Vous êtes sur la page 1sur 10

CM BIO 207 Pr.

Arnoult

CLASSIFICATION
Histoire, Principes & Méthodes

Introduction:
Les classifications des êtres vivants (ou fossiles) font appel à la taxonomie et à la systématique.

Taxonomie (ou taxinomie): science qui a pour objet de décrire les êtres vivants (ou fossiles), de les
regrouper en entités appelées taxons (niveaux hiérarchiques), de les identifier, de les nommer et enfin de les
classer.

Le mot taxonomie a été proposé en 1813 par les botaniste suisse Augustin Pyramus de Candolle afin de
désigner la science des lois de la classification des formes vivantes.

Systématique: science qui organise le classement des taxons et leur relations. Elle étudie la diversité
biologique et englobe la taxonomie

I. Histoire de la classification et de la théorie de l'évolution


1. Les premières tentatives: classifications utilitaires

Chez les grecs, Théophraste, successeur d'Aristoste, laissa une histoire des plantes. Il est considéré
comme le fondateur de la botanique.

Dioscoride laisse un traité de botanique dans lequel il classe les plantes en 5 catégories utilitaires
(aromatiques alimentaires, médicinales, vineuses, vénéneuses)

Pour le monde latin, Pline l'ancien, auteur d'une histoire naturelle en 37 volumes, reprend cette
classification utilitaire (plantes comestibles, plantes vénéneuses)

Jusqu'au 16e siècle, les travaux de ces 3 auteurs étaient la référence mais il s'est avéré que, par exemple,
une même plante pouvait se trouver sous plusieurs noms et inversement, qu'un même nom désigne des
plantes différentes.

2. Des logiques différentes

Gesner et Camérarius font éclater les classifications existants en classant le plantes par ordre
alphabétique. D'un point de vue pratique, cette classification est inutile. Le seul intérêt fut alors que le travail
des anciens n'était plus considéré comme intouchable et il pouvait être remis en question.

Par la suite, deux grandes logiques furent utilisées pour classer les espèces:
• Logique divisive: elle consiste à prendre l'ensemble des organismes, à le diviser suivant des critères
prédéfinis (donc arbitraires), en répétant cette opération jusqu'à arriver aux espèces. Cette logique
aboutit à chaque étape à un partage dichotomique (exemple: plantes à fleurs et sans fleurs)
• Logique agglomérative: elle consiste à procéder par agglomération, c'est à dire, à considérer des
espèces, les rassembler sur des critères de similarité (donc basés sur des observations) en différents
groupes puis réitérer cette opération e n constituant ses groupes de niveaux supérieurs.

CRITÈRES OBSERVÉS: ex: présence ou absence d'un squelette osseux interne


- Mammifères, oiseaux et reptiles: vertébrés
- Annélides, mollusques et insectes: invertébrés

Remarque: dans la classification phylogénétique, le taxon invertébré n'a plus aucune valeur
La logique divisive et la logique agglomérative n'aboutissent pas au même résultat
Logique divisive Logique agglomérative
Critères prédéfinis, arbitraires Critères de similarité observés

Animaux capables de voler Animaux incapables de Animaux munis de poils et Animaux à corps segmenté
dc munis d’ailes voler dc dépourvus d’ailes de mamelles : Souris grise et munis de 6 pattes
Rousette, anneton Souris, Collambole et roussette géante (collambole et insecte)

Page 1 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

3. Vers une classification naturelle

John Ray, naturaliste anglais, invente le concept d'espèce selon la ressemblance morphologique des
plantes (sa mère était guérisseuse et connaissait bien les plantes).

Joseph Pithon de Tournefort comprit en 1694 que l'opération fondamentale consistait à réunir les espèces
en genres, il aboutit à la notion des niveaux hiérarchiques (taxons)

Ces niveaux hiérarchiques ont été codifiés par le naturaliste suédois, Carl Von Linné. La classification de
Linné etait fixiste et intégrait le monde vivant et le monde minéral.

Elle était hiérarchique en 7 niveaux car, dans l'esprit de l'époque, il fallait retrouver le chiffre 7, supposé
parfait car d'ordre divin (règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre, espèce). Il utilisait la logique
divisive pour les taxons supragénériques et la logique agglomérative pour les espèces et les genres. Depuis
linné, les rangs intermédiaires ont été multipliés. (Sous ordre, infra ordre, super-famille etc.)

De plus, linné mît aussi en place la nomenclature binomiale. Une espèce (vivante ou fossile) est dénommé
habituellement par un nom vernaculaire (exemple: le chat domestique) et scientifiquement par un nom latin
(nom scientifique) constitué de deux termes: le nom de genre (avec une majuscule) et le nom d'une espèce
(exemple: le chat domestique, Felis domesticus). Ce nom s'écrit habituellement en italique.

C'est l'existence d'un nom latin composé de 2 termes (nom générique) et espèce (nom spécifique) qui est
appelé la nomenclature binomiale.

Avantages de la nomenclature binomiale:


- Évite les confusions entre les espèces
- Permet à tous les scientifiques de savoir de quelle être vivant il s'agit.

En effet, dans une langue donnée, une même espèce peut porter différentes noms. En outre, deux espèces
différentes peuvent être connues sous le même nom vernaculaire ex: loup animal et poisson.

Les Jussieu définirent le principe de subordination des caractères. Tous les caractères ne sont pas
équivalents, certains sont plus importants que d’autres.

Il vaut mieux définir un taxon par peu de caractères constants partagés par l'ensemble des espèces ainsi
réunies plutôt que par beaucoup de caractères, labiles, qui n'amènent à aucun résultat solide. Ce principe
permit de construire en botanique, une classification performante, considérée alors comme naturelle.
Il fut appliqué aux animaux par Cuvier, à la fin du 18e siècle. Il scinda les animaux en 4 embranchements:
- Anthropoda - Mollusca
- Vertebrata - Radiata

Chaque embranchement de la classification traditionnelle correspond en effet à un grand plan d'organisation


des animaux.

4. Donner un sens à cette classification

Au 19ème siècle apparaissent les idées évolutionnistes:


- Des espèces différentes de sont succédés au cours des temps
- Ces espèces dérivent les unes des autres

Lamarck donna corps au transformisme (évolution des êtres vivants et hérédité des caractères acquis)
Exemple célèbre du cou de la girafe: Lamarck pense que la fonction de l'organe. La girafe, selon lui, tire sur
son cou pour atteindre les branches des arbres, ce qui provoque l'allongement de ce dernier au fil des
générations.

C'est Darwin, naturaliste anglais, qui introduisit la notion de sélection naturelle pour expliquer l'évolution des
espèces : idée de descendance avec modifications.

Page 2 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

C'est notamment ses observations des pinsons des îles galapagos présentant une variété de taille et de
forme de becs en fonction du régime alimentaire, qui le conduisirent sur la voie de sa théorie de la sélection
naturelle.

D'après Darwin, la ressemblance entre les espèces est due aux caractères hérités d'une espèce ancestrale.

Cette idée que Darwin expose en 1859 dans son célèbre ouvrage l'origine des espèces, est à l'origine de
toute la biologie moderne dont la phylogénie, laquelle à pour objet la recherche de la parents des espèces. Il
en découle que la communauté de descendance est le lien caché qui explique la ressemblance d'espèces
donc le regroupement au sein d'un même taxon.

5. Fondements philosophiques des classifications

L'échelle des êtres de Leibnitz, philosophe et mathématicien allemand, édicte un principe de gradation
linéaire conduisant la classification des organismes vivants suivant leur degré de perfection.
C'est une vision linéaire et fixiste qui place l'homme en haut de l'échelle.

Cette idée d'échelle des êtres est solidement ancrée dans notre culture et dans notre esprit et conduit à
certaines innove comptions fausses (obstacles) difficiles à corriger, comme par exemple:
• Anthropocentrisme: selon cette théorie, l'homme est au sommet de l'échelle (le plus évolué). Cela
conduit au maintien de certains grades dans la classification (exemples: procaryotes, invertébrés)
• Finalisme: selon la théorie, l'évolution semble avoir un ou plusieurs buts (par ex: émergence de
l'homme) or de n'est pas le cas, l'évolution n'a pas de but.

Cette idée d'échelle des êtres à d'ailleurs été reprise bien plus tard, par Haeckel, philosophe et biologiste
allemand. Il l'a transformé en un arbre généalogique des êtres vivants au sommet duquel se trouve toujours
l'homme.

Cet arbre traduit néanmoins une idée d'évolution (certains groupes dérivent d'autres groupes) car Haeckel
était un partisan des théories de Charles Darwin (l'origine des espèces) qu'il a d'ailleurs fait connaître en
Allemagne.

6. Chronologie des différentes théories de l'évolution des espèces (du vivant)

• Préhistoire: chamanisme (méditation entre les humains et les esprits de la nature)


• Antiquité:
- Émergence des mythes (sumériens..) et des religions
- Naissance des idées scientifiques chez les philosophies grecs (au sein d'une société et d'une culture
fondée sur une mythologie polythéiste)
- Démocrite: matérialisme: l'univers est forme d'atomes indestructibles et éternels
s'assemblent au hasard
- Platon définit une méthodologie scientifique (hypothèse devant être testées)
- Aristote est considéré comme le périmer grand naturaliste

• 1758: invention de la classification


• Jusque fin 18e: créationnisme (ordre divin) et son corollaire le fixisme, prédominants.

Ces théories persistent de nos jours notamment aux États Unis dans la majorité de la population et surtout
chez les sectes protestantes et le créationnisme. Georges Cuvier élabore la théorie de catastrophisme pour
concilier les observations paléontologiques et le créationnisme.

Remarque: le théories scientifiques se succèdent les unes les autres lorsque de nouvelles découvertes
entraînent la formulation de nouveaux concepts
Les contextes culturels, religieux et politiques sont aussi des facteurs importants dans l'apparition d'une
nouvelle théorie scientifique.

• 1809: Transformisme: Jean Baptiste de Lamarck (Lamarckisme)


• 1856: Fondation de la génétique moderne: George Mendel
• 1859: théorie de la descendance avec transformation sous l'action de la sélection naturelle: C. Darwin et A.
Wallace

Page 3 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

Le darwinisme a donné quelques dérives dont:


- Darwinisme social: lutte des classes, guerre, colonialisme
- Eugénisme: amélioration des espèces et des races par élimination des plus faibles

• 1887: néo-lamarckisme: transformisme mais refus de la sélection naturelle comme cause première de
l'origine des nouvelles espèces.
• 1893: néo-darwinisme: Weismann et Romanes: darwinisme modifié retenant le principe de la sélection
naturelle et éclairé par la génétique, et qui manquait à Darwin
• 1900: redécouverte des lois de Mendel chez d'autres espèces végétales et invention du concept de
mutation: Hugo de Vries
• 1910: théorie mutationniste: Vries et Morgan
• 1930-1947: acceptation universelle du néo-darwinisme sous l'intitulé de théorie synthétiques de l’évolution
(néo-darwinisme)

Elle n'est pas tout à fait synthétiques et elle n'intègre pas la biologie du développement, élément majeur de
l'évolution. Elle est l'aboutissement de différents travaux, notamment en:
- Statistique: Fisher
- Systématique: Ernst Mayr (1942)
- Génétique: Donzhanski (1937)
- Biologique: Huxley et Rensch
- Paléontologique: Simpson

• 1953: découverte de la structure de l'ADN : Watson et Crick


• 1983: théorie neutraliste de l'évolution: Kimura

Selon cette théorie, certaines mutations génétiques entraînent des changements moléculaires (protéines)
qui sont neutres au regard de la sélection naturelle. Le polymorphisme génétique important observé dans les
populations ne s'accompagne pas d'effets phénotypiques corrélatifs.

• 2000: evolutionary developmental biology (évo-devo). Cette théorie est née suite :
- A l'exposition des découvertes en génétique (gènes de régulation, gènes architectes)
- A l'émergence de la biologie du développement faisant le lien entre le géniture et le phénotype
- Aux récents avancées en paléontologie

Stades successifs de la théorie de l'évolution: synthèse


Depuis la difficile émergence de l'idée d'évolution à la fin du 18e science, la théorie de l'évolution à franchi 5
stades principaux successifs, lesquels se sont succédés environ tous les 50 ans:
Transformisme Darwinisme Mutationnisme Néo-Darwinisme Évo-Devo
1809 1859 1910 1947 2000

espèces se transforment au Sélection naturelle, sélection Mutation / Gene, Reprend théorie Top nombreux pour
cour du temps selon un sexuelle / Séparation précoce des genotype, précédentes en les être cités: code
changement graduel avec cellules sexuelles et somatiques / phenotype / micro et précisant / Sélections génétique,
des chaînons manquants / Pangenese: mécanismes macro evolution. naturelle et sexuelle / transcription, exon,
Environnement qui joue rôle hypothétique conçu par Darwin pour mutation Introns gêne
important / Hérédité des expliquer l'hérédité / Hasard des homéostasie,
caractères (transmission au innovations évolutives homéoboite
descendants

II. Classification traditionnelle


1. Niveaux fondamentaux du vivant

4 niveaux fondamentaux du vivant sont reconnus par à peu près tous les scientifiques:
• Individu: unité matérielle et objective
• Espèce: définition de Mayr, zoologiste américain " une espèce est en population ou un ensemble de
populations dont les individus peuvent effectivement ou potentiellement se reproduire entre eux et
engendre une descendance viable et féconde dans des conditions naturelles
• Population: unité génétique et écologique. Elle comprend tous les individus d'une même espèce qui
dans un lieu donne, sont capables
• Embranchement: taxon d'ordre supérieur. Il est caractérisé par un plan d'organisation qui résume les
grands traits d'une structure anatomique particulière
Page 4 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

2. Remise en cause de la classification traditionnelle

Cette classification, qui découle des travaux de Linné, utilise des logiques différentes (divisive,
agglomérative) selon les niveaux. Elle se base sur des critères de similitude (morphologique, anatomique
et embryologiques) qui ne reflètent pas jours une parenté biologique.

• Le oiseaux et beaucoup d'insectes ont des ailes mais elles ne s'inscrivent pas dans un même plan
d'organisation. Elles sont dites analogues (et non pas homologues). Elles correspondent à une adaptation
au vol (fonction commune) reposant sur le même principe (surface portante) mais réalisée différemment.

• Certaines similitudes correspondent au contraire à des parentés biologiques.


Les oiseaux et les chiropteres ont des ailes au s'inscrivent dans un même plan d'organisation. Leurs ailes
correspondaent aux membres antérieurs modifiés. Leur membres antérieurs respectifs sont donc
homologues.

Elles correspondent à une adaptation au vol (fonction commune) reposant sur le membrane principe
(surface portante) et réalisée quasiment de la même manière (transformation du membre antérieur chiridien
des tétrapodes)

Remarque: chez les oiseaux, les doigts sont courts et la surface portante est assurée par les plumes. Chez
les chiroptères, les doigts sont longs et fins et supportent une paroi tendue entre eux appelée pa...

Notion d'homologie: ressemblance attribuable à une ascendance commune


Les membres antérieurs aux êtes vertébrés présentés ci contre remplissent des fonctions très différentes.

Romer, paléontologie américain spécialiste des verte tentes, représentait l'arbre vivant sous forme
d'arborescence en bulles. Ces représentations mélangeaient la généalogie (relation d'ancêtres à
descendants) et la phylogenie (relations de parenté: qui est plus proche de qui ?). Ces deux notions
proches ne doivent pas été confondues !!!

Les fossiles connus sont placés chronologiquement à l'endroit supposé où ils constituent les ancêtres
(notion de généalogie) de certains groupes: par exemple: le Cynognathus et l'Archaeopteryx
Les groupes considérés comme apparentés sont placés les uns à côté de autres.

L'exemple classique est celui du couple reptile-oiseau:


Dans la classification phylogénétique, seuls sont considérés les liens de parenté (qui est le plus proche de
qui ?) et non pas la généalogie. Ainsi, les fossiles sont placés, tout comme les espèces actuelles suivantes,
en bout de branches

III. Classification phylogénétique


1. Historique et principes

La systématique phylogénétique (cladistique) est fondée par Hening en 1950 (biologiste allemand,
taxinomiste, spécialisé dans les diptères (groupe des mouches et des moustiques)

Cette classification se propose de retrouver les parents évolutives entre espèces en les rassemblent en
groupes monophylétiques ou clades (groupes comportant un ancêtre commun et la totalité de ses
descendants)

PRINCIPE: Classer les êtres vivants en fonction de leur parenté (qui est plus riche de qui ?) en retraçant leur
histoire évolutive

MÉTHODES: Utilisation de caractères homologues (hérédités d’un ancêtre commun); ces caractères peuvent
être de différentes non moléculaires (anatomiques, morphologiques, physiologiques…) et/ou moléculaires
(séquences d’ADN, ARN, AA)

Ces caractères souvent également être polarisés c’est à dire qu’il est d »fini pour chaque caractère un état
ancestral (plésiomorphe) et un état dérivé (apomorphe)

BUT RECHERCHÉ: créer des clades ou groupes monophylétiques.

Page 5 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

Un clade étant également défini comme l’ensemble des taxons qui partagent un état d »rivé d’un ou
plusieurs caractères (synapomorphie)

REPRÉSENTATION GRAPHIQUE: arbre phylogénétique ou sont localisé les taxons en bout d ebranche et les
ancêtres communs hypothétiques au niveau des noeuds.

Les arbres phylogénétique sont construits en utilisant le principe de parcimonie (choix de l’arbre le plus
économe en innovations évolutives)

2. Classification phylogénétique actuelle


A. Trois grandes lignées
Eubactéries (Echercihia coli)

LUCA POCARYOTES
Archaebactéries (Holobacterium sp)
Eucaryotes (Zèbre de burchell)

Les phylogenèse moléculaires rapprochent les archaebactéries des eucaryotes. L’ancêtre commun du vivant
est LUCA (Last Universal Common Ancestor).

Le terme procaryote caractérise des organismes sans véritable noyau maus ne constitue pas un clade (car il
comprend une partie seulement des descendants d’un ancêtre commun): c’est un groupe paraphylétique.

• Le groupe des animaux correspond au clade des métazoaires


• Les champignons sont des « cousins proches » des métazoaires, c’est-à-dire des animaux

B. Eucaryotes

Les eucaryotes (organismes vivants dont le génome est contenu dans un noyau limité par une enveloppe
nucléaire) sont constitué de 2 clades:
• Bicontes (cellules flagellées à 2 flagelles): Lignée verte + phylums d’unicellulaires chlorophylliens ou
non (certainsa anciens protozoaires)
• Unicontes (cellule à 1 flagelle): Métazoaires, champignons, amoebozoaires et choanoflagellés
Les espèces animales au sens classique forment donc le clade des métazoaires au sein des unicontes.

Dans la classification traditionnelle, les animaux constituaient le règne animal.Ils étaient divisé en 2 groupes:
- Protozoaires: animaux unicellulaires
- Métazoaires: animaux pluricellulaires

≠ La classification phylogénétique montre que:


- Le groupe des métazoaires est un groupe monophylétique (clade): il correspond à la notion classique
des animaux
- L’ancien groupe des protozoaires est un groupe polyphylétique car ces êtres vivants sont dispersés et
n’ont pas d’ancêtre commun direct exclusif

C. Métazoaires

Les métazoaires (animaux) sont des organismes pluricellulaires fondamentalement mobiles (environ 1 211
000 espèces connues).

Comme tout clade (groupe monophylétique), les taxons en faisant partie présentent des caractères dérivés
propres (synapomorphies) parmi lesquels:
• Matrice extracellulaire com prenant diverses protéines fibreuses (collagène, fibronectine…)
• Desmosomes
• Spermatozoides munis d’un acrosome (Cellule uniflagelllée: uniconte)

Les métazoaires étaient divisé dans la classification traditionnelle en:


• Diploblastiques: animaux ne possédant que 2 feuillets embryonnaires (ectoderme et endoderme)
séparés par une mésoglée
→ Ex des spongiaires et cnidaires
• Triploblastiques: animaux possédant 3 feuillets embryonnaires (ectoderme, mésoderme et endoderme)
Page 6 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

→ Ex des mollusques, annélides, arhropodes, echinodermes, vertébrés

Remarques:
1. Les animaux ne possédant que 2 feuillets embryonnaires séparés par un mésoglée sont biens des
diploblastiques. Leur plan d’organisation est spécifiques (et différent de celui des triploblastiques) MAIS
le terme diploblastique ne correspond pas à un niveau taxinomique (clade) de la classification
phylogénétique.

Les diploblastiques de la classification traditionnelle constituent un groupe paraphylétique dans la


classification phylogénétique.

2. Les triploblastiques constituent un groupe monophylétique (à la différences des diploblastiques). Le


développement d’un troisième feuillet (mésoderme) est donc un caractère hérité d’un ancêtre commun.
De plus, le clade des triploblastiques correspond à celui des blatérions caractérisés par une symétrie
bilatérale (environ 1 200 000 espèces connues).

Le clade des métazoaires se divise en deux grands groupes:


• PORIFÈRES (spongiaires): éponges dont les principaux caractères dérivés propres sont:
- Système aquifère avec une couche externe constituée de pinacocytes (= ectoderme)
- Couche externe percée de pores (bordés de porocytes) faisant communiquer le milieu extérieur
avec la cavité astrale tapissée de choanocytes (= endoderme: uniflagellé) (On retrouve un gelée
contenant des cellules libres appelé mésoglée entre l’ectoderme et l’endoderme)
- Eléments squelettiques sous forme de spicules produits par des sclérocytes
→ Animaux aquatiques (eaux douces, mers) sessiles (fixés) de formes et de couleurs
variées
- Taille: qq cm à 1m
- Nutrition: De façon suspensivore
- Reproduction: sexuée (gonochorisme ou hermaphrodisme) donc production
d’une larve planctonique ou asexuée(bourgeonnement)
- Symétrie radiaire

• EUMÉTAZOAIRES:quasiement tous les autres animaux dont les principaux caractères dérivés propres sont:
- Epithélium reposant sur une lame basale
- Système nerveux développé, avec présence de synapses chimiques
- Cavité digestive tapissée par de l’endoderme
- Gènes Hox (homéogènes) contrôlant le développement

Le clade des eumétazoaires se divise en 3 groupes:


1. CNIDAIRES: Anémones de mer, hydres, méduses, coraux dont les principales apomorphies sont:
• Cnidocytes: Cellules urticantes regroupées sur l’ectoderme des tentacules
• Planula: Larve mobile à ectoderme cilié
→ Animaux aquatiques (majoritairement marins) sessiles ou libres de formes et de couleurs variées
- Taille: qq cm à 1m
- Nutrition: Carnivore, capture de proies à l’aide de tentacules
- Reproduction: sexuée(gonochorisme)dc larve planctonique(plantula) ou asexuée(bourgeonnement)
- Symétrie radiaire

2. CTÉNOPHORES: béroé, ceinture de Vénus, groseille de mer dont les principales apomorphies sont:
• Colloblastes: Structures adhésives regroupées sur des tentacules rétractiles
→ Animaux aquatiques (marins, principalement planctoniques)
- Taille: qq cm à 1,5m
- Nutrition: Carnivore, capture de proies à l’aide de tentacules
- Reproduction: Principalement sexuée(hermaphrodisme dominant)
- Symétrie radiaire

3. BILATÉRIENS: mollusques, annélides, arthropodes, echinodermes, vertébrés dont les principaux


caractères propres (synapomorphies) sont:
• Symétrie bilatérale: 2 axes de polarité (antéro-postérieur et dorso-ventral)
• Formation d’un 3e feuillet, le mésoderme: peut se creuser ou non d’une cavité appelée coelome
• Tube digestif percé fondamentalement de 2 orifices (bouche et anus)

Page 7 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

Les bilatériens se divise en 2 groupes:


- Protostomiens (mollusques, annélides, arthropodes): Blastopore = future bouche
- Deutérostomiens(ehcinodermes, vertébrés): Blastopore=futur anus, la bouche se forme en 2nd.

D. Protostomiens

Principaux caractères dérivés propres (synapomorphies):


• Blastopore qui donne fondamentalement la bouche
• Coelome se forme par schizocoelie
• Système nerveux ventral à l’exception des ganglions céphaliques (cerveau) → Croisement entre le tube
digestif et le système nerveux qu’on appelle le collier péri-oesophagien
• Quand il y a un squelette, il est externe, on parle d’exosquelette
• Nombreux caractères moléculaires attestant du caractère monophylétique de ce groupe

Schizocoelie: Le coelome se forme par constitution de massifs cellulaires pleins qui se creusent
secondairement de cavités coelomiques

Le clade des protostomiens se divise en 2 groupes: Lophotrochozoaires et Ecdysozoaires

Lophotrochozoaires
synapomorphies=essentiellement caractères moléculaires (gènes ARN 18s etc.)

• PLATHELMINTHES (vers plats): Tube digestif complexe à un seul orifice


Il en existe 3 sous groupes:
- TURBELLARIÉS= Planaires: Vers plats aquatiques ou terrestres non parasites
- CESTODES= Tenias= vers solitaires: Vers parasites vivant dans le TD des vertébrés (Taille variable)
- TRÉMATODES: Vers parasites des vertébrés ex: Grande douve du foie (TD), Shistosome (sang)
• MOLLUSQUES:
Pied en forme de sole plate et musculeuse appelé sole pédieuse
Manteau sécrétant des structures calcaires (dont la coquille)
Radula: structure dentée chitineuse (sorte de langue qui permet de raper sa nourriture, de brouter)
Si présentes, branchies en forme de peigne appelées cténidies
Il en existe 3 sous groupes:
- BIVALVES= lamellibranches: moule commune, huitre creuses, coques etc
- GASTÉROPODES (majoritaire en nombre au sein des mollusques): Escargots, limaces etc
- CÉPHALOPODES: Calmar, pieuvre, nautile etc.
• ANNÉLIDES:
Corps métaméries
Soies chitineuse sur chaque métamère (plus ou moins nombreuses et développées)
Système circulatoire clos (càd constitué de vaisseaux sanguins)
Il en existe 3 sous groupes:
- POLYCHÈTES: Annélides aquatiques (principalement marines) ex: Arénicole, Néréis
- OLIGOCHÈTES: Annélides terrestres ou aquatiques ex: Lombric terrestre
- ACHÈTES: Sangsue terrestres ou aquatiques (eau douce) ex: Sangsue médicinale

Ecdysozoaires
synapomorphies= Exosquelette (cuticule) contenant de la chitine
+ Croissance discontinue par mue: renouvellement de la cuticule

Groupe principale: Euarthropodes (1 000 000 espèces) dont les synapomorphies sont:
- Corps métamérisé: constitué de segments parfois fusionnés ex: fourmi rousse des bois (segment corps,
fusion au niveau de la tête)

Page 8 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult
- Chaque segment est entouré de plaques squelettiques appelés sclérites articulées entre elles et format
l’exosquelette (cuticule). Il existe trois types de sclérose dont les pleurites (latéral), les sémites (ventral)
et les tergites (dorsal)
- Fondamentalement, une paire d’appendices pluri-articulées par segment (métamère)

Les ecdysozoaires se divisent en 2 groupes:


• CHÉLICÉRIFORMES (ex: arachnides):
Première paire d’appendice: chélicères
Corps divisé en 2 parties
On y retrouve le groupe des arachnides (74 000)
- Prosome: porte tous les appendices (6 paires)
- Opisthosome sans appendices

Principaux groupes d’arachnides:


- Aranéides: Araignées - Achariens: Tics - Uropyges
- Scorpions - Pseudoscorpions - Solifuges
- Oppillions: Faucheurs - Amblypyges

• MANDIBULATES: Myriapodes, crustacés, insectes


Mandibule (pièce buccale)
Antennes
Il en existe 3 sous groupes:
- MYRIAPODES= Mille pattes (12 000)
□ Corps allongé comportant de nombreux segments
□ Chaque segment du corps porte 1 ou 2 paires de pattes articulées ex: Lithobie, Lule
□ 1 paire d’antennes
- CRUSTACÉS (55 000) ex: Crabe dormeur ou tourteau, langoustine commune
□ Exosquelette imprégné des sels de calcium
□ 2 paires d’antennes
□ 1 paire d’appendices sur chaque métamère
- INSECTES (900 000)
□ Corps divisé en 3 parties: tête et thorax munis d’appendices+ abdomen sans appendices
□ 3 paires de pattes articulées thoraciques et fondamentalement 2 paires d’ailes thoraciques
□ 1 paire d’antennes
Principaux groupes d’insectes:
- Lépidoptères: papillons - Hémiptères: pucerons - Orthoptères: criquets,
- Coléoptères: coccinelles, - Odonates: libellules sauterelles
scarabées - Diptères: mouches, - Siphonoptères: puces
- Hyménoptères: abeilles, moustiques
fourmis

D. Deutérostomiens

Principaux caractères dérivés propres (synapomorphies):


• Blastopore donne fondamentalement l’anus, la bouche se perce secondairement
• Coelome se forme par enthérocoelie
• Lorsque le squelette est présent, il est interne= endosquelette

Entérocoelie: le cœlome forme une poche qui sera détachée du tube digestif

Le clade des deutérostomiens se divise en 2 groupes: Echinodermes et Vertébrés


Echinoderme (6000)
Oursins, etoiles de mers, holothuries
• Squelette interne dermique en calcite
• Système ambulacraire: Système vasculaire aquifère dérivé du coelome → Réseau de canaux et de
vésicules intervenant dans la locomotion
• Symétrie bilatérale chez la larve puis axiale pentaradiée chez l’adulte (perte secondaire de la symétrie
bilatérale)

Page 9 sur 10
CM BIO 207 Pr. Arnoult

Principaux groupes:
- Echinides: oursins - Ophiurides: ophiures
- Astérides: étoile de mer - Holothurides: concombre de mer
Vertébrés (52 000)
Poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères
(termes pour al plupart issus de la classification traditionnelle)

Synapomorphie: Vertèbres= Pièces squelettiques formant la colonne vertébrale

Principal groupe: TÉTRAPODES (amphibiens, reptiles, mammifères, oiseaux)


Membres chiridiens: 4 membres locomoteurs munis de doigts

Dans la classification phylogénétique, que deviennent les groupes classiquement connus de la classification
traditionnelle ?
- POISSONS (30 000): Groupe paraphylétique → Impossible de nommer les poissons d’un seul terme
phylogénétique car ils n’ont pas d’ancêtre commun exclusif proche et direct. Certains d’entre eux (ex:
dipneustes) sont plus proches des mammifères que des poissons classiques → Pas de caractères
dérivés propres. Sinon, On peut dire que ce sont des craniates non tétrapodes

- AMPHIBIENS (5000): Groupe monophylétique → Concordance entre la classification traditionnelle et


phylogénétique
- MAMMIFÈRES (5400): Groupe monophylétique car il représente 1 clade
- OISEAUX (10 000): Groupe monophylétique car il représente 1 clade

☞On a donc 3 clades définis par des apomorphies.

- REPTILES (7000): Groupe paraphylétique → Impossible de nommer les reptiles d’un seul terme
phylogénétique car ils n’ont pas d’ancêtre commun exclusif proche et direct. Certains descendants
(oiseaux) d leur ancêtre sont exclus des reptiles → Pas de caractères dérivés propres

F. Classification simplifiée des métazoaires


Métazoaires Porifères
Cnidaires
Eumétazoaires Ecdysozoaires Arthropodes
Nématodes
Protostomiens
Mollusques
Bilatériens Annélides
Lophotrochozoaires
Plathelminthes
Cordés
Deutérostomiens Echinoderme
IV. Conclusion

Classification traditionnelle Classification phylogénétique

Aboutissement de travaux découlant de Aboutissement de travaux découlant de


ceux de Linné (Systema naturea, 1758) et ceux de Hennig en 1950
s’étalant sur environ 2 siècles
Etres vivants classés selon des caractères
Etres vivants classés selon leur ressemblances homologues (hérités d’un ancêtre commun)
globales (mais ressemblances parfois trompeuses)
Avantage: Retrace l’histoire des lignées évolutives
Avantage: Assez simple et formation de groupes
intuitifs (ex: poissons) Inconvéniant: Chamboulement des idées: noms de
taxons complexes
Inconvéniant: Constitution de taxons ne reflétant
pas la réalité évolutive
Page 10 sur 10

Vous aimerez peut-être aussi