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Unité et Diversité des Etres Vivants

Définition : Un être vivant est une entité ou une chose qui


est doté de la vie ; cela veut dire qu'il :

 Naît : l'existence de cet organisme a un début, la


naissance, ce qui veut dire que cet organisme qui existe à un
moment n'a pas toujours existé et n'existait pas forcément
avant ; par exemple, un bébé naît, un oiseau éclot de son œuf,
une graine germe……

 Grandit : au cours du temps, la taille et l'aspect de cet


être vivant se modifient après sa naissance.

Pr M.SLAOUI
 Se nourrit : les êtres vivants ne sont pas capables de
fabriquer leur matière à partir de rien : ils doivent trouver,
dans leur milieu, de la matière à partir de laquelle ils pourront
constituer leur corps, pour grandir, certains peuvent utiliser
de la matière minérale contenue dans leur environnement, les
autotrophes (l'eau, les gaz contenus dans l'air, les sels
minéraux...).

D'autres ne savent pas transformer la matière minérale en


matière organique : ils doivent donc consommer la matière
organique des autres êtres vivants, vivants ou morts
(Hétérotrophes).

Pr M.SLAOUI
 Se reproduit : un être vivant est capable de fabriquer
d'autres êtres vivants : c'est la reproduction.

 Meurt : l'existence d'un être vivant peut être très


courte ou très longue, mais a toujours une "fin" d'une
façon ou d'une autre, ce qui veut dire qu'il meurt.

Pr M.SLAOUI
Caractères communs à tous les êtres vivants : L'Unité

La cellule : Tous les êtres vivants sont formés du même


élément de base : la cellule.

➢ Un être vivant peut être formé d'un très grand nombre


(souvent plusieurs millions) de cellules, ou même d'une seule,
mais il sera toujours formé d'au moins une cellule.

➢ Un être vivant formé d'une seule cellule est appelé


unicellulaire, tel que la paramécie qui est un animal
microscopique (non visible à l’œil nu) formé d’une seule
cellule.

Pr M.SLAOUI
➢ L’Homme est formés d’un grand nombre de cellules.
On dit qu’il est pluricellulaire.

➢ Les micro-organismes unicellulaires sont des êtres


vivants qui n'ont pas forcément grand-chose en commun,
mis à part leur très petite taille qui les empêche d'être
visibles à l'œil nu.

➢ Il existe un très grand nombre de cellules différentes,


qui ne se ressemblent pas forcément, mais toutes ces
cellules présentent les caractères qui permettent de les
classer comme des êtres vivants.

Pr M.SLAOUI
Concept de vivant Encyclopédie Universalis (Jean Tavlitzki, 1993) :
« Formés de molécules, les êtres vivants sont des systèmes
organisés en perpétuel état de renouvellement échangeant à tout
instant avec le milieu dans lequel ils se trouvent des flux
d’informations, de matière, d’énergie. Ils sont capables de se
reproduire semblables à eux mêmes, de transmettre leurs caractères
à leur descendance, de leur transmettre également les modifications
de leur patrimoine génétique et d’évoluer. Ils se doivent de conserver
leurs structures et maintenir leur individualité. »

Pour un biologiste, le vivant c'est :


• Autoconservation (capter de l'énergie)
• Autoreproduction (propage la vie avec évolution)
• Autorégulation (interactions avec l'environnement)
Laurent Dubois – Université de Genève – 2010-2011
Pr M.SLAOUI
Notion d’espèce

Une espèce est l'ensemble d’êtres vivants se ressemblant,


pouvant se reproduire entre eux, et dont les petits sont
féconds. Parfois, des espèces différentes peuvent avoir
des petits ensembles mais les petits sont stériles (= ne
peuvent pas se reproduire) .

Pr M.SLAOUI
 Concept biologique de l’espèce:
Définit une espèce comme une population ou un groupe de
populations en mesure de se reproduire les uns avec les
autres et de produire une descendance viable et féconde.

 Concept écologique de l’espèce:


Définit une espèce en fonction de sa niche écologique,
c’est-à-dire l’ensemble des conditions environnementales
dans laquelle cette dernière vit et se perpétue.

 Concept généalogique de l’espèce:


Définit une espèce comme un ensemble d‘organismes
bénéficiant d’une évolution unique et se trouvant à une
extrémité d’un des embranchements de l’arbre
généalogique de la vie.

Pr M.SLAOUI
Tout être vivant se forme par l'exécution d'un programme
inscrit dans des molécules spéciales constituant le matériel
génétique.
Ce programme contient les plans qui régissent le
développement morphologique du futur organisme, ainsi que
ses caractéristiques fonctionnelles.
 La construction d'un organisme, à partir d'une cellule mère
(l'œuf fécondé), met en jeu des processus de croissance, de
multiplication et de différenciation cellulaires aboutissant à
la mise en place des tissus et des organes composant un
individu d'une espèce donnée.
 Il existe une grande variété d'espèces vivantes, différant
par la taille, la forme. et diverses caractéristiques
physiologiques et comportementales. Ces particularités. plus
ou moins inchangées à l'intérieur d'une même espèce sont non
seulement le produit de leur hérédité, mais également celui de
l'évolution biologique. Pr M.SLAOUI
D'après la théorie évolutionniste de Darwin, les êtres
pluricellulaires actuels ont pour ancêtre les premières
cellules vivantes qui, à l'aube des origines de la vie,
investissaient le milieu aquatique (marin ?…et/ou
lacustre ?…), leur milieu ambiant (extérieur).

De là, le monde vivant se serait progressivement scindé


en deux règnes, le règne végétal et le règne animal.
Dans ce dernier, on considère classiquement les
animaux comme ayant évolué à partir d'ancêtres
unicellulaires marins (protozoaires) vers des
métazoaires de plus en plus complexes ayant envahi les
différents milieux aquatiques et terrestres (figure 1 et 2).

Pr M.SLAOUI
Fig 1: Protozoaires, règne des végétaux et règne des métazoaires
Pr M.SLAOUI
Fig 2: Evolution des métazoaires
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Le règne animal s'est développé au cours du dernier milliard
d'années en formant de multiples embranchements.
Aux seins de ceux-ci, les zoologistes reconnaissent des classes qu'ils
subdivisent en familles, en ordres, en genres et en espèces.
Les classes seraient apparues par ordre de complexité croissante: les
êtres unicellulaires avant les organismes pluricellulaires, les
invertébrés avant les vertébrés, et parmi ces derniers, les animaux
aquatiques avant les animaux terrestre et aériens.
Cette augmentation de complexité aurait été impossible sans
l'organisation d'un système à compartiments multiples. Dans un
cadre simple, les métazoaires peuvent être représentés comme des
ensembles de blocs intégrés de cellules (tissus) baignés par un
milieu intérieur et séparés du milieu extérieur par un tégument
externe.
Pr M.SLAOUI
L'acquisition de ce milieu intérieur est d'un grand intérêt
physiologique. Il va en effet :

• 1) Servir de système tampon entre le milieu extérieur et les cellules,


protégeant celles-ci de modifications trop rapides des caractéristiques
de ce milieu.

• 2) Chez les espèces les plus évoluées, il va même isoler plus ou


moins efficacement, les cellules du milieu extérieur, les baignant dans
un milieu propre dont la composition pourra être régulée et donc
maintenue constante.

• 3) Il va également servir de système d'apport nutritionnel aux


cellules.

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Etre vivant dans son milieu:
1. Frontière: Tout être vivant est délimité des conditions
environnementales par une frontière qui peut être appelée, selon le
niveau auquel on fait référence, membrane, paroi, peau. Cette
frontière délimite une individualité et définit un milieu intérieur où les
conditions physico-chimiques et autres seront différentes de celles
du milieu extérieur.

Cette frontière n'est pas étanche. En effet, elle doit permettre les
échanges c'est-à-dire l'entrée de certaines substances indispensables et
la sortie d'autres dont l'organisme n'a plus besoin. Tout être vivant
devra, s'il veut survivre, réussir à faire en sorte que les conditions de
son milieu intérieur ne fluctuent pas trop malgré les variations
toujours présentes du milieu dans lequel il se trouve, sinon la mort
risque de survenir.
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Notons aussi, que si les êtres vivants se rencontrent dans un milieu
précis, ils peuvent servir eux-mêmes de milieu de vie à certains
organismes qui eux-mêmes en servent à d'autres.

Ainsi, l'intestin d'un mammifère peut être le milieu de vie de certains


vers parasites et leur fourrure offrir confort à des puces. Ces dernières
peuvent à leur tour abriter des bactéries.

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2. Organisation:

L'organisation biologique repose sur une hiérarchie de niveaux


structuraux, chacun s'édifiant à partit d'un niveau inférieur. Ainsi, la
matière de l'univers est organisée en une longue chaîne de complexité.

Cette chaîne débute avec les particules élémentaires, se poursuit


par les atomes, les molécules, les cellules et les organismes
individuels, et, finalement s'étend aux groupements complexes
d'organismes dans leur milieu. Chaque niveau fournit les éléments de
construction à partir desquels se forme le niveau suivant.

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Illustration des niveauxPrd'organisation
M.SLAOUI de la matière.
Commentaire de la figure:

L'organisation débute par l'infiniment petit (quark), passe par


l'émergence de la vie (cellule) et se poursuit vers l'infiniment grand
(univers).
La propriété vie concerne la biologie et l'écologie.
Chacun des niveaux englobe le précédent.
Entre l'infiniment petit et l'infiniment grand semble pointer le plus
complexe.

À chaque niveau d'organisation apparaissent de nouvelles propriétés


qui n'existaient pas au niveau précédent. Cette caractéristique est
appelée émergence. Elle résulte des interactions entre les
composantes.

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Par exemple la molécule de sel (NaCl) formée par deux atomes très
toxiques lorsque pris séparément alors que leur combinaison donne le
NaCl qui est une substance non toxique et indispensable aux
organismes vivants.

De même qu'on ne peut pas prévoir les caractéristiques d'une


cellule en l'abordant uniquement par le niveau moléculaire : une
cellule est plus qu'un ensemble de molécules.

Il en est ainsi pour un être pluricellulaire qui est plus qu'un


assemblage de cellules : de nouvelles propriétés émergeront. Ainsi la
vie apparaît alors comme une propriété nouvelle émergeant de
l'interaction de nombreuses molécules et la pensée comme une
propriété résultant du très grand nombre de relations qu'entretiennent
entre elles un certain type de cellules appelées neurones.

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➢ Biocénose : C’est un ensemble d’être vivants vivant dans un lieu
de vie bien défini que l’on appelle le biotope.
Une biocénose est composée d’êtres vivants pouvant vivre en
interaction directe entre eux ou non mais étant toujours en interaction
avec le milieu commun à tous.

On distingue:
Au sein de la biocénose:
la phytocénose, qui regroupe les espèces végétales,
la zoocénose, qui regroupe les espèces animales,

➢Ecosystème: Un écosystème comprend un milieu, les êtres


vivants qui le composent et toutes les relations qui peuvent exister et
se développer à l'intérieur de ce système.
L'écosystème est la plus grande unité d'étude de l'écologie. Il est
composé de deux éléments la biocénose et le biotope. L'écosystème
est un ensemble de vie équilibré,Pr M.SLAOUI
autonome stable et complexe.
➢ Population: Une population est un groupe d'animaux ou
d'organismes vivants de la même espèce qui coexistent et se
reproduisent entre eux sur un territoire déterminé ou dans un même
habitat.

➢ Espèce : Anciennement, on définissait une espèce comme étant un


ensemble d’individu se ressemblant, interféconds, ainsi que leur
descendance.
Actuellement, cette notion d’espèce a été enrichie par l’idée que ces
individus évoluent conjointement sur le plan héréditaire.

➢ Communauté: Est un ensemble d’espèces différentes (Synonyme


de peuplement).

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➢ Biosphère : La sphère ou la vie existe = la sphère vivable.
Elle correspond à l'ensemble des êtres vivants de la planète.

La Terre, du point de vue écologique, est constituée de plusieurs


couches :
- Hydrosphère : les océans, le milieu aquatique ;
- Lithosphère : couche la plus superficielle de l'écorce terrestre ;
- Atmosphère : bulle de gaz entourant la terre.
- Cryosphère : sphère du froid tel que le pôle nord

La biosphère est la partie de notre planète où la vie s'est développée :


couche superficielle très mince qui comprend l'hydrosphère, la
couche la plus basse de l'atmosphère et la lithosphère .

Pr M.SLAOUI
la systématique est la science qui organise le classement des
taxons et leurs relations vise à établir une descriptions des espèces les
unes par rapport aux autres, on s’intéresse aux relations évolutives
entre elles.

La taxonomie ou taxinomie est la science qui a pour objet de


décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées
taxons afin de les identifier puis les nommer et enfin les classer.

La taxonomie complète la systématique et s’occupe de l’attribution


des noms « nomenclature» et de la construction des systèmes
hiérarchiques.

Pr M.SLAOUI
Classification du vivant

Pr M.SLAOUI
Introduction

La classification du vivant est une science très active et très


complexe étant donné le nombre d’espèces - quelques 1,7 million
actuellement recensées.

Les études à l’échelle moléculaire et les outils mathématiques de


construction d’arbres phylogénétiques toujours plus avancés
permettent de nouvelles classifications et nous sommes loin d’avoir
trouvé la classification exacte des êtres vivants.

Pr M.SLAOUI
Pr M.SLAOUI
 La difficulté de la classification réside dans le choix des critères
pour regrouper les êtres vivants.

Traditionnellement la classification des espèces est fondée sur la


morphologie.

Aujourd'hui, les grands progrès en génétique permettent de


modifier les classements des êtres vivants mettant en évidence des
liens de parenté parfois insoupçonnés.

Les biologistes se fondent également sur les caractéristiques


génétiques des espèces, ainsi que sur l’étude de leurs ancêtres
fossiles.
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 En effet, on classe aujourd’hui les espèces selon leurs parentés
évolutives: c’est la systématique phylogénétique, que l’on représente
sous la forme d’arbres qui tentent de refléter l’histoire de l’évolution
du vivant.

Toutes les espèces qui ont étés identifiées comme dérivant d’un
même ancêtre commun sont rassemblées dans un même groupe :
avec leur ancêtre, elles forment un taxon monophylétique.

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Classification des espèces vivantes
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1. De deux à six règnes :
Au IVe siècle avant J.-C, Aristote crée la première classification en
divisant les êtres vivants en deux règnes : les animaux et les végétaux.
Cette vision classique du monde va persister jusqu’à la fin du
19e siècle. C’est à cette époque que Ernst Haeckel « invente » le règne
des protistes pour classer les organismes unicellulaires découverts
au 17e siècle, êtres vivants que l’on avait jusque-là tenté de répartir
entre le règne animal et le règne végétal.
A la suite des progrès dans les techniques d’exploration des cellules, on
découvre que certaines cellules possèdent un vrai noyau délimité par
une membrane nucléaire appelés eucaryotes d’un autre côté, les
cellules possédant un matériel génétique libre dans le cytoplasme et
qu’on a appelé des procaryotes (sans noyau ou bactéries). Ces derniers
sont alors classés dans un règne à part (initialement appelé monères).

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Par ailleurs, l’étude des champignons montre que ces êtres vivants
ont une paroi cellulaire comme les plantes, mais qu’elle est constituée
de chitine, la même molécule qui compose la carapace des insectes ;
qu'ils sont immobiles comme les plantes, mais se nourrissent par
absorption de matières organiques en décomposition et ne pratiquent
pas la photosynthèse.

Ces caractéristiques mi-végétales mi-animales conduisent également


à les ranger dans leur propre règne (classification de Robert
Whittaker en 1969).

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À la fin du 20e siècle, on a donc divisé le monde vivant en cinq règnes :

▪ procaryotes (unicellulaires sans noyau),


▪ protistes (unicellulaires avec noyau),
▪ végétaux,
▪ champignons,
▪ animaux.

Mais c’est alors que l’étude de ce qu’on appelle les archéobactéries


(des procaryotes « archaïques », d’origine très ancienne) montre
qu’elles sont très éloignées des bactéries.
Renommées archées, elles constituent le dernier des six règnes du
vivant que l’on reconnaît à l’heure actuelle.

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Pour la systématique moderne avec l'avènement de la biologie
moléculaire, la classification des organismes vivants a été révisée et
modifiée.

On utilise maintenant de plus en plus une classification dite


phylogénétique qui regroupe les êtres vivants sur la base
d'homologies de leur ADN (génotype) ; alors que la classification
traditionnelle établit des groupes ou taxons en fonction d'un simple
critère de ressemblance globale (phénotype).

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La classification phylogénétique du Vivant :
Quand on aborde la classification du vivant on parle d’un arbre du
vivant, Pourquoi un arbre? Tout simplement parce qu’un arbre
représente facilement les relations de parenté.
Il faut aussi distinguer un arbre phylogénétique d’un arbre
généalogique.
Dans un arbre généalogique on peut répondre à la question “qui
descend de qui ? ”, tandis qu’avec un arbre phylogénétique, on ne peut
répondre qu’à la question “qui est plus proche de qui?”.
L’arbre phylogénétique est un schéma permettant de visualiser les
liens de parenté qui existent entre chaque espèce, d’identifier les
racines communes à différentes espèces et de voir quelles sont celles
qui sont les plus voisines (comme par exemple l’espèce humaine et le
chimpanzé).
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Dans n’importe quel arbre, il y a des branches, des nœuds et des
feuilles: les feuilles représentent les individus vivants à l’heure
actuelle, et grâce aux branches et aux nœuds, on peut connaitre leurs
relations de parentés. Là où il y a une différence entre l’arbre
généalogique et l’arbre phylogénétique c’est quand on considère les
nœuds. Dans un arbre généalogique, les nœuds représentent des
individus réels, de véritables ancêtres.

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La génétique moderne et l’accès aux séquences du patrimoine
génétique des organismes, ont permis chercheurs d’avoir de nouveaux
caractères comparables entre les organismes vivants: comparer les
séquences de gènes qui ont été conservées entre toutes les espèces
vivantes depuis plus de 3 milliards d’années!

C’est avec ces nouveaux outils génétiques que Carl Woese et George
Edward Fox ont décidé de classer tous les procaryotes à la base de
l’arbre, témoignant du début de l’histoire de toutes les espèces, le
monde du vivant n’était plus divisé en 2 domaines, mais en 3
domaines.

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Ces domaines portent les noms suivants:
Eucaryotes, Eubactéries et Archées .
Archées qui sont des groupes d’organismes unicellulaires sans noyau,
mais on ne peut plus les regrouper en tant que procaryote car le gouffre
génétique entre eucaryotes et archées est aussi large que celui qui
sépare eubactéries et eucaryotes!
Le fait que l’on ne possède pas de groupe extérieur pour le comparer
avec ces trois domaines fait que l’on n’arrive pas à savoir quel groupe a
émergé en premier ?.
Est-ce que ce sont les eubactéries dont certaines populations ont ensuite
donné naissance aux archées et aux eucaryotes ? Ou est-ce que ce sont
les archées, ou encore les eucaryotes? Pour l’instant, impossible à dire!
On a donc un bel arbre avec trois branches initiales mais le tronc reste
une inconnue.
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Les archées, ce sont également des organismes unicellulaires sans
noyaux. La majorité des archées découvertes sont Extremophiles et
peuvent survivre et pulluler dans des environnements très hostiles
comme les cheminées hydrothermales, les rejets acides de certaines
mines, etc… Mais on en trouve de plus en plus dans notre estomac!
……
Les Eubactéries sont donc des organismes unicellulaires dépourvus
de noyaux et rassemblent la plupart des bactéries que nous
connaissons couramment: Escherischia coli, Vibrio cholerae (l’agent
du choléra), … Au rang des bactéries essentielles, il y a
les cyanobactéries sans lesquelles nous ne pourrions pas respirer à la
surface de la terre: c’est grâce à elles si l’atmosphère terrestre a vu son
taux de dioxygène s’élever de 1% aux 20% actuels!

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Passons enfin au troisième domaine, celui des Eucaryotes. Bien
qu’une bonne partie des eucaryotes soient unicellulaires, il s’agit de
la seule lignée du vivant d’où ont émergé des organismes
pluricellulaires (dont nous, Homo sapiens: nous sommes des
eucaryotes, au même titre qu’une fougère, une amibe et une levure).

Les cellules eucaryotes sont caractérisées par la présence d’un


noyau qui contient l’information génétique de la cellule.

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Les définitions de l’espèce découlent directement de l’envie de
l’Homme de tout classer, c’est-à-dire ranger, trier, discriminer… en
fonction de critères préalablement définis.
Pendant longtemps, les classifications des êtres vivants ont obéi à des
motivations purement utilitaires.
➢ On appelle classification le classement des être vivants en groupes
en utilisant des critères morphologiques de ressemblance
convenablement choisis .
➢ Un critère est un caractère que possède les êtres vivants et qui
permet de les classer.
Les disciplines les plus directement spécialisées dans la
classifications sont la systématique et la taxinomie.

Pr M.SLAOUI
la systématique est la science qui organise le classement des
taxons et leurs relations vise à établir une descriptions des espèces les
unes par rapport aux autres, on s’intéresse aux relations évolutives
entre elles.

La taxonomie ou taxinomie est la science qui a pour objet de


décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées
taxons afin de les identifier puis les nommer et enfin les classer.

La taxonomie complète la systématique et s’occupe de l’attribution


des noms « nomenclature» et de la construction des systèmes
hiérarchiques.

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Les niveaux supérieurs

La "pyramide de la classification" s’élève, réunissant les espèces en


genres, les genres en familles, les familles en ordres, les ordres en
classes, les classes en embranchements et les embranchements en
règnes.
Pour certains groupes animaux qui nécessitent des séparations plus
nombreuses, on a recours à des catégories intermédiaires, comme
la tribu (entre la famille et le genre).

Un genre est un ensemble d’espèces qui ont de nombreux traits en


commun, mais ne sont pas interfécondes.

On appelle famille un ensemble de genres.


Exemple : l’ordre des carnivores est divisé en 11 familles :

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L'ordre est un ensemble de familles.
Exemple : l'ordre des carnivores est divisé en 11 familles :

Viverridés : la famille des genettes et civettes


Herpestidés : la famille des mangoustes
Félidés : la famille des félins (chat, panthère, lion, guépard…)
Hyénidés : la famille des hyènes
Ursidés : la famille des ours et pandas
Otariidés : la famille des otaries
Odobénidés : la famille du morse
Canidés : la famille des loups, chiens, renards
Procyonidés : la famille du raton laveur
Mustélidés : la famille des belettes, fouines, martres…
Phocidés : la famille des phoques

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La classe est une catégorie de la classification du monde vivant plus
large que l'ordre.
Exemple : la classe des Mammifères.

Pour permettre des subdivisions plus fines, les préfixes sous- et


super- peuvent être ajoutés à n’importe quelle catégorie ( un sous-
ordre ou une superclasse).
Ainsi, les poissons constituent une superclasse au sein de
l’embranchement des vertébrés (ou, plus exactement, des cordés).

L’embranchement est un très grand groupe d'animaux ou de


végétaux.

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Exemple : il existe 26 embranchements d'animaux.
Le règne est le plus large groupe de la classification. Selon les
cas, on peut considérer qu'il existe 2 à 5 règnes d'êtres vivants.
On distingue sept niveaux taxonomique:

Règne
Embranchement
Classe
Ordre
Famille
Genre
Espèce
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Les noms scientifiques

Chaque espèce reçoit un nom constitué de deux mots : c’est


la nomenclature binominale. Ce mode de dénomination a été
proposé en 1758 par le naturaliste suédois Linné, naturaliste
fondateur de la taxinomie moderne. Linné choisit des noms latins, la
langue latine étant à l’époque la langue savante.

1- Le premier est le nom du genre,

2- le second, souvent descriptif ou géographique, caractérise l’espèce.

Cette nomenclature est écrite en latin, italique en ou souligné qui


démontre le nom du genre avec la 1ére lettre en majuscule et le nom
de l’éspèce en minuscule.

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Par exemple Linné attribua aux êtres humains le nom de
genre Homo (« homme ») et le nom d’espèce sapiens (« sage ») : le
nom scientifique des êtres humains est Homo sapiens.

A la base de la classification : l'espèce

La classification présente une hiérarchie stricte et se compose comme


une sorte de pyramide, dont la base est l’espèce.

Une espèce groupe des individus très étroitement apparentés,


pouvant se reproduire entre eux et avoir une descendance fertile (on
dit qu’ils sont interféconds).

Exemple : le renard roux et le renard polaire sont classés dans deux


espèces différentes.

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• Même espèce ?

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Quelques exemples de classification :
Chat : Règne animal ;
Embranchement des chordés ;
Classe des mammifères ;
Ordre des félins ;
Famille des félidés ;
Genre Felis ;
Espèce catus
Fraisier :
Règne végétal ;
Embranchement des spermatophytes ;
Classe des dicotylédones ;
Ordre des Rosidae ;
Famille des rosacées ;
Genre Fragaria ;
Espèce virginiana (beaucoup d’espèces et de sous-
espèces de fraises existent du fait de nombreux croisements) ;
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Homme :
Règne animal ;
Embranchement des chordés ;
Classe des mammifères ;
Ordre des primates ;
Famille des hominidés ;
Genre Homo ;
Espèce sapiens.

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CLASSIFICATION (Poisson sole)
Embranchement Chordés
Sous-embranchement Vertébrés
Super classe Ostéichthyens
Classe Actinoptérygiens
Sous-classe Néoptérygiens
Téléostéens
Super ordre Acanthoptérygiens
Ordre Pleuronectiformes
Sous-ordre Pleuronectoïdes
Famille Soléidés
Genre
Espèce

Soléa
Soléa
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