ou tout le corps entier.
3. Le développement : le terme développement englobe deux aspects : la
croissance (aspect quantitatif) et la maturation (aspect
qualitatif)

2.2. LES CONDITIONS D’UN DEVELOPPEMENT HARMONIEUX.

 Bonne condition de l’environnement.


 Qualité de soins donnés aux nouveau-nés et aux nourrissons.
 Intégrité physique.
.
2.3. Les facteurs influençant la croissance

 Facteurs nutritionnels : apport quantitatif et qualitatif


 Facteurs génétiques : parent, âge ,sexe.
 Facteurs hormonaux
2.4. Les critères de maturation des organes

a) La dentition
La première dentition compte vingt dents dont les premières qui apparaissent entre 6-
30 mois. C’est à 6 ans que les premières dents tombent les catégories de dents :
 Dentition de lait :
les 8 incisives supérieures : 6-14 mois
les 4 premières molaires : 12-16 mois
Les 4 canines : 16-20 mois
Les 4 seconde molaires :20-30 mois
 Dentition définitive
Les 8 incisives : 6-9 ans
Les 8 prémolaires
les 4 canines 10-12 ans
1ère grosse molaire : 6-7 ans
2ème grosse molaire : 12-14 ans
3ème grosse molaire : 17-30 ans
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a) Les organes de sens ( cfr dev.sensoriel)


b) Age osseux : voir les points d’ossification et l’état des cartilages.
c) La maturation des organes génitaux :Après la crise génitale, les organes
génitaux entre au repos et la puberté commence à 10 ans chez les filles et
à 12 ans chez les garçons.

2.5. DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT AUX DIFFÉRENTES PHASES

2.5.1.Première Enfance

a) Développement psychomoteur ( cfr examen neurologique )


Développement de la curiosité vis-à-vis de son corps (0 à 2 ans) et pour les autres
enfants : - Intérêt et identification des images
- Début du langage humain à 9 mois ; l’enfant commence à saisir les sens
des mots, surtout s’il répète plusieurs fois.

b) Développement affectif et social


Ce développement est conditionné par plusieurs facteurs :
- Facteurs organiques : santé physique.
- Facteurs intellectuels : selon que l’éveil de l ‘intelligence est
précoce, complet ou incomplet
- Facteurs sociaux : affection maternelle, la compréhension, et
les contraintes dont l’enfant est l’objet.

Les étapes du développement affectif :


- Vers 3-4 mois découvre sa mère et s y attache.
- Vers 6 ois découvre son père
- 8 mois, distingue les étrangers
- 12 mois découvre le monde
-18-30 mois dresse sa personnalité face à son père et sa mère.
L’enfant manifeste une sociabilité sélective qui se manifeste à 2 ans, il tend
ses mains à ses proches parents

c) développement intellectuel
Les manifestations premières de l’intelligence se situent après les3 et 4 ème mois de
naissance. Les facteurs qui influencent le développement intellectuel sont : hérédité et
éducation( influence du milieu extérieur). Les repères du développement intellectuel se
traduisent par : les mimiques les jeux et le langage (compréhension et expression)

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2.5.1. Deuxième Enfance (âge préscolaire 2 à 7 ans)

Cette période est marquée par l’exubérance de l’activité mentale (langage


imagination). C’est une période de crise de personnalité du type masculin et agressif.
C’est le stade de résolution des conflits externes.
 Apprentissage à la toilette (propreté)
 Identification et apparition de l’égocentrisme (moi, je)
 agressivité
 Négativisme infantile
 Début de l’autonomie affective( l’âge de la camaraderie)

Sur le plan sexuel


 Exploration des organes génitaux
 Observation de la différence anatomique entre les sexes
.
2.4.3 Troisième Enfance

A cette période, l’enfant est assez docile aux exigences scolaires et éducatives.
Les caractéristiques de cette période sont :
 Autonomie affective
 Esprit de camaraderie
 Coopération
 Latence sexuelle
 Pudeur

Sur le plan affectif et social

C’est l’âge de raison qui est compris entre 7 et 8 ans l’enfant est détaché du
milieu familial et s’identifie à son groupe d’amis.
- Période pré-pubertaire. On observe une croissance staturo-pondérale
- Période pubertaire (cfr période de la croissance)

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CHAPITRE TROISIÈME : ALIMENTATION

3.1. LES GENERALITES.

Les besoins alimentaires sont proportionnellement plus important que ceux des
adultes. Il diminue lentement au fur et à mesure que l’enfant grandit.
Les besoins caloriques sont les suivants :
 - A la naissance : Besoins caloriques sont :
o À la naissance : 120 cal/kg/jr
o Après un an : 100 cal/kg/jr
 Besoins en protides : 100 à 150 ml/kg/jr
 Besoins en glucides : 10 gr/kg/jr
 Besoins en lipides : 2 à 3 gr/kg/jr
 Besoins en sels minéraux entre autre : potassium, calcium, phosphore,
indispensable pour la croissance.
Fer : indispensable à la synthèse de l’hémoglobine
D’autres sels minéraux : magnésium, iode, souffre, etc. sont nécessaires au
métabolisme et aux structures biologiques de l’organisme.
 Besoins en vitamines

REMARQUES

Au cours de la préparation des repas de l’enfant, les règles de propreté et


d’hygiène doivent être strictement appliquées entre autres :
 Bien nettoyer les mains à l’eau savonnée et les rincer
 Avoir des ongles coupés
 Laver les ustensiles à l’eau savonnée et les rincer à grande eau et au
besoin, les faire bouillir avant usage
 Utiliser l’eau potable
 S’assurer de la quantité des aliments à préparer
 On compte un nombre impressionnant des recettes pour le nourrisson
avec les différents aliments, mais les règles maîtresses restent les mêmes
 Savoir associer introduire les différents types d’aliments dans le régime de
l’enfant à l’âge indiqué
 Savoir les trois sortes d’aliments dans la ration journalière
 Savoir préparer un met facilement digérable pour l’enfant.

3.2. ALLAITEMENT MATERNEL

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Le premier lait appelé colostrum, est un liquide jaunâtre, trouble, visqueux,


légèrement laxatif et qui favorise l’élimination du méconium.
La Composition du lait maternel varie selon les périodes de lactation :
 Eau (87) : la proportion d’eau par rapport aux autres
ingrédients est correctement équilibrée
 Les protides (2%) :elles ont une valeur nutritive élevée
et sont plus facile à digérée que les protéines du lait de
vache.
 Les lipides( 4 % )
 Glucides ( 4%)
 Les minéraux, vitamines, enzymes :moins de 1 %

Avantages de l’allaitement maternel


 Il contient des anticorps pour la résistance du petit enfant à
certaines infections
 La digestion du lait maternel est rapide et facile
 Le lait maternel ne coûte rien, ne demande pas de préparation
 Il est stérile et ne peut s’altérer.
 Il contient les facteurs nutritifs essentiels sous une forme et en
proportion parfaite
 Il permet le lien affectif entre l’enfant et la mère.

Difficultés empêchant la succion

Du côté de l’enfant
 Débilité de l’enfant ou prématurité
 Malformations buccales, bec de lièvres, gueule de loup.

Du côté de la mère
 Gerçures du sein qui rendent les tétées très douloureuses. Dans
l’intervalle de tétées, elles sont traitées par l’application des
pommades, oxyde de zinc, (à enlever avant la tétée)
 Ombilication du mamelon ( mamelon rétracté); dans ce cas, on
peut puiser le lait maternel par pression ou tire-lait, ensuite le
donner à l’enfant par de mode qui convient : gavage pour les
prématurés et à la cuillère pour les autres enfants.
 Engorgement du sein
 Insuffisance de lait pour raison de maladies

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Conseils à donner pour assurer au bébé un allaitement au sein le plus


longtemps possible

Pour la mère qui allaite

 Elle doit bien manger et boire suffisamment


 Elle doit s’abstenir de toute boisson alcoolisée, car l’alcool passe dans le lait,
une mère ivre, enivre également son bébé.
 Elle doit éviter la prise des pilules pendant la lactation.
 Allaiter au sein jour et nuit aussi longtemps que l’enfant le réclame ,au moins
8 fois dans 24 h ,pendant 30 minutes à chaque prise.

3.3. ALLAITEMENT ARTIFICIEL

3.3.1. Définition
L’allaitement artificiel consiste à nourrir l’enfant au lait de vache.

3.3.2. Composition : - Protéines : 4%


- Lipides :4%
- glucides : 4%

3.3.3. Inconvénients du lait artificiel


 Les laits artificiels sont coûteux
 Ils exigent des multiples manipulations externes susceptibles de la souillure
 Ils sont mal adaptés au nouveau-né et au nourrisson
 Ils sont dépourvus totalement d’anticorps humains

3.3.4. Les précautions à prendre pour un allaitement artificiel.

- Ne jamais garder ce lait préparé plus de 6 h hors du d’une glacière


- Toujours employé les ustensiles propres de préférence bouillis
- Nourrir l’enfant si possible à la cuillère ou à la tasse plutôt qu’au biberon
- En cas de nutrition mixte, toujours donné d’abord le sein, après seulement le
lait préparé.

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3.3.5. Préparation du lait en poudre

Pour la constitution de 1 litre de lait en poudre il faut :


- 10 cuillères à soupe à ras (150 g) de poudre
- 2 cuillères à soupe à ras (30 g) du sucre
- eau bouillie
N.B. : Se conformer au mode d’emploi sur les boites de lait.

3.4. ALLAITEMENT MIXTE

Définition : L’allaitement mixte consiste à donner à l’enfant de la nourriture semi-


solide (céréales, légumes écrasés)avec du lait (maternel ou de vache)
A partir de 3-4 mois, l’enfant a besoin d’autres nourritures à coté du lait maternel.

Les conditions de l’adoption de l’allaitement mixte


Quand la montée laiteuse est peu longue à se produire,
- Allaitement de jumeaux
- mauvaise santé de la mère
- Allaitement des prématurés

TECHNIQUE
- Compléter chaque tétée
- Intercaler tétée et complément d’aliment(mère travailleuse)
- Donner le lait de complément quant la quantité absorbée est
insuffisante

3.5. SEVRAGE ET ABLACTATION

SEVRAGE : est l’acte par lequel on sépare l’enfant du sein de sa mère pour
lui donner un autre lait ou d’autres aliments. Il doit être postérieur au 4ème mois et
progressif.

Le sevrage normal se fait vers le sixième mois et suit les règles normales de
l’ablactation. C’est un sevrage partiel qui conserve encore un peu de lait de femme.
Le sevrage doit être progressif, le sevrage brusque représentant pour l’enfant un
danger physique et un choc effectif.

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ABLACTATION : désigne la période où le lait, qu’il s’agisse de lait de femme ou


de lait de vache, cesse d’être le seul aliment et se trouve d’abord complété, puis
remplacé en grande partie,

Quelques règles importantes doivent être observer :


 On évitera de sevrer au cours des grandes chaleurs ou de grands froids,
particulièrement en période de grippe et d’épidémie.
 Le sevrage progressif sous-entend l’adoption transitoire, aussi souvent que
possible, de l’allaitement mixte.
 On introduira, toujours, un aliment nouveau avec prudence, en soignant sa
présentation, c’est-à-dire sa consistance, son degré de chaleur, etc.

Types d’alimentations employées

Ils sont introduits dans le régime alimentaire à différents âges suivants leur
digestibilité chez le nourrisson. On peut citer en outre :
1. Les fruits : Ils constituent une source importante de vitamines et d’un peu de
glucides. Les fruits entiers(mûrs en compote se donnent à partir de
4-5 mois, par contre sous forme de jus(orange, mangue, citron,
ananas,…) ils sont mélangés avec un peu d’eau sucrées, dès le 1 er
mois, surtout en cas d’allaitement artificiel pourvu en vitamines,
aussi lors de la constipation du bébé.

2. Les Farines : Elles sont riches en glucides. Les farines sont tirées généralement
des céréales. Exemple : maïs, sorgho, mil, etc. Elles sont données
sous formes de bouillie vers le 5ème mois s’il est nourri au sein et
un peu plutôt à 3-4 mois s’il est nourri au lait artificiel en cas
d’insuffisance du lait maternel.

3. Les légumes frais : C’est une source importante des sels minéraux nécessaires
au développement osseux (calcium, phosphore). Ils sont également riches en
vitamines.
On peut citer :
 Salade, carotte.
 Epinard, oseilles.
 Pointe noire, amarante douce.
 Choux, feuille de patate douce.
Ils sont donnés au nourrisson sous forme de purée, de tubercules vers le 7 ème et
le 8ème mois.

4. Les tubercules : Elles nous apportent à la fois les glucides et les sels minéraux
On peut citer :
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 Le manioc doux
 Les ignames
 Les patates douces
 Les pommes de terre.
Elles sont données au nourrisson sous forme des purées vers le 7ème mois.

5. La viande et le poisson : Ce sont des sources importantes de protéines


animales et de lipides, leurs protéines contiennent certains
éléments : acides aminés dits essentiels ou indispensables que
notre organisme ne peut synthétiser. Il doit les recevoir comme tel
à partir de l’apport extérieur les éléments sont nécessaires à la
fabrication de ses propres protéines du corps. A 7 mois, le jus de
viande et le poisson sont donnés à l’enfant. La viande est finement
hachée ou passée au mixer, le poisson doit être écrasé à la
fourchette. Et cela parce qu’à cet âge, la dentition est encore
déficiente.

6. L’œuf : C’est un aliment riche en matières nutritives, particulièrement en


protéines animales. Il contient les protéines les plus riches en acides
aminés essentiels. Le jaune d’œuf bouilli et écrasé se donne vers 6-7
mois. Mais l’œuf entier se donne après 15 mois.

7. Les légumes secs :


 Les haricots
 Les arachides
 Les petits poids
 Le soja
 Les graines de courge.
Ils représentent tous une source de protéines végétales. Certaines sont
également riches en lipide (exemple : arachide, soja, etc.) en glucide (exemple :
haricots). Du fait qu’ils sont durs, ils doivent être finement écrasés ou passés au mixer.
Ils sont donnés à l’enfant vers 15-18 mois.

LES TROIS GROUPES D’ALIMENTS

1. Les aliments énergétiques (caloriques)


 Glucides (plus importants)
 Lipides.
2. Les aliments de construction
 Protéines animales (plus importants)
 Protéines végétales.
3. Les aliments de protection
 Vitamines
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 Sels minéraux.

CHAPITRE QUATRIEME : HYGIENE GENERALE DU NOURRISSON

1. DÉFINITION
On entend par hygiène générale du nourrisson, l’ensemble des soins à donner
aux nouveau-nés et aux jeunes enfants bien portants, dans le but :
 De leur assurer une croissance physique harmonieuse et un
développement psychique normal,
 De les habituer de bonne heure à une vie calme, régulière, sans agitation
inutile,
 De les protéger contre l’infection.

Toute l’organisation de la vie de l’enfant, en collectivité comme dans la famille,


doit être dominée par le souci de lui assurer l’air, la lumière, le soleil, dont il a besoin
pour s’épanouir.

2. LA CHAMBRE

Les conditions de vie actuelle ne permettent malheureusement pas souvent de


donner au tout-petit une chambre qui lui soit exclusivement réservée, et qui soit facile à
isoler du reste de la maison.

On évitera de placer son lit dans une pièce commune, souvent mal aérée, trop
de la chaleur, et où passent et séjournent, plus ou moins, tous les visiteurs. On
l’installera plutôt dans la chambre des parents.

Toutes les fois que ce sera possible, on choisira une chambre assez grande
ensoleillée, l’ardeur du soleil pouvant être tempérée par un store extérieur ou un
rideau, facile à nettoyer.

Le jeune enfant, qui se défend mal contre les changements de température


extérieure, a besoin de chaleur, surtout pendant les premiers mois. La température
de sa chambre doit atteindre 18 à 20°.

On assurera sa sécurité :
 En isolant les sources de chaleur ;
 En protégeant par un grillage fenêtres et balcons
 Mettre hors de sa portée les prises de courant
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 En supprimant de la chambre ou en les mettant hors d’atteinte, les


bibelots lourds ou cassables avec lesquels il pourrait se blesser en les
attirant à lui, etc.

3. L’HABILLEMENT

On peut adopter pour le nourrisson divers modes d’habillement. Cela n’a que peu
d’importance si l’on tient compte, à la fois :
 De la sensibilité du bébé aux températures extérieures, froid ou chaleur,
encore lesquelles il réagit mal ;
 De son besoin de liberté et de mouvement.

Le lavage du linge

On fera, si possible, une petite lessive journalière. On fait tremper les couches
après chaque change, après les avoir débarrassées éventuellement des selles qu’elles
contiennent. On les savonne à l’eau chaude et on les fait bouillir. On les rince à grande
eau et on les fait sécher à l’air et, si possible, au soleil.

On n’utilisera aucune substance irritante, susceptible de provoquer ou


d’entretenir l’érythème fessier. Il est excellent de repasser les couches encore humides
avec un fer très chaud qui en assure la stérilisation partielle.

4. LA TOILETTE DE L’ENFANT

1. LE BAIN

Dès que l’ombilic est cicatrisé, c’est-à-dire vers le 15ème jour, on donnera à
l’enfant un bain par jour. L’heure en sera choisie en fonction des autres obligations de
la maman, mais surtout en fonction de l’âge et de l’activité physique de l’enfant.

Le tout-petit sera baigné dans la matinée ; l’enfant plus grand, qui se traîne dans
son par cet se salit, le sera avant le dernier repas, à la fin de l’après-midi. Le bain
pourra, de plus, avoir un effet calmant qui favorise le sommeil.

On fera la toilette dans une pièce chauffée où on aura préparé à portée de la


main, le matériel nécessaire, c’est-à-dire :
 Un récipient quelconque, petite baignoire ou simple bassine assez longue
pour y étendre l’enfant, parfaitement propre et remplie d’eau à 36,5°-37°C

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dont on aura vérifié la température à l’aide d’un thermomètre ou en y


plongeant le coude;
 Une petite cuvette contenant de l’eau bouillie tiède pour le lavage du visage
et des yeux ;
 Un bon savon de toilette neutre ou acide.
 Un gant de toilette ;
 Du coton hydrophile enfermé dans un récipient propre ;
 Du talc contenu dans une poudreuse ;
 Une serviette de toilette douce et chaude pour essuyer l’enfant ;
 Le linge nécessaire au change complet.

2. LA TECHNIQUE DU BAIN

On déshabille l’enfant, on savonne complètement son corps et on le plonge


doucement dans l’eau, la main gauche soutenant sa nuque et son dos, pendant que la
droite le lave.

Il faut que l’enfant soit bien maintenu pour éprouver un sentiment de sécurité
et qu’il apprenne à aimer l’eau.

Pendant qu’il barbotte et, d’une façon générale, pendant toute la durée de la
toilette, on prendra l’habitude de l’observer afin de déceler toute anomalie qui
pourrait passer inaperçue lorsqu’il est habillé :
 Éruption, petits éléments d’infection cutanée,
 Déformation, mauvaise attitude, etc.

La durée du bain est, en moyenne, de 5 minutes. Pendant que l’enfant est dans
le bain, on savonne son cuir chevelu et on le rince soigneusement en évitant de faire
couler l’eau savonneuse dans la figure.

On retire l’enfant de l’eau et on l’essuie avec la serviette chaude préparée à


l’avance. On sèche soigneusement les plis que l’on talque, ainsi que le siège. Puis on
habille l’enfant et on fait la toilette du visage.

Les yeux et les oreilles seront lavés avec de petits tampons de cotons imbibés
d’eau bouillie et dont chacun ne sert qu’une fois.

On peut se servir pour le nez de sérum physiologique préparé à la maison par


petites quantités (2 g de sel pour ¼ de litre d’eau bouillie ou d’eau distillée
Les ongles seront coupés souvent : courts et ronds aux mains, un peu plus longs et
carrés aux pieds.
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3. LE CHANGE

Le bébé se mouille et se salit plusieurs fois dans la journée et il faut le changer


souvent. En principe, on le fait avant chaque tétée, sauf chez certains enfants au sein
chez lesquels la tétée provoque une selle pendant ou immédiatement après.
On nettoie le siège à l’eau tiède, à moins qu’il ne soit irrité, et qu’il soit
nécessaire d’utiliser de l’huile d’amandes douces (ou une bonne huile de table, aussi
efficace, mais moins agréable à cause de son odeur). On sèche soigneusement et on
poudre. Chez la petite fille, on fait le nettoyage d’avant en arrière.

5. LE SOMMEIL

L’enfant a besoin de beaucoup de sommeil. Il faut donc lui assurer les meilleures
conditions pour cela un bon lit (à lui seul) chambre bien aérée, le protéger des mouches
et des moustiques avec une moustiquaire. Il faut le coucher à plat sur le côté, tantôt
droit, tantôt gauche.
Eviter de le coucher sur le dos, il risque de s’étouffer par de vomissements et des
régurgitations éventuelles. L’usage d’un oreiller est facultatif,

Il n’y a pas d’inconvénient à bercer quelquefois l’enfant pour l’aider à s’endormir


lorsqu’il est nerveux ou grognon. Mais on doit le faire à l’aide de mouvements lents et
doux et non de secousses rapides, véritable tic de certaines mamans et qui va à
l’encontre du but cherché.

L’enfant dormira, autant que possible, au calme et il faut lutter contre la


mauvaise habitude, trop répandue, de laisser jouer toute la journée un appareil qu’on
n’écoute pas et qui crée un fond sonore qu’on finit par ne plus même entendre, mais
qui peut être, à la longue, un facteur de déséquilibre nerveux, pour les tout-petits,
comme pour les grands.

6. LES SORTIES

Nous avons déjà dit combien sont grands les besoins du nourrisson en air et
en lumière.
On sortira l’enfant vers le 10ème après la naissance avant 11 heures du matin ou après
16 heures.

Si on ne peut promener l’enfant, on lui fera au moins une sieste au grand air
ou, en ville, sur un balcon ou devant une fenêtre largement ouverte, mais rappelons-le
à l’abri des courants d’air.

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7. LA PROTECTION CONTRE L’INFECTION

Pour protéger l’enfant contre l’infection, il faut :


 Veiller au bon état de santé de sa mère ou de la personne qui s’en
occupe plus spécialement, et qui devra s’acquitter de tous ses devoirs,
même les plus quotidiens et les plus monotones, avec une propreté
rigoureuse et une grande minutie ;
 Eviter les malades, spécialement en période de grippes et d’épidémies
(rougeole, coqueluche, particulièrement sévères chez le nourrisson) et, au
besoin, isoler l’enfant s’il risque de se trouver en contact, dans le milieu
familial, avec un suspect.

D’une façon générale, il faut s’opposer aux manifestions affectueuses dont le


tout petit est trop souvent l’objet de la part de n’importe qui.
 Pour atténuer ou supprimer les risques de contagion fortuite, on peut le
vacciner. Toutes les vaccinations que peut subir un enfant ne sont pas
obligatoires et quelques familles les redoutent. Cependant, les résultats
obtenus sont tels qu’il ne faut pas hésiter à les conseiller. On fera
soigneusement noter sur le carnet de santé les dates de chaque vaccination.

LE CALENDRIER DES VACCINATIONS

Le programme élargi de vaccination (PEV) a élaboré un schéma appelé


« Calendrier des vaccinations ». Il sera éventuellement adapté si nécessaire aux régions
et aux circonstances, tout en restant un plan de référence.

Le Calendrier de Vaccination selon l’O.M.S.

Avant la A la
1 mois ½ 2 mois ½ 3 mois ½ 6 ou 9 mois
naissance naissance
VAT en 2 doses B.C.G. + DITECOQ + DITECOQ + DITECOQ + Vaccin anti
La 1ère dose à la Polio O Polio 1 Polio 2 Polio 3 rougeoleux
1ère consultation, protection protection protection protection (VAR)
la 2ème à 1 mois contre la contre la contre la contre la . À 9 mois
après la 1ère dose tuberculose diphtérie, le diphtérie, le diphtérie, le
pour une femme et la tétanos, la tétanos, la tétanos, la
n’ayant jamais poliomyélite coqueluche coqueluche coqueluche
été vaccinée le BCG en ID et la et la et la
0,1 ml poliomyélite poliomyélite poliomyélite
.

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CONCLUSION

Les règles d’hygiène que nous avons données concernent surtout le nourrisson
élevé en milieu familial. Il est malheureusement fréquent, en raison du travail de la
mère ou de la médiocrité du logement ou de toute autre cause, de voir l’enfant confié à
une pouponnière ou à un centre d’élevage.

L’hygiène, la prophylaxie des infections de toutes natures doivent naturellement


être observées rigoureusement dans ces confréries. Mais nous aimerions insister sur la
nécessité de confier de tels services à un personnel de puéricultrices :
 En nombre suffisant,
 Bien préparées à leur tâche,
 Assez intelligentes pour comprendre la nécessité d’une technique rigoureuse
de soins et pour s’y plier,
 Assez dévouées pour consacrer chaque jour le plus de temps possible à
chacun des enfants qui leur sont confiés.

Formant une équipe homogène, travaillant dans une atmosphère de sympathie


et de bonne entente qui contribuera à créer autour des enfants le climat affectif
indispensable à leur épanouissement.

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BIBLIOGRAPHIE

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Bruxelles

2. BAY L. et DIN Y., 1992, Soins infirmiers en milieu tropical rural


Édition SME, Génève, Volume 3

3. FINKEN R., 1973, ABC de pédiatrie : au poste de santé à l’usage de l’auxiliaire en


santé publique, édition CRP, Kinshasa

4. KIBAMBE A.,(1998), Notes de cours de puériculture à l’intention des élèves de


3ème Année A2, ITM/Kintambo, Kinshasa.

5. LANDAU J.F.,1980, Affections vulvaires in Soins n° 20, Tome 25 du 20 octobre


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6. LEMAIRE Souzane (1954), Puériculture, Edition Foucher, Paris, 128 pp.

7. NESTLE (1996), La santé de l’enfant, Ed. Collection privée, Scholss Berg, 61pp.

8. NESTLE (sd), Hygiène de la grossesse, 56pp.

9. OMS, 1987, Quantité et qualité du lait maternel, Génève

10. OMS, 1997, Aspects sanitaires et nutritionnels des oligo-éléments et des


éléments en traces, Génève

11. OMS, 1992, Protection, encouragement et soutien de l’allaitement maternel,


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