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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

Paix – Travail – Patrie Peace – Work - Fatherland


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UNIVERSIT É DE DSCHANG UNIVERSITY OF DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum Scholae Thesaurus DschangensisIbiCordum
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FACULT É DE MÉDECINE ET DES SCIENCES FACULTY OF MEDICINE AND PHARMACEUTICAL
PHARMACEUTIQUES SCIENCES
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DEPARTEMENT DES SCIENCES DEPARTMENT OF PHARMACEUTICAL
PHARMACEUTIQUES SCIENCES
BP/ P.O. Box 96, Dschang; Tél/Phone (237) 233 45 13 81; Website : http://www.univ-dschang.org; E-mail : fac.med-pharm@univ-dschang.org

R alisé par :

Dr MAKEMTEU Junelle

Chargée de Cours

E-mail: jinelle3@yahoo.fr

Tél: 672 11 56 45/696 71 25 72


FICHE DE PRESENTATION DU COURS
Intitulé du cours: Botanique
Code de l’unité d’enseignement: PHM 108
Nombre de Crédit: 6
Temps Allouer au Cours: CM : 40 h, TD/ TP : 20 h, TPE : 20 h.
Cours magistral (4h x 10 = 40 heures)
Chapitre I: Introduction à la botanique (04 h)
Chapitre II : Organisation végétale et classification des végétaux (04 h)
Chapitre III: Systématique des eucaryotes Cormophytes (04 h)
Chapitre IV: Notion de cycle biologique (02 h)
Chapitre V: Les Bryophytes, gamétophyte, sporophyte, classification (04 h)
Chapitre VI: Les Ptéridophytes-gamétophyte et sporophyte (04 h)
Chapitre VII: Les Thallophytes (04 h)
Chapitre VIII:Les angiospermes - notion d’ovule et de graine (04 h)
Chapitre IX: Algalogie : classification (04 h)
Chapitre X: Mycologie – classification (04h
Chapitre XI: Reproduction sexuée et évolution (02 h)
Chapitre XII: Principales familles de plantes médicinales chez les monocotylédones (04 h)
Chapitre XIII: Principales familles de plantes médicinales chez les dicotylédones (04 h)
Travaux dirigés (4h x 5 = 20 heures)
Séance N°1 (04 h)
­ Les outils de la classification et de l’identification des plantes,
­ Unité de systématique: Notion d’espèce.
Séance N°2 (02 h)
­ la nomenclature binomiale;
­ Méthode de la systématique.
Séance N°3 (04 h)
­ Pratiques respectueuses de collecte et d’utilisation des plantes médicinales; -Les formes d’utilisation
des plantes médicinales.
Séance N°4 (04 h)
­ Les techniques de récolte des plantes médicinales;
­ Les principaux caractères de reconnaissance des familles botaniques.
Séance N°5 (06 h)
La fleur des angiospermes (Morphologie florale);
La double fécondation chez les angiospermes; - Histologie; - Les fruits.
Travaux pratiques (4h x 5 = 20 heures)
­ Etude de l’appareil végétatif des Cormophytes(08 h)
­ Etude des tissus végétaux (08 h)
­ Etude de l’appareil reproducteur des spermaphytes (04 h)
Travaux pratiques de l’étudiant (4h x 5 = 20 heures)
TPE sur la fabrication d’un produit à base des plantes pour le traitement d’une maladie précise
(maladie= plantes choisies pour la recette, la classification des espèces utilisées)
Mode d’évaluation
­ Note travaux pratiques: note de l’examen pratique (40 %)
­ Note contrôle continu: examen écrit (40 %)
­ Note présence au cours (20 %)
­ Note finale contrôle continu = note de l’examen pratique + examen écrit + note présence
Enseignements théoriques (CM + TD): Session normale (70 %)
­ Note finale de l’UE: Session normale (70% ) + Note finale contrôle continu (30 %).
Objectif général
­ Étudier les espèces et familles de plantes possédant des molécules bioactives potentiellement
utilisables en thérapie
Objectifs spécifique du cours
Connaître les différentes formes et structures des végétaux;
Comprendre certaines utilisations des végétaux;
Comprendre les différentes modes de reproduction et de multiplication des végétaux.

Dr MAKEMTEU Junelle, Chargée de Cours, FMSP-UDs. PHM108:Botanique

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Chapitre I. Introduction à la Botanique
Compétences visées
 définir la botanique;
 connaître les branches et l’histoire de la botanique;
 connaître les caractères généraux des végétaux.
I. Qu'est-ce que la Botanique
La botanique est la science consacrée à l'étude des végétaux (du mot latin “Botane” qui
signifie « herbes »). C’est une discipline scientifique en constante évolution présentant plusieurs
domaines qui la rattachent aux autres sciences du vivant.
II. Les domaines de la botanique
La botanique générale recouvre : l’écologie (étude des êtres vivants dans leur milieu ainsi
que de leurs interactions), biologie et physiologie végétale, anatomie et histologie végétales,
palynologie (pollen), systématique (dénombrement et classification des taxons dans un certain
ordre), phytochimie, agronomie et horticologie, taxonomie ou taxinomie (description des caractères
diagnostiques et différentiels), la morphologie végétale (décrivant les organes ou parties des
végétaux), la botanique économique (biotechnologie, agronomie, ), la paléobotanique, la biologie
moléculaire. Certaines disciplines, comme la dendrologie, sont spécialisées sur un sous-ensemble
des végétaux. La connaissance fine des végétaux trouve des applications dans les domaines de la
pharmacologie, de la sélection et de l'amélioration des plantes cultivées, en agriculture, en
horticulture, et en sylviculture.

Figure 1 : Discipline scientifique en constante évolution

III. Histoire de la botanique


De l'Antiquité jusqu'au 17ème siècle, il n’existait pas de règles universelles pour nommer et
classer les plantes. Les classifications étaient purement "utilitaires" (plantes alimentaires,
médicinales, textiles….) et ne concernaient que quelques centaines de plantes. Les descriptions
étaient souvent incomplètes ou fantaisistes. Des ouvrages très rares.
1. Antiquité
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 Un manuscrit chinois (2800 ans av.J.C) a été mis en place pour décrire 300 plantes.
 Théophraste (-372 à -288 av.J.C) philosophe grec "père de la Botanique" est l’auteur 500
plantes donc les travaux ont été ignorés jusqu'au 15ème siècle.
 Pline l'Ancien (23-79 ap.J.C.) homme de lettres, militaire et historien romain nous lègue son
«Histoire naturelle », «Historia naturalis», qui comporte 37 livres dont 9 traitent des plantes
médicinales et est considérée comme l’encyclopédie botanique de cette époque.
 Pedanius Dioscoride (env. 40-env. 90 ap.J.C.)) médecin militaire exerçant dans l’armée
romaine et botaniste grec écrit «Sur les plantes médicinales », il décrit plus de 600 plantes,
essentiellement médicinales. Travaux utilisés jusqu'au 16ème siècle.
 Aristote (384-322 av.J.C.), philosophe touche à tout et notamment à la biologie, il écrit et
enseigne les Sciences Naturelles. Il est considéré comme le fondateur de la botanique. Sa
classification des êtres vivants est fonction de la nature de l’âme de ces êtres vivants. Il
détermine quatre type d’âmes : l’âme nutritive, l’âme sensitive, l’âme appétitive et locomotrice
et l’âme rationnelle.
2. Moyen âge
On assiste à des compilations et commentaires des ouvrages des auteurs de l'Antiquité,
multiples copies et recopies des ouvrages de l'Antiquité, descriptions de plantes fraîches très rares,
les plantes citées par les auteurs de l'Antiquité sont des plantes méditerranéennes et parfois, une
même illustration pour des espèces différentes.
Albertus MAGNUS (1193-1230), moine dominicain allemand reprend les thèses d’Aristote
et écrit entre autres « De vegetalis » où l’on voit transparaître pour la première fois les notions de
plantes monocotylédones et dicotylédones, sur la base de la comparaison de la structure de la tige.
Il classe dans « De vegetalibus et plantis » (1256-1257) plus de 400 espèces végétales.
3. Renaissance
On assiste à l’invention de l'imprimerie, la renaissance scientifique et aux grandes
explorations et découvertes géographiques. Plusieurs travaux sont réalisés pour mieux classifier les
plantes par Otto BRUNFELS (1488-1534), Jérôme BOCK (1498-1554), Andrea CESALPINO
(15191603), Kaspar BAUHIN (1560-1624).
Le concept de l’espèce, du genre et de la famille prend forme grâce aux travaux de Pierre
MAGNOL (1638-1715), Joseph-Piton TOURNEFORT (1656-1708),
Le 17esiècle et surtout le 18esiècle marquent un tournant notamment avec Carl VON
LINNÉ (1707- 1778), un botaniste suédois considéré comme le père de la classification moderne,
avec son système de nomenclature binomiale (ou binaire ou binominale). L’ouvrage le plus
important de Linné est son « Systema Naturæ » (les systèmes de la Nature). L’arrivée du
microscope électronique et de la biologie moléculaire vont orienter la recherche biologique au
travers de l’observation de l’infiniment petit. Gregor MENDEL (1822-1884) puis Hugo DE VRIES
(1848-1935) ont découvert des lois de la génétique qui ont évolué les critères de classification.

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IV. Caractères fondamentaux des végétaux
2. L’autotrophie
C’est la possibilité pour une plante de fabriquer elle-même ses glucides grâce à l’énergie
solaire par l’intermédiaire des pigments assimilateurs localisés dans les plastes. Le plus important
de ces pigments est la chlorophylle. Les végétaux élaborent leur propre matière organique et sont
donc appelés les producteurs. Cependant certains végétaux manquent de chlorophylles et sont par
conséquent hétérotrophes.
3. L'immobilisme
C’est la propriété qu’ont les végétaux d’être au sol, ce qui les confère une plus grande souplesse
d’adaptation aux conditions extérieures. Les végétaux ne se déplacent pas, mais sont capables de
coloniser de très grandes surfaces soit par dispersion au niveau des spores (Bryophytes, Ptéridophytes),
des graines(Spermaphytes), ou des fruits (Angiospermes) ; par dispersion par fragmentation de
l'appareil végétatif (multiplication végétative) ; par colonisation par rhizomes (tiges souterraines ex.
muguet) ou par stolons (tiges rampantes s'enracinant ex. fraisier). Cependant certains végétaux se
déplacent grâce à certaines parties : fleurs, feuilles, vrilles, flagelle, …
4. L’insensibilité
Les végétaux sont souvent qualifiés d’insensibles pourtant dans bien de cas, on observe une
réponse du végétal à une excitation externe. On a par exemple :
 le déplacement des gamètes des végétaux appelé tactisme (comme exemple de tactisme : la forme
de croissance de l’igname. Lorsque l’igname commence à grandir, quand on met un support,
l’igname croit en suivant le support) ;
 les orientations des croissances en fonction du stimulus, c’est le tropisme. Les réponses rapides de
certains organes tels que les feuilles de Mimosa pudica qui se replient sur elles-mêmes au moindre
attouchement, c’est le nastie mouvement de certains organes d’un végétal subordonné à un stimulus
extérieur.
5. La cellulose
C’est le constituant principal de l’enveloppe semi-rigide qui entoure la cellule végétale (paroi
squelettique). Cependant la cellulose n’est pas un composé exclusivement d’origine végétale, elle se
trouve également dans la paroi des Urocordés (animaux appartenant à la classe des Chordées). Certains
champignons et algues sont dépourvus de cellulose mais pourvus de chitine laquelle forme le tégument
des arthropodes.

V. La Botanique en Pharmacie
La Botanique en pharmacie concerne la phytochimie (étude des molécules végétales) et
la systématique (étude des familles et espèces végétales). La Botanique Pharmaceutique
regroupe les espèces et familles possédant des molécules bioactives potentiellement utilisables
en thérapie. Les thérapies utilisant les plantes sont :
 Allopathie : médecine classique qui utilise des milliers de constituants sous forme d'extraits +
ou – complexes, de Principes Actifs purs (PA), de composés d'hémi synthèse (PA + ou –
modifiés) et de composés de synthèse (produits imitant les PA naturels)

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 Phytothérapie : utilisation directe de plantes ou de parties de plantes (tisanes, drogue = est la
partie desséchée d’une plante qu'on utilise). Les variantes de la Phytothérapie sont
l’aromathérapie (utilisation des Huiles Essentielles (Essences)) et la gemmothérapie (utilisation
de macérations de Bourgeons) ;
 Homéopathie : concept selon lequel ce qui déclenche la maladie peut aussi aider à la soigner et
à la prévenir. la moitié, environ, des médicaments homéopathiques sont à base de plantes
(Teintures mères).
La connaissance de la botanique pour le pharmacien est importante soit :
 en officine, où il prodigue des conseils sur : l’utilisation des plantes médicinales (tisane,
extraits, …) ; le contact avec une plante irritante ; le problème des plantes allergisantes ;
l’ingestion d’une plante inconnue peut être toxique ; l’information scientifique sur les plantes.
 dans l’industrie, plusieurs spécialités sont à base des plantes: laboratoire de phytothérapie ;
laboratoire de cosmétologie ; laboratoire d’homéopathique ; industrie agroalimentaire.
 dans la recherche : concerne des études en ethnobotanique et la formation des enseignants
chercheurs dans les universités.
Les végétaux jouent un rôle important dans l’atmosphère. Ces rôles sont :
 Epurateur : ils libèrent l’atmosphère du CO2 ;
 Photosynthèse : producteur de base ;
 Economique :fabrication des feuilles, tables, …

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Chapitre II. Organisation végétale et classification des végétaux
Compétences visées
Comprendre l’organisation et le fonctionnement du monde végétal ;
II.1. Particularité de la cellule végétale
Les végétaux possèdent des caractères qui leurs sont propres. La cellule végétale est constituée
d’un vrai noyau, d’une paroi pectocellulosique, d’une grande vacuole, des plastes et des cytosomes.

Figure 1 : Représentation schématique d’une cellule végétale eucaryote

II.1.1. Vacuoles

Les cellules végétales différenciées sont caractérisées par de grandes vacuoles centrales.
Elles occupent généralement plus de 40 % du volume cellulaire total et finissent par repousser tout
le contenu cellulaire contre la paroi. Chaque vacuole est entourée d’une membrane vacuolaire, le
tonoplaste, elles peuvent stocker de l’eau, des éléments minéraux, des substances organiques et
des pigments (Ex : Anthocyanes). Les vacuoles jouent également un rôle de régulation des
fonctions physiologiques (pH, concentration ionique, pression osmotique).
II.1.2. Plastes
Ce sont des organites intracellulaires ovoïdes ou sphériques de quelques microns de long,
délimités par une double membrane, dérivent des proplastes. Certains plastes synthétisent de
nouvelles molécules, alors que d’autres les emmagasinent.
II.1.3. Chloroplastes
Le chloroplaste est limité par une double membrane. L’externe est continue, tandis que
l’interne présente parfois des repliements dans le stroma. Les chloroplastes contiennent de la
chlorophylle indispensable pour la photosynthèse. En coupe longitudinale on observe d’abord une
organisation avec des grana comprenant chacun des disques granaires qu’on appelle aussi saccules,
ou thylacoïdes. Ces grana, qui peuvent être constitués de 2 à 100 disques, sont reliés les uns aux
autres par des lamelles stromatiques dont l’ensemble forme un réseau continu. Le stroma contient
aussi des ribosomes ainsi que de l’ADN circulaire.
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II..1. 4. Chromoplastes
Certains plastes contiennent d’autres pigments que la chlorophylle comme des carotènes
(pigments jaunes et orangés) ou de la xanthophylle, (pigment jaune pâle). Ils se trouvent dans les
cellules de plusieurs fruits colorés, comme les tomates ou des fleurs, comme les roses rouges.
II.1. 5. Amyloplastes
Dans les cellules des organes de réserves, les dépôts d’amidon s’effectuent dans les
amyloplastes. Ce sont des plastes contenant très peu de membranes internes mais de nombreux
grains d’amidon. Ex : la pomme de terre, Solanum tuberosum L.
II.2. Classification des végétaux
II.2.1 Méthodes modernes de classification des végétaux
Les botanistes modernes font appel à de nombreuses branches des sciences pour établir le
lien de parenté entre les individus : Morphologie ; Anatomie ; Palynologie : étude des grains de
pollen ; Paléontologie : recherche de l’origine des végétaux actuels parmi les végétaux fossiles ;
Ontogénie : étude de développement depuis le sac embryonnaire jusqu’à la plante entièrement
constituée ; Cytologie : caractères de la cellule, comme le nombre de chromosomes ; Géographie
botanique : permet de rapprocher entre-elles des espèces polymorphes (dont la forme varie avec le
lieu où elles poussent). Grâce aux progrès de la biologie moléculaire, une nouvelle classification
proposée par Whittaker et Margulis subdivise le monde des vivants en 5 règnes, dont celui des
Plantae ou des végétaux au sens strict du terme, et qui regroupe 300 000 espèces.
Groupes Division Caractéristiques
Cryptogames Non Algues, Champignons, Lichens, Plantes herbacées sans fleurs et
Vasculaires se reproduisant Bryophytes sans graines, ni racines, ni
par spores contenues dans vaisseaux conducteurs de sève
des sporanges
Cryptogames Vasculaires se PTERIDOPHYTES (Fougères, Prêles, Plantes sans fleurs et sans
reproduisant par spores Lycopodes) graines mais avec racines, tiges
contenues dans des sporanges et feuilles, et vaisseaux
conducteurs de sève
Spermaphytes GYMNOSPERMES (conifères ou fleurs sans style, stigmate,
Ou Phanérogames résineux). Ex : arbres ou arbustes (Pin, enveloppe florale; ovules et
Plantes herbacées ou Epicéa) feuilles en forme d'aiguilles, graines nus non enfermés dans
ligneuses à fleurs se d'écailles ou nulles un ovaire
reproduisant par des ANGIOSPERMES (plantes non résineuses. fleurs avec style ou stigmate,
graines Ex: arbres, arbustes, arbrisseaux, herbes étamines, enveloppe florale (ou
(Chêne, Ail) périanthe); ovules et graines
-Classe MONOCOTYLEDONES enfermés dans un ovaire
(plantes
herbacées). Ex ( Palmier
nain,Orchis) feuilles généralement à
nervures parallèles fleurs sans
périanthe ou à 3-6 divisions; 1 seul
cotylédon
-Classe DICOTYLEDONES (plantes
herbacées ou ligneuses), feuilles divisées ou
composées (ou sans feuilles) à nervures
ramifiées fleurs à 5 ou 10 étamines

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II.2.2. Méthodes de Classification empirique des végétaux
Cette classification s’est basée sur : le mode de nutrition, la forme et la taille, la durée de
vie de la plante, la durée de vie des feuilles, la hauteur des bourgeons, la physionomie de la
végétation et les caractéristiques écologiques
Eléments Groupes de Caractéristiques
végétaux
Mode de Autotrophes Végétaux Capables de produire leur propre matière organique à partir
nutrition de la matière minérale
Hétérotrophes Végétaux non chlorphylliens; Saprophytes (vit de la matière en
décomposition); Parasite : vit aux dépends des autres
Forme de taille Arbres Végétal à tige rigide ligneuse et simple à la base (tronc) dont la taille
est élevée (supérieure à 7 mètres à l’âge adulte
Arbuste Végétal à tige rigide ligneuse et simple à la base (tronc) dont la taille
est élevée (inférieur à 7 mètres à l’âge adulte
Arbrisseau Végétal ligneux à tige ramifiée dès la base de taille peu élevée
Sous- arbrisseau Végétal dont la tige est inférieure à 50cm
Liane Plante vivace, grimpante à tige souple prenant appui ou s’enroulant sur
un support
Herbe Plante généralement de petite taille à tige souple et molle non ligneuse
Durée de vie de Vivace ou Plante qui vit plusieurs années
la plante pérenne
Annuelle Plante dont le cycle de végétation se déroule en une année au
maximum
Bisannuelle Plante dont le cycle de végétation se déroule sur deux années
consécutives
Durée de vie des Sempervirentes Se dit une espèce dont les feuilles ne tombent pas à la fin de la saison
feuilles de végétation et restent fonctionnelles plusieurs années
caducifoliée Se dit d’une espèce à feuilles caduques (feuilles qui tombent
spontanément à maturité)
Caractéristiques Héliophile Plantes qui ne se développent qu’en pleine lumière (Contraire = plante
écologiques sciaphile ou d’ombre)

Hygrophile Plante ayant besoin d’une forte quantité d’eau tout au long de son
développement
Halophile Plante adaptées aux milieux salés
Nitrophile Plante croissant sur un sol riche en nitrate
Thermophile Plante qui croit de préférence dans des sites chauds
Xérophile Plante ou espèce pouvant s’accommoder de milieux secs

II.2.3.Organisation structural du noyau


En fonction du noyau, on distingue les procaryotes et les eucaryotes.
1. Les procaryotes
Encore appelés Protocaryotes ou Acaryotes : Etymologie dugrec, Proto=Pro: Primitif;
karion: noyau).Ce sont des êtres unicellulaires ayant un noyau sans membrane. Le microscope
électronique a montré qu'il existe réellement dans ces cellules des structures équivalentes à un
noyau (Noyau diffus) et à des chloroplastes dont les éléments sont présents mais non-délimités par
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une discontinuité cellulaire. Il n y a pas de reproduction sexuée, la multiplication se fait par
coupure de la cellule en deux parties par une cloison transversale d’où le nom de Schizophytes
(skkizen: fendre; phuton: plante), ainsi la division des cellules assure la multiplication des
individus unicellulaires. Les procaryotes possèdent un seul embranchement celui des Schizophytes.
On note également chez les procaryotes, une absence des organites membraneux tels que les
mitochondries, les dictyosomes, le réticulum endoplasmique,… de plus ils ont une paroi
squelettique rigide.

2. Les eucaryotes
Les eucaryotes sont uni et pluricellulaires et donc le noyau possède une enveloppe
nucléaire. Ce groupe se subdivise en 04 branchements : les thallophytes, les bryophytes, les
ptéridophytes et les spermaphytes. De plus les eucaryotes possèdent des organites membraneux et
une paroi squelettique semi-rigide. Chez les eucaryotes végétaux, le cycle sexué comprend
généralement à deux phases successives (haploïde donne les gamétophytes et diploïde donne les
sporophytes). Ces stades sont séparés par la fécondation et par la méiose (réduction chromatique).

II. 3. Caractéristiques principales des grands groupes de végétaux


La classification des végétaux s’appuie sur plusieurs critères cytologiques, anatomiques et
morphologiques, ainsi, le règne végétal est traditionnellement subdivisé en deux grands groupes en
fonction de l'organisation structurale du végétal : présence d’un Thalle ou d’un Cormus, et donc
on distingue les Thallophytes et les Cormophytes.

II.3.1. Thallophytes
Ce sont des végétaux dont la structure est très simple appelé thalle, composé par des
cellules qui se ressemblent sans différenciation physiologiques où on ne peut distinguer ni racine,
ni tige, ni feuilles ni vaisseaux conducteurs. Ils sont constitués soit par des cellules isolées soit par
des filaments. En fonction des espèces, certaines sont unicellulaires comme les cyanobactéries
(algues bleues), et des fois le thalle présente des structures complexes et pluricellulaires, comme
les champignons et les levures. Au moment de la reproduction les Thallophytes eucaryotiques
produisent à partir d’une cellule mère des spores et des gamètes qui restent à l’intérieur de la paroi
squelettique de celle-ci en formant un sporocyste ou un gamétocyste.

II.3.2. Cormophytes
Ce groupe est composé par les végétaux supérieurs qui correspondent à des organismes
toujours pluricellulaires et dont les cellules eucaryotes sont réunies en tissus formant à leur tour
des organes beaucoup plus complexe qu’un thalle appelé cormus d’où le nom de cormophyte.

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Figure 2 : Grande subdivision du règne végétal

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Chapitre III. Systématique des eucaryotes cormophytes
Compétences visées
Distinguer les différents groupes des Cormophytes
Introduction
Les cormophytes eucaryotes sont des plantes supérieures. Ils forment l’embranchement des
archégoniates faisant parti des végétaux. Ils possèdent un cormus constitué de rameaux feuillés
(sauf les bryophytes et certaines ptéridophytes). Les archégoniates possèdent des racines et, pour la
plupart, des tissus bien différenciés mis en place par les méristèmes primaires ou secondaires (ce
sont des formations de cellules embryonnaires indifférenciées), à paroi fine, pouvant se multiplier
activement. Les gamètes sont renfermés dans les gamétanges (qui sont les anthéridies mâles ou les
archégones femelles), et sont toujours entourés par une enveloppe constituée d’au moins une assise
de cellules. On a plusieurs types de fécondation : Zoïdogamie : le gamète mâle est mobile et le
gamète femelle est immobile (oogamie) et la Siphonogamie : le gamète femelle est immobile, le
gamète mâle n’est ni flagellé ni cilié mais la fécondation se fait par un siphon ou par un tube
pollinique. Les spores sont formées dans les sporanges, toujours après une méiose. Les
cormophytes sont classés en plusieurs groupes : Bryophytes (mousses), Ptéridophytes (fougères),
Pré spermaphytes et Spermaphytes (gymnospermes et angiospermes : mono et dicotylédones).

III.1. Diversité des Cormophytes


Ce groupe est composé par les végétaux supérieurs qui correspondent à des organismes
toujours pluricellulaires et dont les cellules eucaryotes sont réunies en tissus formant à leur tour
des organes beaucoup plus complexe qu’un thalle appelé cormus d’où le nom de cormophyte ; ils
sont divisés en plusieurs embranchements :
- Bryophytes : Ce sont les premiers cormophytes, bien que leur cas soit litigieux car ils n’ont pas
de racine mais des rhizoïdes. Certaines bryophytes sont encore thalloïdes (avec des thalles) : ce
sont les hépatiques. D’autres possèdent une tige et des feuilles mais pas de racines, seulement
des rhizoïdes ayant un rôle de fixation et d’absorption. Les bryophytes sont séparées des autres
archégoniates par le fait qu’elles sont dépourvues de vaisseaux pour la conduction de la sève ;
cependant, chez les espèces les plus évoluées, il y a un début de différenciation des tissus. Les
bryophytes vivent le plus souvent en milieu humide. On observe sur ces mousses le phénomène
de reviviscence : elles peuvent supporter une dessiccation prolongée, en passant à un état de vie
ralentie. Quand des conditions viables reviennent, elles font repartir leur métabolisme.
- Ptéridophytes : c’est un groupe ayant de vraies tiges avec des vaisseaux conducteurs de sève
(trachéophytes), pas de fleurs et par conséquent pas de graines. Ce sont des cryptogames
vasculaires car ils possèdent des vaisseaux du bois de type scalariforme. Morphologiquement, on
a une tige, des feuilles et des racines. Le sporophyte est la forme prédominante, chlorophyllien,
rapidement autonome par rapport au gamétophyte. Ce dernier est souvent thalloïde et dépourvu

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de vaisseaux conducteurs. Les ptéridophytes vivent en général dans les milieux humides, et
certains sont aquatiques (Azolla). Certaines formes comme Ceterach peuvent résister à la
sécheresse. Dans les forêts tropicales, les fougères sont arborescentes. On trouve de nombreuses
espèces de ptéridophytes fossiles, ce qui est une preuve de leur épanouissement pendant les
périodes du Carbonifère et du Permien. Des groupes importants comme les Equisétinées étaient
arborescentes. On trouve quatre classes de ptéridophytes : les Psilophytinées, les Lycopodinées,
les Equisétinées et les Filicinées.
- Préspermaphytes : C'est un groupe intermédiaire entre les ptéridophytes et les spermaphytes.
Les Préspermaphytes ou Préphanérogames sont des éléments essentiels de la flore paléozoïque
remontant au moins au Dévonien. A l’heure actuelle, ils sont représentés uniquement par les
Cycadales et les Ginkyoales (Ginkyo biloga); types figés, véritables fossiles vivants. Les
Préspermaphytes font partie des plantes à ovule nu, mais à fécondation zoïdogame. Ces plantes
sont intermédiaires entre les Ptéridophytes et les Spermaphytes. Pour certains auteurs, les
Préspermaphytes font partie des Gymnospermes ; mais dans la classification actuelle les
Préspermahytes forment une classe appelée Megaphyllinées = classe des Cycadophytes, avec
un seul ordre : les Cycadales qui datent du Trias à nos jours. Cet ordre contient quelques espèces
telle que Cycas revoluta (le rameau).
- Spermaphytes (Phanérogames) : Il est caractérisé par l’apparition de la fleur et de la graine
d’où le nom de spermaphytes (du grec, sperma : graine ; phytes : végétal…), il a été subdivisé
en 3 sous-embranchement :
1er Sous-embranchement : Les Gymnospermes : (Gymnos : nu ; sperma : graine), dans lesquelles
les ovules (ébauches des futures graines) et les graines elles-mêmes ne sont pas entourées
d’enveloppes closes. La plupart des Gymnospermes sont des conifères, tels que les Sapins (Abies),
Épicéas (Picea), les Mélèzes (Larix), les Séquoias géants (Sequoiadendron), les Pins (Pinus)
2ème Sous-embranchement : Les Chlamydospermes: (Chlamydos : enveloppe ; sperma : graine),
leurs organes reproducteurs sont entourés d’une enveloppe simple. Ces végétaux sont isolés dans la
flore actuelle et considérés comme des intermédiaires entre les gymnospermes et les angiospermes
(Gnetum africana).
3ème Sous-embranchement : Les Angiospermes: Regroupe les plantes à fleurs, et donc les
végétaux qui portent des fruits. Angiosperme signifie « graine dans un récipient » en grec par
opposition aux gymnospermes (graine nue). Ils représentent la plus grande partie des espèces
végétales terrestres, avec 250 000 à 300 000 espèces. Les Angiospermes comprennent les
Dicotylédones et les Monocotylédones.

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Chapitre IV. Notion de cycle biologique
Compétences visées
différencier les types de cycle de vie des végétaux
I. Définition
Un cycle de vie est encore appelé cycle de développement ou cycle de reproduction. C’est
un cycle qui permet le passage du zygote jusqu’au nouveau zygote. C’est à dire le zygote est le
point de départ et le point d’arrivée dans un cycle de vie. Dans le cycle de vie des végétaux, on
distingue deux types d’alternances:
- Alternance de phases nucléaires: l’alternance des phénomènes méioses-fécondation entraîne
l’alternance de phase chromosomiques ou phases nucléaires (phase haploïde = haplophase et
phase diploïde = diplophase);
- Alternance de génération: c’est l’alternance des formes biologiques ou génération dont l’une
diploïde (à 2 n chromosomes) appelé sporophyte qui produit les spores et l’autre haploïde (à n
chromosomes) appelé gaméthophyte qui produit des gamètes.
II. Déroulement de cycle de vie
Le zygote est le point de départ et d’arrivée du cycle de vie. Le zygote est le résultat de la
fusion entre le gamète mâle et le gamète femelle. Ce dernier subit des divisions cellulaires dans la
jeune plante appelée sporophyte. Ce sporophyte contient des sporanges qui vont libérer les spores
grâce à une méiose. Ces spores haploïdes vont donner par mitose des gaméthophytes qui libèrent
les gamètes. La phase gamétophyte est la phase haploïde et la phase sporophyte est la phase
diploïde d’où l’alternance des phases.

Figure 1: Reproduction sexuée chez les végétaux


III. Détermination de type de cycle de vie
Il existe trois critères de détermination de type de cycle de vie:
- l’importance des phases haploïde et diploïde (la phase dominante): Lorsque la phase haploïde
domine on dit que le cycle est haplophasique et si c’est la phase diploïde domine, on dit que le
cycle est diplophasique.

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- le type de cycle de vie (1, 2 et 3 générations): C’est le nombre de génération. Si c’est une
génération, on parle de monogénétique, deux générations, c’est digénétique et 3 générations
c’est trigénétique.
- la morphologie des générations (isomorphe et hétéromorphe): Ce critère est prise en compte
uniquement dans le cycle digénétique et trigénétique. Si les générations ont la même forme, on
parle de cycle isomorphe mais si les générations sont différentes, on parle de cycle hétéromorphe.
Une génération est un organisme (pluricellulaire) ou un groupe de cellules provenant
par mitose d’une cellule reproductrice unique (soit une spore, soit un zygote).
IV. Les différents cycles biologiques des végétaux
Il existe plusieurs types de cycles biologiques définis par l'importance relative des
périodes séparant la méiose de la fécondation d’une part et d’autre part la fécondation de la
méiose. Ces différents cycles biologiques sont : les cycles digénétiques (alternance de deux
générations), les cycles monogénétiques (disparition de l'une ou l'autre des deux générations),
les cycles trigénétiques (apparition d'une troisième génération).
1. Les cycles digénétiques
Le cycle digénétique présente une alternance de deux générations :
- l’une sexuée représentée par le gamétophyte (n) qui fournit les gamètes. Il existe des
gamétophytes mâles et femelles ;
- l’autre asexuée représentée par le sporophyte (2n) qui fournit les spores
La phase gamétophyte est constituée de cellules haploïdes (n chromosomes). Au cours de
cette phase, les organes reproducteurs, élabore par simples mitoses des cellules reproductrices à n
chromosomes que sont les gamètes. C’est le végétal qui génère les gamètes. La fusion entre un
gamète mâle et un gamète femelle par fécondation ou gamie donne naissance à un œuf ou zygote
diploïde dont les divisions successives par mitose donnent un organisme à cellules diploïdes qui
représentent la seconde génération (sporophyte). Celle-ci forme par méiose (réduction chromatique)
dans ses organes reproducteurs des cellules haploïdes appelés spores méiotiques ou tétraspores ou
méiospores. La phase du sporophyte est encore nommée tétrasporophyte ou méiosporophyte.
Chacune des spores, par mitoses successives, se développe plus tard en un nouveau gamétophyte
haploïde.
Le cycle haplodiplophasique : réduction chromatique avec production de Méiospores

Sporophyte à 2n Gamétophyte à n
Multiplication Reproduction asexuée à n
Asexuée à 2n

Sporophyte à 2n Fécondation avec gamètes mâle et femelle


Figure 1. Cycle digénétique haplodiplophasique : cas de la Laitue de mer.

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Les cycles digénétiques sont les plus nombreux et les plus diversifiés. Ils sont soit :

- Isomorphes : gamétophytes et sporophytes morphologiquement semblables (Ulva lactuca). On


les rencontre chez certains thallophytes ;
- Hétéromorphes: gamétophytes et sporophytes morphologiquement différents (Macrocys
tispyrifera). On les rencontre chez d’autres thallophytes et chez tous les cormophytes avec
prédominance soit de la phase haploïde chez les Bryophytes (cycle digénétique
haplodiplophasique) soit de la phase diploïde chez les Trachéophytes (cycle digénétique
diplohaplophasique: Ptéridophytes). Le végétal qui présente un tel cycle est un haplodiplonte ou
un diplohaplonte.Exemple : Ulva lactuca (algue verte).
3. Les cycles monogénétiques
Dans le cas du cycle monogénétique haplophasique, on a un gamétophyte haploïde qui
donne des gamètes. La fusion de deux gamètes, mâle et femelle, conduit à la formation d'un zygote
diploïde qui va donner par méiose des spores haploïdes. Dans ce cas, la phase chromosomique
diploïde est réduite au zygote. La méiose a lieu directement dans le zygote.

Fécondation zygote à 2n
R.C. Formation de méiospores

Méiospores à n

Gamétophyte à n

Figure 2. Cycle monogénétique haplophasique : cas de la spirogyre

Dans le cycle monogénétique diplophasique, on a un individu diploïde qui donne naissance


à des gamètes haploïdes par méiose. L'union de ces gamètes donne un zygote diploïde qui, par
mitoses successives, donne naissance à un nouvel individu diploïde. La phase chromosomique
haploïde est réduite aux gamètes et on a une seule génération qui est un gamétophyte diploïde, si on
se réfère uniquement à l'éthymologie du mot gamétophyte (plante à gamètes). Par contre, si on
prend en considération l'état de ploïdie de la cellule, cette génération unique serait un sporophyte
diploïde et le gamétophyte haploïde aurait disparu, les cellules méïotiques (spores) se
"transformant" directement en gamètes. Un tel cycle est typique du règne animal, sauf de quelques
protozoaires.

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R.C. Méiospores Fécondation

Zygote à 2n

Mitospores à 2n

Sporophyte à 2n

Figure 3. Cycle monogénétique diplophasique : cas du Fucus

3.Les cycles trigénétiques


Les cycles trigénétiques présentent trois formes distinctes du végétal; on a trois générations.
La première génération est un gamétophyte haploïde, elle produit les gamètes. Les deux autres
générations sont des sporophytes diploïdes. Le premier sporophyte (génération supplémentaire
toujours parasite du gamétophyte) produit par mitose des spores équationnelles diploïdes donnant
naissance au deuxième sporophyte, qui produira des spores meiotiques à l'origine des nouveaux
gamétophytes.

Figure 4. Cycle trigénétique : cas d'Antithamnion

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Chapitre V. les Bryophytes, gamétophyte, sporophyte, classification

Compétences visées
 Différencier un gamétophyte du sporophyte;
 Connaître les différentes classes des Bryophytes.
I. Généralités
Les Bryophytes sont des végétaux intermédiaires, de petites tailles, essentiellement
terrestre et vivant dans des milieux humides. Ils sont divisés en 3 classes : les Mousses, les
Hépatiques et les Anthocérotées. Leur cycle de développement présente une alternance régulière
entre une génération haploïde (n chromosomes), productrice des gamètes, d’où l’appellation de
gamétophyte et une génération diploïde (2n chromosomes), productrice de spores, appelée
sporophyte. L’appareil végétatif des Bryophytes est formé par un axe feuillé ou thalle aplati exempt
des racines et fixé au sol par des fins filaments appelés rhizoïdes: ceci constitue le gamétophyte qui
donne naissance qu sporophyte. Dans la tige et les feuilles des Bryophytes, il manque de
différentiations anatomiques en bois et liber des plantes vasculaires, mais beaucoup possède un
appareil conducteur rudimentaire représenté par quelques cellules parenchymateuses, étroites et
allongées au centre de la tige appelées hydroïdes.
II.Le gamétophyte
Le Gamétophyte (haploïde) est représenté soit par un axe feuillé, soit par un thalle aplati.
Il s’agit de la phase de production des gamétanges et des gamètes. Il s’agit de la phase dominante,
et est représentée par le thalloïde vert (ou plante à feuilles). Il se développe depuis les spores
haploïdes en produisant de simples filaments appelés protonéma (Marchantiopsida et Bryopsida).
Le protonéma développe une ou plusieurs structures en forme de bourgeon qui se différencient
pour former le gamétophyte et rhizoïdes plus complexes. Les rhizoïdes sont multicellulaires et
ramifiés chez les mousses, unicellulaires et non ramifiés chez la majorité des Hépatiques.La
différentiation chez la plante se fait par division cellulaire apicale et toutes les divisions cellulaires
du gamétophyte sont mitotiques (la division méiotique ne se trouvant que lors de la production des
spores dans la capsule). Le gamétophyte porte les gamétanges :
- les anthéridies : il s’agit des organes sexuels mâles qui produisent les spermatozoïdes qui sont
contenus dans la structure protectrice qui les entoure appelée l’androecium. Ce sont des
structures ressemblant à des sacs qui contiennent les spermatozoïdes biflagellés. Ces derniers
devront nager jusqu’à l’archégone et la fertilisation réussie des Bryophytes dépend ainsi de l’eau
pour transporter les cellules sexuelles mâles vers la partie femelle.
- les archégones : il s’agit des organes sexuels femelles qui sont contenus dans la structure
protectrice qui les entoure nommée gynoecium. Il s’agit de structure ressemblant à des ballons
qui contiennent l’œuf. A l’intérieur, après la fertilisation, le zygote se développe en un embryon
de sporophyte et éventuellement en sporophyte.

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III. Le sporophyte
Le Sporophyte (diploïde) correspond à la phase de croissance des spores. Elle est
représentée par les structures de port des spores, c’est-à-dire le pied basal, la tige et la capsule.
Cette phase est totalement dépendante du gamétophyte et vit relativement peu de temps. Le
sporophyte est la phase dominante chez les Trachéophytes et consiste en la plante à feuilles. Il
consiste en un pied basal qui grandit à l’intérieur du gamétophyte pour y obtenir les nutriments
nécessaires ; la capsule ; et la tige qui élève la capsule au-dessus du gamétophyte. C’est à l’intérieur
de la capsule que les divisions méiotiques de cellule mère donnent
naissance aux spores haploïdes.

coiffe

Fig.1.Appareil végétatif présentant le gamétophyte et le sporophyte

IV. Classification
IV.1. Les mousses
Les mousses constituent un embranchement des végétaux non vasculaires terrestres, elles
ne possèdent ni racines ni vrai système vasculaire lignifié. Ce sont les Bryophytes les plus
répandues et les plus riches en espèces. Les mousses sont rares dans les régions de savanes et de
steppes où elles se présentent sous forme de minces croûtes vertes dans des endroits très humides et
toujours ombreux. Elles sont nettement plus fréquentes dans des régions plus humides et elles
abondent dans la région forestière, où on les voit sur les murs, rochers, sol et troncs des arbres.
Parmi les mousses, on retrouve des formes très cosmopolites, telles que le Polytric et la Funaire,
très répandus dans les régions tempérées. On divise les Mousses en trois ordres correspondants à
trois types morphologiques distincts : les Bryales, les Sphaignales et les Andreales.

Bryales Sphaignales Andreales

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Figure 8. Le cycle de vie d’une mousse (digénétique haplodiplophasique).

IV.2. Les Hépatiques


Les Hépatiques ou marchantiophyte sont une grande diversité dans l’aspect extérieure ;
on distingue les hépatiques à feuilles qui ressemblent aux Mousses et les Hépatiques à thalle qui
évoquent certaines algues vertes. Les Hépatiques supportent moins la sécheresse que les
Mousses. Elles se développent près des chutes d’eau, sur les rochers humectés sans cesse par les
embruns ou sur des sols très humides et ombragés surtout dans la forêt dense. Elles sont soit
terrestres, mais pouvant alors de développer sur les troncs pourrissant des arbres abattus, soit
épiphytes ou épiphylles (Frullaines). Le cycle est digénétique haplodiplophasique. Les
hépatiques contiennent trois ordres : Marchantiales : 32 genres, 700 espèces, Jungermanniales :
125 genres, 8000 espèces et Metzgériales : 17 genres, 550 espèces.

IV.3. Les Anthocerotées


C’est un petit groupe qui a été longtemps considéré comme faisant partie des Hépatiques.
Mais les caractères suivant assignent une classe à part parmi les Bryophytes : développement de
l’anthéridie à partir d’une cellule sous épidermique du thalle ; cloisonnement vertical du zygote ;
croissance illimité du sporophyte ; présence d’une columelle ; ouverture de la capsule par deux
valves.

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Chapitre VI. Les Ptéridophytes-gamétophyte et sporophyte

Compétences visées
Différencier un gamétophyte du sporophyte
I. Généralités
Les "Ptéridophytes" regroupent plusieurs phylums dont certains sont représentés
uniquement par des plantes fossiles. Ce sont des Eucaryotes possédant une tige, des racines et des
feuilles. Il existe un appareil vasculaire conduisant la sève à travers toute la plante: c’est ainsi qu’on
les appelle plantes vasculaires. Contrairement aux Bryophytes, le sporophyte domine le
gamétophyte. C’est une plante feuillée, souvent de grande taille, autotrophe et indépendante du
gamétophyte, sauf pendant une courte période embryonnaire. Corrélativement, le gamétophyte se
réduit, à la fois dans des dimensions et dans sa durée. Bien que terrestres, ils nécessitent l’eau par
leur reproduction. La plupart sont herbacées, pérennes mais certaines sont arborescentes (Cyathea).
L’appareil vasculaire est constitué du liber comprenant des cellules libériennes et les tubes criblés,
du bois essentiellement formé de trachéïdes scalariformes. On trouve deux types de feuilles à savoir:
les microphylles et les mégaphylles.

Figure 1 : Aspect général d’une fougère

II. Le gamétophyte
Le gamétophyte se réduit, à la fois dans ses dimensions et dans sa durée. C’est le plus
souvent un petit tubercule ou une lame verte dont le seul rôle est de porter les organes sexuels,
anthéridies et archégones. Il n’en reste moins indépendant. On donne le nom de prothalle au
gamétophyte des cryptogames vasculaires. L’isosporie est normalement suivie d’isoprothallie : les
prothalles tous semblables portent les anthéridies et les archégones. Ces prothalles hermaphrodites
sont thalloïdes ou tubérisés, autonomes, toujours de grande dimension par rapport à la spore d’où
ils sont issus. Chez les espèces hétérosporées, les microspores donnent des prothalles mâles et les
mégaspores des prothalles femelles. Les uns et les autres sont d’autant plus petits que l’hétérosporie
est plus poussée. Il arrive que tout le développement du prothalle se fasse à l’intérieur de la spore,
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dont la paroi n’éclate qu’au moment de la maturité de l’anthéridie ou de l’archégone. Il arrive
même que la mégaspore contenant le gamétophyte femelle reste elle-même longuement enfermée
dans le mégasporange. Le gamétophyte femelle est ainsi protégé par le sporophyte précédent. C’est
la tendance à la formation d’une graine, plusieurs fois ébauchée par les Ptéridophytes et qui se
réalisera pleinement chez les Spermaphytes.
III.Sporophyte
L’apparition des ptéridophytes a marqué une étape décisive dans l’évolution du monde
végétal. L’acquisition d’un appareil vasculaire conduisant la sève à travers tout le corps de la
plante, jouant aussi un rôle de soutien, permet l’essor du sporophyte. En même temps que cet
appareil vasculaire se différencient les organes de l’appareil végétatif : tige, racine et feuilles se
différencient également. Ainsi le sporophyte devient une plante feuillée, souvent de grandes
dimensions, autotrophe, indépendante du gamétophyte, sauf pendant une courte période
embryonnaire.
Ainsi chez les Ptéridophytes, l’alternance de générations est caractérisée par
l’indépendance réciproque de deux tronçons diploïde et haploïde, et par la domination de plus en
plus marquée du sporophyte sur le gamétophyte.

Figure 1. Cycle de développement d’une fougère

IV. Classification des Ptéridophytes


Les Ptéridophytes se répartissent en 4 classes dont la différenciation était déjà bien nette au
début de l’ère du primaire. Ainsi on distingue :
- Les Psilophytinées: ce sont les individus les plus simples en organisation. Elles n’ont ni racines,
ni feuilles véritables. La plupart des Psilophytinées sont fossiles, mais aujourd’hui il existe

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quelques espèces actuelles tropicales d’un ordre, les Psilophytales qui sont un peu différents des
Rhyniales connus au Silurien moyen.
- Les Lycopodinées: ont de petites feuilles; le départ de la trace foliaire ne fait pas de brèche dans
le cylindre central du rameau; C’est le type mycrophylle. Les sporanges sont portés isolement
sur la face adaxiale de feuilles spécialisées: les sporophylles.
N.B. Certaines espèces fossiles étaient de grands arbres. Les Lycopodinées se subdivisent en 4
ordres: les Lycopodiales, les Sélaginelles, les Lepidodendrales et les Isoetales.
- Les Equisétinées: représentées par les Prèles, ont des feuilles de type microphylle en disposition
verticillée. Leurs tiges sont articulées. Les sporanges sont portés sur les axes modifiés appelés
sporangiophores, ex : genre Equisetum contient trois ordres, les Equisétales, les
Sphenophyllales et les Hyeniales.
- Les filicinées: sont caractérisées par leurs grandes feuilles appelées frondes dont le départ laisse
une brèche dans le cylindre central de la tige : c’est le type mégaphylle. Les sporanges, petits et
nombreux, sont portés sur le bord ou sur la face abaxiale des sporophylles. Les espèces sont
terrestres, épiphytes ou aquatiques. Trois sous classes : Les Primofilicinées, les Filicinées
Eusporangiées et les Filicinées leptosporngiées.

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Chapitre VII. Les thallophytes
Compétences visées
Connaître les caractéristiques des Thallophytes
Introduction
Selon la classification traditionnelle, on distingue deux grands groupes de végétaux selon la
structure de l’appareil végétatif: les thallophytes et les cormophytes. Les cormophytes ont un
appareil végétatif appelé cormus différencié en tige, feuille et racines tandis que les thallophytes
ont un appareil végétatif appelé thalle non différencié en tige, feuille et racines.

I. Définition
Les thallophytes sont des végétaux inférieurs dont l’appareil végétatif est un thalle. Ils ont
des tissus indifférenciés c’est-à-dire pas de différenciation cellulaire. Ce sont des végétaux non
vasculaires c’est à dire qu’ils ne possèdent pas de vaisseaux conducteurs. Ce sont des cryptogames
(appareil reproducteur caché). Ils comprennent les thallophytes procaryotes (Eubactéries et les
cyanophycées ou algues bleues) et es thallophytes eucaryotes (Algues, Champignons et Lichens).

II.Classification
A. Les thallophytes eucaryotes
1) Les algues
Terme regroupant des organismes végétaux appartenant à des lignées évolutives différentes.
Ce sont des Eucaryotes unicellulaires ou pluricellulaires (thalles) autotrophes, très diversifiées et
parfaitement adaptées au milieu aquatique, Cycle de reproduction parfois très complexe avec 2 ou
même 3 générations sous forme de thalles morphologiquement identiques. a. Intérêt des Algues
Libération d'oxygène; Engrais; Alimentation animale (unicellulaires : phytoplancton);
Alimentation humaine; Peu d'intérêt pharmaceutique : richesse en iode; Certaines algues calcaires :
implants biologiques (chirurgie osseuse); Richesse en polysaccharides (pouvoir épaississant et
gélifiant); Industrie agro-alimentaire : épaississants alimentaires (sorbets, glaces…).
2) Les champignons
Ils constituent un ensemble très diversifié que l’on estime à environ 1 million d’espèces.
Les champignons sont tous des Thallophytes Eucaryotes : ils s’opposent ainsi au aux
cormophytes et aux Procaryotes (bactéries). Tous dépourvus de chlorophylle, ce qui les
condamnent à une hétérotrophie totale vis à vis du carbone. Ils se rangent ainsi parmi les
consommateurs comme les animaux. Ce qui les oppose aux algues et aux plantes.
3) Les lichens (20 000 espèces)
Ils sont des organismes résultant de l’union symbiotique entre une algue et un champignon.
Ils sont rattachés au Règne des Champignons. La plupart des champignons qui interviennent dans
la symbiose lichéniques sont des Ascomycètes et plus rarement les Basidiomycètes. Les algues sont
des chlorophycées (dans 90% des cas) et moins souvent des Cyanophycées. Pas de fusion entre les
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2 partenaires (qui peuvent être cultivés séparément. Appareil végétatif sous forme de thalle. Les
Lichens ont une croissance très lente. L’eau et sels minéraux sont apportés essentiellement par
pluie, neige, brouillard. Champignon : abri + nutrition et Algue : Photosynthèse (matières
organiques). Suivant l'aspect du thalle, on distingue les lichens gélatineux, filamenteux, crustacés
incrustés sur le support, lichens foliacés (aspect lobé) et fruticuleux (aspect buissonnant). Ce sont
des organismes "pionniers" (s'installent les premiers sur de nouveaux territoires même si conditions
extrêmes); ils servent à l’alimentation des herbivores dans le grand nord; Utilisation industrielle en
parfumerie et en cosmétologie; Très sensibles à la pollution atmosphérique (indicatrice de pollution
de l'air).

B.Les thallophytes procaryotes


Ce sont des cyanobactéries ou cyanophytes. Les Cyanobactéries ou Cyanophytes
(Cyanophycées, "algues" bleues) est un groupe n'appartenant pas au Règne végétal (20002500
espèces). Ils sont unicellulaires sans noyau, présence d'une paroi recouverte le plus souvent par un
mucilage, Autotrophes (chlorophylles a et c). Certaines utilisent l'azote atmosphérique. Souvent
regroupées en colonies. Pigments accessoires : phycocyanine (bleuvert)- phycoérythrine (rouge);
caroténoïdes (jaune, orangé, rouge). Multiplication par scissiparité. Très certainement les premiers
êtres vivants chlorophylliens, apparus il y a plus de 3 Milliards d ’ années : leur activité
photosynthétique aurait donné les stromatolithes, formations fossiles particulières. Pas d'évolution
depuis (êtres panchroniques). Milieux humides, parfois conditions extrêmes: eaux douces ou hyper
salées, sources thermales jusqu'à 90 ° C, milieux sulfurés … De nombreuses espèces vivent en
symbiose : avec des champignons : lichens et avec des végétaux supérieurs. De nombreuses
espèces font partie du picoplancton (cellules < 2µ). L’organisme photosynthétique marin le plus
abondant sur terre est une cyanobactérie (jusqu'à 100 Millions de cellules /L, jusqu'à 150 m de
profondeur). Les usages ou intérêts des algues bleue sont: Participation à des symbioses; Libération
d'oxygène; Très riches en protéines (65 à 70% du poids sec), on les cultive parfois pour
l'alimentation animale et humaine surtout la Spiruline. Au plan de leur utilisation par l’homme, les
spirulines (Oscillatoria pseudoplatensis ou Spirulina maxima) des lacs plus ou moins salés (Tchad,
Mexique) ont été consommées depuis longtemps par les riverains et sont commercialisées tant pour
l’alimentation humaine qu’animale.

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Chapitre VIII. Les angiospermes - notion d’ovule et de graine

Compétences visées
 Connaître les différents types d’ovule;
 Connaître l’évolution de l’ovule;
 Connaître la formation des graines.
I. Généralités
C’est un sous-embranchement des spermaphytes qui est divisé en deux sous
classes : les monocotylédones et les dicotylédones. Les angiospermes sont caractérisées
par la présence de l’ovule dans un ovaire et de la graine dans un fruit. Les organes
reproducteurs (à l’origine des gamètes) sont placés dans une structure particulière : la fleur.
Ils comprennent plus de 250 000 espèces entre environ 300 à 400 familles. On en trouve
des arbres, des arbustes et des herbes.

II. L’ovule des angiospermes


Malgré sa petite taille, il présente une organisation relativement complexe. On
distingue :
- le funicule : sorte de cordon dans le coté inférieur de l'ovule, attachant celui-ci au placenta
(puis la graine après la transformation du fruit)
- la chalaze : point ou se ramifie le faisceau conducteur de l'ovaire;
- le nucelle : partie interne de l'ovule qui contient le sac embryonnaire;
- le sac embryonnaire : gamétophyte femelle qui, après fécondation, abritera un embryon
diploïde et un albumen triploïde;
- le(s) tégument(s) : enveloppes généralement au nombre de deux, un interne et un externe;
- le micropyle : c’est l'ouverture apicale étroite ménagée par le(s) tégument(s)

Fig. 1 : Schéma d’un ovule

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Chez les angiospermes, il existe 3 types d’ovules, d’après la position de l’ovule /
funicule :
­ L’ovule orthotrope : La zone où se fait la fusion de l’ovule et de l’ovaire est appelée hile.
Dans les ovules orthotropes, le micropyle, la chalaze et le hile sont des prolongements des uns
et des autres.
­ L’ovule campylotrope : L’axe hile, chalaze, micropyle s’incurve d’environ 90° audessus de la
chalaze.
­ L’ovule anatrope : Ou renversé, le micropyle se rapproche encore plus du hile, c’est le cas la
plus fréquent chez les angiospermes, le tégument exine est soudé sur une grande surface au
funicule, cette zone est appelée le raphé. (fig. 2).

Fig. 2 : Types d’ovules


1.2. La formation de l’ovule
L'ovule est produit par une prolifération locale du placenta : un massif cellulaire se
soulève d'abord pour former le nucelle; ensuite par divisions, deux bourrelets circulaires,
enveloppants, sont produits: ce sont les téguments (T1 et T2). Chez certains groupes
d'Angiospermes (les monocotylédones), un seul tégument est formé. Les téguments
grandissent en couvrant progressivement le nucelle mais en laissant libre un pore donnant
accès au nucelle, le micropyle. L'ovule ayant atteint sa taille maximale
1.3. La formation du sac embryonnaire
Au cours de la différenciation de l'ovule, une cellule, le plus souvent sous-
épidermique, augmente en volume et devient l'unique cellule archésporiale (archéspore)
puis devient le mégasporocyte, celui-ci subit la méiose donnant 4 cellules haploïdes, les
mégaspores, qui sont disposées en tétrade linéaire.
Le plus souvent, les 3 cellules les plus proches du micropyle dégénèrent et La
mégaspore fonctionnelle subit 3 vagues de divisions nucléaires successives conduisant à
la formation de huit noyaux haploïdes qui se répartissent en groupes de quatre à chacun
des deux pôles du sac embryonnaire. Un des noyaux de chaque groupe migre alors vers le

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centre de la cellule formant les noyaux polaires (provenant des pôles). La cytocinèse
(ensemble des modifications du cytoplasme lors de la division cellulaire) se produit ensuite
terminant la formation du sac embryonnaire qui est constitué de 7 cellules :
- deux synergides
- l'oosphère au pôle micropylaire
- trois antipodes au pôle opposé et
- une grande cellule centrale qui contient les 2 noyaux polaires

Figure 06 : La mégagamétogénèse : La formation du sac embryonnaire

III. Notion de graine


Les graines existent depuis toujours, elles étaient présentes bien avant l'humanité. Elles ont
toutes des propriétés différentes et donnent naissance à des plantes. Pendant longtemps, les hommes
assuraient leur subsistance avec la chasse, la pêche. Il y a quelques milliers d'années ils se sont mis à
cueillir des plantes, issues des graines. Lorsque la civilisation est apparue, les paysans cultivaient la
terre et faisaient pousser des graines pour obtenir des récoltes. La structure de la graine est en
relation directe avec celle de l'ovule. Après fécondation, pendant que l'ovaire se transforme en fruit,
le ou les ovules qui y sont abrités évoluent vers la constitution de la ou des graines.
La graine se compose essentiellement d'un tégument (simple ou double) et d'une amande
formée de l'embryon et de tissus de réserves qui est l'albumen. La taille, la forme, la pilosité, la
consistance des graines varient considérablement selon les espèces et selon les modes de
dissémination. La surface du tégument peut être lisse, pourvue de crêtes (pavot) ou de poils répartis
sur toute son étendue (cotonnier). Ce tégument peut ainsi servir à la protection ou à la dissémination
des graines. La partie essentielle de l'amande est l'embryon. Celui-ci comprend une radicule, que
prolonge une tigelle (gemmule) portant les cotylédons (ou le cotylédon unique dans le cas des
monocotylédones).
L'embryon est souvent plongé dans un tissu de réserve, appelé albumen qui le plus souvent
constitue la partie comestible des graines. Ce tissu provenant d’une double fécondation contient 3
lots de chromosomes. Selon la présence ou non d'albumen dans les graines, celles-ci se classent en 3
catégories :
­ Les graine à périsperme : Albumen très peu développé avec autour le périsperme (reste du
nucelle qui n'a pas été digéré et qui sert de réserve). Le lieu de réserve est le périsperme.

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­ Les graines albuminées : Disparition du nucelle, cotylédons minces dans un albumen
développé servant de réserve comme par exemple, les caryopses des céréales.
­ Les graines exalbuminées : le nucelle a été digéré par l'albumen, qui sera digéré pour former
l'embryon et les cotylédons qui renferment les matières de réserves, comme chez le pois ou le
haricot.

(a) (b) (c)

Figure 3: Schéma d’une graine à périsperme (a), albuminée (b), exalbuminée (c)

Fig. 4 : Devenir de la fleur

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Chapitre IX. Algalogie : classification

Compétences visées

Connaître la classification des algues eucaryotes


I. Généralités

Les algues sont des êtres vivants unicellulaires ou pluricellulaires, autotrophes qui
contiennent toujours de la chlorophylle a et divers autres pigments surnuméraires. Leur cycle de
vie se déroule généralement en milieu aquatique. Les algues sont des cryptogames (organes
reproducteurs cachés ≠ Phanérogames), thallophytes, photosynthétique, leurs habitats sont
variés, mais leur cycle de reproduction nécessite absolument de l’eau. Leur morphologie est très
diversifiée.
Les algues vivent dans l'eau douce, dans l'eau salée et même sur les troncs des arbres et
sur le sol en association avec des champignons. Mais il leur faut impérativement de la lumière
pour leur photosynthèse et de l'eau pour leur reproduction.
L’appareil végétatif des algues c’est un thalle qui est un corps végétatif non différencié
de certains organismes non-mobiles (végétaux, champignons, lichens, algues).

II.Classification
1. Les Chromophytes (Algues Brunes + Diatomées) (appartiennent à la "lignée brune")
Chlorophylles a et c; Chloroplastes à 4 membranes; Caroténoïdes et fucoxanthine;
Surface jusqu'à 30m; Comprennent des algues pluricellulaires et des algues unicellulaires (les
Diatomées).
a. Algues brunes pluricellulaires
Eaux marines (1000 espèces); Certaines sont géantes : plusieurs dizaines de m de long
(Macrocystis pyrifera). Exemple : Fucus vésiculeux, chêne marin (Fucus vesiculosus). Fixée sur
rochers par crampons. Plus ou moins découverte à marée basse. Thalle brunâtre, gluant ramifié
dichotomiquement en lanières aplaties avec nervure marquée; Présence de flotteurs. Constitue la
plus grande partie du goémon. Exemple : Laminaire (Laminaria digitata). Pseudo-tige avec
crampons. Thalle brunâtre très long (plusieurs mètres) divisé en lanières aplaties, à disposition
palmée.

Figure 1 : Les Algues brunes .


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b. Les algues brunes unicellulaires: les Diatomées
Algues brunes unicellulaires microscopiques, possédant une carapace siliceuse formée
de 2 valves emboîtées (d'où leur nom "coupé en deux"). Plusieurs centaines de milliers d'espèces.
Dans tous les milieux aquatiques (une partie du phytoplancton très bons indicateurs de la qualité
des eaux (IBD : Indice Biologique Diatomées); l'accumulation géologique de leurs carapaces
donne une roche : la diatomite.

Figure 2 : Les diatomées (Echelle : 10 um)


2. Les Rhodophytes (Algues Rouges) : (appartiennent à la "lignée verte")
Eaux douces et marines (5500 espèces); Chlorophylles a et d, Phycobilines ; Algues des
profondeurs (si lumière) ex. : Carragahen, mousse perlée, mousse d'Irlande (Chondrus crispus);
Thalle rouge carminé, ramifié dichotomiquement (10-20cm); Fixée sur rochers par crampons;
Côtes de l'Atlantique Nord.

Figure 3 : Les Algues Rouges

3. Les Chlorophytes (Algues Vertes): (Appartiennent à la "lignée verte" et


aux Chlorobiontes)
Uni ou pluricellulaires; Eaux douces et marines (8000 espèces); Certaines espèces
aériennes; Chlorophylles a et b (comme les végétaux supérieurs); Amidon; Surface (jusqu'à -15m)
ex : laitue de mer (Ulva lactuca); Fixée sur les rochers par crampons; Découverte à marée basse;
Thalle vert en lames minces aplaties (10-15cm); 3 sortes de thalles, les uns à n chromosomes
(gamétophytes mâles ou femelles), les autres à 2n chromosomes (sporophytes.
Les Algues vertes et végétaux supérieurs ( Embryophytes) sont des Chlorobiontes, ils ont
un ancêtre commun à partir de cet ancêtre commun, certaines lignées auraient donné naissance aux
Bryophytes. D’autres lignées auraient donné naissance aux Trachéophytes regroupant des plantes
terrestres parfaitement adaptées au milieu aérien.

Figure 4 : Les Algues vertes


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Chapitre X. Mycologie – classification
Compétences visées
Connaître la classification des champignons
I. Généralités

Les champignons encore appelés mycètes, sont des organismes eucaryotes


(possédant un noyau bien individualisé, entouré d’une membrane nucléaire) uni- ou
pluricellulaires qui se développent par un système de filaments plus ou moins ramifiés
appelé thalle. La science qui étudie les champignons est appelée mycologie.
Les mycètes sont très nombreux, répandus dans la nature et jouent un rôle essentiel
de recyclage des matières organiques, en puisant leur énergie à partir des sources
carbonées externes (hétérotrophie). Sur plus de espèces connues on estime à environ 500 le
nombre des espèces incriminées en pathologie humaine.
II. Caractères morphologiques des mycètes
Leur appareil végétatif ou thalle est formé de filaments ou hyphes. Les hyphes
s'associent pour former un réseau de filaments sous forme d’enchevêtrement appelé
mycélium. On en distingue deux types :
• Filaments septés ou cloisonnés, de diamètre régulier (3 à 5µm), les cloisons se
forment à intervalle plus ou moins régulier. Les champignons possédant ce type de
thalle sont appelés Septomycètes.

• Filaments non cloisonnés ou siphonnés, de diamètre irrégulier (5 à 15µ m)


caractérisant les champignons inférieurs ou Siphomycètes. Dans certains cas, le thalle
se réduit à une seule cellule, c’est la levure. Des particularités morphologiques
peuvent s’observer chez certains champignons : filaments agglomérés en cordons,
stromas, pycnide, etc…

Figure 1: Hyphe cloisonné et siphoné

Les levures ont un thalle unicellulaire. Ce sont des globules unicellulaires isolées associées
en colonie qui se reproduisent par bourgeonnement ou par scissiparité.

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Figure 2: Le thalle unicellulaire (reproduction de Saccharomyces cerevisiae par
bourgeonnement)

Il existe également des champignons à thalle plasmodial constitué d’une masse


protoplasmique nue (sans parois cellulaires) et plurinucléée qu’on appelle plasmode. On le trouve
exclusivement chez les Myxomycètes qui s’aident de ce plasmode mobile pour phagocyter les
substances solides desquelles ils tirent leurs éléments nutritifs.

Figure 3: Le thalle plasmodial


III. Mode de nutrition des champignons

Les champignons sont des organismes hétérotrophes donc incapables de photosynthèse,


ils vivent au dépens de matières organiques préformées qu’ils utilisent comme source de carbone et
d’azote. Certains exigent pour leur développement, des acides aminés, des sels minéraux ou des
vitamines (thiamine, biotine). Leur nutrition se fait par simple absorption. Ils sont généralement
aérobies et le pH favorable pour leur croissance se situe aux alentours de 7.

Du point de vue de la nutrition, ils tous hétérotrophes pour le carbone. On distingue


principalement 3 modes de nutrition :

- Les saprophytes qui exploitent les substances organiques mortes, dont ils
provoquent (avec l’aide de bactéries) la décomposition : débris végétaux (feuilles et
fruits tombés, bois morts, herbes sèches...), débris animaux, humus du sol...
- Les parasites qui utilisent les substances organiques des êtres vivants, qu’ils
rendent malades, et même tuent
- Les symbiotes qui vivent en symbiose avec d’autres êtres vivants exemple le
lichen (association symbiotique entre algue et champignon).

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IV. Mode de reproduction
Les champignons se reproduisent par production de spores selon deux mécanismes
sexués ou asexués. Ces spores permettent la dispersion du champignon dans la nature. La
reproduction asexuée (ou l’anamorphe) est la plus fréquente et la plus simple, elle se fait
par une simple mitose (division binaire du noyau). La reproduction sexuée (ou la
télémorphe) fait intervenir la rencontre de filaments spécialisés (plasmogamie), la
conjugaison des noyaux (caryogamie) et enfin une réduction chromatique (méiose) suivie
d’une ou plusieurs mitoses. Ce mode de reproduction, surtout sexué, est le support actuel à
la classification des champignons (Taxinomie).
V. Classification des champignons
Ils constituent un règne bien individualisé appelé règne des Fungi. Ce dernier
comprend des divisions elles-mêmes subdivisées en classes. Celles-ci englobent les ordres
puis les familles. Chaque champignon porte un nom binominal (genre et espèce), certaines
espèces.
Les « vrais champignons » ou Amastigomycota ou Eumycètes comprennent
quatre embranchements (ou phylum) : Deuteromycota (les deutéromycètes ou
champignons imparfaits), Zygomycota (les Zygomycètes), Ascomycota (les Ascomycètes)
et Basidiomycota (les Basidiomycètes). Le groupe des Oomycètes est retiré du règne des
mycètes car il est plus proche des algues.
Les classifications actuelles proposées par Kwon-Chung et Bennet (1992), Sutton,
Fothergill et Rinaldi (1998) sont les plus utilisées. Selon elles, les champignons se
regroupent en 5 groupes.
1. Les Chytridiomycètes
Les Chytridiomycètes sont un groupe de champignons très mal connu. Ils sont
essentiellement aquatiques à spores avec un flagelle postérieur, Pas de rôle en pathologie
humaine; thalle dilaté non cloisonné; considérés comme les ancêtres de tous les
champignons actuels.
2. Les Deutéromycètes
Deutéromycètes ou «champignons imparfaits» appartiennent aux champignons à
hyphes septés, se multipliant de façon asexuée (végétative). On ne connaît pas encore leur
forme de reproduction et de sexualité. Il s'agit donc d'un groupe artificiel ne constituant
pas une vraie "classe" de champignons. Il n'a été créé que pour classer les champignons
septés que l’on ne sait pas classer ailleurs du fait de l’absence (ou de la non connaissance)
de leur reproduction sexuée. Les deuteromycètes regroupent le plus grand nombre des
espèces d’intérêt médical. Il est artificiel de classer les Deutéromycètes, mais l'utilisation
de critères de classification s'avère utile lorsqu’on veut identifier un champignon ne
présentant pas de reproduction sexuée.

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Il ne s'agit que de regroupements morphologiques, et pas de vraies classes, ordres
et familles. Certains auteurs utilisent les termes de morpho-genre, ou morpho-espèce, etc.
La classification distingue trois principaux groupes en fonction du regroupement
ou non des appareils sporifères: Les Agonomycètes : des levures (unicellulaires); Les
Coelomycètes : les appareils reproducteurs sont regroupés; Les Hyphomycètes : les
appareils reproducteurs sont dispersés.
3. Zygomycotina
Ce phylum très voisin des Chytridiomycètes Mycélium siphonné, filaments larges
et de diamètre irrégulier, la reproduction sexuée aboutit à la formation de zygospoes (sans
flagelle) ; deux ordres en pathologie humaine: les Mucorales et les Entomophtorales. -
Mucorales : 49 genres et 170 espèces, responsables de mycoses opporunistes -
Entomophtorales: en régions tropicales agents des basidiobolomycoses et des
conidiobolomycoses
4. Ascomycotina
Ils comprennent un grand nombre d’espèces pathogènes pour l’homme : levures
ascosporées, aspergillus, dermatophytes, etc.… ¾ des espèces rencontrées chez l’homme
sont des Ascomycètes. Thalle cloisonné, à bord parallèle ; parfois aspect en levure. Les
spores issues de la reproduction sexuée (ascospores) sont produites de manière endogène à
l’intérieur de « sacs » appelés asques. On distingue 13 ordres différents : Onygénales,
Eurotiales, Dothidéales Pneumocystis jirovecii est actuellement classé parmi les
Ascomycètes.
5. Basidiomycotina
Elle renferme de rares champignons pathogènes, il s’agit principalement de l’agent
de la cryptococcose: cryptococcus neoformans dont le Télémorphe appartient au genre est
Filobasidiella. Fungi imperfecti ou Deuteromycotina (champignons imparfaits); regroupe
le plus grand nombre des espèces d’intérêt médical, ensemble très hétérogène comprenant
toutes les espèces se multipliant sur le mode asexué.
Classes cloisonnement Reproduction Particularité/exemples
sexuée
myxomycètes non oui Moisissures visqueuse plasmodiales
oomycètes Non Oui (oospores) Plamopara victicola (mildou de la vigne
zygomycètes Non Oui (ascospores) Murales : Mucor
basidiomycètes Oui Oui Nombreux champignons macroscopiques
(basidiospore) Agaricus bisporus

Ascomycètes oui Oui (ascospores Saccharomycètes


Deutéromycètes oui Absent Candida, Cryptococcus

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Chapitre XI. Reproduction sexuée et évolution
Compétences visées
Connaître l’évolution de la reproduction sexuée chez les grands groupes des végétaux
I. La reproduction sexuée
Elle met en œuvre deux processus fondamentaux: fécondation de deux gamètes haploïdes
pour donner un zygote diploïde. La formation des gamètes chez les thallophytes se fait à partir des
cellules reproductrices dans le gamétocyste. Chez les cormophytes, elles se forment dans le
gamétange avec le gamète femelle toujours immobile et le gamète mâle beaucoup plus petit, cilié
ou non (immobile ou non). On parle de zoïdogamie ou siphonogamie.

II. Evolution de l’appareil reproducteur.


La méiose donne des spores haploïdes qui ne sont pas directement des gamètes. Les
spores subissent donc une phase de développement et de croissance. Une fois apparu, le
gamétophyte produira des gamètes. Il y a donc développement d’un gamétophyte qui est haploïde.
Il est issu d’une méiospore et va produire les gamètes. Les méiospores viennent du sporophyte qui
est diploïde et qui, en subissant la méiose, va donner les méiospores. On trouve une part respective
au sporophyte et une autre au gamétophyte.

1. Les bryophytes
La partie visible, chlorophyllienne est un gamétophyte (à N chromosomes). Les spores
donnent un protonéma (thalle) à courte durée de vie où se développent une tige avec des rhizoïdes
(= gamétophyte). Il y a développement de gamétanges sur le gamétophyte : ce sont les organes qui
produisent les gamètes. Les gamétanges mâles donnent les anthéridies alors que les gamétanges
femelles donnent les archégones. Selon les cas, les organes mâles et femelles sont portés par des
pieds différents ou bien par le même pied. Les anthérozoïdes sont les gamètes mâles, ciliés.
L’oosphère est le gamète femelle. L’anthérozoïde est porté par une goutte d’eau, attiré par
chimiotactisme. Il y a ensuite rencontre puis fusion des gamètes au sein de l’archégone : le
développement du sporophyte est constitué par l’ensemble : soie + capsule + coiffe. Ce
sporophyte donne alors des méiospores et le cycle peut recommencer. C’est un cycle digénétique,
haplodiplophasique avec une dominance de la phase haploïde gamétophytique.

2. Les ptéridophytes
Visuellement, on observe le sporophyte (à 2N). Sur la face inférieure des frondes, on a
des amas de sporanges. Ces derniers donneront les spores qui eux, donneront un gamétophyte
de quelques millimètres. Le gamétophyte donne des gamétanges mâles et femelles. Les gamétanges
mâles forment des anthérozoïdes ciliés qui iront féconder l’oosphère. Il y a apparition d’un zygote
qui donne un sporophyte. Ce dernier se développe sur le gamétophyte. C’est un cycle
digénétique, diplohaplophasique, avec dominance de la phase sporophytique (homosporie et
homo-prothallie).

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Chez les Sélaginelles, il y a une évolution supplémentaire. A l’aisselle de certaines feuilles,
on peut voir des organes reproducteurs : les hétérosporophylles. Microsporophylle Microspores
Prothalle mâle Gamètes mâles Sporophytes Macrosporophylle Macrospores Prothalle femelle
Gamètes femelles. Les gamètes mâles (anthérozoïdes) et femelles vont fusionner (fécondation) et
redonner un sporophyte. Le prothalle femelle reste au niveau du sporophyte (est donc dépendant) :
C’est l’endoprothallie.

3. Les gymnospermes
Les gymnospermes sont des arbres à 2N chromosomes. Ils présentent des
macrosporophylles ou des microsporophylles. L’appareil femelle est au niveau des « pommes de
pin » ; l’appareil mâle est au niveau des organes mâles. Les macrosporanges sont formés par une
enveloppe qui entoure la macrospore l’ovule. La macrospore va se diviser de nombreuses fois et
donner l’endosperme où se forment les archégones et les oosphères (le prothalle femelle est
l’endosperme).

Les microsporophylles donnent des microsporanges (sacs polliniques). Ils vont subir la
réduction chromatique et donner des grains de pollen (= prothalle mâle). La fécondation est
réalisée avec élaboration d’un tube pollinique qui permet un affranchissement du milieu aqueux. Il
va y avoir fusion des noyaux puis formation de la graine.

4. Les pré-spermaphytes, exemple de Ginkgo biloba


Le Ginkgo est appelé « fossile vivant » ; c’est une espèce dioïque. La fécondation a lieu
après la séparation de l’ovule avec la plante mère. L’ovule et l’endosperme se développent sans
qu’il y ait obligatoirement fécondation. Les anthérozoïdes sont ciliés. Ils entrent en contact avec
l’ovule et pénètrent dans la chambre pollinique. La fécondation peut avoir lieu dès que l’ovule est
tombé par terre. Après la fécondation, il n’y a pas de dormance, mais développement. On trouve
encore des anthérozoïdes ciliés et on note l’absence de tube pollinique.

5. Les angiospermes
Chez les angiospermes, la plante est le sporophyte à 2N. Il va produire des spores qui vont
se développer en microsporophylles (étamines) ou en macrosporophylles. Les étamines donnent
des microsporanges (sacs polliniques) qui libèrent des microspores. Les macrosporophylles
donneront un ovule entouré d’un ovaire ou d’un carpelle (l’appareil reproducteur). Après une série
de divisions, suivies de la méiose, le gamétophyte mâle (ou prothalle) donne les grains de pollen
(ce sont aussi le gamétophyte). Ce gamétophyte est très réduit. La paroi est constituée de deux
parties : l’exine et l’intime. L’exine est résistante et forme des ornementations qui permettent de
déterminer les genres et familles de végétaux. A l’intérieur, on trouve une cellule spermatogène et
une cellule végétative. Au moment de la pollinisation, la cellule végétative donnera le tube
pollinique et la cellule spermatogène donnera deux noyaux reproducteurs (deux
spermatozoïdes). Chez l’appareil femelle, le carpelle se met en place avec une macrospore qui se
divise en sacs embryonnaires qui constituent le prothalle femelle (le gamétophyte femelle). Ce
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prothalle reste inclus dans le sporophyte. Dans la partie supérieure, on trouve trois cellules : les
antipodes. Au milieu, on trouve deux noyaux polaires. A la base, on a l’oosphère et deux
synergides (deux cellules proches). Au moment de la fécondation, quand le tube pollinique atteint
le sac embryonnaire, il y a double fécondation. Les deux anthérozoïdes pénètrent dans le sac
embryonnaire. L’un d’eux va fusionner avec l’oosphère et donner l’œuf embryon. Le second,
fusionne avec les deux noyaux polaires et donne une cellule à 3N. C’est l’œuf albumen. La
double fécondation est caractéristique des angiospermes. Elle permet l’obtention d’un embryon et
de réserves, synthétisées par l’œuf. L’ovule va évoluer en téguments (durcissement des
téguments de la graine) et le sac embryonnaire en embryon et albumen. L’ovule des végétaux est
différente de l’ovule des animaux.

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Chapitre XII. Principales familles de plantes médicinales chez les monocotylédones

Compétences visées

Connaître les différentes familles de plantes médicinales


I. Généralités
Un groupe qui comporte 52 000 espèces, les Monocotylédones ou Liliopsidées sont
caractérisés par: Fleur de type 3 (trimère), 1 seul cotylédon, tige rarement ramifié, pas de formations
secondaires dans tige et racine, faisceaux libéroligneux dispersés dans la tige, racines de type fasciculé.
En général pas de vraies feuilles : Phyllodes ou Cladodes souvent à nervation parallèle.
II.Les principales classes

On distingue deux principales classes: Monocotylédones archaïques et Monocotylédones évoluées.


1. Monocotylédones archaïques

Fleurs souvent apérianthées. Ordre des Acorales et Ordre des Alismatales


a. Ordre des Acorales

Famille des Acoracées (anc. class. Monocotylédones Supérovariées), (2-4 espèces), spadice
avec spathe, présence de trachéïdes scalariformes dans le bois, acore odorant, jonc ou roseau odorant
(Acorus calamus), rhizome de certaines variétés utilisé en parfumerie (Huiles Essentielles).
b. Ordre. Alismatales

Famille des Aracées (anc. class. Monocotylédones Supérovariées), > 4 000 espèces, régions
tropicales, très nombreuses espèces ornementales, spadice simple avec spathe membraneuse, feuilles
souvent plus ou moins triangulaires, fruit : baie, toxiques par saponosides et très irritantes à cause de la
présence de raphides d'oxalate de calcium, très nombreuses espèces ornementales, sous-bois, vivaces
par tubercule, feuilles apparaissant en automne (Arisarum italicum) ou au printemps, spadice (env. 8-
10cm), terminé par une "massue" stérile jaunâtre (A. italicum) ou brunâtre (A. maculatum), avec spathe,
Fruits : baies rouges en épi (de mai à octobre), Toxiques et irritantes, Adaptation à la pollinisation par
les mouches, Odeur désagréable, dégagement de chaleur à la base du spadice.
2. Monocotylédones évoluées

Fleurs trimères, souvent bien développées; Périanthe tépaloïde; Ordre des Arécales, des Poales,
des Asparagales, des Liliales, des Dioscoréales.
a. Ordre des Arécales

Famille des Arécacées : (anc. class. Monocotylédones Supérovariées (2000 espèces); Régions
chaudes; Tige formée par la base des feuilles tombées, diamètre uniforme de la base au sommet = stipe -
Feuilles en bouquet terminal; Spadice ramifié; Trimère ou dimère (3 pièces ou 2 pièces par verticille
floral); Fruit (drupe ou baie); Très grande importance économique (Alimentation (palmier dattier,
cocotier); Huile (palmier à huile); Fibres (raphia, rotin, crin végétal)) Exemple : Palmier dattier
(Phoenix dactylifera) - Cocotier (Cocos nucifera).
b. Ordre des Poales

Famille des Poacées : (anc. class. Monocotylédones Supérovariées) > 10 000 espèces; Famille
cosmopolite (la plus répandue en surface : prairies, steppes, pampas, savanes…); Herbacées annuelles

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ou vivaces (rhizome); Tige creuse avec nœuds et entrenœuds : chaume (ligneux chez les bambous);
"Feuilles" étroites, rubanées, à nervation parallèle, distiques; Inflorescence (épillet uniflore ou pluriflore
protégé par 2 glumes chaque fleur possède 2 glumelles et 2 glumellules); Epillets regroupés en épis ou
en panicules. Fruit (caryopse riche en amidon). Très grande importance économique (Espèces
alimentaires (céréales). Quelques espèces à fibres: alfa Stipa tenacissima (papier), sparte Lygeum
spartum. Exemple : Riz (Oryza sativa) 25% des céréales , Blé (plusieurs espèces du genre Triticum),
30% des céréales.
c. Ordre des Asparagales

 Famille des Alliacées : (anc. class. Monocotylédones Supérovariées, F des Liliacées)

800 espèces. Odeur caractéristique; Inflorescence compacte; Fleurs petites; (3+3)T + (3+3)E +
3C; Ovaire supère; Fruit (capsule). Genre Allium (700 espèces). Exemple : Ail (Allium sativum),
Oignon (Allium cepa), Poireau (Allium porrum).
 Famille des Asparagacées : (anc. class. Monocotylédones Superovariées, F des Liliacées)

160 espèces. Rhizome horizontal ou vertical; Fruit(baie en générale). "Feuilles" (cladodes


linéaires). Exemple : Asperge (Asparagus stipularis).
 Famille des Ruscacées : (anc. class. Monocotylédones Supérovariées, F des Liliacées)

475 espèces. Feuilles disposées en spirales ou sur 2 rangs. Fruit : en général baie (parfois drupe).
Exemple : Petit houx (Ruscus aculeatus)
 Famille des Amaryllidacées : (anc. class. Monocotylédones Inférovariées)
800 espèces. Vivace par bulbe ou rhizome; Grandes fleurs avec coronule ; (3+3)T + (3+3)E +
3C; Ovaire infère ; Ornementales; Irritantes (raphides d'oxalate de calcium); Bulbes souvent toxiques
(alcaloïdes), confusion avec bulbes comestibles Exemple : Narcisse (Narcissus tazetta)
 Famille des Iridacées (anc. class. Monocotylédones Inférovariées)
> 1800 espèce; Herbacées, vivaces par rhizome, tubercule ou bulbe; (3+3) T + 3E + 3C; Ovaire
infère; Stigmates pétaloïdes; Parfois zygomorphe (glaïeul); Fruit : capsule. Exemple :Iris des jardins
(Iris germanica);
 Famille des Orchidacées : (anc. class. Monocotylédones Inférovariées)
> 20 000 espèces (environ 47 en Algérie); Terrestres, épiphytes, parasites,… En général 2
tubercules ovoïdes chez les espèces terrestres. Symbiose avec champignon (Rhizoctonia); 3S+3P ou
(3+3)T; Périanthe dialytépale zygomorphe. En général 1 seule étamine fertile, pollen regroupé. Le plus
souvent en 2 pollinies réunies par le rétinacle gluant. Exemple : Vanille (Vanilla planifolia).
d. Ordre des Liliales

Famille des Colchicacées, des Mélanthiacées et des Liliacées


 Famille des Colchicacées :(anc. class. Monocotylédones Supérovariées, F des Liliacées)
> 250 espèces; Fruit : capsule; Feuilles sur 2 rangs ou + ou – verticillées; Prairies humides;
Vivace par bulbe plein; Se prolongeant dans le sol; Fleurs en septembre; Feuilles + capsules au
printemps; Très toxique: alcaloïdes (colchicine, antimitotique) - Traitement des crises aiguës de goutte.
Exemple : Colchique (Colchicum autumnale);
 Famille des Mélanthiacées : (anc. class. Monocotylédones Supérovariées, F des Liliacées)

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< 200 espèces; Feuilles souvent persistantes, à base engainante; Inflorescence ramifiée (type
grappe); Rhizome noirâtre (ver atrum = tout noir); Feuilles alternes : bases des feuilles emboîtées
formant une pseudo-tige pleine; Inflorescence terminale de fleurs blanchâtres; Fruit : capsule; Très
toxique : alcaloïdes. Exemple : Verâtre, Varaire (Veratrum album);
 Famille des Liliacées (s.str.) (anc. class. Monocotylédones Supérovariées, F des Liliacées)
635 espèces; Plantes herbacées, vivaces; Fleur grande; (3+3)T + (3+3)E + 3C; Ovaire supère,
triloculaire , placentation axile; Fruit : capsule. Exemple : Tulipes (Tulipa sylvestris).
e. Ordre des Dioscoréales

 Famille des Dioscoréacées : (anc.class. Monocotylédones Inférovariées)


> 800 espèces; Tige ligneuse souvent liane; Feuille complète; Fleurs réduites; Fruit : capsule ou
baie; Famille des ignames (consommés régions tropicales). Exemple :Tamier, herbe à la femme battue
(Dioscorea communis).

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Chapitre XIII. Principales familles de plantes médicinales chez les dicotylédones
Compétences visées
Connaître les différentes familles de plantes médicinales
I. Généralité
D’après la méthode cladistique, on distingue les Dicotylédones primitives ou
Magnoliidées et les Euangiospermes triaperturées ou Eudicotylédones.
II.Les Dicotylédones primitives ou Magnoliidées
1. Les caractéristiques
2 cotylédons; Pollen monoaperturé; Calice et corolle indistincts (tépales) ou absents; Fleur
trimère ou à disposition spiralé. On retrouve deux ordres: Ordre des Magnoliale et Ordre des
Laurales.

2. Les principaux ordres


a. Ordre des Magnoliales
 Famille des Magnoliacées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
230 espèces; Arbustes ou arbres régions tropicales ou subtropicales; Grandes fleurs,
bipérianthées ou à tépales pétaloïdes libres sur spirale; Réceptacle floral allongé (thalamus);
Nombreuses étamines et nombreux carpelles sur une spirale; Fruit variable.

b. Ordre des Laurales

 Famille des Lauracées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)


2500 espèces; Arbustes ou arbres; Feuilles simples; Régions chaudes; Fleur petite; 3S + 3P
+ (3+3+3)E + 1C; Pétales sépaloïdes; Fruit : baie (parfois drupe); Cellules à essences (plantes
aromatiques). Exemple : Laurier sauce ou laurier noble Canneliers , Avocatier.

III. Euangiospermes triaperturées ou Eudicotylédones


1. Les caractéristiques
2 cotylédons; Pollen à 3 apertures (sauf exceptions !); Accroissement en épaisseur par
structures secondaires; Feuilles complètes (limbe et pétiole); Fleur de type 5 (pentamère), parfois 4
(tétramère), rarement 3(trimère)
2. Les principaux groupes
a. Eudicotylédones archaïques
Souvent périanthe tépaloïde; Dialycarpie fréquente
i. Ordre des Ranunculales
Famille des Renonculacées et des Papavéracées
 Famille des Renonculacées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
> 2500 espèces; Régions tempérées et froides, souvent milieux humides; Famille très
hétérogène; Plantes herbacées , feuilles alternes, souvent très découpées; Périanthe de nS
(pétaloïdes) en spirale à 5S + 5P en verticilles - Souvent périanthe verticillé et étamines et carpelles
sur spirale; Fleur hémicyclique; Etamines nombreuses (androcée polystémone); De n à 3 Carpelles

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libres (si n C : fruits = akènes, si 3-5C : fruits = follicules); Souvent toxiques (alcaloïdes,
hétérosides cardiotoniques). Exemple : Aconit napel (Aconitum napellus).
 Famille des Papavéracées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
760 espèces dont 100 Papaver; Plantes herbacées régions tempérées à froides; Fleurs
dimères (parfois trimères); 2S + (2+2)P + (n+n)E + (n ou 2)C; Sépales caduques; Androcée
méristémone (grand nombre d'étamines par ramification des filets); Carpelles soudés "ouverts" :
ovaire uniloculaire, placentation pariétale; Fruit : capsule (pseudo silique quand 2 C); Très
nombreuses graines très petites; Latex riche en alcaloïdes. Exemple : Pavot à opium (Papaver
somniferum) Les coquelicots (Papaver hybridum).
b. Eudicotylédones évoluées
Dialy ou gamopétales le plus souvent (parfois apétales); Eudicotylédones Atypiques :
Caryophyllidées; Eudicotylédones Supérieures Dialypétales : Rosidées; Eudicotylédones Supéri
eures Gamopétales : Astéridées.
b.1. Eudicotylédones Atypiques : Caryophyllidées
Périsperme; Embryon courbe; Ovules imparfaits; A la fois des caractères primitifs et des
caractères évolués; Ordre des Caryophyllales et Ordre des Santalales
Ordre des Caryophyllales
Famille des Amaranthacées, des Caryophyllacées, des Polygonacées et des Cactacées.
Famille des Amaranthacées ( incluant ex-Chénopodiacées) (anc. class. Dicotylédones
Apétales Hermaphrodites)
> 2000 espèces. Herbacées souvent halophiles; Inflorescences contractées de petites fleurs;
2-3C, ovaire uniloculaire, 1 seul ovule; Fruit : akène; Bétalaïnes : certaines utilisées comme
colorant alimentaire, exemple : Rouge de Betterave (E 162). Exemple : Betterave (Betta vulgaris)
 Famille des Cactacées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores)
1500 espèces; Origine : régions désertiques de l'Amérique tropicale; Fleurs grandes,
régulières, le plus souvent isolées; Fruit : baie; Parfaite adaptation au climat désertique; Tige
cylindrique ou sphérique : évaporation limitée; Réserves d'eau; Feuilles réduites à des épines (tige :
photosynthèse); "Plantes succulentes " ou " plantes grasses". Exemple : Figuier de
Barbarie (Opuntia ficus-indica)
 Famille des Caryophyllacées (anc. class. Dicotylédones Apétales Hermaphrodites)
2200 espèces; Herbacées à tige noueuse; Feuilles (= phyllodes) opposées; Cymes bipares;
Fleur : 5S + 5P + (5+5)E + 5 à 2C; Fruit : capsule. Exemples : Nielle des blés (Agrosthemma
githago).
 Famille des Polygonacées : (anc. class. Dicotylédones Apétales Hermaphrodites)
1100 espèces; Herbes vivaces par organes souterrains tubérisés, parfois lianes ou arbres;
Tiges noueuses; Feuilles avec ochréa; Périanthe sépaloïde ou tépaloïde avec (3+3) ou 5 pièces;
Fleur : (3+3) ou 5T + (3+3)E + 3 ou 2C; Fruit : akène trigone (S persistants).
Exemples : Rhubarbe alimentaire (Rheum. rhaponticum )
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 Famille des Santalacées (anc. class. Dicotylédones Apétales Unisexuées)
1000 espèces; Plantes herbacées ou ligneuses; Parasites ou hémi-parasites. Exemple :
Gui (Viscum album).
Phot o

b.2. Eudicotylédones Supérieures Dialypétales : Rosidées


Dialypétales; Pièces florales en verticilles; Calice et corolle différenciés; Pentamères
(parfois tétramères); Ordre des: Rosales, Fabales, Cucurbitales, Malpighiales, Brassicales, Malvales
et Sapindales.
Ordre des Rosales
 Famille des Rosacées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores)
3500 espèces; Surtout régions tempérées; Famille hétérogène : plantes herbacées, buissons,
arbres; Feuilles isolées, stipulées, simples ou composées; Calicule fréquent; Inflorescences variées :
fleurs isolées, grappes, épis, corymbes … ; Corolle à 5P, rosacée; Etamines nombreuses, 10-50
(polystémonie); Carpelles isolés ou concrescents avec le réceptacle floral; Fruit variable (si peu de
carpelles (1-5) : follicules ou drupes, si carpelles nombreux : akènes); Le réceptacle floral participe
parfois à la formation d'un "faux-fruit" (Réceptacle charnu portant les akènes : fraise; Réceptacle en
urne enfermant les akènes : rosier (cynorrhodon); Réceptacle soudé à l'ovaire : pomme, poire);
Quelques espèces médicinales, nombreuses espèces alimentaires; (Arbres fruitiers), très
nombreuses espèces ornementales (dont rosiers). Exemples : Rose (Rosa canina) Framboisier
(Rubus idaeus) Fraise des bois (Fragaria vesca)
 Famille des Rhamnacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores)
>900 espèces. Plantes ligneuses à feuilles simples; Fleurs de type 4 ou 5; Réceptacle floral
creux avec disque nectarifère au fond - Fruit sec ou drupe. Exemple : sedra (Ziziphus lotus).
 Famille des Moracées :(anc. class. Dicotylédones Apétales Unisexuées
1100 espèces. Plantes ligneuses; Inflorescences en épis; Fruit : drupe ou akène; Laticifères.
Exemple :Figuier (Ficus carica) Les mûriers (Morus alba et Morus nigra)
 Famille des Cannabacées (anc. class. Dicotylédones Apétales unisexuées)
Autrefois 2 genres (Humulus et Cannabis) et 2 espèces; Actuellement (APG II) : 11 genres
(170 espèces); Plantes herbacées ou ligneuses. Exemple Chanvre cultivé (Cannabis sativa).
Ordre des Fabales
Famille des Fabacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores)
Fabacées ou Légumineuses; 19 400 espèces; Port variable : herbe à arbre, liane; Feuilles
composées stipulées (sauf Cercidées); 5S + 5P + (5+5)E + 1C; Fleur zygomorphe ou actinomorphe;
Fruit : gousse (= légume). La plupart des Fabacées vivent en symbiose avec des bactéries du genre
Rhizobium capables de fixer l'azote atmosphérique. 3 ou 4 sousfamilles suivant les auteurs: sous-
famille des Cercidées, sous-famille des Césalpinioïdées, sous-famille des Mimosoïdées et sous-
famille des Faboïdées (=Papilionoïdées , souvent Papilionacées).

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Sous-famille des Faboïdées (=Papilionoïdées , souvent Papilionacées)
13 900 espèces. Herbes annuelles ou vivaces, arbustes, arbres, lianes; Feuilles alternes,
composées pennées, stipulées(stipules parfois transformées en épines ou remplaçant les feuilles);
Inflorescence : grappe en forme d'épi, d'ombelle ou de capitule; Fleur zygomorphe dite
papilionacée.
Ordre des Cucurbitales
Famille des Cucurbitacées (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Inférovariées
Tétracycliques)
850 espèces. Régions chaudes (2 espèces indigènes); Plantes rampantes ou grimpantes
grâce à des vrilles; Feuilles en général palmatilobées; Fleurs en général gamopétales, parfois
dialypétales; 5E + ou – soudées par leurs filets ou par leurs anthères; 3C en général avec
hypertrophie des placentas - Fruit : baie. Exemples : courgette (Cucurbita moschata ) melon
(Cucumis melo)
Ordre des Malpighiales
 Famille des Euphorbiacées: (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
> 5700 espèces. Plantes herbacées ou ligneuses, parfois cactiformes; Inflorescence variable;
Fleurs unisexuées à périanthe réduit ou nul; Fruit : capsule; Présence de laticifères (canaux à latex) :
plusieurs espèces donnent du caoutchouc. Exemple : Ricin (Ricinus communis)
 Famille des Hypéricacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
>550 espèces; Plantes herbacées ou ligneuses; nE: androcée méristémone, étamines en 3 ou
5 faisceau; Poches et canaux sécréteurs. Exemple :Millepertuis (Hypericum perforatum).
Ordre des Brassicales

Famille des Brassicacées (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)


4000 espèces. Régions tempérées et froides; Herbacées à feuilles simples alternes;
Inflorescence du type grappe; Fleurs dimères: (2+2)S + (2+2)P + (2+4)E + 2C; Androcée
tétradyname; Ovaire uniloculaire partagé ensuite en 2 loges par une "fausse cloison; Fruit : silique
ou silicule, de forme variée; Plantes riches en composés soufrés (glucosinolates).
Exemple : Moutarde (Sinapis arvensis ) , Brassica oleracea. var. botrytis : choux-fleurs
Ordre des Malvales
Famille des Malvacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores)
> 4200 espèces. Selon APG regroupe un certain nombre "d'anciennes familles"
(lesMalvacées (mauve, guimauve, coton, hibiscus), les Tiliacées (tilleul), les Bombacacées
(baobab), les Sterculiacées (cacaoyer), etc.). Herbes, arbustes ou arbres; Feuilles stipulées;
Nervation souvent palmée; Présence de mucilages (mélanges de polysaccharides); Fruit : capsule le
plus souvent (parfois baie, schizocarpe … ). Exemple : Mauve sylvestre (Malva sylvestris)
Ordre des Sapindales
Famille des Rutacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Disciflores)

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1000 espèces; Plantes ligneuses des régions chaudes; Fruit : follicule ou baie; Cellules et poches
sécrétrices. Exemple : Rue fétide (Ruta chalepinsis) , citronnier, oranger, pamplemoussier, etc.
b.3. Eudicotylédones Supérieures Gamopétales : Astéridées
Gamopétales; Pièces florales en verticilles; Pentamères (parfois tétramères); Calice et
corolle différenciés; Plusieurs Ordres (Ericales, Gentianales, Lamiales, Solanales, Apiales,
Dipsacales, Astérales).
Ordre des Ericales
Famille des Ericacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Supérovariées
Pentacycliques).
3000 espèces; Régions tempérées ou froides, terrains acides; Plantes ligneuses (arbrisseaux
ou arbustes), à feuilles simples, souvent persistantes. Fleur régulière type 4 ou 5; Corolle souvent
urcéolée; 8-10 E (parfois 4-5); Anthères cornues, pollen en tétrades; 4-5C, ovaire pluriloculaire,
supère. Fruit : capsule (parfois baie). Exemple : Arbousier ou arbre aux fraises (Arbutus unedo),
Bruyères (Erica arborea)
Ordre des Gentianales
 Famille des Gentianacées: (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Supérovariées
Tétracycliques)
900 espèces; Montagnes des régions tempérées et froides -Herbes à feuilles opposées (ou
en rosette à la base); Inflorescences : cymes contractées. Type 5 (parfois 4), 2C -Ovaire supère,
uniloculaire. Fruit : capsule. Exemple : Gentiane jaune (Gentiana lutea)
 Famille des Apocynacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Supérovariées
Tétracycliques)
Port très variable : herbes, arbustes, arbres, souvent lianes, parfois plantes succulentes.
Feuilles opposées ou verticillées; Présence de laticifères; Corolle gamopétale, possédant souvent
des appendices supplémentaires; Fleurs le plus souvent pentamères, parfois tétramères. 2 carpelles
donnant 2 follicules contenant des graines poilues. Exemple Laurier rose (Nerium oleander)
 Famille des Rubiacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales
Inférovariées Tétracycliques); Espèces indigènes : herbacées à tige carrée; Espèces
exotiques : arbres, lianes, épiphytes; Feuilles simples, opposées, avec stipules parfois aussi grandes
que les feuilles; Fleurs pentamères ou tétramères, 2 carpelles; Fruit : variable.
Exemple : Caféier (Coffea arabica et Coffea canephora, var robusta )
Ordre des Lamiales
 Famille des Lamiacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales
Supérovariées Tétracycliques)
Tige carrée, feuilles opposées décussées; Corolle gamopétale zygomorphe formant 2 lèvres;
Androcée didyname (parfois seulement 2E Sauge, romarin); Gynécée : 2C, 2 loges puis
cloisonnement donnant 4 loges; Fruit : tétrakène (avec calice persistant); Plantes très riches en
essences (poils sécréteurs) renfermant des composés Phénoliques (ex thymol) et surtout terpéniques

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(menthol, camphre…); Très grand intérêt en phytothérapie et en cuisine (activité anti oxydante).
Exemple : Sauge officinale (Salvia officinalis), Lavande (Lavadula latifolia).
 Famille des Verbénacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Supérovariées
Tétracycliques)
Herbes, lianes ou arbres; Souvent poils sécréteurs; Fleurs gamopétales, zygomorphes
bilabiées. Exemple : Bouillon blanc ou Molène (Verbascum thapsus)
Ordre des Solanales
 Famille des Solanacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales
Supérovariées Tétracycliques)
Herbes ou arbustes à feuilles alternes. Cymes bipares +ou- modifiées (parfois fleurs
isolées); Calice persistant ou accrescent; Corolle variable : rotacée, en entonnoir +ou- étroit ou
campanulé; Fleur de type 5, 2C (parfois 5 à 10, ex tomate). Fruit : baie ou capsule. Richesse
particulière en alcaloïde. Exemple : Solanacées alimentaires : pomme de terre (fruit : baie toxique,
on consomme la tige souterraine gorgée d'amidon) * tomate, * aubergine, * poivron, * piments;
Tabac, herbe à Nicot, petun…. (Nicotiana glauca).
 Famille des Boraginacées : (anc. class. Dicotylédones Gamopétales Supérovariées
Tétracycliques)
2000 espèces; Herbes à poils rudes; Feuilles isolées souvent décurrentes; Cymes
scorpioïdes; Corolle de forme variable; Fleur de type 5, 2C; 2 ovules par carpelle, partage en 2 par
cloison donnant ovaire a 4 loge; Fruit : tétrakène (parfois fruit charnu). Exemple :
Bourrache (Borago officinalis)
Ordre des Apiales
Famille des Apiacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores)
3000 espèces; Apiacées , Ombellifères; Tige creuse et cannelée; Feuilles alternes très
découpées, gaine développée; Inflorescence : ombelle simple ou composée; Fleurs petites, de type
5; 2C : fruit diakène; Famille très homogène. Exemple : Apium graveolens.
Famille des Araliacées : (anc. class. Dicotylédones Dialypétales Caliciflores )
700 espèces; Plantes ligneuses; le plus souvent régions tropicales; Ombelles simples; Fleur
de type 5, 2C; Fruit : drupe ou baie. Exemple : Ginseng : Panax ginseng.
Ordre des Dipsacales: Famille des Caprifoliacées et des Adoxacées
Ordre des Astérales
Famille des Astéracées :(anc. class. Dicotylédones Gamopétales Inférovariées
Tétracyclique ex Composées , Astéracées .
23 600 espèces; Cosmopolites; Plantes le plus souvent herbacées , mais aussi des espèces
ligneuses , des espèces volubiles ainsi que des espèces succulentes (déserts); Feuilles le plus
souvent alternes; Fleur de type 5 mais 2C; Calice réduit : simple bourrelet, écailles ou soies;
Corolle gamopétale soit régulière en tube : fleuron, soit ligulée : demi fleuron (parfois bilabiée);
Fleurs réunis en inflorescence compacte caractéristique : le capitule. Exemple : Souci (Calendula
arvensis ) Artichaud (Cynara scolymus ) , Chrysantheme (Chrysanthemum grandiflorum).
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Références bibliographiques

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partie : La botanique logique, p 37-95.
GOUJET Daniel. Cladistique. Encyclopaedia UNIVERSALIS.[CD ROM]. [version 7].
JOEL Reynaud . 2011Comprendre la botanique Histoire, evolution , systématique, 231 p.
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QUEZEL P. & SANTA S., (1962 -1963) - Nouvelle flore de l’Algérie et des régions
désertiques méridionales. C.N.R.S. Paris. 2 vols. 1170 p.
BOTANICAL JOURNAL OF THE LINNEAN SOCIETY, 2016An update of the
Angiosperm Phylogeny, Group classification for the orders and families of flowering plants:
APG IV Botanical Journal of the Linnean Society, 2016. With 1 figure. 2016 The Linnean
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PAUL Demalsy et MARIE – JOSE Feller Demalsy 1990. Les plantes à graines
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CHRISTOPHER-S Campbell - WALTER-S Judd - ELIZABETH-A Kellogg - PETER
Stevens 2001. Botanique systématique : une perspective phylogénétique

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