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b. Morphologie comparée
Son but est de ramener les organes à leurs formes primitives quelles que soient les modifications
subies. Les comparaisons établissent des homologies ou équivalences, ex : feuilles, écailles des
bourgeons, etc… La morphologie a surtout donné des résultats remarquables dans l’étude des
pollens (Palynologie). En effet les grains de pollen montrent une constance remarquable dans les
principaux groupes botaniques.
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c. Anatomie
L’étude des caractères anatomiques rend d’immenses services pour la détermination d’espèces ou de
variétés difficiles. Ex : le nombre de canaux résinifères chez les pins, la disposition des éléments de
tissu de soutien chez les labiées….
d. Embryologie
Grace à des embryons ayant les mêmes affinités, il a été possible de rattacher des familles entre elles
malgré leur disparité morphologique externe. Ex : ordre des Centrospermales comprenant des
plantes aussi diverses que les Salsolacées, les caryophyllacées et les cactacées.
B. Méthodes biologiques
a. Taxinomie expérimentale
Par cultures comparées d’individus de mêmes espèces mais de physiologie différente : determination
d’écotypes, ex : Festuca elattor qui comprend de nombreux écotypes.
b. Cytologie
Elle a rendu de très grands services par le comptage des chromosomes. Ex : Agropyron junceum.
Graminée des dunes maritimes comprend un taxon méditérannéen à n = 21 et un autre atlantique à n
= 14.
c. Biochimie – Sérologie
Les grands groups d’algues ont été distingués par des pigments biochimiquement différents. Chaque
espèce de Papavéracées à sa propre combinaison d’alcaloïdes. Par exemple, pour determiner les pins,
on utilise souvent l’analyse des terebinthines.
La sérologie consiste à injecter à des animaux des extraits chimiques de plantes et à étudier par la
suite leurs effets sur l’animal.
C. Méthodes Biogéographiques
Lorsqu’une espèce est étudiée sur l’ensemble de son aire de répartition, on constate que les individus
récoltés dans une région donnée sont différents de ceux d’une autre région. Cela a permis de
dépister les variétés qui présentent des différences morphologiques, cytologiques ou biochimiques
distinctesliées à la répartition géographique. Ex : Dactylis glomerata présente un nombre
chromosomique variable en fonction des régions : 2n = 14 en moyen orient ; 2n = 42 en Cyrénaïque ;
2n = 27, 29 ou 30 en Amérique.
En Afrique du Nord Juniperusoxycedrus présente deux sous-espèces : Macrocarpa sur les dunes
littorales de la méditérranée et rufescens dans les chênaies vertes et les cédraies.
C’est la mère des sciences biologiques et la branche de la botanique la plus ancienne, car depuis les
premiers temps, l’homme a cherché à classer les plantes de son milieu environnant, ne serait-ce que
pour distinguer les espèces utiles alimentaires et médicinales, des espèces toxiques.
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Le progrès scientifique étant continu, la taxonomie a beaucoup évolué dans le temps. C’est grâce à la
connaissance approfondie des espèces et une bonne connaissance des végétaux microscopiques que
Sir Alexander Fleming (1881-1955 ; Prix Nobel 1945) réussit à extraire la pénicilline, substance
antibiotique, du champignon ascomycète : Penicillium notatum.
Renaissance : XVI siècle : Le point de départ de la systématique moderne. Cette époque est
caractérisée par l'introduction, en systématique, des méthodes morphologiques.
✓ Gessner (1516-1565) a signalé l'importance des fleurs et des fruits dans le reconnaissance et
l'identification des plantes.
✓ Lobel (1538-1616) a reconnu les Palmiers, les Graminées, et les Orchidées.
✓ Dodoens (1517-1586) a distingué les Mousses, les Fougères et les Champignons. Il a
également reconnu les Ombellifères.
XVII siècle : Cette époque a été dominée par trois botanistes descripteurs :
✓ Ray (1628-1705) a distingué les Monocotylédones et les Dicotylédones.
✓ Magnol (1637-1715) fut le premier qui a défini la Famille.
✓ Tournefort (1656-1708) fut le premier qui a défini le Genre.
XVIII siècle : Linné (1707-1778), dans son œuvre systématique intitulée la méthode sexuelle, a
établi 24 classes d'après les caractéristiques de l'androcée (∑ étamines).
✓ Adanson (1727-1806) a élaboré une méthode de classification qui repose sur l'ensemble des
caractères d'une plante. C'est le principe de la coordination des caractères.
✓ Laurent (1748-1836) a introduit en systématique le principe de la subordination des
caractères.
Au XIX siècle : on identifia peu à peu tous les groupes végétaux que nous connaissons
aujourd'hui, mais le fait nouveau de cette époque fut l'introduction, en systématique, du point de vue
phylogénétique, sous l'influence de Lamarck (1744-1829) et de Darwin (1806-1882).
Le Maroc fut le dernier pays méditérannéen ouvert aux explorations botaniques à part les régions de
Tanger et d’Essaouira.
Dans les classifications naturelles, les plantes sont groupées en unités systématiques, selon leurs
ressemblances, leurs affinités et leurs similitudes.
Dans la pratique courante, on ne se sert que d'un petit nombre d'unités systématiques qui sont : Le
règne, l'embranchement, la classe, l'ordre, la famille, le genre et l'espèce. Toutes ces unités
systématiques sont des abstractions, seul l'individu est une réalité concrète.
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Taxon : est employé pour désigner une unité systématique sans préciser son rang. L'espèce est dans
la pratique courante, l'unité élémentaire.
Espèce : C'est une collection d'individus qui se ressemblent plus entre eux qu'à n'importe quels
autres et qui se reproduisent identiques à eux-mêmes, elle se sépare des autres par un isolement
sexuel plus ou moins marqué.
La race ou la sous-espèce : Cette appellation s'adresse à des plantes très voisines non isolées
génétiquement, mais isolées dans l'espace ou le temps et séparées par un certain nombre de
caractères. Ex. : Cedrus libani (Liban)
Cedrus libani ssp atlantica (Maroc)
Genre : Il correspond à la réunion de toutes les espèces présentant des caractères communs.
Famille : Les organismes d'une même famille possèdent en commun des caractéristiques très
précises et spécifiques.
Ordre : Les organismes rattachés à un même ordre présentent des similitudes plus grandes que
celles qui les affectent dans une même classe.
Les unités supérieures à l'ordre : Les ordres sont groupés en classes et les classes en divisions ou
embranchements et l'ensemble des embranchements constituent le règne végétal.
Les classes et, plus encore, les embranchements, sont généralement bien définis parce qu'ils sont
basés sur des caractères fondamentaux tels que les rapports entre gamétophyte et sporophyte ou le
mécanisme de la fécondation.
A- Classifications artificielles
Elles reposent sur un seul ou un petit nombre de caractères pris arbitrairement. (Exemple : méthode
dichotomique, méthode de Linné basée sur le nombre d’étamines).
B- Classifications naturelles
Elle repose sur l’assemblage dans des groupes communs les végétaux présentant entre eux un
nombre plus élevé de ressemblances profondes.
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C- Classifications Evolutives
Elles consistent à établir la filiation des espèces depuis les formes simples jusqu'aux formes
complexes. Elles reposent essentiellement sur les preuves morphologiques, palynologiques,
embryologiques et moléculaires.
c. Parcimonie
Lors de la construction des arbres, seuls seront retenus les arbres dont le nombre total de
changement d'états seront minimaux. Cela amène les remarques suivantes :
1- Dans la "théorie de l'évolution" la nature est fort économe !
2- Cela permet de trouver des méthodes de construction des arbres.
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3- Cette méthode est idéale pour le cas où les homoplasies n'existent pas.
Groupe polyphylétique
L’arbre phylogénétique est un cladogramme replacé dans le contexte temporel (échelle géologique).
Cladogramme
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Dans ce cadre théorique, l'ancêtre est premièrement, hypothétique et, deuxièmement, n'est pas
caractérisable en tant que taxon. « Non caractérisable » ne signifie pas « non identifiable » : il est
donc possible de dresser un morphotype ancestral.
Port :
✓ Les plantes vivaces ont précédé les plantes annuelles ou bisannuelles.
✓ Les plantes ligneuses ont précédé les plantes herbacées.
✓ La disposition spiralée des feuilles est antérieure à la disposition opposée ou verticillée.
✓ Les feuilles simples ont précédé les feuilles composées.
Inflorescences :
Les fleurs solitaires ont précédé les groupements en inflorescences.
Périanthe : La progression se fait : Des fleurs à pièces nombreuses vers les fleurs à nombre de
pièces réduit
✓ de la disposition spiralée vers la disposition cyclique
✓ de l’indépendance des pièces vers leur soudure.
✓ Le périanthe homogène précède le périanthe différencié en calice et corolle.
Organes sexuels : comme pour le périanthe, les dispositions spiralées sont antérieures aux
dispositions cycliques, la réduction du nombre des étamines, ou des carpelles, est un progrès,
de même que leur soudure.
Chez le Gynécée gamocarpellé, la placentation axile a précédé les placentations pariétale et
centrale. L'ovaire supère a précédé l'ovaire infère.
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PALYNOLOGIE
Le grain de pollen est généralement formé de seulement 2 cellules haploïdes :
✓ La cellule végétative, responsable de l’allongement du tube pollinique,
✓ La cellule spermatogène qui donnera deux gamètes males ou spermatozoides, vecteurs de la
fécondation.
Le grain de pollen est entouré de 2 parois :
✓ L’exine, épaisse, ornementée et lisse,
✓ L’intine, fine et doublant intérieurement l’exine.
A certains endroits appelés apertures, l’exine est amincie. Chez le pollen des Monocotylédones
ou des Dicotylédones basales (primitives), il n’existe normalement qu’une seule aperture, circulaire
ou allongée en sillon. Parfois, cette aperture s’étire, s’amincie par endroits et forme alors plusieurs
pores.
Chez le pollen des Dicotylédones vraies (Eudicotylédones), il existe normalement 3 apertures.
Cependant, ce nombre peut être multiplié.
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CHAPITRE II : CLASSIFICATION DES PRINCIPAUX GROUPES
BOTANIQUES VASCULAIRES
I. EMBRANCHEMENT DES PTERIDOPHYTES
A. INTRODUCTION :
Les Ptéridophytes constituent un groupe de végétaux qui a connu son apogée au carbonifère (-300
millions d’années). Il constitue la première grande civilisation végétale terrestre. Ces végétaux
seraient apparus il y a -400 Millions d’années au dévonien, peut être à partir de certaines plantes
terrestres primitives qui, au contraire des Bryophytes, auraient privilégié la génération diploïde sur
la génération haploïde.
Particulièrement bien adaptées à la vie terrestre, elles ont constitué, grâce au développement de
formes arborescentes, d’immenses forêts dont la fossilisation est à l’origine du gisement de charbon.
Ces plantes commencèrent à s’éteindre au premier (-200 millions d’années) pour céder la place à
des végétaux mieux adaptés à la vie terrestre : Les spermaphytes qui possèdent une protection
accrue du gamétophyte femelle.
B. CARACTERES GENERAUX :
L’appareil végétatif est bien différencié en organes distincts : racine, tige et feuille et, par
opposition au thalle des végétaux inférieurs, on lui donne le nom de cormus. Ce cormus est
vascularisé, c'est-à-dire doté de tissus conducteurs, xylème et phloème, tandis que chez, les
mousses, qui sont inférieures des cormophytes, il y a bien une différence entre tige et feuille, mais
pas de racine ni de tissus conducteurs. Les ptéridophytes apparaissent donc comme les plus évolués
des végétaux sans fleurs (que l’on appelait autrefois Cryptogames), les seuls parmi eux à posséder
des vaisseaux, d’où le nom de Cryptogames vasculaires qui leur est encore souvent donné.
1. Le sporophyte :
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a. Les feuilles
Les feuilles présentent une grande variété de port et de structure. Ainsi on distingue deux types
foliaires fondamentaux :
✓ Micropylles ont un appareil vasculaire simple, formé d'un seul faisceau qui se détache du
cylindre central de la tige sans y laisser de brèche.
✓ Mégaphylles ont un appareil vasculaire complexe, multifasciculé, et le départ des
faisceaux foliaires laisse une brèche dans le cylindre central de la tige.
Les sporophylles sont des feuilles assimilatrices ordinaires (Filicinées), ou des feuilles spécialisées,
parfois en forme d'écailles peltées (Equisetum). Elles sont souvent groupées en epis terminaux qui
annoncent la fleur des phanérogames (Equisetum, Sélaginella, Lycopodium).
b. Les sporanges :
On trouve deux types fondamentaux : eusporangié et leptosporangié.
• Dans le type eusporangié, le sporange naît à partir d'un groupe de cellules épidermiques. La paroi
du sporange est formée d'au moins deux assises de cellules. Le nombre de spores dans le
sporange est variable, toujours élevé.
• Dans le type leptosporangié (petit) le sporange se développe à partir d'une seule cellule
épidermique. La paroi du sporange n'a qu'une seule assise de cellules. Le nombre de spores,
toujours faible, est généralement fixe (Filicinées).
c. Les spores :
La majorité des ptéridophytes sont isosporés : spores identiques donnant un seul type de prothalle
qui porte à la foisles organes des deux sexes, anthéridies et archégones.
Certaines ptéridophytes sont hétérosporés, dans ce cas on a :
✓ Les microsporanges, qui produisent un grand nombre de petites spores ou microspores,
destinées à donner les prothalles mâles où ne se formeront que des anthéridies.
✓ Les macrosporanges, de plus grande taille, où ne se différencie d'ordinaire qu'une cellule
mère et qui ne produiront par suite que quatre macrospores. Souvent même, trois de celles-
ci dégénèrent et la macrospore qui reste donnera le prothalle femelle àarchégones.
La fécondation chez les ptéridophytes se produit en présence d’eau, aussitôt formé l’œuf se divise
en donnant un embryon qui au début vit en parasite sur le prothalle, il n’y a pas de vie ralentie.
2. Principaux groupes de
ptéridophytes actuels et fossils
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Les Ptéridophytes se répartissent en quatre classes, dont la différenciation était déjà bien nette
au début de l'ère primaire :
• Les Psilophytinées sont les plus simples en organisation. Elles n'ont ni racines ni feuillesveritable
mais un rhizome ramifié de façon dichotomique.
• Les Lycopodinées ont de petites feuilles de types microphylle. Les sporanges sont portés
isolément sur la face adxiale de feuilles spécialisées : les sporophylles.
• Les Equisétinées ont des feuilles dutype microphylle en disposition verticillée. Leurs tiges sont
articulées. Les sporanges sont portés sur des axes modifiés appelés sporangiophores. La plupart
des espèces sont des fossils.
• Les Filicinées : est la classe la plus importante où les feuilles sont de type mégaphylle oufronde.
Les sporanges, petits et nombreux, sont portés sur le bord ou sur la face abaxiale des
sporophylles.
✓ Les Psilotales, représentées par deux genres vivants et dont on ne connaît aucun fossiles,
les sporanges sont latéraux par rapport au rameau.
Le corps de la plante est un axe horizontal rhizomateux qui porte à sa face inférieure,
légèrement aplatie, des touffes de rhizoïdes unicellulaires, insérées sur de petites protubérances. A la
face supérieure s'élève des rameaux aériens, nus, chlorophylliens, ayant environ 20 cm de haut sur
5cm de diamètre à la base. Ces rameaux se divisent dichotomiquement, leurs extrémités,
graduellement amincies, se terminent souvent ; sinon toujours, par un sporange allongé, de diamètre
un peu supérieur à celui de l'extrémité de l'axe.
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Ordre des Psilotales
Les deux genres actuels, Psilotum et Tmesipteris ne sont pas très différents des genres
fossiles, notamment du genre Rhynia. Ce sont des plantes tropicales, normalement épiphytes. Le
premier a des branches ramifiées dichotomiquement, dépourvues de feuilles et portant seulement
quelques écailles. Chez Tmesipteris les rameaux, non ramifiés, présentent des expansions d’allure
foliacée.
Genre Psilotum
L’aspect extérieur est celui d’un petit buisson de 50 cm à 1m de haut. Le rhizome, ramifié, est
couvert de rhizoïdes. Les tiges aériennes, vertes, rigides ont une section triangulaire. Sur les rameaux
on trouve de petites écailles bifides, disposées à l’origine sur 3 rangées verticales ; cette disposition se
perd sur les rameaux âgés. Les écailles supérieures portent à leur aisselle des pédicelles courts
supportant chacun un synange de 3 sporanges accolés.
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cônes terminaux ouépis.
Ce groupe à un long passé ; il formait un élément important de la végétation au
Paléozoïque.Nous examinerons successivement les quatre ordres de Lycopodinées : Lycopodiales,
Sélaginellales, lepidodendrales, Isoétales.
Le sporophyte est constitué par une tige rampante, atteignant 1m de long, ramifié, parfois
partiellement souterraine, en cas décolorée et dépourvue de feuilles comme un rhizome. De cette
tige partent des ramifications secondaires dressées, qui se divisent dichotomiquement et peuvent
produire des épis terminaux. La tige rampante émet ça et là des racines adventives qui se bifurquent
par dichotomie.
Les tiges dressées sont couvertes de petites feuilles serrées, spiralées ou opposées, mucronées et
linéaires.
Les Sélaginelles sont des plantes à port de Lycopodes, répandues surtout dans la forêt
tropicale. Elles possèdent des tiges grêles, couchées sur le sol, se ramifiant par dichotomie dans un
seul plan. Les feuilles sont petites, linéaires ou sétacées ; elles sont opposées, décussées et forment
ainsi autour de la tige, qu’elles engainent complètement, quatre séries longitudinales. Dans chaque
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paire, la feuille inférieure est plus petite, ce qui confère à l'ensemble une symétrie dorsi-ventrale.
Les sélaginelles sont hétérosporées. Les sporanges volumineux sont insérés à la base interne
de feuilles spéciales, au dessous de la ligule. Ces sporophylles sont groupées en longs épis bisexués,
les femelles à la base, les mâles au sommet. Cet épi bien qu'hermaphrodite, ne peut donc être
considéré comme l'homologue de la fleur de Angiospermes, car la disposition des organes mâles et
femelles y est inverse.
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bulbeuse. Cette tige porte à sa face inférieure une couronne de racines adventives, minces et
dichotomes, à sa face supérieure une touffe de feuilles vertes, allongées, ligulées et disposées en
rosette.
Les feuilles les plus externes, donc les plus basses et les premières formées, sont stériles, les
suivantes sont des macrosporophylles, les plus internes des microsporophylles.
Le sporange se développe entre la base de la sporophylle et la ligule, dans une cavité creusée
dans la gaine. Des cloisons stériles divisent le sporange en plusieurs loges.
Les microspores produites en nombre immense sont très petites et donnent un prothalle aussi réduit
que celui dessélaginelles. Les plantes sont hétérosporées et eusporangiées.
Fossiles de la 2ème moitié de l’ère primaire, ce sont des végétaux ligneux arborescents de
grande taille avec formations secondaires très développées. Deux genres principaux :
G/ Lepidondren : Arbres de grande taille, tronc ramifié de façon dichotomique avec des feuilles
caduques, allongées et possédant des ligules. La fixation au sol se fait par les rhizophores.
G/ Sigillaria : Tronc droit non ramifié, les feuilles sont en bouquet au sommet du tronc. Les
formations secondaires sont très développées.
Conclusion
Les Articulées ont suivi un chemin phylétique parallèle à celui des Lycopodinées comportant les
mêmes étapes de différenciations morphologiques, telles que :
✓ L'appareil végétatif est différencié en tiges, feuilles et racines.
✓ La spécialisation des feuilles portant les sporanges. Feuilles qui jouent un rôle uniquement
sexuel (Etamines + carpelles).
✓ Les macrosporanges sont enveloppés par des sporophylles. Phénomène qui annonce le stade
préovulaire.
✓ Les sporanges sont groupés en épis sporifères.
✓ Fleurs des Phanérogames.
✓ L'hétérosporie succède à l'isosporie.
✓ La réduction progressive des prothalles qui restent inclus dans la paroi éclatée de la spore
(Endoprothallie).
✓ La différenciation sexuelle des éléments mâles et femelles peut être plus précoce, elle se fait au
niveau du sporophyte.
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Classe des Filicinées
Caractères généraux
• Les feuilles sont des macrophylles (Frondes).
• La tige, dressée ou rhizomateuse, se ramifie latéralement.
• Les sporophylles sont des feuilles ordinaires, à la face inférieure desquelles se trouvent les
sporanges, souvent groupés en sores qui peuvent être protégés par une indusie.
• Les sporanges proviennent soit d'un groupe de cellules épidermiques (Filicinées eusporangiées),
soit d'une cellule épidermique unique (Filicinées leptosporangiées).
• La plupart des Filicinées sont isosporées et possèdent des prothalles de grande taille,
chlorophylliens, hermaphrodites.
Cette classe est représentée au Maroc par 4 ordres :
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SPERMAPHTES (Phanérogames)
Les spermaphytes ont inventé l’ovule, qui -fécondé- engendre un embryon vivant au milieu de
réserves dans des enveloppes protectrices. La fécondation demeure de type aquatique chez les
espèces primitives (Cycadales et Ginkgoales). Chez les spermaphytes évolués, la fécondation met en
jeu un tube pollinique avec production de gamètes males dépourvus de flagelles et donc de
mobilités.
Les spermaphytes, appelées également Phanérogames ont inventé la graine. Mais chez les groupes
primitifs ou Préspermaphytes la graine n’est pas encore véritable. Tandis que chez les groupes
évolués : Spermaphytes (Gymnospermes au sens strict, Chlamydospermes et Angiospermes) la
graine est véritable.
I- Les Préspermaphytes
Les préspermaphytes sont un groupe qui constitue, avec les Ptéridophytes, l'un des éléments
essentiels de la flore de l'ère primaire. Ils sont apparus vers le Dévonien, il y a 400 millions d'années
et auraient atteint leur apogée à l'Antracolithique il y a 300 millions d'années.
Depuis, ce groupe a décliné pour faire place aux spermaphytes. Il ne reste aujourd'hui qu'une
centaine d'espèces, véritables "fossiles vivants" qui, avec les échantillons reconstitués par les
paléobotanistes, permettent d'étudier l'organisation de ce groupe.
Les Préspermaphytes dériveraient du groupe des Ptéridophytes appelées Psilophytinées. La
grande caractéristique évolutive de ce groupe concerne la miniaturisation des gamétophytes et leur
intégration dans des structures protectrices. Cela assure une meilleure adaptation au milieu terrestre.
Ce mouvement évolutif avait été amorcé par les ptéridophytes hétérosporés et hétéroprothallés du
type des sélaginelles. Il conduit à la formation de structures reproductrices particulières : l'ovule, les
étamines et les grains de pollens.
Au Maroc, le cycas revoluta est une espèce courante dans certains jardins à l’état ornementale. Elle est
originaire du Japon.
Les cycas appartiennent à un groupe très ancien, l’apogée se situe au Jurassique, il y a environ 180
millions d’années !
Dans la classification botanique, ils apparaissent après les fougères arborescentes et avant les
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conifères.
Ce groupe, avec moins de 200 espèces, constitue de véritables fossiles vivants, répartis dans les zones
tropicales, subtropicales et les régions chaudes du globe.
Les cycas ont une croissance lente. Leur tronc, rarement ramifié, est recouvert par la base des
anciennes feuilles et surmonté d’un feuillage en couronne. Les jeunes feuilles apparaissent au centre
des plus anciennes ; enroulées sur elles-mêmes, elles ressemblent aux crosses des fougères.
Ce sont des végétaux dioïques avec des pieds mâles et des pieds femelles.
- Les individus mâles produisent un long cône au centre de la couronne de feuilles. Ce cône est
constitué de nombreuses écailles dont chacune porte, sur sa face inférieure, des petits sacs libérant
lepollen.
- L’appareil reproducteur femelle se compose de feuilles ovulifères beiges, qui portent de
volumineux ovules.
Cycasrevol
uta
Arbre atteignant 30 m de haut, à couronne plus au moins asymétrique et à écorce grise, sillonnée.
Canaux résinifères absents. Feuilles simples, alternes, largement espacées sur les rameaux longs des
terminaisons raméales mais densément fasciculées sur des rameaux courts en coussinets sur les
branches adultes ; à limbe en forme d’éventail, échancré au sommet (et bilobé) ou entier ; caduques
et d’aspect doré en automne, à nervation dichotomique. Dioïques. Microstrobiles sur des rameaux
courts en éperon, allongés et pendants ; grains de pollen non ailés. Ovules géminés, sur des rameaux
courts en éperon, portés par un long pédicelle.
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II- Spermaphytes
Les spermaphytes, ou plantes à graine sont les dernières à être apparue sur terre. Ce groupe est
divisé en trois sous embranchements :
• Les Conifères ou Gymnospermes au sens strict qui sont actuellement représentés par environ
600 espèces vivantes.
• Les Chlamydospermes - constituant un groupe certainement artificiel - sont considérés
comme intermédiaires entre les gymnospermes et les angiospermes. Leur ovule est entouré par
une enveloppe qui évoque l'ovaire des angiospermes. Ils sont aujourd'hui représentés par 75
espèces reparties en trois genres : Ephedra, Gnetum et Welwitschia. Nous ne détaillerons pas les
caractéristiques de ce sous embranchement.
• Les Angiospermes, plantes les plus récemment apparues sur terre, connaissent aujourd'hui
leur apogée. Ce groupe compte en effet plus de 250.000 espèces vivantes, herbacées ou
arborescentes et adaptées à pratiquement tous les biotopes de notre planète. Ce sont
typiquement celles que nous appelons plantes à fleur.
II-1 Conifères
Les gymnospermes ont évolué à partir des Préspermaphytes mais leur origine est double : les
Bénnettitinées dériveraient des Ptéridospermes, alors que les conifères dériveraient des Cordaïtes.
Les gymnospermes constituent un groupe diphylétique. Les premiers seraient apparus à la fin du
carbonifère il y a 300 millions d'années, ils auraient atteint leur apogée au jurassique, début du
crétacé (entre -200 et -150 Millions d’années) pour ensuite décliner lentement, laissant la place aux
angiospermes.
Les Bénnettitinées sont entièrement fossiles, alors que les conifères sont actuellement représentés
par environ 560 espèces vivantes.
La plupart des conifères sont représentés par des formes arborescentes typiques, de plusieurs
mètres de haut, et constitués d’axes ramifiés, différenciés riche en résine d’où l’autre appellation de
ce groupe : les résineux.
Les organes reproducteurs sont regroupés en fleurs encore peu évoluées chez les gymnospermes.
C’est à l’intérieur de certains organes de ces fleurs que les gamétophytes se développent. Les
conifères sont des espèces dioïques ou monoïques mais leurs fleurs sont toujours unisexuées.
Caractères généraux
- Organe reproducteur femelle
Les fleurs femelles de conifère sont regroupées en cônes plus ou moins allongés (ex : la pomme de
pin). Le cône est un ensemble de fleurs femelles ou inflorescence femelle. Les fleurs s’insèrent en
spirale sur l'axe du cône et chacune est constituée d'une bractée (écaille réduite) à l’aisselle de
laquelle se trouve une écaille ovulifère portant les plus souvent deux ovules.
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Pinaceae : cône femelle immature.
Les ovules sont nus sur l'écaille ovulifère, ou feuille carpellaire, directement accessibles au pollen. Il
n'y a pas de chambre pollinique comme chez l'ovule des Préspermaphytes et l'ovule est toujours
entouré par un seul tégument protecteur. Ce tégument renferme le nucelle ou macrosporange dans
lequel se forment après méiose quatre macrospores. Trois dégénèrent, la macrospore restante se
développe au sein du nucelle par mitose pour donner le gamétophyte femelle ou endosperme.
L’endosperme, bien que réduit à quelques centaines de cellules possède encore deux archégones
rudimentaires qui se différencient au pôle apical ou pôle micropylaire. Une seule oosphère par ovule
sera fécondée.
- Organe reproducteur mâle
Les fleurs mâles forment de petits cônes constitués uniquement d'étamines insérées en spirale sur un
petit axe court. Ces étamines, aux formes diverses, sont de petites écailles crochues chez le pin. Elles
portent sur leur face inférieure deux sacs polliniques. A l'intérieur de ces sacs polliniques a lieu la
méiose pour donner des microspores qui ne sont pas disséminées, mais qui se développent par
mitose pour donner les gamétophytes mâles ou grains de pollen, très réduits (quelques cellules) qui
eux seront disséminés. Ces grains de pollen sont anémophiles, c'est à dire qu'ils sont véhiculés par le
vent, et c'est pour cette raison qu'ils sont munis de deux sacs aérifères ou ballonnets.
3. Pinus L.
Rameaux longs à f. en écailles ; rameaux nains portant des aiguilles fasciculées par 2 (certaines
espèces introduites, comme P, canariensis, ont des aiguilles groupées par 3). Chatons mâles
ascendants, agglomérés à la base des jeunes rameaux. Cônes femelles parvenant à maturité en plus
d'une année, cylindriques à ovoïdes ; écailles ovulifères ligneuses persistantes. A maturité, la partie
externe visible des écailles (écusson) possède une forme et une ornementation caractéristique ; la
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zone Centrale f différenciée reçoit le nom d'ombilic.
Obs. - Plusieurs représentants (indigènes ou introduits) de ce genre sont utilisés comme essences
de reboisement un peu partout au Maroc non saharien.
1 - Aiguilles vert clair, 5-10(-12) cm de long, souples et étroites (5 1 mm). Cônes femelles mûres à
écussons faiblement carénés transversalement.
3. P. halepensis Miller
(Pin d'Alep, "Snouber", "Taïda"). Cônes femelles c. 6-10 x 4 cm, nettement pédonculés, longtemps
persistants, en général pendants. Ph - P - Forêts claires ; plaines, basses et moy. Montagnes - SAd
SAf SH - As HA MA Om R.
1'- Aiguilles vert foncé, 10(-12)-17(-20) cm, ± raides et épaisses (1,5-2 mm). Ecussons à très forte
carène transversale……………………………………………........................................……………2
2 - Cônes femelles (7-)10-12(-l5) cm de long.
4. P. pinaster Aiton
- Ecusson à rapport long/larg. compris entre 1,25 et 2,4 ; carène fortement aiguë ; ombilic
proéminent pyramidal, parfois terminé encrochet.
-subsp. hamiltonii (Ten.) Huguet del Villar
(Pin maritime, "Snouber", "Taïda"). Pli - P - Plaines, basses et moy. Montagnes - SHH - HA (Agoudim;
Anefgou ; Aberdouz : Arnassine) MA R.
5. P. nigra Arnold
= P. pyrenaica Lapeyr.
- Aiguilles longues de 10-15 cm. Ecusson bombé à carène transversale aiguë. Jeunes pousses canelle-
orangé. Arbre atteignant 20m.
A - subsp. mauretanica (Maire & Peyerimh.) Heywood
- P. clusiana subsp. mauretanica (Maire & Peyerimh.) Maire
- P. pyrenaica subsp. m. (Maire & Peyerimh.) O. Schwarz.
Cônes sessiles ou subsessiles. (Pin noir, "Anagro", "Taïda"). Ph - P - Moy. Montagnes - H - Rif
centro-occidental.
F/ Cupressaceae
La famille des Cupressaceae compte 6 espèces réparties en 3 genres monoïques ou dioïques. Ce
sont des Arbres ou arbustes sempervirents. F. vertes en aiguilles ou en écailles, opposées-
décussées ou verticillées. Cônes mâles solitaires ou groupés. Etamines Foliacées ou peltées, à 2-7
sacs polliniques chacune ; pollen sans ballonnets.
Cônes femelles comportant un nombre réduit d'écailles (en fait complexes et homologues de br.
entièrement soudées aux écailles ovulifères qu'elles axillent) qui à maturité, deviennent ligneuses, ou
restent charnues concrescentes en galbules (fausses baies).
25
• Tetraclinis
T. articulata (Vahl) Masters
Callitris articulata (Vahl) Link
(Thuya de Bérbérie, "El ârâr", "Azouka"). Arbre monoïque, capable de rejeter de souche. Cônes
solitaires, 8-12 mm de diam., glauques, pruineux, subglobuleux, tétragones, constitués d'un verticille
de 4 écailles ligneuses, 2 obtuses et 2 aiguës à l'apex, profondément déprimées sur le dos et munies
d'un mucron sous l'apex. 2 graines par écaille. Ph - E - Plaines, basses (et moy.) montagnes SAd (SH)
- AA HA MA Mam Man Op Om LM R.
• Juniperus L.
Arbres ou arbustes monoïques ou dioïques. F. en aiguilles verticillées par trois ou en écailles
imbriquées, mais toujours aciculaires sur les plantules et les jeunes rameaux. Galbules axillaires ou
terminaux, subsessiles ou pédonculés, ovoïdes à globuleux, bleuâtres ou brun rougeâtre, à 3-9
écailles ; graines non ailées.
Juniperus communis L.
(Genévrier commun). Nph - E - Pentes rocheuses ou rocailleuses des moy.et hautes montagnes
calcaires - SAf (H) HM- HA (Ayachi : j. lrhil) MA (j. Tichchoukt ; j. Bou-Naceur ; j. Bou Iblane) R (j.
Tissouka ; j. Lakrâa).
Juniperus oxycedrus L.
(Genévrier oxycédre, "Tiqqi"). Ph (Nph) - H P - Forêts et matorrals ; plaines et montagnes.
SAd SAf SH H - As AA HA MA Man Om LM R.
Juniperus phoenicea L.
(Genévrier rouge, "El Ârâr-el-horr", "Aïfs"). Ph (Nph) - P - Plaines, basses et moyennes. Montagnes -
(A) SAd SAf SH-As AA HA MA Mam Man Om LM R.
Juniperus thurifera L.
(Genévrier thurifère, "Aoual", "Adroumam"). Au Maroc, il s'agirait du subsp. Africana (Maire)
Gauquelin & al. 1986. Galbule en général à 1(2) graines. F. à odeur typique. Ph - P - Moy. et hautes
montagnes - SAf SH HM-HA MA.
• Cupressus
Cupressus atlantica Gaussen
(Cyprès de l'Atlas, "Sarou", "Azel", "Arella"). Arbre monoïque. F. obtuses, opposées- décussées,
apprimées et imbriquées sur les rameaux. Cône femelle solitaire sur des rameaux très courts,
mettant plus d’une année à mûrir, ovoïdes ou subglobuleux, 18-22 mm de diam., à 6-8 écailles
ligneuses peltées, polygonales, ridées radialement sur la face externe, faiblement renflées au centre ;
4-20 gaines brunes/écaille, 4x3 mm, comprimées.
Ph-P-Basse et moyenne montagne- SAf SH-HA (vallée de Nfiss).
26
F/ Taxaceae
Taxus baccataL.
27
II-2 Chlamydospermes (Gnétophytes)
Les Chlamydospermes - constituant un groupe certainement artificiel - sont considérés comme
intermédiaires entre les Gymnospermes et les Angiospermes. Leur ovule est entouré par une
enveloppe qui évoque l'ovaire des Angiospermes. Ils sont aujourd'hui représentés par 75 espèces
reparties en trois genres : Ephedra, Gnetum et Welwitschia, qui ont une valeur d’ordre : Ephedrales,
Gnetales et Welwitschiales. Ce sont des plantes ligneuses sans canaux résinifères.
- Ordre des Gnetales, Famille Gnetaceae, ne possède qu’un seul genre : Gnetum, qui sont des lianes
équatoriales.
- Ordre des Welwetschiales, famille des Welwitschiaceae, ne possède qu’un seul genre : Welwitschia,
que l’on rencontre dans le désert de Kalahari.
Welwitschia mirabilis
28
- Ordre des Ephedrales, famille des Ephedraceae, ne possède qu’un seul genre : Ephedra, que
l’on rencontre sur les bords des mers tempérées.
Au Maroc seul le genre Ephedra est présent et compte 5 espèces dont L’Ephedra altissima est
très commune dans la flore marocaine. Fleurs femelles souvent solitaire à l’intérieur d’un
involucre de 2-4 paires de bractées dont la paire interne constitue un tégument qui se
prolonge en tube (tube micropylaire) évoquant l’ovaire des Angiospermes.
Ephedra altissima : A. branche femelle. B. cône femelle. C. graine avec tube micropylaire. D.
Branche male. E. Cône male. F. fleur male.
Tendances évolutives:
• Ovule entouré par une enveloppe qui rappelle l’ovaire desAngiospermes.
• Bois hétéroxylé:
+ Vaisseaux parfaits ou trachées pour la sève (ponctuation aréolées)
+ Cellules parenchyme pour soutien
• Fleur hermaphrodite chezWelwetschia
• Etamines bien différenciées (étamines àfilets)
• Ovule avec deuxtéguments
• Micropyle, souvent très allongé, fait saillie à l’extérieur et recueille lepollen (stigmates
desAngiospermes).
• Chez certaines Gnétophytes, il existe un phénomène de doublefécondation.
+ Le tube pollinique diverse 2 gamètes males dans l’endosperme (gamétophyte
femelle).
+ Fusion de ces 2 gamètes avec 2 noyaux présents dans l’oosphère (gamète femelle).
+ Une seule des cellules diploïdes formées donne un embryon, l’autre dégénère.
La double fécondation n’est donc pas effective, elle n’est pas homologue de la double
fécondation des Angiospermes.
29
II-3- Angiospermes : Classification
Introduction
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs, et donc les végétaux qui portent des fruits.
Angiosperme signifie « graine dans un récipient » en grec par opposition aux Gymnospermes
(graine nue) qui les ont précédés dans l'évolution. On en dénombre actuellement entre 250
000 et 300 000 espèces réparties en 12 000 genres appartenant à environ 445 familles, elles-
mêmes réunies en 56 ordres (contre seulement 700 espèces de Gymnospermes selon les
estimations les plus larges). On compte plus de 165 000 Dicotylédones et plus de 35 000
Monocotylédones.
D'un point de vue systématique, les Angiospermes forment un taxon considéré comme
monophylétique. Les plus proches parents des Angiospermes sont les Gnétophytes (groupe
frère ?), les Cycadophytes et les Coniférophytes, c'est-à-dire principalement les conifères.
Avec ces groupes, ils constituent les plantes à graines (Spermatophytes).
Les angiospermes diffèrent cependant des autres plantes à graines par la présence des
caractères suivants :
• la condensation des organes reproducteurs en une fleur.
• la présence d'un ovaire enveloppant les ovules, et qui se développera pour donner un fruit.
• la double fécondation de l'ovule, qui donnera l'embryon et son tissu nourricier, l'albumen.
• la présence de bois hétérogène (dit hétéroxylé) chez les Dicotylédones.
Ces lignées sont caractérisées par une angiospermie imparfaite (carpelles libres, ascidiformes,
stipités, soudés dans la partie supérieure par sécrétion et non pas par un épiderme). Elles
regroupent les autres plésiomorphes suivantes : petites fleurs homochlamydes à nombre de
tépales, d’étamines et de carpelles variable, mais peu élevé ; un ou peu d’ovules crassinucellés et
bitégumentés ; fruits indéhiscents.
Ordre Nymphaeales
F/ Nympheaceae
Environ 90 espèces en 9 genres.
Répartition : cosmopolite.
Nymphea Diagrammefloral
31
Magnolidées :
- Ordre Canellales
- Ordre Laurales
- Ordre Magnoliales
- Ordre Piperales
Ce sont des angiospermes à pollen uniaperturé, à vaisseaux imparfaits ou absents, à fleurs
trimères et/ou à disposition spiralée.
Elles partagent de nombreuses plésiomorphies avec les Monocotylédones et en particulier avec
les plus archaïques. Parmi les nombreuses autres plésiomorphies, citons le pollen de type
uniaperturé, l’absence de spécialisation au niveau du périanthe (corolle et calice indistincts ou
absents), les étamines souvent imparfaites.
F/ Lauraceae
Environ 32 genres et 2 500 espèces.
Répartition : régions tropicales et subtropicales. (En France, une seule espèce)
• Arbres et arbustes odorants (feuille et écorce), rarement lianes parasites sans véritables
feuilles.
• Feuilles alternes ou rarement opposées, simples, sans stipules, généralement persistantes et
coriaces.
• Inflorescence habituellement en grappe ou en cyme, rarement fleurs solitaires.
• Fleurs actinomorphes, avec ou sans préfeuilles, cycliques, hermaphrodites ou unisexuées
(plantes monoïques), habituellement trimères, (Laurus, fleur dimère). Périanthe peu
différencié en calice et corolle, formé de 2 verticilles insérés sur un réceptacle en disque ou
en coupe. Androcée formé de 3-4 verticilles d'étamines soudées à la base du périanthe,
souvent partiellement réduites à l'état de staminodes ou de nectaires ; anthères introrses à
2-4 loges à déhiscence valvaire ; Gynécée à ovaire généralement supère, parfois infère,
uniloculaire ; 1 ovule anatrope unique et pendant.
• Fruit : baie oudrupe.
Exemples :
Laurus nobilis(lauriersauce)
Persea gratissima(avocatier)
Cinnamomum zeylanicum
Cinnamomun cassia(cannelle)
Cinnamomum camphora(camphrier)
32
Persea gratissima : diagramme floral
Monocotylédones :
Ordre Acorales,
Ordre Alismatales
Ordre Asparagales
Ordre Dioscoreales
Ordre Liliales
Ordre Pandanales
Ordre Petrosaviales.
Exemples :
Allium cepa (Oignon)
Allium sativum (Ail)
Allium ampeloprasum (poireau)
Diagramme floral
33
Sous-famille Amaryllidoideae (F/ Amaryllidaceae)
Plantes herbacées vivaces avec des bulbes, parfois des rhizomes (Clivia). Feuilles sessiles
simples linéaires rubanées et à nervation parallèles Inflorescences soutenue par une spathe, en
ombelle, ou fleur solitaire Fleurs cycliques, trimères, actinomorphes et hermaphrodite.
Périanthe deux verticilles trimères, alternes et pétaloïdes à tépales libres ou soudés en un
tube. La fleur présente fréquemment une paracorolle, qui forme une couronne à l’intérieur du
périgone.
Androcée : les étamines sont au nombre de 6 et s’insèrent sur le périgone à l’opposé des
segments ou des lobes de ce dernier.
Ovaire infère, triloculaire, un style un ou trois stigmates ; placentation axile, n ovules par loge.
Fruit : capsule généralement loculicide ou baie FF : FF : O,♀, 3T + 3T + 3E + 3E + (3C)
F/ Iridaceae
Environ 70 genres et 1 800 espèces
Répartition : cosmopolite.
Clade Commelinidées :
Famille Dasypogonaceae
Ordre Arecales,
Ordre Commelinales,
Ordre Poales et
Ordre Zingiberales.
Exemples : Zea mays (Mais); Hordeum vulgare (Orge); Oriza satva (Riz) ; Saccharum officinarum
(Canne à sucre); Triticum durum (Blé dur); Triticum aestivum (Blé tendre).
35
Feuille de Poaceae EpilletdePoaceae Fleur dePoaceae
B- TRIAPERTUREES
Clade "Dicotylédones vraies" ou Eudicotylédones :
Famille Sabiaceae
Ordre Buxales,
Ordre Proteales,
Ordre Ranunculales
Ordre Trochodendrales.
36
Ordre des Ranunculales
F/ Ranunculaceae
Plus de 1 800 espèces en 50 genres environ
Répartition : cosmopolite, essentiellement régions tempérées et froides.
Diagramme floral
Exemples :
Nigella damascena L. 1753. La nigelle de Damas (Sanouj).
Ranunculus aquatilis (Mehdia ; lac de Sidi Boughaba)
Ordre Caryophyllales
F/ Caryophyllaceae
Environ 2000 espèces et 80 genres.
Cosmopolite avec forte concentration dans les régions méditerranéennes.
37
• Au Maroc, elle est représentée par 33 genres et 217 espèces dont 33 endémiques. Elle
occupe la cinquième place dans la flore marocaine. Le tiers (1/3) de ces espèces 68 dont 23
endémiques, appartiennent au genre Silene, qui est d’ailleurs le genre le plus important de la
flore marocaine.
• Appareil végétatif
• Plantes herbacées annuelles ou vivaces ou plus rarement arbustives.
• Feuilles simples, entières, opposées, décussées, le plus souvent sans stipules. Nœuds renflés
• Appareil reproducteur
• Inflorescence de type cyme bipare
• Fleur actinomorphe, le plus souvent hermaphrodite, cyclique et de type 5: 5S + 5P + (5 + 5)
E + 2 − 5C
• Calice dialypétale ou gamosépale (détermine le type de fruit) Corolledialypétale (pétales
souvent bifides ou laciniés) Androcée obdiplosténome
• Ovaire à 5, 4,3 ou 2 carpelles, à styles libres
• Ovaire uniloculaire, à placentation centrale
• Fruit : une capsule s'ouvrant par des dents si gamosépales s'ouvrant par des valves si
dialysépales
Exemples : Dianthus (Œillet, espèce ornementale cultivée à odeur agréable), Silene vulgaris
(Tirecht)
Diagrammes floraux
S/F Caesalpinoideae
Ces plantes sont des lianes, arbustes et arbres, la plupart dabs les tropiques et sous tropiques.
Le Maroc compte une seule espèce :
Ceratonia siliqua (Caroubier, kharoub ou slaghoi) est un arbre à feuilles persistantes,
composées pennées ; à fleus apétales, uni et bisexuées. Le fruit est une gousse charnue,
indéhiscente.
S/F Mimosoideae
Au maroc, un genre Acacia est représenté par 5 espèces dont 2 endémiques (exp. A.
gummifera ; gommier marocain, Talh).
Ce sont des arbres ou arbustes à feuilles composées bipennées, à stipules quelquefois
épineuses et fleurs en glomérules, à corolle actinomorphes et androcée polystémone,
dialystémone.
39
Ordre Fagales
Famille Fagaceae
La famille des Fagacées est une famille de plantes dicotylédones qui comprend environ 900
espèces réparties en 7 à 9 genres, les plus connus étant :
Ce sont des arbres ou des arbustes, certains à feuilles persistantes, des régions froides,
tempérées ou sub-tropicales. On les rencontre sur tous les continents sauf en Afrique
tropicale et australe. Parmi les fagacées on compte dans les régions tempérées les hêtres
(Fagus), les chênes (Quercus) et les châtaigniers (Castanea).
Ordre Malpighiales
Famille Euphorbiaceae
Plus de 5 000 espèces en 300 genres environ.
Répartition : essentiellement tropicale ; quelques espèces en zone tempérée.
Exemples :
Euphorbia resinifera ; Euphorbia officinarum (endémiques du Maroc), Ricinus communis ; Hevea
brasiliensis (caoutchouc dont on extrait un latex qui est utilisé pour être transformé en
caoutchouc).
40
Euphorbia : A. cyathium ; B. cyathium sans involucres C: fleur male
Ordre Rosales
F/ Cannabaceae
F/Moraceae
Placée dans l'ordre des Rosales selon la classification APG III, la famille des Moraceae
comprend près de 1400 espèces réparties en une quarantaine de genres. Les moracées se
présentent sous la forme d’arbres ou d’arbustes, mais on peut aussi rencontrer des lianes ou
même des plantes herbacées. La synapomorphie de cette famille est la présence de latex dans
les tissus (parenchyme ou collenchyme). Les fleurs et les fruits sont le plus souvent composés.
41
Parmi les moracées les plus connues, citons le figuier (Ficus carica), le mûrier (Morus alba et
Morus nigra, Toutte) blanc dont se nourrit le ver à soie.
F/Rosaceae
122 genres et 3 370 espèces Répartition : cosmopolite.
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Rosa rubiginosa : A. Aspect général, B. Fleur en coupe longitudinale, C. diagramme floral
Ordre Brassicales
F/ Brassicaceae
Environ 380 genres et 3 000 espèces.
Répartition : cosmopolite.
43
Lepidium sativum (cressonalénois)
Raphanus sativus (radis)
Sinapsis alba (moutarde blanche)
Brassica nigra (moutarde noire)
Brassica napus var. napus (colza)
Brassica rapa (navet)
Brassica oleracea (chou)
Brassica oleracea var. botrytis
Brassica oleracea var. bullata
Ordre Malvales
F/ Malvaceae
Plus de 1000 espèces en 80 genres environ
Répartition : cosmopolite ; forte concentration en Amérique du Sud
44
Fleur de Malva (Mauve) Diagrammefloral
Ordre Sapindales
F/ Rutaceae
Environ 900 espèces et 150 genres.
Répartition : plus ou moins cosmopolite avec forte concentration sous les Tropiques et les
régions tempérées dans l'hémisphère Sud.
45
Diagrammes floraux
Ordre Solanales
F/ Solanaceae
2 000 à 3 000 espèces en 80 genres environ.
Répartition : cosmopolite.
Exemples:
Lycopersicum esculentum (tomate) Capsicum annuum (Piment)
Solanum melongena (Aubergine) Solanum tuberosum (Pomme deterre)
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Mandragora : étamines insérées sur lacorolle Diagramme floral
Ordre Lamiales
F/ Lamiaceae (Labiées)
Environ 200 genres et 3 000 espèces.
Répartition : cosmopolite.
Exemples :
- Menthaviridis (Menthe) Mentha pulegium (Menthepouliot)
- Ocimum basilicum (Basilic) Origanum majorana (Marjolain)
- Origanum vulgare (Origan) Rosmarinus officinalis (Romarin)
- Salvia officinalis (Sauge) Thymus sp. (Thyms)
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Clade Campanulidées ou Euastéridées II : ordre Apiales,ordre Aquifoliales, ordre
Asterales,ordre Bruniales, ordre Dipsacales,ordre Escalloniales et ordre Paracryphiales.
Ordre Apiales
F/ Apiaceae (Ombellifères)
Environ 300 genres et 3 000 espèces.
Répartition : subcosmopolite.
Exemples :
- Légumes-racines : Daucus carota (Carotte)
- Légumes feuilles/tiges : (Apium graveolens, Céleri ; Foeniculum vulgare, Fenouil)
- Herbes aromatiques : (Petroselinum crispum, Persil ; Coriandrum sativum, Coriandre)
- Epices-graines : (Cuminum cyminum, Cumin ; Pimpinella anisum, Anis ; Coriandrum
sativum, Coriandre).
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Ordre Asterales
F /Asteraceae (Composées, Synanthérées)
Environ 1 100 genres et 25 000 espèces.
Répartition : cosmopolite
1- Tubuliflores
- Capitule homogame
- Fleurs toutes tubuleuses, hermaphrodites et actinomorphes
- Latex absent
Cynara cardunculus (Cardon), Cynara scolymus (Artichaut).
2- Liguliflores
- Capitule homogame
- Fleurs toutes ligulées à 5 dents, hermaphrodites et zygomorphes
- Latex présent
Lactuca sativa (Laitue), Cichorium endiva (Endive), Scolymus hispanicus (Faux cardon),
Tragopogon porrifolius (Salsifis).
3- Radiées
- Capitule hétérogame
- Fleurs tubuleuses régulières, hermaphrodites ou femelles au centre et fleurs males ou
stériles, ligulées à 3 dents à la périphérie.
- Latex absent
49
Helianthus annuus (Tournesol), Helianthus tuberosus (Topinambour), Artemisia absinthium
(Absinthe), Artemisia herba-alba (Armoise).
50