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Institut des Sciences Vétérinaires et des Sciences Agronomiques

Université Hadj Lakhdar - Batna 1

Cours de
Biologie cellulaire
1ère année (TCSNV)

Dr Bouzriba L
Dr Bouakkadia H

Année université 2020/2021


Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

INTRODUCTION GENERALE

La biologie est l’ensemble des sciences de la vie. Elle regroupe les sciences qui
traitent des êtres unicellulaires, des végétaux, des animaux, de l’Homme. Elle étudie
les propriétés des êtres vivants, telles que leur morphologie et leur structure, leur
cycle reproductif, l’évolution des espèces vivantes, la façon dont elles sont liées à
leurs environnements (vivants et milieu) et l’effet régulateur qu’elles exercent les
unes sur les autres.

La biologie comprend différentes disciplines, artificiellement divisées, on parle entre


autre d’anatomie, de génétique, d’histologie, de physiologie, d’écologie, de
paléontologie, de systématique, d’éthologie……etc.
La biologie cellulaire est l’une de ces nombreuses disciplines, elle étudie la cellule et
ses organites, les processus vitaux qui s’y déroulent ainsi que les mécanismes
permettant leur survie, Ex : reproduction, métabolisme.

I. Généralité

La vie se décline sous une multitude de formes, mais possède d’importants aspects
communs. On peut regrouper les principales caractéristiques communes à tous les
être vivant dans les points suivants :

 Ils sont composés de cellules. la cellule étant le plus petit élément qui
compose tous les organismes vivants.
 Ils se reproduisent, transmettant ainsi l’information de leur structure.

 Ils réagissent à leur environnement ; Ceci en contrôlant leur fonctionnement


en fonction des variations du milieu. l’alimentation, la respiration ou les
échanges gazeux, les échanges énergétiques, etc., sont des interactions
indispensables pour maintenir la vie et qui varient en fonction des espèces.
 Ils exigent de l’énergie
 Ils ont une durée de vie déterminée, ils ne vivent qu’une période limitée
 Ils produisent des déchets

1. Classification et importance relative des règnes


Prés de1,7 million espèces sont actuellement recensées. Leur répertoriassions
relève de la classification. Cette science est très complexe étant donné le nombre
d’espèces a décrire et a identifier.

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Les disciplines les plus directement spécialisées dans les problèmes de classification
sont la taxinomie et la systématique :

 La systématique cherche à établir une description des espèces et les


organiser les unes par rapport aux autres au sein d’une classification, en
s’intéressant aux relations évolutives entre les espèces, en proposant une
classification.
 La taxinomie s’occupe de l’attribution des noms (la nomenclature) et de la
construction de systèmes hiérarchiques.

Classification : on appelle classification le rassemblement des êtres vivants en


groupes plus ou moins importants, en utilisant des critères judicieusement choisis.

Critère : est un caractère que possèdent les êtres vivants et qui peut être utilisé
pour les classer. Pour constituer un groupe, seuls sont pris en compte les caractères
commun. Les caractères pris en compte peuvent être d’ordre anatomique ou
génétique. Ex : la présence d’une colonne vertébrale est le critère utilisé pour classer
les animaux dans le groupe des vertébrés

Espèce : unité de base dans la classification des êtres vivants, elle est définie
comme : un ensemble d'individus semblables, qui se transmettent cette similitude de
génération en génération, qui se reproduisent entre eux pour donner une
descendance féconde. Outre les évidents dimorphismes d'âge et de sexe, les
individus d’une même espèce ne sont pas génétiquement parfaitement semblables
les uns aux autres. Ce qui leur permet de s’adapter à un milieu sans cesse
changeant et, de là, mener au transformisme et à l'évolution.

1.1 Le classement traditionnel des espèces

Le classement est basé sur la présence (ou l’absence) d’un caractère morphologique
(traits phénotypiques) et des préférences nutritionnelles. Le monde vivant, était au
début divisé en règnes végétal et animal, mais vue sa complexité, on ajouta le
règne fungi (les champignons ou mycètes) et plus tard les règnes protistes
(eucaryotes unicellulaires) et monère (procaryotes unicellulaires). Figure 1.

La classification traditionnelle repose sur une hiérarchie fixe de catégories (les rangs
de taxon), définie de la façon suivante :

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Etre vivant : règne → embranchement → classe → ordre → famille → genre → espèce

Exemples L'espèce humaine Le chat Le fraisier

Règne animal animal végétal

embranchement vertébrés ; chordés spermatophytes

classe mammifères mammifères dicotylédones

ordre primates félins Rosidae

famille hominidés félidés rosacées

genre Homo Felis Fragaria

espèce sapiens catus virginiana

La langue utilisée par les scientifiques pour décrire et nommer les espèces
vivantes est le latin. Une espèce est désignée par un nom binominal, combinant un
nom de genre commençant par une majuscule suivi d'un qualificatif d'espèce en
minuscule, puis de l'initiale ou du nom du scientifique qui a décrit l'espèce en premier
et enfin de la date de description. Le nom complet est en italique.

Ex : Homo sapiens Linnaeus, 1758 ;

Escherichia coli Escherich, 1885.

1.2 Classification phylogénétique

Est une nouvelle classification systématique conçue sur le modèle évolutif et la


notion d'ascendance commune (ou phylogénie).Initiée par Carl Woese en 1990 à
partir de données génétiques, elle montre notamment que les procaryotes pouvaient
être divisés en deux groupes trop différents pour pouvoir être identifiés comme un
seul. La première hiérarchie est donc composée de trois domaines, elle reflète
l'existence de cellules à noyau ou sans noyau, et des différences entre parois et
membranes cellulaires. Figure 1 :

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 Les archéobactéries ou archées ; sont des organismes unicellulaires à


structure procaryote. Ils possèdent une paroi cellulaire constituée de lipides
spécifiques. ce sont souvent des extrêmophiles ;
 Les eubactéries sont des organismes unicellulaires à structure
procaryote (leur matériel génétique n'est pas enfermé dans un noyau). Ils
possèdent une paroi cellulaire constituée de peptidoglycane ;
 les eucaryotes peuvent être unicellulaires ou multicellulaires. Leur matériel
génétique est enfermé dans un noyau délimité par une membrane ; ils
possèdent différents organites. Le domaine des eucaryotes est subdivisé en
quatre règnes (reprenant le système de la classification linnéenne).

Classification classique Classification phylogénétique

2. Cellule et théorie cellulaire


La théorie cellulaire est la théorie fondamentale de la biologie cellulaire et le principe
le plus évident de la biologie. Elle a vue le jour après la correction des aberrations
optiques des premières lentilles, avec le physiologiste allemand Theodor Schwann
en 1840. Il découvrit que la cellule est la structure élémentaire de tous les
organismes vivants, qu'ils soient animaux ou végétaux, simples ou complexes.
Les 3 principes élémentaires de la théorie sont :
 Tous les êtres vivants sont constitués d’un ensemble d’unités vivantes
appelée ; cellules. Chacune de ces unités porte en elle les caractéristiques de
la vie.

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 La cellule est l'unité anatomique, morphologique et physiologique de tout être


vivant, autrement dit : unité constitutive (structurale) et unité fonctionnelle des
organismes vivants.
 En 1855, l'Allemand Rudolf Virchow rajoute, que toute cellule provient de la
division d'une cellule, préexistante, par division de son noyau.
Par ailleurs, cette théorie préconise que :
 L'organisme dépend de l'activité des cellules isolées ou groupées en tissus
pour assurer les différentes fonctions.
 Les activités biochimiques des cellules sont coordonnées et déterminées par
certaines structures présentes à l'intérieur des cellules.

3. Origine et évolution
Il existe plusieurs théories expliquant l'origine des petites molécules ayant conduit à
l'apparition de la vie sur Terre.

 La Panspermie : est une théorie scientifique qui affirme que la vie sur Terre
serait venue de l'espace ce qui suppose qu'il y a d'autres vies ailleurs dans
l'univers. Elle a été formulée par Anaxagore dans l'Antiquité, théorie de plus
en plus soutenue par des scientifiques de nos jours.
 La Génération spontanée : ou l'apparition spontanée d'une combinaison
chimique vivante qui s’est produite qu'une seule fois, en un seul endroit sur
terre ce qui explique la grande homogénéité du monde vivant. Théorie
synthétisée par Aristote et soutenue par Descartes.
 L'hypothèse d'un "créateur" : seul capable de trouver cette combinaison
exceptionnellement complexe du vivant.
 Les étapes chimiques : qui mettent en place l'ARN, puis l'ADN puis les
protéines sont souvent à différents endroits et différents moments sur la
planète. Par contre, il n'y aurait qu'une seule combinaison réellement viable ce
qui explique l'unicité du vivant. On retrouve les fondements de cette théorie
avec les travaux d’Alexandr Ivanovitch Oparine (1894-1980), un biochimiste
soviétique, qui a développé ses idées sur l'évolution de la matière inanimée
vers la matière vivante.

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La naissance de notre univers, il y a 15 milliards d'années, est considérée


comme la conséquence de fluctuations d'énergie dans le vide initial. Ces fluctuations
d'énergie auraient provoquées une explosion brutale (big bang), suivis de l’apparition
des galaxies il ya 12 milliards d’années. Puis de la formation de la terre à environ
4,6Ga, à cette époque, les conditions qui régnaient sur terre étaient très difficiles
avec des éruptions volcaniques, des pluies torrentielles, des éclairs et surtout, pas
d’oxygène libre et pas de couche d’ozone dans l’atmosphère pour absorber le
rayonnement ultraviolet.

La vie sur terre serait apparue il ya 3,6Ga, à partir des gaz présents dans
l’atmosphère primitive et de l’eau liquide des océans primitifs (théorie de la soupe
primitive, Alexandre Oparine 1924).

Le méthane (CH4), l’ammoniac (NH3) et la vapeur d’eau (H2O) proviennent de


l’atmosphère solaire, tandis que le dégazage de la terre qui se refroidit produit le gaz
carbonique (CO2) et l’hydrogène sulfureux (H2S). Dans une telle atmosphère, les
rayons UV et les décharges électriques des éclairs libèrent des radicaux très réactifs
qui se combinent pour former des molécules simples composées de C-H-O-N, ce
sont les molécules organiques qui sont entraînées par l’eau et forment la soupe
primitive des océans. Tout d’abord la formation de molécules simples, puis des
molécules complexes (polypeptides et polynucléotides) douées de propriétés auto-
réplicatives, (pour elle-même), mais également pour d’autres molécules, constituant
ainsi de véritables systèmes auto-réplicatifs. Il a fallu que ces molécules puissent
rester, les unes à proximité des autres. L'apparition de cloisons de membranes semi
perméables enfermant ces mélanges auto-réplicatifs, a permis l'émergence de la vie
sous forme de proto-cellules

En résumé, la présence d'eau liquide à la surface de notre planète fût la


condition de l'apparition de la vie.

 D'abord bactérienne (cellules procaryotes) ;


 Puis avec l'apparition de la photosynthèse l'oxygène libre (O 2) s'est accumulé
dans l'atmosphère et une couche d'ozone (O3) a pu se constituer (2,6 Ga) ;
 la vie s'organise lentement en cellules nucléées (1,6 Ga) puis en êtres
pluricellulaires (0,6 Ga). Jusqu'alors aquatique la vie envahit la terre ferme
200 millions d'années plus tard.
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4. Types cellulaire
4.1 La cellule
Est un petit compartiment limité par une membrane plasmique et rempli d'une
solution aqueuse très concentrée de molécules variées. Ces molécules, sont
capables d'autoreproduction, d’auto-organisation et d’autorégulation.
D’une manière générale on peut attribuer aux cellules des tâches communes et
d’autre plus spécifiques. Pour la première catégorie on parle :
 de l'information génétique sous forme d'ADN qui par divers processus
s'exprime sous d'autres formes (ARN, protéines, …) qui influencent son
fonctionnement. Cela cause entre autres le phénomène de différenciation
cellulaire.
 de division cellulaire (mitose).
 d’utilisation de l'énergie grâce au métabolisme cellulaire (photosynthèse,
glycolyse, respiration).
 des forces mécaniques permettant la cohésion, le maintien, et la
transformation des tissus lorsqu'elles s'associent.

Pour la deuxième catégorie de tâches (spécifiques) il s’agit de :

 stockage de macromolécules,
 contraction musculaire,
 conduction nerveuse,
 sécrétion endocrine et exocrine,
 photosynthèse et autres.

4.2 Types cellulaires


Les deux grands types d’organismes cellulaires, procaryotes et eucaryotes, ont un
ancêtre hypothétique commun unicellulaire appelé « progénote » ou « LUCA » pour
Last Universal Common Ancestor. Ce nom a été donné par le biologiste C. Woese.

4.2.1 Les cellules procaryotes


Le terme procaryote provient du latin pro, « avant ou primitif », et du grec karyon, «
noyau ». Les cellules procaryotes contiennent un compartiment unique, le

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cytoplasme, contenant un chromosome ou une molécule d’ADN unique qui est le


plus souvent circulaire et que l’on appelle le nucléoïde. Il n’y a pas de noyau, juste de
l'ADN libre Il n'y a aucun organite à l'intérieur d'une cellule procaryote ; pas de
mitochondrie, pas de réticulum, pas d'appareil de Golgi, pas de vésicules seulement
des ribosomes libres.
Les cellules procaryotes sont divisées en deux types cellulaires :

 Les archéobactéries : souvent extrêmophiles (méthanogènes, halophiles et


thermoacidophiles), elles survivent avec le minimum de ressources.
 Les eubactéries ou « vrai-bactérie », prennent en compte les bactéries
contemporaines ; les mycoplasmes et les cyanobactéries.

Les bactéries se répliquent rapidement par division cellulaire ou scissiparité.


Elles peuvent être pathogènes ou non pathogène. Ex : Escherichia-coli (ou E-coli).

Les bactéries se distinguent de part leurs parois cellulaires mise en évidence par la
coloration de Gram. On trouve des bactéries « gram + » et des bactéries « gram – » :

 Les bactéries gram + retiennent le colorant, coloration violette. Leurs parois


possèdent une couche unique de peptidoglycane qui repose sur la membrane
plasmique mais pas de membrane externe. Ex : staphylocoques
 Les bactéries gram – : sont beaucoup plus perméables au colorant,
apparaissent colorées en rose, elle possède une membrane plasmique, une
paroi de peptidoglycane assez fine et une seconde membrane à l'extérieur ou
capsule ; il y a donc trois couches. Ex : Escherichia-coli.

4.2.2 Les cellules Eucaryotes

Le terme eucaryote provient du grec eu, « vrai » et karyon, « noyau ». Il signifie


« ceux qui possèdent un véritable noyau ». Les cellules eucaryotes sont délimitées
par une membrane (animaux) ou paroi (végétaux) et possèdent un noyau qui est
l’organite contenant le génome de l’individu. Elles possèdent des organites, qui font
soit parti du :

 système endo-membranaire ; réticulum-endoplasmiques, enveloppe nucléaire,


appareils de Golgi, lysosomes et endosomes. Se sont l’ensemble des
saccules limité par des membranes simples en communication permanente

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les unes avec les autres, et avec la membrane plasmique. Ils consomment
tous de l’énergie.
 Ou des organites clos ; peroxysomes, mitochondries et chloroplastes.
Permettent la formation d’énergie.

Les cellules eucaryotes possèdent également :

 un cytosquelette qui permet le maintien de la morphologie cellulaire, la


position des organites dans la cellule et le transport de différents composants
cytoplasmiques. Ex : microfilaments d’actine
 un ADN divisé en plusieurs chromosomes ;

Les cellules eucaryotes se divisent par mitose (faisant intervenir centrioles et


fuseau mitotique). Et se reproduisent en faisant intervenir mâle et femelle, chacun
des deux apporte une part égale de matériel génétique, on parle alors de
reproduction sexuée.

NB : Certains eucaryotes n'ont pas de reproduction sexuée.

4.2.3 L’état Acaryotes

Désigne les organismes dépourvus de noyaux, d'organites et de métabolisme. Ils


possèdent cependant une information génétique, sous forme d'ADN ou ARN et des
transcriptases inverses permettant de parasiter une cellule.
On parle d'Etat acaryote ou état non-cellulaire (acellulaire). Nous sommes donc en
présence d'éléments qui ne sont pas des cellules et que l'on peut difficilement
comparés aux cellules procaryotes. Le terme acaryote étant associé le plus souvent
aux virus.
Les virus
Sont des entités biologiques, considérés comme éléments et non des cellules.
Dépourvus des éléments essentiels de la cellule, ils sont des parasites
intracellulaires obligatoires des cellules procaryotes ou eucaryotes (cellule hôte),
dont ils utilisent les constituants pour se multiplier. Leur taille est comprise entre 15
et 300 nm. Ils se démarquent des autres microorganismes vivants par leur
organisation structurale et leur mécanisme de reproduction.
Les virus sont des entités infectieuses qui :
 ne possèdent pas d'organisation cellulaire (ils sont acellulaires)
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 ne renferment qu'un seul type d'acide nucléique ; soit de l'ADN (virus à ADN),
soit de l'ARN (virus à ARN).
 sont constituées d'une coque protéique appelée capside, qui contient le
matériel génétique.
 parfois la nucléocapside (l'acide nucléique, les protéines internes et la
capside) est entourée d'une enveloppe de lipides, de protéines et de glucides,
du nom de péplos qui dérive des systèmes membranaires de la cellule hôte.
 se reproduisent uniquement à l'intérieur d'une cellule vivante en détournant le
métabolisme énergétique de la cellule au profit de leurs constituants viraux.
 En dehors de cellules hôte le virus est appelé virions ou particule virale.
Structures spécialisées capables de transférer l'acide nucléique viral aux
autres cellules.
 ne possèdent pas de système enzymatique qui leur permettrait de produire
leur propre énergie et de synthétiser leurs propres protéines. Pour se
reproduire, ils doivent détourner à leur avantage le métabolisme de la cellule
hôte, ce qui cause des dommages à cette dernière.

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Les différents types cellulaires :

1. Cellule procaryote (bactérie)


2. Cellules eucaryotes : animale et
végétale.
3. Etat acaryote (virus)

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LA MEMBRANES PLASMIQUE ET LA PAROI CELLULAIRE VEGETALE

Introduction :
Chaque cellule est enfermée dans une enveloppe protectrice appelée membrane
cytoplasmique ou plasmalemme. Elle limite le protoplasme formé par le noyau et le
cytoplasme. Une paroi pecto-cellulosique s’ajoute chez les végétaux uniquement.
Tendis que des structures composées de chitine (polyosides) sont trouvées chez les
champignons et les insectes.

I. LA MEMBRANE PLASMIQUE STRUCTURE ET FONCTION

1. Membrane cytoplasmique
La membrane désigne un assemblage de molécules sous forme d’une couche
séparant la cellule de son environnement et délimitant les organites à l'intérieur de
celle-ci.
Notion de mosaïque fluide
Ce terme de Singer et Nicholson, est souvent employé pour décrire à la fois la
composition et le comportement dynamique des membranes biologiques :
 Mosaïque, car la composition de la membrane est hétérogène dans
l'espace et dans le temps. S’explique par l'existence de protéines intégrales,
de lipides différents et de sucres complexes.
 Fluide, car ces constituent (phospholipides insaturés et le cholestérol ainsi
que les protéines membranaires) peuvent se mouvoir latéralement, faire des
rotations et des mouvements flip-flop.
2. Structure de la membrane cytoplasmique
D’une épaisseur qui varie entre 6 et 10 nm, la structure de la membrane plasmique
n’est observable qu’au microscope électronique sous la forme de 3 couches :
Deux feuillets denses séparés par un feuillet clair.

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Les composants de
la membrane
biologique sont :

2.1 Les lipides membranaires


Se sont des phospholipides, des glycolipides et le cholestérol.
2.1.1 Les phospholipides
De structure complexe, les phospholipides sont constitués :
 d’un groupement glycérol,
 d’un phosphore relié à une base, alcool ou aminée (partie hydrophile). La
base aminée peut être un alcool (l’inositol, de l’éthanolamine, de la choline) ou
une protéine (la sérine).
 et de deux acides gras (partie lipophile). Cette partie est composée d’Acide
gras saturé (Droit) et d’Acide gras insaturé (Croché)
Les phospholipides ont la capacité de s'auto-organiser en un double feuillet, leurs
têtes hydrophiles (polaire) orientée vers l'extérieur et leurs chaînes hydrophobes
(non-polaires) orientée vers l'intérieur.

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Les phospholipides se subdivisent en Glycérophospholipides (constituants


majoritaires ; ex ; phosphatidyl-choline), et de Sphingophospholipides.

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Propriétés des phospholipides


 Réparation: Si la membrane est percée, les molécules de phospholipides
séparées peuvent se rapprocher et fermer l’ouverture (Fluidité de la
membrane)
 Perméabilité sélective: Perméable aux molécules liposolubles, aux très petites
molécules (O2 et CO2) Imperméable: Aux grosses molécules, aux ions (K +,
Na +, Cl -)
 Faire varier le volume de la cellule lors de la division: Un resserrement au
centre de la cellule entraîne une division.

2.1.2 Cholestérol
Situé entre les molécules de phospholipides de la bicouche. La molécule de
cholestérol comprend quatre cycles carbonés et possède un groupe hydroxyle -OH sur
le carbone 3 (C3). Ce groupe constitue la tête polaire et donc la partie hydrophile du
cholestérol. Il a pour fonctions de diminuer la fluidité de la membrane et augmenter
sa résistance. Le cholestérol représente de 15 à 50% des lipides membranaire ; plus
les molécules de cholestérol sont nombreuses, moins la membrane est fluide. Il est
absent dans les cellules végétale et bactériènne. il sert à former différentes
molécules essentielles comme les hormones stéroïdes, la vitamine D ou les sels
biliaires (ces derniers sont contenus dans la bile; ils aident à la digestion des lipides
dans l'intestin)

2.1.3 Glycolipide
Situé sur la surface externe de la membrane ils font partie du groupe des
sphingolipides. Les glycolipides des membranes des érythrocytes (globules-rouges),
forment une enveloppe appelée glycocalyx, contient des antigènes qui définissent le
groupe sanguin de l’individu (système A, B, AB et O).

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Ils résultent de l'association de la sphingosine avec un sucre (en général le


galactose) et d'un acide gras de poids moléculaire élevé.
Ils sont représentés essentiellement par les gangliosides et les cérébrosides.
Comme leur nom l'indique, on les retrouve essentiellement dans les cellules du
système nerveux. Fonctions:
 Donnent une identité cellulaire
 Permettent l’adhérence cellulaire
2.2 Les protéines membranaires
Elles sont ancrées de différentes manières dans la membrane. Chacune d’elle
possède une extrémité N-terminale et une extrémité C-terminale.
a) Selon leur position dans la membrane, on distingue 2 principaux types:
 Protéines transmembranaires ou intrinsèques appelées également protéines
intégrées : elles traversent les deux feuillets de la membrane.
 Les protéines membranaires périphériques ou extrinsèques : localisées en
dehors de la bicouche phospholipidique et sont ainsi soit entièrement
intracellulaire, soit entièrement extracellulaire.
b) Selon leur nature chimique, on distingue 3 catégories :
 Protéines
 Glycoprotéines polysaccharides courts
 Protéoglycannes contiennent des polysaccharides à chaîne longue
Les protéines ont des rôles bien spécifiques au sein de la double couche
phospholipidique : récepteurs, transporteurs, adhérence cellulaire, enzyme,
messagers intracellulaires.
2.3 Les glucides membranaires
Au niveau de la membrane, les glucides n’existent pas à l’état libre, ils sont liés à des
protéines, ou à des lipides. La grande majorité des glucides membranaires sont sous
forme de glycoprotéines et une petite partie sous forme de glycolipides.

3. Fonction de la membrane plasmique, transport membranaire :

La membrane plasmique présente une perméabilité sélective ; autrement dit, elle se


laisse traverser par certaines substances plus facilement que par d'autres.
Le passage sélectif de substances à travers la membrane peut se faire par :

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 Transport passif, qui se fait sans dépense d’énergie : Diffusion simple,


Diffusion facilitée et Osmose
 Transport actif, qui se fait avec dépense d’énergie : Pompe, Endocytose et
Exocytose

3.1.1 Diffusion simple


La diffusion simple est le mouvement des particules d'un compartiment dans
lequel elles sont fortement concentrées vers un compartiment dans lequel elles
sont faiblement concentrées. Se réalise dans les deus sens, et concerne les
molécules de petite tailles (O2, CO2 et N2) et les molécules hydrophobes ou
lipophiles (glycérol, urée, éthanol)
3.1.2Diffusion facilitée :
Ce type de transport, engage des protéines pour faciliter le mouvement de
molécules à travers la membrane. Il concerne les molécules de grosse taille et les
molécules lipophobes. Ce transport est facilité par deux sortes de protéines
membranaires :
 Protéines porteuses (transporteurs) ; Cette protéine possède les mêmes
propriétés qu’une enzyme, c’est-à-dire elle ne reconnaît qu’une seule
substance (ex : perméase). Elle s’associe aux molécules à transporter et
les déplace dans la membrane, fig a

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 Protéines tunnels (canaux) ; ce sont des petits couloirs hydrophiles qui


permettent aux molécules d’eau (à travers les aquaporines) et aux petits
ions de traverser la membrane. Le canal protéique est constitué d’une
seule protéine, qui forme un pore à travers la membrane fig b

Fig a Fig b

3.1.3 Osmose :
L'osmose est le passage de molécules de solvant, en général de l'eau, à travers
une membrane semi-perméable, depuis le milieu le moins concentré (hypotonique)
en solutés vers celui le plus concentré (hypertonique, concentrée en soluté non
diffusible).
3.2 Transport actif :
3.2.1 Pompe :
Des protéines de transport agissent comme une pompe en faisant traverser des
substances à travers la membrane contre le gradient de concentration. Nécessite de
l’énergie sous forme d’ATP (adénosine triphosphate). Qui donne son groupement
phosphate terminal à la protéine de transport. Le transfert du groupement phosphate
change la forme de la protéine ce qui permet au soluté (comme le Na ou le K) qui
est faiblement lié à la protéine, d’être transporté de l’autre côté de la membrane. La
pompe à sodium et à potassium est une pompe qui utilise le transport actif.
3.2.2 Les transports vésiculaires :
C’est un processus du transport actif. Les particules, comme des granules et des
microorganismes, des macromolécules comme les protéines et les polysaccharides
franchissent la membrane plasmique à l’aide d’un mécanisme faisant intervenir des
vacuoles ou des vésicules.
a- L'endocytose
Dans l’endocytose, une portion de la membrane plasmique forme une pochette vers
l’intérieur. Cette pochette se détache de la membrane et forme une vésicule dans le

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cytoplasme. Cette vésicule est remplie de matière provenant de l’extérieur de la


cellule. Il y a trois types d’endocytose : la phagocytose, la pinocytose et l’endocytose
par récepteur interposé. (Voir diapo)
Phagocytose : Une particule est encerclée par des pseudopodes qui sont des
prolongements cytoplasmiques temporaires. Cela forme une vacuole autour de la
particule. La vacuole se fusionnera avec un lysosome rempli d’enzymes
hydrolytiques qui pourra digérer la particule.
Pinocytose: De petites vésicules contenant du liquide extracellulaire sont incorporées
dans la cellule.
Endocytose par récepteur interposé :
Des récepteurs sont situés à la surface de la cellule et certaines molécules se lient à
ces récepteurs (ligands). Ces récepteurs sont regroupés dans une région de la
cellule appelée puits tapissés qui deviennent une vésicule enrobée suite à
l’invagination du puits.
b- L'exocytose
L’exocytose est l’inverse de l’endocytose. Une vésicule de sécrétion se détache de
l’appareil de Golgi et est transporté dans le cytosquelette. Lorsque la membrane de
la vésicule et la membrane plasmique entrent en contact, les molécules de la
bicouche de la membrane, se réorganisent. Les membranes fusionnent et
deviennent continues ce qui permet de verser le contenu de la vésicule à l’extérieur
de la cellule.
Exemples : Sécrétions des glandes : Insuline (hormone) relâchée des cellules du
pancréas où elle est produite - Rejet de déchets non-digérés

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II. LA PAROI VEGETALE

La paroi cellulaire est l’une des particularités de la cellule végétale, elle est dite le
squelette externe des cellules végétales. Cette paroi leurs permet d’acquérir une
certaine rigidité essentielle au maintient d’une forte pression osmotique
intracellulaire. On observe ainsi la formation d’un squelette externe autour de la
double couche phospholipidique.
1. Structure de la paroi végétale
De l’intérieur vers l’extérieur on distingue ; la paroi secondaire directement en contact
avec la membrane plasmique, la paroi primaire, puis la lamelle moyenne :
 La lamelle moyenne partie la plus externe, elle est commune à 2 cellules
contigües c’est une membrane primitive pectique. Elle joue le rôle de base
sur laquelle ira se déposer la paroi primaire puis secondaire. Elle est perforée
au niveau des ponctuations par les plasmodesmes qui permettront les
échanges intercellulaire.
 La paroi primaire est située entre la lamelle moyenne et la paroi secondaire.
Elle est mince et souple, et est constituée de 25 à 30% de cellulose, 30 à 65 %
d’hémicellulose, 5 à 35 % de pectines et 0,5 à 5 % de protéines. Elle est
absente au niveau des plasmodesmes.
 La paroi secondaire est située entre la membrane cytoplasmique et la paroi
primaire. Elle est de même composition que la paroi primaire, mais avec des
proportions différentes. Elle est absente au niveau des ponctuations.
Les plasmodesmes : sont des perforations permettant la communication du cytoplasme
d’une cellule à celui des cellules voisines. Presque toutes les cellules végétales sont
munies de ces ponctuations correspondant à des petits orifices.

21
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2. Composition de la paroi
2.1 Les substances permanentes
Ces substances sont synthétisées dans le cytoplasme et excrétés à l’extérieur de la
cellule, où elles formeront la paroi. Parmi celles-ci on compte la cellulose, les
hémicelluloses, les pectines et la lignine.
2.1.1 La cellulose
La cellulose est un polysaccharide homogène, caractéristique du règne végétal. Elle
présente les propriétés suivantes :
 Résistance mécanique ;
 Déformable ce qui confère une certaine souplesse et élasticité à la
membrane ;
 Perméabilité au gaz et à l’eau ;
 Insolubilité dans la plupart des solvants ;
 Molécule hygrophile qui absorbe de l’eau sans être soluble ;
 Résistance aux attaques chimiques et enzymatique.
2.1.2 Les hémicelluloses
Les hémicelluloses sont de différents types de polysaccharides suivant s’ils rentrent
dans la constitution des membranes primaire ou secondaire et selon le type de
plantes considérées. Au niveau de la membrane primaire on trouve les xyloglucanes
qui jouent un rôle de cohésion entre la cellulose et les constituants ramifiés de la
paroi, et au niveau de la paroi secondaire on trouve les xylanes et les
glucomannanes.
Les hémicelluloses sont des substances matricielles qui servent de liaison entre les
microfibrilles

2.1.3 Les pectines


Les pectines sont des polysaccharides hétérogènes acides. Les différentes chaînes
de base (galacturonates) qui les constituent, sont reliées via les ions Ca 2+ ou Mg2+
formant une structure en feuillet. Ce sont des molécules colloïdales qui ont un rôle de
ciment intercellulaire, principalement localisées au niveau de la lamelle moyenne.

22
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2.2 Autre substances : Il existe d’autres substances qui composent la paroi


végétale, on parle de :
 De substances d’incrustations : se sont des substances qui se déposent
dans la trame cellulosique, elles peuvent permettre une lignification (lignine),
une minéralisation (dépôt de silice (SiO2) ou de calcaire CaCO3), ou bien
même une gélification (gommes ou des mucilages).
 De substances d’adcrustation : se sont des substances déposées à l’extérieur
de la paroi. Elle forme une couche sur la paroi secondaire qui peut
disparaître. Cette couche est imperméable, empêchant tout échange de gaz
et d’eau. on parle de cutine qui forme la cuticule (ralentie la transpiration des
végétaux et les préserve contre des pertes d’eau excessives). De cire, les
cires forment un dépôt sur ou dans la cuticule, ils les rendent totalement
imperméable à l’eau et aux gaz, limitant ainsi la transpiration des plantes. De
subérine une substance cireuse et hydrophobe imperméable aux gaz et
étant un très bon isolant thermique. Les cellules imprégnées de subérine sont
des cellules mortes(le liège).

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III. LE CYTOSQUELETTE

Le cytoplasme des cellules eucaryotes, est soutenu et organisé dans l’espace par
un cytosquelette de filaments intermédiaires, de microtubules et de filaments
d’actines.
1. Définition
Est un réseau complexe de filaments protéiques s'étendant dans tout le cytoplasme
et la face interne de l'enveloppe nucléaire, il constitue l’ossature de la cellule. C’est
une structure très dynamique en perpétuelle réorganisation au cours des différents
évènements cellulaires (migration, division, etc.), il interagie également avec les
molécules d'adhérence.
Le cytosquelette permet aux cellules eucaryotes :
 De s'adapter à une grande variété de changements morphologiques,
 D'effectuer des mouvements coordonnés (mouvements cellulaires et
intracellulaires).
 La défense contre les agressions mécaniques,
 Donne la forme de la cellule
Le cytosquelette est constitué de trois types d’éléments protéiques, ce sont des
structures protéiques allongées résultant de la polymérisation d'éléments
monomériques, on parle de :
 Microfilaments d'actine (7 à 9 nm de diamètre),
 Microtubules (25 nm de diamètre) et
 Filaments intermédiaires (10 nm de diamètre).

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2. Les microfilments d'actine

L'actine est une protéine intracellulaire dominante dans la cellule eucaryote, et


représente de 1 à 10% de la quantité totale des protéines cellulaires.
Cette protéine de taille moyenne (375 acides aminés) se présente dans la cellule soit
sous forme de
 monomère globulaire (actine G)
 soit sous forme de polymère (actine F) : d'un diamètre de 7 à 9 nm, qui est
une structure polaire.
2.1 La polymérisation de l'actine G en micro filaments d'actine F
Cette polymérisation est amorcée par l'ajout d'ions Mg2+, K + ou Na+, selon un
processus réversible ; l'actine F se dépolymérisant quand on abaisse la force ionique
de la solution. Il existe un équilibre dynamique entre la forme monomérique (G)
d'actine et la forme filamenteuse (F), le passage de l'actine G à l'actine F étant régulé
par des protéines associées à l'actine, en réponse à différents stimuli.

2.2 Localisation du réseau d'actine


Le réseau est localisé :
 Juste sous la membrane plasmique, où il constitue un maillage associé à la
membrane,
 Au sein de la cellule, où il constitue un réseau tridimensionnel donnant un
aspect gélatineux au cytosol.
2.3 Fonctions
De nombreuses protéines interagissant avec l'actine, elles sont impliquées dans
diverses fonctions :
25
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 La consolidation des filaments (ex: tropomyosine),


 La formation de faisceaux de filaments ou "bundles" (ex: fimbrine)
 La fragmentation des filaments (ex: gelsoline),
 Le mouvement des vésicules sur les filaments (ex: myosine ii)
 L'ancrage des filaments à la membrane plasmique (ex: spectrine).

En résumé, ces protéines qui se lient à l'actine peuvent agir de façon coopérative
pour engendrer les mouvements de la surface cellulaire (Squelette des
microvillosités), la phagocytose et la locomotion cellulaire (appareil contractile).

3. Les microtubules
Les microtubules sont des fibres cylindriques creuses (tubes creux), de 24 nm de
diamètre, constitués de 13 protofilaments de tubuline (protéine globulaire). Ces
protofilaments, constituent la paroi des microtubules dont l'intérieur semble vide sous
microscopie électronique. Chacun des dimères de tubulines est constitués de deux
sous-unités, la tubuline α et la tubuline β.

3.1 Localisation
Dans les cellules animales, les microtubules se dépolymérisent et se repolymérisent
continuellement, constituant un réseau dynamique polarisé qui irradie du centrosome
vers la périphérie de la cellule.
La polymérisation est due aux extrémités des microtubules, qui ne présentent que
des tubulines β à l’une des extrémités, tandis que l'autre ne présente que des
tubulines α. Ces deux extrémités sont respectivement nommées (+) et (-).
26
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3.2 Fonction
Le réseau microtubulaire intervient particulièrement dans :
 La mobilité intra- et extra-cellulaire,
 La morphologie et la division cellulaire par deux mécanismes distincts: d'une
part l'assemblage et le désassemblage des microtubules permettent la
migration d'un "cargo" lié à l'une des extrémités; d'autre part, les microtubules
peuvent constituer de véritables rails, sur lesquels des moteurs moléculaires,
ayant lié un cargo, peuvent se déplacer.

4. Les filaments intermédiaires


Les filaments intermédiaires forment dans la cellule un réseau constitué par des
polymères de protéines fibreuses de 10 nm de diamètre. Ces polymères sont formés
de protofilaments ; chaque protofilament est un assemblage d'unités tétramèriques,
formée chacune de 4 monomères fibreux

Les protéines constituant ce réseau sont extrêmement variées et leur nature


chimique diffère selon le type cellulaire et la localisation intracellulaire. On distingue 4
grands types:

 Les lamines : formant le réseau périphérique du noyau cellulaire.

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 La vimentine et les protéines apparentées:

o La desmine : caractéristique des cellules musculaires.


o Les protéines fibrillaires acides des cellules gliales (GFAP),
caractéristiques des cellules de Schwann.

 Les cytokératines : présentes dans toutes les cellules épithéliales.


 Les neurofilaments : spécifiques des neurones. Ils forment le squelette des
axones et des dendrites.

4.1 Localisation
Complexe réparties dans la cellule, de la surface du noyau à la membrane
plasmique, selon une distribution similaire à celle des microtubules, c'est-à-dire
concentrés autour du noyau et irradiant vers la périphérie de la cellule. Il est
également présent dans le nucléoplasme.
4.2 Fonction
Ils interviennent surtout dans le maintien de la morphologie cellulaire, dans la
résistance aux stress mécaniques et dans le maintien d'une cohésion entre les
cellules (ex: épithélium) via l'ancrage aux desmosomes et plaques d'adhérence.

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IV. MOTILITE CELLULAIRE


Les unicellulaires peuvent se déplacer afin de trouver de la nourriture ou d'échapper
à leurs prédateurs. Flagelles et cils sont les principaux moyens de motilité cellulaire.
Chez les organismes multicellulaires, les cellules peuvent se déplacer par exemple
lors de la cicatrisation des plaies, lors de la réponse immunitaire, ou encore lors de la
formation de métastases tumorales.
1. Définition
La motilité cellulaire est l’aptitude d’une cellule à effectuer des mouvements
spontanés ou stimulés, c’est un phénomène actif. L'actine est un acteur majeur de
cette dynamique.
 La motilité intervient de façon fondamentale dans de nombreux processus
physiologiques tels que:
 Le développement embryonnaire
 La cicatrisation, où les cellules migrent pour restaurer un tissu endommagé
 La vascularisation, où les cellules endothéliales migrent pour former un
réseau de capillaires lors de l'angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux
sanguins dans les cadres du développement embryonnaire, de
la cicatrisation ou encore du cycle reproducteur féminin).
 L'inflammation (réponse immunitaire), où les leucocytes (globules blancs)
migrent vers les sites infectés pour détruire les bactéries
 La motilité intervient également dans des processus pathologiques, telque : la
vascularisation et la croissance tumorale, la métastatisation des cancers)

2. Fonctionnement :
Le réseau de microfilaments d'actine est directement responsable des mouvements
cellulaires grâce à ses propriétés de polymérisation / dépolymérisation et à ses
propriétés contractiles en présence de myosine.
La cellule produit essentiellement deux types de protrusions membranaires, le
lamellipode (large extension membranaire faite de polymères d’actine F) et le
filopode qui impliquent des facteurs moléculaires et des mécanismes d'association
de l'actine différents.
La migration de la cellule est un processus en trois étapes finement régulées:

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a. L'extension ou l’étirement d'un lamellipode assurant une large surface de


contact avec la matrice extracellulaire;
b. L'adhésion ou l’accolement du lamellipode à la matrice (substrat) via les
intégrines;
c. La rétraction de la cellule, accompagnée du détachement des adhésions à
l'arrière de la cellule.
La migration des cellules peut-être induite par des facteurs chimiques ou physiques
dans le microenvironnement.

30
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

V. ADHESION CELLULAIRE

1. Définition
L'adhésion ou adhérence cellulaire, est un système de reconnaissance entre des
cellules, il correspond à l'ensemble des mécanismes cellulaires et moléculaires qui
font adhérer les cellules entre elles ou avec le milieu qui les entoure.
Il existe deux types d'adhérence cellulaire :
 Adhérence cellule-cellule : Les cellules d'un tissu sont maintenues en place
par adhérence directe des cellules entre elles. Ex : cellules de l'épithélium.
 Adhérence cellule-matrice : Les cellules des tissus sont habituellement en
contact avec un réseau complexe de macromolécules extracellulaires. Ex :
cellules d'un épithélium sur la membrane basale.
2. Les molécules d'adhérence
Ce sont des protéines membranaires spécialisées, elles assurent les interactions
cellule-cellule ou cellule-matrice.
Dans la plupart des cas, les molécules d'adhérence peuvent être considérées
comme des récepteurs, c'est-à-dire des protéines transmembranaires capables de
fixer un ligand.
Ces sites existent dans ou sur la surface de plupart des cellules ; Ils dépendent de
familles de protéines adhésives, se sont :
 Les Intégrines, responsables essentiels des interactions cellule-MEC, L'une
des extrémités de cette protéine interagit avec des protéines de la matrice
extracellulaire (collagène, laminine et la fibronectine) et l'autre extrémité
interagit avec des constituants intracellulaires, notamment avec le
cytosquelette. Elles sont composées de deux sous-unités transmembranaires
associées, que l'on appelle α et β. La liaison des intégrines à leurs ligands
est dépendante de cations bivalents extracellulaires (le Mn 2+ ou le Ca2+).
 Les cadhérines, calcium-dépendantes, sont responsables d’interactions
cellule-cellule et indispensables à la formation des complexes de jonction. Les
cadhérines sont constituées de plusieurs zones bien spécifiques :
- On distingue une zone N-terminale suivit du centre composé d’une
succession de 5 régions répétitives, qui sont les domaines Cadhérines

31
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

(domaines CD identifiables par un chiffre de 1 à 5) et qui seront localisés au


niveau de la matrice extracellulaire,
- Puis la portion trans membranaire courte.
- La portion C-terminale composera la partie Cytoplasmique de la protéine.
La famille des cadhérines comporte une trentaine de membres identifiés, dont
l’expression est spécifique de tissu. Elles sont dénommées par une lettre qui rappelle
le tissu où elles sont exprimées de manière préférentielle ; E-cadhérine (épithéliale)
la N-cadhérine (nerveuse), la P-cadhérine (placentaire).
3. Propriétés générales des molécules d’adhérence
 Permettre l’identification spécifique entre deux cellules ou entre une cellule et
la matrice extracellulaire (MEC).
 Assurer la structure tridimensionnelle des tissus en permettant la formation de
contacts stables entre deux cellules ou entre une cellule et la MEC :
adhérence structurelle.
 Transmettre des signaux intracellulaires qui vont modifier la structure, via le
cytosquelette, ou les fonctions de la cellule : adhérence fonctionnelle.
Intégrine
s

5. Les jonctions intercellulaires


Bien qu’une centaine d’adhérences cellule-cellule individuelle soit suffisante pour que
des cellules adhèrent, des jonctions spécialisées contenant les agrégats denses de
molécules d'adhérence sont nécessaires pour la fonction des tissus. Les jonctions

32
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

intercellulaires des cellules épithéliales peuvent être classées en trois groupes


(selon leur ultrastructure et leur fonction) :
 Les jonctions étanches, « jonctions serrées » ou « zonula occludens »
capables de limiter la perméabilité de l'épithélium (ou de l'endothélium),
 Les jonctions d'ancrage, « zonula adherens » et « desmosomes », qui
permettent l'attachement mécanique des cellules entre elles,
 Les jonctions communicantes, « jonctions de type gap », qui permettent le
passage de signaux chimiques ou électriques entre les cellules.

VI. MATRICE EXTRACELLULAIRE

1. Définition
La matrice extracellulaire est un enchevêtrement complexe de grosses molécules qui
remplit l’espace entre les cellules (espace extracellulaire). C’est une structure
dynamique qui assure un équilibre entre synthèse et dégradation des molécules.
Toute communication et échange entre les cellules ont lieu au travers la matrice
extra cellulaire (ECM)
La MEC est présente à tous les niveaux de l’organisme, mais son abondance et sa
composition varient selon les tissus : très abondante dans les tissus conjonctifs
lâches, particulière dans les tissus osseux et cartilagineux, très pauvre entre les
cellules épithéliales. Certaines cellules sont spécialisées dans la production de cette
matrice (les fibroblastes, les chondroblastes, les ostéoblastes et les synoviocytes)
2. Composition
La matrice extra cellulaire est constituée de macromolécules (ensemble de
polysaccharides et de protéines) et de fluide.
 Les polysaccharides sont des glycosaminoglycanes (GAG) qui sont
généralement reliés à une protéine pour former des protéoglycanes, ils
forment un gel hydraté baignant les cellules.
 Les protéines, sont réunies ont 2 groupes ; un premier groupe, constitué par le
collagène et l'élastine, essentiellement responsables de la structure de la
matrice et un second groupe, moins abondant, constitué par la fibronectine et
la laminine, impliqué dans l'adhérence cellule-matrice.

3. Fonction
33
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

Les constituants de la matrice extracellulaire ont de nombreux domaines de liaison


avec les cellules, cette matrice :
 Facilitent l'adhésion de celles-ci et leur organisation en tissus.
 Elle entoure les cellules et constitue un soutien structural,
 Assure le mouvement et la régulation de la cellule.
 Assure la nutrition

34
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

LES ORGANITES

Caractéristiques des cellules eucaryotes, les organites sont des compartiments


cellulaires qui réalisent des fonctions biologiques spécialisées. Ils baignent dans un
fluide gélatineux appelé cytosol. Il existe différents types d'organites dans une
cellule. Certains sont généralement uniques (l'appareil de Golgi), tandis que d'autres
sont présents en de très nombreux exemplaires (les mitochondries,
les chloroplastes, les peroxysomes et les lysosomes).

VII. NOYAU
CHROMATINE EST CHROMOSOMES

D’un diamètre variant de 5 à 7 micromètres, le noyau est le plus grand des organites.
Il est de forme sphérique, séparé du cytoplasme par une double membrane appelée
membrane nucléaire.
Présent dans les cellules eucaryotes, et contenant la plupart du matériel génétique
de la cellule. Il a deux fonctions principales :
 contrôler les réactions chimiques du cytoplasme ;
 stocker les informations nécessaires à la division cellulaire.
1. Enveloppe nucléaire
Le noyau est entouré par une double membrane appelée : enveloppe nucléaire.
D’une épaisseur de 35nm, elle protège l’information génétique et conserve la forme
du noyau.
L'espace entre les deux membranes (appelé l'espace périnucléaire) est en continuité
avec le lumen (espace interne) du REG.
2. Les pores nucléaires :
Les pores, formés par la fusion des deux membranes internes et externes de cette
enveloppe à intervalles réguliers. Ils sont circulaires et leur diamètre est voisin de 70
nm. Ils apparaissent comme une roue avec un canal qui peut être ouvert ou fermé,
de 15 à 26nm de diamètre. Il est constitué d'un assemblage complexe de protéines
appelées nucléoporines. Ils permettent les échanges nucléo-cytoplasmiques dans
les deux sens.
3. Le nucléoplasme
C’est une matrice gélatineuse contenant des ions, des protéines, des enzymes et
des nucléotides.

35
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

4. Le nucléole
Le nucléole est une région du noyau, habituellement unique, il peut parfois être
présent en plusieurs exemplaires suivant son activité, et disparaît au cours de
divisions cellulaires.
C’est le siège de la transcription des ARN ribosomiques (ARNr) et d'assemblage des
sous-unités ribosomales. Ce nucléole est dynamique, il disparait avant la division
cellulaire et réapparait juste après.
5. Matériel génétique
Le matériel génétique des cellules eucaryotes peut se présenter sous forme
de chromatine (entre les divisions cellulaires) ou sous forme
de chromosomes (surenroulés lors des divisions).

5.1 Chromatine

Est la forme sous laquelle se présente l'ADN dans le noyau pendant


l'interphase, c'est-à-dire entre les divisions cellulaires.
La forme déroulée de l'ADN, « la chromatine » permet l'expression des
gènes ce qui n'est pas possible pendant la division cellulaire lorsque l'ADN est
sous forme de chromosomes.
Elle correspond à l'association d’ADN, d'ARN et de protéines. Les protéines sont de
deux types : histones et protéines non-histones.
Il y a deux types de chromatine : l'euchromatine et l'hétérochromatine.
 L'euchromatine est la forme la moins compacte d'ADN, et les régions d'ADN
qui la constituent contiennent des gènes qui sont fréquemment exprimés par
la cellule. Elle se trouve principalement au centre du noyau.
 Au contraire, dans l'hétérochromatine, située principalement en périphérie du
noyau, l'ADN est assez compact. cette région contient soit des gènes qui ne
sont pas exprimés par la cellule, soit des gènes hautement spécialisées dans
l'exécution de fonctions particulières, Ainsi, les régions d'ADN qui constituent
l'hétérochromatine varient suivant les types de cellules.
5.2 Chromosomes
Chez les cellules eucaryotes, les chromosomes se retrouvent dans
le noyau alors que chez les cellules procaryotes, ils se retrouvent dans
le cytoplasme dans une région appelée nucléoïde.
Les chromosomes portent l'information génétique transmise des cellules mères

36
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

aux cellules filles lors de la mitose ou de la méiose. Les chromosomes sont


composés de deux copies identiques de chromatides, attachées entre elles au
niveau d'un centromère. Chaque chromatide est formée d'une molécule d'ADN
(le nucléofilament) associée à des protéines histones et des protéines non-
histones.

37
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

LE CYCLE CELLULAIRE

Le cycle cellulaire correspond au processus par lequel une cellule aboutit à la


duplication de son matériel génétique, puis à la génération de deux cellules filles,
identiques à la cellule d’origine. Durant ce cycle il y a deux étapes importantes ; la
réplication ou phase S (synthèse et duplication de l’ADN) et la mitose (ségrégation
des chromosomes et séparation des cellules filles).
Le cycle cellulaire est divisé en plusieurs phases :
 La phase G1, première phase de croissance (la plus longue),
 La phase S durant laquelle le matériel génétique est répliqué,
 La phase G2, qui est la seconde phase de croissance cellulaire et,
 La phase M, celle de la mitose proprement dite.
Il existe une phase dite de quiescence qui correspond à la sortie du cycle, phase G0.
1. L'interphase : est constituée des 3 phases G1, S et G2 durant laquelle le
noyau de la cellule est limité par une enveloppe nucléaire. Fig 1

Fig 1 : Les quatre phases du cycle cellulaire et le stade G0.

2. La phase M : est caractérisée par la disparition de l’enveloppe et par


l’apparition des chromosomes. Elle est reconnaissable morphologiquement du fait de
l'individualisation, la fissuration et la séparation des chromosomes qui apparaissent
au tout début sous forme de filaments. Le nom mitose provient du mot grec mitos qui

38
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

signifie filament.

Caractéristiques Schéma représentatif

 Division du centrosome dans le


cytoplasme
 Condensation des chromosomes dans le
noyau
Prophase

 Rupture complète de l'enveloppe


nucléaire
 Attachement des chromosomes aux
Prométaphase

microtubules par l'intermédiaire des


Kinétochores (Les kinétochores sont des
complexes multi protéiques qui se
localisent au niveau du centromère. Ils
jouent un rôle essentiel dans les
mouvements des chromosomes).

La métaphase est caractérisée par le


rassemblement de tous les chromosomes
sur la plaque équatoriale partie moyenne
Métaphase

du fuseau mitotique.

 Le clivage centromérien
 La séparation des Kinétochores appariés
et des chromatides soeurs
 Le partage des chromosomes uni-
chromatidiens en deux lots identiques
Anaphase

 Les chromatides devenues autonomes


migrent grâce au raccourcissement des
microtubules kinétochoriens d'une part et
d'autre part grâce à l'élongation des
microtubules polaires qui entraînent un
allongement de la cellule et un
éloignement des deux pôles.

39
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

 Séparation des deux lots


chromosomiques
 Reconstitution de l'enveloppe nucléaire
Télophase

 Dépolymérisation des microtubules


kinétochoriens et polaires
 Déspiralisation des chromosomes

La cytodiérèse débute en fin de télophase par la polymérisation de filaments d'actine constituant en


association avec la myosine un faisceau circulaire contractile sous jacent à la membrane plasmique :
l'anneau contractile. La membrane plasmique s'invagine autour du centre de la cellule
perpendiculairement à l'axe du fuseau et entre les deux noyaux en formation. Il se forme le sillon de
division en rapport avec l'anneau contractile. Ce sillon se creuse progressivement jusqu'à ce qu'il
rencontre les restes du fuseau mitotique.

C'est un processus de division cellulaire avec partage de l'ADN entre les deux
cellules filles permettant la transmission intégrale du matériel génétique. Il existe
deux types de divisions cellulaires : la mitose et la méiose.
2.1 La mitose : ou division mitotique est le processus par le quel, une cellule
somatique se divise pour donner naissance à deux cellules filles génétiquement
identiques à la cellule parentale. Voir tableau ci-dessus.
2.2 La méiose : est un mécanisme de division cellulaire particulier à la lignée
germinale, destinée à donner naissance à des gamètes haploïdes. C'est une
succession de deux divisions cellulaires qui suivent une phase unique de réplication
de l'ADN. Ces deux divisions conduisent à la formation de quatre cellules haploïdes
pour une cellule diploïde. Voir schéma ci-dessous
 La première division méiotique est particulièrement importante occupant
presque la totalité de la durée de la méiose. C'est une mitose réductionnelle où aura
lieu la réduction du nombre des chromosomes et le brassage de l'information
génétique.
 La deuxième division méiotique est une mitose équationnelle et ressemble à
une mitose somatique. Cependant, elle n'est pas précédée d'une synthèse d'ADN et
survient sur des chromosomes représentés en un seul exemplaire. Ces
chromosomes uniques répartissent leurs chromatides dans les cellules haploïdes.
Les deux divisions méiotiques comprennent une prophase, une métaphase, une
anaphase et une télophase désignées par le chiffre I ou Il selon qu'elle appartient à
la première ou à la deuxième division méiotique.

40
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

3. Contrôle du cycle cellulaire :


Le cycle cellulaire est géré par un système de contrôle biochimique à action cyclique.
Ce système comprend un ensemble de protéines interactives qui induisent et
coordonnent les différents processus se déroulant au cours du cycle. On distingue
deux familles majeures de protéines :
 La famille de protéines kinases cyclines dépendantes ou Cdk
 La famille des cyclines
Ces protéines sont elles mêmes contrôlées par des freins pouvant arrêter le cycle au
niveau de points de contrôle spécifiques.

Les événements essentiels d’un cycle cellulaire (visibles en microscopie ou faciles


à mettre en évidence) sont les suivants :
1. La réplication de l’ADN et la duplication du centrosome, qui ont lieu au cours
de la phase S.
2. La désorganisation de l’enveloppe nucléaire (par phosphorylation des
lamines),
41
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

3. La compaction des chromosomes (par phosphorylation des condensines et


des histones) ; événements qui caractérisent le début de la phase M,
4. L'alignement des chromosomes dupliqués à la métaphase,
5. La séparation des chromatides-sœurs (par dégradation de cohésines) à
l’anaphase de la mitose,
6. Et enfin la cytodiérèse, événement qui caractérise la fin de la mitose.
L’ensemble de ces événements aboutit à la formation de deux cellules filles
identiques.

Les deux schémas 1 et


2; représentent
l’évolution des quantités
d’ADN lors des deux
divisions cellulaire,
successivement, mitose
et méiose

42
Module : Biologie cellulaire L1 SNV BATNA

VII. RIBOSOMES
ET
SYNTHESE DES PROTEINES

1. Définition et structure
Le ribosome est un complexe ribonucléoprotéique, qui permet la traduction
des ARNm en protéines. Ce complexe composé d'ARN et de protéines
ribosomiques, peut être :
 associé à une membrane (au niveau du réticulum endoplasmique granuleux
ou l'enveloppe nucléaire)
 libre dans le cytoplasme.
 On trouve aussi des ribosomes dans les mitochondries et certains plastes.
Commun à toutes les cellules procaryotes et eucaryotes, le ribosome varie en
fonction des organismes.
 Les procaryotes possèdent un ribosome de 70S (S correspondant à l'unité
de sédimentation de Sverdberg) composé des sous-unités 50S et 30S. Trois
ARN ribosomiques sont impliqués dans sa structure (23S, 16S et 5S) ainsi
que 55 protéines.
 Le ribosome des eucaryotes est appelé 80S, divisé en deux sous-unités 60S
et 40S. Quatre ARN (28S, 18S, 5.8S et 5S) constituent sa structure avec plus
de 80 protéines.
Les ribosomes sont constitués de deux sous-unités, une petite qui « lit » l'ARN
messager et une grosse qui se charge de la polymérisation des acides aminés pour
former la protéine correspondante.
2. Fonction des ribosomes
La fonction des ribosomes est de traduire le code génétique en protéines, par
l'intermédiaire des :
a. ARN messagers (ARNm), qui portent des triplets de nucléotides (un codon)
b. ARNr, qui portent l’activité enzymatique du ribosome.
c. ARN de transfert (ARNt), qui portent deux informations essentielles : un
anticodon qui reconnaît le codon de l'ARNm, et un acide aminé
correspondant.

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Ainsi, chaque codon est traduit par l'un des vingt acides aminés existants, et
l'enchaînement des codons donne naissance à un enchaînement d'acides aminés,
c'est-à-dire une protéine.

3. La synthèse des protéines


Se fait en deux étapes: la transcription dans le noyau (ADN --> ARNm) et la
traduction dans le cytoplasme (ARNm -->protéine)
3.1 La transcription
C’est la première étape elle permet la copie d'un gène (ADN) en ARNm (voir diapos)

3.2 La traduction

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C’est la deuxième étape de la synthèse, c'est à dire la lecture de l'ARNm et la


formation des protéines à partir d'acides aminés présents dans le cytoplasme.
Elle a lieu au niveau du ribosome qui reçoit les ARN de transfert (transporteurs des
acides aminés) et l'ARN messager (qui contient l'information nécessaire à la
synthèse de la protéine). La traduction est le passage d'un langage à un autre, la
transposition d'un alphabet de 4 lettres (A, U, G, C) dans l'ARN messager, à un
alphabet de 20 lettres (les 20 acides aminés) dans les protéines. Le code génétique
est la clé qui permet de passer d'un langage à l'autre.
La traduction se compose de trois étapes :
a. l'initiation qui correspond à la formation du complexe d'initiation:
Dans le cytoplasme l'assemblage des acides aminés a lieu au niveau des ribosomes.
La synthèse d'une protéine débute toujours par le même acide aminé : la méthionine
(MET), codé par le même codon de l'ARNm, ou codon initiateur : AUG. Ce codon
situé au niveau du ribosome s'associe avec l'ARNt.
b. l'élongation qui permet d'accrocher un nouvel acide aminé à la chaîne
peptidique en cours de synthèse: Le ribosome passe au codon suivant sur l'ARNm,
un nouvel ARNt se fixe sur le deuxième codon de l'ARNm. La première liaison
peptidique se forme entre les deux acides aminés présents. Le ribosome se déplace
à nouveau sur l'ARNm et ainsi de suite, assurant l'élongation de la chaîne peptidique.
c. la terminaison qui conduit à la libération de la chaîne peptidique:
Se produit quand le ribosome rencontre un codon-stop, ainsi la synthèse protéique
s'arrête et la protéine est libérée. la méthionine est éliminée, l'ARNt est séparé du
reste de la molécule et le ribosome se dissocie de l'ARNm

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LE SYSTEME ENDOMEMBRANAIRE

Présent uniquement chez la cellule eucaryote, ce système se définit comme


l'ensemble des membranes qui forment une unité fonctionnelle unique, soit en étant
connectées directement entre elles, soit en échangeant de la matière à travers le
transport vésiculaire. Ces membranes divisent la cellule en compartiments
fonctionnels et structurels appelés organites. Chez les eucaryotes, les organites du
système endomembranaire comprennent : la membrane nucléaire (vue
précédemment dans le cours) le réticulum endoplasmique, l'appareil de golgi,
les lysosomes, les vacuoles, les vésicules et les endosomes.

RETICULUM ENDOPLASMIQUE

1. Définition

Le réticulum endoplasmique (RE) est un organite de synthèse et de transport.


Constitué d’un ensemble de membranes délimitant des cavités sous forme de
citernes ou de tubules interconnectés. Ces membranes sont une
extension cytoplasmique de l'enveloppe nucléaire limitant un espace intérieur unique
appelé lumière du réticulum endoplasmique.

2. Fonction

Le réticulum endoplasmique joue un rôle central dans :

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 Le transport des composés biochimiques destinés à être utilisés à l'intérieur


et à l'extérieur de la cellule.

 Le transfert sélectif des molécules entre l'espace cisternal et le cytosol

 Fournit un canal entre le cytoplasme et le noyau.

 Sa membrane est le siège de la biosynthèse des lipides et des protéines


transmembranaires destinés aux membranes de la plupart des autres cellules.

Le réticulum endoplasmique peut être dépourvu de ribosomes, c'est le cas du


réticulum endoplasmique lisse (REL) ou porteur de ribosomes, c'est le réticulum
endoplasmique granulaire (REG) Ils diffèrent par leur fonction et leur structure.

Réticulum endoplasmique rugueux Réticulum endoplasmique lisse


(RER) ou granulaire (REG) (REL)

Structure -Formé de citernes aplaties -Formé de tubules

- membrane pourvue de ribosome -membrane dépourvue de ribosomes

-Parfois appelées R E de transition (sont souvent en


partie lisses et en partie rugueuses).

Le REG et le REL peuvent coexister dans une même cellule et peuvent communiquer entre eux
Localisation
-Abondant -Rare

-pancréas -Foi, myocyte

Il joue un rôle dans :


Fonction -Détoxiquer des drogues et des poisons
-Protéosynthèse (acquisition de la structure
-Pompe les ions ca++ du cytosol vers la lumière du RE
tertiaire )
dans les myocytes
- Glycosylation des protéines.
-Produit des lipides membranaires -Métabolisme des glucides dans les cellules
hépatiques

-Synthèse des lipides et des hormones stéroïdes

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APPAREIL DE GOLGI

1. Définition
Organite regroupant l'ensemble des dictyosomes, il constitue un lieu de passage
obligatoire des protéines synthétisées par le réticulum endoplasmique rugueux.
Constitué de piles de quatre à cinq saccules appelées dictyosomes, dans une
cellule il existe plusieurs dictyosomes (de 3 à 10 selon l'activité de synthèse de la
cellule) réunis par des tubules et c'est cet ensemble qui forme l'appareil de Golgi.
Chaque dictyosome est caractérisé par des saccules associés à des vésicules et des
tubules.
Chaque dictyosome possède deux faces :
 face « cis » : proche du RER convexe.
 face « trans » : opposée, concave, tournée vers les vésicules de sécrétion et
la membrane plasmique.

Chaque dictyosome est entouré de vésicules :


 Des vésicules de transition qui assurent le transport du RE à la face cis.
 Des vésicules de sécrétion qui assurent le transport de la face trans jusqu'à la
membrane plasmique.
L'appareil de Golgi entretient des relations étroites avec le réticulum endoplasmique
2. Fonction
L’appareil de Golgi joue un rôle essentiel dans :
 La sécrétion vers l'extérieur des produits de la cellule.

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 modifications post-traductionnelles ; intervient dans la modification des


protéines nouvellement synthétisées, essentiellement
par glycosylation et phosphorylation.
 Participe à la création de la membrane cytoplasmique, en fixant des glucides
sur les lipides et les protéines qui seront ensuite incorporés dans la
membrane.
 Une fois les transformations et les synthèses réalisées, les produits obtenus
sont distribués vers les différentes destinations possibles, et des vésicules de
transport sont émises par bourgeonnement à partir de la face trans
 Capable de produire ses propres macromolécules : chez les plantes, il produit
des pectines et d'autres polysaccharides structurels

LES ENDOSOMES

et

LE SYSTEME ENDOSOMALE

1. Définition et fonction :

1.1 Les endosomes sont des structures cellulaires limitées par une
membrane simple

1.2 Le système endosomale est un réseau complexe jouant un rôle


important dans le tri de molécules incorporées dans les cellules. Ce système

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démarre immédiatement en dessous de la membrane plasmique et s’enfonce dans la


cellule. Il peut être divisé en deux voies:

1.2.1 La voie des endosomes précoces est caractérisée par les


endosomes de tri et les endosomes de recyclage.

 les endosomes de tri : nécessaire à la dissociation des complexes ligand-


récepteur. Le tri est basé sur la structure tubulo-sphérique, où les grosses
molécules restent dans la sphère et les petites molécules migrent vers les
tubules.

 les endosomes de recyclage : sous forme de tubules interconnectés, il


résulte de la transformation de l’endosome de tri. Les récepteurs endocytés
associés aux vésicules qui rentrent dans la voie endosomale sont réexpédiés
vers la membrane en quittant les endosomes de tri. Les ligands quant à eux
sont adressés à d’autres compartiments de la cellule.

1.2.2 La voie des endosomes tardifs est caractérisée par les corps
multi-vésiculaire. Responsables en partie de la dégradation des protéines grâce à
des enzymes provenant de l’appareil de Golgi via des vésicules de transport.
l’endosome tardif à deux destinées différentes qui aboutissent au même résultat, soit
il fusionne avec des vésicules d’hydrolyse, se trouvant être à nouveau des vésicules
de transport en provenance de l’appareil de Golgi, formant un lysosome, soit il
fusionne avec un lysosome préexistant.

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LES VESICULES
1. Définition :

Les vésicules sont de petits compartiments cellulaires contenant des molécules à


transférées entre deux organites. Il existe trois types de vésicules, chacun, accomplit
des tâches différentes. Ainsi, les vésicules à clathrine réalisent le transport de
substances entre l'appareil de Golgi et la membrane plasmique. Les vésicules à
COPI et à COPII interviennent souvent dans le transport de substances entre le
réticulum endoplasmique et l'appareil de Golgi.

2. Fonction :

La plupart des vésicules transfèrent les protéines et les fragments de membrane


assemblés dans le réticulum endoplasmique vers l'appareil de Golgi, puis de ce
dernier vers d’autres destinations dans et à l’extérieur de la cellule.

La vésicule est libérée par bourgeonnement d'une surface membranaire, elle porte
des protéines spécifiques sur sa surface extérieure, lorsque la vésicule a trouvée sa
membrane cible, elle fusionne avec cette dernière et libère son contenu dans
l'organite correspondant.

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LES LYSOSOMES

1. Définition :
Présents seulement dans les cellules animales, les lysosomes sont des organites
cellulaires, d’origine Golgienne qui contiennent des enzymes hydrolytiques liés à la
digestion intracellulaire d’éléments absorbés par la cellule ou contenus dans la
cellule. Ces organites ont donc pour fonction de dégrader les éléments cellulaires
endommagés ou inutilisés, ainsi que les particules alimentaires, les virus et
les bactéries phagocytés
2. Fonctions :
Les lysosomes réalisent la digestion intracellulaire selon deux différents processus :
 L’hétérophagie
Qui correspond à la digestion de
substances exogènes qui rentrent dans
la cellule soit par endocytose soit par
phagocytose. Les vésicules
d’endocytose fusionnent avec les
endosomes qui eux-mêmes fusionnent
avec les lysosomes primaires pour
former les lysosomes matures.
 L’autophagie
Qui est une expansion du réseau trans-
golgien qui entoure le matériel à
digérer. Il fusionne ensuite avec des
lysosomes, formant des auto-phagolysosome. L’autophagie joue un grand
rôle dans le renouvellement des composants cellulaires.

LES VACUOLES

1. Définition :
Sont des cavités cellulaires délimitées par une membrane fermée. Elles sont
souvent décrites comme des volumes remplis de liquide et délimités par
une membrane. Elle continent la sève cellulaire ou suc cellulaire.
 Chez les animaux, on emploie généralement les termes de phagosomes et
de vésicules

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 Chez les plantes, les vacuoles représentent entre 30 % et 90 % du volume


total des cellules. La plupart des cellules matures contiennent une grande
vacuole centrale entourée d'une membrane appelée tonoplaste.
2. Fonction :
Les vacuoles jouent le rôle :
 Stockage des nutriments et des déchets métaboliques.
 Stockage d'eau, permettant ainsi d’accroître la taille des cellules, qui
s'allongent lorsque de l'eau est absorbée.
 Stockage des pigments qui colorent les cellules végétales dans la sève
cellulaire.

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LES ORGANITES CLOS


Les mitochondries et les chloroplastes ont leur propre ADN et leurs ribosomes avec
lesquels ils se reproduisent, indépendamment de la division cellulaire par
scissiparité. On croît que ces organites sont des anciennes bactéries qui ont appris à
vivre en symbiose dans une cellule de plus grande taille. Ces deux organites de
même que les peroxysomes, assurent la production d'énergie métabolique de la
cellule.

LES MITOCHONDRIES
1. Définition
Présentent dans le cytoplasme de toutes les cellules eucaryotes, les mitochondries
sont des organites qui se reproduisent par réplication (scissiparité), et peuvent se
multiplier selon les besoins de la cellule. Le mot mitochondrie dérive du grec mitos:
filament, et chondros ; grain. L'ensemble des mitochondries d'une cellule est appelé
chondriome.
2. Structure
La mitochondrie est un organite intracellulaire ovoïde, possédant son propre
génome, délimitée du cytoplasme par une double membrane :
 une membrane externe, où la présence de nombreuses porines (protéine en
forme de canal) permet le passage de molécules ;
 une membrane interne, repliée de telle façon à créer de nombreuses
invaginations appelées crêtes, qui augmentent la surface de la membrane
sans augmenter le volume de la mitochondrie. Ces crêtes contiennent les
transporteurs d'électrons où se réalise la synthèse d’ATP.
L’intérieur de la mitochondrie s’appelle la matrice mitochondriale. Elle contient :
 De nombreuses enzymes nécessaires à la dégradation de l'acide pyruvique
(qui provient du glucose et des acides gras)
 Elle renferme l’ADN mitochondrial (ADNmt), qui est d’origine maternelle
 Et les protéines intervenant dans la transcription et la traduction de l’ARNm.
 Des ribosomes
 Des granulations denses, accumulation des cations, calcium et magnésium

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3. Fonction :
Les mitochondries jouent un rôle primordial dans la respiration cellulaire et dans
la production énergétique sous forme d'ATP, indispensable au déroulement des
fonctions de la cellule. Les enzymes qu’elles contiennent décomposent les
nutriments apportés par l’alimentation en molécules simplifiées.
 C’est le cas du pyruvate, un métabolite issu de la glycolyse dont les
réactions ont lieu dans le cytosol de la cellule. Cette molécule est
successivement décomposée au cours des réactions du cycle de Krebs en
libérant de l’énergie sous forme d’ATP. Les mitochondries produisent ainsi
près de 90% de l’énergie cellulaire.
 D’autres réactions de phosphorylation oxydative ont également lieu au
niveau des crêtes mitochondriales.
 De nombreux transporteurs assurent le passage des métabolites d’un
compartiment à un autre : pyruvate, acide gras, ATP…
 Les mitochondries jouent également un rôle dans l’apoptose (mort
cellulaire)
 La synthèse de stéroïdes hormonaux.

Crêtes

LES CHLOROPLASTES

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1. Définition
Le chloroplaste assure la production de glucides à partir du rayonnement
solaire par photosynthèse. C’est un organite contenant la chlorophylle, spécifique
des cellules végétales. C’est le lieu de la photosynthèse, qui se déroule plus
particulièrement au niveau des photosystèmes ancrés dans les membranes des
thylacoïdes. La chlorophylle qui donne une couleur verte aux végétaux fait partie des
photosystèmes et a pour rôle de capter la lumière du soleil pour la convertir en
énergie au cours de la photosynthèse.

2. Structure
Le chloroplaste est séparé du cytoplasme par une double membrane (externe et
interne), les deux délimitent un espace intermembranaire.
À l'intérieur, on retrouve :
 Le stroma, liquide intra-chloroplastique, limité par la membrane interne, riche
en protéines, essentiellement des enzymes et contient également quelques
réserves sous forme d'amidon, et des structures lipidique
 un empilement de thylacoïdes appelé granum, qui baignent dans le stroma.
Se sont des structure fermées allongées et aplaties, disposées parallèlement
les uns aux autres. Leur membrane contient des molécules de pigments
[chlorophylle (pigments verts) et des caroténoïdes (pigments jaune orange)] et
des protéines transporteuse d’électrons
 Les chloroplastes ont leur propre génome ; ADN regroupé en nucléoides ,
ainsi que des ribosomes

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3. Fonction
Le chloroplaste, est le siège de la photosynthèse. Il absorbe l’énergie lumineuse pour
fixer le carbone inorganique (CO2) sous forme de glucose, au cours de ce
processus, de l'énergie chimique sous forme d'adénosine triphosphate (ATP) est
également produite. Cet ATP intervient dans la phase photochimique de la
photosynthèse.
Le chloroplaste absorbe l'ensemble du spectre de la lumière visible mis à part le vert.
La chlorophylle se trouve dans la membrane des thylakoïdes. Les différentes étapes
de la photosynthèse qui convertissent la lumière en énergie chimique se déroulent
dans les thylakoïdes tandis que les étapes de conversion de l'énergie en glucide se
déroulent dans le stroma du chloroplaste.
Le chloroplaste joue aussi un rôle dans la fixation du carbone, de l'azote, du soufre
ou encore de la biosynthèse des lipides.

LES PEROXYSOMES

1. Définition
Organites sphériques oxydatif, délimités par une membrane simple. Ne contenant
pas de matériel génétique ni de ribosomes. Par contre ils contiennent des enzymes
qui dégradent les lipides et les déchets toxiques. Les Peroxysomes participent à la
respiration cellulaire, comme les mitochondries, en consommant de l'oxygène par
des enzymes dites oxydatives. Le nom des Peroxysomes provient de leur capacité à

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produire du peroxyde d'hydrogène, ou eau oxygénée H2O2. Ils se forment par


autoréplication et non à partir du Golgi comme les lysosomes. Les peroxysomes sont
organisés en réseau à l'intérieur de la cellule. Ils se déplacent le long du
cytosquelette, ils bourgeonnent à partir d'un peroxysome pré-existant et ils sont
dégradés par autophagie.
Le peroxysome a pour rôle de détoxifier la cellule en dégradant certaines molécules
(les acides gras, l'alcool...) grâce à la β-oxydation. Cette réaction produit du peroxyde
d'hydrogène (H2O2), une molécule toxique pour la cellule qui doit à son tour être
dégradée

2. Structure
De taille qui varie de 0,2 à 0,5 μm les peroxysomes sont constitués d'une membrane
simple de type bicouche lipidique, permettant de former une matrice. Celle-ci contient
une substance granuleuse fine qui peut se condenser au centre, formant un noyau
opaque et homogène appelé noyau cristallin. Ils contiennent également des
enzymes oxydases et de la catalase nécessaire à la détoxification.
Leur nombre par cellule va dépendre à la fois du type de la cellule, et dans une
même cellule, va dépendre de l'activité de cette cellule. Deux tissus sont riches
particulièrement en Peroxysomes : le système nerveux et le tissu hépatique (jusqu'à
1 000).
Ces Peroxysomes forment un réseau dynamique. C'est un réseau dit «canaliculaire»
où chaque vésicule va être reliée à une autre vésicule par des petits canaux qui vont
permettre la communication entre les différents Peroxysomes. Ce réseau est
indépendant du RE, du Golgi et des Mitochondries.

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3. Fonction
D’une manière générale, ils assurent des réactions d'oxydation en deux étapes : la
première est de consommer de l'oxygène et de produire du peroxyde d'hydrogène, la
seconde étant de consommer ce peroxyde d'hydrogène par des enzymes
spécifiques que sont les Catalases, et cette deuxième étape s'appelle la
Détoxification.
 Certains peroxysomes utilisent le dioxygène pour décomposer les graisses
en de petites molécules capables de rejoindre la voie métabolique de la
respiration cellulaire.
 Les peroxysomes des cellules hépatiques détoxiquent l’alcool et d’autres
composés nocifs en transférant l’hydrogène de ces substances à du
dioxygène ce qui produit du peroxyde d’hydrogène H2O2. D’autres enzymes
convertissent ce composé nocif en eau.
 Dans les graines, des peroxysomes déclenchent la conversion des gras en
glucides, une source de carbone et d’énergie pour le jeune plant.

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