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MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE LA PECHE MARITIME, DU
DEVELOPPEMENT RURAL ET DES EAUX ET FORETS
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INSTITUT DES TECHNICIENS SPECIALISES
EN HORTICULTURE ET COMMERCIALISATION
D’AIT MELLOUL
Février 2022
1
SOMMAIRE
I INTRODUCTION
IV.1 Introduction
IV.3 Thématiques n°2 : La notion des symptômes liés aux facteurs biotiques et
abiotiques
IV.5 Thématiques n°4 : Evaluation des dégâts causés par les bio-agresseurs
VI ANNEXE
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I INTRODUCTION
Ce guide a été élaboré dans le cadre de la préparation du stage des étudiants Techniciens Spécialisés
de la première année horticulture et Conditionnement. Il a été conçu pour aider les étudiants à se
familiariser à l’ensemble des questions relatives aux problèmes phytosanitaires posées par les
maladies, les ravageurs, les mauvaises herbes et les autres désordres infligés aux cultures dans une
exploitation agricole marocaine.
Le guide est conçu sous différentes thématiques relatives à la santé des plantes et l’utilisation des
pesticides.
Chaque thématique est abordée sous la forme d’une fiche synthétique qui récapitule aux étudiants
les lignes à suivre et l’éclairage nécessaire pour observer, questionner et noter les remarques qui
seront rédigés sous forme d’un rapport final du stage.
A la fois outil d’information et mémo, pour les conseillers et les agriculteurs, il regroupe 6 fiches
sous différents thématiques pour tout savoir sur les problèmes phytosanitaires qu’on peut
rencontrer dans une exploitation agricole marocaine en lien avec la santé des applicateurs et la
protection de l’environnement.
Dédié, de prime abord, aux étudiants, aux producteurs et conseillers agricoles, ce guide permet
d’identifier les principaux organismes s’attaquant aux grandes cultures au début de saison de
croissance. Chaque fiche permet de prendre connaissance des cultures visées, des types de
dommages, du cycle vital du ravageur, des conditions favorables à sa présence, des ennemis
naturels, des méthodes de dépistage, des seuils d’intervention ainsi que des stratégies possibles de
lutte préventives et curatives.
Des tableaux diagnostiques à la fin du guide permettent d’identifier rapidement les ravageurs
potentiels en fonction du type de culture visé et des symptômes observés. Ces tableaux résument
l’information des fiches de façon à faciliter l’identification et la consultation. Un calendrier de
dépistage y est également disponible afin d’aider à la planification. De l’information supplémentaire
sur les ennemis naturels ainsi que sur les pollinisateurs se trouve également en fin de document. En
somme, cet outil devrait vous permettre d’acquérir les bases pour l’établissement d’une stratégie
de gestion intégrée des ravageurs de sol en grandes cultures afin de réduire la pression qu’exercent
les pesticides sur les pollinisateurs, comme les abeilles, et les espèces non ciblées.
Le guide pratique sur le stage contient des conseils et astuces pour réussir et optimiser un stage,
mais rappelle aussi les obligations du stagiaire et du maître de stage et donne des conseils pour la
rédaction du rapport de stage. Le stage a pour but de vous donner la possibilité de découvrir le
monde du travail agricole. Il doit vous permettre de vous familiariser avec le fonctionnement d’une
entreprise horticole rapport avec l'orientation professionnelle. Vous devez vous adapter à la
structure accueillante, comprendre son fonctionnement, lequel diffère totalement de celui d'un
établissement scolaire. Vous devez être guidé et informé tout au long de votre stage par votre tuteur
de stage. L'accueil par ce dernier et son équipe, est en ce sens une étape cruciale pour la réussite de
votre stage. Lors de votre stage, vous devez en effet découvrir les codes, habitudes, manières de
s'exprimer propres à l'entreprise horticole ... Autant d'éléments qui doivent contribuer à la réussite
de votre stage. Le stage doit vous aider à mettre en évidence votre aspiration ou orientation
professionnelle (secteur d'activité, service spécifique, métier). Enfin, il ne faut pas oublier que le
travail de terrain est la base du stage. L’assiduité des étudiants, la présence effective au sein des
établissements d’accueil, le respect des horaires de travail, le sérieux dans le comportement,
3
l’efficacité et la précision dans la collecte de données, le respect envers les responsables et les
différents interlocuteurs, constituent le gage de réussite du stage. Toute défaillance à ce niveau peut
compromettre le bon déroulement du stage. Il est vivement recommandé aux étudiants de
synthétiser les données recueillies et les présenter sous forme de tableaux, graphiques et schémas.
Il est aussi souhaitable d’enrichir le document par des photos présentant par exemple : les
symptômes de maladies, les dégâts de ravageurs, les désordres physiologiques et autres. Les
encadrants sont disponibles pour aider à développer une meilleure structuration du document
final, à établir les priorités à traiter par l’étudiant et à éclaircir les points qui restent encore obscurs,
pour autant que la demande soit faite par le stagiaire et au moment opportun. Une fiche
d’appréciation sera soumise au Maître de stage pour annoter les observations et remarques de
celui-ci.
Fiche n°1 : Les bios agresseurs, les carences et les désordres qui endommagent les cultures
Les bio-agresseurs, appelés aussi « ennemis des cultures », sont des organismes
vivants qui attaquent les plantes cultivées et sont susceptibles de causer des
pertes économiques. Cette notion, qui correspond à celle de pest en langue
Définition anglaise, s'oppose à celle d'auxiliaire des cultures, organismes vivants qui
contribuent à limiter l'action des bioagresseurs1.
Ces organismes nuisibles aux végétaux comprennent l'ensemble des ennemis des
cultures et se répartissent en trois grandes familles : les agents
phytopathogènes (champignons, bactéries, virus principalement), cause des
maladies des plantes, les ravageurs animaux (prédateurs ou parasites des plantes)
et les adventices (« mauvaises herbes ») qui concurrencent les plantes cultivées.
Les maladies :
On distingue deux grands types de maladies des plantes1 :
les maladies biotiques ou infectieuses, causées par des micro-
organismes parasites, tels que phytovirus, bactéries ou champignons, et
favorisées par certaines conditions environnementales (dégradation des sols problèmes
hydriques, mauvaise mycorhization2, dérèglement climatique3,
Des Mildiou ; Oidium ; Pythium ; Botrytis ; Alternariose ; Fusariose…….
exemples les maladies abiotiques, non-infectieuses, ou désordres physiologiques, généralement
causées par des facteurs environnementaux qu'ils soient d'origine naturelle ou anthropique.
On peut citer par exemple, les carences en certains nutriments, les accidents climatiques
(sécheresse, insolation excessive (échaudure, brûlure solaire), gel, excès d'eau (asphyxie
racinaire), etc.), les agressions chimiques (ozone, sel, produits phytosanitaires, etc.), les
anomalies génétiques.
Les ravageurs
Les ravageurs des cultures, appelés aussi « déprédateurs », sont des organismes
animaux qui attaquent les plantes cultivées, ou les récoltes stockées, en causant un préjudice
économique au détriment des agriculteurs et donc des populations humaines.
Les ravageurs font partie des bio-agresseurs, aux côtés des agents phytopathogènes,
organismes microscopiques responsables de maladies, et des mauvaises herbes qui
concurrencent les plantes cultivées. Les ravageurs peuvent provoquer des dégâts directs aux
plantes cultivées par leur régime alimentaire (phytophage, xylophage, etc.) ou leur mode de
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vie parasite, ou indirects lorsqu'ils sont vecteurs de maladies, virales par exemple.
Les ravageurs appartiennent à cinq embranchements : mammifères (principalement
rongeurs), oiseaux, nématode s, arthropodes (principalement insectes et acariens) et
mollusques.
Mouche blanche ; Vers de la tomate ; pucerons ; cochenilles ; acariens ; Nématodes …
5
Photo 1 : Les différentes parties attaquées par les bios- agresseurs au
niveau d’une plante
7
Planches 1 : Quelques exemples de maladies phytopathogenes
1 2
3 4
5 6
1 : Rouille 4 : Nécrose
2 : Oïdium 5 : Virose
3 : Mildiou 6 : Nématode
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Planches 2 : Quelques exemples de ravageurs des cultures
1 2
3 4
5 6
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Planches 3 : Quelques exemples de mauvaises herbes
1 2
3 4
5 6
3 :L’Orobanche 6 : Le Chenopodium
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Planche 4 : Quelques exemples de carences et désordre
1 2
3 4
5 6
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Photo 2 : Les types de carences qui peuvent être observées sur les plantes et leurs
symptômes
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IV.2 La notion des symptômes liés aux facteurs biotiques et abiotiques
Nécrose : La « nécrose » est causée par la mort de cellules végétales. Le tissu végétal
affecté vire généralement au brun et au noir. Les symptômes nécrotiques
apparaissent souvent sur une zone réduite, par exemple sous forme de taches
nécrotiques sur les feuilles, mais ils peuvent s'étendre à des organes dans n'importe
quelle partie de la plante, tant dans les tissus verts ou les tissus ligneux, que dans les
fruits et les organes de réserve10, voire se généraliser à toute la plante.
Pourriture : La mort des cellules dans les organes de réserve (tubercules, bulbes, etc.)
se termine par une décomposition ou une décomposition appelée
« pourriture ». Les pourritures peuvent être dues à des champignons ou à des
bactéries. Deux types de pourriture sont identifiés dans ces organes : « pourriture
sèche » et « pourriture humide ».
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Quelques symptômes dus aux attaques des bactéries
Les nécroses et les brûlures : ce sont des attaques localisées qui aboutissent à la mort
lente des cellules. La feuille présente des petites plaques de cellules mortes et sèches.
Les tâches huileuses ou pourriture molle : l’attaque des bactéries se matérialise
par une prolifération rapide qui détruit les tissus sous-jacents. La prolifération des
bactéries se réalise dans un amas visqueux.
Les galles ou tumeurs : il s’agit d’une prolifération anarchique des cellules de la
plante hôte provoquée par les bactéries.
Les chancres : peuvent être dus à plusieurs types de bactéries
Les trachéobatérioses : il s’agit d’une prolifération à l’intérieur des tissus
conducteurs de la plante hôte. Les feuilles se flétrissent du côté des tissus atteints. Le
flétrissement, ou flétrissure, est dû à la perte de turgescence des tissus
végétaux entraînant l'affaissement et la chute de parties de la plante. C'est un
symptôme courant dans le cas des maladies dont l'agent pathogène, ou les métabolites
toxiques qu'il produit, affecte les tissus vasculaires de la plante-hôte. C'est le cas des
maladies appelées
« trachéomycoses » et « trachéobactérioses ».
Quelques symptômes dus aux attaques des virus
Les phytovirus peuvent infecter toutes les parties d'une plante. Les symptômes sont
très variables voire, parfois, invisibles à l'œil nu, ce qui complique l'identification de
la maladie. Les plus caractéristiques sont :
Les nécroses : Des taches nécrotiques peuvent apparaître après les décolorations, à
la mort des tissus. Lorsque la maladie évolue, les taches nécrotiques se transforment
en larges zones desséchées ou s'étendent le long des nervures des feuilles.
Des exemples
Les déformations : Les panachures et nécroses peuvent être accompagnées de
de Symptômes déformations : limbe plus ou moins gaufré, crispé voire enroulé, pétales enroulés,
corolle fermée...
Les feuilles sont rongées : Les symptômes peuvent être des feuilles présentant des trous,
petits ou grands, à l’intérieur ou sur les bords, des traces de morsures. Les causes peuvent
être des chenilles, des petits coléoptères.
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Des taches et des lésions sur les pétales :
Tout d’abord, il convient de vérifier le port et l'état de vigueur des plantes par rapport
à ceux des plantes saines. Sachez que certaines maladies peuvent être insidieuses,
essentiellement à l’origine d’une légère réduction de la croissance des plantes qui
pourra être passé inaperçue. Lors d'un diagnostic au champ, l’attention de
l’observateur est assez systématiquement attirée par le feuillage des plantes
malades. C'est un réflexe assez compréhensif car c'est la partie la plus visible des
plantes, mais aussi celle qui exprime le plus de symptômes : très diversifiés, parfois
criards, voire éclatants, ils captent en premier lieu et parfois définitivement
l'attention. Erreur à ne pas commettre ! D'autres parties des plantes, tout aussi
importantes pour le diagnostic, sont à considérer. Après avoir fait un premier bilan
des symptômes aériens, les plus aisés à observer sur les plantes malades, il est
indispensable de faire le point de l'état sanitaire des organes moins évidents à
Les observer, nécessitant de toucher à l'intégrité des plantes, et notamment de tailler leur
observations à ou leurs tiges sur toute la longueur, et d'arracher leur système racinaire entièrement
ou partiellement.
noter
Sachez que la partie basse de la tige et le système racinaire sont particulièrement
sensibles aux bioagresseurs et aux stress abiotiques telluriques. L'état des vaisseaux
de la ou des tiges est un bon indicateur de la présence de microorganismes
pathogènes vasculaires.
Une fois vous avez détecté une maladie sur une culture donnée par un symptôme
donné, il faut la décrire et demander à votre encadrant ou le technicien responsable
de l’exploitation à vous aider à la déterminer ou bien envoyer des photos et des
messages au spécialiste. Ensuite il faut classer toutes ces maladies sous forme d’un
tableau (Annexe 2 ; Tableau 4).
NB : Professeur Berrada Latifa est le spécialiste des champignons
cryptogamiques au Département de protection des plantes
Tél : 0661406045
Professeur Ferji Zohra spécialiste des Nématodes au Département de
protection des plantes
Tél : 0661239020
Professeur Karim Hicham est le spécialiste des bactéries et phytovirus au
Département de protection des plantes
Tél : 0666177345
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Cas des insectes et acariens
Les attaques des insectes et des acariens sont plus facile à détecter sur les plantes que
les maladies. Cependant parfois ils sont très petits et difficile à observer, c’est le cas
des mouche blanche, des pucerons, acariens et cochenille, il faut être armé d’une loupe
manuel pour les observer.
Dans certains cas on peut aisément savoir l’insecte ou l’acarien en observant les
symptômes et les caractéristiques des attaques. Etablir un tableau regroupant tous
les insectes et acariens observés dans l’exploitation en décrivant en détail les
symptômes et les dégâts causés par ces ravageurs.
NB : Professeur Sarehane Mohammed est le spécialiste des insectes et acariens au
Département de protection des plantes Tél : 0678285683
Les signes décrits dans la photo sont ceux que l’on nomme symptômes
primaires. Ce sont eux qui apparaissent en premier dès que la carence passe
d’une phase latente à une phase aiguë. Si les tissus sont durablement
endommagés apparaissent alors les
symptômes secondaires. Souvent, ces derniers ne sont pas spécifiques et
difficile à déterminer. Vous pouvez demander à votre encadrant de vous aider
ou bien à un spécialiste de la matière.
Parfois un symptôme peut être dû à un excès de fertilisation ou de produit
phytosanitaire
.
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Planches 5 : Les symptômes liés aux insectes
1 2
3 4
5 6
17
Planches 6 : Les symptômes liés aux maladies
1 2
3 4
5 6
1 : Nécrose 4 : Flétrissement
3 : Pourriture 6 : Déformation
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Planches 7 : Les symptômes liés aux carences
1 2
3 4
5 6
1: 4:
2: 5:
3: 6:
19
IV.4 Les outils d’observations et de suivis des problèmes phytosanitaires
Il faut noter tout le matériel nécessaire et utilisé dans l’exploitation agricole et servant à
Les l’observation et le suivi ou le monitoring des bios agresseurs.
observations à
noter
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Planches 8 : Quelques exemples d’outils d’observations et de suivis des
maladies
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3 4
5 6
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Planches 9 : Quelques outils pour observer er suivre les ravageurs
1 2
3 4
5 6
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Planches 10 : Quelques outils pour observer et collectionner les
mauvaises herbes
1 2
3 4
5 6
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IV.5 Evaluation des dégâts causés par les bio-agresseurs
A l'échelle de la plante :
o Nombre de feuilles, d'inflorescences et/ou de fruits affectés
o Pourcentage de surface foliaire affectée
o Stade d'évolution des symptômes
o ...
o Les paramètres à noter sont dépendants des types de symptômes et
de leur localisation sur la plante.
A l'échelle de la parcelle :
o Pourcentage de surface affectée
o Pourcentage de surface non récoltable
o ...
o Nombre de parcelles affectées
Insectes et acariens
Des exemples L'évaluation de la pression du bio agresseur peut se faire
:
A l'échelle de la plante quand celui-ci est visible. Par exemple pour les pucerons,
placer une feuille blanche rigide sous la végétation et secouer les tiges pour que
les pucerons tombent dessus, puis compter les.
A l'échelle de la parcelle à l'aide de pièges de capture plus ou moins attractifs
pour les insectes ravageurs et/ou de protocoles de comptage.
A l'échelle du territoire avec des mesures de la qualité de l'air (quantité de
spores de champignons, de pucerons...)
Les Il faut observer et noter tous les dégâts que subissent les cultures dans l’exploitation
agricole que ce soient d’origine biotique ou abiotique. Etablir un tableau (Voir
observations à Annexe). Si les dégâts existent il faut les mentionnés et doivent être décrite
noter soigneusement et en concertation avec le technicien, l’encadrant et si possible votre
maitre de stage.
24
Photo 3 : Protocole d’évaluation des dégâts sur une plante cultivée
25
IV.6 Notions de base sur les produits phytosanitaire appelés pesticides et leurs
utilisations
les herbicides pour lutter contre les adventices dites "mauvaises herbes"
Définition les fongicides pour détruire les champignons ;
les bactéricides pour tuer les bactéries ;
les insecticides pour tuer les insectes ;
les corvicides contre les oiseaux ;
les rodenticides pour lutter contre les taupes et les rongeurs ;
les mollusicides contre les limaces ;
les nématicides contre les nématodes (petits vers) ;
les régulateurs de croissance.
INSECTICIDE
Un insecticide est une substance active ou une préparation ayant la propriété de tuer
les insectes. Peuvent présenter des risques pour la santé et l'environnement via
notamment leur persistance.
FONGICIDE
Produit phytosanitaire (pesticide) dont la propriété est de contrôler, repousser ou
détruire les champignons, susceptibles de se développer sur les cultures.
Les fongicides aident à lutter contre les maladies cryptogamiques comme le
mildiou, l'oïdium, les moisissures.
Des exemples
ACARICIDE
Un acaricide est une substance active ou une préparation
phytopharmaceutique ayant la propriété de tuer les acariens.
Selon leur mode d'action, les acaricides agissent en perturbant la respiration
cellulaire, les phénomènes de croissance et de développement, ou le système
nerveux. Leur type d'action peut être ovicide (sur œufs d'hiver et/ou
d'été), larvicide, adulticide, et parfois stérilisant sur les femelles.
HERBICIDE
On appelle herbicide un produit phytosanitaire, naturel ou de synthèse, destiné à
éliminer les végétaux. Les herbicides font partie de la famille des pesticides. Ce sont
des désherbants, des préparations phytotoxiques utilisées pour lutter contre les
adventices que l'on connaît plus sous le nom de mauvaises herbes.
Il existe deux familles principales d’herbicides : les herbicides organiques et
minéraux. Les désherbants organiques sont les plus couramment utilisés. On
peut citer par exemple le glyphosate, qui est un désherbant total, ou les urées
substituées.
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Il faut prospecter tous les produits phytosanitaires qui existent dans l’exploitation.
Poser des questions aux responsables de la ferme et à votre encadrant sur leurs
utilisations.
Pour chaque produit phytosanitaire il faut noter sous forme de tableau (Annexe 3,
Tableau 5) son nom commercial, sa matière active ainsi que son mode d’action et sa
cible. Pour vous faciliter cette tache vous pouvez consulter les indexes
phytosanitaires ou bien télécharger les applications sur vos portables.
Se renseigner sur la stratégie de lutte mise en œuvre durant tout le cycle de la
culture :
Les Est-ce un programme préventif et/ou curatif ? (Lutte chimique, biologique,
observations à Autocide...).
noter Contribuer périodiquement à la surveillance et au suivi des ravageurs et les
agents pathogènes par les méthodes adoptées dans l'unité horticole :
Piégeages, observations visuelles, comptage…
27
Photo 4 : Quelques exemples de pesticides utilisés dans les exploitations
marocaines selon leurs catégories
28
1 7
2
6
3 5
4
1 : Le nom commercial du produit
2 : Le nom et l’adresse du fabricant du produit
3 : Le nom d’homologation ou de mise sur le marché (AMM)
4 : Le nom de la ou des matières actives et leur concentration
5 : Les symboles de classement toxicologique et indication de danger
Les phases de risque(R) et les mentions sur la toxicité de la faune et le milieu Le
conseil de prudence (S)
6 : La dose d’emploi autorisée en fonction des cultures 7 :
Les précautions d’emploi et protection de l’individu
29
IV.7 Thématique n°6 : Le principe de la lutte intégrée et les méthodes de lutte
préconisées contre les bios agresseurs dans une exploitation
agricole
En grandes cultures
La mise en œuvre de la lutte intégrée contre les ravageurs présente de nombreux
avantages car elle permet d’optimiser le coût de production (un avantage pour
l’agriculteur) et le coût des denrées alimentaires (un avantage pour le
consommateur) avec des coûts environnementaux indirects limités, tout en offrant
un avantage à long terme pour l’ensemble de la production alimentaire (un avantage
pour l’environnement).
De nombreux producteurs connaissent la notion de lutte intégrée et de biocontrôle
(l’une de ses tactiques les plus connues) et certaines cultures les appliquent déjà
largement.
30
Les étudiants doivent comprendre et noter les points suivants :
Pour chaque culture, Il est demandé aux étudiants de noter les points suivants.
.
Remplir le tableau 6 en Annexe 4
Définir le type de lutte utilisé par l’agriculteur pour faire face aux menaces
des bios agresseurs (lutte classique, lutte raisonnée ou lutte intégrée)
Les
observations Préciser les moyens nécessaires pour promouvoir la lutte intégrée dans
l’exploitation par le gérant de la ferme.
à noter
Noter les mesures prises pour recenser régulièrement les ravageurs et les
auxiliaires présents dans l’exploitation est par conséquent la reconnaissance
des espèces de ces différents organismes.
31
Photo 6 : Protocole d’évaluation des dégâts sur une plante cultivée
33
V REDACTION DU RAPPORT SUR LA GESTION PHYTOSANITAIRE
DE L’EXPLOITATION AGRICOLE VISITEE
Les étudiants sont appelés à rédiger un rapport écrit sur le volet « Gestion phytosanitaire » qui est une partie
importante du rapport de stage final. , ce rapport doit refléter de façon rationnelle leur participation à toutes les
activités de l’exploitation y compris l’aspect technico-économique et de leur capacité d’analyse du système de
production de l’unité horticole.
Le rapport de stage sera commun aux deux étudiants constituant le binôme de stage. Il doit être un travail original,
personnel, sans plagiat, car les données changent d’année en année en fonction des conditions climatiques, des
bio-agresseurs, améliorations techniques, exigences du marché…
De même, il doit également être spécifique à la ferme/station lieu de stage. Les données bibliographiques ne
peuvent être utilisées que comme outil de comparaison et d’analyse. Il est impératif d’élaborer le rapport sur la
base des données réelles de l’exploitation et ce, soit à partir des observations effectuées par l’étudiant, soit à partir
des enquêtes réalisées sur le lieu de stage pour compléter des données sur des opérations exécutées avant
l’arrivée du stagiaire.
Les étudiants doivent consulter constamment le guide de la gestion phytosanitaire avant et durant leur stage et
de contacter leurs encadrants (enseignant et maitre de stage) pour bénéficier de leur aides et compétences. Les
étudiants n’ont seulement, doivent exploiter les fiche techniques, mais aussi les tableaux modèles dans la partie
annexe du guide.
Le rapport doit être rédigé avec un français simple à lire et bien structuré et sans fautes de grammaire et
d’orthographe.
Toutefois, après avoir observé et analysé toutes les données en relation avec la gestion phytosanitaire dans
l’unité horticole, les stagiaires seront invités à formuler des recommandations pratiques qui peuvent être utiles
pour améliorer certains aspects dans l’unité de stage et qui peuvent être prises en considération par le maitre de
stage.
34
VI ANNEXES
LES RAVAGEURS
35
Tableau 2 : Les carences ou désordres notés sur les plantes dans l’exploitation agricole
LES DESORDRES
36
Tableau 3 : Identification et suivi des principaux adventices dans l’exploitation agricole
37
Annexe 2 : Thématique : La notion des symptômes liés aux facteurs biotiques et abiotiques
Date de Symptômes Répartition Nom de l’agent Stade végétatif Date ou Gravité de Méthodes de lutte
l’observation de l’attaque causal/plante de la période l’attaque
plante/culture d’apparition de
l’attaque
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Annexe 3 : Thématique 3 : Notions de base sur les produits phytosanitaire appelés pesticides et leurs
utilisations
Date ou Nature SC M.A et F Maladies Dose Quantité Mode de Stade Matériel de DAR et LMR Prix en Remarques et Observations
période de Concentration ou d’emploi de bouillie traitemen de la traitement DH
traitement ravageurs utilisée à t P, C, E plante par Kg ou
l'hectare litre
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Annexe 4 : Thématique 3 : Notions de base sur les produits phytosanitaire appelés pesticides et leurs
utilisations
Tableau 6 : Les bio-agresseurs et les méthodes de lutte préconisées au sein de l’exploitation agricole
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Annexe 5 : Notes relative à la malherbologie
Introduction
La nuisibilité des mauvaises herbes recouvre en fait deux effets distincts :
La nuisibilité directe :
Elle est causée par la concurrence que les mauvaises herbes exercent sur une plante
cultivée, elle affecte prioritairement le potentiel de rendement de la culture. Cette
concurrence s’exerce vis-à-vis de l’espace aérien et sous terrain, de la lumière, de
l’eau et des éléments minéraux.
Sans oublier d’autres phénomènes plus complexes il s’agit : Du phénomène
d’allélopathie et celui du parasitisme.
Cette nuisibilité directe s’exprime par la différence de rendement entre un
désherbage efficace et le rendement obtenu sans désherber.
La nuisibilité indirecte :
Elle regroupe les autres effets indésirables des mauvaises herbes comme leur impact
sur la qualité des récoltes, leur incidence sur les techniques des cultures et leurs
impacts sur l’état sanitaire des plantes cultivées (réservoir ou hôte de différentes
maladies et parasites).
La prise en compte de ces effets directs et indirects et le besoin de lutte contre les
adventices imposent la connaissance précise de toutes les espèces présentes au
niveau de chaque culture pratiquée dans l’exploitation. Il est donc important de
collecter les différentes données concernant la culture et son milieu environnant.
La fiche agronomique :
Elle regroupe un ensemble de données qui sont ; soit mesurées directement sur place
; ou qui résultent d’une enquête effectuée par le stagiaire. Ces paramètres
agronomiques ont une influence stricte sur la nature et la composition de la flore
adventice au niveau de chaque parcelle. Néanmoins, leur connaissance, reste
indispensable lors de l’interprétation des résultats obtenus, afin de proposer des
programmes de lutte bien raisonnés.
41
ASPECT AGRONOMIQUE
Type de culture :
Plein champ
Sous serre
Plein sol
Hors sol
Espèce cultivée :
Variété :
Date de semis (ou plantation) :
Densité :
Précédents culturaux (Rotation) :
N-1
N-2
N-3
N-4
N-5
SOL :
Type de sol :
Sableux
Argileux
Limoneux
Autre
PH
EC
Travail du sol
Profond
moyen
superficiel
Fumier
Composté
non composté
Origine
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Irrigation
Localisée
Générée
Aspersion
Manuel
Fertilisation
Fertigation
ASPECT FLORISTIQUE
Exemple
Espèce Nom Famille Mono ou Type Phénologie Répartition I.A.D
latin Dicotylidon Biol.
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- Les espèces seront numérotées et déterminées grâce à des clés qui sont
disponible au laboratoire de malherbologie IAV CHA (Ait Melloul). La densité
est calculée pour chaque espèce en nombre de pied/m² selon l’échelle de
Barralis (1976)
Phénologie :
Pl : Stade plantule
Vg1 : Stage végétatif 1
Vg2 : Stade végétatif 2
Fr : Stade fructification
FL : Stade floraison
ASPECT BIOLOGIQUE
Les types biologiques selon Raunkiaer (1905) :
Moyens préventifs :
Travail du sol
Labour profond
Labour moyen
Labour superficiel
Paillage plastique
Variétés utilisées
Rotations culturales, … etc.
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Moyens curatifs :
Manuel
Mécanique
Chimique
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
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