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ANATOMIE DE LA CELLULE

1) La cellule, unité de base du vivant


La cellule est l’élément constitutif du monde vivant. Pour comprendre les organismes vivants, il faut partir de la
cellule. Plus petite unité du vivant, la cellule est la base de la structure et du fonctionnement de l’organisme.
Celle-ci renferme les molécules organiques, groupements d’atomes indispensables à la vie, ainsi que
l’information génétique nécessaire à son propre fonctionnement et, au-delà, à la pérennité de tout l’organisme.
Capable d’échanger et de communiquer avec l’extérieur, la cellule a sa propre source d’énergie. Très tôt dans le
développement de l’organisme, les cellules se différencient et se spécialisent dans une fonction. Le nombre de
cellules de l’organisme est maintenu par la division et la mort cellulaires, tandis que des cellules souches
permettent, tout au long de la vie, la production de nouvelles cellules spécialisées.

2) Unicellulaires et pluricellulaires
Il existe des êtres vivants composés d’une seule cellule : ils sont appelés unicellulaires. Ils sont généralement
microscopiques. C’est le cas des bactéries, ou encore des amibes et des paramécies.
Les autres êtres vivants sont faits de centaines, de milliers ou de millions de cellules : ce sont les organismes
pluricellulaires. Leurs cellules sont réunies en groupes spécialisés dans certaines tâches (les cellules
musculaires, par exemple, forment les muscles). La plupart des plantes, des champignons et des animaux sont
des pluricellulaires.
La découverte de cette réalité biologique et de ses lois d’organisation est relativement récente : la théorie
cellulaire est formulée au XIXe siècle. Elle marque la naissance de la biologie moderne.

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3) Les deux catégories de cellules
Les cellules sont réparties en deux catégories :

 les cellules procaryotes

 les cellules eucaryotes

A. Les procaryotes
(du grec prôtos, «avant» et karuon , « noyau») qui sont des cellules de petite taille d’environ 1 micromètre (un
millième de millimètre).
Les premières cellules apparues sur Terre, il y a environ 3,5 milliards d’années, étaient des cellules qui ne
contiennent pas de noyau et on les a appelées procaryotes
Cette forme de vie fut sans doute la seule pendant près de deux milliards d’années. Tous les procaryotes sont
constitués d’une cellule unique, on parle d’êtres unicellulaires.
Les bactéries sont les seuls êtres vivants procaryotes.

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Les bactéries

Les bactéries sont des êtres vivants microscopiques (des micro-organismes) constitués d’une seule cellule
très simple.
Dans une bactérie, l’information génétique est représentée par une seule molécule d’ADN, qui a la forme d’une
boucle fermée (un peu comme un cerceau). Caractéristique importante, cette information génétique n’est pas
protégée dans un noyau. Elle « flotte » au contraire librement parmi les autres composants de la cellule
bactérienne.
Ce type de cellule, qui n’existe que chez les bactéries, est appelé procaryote. Il distingue radicalement les
bactéries des organismes eucaryotes (tous les autres êtres vivants), dont les cellules contiennent un noyau qui
protège l’ADN.

À QUOI RESSEMBLENT LES BACTÉRIES ?


Les bactéries sont des organismes très petits, invisibles à l’œil nu. Elles mesurent généralement entre 0,5 et 10
millièmes de millimètre (de 10 à 200 fois moins que le diamètre d’un cheveu !).
La plupart des bactéries ont la forme d’une sphère (appelée coccus ou coque) ou d’un bâtonnet (bacille). Plus
rarement, elles peuvent ressembler à une virgule (vibrion) ou à un filament spiralé (spirille).
Les bactéries sont généralement indépendantes les unes des autres (elles vivent « seules »). Cependant, chez
certaines espèces, elles se regroupent par deux, quatre ou plus, ou encore vivent parfois en colonies ressemblant
à des colliers de perles (où chaque « perle » est une bactérie). C’est le cas par exemple des bactéries appelées
streptocoques, qui provoquent chez l’homme des maladies comme des pneumonies.
COMMENT SE REPRODUISENT LES BACTÉRIES ?
Une bactérie se reproduit en se divisant simplement en deux, et donne naissance à deux nouvelles bactéries
absolument identiques entre elles. Lorsque les conditions sont favorables, les bactéries possèdent un
extraordinaire pouvoir de multiplication : en théorie, une seule bactérie pourrait avoir près de 70 milliards de
descendants en seulement 12 heures !
OÙ VIVENT LES BACTÉRIES ?
Il y a des bactéries partout, y compris dans des environnements où toute autre forme de vie est impossible :
dans les eaux saturées en sel des marais salants, sur des rochers dans l’écume de sources d’eau bouillante, sur le
bord de lacs volcaniques remplis d’acide, etc.
Cependant, la plupart des espèces de bactéries vivent dans des milieux plus ordinaires, où elles jouent d’ailleurs
un rôle écologique absolument essentiel. Ainsi, les cyanobactéries (qui forment par exemple la couche verdâtre
et gluante, visible sur les pots de fleurs ou les murs suintants) produisent de l’oxygène par photosynthèse.
D’autres bactéries, appelées saprophytes, vivent dans la terre humide où elles dégradent et recyclent la matière
organique morte.
D’autres bactéries encore vivent en étroite association (symbiose) avec des plantes ou des animaux, au point
que ceux-ci ne peuvent plus s’en passer. Par exemple, les lapins et les lièvres abritent dans leur intestin de
nombreuses bactéries qui digèrent la cellulose : sans elles, ils ne seraient pas capables de digérer cette substance
végétale qui constitue la plus grande partie de leur alimentation.
À l’inverse, certaines bactéries parasites se développent aux dépens d’autres êtres vivants, y compris l’homme.
Ces bactéries provoquent souvent des maladies (par exemple la tuberculose, le tétanos, le choléra, des
intoxications alimentaires, etc.).

Une bactérie, la salmonelle


Les bactéries sont constituées d'une seule cellule, qui ne contient pas de noyau : ce sont des procaryotes. Les
salmonelles sont des bactéries qui provoquent des maladies chez l'homme, en particulier des intoxications
alimentaires.
Les filaments que l'on voit autour de cette salmonelle sont appelés flagelles. Les salmonelles les agitent pour se
déplacer.

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Une bactérie en forme de filament spiralé
Les bactéries peuvent avoir des formes diverses. La plupart ressemblent à des bâtonnets ou à des sphères mais
certaines, comme ce spirochète, ont la forme d'un filament entortillé sur lui-même dans le sens de la longueur.

Des streptocoques
La plupart des bactéries vivent indépendamment les unes des autres, mais chez certaines espèces, elles se
regroupent par deux ou plus. Ainsi, dans les « colliers de perle » que l'on voit sur cette image, chaque « perle »
est une bactérie, appelée streptocoque.
Comme les autres bactéries, les streptocoques sont invisibles à l'œil nu : ils sont ici observés au microscope
électronique.

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Une bactérie en train de se diviser
Les bactéries se reproduisent et se multiplient en se divisant simplement en deux. Sur cette image, on peut voir
deux bactéries de forme ronde « au repos » et, au-dessus, une bactérie très allongée en train de se couper en
deux.

B. Les eucaryotes
Les cellules qui contiennent un noyau sont appelées eucaryotes
(du grec eu, «vrai» et karuon, «noyau»)Elles sont des cellules de taille plus importante (20 micromètres en
moyenne).
Les êtres eucaryotes peuvent être unicellulaires ou multicellulaire.
1. Les eucaryotes unicellulaires sont réunis sous le nom de protistes. Il s’agit des levures chez les
champignons, de certaines algues chez les végétaux et des protozoaires chez les animaux.
2. Les eucaryotes pluricellulaires sont des organismes complexes, tels que les champignons, les
végétaux et les animaux.
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LES PROTISTES

Les protistes sont de minuscules êtres vivants invisibles à l’œil nu (des micro-organismes), constitués d’une
seule cellule (ce sont des organismes unicellulaires).
La cellule d’un protiste renferme un noyau, dans lequel se trouve le matériel génétique (sous forme d’ADN) :
les protistes sont des eucaryotes (un mot qui signifie « vrai noyau »). Cette caractéristique les différencie
radicalement des bactéries, également constituées d’une seule cellule, mais qui ne contient pas de noyau (on dit
que les bactéries sont des procaryotes).

On distingue trois grands groupes de protistes :


• Les protistes animaux
• Les algues unicellulaires
• Les champignons unicellulaires

1. les protistes « animaux » : les protozoaires(le mot vient du grec prôtos, qui veut dire «
premier » et zôon, qui veut dire « animal »). Ils se comportent comme de minuscules prédateurs. C’est
par exemple le cas de l’amibe, qui « chasse » des bactéries ou d’autres protistes plus petits qu’elle ;

Certains protistes sont des parasites des plantes et des animaux. C’est le cas par exemple du plasmodium, le
protozoaire qui provoque le paludisme ou de certains champignons unicellulaires qui provoquent des maladies
de la peau appelées mycoses.
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La paramécie, un protiste animal
La paramécie est un protiste animal (un protozoaire). L'unique cellule dont elle est constituée est entourée de
très nombreux petits « cils ».
Les paramécies vivent dans les eaux douces stagnantes comme les étangs. Elles « nagent » en battant des cils et
avancent en spirale.

Le trypanosome, protiste responsable de la maladie du sommeil


Les formes grises zigzagantes sur cette photo sont des protistes (plus précisément des protozoaires, protistes
animaux) qui parasitent l'homme. Ce sont des trypanosomes et ils provoquent la maladie du sommeil, qui sévit
dans de nombreuses régions d'Afrique.
On les voit ici au milieu de globules rouges. Ils commencent en effet par se multiplier dans le sang, où ils sont
injectés par la piqûre de la mouche tsé-tsé.

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Le stentor, protiste en forme d'entonnoir
Le stentor est un protiste animal, un protozoaire, qui vit dans le plancton des eaux douces et saumâtres (eaux
douces et salées mélangées, comme dans les estuaires). Il se nourrit de bactéries et d'algues minuscules.

Un minuscule prédateur : l'amibe


L'amibe est un protiste (être vivant unicellulaire) qui « chasse » des bactéries ou des protistes encore plus petits
qu'elle. Pour « avaler » sa proie, elle se déforme pour l'entourer totalement, et se referme ensuite sur elle. Une
fois à l'intérieur de la cellule de l'amibe, la proie est « digérée », en fait dissoute par les enzymes de l'amibe.
On peut voir sur cette photographie une amibe en train de capturer un autre protiste, une paramécie.

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2. les algues unicellulaires : les protophytes (le mot vient du grecprôtos, qui veut dire « premier » et
phytôn, qui veut dire « plante »). Ce sont des protistes végétaux. Comme les algues de grande taille et
comme les plantes, elles réalisent la photosynthèse. Les diatomées, par exemple, sont des protophytes ;
Les diatomées, des protistes végétaux
Les diatomées sont des algues composées d'une seule cellule. Elles réalisent la photosynthèse (tout comme les
plantes) : ce sont des protistes végétaux (des protophytes). Il existe plusieurs milliers d'espèces différentes de
diatomées. On en trouve dans les eaux douces et dans les mers.
Sur cette image, les diatomées apparaissent en bleu, mais elles sont en réalité de couleur brune.

L’euglène, un protiste qui réalise la photosynthèse


Les euglènes vivent dans les eaux douces. Comme les autres algues unicellulaires, elles réalisent la
photosynthèse grâce à de petites structures spécialisées contenues dans leur unique cellule, appelées
chloroplastes : ce sont les petits disques verts ressemblant à des petits pois que l'on voit sur cette image.

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3. les champignonsunicellulaires :

Un champignon unicellulaire : la levure de boulanger


Les levures sont des champignons microscopiques constitués d'une seule cellule. Chacune des « bulles » que
l'on voit sur cette photo est une levure.
La levure de boulanger est celle que l'on utilise pour faire lever la pâte à pain.

Leur cellule est similaire à celle des champignons de grande taille. Ils se nourrissent pour la plupart de matière
organique morte ou des déchets d’autres êtres vivants. Les levures (par exemple celles qui font gonfler le pain
ou fermenter la bière) sont des champignons unicellulaires.

VIVRE DANS LES SOLS, DANS LES EAUX, OU COMME PARASITES

Beaucoup de protistes vivent dans les sols, où ils jouent un grand rôle dans la décomposition des matières
mortes. Dans les champs, 1 seul gramme de terre peut contenir jusqu’à 500 000 protistes !

Les eaux douces (lacs, rivières) et les mers renferment également un très grand nombre de protistes. Ils
forment une grande partie du plancton. Dans certains fleuves, il peut y en avoir plusieurs dizaines de millions
par litre d’eau ! Les algues unicellulaires des mers et des océans, en particulier les diatomées, produisent de
grandes quantités d’oxygène (par la photosynthèse).

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REMARQUES : Concernant les virus

LES VIRUS sont des micro-organismes qui parasitent les cellules vivantes.

Les virus sont si petits qu’on les mesure en millionièmes de millimètres (nanomètres). Par exemple, il faudrait
plus de 200 000 particules du virus de la grippe pour, simplement, couvrir le point qui marque la fin de cette
phrase.

LES VIRUS NE SONT PAS VÉRITABLEMENT DES ÊTRES VIVANTS


Les virus ne se nourrissent pas, ne respirent pas, restent immobiles et sont incapables de se reproduire par eux-
mêmes : ils ne sont donc pas véritablement des êtres vivants. En fait, pour pouvoir se reproduire, ils doivent
obligatoirement infecter une cellule vivante et la forcer à fabriquer leur propre descendance — de
nouveaux virus.
La cellule infectée meurt une fois qu’elle a accompli sa tâche. Elle libère de nombreuses particules virales, qui
vont contaminer à leur tour d’autres cellules.

DE QUOI EST FAIT UN VIRUS ?

Les virus ont une organisation très simple. Leur programme génétique (formé d’ADN, comme chez tous les
êtres vivants, ou bien, dans certains cas, d’ARN) est protégé dans une « boîte » très résistante faite de protéines,
appelée capside.
Parfois, la capside est entourée par une enveloppe de lipides (c’est le cas par exemple du virus du sida) : dans
ce cas, le virus est dit enveloppé.

DES VIRUS DANS TOUT LE MONDE VIVANT

On connaît environ 3 000 espèces de virus. On en trouve chez tous les êtres vivants : il existe des virus qui
infectent les champignons, d’autres qui parasitent les plantes, d’autres encore les animaux et certains
s’attaquent même à des bactéries.
Les virus qui s’attaquent à l’homme sont responsables de nombreuses maladies, certaines très graves (comme
le sida, la variole, la rage), d’autres un peu moins (comme la varicelle, l’herpès ou le rhume). La grippe,
considérée à tort comme peu dangereuse, peut être redoutable : l’épidémie de grippe dite « espagnole » a fait,
entre 1917 et 1919, plus de victimes que la Première Guerre mondiale elle-même !

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4) Structures types d’une cellule eucaryotes

Membrane cellulaire cytoplasme cellulaire

Noyau cellulaire chromosome

Toutes les cellules eucaryotes possèdent des caractéristiques anatomiques identiques :

1) LA MEMBRANE CELLULAIRE
La membrane cellulaire, qu’on appelle aussi membrane plasmique, composée essentiellement de lipides, assure
la séparation entre les milieux intra- et extracellulaires

Délimitant la cellule, la membrane cytoplasmique a une architecture caractéristique : elle est formée d'une double couche
de lipides dans laquelle s'intercalent des protéines diverses.
Ces protéines peuvent donner à la membrane une qualification particulière. Par exemple, elles pourront servir de site de
fixation à une hormone ou à un virus (c'est ainsi que le virus du sida arrive à pénétrer à l'intérieur de certaines cellules du
sang). Elles peuvent aussi servir de transporteur à divers éléments dont la cellule a besoin, comme le sel ou le calcium.
L'organisation mobile, voire fluide, de la membrane cellulaire permet les fusions entre deux membranes. Ainsi,
lorsqu'une vésicule extérieure arrive au contact d'une cellule, leurs membranes respectives peuvent fusionner. Ceci permet
à la cellule d'acquérir les substances transportées par la vésicule, ou, à l'inverse, de les excréter à l'extérieur.
Inversement, la membrane cellulaire peut bourgeonner à l'extérieur, pour finalement former une vésicule externe à la
cellule.
Ces membranes ont parfois des formes caractéristiques, qui leur confèrent une fonction particulière. Ainsi, de multiples
replis, ou microvillosités, accroissent considérablement la taille de la membrane, ce qui facilite les échanges (comme pour
l'absorption des aliments, au niveau du tube digestif. Par ailleurs, de nombreuses substances passent à travers la
membrane cytoplasmique : elle est perméable.

Les cellules procaryotes er eucaryotes sont délimitées par la membrane plasmique. La perméabilité de la
membrane plasmique est sélective, c'est-à-dire que certains composés peuvent traverser et d'autres pas. L'eau,
l'alcool et les gaz peuvent franchir facilement cette membrane, alors que les ions, les grosses protéines et les
glucides ne le peuvent pas. Le passage de substances à travers la membrane plasmique met en jeu les
mécanismes suivants :
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Diffusion Mouvement spontané de substances d'une région ou leur concentration
est élevée vers une région où leur concentration est plus faible.
Osmose Diffusion simple de l'eau à travers une membrane semi perméable.
Transport facilité Réalisé par des protéines membranaires spécialisées permettant le
passage de molécules spécifiques.
Endocytose Processus permettant l'entrée du matériel dans la cellule.
-Phagocytose La membrane 'englobe' une substance ou un corps étranger.
-Pinocytose La membrane 'englobe' de petites gouttelettes d'eau.

Exocytose Excrétion de substances hors de la cellule, par des vésicules.

2) LE CYTOPLASME
Le cytoplasme est un « gel » épais dans lequel « flottent » tous les composants de la cellule. Celui-ci contient de
nombreux éléments nécessaires au fonctionnement cellulaire, c'est-à-dire à sa nutrition et à sa respiration.
Le cytoplasme d’une cellule eucaryote emprisonne les éléments indispensables à la vie cellulaire, qui sont les
différentes molécules organiques, qu’on appelle aussi macromolécule. Elles sont toutes indispensables car elles
assurent les fonctions essentielles au maintien de la vie cellulaire.
Ce cytoplasme regroupe le cytosol (liquide gélatineux) et des éléments cellulaires comme les organites, les
enzymes ou les ribosomes.
3) LES RIBOSOMES
Les ribosomes sont les sites de production des protéines de la cellule.
Ils sont le support de la traduction, c'est-à-dire de la synthèse des protéines selon le
code de l'ARNm produit à partir de l'ADN dans le noyau.
4) LA PAROI CELLULAIRE (que l'on trouve chez certaines cellules procaryotes et
eucaryotes).Parmi les cellules eucaryotes, seules les cellules végétales possèdent une
paroi cellulaire qui leur confère leur forme. Il existe également des bactéries qui
possèdent une paroi cellulaire.
5) LES CHROMOSOMES
Les chromosomes contiennent l'ADN de la cellule. Ils sont
localisés dans le noyau des cellules eucaryotes. Chaque espèce possède un nombre
distinct de chromosomes.

6) LES ORGANITES sont les éléments principaux de la cellule car ils assurent les principales fonctions
au sein de la cellule.
Les quatre principaux organites qui contribuent à la vie de la cellule sont :
1. -Les mitochondries : (organites spécialisés dans la production d’énergie) sont les organites qui
fournissent à la cellule l’énergie dont elle a besoin pour fonctionner. Pour cela, elles utilisent de
l’oxygène. On dit que les mitochondries pratiquent la« respiration cellulaire ».
2. Le réticulum endoplasmique : ( lieu de synthèse des protéines ) est un organite qui ressemble à
un empilement de crêpes. Il transporte les protéines nouvellement fabriquées d’un endroit à
l’autre de la cellule et fabrique des molécules de lipides (graisses).
3. -L'appareil de Golgi : (lieu de stockage, de tri et d’exportation de ces protéines) impliqué dans la
maturation et la distribution cellulaire des protéines et des lipides nouvellement synthétisés dans la
cellule.
4. -Le noyau, un organite le plus volumineux, est le centre de commande de la cellule. Il est constitué
essentiellement d'ARN (acide ribonucléique) et d'ADN (acide désoxyribonucléique) organisé en
chromosomes, qui sont à la base du fonctionnement cellulaire.
En effet, l'ADN contient toute l'information nécessaire à notre développement et à notre vie : il pourrait
être comparé à une banque de données informatique, qui est présente dans chacune des cellules de notre
corps. C'est une notion importante : chacune des cellules contient l'ensemble du patrimoine génétique à
partir duquel il est possible de reconstituer l'organisme entier. Ce patrimoine est physiquement

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enregistré dans la longue molécule d'ADN enroulé à l'intérieur du noyau. Théoriquement, à partir d'une
cellule de la peau, d'une goutte de sang, d'un cheveu, il est possible de reconstituer un individu entier,
puisque toutes les informations nécessaires sont contenues dans le noyau.
Dans le cytoplasme il y a aussi certains éléments qui sont aussi indispensables dan la vie cellulaire comme :
-Les lysosomes : sont de petites « boules » qui contiennent de nombreuses enzymes. Ces enzymes permettent
de détruire les substances dont la cellule n’a plus besoin ou qui pourraient être nocives. C’est dans les
lysosomes, par exemple, que sont« démontées » les protéines« usagées ».
- Les vacuoles : sont de petites « poches » incluses dans le cytoplasme. Elles contiennent surtout de l’eau et
des substances en solution. Une cellule animale contient plusieurs vacuoles de petite taille (une cellule végétale
en contient une seule, très grande).

ORGANITES STRUCTURE ET FONCTION


Noyau. Contient des chromosomes et le nucléole. Stocke le matériel génétique
et contrôle toutes les activités cellulaires.
Nucléole. Masse d'ARN localisée dans le noyau. Centre d'assemblage de l'ARN
pour élaborer les ribosomes ou d'autres structures.
Ribosomes. Particules granuleuses d'ARN et de protéines, impliquées dans la synthèse
des protéines.
Réticulum Réseau membranaire en relation avec la membrane plasmique et la
Endoplasmique membrane nucléaire.

Rugueux (RER). Des ribosomes sont attachés au RER. Rôle dans la synthèse des
protéines utilisées en dehors de a cellule.

Lisse (REL). Pas de ribosomes. Rôle dans la synthèse des stéroïdes, le transport
intercellulaire et la détoxification.
Appareil de Golgi Systèmes de saccules aplatis et de vésicules. 'Emballage' des protéines
produites par le RER.
Mitochondries. Organites ovoïdes dont les repliements, appelés crêtes, participent à la
production d'ATP par phosphorylation oxydative via le cycle de Krebs
Lysosomes. Vésicules contenant les enzymes de dégradation des structures
cellulaires vieillissantes ou de particules ingérées
Vésicules de Vésicules membranaires de stockage des protéines de sécrétion
sécrétion
Microtubules. Longues fibres protéiques impliquées dans la forme et le mouvement
Microfilaments
Centrioles. Deux courts cylindres composés de microtubules, à proximité du noyau
en division. Impliqués dans le mouvement des chromosomes de la
division cellulaire.

Réplication, transcription, traduction et mutation.


• La réplication est le processus par lequel une copie d'ADN identique à l'original est formée avant la division
cellulaire.
• La transcription est la production d'ARN à partir d'une matrice de l'ADN.
• L'ARN m quitte ensuite le noyau et s'associe aux ribosomes dans le cytoplasme pour synthétiser une protéine
lors d'un processus appelé la traduction.
• Une mutation est une erreur de réplication qui n'est pas réparée. Certaines mutations surviennent
spontanément, alors que de nombreuses autres sont induites par différents agents dits mutagènes. Il existe des
mutations qui ne sont ni visibles, ni graves.
Certaines peuvent être dangereuses ou létales, d'autres encore peuvent être un bénéfice pour l'organisme. Les
mutations jouent un rôle important dans la diversification du patrimoine génétique.
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I. VIE ET MORT DE LA CELLULE
1. L’activité cellulaire
Le métabolisme est l’ensemble des réactions chimiques qui se déroulent dans les tissus des organismes vivants,
et donc aussi, à une échelle plus fine, dans chaque cellule. Ces réactions peuvent être des processus de synthèse,
de transfert, d’échanges avec l’extérieur et de dégradation. À chaque instant dans la cellule, des milliers de
réactions chimiques s’effectuent simultanément et de façon coordonnée. Ces réactions sont rendues possibles
grâce à la présence et à l’action de protéines, les enzymes, qui accélèrent chacune d’elles spécifiquement.
Certes, l’activité de la cellule, qui produit en particulier l’énergie qui lui est indispensable, nécessite des
échanges entre celle-ci et le milieu extracellulaire qui apporte les ressources essentielles.
En effet, Le fonctionnement cellulaire est maintenu en permanence grâce à des échanges incessants de
molécules entre la cellule et son environnement ; ces molécules sont des sources de matière et d’énergie.
L’énergie nécessaire à cette activité est produite dans la cellule par deux processus essentiels : la respiration et
la fermentation. Ces grandes fonctions vitales comme la respiration, la digestion, les mouvements, etc., ne sont
possibles que parce que les cellules communiquent entre elles de façon harmonieuse. Chaque cellule reçoit et
envoie en permanence des signaux vers les cellules voisines. Ces multiples signaux sont des messages que les
cellules savent interpréter. En réponse à l’ensemble des messages reçus, la cellule effectue une action : se
diviser, se spécialiser ou bien mourir c’est à dire cette phase d’activité cellulaire est stoppée soit par la mort de
la cellule, soit par la mitose, division qui produit deux cellules filles identiques à la cellule mère.

La division cellulaire ou la multiplication cellulaire


Les nouvelles cellules des êtres vivants sont fabriquées grâce aux divisions cellulaires. Chaque nouvelle cellule
est issue d’une cellule ancienne. Le processus de division commence dès la fécondation. Dès qu’un ovule a été
fécondé par un spermatozoïde, il devient une cellule-œuf (ou zygote). Cette cellule se divise presque aussitôt :
elle se coupe en deux pour former deux cellules. Ces deux cellules se coupent à leur tour en deux : l’embryon a
quatre cellules. Et ainsi de suite… Quand un être vivant a atteint sa taille adulte, les divisions des cellules sont
moins nombreuses, mais elles ne s’arrêtent pas : elles permettent d’entretenir l’organisme. Par exemple, les
cellules de la peau ne vivent que quelques jours ; elles sont sans cesse remplacées par des cellules « neuves ».

En fait, il existe deux grands types de divisions cellulaires :


 la mitose
La mitose permet aux êtres vivants de fabriquer de nouvelles cellules pour grandir, et pour permettre aux
organes d’être entretenus. C’est le processus qui se produit au moment de la fécondation, et ensuite pendant
toute la vie. En réalité, toutes les cellules d’un être vivant, à l’exception de la reproduction (les ovules et les
spermatozoïdes) sont fabriquées grâce à la mitose.
Quand une cellule subit une mitose, elle commence par doubler ses composants (en particulier les
chromosomes qui forment son matériel génétique). Ensuite, elle se coupe en deux (on dit qu’elle se divise).
Les deux nouvelles cellules formées (cellules filles) sont identiques entre elles. Elles sont aussi identiques à la
cellule de départ (la cellule mère). En particulier, elles contiennent la même quantité de matériel génétique (le
même nombre de chromosomes).
Ainsi, les cellules des êtres vivants contiennent deux exemplaires (une paire) de chaque chromosome. Ces
deux exemplaires, identiques, sont appelés chromosomes homologues (seuls les chromosomes X et Y n’ont
pas la même forme et ne sont pas appelés homologues). Par exemple, chez l’espèce humaine, les cellules
contiennent au total 46 chromosomes (23 paires). La mitose permet de produire des cellules qui possèdent deux
exemplaires de chaque chromosome.
Pendant la mitose, les chromosomes sont visibles (au microscope !) sous la forme de petits bâtonnets ou de
petites croix. Mais pendant le reste de la vie de la cellule, on ne les voit pas (on dit qu’ils sont décondensés) : le
matériel génétique forme une masse appelée chromatine.

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LA MITOSE SE DÉROULE EN PLUSIEURS ÉTAPES
 La première étape : la prophase
 La deuxième étape : la métaphase
 La troisième étape : l’anaphase
 La quatrième et dernière étape : la télophase

 la méiose
La méiose est la division cellulaire qui permet de fabriquer les cellules sexuelles, appelées aussi gamètes (les
ovules et les spermatozoïdes). Elle ne se produit que dans les organes qui fabriquent ces cellules (les ovaires et
les testicules).
Le processus de la méiose permet de fabriquer quatre cellules à partir d’une seule cellule mère.
Contrairement aux autres cellules du corps, qui contiennent deux lots de chromosomes, chaque cellule sexuelle
ne contient qu’un seul lot de chromosomes. Chez l’espèce humaine par exemple, les ovules et les
spermatozoïdes contiennent 23 chromosomes, au lieu de 46 dans les autres cellules. On dit que les cellules
sexuelles sont des cellules haploïdes (les autres cellules du corps sont dites diploïdes).
Les cellules sexuelles sont fabriquées à partir de cellules « normales » (diploïdes). La méiose permet en fait
d’obtenir, à partir de cellules qui contiennent deux jeux de chromosomes, des cellules sexuelles avec un seul jeu
de chromosomes. Lors de la fécondation, la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule permet de reconstituer,
dans la cellule-œuf (ou zygote), le nombre complet de chromosomes, et donc la totalité de l’information
génétique : un lot est celui du spermatozoïde et vient du père, l’autre lot est celui de l’ovule et vient de la mère.
Chez l’espèce humaine par exemple, la cellule-œuf produite par la fécondation d’un ovule par un
spermatozoïde (23 chromosomes chacun) renferme 46 chromosomes.

LA MÉIOSE COMPREND DEUX DIVISIONS SUCCESSIVES


La première division de la méiose
Juste avant que la méiose commence, chaque chromosome se dédouble : on dit qu’il se duplique. Il est alors
formé par deux molécules d’ADN au lieu d’une seule. Chaque molécule d’ADN forme alors ce que l’on
appelle une chromatide. Un chromosome est donc fait de deux chromatides. Elles sont reliées entre elles, au
milieu, par un point appelé le centromère.
Dans cette cellule de départ, chaque chromosome (constitué de deux chromatides) est présent en deux
exemplaires. Ces deux exemplaires forment des paires. A l’intérieur de la quasi-totalité des paires, les deux
chromosomes sont les mêmes : on dit que ce sont des chromosomes homologues. Il n’y a que la paire de
chromosomes sexuels (X et Y chez l’espèce humaine) dans laquelle les deux chromosomes ne sont pas
homologues (ne se ressemblent pas).
Les chromosomes de chaque paire se rapprochent l’un de l’autre et s’assemblent (on dit qu’ils s’apparient). Ils
croisent alors leurs « bras » : des morceaux de chromosomes se superposent et sont échangés entre les deux
chromosomes. Ce mécanisme est appelé crossing-over (un terme anglais qui veut dire « croisement »). Pendant
ce temps, deux petites structures appelées centrosomes s’éloignent l’une de l’autre. Elles « tissent » entre elles
un réseau de fibres : le fuseau mitotique. Le fuseau mitotique forme comme des rails dans la cellule, sur
lesquels les chromosomes peuvent glisser et se déplacer.
Pendant le crossing-over, les chromosomes échangent entre eux des morceaux de leurs « bras »,quiportent
des gènes. On dit que le crossing-over permet un brassage des gènes. Ensuite, les paires de chromosomes
commencent à se déplacer comme sur des rails sur le fuseau mitotique ; elles se dirigent vers le centre de la
cellule. Elles se mettent alors en ligne sur le plan équatorial (une ligne invisible appelée ainsi parce qu’elle a la
même position que l’équateur sur un globe terrestre).
Ensuite, les chromosomes de chaque paire commencent à se séparer l’un de l’autre. Chaque chromosome de
chaque paire migre vers l’un ou l’autre bout de la cellule. Cette répartition se fait au hasard. Cela permet un
brassagedes chromosomes : en effet, les deux lots constitués contiennent un mélange aléatoire (au hasard) des
chromosomes de chaque paire.
Enfin, la cellule se coupe en deux.
Chacune des deux cellules formées contient un seul lot de chromosomes (un seul chromosome de chaque
paire). Chacun de ces chromosomes est constitué de deux chromatides.
C’est donc grâce à la première division de la méiose que le nombre de chromosomes est divisé par deux.
14
La seconde division de la méiose
Chacune des deux cellules produites par la première division se divise à son tour en deux. Mais auparavant,
ses chromosomes ne se dupliquent pas. Ils se déplacent simplement pour s’aligner sur le plan équatorial de la
cellule.
Alors, dans chaque chromosome, les deux chromatides se séparent l’une de l’autre. Chaque chromatide se
dirige vers un bout de la cellule. Quand chaque côté de la cellule contient son lot de chromatides, la cellule se
divise en deux. Au final, chaque nouvelle cellule fille contient un seul lot de chromosomes à une seule
chromatide chacun.
À la fin de la méiose, chaque cellule de départ a donc formé quatre cellules haploïdes : les gamètes
Pour conclure, la division cellulaire (ou mitoses) est indispensables pour que l’enfant grandisse ; chez
l’adulte, elles permettent le renouvellement normal des tissus. En effet, chaque cellule a une durée de vie
limitée dans le temps (par exemple, une cellule de la peau ne vit que quelques jours). Quand elle meurt, elle
doit être remplacée par une cellule identique pour que l’organe continue de fonctionner normalement.
Chaque jour dans le corps humain, environ 200 milliards de cellules meurent et doivent être remplacées par le
même nombre de cellules « neuves ». Le plus souvent, tout se passe bien, mais parfois, certaines cellules
échappent à tout contrôle, comme par exemple le cas du cancer.

2. La communication entre cellules


La communication entre les cellules est indispensable chez les êtres pluricellulaires. Elle permet la coordination
de l’activité cellulaire et le bon fonctionnement de l’organisme dans son ensemble
Il existe quatre modes de communication cellulaire :
• communication par contact
• communication paracrine
• communication endocrine ou hormonale
• communication nerveuse ou synaptique.
Les trois premiers modes de communication sont communs aux végétaux et aux animaux. La communication
nerveuse ou synaptique est spécifique aux cellules animales.
Dans la grande majorité des cas, la communication se fait par l’intermédiaire de messagers chimiques secrétés
par des cellules spécialisées : les cellules de transmission. Les cellules cibles des différents messagers
chimiques possèdent des récepteurs spécifiques à chaque messager. Ces récepteurs sont capables de capter les
signaux, de les traduire et de les interpréter afin de modifier en conséquence le métabolisme.

3. Cycle de vie d'une cellule


Le cycle de vie d’une cellule correspond à la succession de deux phases, l’interphase et la mitose, et s’achève
par la mort de la cellule.
La naissance de la cellule a lieu lorsqu’une cellule mère se divise pour former deux cellules filles. Après cette
naissance, la cellule connaît une phase de croissance au cours de laquelle elle évolue, se développe et se
spécialise dans une fonction précise.
La fonction spécifique d’une cellule est assurée jusqu’au terme de la vie de la cellule ou alors jusqu’à sa
division par mitose si elle en reçoit l’ordre.
La mitose est un processus indispensable à la vie. Elle permet, chez les êtres unicellulaires, la perpétuation de la
vie. Chez les êtres pluricellulaires, les mitoses successives permettent la formation d’un nouvel organisme. Par
la suite, pour un organisme constitué, la mitose participe au renouvellement des cellules, dont la durée de vie
est limitée, et à la réparation des éventuels tissus lésés.
La vie de la cellule s’achève par sa mort qui survient par nécrose ou par apoptose. Il reste difficile de
déterminer la durée de vie d’une cellule car il n’est pas aisé de déceler le moment exact de la mort cellulaire.
Le mécanisme de la mitose se déroule sous un contrôle génétique qui est influencé par de nombreux paramètres
extérieurs. Si ce contrôle se dérègle, le cycle cellulaire est perturbé. Cela peut alors aboutir à l’apparition d’un
amas de cellules désorganisées qui ne cessent de se diviser : la tumeur.

15
COMMENT SE FORME UN CANCER ?
Dans toutes les cellules, l’information génétique (les molécules d’ADN qui forment les chromosomes) subit
constamment des modifications (des mutations). Normalement, ces mutations sont aussitôt réparées ou
éliminées. Mais il arrive que la réparation ne se fasse pas, ou se fasse mal. La cellule devient alors anormale et
ne tient plus compte des signaux qu’elle reçoit de la part des autres cellules. Elle échappe alors à tout contrôle
et se multiplie sans fin et de manière anarchique, au détriment des cellules voisines saines.
Une « réaction en chaîne » se met en place et conduit à la formation d’un cancer : cette cellule anormale donne
naissance à d’autres cellules elles aussi anormales ; ensemble, ces cellules anormales forment ce que l’on
appelle une tumeur (une grosseur anormale). Les cellules d’une tumeur sont agressives et détruisent les tissus
sains autour d’elles. Elles finissent par empêcher l’organe de fonctionner correctement. De plus, elles ont la
capacité de quitter la tumeur d’origine, de passer dans le sang puis de migrer vers un autre organe pour
former une nouvelle tumeur, appelée métastase. Ce sont les métastases qui le plus souvent entraînent le décès
du patient.
La formation d’un cancer est un processus généralement très lent. Il peut se passer de 15 à 20 ans, voire plus,
entre une première mutation dans une cellule et les premiers symptômes d’un cancer. C’est pour cette raison
qu’il y a plus de cancers chez les personnes adultes que chez les enfants. Il existe cependant des formes de
cancers très « agressives » qui évoluent très vite.

QUELLES SONT LES CAUSES D’UN CANCER ?

Plusieurs facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un cancer. L’environnement et le mode de vie jouent un
rôle primordial ; il existe ainsi ce que l’on appelle des facteurs de risque : par exemple, fumer augmente les
risques d’avoir un cancer du poumon, consommer trop d’alcool favorise l’apparition d’un cancer du foie, tandis
qu’une exposition trop importante et régulière au soleil augmente le risque de cancer de la peau. Certains virus
peuvent également provoquer un cancer (par exemple, le virus de l’hépatite B déclenche parfois un cancer du
foie).
Cependant, l’environnement n’explique pas tout : par exemple, les gros fumeurs ne développent pas tous un
cancer du poumon (à l’inverse, certaines personnes qui n’ont jamais fumé peuvent avoir cette maladie). En
effet, certaines personnes possèdent des gènes qui les protègent de la maladie, tandis que d’autres ont au
contraire des gènes qui les rendent plus sensibles. On dit que le cancer a une origine multifactorielle, c’est-à-
dire que plusieurs types de facteurs interviennent dans sa formation (le mode de vie et des facteurs
héréditaires transmis par les parents).
Une bonne hygiène de vie et une alimentation équilibrée permettent de diminuer les risques de développer un
cancer. Avec les progrès de la médecine, les cancers sont de mieux en mieux soignés, mais ils sont loin d’être
vaincus. De plus, le nombre de cancers augmente avec l’espérance de vie, aussi bien dans les pays riches que
dans les pays pauvres.

16
II. DIFFERENCIATION CELLULAIRE
Les constituants de l’organisme sont composés d’une multitude de cellules spécialisées réparties en quatre
grandes classes. Le processus de spécialisation, appelée différenciation cellulaire, intervient au cours de la vie
embryonnaire.

Quatre classes de cellules spécialisées


L’organisme résulte de l’assemblage de systèmes ou appareils (appareil respiratoire, appareil digestif, système
immunitaire, etc.) composés eux-mêmes de plusieurs organes. Chacun des organes de l’organisme est composé
à son tour de différents tissus formés d’une multitude de cellules. Tous ces éléments sont pourtant issus d’une
même et unique cellule originelle : l’œuf issu de la fécondation (zygote).
Très tôt au cours du développement embryonnaire, les cellules issues de la division (mitose) de la cellule
initiale se spécialisent dans l’accomplissement d’une fonction spécifique. C’est la différenciation cellulaire.
Cette différenciation aboutit à des cellules aux structures et aux fonctions spécialisées très diverses : les tissus.

Il existe ainsi plus de 200 types de cellules dans l’organisme. Cependant, quatre grandes classes de fonctions
cellulaires sont identifiables :

• les cellules musculaires, spécialisées dans la production de forces pour permettre le mouvement ;
• les cellules nerveuses, qui assurent la production, la propagation de messages électriques sur de longues
distances et engendrent des actions variées (nouveaux messages, sécrétions d’hormones, contraction
musculaire) ;
• les cellules épithéliales, situées généralement à la surface des organes et du corps, sont en contact avec
l’extérieur ou les cavités de l’organisme où elles permettent les échanges d’ions et de molécules ;
• les cellules conjonctives, relient et soutiennent les composants de l’organisme (cellules osseuses,
cellules adipeuses…).

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L’ÊTRE HUMAIN

Les êtres humains, (homo sapiens) sont des organismes vivants.


Le corps humain est composé d’une multitude de cellules qui, ensemble, permettent la vie de l’organisme.
Comme pour tous les organismes vivants, les besoins physiques de base des êtres humains sont :
• l'eau, pour assurer l'ensemble des processus métabolismes ;
• la nourriture, pour fournir de l'énergie : les matériaux de base pour construire la matière vivante, et
des composés chimiques nécessaires aux réactions vitales
• l'oxygène pour produire de l'énergie à partir des nutriments
• la chaleur pour favoriser les réactions chimiques
• la pression pour permettre la respiration.
Les besoins de l’homme sont donc ceux de toutes les cellules qui le constituent.

I. Les niveaux d'organisation du corps humain.


Les niveaux d'organisation du corps humain sont, du plus simple au plus complexe :
Chimique, cellulaire, tissulaire, organique, systémique et enfin le niveau de l'organisme.
Chaque niveau représente l'association d'unités du niveau inférieur. Les niveaux chimique et cellulaire sont les
niveaux de base.
Un tissu est un groupe de cellules semblables qui assurent la même fonction spécialisée.
L'organisme humain comporte quatre types de tissus.

1. Le tissu épithélial : couvre le corps et la surface des organes, tapisse les cavités du corps et participe à la
formation des glandes. Rôle de protection, d'absorption, d'excrétion, de sécrétion de diffusion et de filtration.
2. Le tissu conjonctif : relie, soutient et protège les différentes parties du corps, stocke l'énergie et les sels
minéraux.
3. Le tissu musculaire : contractile, pour produire le mouvement.
4. Le tissu nerveux : produit et transmet les influx nerveux qui coordonnent les activités du corps.
 Dans les tissus épithéliaux : les cellules épithéliales, situées généralement à la surface des organes et du
corps, sont en contact avec l’extérieur ou les cavités de l’organisme où elles permettent les échanges d’ions
et de molécules ; les cellules sont accolées les unes aux autres et ne renferment pratiquement pas d'autres
éléments.
Il a un rôle de protection, d'absorption, d'excrétion et de sécrétion. La face externe de l'épithélium est exposée à
la surface du corps, de la lumière des vaisseaux ou d'une cavité interne du corps. La face interne profonde
s'étend sur une membrane basale. Le tissu épithélial est avasculaire (absence de vaisseaux sanguins) et forme un
ensemble compact de cellules
L'épiderme, les muqueuses et le tissu glandulaire (qui constituent les glandes de l'organisme comme le
pancréas, la thyroïde, l'hypophyse ou l'ovaire) sont des tissus épithéliaux.Un épithélium a pour fonction soit de
former un revêtement externe ou interne, soit de sécréter une substance chimique.
 Dans les tissus conjonctifs : Un des composés les plus importants du tissu conjonctif est la matrice
constituée de matériel organique sécrété, de composition variable, qui assure la cohésion de cellule isolée
d'un tissu.
Les cellules sont séparées les unes des autres par une substance qui contient des fibres conjonctives ainsi que
des fibres élastiques. L'os, le cartilage, les muscles et le sang sont des tissus de type conjonctif.
Le tissu conjonctif a pour rôle de soutenir les autres tissus (maintient et relie d'autres tissus, ou les organes du
corps), d'assurer leur protection (fabrique des matériaux de protection ou de régularisation) et leur nutrition
(stocke les nutriments), et de maintenir leur cohésion.
 Le tissu musculaire :
Par ses propriétés contractiles, le tissu musculaire permet le déplacement de matériel à travers le corps, le
mouvement d'une partie du corps par rapport à une autre, et la locomotion. Les cellules musculaires,
appelées également fibres musculaires, sont allongées dans le sens de la contraction, et le mouvement est
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accompli par le raccourcissement des fibres en réponse à un stimulus. En plus des propriétés contractiles,
toutes les fibres musculaires sont extensibles, élastiques et excitables en réponse à des stimuli nerveux. Il
existe trois sortes de tissus musculaires dans le corps : lisse, cardiaque, et squelettique.
La chaleur est un produit terminal du métabolisme des cellules musculaires. Les muscles représentent
environ la moitié du poids du corps, et même au repos les fibres musculaires sont en activité permanente
(tonus musculaire). Les muscles sont donc la source principale de chaleur de l'organisme. Le maintient
d'une température corporelle élevée est une plus value apportée par l'homéostasie parce qu'elle fournit des
conditions optimales pour le métabolisme.
 Le tissu nerveux :
Le tissu nerveux est formé essentiellement de deux types de cellules : les neurones et les cellules de
névroglie. Les neurones ou les cellules nerveuses, sont des cellules hautement spécialisées dans la
conduction d'influx appelés potentiels d'action. La névroglie à un rôle de soutien des neurones et favorise
leur fonctionnement. Les cellules de la névroglie sont environ cinq fois plus abondantes que les neurones et
ont la capacité de se diviser durant toute leur vie. Les neurones ont des ramifications, les dendrites, qui
s'étendent à partir de la surface du corps cellulaire et qui constituent une surface importante pour recevoir
des stimuli et conduisent les influx nerveux jusqu'au corps cellulaire. L'axone est un prolongement du
neurone qui conduit les influx nerveux à partir du corps cellulaire jusqu'à un autre neurone ou à un organe.
Il existe six sortes différentes de cellules de la névroglie. Quatre d'entres elles se trouvent dans le système
nerveux central (SNC) ; les astrocytes, les cellules épendymaires, les oligodendrocytes, et les cellules de la
microglie. Les deux autres sont des glyocytes ganglionnaires (cellules satellites) et les cellules de Schwann
situées au niveau du système nerveux périphérique (SNP). Les cellules de Schwann entourent l'axone d'une
substance protéo-lipidique, la myéline. La gaine de myéline favorise la conduction de l'influx nerveux et
contribue à la régénération des fibres abimées.

Autres tissus : Certains tissus, considérés parfois comme des variétés de tissu conjonctif, sont si spécialisés
qu'ils peuvent représenter chacun une catégorie particulière. Il en va ainsi du cartilage et du tissu osseux,
principaux constituants des os, et du sang. Quant au tissu lymphoïde, il comprend une trame de tissu conjonctif
servant de soutien à une variété de globules blancs appelés lymphocytes. Ce tissu, élément de base du système
immunitaire, se trouve dans les organes lymphoïdes (ganglions lymphatiques, rate, amygdales, thymus).
Un organe est composé de plusieurs types de tissus qui assurent, de façon coordonnée, une fonction
déterminée.
Un système est composé de 2 organes ou plus et de tissus, qui constituent une unité assurant la même fonction
ou un ensemble de fonctions.
Sur le plan anatomique
Le corps humain est composé de milliards de cellules organisées en tissus et en organes. Recouvert par la peau,
il est soutenu par un squelette interne composé de 200 os environ chez l’adulte, associé aux muscles
squelettiques.
Sur le plan physiologique
Le corps humain (comme celui des autres animaux) est organisé en dix grands systèmes ou appareils dont les
différents éléments (cellules, tissus, organes) coopèrent pour remplir une grande fonction :
1) l’appareil ou système cardio vasculaire (cœur et vaisseaux sanguins) : il assure la circulation du sang,
qui apporte aux cellules et aux tissus les éléments nutritifs dont ils ont besoin, et les débarrasse des
déchets du métabolisme ;
2) l’appareil respiratoire (voies respiratoires supérieures et poumons) : il permet à l’organisme de capter
l’oxygène de l’atmosphère (respiration), ensuite utilisé pour produire de l’énergie (respiration
cellulaire) ;
3) l’appareil digestif : en réalisant la digestion, il extrait des aliments les nutriments nécessaires au
fonctionnement des cellules ;
4) l’appareil urinaire assure l’épuration du sang et l’excrétion des déchets toxiques ;
5) l’appareil reproducteur (masculin et féminin) : il assure la fonction de reproduction de l’espèce ;
6) le système squelettique (squelette) : il assure le soutien du corps ;

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7) le système musculaire : il assure la réalisation des mouvements ;
8) le système immunitaire : il assure l’immunité, c’est-à-dire la défense de l’organisme contre l’infection
par les agents pathogènes et le développement de cellules anormales ;
9) le système lymphatique qui est le complément de la circulation sanguine et nécessaire au
fonctionnement du système immunitaire
10) le système nerveux : il réalise les fonctions de perception de l’environnement et de communication avec
le milieu extérieur par le biais des cinq sens (vision, audition, odorat, goût, toucher), la commande des
muscles et de façon générale de tous les organes effecteurs, ainsi que la coordination de l’ensemble des
fonctions vitales automatiques de l’organisme (respiration, digestion, etc.) ;
11) le système endocrinien : il synthétise les hormones assurant la coordination et la régulation des diverses
fonctions physiologiques de l’organisme.
12) Le système tégumentaire : il comprend la peau ou tégument et les structures annexes (poils, glandes,
ongles.)
Remarques
• Le système musculaire et squelettique assure le soutien du corps et la locomotion. Avec les articulations
on les appelle le système locomoteur
• Les systèmes endocrinien, et neveux ont des fonctions d'intégration et de coordination, pour assurer un
fonctionnement cohérent du corps.
• Les organes sensoriels sont des extensions spécialisés du système nerveux qui contiennent des neurones
sensoriels adaptés à des stimuli spécifiques, qui conduisent les influx nerveux jusqu'à l'encéphale.
• Les systèmes, digestif, respiratoire, circulatoire, lymphatique et urinaire assurent le transport et la
transformation des substances du corps.
• Le système digestif assure la dégradation mécanique et chimique des aliments pour qu'ils puissent être
utilisés par les cellules et élimine les déchets.
• Le système respiratoire assure l'oxygénation du sang, élimine le dioxyde de carbone, et participe à la
régulation de la balance acido-basique.
• Le système circulatoire transporte les gaz respiratoires, les nutriments, les déchets et les hormones : il
participe à la régulation de la température du corps et de l'équilibre acido-basique, et protège l'organisme des
pertes d'eau et des maladies.
• Le système lymphatique transporte la lymphe en provenance des tissus jusqu'au courant sanguin, participe à
la défense contre les infections et à l'absorption des graisses.
• Le système urinaire élimine les déchets transportés par le sang : régule la composition chimique, le volume,
et la balance électrolytique du sang, et participe au maintien de l'équilibre acido-basique de l'organisme.
• Le système tégumentaire a un rôle de protection du corps, de régulation de la température corporelle,
d'élimination des déchets, de réception des stimuli sensoriels.
• Le système reproducteur ou génital assure la production des hormones sexuelles et des gamètes, pour la
reproduction.
L'homéostasie
L'homéostasie est le processus par lequel une stabilité relative du milieu intérieur du corps est maintenue, de
façon à ce que les fonctions métaboliques cellulaires se déroulent avec le maximum d'efficacité.
L'homéostasie est assurée par les muscles et les glandes, dont le fonctionnement est régulé par les informations
sensorielles provenant du milieu intérieur
La pathologie
C’est une branche de la médecine qui étudie les maladies et leurs effets sur l’organisme.
C’est une altération de la santé caractérisée par l’apparition de symptômes
Synonyme : maladie

20
II. Position anatomique et terminologie
Tous les termes permettant de décrire la position d'une partie du corps par rapport à une autre, sont définis par
rapport à une position anatomique de référence. Dans cette position, le sujet est debout, les pieds sont
parallèles et maintenus à plat sur le sol, le regard dirigé vers l'avant, et les bras sont tendus le long du corps, la
paume des mains est tournée vers l'avant et les
doigts pointent vers le sol.
Des termes anatomiques relatifs à l'orientation permettent de décrire la position des structures, des surfaces et
des régions du corps selon la position anatomique. Les termes anatomiques les plus courants sont regroupés et
définis dans le tableau ci-dessous
En plus de ces termes notés dans le tableau, trois plans de référence sont utilisés pour décrire l'orientation des
structures du corps.
1. Le plan sagittal médian est le plan de symétrie qui divise le corps en ses parties droite et gauche.
2. Le plan frontal ou coronal, divise le corps en ses parties antérieure et postérieure,
3. le plan transverse (horizontale ou en coupe transversale) divise le corps en ses parties supérieure et
inférieure.

Les termes anatomiques et d'orientation les plus courants

Terme Définition

Supérieur (crânien) Vers la tête

Inférieur (caudal) Vers le bas, à l'opposé de la tête.

Ventral (antérieur) Vers l'avant (devant)

Dorsal (antérieur) Vers le dos (derrière)

Médian ou médial Vers ou sur le plan médian du corps

Latéral Opposé au plan médian du corps

Interne (profond) Eloigné de la surface du corps

Externe (superficiel) Vers ou à la surface du corps

Proximal Le plus près de l'origine d'une structure

Distal Le plus éloigné de l'origine d'une structure

Viscéral Réfère aux organes internes.

Pariétal Réfère aux parois du corps

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Vue antérieur

Vue postérieur

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III. Les régions du corps et cavités
Les principales régions du corps sont :
 la tête,
 le cou,
 le tronc (thorax et abdomen),
 les deux membres supérieurs
 les deux membres inférieurs.

Les cavités du corps sont des espaces confinés dans lesquels les organes sont protégés, séparés et maintenus par
des membranes.
La cavité dorsale ou postérieure, est composée de :
 la cavité crânienne qui contient l'encéphale
 la cavité vertébrale qui contient la moelle épinière.
La cavité ventrale, ou antérieure, comprend :
 la cavité thoracique
 la cavité abdominale
 la cavité pelvienne, qui contient les organes viscéraux.
On regroupe les cavités abdominale et pelvienne sous le nom de cavité abdomino-pelvienne, parce qu'il n'y a
pas de barrière physique entre elles.
Les organes viscéraux de la cavité thoracique sont le cœur et les poumons.
La cavité thoracique est divisée en deux cavités pleurales, chacune entourant un poumon, et une cavité
péricardique entourant le cœur.
Le médiastin est la région située entre les deux poumons.
Les viscères de la cavité abdominale sont l'estomac, le gros intestin,l'intestin grêles, la rate, le foie, la vésicule
biliaire.
Les cavités du corps permettent la séparation fonctionnelle des organes et des systèmes, la plus grande partie du
système nerveux occupe la cavité supérieure ;
Les principaux organes des systèmes respiratoire et circulatoire se trouvent dans la cavité thoracique ;
Les principaux organes de la digestion sont situés dans la cavité abdominale,
Les organes reproducteurs se trouvent dans la cavité pelvienne.

Les membranes du corps, composés de fines couches de tissus épithélial et de tissu conjonctif, permettent de
recouvrit, protéger, lubrifier séparer ou maintenir les organes viscéraux et de tapisser les cavités du corps.

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Les deux principaux types de membranes sont :
 les membranes muqueuses
 les membranes séreuses.
Les membranes muqueuses secrètent une substance épaisse et visqueuse appelée mucus qui libère et protège les
organes.
Les membranes épithéliales qui tapissent la cavité nasale, la trachée et la cavité buccale sont des exemples de
membranes muqueuses.
Les membranes muqueuses tapissent les parois internes de nombreux organes.
Les membranes séreuses tapissent la cavité thoracique et abdomino-pelvienne et recouvrent les organes
viscéraux (décrits ci-dessus). Elles sont constituées de fines couches de tissu épithélial qui lubrifient,
maintiennent et compartimentent les organes viscéraux. Elles sécrètent un lubrifiant aqueux, la séreuse.
Le feuillet pariétal et le feuillet viscéral de la plèvre sont des membranes séreuses de la cavité thoracique qui
tapissent les parois thoraciques, le diaphragme et la surface externe des poumons.
Les feuillets pariétal et viscéral du péricarde sont des membranes séreuses qui entourent le cœur.
Le péritoine pariétal qui tapisse la paroi abdominale et le péritoine viscéral qui recouvre les viscères
abdominaux, sont les membranes séreuses de la cavité abdomino-pelvienne.
Le mésentère un double feuillet ou péritoine, maintient les viscères et permet leur ancrage souple à la paroi
abdominale.

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LE SYSTEME TÉGUMENTAIRE

Le système tégumentaire comprend la peau ou tégument, e des structures annexes (poils, glandes, ongles). Ce
système représente environ 7% du poids du corps et constitue une interface dynamique entre le corps et le
milieu extérieur.

I. Les fonctions du système tégumentaire.


Le système tégumentaire remplit :
• des fonctions de protection physique,
• de régularisation hydrique,
• de régularisation de la température corporelle,
• d'absorption,
• de synthèse,
• de récepteur sensoriel
• de communication.

La peau est une barrière physique à la plupart des microorganismes, à l'eau, et à une grande partie des rayons
UV.
L'acidité (pH 4,0 à 6,8) de la surface de la peau empêche le développement de la plupart des pathogènes. La
peau protège le corps de la déshydratation dans les environnements secs et empêche l'absorption de l'eau
lorsque le corps est immergé dans l'eau.
Les effets antagonistes du frisson et de la sudation, ainsi que la vasoconstriction et la vasodilatation des
vaisseaux de la peau, permettent le maintint d'une température corporelle normale de 37 degré C. La peau
absorbe de petites quantités de rayonnements UV nécessaires à la synthèse de la vitamine D. Il est important de
noter que certaines toxines et certains pesticides peuvent franchir la barrière cutanée et pénétrer dans
l'organisme.
La peau synthétise la mélanine (un pigment protecteur) et la kératine (une protéine qui a un rôle de protection).
La peau comporte de nombreux récepteurs sensoriels, particulièrement au niveau de certaines parties du visage,
au niveau de la paume et des doigts des mains, de la plante des pieds, et des parties génitales.
Le système tégumentaire fonctionne en coordination avec d'autres systèmes comme le système circulatoire, le
système immunitaire, et le système nerveux.

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II. La structure de la peau.

Les couches de la peau, de l'extérieur vers l'intérieure du corps, sont :


• L'épiderme.
• Le derme
• L'hypoderme.

L'épiderme, externe est composé d'un épithélium pavimenteux stratifié qui comprend 30à 50 strates de
cellules. Cette couche de cellules est avasculaire et sur sa partie la plus externe est constituée de cellules mortes,
kératinisés qui forment de la corne.
L'épiderme comprend cinq couches, structurales et fonctionnelles, ou strates, de la plus superficielle à la plus
profonde :
 la couche cornée (stratum corneum),
 la couche claire (stratum lucidum) ,
 la couche granuleuse (stratum granulosum),
 la couche de cellules à épines (stratum spinosum),
 la couche basale (stratum basale).

La couche basale s'étend sur la membrane basale du tissu épithélial, à proximité du flux sanguin sous jacent.
Des mitoses se produisent principalement dans la couche basale profonde et à un degré moindre dans la couche
de cellules à épines. Au fur et à mesure des divisions, seule la moitié des cellules formées reste au contact du
derme. L'autre moitié qui s'éloigne des zones vascularisées sous jacentes, n'est plus alimentée et meurt.
Au court de leur trajet vers la surface, certaines cellules spécialisées, les kératinocytes se remplissent de
kératine (c'est la kératinisation), une protéine qui renforce la peau et la rend imperméable à l'eau, et toutes les
cellules deviennent aplaties et squameuses.
La couche des cellules mortes de l'épiderme à un rôle tampon entre le corps et l'environnement extérieur.
A l'intérieur de la couche basale et de la couche de cellules épineuses, se trouvent des cellules, les mélanocytes
qui produisent un pigment brun foncé, la mélanine. La quantité de mélanine produite varie selon les groupes
ethniques. Les autres pigments qui participent à la coloration de la peau sont le carotène, un pigment jaune de
cellules épidermiques, et l'hémoglobine, un pigment des globules rouges, qui fixe l'oxygène.

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Le derme, épais, situé plus en profondeur, est composé de tissu conjonctif richement vascularisé, de cellules
vivantes et de nombreuses fibres élastiques, de réticuline et de collagène.
Le derme comprend également de nombreuses glandes sudoripares, sébacées, et de follicules pileux, ainsi que
des récepteurs sensoriels à la chaleur, au froid et au toucher, à la pression et à la douleur.
Le derme est composé de deux couches :
 la zone papillaire au contact de l'épiderme
 la plus en profondeur, au contact de l'hypoderme, une couche épaisse, la zone réticulaire.

L'hypoderme (tissu sous cutané) qui n'est pas considéré comme une couche séparée, est constituée de tissu
lâche (aréolaire), de tissu adipeux, et de vaisseaux sanguins et lymphatiques.
L'hypoderme est renforcé par des fibres de collagène et d'élastine.
L'hypoderme relie le derme aux organes sous jacents, stocke des lipides, à un rôle d'isolation et constitue une
sorte de rembourrage pour le corps. Il régule également la température du corps par des mécanismes autonomes
de vasoconstriction et de vasodilatation.

III. Les structures annexes de la peau.


Les poils, les ongles, et les trois sortes de glandes exocrines sont formés à partir de l'épiderme. Ces structures
dérivent de cellules germinales de l'épithélium embryonnaire qui se développent dans le derme vascularisé ou
elles reçoivent un support mécanique et ou elles sont alimentées.
Le follicule pileux est une couche d'épithélium germinal qui s'est développé à l'intérieur du derme
L'activité mitotique du follicule pileux est responsable de la croissance du poil.
La tige du poil est la partie morte que l'on voit, qui émerge du follicule ; la racine du poil du poil est la partie
vivante du poil à l'intérieur du follicule pileux ; et le bulbe du poil est la base élargie de la racine du poil qui
reçoit les nutriments et qui est entourée de récepteurs sensoriels.
Au microscope, la couche de cuticule externe kératinisée apparait écailleuse. La coloration différente des poils
est due à leur contenu variable en mélanine. Au niveau de chaque follicule pileux un muscle arrecteur (muscle
lisse) dont la réponse involontaire à des stimuli thermiques ou psychologiques provoque le redressement du
poil. Les cheveux et les sourcils sont une protection contre la lumière, les poils des narines et les cils protègent
des particules de l'air. Les poils jouent un rôle secondaire pour différencier les sexes dans l'attraction sexuelle.
Les ongles sont formés par le durcissement de la couche cornée transparente de l'épiderme.
Les ongles protègent les doigts et permettent la pression de petits objets. Tous les reptiles, les oiseaux et les
mammifères possèdent des sortes de manchons solides (griffe, serre, sabot ou ongle) qui protègent les
phalanges terminales.

27
Il existe trois sortes de glandes exocrines formées à partir de l'épiderme.

• Les glandes sébacées sécrètent une substance huileuse et acide, le sébum.


Il lubrifie et imperméabilise la peau.

• Les glandes sudoripares produisent la sueur.


- Les glandes eccrines, abondantes sur le front, le dos, la paume des mains et la plante des pieds, ont un rôle
dans le refroidissement par évaporation.
- Les glandes apocrines, dans les régions axillaires et au niveau du pubis, ont un rôle dans l'attraction sexuelle à
partir de la puberté.

• Les glandes mammaires sont des glandes sudoripares spécialisées situées dans les seins des femmes. Elles
secrètent du lait sous l'action d'hormones.

IV. La physiologie de la peau

Fonction. Site.

-Déshydratation. Epiderme.
-Agressions mécaniques.
-Pathogènes.
-UV.

-Perte de sang. Epiderme et derme.

-Synthèse de pigments et vitamine D. Epiderme et derme.

-Thermorégularisation par vasodilatation, Derme et hypoderme


vasoconstriction, sueur et frisson
-Absorption d'O2, de CO2, des vitamines Epiderme et derme et hypoderme
liposolubles (A, D, E et K) : de certaines
hormones stéroïdes et de certaines substances
toxiques.

Elimination de déchets : sels, eau et urée. Epiderme et derme.

Récepteurs sensoriels du toucher, de la Epiderme et derme et hypoderme


température, de la douleur, de la pression et du
pincement.

28
LE SYSTEME SQUELETTIQUE

Squelette : vue ventrale


29
Squelette : vue ventrale

30
Squelette : vue dorsale

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Le système squelettique comprend l’ensemble des structures rigides qui contribuent au maintien de
l’organisme. Il peut être osseux ou cartilagineux. Chez l’homme, il s’agit d’un endosquelette, c est à dire situé à
l’intérieur du corps
L’étude du système squelettique osseux constitue l’ostéologie.

1. COMBIEN A-T-ON D’OS ?


On dit en général que le corps d’un adulte renferme 206 os. En fait, cela dépend des individus (et de la façon de
compter), et on dénombre finalement entre 198 et 214 os.
À la naissance, un bébé a plus de 300 os, la plupart n’étant d’ailleurs constitués que de cartilage relativement
mou. À mesure qu’il grandit, ses os se solidifient et certains se soudent entre eux. C’est la raison pour laquelle
le crâne d’un nourrisson est si fragile : son cerveau n’est protégé par endroits que par une simple membrane,
appelée la fontanelle.
Certains os sont très grands, comme le fémur (l’os de la cuisse). D’autres sont minuscules, comme les osselets
(les os de l’oreille interne), qui ont la taille d’un grain de riz.
En moyenne, le corps d’un adulte contient environ 17 kg d’os, avec notamment 33 vertèbres, 24 côtes, 52 os
dans les deux pieds et 54 dans les deux mains !

2. STRUCTURE
 L’os est recouvert de cartilage articulaire à chaque extrémité. A la coupe, l’os présente de l’extérieur vers
l’intérieur de l’os compact ou cortical, de l’os spongieux et une cavité médullaire
Il est donc formé :
• d’un os périphérique appelé os cortical entouré d un périoste
• d’un os central appelé os spongieux au sein de laquelle se trouve une cavité appelée cavité médullaire.
 Le périoste est une membrane fibreuse péri osseuse très résistante, surtout chez l enfant. Il contribue aux
attaches musculaires, tendineuses ou ligamentaires par sa couche externe et contribue à l ostéogenèse
par sa couche interne.
 L’os cortical est très dur et très résistant.
 L’os spongieux est moins résistant et de disposition plus éparse (c’est-à-dire moins dense, un peu
comme la structure d’une éponge).
Hormis quelques os qui possèdent une moelle hématopoïétique (celle qui fabrique les cellules du sang), ou
moelle rouge dans l’os spongieux, la cavité médullaire contient surtout des lobules graisseux décrivant la
moelle jaune. Mais la cavité médullaire contient aussi le pédicule vasculo-nerveux nourricier de l’os.
Chez le petit enfant, tous les os contiennent de la moelle rouge. Elle se transforme, au cours de la croissance, en
moelle jaune dans les os longs.
À l’intérieur des os plats se trouve la moelle rouge contenue dans de l’os spongieux En certains endroits du
squelette, du cartilage, plus souple, recouvre en partie certains os. C’est notamment le cas à l’endroit où les os
s’articulent entre eux. Ailleurs, il peut ne pas y avoir d’os, mais que du cartilage (par exemple dans le pavillon
de l’oreille ou le bout du nez).
 L’os est aussi vascularisé aux extrémités par les artères péri-articulaires nombreuses et par les artères
musculaires qui donnent des branches au périoste alors très vascularisé.
Enfin, les vaisseaux lymphatiques existent surtout à la surface du périoste. En cas de fracture, l’os saigne. Par
exemple, une fracture de la diaphyse fémorale peut entraîner une hémorragie de plus d’un litre de sang.
Cependant, certaines parties de quelques os comme la tête fémorale possède une vascularisation dite terminale.
L’atteinte des vaisseaux nourriciers entraîne alors une nécrose osseuse. L’existence de vaisseaux intra
médullaires explique la possibilité de métastases.
 L innervation explique les douleurs osseuses.
 Les os contiennent en particulier du calcium et des sels minéraux. Le calcium est indispensable au cours de
l’enfance, parce qu’il est nécessaire à la croissance des os, mais il reste important tout au long de la vie,
parce qu’il aide à renforcer et réparer les os.
 Les os s'allongent au niveau d'une zone nommée cartilage de croissance, ce qui fait grandir le corps.Depuis
la conception jusqu'à la fin de la croissance, au début de l'âge adulte, lecorps grandit selon un programme
très précis, mais avec de légères variations d'une personne à l'autre.

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Le système squelettique possède 2 parties bien distinctes : le squelette axial et le squelette appendiculaire

• Le squelette axial, avec un total de 80os, consiste en la colonne vertébrale, la cage thoracique et le
crane. Le squelette axial diffuse le poids de la tête, du tronc et des extrémités supérieures vers les
extrémités inférieures et les articulations de la hanche, ce qui permet aux être humains de maintenir leur
posture droite

• Le squelette appendiculaire a un total de 126 os. Il est formé des ceintures scapulaires, des membres
supérieurs, de la ceinture pelvienne et des membres inférieurs. Leurs fonctions servent à marcher, à
courir et à d’autres mouvements possibles et protègent les principaux organes de la digestion, de
l’excrétion et de la reproduction

33
3. CLASSIFICATION MORPHOLOGIQUE
Les os peuvent être décrits de différents types selon leur forme.

→ Les os longs, comme le fémur, le grand os de la jambe : Ils longs sont définis par une longueur nettement
supérieure à la largeur ou à l’épaisseur.
Pour ces os, les extrémités sont appelées épiphyses proximale ou distale. La partie centrale, où se trouve
l’essentiel de l’os cortical est appelée diaphyse. La diaphyse est divisée en tiers proximal, moyen et distal. La
partie intermédiaire, reliant la diaphyse à l’épiphyse est appelée métaphyse.
→ Les os courts, comme les vertèbres ou l’astragale (l’os de la cheville): Ils sont définis par des dimensions
sensiblement identiques (par exemple : la patella ou les os du carpe).
→ Les os plats, comme ceux qui forment la boîte crânienne, le sternum (l’os qui relie les côtes au milieu de la
poitrine) ou encore les os du bassin ;
4. CARACTERES MORPHOLOGIQUES EXTERNE
Les os ne possèdent pas de surface strictement lisse et régulière. Ils sont formés de :

1. Reliefs (pour les insertions musculaires, tendineuses ou ligamentaires, par exemple) : Ils sont appelés
- tête lorsqu’ il s’agitd’une portion nettement détachée et articulaire,
- condyle lorsqu’ il s’agitd’une portion articulaire mais nettement moins détachée,
- processus lorsqu’ il s’agitd’une excroissance osseuse volumineuse nettement détachée de l os,
- tubérosité lorsqu’ il s’agitd’une saillie moins développée et moins détachée de l os,
- tubercule lorsque la saillie est peu étendue,
- épine lorsqu’ elle a une forme globale de pointe,
- crête lorsqu’ elle a d’aspect linéaires.
2. Dépressions (pour laisser cheminer un tendon, un muscle, un vaisseau ou un nerf, par exemple)
Les dépressions sont appelées :
- fosse lorsqu’ elle situe une insertion musculaire étendue,
- sillon lorsqu’ elle laisse un passage étroit à un tendon, un nerf ou un vaisseau,
- incisure lorsqu’ il s’agitd’une encoche sur un bord de l os,
- foramen lorsqu’ il s’agitd’un véritable trou dans l’os.

3. LES DIFFERENTES FONCTIONS DU SYSTEME OSSEUX


 → Le squelette est une charpente, une structure solide qui nous permet de nous tenir debout.Il donne au
corps notre stature et remplit une fonction de soutien de l'organisme

 → Les os servent également de points de fixation pour les muscles. C’est parce que les muscles sont attachés
au squelette que nous pouvons bouger nos membres, marcher, porter des objets, etc.
 → Ils permettent la mobilité et la réalisation des mouvements, en synergie avec les muscles et les
tendons. C'est le rôle en particulier des os longs des membres et des os des articulations.

 → Certains groupes d'os protègent les organes nobles, comme les os du crâne, qui renferment et
protègent l'encéphale (cerveau), ou comme la cage thoracique qui protège le cœur et les poumons, la
colonne vertébrale protège la moelle épinière.

 → Enfin, la moelle rouge des os a aussi pour fonction la fabrication des cellules sanguines (globules
rouges, globules blancs et plaquettes) : rôle dans l'hématopoïèse.
 →Les os emmagasinent de l’énergie: cellules adipeuses et cellules sanguines de la moelle jaune.
 →Les os stockent les sels minéraux (calcium et phosphore).

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4. COMMENT LES OS S’ARTICULENT-ILS ENTRE EUX ?

Les os sont reliés entre eux par des articulations. Les articulations sont maintenues en place par des ligaments.
Un ligament est une courte bande de tissu conjonctif fibreux très solide quirelie unos à un autre dans une Un ligament
s'oppose à un tendon qui lui relieun os à un muscle qui participe à son mouvement. ... La syndesmologie est la
science qui étudie les ligaments.

Les tendons ont pour fonction de stabiliser par intermittence les articulationsosseuses (tandis que les ligaments offrent
une stabilité permanente) avec l'aide du muscle auquel ils sont liés. Chaque tendon permet aussi de transmettre les
forcesmusculaires aux pièces osseuses.

Un tendon est un faisceau de tissu conjonctif résistant, élastique et fibreux, qui sert à rattacher les muscles à
des points d'insertion éloignés situés sur les os.
5. DIVISION DU SQUELETTE

A. Squelette de la tête
Le squelette de la tête comporte l’os du crâne et l’os de la face
Les os du crâne et de la face sont disposés de manière à protéger ces structures « nobles », et à permettre le
support des organes des sens.
1- Os du crâne
Le crâne est une boîte osseuse composée de plusieurs os soudés les uns aux autres
Il comporte en avant l'os frontal, derrière lui (en haut et latéralement), les deux os pariétaux, sous ces derniers,
les deux os temporaux, et en arrière, l'os occipital.
Puis, formant la base du crâne, on trouve, faisant suite à l'os frontal (en bas et en arrière), l'ethmoïde, et,
derrière lui, le sphénoïde.
Ces os, par leurs formes, participent pleinement au fonctionnement du corps humain. Ainsi, l'os frontal forme-
t-il la partie supérieure de l'orbite, qui abrite l'œil et ses muscles. De même, l'occipital comporte en bas un trou,
le trou occipital, qui laisse passer la moelle épinière, qui n'est autre que le prolongement du bulbe vers le bas,
ainsi que des racines nerveuses directement issues du crâne (formant les nerfs crâniens) et certaines artères et
veines. Enfin, les deux temporaux comprennent une structure osseuse particulière, appelée le rocher, où se
trouvent les organes de l'équilibre et de l'audition. En ce qui concerne les os de la base du crâne, l'ethmoïde
forme la partie supérieure des fosses nasales et le sphénoïde est creusé en son centre par la selle turcique qui
contient l'hypophyse.

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2-Os de la face,
Il comporte des os plus fins que les os du crâne, qui délimitent les cavités naturelles de la face. Les maxillaires
supérieurs, fermement unis au milieu du massif facial, forment la base de l'orbite, la partie latérale des fosses
nasales et le toit de la bouche.
La face inférieure du maxillaire supérieure porte les dents de la mâchoire supérieure. Sa face opposée sert de
plancher aux orbites et comprend la partie osseuse du squelette du nez. De chaque côté de celui-ci, le maxillaire
supérieur porte une cavité appelée sinus maxillaire, en communication avec les fosses nasales.
Leurarticulation avec les maxillaires inférieurs permet la mastication, première étape de l'alimentation.. Celle-
ci met aussi en jeu les glandes salivaires qui sont au nombre de trois de chaque côté.
L'os frontal et l'os maxillaire sont remplis de cavités, un peu comme une éponge, qui communique avec les
fosses nasales. Ce sont les sinus. Tapissés d'une muqueuse, les sinus s'infectent facilement, au cours des
sinusites.

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Sinus paranasaux ; projection sur le visage ; vue antérieure
Les sinus sphénoïdaux ne sont pas représentés.

Sinus paranasaux ; projection sur le visage ; vue latérale


Les cellules ethmoïdales ne sont pas représentées

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B. Squelette du tronc
• La colonne vertébrale : formée de vertèbres séparées les unes des autres par des disques fibreux. Elle
est creusée d’un canal où passe la moelle épinière, d’où naissent les nerfs
• La cage thoracique : formée de côtes qui sont réunies au sternum en avant, et articulées à la colonne
vertébrale en arrière ; elle contient les poumons, le cœur, de gros vaisseaux et l’œsophage
• Le bassin : formé sur les côtes et en avant par les os iliaques, en arrière par le sacrum et le coccyx
(vertèbres soudées)
1.La colonnevertébrale.
Structure de la colonne vertébrale

La colonne vertébrale est recouverte par la musculature du dos.


Elle est constituée en moyenne de 33 os, nommés vertèbres. Ces os sont reliés entre eux pour former un axe,
qui possède une forme en double S. C’est une structure osseuse ou cartilagineuse entourant et protégeant la
moelle épinière. Elle est également appelée rachis ou épine dorsale.
De la partie supérieure à la partie inférieure, ces 33 vertèbres sont définies en fonction de leur localisation (2) :

• 7 vertèbres cervicales
• 12 vertèbres thoraciques
• 5 vertèbres lombaires
• 5 vertèbres sacrales soudées entre elles pour former le sacrum
• 4 vertèbres coccygiennes soudées entre elles pour former le coccyx

Etant flexibles et mobiles, les 24 premières vertèbres sont considérés comme les vraies vertèbres tandis que le
sacrum et le coccyx, restant fixes, sont considérés comme les fausses vertèbres.

Loin d'être rectiligne, la colonne est ondulée et ses ondulations varient sensiblement d'un individu à l'autre. La
colonne cervicale est concave, la colonne dorsale est convexe (Cyphose), la colonne lombaire est concave
(Lordose) et le sacrum est convexe. Ces lordoses et cyphoses physiologiques sont plus ou moins accentuées
selon les personnes, sans être pathologiques. Dans l'autre plan, c'est-à-dire sur le plan frontal, la colonne peut
également ne pas être droite et les vertèbres présenter une rotation : c'est la scoliose. Celle-ci est.
Trèsfréquentelorsqu'elle est légère.

Structure des vertèbres

Chaque vertèbre a la même constitution de base :

• Le corps, partie ventrale de la vertèbre, est volumineux et solide. Elle porte le poids de l’axe
squelettique
• L’arc vertébral, partie dorsale de la vertèbre, entoure le foramen vertébrale.
• Le foramen vertébral constitue la partie centrale et creusée de la vertèbre. L’empilement des vertèbres et
des foramina constitue le canal vertébral, traversé par la moelle épinière.

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La forme en S de notre colonne vertébrale positionne notre centre de gravité au-dessus de nos pieds, ce
qui nous permet de garder l'équilibre lorsque nous sommes debout.
Physiologie
Rôle de soutien et de protection. La colonne vertébrale confère au dos un rôle de soutien de la tête et de
protection de la moelle épinière.
Rôle dans la mobilité et la posture. La colonne vertébrale permet de préserver la posture du tronc et ainsi
maintenir la position debout. La structure de la colonne vertébrale permet de nombreux mouvements comme les
mouvements de torsion du tronc, de flexion du tronc ou encore de traction.
Pathologies
Deviations
Parmi les déformations de la colonne vertébrale les plus connues, il faut noter la gibbosité du bossu, résultat
d'une hypercyphose, qui est une accentuation de la courbure postérieure, ou d'une combinaison entre une
hypercyphose et une déviation latérale (scoliose), la cyphoscoliose. La scoliose seule n'entraîne que rarement
une bosse. L'hypercyphose qui peut être légère ou sévère est, la plus souvent, congénitale ; avant la mise au
point de traitements contre la tuberculose, la gibbosité était parfois causée par le mal de Pott, une forme de
tuberculose touchant les vertèbres. Des tassements peuvent se produire chez les personnes âgées,
particulièrement chez les femmes, dont les os deviennent fragiles et poreux, provoquant une hypercyphose
dorsale (voir ostéoporose). Ce tassement entraîne une diminution de la taille, une déformation des côtes
comprimant ou déplaçant les poumons et les autres structures à l'intérieur du thorax et tordant les clavicules et
les omoplates. L'effort nécessaire au maintien de l'équilibre peut, notamment pendant la marche, entraîner des
déformations des hanches.
Les traitements de la gibbosité sont variés. Une hypercyphose légère peut souvent être corrigée à l'aide de
plâtres et de corsets si elle est diagnostiquée en fin de croissance. Il n'existe pas de traitements pour les
malformations congénitales. Celles-ci peuvent être minimisées dans une certaine limite, par des interventions
chirurgicales et des manipulations locales. De même, ces traitements (chirurgie et manipulations) sont limités
dans les cas de gibbosités causées par des maladies vertébrales. Au cours des manipulations, on a recours à la
traction, à la pose de coussinets et de corsets de plâtre, parfois à des traitements électriques. La scoliose peut
quelquefois être traitée par la chirurgie en insérant une prothèse métallique le long de la colonne.

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Hernie discal
Une autre pathologie de la colonne vertébrale est le déplacement du noyau gélatineux normalement situé au
centre des disques intervertébraux, et qui peut être provoqué par la fragilisation d’un ligament de la partie
antérieure du canal vertébral, ce qui permet le passage du noyau vers le canal. Dans le cas le plus courant, le
noyau gélatineux qui fait saillie hors du disque vient comprimer une racine nerveuse, entraînant de vives
douleurs : c’est la hernie discale.

Les pathologies de la colonne vertébrale sont courantes chez l'homme. Elles peuvent être dues à la faiblesse
des ligaments, à une mauvaise position, à des maladies ou anomalies congénitales de la colonne vertébrale, à
des accidents ou contractions des muscles dorsaux. Des traumatismes comme les fractures peuvent
s’accompagner de lésions médullaires (de la moelle épinière) pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Les
pathologies les plus fréquentes sont toutefois des déviations, c’est-à-dire des accentuations des courbures
physiologiques.
Scoliose
C’est une affection de la colonne vertébrale caractérisée par l’apparition d’une courbure provoquant une
déviation d’un côté ou de l’autre.
La scoliose fait partie des troubles de la statique rachidienne, au même titre que la cyphose (exagération de la
« bosse » dorsale normale) et que la lordose (exagération du « creux » cervical ou lombaire normal),
déformations qui se font toutes deux dans un sens perpendiculaire à celui de la scoliose.
La scoliose est dite droite ou gauche selon que la convexité de la courbure est orientée, respectivement, à droite
ou à gauche. On parle de scoliose compensée (ou « double scoliose ») quand la colonne vertébrale prend une
forme de S, ce qui limite la déformation globale, en particulier l’asymétrie des épaules.
Dans sa forme la plus bénigne, la scoliose ne se voit qu’à l’examen médical, en suivant la ligne des vertèbres
dans le dos. On l’appelle attitude scoliotique, ou scoliose posturale. Elle est caractérisée par la normalité des
vertèbres sur les radiographies. Le traitement, s’il est nécessaire, repose sur la rééducation par kinésithérapie.
À un degré de gravité supérieur, la scoliose provoque une asymétrie du niveau des épaules, voire une gibbosité
(saillie) d’un côté du thorax quand le sujet se penche en avant. On parle alors de scoliose structurale (ou
scoliose vraie), associée à une rotation des vertèbres sur les radiographies. Chez l’enfant, ces formes sont
évolutives et méritent d’être surveillées de près. Seules les rares scolioses graves se traduisent par une gibbosité
en position debout. Une minorité de scolioses est responsable de douleurs chroniques. Le traitement
kinésithérapique peut être complété par le port d’un corset, voire par une intervention chirurgicale.

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spina-bifida
C’est une anomalie congénitale due à une absence de soudure des arcs de la colonne vertébrale au cours du
développement prénatal. La gravité de cette anomalie dépend de son type : bénin ou caché (spina-bifida
occulta), forme ne présentant presque aucun signe extérieur ; de pronostic très grave, avec ouverture complète
du rachis entraînant des troubles neurologiques aigus. Une partie de la moelle épinière et de ses enveloppes font
hernie à travers cette ouverture. L'hydrocéphalie (épanchement de liquide séreux dans la cavité crânienne)
accompagne fréquemment cette malformation. En Europe et aux États-Unis, le spina-bifida touche environ
5 p. 100 de la population. Un traitement chirurgical s'impose, sauf dans les cas les plus bénins. S'il n'est pas
opéré, un enfant atteint de spina-bifida risque de mourir ou d'être gravement handicapé ; même opérés et
soignés, ces enfants souffrent de handicaps physiques et souvent mentaux. La prise d'acide folique en
supplément durant les six premières semaines de grossesse réduit les risques de spina-bifida chez le fœtus. Un
spina-bifida aperta (ouvert) entraîne l'augmentation d'alphafœtoprotéine pendant la grossesse, détectable par
amniocentèse ou par analyse du sang maternel.
Pathologies degenerative.
Différentes pathologies peuvent conduire à la dégradation progressive d’éléments cellulaires. L’arthrose est
caractérisée par une usure du cartilage protégeant les os des articulations

2. LE THORAX
- La cavité thoracique se situe dans la partie supérieure du tronc. Le thorax est en effet une sorte de cage,
soutenue, en arrière, par la colonne vertébrale, d'où partent douze côtes, de chaque côté, décrivant, pour la
plupart, un demi-cercle. Les sept premières sont reliées, sur le devant, au sternum, par l'intermédiaire d'un
cartilage, le cartilage costal.
Chacune des trois suivantes est reliée à la côte qui la précède par son cartilage costal, alors que les deux
dernières, qui décrivent à peine un quart de cercle, sont libres de toute attache antérieure, et sont de ce fait
appelées « côtes flottantes ». Cette cage est de plus limitée en haut par les deux clavicules.
- Le diaphragme constitue la limite inférieure du thorax. Il est fixé en arrière, par l'intermédiaire de deux
gros piliers, sur les vertèbres lombaires (notamment la deuxième), latéralement, sur la partie interne des six
dernières côtes et, en avant, sur l'extrémité du sternum. Il est moulé sur les organes abdominaux et fait
saillie à l'intérieur du thorax. Il est percé de nombreux orifices, dont les principaux sont ceux permettant le
passage de l'aorte, en arrière, de l'œsophage, un peu plus en avant, et de la veine cave inférieure, sur la
droite. Il s'abaisse à l'inspiration, agrandissant ainsi verticalement le thorax : c'est le premier muscle de la
respiration.

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3.LES OS DU BASSIN
Le bassin, que l'on appelle le pelvis ou ceinture pelvienne, est un anneau osseux constitué de quatre éléments :
• le coccyx et le sacrum en arrière,
• les deux os iliaques (os coxal) .
La forme des os constitue un grand bassin en haut, où l'on trouve la partie inférieure de l'abdomen, et un petit
bassin en bas, où l'on trouvera les organes uro-génitaux et la partie terminale de l'appareil digestif.
Le petit bassin est limité en haut par un orifice appelé le détroit supérieur, et en bas par le détroit inférieur. -
L'os iliaque est l'un des plus importants os de l'organisme. Il a une forme complexe, avec deux parties en
torsion l'une par rapport à l'autre, lui donnant une forme d'hélice. Schématiquement on distingue trois parties :
l'ilion, qui est la partie supérieure, l'ischion qui est la partie inférieure et, en avant, les os du pubis, se rejoignant
au niveau de la symphyse pubienne. Cette articulation très solide comprend un fibro-cartilage et une capsule
renforcée par des ligaments. Cette articulation se distend dans une seule circonstance, l'accouchement.
Le bord supérieur de l'os s'appelle la crête iliaque (c'est le rebord osseux que l'on sent bien sous la peau, un peu
au-dessous de la ceinture). À la partie moyenne de l'os, on trouve une zone en forme de sphère creuse, le cotyle,
qui reçoit la tête du fémur.
- Le sacrum est un os triangulaire, qui est formé de la fusion de cinq vertèbres. Il est suivi par le coccyx, petit
os triangulaire qui est formé de la fusion de trois à cinq vertèbres. Le coccyx est articulé avec le sacrum, mais
cette articulation est souvent soudée.
Le sacrum est articulé avec la colonne lombaire (articulation lombo-sacrée) et avec les os iliaques (articulations
sacro-iliaques). Le sacrum n'a que peu de liberté de mouvement. Il peut bouger d'avant en arrière, en particulier
lors de l'accouchement, au cours de mouvements appelés « nutation » et « contre-nutation ».

On pensait autrefois que l’articulation sacro-iliaque était le site de lombalgies et de « tours de reins ». Mais elle
est reliée à des ligaments qui l’immobilisent et n’est pas, de ce fait, responsable de ces douleurs, généralement
provoquées par le déplacement d’un disque vertébral.

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C. Squelette des membres
1. MEMBRE SUPERIEUR
1. Os du bras : l’humérus

2. Os de l’avant-bras : -le cubitus (interne)

-le radius (externe)

3. Os de la main : - les phalanges (phalangette, phalangine, phalange)


- les métacarpes,
-les carpes

Les os de la main

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Os de la main; vue dorsale ou posterieur

La main renferme, en tout, 27 os. Sur cette illustration, le squelette de la main est vu du dessus.

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MEMBRE INFERIEUR
S’articule avec le bassin par une cavité creusée dans l’os iliaque
 Os de la cuisse : le fémur

 Os de la jambe : -le tibia (interne)


- le péroné (externe)

 Os du pied : -les phalanges (phalangette, phalangine, phalange)


- les métatarses,
- les tarses

Les os du pied
Le pied renferme, en tout, 26 os. Sur cette illustration, le squelette du pied est vu du dessus.

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6. LES PROBLÈMES DU SQUELETTE( PATHOLOGIES)
 Même dans des conditions normales, l’os est soumis à des contraintes permanentes. Il existe ainsi des
contraintes en compression axiale (comme le poids s’opposant à la réaction du sol) contre lesquelles l’os
à une résistance approximative de 2000 kgs/cm². Il existe aussi des contraintes en traction (résistance de
1000 kgs/cm²), des contraintes en torsion, en cisaillement ou en flexion. L excès d’intensité de ces
contraintes ou la répétition de ces contraintes peut aboutir à une rupture de l’ os, c est à dire à une
fracture

Les différentes fractures possibles


Il existe plusieurs types de fractures, en fonction du type de cassure. Cette illustration représente
différentes fractures pouvant toucher le fémur (l'os long de la cuisse).
1) La fracture simpleest une cassure de l'os sur toute sa largeur et de façon nette.
2) La fracture en bois vert est une brisure de l'os qui n'est pas nette, comme lorsque l'on casse une
branche de bois vert. Elle survient surtout chez les enfants et les adolescents.
3) La fracture ouverte : la peau est déchirée et que l'on peut voir l'os cassé en dessous. La déchirure
de la peau est souvent due au déplacement d'un des morceaux de l'os cassé. Les soins consistent
généralement à remettre bout à bout les deux morceaux de l’os (en cas de déplacement), puis
d’immobiliser le membre brisé à l’aide d’un plâtre en attendant que l’os se répare de lui-même.

 Le mal de dos se définit comme une douleur localisée prenant naissance le plus souvent au niveau de la
colonne vertébrale et affectant généralement les groupes musculaires qui l’entourent.
En fonction de leur origine Trois principales formes sont distinguées :
 les cervicalgies, les dorsalgies et les lombalgies.

 L’arthrose est caractérisée par une usure du cartilage protégeant les os des articulations.
 L’hernie discale correspond à l’expulsion à l’arrière du noyau du disque intervertébral, par usure de ce
dernier. Cela peut avoir comme conséquence la compression de la moelle épinière ou du nerf sciatique.
 Déformation de la colonne vertébrale. Différentes déformation de la colonne peuvent apparaître.
La scoliose (colonne en S), correspond à un déplacement latéral de la colonne. La cyphose (dos trop
rond) se développe avec une courbure excessive du dos à hauteur des épaules tandis que la lordose (dos
trop cambré) est associée à une cambrure accentuée au niveau des lombaires.
 Torticolis. Ce pathologie est dues à des déformations ou déchirures au niveau des ligaments ou
muscles, situés au niveau des cervicales.

49
 Chez les personnes âgées (et en particulier les femmes), il arrive souvent que les os se dégradent :
c’est l’ostéoporose, qui est une perte de tissu osseux, les os perdent leur calcium, ils deviennent
plus fins et pourraient complètement disparaitre.
 Alors que la leucémie est un cancer qui touche surtout le sang, le système squelettique est
impliqué car le cancer commence dans la moelle osseuse. Avec ce type de cancer les globules
blancs anormaux se multiplient de façon incontrôlée affectant la production des globules blancs
normaux et des globules rouges.
 Le cancer des os est une autre maladie du squelette. Il pourrait prendre son origine ou se
répandre à partir d’une autre région du corps
 Le rachitisme est un manque de vitamine D, de calcium et de phosphore. Il peut provoquer un
mauvais développement des os chez les enfants
 Lumbago : terme générique pour désigner toute douleur dans la région lombaire, accompagnée de
raideur, de difficultés à se déplacer et de contractures musculaires. Plus précisément, il s'agit d'une
douleur violente et brusque dans les lombes, survenant lorsqu'on se penche, et qui empêche de se
redresser. Le lumbago implique les muscles, les tendons, ou les disques intervertébraux dans la région
lombaire, et résulte habituellement d'un effort pour se pencher ou pour soulever quelque chose, ou d'une
exposition prolongée au froid ou à l'humidité. Le traitement du lumbago se fait par la chaleur, le repos,
des massages, des tractions et des analgésiques.
 Spondylite (inflammation des vertèbres, de nature souvent rhumatismale). Les spondylites sont
fréquemment accompagnées d’une ankylose, maladie chronique progressant dans le rachis et
provoquant la fusion des vertèbres. Les différentes formes de spondylites sont soignées, après un
diagnostic précoce aux rayons X, par radiothérapie, administration de cortisol (hydrocortisone) et
rééducation physique ou orthopédique.

7. PRENDRE SOINS DES OS


Les os sont des tissus vivants. Pendant la croissance, les os et le squelette grandissent, se solidifient et se
modifient sans cesse.
1- Pour permettre une croissance harmonieuse, il faut apporter aux os les éléments dont ils ont besoin : en
particulier du calcium et de la vitamine D.
2- La façon dont l’on se tient est également importante (il faut essayer de se tenir droit),
3- Il est aussi conseillé de faire du sport.

50
RECAPITULATION DE LA STRUCTURE DU SQUELETTE
1. Squelette de la tête : - os du crâne : -os frontal
- os pariétaux
- os temporaux
- os occipital

- os de la face : -les os maxillaires (supérieur et inférieur)


- os ethmoïde
- os sphénoïde
- os propre du nez
- os malaire

2. Squelette du tronc : - la colonne vertébrale


- cage thoracique ou le thorax
- l’os du bassin

3. Squelette des membres :


• Membre supérieur : Squelette de la main : - phalangette, phalangine, phalange

-métacarpe

-carpe

Squelette de l’avant-bras : - cubitus (interne)


-radius (externe)
Squelette du bras : Humérus

• Membre inférieur :
- Squelette du pied : -phalangette, phalangine, phalange

-métatarse

- tarse

- Squelette de la jambe : -Tibia (interne)

-Péroné (externe)

- Squelette de la cuisse : Fémur

51
LES ARTICULATIONS
Une articulation, en anatomie, est une zone de jonction entre deux extrémités osseuses, ou entre un os et
une dent. Une articulation (ou une jointure) est plus ou moins mobile selon sa constitution, sa forme, et la
nature des éléments environnants. L’arthrologie, ou la syndesmologie, est la partie de l’anatomie qui traite des
articulations.
Les articulations permettent aux membres de se déplacer dans toutes les directions. Ils fournissent également
un support mécanique à la structure osseuse. Dans le corps humain, il y a 205 os reliés à au moins un autre os.

Les os, pour maintenir la cohésion du squelette, et pour permettre sa mobilisation, sont reliés les uns aux autres
par des articulations.
L’articulation est l’ensemble des éléments qui réunissent deux os du squelette ou deux cartilages (par exemple,
au niveau du larynx).
Une articulation comporte :
• les extrémités de deux os recouvertes de cartilage : l’une formant poulie creuse l’autre poulie pleine
• une capsule fibreuse et des ligaments, qui réunissent les os, formant ainsi la cavité articulaire
• la cavité de l’articulation, qui est revêtue d’une membrane appelée synoviale et contient une petite
quantité de liquide ; les mouvements de l’articulation sont ainsi facilités. A la suite d’une entorse, ce
liquide peut devenir abondant, on dit qu’il y a « épanchement de synovie »
Les surfaces articulaires sont recouvertes d'un tissu élastique lisse, de même composition que l'os, mais plus
élastique, le cartilage. Entre les deux surfaces articulaires, on distingue l'« interligne articulaire », qui, à la
radiographie, représente l'épaisseur des cartilages (les cartilages ne se voient pas sur la radiographie).
L'articulation nécessite donc la présence de deux surfaces cartilagineuses, mais beaucoup d'autres éléments
entrent en jeu dans la construction et dans la solidité d'une articulation :
- les fibro-cartilages : ce sont des formations à la fois fibreuses et cartilagineuses qui contribuent à la solidité
de certaines articulations. Ils constituent des bourrelets, par exemple dans la hanche et dans les articulations
intervertébrales.
- les ménisques : ce sont des éléments cartilagineux qui améliorent le contact entre deux surfaces articulaires.
Les plus connus sont situés dans le genou, et ils doivent leur célébrité aux fréquentes opérations dont ils sont
l'objet, chez beaucoup de sportifs.
- la capsule : c'est un manchon fibreux qui entoure complètement l'articulation, parfois encore renforcé par des
ligaments externes (ou internes comme dans le cas du genou), et qui assure une sécurité supplémentaire.
- la synovie : la capsule est entièrement tapissée, à l'intérieur, par une membrane qui lui sert en quelque sorte
de « doublure ». Cette membrane est la synoviale et sa principale fonction est de sécréter un liquide, la synovie,
qui va servir à lubrifier les surfaces et améliorer ainsi le glissement des surfaces articulaires l'une contre l'autre.
La fonction de la synovie est également de nourrir le cartilage. Une inflammation de l'articulation provoque
souvent une « synovite » ou un « épanchement de synovie », responsable d'un gonflement chaud et douloureux
de l'articulation.

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Dans une articulation saine, le glissement entre les deux os, recouverts à cet endroit de cartilage, est assuré par
un liquide lubrifiant appelé liquide synovial ou synovie, contenu dans une cavité délimitée par la membrane
synoviale, elle-même entourée d'une capsule fibreuse appelée capsule articulaire.

53
A- Les fonctions de l’articulation
 permettre des mouvements de plus ou moins grande amplitude
 assurer unerigiditécomplète

B- Les principaux types de l’articulation


Deux classifications, morphologique et fonctionnelle, coexistent pour les articulations, et ne se recouvrent pas
complètement.

A.La classification fonctionnelle


Elle se base sur la mobilité des articulations et on distingue :
 les articulations mobiles unis de façon discontinue ou diarthroses, qui permettent de nombreux
mouvements, telles les jonctions des os des membres avec ceux du tronc.
 les articulations semi-mobiles, ou amphiarthroses, qui permettent peu de mouvements, telles que chacun
des disques situés entre deux vertèbres
 les articulations immobiles, ou synarthroses, qui ne permettent aucun mouvement, telles les sutures
entre les os du crâne
1. Les articulations immobile (fixe) ou synarthroses:
Ils sont maintenus en place par une interface osseuse ou par des cartilages fibreux solides.
Elles sont de 3 types : les sutures, les symphyses et les synchondroses
a) Les sutures :
Elles servent à unir entre eux les os plats, comme cela se produit au niveau du crâne, ce qui assure une rigidité
parfaite et permet au crâne de jouer son rôle de protection vis-à-vis des organes cérébraux

b) Les symphyses :
Ils sont assez semblables aux sutures, sauf qu’entre les os subsiste une couche cartilagineuse au lieu d’un
simple tissu fibreux. Les mouvements, cependant, restent impossibles. C’est le cas de la symphyse pubienne qui
soude en avant, entre eux, les 2 os pubiens

54
2. Les articulations mobiles
Les articulations totalement mobile, comme ici, celle du coude, sont appelées diarthroses. Les os y sont
recouverts d’un cartilage lisse et sont séparés par un liquide lubrifiant, la synovie, qui facilite les mouvements
et évite les frottements. Elles sont celles où le contact entre les surfaces articulaires n’est pas intime : les os qui
sont ainsi rattachés peuvent bouger avec une amplitude plus ou moins grande en fonction de la forme
particulière de leur surface articulaire. Les extrémités des os en contact sont engainées dans une formation
fibreuse, la capsule articulaire qui délimite une cavité, la cavité articulaire.
Le corps humain comporte de nombreuses articulations mobiles. Les articulations des hanches et des épaules
sont des articulations dans lesquelles les extrémités osseuses ont une forme de sphère (l’une pleine, et l’autre
creuse). Ce sont des énarthroses, qui permettent les mouvements dans les trois plans de l’espace : mouvement
de flexion / extension (en avant / en arrière), d’abduction / adduction (en s’éloignant / en se rapprochant) et de
rotation. L’articulation entre l’humérus et le cubitus au niveau du coude, entre le fémur et la rotule au niveau du
genou, et les articulations entre les phalanges des doigts sont des articulations en forme de poulie. Ce sont des
trochléennes, qui ne permettent des mouvements que dans un seul plan (flexion / extension
L’articulation entre le radius et le cubitus au niveau du coude, et l’articulation principale entre les deux
premières vertèbres, l’atlas et l’axis, ont une forme cylindrique. On les appelle trochoïdes, et elles permettent un
mouvement de rotation.
Les articulations dans lesquelles les surfaces osseuses sont planes et ne peuvent que glisser l’une sur l’autre se
retrouvent entre les os du carpe (poignet) ou du tarse (cheville) ; on les appelle arthrodies.
3. Les amphiarthroses :
qui sont des articulations semi-mobiles, telles que chacun des disques situés entre deux vertèbres. Les
articulations dans lesquelles les surfaces osseuses sont planes et ne peuvent que glisser l’une sur l’autre se
retrouvent entre les os de la main (métacarpiens), au squelette du poignet (carpe), ou du tarse (cheville) ; on les
appelle arthrodies

B. La classification morphologique
Selon leur composition on distingue :
• une articulation fibreuse est composée de tissu fibreux,
• une articulation cartilagineuse est composée de cartilage hyalin ou de fibrocartilage,
• une articulation synoviale est composée d'une capsule fibreuse contenant du liquide synovial.

1)Articulation fibreuse
Les os d'une articulation fibreuse sont unis par du tissu fibreux. Les possibilités de mouvement sont le plus
souvent nulles. On rencontre la suture, la syndesmose et la gomphose.

• Dans une suture, le tissu fibreux forme un ligament sutural immobile. Avec l’âge, elle a tendance à
s’ossifier. La plupart des éléments constitutifs du crâne sont articulés de la sorte. On distingue les
sutures squameuses, planes et dentelées, et les schyndilèses.
• Dans une syndesmose, le tissu fibreux peut permettre quelques mouvements très limités. Ce type
d’articulation est rencontré par exemple entre le tibia et la fibula.
• Dans une gomphose, le tissu fibreux est situé entre un os et une dent. Même si elle ne concerne pas
seulement de l'os, elle est considérée comme une articulation. Ce type présente très peu de mobilité, mais a
une très grande solidité.
2)Articulation cartilagineuse
Les éléments d'une articulation cartilagineuse sont réunis par du cartilage. C'est un type d'articulation peu
mobile. On rencontre les synchondroses et les symphyses.

• Dans une synchondrose, les pièces osseuses sont réunies par du cartilage hyalin et l'articulation est
immobile. Le cartilage est progressivement remplacé en os à l’âge adulte, ce qui aboutit à la fusion des
55
deux pièces, appelée synostose. Ce type d'articulation est rencontré au niveau du cartilage de conjugaison
de l'humérus par exemple.
• Dans une symphyse, les os sont liés par du fibrocartilage, qui ne s’ossifie pas. Ce type d'articulation est
semi-mobile. Par exemple, les articulations intervertébrales sont des symphyses.
3)Articulation synoviale
L'articulation synoviale est le type d'articulation le plus connu, caractérisé le plus souvent par une grande
mobilité. Elle est maintenue par des ligaments délimitant une cavité, la capsule articulaire. Les extrémités
osseuses en contact sont recouvertes d'un cartilage hyalin. La cavité contient une substance visqueuse et
lubrifiante, appelée synovie. Parfois, une pièce de fibrocartilage est située entre les surfaces cartilagineuses des
os ; il existe plusieurs types qui permettent d'améliorer la congruence : le labrum (améliore la profondeur de
l'articulation), le disque (lentille biconcave, notamment au niveau des articulations temporo-mandibulaires) et
le ménisque. Un exemple de ce type d'articulation est le genou. Il existe différents types de mobilité dans la
diarthrose, de la plus mobile à la moins mobile on retrouve : l'enarthrose, condylienne, toroïde, trochléenne,
trochoïde et arthrodie.
Situations similaires
La syssarcose désigne l'existence de mouvements relatifs entre deux os séparés par du tissu conjonctif
et musculaire. Ce type de conformation est parfois considéré comme une articulation. C'est le cas de
« l'articulation » scapulo-serrato-thoracique de l'épaule.
La synostose désigne la disparition d'une articulation, par fusion de deux pièces osseuses adjacentes au cours
de leur développement. Ce type de situation est parfois considéré comme une articulation, à tort puisqu'il n'y a
qu'un seul os.

C- Pathologie de l’articulation
Les maladies des articulations que l’on appelle arthropathies sont invalidantes. Elles ont des
origines diverses. Il peut s’agir d’un traumatisme, d’une dégénérescence, d’un virus, de génétique,
d’inflammation (rhumatisme inflammatoire), de surpoids mais les deux principales causes sont
l’arthrose et l’arthrite. Les maladies articulaires concernent toutes les tranches d’âge y compris les
enfants, et tous les profils, du sportif au sédentaire, hommes et femmes. Les maladies des
articulations touchent toutes les articulations : colonne vertébrale, hanche, genou, cheville,
phalange, épaule, etc.
Les principales affections touchant les articulations sont l'arthrite et l'arthrose (la plus répandue).

Arthrite. C'est une affection inflammatoire, d'origine infectieuse ou non : les globules blancs impliqués
dans les processus d'inflammation envahissent la membrane synoviale et s'y multiplient. La membrane
synoviale et la capsule articulaire s'épaississent ; les épanchements de synovie successifs provoquent
l'amincissement du cartilage.
Arthrose. C'est une pathologie liée au vieillissement de l'articulation : le cartilage commence par
s'amincir, puis est progressivement détruit. Les os dépourvus de cartilage sont le siège d'une croissance osseuse
anarchique, formant des « éperons » osseux appelés ostéophytes. Les arthroses se manifestent par une raideur
de l'articulation touchée, qui devient douloureuse. Elle est, en outre, souvent chaude et gonflée.
L'arthrose se caractérise notamment par des douleurs pendant le fonctionnement de l'articulation endommagée.
Elle fait partie des maladies dégénératives.

56
Luxation : Lorsque les deux surfaces articulaires perdent le contact l'une avec l'autre
Les luxations les plus fréquentes concernent l'épaule, en raison de la faible congruence de cette articulation (ce
qui signifie que l'emboîtement des deux os de cette articulation est faible). Mais les luxations peuvent
également concerner des articulations à forte congruence, comme la hanche.
La luxation est un déplacement des os d'une articulation. Une luxation incomplète ou partielle est appelée
subluxation. Elle peut survenir au niveau de presque toutes les articulations du squelette, mais certaines
luxations telles que celles des mâchoires, des genoux, des coudes, des épaules et des phalanges sont plus
fréquentes que d'autres. Le traitement de tous les types de luxation, ou réduction, consiste à remettre les os dans
une position correcte.

Entorse, lésion par étirement des ligaments d'une articulation, avec souvent une rupture des tissus, mais
sans luxation. Les entorses se produisent le plus souvent au niveau des chevilles, des genoux et des poignets ;
elles se caractérisent par une importante douleur, un gonflement, et des difficultés à la mobilisation de
l'articulation touchée.

Lumbago, terme générique pour désigner toute douleur dans la région lombaire, accompagnée de
raideur, de difficultés à se déplacer et de contractures musculaires. Plus précisément, il s'agit d'une douleur
violente et brusque dans les lombes, survenant lorsqu'on se penche, et qui empêche de se redresser. Le lumbago
implique les muscles, les tendons, ou les disques intervertébraux dans la région lombaire, et résulte
habituellement d'un effort pour se pencher ou pour soulever quelque chose, ou d'une exposition prolongée au
froid ou à l'humidité. Le traitement du lumbago se fait par la chaleur, le repos, des massages, des tractions et
des analgésiques.

Rhumatisme : affection douloureuse d’une ou de plusieurs articulations, souvent chronique, parfois


déformante, voire invalidante. Les rhumatismes peuvent siéger au niveau du tissu osseux qui jouxte
l’articulation, sur le cartilage, ou dans la cavité articulaire. Les rhumatismes peuvent aussi toucher les muscles,
les tendons et les nerfs passant en surface de l’articulation.
Les rhumatismes infectieux ont pour origine un germe qui se développe à distance de l’articulation. Le
mécanisme de l’atteinte rhumatismale est probablement auto-immune. Le type de ces affections est le
rhumatisme articulaire aigu où des toxines de streptocoques provoquent l’inflammation des grosses
articulations et parfois du cœur. Les rhumatismes inflammatoires sont représentés essentiellement par la
polyarthrite rhumatoïde, dont la cause n’est pas encore clairement élucidée.
57
Le groupe des rhumatismes microcristallins est caractérisé par la formation de cristaux dans les articulations ou
les tendons. Sa forme la plus connue est la goutte, liée à un excès d’acide urique.
Les rhumatismes dégénératifs, comme l’arthrose et la hernie discale, sont le résultat d’une dégénérescence,
d’une usure ou d’une déformation mécanique d’une articulation.
Le groupe des rhumatismes abarticulaires comprend l’ensemble des atteintes périarticulaires, souvent
inflammatoires, comme les tendinites.
La rhumatologie est une spécialité qui ne s’intéresse pas uniquement aux rhumatismes, mais aussi à divers
affections osseuses, telles certaines métastases cancéreuses, éventuellement en coopération avec d’autres
spécialistes (le chirurgien orthopédiste, par exemple).

Le traitement repose sur l’administration d’analgésiques, d’anti-inflammatoires et de décontractants


musculaires, complétée par le repos et, dans les cas extrêmes, par des infiltrations de corticoïdes.

TRAITEMENTS ET PRÉVENTION DES DOULEURS ARTICULAIRES


La survenue des signes suivants doit faire l’objet d’une consultation :
• Une douleur dans l’articulation
• Une raideur souvent gênante
• Un blocage articulaire

Le diagnostic est réalisé et confirmé par divers examens comprenant la radio, le scanner ainsi que les analyses de
sang. La prise en charge des pathologies articulaires intègre la prescription d’anti-inflammatoires, les cures
thermales ainsi que la rééducation kinésithérapeutique. D’autre part, l’intervention chirurgicale telle que la pose
d’une prothèse se révèle efficace, notamment dans le cas de l’affection des hanches. La prévention des pathologies
articulaires consiste à limiter les mouvements répétitifs ainsi que la pratique de sports intensifs pour privilégier des
activités physiques dites douces et assurer un meilleur entretien des articulations. Par conséquent, la sédentarité est
contre-indiquée. Il en est de même pour les aliments favorables au surpoids et à l’obésité.
CONCLUSIONS

• Pour avoir un système squelettique sain, il est conseillé d’éviter les mouvements répétitifs, les sports
intensifs,
• Il est conseillé de pratiquer une activité physique régulière mais douce, car les mouvements
entretiennent la bonne santé des articulations.
• La sédentarité est à proscrire.
• Il est fondamental également de lutter contre le surpoids et l’obésité,
• Eviter tout traumatisme articulaire.
• Il faut consommer des aliments plein de vitamines et minéraux
• Enfin, une consultation précoce aide à limiter la progression de toute maladie osseuse.

58
LE SYSTEME MUSCULAIRE
Le système musculaire est le système biologique composé de l'ensemble des muscles du corpshumain.
Les muscles sont fixés aux os par des tendons. Le système musculaire forme, avec le squelette et une partie
du système nerveux, l'appareil locomoteur.
La myologie est la branche de l'anatomie qui étudie les muscles.
Les muscles sont des organes caractérisés par leur capacité à se contracter. Le corps en renferme un très
grand nombre (plus de 600 !), et ils permettent une infinité de mouvements différents. On les trouve dans les
membres (bras et jambes), le dos, le ventre, dans la paroi des organes comme l’estomac et l’intestin, etc. Le
cœur, qui pompe le sang vers tout l’organisme, est aussi un muscle.
Les muscles sont commandés par des nerfs et nourris par des vaisseaux sanguins. Ils sont constitués de tissu
musculaire (la partie rouge) et de tissu conjonctif (surtout situé dans les tendons).
La masse musculaire commence à diminuer vers 40 ans chez l'homme. Ce déclin s'accélère ensuite au fil des
décennies, phénomène appelé sarcopénie.
DE QUOI EST FAIT UN MUSCLE ?
Le tissu musculaire est constitué de cellules appelées fibres musculaires. Ces cellules contiennent deux
protéines particulières, la myosine et l’actine, qui peuvent s’accrocher l’une à l’autre pour permettre le
raccourcissement des fibres. Ce raccourcissement provoque la contraction du muscle (il se raccourcit et
augmente de diamètre).
Le tissu musculaire représente environ la moitié du poids du corps.
Chaque muscle est composé d'un corps musculaire et de points d'attache osseux, les tendons, à chacune de ses
extrémités.
Le corps musculaire se divise en de nombreux faisceaux, séparés les uns des autres par une enveloppe de tissu
conjonctif, l'aponévrose, où circulent vaisseaux et nerfs. Chacun de ces faisceaux se subdivise à son tour en
petits faisceaux, composés de fibres musculaires.
Ces fibres sont des cellules très allongées qui ont la propriété, sous l'effet d'une stimulation nerveuse (mais
aussi électrique), de se contracter, ce qui a pour effet de les raccourcir.
Elles renferment des fibrilles musculaires, regroupées par paquets et responsables de l'activité musculaire. Ces
fibrilles sont formées de deux types de filaments, enchevêtrés régulièrement les uns dans les autres : les
filaments d'actine et de myosine

A. Les différentes formes des muscles


59
Muscle fusiformeMuscle biceps

A: Muscle long- B: Muscle long à double insertion-C: Muscle large- D: Muscle circulaire ou orbital -1:
tendon – 2: ventre – 3: ventre double – 4: aponévrose

1 : Muscle frontal - 2 : orbiculaire des paupières - 3 : transverse du nez- 4 : petit zygomatique- 5 : grand zygomatique-
6 : orbiculaire des lèvres- 7 : carré du menton-8 : occipital- 9 : auriculaire antérieur, supérieur et postérieur- 10 :
masséter- 11 : sternocléido mastoïdien-12 : trapèze-13 : splénius

60
Les muscles du tronc et des membres inférieurs

61
B. Les différents types de muscles
1) Les muscles lisses : sont les muscles situés dans la peau, les viscères, les appareils urinaire et génital
et les principaux vaisseaux sanguins. Ce sont des muscles à contraction involontaire, sous le contrôle du
système nerveux autonome. La contractilité du muscle lisse est le plus souvent rythmée.
2) Les muscles squelettiques, ou muscles striés, assurent les mouvements des os au cours de la
motricité. Leur contraction s’effectue en partie sous le contrôle de la volonté ; pour cette raison, ils sont
également appelés muscles volontaires. Ils sont innervés par les nerfs moteurs, qui font partie du système
nerveux central.
3) Les muscles cardiaques : Le cœur des vertébrés est en grande partie constitué de muscle, le
myocarde. Le muscle cardiaque présente à la fois des stries longitudinales et des stries transversales, mais
les cellules qui le constituent différent de celles du muscle squelettique par leur noyau unique disposé au
centre, et par la ramification et l'interconnexion des fibres.
Les contractions du muscle cardiaque ne sont pas sous contrôle volontaire. Celui-ci est innervé par des
nerfs du système nerveux autonome, mais les influx autonomes accélèrent ou ralentissent simplement
son action, sans pour autant être responsables des contractions rythmiques du cœur.
C. Il existe de nombreuses autres classifications des muscles du corps humain.
1) En fonction de leur situation, deux grands groupes sont établis:
• les groupes superficiels, qui sont ceux qui sont situés directement sous la peau,
• les groupes profonds, qui sont ceux qui sont au-delà de cette zone. Ce dernier peut être déterminé comme
ayant la particularité, en règle générale, d’être aux extrémités des os du squelette.
2) De même, si l’on tient compte de sa forme, on peut établir l’existence de ce qui suit:
• Court, qui s’identifie en assumant des fonctions très spécifiques et qui se situent à la fois aux pieds et aux
mains, par exemple.
• Plat et large, qui non seulement participent aux mouvements de la respiration mais protègent aussi les
organes délicats. Parmi les plus significatifs, on trouve ceux situés dans l’abdomen. Les exemplessont les
intercostalesou le diaphragme.
• Circulaires, qui, comme leur nom l’indique, ont la forme d’un cercle et leur mission n’est autre que de
procéder à la fermeture de certains conduits qui peuvent exister dans le corps humain, comme la vegija.
3) Tout cela sans oublier qu’elles peuvent également être classées par la fonction exercée par l’ensemble des
muscles qui donnent forme au système en question. Danscecas, il s’agirait
• de fléchisseurs,
• de supinateurs,
• d’abducteurs,
• d’extenseurs,
• de pronateurs.

4) Les fibres musculaires ont été classées selon la rapidité de leur contraction :

• Muscles à contraction lente (type I) : Les fibres musculaires lentes, plus claires, ont une plus grande
résistance.
• Muscles à contraction rapide (type II) : Les fibres musculaires rapides, plus foncées, ont une
contraction plus rapide et plus forte.

La plupart des muscles squelettiques contiennent les deux types de fibres, bien que l'un des deux soit toujours
prédominant.

La contraction musculaire est provoquée par une augmentation de la concentration de calcium à l'intérieur de la
cellule, probablement en réponse à des modifications électriques de la surface cellulaire. Les muscles
régulièrement entraînés réagissent rapidement et vigoureusement aux stimulations, c'est la tonicité musculaire.

62
D. PHYSIOLOGIE

a) Les caractéristiques essentielles des muscles

 1- La contractilité: le muscle excité se déforme, raccourcit, augmente d’épaisseur, mais son


volume total ne change pas. La contraction est différente dans les muscles striés et dans les
muscles lisses
La contraction musculaire est provoquée par une augmentation de la concentration de calcium à
l'intérieur de la cellule, probablement en réponse à des modifications électriques de la surface
cellulaire. Les muscles régulièrement entrainés réagissent rapidement et vigoureusement aux
stimulations, c'est la tonicité musculaire.

 2- L’élasticité: Une fois contracté, le muscle se relâche, en revenant à la forme primitive: on peut
le constater en tirant sur les extrémités du muscle: on observe qu’il revient à sa longueur
primitive une fois que la traction cesse et à condition que celle-ci ne soit pas trop forte ou trop
brutale. L’élasticité du muscle est indispensable. Le muscle doit en effet retrouver sa forme initiale
pour pouvoir se contracter de nouveau.

 3- L’éxcitabilité
Le muscle répond par une contraction à une stimulation électrique ou nerveuse. La contraction est
déclenchée par la libération d'une substance chimique, l'acétylcholine. Elle se réalise lorsque les
filaments d'actine glissent le long des filaments de myosine. L'énergie nécessaire à la contraction est
apportée par le sang sous forme de sucre (glucose) et de graisses (acides gras).
Le système nerveux est indispensable aux fonctionnements des muscles.
Les cellules musculaires ont un système réticulaire développé, permettant la transmission de l'influx
nerveux. Le point de jonction entre une terminaison nerveuse et une cellule musculaire s'appelle
une plaque motrice.
En outre, dans les muscles antagonistes, du fait qu’ils ont des fonctions opposées, surviennent en même
temps deux phénomènes contraires: quand l’un d’eux se contracte, l’autre se relâche
Par exemple, lorsque nous fléchissons l’avant –bras sur le bras, le biceps se contracte et en même temps
le triceps, son muscle antagoniste, se relâche

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En se contractant, les muscles du squelette agissent sur les os qui constituent de véritables leviers.
Quand nous soulevons un poids avec la main, en fléchissant le coude, l’avant-bras fait levier:
l’articulation du coude est le point d’appui, la force développée par le biceps constitue une force motrice
et le poids est la résistance

A RETENIR :
Quel est le rôle du muscle dans le corps humain ?
Ils provoquent un déplacement passif des os sur lesquels ils sont solidement fixés par des tendons. Les muscles
sont également des organes contractiles et élastiques : ils se raccourcissent ou s'allongent. Lorsqu'ils se
contractent, c'est toujours pour répondre à des messages nerveux.
Comment fonctionne les muscles du corps ?
Lorsque le muscle se contracte, il se raccourcit et tire sur les tendons qui à leur tour tirent sur les os, les
faisant se déplacer les uns par rapport aux autres. Cela entraîne le mouvement de la partie du corps concernée.
Quel est le rôle d’un ligament ?
Un ligament est une courte bande de tissu conjonctif fibreux très solide qui relie un os à un autre dans une
articulation. Un ligament s'oppose à un tendon qui lui relie un os à un muscle qui participe à son mouvement.
La bande de tissu du ligament est composée principalement de longues molécules de collagène.
Quel est la différence entre tendon et ligament ?
Un ligament est une courte bande de tissu conjonctif fibreux très solide qui relie un os à un autre dans une
articulation. Un ligament s'oppose à un tendon qui lui relie un os à un muscle qui participe à son mouvement.
La bande de tissu du ligamentest composée principalement de longues molécules de collagène.

b) Le fonctionnement des muscles


La fonction principale des muscles est de produire des mouvements, que celui-ci soit volontaire ou
involontaire.
Ainsi, les muscles striés permettent au corps de se mouvoir, de se déplacer et se tenir en position grâce à la
contraction et à la décontraction des muscles.
Les muscles lisses qui permettent les fonctions nécessaires à la circulation, la respiration ou la digestion
Les muscles cardiaquespermettent au cœur de propulser le sang à travers l'appareil circulatoire

Fonction musculaire : mouvement et contraction des muscles


La fonction musculaire est la capacité que les muscles ont de se contracter, donc de produire un mouvement,
que celui-ci soit volontaire ou involontaire.
Le corps peut s'animer, se mouvoir, se déplacer et se tenir en position grâce à la contraction et à la
décontraction des muscles.
La plupart des muscles s'attachent directement aux os ou y sont reliés par des tendons ou des ligaments.
La contraction musculaire nécessite l'utilisation d'énergie.
Production d'énergie par les muscles
Les substances nutritives que le muscle consomme sont essentiellement les sucres et les graisses
Les muscles peuvent toutefois utiliser la substance même qui les composes, c’est-à-dire les protéines
Ils consomment également beaucoup d’oxygène et c’est pourquoi ils sont énormément vascularisés
Les aliments consommés par les muscles produisent de l’énergie; cette énergie est transformée d’une part en
énergie mécanique et de l’autre en chaleur
Les organes ont constamment besoin de produire de l'énergie. Lorsqu'on se livre à une activité physique, les
muscles produisent de l'énergie de mouvement (énergie mécanique) .

Le travail d’un muscle dépend de la force qu’il peut développer et donc de son volume, qui, à son tour, est en
rapport avec le nombre des fibres qui le constituent. Tandis que le muscle fait son travail, le muscle produit de
la chaleur. En faisant de la gymnastique, le corps se réchauffe. La température d’un cycliste pendant une course

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peut atteindre 39-40°. En état d’activité les muscles produisent 60% de la chaleur de notre corps .Pour cette
raison, dans le but de combattre le froid, on conseille le mouvement
Les muscles libèrent des déchets. Les déchets qui en résultent sont l’anhydride carbonique et l’acide lactique.
Celui-ci se forme en grande quantité au cours des exercices physiques très intenses et de longue durée. Il
s’accumule alors dans le muscle et provoque des modifications de la matière qui constitue le muscle: il en
découle une diminution de l’élasticité, et le raidissement du muscle
L’acide lactique est responsable de la fatigue musculaire. En se reposant, les muscles, grâce à un apport
suffisant d’oxygène, brule peu à peu l’acide lactique et retrouve sa condition primitive

Diminution de la fonction musculaire


Le niveau d'activité physique chez l'homme influence le volume de la masse musculaire totale, les propriétés
métaboliques et contractiles des muscles et leurs évolutions en fonction des différentes étapes de la vie.
Les phénomènes pathologiques ou le processus normal de vieillissement peuvent provoquer la diminution de la
fonction musculaire.
La modification de la composition corporelle (perte d'eau, perte de masse maigre mais
également augmentation de masse grasse) caractérise le vieillissement musculaire. On observe avec le
vieillissement une réduction de la masse du muscle et une augmentation du tissu graisseux de 25 % à 30 %.
Une diminution de la masse et de la surface du muscle résulte de la diminution du diamètre des fibres
musculaires. Le vieillissement musculaire est appelé la sarcopénie.
La sarcopénie affecte l'autonomie individuelle. Elle provoque l'augmentation des risques de chutes
accidentelles, l'obésité ou une insulino-résistance.

A partir de 40 ans, la masse musculaire diminue de 5% par décennie. Cela provoque une baisse de la
délivrance de force. L'origine de la perte de la force musculaire est multifactorielle. Les fibres réduisent leur
capacité à produire une force simultanément à l'amyotrophie. Cela est dû au dérèglement de la synthèse des
protéines (production d'énergie), à la diminution des fibres musculaires et donc de la contraction des muscles
qui entraine des nécroses musculaires. Le vieillissement, malgré une perte de force, n'altère pas les capacités
endurantes. Le muscle s'atrophie et devient plus lent.

La sarcopénie est une conséquence de l'inactivité physique. Le moyen le plus efficace de ralentir la diminution
de la fonction musculaire est de pratiquer une activité physique régulière. Une surveillance nutritionnelle est
également nécessaire afin de garantir un bon résultat.
D- PATHOLOGIE

1. L’absence de tonus musculaire, ou myatonie, peut être la conséquence d’une lésion de l’encéphale (voir
cerveau).
2. Les myopathies constituent un groupe hétérogène d’atteintes de la fibre musculaire, et bon nombre
d’entre elles sont des maladies génétiques. On distingue les myotonies, qui entraînent une difficulté
majeure à la décontraction musculaire, et les dystrophies, qui se caractérisent par un déficit moteur plus
ou moins important pouvant aboutir, dans les formes les plus graves, à une perte totale d’autonomie, et
au décès du patient (myopathie de Duchenne).
3. La caractérisation récente de gènes responsables de certaines de ces affections permet désormais de
pratiquer des diagnostics prénataux dans les familles où un sujet est déjà atteint. Des expériences
récentes effectuées chez des souris affectées de myopathies génétiques ont abouti à des résultats
encourageants quant à la perspective du traitement de ces dystrophies musculaires.
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4. Un exercice physique excessif peut entrainer une hypertrophie, c’est-à-dire l'augmentation excessive de
la taille du muscle.
5. À l’inverse, un repos prolongé peut entrainer une atrophie du muscle (réduction de sa taille), qui
s’affaiblit. Dans certaines formes de paralysie, les muscles peuvent s'atrophier au point d'être réduits à
une fraction de leur taille normale.
6. Inflammation du muscle ou myosite

Les courbatures
Définition d’une courbature :
Les courbatures sont soit de petits épanchements de sang provoqués par rupture des capillaires
sanguins, soit des microtraumatismes entraînant une lyse des cellules musculaires. Elles sont localisées au cœur
du muscle mais peuvent également être présentes sur les jonctions musculo-tendineuses. Elles ne sont pas
localisées de façon précise, elles sont plutôt diffuses, mais facilement identifiables. La douleur des courbatures
ne nous parviens que très lentement, car les fibres rompues et abimées sont ensuite mis à mal par le « milieu »
dans lequel elles se trouvent, notamment par le calcium, utile lors de la contraction musculaire mais néfaste
pour les fibres lésées. Le calcium aggraverait les dégâts crées par l’entraînement sur les fibres. A cela
s’ajouterait des phénomènes inflammatoires et une réaction immunitaire du corps, le but étant de cicatriser et
consolider les fibres musculaires. L’ensemble de ces phénomènes entrainerait des douleurs plus communément
appelées « courbatures ». En bref les courbatures sont des dommages minimes subies pas le muscle.
Causes des courbatures :
Les courbatures sont dues à un entrainement intense, un étirement particulier, ou à un effort inhabituel.
Elles viendraient de dommages affligés aux fibres musculaires surtout pendant la phase excentrique c’est à dire
la phase durant laquelle le muscle s’allonge avec la charge (partie négative du mouvement).

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, elles ne sont pas dues à l’acide lactique.

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Traitement et conseil pour minimiser leur apparition :

Il n’est pas possible d’éviter totalement les courbatures, néanmoins leur intensité et leur durée peuvent être
réduites par quelques actions comme :
• S’échauffer correctement
• Boire de l’eau avant, pendant, et surtout après l’effort (pendant 24 heures)
• Modérer ses efforts en fonction de son entraînement
• Effectuer un étirement modéré d’environ 20s par muscle sollicité
• Appliquer de la chaleur qui favorise la récupération physique (crème chauffante, bain chaud…)
• Immerger les membres sollicités quelques minutes dans de l’eau très froide (moins de 15°c) après
l’effort.
• Aller courir quelques minutes

Les crampes
Définition d’une crampe :
C’est une contraction très douloureuse localisée à un muscle, soudaine, et involontaire d’un ou de plusieurs
groupes musculaires. La survenue de crampes musculaires est en général un phénomène bénin, survenant au
repos (notamment la nuit, touchant fréquemment les muscles de la jambe) ou à l’effort. Elle peut être
déclenchée par une contraction musculaire lors de la phase concentrique, à l’occasion d’un effort comportant un
raccourcissement musculaire (partie positive du mouvement).

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Causes des crampes :
La crampe n’a pas de cause particulière, néanmoins certaines circonstances favorisent leurs apparitions,
comme la déshydratation, l’apport insuffisant de sels minéraux, L’abus d’excitants (café, thé), ou le froid.
Traitement :
Dans la plupart des cas, aucun traitement n’est prescrit : Quand la crampe survient, il faut conseiller au
patient d’étirer le muscle douloureux (par exemple, en cas de crampe du mollet, conseiller de tirer
progressivement les orteils et le pied vers soi).
Lorsque les crampes deviennent invalidantes, certaines médicaments peuvent être efficaces (myorelaxants).
Enfin, lorsqu’une cause est retrouvée, le traitement est celui de la cause.

Les contractures
Définition d’une contracture :
La contracture musculaire est une contraction involontaire, constante et douloureuse dans une partie ou
dans tout le muscle. Elle cause une douleur musculaire qui peut être légère ou lancinante.
Causes des contractures :
Les contractures peuvent provenir d’une contraction réflexe qui vise à protéger le muscle à la suite d’un
étirement important, ou elles peuvent provenir d’une fatigue importante du muscle entraînant des désordres de
certaines molécules au niveau cellulaire tel que le calcium, le potassium, le magnésium.
Traitement :
Le traitement consiste dans un premier temps à se reposer. Par la suite, diverses méthodes thérapeutiques
peuvent être mises en place, comme l’application de chaud, pratiquer des massages, des étirements, ou faire des
séances d’ostéopathie et de kinésithérapie.
Cependant, d’autres pathologies se révèlent beaucoup plus graves et plus longues à soigner, tels que les
élongations, les claquages, les déchirures musculaires, les ruptures.

Les élongations
Définition d’une élongation :
Lorsque le muscle est allé au-delà de ses possibilités d’étirements, on parle d’élongation. il y a atteinte du
tissu conjonctif qui entoure le muscle, la douleur se manifeste alors à la contraction du muscle, à l’étirement et
à la palpation. Les muscles de l’arrière de la cuisse, les ischio-jambiers, sont les plus susceptibles de subir une
élongation.
Les causes des élongations :
L’élongation survient durant une sollicitation excessive à la limite de l’étirement du muscle, en l’absence
d’une bonne souplesse musculaire ou lors d’un grand écart réalisé sans échauffement par exemple. Certains
facteurs facilitent également les élongations tels que :
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• Un manque d’eau
• Une mauvaise hygiène de vie (alimentation, sommeil)
• Un poids de forme non adapté qui peut entraîner une contrainte ou une tension sur les muscles
Traitement :
Pour traiter l’élongation, l’arrêt de l’activité sportive jusqu’au rétablissement est requis, l’application de
froid permet de stopper l’inflammation en resserrant les vaisseaux sanguins, la pose d’une bande de maintien
adhésive permet de limiter les mouvements et de réduire l’inflammation, et l’élévation du membre blessé
permet de limiter le gonflement et l’accumulation de fluide autour de la zone blessée. Peuvent être prescrites
des séances de kinésithérapie.

Les déchirures musculaires


Définition d’une déchirure musculaire :
Une déchirure musculaire correspond à la destruction de plusieurs faisceaux de fibres musculairessuivie
d’une hémorragie. Les claquages et les ruptures sont en fait le même type de blessure, mais dans une gravité
différente : si quelques fibres seulement sont touchées, c’est un claquage, tandis que si l’ensemble des faisceaux
sont complètement sectionnés c’est une rupture.
Lors d’une déchirure musculaire, la douleur est localisée et très souvent violente. Les personnes pratiquant
un sport seraient plus susceptibles de subir une déchirure, sans doute en raison d’une augmentation de la masse
ou de la force du muscle. Bien que les déchirures au niveau de la cuisse et du mollet soient plus fréquentes, tous
les muscles peuvent potentiellement être déchirés.
Cause des déchirures :
Les muscles peuvent se déchirer lors d’étirement à faible vitesse et surtout durant leurs contractions
excentriques (quand le muscle s’allonge). De plus certains facteurs diverses peuvent faciliter la déchirure :
• un effort inhabituel, excessif ou brusque
• un manque d’échauffement ou un échauffement inadéquat avant un effort intense ;
• un état de fatigue avancé;
• une déshydratation, dénutrition ;
• un muscle peu entraîné et un manque de souplesse.
Traitement :
Pour les soigner un repos important est nécessaire, d’une durée souvent supérieure à 30 jours. Des séances
de Kinésithérapie ainsi que des médicaments anti-inflammatoires et décontracturants constituent l’essentiel du
traitement. Un bandage serré ou une contention non adhésive permettent d’éviter l’apparition d’un hématome
important. Le froid à distance, par des sprays réfrigérants, s’il est supporté, peut soulager. Le chaud et les
massages sont cependant à proscrire car ils risquent d’exagérer la douleur, d’aggraver les lésions et de
provoquer une hémorragie.

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Les tendons sont les intermédiaires entre les fibres musculaires et la surface osseuse, ils sont donc eux aussi
vulnérables face à la pratique d’activité intensive et peuvent subir des traumatismes.

Les tendinites
Définition d’une tendinite :
Une tendinite est une affection très douloureuse et handicapante d’un tendon. Elle est plus courante au
niveau du bras, de l’épaule ou encore du genou ou du talon .Lorsque les tendons sont endommagés et
enflammés, il s’agit d’un trouble appelé tendinite.
Cause des tendinites :
Les causes les plus courantes des tendinites sont un effort excessif, une surutilisation, une blessure, des
mouvements soudains inhabituels, ou des mouvements répétitifs : Cela entraine des microtraumatismes qui sont
à l’origine de la tendinite. Elles surviennent le plus fréquemment aux sportifs intensifs.
Elles sont favorisées par :
• Une mauvaise position à l’effort
• Un matériel défectueux (chaussures)
• Un entraînement sous la pluie, dans le froid. Les conditions de travail (température) du tendon se
trouvent fortement modifiées.
• Un travail prolongé à plus de 80 % de la puissance maximale (un effort trop intense et trop long)
• Des efforts physiques violents à froid.
• Des impacts: Les chocs reçus par les tendons de façon accidentelle (lorsque l’on se heurte à un objet) ou
ceux provoqués par des activités physiques.
• Une malformation légère congénitale ou acquise : ce petit défaut peut devenir un problème lors de la
pratique sportive et des contraintes occasionnées par la grande répétition des gestes et l’intensité de
l’effort

Traitement :

Afin de soigner une tendinite, il faut appliquer de la glace sur le tendon blessé: elle permet de réduire la
douleur et le gonflement. Un repos variant d’une semaine à trois mois est prescrit pour permettre au tendon de
se réparer. Une élévation du membre atteint et un bandage élastique peut aussi être utile en cas de gonflement

70
LE SYSTEME NERVEUX

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Le système nerveux est l’ensemble des structures anatomiques caractéristiques du règne animal impliquées
dans la réception et dans la transmission des informations provenant de l’environnement, dans la commande des
muscles et autres organes effecteurs, et dans la coordination des diverses fonctions vitales

Les êtres vivants dotés d'un système nerveux sont nommés eumétazoaires.

La neurologie et la psychiatrie sont les branches de la médecine qui cherchent à soigner les pathologies du
système nerveux.

Les neurosciences désignent l'étude scientifique du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que
de son fonctionnement, depuis l'échelle moléculairejusqu'au niveau des organes.

Le système nerveux humain est constitué de milliards de cellules nerveuses, appelées neurones, qui sont ses
unités de fonctionnement. Ces neurones ont la capacité, très particulière, de véhiculer un signal
électrochimique.

LE NEURONE
Le neurone est le constituant de base du système nerveux. Dans le cerveau, on estime qu'il y a au moins cent
milliards de neurones (ou cellules nerveuses), présentant des formes diverses.
Comme toute cellule, le neurone est constitué d'une membrane, enfermant le cytoplasme et le noyau cellulaire.
Le neurone présente la particularité d'être une cellule ramifiée (ses ramifications sont les dendrites et l'axone).
En règle générale les informations (ou les signaux d'entrée) arrivent à la cellule par les dendrites, sont traitées
par le corps cellulaire, puis sont transmises à un autre neurone (ou aux dendrites d'un autre neurone) par
l'intermédiaire de l'axone.

Ces neurones sont des cellules spécialisées dont la fonction est de recevoir des informations en provenance
d’autres cellules nerveuses ainsi que du monde extérieur, de les analyser, de les interpréter puis de les
transmettre à leur tour.

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• Les neurones forment un réseau complexe au sein duquel les différents neurones sont reliés et
communiquent entre eux. Cette communication se fait sous la forme d’influx nerveux (ou
potentiels d’action), qui sont des signaux de type électrique.
• Les neurones sont entourés et nourris par des cellules plus nombreuses encore, les cellules
gliales, dont l'ensemble constitue la névroglie. Un réseau très dense de vaisseaux sanguins circule
au milieu des cellules gliales. Contrairement aux neurones, celles-ci ont la possibilité de se diviser.
La névroglie joue un rôle encore méconnu dans la transmission de l'excitation nerveuse et a un
rôle de nutrition et de soutien -- un peu comme le tissu conjonctif dans le reste de l'organisme. La
névroglie et les neurones constituent la moitié du cerveau et de la moelle épinière ; le reste du
volume correspond à l'espace extracellulaire et aux vaisseaux sanguins.
• La jonction entre un neurone et un autre neurone est une synapse. Celle-ci peut se faire entre un
axone et une dendrite, entre deux axones, ou entre un axone et un corps cellulaire neuronique.
Lorsque l'axone se termine sur un muscle, cette jonction neuromusculaire prend le nom de «
plaque motrice ».
• Le neurone est la cellule principale du fonctionnement du système nerveux. Cette cellule excitable
est capable de transmettre un signal de nature électrochimique d'un point à l'autre de
l'organisme. Ce signal est constitué par la propagation de dépolarisations de la membrane
plasmique couplée à la libération de molécule chimique au niveau des points de connexion avec
les autres cellules. Ce mécanisme de neurotransmission est commun à l'ensemble des neurones,
mais l'information que véhicule ce signal dépend du neurone. Ainsi, les neurones du nerf optique
véhiculent les informations liées à la vision alors que ceux à destination de la peau véhiculent les
informations du toucher. Une fonction importante des neurones est de traiter au sein de plusieurs
réseaux ces différentes formes d'informations pour permettre d'effectuer des tâches aussi
complexes et variées que la mémorisation, la motricité ou l’homéostasie du corps. La grande
diversité de neurone présent dans le système nerveux reflète la diversité des tâches exécutées par
ces cellules.

73
Dendrite
La dendrite est un prolongement implanté sur le corps cellulaire (péricaryon). Il en existe souvent
plusieurs pour un même neurone, qui se présente sous forme d'arborisations fines et courtes, se
terminant en de très nombreuses ramifications. Le nombre et la forme des dendrites varient selon le type
de neurones et permettent d'identifier partiellement ce dernier.
Les dendrites sont conductrices de l'influx nerveux, mais elles ne peuvent essentiellement conduire cet
influx que dans un seul sens, de l'extrémité des arborisations de la dendrite vers le corps de la cellule
(direction dite « cellulipète »). Le sens de conduction de l'influx différencie les dendrites de l'axone.
Pour le traitement du signal transmis par le neurone, les dendrites constituent l'input (entrée de
l'information) du neurone, l'axone étant alors l'output (sortie de l'information).
Axone
L'axone se présente sous forme d'une tige allongée, de surface lisse, de calibre invariable. Il n'existe
qu'un seul axone par cellule nerveuse, alors qu'il peut exister plusieurs dendrites. L'axone est parfois très
court, mais sa longueur est parfois considérable : pour les nerfs périphériques par exemple, le neurone
moteur est situé au niveau de la moelle épinière et la terminaison de l'axone se situe au niveau de la
plaque motrice du muscle qu'il innerve, ce qui représente un trajet long parfois de plusieurs décimètres.
L'axone se termine comme les dendrites par des arborisations hautement ramifiées pouvant contacter
plusieurs cellules à la fois.
L'axone ne conduit les influx nerveux que dans un seul sens, généralement du corps de la cellule
nerveuse vers les arborisations terminales de l'axone (direction dite « cellulifuge ») mais il peut
potentiellement les conduire dans les deux sens. C'est ce qui se passe pour les neurones sensoriels de la
peau, qui ne possèdent pas de dendrites mais un axone avec deux embranchements : un se dirigeant vers
la périphérie et les récepteurs sensoriels et un vers le système nerveux central. Le potentiel d'action se
propage donc des récepteurs le long du premier embranchement de l'axone dans le sens cellulipète puis
passe dans la seconde branche, cette fois-ci dans le sens cellulifuge jusqu'au système nerveux central.
Dans ce cas de figure, le neurone ne présente pas un axone et une dendrite, mais un axone ramifié en
deux branches. La partie terminale de cet axone peut libérer des neurotransmetteurs dans des synapses
dites en passant pour effectuer des actions très rapides à la suite de la stimulation sensorielle sans
attendre une réponse du système nerveux central, nettement plus long à réagir. C'est cette présence de
synapses qui permet d'identifier ce prolongement comme un axone plutôt qu'une dendrite.
Synapse
La synapse est le lieu où le neurone transmet un signal à une autre cellule par la libération :

• D'un signal électrique ; ce mode de transmission est surtout observable chez les invertébrés et les
vertébrés inférieurs. Il est néanmoins présent chez l'Homme, surtout au niveau des stries
scalariformes.
• D'un neurotransmetteur chimique. Ce signal chimique délivré par le neurone peut être excitateur
(exemple : acétylcholine), inhibiteur (exemple : GABA ), ou plus subtilement moduler l'activité de la
cellule réceptrice. Ce type de synapse comprend trois parties :
o un domaine pré-synaptique, en général un axone, renfermant le neurotransmetteur dans des
vésicules ;
o une fente synaptique de 20 à 50 nm de large ;
o un élément post synaptique comprenant des récepteurs à l'élément chimique, généralement une
dendrite, mais parfois un second axone ou directement un corps cellulaire (soma).

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Cellule gliale
Le système nerveux est doté de cellules supports, appelées cellules gliales. Ces cellules étaient autrefois
considérées comme des cellules de maintien (la glu du cerveau), mais les découvertes récentes en
neurosciences montrent qu'elles assurent une diversité de fonctions nécessaires au bon fonctionnement
du système nerveux.
La fonction la mieux étudiée est la formation de la gaine de myéline autour des axones. Cette gaine
isolante permet une conduction du signal électrique beaucoup plus rapide et efficace que sur un axone
non myélinisé. Deux types de cellules remplissent cette fonction: les oligodendrocytes et les cellules de
Schwann.
Les astrocytes sont des cellules qui assurent l'homéostasie et la protection de l'environnement des
neurones. Elles participent notamment à la barrière hémato-encéphalique qui isole chez les vertébrés le
cerveau du reste de l'organisme. Elles peuvent également participer à la formation et au fonctionnement
des synapses entre les neurones.
Les microgliocytes sont les cellules immunitaires du système nerveux.

LE RÔLE DU NEURONE
Le neurone est le constituant unique du tissu nerveux. Son rôle est de transmettre en permanence des
influx nerveux le long des axones (qui pour certains neurones peuvent atteindre un mètre), jusqu'à la
synapse suivante (Les neurones communiquent entre eux au niveau de zones de connexions appelées
synapses), ou jusqu'à une plaque motrice, où il activera une cellule musculaire.
Au niveau d'une synapse, il n'y a pas de continuité entre les deux cellules. C'est un messager chimique
produit par le premier neurone qui assure la transmission du message au second.
NB : Le système nerveux est composé de deux types cellulaires : les neurones et les cellules gliales. Les
neurones constituent la partie active du système nerveux (transmission et traitement de signaux) alors
que les cellules gliales assurent une fonction support (protection, métabolisme, recyclage). En dehors des
microgliocytes, ces cellules sont générées à partir d'un progéniteur commun, la cellule souche neurale.

 → les neurones sensitifs transmettent au cerveau les informations en provenance des cinq sens
(vue, ouïe, toucher, goût, odorat). Dans le cerveau, les influx nerveux provenant des neurones sont
interprétés : c’est ainsi que l’on voit, que l’on entend, que l’on sent, que l’on perçoit une brûlure,
etc.
 → les neurones effecteurs transmettent les ordres du cerveau jusqu’aux organes. C’est ainsi que
les muscles se contractent.

75
I. DIVISION DU SYSTEME NERVEUX
Dans le système nerveux on distingue :
1. Du point de vu anatomique :
 Le Système nerveux central(encéphale et moelle épinière)
 Le Système nerveux périphérique(nerfs et ganglions nerveux).
2. Du point de vu fonctionnel :
 Le Système nerveux somatique
 Le Système nerveux autonome ou végétatif

 -Du point de vu anatomique :

A – LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL


C’est une division anatomique du système nerveux correspondant aux centres nerveux, formé par la
moelle épinière et l'encéphale. Il est entouré par des structures osseuses protectrices : le crâne pour
l’encéphale, les vertèbres (formant la colonne vertébrale ou canal rachidien) pour la moelle épinière.

L’encéphale
C’est un organe situé dans la boîte crânienne. L’encéphale peut être divisé en trois régions principales,
de l’avant vers l’arrière :
1°) encéphale antérieur qui est composé du:
 Télencéphale ou cerveau (formé par 2hémisphère cérébraux)
 Diencéphale (hypothalamus et thalamus)

2°) le mésencéphale qui est la partie supérieur du tronc cérébral, impliqué notamment dans le système
visuel et auditif, dans la transmission des messages de la douleur et dans celle des informations vers la
moelle épinière

3°) l’encéphale postérieur qui est composé :


 Du Cervelet
 De la Protubéranceannulaire

L'hypophyse, située sous l'hypothalamus, est une petite glande au fonctionnement en partie autonome et en
partie sous contrôle de l'hypothalamus. Ellea une fonction endocrine c'est-à-dire elle sécrète des hormones
telles que l'hormone de croissance, et des stimulines qui vont agir sur d'autres glandes endocrines.

Selon une autre division de l’encéphale, on distingue:


 le cerveau, responsable de la conscience et de toutes les activités volontaires,
 le tronc cérébral (qui comprend le mésencéphale, la protubérance annulaire et le bulbe
rachidien)
 le cervelet.
Chez l’homme, l’encéphale est un organe relativement petit, puisqu’il ne pèse que 1,4 kg environ, ce qui
représente à peine plus de 2 % de la masse corporelle totale. Protégé par le crâne, c’est lui qui interprète toutes
les informations sur le monde extérieur, et c’est vers lui que convergent toutes celles concernant notre
organisme pour y être traitées.
L’encéphale est tapissées par trois membranes successives, les méninges, qui enferment le système nerveux et
le baignent dans le liquide céphalo-rachidien.
76
LES MÉNINGES
Elles sont constituées de trois membranes :
• La plus externe s'appelle la dure-mère : elle est dure et fibreuse, et tapisse l'intérieur du crâne ainsi que
la moelle épinière.
• La seconde s'appelle l'arachnoïde et est plus lâche, ressemblant à une trame cellulaire.
• la troisième membrane, la pie-mère, est séparée de la seconde par l'espace sous-arachnoïdien qui
enferme le liquide céphalo-rachidien. La pie-mère est une fine membrane qui tapisse entièrement et
étroitement l'encéphale et la moelle épinière.

1) LE CERVEAU OU TELENCEPHALE

Le cerveau est formé de deux hémisphères, séparés l'un de l'autre par le sillon médian. La surface de chacun de
ces hémisphères est parcourue par de multiples sillons, dont les trois principaux déterminent quatre parties ou
lobes : les lobes frontal, pariétal, temporal et occipital. Chacune de ces structures correspond à un centre sensitif
ou moteur particulier.
Si l'on coupe un cerveau en deux, on constate qu'il est constitué de deux substances d'aspect différent :
La « substance grise » et la « substance blanche ». En surface, on ne trouve que de la substance grise : c'est le
« cortex cérébral », où se trouvent tous les centres de commande et de perception. L'intérieur de l'encéphale est
composé de substance blanche : celle-ci enferme des cellules nerveuses, mais surtout des fibres (axones)
recouvertes d'une substance blanche, la myéline, qui donne au cerveau son aspect blanchâtre. Cette substance
blanche est surtout un lieu de passage des informations, mais s'y trouvent aussi des noyaux de substance grise
très importants, comme le thalamus, qui joue un rôle essentiel dans la commande et le contrôle de la vie
végétative (fonctionnement automatique des organes comme le cœur, le système digestif, la respiration, etc. ).
Il est la partie noble de l’organisme: il est le siège de l’intelligence, le lieu où se forme les idées et d’où partent
les ordres pour l’exécution des mouvements et la coordination de toutes les fonctions
C’est à lui qu’arrivent toutes les sensations, de la vue, de l’ouïe, du toucher, de l’odorat, du gout
Le cerveau commence son développement dès la troisième semaine de vie embryonnaire, avec un rythme de
fabrication de 250 000 cellules par minute. Au bout de quatre mois, le nombre de cellules nerveuses est définitif

À la naissance, le cerveau n’a pas encore atteint sa maturité et sa pleine capacité. De nombreux
perfectionnements, comme le processus de mise en place des connexions entre neurones, interviennent dans les
premières années de vie.
77
Le cerveau n’est pas un organe figé : il évolue en permanence, quel que soit l’âge, en lien avec les expériences
et le vécu de la personne. Cette grande capacité d’adaptation, appelée plasticité cérébrale, repose sur des
modifications des connexions nerveuses qui peuvent survenir tout au long de la vie.
Ainsi, le cerveau humain n’est pas seulement le produit d’un déterminisme génétique mais il est aussi le fruit
des expériences, des apprentissages et des traumatismes provoqués dans chaque individu par le monde
extérieur, à chaque moment et en chaque lieu de sa vie.

Le cortex cérébral
La surface corticale ou surface du cortex du cerveau comporte les corps des neurones sensoriels et moteurs
permettant la perception des stimuli et la commande des mouvements volontaires. La partie gauche du cerveau
perçoit et commande le côté droit du corps et inversement.
C’est une couche externe du cerveau des reptiles, des oiseaux et des mammifères, et associé à la perception
sensorielle, au contrôle moteur volontaire et aux fonctions mentales dites supérieures (raisonnement, pensée).

78
Un cerveau humain vu de profil.

z
Chaque hémisphère cérébral est recouvert d'une fine écorce cellulaire, le cortex, qui forme des
circonvolutions séparées par de petits sillons. Il est divisé en quatre lobes : frontal en avant, pariétal au
milieu et en haut, temporal au milieu et en bas, occipital en arrière. Deux sillons plus profonds que les
autres et appelés scissures séparent, d'une part, le lobe frontal du pariétal (scissure de Rolando), et,
d'autre part, le lobe temporal des deux précédents (scissure de Sylvius).
Chacune des zones affectées à une fonction particulière est une aire corticale:

79
Les aires corticales et leurs fonctions
La partie périphérique du cerveau s’appelle le cortex cérébral. Le cortex désigne la partie superficielle du
cerveau et contenant la substance grise des hémisphères cérébraux. Ce dernier est formé de circonvolutions (ou
gyrus) séparées par des rainures superficielles (ou sillons) ou profondes (ou scissures).
Les aires corticales sont des zones du cerveau situées dans le cortex cérébral.
Le cerveau est divisé en quatre lobes : frontal en avant, pariétal au milieu et en haut, temporal au milieu et en
bas, occipital en arrière. Deux sillons plus profonds que les autres et appelés scissures séparent, d'une part, le
lobe frontal du pariétal (scissure de Rolando), et, d'autre part, le lobe temporal des deux précédents (scissure de
Sylvius).

On distingue trois types d’aires corticales :


 Les aires motrices.
 Les aires sensitives (par ex. l’aire visuelle, l’aire auditive, l’aire olfactive et l’aire gustative);
 Les aires associatives (aire prémotrice, aires associatives visuelle, auditive, olfactive et gustative, aire
préfrontale, aire du langage)

80
1 et 2. Lobe frontal : formé de l’aire préfrontale (1) et de l’aire motrice (2).
L’aire préfrontale a pour fonction d’élaborer la pensée et de planifier les mouvements complexes.
L’aire motrice contrôle les muscles fins du corps (doigts, lèvres, bouche), coordonne les mouvements et
contrôle la parole (articulation des mots).
Une destruction importante du lobe frontal se traduit par un déficit intellectuel et par des troubles du
comportement.Les lobes frontaux occupent le sommet dans la hiérarchie nerveuse

3. Lobe pariétal : Il comprend les aires sensorielles somesthésiques qui perçoivent les sensations de toucher,
de température, de douleur…

4. Lobe occipital : Il comprend l’aire visuelle qui détecte les signaux visuels.

5. Lobe temporal : Il comprend l’aire auditive (détection des signaux auditifs), l’aire de Wernicke
(interprétation du sens des phrases lues et entendues) et l’aire de la mémoire à court terme.

Les autres structures non corticales sont le :

6. Cervelet
7. Tronc cérébral

L'aire sensitive :
Les voies de la sensibilité générale consciente (cutanée et profonde) atteignent le cortex après croisement dans
la moelle et le bulbe, et relais dans les noyaux thalamiques. L'aire de projection correspond à la circonvolution
pariétale ascendante

L'aire psycho-sensitive:
En arrière de l'aire sensitive primaire s'étend une aire secondaire.
Le malade qui présente une lésion de cette aire ressent normalement les sensations élémentaires et ne présente
aucun symptôme d'anesthésie, mais il ne perçoit aucune impression d'ensemble (agnosie). Il est incapable
d'identifier les objets qu'il touche et a perdu complètement le sens des attitudes.
Dans cette aire sont enregistrées les images tactiles antérieurement acquises : donc outre un centre d'intégration
des sensations présentes c'est aussi un centre de mémoire des perceptions.
Les aires visuelle et psycho-visuelle :
Les voies de la sensibilité visuelle consciente, partiellement croisées dans le chiasma, aboutissent dans la région
occipitale.
Toute lésion de l'aire visuelle entraîne une cécité partielle correspondant à une région définie du champ visuel.
La rétine se projette point par point sur l'aire visuelle, mais le territoire cortical correspondant à la fovea est
relativement très étendu.
En avant de l'aire visuelle primaire s'étend l'aire psycho-visuelle.
La stimulation électrique d'un point de cette aire fait apparaître des hallucinations évoquant des objets ou même
des scènes plus complexes. La destruction partielle de l'aire secondaire entraîne une agnosie visuelle : le sujet
81
voit les objets, mais ne les reconnaît pas ; il a perdu tout souvenir des perceptions antérieures. C'est le cas par
exemple dans la cécité verbale : le malade voit parfaitement la page écrite placée sous ses yeux, mais il ne peut
en déchiffrer un mot, comme si cette page était composée de signes inconnus.
La destruction des lobes occipitaux crée une «nuit psychique » beaucoup plus complète qu'en cas de lésion sur
les voies optiques : non seulement le sujet est aveugle, mais il a perdu tout souvenir de ses perceptions visuelles
antérieures.
Les aires auditive et psycho-auditive :
Les voies de la sensibilité auditive consciente, partiellement croisées dans le bulbe, rejoignent le cortex vers le
milieu de la première circonvolution temporale.
De même que la rétine se projette sur l'aire visuelle, la cochlée ou limaçon se projette sur l'aire auditive. Les
sons aigus (base de la cochlée) sont perçus à l'arrière, les graves (sommet de la cochlée), à l'avant.
Au-dessous de l'aire auditive primaire s'étend une aire secondaire où se fait l'identification des sons.
Une lésion à ce niveau va entraîner une surdité verbale : le malade entend bien son interlocuteur mais il ne le
comprend pas, comme si celui-ci s'exprimait dans une langue étrangère.
L'aire motrice:
Elle est située dans la circonvolution frontale ascendante, c'est un véritable clavier de commande assurant la
contraction élémentaire de tous les muscles. Le système musculaire tout entier se projette ainsi sur la
circonvolution frontale, mais l'étendue de chaque centre moteur dépend, non de la masse des muscles qu'il
représente, mais de la précision des mouvements dont ces muscles sont capables : ainsi, chez l'Homme, la face
et les mains occupent une fraction importante de l'aire motrice.
En avant de l'aire motrice primaire s'étend une aire secondaire dédiée à la coordination des contractions
élémentaires et leur orientation vers un but précis (praxie).
Le malade qui présente une lésion à ce niveau ne manifeste aucun symptôme de paralysie, mais ses gestes sont
maladroits et tous les mouvements complexes acquis lors d'un apprentissage sont oubliés (apraxie).
Les apraxies sont à la motricité volontaire ce que les agnosies sont à la sensibilité consciente.
Les plus étonnantes concernent le langage : le malade raisonne normalement, mais il est incapable d'écrire
(agraphie) ou d'articuler les mots (anarthrie) qui pourraient traduire sa pensée.
L'aire psycho-motrice (comme d'ailleurs l'aire psycho-sensitive) de l'un des hémisphères est prédominante : Il
s'agit de l'hémisphère gauche chez les droitiers, de l'hémisphère droit chez les gauchers.
Cette prédominance permet une meilleure coordination des mouvements symétriques, d'où l'intérêt de ne pas
contrarier un gaucher.

L'aire motrice primaire, en avant de la scissure de Rolando, est responsable de la motricité volontaire, tandis
que l'aire sensitive primaire, juste derrière, reçoit les informations concernant la peau et la position du corps.
Il existe une aire primaire occipitale dévolue à la vision, et une autre temporale pour l'audition. Les aires dites
associatives, situées entre les aires primaires, enrichissent le traitement de l'information réalisé par ces
dernières.
C'est au niveau des aires associatives que sont contrôlées les fonctions les plus élaborées, comme le langage ou
la reconnaissance des formes visuelles.

On individualise ainsi une aire motrice, une aire sensitive, une aire visuelle, une aire auditive.
A proximité de ces aires s'étendent des régions moins bien délimitées, ce sont les centres d'association
psychique qui vont intégrer la sensation élémentaire (perception) et l'identifier (gnosie).
La majorité de ces voies nerveuses sont croisées c'est à dire que les voies de la sensibilité de la moitié du corps
gauche sont ressenties par l'hémisphère cérébral droit et inversement, de même la commande de la moitié du
corps gauche est sous la dépendance de l'hémisphère cérébral droit et inversement.
Le « cerveau » gauche est le dominant chez un droitier, le droit chez un gaucher. Ainsi chez le droitier, c'est le
cerveau gauche qui va héberger le centre de la parole et les raisonnements de type mathématiques, alors que le
droit sera plutôt celui du sens artistique et de l'intuition.

82
On pense que chacun des « deux hémisphères » possède des talents spécifiques. Par exemple, pour la plupart
d'entre nous, nous sommes droitiers, ce qui signifie que notre main droite est commandée par le cerveau
gauche. De même les capacités linguistiques seraient plutôt situées dans le cerveau gauche. En revanche, le
cerveau droit serait dominant pour l'expression artistique, le sens de la musique, la reconnaissance des modèles
visuels et pour l'expression des émotions.

Lorsque nous faisons volontairement un geste, nous faisons intervenir une partie du cerveau, le cortex moteur,
située dans la circonvolution frontale et les aires avoisinantes. Cette zone de substance grise, de quelques
centimètres carrés, contient un ensemble de neurones, qui ont chacun un rôle précis : on trouve les neurones
responsables de la motricité du pied, de la jambe, du tronc, des membres supérieurs, de la face, etc. L'essentiel
est représenté par la face et les membres supérieurs, en particulier les doigts et le pouce, en raison de la
complexité de leurs mouvements.

83
LES AIRES DU CERVEAU

LES LÉSIONS CORTICALES


Quelles sont les conséquences d’une lésion d’une aire corticale ?
 Une hémorragie ou un accident vasculaire cérébral au niveau du cortex cérébral gauche, ou au niveau de
la capsule interne du même côté va entraîner une paralysie du côté droit. C'est ce que l'on appelle une
hémiplégie, c'est-à-dire une paralysie de la moitié du corps, depuis la face jusqu'au membre inférieur.
Une lésion corticale à gauche provoque une hémiplégie droite, et, inversement, une lésion corticale à
droite provoque une hémiplégie gauche. On dit également qu’il s’agit d'un syndrome pyramidal.

84
Un accident vasculaire cérébral (ou AVC) provoqué par l’occlusion d’une artère cérébrale entraîne des
symptômes dont la nature et la gravité varient selon la cause de l’AVC, la région et l’étendue du dommage.
Ces manifestations cliniques se traduisent par des symptômes résumés ci-dessous:
• Difficulté à se concentrer et à planifier
• Changements de personnalité (apathie)
• Difficulté à effectuer des tâches séquentielles et/ou simultanées
• Engourdissement voire une paralysie du corps (visage, bras, jambe) du côté opposé à l’aire touchée
(hémiplégie totale ou partielle)
• Difficultés ou impossibilité à accomplir des gestes. L’apraxie peut être la conséquence d’une lésion des
lobes frontal et/ou pariétal.
• Difficultés d’élocution (dysarthrie)
• Perte de la faculté de reconnaître un objet par le toucher (agnosie tactile) ou une personne par la vue
(agnosie visuelle ). L’agnosie tactile est observée lors de lésions du lobe pariétal. L’agnosie visuelle est
généralement associée à une atteinte des deux lobes occipitaux. L’acuité visuelle et les fonctions
intellectuelles restent intactes.
• Affaiblissement ou perte de la vue (hémianospie homonyme).Une personne dont l’aire visuelle gauche
(c’est-à-dire l’aire visuelle de l’hémisphère gauche) est touchée ne peut voir les objets situés du côté droit
de son champ visuel.
• Troubles du langage et de la pensée appelés aphasie de Wernicke (la personne ne peut transposer les mots
lus ou entendus en une pensée cohérente; elle s’exprime parfois de manière incohérente)
• Troubles de la mémoire à court terme (perte de la capacité à créer de nouveaux souvenirs)

L’aire de la mémoire à court terme (située dans chaque hémisphère) est particulièrement atteinte chez les
personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou d’un déclin cognitif léger et, dans une moindre mesure, chez
les personnes victimes d’un AVC (il existe des phénomènes de compensation car l’AVC ne touche
généralement qu’une des deux aires).

Partie du cerveau, organisée de la même façon dans chaque hémisphère, responsable des mouvements du côté
opposé au corps.
L’aire motrice se subdivise en trois parties dont l’une se nomme l’aire de Broca.
L’aire de Broca est le centre du langage contrôlant les mouvements de la bouche et fonctionne en étroite
relation avec l’aire de Wernicke (aire de compréhension du langage).
L’aphasie de Broca est souvent causée par une lésion de l’hémisphère gauche.
L’APHASIE : Elles regroupent l'ensemble des troubles du langage parlé et écrit. On les distingue selon des
critères précis, correspondant à des lésions différentes du cerveau. Il en existe deux grands types :
- l'aphasie de Wernicke : les mots sont correctement prononcés mais leur association n'est pas cohérente. Il y
a par exemple des substitutions de mots. La compréhension du langage est aussi affectée. L'aphasie de
Wernicke correspond à une lésion de la région cérébrale située à la jonction des lobes temporaux et pariétaux
l'aphasie de Broca : la personne prononce mal les mots, mais les utilise correctement. Il n'y pas de trouble de
la compréhension du langage mais un trouble de prononciation. Cette forme d'aphasie correspond à une atteinte
de la région cérébrale située au niveau de l'artère sylvienne . Il ne faut pas confondre l'aphasie de Broca avec la
dysarthrie qui est une difficulté de prononciation liée à une atteinte des régions cérébrales commandant les
muscles des organes de la phonation (langue, lèvres, palais...)
D'autres déficits, plus rares, montrent l'extrême spécialisation du cerveau. La « prosapognosie », par exemple,
est un déficit où l'on observe que le patient est dans l'impossibilité totale de reconnaître les visages. C'est une
capacité que nous utilisons à chaque instant de notre vie, et dont nous ne soupçonnons pas l'importance. À
partir de quelques traits (une caricature) nous sommes capables de reconnaître instantanément quelqu'un, même

85
si nous ne l'avons pas vu pendant plusieurs années. Dans la prosapognosie, cette capacité disparaît, et on sait
qu'elle est associée à la lésion d'une certaine région du lobe occipital.
LES FORMATIONS EXTRA-CORTICALES
*L'hypothalamus, situé dans le plancher du 3e ventricule, occupe le sommet de la hiérarchie neuro-végétative.
C'est pourquoi ce sont des influx d'origine hypothalamique qui déclenchent toute la gamme des réactions
viscérales liées à l'expression des émotions : variation de diamètre de la pupille, dilatation ou contraction des
vaisseaux cutanés (Le cortex cérébral renferme dix milliards de neurones interconnectés entre eux, cet
ensemble est responsable de ce qu'on appelle la pensée, le moi. Cependant certaines zones du cerveau sont
spécialisées dans certaines fonctions.
Rougissement ou blêmissement, variation des rythmes respiratoire et cardiaque, relâchement des sphincters,
émission des larmes, hérissement des poils, sudation...
Ces réactions hypothalamiques peuvent être déclenchées par des influx venant du thalamus ou du
rhinencéphale.

*Le thalamus sert de relais général à toutes les formes de sensibilité.


L'excitation des diverses régions du thalamus permet d'obtenir toutes les réactions émotionnelles, qu'elles soient
somatiques (cris, tremblements... déclenchés par l'intermédiaire des noyaux gris moteurs) ou viscérales.
*Le rhinencéphale est constitué par une large bande de cortex située sur la face interne des hémisphères, au-
dessus et au-dessous des grandes commissures. Sa structure est relativement simple (il ne comprend guère que
deux couches de neurones) et sa grande ancienneté (il forme la quasi-totalité du cerveau des mammifères
inférieurs) l'opposent au cortex.
Le rhinencéphale reçoit électivement les influx olfactifs d'où son nom (du grec rhinos : nez) mais il reçoit
également des influx tactiles, visuels, auditifs
Deux domaines semblent particulièrement concernés par l'activité rhinencéphalique : la mémoire et l'affectivité.
-La mémoire, certes, fait intervenir les centres psycho-sensitifs et psycho-moteurs, ainsi que de nombreuses
connexions qui relient ces centres entre eux ; mais le rôle du rhinencéphale ne semble pas moins important. Une
lésion rhinencéphalique entraîne un état de confusion avec amnésie et fabulation, le sujet étant incapable de
fixer les souvenirs récents. D'où l'idée de «circuits de mémoire » : la destruction d'un seul maillon de la chaîne
entraîne la rupture du circuit correspondant.
-Chez l'Homme, une lésion du rhinencéphale entraîne un état d'angoisse, plus rarement une sensation de plaisir.
Au niveau du rhinencéphale s'opèrent le contrôle et la coordination des réactions émotionnelles et probablement
la coordination des instincts : recherche des aliments, instinct de conservation, instinct sexuel...
*Corps striés et cervelet :
Des lésions des corps striés sont à l'origine de la maladie de Parkinson (tremblements plus ou moins
généralisés, associés à une attitude figée et inexpressive) et de la chorée, ou «danse de Saint-Guy »
(mouvements incoordonnés)
Des lésions du cervelet entraînent des troubles majeurs de l'équilibre et de la coordination motrice.
Corps striés et cervelet interviennent dans la répartition du tonus musculaire et dans la régulation de la
motricité.
*Formation réticulée et vigilance :
La formation réticulée s'étend du bulbe à l'hypothalamus et comprend les 9/10 des neurones du tronc cérébral.
Une lésion de la formation réticulée entraîne un état voisin du sommeil. Les hypnotiques agissent par inhibition
de cette région du névraxe.
Ainsi, la formation réticulée maintient le cortex à l'état d'éveil et assure la régulation de la vigilance.

86
Fonctions cérébrales vitales
Le cerveau assure le rôle moteur dans le fonctionnement du corps : il contrôle, commande et régule l’ensemble
des fonctions liées à la survie de l’organisme.

États de vigilance
Le fonctionnement du cerveau et du corps est placé sous l’influence de facteurs internes (génétiques) et
externes qui induisent la présence de rythmes au sein du système nerveux. Pour coordonner cet ensemble, le
cerveau de l’homme possède des horloges internes qui contrôlent ces rythmes, réglés plus ou moins sur une
journée, appelés rythmes circadiens (du latin circa, « environ » et dies, « jour »).

Le plus important de ces rythmes est celui qui est associé aux trois états de vigilance du cycle veille-sommeil :
veille, sommeil lent et sommeil paradoxal. Un humain adulte passe deux tiers de sa vie en état de veille et dort
en moyenne 7 à 8 heures par nuit. L’état de veille correspond à l’état durant lequel nous avons conscience du
monde extérieur. Le sommeil lent joue un rôle important dans la récupération physique et dans l’équilibre
biochimique des cellules. Il se décompose en quatre phases selon ses différents niveaux de profondeurs. Le
sommeil paradoxal est marqué par une activité intense et onirique du cerveau dans un corps endormi et
paralysé. Le sommeil paradoxal participe à la structuration psychologique de l’individu : il permet la maturation
cérébrale, le traitement des informations emmagasinées pendant la phase de veille et la consolidation des
souvenirs. C’est pendant cette phase que surviennent la plupart des rêves.

Motivations et émotions
Les animaux possèdent toute une gamme de comportements génétiquement déterminés (et différents des
réflexes) : le système cérébral est fait de telle façon qu’il envoie des signaux pour chaque type d’action. La
sensation de soif est déclenchée quand le corps manque d’eau, celle de faim incite l’organisme à s’alimenter,
celle de satiété à arrêter de manger, etc.

La plupart des comportements peuvent être modifiés par l’expérience et sont sous-tendus par des motivations
qui peuvent être définies comme des forces qui poussent à accomplir telle ou telle action. Les motivations
peuvent être très concrètes (besoin de vider la vessie) ou, chez les êtres humains, très abstraites (comme l’envie
d’écouter de la musique).
Les émotions correspondent à des phénomènes naturels et vitaux qui s’expriment par des modifications
physiologiques et qui agissent sur notre perception, nos actions et notre mémoire. Elles prennent naissance dans
notre cerveau au niveau du système limbique et plus particulièrement au niveau de l’amygdale, structure
nerveuse dédoublée nichée dans le lobe temporal du cerveau. Les différentes émotions (peur, colère, surprise,
dégoût, joie, tristesse, etc.) sont les traductions d’un besoin ou d’une urgence. Elles représentent des signaux
d’alerte face à des évènements qui surviennent dans notre vie et aident à l’analyse d’une situation, à la prise de
décisions et à la préparation de l’exécution d’une réponse adaptée au contexte. Une mauvaise maîtrise des
émotions peut avoir des conséquences importantes, voire dramatiques, sur la vie relationnelle et sur la santé et
l’équilibre psychique

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Fonctions cérébrales supérieures
L’être humain est à la fois un individu biologique, un acteur de la société humaine et un sujet conscient en
questionnement. Ces trois dimensions de la vie relationnelle (environnement, autrui, soi), en interaction
permanente, sont portées par les fonctions d’un seul et unique cerveau.
Fonction sensorielle et perception
La perception regroupe des activités biologiques et mentales qui permettent d’accéder au monde extérieur et à
notre monde interne et de s’en construire une représentation. Les systèmes sensoriels sont la porte d’entrée vers
le cerveau : des récepteurs situés au niveau des organes et des viscères traitent des informations internes alors
que les organes des sens (œil, oreille, peau, langue et nez) traitent le stimulus externe. En leur sein, des cellules
réceptrices spécifiques traduisent ces informations en des messages bioélectriques compréhensibles par le
cerveau.

Ces messages sont envoyés dans le cerveau pour y être analysés et interprétés. Ils passent tous par le thalamus,
noyau au centre du cerveau et sorte de gare de triage des informations sensorielles à distribuer entre les
différentes zones corticales sensorielles. L’ensemble des informations des différents sens convergent ensuite
vers d’autres zones spécifiques du cortex, les cortex associatifs, qui reforment une image globale intégrant
l’ensemble des données provenant des cinq sens. C’est ainsi qu’une interprétation de la situation ou de
l’expérience est opérée à chaque instant par l’individu, entraînant de multiples réactions commandées par les
zones du cortex spécifiques à chaque partie motrice du corps.
La perception est indissociable de notre vécu et de notre mémoire : percevoir c’est toujours comparer l’instant
présent avec d’autres déjà vécus. De ce fait, chacun possède sa propre perception du monde.
Apprentissage et mémoire
Apprentissage et mémoire sont deux processus complémentaires et intimement liés : l’apprentissage est la
fonction d’acquisition des connaissances alors que la mémoire est la fonction de conservation et de rappel d’une
information ou d’une connaissance antérieurement acquise. La construction d’un souvenir s’effectue selon une
série d’étapes successives : phase d’acquisition, de consolidation, de stockage puis de récupération et de rappel.

La mémoire est plurielle : on distingue différents types de mémoire suivant plusieurs critères : selon le facteur
temps (à court ou à long terme), selon le type d’objet auquel elle s’applique (le « savoir que » de la mémoire
déclarative, le « savoir-faire » de la mémoire procédurale) ou selon le type de situation (mémoire spatiale,
sémantique – c’est-à-dire commune à tous –, ou autobiographique, propre à chacun). Il n'existe pas de « centre
cérébral de la mémoire » : ce sont les mêmes zones du cerveau engagées dans le traitement des informations
lors de leur acquisition (zones du cortex associatif) qui sont impliquées dans la conservation des souvenirs.

Aujourd’hui encore, le support cellulaire et moléculaire des engrammes – les traces des événements passés –,
reste inconnu, mais les scientifiques s’accordent à dire que la mémoire s’explique par une mise en relation des
neurones qui s’organisent en réseau et échangent entre eux. Nos souvenirs peuvent être considérés comme
autant de traces stockées dont le support correspond à des réseaux de neurones activés. Une structure au rôle
essentiel, aussi bien dans la formation de nouveaux souvenirs que dans la réactivation des anciens, est
identifiée : il s’agit de l’hippocampe. Situé au cœur du cerveau dans le lobe temporal médian, il assure la mise
en relation des informations stockées en différentes zones cérébrales.

88
Cerveau et cognition
L’évolution a conduit le cerveau des primates à se spécialiser pour ce que l’on appelait il y peu encore « des
fonctions cérébrales complexes » et que l’on appelle aujourd’hui les fonctions cognitives (du latin cognitio,
« action d’apprendre »). Elles correspondent à des capacités cérébrales qui culminent dans l’espèce Homo
sapiens sapiens , l’homme actuel apparu il y a environ 150 000 ans : conscience, pensée abstraite et
conceptuelle, langage et créativité.
L’apparition de ces capacités pourrait s’expliquer en partie par deux phénomènes. En premier lieu, l’évolution
cognitive humaine serait due essentiellement à des processus sélectifs inhérents à une vie sociale de plus en
plus complexes. En second lieu, le cerveau humain aurait développé une capacité de reproduire les états
mentaux d’autrui et ainsi de partager par imitation ses émotions, sentiments et intentions. Chez le singe comme
chez l’homme, l’activation de « neurones miroirs » permettant de simuler mentalement le comportement
d’autres membres du groupe, constituerait la clé de tous les processus d’apprentissage.
Cette empathie – capacité à ressentir ce que l’autre ressent –, aurait ainsi permis à l’homme de se détacher de
ses instincts, de modifier ses comportements en fonction de ses expériences pour devenir un être conscient de sa
vie et responsable de ses actes.
Les méthodes et les outils informatiques modernes, en particulier l’imagerie cérébrale, ont révélé certains
processus neurobiologiques de base des fonctions cérébrales. Si la totalité du cerveau est dédiée aux fonctions
cognitives, il semble que celles-ci soient fondées sur l’interconnexion d’un réseau extrêmement complexe
d’aires corticales possédant chacune une dynamique temporelle précise.

2) Le cervelet
• Situé juste en dessous du cerveau, il est d'une structure identique à celle des hémisphères cérébraux :
substance grise en périphérie et substance blanche au centre, parmi laquelle on trouve aussi des noyaux
gris. Il se divise en deux hémisphères cérébelleux, séparés par une région centrale, le « vermis ». Il est
relié à la moelle épinière par le bulbe.
• Le cervelet est l'organe qui régule et coordonne l'action des muscles au cours des mouvements
volontaires. Il gère aussi le maintien de l'équilibre. Il est constamment informé de la position des
différentes parties du corps.
• Les neurones du cervelet, qui viennent se connecter à l'ensemble de ce système, jouent également un
rôle fondamental dans l'organisation du système moteur. On sait par exemple que les noyaux gris du
cerveau jouent un rôle dans l'exécution des mouvements lents, tandis que le cervelet est indispensable
dans l'exécution des mouvements rapides et dans la corrélation entre le mouvement et la posture. La
clinique, c'est-à-dire les symptômes qui font suite à une lésion de ces différentes régions, la montre
bien. La maladie de Parkinson (atteinte des noyaux centraux) provoque un tremblement de repos, une
akinésie (absence ou réduction des mouvements lents) et une rigidité (hypertonie). Un syndrome
cérébelleux, au contraire, provoque un tremblement pendant l'exécution du mouvement, une asynergie
(absence de coordination des mouvements) et une hypotonie.
• Le cervelet joue un rôle très important dans le maintien de l’équilibre et la coordination des
mouvements du corps.
• L’hippocampe est la structure du cerveau qui stocke les souvenirs récents (par exemple ce qui nous est
arrivé la veille). Au bout de quelques jours, ces souvenirs emmagasinés sont ensuite transférés à une
zone du cortex cérébral qui joue le rôle de« bibliothèque » et archive les souvenirs anciens.
• Le cortex cérébral est la partie pensante du cerveau ; il est responsable de toutes les activités mentales,
de toutes les décisions conscientes et de tous les mouvements volontaires.

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3) Le tronc cérébral
C’est le segment du névraxe qui est placé au-dessus de la moelle, sous le cerveau et en avant du cervelet, au
centre de la fosse crânienne postérieure.
Le tronc cérébral est une portion dilatée du névraxe. Il présente à décrire 3 parties qui sont, de bas en haut :
a) - la moelle allongée (bulbe rachidien)
b) - le pont (protubérance annulaire)
c) - le mésencéphale (pédoncules cérébraux)
C’est un Organe de transition entre la moelle épinière et le cerveau ou le cervelet, il est situé juste devant le
cervelet et il est constitué d’une substance grise entourée par une substance blanche. Au sein de cette substance
blanche, on retrouve également des noyaux de substance grise dont vont émerger 10 des 12 nerfs crâniens (2),
du IIIe au XIIe nerf crânien.

Physiologie du tronc cérébral


1. Passage des voies motrices et sensitives. Le tronc cérébral constitue la zone de passage de nombreuses
voies motrices et sensitives.
2. Centre cardiovasculaire. Le tronc cérébral, et plus particulièrement le bulbe rachidien, joue un rôle
essentiel dans la régulation cardiaque. Il module la fréquence et la force des contractions du cœur. Il
module également la pression artérielle en impactant sur le diamètre des vaisseaux sanguins.

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3. Centre respiratoire. Le tronc cérébral, dont notamment le bulbe rachidien et le pont, amorce et module
le rythme et l’amplitude respiratoires.
4. Autres fonctions du tronc cérébral. D’autres rôles sont associés au tronc cérébral, et plus
particulièrement au bulbe rachidien, tels que la déglutition, la salivation, le hoquet, le vomissement, la
toux, ou encore l’éternuement.
Pathologies du tronc cérébral
D’origine dégénérative, vasculaire ou tumorale, certaines pathologies peuvent se développer au niveau du tronc
cérébral et affecter le système nerveux central.
• L’accident vasculaire cérébral, ou AVC, se manifeste par l’obstruction, notamment par la formation de
caillots sanguins ou par la rupture d’un vaisseau sanguin cérébral. Cette pathologie peut impacter sur
les fonctions du tronc cérébral.
• Traumatisme crânien. Il correspond à un choc au niveau du crâne qui peut provoquer des lésions
cérébrales
• la Maladie de Parkinson. Elle correspond à une maladie neurodégénérative, dont les symptômes sont
notamment un tremblement au repos, ou un ralentissement et une diminution de l’amplitude des
mouvements.
• Sclérose en plaques. Cette pathologie est une maladie auto-immune du système nerveux central. Le
système immunitaire attaque la myéline, gaine entourant les fibres nerveuses, provoquant des réactions
inflammatoires.
• Tumeurs du tronc cérébral : des tumeurs bénignes ou malignes qui peuvent se développer au niveau du
tronc cérébral.
Traitements
Traitements médicamenteux. En fonction de la pathologie diagnostiquée, certains traitements peuvent être
prescrits tels que des anti-inflammatoires.
Thrombolyse. Utilisé lors d’accidents vasculaires cérébraux, ce traitement consiste à désagréger les thrombus,
ou caillots sanguins, à l’aide de médicaments. (3)
Traitement chirurgical. En fonction du type de pathologie diagnostiquée, une intervention chirurgicale peut
être pratiquée.
Chimiothérapie, radiothérapie. En fonction du stade de la tumeur, ces traitements peuvent être mis en place.
Examen du tronc cérébral
Examen clinique. Dans un premier temps,un examen clinique est réalisé afin d’observer et d’évaluer les
symptômes perçus par le patient.
Examen d’imagerie médicale. Afin d’évaluer les atteintes du tronc cérébral, un scanner cérébral et rachidien
ou une IRM cérébrale peuvent notamment être pratiqués.
Biopsie. Cet examen consiste en un prélèvement de cellules.

4) MOELLE EPINIERE
C’est la substance qui se trouve à l’intérieur de la colonne vertébrale. Elle rassemble les prolongements de tous
les nerfs du corps (à l’exception de ceux du crâne), et assure la liaison entre le cerveau et le système nerveux
périphérique. La moelle épinière, comme le cerveau, est entourée de trois membranes protectrices, les
méninges. Elle continue le bulbe à partir du trou occipital qui en marque l’origine, et se termine au niveau de la
2è vertèbre lombaire. Elle mesure en moyenne chez l’adulte 46cm de longs sur 1cm de large et pèse environ30g

91
De part et d’autre de la moelle partent les nerfs rachidiens, au nombre de 31 paires. De chaque côté de la
moelle, chaque nerf rachidien naît de la réunion de deux racines nerveuses : l’une antérieure qui va donner
naissance à la racine motrice du nerf, l’autre postérieure qui va donner naissance à la racine sensitive du nerf

92
Fonctions de la moelle épinière :
• La moelle épinière véhicule les messages nerveux entre le cerveau et les différents organes du corps.
Elle assure ainsi le transport jusqu’au cerveau des informations provenant de tous les organes, qui lui
arrivent par l’intermédiaire des racines postérieures des nerfs rachidiens. À l’inverse, elle transmet aux
organes les « ordres » provenant du cerveau (ces messages quittent la moelle par les racines antérieures
des nerfs rachidiens). La moelle épinière assure la transmission d’impulsions nerveuses ascendantes
vers le cerveau et d’impulsions descendantes, du cerveau vers le reste du corps.

• La moelle épinière est le centre nerveux des reflexes : Tous les messages que reçoit la moelle épinière
ne sont toutefois pas véhiculés jusqu’au cerveau. Ainsi, la moelle elle-même assure l’analyse et le
traitement des messages nerveux simples ; elle intervient notamment dans la réalisation des réflexes
impliqués dans la réaction à la douleur (par exemple le retrait de la main en cas de brûlure), mais aussi
dans le maintien du tonus musculaire et de la posture.

À chaque étage de la moelle, on trouve les neurones qui vont constituer les nerfs, avec leurs racines sensitives
et leurs racines motrices, et chacun d'eux sera responsable de l'innervation d'un territoire donné. La section de la
moelle, ou la section des nerfs, va être responsable d'une paralysie plus ou moins étendue selon la hauteur de la
section. Par exemple une section au niveau des vertèbres dorsales va être responsable d'une paraplégie
(paralysie des deux membres inférieurs), tandis qu'une section au niveau cervical va entraîner une tétraplégie
ou quadriplégie (paralysie des quatre membres)

LE REFLEXE
Un réflexe est un mouvement automatique et involontaire. C’est un mouvement que fait le corps pour réagir
à une situation, sans que le cerveau intervienne dans la décision. Comme le cerveau n’a aucune information à
traiter, le réflexe est plus rapide qu’un mouvement volontaire.

A. À QUOI SERVENT LES RÉFLEXES?

Comme ils sont automatiques et rapides, les réflexes sont capables de faire fonctionner notre organisme sans
que l’on ait à y penser. Ils jouent aussi un rôle très important pour protéger notre organisme : par exemple,
quand on touche une poignée de casserole brûlante, on enlève immédiatement sa main sans avoir besoin d’y
réfléchir. Dans ce cas, le réflexe évite de se brûler, ce qui serait probablement arrivé si on avait laissé sa main
plus longtemps (le temps de prendre une décision).
Un acte réflexe est très difficile à contrôler par la volonté.
B. QUEL EST LE MÉCANISME DES RÉFLEXES?
Quand on touche une casserole d’eau bouillante, on retire sa main sous l’effet de la chaleur et de la douleur.
Comment ?
– Au niveau de la peau, des récepteurs du toucher recueillent une information qui dit « c’est chaud, c’est même
brûlant, c’est peut-être dangereux ».
– Cette information est conduite par des cellules nerveuses spécialisées (des neurones sensitifs) jusqu’à la
moelle épinière.
– La moelle épinière envoie automatiquement une commande du mouvement réflexe : « retirer sa main » ;
cette commande est transportée jusqu’aux muscles du bras et de la main par d’autres neurones (les neurones
moteurs).
– Les muscles reçoivent l’ordre et se contractent pour retirer la main.
La volonté n’est donc pas intervenue : c’est la caractéristique principale des réflexes.

C. IL EXISTE PLUSIEURS TYPES DE RÉFLEXES


1) Les reflexescommandés par la moelle épinière

L’exemple de la casserole d’eau bouillante fait partie des réflexes commandés par la moelle épinière.
93
Quand le médecin tape le genou avec un petit marteau et que la jambe se tend, il vérifie que nos réflexes
commandés par la moelle épinière fonctionnent bien. C’est le reflexe rotulien.

Il constitue l'exemple le plus connu d'arc réflexe. Il est très utilisé dans la pratique médicale. On le recherche
de la façon suivante. On place une personne en position assise sur le bord d'une table, les jambes pendantes,
donc sans contraction musculaire, et l'on frappe à l'aide d'un marteau spécial (en caoutchouc) son tendon
rotulien (légèrement en-dessous de la rotule) : on observe que cette personne relève vivement la jambe. Son
muscle quadriceps, muscle de l'avant de la cuisse, s'est en effet contracté, de façon involontaire.

Les réflexes commandés par la moelle épinière jouent un rôle très important dans le maintien du tonus
musculaire et de la posture. Ils nous aident à nous tenir debout (ou assis) en équilibre, à tout moment, de façon
automatique. Mais il existe deux autres types de réflexes.
2) Les réflexes commandés par le cerveau, mais sans prise de décision
Avaler sans s’étouffer, tousser quand on avale de travers ou quand on a les bronches prises, cligner des
paupières quand on a une poussière dans l’œil, etc. : ce sont des réflexes qui passent par certaines régions du
cerveau Mais comme tous les autres réflexes, ils ne font pas intervenir la volonté.
3) Les réflexesvégétatifs
Certains réflexes ne commandent pas de mouvements des muscles, mais permettent de très nombreuses
activités involontaires et automatiques du corps : ils régulent le rythme du cœur, celui de la respiration, la
tension artérielle, la température du corps (ce sont eux qui provoquent la transpiration quand on a chaud, les
frissons quand on a froid — ou peur !), etc. Ces réflexes, que l’on appelle réflexes végétatifs, sont les chefs
d’orchestre du fonctionnement du corps.
4) Les réflexes du nouveau –né
Lorsqu’un bébé nait, il a déjà des réflexes. D’ailleurs, il ne sait pas contrôler volontairement ses mouvements.
Beaucoup des réflexes du nouveau –né disparaissent à mesure qu’il grandit (reflexe archaïque). Par exemple,
dès qu’on touche la paume de la main d’un bébé, il renferme la main pour s’accrocher à un doigt (reflexe
d’agrippement). S’il se sent tomber en arrière, il ouvre largement les bras. Si on le soutient sous le bras, il

94
esquisse des mouvements de marche, c’est « la marche automatique » (reflexe de la marche).Enfin, suffit
d’effleurer ses lèvres ou le pourtour de sa bouche pour qu’il se mette à téter dans le vide (reflexe de succion)

5) Les reflexes innés


Le reflexe rotulien, le reflexe plantaire ou le reflexe pupillaire appartiennent aux reflexes innés. Ils sont
invariables pendant toute la vie, et leur disparition éventuelle est le signe d’une lésion neurologique

ON PEUT ACQUÉRIR DES RÉFLEXES !

De nombreuses expériences ont montré qu’il est possible d’acquérir de nouveaux réflexes : on parle alors de
réflexes conditionnés. Le premier scientifique à avoir démontré ce phénomène est le médecin russe Ivan
Pavlov, à la fin du XIXe siècle. C’est pourquoi on appelle couramment les réflexes conditionnés « réflexes de
Pavlov ».
Pavlov a étudié les réflexes du chien. Le chien salive lorsqu’il voit de la nourriture : c’est un réflexe. Si on fait
retentir une sonnerie chaque fois qu’on donne de la nourriture au chien, au bout d’un moment, le chien salive
quand il entend la sonnerie, même s’il n’y a pas de nourriture. C’est le réflexe de Pavlov. C’est le même type de
réflexe qui fait accourir un chat quand on ouvre la porte du réfrigérateur.
Les découvertes de Pavlov ont permis de mieux comprendre le processus de conditionnement et
d’endoctrinement : en effet, il a montré que l’on peut aussi conditionner des êtres humains.

- Le trajet du stimulus à l'intérieur du réseau des nerfs constitue un « arc réflexe ».


Le plus simple est constitué de la manière suivante : une cellule nerveuse sensitive située sur la peau réagit à
un stimulus quelconque (chaleur). L'information est envoyée jusqu'à la moelle épinière, où le nerf sensitif est
connecté à un nerf moteur, qui va provoquer la réponse appropriée en propageant à son tour une stimulation
jusqu'à un organe effecteur approprié (par exemple un muscle qui va provoquer un mouvement).
Dans cet arc réflexe simple, le seul organe central qui est intervenu est la moelle épinière. Il n'y a pas
intervention du cortex cérébral, qui n'intervient que lorsqu'il y a nécessité d'analyse et de faire intervenir la
volonté. La réponse réflexe est automatique et indépendante de la volonté.

RECEPTEUR nerf sensitif MOELLE EPINIERE nerf moteur ORGANE


Message réponse

REMARQUES SUR LE SYSTEME NERVEUX CENTRAL

95
• Ce système nerveux central est constitué d'un nombre prodigieux de cellules, les neurones -- que l'on
estime à environ 100 milliards --, rassemblés pour la plus grande partie dans un organe de 1 500
grammes en moyenne, le cerveau (il y a dans un seul cerveau autant de neurones que d'étoiles dans notre
galaxie). Par l'intermédiaire de leurs ramifications, les dendrites et les axones, les neurones établissent
entre eux un très grand nombre de connexions, de l'ordre de 100 000 milliards.
• Le système nerveux central est connecté au système nerveux périphérique (l’ensemble des nerfs), grâce
auquel il reçoit les informations provenant de l’environnement (par le biais des voies sensitives, dites
afférentes) et commande les fonctions motrices de l’organisme (par le biais des voies motrices, dites
efférentes).
• Le système nerveux central est fragile : toute lésion est presque toujours permanente car les cellules du
système nerveux ne sont pas douées du pouvoir de régénération, contrairement à ce qui se produit pour
d’autres tissus comme la peau, les muscles, les os, etc.
• L'ensemble du système nerveux central est protégé par une enveloppe osseuse, constituée de la
boîte crâniennepour l'encéphale et de la colonne vertébrale pour la moelle épinière. D'autres enveloppes
de tissu protecteur sont situées entre l'os et le névraxe, ce sont les méninges. Le liquide céphalo-
rachidienest un liquide biologique dans lequel baigne le névraxe. Son volume est d'environ 150 ml chez
l'homme adulte. Il se renouvelle rapidement et a des fonctions de protection mécanique, anti-infectieuse,
nutritive.

96
B – LE SYSTEME NERVEUX PERIPHERIQUE
Le système nerveux périphérique est constitué par l’ensemble de nombreux nerfs qui naissent au niveau des
centres nerveux centraux et se distribuent dans tout le corps.
Le SNP est une division anatomique du système nerveux correspondant à l’ensemble des nerfs qui parcourent
l’organisme.

Les nerfs
Rappelons que les neurones sont les cellules nerveuses qui parcourent le corps. Ce sont les éléments de base
constituant le système nerveux.

97
Les neurones transmettent toutes les informations qui partent du cerveau ou qui doivent y arriver : ce sont eux
qui commandent tous les mouvements du corps, qui contrôlent les battements du cœur, qui permettent la pensée
et font fonctionner la mémoire, etc.

LES PROLONGEMENTS DES NEURONES FORMENT LES NERFS

Dans le système nerveux périphérique, les axones des neurones se réunissent en fibres nerveuses : ce sont ces
fibres qui forment les nerfs.

Dans les nerfs, à l’intérieur des neurones, et d’un neurone à l’autre, les informations sont transmises sous la
forme d’« influx nerveux », qui sont des ondes électriques se déplaçant le long des membranes des neurones.
Le passage d’un influx nerveux entre deux neurones, ou entre un neurone et une cellule effectrice (une cellule
musculaire par exemple) est assuré par une jonction appelée synapse.

La réunion de plusieurs fibres nerveuses forme un nerf. Dans un petit nerf à peine visible à l'œil nu, il y a
plusieurs centaines de fibres nerveuses et, dans un gros nerf comme le nerf sciatique, il peut y en avoir plusieurs
dizaines de milliers.
Les fibres nerveuses se distinguent selon leur diamètre : plus le diamètre est élevé, plus la vitesse de
conduction de l'influx est grande. La vitesse est plus élevée dans les fibres myélinisées que dans les fibres
amyéliniques.
On distingue, de par leur origine, 2 catégories de nerfs :
 les nerfs crâniens qui naissent de l’encéphale
 les nerfs spinaux qui prennent origine dans la moelle épinière
On distingue, selon leurs fonctions :
 les fibres sensitives ou afférentes (nerf sensitif)
 les fibres motrices ou efférentes (nerf moteur)
Les fibres sensitives recueillent les informations à la périphérie du corps, par l'intermédiaire des millions de
terminaisons nerveuses et de plaques motrices présentes dans la peau, les viscères ou les muscles. Elles
transmettent ces informations au système nerveux central où elles sont traitées, et la réponse est transmise
jusqu'aux muscles ou aux viscères par l'intermédiaire des fibres motrices.
Dans la majorité des cas, ces deux types de fibres sont réunis dans le même nerf (nerf mixte), si bien que,
lorsque l'on coupe un nerf, on a à la fois une perte de la sensibilité et une perte de la motricité (paralysie).

. Les nerfs crâniens


Les nerfs crâniens partent de la tête et de la nuque en passant par des ouvertures de la boîte crânienne. Ils sont
au nombre de douze paires, numérotées de I à XII.
À l’exception de la dixième paire (nerfs vagues ou pneumogastriques), qui s’étend jusqu’à la cage thoracique
et à l’abdomen, les nerfs crâniens innervent la tête et une partie du cou. Ils véhiculent les informations relatives
à la vision, à l’audition, à l’équilibre et au goût, ainsi qu’aux fonctions motrices de la tête, des yeux, du visage,
de la langue, du larynx, et au contrôle des muscles de la mastication et de la déglutition

98
L’émergence des douze paires de nerfs crâniens

99
3paires ont un caractère exclusivement sensitif
 le nerf olfactif : est constitué par de nombreux filets sensitifs, qui, partant de la muqueuse
nasale, transmettent les sensations olfactives. Il permet de sentir les odeurs

 le nerf optique : est constitué de fibres nerveuses qui naissent de certaines cellules de la
rétine et rejoignent le système nerveux central. Il permet la vision.

 le nerf auditif : est un nerf sensoriel, constitué par la fusion des nerfs cochléaire (qui
transmet les stimulations auditives), et vestibulaire (chargé du recueil des informations
concernant les variations de position de la tête et du corps, il est responsable de
l'équilibre). Il permet d’entendre

5 paires sont exclusivement motrices


 Le nerf moteur oculaire commun : Il s'agit de l'un des trois nerfs commandant les
mouvements du globe oculaire. Il comporte en outre un rameau végétatif (qui n'est donc
pas en liaison avec un comportement volontaire) régulant le diamètre de la pupille.
Il fait bouger l’œil en commandant à quatre des six muscles de cet organe, et en outre il
élève la paupière inferieur et réduit la pupille
 Le nerf pathétique : il est un nerf moteur du globe oculaire. Il innerve le muscle oblique
supérieur de l’œil, lequel porte l’œil vers le haut et latéralement
 Le nerf moteur oculaire externe : c’est le troisième et dernier nerf de la motricité oculaire .Il
innerve le muscle droit externe, lequel fait tourner l’œil latéralement
 Le nerf spinal : commande plusieurs muscles du cou :il est en partie s'associe au
pneumogastrique(nerf vague )dans ses fonctions végétatives, et en partie innerve les muscles
sternocléidomastoïdien et trapèze. Il participe à l'innervation du larynx et des cordes
vocales.
 Le nerf grand hypoglosse : il innerve les muscles de la langue, il fait mouvoir la langue

4 paires sont mixtes


Elles sont en partie destinées aux muscles et en partie reçoivent la sensibilité de certaines régions du
corps .C’est pourquoi dans leur zone sensitive, ces nerfs sont dotés de ganglions (comme les racines
postérieur des nerfs spinaux) :
1) Le nerf trijumeau : c’est un nerf mixte, à la fois sensitif et moteur, anime les muscles masticateurs
et donne la sensibilité à la face, aux orbites, aux fosses nasales et à la cavité buccale. Sur son
parcours, avant de sortir du crâne, il rencontre le ganglion de GASSER où siège la partie sensitive
du trijumeau. Celui-ci, juste après le ganglion, se divise en 3 branches (ce qui explique son nom)
qui sont :
• Le nerf ophtalmique : nerf sensitif, rattaché à la peau de la région orbitale
• Le nerf maxillaire : nerf sensitif, rattaché à la peau de la joue et aux dents de l’arcade supérieur
• Le nerf masticateur ou mandibulaire: nerf mixte, la partie sensitive est rattachée aux dents de
l’arcade inférieure et la partie motrice innerve certains muscles de la bouche et du cou
2) Le nerf facial : c’est un nerf mixte, commande les mouvements du visage et transmet au cerveau
des stimulations gustatives, par l'intermédiaire de récepteurs situés sur la partie antérieure de la
langue. Il comporte également un rameau végétatif contrôlant les sécrétions lacrymales (les
larmes) et salivaires (glandes salivaires sous-maxillaire et sublinguale). rattaché aux muscles
mimiques de la face, il a aussi une partie sensitive (nerf intermédiaire de Wrisberg) qui recueille
les sensations gustatives de la langue et contribue à exciter la sécrétion des glandes salivaires
3) Le nerf glosso-pharyngien : c’est un nerf sensitivomoteur et végétatif, innerve les muscles du
larynx, transmet les stimulations gustatives en provenance du milieu de la langue, contrôle les
sécrétions salivaires (en provenance de la glande parotide) et participe au contrôle de la pression
artérielle.
Sa partie motrice est rattaché à certains muscles de la langue et du pharynx, tandis que sa partie
sensitive innerve la muqueuse de ces organes eux-mêmes
100
4) Le nerf vague, ou nerf pneumogastrique: c’est un nerf sensitivomoteur, mais principalement
végétatif, commande les muscles du larynx, participe à la sensibilité gustative (arrière de la
langue) et contrôle, entre autres, la motricité des bronches et bronchioles pulmonaires, le rythme
cardiaque et les sécrétions acides de l'estomac.

Il innerve, au point de vue moteur et sensitif, le cœur, les poumons (avec les bronches, la trachée et le
larynx), l’estomac et l’intestin avec toutes leurs glandes annexes.
Le nerf vague est le classique « nerf des viscères ».

PAIRE NOM FONCTION


(n°)
nerf olfactif : Il est constitué par de Il transmet les sensations olfactives (il permet de sentir
I nombreux filets sensitifs, qui, partant de la les odeurs)
muqueuse nasale
nerf optique : Il est formé de fibres
II nerveuses qui naissent de certaines cellules Il permet la vision
de la rétine et rejoignent le système nerveux
central.
III Nerfmoteuroculaire mouvements de l'œil

IV mouvements de l'œil
Nerfmoteurpathétique
V Nerf trijumeau Sensibilité de la face
VI Nerfoculaireexterne mouvements de l'œil
– motricité de la face
VII nerf facial – sensibilité cutanée de l'oreille
– goût (deux-tiers antérieurs de la langue)
VIII Nerfauditif audition
– mouvements et sensibilité du pharynx
IX Nerfglossopharyngien – goût (tiers postérieur de la langue)
mouvements et sensibilité des organes internes
nerf pneumogastrique
X (tube digestif, appareils cardiovasculaire et broncho-
ou nerf vague pulmonaire)
mouvements du cou et de l'épaule
XI nerf spinal

XII nerf grand hypoglosse mouvements de la langue

POUR CONCLURE :

Les influx nerveux qui parcourent le système nerveux périphérique sont de deux types. Les impulsions
afférentes sont responsables de la transmission des informations sensorielles depuis les différents
organes, jusqu’à la moelle épinière et/ou à l’encéphale, où elles sont intégrées, analysées et interprétées.
Les impulsions efférentes commandent aux fonctions motrices. Partant du cerveau ou de la moelle
épinière, elles comprennent des commandes relevant du système nerveux végétatif ou autonome
(indépendant de la volonté), d’autres relevant du système nerveux somatique (volontaire).

La plupart des nerfs sont mixtes et contiennent à la fois des éléments sensoriels et moteurs.
La plupart de ces nerfs sont rattachés aux organes des sens.
101
Le trajet du nerf trijumeau

Le trajet du nerf facial

102
2 . Les nerfs rachidiens ou spinaux
Les nerfs rachidiens sont issus de la moelle épinière, et émergent de part et d’autre de la colonne vertébrale
(par des orifices appelés trous de conjugaison), vers le tronc et les membres. Le corps humain en possède
trente-et-une paires. À l’exception des nerfs intercostaux (qui, indépendants et parallèles, contrôlent les muscles
intercostaux et l’abdomen), les nerfs rachidiens se groupent en plexus, qui se divisent ensuite en nerfs
périphériques. Les deux nerfs sciatiques, qui partent du plexus lombaire et innervent chacun un membre
inférieur, sont les plus longs des nerfs rachidiens, et les plus longs nerfs du corps humain.
• Ils se détachent de la moelle épinière par deux racines, l’une antérieure, l’autre postérieur e
• Les 31 paires de nerfs spinaux:
 8 paires de nerfs cervicaux
 12paires de nerfs dorsaux ou thoraciques
 5 paires de nerfs lombaires
 5 paires de nerfs sacrés
 1 paire de nerfs coccygiens
Parmi les nerfs spinaux, il faut rappeler :
 Le nerf phréniquequi se détache du plexus cervical et innerve le diaphragme, il est important pour la
respiration
 Le nerf médian, le nerf radial, et le nerf cubitalqui se détachent du plexus brachial et sont responsables
de l’innervation du membre supérieur
 Le nerf fémoralqui se trouve dans la jambe et qui se détache du plexus lombaire
 Le nerf sciatique, qui se détache du plexus sacré et descend dans la région postérieure de la cuisse pour
se diviser en deux branches qui innervent la jambe et le pied
Les nerfs spinaux sont à la fois sensitifs et moteurs: pour cela ils sont appelés nerfs mixtes, la racine postérieur
est sensitive et la racine antérieur motrice

103
En partant des racines les nerfs spinaux forment des réseaux qui s’appellent plexus
PLEXUS CERVICALE : nerf cervicaux C1 –---- C4
Distribution du plexus cervical et du plexus brachial
Plexus cervical (nn. cervicaux C1-C4, rr. antérieurs)
anse cervicale
racine supérieure
racine inférieure
(punctumnervosum)
n. petit occipital
n. grand auriculaire
n. transverse du cou
nn. supraclaviculaires médiaux, intermédiaires, latéraux rr. musculaires (m. long du cou, m. long de la tête, m.
droit antérieur de la tête, mm.intert
ransversaires, m. trapèze, m. élévateur de la scapula, m. scalène moyen)
n. phrénique
PLEXUS BRACHIAL : nerf cervicaux C4 /5 ----nerf thoracique T1
n. dorsal de la scapula
n. suprascapulaire
nn. subscapulaires (surtout du faisceau postérieur)
n. subclavier
n. thoracique long nn. pectoraux (surtout des faisceaux latéraux et médiaux)
n. thoracoplastie (surtout du faisceau postérieur) rr. musculaires (m. long du cou, mm. scalènes) partie
infraclaviculaire : faisceau latéral (divisions antérieures)
n. musculo-cutané n. médian, racine latérale faisceau médial (divisions antérieures)
n. médian, racine médiale n. ulnaire

PLEXUS LOMBAIRE : nerf lombaire L1--------L4


n. ilio-hypogastrique
n. ilio-inguinal
n. cutané latéral de la cuisse
n. fémoral
n. génito-fémoral
n. obturateur
PLEXUS SACRE : nerf lombaire L4-------- nerf sacré S4
n. glutéal supérieur
n. glutéal inférieur
n. ischiatique
n. cutané postérieur de la cuisse
n. honteux
rr. musculaires (mm. jumeaux, m. carré fémoral,
mm. obturateurs, m. piriforme, m. élévateur de l'anus)
PLEXUS COCCIGIEN : nerf sacré S4 -------nerf coccygien
n. Coccygien, r. antérieur ,n. ano-coccygien ,Peau, ligne de tension
PLEXUS LOMBO-SACRE : L1---S4

104
Recapitulation

 -Du point de vue fonctionnel


Les systèmes nerveux somatique et autonome (ou végétatif) constituent les deux composantes du système
nerveux périphérique qui transmet les informations entre les organes et le système nerveux central (constitué de
la moelle épinière et du cerveau).

I - LE SYSTÈME NERVEUX SOMATIQUE


Le système nerveux somatique est une division fonctionnelle du système nerveux, responsable des activités
volontaires, par opposition au système nerveux végétatif (ou autonome).
Il comprend : l’ensemble des structures qui permettent à l’organisme d’appréhender son environnement
(neurones sensitifs reliés aux organes des sens : voies afférentes, sensitives, reliant les organes des sens au
cerveau), et de réagir en fonction de celui-ci (neurones moteurs responsables des contractions musculaires :
voies efférentes, motrices, qui innervent les muscles squelettiques et sont responsables de leurs contractions).
En effet il achemine les informations provenant des organes sensoriels vers le cerveau (nerfs sensoriels ou
sensitifs, fibres afférentes) et les informations en provenance du cerveau vers les muscles squelettiques ( nerfs
moteurs, fibres efférentes).
Il correspond au système nerveux sensitif qui permet la perception et au système nerveux moteur qui permet les
mouvements volontaires
Le système nerveux somatique est sous le contrôle du cortex cérébral, responsable des activités cognitives, de
l’interprétation des messages sensitifs et des actions volontaires.

Les nerfs qui desservent la peau, les muscles squelettiques et les articulations constituent l'ensemble des nerfs
somatiques.
105
II - SYSTEME NERVEUX VEGETATIF
Le système nerveux autonome ou vegetatif est responsable des fonctions automatiques de l’organisme.
Chargé de l’innervation du milieu intérieur, son champ d’innervation concerne les viscères, les glandes
exocrines et endocrines, et la vaso-motricité. Au plan moteur, il innerve donc toutes les fibres musculaires
lisses. Au plan sensitif, il transmet la sensibilité viscérale, qui s’exprime par la sensation d’hyper -
péristaltisme, la douleur par tension ou réplétion des viscères creux, par compression d’épanchement
intra - péritonéal ou hypertrophie d’un viscère plein.
Il est composé de deux systèmes anatomiques aux réactions paraissant antagonistes, mais en fait
complémentaires :
• Partie sympathique : anciennement ortho-sympathique
• Partie para - sympathique
La partie sympathique est ergotrope, c’est à dire qu’elle assume la dépense d’énergie. Elle repond au
stress en préparant l’organisme à l’action.
La partie para - sympathique est trophotrope, c’est à dire animatrice de fonctions métaboliques,
restauratrices d’énergie. Elle amène un ralentissement général des fonctions de l’organisme et son
activité est favorisée par la relaxation.
Il existe donc entre les deux parties, un équilibre variable selon les circonstances physiques ou
psychologiques de l’existence. La perturbation grave de cet équilibre est responsable de désordres neuro
- végétatifs dans le sens de l’hyper-sympathicotonie ou de l’hyper-parasympathicotonie (hyper-vagotonie).

Le système nerveux végétatif ou système nerveux autonome est une division fonctionnelle du système
nerveux, indépendant de la volonté et assurant le maintien des fonctions biologiques vitales, par opposition au
système nerveux somatique, responsable des actions volontaires.

Ce système régule les fonctions respiratoires, circulatoires, digestives et urogénitales, il coordonne et régule
les activités du cœur, des sécrétions des glandes, de la reproduction, et il règle la température du corps, afin de
la maintenir constamment à 37 °C.
Il contrôle le système endocrinien et assure le maintien de l’équilibre intérieur (homéostasie). Il est sous le
contrôle de structures du système nerveux central, plus précisément de l’encéphale : l’hypothalamus et la
formation réticulée du tronc cérébral.
Le système nerveux sympathique est composé des structures suivantes.

1. Tronc sympathique
Le tronc sympathique est composé de chaînes ganglionnaires sympathiques situées le long de chaque côté de la
colonne vertébrale, depuis la tête jusqu’au coccyx. Les ganglions sont des amas de corps cellulaires de
neurones. Les ganglions des chaînes sympathiques transmettent des messages nerveux à la tête, au cou, au tronc
et aux extrémités lors de la réaction de lutte ou de fuite.
La chaine des ganglions sympathiques prend naissance, elle aussi, comme les nerfs spinaux, le nom de la zone
vertébrale dans laquelle elle se trouve, il y a ainsi : 23 paires de ganglions sympathiques disposés de chaque
côté de la colonne vertébrale .Toute la chaine s’étend de la base de l’encéphale au coccyx.
• Les ganglions sympathiques cervicaux
• Les ganglions sympathiques dorsaux
• Les ganglions sympathiques lombaires
• Les ganglions sympathiques sacrés
• Les ganglions sympathiques coccygiens

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En plus de ces centres vertébraux, il en existe d’autres appelés péri viscéraux parce que situés près des
viscères .Ces ganglions sont réunis entre eux par des filaments nerveux qui constituent de véritables plexus :
• Plexus cardiaque (2)
• Plexus hypogastrique (5)
• Plexus solaire (3)
• Plexus mésentérique (4)
D’autres ganglions plus petits sont situés dans les abords même des organes (poumons, cœur, intestin, etc.)
Les ganglions du tronc sympathique ont un effet sur les nerfs rachidiens et sur les nerfs de la cavité thoracique.
Leur action contribue à augmenter l’apport sanguin aux muscles squelettiques et au cerveau, à activer la
production d’énergie que les muscles squelettiques peuvent utiliser, à libérer des réserves de graisse et à
stimuler les glandes sudoripares. De plus, elle augmente la fréquence cardiaque, intensifie le pompage du cœur
et permet à davantage d’air de pénétrer dans les poumons.

2. Ganglions prévertébraux
Les trois ganglions prévertébraux (ou ganglions collatéraux) sont le ganglion cœliaque, le ganglion
mésentérique supérieur et le ganglion mésentérique inférieur. Ceux-ci sont situés dans l’abdomen, devant la
colonne vertébrale. Les ganglions prévertébraux envoient des messages nerveux aux organes de l’abdomen et
du pelvis.
Les ganglions prévertébraux ont un effet sur les nerfs de l’abdomen et du pelvis. Leur action réduit l’apport
sanguin aux organes, ralentit l’activité de l’appareil digestif, stimule la libération de glucose par le foie pour
fournir davantage d’énergie au corps, relaxe les muscles lisses de la paroi de la vessie et diminue la production
d’urine.

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Le système nerveux végétatif se divise en deux entités au fonctionnement opposé :
- Le système sympathique : comporte un centre de commande matérialisé par deux chaînes
ganglionnaires situées de part et d'autre de la colonne vertébrale.
Les principaux neurotransmetteurs sont l’adrénaline et la noradrénaline ; il a pour fonction de préparer
l’organisme à l’activité (physique ou intellectuelle), particulièrement aux efforts brefs et intenses : il a une
fonction stimulante notamment sur les systèmes cardiovasculaire (augmentation de la fréquence des battements
cardiaques, élévation de la pression artérielle, etc.) et respiratoire (dilatation des bronches), mais au contraire
inhibitrice sur les fonctions digestives .Il mobilise l’énergie de l’organisme sur les fonctions nécessaires à
l’activité ou, en cas de stress, à la fuite ou à la lutte.

- Le système parasympathique : a pour effecteur principal le nerf pneumogastrique ou nerf vague


(dixième paire crânienne).
Le neurotransmetteur est l’acétylcholine ; il est responsable de la mise au repos de l’organisme (il joue un rôle
capital, par exemple, dans le sommeil), en ayant une action opposée à celle du système nerveux sympathique
sur les fonctions vitales (il abaisse le rythme cardiaque et la pression artérielle, ainsi que le rythme respiratoire,
mais, au contraire, favorise la digestion).
Ces deux systèmes ont des actions opposées, qui peuvent être modifiées par l'action de nombreux médicaments,
Comme le montre le tableau ci-dessous.

Site d'action Action du parasympathique Action du sympathique

Pupille fermeture ouverture

Salive abondante et claire épaisse et visqueuse

Bronches constriction relâchement

Fréquence cardiaque diminuée augmentée

Contractions intestinales augmentées diminuées

Sexualité érection éjaculation

Système sympathique: 23 paires de ganglions sympathiques disposés de chaque coté de la colonne vertébrale et
4 plexus d’où partent les nerfs sympathiques vers les viscères; 1:ganglion sympathique-2:plexus cardiaque-
3:plexus solaire-4:plexus mésentérique-5: plexus hypogastrique

Les impulsions pour lesquelles le vague prédomine sont dites vagotoniques, celles qui sont le fait du
sympathique sont dites sympathicotoniques

108
On dit en général que le sympathique a une fonction excitante et le vague inhibitrice ; cette règle a une
exception puisque dans le tube digestif le contraire se produit :
Le vague accélère et le sympathique ralentit les mouvements et les sécrétions.

Selon la prédominance de l’un ou de l’autre système chez les individus on distingue :

 Les vagotoniques : qui ont en générales le pouls lent, la tension artérielle basse, le visage pâle, la pupille
rétrécie, et ils ont tendance à être déprimés
 Les sympathicotoniques : ont au contraire, le pouls rapide, la tension élevée, le visage coloré, les
pupilles dilatées ; ils sont plutôt émotifs et irritables

Contrôle de la vie végétative

Dans le système neurovégétatif, qui est appelé aussi système viscéral, le contrôle du fonctionnement interne du
corps se fait par deux voies parallèles et complémentaires : le système neuro-hormonal et le système nerveux
autonome. Ils s’exercent en dehors du contrôle volontaire et conscient et prennent en charge la régulation de
l’activité des glandes et des viscères et de la vascularisation afin de maintenir l’équilibre (homéostasie) de
l’organisme : température, volume sanguin, taux de glucose, etc.

Le système neuro-hormonal est constitué d’un centre nerveux, l’hypothalamus, et de l’hypophyse, une petite
glande productrice d’hormones grâce à laquelle l’hypothalamus intervient dans l’organisme. Cet axe
hypothalamo-hypophysaire traite notamment les réponses au stress biologique, réponses adaptatives dans des
situations d’agression de l’organisme (infection, trauma, empoisonnement …).
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Le système nerveux autonome est un double système constitué d’un réseau de nerfs et de fibres qui émergent
symétriquement de la colonne vertébrale ainsi que de ganglions relais répartis dans l’organisme. Le système
orthosympathique ou sympathique agit dans l’instant lorsqu’une réaction rapide et à court terme est nécessaire
(comme en cas de fuite, d’évitement ou de défense). Le système parasympathique travaille à l’inverse
silencieusement et dans la durée (croissance, digestion, équilibre des réserves énergétiques…).

110
111
RECAPITULATION : Organisation du système nerveux des vertébrés
A. Sur le plan anatomique, le système nerveux se compose de deux parties :
1. le système nerveux central (cerveau et moelle épinière chez les vertébrés)
2. le système nerveux périphérique, qui comprend les différents nerfs qui partent du
système nerveux central pour innerver le reste de l'organisme.
Le système nerveux central traite et coordonne les informations qui arrivent des nerfs
sensitifs (ou afférents) du système nerveux périphérique, et celles qui sont envoyées
aux organes via les nerfs effecteurs (ou efférents), dont font partie les neurones
moteurs qui commandent les contractions musculaires.
Il est également le siège des fonctions cérébrales complexes comme la mémoire,
l'intelligence, l'apprentissage, ou encore les émotions.

B. Sur la base du fonctionnement du système nerveux, on distingue :


1. un système nerveuxsomatique
2. un système nerveux autonome, ou végétatif.
Le premier contrôle les commandes motrices volontaires (locomotion, langage1/4) tandis que le
second réunit les commandes motrices involontaires des fonctions vitales (digestion, battements
du cœur, etc.).
Le système autonome se divise encore en deux systèmes :
• le système sympathique (le système de la veille), qui accroît la vigilance, augmente le
rythme cardiaque, freine la digestion, et de façon générale prépare le corps à réagir
rapidement face aux situations inhabituelles
• le système parasympathique (le système du repos), qui a une action antagoniste -
baisse de la vigilance, diminution de la fréquence cardiaque, stimulation de la digestion,
etc.

112
II. RÔLES ET FONCTIONNEMENT
DU SYSTEME NERVEUX
Le système nerveux est responsable de la coordination des actions avec l'environnement extérieur grâce aux
cinq sens et de la communication rapide entre les différentes parties du corps. Il est le système de
communication de tout l’organisme.
Il exerce un contrôle sur l'ensemble du corps qui se traduit par des actes volontaires ou involontaires, et des
sensations qui sont conscientes ou inconscientes.
Il gère les informations sensorielles, coordonne les mouvements musculaires et régule le fonctionnement des
autres organes. Chez les animaux dotés d'un cerveau limbique, il régule également les émotions et chez ceux
dotés d'un cerveau cognitif, il est le siège de l’intelligence.

Il est responsable de l'envoi, de la réception et du traitement des influx nerveux. Tous les muscles et les
organes du corps dépendent de ces influx nerveux pour fonctionner. Trois systèmes travaillent ensemble pour
remplir la mission du système nerveux : les systèmes nerveux central, périphérique et autonome.

En effet le système nerveux de l'Homme en particulier remplit deux fonctions essentielles:

1°→ Seul, il perçoit les stimuli (pluriel de "stimulus") de l'environnement, grâce aux cinq sens : la vision,
l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût.., et transmet ces informations vers les centres qui les interprètent.Les
organes responsables de ces sens (les yeux, les oreilles, la peau, le nez et la bouche) sont parcourus par des
cellules nerveuses chargées de recueillir les informations provenant de l’extérieur (les neurones sensitifs).Ces
neurones envoient ensuite les informations qu’ils ont recueillies (par exemple un parfum, s’il fait froid ou
chaud, s’il y a du bruit) vers des régions spécialisées du cerveau.
2°→ Parallèlement au système endocrine beaucoup plus lent, le système nerveux envoie très rapidement dans
le corps, en une fraction de seconde, des informations qui commandent la contraction des muscles ou les
sécrétions glandulaires. Le système nerveux permet de réagir, de se déplacer dans son environnement, de
communiquer, etc. Toutes ces actions sont commandées par le cerveau, qui transmet ses ordres aux organes du
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corps (par exemple aux muscles pour qu’ils se contractent), par l’intermédiaire de neurones spécialisés appelés
neurones effecteurs (parce qu’ils font faire une action aux organes).
a) Une partie des commandes envoyées au corps par le cerveau dépend de la volonté. C’est le cas par
exemple quand on veut attraper un objet, se lever, marcher, écrire, téléphoner, etc. Les régions du cerveau et les
nerfs impliqués dans les actions volontaires forment ce que l’on appelle le système nerveux somatique.
b) Mais une partie des informations envoyées par le cerveau est automatique — ces informations sont
transmises sans que l’on ait besoin d’y penser. Elles assurent le fonctionnement du corps, comme la respiration,
la digestion, les battements du cœur, etc. Les zones du cerveau et les nerfs qui assurent defaçon automatique
le fonctionnement du corps forment le système nerveux autonome (ou système nerveux végétatif).

Mouvoir un muscle nécessite la communication entre le muscle et le cerveau par l’intermédiaire de nerfs.

L’influx qui fait se mouvoir un muscle peut provenir d’un stimulus sensitif. Par exemple, des terminaisons
nerveuses cutanées (récepteurs sensoriels) permettent de ressentir une douleur lorsque l’on marche sur des
pierres pointues, ou de ressentir la température, comme lorsque l’on prend une tasse de café trop chaud. Ces
informations sont envoyées au cerveau, qui renvoie un message aux muscles. Ce type d’échange implique deux
voies nerveuses complexes :

• La voie nerveuse sensorielle vers le cerveau


• La voie nerveuse motrice vers le muscle

1. Lorsque les récepteurs sensoriels cutanés perçoivent une douleur ou un changement de température, ils
transmettent un signal qui atteint le cerveau.
2. L’influx nerveux est transmis le long d’un nerf sensitif jusqu’à la moelle épinière.
3. Il traverse une synapse (point de jonction entre deux cellules nerveuses) entre le nerf sensitif et une
cellule nerveuse dans la moelle épinière.
4. L’influx nerveux passe de la cellule nerveuse dans la moelle épinière au côté opposé de la moelle
épinière.
5. L’influx nerveux est transmis le long de la moelle épinière en passant par le tronc cérébral et atteint le
thalamus, qui est un centre de traitement des informations sensorielles situé en profondeur dans le
cerveau.
6. L’influx nerveux traverse une synapse au niveau du thalamus d’où des fibres nerveuses transmettent le
signal au cortex sensitif du cerveau (la zone qui reçoit et interprète les informations des récepteurs
sensoriels).
7. Le cortex sensitif perçoit l’influx nerveux. Une personne peut ensuite décider d’amorcer un mouvement,
ce qui déclenche un signal généré par le cortex moteur (la zone qui planifie, contrôle et exécute les
mouvements volontaires).
8. Le nerf transmettant le signal passe du côté opposé, au niveau de la base du cerveau.
9. Le signal est transmis le long de la moelle épinière.
10. Il traverse une synapse entre les fibres nerveuses dans la moelle épinière et un nerf moteur, qui se trouve
dans la moelle épinière.
11. L’influx nerveux part de la moelle épinière le long du nerf moteur.
12. Au niveau de la jonction neuromusculaire (où les nerfs se connectent aux muscles), l’influx est transmis
du nerf moteur aux récepteurs de la plaque motrice du muscle, où l’influx stimule le mouvement du
muscle.

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III. PATHOLOGIE DU SYSTEME NERVEUX
La neurologie étudie et traite les maladies du système nerveux et la psychiatrie se consacre aux troubles du
comportement. La séparation entre ces deux spécialités médicales n’est cependant pas clairement définie, car
les troubles neurologiques s’accompagnent souvent de symptômes comportementaux.
1) Les maladies du système nerveux central
Une multitude de causes peuvent être à l’origine d’une atteinte du fonctionnement du système nerveux. Au
cours de la vie, ilpeutêtreatteint:
• par accident, notamment suite à un traumatisme crânio-cérébral (TCC) ou un traumatisme de la moelle
épinière
• par maladie, suite à
 une hémorragie cérébrale
 un manque d’oxygène du cerveau dû à un arrêt cardiaque ou respiratoire
 une tumeur bénigne ou maligne
 Une myopathie (maladie se traduisant par une dégénérescence du tissu musculaire)
 Infections: Celles-ci comprennent la méningite et l'encéphalite. Ceux-ci peuvent être bactériennes ou
origine virale et peuvent souvent être potentiellement mortelles. La poliomyélite est une autre infection
du système nerveux central. Elle comporte l'inflammation de la matière grise de la moelle épinière. Elle
peut ne pas avoir aucun symptôme ou peut entraîner la paralysie des membres inférieurs.
 Affections dégénératives ou neuro-dégénérative (maladie affectant le cerveau ou le système nerveux de
manière progressive),
 Épilepsie: Trouble chronique du fonctionnement cérébral se caractérisant par la répétition de crises
aiguës, dont les symptômes sont variables d’un cas à l’autre et qui peuvent entraîner une perte de
connaissance ou des convulsions. Il existe deux sortes d’épilepsie, les formes primaires, sans cause
connue, et les formes secondaires, dues à une autre affection qu’il faut diagnostiquer et traiter pour elle-
même. Les causes et les facteurs favorisants sont nombreux. Si une épilepsie commence à l’âge adulte,
elle peut être due à une tumeur cérébrale, à une séquelle de traumatisme crânien, au sevrage d’un
alcoolisme, à un effet médicamenteux indésirable, etc. Chez l’enfant, certaines causes sont les mêmes
que chez l’adulte, d’autres sont plus spécifiques, comme les malformations cérébrales et les séquelles de
convulsions fébriles (convulsions provoquées par la fièvre, d’abord occasionnelles et bénignes, puis
devenant chroniques).
Des travaux ont montré que l’épilepsie n’est pas une maladie héréditaire au sens strict mais qu’il peut
exister une certaine prédisposition génétique : confrontées à un même facteur favorisant, certaines
personnes déclenchent plus facilement la maladie que d’autres.
 Infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale)
 Troubles mentaux : Ceux-ci comprennent :
o La dépression est provoquée par un manque de sérotonine et/ou de nopépinéphrine dans le
cerveau. La dépression est un trouble médical sérieux qui affecte plus une personne dans 10
pendant leur vie. trouble mental caractérisé par des sentiments de découragement, de culpabilité,
de tristesse, d'impuissance et de désespoir. Contrairement à la tristesse normale ou au chagrin
causé par la perte d'un être cher, la dépression clinique est une tristesse persistante et profonde,
sans raison apparente. Elle peut s'accompagner de divers symptômes, troubles du sommeil et de
l'appétit, perte de l'esprit d'initiative, autopunition, retrait social, inactivité et perte du plaisir.
o La schizophrénie est une maladie mentale sévère est probablement jointe, en partie, à un surplus
de dopamine.
o Les phobies sont des craintes excessives et anormales.
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 D'autres problèmes avec le système nerveux central comprennent :Maux de tête et migraines

La lésion cérébrale et ses conséquences

Tel un chef d’orchestre, le cerveau dirige ou influence de manière plus ou moins directe l’ensemble des
organes du corps. Une lésion cérébrale peut toucher un ensemble de neurones qui assument une fonction
donnée, troubler à distance le fonctionnement de régions cérébrales qui normalement reçoivent des
informations de la région lésée ou encore entraver la communication entre les régions cérébrales
• Une lésion au niveau des aires motrices va créer une paralysie d’une ou plusieurs parties d'un seul côté du corps
(hémiplégie).
• Une lésion au niveau des aires sensitives entraîne des troubles au niveau de la connaissance du corps. Le ou la
patient-e ne peut plus construire sa conscience corporelle, avoir des repères spatiaux et initier ou contrôler ses
gestes.
• Selon la région cérébrale lésée, d'autres systèmes d'informations peuvent être touchés:
o la vision, l’audition, l’olfaction, le goût et la perception des accélérations ou décélérations
o les fonctions cérébrales fondamentales, telles que la capacité de concentration et d’attention, l’initiation et
l’inhibition d’actions, la maitrise des émotions et des réactions, la résistance à la fatigue, la gestion du stress, etc
o les fonctions cognitives et entraîner des troubles de la mémoire, de la perception de l’espace (heminégligence,
estimation des distances), de la communication verbale et non verbale, etc.

2) Les maladies du système nerveux périphérique


Beaucoup de conditions peuvent également affecter les nerfs périphériques du fuselage menant à la perte de
sensation et de paralysie.
Les dommages corporels aux nerfs périphériques sont un état courant qui affecte leur fonctionnement. Souvent
les nerfs périphériques ont la capacité de régénérer s'ils sont blessés. Mais ce procédé de régénération peut
prendre des années d'exercice et de physiothérapie.
Ces maladies se traduisent par des troubles moteurs, des troubles de l’équilibre, des manifestations sensitives
anormales ou des douleurs.
Il s’agit de maladies ou d’accidents atteignant les muscles et les nerfs périphériques. Ces derniers relient les
récepteurs de la peau et des organes internes, mais aussi les muscles, au système nerveux central (moelle
épinière et cerveau).
Leurs causes sont variées:
• Elles sont souvent traumatiques. Il peut s'agir, par exemple, d'une compression du nerf médian au poignet
(appelée syndrome du canal carpien) qui provoque une gêne douloureuse des doigts de la main, d'une lésion du
nerf radial par une fracture de l’humérus (main tombante) ou d’une compression d’un nerf rachidien par une
hernie discale (sciatique).
• Elles peuvent aussi être métaboliques en raison d'une modification du fonctionnement des cellules nerveuses.
Les atteintes provoquées par la maladie dépendent de la longueur des nerfs périphériques (plus ils sont longs,
moins bien ils fonctionnent). Il s’agit de polyneuropathies (déficits sensitifs des pieds avec une difficulté à les
relever, avec ou sans douleurs). Le diabète en est la cause la plus fréquente, mais plusieurs autres maladies
peuvent y être associées, comme les déficits en vitamines, l’utilisation de médicaments toxiques pour les nerfs
(chimiothérapies agressives par exemple, mais aussi l’alcool), le dépôt de protéines anormales du sang, le
mauvais fonctionnement des reins, de la thyroïde, etc.
• Elles peuvent être inflammatoires avec une atteinte des gaines qui entourent les nerfs, ou des fibres musculaires
qui composent les muscles et permettent leur contraction:
o La forme aigue de l'atteinte inflammatoire des nerfs est dénommée syndrome de Guillain-Barré. La forme
chronique est appelée polyradiculoneuropathie inflammatoire chronique (PIDC). L’inflammation peut aussi

116
viser les vaisseaux sanguins et être à l’origine de déficits multiples dénommés mononévrite multiple. Dans tous
les cas, ces maladies provoquent des déficits de la force et de la sensation qui peuvent être très sévères et même
mortels.
o L’atteinte inflammatoire des muscles du squelette aboutit à une destruction progressive des fibres musculaires.
Il s'agit de myosites (polymyosite, dermatomyosite, myosite à inclusions).
• Elles peuvent être génétiques, par la perte des programmes de survie des neurones qui permettent au système
nerveux, d'une part, d'éliminer des cellules ayant établi des connexions aberrantes, d'autre part, de contrôler la
taille des différentes populations de neurones.
Les polyneuropathies qui correspondent à des atteintes multiples de nerfs périphériques sont réunies sous le
terme de neuropathies de Charcot-Marie-Tooth, les atteintes des muscles squelettiques sous le terme de
dystrophies musculaires. De nombreuses formes en existent. Elles sont toutes rares.
La neuropathie peut également résulter de la pression prolongée au nerf, menant à l'engourdissement et la
dureté des chevilles et des pointeaux,

Autres maladies du système nerveux

Névralgie
Douleur sourde, vive ou très violente, intermittente ou constante, siégeant le long d'un nerf ou d'une
ramification nerveuse. On distingue de nombreuses formes de névralgies selon le nerf affecté ou la cause de la
douleur. Celle-ci peut être due à un virus ; c'est le cas du zona, sorte d'herpès ; elle peut être provoquée par
l'accumulation de toxines (alcool ou intoxication au plomb) ; elle peut être associée à une infection des dents,
des oreilles, des amygdales ou des sinus ; elle peut également être causée par une blessure, une carence
vitaminique ou par une pression exercée sur le nerf. Les formes les plus courantes sont la névralgie faciale et la
sciatique.
Le traitement consiste à administrer des analgésiques et souvent des vitamines B12 ou du groupe B.
Sciatique : affection douloureuse faisant partie des névralgies, caractérisée par une douleur qui siège dans
le membre inférieur, le long du trajet du nerf sciatique.
Ce nerf, le plus long du corps humain, est issu de la colonne vertébrale lombaire et sacrée, traverse le bassin,
longe la fesse, puis la face postérieure de la cuisse et de la jambe, avant de descendre dans le pied.
La sciatique aiguë est souvent liée à une hernie discale (voir Lumbago ; Mal de dos), due à l’altération d’un
disque intervertébral qui comprime l’une des racines du nerf. Elle se manifeste immédiatement ou quelques
jours après un effort brusque imposé à la région lombaire. Souvent prise pour une maladie rhumatismale, la
forme modérée de la sciatique provoque une raideur du membre inférieur. Dans la plupart des cas, y compris
ceux des sciatiques provoquées par une hernie discale, la douleur disparaît après quelques jours ou quelques
semaines de repos.
Une forme grave de la sciatique, la sciatique paralysante, accompagnée d’une perte de la sensibilité et d’une
diminution de la force musculaire de la jambe, impose une décompression chirurgicale du nerf.
La sciatique survient parfois pendant la grossesse ou à l’accouchement, lorsque le nerf sciatique est pincé entre
la tête du fœtus et la paroi du bassin.
Stress : agent ou processus physique, chimique ou émotionnel qui s’exerce sur l’organisme et provoque
une agression ou une tension pouvant devenir pathologique.
Ces troubles psychosomatiques affectent habituellement le système nerveux autonome qui contrôle les organes
internes. Certaines formes de céphalées et de douleurs faciales et dorsales, l’asthme, les ulcères gastriques,
l’hypertension artérielle et le syndrome prémenstruel sont des exemples de troubles dus au stress.

117
SYSTEME CARDIOVASCULAIRE

L’ appareil circulatoire est le circuit emprunté par le sang pour parcourir l’organisme afin d’apporter aux
différentes cellules du corps les substances nutritives dont elles ont besoins, et d’éliminer les déchets ou toxines
de toutes les cellules vers les organes responsables d’évacuations

118
Les différents constituants du système circulatoire sont :
 Le cœur
 Les vaisseaux sanguins
 Le sang
 La lymphe
 les vaisseaux lymphatiques
 les ganglions

LA CIRCULATION SANGUINE
Le corps est parcouru par un immense réseau de vaisseaux sanguins dans lequel le sang circule : c’est la
circulation sanguine.
Le mouvement du sang dans les vaisseaux est provoqué par une pompe, le cœur. C’est l’ensemble formé par le
cœur et les vaisseaux sanguins que l’on appelle le système cardiovasculaire.
I. LE CŒUR
Chez l’homme (comme chez la plupart des autres vertébrés), le cœur se trouve dans la poitrine (on dit aussi le
thorax), légèrement à gauche situé dans la cavité thoracique, entre les deux poumons, derrière le sternum (l’os
qui relie les côtes entre elles) et au-dessus du diaphragme. Le cœur pèse environ 250 à 350g chez l’adulte et a
approximativement la taille d’un poing fermé.
Il joue le rôle d'une pompe, placée entre la grande circulation, celle qui irrigue l'ensemble de l'organisme, et la
petite circulation, ou circulation pulmonaire.
Sa structure lui permet d'assurer ses fonctions : elle comporte quatre cavités, c'est-à-dire deux oreillettes et deux
ventricules, juxtaposés de telle sorte que l'on distingue le cœur droit et le cœur gauche. Chacun de ces deux
cœurs comprend une oreillette et un ventricule.

Le cœur est un muscle creux, appelé myocarde. Il est entouré d’une membrane : le péricarde. À l’intérieur, il
est divisé en deux par une cloison étanche (le septum). En fait, c’est comme s’il y avait deux cœurs séparés par
le septum, le « cœur gauche » et le « cœur droit ».

Il se présente à l'intérieur d'une enveloppe, l’endocarde, qui le protège et l'isole, facilitant ainsi ses mouvements
lors de la contraction
Le ventricule et l’oreillette sont séparés par une sorte de clapet, la valvule (mitrale et tricuspide)

119
LES CŒURS DROIT ET GAUCHE
Les cœurs droit et gauche sont séparés par la cloison inter auriculaire au niveau des oreillettes, et par la cloison
inter ventriculaire au niveau des ventricules. Ces cloisons sont également de nature musculaire. Chacune des
deux oreillettes communique avec le ventricule correspondant par l'orifice auriculo-ventriculaire.
Pendant la vie fœtale, les deux oreillettes communiquent entre elles par le trou de Botal, qui s'obstrue dès la
naissance. Il n'y a pas de communication inter ventriculaire à l'état normal.
L'oreillette droite reçoit les veines caves, l'oreillette gauche les veines pulmonaires. Le ventricule droit
communique avec l'artère pulmonaire, le ventricule gauche avec l'aorte. Les orifices auriculo-ventriculaires sont
munis de valvules.

LE CŒUR EST UNE DOUBLE POMPE AUTOMATIQUE


Le muscle cardiaque fonctionne comme une double pompe. Cette pompe est automatique et autonome, c’est-à-
dire que le cœur n’a pas besoin des ordres du cerveau ou du contrôle de la volonté pour battre.
Le sang arrive dans le cœur par les oreillettes, et est envoyé dans le corps par les ventricules.
Comme le circuit de vaisseaux qui irrigue le corps est beaucoup plus long que celui qui irrigue les poumons, le
cœur gauche est plus puissant et plus musclé que le cœur droit, pour pouvoir envoyer le sang avec plus de force
et de pression.
Pour pomper le sang dans tout le corps, le cœur se contracte et se relâche selon un rythme régulier.

• La phase de contraction (appelée systole) chasse le sang hors du cœur.


• La phase de relâchement (appelée diastole) laisse le cœur se remplir à nouveau de sang.

« TOUM-TAC » : LE RYTHME DU CŒUR

On peut prendre conscience du rythme cardiaque très simplement, en posant un doigt sur le poignet ou sur le
cou par exemple, et en comptant pendant une minute le nombre de pulsations que l’on sent. On peut aussi
écouter le bruit du cœur avec un stéthoscope : on entend alors un « poum-tac » caractéristique. On peut
également visualiser l’activité du cœur en posant des électrodes sur la poitrine ; un appareil enregistre les
signaux électriques et les trace sur un rouleau de papier : c’est l’électrocardiogramme.

120
Le cœur bat à un rythme de 60 à 80 pulsations par minute. Il est toujours un peu plus rapide chez la femme. Si
vous êtes un sportif entraîné, votre cœur (au repos) descend rapidement à 50. En revanche, lors de l'exercice
physique, il grimpe très vite à 120.
Le rythme du cœur est en moyenne de 75 battements par minute pour un homme adulte au repos. Mais ce
rythme n’est qu’une moyenne. En effet, le rythme cardiaque varie selon les personnes et les situations :
→ Un athlète bien entraîné a un rythme cardiaque au repos bien plus faible qu’une personne sédentaire ;
→ Quand on court ou quand on ressent une émotion forte (la peur par exemple), le cœur bat plus vite. En fait,
le rythme cardiaque augmente pour apporter plus d’oxygène aux muscles et leur permettre de soutenir l’effort
demandé ou bien celui que l’on va devoir fournir.
Le rythme varie aussi en fonction de l’âge : un bébé a un rythme cardiaque beaucoup plus élevé qu’un enfant ou
un adulte.
Chez certaines personnes, le cœur ne bat pas de façon régulière. Ces troubles du rythme cardiaque peuvent
parfois nécessiter la pose d’un pacemaker, un petit stimulateur cardiaque qui permet de régler le rythme du
cœur.

PETITE CIRCULATIONou circulation pulmonaire.


Lorsque l'oreillette se contracte, elle propulse le sang par une ouverture vers le ventricule droit. La contraction
de ce dernier envoie le sang vers l’artère pulmonaire. La valvule tricuspide, qui se referme complètement
pendant la contraction du ventricule, empêche le sang de refluer dans l'oreillette
L’artère pulmonaire part du ventricule droit et bifurque ensuite en artère pulmonaire droite et en artère
pulmonaire gauche, qui vont chacune au poumon respectif. Une fois entrées dans les poumons, elles se divisent
en autant de branches qu’il y a des lobes pulmonaires ; après une nouvelle subdivision au niveau des lobules
pulmonaires, elles débouchent dans le réseau capillaire pulmonaire. Les parois des capillaires sont très minces
et les gaz respiratoires peuvent les traverser facilement : l’oxygène de l’air peut ainsi passer des acini
pulmonaire dans le sang, au contraire le CO2 abandonne le sang et pénètre dans les acini pulmonaires pour
être ensuite rejeté à l’extérieur. Font suite aux capillaires des veinules qui se réunissent entre elles pour former
les veines pulmonaires. Celles-ci suivent le parcours inverse des artères et se jettent dans l’oreillette gauche.
L’artère pulmonaire contient du sang foncé, chargé de CO2 (sang veineux). Les veines pulmonaires contiennent
du sang qui a abandonné le CO2 et s’est chargé d’O2, d’où sa couleur rouge (sang artérielle)
GRANDE CIRCULATION
Lorsque l'oreillette gauche se contracte, le sang est éjecté vers le ventricule gauche, puis, après contraction
ventriculaire, dans l'aorte. La valvule mitrale empêche le retour du sang dans l'oreillette, et la valve sigmoïde
située au début de l'aorte l'empêche de retourner dans le ventricule. Il existe des valves similaires dans l'artère
pulmonaire.
L’aorte, point de départ de la grande circulation, part du ventricule gauche. Elle forme un grand arc qui se
dirige vers l’arrière et à gauche (crosse de l’aorte), descend verticalement vers le bas en suivant la colonne
vertébrale, traverse ensuite le diaphragme et pénètre dans l’abdomen. A la fin de son trajet l’aorte se divise en
deux artères iliaques qui vont dans les membres inférieurs.
De l’aorte se détache de nombreuses ramifications qui portent le sang aux diverses régions de l’organisme.

De la crosse partent les artères sous – Clavières qui vont aux membres supérieures, et les artères carotides qui
porte le sang à la tête.
De l’aorte thoracique, partent les artères bronchiques qui vont aux bronches et aux poumons, les artères de
l’œsophage et les artères intercostales.
De l’aorte abdominale, se détachent les branches suivantes :
 Le tronc caeliaque qui se subdivise ensuite en artère hépatique (qui va au foie) ,artère splénique
(qui va à la rate) et artère coronaire de l’estomac
 Les artères mésentériques qui vont à l’intestin
 Les artères rénales qui se distribuent aux reins
 Les artères génitales, destinées aux organes génitaux, les artères génitales sont précisément
appelées artères spermatique chez l’homme, et artères utéro- ovariennes chez la femme
 L’aorte bifurque enfin en deux branches: les artères iliaques qui sortent et parcourent les jambes
jusqu’aux pieds, en se subdivisant et en prenant différents noms: artères fémorales, tibiales, etc.…

121
CIRCULATION PORTE
Outre la petite et la grande circulation, il existe une circulation auxiliaire, dite système porte. Une certaine
quantité de sang de l'intestin est recueillie dans la veine porte et transportée au foie. Il pénètre alors dans les
espaces ouverts appelés sinusoïdes et entre directement en contact avec les cellules hépatiques. Dans le foie, les
composants du sang sont soumis à d'importantes modifications qui permettent de transporter les produits de la
digestion des aliments absorbés au niveau des capillaires intestinaux. Le sang est recueilli une deuxième fois
dans les veines, où il rejoint la circulation générale à travers l'oreillette droite. La composition du sang est
continuellement modifiée par son passage dans les organes.

CIRCULATION CORONARIENNE

La circulation coronarienne permet d'approvisionner le tissu cardiaque en nutriments et en oxygène, et de le


débarrasser de ses déchets. Juste après les valves sigmoïdes, deux artères coronaires, droites et gauches, partent
de l'aorte. Celles-ci se divisent ensuite en un réseau complexe de capillaires dans le muscle cardiaque et le tissu
valvulaire. Le sang de la circulation capillaire coronarienne passe ensuite dans plusieurs petites veines qui
débouchent directement dans l'oreillette droite, sans passer par la veine cave.

122
ACTIVITE CARDIAQUE

Cette activité est une suite de contractions (systoles) et de relâchements (diastoles) des parois musculaires des
oreillettes et des ventricules. Au cours de la diastole, le sang passe des veines dans les deux oreillettes qui se
gonflent progressivement. À la fin de la diastole, les oreillettes sont complètement dilatées ; leur paroi
musculaire se contracte, éjectant presque la totalité de leur contenu dans les ventricules à travers les valves
auriculoventriculaires. Cette contraction se produit presque simultanément dans les deux oreillettes. Le volume
de sang présent dans les veines empêche tout retour en arrière. Le débit sanguin dans les ventricules n'est pas
assez puissant pour ouvrir les valves sigmoïdes, mais il dilate les ventricules, toujours relâchés. Les valves
tricuspides et mitrales s'ouvrent sous l'effet du volume sanguin et se referment naturellement au début de
chaque contraction ventriculaire.
La systole ventriculaire suit immédiatement la systole auriculaire. La contraction ventriculaire est plus lente,
mais beaucoup plus puissante ; les chambres ventriculaires sont pratiquement vidées lors de chaque systole. La
pointe du cœur est projetée en avant et vers le haut. Ce battement, appelé choc systolique, peut être détecté
entre la cinquième et la sixième côte. Le cœur est entièrement au repos pendant une courte période après la
systole ventriculaire. L'ensemble du cycle peut être divisé en trois périodes : contraction des oreillettes ;
contraction des ventricules ; repos des oreillettes et des ventricules.
Le cycle cardiaque dure environ 0,8 seconde ; la systole auriculaire 0,1 seconde ; la systole ventriculaire 0,3
seconde. Le cœur est donc complètement au repos pendant 0,4 seconde, soit à peu près la moitié de chaque
cycle.
Lors de chaque battement, le cœur émet deux bruits suivis d'une courte pause. Le premier bruit, coïncidant avec
la fermeture des valves tricuspides et mitrales et le début de la systole ventriculaire, est faible et prolongé. Le
second bruit, produit par la fermeture soudaine des valves sigmoïdes, est plus court et nettement plus distinct.
Les maladies des valves cardiaques peuvent modifier ces sons, et de nombreux facteurs, comme l'exercice
physique, entraînent d'importantes variations dans le battement cardiaque.
LES SIGNES EXTÉRIEURS DE L'ACTIVITÉ DU CŒUR
a. Le pouls, ou pulsation cardiaque, est perçu au niveau des artères (poignet, aine, etc.), ou tout
simplement en posant la main sur la poitrine.
L'afflux de sang au moment de la contraction ventriculaire provoque la dilatation des artères. Au cours
de la diastole, les artères distendues reprennent leur diamètre normal, grâce à l'élasticité de leur tissu
conjonctif et à la contraction des muscles de leurs parois. Ce retour à la normale est important pour
maintenir la constance du débit sanguin à travers les capillaires au cours de la période de repos du cœur.
On appelle pouls la dilatation et la contraction des parois artérielles perçues dans toutes les artères
superficielles.

b. Les bruits du cœur (« toum-ta, toum-ta », etc.), sont liés essentiellement au mouvement des
valves et aux déplacements rapides du sang. Le premier bruit apparaît à la fermeture des valves
mitrales et tricuspides, le second à la fermeture des valves artérielles
c. La pression artérielle est fonction du volume de sang éjecté par le cœur (débit cardiaque) et
des résistances périphériques. La régulation de la pression artérielle est sous la dépendance du
système nerveux sympathique qui permet d'augmenter la fréquence et la contractilité du cœur.
Le système parasympathique, au contraire, freine le cœur, et diminue ainsi la pression artérielle.
Cette dernière est également sous le contrôle d'un système hormonal, le système rénine-
angiotensine qui réagit à la baisse de la pression artérielle. La rénine transforme
l'angiotensinogène en angiotensine, un vasoconstricteur qui entraîne une sécrétion de l’hormone
d'aldostérone, dont le rôle principal est de retenir le sel au niveau du rein et donc d'augmenter le
volume sanguin, la quantité de sang dans l'organisme.

ORIGINE DU BATTEMENT CARDIAQUE


La fréquence et la force du battement cardiaque sont contrôlées par des nerfs au moyen d'une série de réflexes.
Toutefois, les contractions ne dépendent pas d'un stimulus nerveux externe, mais sont commandées par le cœur
lui-même. Un tissu spécialisé, appelé nœud sino-auriculaire, ou nœud de Keith et Flack, enchâssé dans la paroi
de l'oreillette droite, est l'initiateur du battement cardiaque, qui s'étend aux deux oreillettes : la stimulation

123
parvient au septum situé entre les oreillettes où elle excite un autre nœud, le nœud auriculo-ventriculaire. Le
faisceau auriculo-ventriculaire conduit l'influx vers les muscles des ventricules et, grâce à lui, la contraction et
le relâchement du cœur sont coordonnés. Chaque phase du cycle cardiaque est associée à la génération d'un
potentiel électrique qui peut être enregistré et former un tracé appelé électrocardiogramme.
LE CYCLE CARDIAQUE
C'est l'ensemble des phénomènes qui se reproduisent de façon cyclique au niveau du cœur. On l'appelle
également la révolution cardiaque. Elle se décompose en trois temps:
1. la diastole est la phase de repos, pendant laquelle le cœur se remplit de sang, en provenance des veines
caves et pulmonaires ;
2. la systole auriculaire : c'est le début de la phase de contraction, au cours de laquelle les oreillettes
chassent le sang dans les ventricules ;
3. la systole ventriculaire : c'est la phase de contraction des ventricules, qui suit immédiatement la
contraction des oreillettes.
De même, pour les artères, on parlera d'une pression artérielle systolique, contemporaine de l'éjection
ventriculaire, et d'une pression artérielle diastolique, plus basse, correspondant à la phase de repos du cœur.
Que se passe-t-il exactement pendant ce cycle, qui dure à peine une seconde ?
Il se crée successivement des différences de pression dans les cavités cardiaques, provoquant l'ouverture ou la
fermeture des différentes valves, et permettent l'éjection ou le remplissage.
- Le remplissage: quand s'ouvrent les valves auriculo-ventriculaires, la pression intraventriculaire gauche est à
zéro millimètre Hg.
Le ventricule contient environ 35 millilitres de sang par mètre carré de surface corporelle. Le sang passe de
l'oreillette au ventricule sous l'effet de la dépression créée par la relaxation ventriculaire. La contraction de
l'oreillette, en fin de diastole, complète le remplissage du ventricule : il contient alors 80 millilitres de sang et la
pression est à 8 milimètres Hg. Du fait de cette augmentation de pression, les valves auriculo-ventriculaires se
ferment : commence alors la deuxième phase.
- La contraction : les valves auriculo-ventriculaires et artérielles sont fermées. La pression à l'intérieur du
ventricule continue à augmenter jusqu'à égaler la pression aortique. La valve de l'aorte s'ouvre alors, et débute
la troisième phase. - L'éjection ventriculaire : lors de l'ouverture de la valve aortique, la contraction des fibres
myocardiques n'est pas finie ; le volume du ventricule diminue par éjection du sang dans la circulation
artérielle. Les pressions ventriculaires et artérielles sont alors équivalentes et se réduisent parallèlement : la
pression ventriculaire diminue du fait de la baisse de la contraction, la pression dans l'artère diminue du fait de
l'écoulement du sang dans les artères ; puis la fin de la contraction musculaire du ventricule entraîne une chute
de la pression intraventriculaire qui devient inférieure à la pression de l'artère, ce qui provoque la fermeture de
la valve aortique.
- La relaxation : toutes les valves sont fermées, le muscle cardiaque reprend sa position de relâchement. Ce
phénomène très rapide entraîne une chute de la pression ventriculaire en dessous de celle des oreillettes et donc
une ouverture des valves auriculo-ventriculaires : la phase de remplissage recommence.
LES VAISSEAUX DU CŒUR
La vascularisation du cœur est assurée par les artères coronaires droite et gauche. Chacune d'entre elles naît
séparément de la racine de l'aorte.

- L'artère coronaire gauche n'a qu'un trajet très court (de 0,5 à 2 cm) entre l'artère pulmonaire et l'oreillette
gauche, et se divise aussitôt en deux branches : - l'artère inter ventriculaire antérieure, qui descend le long du
sillon inter ventriculaire antérieur et se dirige vers la pointe du cœur pour se poursuivre sur une courte distance
à la face postérieure. Elle donne naissance à de nombreuses ramifications assurant la vascularisation du
ventricule gauche, du septum et de la paroi antérieure du ventricule droit. - l'artère circonflexe qui chemine dans
le sillon auriculo-ventriculaire gauche, contourne le bord droit du cœur et se termine sur la paroi du ventricule
gauche. Elle donne des branches pour l'oreillette gauche et le ventricule gauche, dont une grosse branche,
l'artère marginale.

- L'artère coronaire droite chemine dans le sillon auriculo-ventriculaire droit, situé à la face postérieure du
cœur. Elle se poursuit dans le sillon inter ventriculaire postérieur où elle prend le nom d'inter ventriculaire

124
postérieur. Elle assure la vascularisation de l'oreillette droite, et notamment du nœud de Keith et Flack, du
ventricule droit et d'une partie de la face postéro-inférieure du ventricule gauche. Il existe de nombreuses
variations individuelles, mais celle-ci est la plus commune, et elle permet de comprendre ce qui se passe lors
des insuffisances coronariennes, lors des infarctus du myocarde, dont la gravité dépend du siège de la lésion.

UN MÉCANISME MUSCULAIRE
Le premier mécanisme d'adaptation du cœur est lié à la qualité musculaire du myocarde : il y a une dilatation
accrue des ventricules, les fibres musculaires s'étirent et leur puissance contractile augmente, ce qui permet au
cœur de mieux s'adapter aux exigences de la vie courante. Les sportifs de haut niveau ont ainsi souvent un gros
cœur.
UN MÉCANISME NERVEUX (nerf du cœur)

Le deuxième mécanisme est nerveux, formé de nerfs inhibiteurs et accélérateurs :

a. Les nerfs inhibiteurs sont sous la dépendance du système parasympathique. Les fibres
cardiomodératrices sont contenues dans le nerf pneumogastrique. Elles rejoignent les fibres
sympathiques pour former le plexus cardiaque situé dans la crosse de l'aorte.

Le nerf pneumogastrique agit en ralentissant la fréquence cardiaque, la puissance des systoles, la conduction
intracardiaque, la tonicité du myocarde. Au niveau des terminaisons nerveuses, la stimulation des fibres
parasympathiques libère un médiateur chimique qui agit sur des récepteurs spécifiques, l'acétylcholine.
b. Les nerfs accélérateurs sont les nerfs sympathiques. Ils ont l'effet contraire des précédents : ils
augmentent la fréquence cardiaque, la puissance des systoles et la conduction intracardiaque. Le
médiateur chimique de cette action nerveuse est la noradrénaline.

Ces nerfs sont sous la dépendance de centres nerveux supérieurs, dans la moelle et le bulbe (en haut de la
moelle épinière), eux-mêmes contrôlés par des fibres nerveuses en provenance de l'hypothalamus

Enfin, au dernier stade, le cortex cérébral joue un rôle qui explique, par exemple, que le cœur s'accélère
immédiatement sous l'emprise d'une émotion. On sait aujourd'hui que le cerveau droit et le cerveau gauche ont
une action différente sur le cœur.

c. Des nerfs sensitifs : à l'état normal, le cœur est un organe silencieux, c'est-à-dire que l'on ne
perçoit pas ses battements, sauf en cas d'émotion, de stress (les « palpitations ») ou d'effort
physique intense. En revanche, à l'état pathologique, le cœur est le siège de sensations
douloureuses intenses comme l'angor. Ces sensations normales ou pathologiques sont véhiculées
par des nerfs sensitifs spécifiques, appartenant aussi au système sympathique
d. Les barorécepteurs et les chimiorécepteurs : le système nerveux cardiaque agit de la manière
suivante : le stimulus de base est la pression qui règne dans les gros troncs artériels. Il existe
dans ces gros troncs des terminaisons nerveuses sensibles à la pression, que l'on appelle les
barorécepteurs, et d'autres qui sont sensibles à la composition chimique du sang. L'information
sur la pression est conduite par les nerfs sensitifs jusqu'au centre bulbaire, qui l'analyse et envoie
une réponse, soit pour ralentir le cœur si la tension est trop haute, soit pour l'accélérer si elle est
trop basse.
LA PHYSIOLOGIE DU CŒUR
Le cœur est un muscle creux dont la fonction est d'assurer la circulation du sang à travers la petite circulation
(à l'aide du ventricule droit) et la grande circulation (grâce au ventricule gauche). Il doit remplir cette fonction
sans défaillir une seule minute, de la naissance à la mort, jour et nuit, au rythme de 60 à 80 contractions par
minute. À chaque contraction, le cœur éjecte environ 75 centilitres de sang, soit 5 à 6 litres par minute. Tous les
autres organes ralentissent ou arrêtent périodiquement leur activité. Mais le cœur, lui, ne s'arrête jamais.
La physiologie du cœur est complexe : le fonctionnement du cœur fait appel à la fois à des notions mécaniques,
électriques, chimiques. En effet, le cœur est une pompe qui irrigue l'organisme (phénomène mécanique), mais il
est activé et contrôlé par des influx nerveux (phénomène électrique) et des substances chimiques.
125
II. LES VAISSEAUX SANGUINS
Les vaisseaux qui transportent le sang parcourent tout le corps, depuis le cœur jusqu’aux extrémités de chaque
membre. Ils forment un réseau extrêmement long : si on le dépliait entièrement, il mesurerait environ 100 000
kilomètres (plus de 2 fois le tour de la Terre) !

Les grands vaisseaux

Il existe deux grands types de vaisseaux sanguins : les artères et les veines.

→ Les artères transportent le sang chargé d’oxygène (qui vient des poumons) du cœur jusqu’aux autres
organes du corps.

→ Les veines assurent le trajet inverse, des organes jusqu’au cœur (qui renvoie ensuite le sang aux
poumons).

Sur les schémas représentant la circulation du sang, on dessine généralement les artères en rouge,
parce qu’elles transportent le sang riche en oxygène (et donc plus rouge) et les veines en bleu, parce
qu’elles transportent du sang pauvre en oxygène.

Les petits vaisseaux

Il existe des vaisseaux plus fins que les artères et les veines : les artérioles (qui sont de petites artères),
les veinules (petites veines) et les capillaires sanguins, qui sont aussi fins qu’un cheveu et permettent
d’irriguer les cellules. C’est au niveau de la paroi des capillaires que se font les échanges d’oxygène et
de dioxyde de carbone entre le sang et les cellules.

126
LE RÉSEAU SANGUIN

On peut résumer le réseau de vaisseaux sanguins de cette façon : les artères se ramifient en artérioles,
qui elles-mêmes se ramifient en capillaires. Les capillaires se rejoignent pour former des veinules, et
les veinules se réunissent pour former des veines.

Capillaires sanguins

Le sang parvient aux organes par les artères, et en repart par les veines. Les capillaires, qui réalisent la
jonction entre les artères et les veines, parcourent les tissus et sont le lieu des échanges entre le plasma sanguin
et les cellules de l'organisme.

TROIS COUCHES CELLULAIRES


Les artères, artérioles et veines ont toutes la même structure histologique (tissulaire), comprenant trois tuniques,
c'est-à-dire trois couches cellulaires :

1) l'intima, qui est la couche la plus interne, celle qui est en contact avec le sang,
2) la media, tunique intermédiaire, constituée de fibres élastiques et musculaires. Leur proportion varie selon
le calibre du vaisseau. Les gros vaisseaux (aorte, veine cave) sont riches en fibres élastiques, l'élasticité des
grandes artères jouant un rôle de régulation du débit périphérique. Les veines de moyen calibre et les
artérioles sont riches en fibres musculaires. Les artérioles, par leur contractilité, réduisent le calibre des
vaisseaux et elles interviennent aussi dans les résistances périphériques à l'écoulement du sang,
3) - l'adventice, tunique la plus externe, contenant des fibres élastiques et conjonctives. On y trouve des fibres
et des cellules nerveuses destinées à l'innervation de l'intima.

Dans le vocabulaire récent des médecins et des physiologistes, le système artériel est aussi appelé « résistif »,
car il crée des résistances à l'écoulement du sang, en raison du rétrécissement de la lumière (le diamètre artériel
interne) de l'aorte aux capillaires, et de sa propriété d'assurer un débit constant.
Le système veineux est dit « capacitif », car les veines se comportent comme un réservoir. Mais elles ont
quand même des propriétés contractiles. Les capillaires ont une structure particulière adaptée aux échanges
nutritifs. Certaines veines, en particulier au niveau des membres inférieurs, sont équipées de valvules, aidant le
sang à progresser de la périphérie vers le cœur et empêchant son reflux
127
Valvule veineuse
Les valvules veineuses normales obligent le sang à circuler de bas en haut, et bloquent tout reflux en sens
inverse, sauf si elles sont endommagées

Les vaisseaux sanguins se ramifient jusqu'à devenir tellement fins que les globules rouges doivent se déformer
pour arriver à circuler dans les capillaires artériels puis veineux.
III. LE SANG
1. LE TISSU SANGUIN

Le sang est un tissu, au même titre que le tissu osseux ou musculaire par exemple, mais ce tissu est liquide et
circule dansles artères et les veines de l'organisme.

Le sang est oxygéné dans les poumons, où il devient rouge clair, puis il passe dans les artères. Après avoir
traversé les capillaires, il devient rouge foncé, car il a perdu son oxygène au profit des tissus. Enfin, il retourne
aux poumons par le réseau veineux. De retour dans les poumons, le sang rejette le dioxyde de carbone transmis
par les tissus. Il s'enrichit à nouveau en oxygène, puis le cycle recommence. C'est le cœur qui envoie le sang
dans l'appareil circulatoire.

Le sang a une densité relative comprise entre 1,056 et 1,066. L'organisme d'un adulte en bonne santé contient
en moyenne entre 4,5 et 6 litres de sang, soit un onzième du poids du corps.
Le tissu sanguin est constitué de :
1) Les globules rouges (ou hématies) sont des cellules en forme de roue
présentant un creux au centre. Comme leur nom l’indique, ils sont de couleur rouge : comme
ils sont très nombreux, ils donnent leur couleur au sang. Ils servent à transporter l’oxygène et
le dioxyde de carbone.
Les globules rouges sont les cellules sanguines les plus nombreuses : 1 millimètre cube de sang en contient
environ 5 millions !
Ce sont des cellules qui ne contiennent pas de noyau et qui sont essentiellement constituées d'hémoglobine. Il
s'agit d'une protéine riche en fer qui sert à transporter l'oxygène(l'oxygène est fixé sur le fer que contient
l'hémoglobine). C'est elle qui donne au sang sa couleur rouge. Les globules rouges sont fabriqués en
permanence par la moelle osseuse.
Le globule rouge a une durée de vie moyenne de 120 jours. Sa naissance et sa maturation, qui durent 6 jours,
ont lieu dans la moelle osseuse. Cette formation médullaire des globules rouges s'appelle l' « érythropoïèse ».
Elle nécessite du fer de la vitamine B6, de la vitamine B12, de l'acide folique et de la vitamine C.
128
Le dernier stade de sa maturation a lieu dans le sang et on retrouve donc des précurseurs des hématies dans la
circulation sanguine. Ces précurseurs s'appellent des réticulocytes. Au bout d'environ 120 jours, la membrane
du globule rouge, qui est très souple pour lui permettre de se faufiler dans les plus fins des vaisseaux sanguins
(les capillaires) afin d'apporter de l'oxygène à toutes les cellules du corps, devient de plus en plus rigide. Il reste
alors « bloqué » dans le foie, la rate et la moelle osseuse où il est détruit et ses constituants sont excrétés ou
recyclés.
Le nombre de globules rouges, qui est calculé aujourd'hui par une machine, est compris en moyenne entre 4,5
et 5,9 millions par millimètre cube chez un homme adulte. Il est légèrement inférieur chez la femme et chez le
jeune enfant.
Lorsque ce nombre est inférieur aux moyennes admises, on dit que le patient présente une anémie.
o L'hémoglobine varie de 13 à 17 mg/ml et est un peu inférieure chez la femme et l'enfant.
o L'hématocrite est également un examen courant qui détermine le pourcentage de globules dans
le sang total. Il est normal de 40 à 54% chez l'homme adulte, il est abaissé en cas d'anémie et
augmenté en cas de polyglobulie.
On s'intéresse également aux dimensions du globule rouge. Celui-ci a normalement un diamètre de 8 à 9
microns (millionièmes de mètre) et un volume compris entre 80 et 100 microns cube.
Lorsque les globules sont trop petits, on parle d'une « microcytose », et lorsqu'ils sont trop grands, on parle
d'une « macrocytose ».

2) Les globules blancs (ou leucocytes)sont eux aussi des cellules.

Ils ne sont pas colorés comme les globules rouges. Ils font partie des « agents » qui défendent le corps contre
les infections par les microbes.

Les globules blancs sont des cellules sanguines incolores. Ils sont plus gros que les globules rouges, et moins
nombreux qu'eux : 1 millimètre cube de sang en contient 7 000 à 8 000.

Comme les globules rouges, les globules blancs sont fabriqués dans la moelle osseuse.
Ces différents globules blancs ont des durées de vie et des fonctions différentes.
Il existe trois types fondamentaux de globules blancs, différent d’aspect et de fonction :
• Les polynucléairesou granulocytes
• Les monocytes
• Les lymphocytes
a)les polynucléaires ou les granulocytes
Les globules blancs de la lignée des polynucléaires (appelés ainsi car leur noyau est formé de plusieurs lobes,
et, en les examinant au microscope on a l'impression qu'il y a plusieurs noyaux) proviennent, comme les autres
lignées cellulaires sanguines, de cellules spécialisées (différenciées).
La fonction des granulocytes ou polynucléaires est d’attaquer, d’englober et de digérer les cellules et les corps
étrangers qui envahissent notre organisme (germes, déchets, résidus) . On les appelles aussi microphage
Les polynucléaires sont eux-mêmes formés de différents types cellulaires selon qu’ils prennent, dans la
préparation microscopique, des colorations spécifiques. On distingue ainsi :
- Les polynucléaires neutrophilessont les premiers : ils ont une taille de 12 à 14 microns, ne vivent
que 30 à 40 heures dans la circulation, et ont un rôle anti-infectieux en raison de leurs propriétés de mobilité, de
chimiotactisme (propriété d'être attirés par certaines substances chimiques), de phagocytose (capacité « d'avaler
» des corps étrangers, d'autres cellules, des bactéries), et de bactéricide (capacité de tuer les bactéries). Ils se
déplacent par émission de pseudopodes : leur membrane se déforme pour envoyer des « pieds » à l'aide
desquels ils « marchent » vers le lieu où ils sont attirés par une substance chimiotactique. Les polynucléaires
neutrophiles, qui sont les plus nombreux, représentent donc la première « armée » du système de défense de
l'organisme, des fantassins que l'on envoie sur la brèche dès qu'il y a un événement quelconque, par exemple
une plaie, pour porter en quelque sorte les premiers secours en détruisant le plus possible d'intrus comme les

129
bactéries ou les saletés qui s'introduisent inévitablement. Les polynucléaires font leur travail de nettoyage, et,
en général meurent sur place une fois le travail accompli. Ce sont eux notamment qui constituent le pus, qui est
formé de toutes les bactéries tuées ainsi que des débris de polynucléaires.
- Les polynucléaires éosinophilesouacidophiles( ils captent les colorants acides et notamment l’éosine)
représentent 3 à 4% des cellules de la moelle, circulent moins de 24 heures dans le sang et vivent ensuite deux à
trois jours dans les tissus. Ils jouent un rôle dans la réaction allergique car ils sont attirés par chimiotactisme
par une substance qu'on appelle l'histamine et qui est libérée par d'autres globules blancs qu'on appelle
mastocytes. Ils sont également capables de phagocytose. On observe une augmentation des éosinophiles chaque
fois qu'il y a une manifestation d'allergie, par exemple dans l'asthme.

- Les polynucléaires basophiles représentent 1% des cellules de la moelle et contiennent de grosses


granulations riches en histamine. Leur rôle est proche de celui des mastocytes et ils interviennent dans certaines
réactions allergiques.
b)les monocytes
Ils se différencie des polynucléaires du fait qu’ils n’ont pas des granulations et que leur noyau est unique,
assez grand , au point d’occuper presque entièrement le globule . Les monocytes sent dotes de la propriété de
phagocytose c’est à dire d’englober et de faire disparaitre les germes et les corps étrangers; ils sont appelés
également macrophage
c) les lymphocytes
Ils ont une forme analogue à celle des monocytes mais ils sont plus petits .Ils n’ont pas la propriété de
phagocytose. Leur fonction semble être de produire les anticorps, c'est-à-dire des substances qui défendent
l’organisme contre les agressions externes
Ce deuxième groupe des globules est constitué de ceux qui appartiennent au tissu lymphoïde. Le tissu
lymphoïde est réparti dans plusieurs endroits du corps : le thymus, les ganglions lymphatiques, la rate, la moelle
osseuse, les amygdales, l'appendice, et sous forme diffuse dans toutes les muqueuses
Il est composé des lymphocytes, des plasmocytes et de leurs précurseurs. Les ganglions sont reliés entre eux
par les vaisseaux lymphatiques et sont constitués d'une zone centrale (médullaire) et d'une zone périphérique
(corticale). La rate pèse 150 à 200 grammes et est constituée de deux zones : la pulpe rouge et la pulpe blanche.
La formation du tissu lymphoïde, ou « lymphopoïèse », a lieu lors de la vie embryonnaire. Les cellules vont
ensuite migrer dans le thymus, organe situé derrière le sternum, pour devenir des lymphocytes T, et dans la
moelle osseuse pour devenir des lymphocytes B.
- Les lymphocytes T, après maturation dans le thymus, vont circuler dans le sang et les organes lymphoïdes
périphériques (rate, ganglions et amas cellulaires diffus dans les muqueuses ou follicules lymphoïdes).
Ils ont un rôle fondamental dans l'immunité de l'organisme c'est-à-dire dans l'organisation de son système de
défense . Ce sont eux qui sécrètent les anticorps, ces molécules qui viennent s'attacher aux molécules étrangères
(ou antigènes) pour mieux les combattre, et qui jouent un rôle dans les réactions d'hypersensibilité retardée,
dans le rejet des greffes, et dans la mémoire de l'immunité au rejet de greffe, à la synthèse des anticorps, et à la
mémoire immunitaire
- Les lymphocytes B, après maturation dans la moelle osseuse (B pour Bonemarrow qui veut dire « moelle
osseuse » en anglais), se retrouvent principalement dans la rate (pulpe blanche) et les plaques de Peyer
(formations lymphoïdes du tube digestif), mais aussi dans les ganglions, la moelle et le sang. Ils possèdent à la
surface de leur membrane des molécules qu'on appelle immunoglobulines et qui sont des anticorps. Ils peuvent
se différencier en cellules spécialisées qu'on appelle plasmocytes. Ils interviennent également dans l'immunité.
Les plasmocytes sont issus de la différenciation des lymphocytes B, vivent environ 24 heures et synthétisent
des anticorps circulant dans le sang.
Les mastocytes
Ils ne sont pas des cellules circulantes puisqu'on les trouve dans les tissus conjonctifs (tissus de « soutien » des
tissus spécialisés). Leur rôle intervient dans certaines réactions allergiques et inflammatoires où ils libèrent
leurs granulations riches en héparine (produit anticoagulant) et en histamine. L'histamine attire ensuite d'autres
cellules spécialisées.

130
3) Les plaquettes (ou thrombocytes) permettent au sang de coaguler en cas
de blessure. Ce ne sont pas des cellules mais des morceaux de cellule.
Les plaquettes sanguines sont les plus petits éléments du sang. Elles sont plus nombreuses que les globules
blancs, mais moins nombreuses que les globules rouges
Les plaquettes encore appelées globulines our hématoblastes sent des corpuscules qui interviennent dans le
mecanisme complexe de la coagulation du sang. Leur nombre est de 250 000 à 350 000par millimètre cube de
sang
Les plaquettes servent à éviter les hémorragies et à refermer les plaies : quand un vaisseau sanguin est entaillé,
elles adhèrent à sa paroi et « s'entassent » les unes sur les autres (on dit qu'elles s'agrègent). Elles finissent par
former un caillot qui empêche le sang de couler.
Les plaquettes sont également issues de la cellule souche médullaire (comme les globules rouges et les
globules blancs), pour devenir mégacaryoblastes puis mégacaryocytes.
Le mégacaryocyte granuleux est une cellule de très grande taille contenant de très nombreux chromosomes.
C'est le précurseur direct des plaquettes. La durée de vie moyenne des plaquettes sanguines est de 8 à 10 jours.
Les plaquettes sont des petites cellules sans noyau. Il n'existe pas de réserves de plaquettes dans la moelle, et
en cas de diminution ou de consommation rapide de plaquettes, il faut 4 à 5 jours pour que la production de
plaquettes dans la moelle augmente. Cette production (ou « thrombopoïèse ») dépend du nombre de plaquettes
circulant. Ces cellules très spécialisées sont de véritables vigiles à la recherche de lésions vasculaires et sont les
acteurs principaux de l'hémostase, c'est-à-dire de la coagulation.
N.B. Les cellules sanguines sont renouvelées à un rythme très rapide. Chaque heure, on estime que 20
milliards de plaquettes meurent, ainsi que 10 milliards de globules rouges et 5 milliards de globules blancs.
L'HÉMOSTASE
L'hémostase est le processus qui arrête l'écoulement de sang à partir de vaisseaux sanguins lésés. Une
hémostase, pour être complètement efficace, nécessite des vaisseaux sanguins normaux, des plaquettes
normales en nombre et en qualité, un système de coagulation normal.
Les lésions vasculaires entraînant un saignement (hémorragie interne ou externe) sont d'origine multiples
(plaies, fractures, cancers digestifs, etc.). Mis à part le saignement de la menstruation, tout saignement spontané
est anormal. Une hémorragie est généralement sans conséquence, et ceci est dû à l'efficacité avec laquelle
l'intégrité vasculaire est maintenue et la rapidité avec laquelle elle est rétablie après une lésion.
4) Le plasma ( ou serum) est un liquide de couleur jaunâtre quand il est isolé (c’est-
à-dire quand on a enlevé tous les autres constituants du sang). Il est principalement constitué
d'eau. Le sérum joue un rôle fondamental car il transporte toutes les molécules qui vont servir
à l'alimentation et à l'information des cellules de l'organisme . Il transporte les nutriments
fournis par la digestion et les déchets produits par les cellules.
On peut doser des milliers de composants dans le sérum, dont
• les substances nutritives provenant de la digestion (amino-acides, graisses, glucoses) ;
• les substances minerales( sodium, potassium,calcium, phosphores, fer, etc.) ;
• les vitamines apportées par les aliments ;
• les hormones produites par les glandes ;
• les dechets abandonnés par les cellules et qui doivent être éliminés ;
• les anticorps qui assurent la défense de l’organisme ; les substances protéiques qui servent à
la coagulation ; les enzymes
• l’eau qui est l’élément constituant principal du plasma , dans laquelle tous les éléments
mentionnés se trouvent en solution

131
LES FONCTIONS DU SANG
Le sang a pour fonctions principales :

→d’ apporter à toutes les cellules de l’organisme l’oxygène dont elles ont besoin pour fonctionner (les globules
rouges se chargent d’oxygène au niveau des poumons grâce à la respiration, puis fournissent l’oxygène aux
autres cellules au fur et à mesure de leur trajet) ;

→ d’apporter aux cellules les nutriments fournis par la digestion des aliments ;

→ de débarrasser les cellules des déchets produits par leur fonctionnement (par exemple le dioxyde de carbone
ou gaz carbonique), qui sont ensuite filtrés par les reins et éliminés par l’appareil urinaire.

Le sang permet aussi de faire circuler les agents de défense de l’organisme (les anticorps et les
lymphocytes) dans tout le corps pour pouvoir lutter contre les infections.

L'hématologie s'intéresse également à des organes particuliers qui ont des fonctions en relation avec le sang : le
foie, la rate et la moelle osseuse. La moelle osseuse est une substance contenue à l'intérieur des os et dans
laquelle naissent et mûrissent les cellules sanguines. On dit que la moelle est un organe hématopoïétique (du
grec « poïesis » qui veut dire faire, fabriquer, et qui a également donné le mot poésie). Le foie et la rate sont en
quelque sorte des filtres où sont retenues des cellules sanguines.
LA TENSION ARTERIELLE
Le sang, en circulant dans les vaisseaux, exerce sur les parois une certaine pression. Cette tension est
évidemment plus élevée dans les artères, qui reçoivent le choc déterminé par l’onde sanguine, que dans les
veines.
La tension artérielle dépend :
 De la force des contractions du Cœur,
 Du tonus des artères consécutifs à l’état de contraction ou de relâchement de la tunique
moyenne,
 Des résistances que le sang rencontre en allant vers la périphérie du corps.
La tension est donc plus élevée quand le cœur bat énergiquement, quand les artères sont rétrécies et quand les
résistances sont plus importantes dans l’acheminement du sang vers la périphérie.
Quand il existe un état de vasoconstriction générale, c’est –à-dire quand les petites artères périphériques
rétrécissent leur calibre, le sang s’écoule plus difficilement dans les tissus et augmente ainsi sa pression sur
les parois des artères dans lesquelles il se trouve. Le contraire survient lorsque le réseau périphérique des
vaisseaux est dilaté : le sang coule alors facilement vers les tissus et sa pression sur les parois artérielles est
moins importante
En général, tous les médicaments qui font se dilater les artères (vasodilatateurs) diminuent la tension ; les
médicaments qui, au contraire, réduisent les calibres des artères (vasoconstricteurs) augmentent la tension.
Les artères se dilatent ou se contractent également sous l’action du système nerveux, c’est pour cela que les
perturbations psychologiques et les émotions font notablement varier la tension sanguine.
Comme la vitesse du sang, la pression dans les artères varie selon que le cœur est en systole (pulsation) ou en
diastole (intervalle entre deux pulsations). C’est pourquoi on distingue une pression maximum et une pression
minimum : le point maximum est atteint au passage de l’onde de pulsation ; le point minimum est atteint dans
l’intervalle entre les pulsations, alors que la pulsation précédente est déjà passée et que la pulsation suivante
n’est pas intervenue.
La tension maximum s’appelle aussi tension systolique et la tension minimum tension diastolique. La
différence entre les deux s’appelle tension différentielle.
La tension artérielle se mesure avec le sphygmomanomètre et s’évalue en millimètres de mercure.
La tension maximum varie avec l’âge, de sorte que qu’il n’est pas possible de dire quelle est la tension idéale.
En ligne générale, on admet que la pression maximum normale est celle exprimée par l’âge de l’individu plus
100. Ainsi, un individu de 50 ans devrait avoir, approximativement une tension maximum de 150 mm de
mercure.
132
La tension minimum normale est la moitié de la tension maximum plus 10
Un homme de 50ans, avec une tension maximum de 150 mm de mercure, devrait donc avoir une tension
minimum égale à 75plus 10 = 85 mm de mercure
La tension veineuse varie de 5à10 mm de mercure et dans les capillaires elle a des valeurs analogues. Il faut
noter que la pression veineuse diminue au fur et à mesure qu’on se rapproche du cœur , tandis que sa vitesse
augmente.
La vitesse à laquelle circule le sang dans les vaisseaux varie selon la distance par rapport au cœur :
initialement elle est de 50 cm par seconde dans les grosses artères ; dans les capillaires elle se réduit à 1mm par
seconde et dans les veines elle remonte à 10cm par seconde.
Dans les deux veines caves qui débouchent dans le cœur et dont la section totale est à peu près égale à celle de
l’aorte, la vitesse du sang est remontée presque à la même valeur qu’à la sortie du cœur.
Le temps employé par le sang pour accomplir un tour complet de la grande circulation est de 24 secondes

LES GROUPES SANGUINS


Chez l’être humain, il existe 4 groupes sanguins différents : A, B, AB ou O.
Il est important de connaître le groupe sanguin d’une personne quand elle donne du sang ou si elle doit en
recevoir (c’est la transfusion de sang) au cours d’une opération par exemple. En effet, certains sangs sont
incompatibles entre eux : lors d’une transfusion de sang, en fonction de son propre groupe sanguin, on ne peut
recevoir que du sang de certains groupes.
QU’EST-CE QUE LES GROUPES SANGUINS ?
Le groupe sanguin est une caractéristique du sang, plus précisément desglobules rouges (ou hématies), les
cellules qui transportent l’oxygène dans le sang. À leur surface, les globules rouges portent en effet des signes
particuliers (des marqueurs), comme de petits « drapeaux » : ce sont ce que l’on appelle les antigènes des
groupes sanguins. Il existe deux sortes d’antigènes : A et B.
Chez certaines personnes, les globules rouges portent des antigènes A : ce sont les personnes du groupe A.
D’autres portent des B : c’est le groupe B. Mais chez certaines personnes, les globules rouges portent à la fois
des antigènes A et des antigènes B : c’est le groupe AB. Enfin, chez d’autres encore, les globules rouges ne
portent pas d’antigènes A ni d’antigènes B : ce sont les gens de groupe O.
QUE SE PASSE-T-IL LORS D’UNE TRANSFUSION DE SANG ?

Chaque individu possède dans son sang des « armes » capables de détruire les substances étrangères : les
anticorps. Parmi tous les anticorps que l’on possède, certains sont capables de reconnaître les antigènes portés
par les globules rouges ; ils attaquent ceux qui ne sont pas compatibles avec leur propre groupe.

Ainsi, les personnes du groupe A possèdent des anticorps anti-B : leurs anticorps acceptent les globules rouges
qui portent des antigènes A, mais détruisent ceux qui portent des antigènes B. À l’inverse, les personnes du
groupe B possèdent des anticorps anti-A. Par contre, les personnes du groupe AB, dont les globules rouges
portent les deux « drapeaux », n’ont ni anticorps anti-A, ni anticorps anti-B. À l’inverse, les personnes du
groupe O ont à la fois des anticorps anti-A et des anticorps anti-B.

Les 4 groupes sanguins

Groupesanguin Antigènedrapeau anticorps


Groupe A A ( A et O) Anti-B
Groupe B B ( Bet O) Anti-A
Groupe AB A et B Aucun (pas d’anticorps)
Groupe O Aucun Anti-A et anti-B

133
A et B sont dominants et O est récessif

Il existe un groupe sanguin « rare » qui s’appelle « BOMBAY » : 1 / 250 ni A, ni B, ni AB, ni O

Le groupe sanguin de l’enfant est fonction de celui de ses parents

A et O A

A et A A

B et O B

B et B B

A et B AB

O et O O

Si une personne reçoit du sang qui n’est pas compatible avec son propre groupe, ses anticorps se défendent : ils
détruisent les globules rouges du sang reçu. Par exemple, une personne du groupe A ne peut pas recevoir de
sang du groupe B, parce qu’elle possède des anticorps anti-B. Il existe donc des règles de transfusion :

– les personnes du groupe A peuvent donner du sang à celles du groupe A et du groupe AB ; elles peuvent
recevoir du sang du groupe A et du groupe O ;

– les personnes du groupe B peuvent donner du sang aux groupes B et AB ; elles peuvent recevoir du sang du
groupe B et du groupe O ;

– les personnes du groupe AB peuvent donner du sang uniquement au groupe AB, mais elles peuvent recevoir
du sang de tous les groupes (A, B, AB et O) ; on dit que le groupe AB est receveur universel ;

– les personnes du groupe O peuvent donner du sang à tous les groupes (A, B, AB et O), mais ne peuvent
recevoir que du sang de groupe O ; on dit que le groupe O est donneur universel.

QUI DONNE DU SANG A QUI ?

GROUPE Donne à Reçoit de


A A et AB A et O
B B et AB Bet O
AB AB A, B, AB, et O
Receveuruniversel
O A , B ,AB et O O
Donneuruniversel

Une autre classification permet de catégoriser les groupes sanguins. Il s’agit du FACTEUR RHESUS qui
peut être positif ou négatif (Rh+ ou Rh -) .
Ce facteur dépend de la présence ou de l’absence d’un autre antigène à la surface des globules rouges.
On ajoute un + en cas de présence de cette protéine à la lettre du groupe sanguin, et un - en cas d’absence
Le facteur Rhésus est aussi transmis génétiquement
Rh+ est dominant et Rh – est récessif

134
Rh – et Rh – Rh – (enfant)

Rh+ et Rh+ Rh+

Rh+ et Rh – Rh+

Remarques :
1) si une femme Rh – X un homme Rh+ incompatibilité Rhésus ou immunisation Rhésus qui
présente un danger à la 2ème grossesse
2) groupes sanguin universel : DONNEUR UNIVERSEL : O- car il ne contient aucun antigène et tous
les autres groupes peuvent recevoir leur sang mais il ne reçoit du sang que des personnes du même
groupe
3) RECEVEUR UNIVERSEL : AB + il ne peut donner du sang qu’au groupe AB+

135
LE SYSTEME LYMPHATIQUE

Le système lymphatique est l’ensemble des vaisseaux ou canaux dans lesquels le liquide qui baigne les tissus
cellulaires des vertébrés est collecté et transporté jusqu'au flux sanguin proprement dit (voir Lymphe).
Les constituants du système lymphatiques sont : la lymphe, les vaisseaux lymphatiques et les ganglions
Le système lymphatique joue un rôle primordial dans le transport des lipides digérés de l'intestin vers le sang,
dans l'élimination et la destruction des substances toxiques et dans la résistance à la propagation des maladies
dans l'organisme.
Les parties du système lymphatique qui collectent les liquides tissulaires sont appelées capillaires lymphatiques
; leur structure est similaire à celle des capillaires ordinaires. Les capillaires lymphatiques qui prennent en
charge les lipides digérés dans les villosités de l'intestin sont appelés vaisseaux chylifères. Les capillaires
lymphatiques sont plus perméables que les capillaires ordinaires et permettent le passage de particules plus
grandes que celles qui traversent habituellement les parois capillaires ; les macromolécules protéiques produites
par la dégradation des tissus passent dans les capillaires lymphatiques pour être évacuées loin des tissus.
Le système lymphatique comprend divers organes (thymus, moelle
osseuse, rate, amygdales, appendice et ganglions lymphatiques) qui jouent un rôle important dans le système
immunitaire. Le Tissu lymphoïde du tube digestif est quantitativement le plus important ; réparti dans plusieurs
organes du tractus digestif il joue un rôle essentiel pour la défense de l’organisme contre les organismes
extérieurs.
Les capillaires lymphatiques drainent une partie du liquide interstitiel qui baigne les tissus. Le liquide, alors
appelé lymphe, finit par retourner dans la circulation sanguine via le canal thoracique. Sur son parcours, la
lymphe traverse de nombreux ganglions lymphatiques dans lesquels tout agent pathogène rencontre des
globules blancs.

136
LYMPHE
La lymphe (liquide lymphatique) est un liquide clair, jaunâtre, qui transporte les globules blancs (lymphocytes),
les anticorps et les éléments nutritifs dans tout le corps. La lymphe circule dans tout le réseau de ganglions et de
vaisseaux lymphatiques.
La lymphe est constituée à partir des liquides extracellulaires des tissus. Elle assure un drainage parallèle à celui
du circuit veineux, en particulier pour les protéines en excès. Elle retourne d’ailleurs à la circulation sanguine à
la fin de son circuit. Sa tâche est de porter aux tissus les substances nutritives
La nutrition doit faire intervenir un phénomène de filtration à travers les capillaires. La lymphe, dans sa
parcourt à travers les vaisseaux lymphatiques, est pour ainsi dire filtrée par des organes particuliers, de forme
ovoïde, appelés ganglions lymphatiques.
La lymphe filtrée à travers des ganglions lymphatiques parsème le parcours des canaux. Elle amène à ces
ganglions les cellules immunitaires des tissus (macrophages) et les micro-organismes qui ont réussi à franchir
les barrières de protection, afin qu’une réponse immunitaire puisse être déclenchée. Le passage par les
ganglions explique la grande richesse de la lymphe en lymphocytes, cellules qui peuplent naturellement ces
organes.
La lymphe ainsi se rassemble petit à petit dans des vaisseaux moins nombreux mais plus gros, qui finissent
dans les principaux collecteurs du système lymphatique. Le plus important est le canal thoracique, qui, à
l’origine, se dilate en une sorte de réservoir de lymphe (citerne de PECQUET) et reçoit la lymphe de toute la
partie inférieure du corps

137
VAISSEAUX LYMPHATIQUES
Il existe 3 principaux types de vaisseaux lymphatiques :
• capillaires lymphatiques – tubes microscopiques en cul-de-sac par lesquels le liquide tissulaire entre
dans le système lymphatique
• vaisseaux lymphatiques – tubes qui font entrer la lymphe dans les ganglions lymphatiques et qui l'en
évacuent
• tubes collecteurs – tubes qui retournent la lymphe dans la circulation sanguine

138
LES GANGLIONS LYMPHATIQUES
Tout au long des vaisseaux lymphatiques on trouve des ganglions lymphatiques. Les ganglions lymphatiques
sont de petits organes en forme de haricot qui filtrent la lymphe. La taille des ganglions lymphatiques varie,
mais ils mesurent habituellement moins de 1 cm (ils peuvent atteindre jusqu'à 1,5 cm à l'aine). On trouve
beaucoup de ganglions dispersés dans tout le corps. Le nombre de ganglions lymphatiques varie également
d'une partie du corps à l'autre.

Les ganglions lymphatiques contiennent 2 types de globules blancs qui combattent les micro-organismes
envahissants :

• lymphocytes – ils attaquent les virus, les bactéries et autres micro-organismes


• macrophages – ils engloutissent et détruisent les substances étrangères, les cellules endommagées et les
débris cellulaires
Les ganglions lymphatiques ne sont presque jamais uniques, ils se rassemblent en groupes qui constituent de
véritables stations lympho glandulaires, pouvant être perçus à travers la peau par la palpation et qui prennent le
nom de la région dans laquelle ils se trouvent. Nous distinguons ainsi :
• cou – ganglions cervicaux
• cavité thoracique – ganglions thoraciques et médiastinaux
• aisselles – ganglions axillaires
• cavité abdominale – ganglions para-aortiques (péri-aortiques) et mésentériques
• aines – ganglions inguinaux.
Quels sont les rôles des ganglions lymphatiques ?
Les ganglions lymphatiques remplissent les principales fonctions suivantes :

• Filtration et destruction des particules nuisibles de la lymphe, dont les bactéries, les virus et les
substances étrangères, avant son retour à la circulation sanguine. Ainsi, les ganglions sont des centres de
production de phagocytes qui éliminent les bactéries et les substances toxiques (grâce aux fonctions de
phagocytose des cellules spécialisées qu'ils contiennent, notamment les macrophages).En cas
d'infection, les ganglions gonflent en raison du grand nombre de phagocytes qu'ils produisent; ils sont
souvent douloureux et enflammés.

• Activation du système immunitaire. En effet les ganglions lymphatiques assurent la prolifération des
lymphocytes B et T et les activent, permettant ainsi une réaction immunitaire appropriée.
QUE FAIRE DEVANT UN GANGLION ?
Un ganglion ou un groupe de ganglions filtrant un grand nombre de particules peut ou peuvent devenir enflé(s)
et sensible(s) au toucher – un mal de gorge, par exemple, peut causer l'enflure des ganglions lymphatiques
situés sous la mâchoire et dans le cou.

Ne pas paniquer si vous constatez sur vous-même l'apparition d'un ganglion, par exemple dans le cou,
l'aisselle ou l'aine, ne commencez pas par paniquer en vous imaginant que vous avez une maladie d'Hodgkin.
En fait, il existe des dizaines de maladies qui peuvent être à l'origine de ce symptôme. - Consulter un médecin
qui fera d'abord un bilan sanguin afin de rechercher une infection qui pourrait être à l'origine de ce phénomène :
une cause fréquente de poussée ganglionnaire est la toxoplasmose ou d'autres maladies parasitaires ou virales.
Si les examens sont négatifs et que le ganglion persiste, on fera alors une ponction pour établir sa nature. Mais,
à l'inverse, ne soyez pas négligent, et ne laissez pas la situation empirer.
FONCTION DU SYSTEME LYMPHATIQUE
Les principales fonctions du système lymphatique sont les suivantes :

• retirer l'excès de liquide des tissus et le retourner dans la circulation sanguine


• aider l'organisme à combattre la maladie
• offrir une autre voie de circulation aux hormones, éléments nutritifs et déchets

139
LES VAISSEAUX OU CAPILLAIRES LYMPHATIQUES
Les vaisseaux lymphatiques sont de structure analogue à celle des veines. Ils drainent en permanence les
milieux interstitiels dans lesquels baignent les cellules, et transportent la lymphe, liquide contenant de
nombreux lymphocytes (variété de globules chargés en particulier de la défense de l'organisme). Ils s'abouchent
dans des ganglions lymphatiques, que l'on retrouve à tous les niveaux et qui sont un des sièges privilégiés des
réactions inflammatoires ou immunitaires de l'organisme (dés que vous avez une infection, ces ganglions se
mettent à gonfler). Ces vaisseaux lymphatiques se rassemblent ensuite dans des vaisseaux de plus gros calibre,
dont le plus grand, le canal thoracique, se jette dans la veine cave supérieure. Tous ces vaisseaux sont de
calibre nettement inférieur à ceux des artères et des veines, et la circulation de la lymphe y est extrêmement
lente.
Ainsi, ces vaisseaux sont présents dans tous les tissus de l'organisme, à l'exception du système nerveux, qui
dispose d'un système circulatoire propre appelé système cérébro-spinal.
Les capillaires lymphatiques se réunissent pour former des canaux plus larges qui s'entrelacent entre les artères
et les veines.
Dans ces vaisseaux qui ressemblent à des veines fines et dilatées, la lymphe se déplace en raison des
mouvements musculaires du corps dans son ensemble ; des valves situées tout au long de leur trajet permettent
d'empêcher les phénomènes de reflux de la lymphe vers les canaux.
Les canaux des membres inférieurs et de l'abdomen se réunissent dans la partie dorsale gauche de l'organisme
pour former la citerne de Pecquet, qui donne naissance au vaisseau lymphatique principal, le canal thoracique.
Ce vaisseau reçoit la lymphe de la partie gauche du thorax, du bras gauche et de la partie gauche de la tête et du
cou ; il se déverse à la jonction des veines jugulaire gauche et sous-clavière gauche. Un autre vaisseau plus
petit, le canal lymphatique droit, reçoit la lymphe de la partie droite du thorax, du bras droit et de la partie droite
de la tête et du cou et se déverse dans la veine sous-clavière droite.

LA CIRCULATION LYMPHATIQUE
La circulation lymphatique est complément de la circulation sanguine et nécessaire au fonctionnement du
système immunitaire.
L'ensemble des organes digestifs est drainé par la circulation lymphatique, constituée de vaisseaux et de
ganglions dont une partie forme le canal thoracique. Celui-ci s'abouche dans la veine sous-clavière gauche.
L'autre partie forme la grande veine lymphatique, qui se termine dans la veine sous-clavière droite.

PATHOLOGIES OU DYSFONCTIONNEMENTS
Parmi les dysfonctionnements du système lymphatique on trouve :
• L’inflammation des vaisseaux lymphatiques ou des ganglions que l'on constate au cours des infections,
• la tuberculose des ganglions lymphatiques,
• les tumeurs du système lymphatique;
• maladie de Hodgkin,
• l'éléphantiasis.

La maladie de Hodgkin est un cancer du système sanguin, qui se manifeste par une prolifération des
cellules lymphoïdes. On ignore la cause de cette affection hématologique maligne, qui est le plus fréquent des
lymphomes, et qui aujourd'hui est nettement moins redoutable qu'autrefois, en raison de l'efficacité des
traitements. La maladie de Hodgkin touche les ganglions lymphatiques et est d'abord localisée à l'un d'entre
eux, puis s'étend de proche en proche par les vaisseaux lymphatiques. Elle s'étend ainsi aux autres ganglions de

140
la même région, puis de région en région. Elle peut également s'étendre par « voisinage », aux organes proche
des ganglions.
On diagnostique le plus souvent la maladie devant une augmentation de volume de ganglions superficiels (on
parle alors d'« adénopathies superficielles »). Ces ganglions sont indolores, de volume modéré, mais ils
grossissent rapidement. Ils sont de consistance ferme et élastique. Fait capital, le ganglion est isolé, c'est-à-dire
qu'il n'est pas situé en aval d'un site où il existe une infection (car il est normal que les ganglions grossissent
quand ils sont dans un territoire infecté, comme les ganglions près de la gorge dans une angine). Dans une
maladie de Hodgkin, il y a par exemple un gros ganglion dans le cou, mais il n'est pas en rapport avec une
angine, et il n'est pas toujours localisé aux endroits où l'on trouve habituellement les ganglions inflammatoires.
On peut observer également une fièvre modérée et traînante, des sueurs nocturnes, des démangeaisons, une
fatigue et un amaigrissement, des douleurs dans la région atteinte lors d'ingestion d'alcool, une splénomégalie
(grosse rate), une hépatomégalie (gros foie). Le diagnostic est affirmé par la ponction ganglionnaire et par la
biopsie ganglionnaire
Eléphantiasis
L’éléphantiasis correspond à un œdème lymphatique très important et étendu : dû à un arrêt de la circulation
de la lymphe, il se traduit par un gonflement important et permanent de la région du corps atteinte,
accompagné par un épaississement et un durcissement de la peau. L’éléphantiasis touche généralement les
membres inférieures mais peut aussi concerner d’autres parties du corps ; son nom vient du fait que lorsque les
jambes sont atteintes, elles prennent un aspect évoquant celui d’une patte d’éléphant. Il peut être dû à plusieurs
facteurs, le plus souvent l’infection par un filaire ( ver nématode parasite), mais aussi la compression des
vaisseaux lymphatique par une tumeur ou encore une malformation du système lymphatique

141
LE SYSTEME RESPIRATOIRE
L'appareil respiratoire comprend :
• la cage thoracique
• les voies respiratoires
• les poumons.
Les narines débouchent dans le pharynx, qui fait communiquer la bouche avec l'œsophage, les fosses nasales
avec le larynx. En-dessous du larynx, l'appareil respiratoire se poursuit avec l'arbre trachéo-bronchique. Enfin,
les poumons occupent la majeure partie de la cage thoracique. Les poumons droit et gauche sont séparés par le
médiastin (Le thorax est divisé en deux parties par un espace, le médiastin, dans lequel chemine, en arrière,
l'aorte, qui, une fois sortie du cœur, se place sur le bord latéral gauche des vertèbres, à partir de la quatrième
vertèbre dorsale. )

142
A. DEFINITIONS ET STRUCTURES
L'appareil respiratoire est l'appareil (ensemble d'organes), qui permet la respiration, c'est-à-dire les
échanges gazeux entre l'organisme et l'environnement.
L'appareil respiratoire est composé d’une série d’éléments qui travaillent ensemble.
Il comprend :
• les voies respiratoires
• les poumons.
• la cage thoracique
I. LES VOIES RESPIRATOIRES
Les voies respiratoires sont constituées de l'ensemble des voies que l'air emprunte pour arriver aux poumons.
Ils sont constitués par des conduits qui permettent à l’air de circuler. On distingue :
• Voies respiratoires supérieures : les fosses nasales, la bouche, le pharynx.
• Voies respiratoires inférieures : le larynx, la trachée, les bronches, les bronchioles et les alvéoles.
1) Nez et bouche
L’entrée de l’air dans le système respiratoire s'effectue par le nez et la bouche.
La CAVITÉ NASALE (nez) est la meilleure voie d’entrée de l’air extérieur dans le système respiratoire. Les
poils qui tapissent ses parois intérieures font partie d’un système de nettoyage de l’air.
L’air entre également par votre CAVITÉ ORALE (bouche), en particulier si on a l’habitude de respirer par la
bouche ou si les voies nasales sont temporairement bloquées.
Les SINUS sont des espaces creux à l’intérieur du crâne. De petites ouvertures les relient à la cavité nasale.
Les sinus aident à réguler la température et l’humidité de l’air qu’on respire, à alléger la structure osseuse de la
tête et à donner un ton à la voix.
2) Pharynx
Il se situe entre le nez et la trachée. Il travaille étroitement avec le larynx pour contrôler l’ouverture et la
fermeture du tube respiratoire (trachée) et du tube digestif (œsophage).
L’ÉPIGLOTTE est une lamelle de tissu qui protège l’entrée de la trachée. Elle ferme l’ouverture lorsqu’on
avale quelque chose qui devrait aller dans l’œsophage et l’estomac.

Trachée –Bronches –Bronchioles - Alvéoles-Poumons

143
Remarques
• Les fosses nasales et le pharynx, tout en faisant partie des voies respiratoires, accomplissent aussi
d’autres fonctions:
 Les fosses nasales sont le siège de l’organe olfactif
 Le pharynx peut être considéré comme un organe de l’appareil digestif puisque c’est à travers lui que
passe le bol alimentaire
• Le larynx, la trachée, les bronches, les poumons sont uniquement des organes respiratoires
3) Larynx
Il ferme l’accès aux voies respiratoires pendant que la nourriture est envoyée dans le tube digestif.. Le larynx
contient les cordes vocales. L’air entrant et sortant crée le son de la voix.
4)Trachée
La trachée est la plus grosse des bronches, elle conduit l’air depuis le larynx jusqu’aux bronches inférieures.
Elle a environ 20 mm de diamètre chez l'être humain. Elle est le canal qui relie le pharynx aux poumons.
5) Bronches
La trachée se divise en deux bronches. Les bronches sont recouvertes de CILS (minuscules poils) qui bougent
en vagues. Ce mouvement pousse le MUCUS (sécrétions collantes) vers le haut, dans la gorge, où il est toussé
ou avalé. Le mucus sert à attraper et à piéger une grande partie des poussières, des germes et des autres matières
étrangères qui envahissent les poumons. Les poumons évacuent le mucus par la toux.
6) Bronchioles
Les bronches se divisent en bronchioles. Ce sont des petites bronches. Elles ont un diamètre mesurant
environ 0,5 mm. Les bronchioles conduisent l’air à la surface d'échange avec le sang. Chaque bronchiole
est connectée à un réseau d'alvéoles appelé acinus.
L'acinus correspond à un élément de la surface d'échange entre l'air et le sang. Chaque acinus est formé d'un
ensemble d'alvéoles connectées entre elles par un réseau de tubes arborescents dont les diamètres sont d'environ
0,3 mm. L'acinus est une structure dont la taille est l'ordre de 3 mm. Il y a environ 300 000 acini dans le
poumon humain
7) Alvéoles
Minuscules poches d’air d’environ 0,2 mm de diamètre qui sont la destination de l’air qu’on respire. Les
poumons d’un être humain comportent environ 300 millions d’alvéoles. Les échanges gazeux avec le sang se
font dans les alvéoles. Le sang circule dans les capillaires pulmonaires, situés dans la paroi des alvéoles, dont
l'épaisseur est de l'ordre de la dizaine de microns.
Les alvéoles sont particulièrement sensibles aux infections, car elles constituent un environnement humide et
chaud, propice à la prolifération des virus et des bactéries. Ceci explique pourquoi un simple refroidissement
peut évoluer vers la pneumonie ou la pneumopathie, qui se caractérisent par une infection et une inflammation
parfois graves, pouvant compromettre la ventilation des poumons.
B. LES POUMONS
Les poumons occupent la majeure partie de la cage thoracique. L’être humain a deux poumons, un gauche et un
droit.Les poumons droit et gauche sont séparés par le médiastin. Ce sont des organes thoraciques qui
contiennent les bronches, les bronchioles et les alvéoles. . Les poumons reposent sur le diaphragme et sont
protégés par la cage thoracique.
De coloration gris rosé, ils ont une forme pyramidale : leur face externe se moule contre la paroi thoracique, et
leur face interne présente dans sa partie moyenne le hile, par lequel les bronches et les vaisseaux pénètrent dans
le poumon
Les poumons sont divisés en lobes par les scissures : le poumon droit présente trois lobes, le poumon gauche
en a deux.

144
Les poumons sont entourés par un sac membraneux clos, la plèvre, constituée de deux feuillets : un feuillet
viscéral en contact avec le poumon et un feuillet pariétal, tapissant la cage thoracique et les organes
médiastinaux (cœur, gros vaisseaux).
La plèvre est une membrane glissante qui recouvre les poumons ainsi que l’intérieur de la paroi thoracique.
Elle permet aux poumons de bouger en douceur lors de la respiration et des mouvements de la personne.
Normalement, les deux couches de la plèvre ne sont séparées que par une petite quantité de liquide lubrifiant.
Les deux couches glissent l’une sur l’autre lorsque les poumons changent de forme et de taille.

Les échanges gazeux se font à travers les minces parois de ces petits vaisseaux : l'oxygène de l'air inspiré passe
dans le sang, tandis que le gaz carbonique contenu dans le sang veineux passe dans l'air alvéolaire pour être
expiré.Les poumons adultes peuvent contenir trois litres d'air environ.

145
Diaphragme
Le diaphragme est un organe formé de tissus musculaires. Il sépare la cavité thoracique de la cavité
abdominale. En se déplaçant vers le bas, il crée une succion qui permet d’inspirer l’air et de gonfler les
poumons : Il s'abaisse à l'inspiration, agrandissant ainsi verticalement le thorax , lorsqu'il se contracte, il
provoque l'inspiration de l'air dans le système respiratoire. Lorsqu'il se relâche, l'air est expiré.
Le diaphragme est le premier muscle de la respiration. Il est innervé par le nerf phrénique
La limite inférieure du thorax est constituée par le diaphragme, qui est fixé en arrière, par l'intermédiaire de
deux gros piliers, sur les vertèbres lombaires (notamment la deuxième), latéralement, sur la partie interne des
six dernières côtes, et, en avant, sur l'extrémité du sternum. Il est moulé sur les organes abdominaux et fait
saillie à l'intérieur du thorax. Il est percé de nombreux orifices, dont les principaux sont ceux permettant le
passage de l'aorte, en arrière, de l'œsophage, un peu plus en avant, et de la veine cave inférieure sur la droite

Diaphragme et respiration

146
C. LA CAGE THORACIQUE
La cage thoracique est constituée en arrière par le rachis vertébral, en avant par le sternum, et
latéralement par les côtes. Elle se déforme à chaque phase respiratoire, grâce aux mouvements des
articulations costo-vertébrales et sterno-costales.
Les CÔTES sont les os qui soutiennent et protègent la cavité thoracique. Légèrement mobiles, elles
aident les poumons à se gonfler et à se contracter.

L'organisation de cette cage est très complexe : chaque organe y a une place précise.
- Le thorax est divisé en deux parties par un espace, le médiastin, dans lequel chemine, en
arrière, l'aorte, qui, une fois sortie du cœur, se place sur le bord latéral gauche des vertèbres, à
partir de la quatrième vertèbre dorsale.
- L'œsophage est situé juste en avant de la colonne vertébrale, à droite et en avant de l'aorte.
- La trachée, placée en avant de l'œsophage dans la partie haute du thorax, se divise au niveau
de la cinquième vertèbre dorsale en une bronche souche droite et une bronche souche gauche,
légèrement plus horizontale que la précédente.
- Enfin, situé à la partie antérieure du médiastin, le cœur est entouré d'une double membrane,
séreuse et fibreuse, le péricarde, qui constitue une protection supplémentaire.
- De la même manière, de chaque côté, les poumons sont isolés de la paroi costale et du
médiastin par une double membrane : la plèvre. Celle-ci comporte toutefois un orifice laissant le
passage aux bronches souches ainsi qu'aux différents systèmes artériels et veineux pulmonaires.

147
Des muscles s'insèrent entre et sur les pièces osseuses, fermant complètement le thorax, sauf à la partie
supérieure où passent la trachée, l'œsophage, les vaisseaux et les nerfs.

II. LA PHYSIOLOGIE DE L'APPAREIL


RESPIRATOIRE
Pour se maintenir en vie, l’organisme doit produire une quantité d’énergie suffisante. Cette énergie est obtenue
par la combustion des molécules apportées par l’alimentation, selon un processus d’oxydation (au cours duquel
ces molécules se combinent avec l’oxygène). Au cours de ce processus, le carbone et l’hydrogène se combinent
avec l’oxygène et forment du dioxyde de carbone et de l’eau. La consommation d’oxygène et la production de
dioxyde de carbone sont donc indispensables à la vie carl'oxygène sert de comburant au corps humain, c'est-à-
dire qu'il permet de brûler son carburant: les nutriments contenus dans l'alimentation. Le corps produit ainsi
l'énergie nécessaire pour combler ses besoins
Par conséquent, l’organisme humain a besoin d’un organe où les échanges de dioxyde de carbone et
d’oxygène puissent s’effectuer entre le sang circulant et l’air ambiant, et ce à une vitesse suffisante pour les
besoins de l’organisme, même pendant un effort maximum.

C’est le système respiratoire qui permet l’entrée d’oxygène dans l’organisme et l’élimination du dioxyde de
carbone.

148
Le trajet de l'air dans l'appareil respiratoire

1. Ventilation (circulation de l’air dans les poumons)


L'air inspiré rentre par les fosses nasales (ou la bouche), passe par la gorge (pharynx) et par l’organe vocal,
puis par le larynx. Le passage vers le larynx est protégé par l’épiglotte (un petit lambeau de tissu), qui ferme
automatiquement l’entrée du larynx lors de la déglutition, évitant que la nourriture et les liquides passent dans
les voies respiratoires.
Il arrive dans la trachée et suit la bronche droite et la bronche gauche. Celles-ci se ramifient à leur tour en
bronchioles qui se terminent par les alvéoles pulmonaires où se produisent les échanges gazeux.

2. Échange gazeux
Les échanges gazeux se font au niveau des alvéoles. Elles relient le système respiratoire aux capillaires du
système circulatoire. Le sang qui circule dans les capillaires libère du dioxyde de carbone (CO2) et extrait du
dioxygène (O2) de l’air : le sang arrive de l’ARTÈRE PULMONAIRE, circule dans les capillaires et en

ressort par la VEINE PULMONAIRE. Lors du passage du sang dans les capillaires, les alvéoles en éliminent
le dioxyde de carbone et le remplacent par de l’oxygène.
Les échanges gazeux se font par simple diffusion de la pression la plus haute vers la pression la plus basse, à
travers la membrane alvéolo-capillaire munie du surfactant, c'est-à-dire une mince pellicule liquide qui tapisse
les alvéoles.

149
3. Respiration
La respiration désigne à la fois les mécanismes qui permettent les transferts de gaz entre l'organisme et
l'environnement (absorption de dioxygèneO2 et rejet de dioxyde de carbone CO2) et la respiration
cellulaire (dégradation du glucose grâce au dioxygène pour fournir de l'énergie).
La respiration est le processus par lequel l’oxygène de l’air entre dans vos poumons et est acheminé dans notre
corps. Nos poumons prennent l’oxygène de l’air et l’acheminent dans notre circulation sanguine, qui la
transporte jusque dans les tissus et les organes qui nous permettent de marcher, de parler et de bouger.
La respiration est une des fonctions essentielles de l’organisme car elle permet de ravitailler le sang en
oxygène qui sera conduit à toutes les cellules. Sans oxygène, les tissus, et donc l’organisme tout entier, ne
pourraient pas vivre
Nos poumons éliminent également le dioxyde de carbone de notre sang, par l’air que nous expirons.

LES MOUVEMENTS RESPIRATOIRES


Cage thoracique et poumons accomplissent les mouvements respiratoires qui sont deux types :
- L'inspiration, grâce à laquelle l’air pénètre dans les poumons, et
- L'expiration, par laquelle l’air est expulsé à l’extérieur.
Dans l’inspiration, la cage thoracique avec les poumons se dilatent ; dans l’expiration elle se resserre.
Les mouvements respiratoires s’accomplissent grâce à l’intervention du système nerveux.
Il existe dans le bulbe rachidien (le « centre de la respiration »). Cecentre envoie des ordres à la cage
thoracique et, en particulier, aux muscles du thorax et au diaphragme ; la cage thoracique (ainsi que les
poumons) se dilate complètement ou au contraire se resserre. En particulier, le diaphragme, qui est situé à la
base de la cage thoracique, l’agrandit ou la réduit dans le sens vertical, en levant ou abaissant les dernières côtes
sur lesquelles il est inséré. Les autres muscles interviennent par contre sur le diamètre transversal et
antéropostérieure.
Les mouvements respiratoires sont involontaires, puisqu’ils se produisent sans le concours de notre volonté
(nous respirons sans nous en apercevoir et même pendant le sommeil). La volonté peut cependant intervenir
pour les modifier ou pour les suspendre pendant un temps très court.
Le vrai mouvement actif est celui de l’inspiration. L’expiration est un mouvement passif dû au fait que le
poumon, étant élastique, revient à son volume primitif et la cage thoracique le suit passivement. Cependant,
cela n’est vrai que pour l’expiration ordinaire. L’expiration devient active et volontaire quand elle est forcée
Nombre de mouvement respiratoire :
- Adulte : 12à 16 fois par minute
- Enfant : 24 à 30 fois par minute
-Nouveau –né : 40 à 50 fois par minute
Les mouvements respiratoires recommencent à augmenter de fréquence avec l’âge.
• Si fréquence respiratoire > normale : polypnée
• Si fréquence respiratoire< normale : bradypnée
• Si arrêt respiratoire : apnée

DEUX FONCTIONS ESSENTIELLES


L'appareil respiratoire a deux fonctions essentielles :
 l'hématose, c'est-à-dire l'oxygénation du sang,
 La défense contre l'infection.
a) L’HEMATOSE
L'oxygène est transporté des poumons vers les tissus de l'organisme par l'intermédiaire du sang. Le gaz
carbonique est également transporté des tissus vers les poumons par le sang. L'oxygène est transporté par les
hématies (les globules rouges), qui sont porteuses d'un pigment rouge, contenant du fer et présentant une grande
affinité pour l'oxygène. C'est l'hémoglobine. L'oxygène se fixe sur le fer et permet la formation d'une nouvelle
molécule appelé oxyhémoglobine. C'est un composé stable, mais qui se dissocie si la pression partielle en
oxygène diminue. L'oxygène transporté par les globules rouges se dissout alors dans le plasma et s'échappe à
travers les capillaires, afin de gagner le liquide interstitiel où les cellules puisent la quantité d'oxygène
nécessaire à leur fonctionnement.
150
Le gaz carbonique rejeté par les cellules se combine en grande partie avec le sodium et le potassium du sang,
après transformation en acide carbonique. Il constitue ainsi du bicarbonate de sodium ou de potassium. Celui-ci
est la forme essentielle du transport du gaz carbonique et participe également à la régulation de l'équilibre
acide-base du sang. Une petite quantité de gaz carbonique est directement dissoute dans le plasma, tandis
qu'une autre partie, également faible, se lie à l'hémoglobine pour constituer la carbhémoglobine. Au niveau de
l'alvéole, le gaz carbonique ainsi transporté se détache facilement pour laisser la place à de l'oxygène.
Au total, il faut retenir que le sang artériel apporte aux cellules l'oxygène nécessaire à leur fonctionnement. Le
gaz carbonique rejeté par ces mêmes cellules est capté par le sang qui devient du sang veineux. Le sang veineux
assure l'élimination de ce gaz au niveau alvéolaire, où, simultanément, l'oxygène de l'air inspiré est capté.
b) LE RÔLE DE DÉFENSE
Les voies aériennes sont en contact avec l'air ambiant, vecteur de multiples agents pathogènes : infectieux
(virus, microbes), organiques (le pollen qui provoque des crises d'asthme allergique), minéraux (poussières
métalliques ou minérales comme la silice), polluants atmosphériques, fumée du tabac.
Les voies aériennes supérieures retiennent les grosses particules. L'épithélium trachéo-bronchique, dont les
cellules sont équipées de cils, ramène ces particules vers le pharynx où elles sont éliminées par déglutition ou
par expectoration.
Au niveau de l'alvéole, les particules sont absorbées et éliminées par le tapis muco-ciliaire ou par voie
lymphatique. Certaines cellules sécrètent des substances anti-infectieuses et des anticorps permettant de
neutraliser les agents pathogènes.
Pour améliorer la respiration :
1. De l’air pur dans les poumons :
1) Eviter les facteurs de risques (fumée de tabac, pollution atmosphérique)
2) Eviter de rester longtemps dans des ambiances où l’air est pollué (espaces fermées, rues à grande
circulation) ou dans des endroits où est conditionné, ce qui vous oblige à respirer un air très sec
3) Vivre loin des zones industrielles
4) Respirer correctement, par les orifices nasaux, en le dilatant ; gonfler le thorax à l’inspiration et
pousser l’air avec force à l’expiration.
5) Aérer souvent la pièce pour éviter la pollution par des particules provenant de la desquamation
des corps ou des objets
6) Eviter l’utilisation d’aérosols (désodorisants, parfum d’ambiance, laques, insecticides) dans les
endroits fermés
7) Profiter de toutes les occasions pour respirer de l’air pur (en contact avec la nature) et des
parfums agréables et naturels (l’odeur de la mer, des prés, des bois). En respirant profondément,
vous apporterez une sensation de bien être à tout votre organisme

2. Respiration et exercice physique


Lorsqu’on fait de l’exercice, le besoin d’oxygène des cellules musculaires augmente ainsi que la
quantité de dioxyde de carbone à expulser. Cela fait augmenter la fréquence respiratoire, ce qui requiert,
à son tour, une adaptation de l’appareil cardiovasculaire : le cœur bat plus vite et à chaque battement, il
envoie plus de sang, et avec plus de pression, à tout l’organisme.
De ce fait, l’exercice physique, dument adapté aux possibilités de chaque personne, constitue le
meilleur moyen pour respirer profondément et en conséquence, pour optimiser la première des
fonctions organiques dont notre santé dépend
Voici un exemple d’exercices pour améliorer la respiration :
Inspirer à fond en comptant mentalement jusqu’à 7 Expirer en comptant jusqu’à 6
Retenir la respiration avant l’expiration (en comptant jusqu’à 4 ) .Après l’expiration compter jusqu’à un
La séquence se déroule donc ainsi :
a. Inspirer en comptantjusqu’à 7
b. Faire une pause en comptant jusqu’à 2
c. Expirer en comptantjusqu’à 6

151
d. Faire une pause en comptant jusqu’à 1
3. Respiration superficielle
Lorsque notre fonction respiratoire n’est pas suffisamment profonde, cela donne lieu à la production des
phénomènes suivant à savoir :
 Diminution de l’afflux de sang aux zones des poumons où l’air n’arrive pas de façon adéquate, ce
qui produit une plus grande susceptibilité à des infections des voies respiratoires
 Somnolence, apathie, manque de concentration, fatigue intellectuelle, irritabilité, du fait d’une
oxygénation cérébrale insuffisante
 Le ralentissement du métabolisme cellulaire , dû à une oxygénation insuffisante provoque un
engourdissement de toutes les fonctions organiques
Par contre, lorsque nous respirons avec régularité, calme et en profondeur, l’air arrive à toutes les zones des
poumons, ce qui fait que le sang y circule aussi de façon adéquate
 Il s’ensuit une augmentation de la résistance locales aux infections des voies respiratoires (larynx,
trachée, bronches)
 Les mucosités retenues dans les voies respiratoires se mettent en mouvement et sortent à l’extérieur
par l’expectoration ou la toux, ce qui améliore l’état des muqueuses respiratoires et augmente leur
résistance aux infections
 Cela améliore le rendement intellectuel et le tonus vital
4. Conduite à tenir
 Education respiratoire : nous devons apprendre à respirer profondément, en remplissant bien les
poumons d’air et en éliminant lentement. Nous devons pratiquer la respiration correcte, jusqu’à cela
devienne une habitude naturelle et spontanée. Pour ce faire, il est conseillé de:
 Eviter de respirer par la bouche car c’est le nez l’organe qui a été conçu précisément pour
contrôler la température et l’humidité de l’air qui entre dans les poumons .Le nez filtre aussi
les particules étrangers qui autrement, iraient de façon direct aux poumons
 Garder une position droite avec les épaules en arrière et le thorax en avant afin de permettre
une respiration profonde
 Faire au moins trois respiration profonde, trois fois par jour, avec la fenêtre ouverte ou, encore
mieux, en plein air .Tandis qu’ on marche ou qu’on monte les escaliers, on peut pratiquer la
respiration profonde , en l’adaptant au rythme des jambes. La respiration profonde aide à
contrôler le stress, fournit de nouvelles forces et un esprit dégagé
 Faire de l’aérothérapie ou bains d’air : par des stimulations reflexes à partir de la peau, dont les
terminaisons nerveuses, lorsqu’elles sont stimulées par l’air, l’eau ou d’autres agents
physiques, envoient des influx nerveux aux organes internes, qui réagissent face à ces
stimulations
 Faire un contrôle annuel de vos poumons

III. PATHOLOGIE DU SYSTEME RESPIRATOIRE


Les maladies du poumon et des voies respiratoires sont appelées maladies respiratoires ou affections
pulmonaires. Les symptômes de maladies respiratoires les plus fréquents sont notamment :

1) La toux : c’est une expulsion d’air des poumons subite et explosive. C’est l’une des causes les plus
fréquentes de consultation chez le médecin. La toux va libérer les voies respiratoires des corps
étrangers qui s’y trouvent et protéger les poumons contre les particules inhalées. Les personnes peuvent
tousser à dessein (volontairement) ou spontanément (involontairement)
2) L’essoufflement (que les médecins désignent sous le nom de dyspnée) est la sensation pénible d’avoir
des difficultés à respirer. Les personnes éprouvent et décrivent leur essoufflement différemment selon
la cause.
152
La fréquence et l’intensité de la respiration augmentent généralement au cours d’une activité physique et
aux altitudes élevées, mais cette augmentation n’entraîne pas de sensation de gêne. La fréquence
respiratoire peut également augmenter au repos chez des personnes atteintes de différentes maladies,
qu’elles soient pulmonaires ou qu’elles affectent d’autres parties de l’organisme. Par exemple, la fièvre
augmente la fréquence respiratoire.
En cas de dyspnée, l’accélération de la respiration est associée à une sensation de manque d’air. La
personne a la sensation de ne plus être capable de respirer suffisamment, rapidement ou profondément.
Elle peut remarquer la nécessité d’un plus grand effort pour gonfler le thorax lors de l’inspiration ou
pour faire sortir l’air lors de l’expiration. Elle peut également avoir la sensation désagréable qu’il est
urgemment nécessaire de faire rentrer de l’air dans les poumons (inspiration) avant même d’avoir fini de
faire sortir l’air (expiration) ; enfin, d’autres sensations sont souvent décrites, comme une oppression
thoracique.
3) Sifflement: La respiration sifflante est un son sifflant aigu survenant au cours de la respiration, lorsque
les voies respiratoires sont en partie bloquées.
La respiration sifflante est due à un rétrécissement ou un blocage partiel (obstruction) quelque part dans
les voies respiratoires. Le rétrécissement peut être généralisé (comme c’est le cas dans l’asthme, dans la
bronchopneumopathie chronique obstructive [BPCO] et dans certaines réactions allergiques graves) ou
limité à une seule zone (pouvant résulter d’une tumeur ou d’un corps étranger logé dans la voie
respiratoire).Un sifflement peut se produire dans d’autres troubles qui affectent les voies respiratoires de
petit diamètre, y compris l’insuffisance cardiaque, une réaction allergique sévère (anaphylaxie) et
l’inhalation d’une substance toxique. Le sifflement causé par une insuffisance cardiaque est appelé
asthme cardiaque.
4) Le stridor est un son haletant émis lors de l’inhalation, qui résulte d’une obstruction partielle de la
gorge (pharynx), de l’organe vocal (larynx) ou de la trachée.
En général, il est suffisamment intense pour être entendu à distance. Le bruit est provoqué par les
turbulences du flux d’air passant par une voie respiratoire supérieure rétrécie.
Chez les enfants, la cause peut être Une laryngo-trachéo-bronchite,Un corps étranger
inhalé,Une infection de l’épiglotte (rare)
Chez les adultes, la cause peut être Une tumeur,Un abcès,Un gonflement (œdème) des voies
respiratoires supérieures,Une paralysie des cordes vocale,Un corps étranger inhalé (parfois)
5) L’hémoptysie : Les maladies pulmonaires peuvent également entraîner des expectorations de sang
émises lors de la toux . La toux sanglante provenant des voies respiratoires est désignée sous le nom
d’hémoptysie. La quantité de sang produite peut varier entre quelques traces de sang mélangé à des
expectorations normales et de grandes quantités de sang pur. D’autres symptômes, tels que la fièvre et
des difficultés à respirer, peuvent également se manifester, selon la cause de l’hémoptysie.
6) La cyanose est une coloration anormale bleutée de la peau, due à l’oxygénation insuffisante du sang.

La cyanose apparaît lorsque du sang appauvri en oxygène (désoxygéné) et de couleur bleuâtre plutôt
que rouge, perfuse la peau. La cyanose peut être provoquée par divers types de maladies pulmonaires ou
cardiaques graves, qui entraînent un abaissement du taux d’oxygène dans le sang. La cyanose peut aussi
être la conséquence de certaines malformations cardiovasculaires qui permettent au sang de couler
directement vers le cœur sans jamais passer près des sacs d’air du poumon (alvéoles) où l’oxygène est
extrait de l’air. Cette circulation sanguine anormale est un shunt (Dérivation de la circulation du sang,
provoquée en néphrologie afin de mettre en communication le circuit artériel et le circuit veineux.)

7) La douleur thoracique est un trouble très fréquent. La douleur peut être aiguë ou sourde, mais certaines
personnes souffrant de trouble thoracique décrivent une sensation de gêne, d’oppression, de pression,
de gaz, de brûlure ou de douleur. Il arrive parfois que le patient ressente une douleur dans le dos, le cou,
la mâchoire, la partie supérieure de l’abdomen ou le bras. D’autres symptômes, comme nausée, toux,
ou difficulté à respirer, peuvent être présents selon la cause de la douleur thoracique.Certains de ces
symptômes ne sont pas toujours le signe d’un problème pulmonaire. Par exemple, une douleur
thoracique peut aussi résulter d’un trouble cardiaque ou digestif, et l’essoufflement peut être dû à un
trouble cardiaque ou sanguin.

153
LE SYSTEME DIGESTIF

Le système digestif, appelé aussi appareil digestif, est l'ensemble des organes qui concourent à assurer
la fonction de la digestion

I. LES ORGANES DE L’APPAREIL DIGESTIF


La digestion est réalisée par l’appareil digestif et les glandes digestives

 1 -Le tube digestif: s’étend de la bouche, qui est son ouverture initiale, jusqu’à l’anus : bouche (dent) –
pharynx - l’œsophage- l’estomac- le duodénum, le jéjunum- l’iléon- les gros intestins- le rectum.
 2 -Les glandes digestives : les glandes salivaires, le foie, la vésicule biliaire, le pancréas. Elles
produisent des sucs qui opèrent la digestion

154
A- LES TUBES DIGESTIFS
1- LA BOUCHE
La bouche est le point d'entrée de la nourriture. Les glandes salivaires produisent des liquides qui sont
les salives servant à mouiller les aliments pour faciliter la déglutition, mais aussi pour éviter l'abrasion
des tissus composants le pharynx et l'œsophage. La salive contient des enzymes servant à prédigéré
certains composés organiques, comme c'est le cas de l‘amidon.
• L'innervation motrice de la bouche est assurée par le nerf grand hypoglosse (12e nerf crânien), tandis
que l'innervation sensitive est réalisée par une branche du nerf trijumeau, le nerf lingual. La sensibilité
du goût est transportée par le nerf glosso-pharyngien et par le nerf facial.
• Les centres nerveux responsables de la mastication sont situés au niveau du bulbe rachidien.
a) Les dents sont des éléments durs qui interviennent dans le broyage des aliments ingérés.
b) La langue se trouve à l’intérieur de la bouche. Elle est recouverte d'une muqueuse où se situent
les organes du goût, les papilles gustatives.
Les rôles de la langue :
 Elle assure le mélange de la nourriture avec la salive et une fois les aliments
correctement mâchés, la langue déplace ces derniers vers l'arrière de la bouche où
la déglutition commence.
 Elle a un rôle dans la phonation qui n’est pas lié à la nutrition
2- LE PHARYNX
Le pharynx, situé à l’arrière de la bouche, est un carrefour qui oriente le passage des aliments vers l’œsophage
(et les empêche de tomber dans la trachée artère et les poumons)
• La bouche communique avec le pharynx par l'isthme du gosier, espace situé au niveau des piliers
antérieurs et postérieurs du palais. Entre ceux-ci se logent les amygdales. Composé de muscles facilitant
la déglutition et tapissé d'une muqueuse, le pharynx s'ouvre dans l'œsophage par la bouche de Killian.
Les rôles du pharynx
Le pharynx a une double fonction la fonction digestive et la fonction respiratoire
Lorsque les aliments arrivent dans le pharynx, un réflexe déclenche plusieurs mouvements différents
selon les espèces. Ainsi chez les vertébrés le larynx pousse la glotte contre l‘épiglotte évitant ainsi aux
aliments de se retrouver dans le tractus respiratoire.
3- L'ŒSOPHAGE
• L’œsophage relie le pharynx à l’estomac ; c’est un conduit musculo-membraneux d'une longueur
d'environ 25 cm pour un diamètre de 2 à 3 cm, quand il est moyennement distendu. Lorsqu'il est vide, il
est réduit à une simple fente.
• L'œsophage a l'aspect d'un ruban musculaire aplati irrégulièrement d'avant en arrière. Il passe en arrière
de la trachée, puis dans le thorax, derrière les poumons et le cœur. Il traverse le diaphragme et s'abouche
dans l'estomac, au niveau de la partie haute de l'abdomen, par un orifice appelé cardia. Le segment
abdominal de l'œsophage est très court : il ne mesure, en effet, que 2 cm.
• Le réflexe déclenché par la pression dans le pharynx déclenche dans l'œsophage, un péristaltisme, qui
est une série de contractions musculaires permettant aux aliments mâchés de se déplacer vers l'estomac.
L'entrée dans l'estomac est contrôlés par un sphincter et évitant ainsi que les aliments dans l'estomac,
qui baignent dans des sécrétions acides, ne remontent pas dans l'œsophage et n'abîment pas ce dernier.
• L'innervation est assurée par le système nerveux végétatif sympathique et parasympathique.
4- L'ESTOMAC
L'estomac est un organe creux situé sous le diaphragme dont une poche qui sécrète de l’acide
chloridrique concentré qui est essentiel dans la digestion.
• Il se trouve dans l'hypochondre gauche (la région située sous les fausses côtes gauches, limitée en haut
par le diaphragme, à droite par la colonne vertébrale, en bas par le côlon) et dans l'épigastre (la région
médiane et haute de l'abdomen).
• L'estomac mesure 25 cm de long, 10 cm de large et sa capacité moyenne est de 1,5 litre. Il a la forme
d'un tube mince, presque vertical, la partie inférieure s'incurvant, lui donnant ainsi l'aspect d'une lettre J
majuscule. Il se compose d'un segment vertical débutant au cardia, en regard de la septième côte, se

155
poursuit par la grosse tubérosité, siège de la poche d'air gastrique, puis par le corps de l'estomac ou
fundus.
• Le segment vertical se poursuit par un segment horizontal, l'antre, qui fait suite au fundus. Cette partie
va en se rétrécissant de l'hypochondre gauche vers l'épigastre et se termine par le sphincter du pylore,
qui fait communiquer l'estomac et le duodénum. Le bord gauche de l'estomac s'appelle la grande
courbure et forme avec le bord gauche de l'œsophage un angle aigu, l'angle de His. Le bord droit de
l'estomac se nomme la petite courbure.

Les rôles de l’estomac


L'estomac intervient
• d'une part, en brassant les aliments grâce au tissu musculaire contenu dans sa paroi,
• d'autre part, en sécrétant des enzymes et de l'acide chlorhydrique.
• Il a également une fonction de réservoir du fait de l'élasticité de sa paroi.

156
5- INTESTINS
L'intestin est un tube de différents 3 principes segments
 Duodénum
 Jéjunum
 ileum)

Le duodénum mesure 30 cm de longueur et a un diamètre de 4 cm environ. Il est plaqué contre la paroi


abdominale postérieure. Il prolonge le pylore et se termine à l'angle duodéno-jéjunal.
Il se compose de quatre segments formant grossièrement un anneau entourant la tête du pancréas :
 Le premier segment ou bulbe duodénal a une forme triangulaire en as de cœur. Son axe prolonge celui
du pylore.
 La deuxième portion se coude à angle droit et reçoit les canaux excréteurs du pancréas : le canal de
Wirsung qui s'abouche avec celui des voies biliaires (le cholédoque), au niveau d'un orifice appelé
l'ampoule de Vater,
 le canal accessoire, qui s'abouche au niveau
 de la petite caroncule.
Le duodénum contient dans sa paroi des glandes spéciales appelées les glandes de Brunner.
Quand les aliments passent de l’estomac au duodénum, un mécanisme nerveux et hormonal se déclenche et fait
se contracter la vésicule. La bile qui s’y trouve est alors poussée dans l’intestin; la paroi de la vésicule biliaire
sécrète en plus un mucus qui se mêle à la bile et lui donne son onctuosité caractéristique. De ce fait, suc
pancréatique et bile se mélangent intimement dans le duodénum et agissent ensemble sur les aliments qui
proviennent de l’estomac.
La vascularisation est assurée par des branches de l'artère hépatique et de l'artère mésentérique supérieure.
L'innervation est réalisée par des rameaux du nerf épigastrique (nerfs moteurs parasympathiques) et par le nerf
splanchnique (nerf sympathique). Les centres moteurs du duodénum sont situés au niveau du bulbe rachidien,
alors que ses centres inhibiteurs sont placés dans la moelle épinière.
Le jéjuno-iléonfait suite au duodénum et se termine dans le côlon. À 80 cm de la terminaison, l'iléon peut
présenter un vestige embryonnaire, le diverticule de Meckel. Un repli du péritoine, le mésentère, situé dans la
partie postérieure de l'abdomen, maintient l'intestin en place.
Au niveau de l'iléon, la caractéristique histologique est le groupement en amas de follicules clos, formant les
plaques de Peyer.
L'intestin grêle s'abouche au niveau de la fosse iliaque droite dans le gros intestin, par un orifice iléo-cæcal
muni d'une valvule, la valvule de Bauhin, qui empêche normalement tout reflux des aliments.
La vascularisation est assurée par l'artère mésentérique supérieure, cheminant dans le mésentère. L'innervation
est également réalisée par le système nerveux végétatif.

La partie la plus importante de la digestion se produit dans l'intestin grêle. Les contractions musculaires de cet
organe assurent le transit et le mélange des aliments, facilitant ainsi leur dégradation, par des enzymes, en
molécules plus petites. Ces molécules essentielles à la vie de l'organisme, les nutriments, passent ensuite dans le
sang au cours du phénomène de l'absorption, qui a lieu également dans l'intestin grêle. Sa paroi est tapissée de
villosités microscopiques qui augmentent fortement la surface d'absorption.

157
Les rôles de l’intestin grêle
Son rôle est :
 d'absorber l'eau pendant la dernière partie de la digestion
 de récupérer les nutriments (absorption ou assimilation)
 de préparer les selles.
6-LE COLON
Le gros intestin, ou côlon, mesure environ 1,5 mètre avec un diamètre initial de 8 cm, diminuant
progressivement pour atteindre 3 à 4 cm à sa partie terminale. Il forme un cadre entourant l'intestin grêle. Le
côlon se compose du cæcum, cul-de-sac logé dans la fosse iliaque droite et où s'abouche le jéjuno-iléon. Il est
prolongé à sa partie inférieure par un diverticule de la grosseur du petit doigt, l'appendice. Le côlon ascendant
monte de bas en haut, jusque sous le foie où il se coude pour former l'angle hépatique. Le côlon transverse
s'étend horizontalement de droite à gauche jusqu'à l'angle splénique, au niveau de la rate. Puis le côlon gauche
descend dans le flanc gauche pour former le côlon sigmoïde, mobile.

Les rôles du côlon :


 stocker les déchets
 récupérer les liquides(H²O) et semi-liquide
 maintenir l'équilibre hydrique
L'artère mésentérique supérieure assure la vascularisation du cæcum du côlon droit et de l'hémicôlon
transverse. L'artère mésentérique inférieure effectue la vascularisation de la moitié gauche du côlon. La
vascularisation veineuse est calquée sur celle des artères.
L'innervation motrice est assurée par le nerf pneumogastrique (parasympathique) et le nerf splanchnique
(sympathique) pour l'hémicôlon droit. L'hémicôlon gauche reçoit une innervation parasympathique du nerf
érecteur, tandis que l'innervation sympathique est assurée par le nerf hypogastrique. Les ramifications de ces
nerfs au niveau de la paroi intestinale forment également des plexus d'Auerbach et de Meissner.
158
La répartition des centres de commande nerveux est également différente selon le côté droit ou gauche. Par
exemple, les centres intestinaux moteurs (parasympathiques) sont bulbaires pour la moitié droite du côlon, et
médullaires sacrés pour la moitié gauche, alors que les centres intestino-inhibiteurs (sympathiques) sont tous au
niveau de la moelle.
LE PÉRITOINE
Les viscères digestifs sont enveloppés par le péritoine : il s'agit d'une membrane séreuse, close, composée de
deux feuillets, l'un interne, qui recouvre les viscères de façon plus ou moins complète, l'autre externe ou
pariétal. Entre les deux se situe la cavité péritonéale où cheminent les vaisseaux irriguant les organes. Le
péritoine sécrète normalement une petite quantité de liquide favorisant le glissement des organes les uns contre
les autres. A l'état pathologique, ce liquide peut être sécrété en abondance. Il provoque alors une ascite ou une
péritonite, s'il a un caractère inflammatoire.
Le péritoine, qui s'étend de la face inférieure du diaphragme, en haut, au petit bassin, en bas, occupant toute la
cavité abdominale, forme donc une cavité virtuelle comblée par les différents viscères. Le côlon transverse et le
mésocôlon divisent horizontalement cette cavité en deux zones :
1) L'étage supérieur sus-mésocolique, ou thoraco-abdominal, est composé de la loge sous-phrénique droite (en
dessous du diaphragme droit et au-dessus du côlon transverse). Elle contient le foie, les voies biliaires
extrahépatiques et la vésicule biliaire. La région cœliaque ou épigastrique contient l'estomac, séparé de la
paroi antérieure par l'arrière-cavité des épiploons. Le petit épiploon reliant l'estomac au foie laisse passer
le pédicule hépatique. Le ligament gastro-colique relie l'estomac au côlon transverse. Le ligament
suspenseur gastrique le réunit à la coupole diaphragmatique gauche. On trouve également le duodénum, le
pancréas et le plexus solaire, qui est une formation de fibres nerveuses du système nerveux végétatif. Cet
étage supérieur contient aussi la loge sous-phrénique gauche, où est située la rate, organe lymphoïde
jouant un rôle dans la destruction des globules rouges vieillissants et dans les réactions immunitaires.
2) L'étage inférieur sous-mésocolique constitue la plus grande partie de la cavité péritonéale. Il contient
l'intestin grêle, rattaché par le mésentère, et le gros intestin, fixé par le mésocôlon. Le péritoine tapisse les
organes du petit bassin, tendant à former entre eux des culs-de-sac. On reconnaît ainsi le cul-de-sac
vésico-utérin, entre la vessie et l'utérus, et le cul-de-sac utéro-rectal, ou cul-de-sac de Douglas, entre
l'utérus et le rectum. Ces culs-de-sac sont importants, car, lors d'une péritonite, le sang, le pus ou les
liquides inflammatoires peuvent s'accumuler dans ces replis du péritoine
ABDOMEN, NEUF REGIONS

1 épigastre -2 région ombilicale 3 hypogastre -4 hypochondre droit -5 hypochondre gauche -6 colon


ascendant- 7 colon descendant8 fosses iliaques droites- 9 fosse iliaque gauche

159
Remarque
La cavité abdominale est bien fermée de tous côtés par des os et des muscles, mais il y a un certain nombre de
trous, par lesquels peuvent se faufiler des éléments abdominaux, provoquant une hernie. Les principales hernies
sont crurales (au niveau de l'aine), ombilicales et inguinales ou scrotales (au niveau d'une bourse). Le principal
danger de la hernie est l'étranglement ou la torsion d'une anse intestinale, provoquant une occlusion intestinale.
7- Rectum
Le colon descendant aboutit au rectum, formé d'un partie haute, l'ampoule rectale, et d'une partie basse, le
canal anal s'ouvrant par un sphincter, l'anus.
8- Anus
C’est la dernière partie du rectum. La matière fécale y est éjectée lorsqu'elle s'est accumulée dans le côlon et
passe le sphincter anal.

B – LES GLANDES DIGESTIVES


1) Les glandes salivaires
Les glandes salivaires comprennent:
• unevolumineuseglandeparotide
• les glandes sous maxillaire plus petites
• les glandes sublinguales.
Lorsque les aliments sont sentis ou goûtés, ou souvent même lorsque la personne pense à de la nourriture, les
glandes salivaires commencent leur sécrétion pour préparer la bouche à recevoir la nourriture.

Les rôles de la salive


• La salive une fonction de nettoyage, car elle sert à débarrasser les dents des cellules épithéliales qui se
sont détachées des tissus, de la plupart des bactéries et des particules alimentaires.
• La salive lubrifie la bouche pour l'articulation de la parole
• Elle aide à humidifier les aliments pour faciliter la déglutition.

160
• Les enzymes présentes dans la salive commencent la dégradation des aliments, avant même que ceux-ci
n'atteignent l'estomac.
• la sécrétion salivaire participe à la régulation de l'équilibre hydrique de l‘organisme.
2) Le foie
Le foie est la plus volumineuse glande de l’organisme. De forme ovoïde, il est situé dans la partie droite de
l'abdomen, sous le diaphragme. Il déborde la ligne médiane et s'avance devant l'estomac, c'est-à-dire Il occupe
tout l’hypochondre droit, une partie de l’épigastre et se prolonge jusqu’à l’hypochondre gauche .Le volume du
foie varie avec l’âge, selon les individus et selon l’état de santé ou de maladie de chacun d’eux.
Dimensions: diamètre transversal:28cm, diamètre antero- postérieur : 20cm, diamètre vertical ou hauteur: 6cm
.Poids : 2kg chez un sujet vivant

Le foie et sa situation dans l’abdomen


Rapport normaux du foie avec les organes thoracique et abdominaux

Vésicule biliaire

La vésicule biliaire est un organe piriforme, en forme de petite bourse, appendue à la face inférieure du foie. Ce
réservoir membraneux (de 8 à 10 cm de long sur 3 à 4 cm de large) stocke la bile entre les phases de sécrétion.
On distingue trois parties : le fond, le corps et le col qui se termine par le canal cystique.
Ce canal cystique de 3 centimètres de long fait communiquer la vésicule biliaire au canal hépatique
commun pour former le canal cholédoque qui s'abouche dans le duodénum.
La vésicule peut être l'objet d'anomalie de position, de nombre sans conséquence médicale. Elle peut contenir
des calculs biliaires: c'est la lithiase vésiculaire à l'origine de la cholécystite aiguë.

161
LES CANAUX BILIAIRES
Les canaux biliaires assurent le transport de la bile produite par le foie. Ils naissent à l'intérieur de la glande
sous forme de canalicules situés dans les lobules et assurent le cheminement de la bile du centre à la périphérie
des lobules. Ils se regroupent en formant dans les espaces de Kiernan des canaux de plus en plus volumineux.
Leur confluence donne les canaux hépatiques droit et gauche qui sortent du foie par le hile.
La réunion des deux canaux hépatiques forme le canal hépatique. Celui-ci reçoit le canal cystique, déversoir de
la vésicule biliaire où s'accumule la bile dans l'intervalle des digestions. La vésicule a une capacité d'environ 60
ml.
La réunion de ces deux voies biliaires constitue le canal cholédoque qui assure le transport de la bile dans
l'intestin au niveau de l'ampoule de Vater, orifice commun avec les canaux excréteurs du pancréas. Cet orifice
est muni d'un sphincter, appelé le sphincter d'Oddi.

L'innervation du foie est assurée par le nerf pneumogastrique et le plexus solaire. Les branches nerveuses se
ramifient à l'intérieur du foie pour se répandre dans les parois des vaisseaux, canaux biliaires et cellules
hépatiques.

Les rôles du foie


• Le foie capte les molécules présentes dans le plasma. Il s'agit de déchets du métabolisme ou d'éléments
étrangers à l'organisme comme des médicaments par exemple. ll les transforme et les élimine dans la
bile.
• Il possède une action de désintoxication qui rend inactives de nombreuses substances toxiques absorbés
par les intestins
• La dégradation des protéines entraîne la production d'ammoniac, que le foie transforme en urée,
permettant ainsi son élimination par le rein.
• Le foie synthétise de nombreuses protéines plasmatiques (dites circulantes parce qu'elles circulent dans
le sang) telles que les protéines de la coagulation, ou d'autres protéines dites de structure. Ces protéines
interviennent dans la composition des membranes cellulaires.
• Le foie stocke les glucides sous forme de glycogène. Ce glycogène (constitué de plusieurs molécules de
glucose) est formé à partir des sucres alimentaires, d'acides gras ou d'acides aminés. La régulation du
stockage et de la libération du glucose se fait par le taux sanguin de sucre (glycémie), qui reste constant
dans le corps. Le taux du sucre dans le sang est de 1 g/l. Au fur et à mesure des besoins se produit donc
une libération de glucose.
162
• Le foie assure la synthèse de certaines molécules lipidiques, notamment du cholestérol qui sert à
l'élaboration des sels biliaires.
• Il emmagasine le Fer et le Cuivre qui proviennent des aliments et le fer qui est libéré par la destruction
du globule rouge (le fer est indispensable pour la formation de l’hémoglobine)
• Il produit les substances qui permettent la coagulation du sang (fibrinogène, prothrombine)
• Il transforme le carotène (provitamine contenue dans les carottes) en vitamine A
• Il fabrique les globules rouges pendant la vie fœtale et détruit les globules rouges usés, aidant en cela la
rate
• Le foie secrète la bile et la stocke dans la vésicule biliaire. La sécrétion biliaire est continue, mais elle
se déverse dans l'intestin de façon périodique lors des repas
• La bile est un liquide visqueux, jaune, dont la quantité sécrétée chaque jour s'élève à 800 ou 1 000
centimètre cube. Il se compose de mucus, de sels minéraux, de cholestérol, d'enzymes, de pigments

biliaires qui lui donnent sa coloration, de sels biliaires produits par les cellules hépatiques et
responsables de l'action digestive de la bile.

Le rôle de la bile
• Transformation des graisses en particules finement émulsionnées.
• Les sels biliaires favorisent l'absorption des lipides et jouent un rôle dans la synthèse du cholestérol
et des vitamines. En outre, ils facilitent les mouvements de l'intestin grêle. Enfin, ils ont un rôle
stimulant pour le foie.
• La bile assure l'élimination des déchets comme l'hémoglobine détruite, les médicaments et produits
transformés par le foie.

3) Le Pancréas
Le pancréas est un organe vital de l’organisme. Cet organe est une glande possédant plusieurs fonctions
sécrétrices. Celles-ci sont notamment essentielles à la digestion des aliments et à la régulation de la
glycémie.

. Le pancréas est un organe localisé au niveau de l’abdomen.

Il mesure 15 cm de longueur et pèse 90 grammes. Il est de couleur rosée, jaunâtre, et de consistance grenue. Il
est allongé transversalement de droite à gauche, logé derrière l’estomac et à l’avant des premières et deuxièmes
vertèbres lombaires (L1 et L2). Il est en contact direct avec l’intestin, et à proximité de la rate.

Le pancréas est souvent présenté avec trois parties : la tête, le corps et la queue. Il est la deuxième glande la
plus grosse en volume après le foie
163
Dans certains cas, une quatrième partie lui est attribuée : le col ou isthme, qui est localisé entre la tête et le
corps. Le pancréas possède également deux canaux :

• Le canal de Wirsung : Il constitue le conduit pancréatique principal. Il débute au niveau de la queue du


pancréas et traverse toute la longueur de la glande. Avant d’arriver au niveau de la tête du pancréas, il
forme un coude pour se diriger vers le duodénum. Ce canal permet de drainer la majeure partie de la
glande.
• Le canal de Santorini : Ce canal pancréatique secondaire prend naissance au niveau du coude du canal
de Wirsung. Comme ce canal, il traverse la tête du pancréas pour rejoindre le duodénum. Ce canal
secondaire permet de drainer une partie de la tête.

La vascularisation est assurée par les artères qui naissent du tronc cœliaque ou de l'artère mésentérique
supérieure, et les veines se drainent dans la veine porte.
Le pancréas reçoit une innervation d'origine sympathique et parasympathique, via le plexus cœliaque.
L'innervation sympathique provient du sixième au dixième nerf thoracique. L'innervation parasympathique
provient du nerf vague.
Le pancréas comporte deux fonctions distinctes : une fonction exocrine et une fonction endocrine.
Le pancréas exocrine
La fonction exocrine du pancréas est assurée par les acinis . Les sécrétions des acinis sont déversées dans les
canalicules pancréatiques qui confluent dans le conduit pancréatique, puis se déversent dans le tube digestif au
niveau du duodénum. Le conduit pancréatique se jette dans le duodénum au niveau de la papille duodénale
entourée d'un sphincter musculaire (sphincter d'Oddi) qui contrôle le passage des sécrétions.

• d'une part le suc pancréatique, sécrétion riche en bicarbonates HCO3- (fait intervenir une anhydrase
carbonique) sous l'action de la sécrétine en provenance du duodénum,
• d'autre part des enzymes pancréatiques :(amylases, lipases, enzymes
protéolytiques, ribonucléases et désoxyribonucléases) déversées dans le duodénum et qui participent à
la digestion

164
Les sécrétions pancréatiques ont un pH compris entre 7,5 et 8,2. En 24 heures, le pancréas déverse
environ 2 litres de bicarbonates dans le duodénum. Le caractère amphotère du bicarbonate (pouvant être à la
fois acide et base), lui fait jouer un rôle de tampon et permet de neutraliser l'acidité du chyme stomacal
fraîchement arrivé dans le duodénum. Cette neutralisation est essentielle étant donné que la majorité des
enzymes intestinales et pancréatiques sont inactives en condition acide.
Parmi les enzymes sécrétées par les acini, on retrouve des enzymes protéolytiques (trypsine, chymotrypsine,
carboxypeptidase…) mais aussi des ribonucléases (RNase) et des désoxyribonucléases (DNase) qui dégradent
des résidus nucléotidiques. Enfin, on trouve également des lipases et des amylases pancréatiques.
L’insuffisance sécrétoire entraîne une pancréatite chronique avec une maldigestion ; une malabsorption et
malnutrition.
Le pancréas endocrine
La fonction endocrine est permise par les îlots de Langerhans
Comme toutes les glandes endocrines, le pancréas synthétise des hormones, c'est-à-dire des molécules qui sont
libérées dans la circulation sanguine où ils vont circuler pour agir à distance sur des tissus (ou cellules) cibles.
La partie endocrine (les cellules des ilots de Langhérences) ne représente que 1 % du pancréas.
Les produits synthétisés par le pancréas endocrine sont principalement les quatre hormones suivantes :

• l'insuline (seule hormone hypoglycémiante) ;


• le glucagon (hormone hyperglycémiante) ;
• la somatostatine (diminue la plupart des mécanismes digestifs et inhibe la sécrétion de l'insuline et du
glucagon) ;
• le polypeptide pancréatique (diminue la contraction de la vésicule biliaire, et la sécrétion exocrine du
pancréas).
Le glucagon et l'insuline sont deux hormones nécessaires à la régulation de la glycémie (concentration
du glucose dans le sang).
Lorsque la sécrétion de l'insuline est diminuée, cela peut entraîner un diabète sucré.

II. PHYSIOLOGIE DU SYSTEME DIGESTIF


LA DIGESTION
C’est un processus physiologique de transformation des aliments jusqu'au stade de petites molécules, capables
de traverser la paroi intestinale et assimilables par les cellules.
Rôles de la digestion :
La digestion a pour rôle de :
 broyer les aliments et de « casser » les grosses molécules dont ils sont constitués en plus petites
molécules
 assurer l'ingestion et la digestion des aliments pour permettre la fourniture aux cellules de : l’eau, des
éléments minéraux, des oligoéléments, des produits de dégradations des glucides, lipides ou protides
nécessaire à la vie.
 extraire l'énergie et les nutriments nécessaires à la survie de l‘organisme qui sont ensuite absorbés par
l'organisme.
 assurer l'excrétion des matières alimentaires qui n'ont pu être absorbées par l'organisme. En effet, elle
participe à l’élimination des déchets provenant de l’alimentation ou de l’organisme.
Les composés organiques ingérés servent à deux choses :
• comme source d‘énergie
• comme éléments que l'organisme est incapable de synthétiser, ce sont les nutriments et minéraux
essentiels
165
Ces molécules organiques ingérées sont relativement complexes et nécessitent d'être digérées par l'organisme
pour être réduites en plus petites molécules.
L'oxygène n'est pas le seul élément nutritif de la cellule. La nourriture apporte aussi de l'énergie aux cellules.
Une bonne alimentation doit apporter à l'organisme:
• hydrates de carbone ou sucre dont le glucose
• lipides (graisses)
• protéines
• eau
• sels minéraux, vitamines

La circulation sanguine transporte ses molécules aux cellules où elles sont utilisées comme carburant (glucides,
lipides) ou comme matériau (protéines).
Nous brûlons plus de 2000 calories par jour.
Non utilisées (surtout les glucides et lipides) elles sont stockées dans le foie, le tissu adipeux (sous la peau) et
on grossit.
L'alimentation apporte l'énergie par l'intermédiaire du tube digestif.
Il dégrade la nourriture en substances plus petites indispensables au bon fonctionnement des cellules.
Le trajet des aliments
Lors d'un repas les aliments sont découpés par les dents en petits morceau (mastication) puis mélangés à la
salive.
Au niveau du pharynx, le bol alimentaire est orienté vers l'œsophage, alors que le larynx ferme ces cordes
vocales.
La glotte est fermée et l'épiglotte fait clapet.
La déglutition transporte le bol alimentaire à travers l'œsophage jusqu'à l'estomac
Puis le bol alimentaire stagne quelques heures dans l'estomac mélangé avec le suc gastrique que sécrète la
paroi.
Salive et sus gastrique transforme l'alimentation en une pâte.
Lorsque tout est digéré, la partie basse de l'estomac s'ouvre (grâce à un muscle ou sphincter appelé pylore)
En général à la 6 ème heure on peut considérer que l'estomac est vide de tout aliment. Mais en cas de stress
comme un accident, la digestion s'arrête immédiatement et reprendra de nombreuses heures après. Donc un
blessé ne sera jamais vraiment à jeun.
La personne est dite "à jeun" ( mais l'estomac secrète toujours son suc très acide et agressif même pour la paroi
de l'estomac.
Le bol alimentaire parcourt le duodénum puis gagne l'intestin grêle.
Au passage il reçoit la bile et le suc pancréatique indispensable à la "découpe" des aliments.
Les aliments sont devenus des petites molécules (glucides, lipides ou protides)
Elles traversent la paroi du tube digestif au niveau de l'intestin grêle, ainsi que l'eau.
Pour capter le maximum, l'intestin est très long.
Les éléments nutritifs absorbés, profitent du retour veineux pour se dissoudre dans le plasma.
Dans le tube digestif il y a des millions de bactéries non pathogènes (pas dangereux) qui servent à la digestion.
Le système porte
De l'intestin, les veines font un petit détour par le foie avant de rejoindre via la veine porte, la veine cave
inférieure.
Le système porte est le retour veineux entre le tube digestif et la veine cave inférieure.
Les cellules du tube digestif reçoivent leur oxygène des artères et les déchets sont éliminés par les veines.
Ces veines digestives recueillent aussi les élements nutritifs de la digestion.
Avant de revenir dans la grande circulation elles passent d'abord par le foie.
Donc artère digestive->tube digestif->veine porte->foie->veine cave inférieure->coeur
Le foie consomme aussi de l'oxygène et reçoit aussi du sang neuf en provenance de l'aorte via l'artère
hépatique.

166
Déchets, selles
Les aliments non utilisés comme les fibres sont éliminés sous forme de selles.
Le colon déshydrate les déchets (l'eau des sécrétions est récupérée et repart dans la circulation).
En effet le colon absorbe plus de 1500 ml d'eau par jour.
Le rectum stocke les selles avant que l'anus (un sphincter) s'ouvre selon la volonté.
Entre la bouche et l'anus, la nourriture met environ 24 h pour parcourir le tube digestif.
Si le transit des déchets dans le colon est trop rapide, la résorption de l'eau est insuffisante et les selles sont
liquides

III. PATHOLOGIE DU SYSTEME DIGESTIF


Les maladies de l’appareil digestif sont souvent bénignes : c’est le cas d’une gastro-entérite, d’une diarrhée,
de constipation ou de brûlures d’estomac. Néanmoins, ces problèmes peuvent plus graves : hépatites, ulcère
de l’estomac, cancer du foie…

La gastro-entérite
La gastro-entérite est un terme général qui désigne une multitude d’affections. Dans le langage courant, on
parle parfois de « grippe intestinale ». Ces affections peuvent être provoquées par de nombreux virus, bactéries
ou autres micro-organismes (comme les amibes) qui se transmettent principalement par les mains sales, l’eau et
les aliments.
Les calculs biliaires (lithiase biliaire)
On nomme lithiase biliaire, ou cholélithiase, la formation de calculs à l’intérieur de la vésicule biliaire, l’organe
qui emmagasine la bile sécrétée par le foie. Les calculs, qu’on appelle parfois « pierres » ressemblent
effectivement à de petits cailloux. Dans la majorité des cas, ils sont composés de cholestérol cristallisé.
La diarrhée
La diarrhée est un problème fréquent. Elle se caractérise par des selles de consistance liquide ou molle, plus
volumineuses et nombreuses qu’à l’habitude (plus de 3 selles par jour). Il ne s’agit pas d’une maladie, mais
d’un symptôme. Sa cause la plus fréquente est l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Elle dure 1 jour ou
2, puis disparaît sans nécessiter de traitement.
L'hépatites (A, B, C, toxique)
L’hépatite (A, B, C, toxique) est une inflammation du foie, le plus souvent causée par une infection à un virus,
mais parfois par l’alcoolisme, ou par une intoxication par un médicament ou par un produit chimique. Les
symptômes varient beaucoup d’une personne à l’autre et dépendent de la cause de l’hépatite. Certains types
d’hépatite provoquent carrément la destruction d’une partie du foie.
L'ulcère de l'estomac et l'ulcère duodénal (ulcère gastroduodénal)
Comment soulager ces plaies ouvertes dans la muqueuse du tube digestif ? Quels sont les facteurs de risque ?
Quoi manger pour s'en débarasser ?
Les polypes intestinaux
Les polypes intestinaux sont des excroissances qui se forment sur la muqueuse tapissant l’intérieur du côlon.
Elles surviennent chez 30 % à 50 % des adultes des pays industrialisés, ce qui laisse croire que les facteurs
environnementaux et alimentaires jouent un rôle dans leur apparition. Les polypes font généralement quelques
millimètres de diamètre, parfois plus d’un centimètre. On les détecte grâce à la coloscopie.
Diverticulite, diverticulose, qu'est-ce c'est ?
La diverticulose est une affection qui touche le côlon. Quels sont les symptômes les plus courants ? Que faire
pour soulager les douleurs ? Existe-t-il des moyens naturels ?

167
Le reflux gastro-oesophagien (brûlures d'estomac)
Le reflux gastro-oesophagien désigne la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’oesophage (le
conduit reliant la bouche à l’estomac). L’estomac produit des substances très acides (les sucs gastriques) qui
aident à la digestion des aliments.
La salmonellose
La salmonellose est une infection à une bactérie nommée Salmonella ou salmonelle. Il s’agit de l’une des
principales causes d’intoxication alimentaire au Canada. La plupart des personnes infectées souffrent de
crampes au ventre, de diarrhée et de fièvre. Ces symptômes apparaissent de 12 à 72 heures après l’ingestion de
l’aliment contaminé.
Mauvaise haleine : tout savoir sur l'halitose
L’halitose ou la mauvaise haleine est le fait d’avoir une haleine dont l’odeur est incommodante. Le plus
souvent, ce sont les bactéries présentes sur la langue ou les dents qui produisent ces odeurs. Bien que l’halitose
soit un problème de santé mineur, elle peut cependant représenter une source de stress et un handicap social.

La constipation
La constipation consiste en un retard ou une difficulté à évacuer les selles. Elle peut être occasionnelle (voyage,
grossesse, etc.) ou chronique. On parle de constipation chronique lorsque le problème dure depuis au moins 6 à
12 mois, avec des symptômes plus ou moins marqués.
La maladie de Crohn
Vous souffrez de maladie de Crohn et manquez d'informations pratiques ? Vous souhaitez connaître les
symptômes les plus courants ? Quel régime alimentaire adopter ?
Syndrome de l'intestin irritable
Vous ressentez des douleurs dans les intestins ? Vos intestins vous brûlent ? Vous ne savez pas d'où cela
provient ? Quelles sont les causes de ces douleurs ? Tout savoir sur le syndrôme de l'intestin irritable.
Rectocolite hémorragique (RCH ou colite ulcéreuse)
La rectocolite hémorragique est une maladie inflammatoire chronique du côlon et du rectum qui s’apparente à
la maladie de Crohn. Si la maladie de Crohn peut se déclarer n’importe où dans le tube digestif et atteindre les
tissus en profondeur, la colite ulcéreuse est une atteinte superficielle de la muqueuse du côlon et du rectum. Elle
porte aussi le nom de colite ulcéreuse.
Occlusion intestinale
Une occlusion intestinale est un blocage partiel ou complet de l’intestin, qui entraîne des crampes, des
ballonnements, des nausées et des vomissements. Comment s'en débarasser naturellement ?
Qu'est-ce que la fissure anale ?
La fissure anale est une petite crevasse ou lésion superficielle, située sur la paroi du canal anal (à la base du
rectum). Elle survient fréquemment chez les adultes, en raison de crises de constipation répétées, de selles
dures, de diarrhée ou plus rarement, de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ou de certaines
pratiques sexuelles, comme la sodomie.
Une hernie hiatale : qu’est-ce-que c’est ?
Une hernie hiatale, c’est l’estomac qui remonte en partie à travers une petite ouverture qu’on appelle « hiatus
oesophagien », située dans le diaphragme, le muscle respiratoire qui sépare la cavité thoracique de l’abdomen.

168
RECAPITULATION
L'appareil digestif est responsable de la transformation des aliments, de leur dégradation en protéines, en
glucides, en sels minéraux, en oligo-éléments, en lipides et en d'autres substances utilisables par l'organisme, et
du passage de ces nutriments dans la circulation sanguine de façon à ce qu'ils puissent être employés par
l'organisme. Ces substances constituent les matières premières pour la fabrication, la réparation et le contrôle
des différents systèmes de l'organisme.
Le tube digestif commence avec la bouche, où les dents et la langue entament le processus de dégradation de
la nourriture, à l'aide de la salive sécrétée par les glandes salivaires.
La nourriture mastiquée, combinée à la salive, est avalée et descend jusque dans l'estomac grâce aux
mouvements péristaltiques (contractions rythmées) de l'œsophage.
Dans l'estomac, la nourriture est mélangée à de l'acide chlorhydrique qui poursuit le processus de dégradation.
Lorsque la nourriture mastiquée arrive dans l'estomac, les glandes gastriques sécrètent de l'acide chlorhydrique
et des enzymes, comme la pepsine, le chymosine et la lipase, qui aident à digérer les glucides, les protéines et
les lipides apportés par l'alimentation. L'estomac a une capacité moyenne de 1 à 1,5 litre environ mais peut se
distendre pour dépasser cette limite. Lorsque l'estomac est vide, ou presque vide, sa muqueuse se contracte en
formant des replis, ou plissements gastriques. Alors qu'on pensait autrefois que les contractions de l'estomac en
l'absence de nourriture étaient la cause de la sensation de faim, on sait maintenant qu'elle est due principalement
à la diminution du taux de glucose dans le sang (glycémie). Toutefois, les contractions de l'estomac peuvent
souvent être ressenties, et, lorsqu'elles s'ajoutent aux "gargouillements" que l'on entend lorsque la nourriture
passe dans l'intestin, elles servent à nous rappeler que nous avons faim.
Lorsque la nourriture est bien digérée, le liquide résultant, appelé chyme, franchit un sphincter appelé pylore
pour entrer dans l'intestin grêle.
L'intestin grêle est responsable de la fin de la digestion et de l'absorption des produits alimentaires
(nutriments) utilisables dans la circulation sanguine. L'intestin grêle en lui-même est un tube enroulé étroit,
mesurant environ 6 à 8 mètres de long. L'intestin grêle s'étend du duodénum (où il reçoit le chyme, ou aliments
prédigérés, provenant de l'estomac), à l'orifice iléocoecal (où il fait passer les produits semi-liquides de la
digestion vers le gros intestin). Les aliments traversent le tube digestif grâce aux contractions ondulatoires,
appelées ondes péristaltiques, de la paroi intestinale.
La digestion des aliments se poursuit grâce à la bile et autres sucs digestifs sécrétés dans le duodénum par la
vésicule biliaire, le pancréas, et le foie. Les aliments en cours de digestion passent par les millions de villosités
(projections) présentes sur la paroi interne des intestins, qui absorbent les protéines et les glucides dans leurs
capillaires et les transmettent au foie pour qu'il assure leur transformation métabolique.
. Dans ce long tube intestinal aux multiples circonvolutions, les nutriments du chyme sont absorbés pour passer
dans la circulation générale, laissant les résidus inutilisables.
Ces résidus passent dans le côlon (où la majeure partie de l'eau est réabsorbée dans la circulation sanguine).
Toute matière alimentaire non absorbée est stockée dans le gros intestin, jusqu'à ce que l'organisme ait
partiellement réabsorbé l'eau qu'elle contient. Le reste est propulsé vers le rectum où il est stocké avant son
excrétion . Ces déchets solides, appelés fèces, sont compactés et, lors de la défécation, expulsés par lecanal
anal et l'anus.
. Le gros intestin se divise en huit segments : le caecum, l'appendice vermiculaire, le côlon ascendant, le côlon
transverse, le côlon descendant, le côlon sigmoïde, le rectum et l'anus.

169
170
LE SYSTEME IMMUNITAIRE

Le système immunitaire est un ensemble d'organes et d'éléments dispersés dans l'organisme, impliqués dans la
défense contre tout élément étranger ou anormal (contre le « non-soi »).
Cette définition s'applique totalement à la résistance aux infections (bactéries), mais aussi à la résistance à la
dissémination des cellules cancéreuses et à une situation plus artificielle, la transplantation ou greffe, où l'or-
ganisme tente de rejetter l'organe ou le tissu étranger (Le système immunitaire est responsable du phénomène
de rejet de greffe). Elle est aussi à la base des théories sur les maladies auto-immunes, maladies au cours
desquelles l'organisme élabore contre lui-même, ou une partie de lui-même, une réaction comparable à celle
qu'il élaborerait contre un organisme étranger.
Ce qui est reconnu comme non-soi est détruit, comme les agents pathogènes : virus, bactéries, parasites,
certaines particules ou molécules « étrangères » (dont certains poisons).
S’il fonctionne bien, le système immunitaire est capable de contrôler la plupart des maladies.
Les principaux effecteurs du système immunitaire sont les cellules immunitaires appelées leucocytes (ou
globules blancs) produites par des cellules souches, au sein de la moelle osseuse rouge.
Notre environnement fournit de germes, de « microbes » divers : des virus, des bactéries, des parasites. Tous
ne sont pas dangereux pour l’homme (par exemple parce qu’ils infectent d’autres animaux que l’homme).
Parmi les « microbes » qui peuvent infecter l’homme, la plupart sont inoffensifs lorsqu’ils restent à l’extérieur
de l’organisme. Mais ils peuvent provoquer des maladies s’ils parviennent à y entrer. L’organisme doit donc se
défendre et éliminer les intrus : en biologie, c’est ce que l’on appelle l’immunité.
L’immunité (biologie) : c’est l’ensemble des facteurs et des processus qui protègent l’organisme contre les
micro-organismes et les substances antigéniques étrangères ou anormales, et qui prennent place notamment au
niveau du système immunitaire
171
1. LA RÉPONSE IMMUNITAIRE
On appelle réponse immunitaire l'activation des mécanismes du système immunitaire face à la reconnaissance
de non-soi, agressive ou pas, face à une agression ou à une dysfonction de l'organisme.
C'est-à-dire l'ensemble des réactions et interactions entre les différents éléments du système immunitaire qui
ont pour but l'élimination du « non-soi ».
Il existe deux grands types de mécanismes de défense :

1. les mécanismes de défense non-spécifique ou innée ou naturelle, comme la protection de la peau et


les muqueuses, l'acidité gastrique, les cellules phagocytaires ou les larmes ;
2. les mécanismes de défense spécifique, comme l'action dirigée des lymphocytes et la production
d'anticorps spécifiques.
L'organisme se défend contre les dysfonctions de ses cellules et les agressions, c'est-à-dire des processus qui ont
pour conséquence de détruire des êtres vivants. Ces agressions peuvent revêtir différentes formes :

• des agressions dites physico-chimiques :


o mécaniques (frottements, chocs, chutes, etc.),
o facteurs climatiques (altitude, changement brusque de température, rayonnements, sécheresse,
poussières, etc.),
o agression par des agents chimiques (acides, bases, etc.) ou autres éléments (aluminium, etc.) ;
• des agressions par d'autres êtres vivants : un organisme constitue pour un autre organisme un endroit idéal
pour le développement de ses propres cellules et aussi pour un certain nombre de micro-organismes qui
pourraient y proliférer, il s'agit alors d'une infection. Les agresseurs dans ce cas peuvent être :
o des virus,
o des bactéries,
o des champignons,
o des levures,
o des helminthes,
o des arthropodes,
o des prions
Mécanismes de défense non spécifique (innée)|
Barrières physiques

• La peau est le premier, le plus grand et le plus important élément du système de défense : il prévient l'entrée
de la plupart des corps étrangers. Les personnes qui perdent trop de peau, par brûlure par exemple, risquent
de succomber à des infections. Pour éviter cela, elles sont placées dans des chambres hospitalières
maintenues aussi stériles que possible.
• Les muqueuses (ou tissus continus) qui recouvrent les voies oro-pharyngiennes et digestives, les voies
respiratoires et urogénitales constituent également une barrière physique. Les cellules très étroitement
juxtaposées sont imperméables à la plupart des agents infectieux. En surface de certaines muqueuses, un
film demucus animé par les battements de cils vibratiles permet de fixer, enrober puis évacuer vers
l'extérieur la plupart des particules ou êtres vivants intrus.
• Les cellules possèdent divers systèmes « passifs » de défense chimiques et biochimiques (enzymes, acides
gras, acide lactique, pH du corps, etc.).
• La peau et les muqueuses sont recouvertes d'une flore bactérienne dite « normale » qui protège, souvent par
concurrence, des micro-organismes pathogènes.

172
Système lymphatique
Les globules blancs passent la majeure partie de leur temps hors du système circulatoire, et patrouillent dans le
liquide interstitiel des cellules où se déroulent la plupart des luttes contre les agents pathogènes. Certains
macrophages résident en permanence dans les organes (poumons, foie) ou dans le système lymphatique.

2. LA MÉMOIRE DU SYSTÈME IMMUNITAIRE (MEMOIRE IMMUNOLOGIQUE)

Lorsque le système immunitaire rencontre pour la première fois un microbe, il va mettre un peu de temps à
organiser une défense efficace. Mais il a de la mémoire : s’il le rencontre une deuxième fois, il va tout de suite
mettre en place des défenses efficaces. Cette mémoire est assurée par des cellules spécialisées appelées «
cellules mémoire ». Ce système permet d’éliminer très rapidement les microbes, parfois en quelques heures
seulement, avant même que la maladie se déclare.

Les « cellules mémoire » circulent dans le sang et dans tout l’organisme pendant des années. Pour certaines
maladies, elles circulent toute la vie. C’est pour cette raison qu’une fois que l’on a eu une maladie infantile, on
ne peut plus l’attraper : on est immunisé à vie.

C’est grâce aux cellules mémoire que marche la vaccination.Au moment où l’on est vacciné contre une
maladie, le système immunitaire rencontre pour la première fois le microbe qui la provoque. Il fabrique alors
des cellules mémoire contre ce microbe : on ne peut plus attraper la maladie.

3. RECAPITULATION DES ACTEURS DU SYSTÈME IMMUNITAIRE QUI S’OCCUPE DES


DÉFENSES DE L’ORGANISME

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La peau
La peau est la première barrière contre les infections. Elle empêche beaucoup de microbes d’entrer dans le
corps. Sans la peau, le nombre d’infections serait beaucoup plus élevé.Si la peau est abîmée par une coupure
ou une brûlure par exemple, elle devient une véritable porte d’entrée dans l’organisme pour les microbes.
C’est pour cette raison que, dans les hôpitaux, les grands brûlés doivent être placés dans des chambres stériles
(c’est-à-dire dans un environnement débarrassé de tous ses germes).
Cependant, la peau elle-même peut être infectée par certaines bactéries ou certains champignons
microscopiques : cela provoque des maladies spécifiques, les « maladies de la peau » (les maladies
dermatologiques).
Les anticorps
Les anticorps sont les armes du système immunitaire. Ce sont des protéines qui se trouvent dans le sang.
Quand un anticorps rencontre une bactérie, un virus ou un champignon microscopique, il se fixe dessus et
provoque sa destruction (soit directement, soit indirectement, par l’intermédiaire de cellules spécialisées). Il
existe des milliers et des milliers d’anticorps différents, qui peuvent reconnaître des milliers de microbes
différents.
Les globules blancs
Les globules blancs sont également des éléments très importants des défenses de l’organisme contre les
infections. Ce sont des cellules qui circulent dans le sang et dans toutes les parties du corps. On les appelle aussi
leucocytes (un mot qui vient des mots grecs leukos, qui veut dire « blanc » et kutos, qui veut dire « cellule »).
Ce sont les globules blancs ou leucocytes qui ont chacun un rôle à jouer. Ils forment une véritable petite armée
ou on distingue les « tueurs » et les auxiliaires chargés de l'intendance.
On les divise en trois catégories :
• les lymphocytes
• les polynucléaires
• les monocytes-macrophages
Chaque catégorie de leucocytes remplit des fonctions différentes et est subdivisée en sous catégories elles-
mêmes avec des fonctions différentes, qu'il faut cependant percevoir comme complémentaires et
interdépendantes pour l'élaboration d'une réponse immunitaire adaptée, cohérente et régulée.
a) Les lymphocytes
Les lymphocytessont une catégorie de globules blancs spécialisés dans la défense de l’organisme contre les
microbes :
Les lymphocytes sont subdivisés en trois groupes.
- Les lymphocytes B (B pour bonemarrow ou moelle osseuse en anglais) constituent le premier groupe. Ils
sont responsables de la fabrication et de la sécrétion des anticorps
- Les lymphocytes T (T pour Thymus, car ils subissent une maturation dans cet organe à leur sortie de la
moelle osseuse) sont plus particulièrement impliqués dans la lutte contre les infections virales. Par ailleurs, ils
ont un rôle promoteur sur la synthèse d'anticorps par les lymphocytes B.
- Les lymphocytes non T non B constituent le troisième groupe : en dehors des lymphocytes immatures,
futurs lymphocytes T ou B qui n'ont pas encore acquis leurs caractéristiques propres, on distingue un troisième
groupe de lymphocytes composé essentiellement de cellules NK (NK pour natural killer ou « tueur naturel » ou
spontané) et de cellules K (K pour killer, c'est-à-dire « tueur »).
Ces cellules sont impliquées dans l'élimination des cellules anormales, cancéreuses notamment, ou infectées
(en particulier lors des infections virales).
b) Les polynucléaires
Les polynucléaires ont également une capacité de phagocytose. Ils doivent leur nom à leur aspect en
microscopie, où le noyau est irrégulier et apparaît morcellé, donnant l'impression qu'il existe plusieurs noyaux.
On distingue trois types de polynucléaires selon la couleur qu'ils prennent lors de la coloration des lames
d'examen microscopique.
- Les polynucléaires éosinophiles prennent une couleur rouge orangée ; ce sont en fait des granules
intracellulaires qui prennent cette couleur. Ils sont impliqués dans les réponses de type allergique et anti-
parasitaire.

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- Les polynucléaires basophiles prennent une coloration bleutée. Ils sont également impliqués, avec les
mastocytes (autre nom des basophiles tissulaires), dans les réactions allergiques.
- Les polynucléaires de même apparence, mais dont les granulations sont dites azurophiles, sont impliqués
dans les réactions inflammatoires et de lutte contre l'infection bactérienne, où leurs capacités de phagocytose
sont très importantes. Ce sont eux que l'on appelle habituellement les polynucléaires neutrophiles dans les
résultats des analyses de sang.

c) Les monocytes macrophages :( Ceux qui « mangent les microbes »)


Dans le sang, il existe des cellules capables de « manger » certains microbes comme les bactéries. Ce sont des
globules blancs appelés macrophages et neutrophiles. Quand ils rencontrent un microbe, ils l’absorbent et le
détruisent. Ce phénomène est appelé phagocytose (c’est un mot qui vient du grec phagein, qui veut dire «
manger » et kutos, qui veut dire « cellule »).
Les monocytes macrophages ont un rôle d'épuration, de nettoyage des débris, des déchets libérés en
permanence par les tissus et les organes dans les canaux lymphatiques, en raison de leur fonctionnement propre
et de leur renouvellement. En particulier, ils engloutissent les globules rouges usagés selon un procédé appelé «
phagocytose » et dégradent leurs constituants.
Ils ont un rôle d'auxiliaire dans la réaction immunitaire. Une bactérie par exemple, c'est-à-dire un corpuscule
qui vient de l'extérieur et qui est donc considéré comme un ennemi (index, Agent infectieux), en tout cas
comme du « non soi », ne sera pas attaquée dans sa totalité par une seule cellule du système immunitaire, mais
par plusieurs cellules, chacune le regardant sous un angle différent. Une bactérie sera d'abord phagocytée («
avalée », « englou-tie », « absorbée ») par le monocyte macrophage et dégradée en multiples fragments. Chaque
fragment sera ensuite « présenté » aux autres effecteurs de la réponse immunitaire, les lymphocytes en
particulier.

175
AUTRES ORGANES DU SYSTÈME IMMUNITAIRE

a) La moelleosseuse
La moelle osseuse est le tissu mou et spongieux situé au centre de certains os. Elle contient les cellules
sanguines immatures appelées cellules souches. Les cellules souches se développent pour former :

• les globules rouges – ils distribuent l'oxygène dans tout le corps


• les globules blancs, y compris les lymphocytes – ils protègent l'organisme contre les infections
• les plaquettes – elles aident le sang à coaguler
C’est le premier des organes de l'immunité.. La moelle osseuse est le lieu de naissance et de prolifération des
cellules sanguines, et parmi elles les globules blancs ou leucocytes, chevilles ouvrières du système immunitaire.
Elle est dispersée dans tout le squelette, qu'il s'agisse des os longs, des os du crâne, des vertèbres ou du sternum.
b) La rate
La rate est le plus gros organe lymphatique. Elle est située dans la partie supérieure gauche de la cavité
abdominale. Ses fonctions sont les suivantes :

 fabrication, emmagasinage et évacuation des lymphocytes


 filtration du sang
 emmagasinage des globules rouges
 destruction des vieux globules rouges
c) Les ganglions
Ils constituent le premier relais immunologique entre un organe ou une zone de l'organisme et le reste du
système immunitaire. Ils tiennent lieu de zone de contact entre les leucocytes et les déchets tissulaires de la
zone correspondante (la zone drainée) et jouent un rôle de filtre : ils arrêtent des cellules cancéreuses par
exemple, un germe lors d'une infection cutanée, etc., d'où la valeur diagnostique et pronostique de leur
éventuelle hypertrophie ou de leur envahissement dans ces différentes situations. Les ganglions sont reliés entre
eux par des canaux lymphatiques et forment un réseau grossièrement superposable à la vascularisation
artérielle et veineuse Le système lymphatique (ganglions et canaux lymphatiques) est connecté au système
veineux par le canal thoracique. Celui-ci est le confluent de toutes les chaînes ganglionnaires qui se jettent dans
la veine sous clavière gauche, derrière la clavicule gauche.

176
d) Les autres formations lymphoïdes
À ces organes s'ajoutent d'autres formations lymphoïdes : les amygdales, qui sont situées dans la gorge ;
consistent en 2 petites masses de tissu lymphatique qui contiennent des lymphocytes ; les végétations
adénoïdes qui sont situées à l'arrière du nez (rhinopharynx, ou nasopharynx), sont en réalité une petite masse
unique de tissu lymphatique qui contient des lymphocytes. Bien qu’on les appelle souvent végétations
adénoïdes, il n’y a qu’une végétation qui porte aussi parfois le nom d’amygdale pharyngée. Présentes chez les
nourrissons et les enfants, les végétations adénoïdes commencent à diminuer de volume juste avant la puberté.
Elles sont habituellement absentes chez l’adulte ; les formations lymphoïdes digestives (plaques de Peyer) et
respiratoires ; l'appendice, riche en plaques de Peyer, peut être considéré comme un organe lymphoïde.
e) Le thymus
C’est un organe intrathoracique, situé un peu au dessus du cœur et des gros vaisseaux thoraciques. Il joue un
rôle dans la maturation des lymphocytes T. Il est volumineux chez l'enfant, et s'atrophie chez l'adulte.

4. LES MALADIES DU SYSTEME IMMUNITAIRE


a) Déficits immunitaire
Les déficits immunitaires sont caractérisés par un dysfonctionnement du système immunitaire, engendrant des
infections qui se développent et récidivent plus fréquemment, qui sont plus sévères et persistent plus longtemps
qu’à la normale.
Les déficits ou déficiences immunitaires, qui ont pour conséquence principale une susceptibilité aux infections
à répétition, peuvent être de deux types : primitifs (liés à une ou à des anomalies congénitales et héréditaires du
système immunitaire) ou secondaires (à la suite d’une infection virale acquise au cours de la vie).
Déficits congénitaux :
Les déficits immunitaires congénitaux vont de légères anomalies à de graves déficiences incompatibles avec la
vie.
Une atteinte congénitale des lymphocytes B et l’absence d’anticorps affectent environ 1 personne sur 500. Elles
sont en général sources d’infections récurrentes, principalement bactériennes. Ce type d’affection est traité par
des injections régulières d’anticorps polyvalents appelés gammaglobulines.
Les atteintes congénitales des lymphocytes T et de l’immunité cellulaire sont moins fréquentes. Elles sont
principalement cause d’infections virales ou fongiques et sont moins sensibles aux traitements.
Les déficiences immunitaires congénitales les plus graves, engageant le pronostic vital, combinent une
déficience des lymphocytes B et T. Elles imposent un traitement radical telle une greffe de moelle osseuse.
Déficits acquis
Les déficits acquis peuvent être induits par des médicaments (tels ceux utilisés dans le traitement des cancers),
par la malnutrition ou d’autres maladies ou, enfin, par une infection virale (l’exemple le plus extrême étant
représenté par le sida, dont l’évolution aboutit à un effondrement total du système immunitaire). Bénins ou
sévères, ils peuvent concerner les lymphocytes B ou les lymphocytes T. Le meilleur traitement est la
suppression de la cause, quand elle est possible.
Par ailleurs, le traitement consécutif aux greffes de tissus ou d’organes comprend l’induction volontaire d’un
déficit immunitaire à l’aide de médicaments dits immunosuppresseurs, dans le but d’empêcher le rejet de la
greffe.
b) Hypersensibilité et allergie
L’allergie, ou hypersensibilité, correspond à une réponse immunitaire excessive en réponse au contact avec un
antigène qui ne provoque aucune réaction chez les personnes non allergiques, appelé allergène.
On distingue deux grands types d’hypersensibilité :
• l’hypersensibilité immédiate, dépendante des anticorps, survient avec un délai de trente secondes à trente
minutes après le contact avec l’allergène ;
• l’hypersensibilité retardée, reposant sur les lymphocytes T, ne se déclenche qu’après quelques jours.

177
c) Maladies auto-immunes
Si ce système s'attaque aux cellules de l'organisme qui ne sont pas pathologiques (par mauvaise
reconnaissance), il va alors se créer une maladie auto-immune qui va se caractériser par une inflammation
continue de certains tissus ou par la nécrose complète de certains tissus (par exemple le diabète de type I).
Les maladies auto-immunes résultent du fait que le système immunitaire ne fait plus la distinction entre le soi
et le non-soi. Il considère ses cellules propres comme des corps étrangers et cherche à les éliminer.
d) Rejet de greffe
Le système immunitaire représente la difficulté majeure dans la réalisation de greffes de tissu et de
transplantations d’organes. En effet, il identifie les cellules du donneur comme étant étrangères et tente de les
détruire.
Le premier moyen de limiter le rejet de greffe est de trouver un donneur dont les antigènes des cellules sont très
proches génétiquement de celles du receveur, c’est-à-dire essentiellement un donneur apparenté (voir groupes
d'histocompatibilité).
La seconde méthode pour que le greffon soit toléré par le système immunitaire est la prescription de
médicaments immunosuppresseurs comme la cyclosporine. Les immunosuppresseurs ont toutefois
l’inconvénient majeur de diminuer la résistance de l’organisme aux infections. Par conséquent, le patient sous
traitement est constamment menacé par des agents pathogènes.
e) Systèmeimmunitaire et cancer
Les relations entre système immunitaire et cancer ont fait l’objet de nombreuses recherches. En effet, les
patients victimes d’un cancer présentent un taux d’infections accru, et des anomalies immunitaires ont pu être
détectées chez eux au cours d’études en laboratoire : le cancer, s’il est suffisamment étendu, perturbe le
fonctionnement du système immunitaire.
Inversement, l’incidence des cancers est plus élevée chez les patients porteurs d’un déficit immunitaire
congénital ou d’un déficit acquis, à la suite, par exemple, d’un traitement immunosuppresseur : le système
immunitaire ne détruit plus les cellules cancéreuses.
RECAPITULATION

178
SYSTEME URINAIRE

I. LES ORGANES DU SYSTEME URINAIRE


L’appareil urinaire est l’appareil permettant l’évacuation des produits du catabolisme du corps humain sous
une forme liquide, l'urine, et assure par conséquent l'épuration du sang ainsi que le maintien de l'homéostasie au
sein de l'organisme. Aussi, il maintient l'équilibre sanguin, soit le volume et la composition chimique du sang.
Pour ce faire il élimine entre autres les surplus de certains minéraux, nommés électrolytes, et renvoie dans le
sang les substances utiles au bon fonctionnement de l'organisme. Chaque jour, un être humain produit 800 à
2000 millilitres d'urine. L'appareil urinaire fait partie du système excréteur.
L'appareil urinaire comprend deux parties :
- le haut appareil, composé du rein, du bassinet et de l'uretère ;
- le bas appareil, composé de la vessie de l'urètre et du méat urinaire.
LES REINS
Le corps humain est équipé de deux reins, ce qui est un équipement de sécurité : si l'un des deux reins est
détruit, l'autre fonctionne deux fois plus et suffit à la tâche. C'est pourquoi on peut dans certaines circonstances
donner un rein sans dommage pour sa vie (Transplantation rénale)
Ils constituent le véritable filtre du sang. Ils sont situés dans la cavité abdominale, dans la partie supérieure de
la fosse lombaire, derrière le péritoine,
• de part et d’autre de la colonne vertébrale; ils se projettent de la 12è vertèbre thoracique où s’insère la
dernière côte, à la 3è vertèbre lombaire .Ils ont la forme caractéristique d’un haricot de couleur rouge
foncé et une consistance assez résistante
• Dimensions: longueur: 12cm, largeur: 6cm, épaisseur:3cm, poids:140à 150g chez l’homme et 125 à
130g chez la femme
• Les deux reins ne sont jamais parfaitement égaux. En général le droit est plus volumineux et légèrement
plus bas que le rein gauche
179
• Le rein est solidement protégé par une capsule fibreuse. Si on coupe un rein en deux, on observe qu'il
est formé d'une couche externe, appelée « couche corticale », très compacte, et d'une zone interne,
appelée « zone médullaire », qui est traversée de canaux de plus en plus gros. Ces canaux convergent
vers une région appelée le bassinet, où débute un long conduit, l'uretère
• Les reins sont des organes vitaux : en effet, on ne peut pas survivre si l’on n’a pas de rein. Cependant,
on peut très bien vivre avec un seul rein qui fonctionne.

LES URETÈRES
Les uretères sont des conduits à la fois musculaires et membraneux, de 4 à 5 mm de diamètre et de 25 cm de
long, qui véhiculent les uretères du bassinet, c'est-à-dire de la partie centrale du rein, jusqu'à la vessie.
Les uretères comprennent plusieurs parties : ils commencent à la jonction pyélo-urétérale (à la jonction du rein
et de l'uretère), au niveau de la deuxième vertèbre lombaire, puis ils descendent verticalement pour former
l'uretère lombaire, puis l'uretère iliaque et enfin l'uretère pelvien. Celui-ci va pénétrer dans la vessie au niveau
de sa base, au dessus de la prostate. La jonction entre la vessie et les uretères est protégée par un mécanisme
anti-reflux qui empêche les urines de remonter dans l'uretère.
LA VESSIE
La vessie est un réservoir dont la paroi est composée de fibres élastiques et musculaires, dont le rôle est de
contenir les urines entre deux mictions (action d'uriner). La contenance de la vessie est limitée, et en règle
générale elle ne dépasse pas un litre. Quelques fois elle peut contenir plusieurs litres d'urine.
La vessie est donc élastique. En théorie elle peut "se gonfler" pratiquement jusqu'au niveau de l'ombilic.
Un "robinet" (le sphincter) permet d'éliminer l'urine de façon intermittente et volontaire.
La vessie se présente sous la forme d'une poche dont les parois sont faites de muscles lisses (le détrusor) et de
tissu épithélial et voit s'aboucher à sa partie inférieure l'urètre : on parle de col vésico-urétral.
Elle recueille l'urine qui lui parvient par les uretères. L'urine est évacuée au niveau de l'urètre lors de
la miction.
Le contrôle de la miction est réalisé par un sphincter lisse à commande involontaire et par un sphincter strié
volontaire utilisé en cas de retenue forcée (ou en période post-opératoire).

La vessie se trouve en arrière du pubis, au-dessus de la prostate chez l'homme et en avant de l'utérus chez la
femme.
Lorsqu'elle est pleine, elle augmente de volume en hauteur, et on peut la sentir à la palpation du bas-ventre.
Bien que l'envie d'uriner survienne généralement lorsque la vessie contient environ 250 à 300 millilitres d'urine
(un peu plus d'une tasse liquide), la vessie humaine a une capacité moyenne égale à près de deux fois ce
volume. L'être humain élimine en moyenne de un à deux litres d'urine par jour, bien que ce chiffre varie
fortement selon l'état de santé, le régime alimentaire et les activités de l'individu
180
L'URÈTRE
Chez l'homme, l'urètre est divisé en trois parties. On distingue
• l'urètre prostatique qui traverse la prostate (glande qui mesure environ 30 mm de haut et pèse 20 à 30 g
chez l'adulte), puis
• l'urètre membraneux «
• l'urètre dit spongieux. Au total, l'urètre masculin mesure environ 16 cm.
• Chez la femme, l'urètre est beaucoup plus court et ne mesure que 4 cm. Il se termine par le méat
urinaire, situé entre le clitoris et l'ouverture du vagin

181
II. PHYSIOLOGIE DE L’APPAREIL URINAIRE
Les reins exercent trois fonctions principales :
1. l'épuration :
Les reins filtrent le sang :
Les reins éliminent les déchets de l’organisme au travers de petites unités d’épuration appelées néphrons (c’est
pour cette raison que le médecin spécialiste du rein est un néphrologue). Chaque rein contient plus d’un
million de néphrons, qui filtrent chaque jour (chez l’adulte) 180 litres de sang pour en éliminer les déchets.
Ainsi, il élimine certains déchets de l'organisme, comme les résidus du métabolisme des protéines et les
médicaments
Les reins produisent l’urine
En filtrant le sang, les néphrons fabriquent l’urine. Cette production d’urine (environ 1,5 litre par jour chez
l’adulte) est appelée la diurèse. L’urine est composée à 95 % d’eau, dans laquelle les déchets du métabolisme
sont dissous. Elle est d’abord recueillie dans la partie centrale du rein, le bassinet. Elle est ensuite stockée dans
la vessie, qui l’évacue hors de l’organisme lors de la miction (action d’uriner). C’est ce processus qui permet à
l’organisme de se débarrasser des déchets du métabolisme.
L’aspect et la composition de l’urine reflètent l’état de santé. L’urine normalement est claire et de couleur jaune
ambrée. Au contraire, une urine trouble est le signe d’une infection. La présence de glucose (un sucre) dans
l’urine peut être la conséquence d’un diabète.
2. la régulation :
Les reins maintiennent l’équilibre intérieur de l’organisme
Toutes les cellules du corps baignent dans des liquides (le sang, la lymphe), qui forment ce que l’on appelle le
milieu intérieur. Pour que l’organisme fonctionne bien, la composition et la répartition de ces liquides doivent
rester constantes. Les reins jouent un rôle très important dans le maintien de cet équilibre intérieur.
Ainsi,il contrôle en permanence la quantité d'eau et d'électrolytes dans l'organisme, c'est-à-dire qu'il participe à
la constitution et au maintien de la stabilité du milieu intérieur. Selon les besoins et les activités, il régule
l'excrétion de l'eau, du sodium, du potassium, des phosphates. Lors de la filtration, il récupère ce dont
l'organisme a besoin (les acides aminés, les électrolytes) et rejette ce qui est en excès.
3. la fonction hormonale :
Le rein est aussi une glande, c’est-à-dire qu’il produit des hormones (des molécules qui sont transportées par
le sang et qui agissent sur d’autres organes : la rénine et l’érythropoïétine )
C’est également une fonction de régulation, mais qui s'exerce cette fois à distance, par l'intermédiaire de la
production d'hormones, qui jouent un rôle essentiel dans le contrôle de la tension artérielle, du métabolisme des
os et de la production de cellules sanguines.
Le rein secrète en effet certaines substances qui sont déversées dans le sang et qui vont jouer un rôle,
principalement sur le système vasculaire. Les plus connues des ces substances hormonales d'origine rénale sont
la rénine et l'enzyme de conversion. La rénine, sécrétée par l'appareil juxta-glomérulaire, permet la
transformation de l'angiotensinogène d'origine hépatique en angiotensine I, et l'enzyme de conversion
transforme celle-ci en angiotensine II.
Le rein sécrète également des substances appelées prostaglandines, dont le rôle n'est pas encore entièrement
connu, mais qui ont un effet sur la vasoconstriction ainsi que sur l'élimination du sodium.

182
Les 2 reins épurent les déchets de l'organisme.
Ils jouent un rôle majeur dans la régulation de l'eau du corps.
L'urine est secrétée en permanence. Elle contient de l'eau et des substances dissoutes.
La vessie stocke l'urine et on l'élimine volontairement (la miction) grâce à un sphincter.
Toutes les cellules produisent des déchets.Alors que le gaz carbonique est éliminé par les poumons, les autres
déchets sont dilués dans les urines.
Les reins éliminent l'eau non utilisée et les déchets comme: l'urée, la créatinine, le potassium et bien d'autres
produits souvent acides.
Les déchets sont toujours dilués dans l'urine et sortent jamais sous forme solide.
C'est l'aorte par l'intermédiaire des artères rénales qui apporte les déchets aux 2 reins à raison de plus d'un litre
de sang par minute.
On peut considérer les reins comme des filtres.C'est aussi un trop plein de l'eau quand nous buvons en trop.
Lorsque nous buvons trop de liquide (eau, bière...), l'organisme ne le garde pas si non on "gonflerait" surtout
dans les organes plein d'eau comme le cerveau (risque de convulsions). Les reins éliminent ce trop plein en
fabriquant plus d'urine qui sera moins concentrée en déchets d'où les urines plus claires
On peut comparer ça au trop plein d'une baignoire qui ne débordera jamais
En cas de blocage des reins, l'eau s'accumulera. Si les reins ne fonctionnent plus (insuffisance rénale), les
déchets s'accumulent dans le sang. Certains déchets comme le potassium sont toxiques surtout pour le cœur qui
risque de s'arrêter
Un rein normal ne laisse pas passer le sucre (glucose), l'albumine. La recherche dans les urines de sucre et
d'albumine sera négative.
Le fait d'uriner s'appelle une miction.Si un homme ne peut plus "pisser" à cause de sa prostate qui bloque
l'urètreL'urine s'accumulera dans la vessie qui sera très pleine et douloureuse :
On parle de rétention aigue d'urine

Que se passe-t-il quand les reins fonctionnent mal ?


Certaines maladies peuvent perturber le fonctionnement des reins : une infection, un cancer ou encore la
présence anormale de petits cristaux, appelés calculs, qui bouchent les canaux à l’intérieur des reins.
Si les deux reins sont défaillants, l’organisme est vite empoisonné par les déchets qui s’accumulent dans le
sang. Le malade est alors branché à un appareil extérieur qui filtre le sang : c’est la dialyse rénale. Les séances
183
ont lieu soit à l’hôpital soit à domicile. Parfois, la situation devient si grave que le seul espoir de survie est la
greffe d’un rein prélevé sur un donneur (vivant ou mort). L’opération est efficace, mais le nombre de reins
disponibles est insuffisant. En France, environ 2 000 greffes de rein sont effectuées chaque année, alors que
plus de 5 000 personnes attendent le rein dont elles ont besoin.

URINES
Les reins fabriquent en continue de l’urine, qui s'écoule par les 2 uretères.
L'urine est stérile. (Elle ne contient pas de microbes).Elle est jaune plus ou moins foncée en fonction de la
quantité d'eau rejetée.Elle est composée d'eau et de substances dissoutes
La quantité d'urine émise sur 24 h, s'appelle la diurèse.
On élimine en général entre 500 ml (1/2 l) et 2 l selon les boissons, la température, les efforts...
Chez les vertébrés, l'urine est un liquide organique limpide, jaunâtre et aqueux, avec une odeur caractéristique,
sécrétée par les reins et éliminée à l'extérieur par le système urinaire (uretères et urètre). L'urine est stockée
dans la vessie et elle influence l'homéostasie. La miction (expulsion) est contrôlée par le muscle détrusor.
Synthétisée par les néphrons (reins) et rejetée à l'extérieur de l'organisme, généralement transportée par
un canal urinifère, l'urine est chargée en urée, acide urique ou ammoniac. Après la production d'urine par les
reins, elle passe par les uretères jusqu'à la vessie, puis expulsée vers l'extérieur du corps par l'urètre, en urinant.
L'urine peut être utilisée pour déterminer la présence de certaines maladies. Un médicament qui équilibre la
production d'urine et gère l'équilibre hydrique d'un organisme est un diurétique (pour favoriser la production)
ou un antidiurétique (pour éviter les excès).
Constituée en majeure partie d'eau 95 %, de sels minéraux 2 % (chlorures, phosphates, sulfates, sels
ammoniacaux) et des matières organiques 3 % (urée, créatine, acide urique, acide hippurique).
Son nom vient d'une molécule issue de la dégradation des protéines: l'urée. Celle-ci est en partie responsable de
la couleur jaunâtre de l'urine.
En moyenne, les reins produisent 800 à 2000 mL d'urine chaque jour.
La couleur de l'urine provient de deux pigments : l'urochrome et l'urobiline. La couleur de l'urine peut
beaucoup varier sur 24 heures, car le taux d'urobiline varie énormément en fonction de la sécrétion biliaire

La composition de l’urine en g/ 100ml de liquide :


• Urée : 2g/ 100 ml
• Acide urique: 0,05g/100ml
• Sels inorganiques: 1,50g/100ml

Les quatre étapes de la formation des urines: schématiquement, on distingue quatre étapes, qui sont :
 la filtration glomérulaire,
 la réabsorptiontubulaire,
 la sécrétiontubulaire
 l'urinedéfinitive.

184
QU'EST-CE QUE LA CLAIRANCE?
La clairance est un examen que l'on pratique souvent pour évaluer le fonctionnement du rein. Elle fait
également partie des examens de laboratoire demandés lors de certaines maladies rénales.
La clairance s'exprime en ml/mn (millilitre par minute) ou en ml/s (millilitre par seconde) et représente le
volume de plasma totalement épuré d'une substance par unité de temps.
La clairance permet de surveiller la filtration glomérulaire et le fonctionnement du tube rénal. Une substance
filtrée et totalement réabsorbée, comme le glucose, a une clairance égale à zéro. Par contre, une substance
filtrée mais non réabsorbée ni sécrétée, comme la créatinine permet de mesurer exactement la filtration
glomérulaire. La clairance de la créatine est de 650 ml/mn.
Dans la pratique, les clairances sont comprises entre 0 et 650 ml/mn, ce qui représente le débit plasmatique
rénal maximum dans le rein.
Certains termes sont apparentés à l’urine :
 Une glucosurie: présence de glucose dans les urines et apparait surtout dans le diabète sucré
 Une hématurie : présence de sang dans l’urine
 Une bactériurie : présence de bactéries dans l’urine
 Une pyurie : présence de piocytes (leucocytes necrotiquespolymorphonucléaires) formant du pus dans
l’urine
 Une protéinurie : présence de protéines dans l’urine comme on l’observe habituellement dans : la
glomérulonéphrite, l’infection urinaire, l’intoxication, le diabète et d’ autres
 L’anurie : volume urinaire inférieur à 100 ml par jour
 L’oligurie : diminution du volume urinaire en dessous de 400 à 500 ml par jour
 La polyurie : production d’urine supérieur à 2,5 l/ jour
 La pollakiurie : vidange fréquente de la vessie supérieure à la moyenne, chacune ne contenant que de petites
quantité d’urine
185
 La rétention urinaire : incapacité à éliminer l’urine accumulée dans la vessie
 L’infection urinaire : présence de germe dans l’urine

III. PATHOLOGIES DU SYSTEME URINAIRE


Inflammation
La cystite, la néphrite, la pyélonéphrite ainsi que l'urétrite sont des inflammations des organes de
l'appareil urinaire.
Glycosurie
La glycosurie représente le taux de glucose dans l'urine. Sa valeur normale est nulle.
Le glucose est en principe filtré et réabsorbé par le rein. Au-delà d'une certaine glycémie (taux de
glucose sanguin), les capacités de réabsorption du rein, qui sont d'environ 9mmol/L, sont saturées :
l'excédant est donc évacué par l'urine.
Une glycosurie peut être signe de diabète.
Rétention aiguë d'urine
La rétention aiguë d'urine est l'incapacité d'uriner malgré le remplissage de la vessie. Elle peut avoir
plusieurs origines.

Les calculs rénaux (lithiase rénale)


Les calculs rénaux, communément appelés « pierres aux reins », sont des cristaux durs qui se forment dans les
reins et peuvent entraîner de vives douleurs. Les médecins utilisent le terme lithiase urinaire pour désigner ces
cristaux, qui peuvent aussi se retrouver dans le reste de l’appareil urinaire : dans la vessie, l’urètre ou les
uretères

L'insuffisance rénale chronique et aigüe


L’insuffisance rénale chronique est une maladie grave qui entraîne une détérioration graduelle et irréversible
de la capacité des reins à filtrer le sang et à excréter certaines hormones. L’insuffisance rénale aiguë, quant à
elle, survient soudainement, parfois après un accident ou à la suite d’une intervention chirurgicale difficile. Elle
se produit souvent à la suite d’une diminution réversible du flot sanguin rénal.

L'incontinence urinaire
L’incontinence urinaire donne lieu à des pertes incontrôlables et involontaires d’urine, qui se produisent le jour
ou la nuit. Il ne s’agit pas d’une maladie, mais d’un symptôme le plus souvent lié à un trouble physique.

186
SYSTEME GENITAL ou REPRODUCTEUR
L’appareil reproducteur est l’ensemble des organes impliqués directement ou indirectement dans le processus
de la reproduction.
Les organes génitaux, appelés aussi organes sexuels, sont les organes qui permettent la reproduction. C’est
pour cette raison que l’ensemble de ces organes est appelé appareil reproducteur.
Parmi les organes sexuels, certains fabriquent les cellules de la reproduction, ou gamètes (les spermatozoïdes
et les ovules). Ces organes sont appelés gonades.
Les gonades masculines sont les testicules, qui fabriquent les spermatozoïdes (gamètes mâles).
Les gonades féminines sont les ovaires, qui produisent les ovules (gamètes femelles). L’appareil reproducteur
humain ressemble beaucoup à celui des autres mammifères.

I- L’APPAREIL REPRODUCTEUR FÉMININ

187
LES ORGANES GENITAUX
Les organes génitaux externes: sont situés dans une région appelée vulve, limitée en haut par
le pubis (ou « mont de Vénus »), en bas par le périnée, et sur les deux côtés par les grandes lèvres.
La vulve est très richement innervée, donc très sensible au toucher : elle est ainsi la principale zone érogène du
corps féminin. Elle comprend les grandes lèvres et les petites lèvres, ainsi que le clitoris.
Les organes génitaux internes : On regroupe sous ce terme les organes servant à la
reproduction, qui se trouvent placés à l'intérieur du corps. Il s'agit du vagin, de l'utérus, des trompes de Fallope
et des ovaires.
A. LE VAGIN
Le vagin est un conduit qui va de la vulve au col de l'utérus, et dont la longueur moyenne est de 8 centimètres.
Sa position normale, quand la femme est en station debout, n'est pas verticale, comme on le croit souvent, mais
oblique en haut et en arrière.
Même si ses dimensions sont variables, le vagin est caractérisé par sa souplesse et son élasticité, ce qui
explique qu'il puisse accueillir n'importe quelle verge, quelle que soit sa taille, et, surtout, qu'il soit capable de
se dilater considérablement pour laisser passer le bébé, lors de l'accouchement.
Richement vascularisé, mais assez faiblement innervé, il est donc peu sensible : c'est pourquoi la zone érogène
essentielle de la femme n'est pas, contrairement à une idée largement répandue, le vagin, mais bien la vulve, et
surtout le clitoris.
Chez les jeunes filles qui n’ont jamais eu de rapport sexuel, il est en partie fermé par l’hymen (c’est ce que l’on
appelle la virginité). L’hymen est une fine membrane située à l’entrée du vagin. Lors du premier rapport
sexuel, elle se déchire. Il arrive parfois qu’elle se distende ou soit rompue en pratiquant certains sports.
B. L'UTÉRUS
Cet organe creux, en forme de poire, mesure 8 centimètres de long sur 5cm de large, en moyenne, et est aplati
d'avant en arrière. Il est normalement fléchi vers l'avant, s'appuyant sur la vessie : on dit alors qu'il est
antéversé. Mais parfois, à l'inverse, il est basculé vers l'arrière : il est rétro versé. Cette position est sans
conséquence sur la sexualité ou la fécondité.

188
- Des ligaments, en particulier les ligaments larges, maintiennent l'utérus de chaque côté. Ils lui
permettent de conserver une certaine mobilité, facilitant ainsi son adaptation aux modifications de position des
organes voisins, telle la vessie, lorsqu'elle est remplie. Il arrive qu'avec le temps ces ligaments se relâchent, ce
qui favorise la descente de l'utérus dans le vagin, phénomène appelé prolapsus. Quand celui-ci est important,
il doit être corrigé chirurgicalement.
- Le myomètre : les parois de l'utérus sont constituées d'un muscle, le myomètre, à la fois très élastique,
ce qui l'autorise à se distendre considérablement pendant la grossesse, et très puissant, permettant d'expulser le
bébé lors de l'accouchement.
- L'endomètre : la cavité utérine est tapissée d'une muqueuse particulière, l'endomètre, qui évolue tout au
long du cycle menstruel pour se préparer à une éventuelle fécondation, et qui est éliminée si celle-ci n'a pas lieu,
provoquant une petite hémorragie : les règles.
- Le corps et le col de l'utérus : anatomiquement, l'utérus est composé de deux parties, le corps et le
col. Le col, qui a la forme d'un cône, s'enfonce dans la vagin, où il fait saillie. On le perçoit en introduisant les
doigts à l'intérieur de la cavité vaginale. Le col est percé d'une petite ouverture, l'orifice cervical, par laquelle
s'écoulent non seulement la glaire produite par les glandes situées à ce niveau, mais aussi le sang des règles.
C'est par cette voie que remontent les spermatozoïdes pour aller féconder l'ovule. La forme et la taille de cet
orifice se modifient avec les accouchements.
En haut, l'utérus présente deux régions allongées, les cornes, qui le font communiquer avec les trompes.

C. LES TROMPES DE FALLOPE


Ce sont deux conduits d'une dizaine de centimètres de longueur, dont le diamètre intérieur est très faible. Ils
mettent en communication l'utérus avec l'ovaire correspondant.
Leur extrémité, ou pavillon, est élargie, et munie de franges qui leur permettent de capter l'ovule à la surface de
l'ovaire au moment de l'ovulation. Celui-ci va alors cheminer dans le tiers externe de la trompe, puis s'arrêter
pour attendre l'arrivée des spermatozoïdes. S'il y a fécondation, l'ovule fécondé (ou œuf) sera porté par les
mouvements des cils qui tapissent les parois des trompes, celles-ci assurant par ailleurs sa protection et sa
nutrition. À la vitesse de deux à trois centimètres par jour, l'œuf atteint la cavité utérine pour s'y implanter : c'est
la nidation.
189
Si l'extrémité de la trompe est bouchée, cela empêche la rencontre de l'ovule et des spermatozoïdes, et aucune
fécondation n'est alors possible : les rétrécissements tubaires sont une cause de stérilité.
Si un obstacle survient dans la progression de l'œuf, et l'immobilise, celui-ci continue néanmoins à grossir, et il
s'implante sur la muqueuse de la trompe : cette grossesse extra-utérine est dangereuse, car sous la poussée
de l'œuf, la trompe, finalement se rompt, provoquant une hémorragiedans la cavité abdominale qui peut
mettre en jeu la vie de la femme. Certains facteurs favorisent cette anomalie qui survient dans environ un cas
sur 200 naissances
D. LES OVAIRES
Les ovaires sont deux glandes en forme de haricot, de 3 à 4 centimètres de long sur 2 de large. De couleur
blanc nacré, ils sont situés de part et d'autre de l'utérus, auquel ils sont reliés par des ligaments ; les pavillons
des trompes sont appliqués contre eux pour pouvoir capter l'ovule.
L'ovaire est la glande génitale de la femme, l'équivalent du testicule chez l'homme
. Sa fonction est double : produire les hormones sexuelles féminines, les œstrogènes, et émettre, chaque mois,
un ovule. À la naissance, le stock d'ovules d'une femme est très important (entre 400 000 et 500 000).
À l’intérieur des ovaires, les cellules qui vont devenir des ovules (les ovocytes) sont stockées dans des sortes de
petits sacs appelés follicules ovariens. Ce stock est fabriqué avant la naissance, quand le bébé se développe
dans le ventre de sa mère : chaque petite fille naît avec un certain nombre d’ovocytes (des ovules non encore
matures).
À partir de la puberté, les ovaires vont transformer ces ovocytes en ovules. Les ovules ne sont pas produits de
façon permanente mais cyclique (c’est le cycle ovarien).
Tous les mois, sous l’influence du cycle hormonal de la femme, certains des follicules grossissent et mûrissent.
L’un d’entre eux éclate finalement, pour libérer un ovule dans la trompe de Fallope : c’est l’ovulation. Si
l’ovule produit n’est pas fécondé, les règles surviennent à la fin du cycle.
L'apparition des caractères sexuels féminins, l'existence de cycles menstruels, ainsi que le déroulement de la
grossesse sont sous la dépendance et la responsabilité de l'ovaire. Un seul des deux ovaires peut suffire à
remplir l'ensemble de ces rôles. L'activité ovarienne débute avec la puberté, et s'achève avec la ménopause.

190
I. L’APPAREIL REPRODUCTEUR MASCULIN
LES ORGANES GENTAUX

UN SYSTÈME COMMUN
Chez l'homme, le système génital se confond en grande partie avec le système urinaire. Il est constitué du
pénis et des deux testicules. Ceux-ci sont suspendus dans le scrotum par le cordon spermatique, qui contient les
vaisseaux et les nerfs du testicule, ainsi que le canal déférent, canal de sortie du testicule, qui va s'aboucher
dans l'urètre au niveau de la prostate.
LA PROSTATE
A l'intérieur du bassin, un organe appartient aussi à l'appareil génital, la prostate.
La première partie de l'urètre, à la sortie de la vessie, s'appelle l'urètre prostatique. En effet, il traverse cette
glande, généralement minuscule et silencieuse (elle ne pèse que 20 grammes), dont le seul rôle est de produire
des sécrétions qui entrent dans la composition du sperme. On trouve également à ce niveau de petites glandes
sécrétrices, les glandes séminales, qui ont exactement la même fonction. La plus grande partie du sperme,
contrairement à une idée répandue, ne vient pas des testicules, mais de la prostate et des glandes séminales.
La prostate fait souvent parler d'elle à l'âge adulte, généralement après 50 ans, en raison des possibilités
accrues d'infection, de tumeur bénigne (adénome) ou maligne (cancer). Dans ce cas-là, la prostate augmente
fréquemment de volume, et le médecin fera le diagnostic au cours d'un examen essentiel, appelé le « toucher
rectal ».
LE PÉNIS
Le pénis (ou verge) est l'organe sexuel mâle proprement dit. Il est composé d'un tissu spécifique, qui a la
particularité d'être érectile. Il est, en effet, formé de deux cylindres, les corps caverneux (où passent de
nombreux vaisseaux sanguins), qui ont la particularité de se gorger de sang au moment de l'érection. Un
troisième cylindre de composition similaire, le corps spongieux, enveloppe l'urètre pénien, qui va s'aboucher à
l'extérieur, au niveau du méat urinaire, à la base du gland.
La partie terminale du pénis, le gland, a un diamètre légèrement supérieur à celui de son corps, dont elle est
séparée par un sillon bien marqué, le sillon balano-préputial. Il est recouvert par un repli cutané, le prépuce.
191
Lors de l'érection, le gland est entièrement découvert (décalotté) et le prépuce se replie au niveau du sillon
balano-préputial. Il arrive très fréquemment que le prépuce soit trop serré, empêchant le gland de sortir et
gênant donc l'érection. Il s'agit d'un phymosis, que l'on soigne aisément en pratiquant généralement l'ablation du
prépuce. Si cette petite opération est nécessaire, il est préférable qu'elle soit pratiquée le plus tôt possible dans
l'enfance, car elle sera moins douloureuse.
La circoncision est souvent un acte religieux rituel, chez les juifs et les musulmans, où elle est pratiquée à des
âges différents: au cours des huit premiers jours de la vie chez les juifs, et entre la huitième et la treizième
année chez les musulmans.
La taille et le diamètre du pénis sont relativement variables d'un sujet à l'autre, mais avec une moyenne, en
érection, comprise entre 14 et 18 centimètres pour la plupart des hommes. La question de la longueur de la
verge trouble beaucoup les adolescents en pleine phase de transformation pubertaire, qui s'imaginent que la
puissance sexuelle est proportionnelle à la taille de leur pénis. : Elle n’a aucune influence sur la fertilité, ni sur
la virilité et la qualité des relations sexuelles.
LES TESTICULES
Les testicules, toujours au nombre de deux, et normalement enfermés dans la loge scrotale (l'un des deux
testicules descend parfois tardivement dans le scrotum au cours de l'enfance, ce qui peut nécessiter une
intervention chirurgicale pour le mettre en place, afin d'éviter une éventuelle stérilité), sont des organes dont
l'activité à la fois exocrine et endocrine. Ils excrétent les spermatozoïdes et leur fonction endocrine assure la
production des hormones mâles, en particulier de la testostérone.
Chaque testicule, de la taille d'une grosse olive, contient des tubes séminifères (les tubes contournés) qui
engendrent les spermatozoïdes. Ces tubes séminifères se réunissent dans un canal situé en arrière et au-dessus
du testicule, l'épididyme, qui va former le canal déférent. Ce dernier remonte, en direction du bassin, dans le
cordon spermatique, qui contient également les vaisseaux et les nerfs destinés à la vascularisation et à
l'innervation du testicule. Arrivé au niveau du bassin, le canal déférent suit la paroi de la vessie, avant de se
recourber pour s'aboucher à l'urètre à la hauteur de la prostate. L'urètre a donc ainsi pour fonction d'éliminer
l'urine et le sperme, celui-ci étant composé à la fois d'un élément d'origine testiculaire (les spermatozoïdes) et
d'éléments d'origine prostatique.

Entre les tubes séminifères, des cellules spécialisées, les cellules interstitielles, sont chargées de produire la
testostérone, qui sera déversée dans les vaisseaux sanguins, puis rejoindra la circulation générale à partir des
veines.

192
LE SCROTUM (ou bourses)
Le scrotum est un petit sac de peau situé derrière le pénis. Il contient les testicules. Il est en dehors du corps car
les testicules, pour bien fonctionner, ont besoin de rester à une température légèrement inférieure au reste du
corps.

II. PHYSIOLOGIE DU SYSTEME


REPRODUCTEUR
Le système génital remplit deux fonctions physiologiques essentielles:
 la sexualité
 la reproduction.
La fonction génitale de l'homme est de produire les gamètes mâles spermatozoïdes et les introduire par
l'intermédiaire du pénis, dans les voies génitales de la femme où la fécondation a lieu. La fonction génitale de la
femme est de produire les gamètes femelles ovules et soutenir le développement d'un embryon en voie de
développement pendant 9 mois.
Du point de vue de la physiologie, la reproduction est la plus importante, la sexualité et les réactions sexuelles
n'étant que des moyens permettant à la seconde fonction d'atteindre son but, la naissance d'un enfant.
Le système hormonal entre en jeu dans la fonction de la reproduction : il s’agit sur l’ovaire chez la femme, sur
le testicule chez l’homme.
A.LA FONCTION GENITALE FEMININE
Durant toute la phase de fertilité, c'est-à-dire la période qui débute à la puberté et s'achève à la ménopause, le
corps de la femme connaît périodiquement de nombreuses modifications ayant pour but de l'amener à un état
optimal pour une éventuelle fécondation. Ces changements mettent en jeu un ensemble complexe de
mécanismes chimiques (hormones) et nerveux.
On appelle cet ensemble de modifications physiologiques le « cycle menstruel »
LE CYCLE MENSTRUEL
Sa durée, en moyenne de 28 jours, peut varier entre 25 et 35 jours. Parfois, le cycle est conclu par une
grossesse. Mais, le plus souvent, surtout depuis l'apparition de la contraception, il prend fin avec les règles, ou «
193
menstrues », qui traduisent l'absence de fécondation et le début d'un nouveau cycle. Par convention, chaque
cycle démarre le premier jour des règles jusqu’au jour qui précède les règles suivantes.
Le cycle menstruel est sous la dépendance d'un système hormonal que l'on pourrait comparer à une machinerie
de très haute précision, une délicate et subtile « horloge ». Ce système comprend trois éléments : - un centre de
commandes : l'axe hypothalamo-hypophysaire ; - des centres de relais : les deux ovaires ; - des organes «
cibles » : les trompes, l'utérus, le vagin et les seins.
L'hypothalamus contrôle l'activité de l'hypophyse, par l'intermédiaire d'une substance hormonale, la RHI-RH .

L’hypophyse secrète la « gonadotrophines », dénommées ainsi parce qu'elles stimulent les gonades, c'est-à-
dire les ovaires, chez la femme, ou les testicules chez l'homme : - la FSH, ou hormone de stimulation
folliculaire, dont la sécrétion a pour but de provoquer la maturation du follicule; - la LH, ou hormone
lutéinique, induit l'ovulation une fois par cycle menstruel.
La production de ces deux hormones doit être harmonieuse et bien coordonnée pour que le cycle menstruel soit
de bonne qualité. Ainsi l'axe hypothalamo-hypophysaire, par l'intermédiaire des trois hormones RHI-RH, FSH
et LH, commande-t-il l'activité des ovaires, assurant la cohérence et le bon déroulement du cycle menstruel.
Les ovaires sont, nous l'avons vu, les glandes génitales féminines. Ils produisent les cellules sexuelles de la
femme : les ovules. Ceux-ci sont contenus dans de petites formations cellulaires appelées follicules, présentes
en très grand nombre au sein de l'ovaire.
- Au début de chaque cycle, sous l'action de la FSH, certains de ces follicules (une vingtaine, environ) vont se
mettre à croître et mûrir, tout en commençant à sécréter des œstrogènes, les hormones sexuelles de la femme.
Ces derniers permettront eux-mêmes de stimuler les organes génitaux féminins (vagin, utérus, trompes) et les
seins.
- Au bout d'une semaine de croissance et de maturation, l'un de ces follicules prend le dessus sur les autres.
Ces derniers commencent alors à involuer, c'est-à-dire à s'atrophier. Le follicule unique atteindra une taille de 1

194
à 1,5 centimètre, juste avant l'ovulation, qui a lieu, dans le cas d'un cycle habituel de 28 jours, le quatorzième
jour.
- Au 14e jour, sous l'impulsion d'une brusque augmentation de la sécrétion de LH et, dans une moindre
mesure, de FSH, le follicule se rompt, libérant l'ovule qui entame alors sa migration dans la trompe qui l'a
capté. - --- Ensuite, ce qui subsiste de l'ancien follicule devient ce que l'on appelle, en raison de sa couleur, le «
corps jaune ». C'est lui qui, tout en continuant à produire des œstrogènes, se met à sécréter la progestérone.
Cette hormone est, de façon générale, celle de la grossesse. Sa sécrétion, à partir du quatorzième jour, permet
de préparer la muqueuse de l'utérus à l'implantation d'un éventuel œuf fécondé. L'existence d'une production de
progestérone, qui témoigne de la réalité de l'ovulation, peut être facilement détectée car cette hormone a la
propriété de faire monter la température du corps de quelques dixièmes de degrés.
C'est pourquoi, en cas de doute sur l'existence d'une ovulation, le médecin demande souvent à sa patiente de
réaliser une courbe de température. La présence sur celle-ci d'un léger décalage thermique, en général au-dessus
de 37°C, signe l'ovulation. Cet examen simple est utile pour débrouiller les problèmes relatifs au cycle
menstruel.

Ce schéma illustre le cycle menstruel de la femme et les transformations des follicules puis de l’ovule
mature, du 1er au 28è jour. Juste avant l’ovulation, au 14è jour du cycle, la température du corps baisse
légèrement
L'action des hormones sexuelles femelles sur les organes-cibles est importante :
- En ce qui concerne vagin et trompes, les œstrogènes permettent une vascularisation et une croissance de
leur muqueuse de bonne qualité. Ils sont donc indispensables au bon fonctionnement de ces organes.
- Au niveau du col de l'utérus, une abondante production d'œstrogènes stimule la sécrétion par les glandes
cervicales d'une glaire transparente, à l'image du blanc d'œuf, qui favorise le cheminement des spermatozoïdes
vers les trompes et les protège des agressions microbiennes.
- La muqueuse de l'utérus subit des modifications profondes tout au long du cycle :
- dans sa première phase, dite pré-ovulatoire, elle est soumise à l'influence des œstrogènes ; ses cellules
se multiplient et son épaisseur augmente nettement ;
- au cours de la phase post-ovulatoire ou lutéale, sous l'action conjuguée des œstrogènes et, surtout, de
la progestérone, les vaisseaux sanguins y proliférent tout comme de très nombreuses glandes ; celles-ci
195
sécrètent et accumulent de grandes quantités de substances servant à nourrir l'œuf qui viendrait éventuellement
s'implanter
- S'il n'y a pas de fécondation cette préparation devient inutile et la muqueuse s'atrophie. En effet, la
durée de vie du corps jaune est de 14 jours. Au-delà de ce délai, il disparaît, et la production d'œstrogènes et de
progestérone cesse. La muqueuse n'est plus alors nourrie et soutenue comme auparavant, elle devient fragile et
friable, s'effrite et se décolle, entraînant un saignement : ce sont les règles, qui marquent la fin du cycle et le
début du suivant.

Entre la puberté et la ménopause (le moment où les ovaires arrêtent de produire des ovules, vers l’âge de
50 ans), et sauf pendant les périodes où elle est enceinte, une femme produit environ 400 ovules.

• Schéma des périodes fécondes de la femme avec un cycle de 28 jours

• Schéma des périodes fécondes de la femme avec un cycle de 31 jours

196
Trajet de l’ovule, puis de l’œuf : de l’ovulation à l’implantation, des trompes ovariennes à l’uterus

B. FONCTION TESTICULAIRE
Le testicule est une glande située au niveau des bourses scrotales, qui assume 2 fonctions distinctes:
– la production des spermatozoïdes (spermatogénèse)
– la sécrétion des hormones sexuelles masculines (androgènes: testostérone et androstènedione).
Ces 2 fonctions sont soumises à un rétro-contrôlehypothalamo-hypophysaire complexe.
Fonction de sécrétion des androgènes:
Cette fonction est assurée par les cellules de Leydig (petites cellules situées au niveau des testicules) qui
sécrètent principalement la testostérone à partir du cholestérol.
Cette testostérone, une fois synthétisée, quitte rapidement le testicule (qui ne peut en stocker qu’une faible
quantité), par un système complexe de tubules, pour atteindre la circulation sanguine.
Les principales fonctions des androgènes se résument comme suit :
• Initiation et maintien de la spermatogenèse
• Développement des caractères sexuels masculins
• Assurer la fonction sexuelle après la puberté ( libido)
La spermatogénèse:
Dans chaque testicule, on trouve un réseau très dense de tubules, les tubules séminifères, dans lesquels les
spermatozoïdes sont produits.
Ces tubules contiennent les cellules germinales (précurseurs des spermatozoïdes), qui sous l’action de la FSH
hypophysaire et des androgènes (ces hormones agissant plus précisément sur les cellules de Sertoli de ces
tubules) vont être progressivement remaniées jusqu’à devenir les spermatozoïdes.(voir: la spermatogénèse)
Ce processus de transformation prend plus ou moins 2 mois et demi, ce qui explique le fait que, s’il y a eu un
problème lors d’une production (infection, inflammation, stress…), il faudra un peu patienter avant de
récupérer un spermogramme normal. Et, pour la même raison, le résultat de tout traitement appliqué en vue de
remédier à l’infertilité d’un homme, ne s’observera qu’après environ 3 mois.
Chez l’homme normalement fertile, les testicules produisent de 100 à 200 millions de spermatozoïdes par jour.
Ceux-ci sont stockés au sein de l’épididyme.

197
III. PATHOLOGIES DU SYSTEME
REPRODUCTEUR
Parmi de nombreuses pathologies du système reproducteur on cite :
Les inflammations et infections qui se trouvent au niveau des organes génitaux, la stérilité féminine ou
masculine, l’impuissance, la frigidité, les troubles de l’érection et l’éjaculation … etc.
L’érection:
Le pénis contient une structure spongieuse formée de muscles lisses et parsemée de vaisseaux sanguins:
les corps caverneux.
En temps normal les muscles, sous influence nerveuse adrénergique, sont contractés et les vaisseaux sanguins
sont vides de sang.
Lors d’une stimulation nerveuse (contrôlée par le psychologique et/ou réflexe), cette stimulation adrénergique
cesse, les muscles lisses se relâchent et les vaisseaux sanguins se gorgent de sang. On observe alors un afflux de
sang dans ces corps caverneux. Le pénis augmente de volume, c’est ce qu’on appelle l’érection.
Ceci explique le fait que tout stress (provoquant une décharge d’adrénaline), peut empêcher ou faire disparaître
l’érection.
Les troubles de l’érection, bien qu’ayant une origine psychologique dans 50% des cas, peuvent également
résulter de problèmes organiques, tels que des troubles de vascularisation ou nerveux.
L’éjaculation:
L’émission de sperme par éjaculation résulte d’une stimulation nerveuse centrale adrénergique, entraînant une
contraction des muscles lisses des épididymes, des canaux déférents, des vésicules séminales et de la prostate,
de telle sorte que les spermatozoïdes arrivent dans l’urètre (où ils se mélangent aux sécrétions des vésicules
séminales et de la prostate) d’où ils sont expulsés en jet.
Environ 90% de l’éjaculât est formé des liquides sécrétés par les vésicules séminales et la prostate, ce qui
explique le fait qu’un homme vasectomisé ne verra pas de différence au niveau de son éjaculation.
L’éjaculation prématurée
La physiologie de l'éjaculation comprend deux temps. Pendant le premier temps, il y a accumulation de sperme
dans l'urètre prostatique et, dans le deuxième temps il y a une éjection spasmodique du sperme par l'urètre
pénien. Seul le premier temps est sous le contrôle relatif de la volonté, alors que le deuxième temps est
incontrôlable. Il est important de faire ce petit rappel de physiologie pour bien comprendre les causes de
l'éjaculation précoce.
Par définition, on parle d'une éjaculation prématurée lorsqu'elle survient moins de cinq minutes après la
pénétration, d'une éjaculation précipitée lorsqu'elle survient moins d'une minute après la pénétration, et on parle
enfin d'une éjaculation ante portas lorsqu'elle survient avant toute intromission. Dans ce cas-là, le plus grave,
l'éjaculation est tellement rapide que l'homme n'a même pas le temps de se rapprocher de sa partenaire, ce qui
est particulièrement frustrant.
Une autre définition, peut-être plus exacte, explique l'éjaculation précoce par la réaction qu'elle provoque chez
le partenaire: on dit qu'une éjaculation est précoce lorsque le rapport sexuel est trop court pour permettre au
partenaire d'atteindre l'orgasme.
Ces définitions ne se recoupent pas systématiquement. En effet, il faut tenir compte des rythmes propres de la
partenaire. Si elle atteint l'orgasme rapidement, le couple ne souffrira pas de l'éjaculation précoce de l'homme.
En revanche, si elle a besoin de plus de temps, le couple risque de souffrir de cette situation.
En dehors d'une cause inflammatoire ou infectieuse au niveau de l'urètre ou de la prostate qui n'est pas
exceptionnelle, l'éjaculation prématurée n'a généralement aucune origine organique.
L’impuissance
L'impuissance est l'incapacité pour l'homme d'obtenir une érection suffisante pour permettre la pénétration.
Elle ne doit donc pas être confondue avec la stérilité masculine qui concerne le pouvoir fécondant des
spermatozoïdes. Il est évidemment possible d'être stérile sans présenter aucun signe d'impuissance. Une
impuissance complète conduit toutefois par définition à la stérilité.

198
LA STÉRILITÉ MASCULINE
On considère que dans un tiers des cas l'origine de la stérilité se trouve chez l'homme. Voici les causes
masculines principales de la stérilité:
1. Les troubles de la spermatogenèse : il s'agit d'un problème de qualité du sperme. Détectées par
le spermogramme, qui est un examen des cellules du sperme, ce sont :
 les azoospermies : aucun spermatozoïdes n'apparaît dans le sperme émis par l'éjaculation ; il peut
y avoir deux raisons à ce phénomène : les testicules ne produisent pas de spermatozoïdes (c'est une «
stérilité sécrétoire »), ou bien, ceux-ci ne sont pas excrétés (c'est une « stérilité excrétoire »)
 les oligospermies: les spermatozoïdes sont trop peu nombreux
 les asthénospermies : les spermatozoïdes ne sont pas assez mobiles et vigoureux
 les oligo-asthénospermies cumulent les deux anomalies précédentes.
2. La soumission des spermatozoïdes à des agents agressifs physico-chimiques
(rayons X, sources de chaleur élevées, plomb, certains médicaments, certains insecticides...) ou infectieux
(maladies sexuellement transmissibles, oreillons...) peut être à l'origine d'une stérilité.
3. La présence d'un obstacle: dans certains cas, les spermatozoïdes sont de bonne qualité et en
nombre suffisant, mais ils rencontrent sur leur chemin un ou plusieurs obstacles. Il s'agit d'une anomalie
congénitale, d'un traumatisme lié à un accident ou à une tumeur, mais le plus souvent la cause est une infection
ou une tuberculose génitale
4. Les causes plus rares de stérilité sont l'éjaculation rétrograde (le sperme est émis en direction de la
vessie), parfois l'impuissance ou une éjaculation précoce.

LA STÉRILITÉ FÉMININE
Les causes féminines de la stérilité sont très variées.
1. Les anomalies congénitales de l'utérus ou au niveau du col de l'utérus (il s'agit
essentiellement de la rétroversion de l'utérus)
2. Les anomalies de la glaire cervicale: la quantité et la qualité de la glaire cervicale sont des
critères très importants de la bonne pénétration des spermatozoïdes. Quand elle est altérée, ceux-ci ont du mal
à passer du vagin à l'utérus. Elle peut ne pas être assez abondante, trop épaisse. L'origine en est alors très
probablement une insuffisance hormonale susceptible d'être traitée en administrant des œstrogènes, avec des
chances sérieuses de succès.
3. Les maladies des trompes constituent une cause de plus en plus fréquente de stérilité, à cause de
l'augmentation des cas d'infection à chlamydiae chez les jeunes femmes. Ce sont elles, les grandes coupables
de la stérilité. Il s'agit soit de maladies sexuellement transmissibles, notamment les infections à chlamydiae, soit
de tuberculoses génitales, soit de conséquences d'avortements réalisés dans des conditions d'hygiène
défectueuses, soit d'infections liées à la présence d'un stérilet.
4. Les adherences qui peuvent être le résultat d'interventions chirurgicales précédentes sur l'abdomen et
le petit bassin (des plus complexes aux plus simples, comme l'appendicectomie) : ces brides créent un véritable
réseau de mailles serrées qui vont en quelque sorte enserrer les trompes. Une simple intervention chirurgicale,
visant à libérer les trompes de ces adhérences en les rompant, permet le plus souvent de résoudre le problème.
5. Si c'est l'ovaire qui est en cause, cela peut être le fait d'anomalies anatomiques (malformation,
tumeurs...), mais le plus fréquemment, il s'agit de difficultés de fonctionnement. - En amont de l'ovaire, il peut
s'agir de troubles de sécrétion des hormones hypophysaires, notamment de la prolactine ou bien encore d'une
origine cérébrale, (Hypothalamus). Il n'est pas rare, en effet, que l'on ne retrouve aucune origine apparente à
une stérilité ou une hypofertilité. Dans ce cas, la cause est le plus souvent d'ordre psychologique (choc
émotionnel, retentissement psychologique d'un avortement, relations difficiles au sein du couple, etc.).
199
LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES
1) Les premiers examens demandés seront:
 la courbe de température pour la femme, pendant au moins trois mois, afin de détecter un
éventuel trouble de l'ovulation
 le spermogramme pour l'homme : cet examen consiste à rechercher principalement la quantité
de spermatozoïdes émis à chaque éjaculation et leur mobilité.
Si la situation n'a pas évolué au bout de quelques mois, on réalise d'autres examens afin d'étudier le bon
fonctionnement des organes génitaux. On effectue:
2) des bilanshormonaux
3) un examen chromosomique ( Caryotype) chez les deux partenaires
4) unebiopsie de l'utérus
5) des échographies et des radiographies
6) unecœlioscopie chez la femme
7) des dosages dans le liquide seminal
8) des études des spermatozoïdes en microscopie électronique
9) plus rarement une biopsie du testicule chez l'homme.
À l'issue de cette période d'investigation, qui dure souvent plusieurs mois, il est habituellement possible de
définir l'origine des difficultés de procréation. On estime que le problème réside une fois sur deux chez la
femme, une fois sur trois chez l'homme, et dans les autres cas, chez les deux partenaires. Parfois, enfin, aucune
cause n'est trouvée.

200
SYSTEME ENDOCRINIEN
C’est l’ensemble des organes et des tissus qui fabriquent et libèrent des hormones.
I. DEFINITIONS
UNE GLANDE ENDOCRINE
Il s'agit d'un amas de cellules ayant la particularité de fabriquer une molécule qui sera déversée dans la
circulation sanguine. Cette molécule s'appelle une hormone, et le processus de fabrication et de mise en
circulation s'appelle une sécrétion.
Les glandes endocrines sont des glandes caractérisées par la richesse de leur vascularisation et par la disposition
spéciale de leurs capillaires, dépourvus de paroi propre, le sang baignant directement les cellules glandulaires :
Ces glandes n’ont pas de conduit excréteur, mais ce sont les vaisseaux sanguins eux-mêmes qui, par capillarité,
en recueillent les substances d’élaboration.
LES HORMONES:
C’est une molécule synthétisée au niveau des cellules d’un organe spécialisé qui correspond aux glandes
endocrines, et l’action de cette hormone se produit à distance de son lieu de sécrétion grâce au transport par le
sang.
Ces glandes et ces cellules endocrines sécrètent des molécules de signalisation (comme dans le système
nerveux) correspondant à des hormones (et non des neurotransmetteurs) qui agissent à distance parce qu’elles
sont transportées par le sang vers les tissus cibles.On peut étendre cette notion d’hormone en incluant les
molécules qui agissent par voie paracrine qui ne sont pas transportées par le sang mais qui agissent sur les
cellules voisines de la cellule sécrétrice. On parle alors de para-hormone. ( type de sécrétion hormonale dans
laquelle la substance sécrétée agit sur les tissus voisins en se liant à un recepteur specifique)

A l’extrême il existe des cellules sécrétrices qui agissent sur elle-même, par voie autocrine. On parle alors
d’auto-hormone.
Dans le cas particulier oùl’hormone est sécrétée par un neurone. On parle alors de neurohormone.
Ces différentes types d’hormones agissent sur des tissus cible via des récepteurs spécifique de l’hormone. Cette
liaison se traduit par des effets biologiques consécutifs à des modifications de l’activité cellulaire de ces tissus.
Certaines hormones sont aussi des neurotransmetteurs : exemple lanoradrénaline.
Une glande peut sécréter plusieurs hormones.
Une même hormone peut être produite par diverses glandes.
Une hormone peut agir sur des tissus cibles différents et donc intervenir dans diverses fonctions.
Les hormones possèdent des actions régulatrices, excitatrices ou inhibitrices. Ils régulent de nombreux
processus physiologiques tels que la croissance, le développement, la reproduction, le métabolisme, la pression
artérielle, la glycémie et le fonctionnement de divers organes.
UNE GLANDE EXOCRINE
Les glandes exocrines déversent leur contenu dans un canal, et il s'agit d'une excretion: Ils libèrent leurs
produits de sécrétion dans une cavité de l’organisme ou à sa surface La vésicule biliaire, les glandes de la paroi
du tube digestif, les glandes sudoripares ou mammaires sont des exemples de glandes exocrines.
UNE GLANDE ENDO-EXOCRINE
Certaines glandes du système endocrinien sont dites endo-exocrines ou mixtes car elles présentent à la fois une
fonction endocrine et une fonction exocrine. C’est le cas :
 du pancréas, qui comprend deux types de structure, l’une impliquée dans la synthèse de l’insuline et du
glucagon (pancréas endocrine) et l’autre dans la libération de sucs gastriques (pancréas exocrine).
 du testicule qui produit du testosterone (endocrine) et du spermatozoïde (exocrine)
 de l'ovaire qui produit de l’oestrogène et du progesterone (endocrine) et de l’ovule (fonction exocrine)
201
II. LES PRINCIPALES GLANDES ENDOCRINES
Le système endocrinien est composé d'un grand nombre de glandes. Les plus importantes d'entre elles sont :
1) l'hypophyse
2) la thyroïde
3) le pancréas
4) le testicule
5) l'ovaire
6) les surrénales
7) Le parathyroïde
8) Le thymus
Chacune de ces glandes a une activité précise, mais elle est également, sous le contrôle d'autres glandes et du
système nerveux par l'intermédiaire des neuromédiateurs (qui sont les hormones du système nerveux).
Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l'organisme par l'intermédiaire de substances chimiques
appelées hormones, qui sont libérées dans la circulation générale. Les hormones agissent comme des messagers
chimiques qui voyagent dans tout le corps grâce à la circulation sanguine. Les différents organes du système
endocrinien sont situés dans des régions parfois très éloignées de l'organisme.

Le système endocrinien apparaît comme un système très hiérarchisé, gouverné par une glande centrale,
l'hypophyse, qui est elle-même sous le contrôle d'une glande cérébrale, l'hypothalamus. Ces deux glandes
fabriquent des hormones qui vont accélérer ou ralentir la production d'autres hormones. Il en résulte une
complexité irréductible des processus permettant d'expliquer, et de comprendre, les maladies rencontrées dans
cette spécialité, largement ignorée du commun des mortels qui ne soupçonne que rarement l'importance des
pathologies qu'elle rencontre.
Il assure essentielle de communication comme le système nerveux mais sur d’autres bases et différent en
termes de délégation.
Si le système nerveux communique c’est dans le but de coordonner la physiologie de l’organisme. Le système
endocrinien lui assure la communication et le développement del’organisme.

202
A. L'HYPOPHYSE
Autrefois appelée la glande pituitaire, l'hypophyse a grossièrement la forme d'un pois chiche et pèse environ
0,60 g. Elle est logée dans une cavité osseuse, située à la hauteur de la racine du nez, la selle turcique( sous le
cerveau, dans une cavité de la base crânienne) . L’hypophyse est la « centrale » endocrinienne de l’organisme,
la glande directrice dont toutes les glandes à sécrétion interne dépendent. Elle est sous le contrôle de
l'hypothalamus à laquelle elle est attachée. On la qualifie parfois de glande maîtresse car elle sert d'agent de
liaison entre le système nerveux et le système endocrinien
Elle se compose du lobe antérieur (adénohypophyse) et du lobe postérieur ou neurohypophyse, qui est en
relation étroite avec l'hypothalamus.
I. L’adénohypophyse (lobe antérieur) :
Les hormones du lobe antérieur sont :
1. Hormone somatotrophine : c’est l’hormone de croissance : la GrowthHormon (GH), elle favorise le
développement de tout l’organisme, mais surtout de la taille parce qu’elle intervient sur les os et les
muscles. Elle active la croissance osseuse en agissant par l'intermédiaire de substances produites au
niveau du foie, des reins, du pancréas, des tissus digestifs. Celles-ci stimulent la croissance des
cartilages et la synthèse des protéines nécessaires à la croissance du corps humain.
Chez l'enfant elle stimule la croissance des os et des tissus mous, son insuffisance de sécrétion entraîne
un nanisme harmonieux, sont excès provoque un gigantisme.
Chez l'adulte, elle favorise la synthèse des protéines nécessaire à l'entretient de l'organisme, son
insuffisance de sécrétion provoque une cachexie, à l'inverse son excès provoque un gigantisme
dysharmonieux (les viscères et les os des extrémités = front menton main et pied) = acromégalie.
Elle favorise le catabolisme des graisses, et elle æ le catabolisme du glucose (hyperglycémiant).
2. Hormones métaboliques : elles interviennent dans le métabolisme des graisses et des sucres. Sur ces
derniers, elles ont l’action opposée à celle de l’insuline : elles tendent à accumuler les sucres dans le
sang, à déterminer ainsi une hyperglycémie
3. Hormone gonadotropes (gonadostimulines) : elles favorisent le développement des organes sexuels.
Ce sont les gonadostimulines, le FSH (FolliculStimulating Hormone ou hormone folliculo-stimulante) et LH
(Luteinizing Hormone ou hormone lutéinisante), et chez la femme, le FSH entraine la maturation de
l’ovule et l’ovulation et le développement des tubes séminifères chez l’homme ,le LH hormone
lutéinisante, provoque la maturation finale des follicules et l'apparition du corps jaune après l'ovulation,
il provoque la sécrétion de testostérone par les cellules interstitielles du testicule (Leydig).

4. le thyréotrope (TSH) : ThyréoStimuline Hypophysaire qui agit sur les cellules folliculaires de la
thyroïde et stimule la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes.
5. l’hormone corticotrope dite ACTH : Adréno-Corticotrophic Hormone, ou hormone
adrénacorticotrope ou encore corticotrophine qui agit sur certaines zones de la corticosurrénale. Elle
stimule la synthèse et la sécrétion du cortisol et des androgènes à partir du cholestérol.
6. l’hormone para thyréotrope qui intervient au niveau des parathyroïdes. Elle mobilise le calcium du
squelette et maintient constante la calcémie
7. Hormones mammotrophine ou galactostimuline ou Prolactines (PRL): qui agissent sur le
développement des seins et la sécrétion du lait. Ces hormones sont secrétées pendant la grossesse pour
préparer les seins à leur fonction et tout de suite après l’accouchement, pour déterminer la production
de lait mais son action est bloquée par les hormones placentaires. Après l'accouchement et l'élimination
du placenta son action est libérée, elle agit sur les glandes mammaires en déclenchant la lactation

8. Mélanocyte StimulatingHormon (MSH)=mélanostimuline: elle a la teneur en mélanine de certaines


cellules cutanées (mélanocytes).
le MSH Stimule les mélanocytes (pigmentation de la peau)

203
REMARQUES
• Le TSH, l’ACTH, FSH et LH sont appelées les stimulines car leur rôle principal est de stimuler la
sécrétion hormonale des glandes périphériques.
• L'HYPOTHALAMUS
C’est un centre nerveux, situé au niveau de la base du cerveau ; son rôle est capital pour l'organisme,
malgré sa très petite taille : il contrôle une grande part de notre vie inconsciente. Cette fonction est facilitée
par son emplacement, qui le met en communication avec l'ensemble des structures nerveuses centrales, dont
il reçoit de très nombreuses informations. Pour prendre une image, disons qu'il « baigne » dans le milieu
cérébral. Il n'est donc pas étonnant que son fonctionnement soit profondément affecté par les messages qu'il
reçoit en provenance des hémisphères cérébraux ni, qu'en retour, il influence l'activité du cerveau. C'est
ainsi que, par exemple, le stress, l'anxiété, les traumatismes psychologiques ou la dépression peuvent avoir
un retentissement sur l'hypothalamus et donc sur les réactions qui sont sous son contrôle, par exemple le
cycle menstruel.
L'hypothalamus, en effet, ne se contente pas de gérer l'appétit, la soif, la température corporelle ou... les
émotions, mais contrôle également l'activité de l'hypophyse, par l'intermédiaire d'une substance hormonale, la
RHI-RH .
La régulation des sécrétions hormonales fait intervenir l'hypothalamus, véritable bureau de contrôle des
glandes endocrines. L'hypothalamus est composé de cellules sécrétant un ensemble complexe d'hormones et de
neuromédiateurs, c'est-à-dire de molécules chimiques qui entrent en jeu dans la communication entre les
cellules et entre les organes. La régulation se fait de façon automatique par une boucle de rétrocontrôle. Elle est
en relation étroite avec l'hypophyse .
L'hypothalamus sécrète des neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, adrénaline, sérotonine,
acétylcholine) et des substances hormonales qui favorisent la libération des hormones hypophysaires.

204
II. Le neurohypophyse (lobe postérieur)
Ce lobe secrète deux hormones :
I. L’hormone antidiurétique (ADH) ou vasopressine qui agit sur la diurèse, c'est-à-dire l’élimination de
l’urine en la freinant .La vasopressine ou pitressine, qui contracte les vaisseaux sanguins et augmente
donc la tension artérielle. L'absence d'ADH provoque une polyurie (diabète insipide).

II. L’ocytocine qui stimule les contractions de l’utérus et qui, chez la femme, a une très grande importance
pendant le travail de l’accouchement. Elle favorise également l’excrétion du lait par la glande
mammaire de la femme qui vient d’accoucher
B. LE CORPS PINEAL OU EPIPHYSE CEREBRAL
C'est une petite glande située en arrière du 3ème ventricule, qui a la forme d'un cône. Le produit secrété est la
melatonine.Cette glande de la mélatonine c'est le médiateur des effets endocrinien de la lumière, elle règle
l'horloge biologique de l'organisme, ces sécrétions sont basées sur l'alternance nuit / jour qui est le rythme
circadien.
La sécrétion de cette hormone dépend de l'ensoleillement et donc des saisons.
La sécrétion de cette hormone est basée sur stimulation lumineuse qui arrive sur la rétine, l'influx nerveux est
envoyé vers les ganglions cervicaux supérieurs vers l'hypothalamus et vers l'épiphyse, l'arrive de l'influx
nerveux au niveau de l'épiphyse provoque la sécrétion de mélatonine.
Il y a un délai entre la stimulation de la rétine et la sécrétion de mélatonine, le pic sécrétoire se situe vers 2 h du
matin et la sécrétion diurne est faible. Chez l'aveugle si l’œil existe la lumière stimule l'épiphyse par
l'intermédiaire de la rétine, le sujet énuclée sécrète de la mélatonine mais sur un rythme allongé, son cycle de
sécrétion se fait sur 48 h.

Le rôle de la mélatonine :
• Elle a une action antigonadotrope.
• Au moment de la puberté il y a une baisse de la sécrétion de mélatonine, les sécrétions de mélatonine ré-
augmentent après 60 ans.
• Elle a un rôle sur l'humeur, quand les taux de mélatonine sont faibles parallèlement à la baisse de
l'ensellement il existe plus de dépression.
• Elle a un rôle sur le décalage horaire, lorsqu'un individu est en décalage horaire il lui faut entre 3 et 7
jours pour recaler la sécrétion de mélatonine.

205
C. LES SURRENALES

Au nombre de deux, une à droite et l'autre à gauche, ce sont deux petites glandes qui coiffent chacune le pôle
supérieur du rein correspondant.
Elles sont de couleur jaunâtre, aplaties en virgule. Leur dimension moyenne est de 3 cm de haut, 2 cm de large,
1 cm d'épaisseur. Le poids moyen est de 6 à 10 grammes.
Les surrénales se composent de deux zones différentes :
 La zone corticale, ou corticosurrénale, est la plus extérieure et de couleur jaunâtre.
 La zone médullaire ou médullo-surrénale, d'aspect brun rouge, au centre de la glande.
La surrénale sécrète des hormones différentes selon la zone considérée, la corticosurrénale et la
médullosurrénale.
1) LA CORTICOSURRÉNALE
La corticosurrénale sécrète un ensemble d'hormones que l'on appelle les corticostéroïdes. Elles sont toutes
fabriquées à partir du cholestérol. Les hormones de la corticosurrénale peuvent, en fonction de leur rôle
biologique, être classées en trois grands groupes: minéralocorticoïdes, glucocorticoïdes et androgènes.

a) LES MINÉRALOCORTICOÏDES
Les minéralocorticoïdes sont les « hormones de l'eau et du sel ». Elles règlent en effet dans l'organisme
l'équilibre de l'eau et des électrolytes en agissant sur l'élimination de ces éléments par le rein.
L'aldostéroneest l'hormone essentielle de ce groupe.
Cette hormone diminue l'élimination par le rein du sodium et de l'eau et accroît au contraire l'élimination,
par cet organe, du potassium ; le point d'impact de l'hormone est le tube rénal distal : elle augmente, à ce
niveau, la réabsorption du sodium et, de l'eau et accroît la sécrétion du potassium.
Sa sécrétion varie selon le moment de la journée, selon l'apport en sel et la position du sujet (debout ou
couché). Elle est détruite au niveau du foie avant d'être éliminée dans les urines.
L'aldostérone agit sur le tubule rénal pour maintenir l'équilibre hydroélectrolitique du milieu intérieur, elle
augmente la réabsorption du sodium qui s'accompagne d'une réabsorption de l'eau, d'une excrétion d’ions H+
et K+ pour maintenir l'équilibre ionique.
Elle provoque aussi une réabsorption des ions Cl-.
Les autres hormones de ce groupe sont la désoxycorticostérone et la corticostérone qui ont une action plus
faible que l'aldostérone.
206
LES GLUCOCORTICOÏDES
L'hormone essentielle de ce groupe est:
 le cortisol ou hydrocortisone dont la production journalière est de 15 à 25 mg. La sécrétion est
irrégulière, soumise à des variations physiologiques au cours de la journée et superposable à la sécrétion
d'ACTH par l'hypophyse.
 La seconde hormone importante de ce groupe est la cortisone.
 Les glucocorticoïdes agissent sur les différents métabolismes :(métabolisme des glucides, protides et
des lipides)
Ils contrôlent le métabolisme du glucose des protéines et des lipides,.
Sur le métabolisme des protides il diminue l'anabolisme et augmente le catabolisme.
Sur le métabolisme des lipides il augmente le catabolisme des lipides et favorise l'utilisation des acides gras au
niveau du foie.
Sur le métabolisme des glucides il augmente la glycémie car il diminue l'utilisation cellulaire du glucose
augmente la néoglycogenèse.
Ils favorisent la fabrication de molécules glucidiques à partir des protides. Ils peuvent, lorsqu'ils sont en excès,
induire un diabète: Ils ont une action hyperglycémiante.
o En excès, ils favorisent le catabolisme (destruction) protidique au niveau de tous les tissus, ce qui
entraîne une amyotrophie (fonte des muscles), une ostéoporose et des vergetures.
o lls freinent la synthèse des lipides et modifient la répartition des graisses dans l'organisme. (sur les
métabolismes des lipides
o À fortes doses, le cortisol a une action minéralocorticoïde, favorisant la réabsorption de l'eau et du sel.
 Ils ont une action anti-inflammatoire et antiallergique.
 Ils agissent sur les cellules sanguines entraînant une polyglobulie, (augmentation des globules rouges)
une lymphopénie (diminution des lymphocytes). Les corticoïdes agissent sur les lymphocytes et
inhibent la production d'anticorps
 Ils sont également vasocontricteurs d'où une hypertension artérielle.
 Ils entraînent une excitabilité au niveau du système nerveux central
 Ils augmentent la sécrétion acide et peptique de l'estomac (risque d'ulcère gastro-duodénal)
 Ils ont une action bronchodilatatrice au niveau des bronches
a) LES ANDROGÈNES SURRÉNALIENS
Ce sont des hormones dont la formule chimique est très proche de celle des hormones génitales mâles
élaborées par le testicule. La plus importante de ces hormones est la déhydroépiandrostérone ou D.H.A.
Le rôle physiologique des androgènes surrénaliens paraît faible en regard des androgènes testiculaires et en
particulier de la testostérone qui assure l'essentiel de cette fonction.
Dans les conditions normales, ils contribueraient à la croissance lors de la puberté, au développement de la
pilosité des aisselles, des membres et du pubis ainsi qu'à l'entretien du désir sexuel chez la femme.
Ce rôle sexuel de la corticosurrénale est important. Les corticoïdes sexuels sont sécrétés par les glandes
sexuelles (les gonades), mais également par les glandes surrénales :
Les hommes comme les femmes sécrètent dans leurs surrénales des hormones mâles (testostérone), et des
hormones femelles (œstrogènes).
Régulation des ces hormones.
Les minéralo-cortichoïde.
Il y a une régulation électrolytique par augmentation des ions K+ ou diminution des Na+ dans le liquide extra-
cellulaire.
Régulation hémodynamique :
La baisse du liquide extra-cellulaire et la diminution de la pression de perfusion rénale agissent sur le système
rénine angiotensine
Régulation des glucocortichoïdes :
Leur sécrétion est sous la dépendance de l'anté-hypophyse par l'intermédiaire de l'ACTH.
Il existe un rétrocontrôle entre les 2 glandes. L'augmentation de la sécrétion d'ACTH donne une diminution de
la sécrétion des glucocortichoïdes et inversement.
ACTH (hormone du stress) : toute agression provoque une décharge d'ACTH ce qui entraîne une libération de
207
cortisone qui a une action anti-inflammatoire.

Anomalie de sécrétion.
-Hyposécrétion : maladie d'Addison = maladie bronzée = astasie musculaire : mal à faire des mouvements,
perte d'appétit, diarrhée, vomissement, amaigrissement et chute de la tension artérielle.
-Hypersécrétion : maladie de Cone c'est une hypersécrétion d'aldostérone qui est caractérisée par une obésité,
une hyperglycémie, des signes de virilité chez la femme avec entre autre une hyper pilosité.
Quand cette maladie atteint le jeune garçon on a l'impression d'une puberté précoce.

2) LA MÉDULLOSURRÉNALE
Les hormones de la médullosurrénale sont les catécholamines :
• adrénaline,
• noradrénaline
Ces 2 hormones renforcent l'action du système nerveux sympathique. Ce qui provoque 2 effets, selon les
récepteurs sur laquelle elle agit effet alpha et bêta :
- effet alpha : vasoconstriction des vaisseaux périphériques et vasoconstriction des vaisseaux coronaires et
constriction des muscles lisses (tube digestif).
- effet bêta : accélération de la fréquence cardiaque, relâchement des muscles lisses, inhibition du péristaltisme
interstitiel, relâchement des sphincters, dilatation bronchique et pupillaire, une augmentation du métabolisme de
base et augmentation de la glycogènolyse hépatique.
L'adrénaline a une action à la fois alpha et bêta. La noradrénaline n'a qu'une action bêta.
La régulation est sous la dépendance du système sympathique qui provoque une stimulation du système
sympathique => sécrétion des catécholamines, puis un arrêt de la stimulation qui provoque un arrêt de la
sécrétion.

La sécrétion, dans les conditions physiologiques; est constituée d'environ 90 % d'adrénaline et de 10% de
noradrénaline. Elles sont les composés chimiques qui vont servir à la transmission de l'information dans le
système nerveux végétatif. Ces deux composés sont chimiquement voisins mais leur action biologique n'est pas
semblable.
Ces catécholamines sont circulantes, et sont considérées comme des hormones. Ce sont à la fois des hormones
et des neurotransmetteurs.
Toute agression envers l'organisme (hypotension artérielle, hémorragie, froid, stress, hypoglycémie, douleur,
effort musculaire, peur, etc.) agit sur les centres nerveux hypothalamiques qui, par l'intermédiaire du système
nerveux végétatif, stimulent la médullosurrénale.

208
D. LA THYROÏDE

C'est la plus volumineuse des glandes endocrines. Cette glande est située dans le cou, en avant de la trachée
et de l'œsophage, juste au dessus du cartilage du larynx. Elle est composée de deux lobes réunis par une portion
rétrécie ou isthme : sa forme évoque un H majuscule ou un papillon. De couleur gris rosé, elle pèse 25 à 30
grammes et mesure environ 6 cm de haut et de large. La thyroide préside au metabolisme cellulaire ; c’est la
plus vasculariséé de toute la glande endocrine et la plus riche,en iode

1. LES SECRETIONS
Elle sécrète des produits hyodo-protéique, dérivés de 2 acides aminés :
• la thyronine
• la tyrosine.
Ces hormones thyroïdiennes sont la di-iodo-thyronine ou T2, la tri-iodo-thyronine ou T3, et la tétra-iodo-
thyronine ou thyroxine ou T4, dont les plus actifs sont la T3 et la T4
Ils vont être stockées dans les follicules thyroïdiens puis progressivement libérées dans la circulation
sanguine.

- La calcitonine est sécrétée par des cellules situées entre les follicules.
209
L'ACTION DES HORMONES THYROÏDIENNES

Les hormones thyroïdiennes augmentent le métabolisme général de l'organisme, au niveau cellulaire il y a


augmentation de la consommation d'oxygène, augmentation de la consommation de glucide mais n'agissent pas
sur la glycémie mais sur les réserves et augmentent la consommation de lipides.
Un excès d'hormones thyroïdiennes fait maigrir. Cette action cellulaire entraîne des effets secondaires qui sont :
- augmentation du travail cardiaque - hyper excitabilité, hyper sensibilité cérébrale avec exagération des
réflexes et augmentation de la vigilance, hyper excitabilité neurale musculaire qui se traduit par des
tremblements
- accélération de la digestion et du transit donc pas d'absorption.
• Les hormones thyroïdiennes sont calorigènes, comme elles augmentent le métabolisme de base elles
augmentent la production chaleur.
• Elles régulent le métabolisme de l'iode.
La glande thyroïde renferme à elle seule 25 % de l'iode de l'organisme.
• Elle favorise la croissance des os longs en agissant sur les points d'ossification et sur les cartilages de
conjugaison.
• Elle facilite le développement des comportements instinctifs et l'obtention de comportements acquis.
• Elle augmente la libido.
Les hormones thyroïdiennes augmentent l'utilisation des lipides, des glucides, des protides. Elles favorisent
le métabolisme général de l'organisme. Ils manifestent sur les différents tissus du corps :
1. Sur l'appareil cardio-respiratoire, il y a augmentation des échanges respiratoires, du volume et du
débit sanguin : elles aident le fonctionnement du cœur et des poumons.
2. Sur la peau et les muscles, elles favorisent la pousse des poils, des ongles, des dents.
3. Sur les cartilages de conjugaison, c'est-à-dire sur les cartilages de l'enfant qui, plus tard, vont se
calcifier pour donner de l'os elles favorisent la maturation et la calcification et donc stimulent la
croissance physique : elle détermine l’accroissement de la stature et du poids des enfants
4. Sur le système nerveux: elles facilitent le fonctionnement des cellules du système nerveux et le
développement des qualités intellectuel et psychique.
5. Sur le tube digestif, elles accélèrent la combustion des aliments et favorisent le transit.
6. Sur l'appareil génital, elles favorisent le développement des organes sexuels et intervient dans les
changements de la puberté.
REMARQUES :
• Si l’hormone est en quantité excessive, l’individu maigrit ; au contraire, si la sécrétion thyroïdienne est
réduite, l’individu a tendance à grossir
• En raison de son action sur le métabolisme, la thyroïde élève la température interne du corps
• Elle favorise l’élimination de l’eau par les tissus

2. REGULATION DES HORMONES THYROIDIENS


La sécrétion thyroïdienne est régulée par la TSH, la diminution dans le sang des hormones thyroïdiennes
provoque une augmentation de la sécrétion de TSH et l'augmentation de la sécrétion de TSH provoque une
augmentation de la sécrétion thyroïdienne.

210
E. LES PARATHYROÏDES
Ce sont les glandes endocrines les plus petites de l'organisme. Elles sont de coloration brunâtre ou chamois, de
la taille d'un petit pois (elles mesurent 3x6x2 mm et pèsent chacune entre 20 et 50 mg). En général au nombre
de 4, elles sont situées à la partie inférieure et supérieure de la face postérieure des lobes latéraux de la thyroïde.
LES HORMONES PARATHYROIDIENES
Fonctions
Ces glandes parathyroïdes vont intervenir dans la régulation du métabolisme du calcium dans l’organisme.
Pour cela, le contrôle se fera par l’hormone appelée parathormone ou PTH grâce à une deuxième hormone, la
calcitonine,hormone synthétisée par les cellules C de la thyroïde et par une troisième hormone, le
calcitriol,dérivé de la vitamine D.
Ces trois hormones interviennent pour réguler le métabolisme du calciumet du phosphore dans l’organisme.
Les fonctions de la parathormone sont :
• Elle entraîne une hypercalcémie(augmente la calcémie),
• Elle accélère le renouvellement de l'os.
• Elle augmente l'absorption intestinale du calcium alimentaire et du phosphore par l'intermédiaire de la
vitamine D, autre élément important de la régulation du calcium, avec la thyrocalcitonine.
• Elle agit également sur le cristallin et est responsable de la cataracte par des dépôts calciques.
• Elle agit sur le pancréas : en stimulant la sécrétion de gastrine et donc d'acide chlorydrique gastrique,
elle peut provoquer des ulcères récidivants dans certaines hyperthyroïdies
• Elle agit au niveau du tubule rénal en augmentant l'élimination urinaire des ions phosphates et en
diminuant l'élimination urinaire des ions calcium
Une hyperparathyroïdie entraîne des modifications du squelette avec raréfaction du tissu osseux, des troubles
rénaux avec calculs, des troubles biologiques avec hypercalcémie, hyper calciurie et hypophosphorémie.
Une hypoparathyroïdie entraîne une hyperexcitation neuromusculaire avec, au maximum, une tétanie aiguë.

Importance du calcium dans l’organisme


Il est important que le calcium dans le sang reste à un niveau stable.
Le calcium est l’ion extra et intracellulaire le plus important du fonctionnement de l’organisme. Le calcium
provoque la contraction des cellules musculaires striées et lisses, active la sécrétion de cellules sécrétrices,
active l’apoptose, etc..D’où le calcium est indispensable au fonctionnement de l’organisme, et au bon
fonctionnement des cellules.
211
- L'équilibre calcique, la teneur en calcium du sang est de 100 mg/l, cette teneur en calcium est maintenue
constante grâce à l'équilibre entre les entrées et les sorties.
Les entrées : absorption intestinale, sortie urine et selles. Le calcium de l’os constitue un réservoir permettant
d'éviter les grandes variations en calcium du milieu intérieur.
Ce phénomène est rendu possible car le tissu osseux est en perpétuel remaniement, il est en permanence soumis
à des phénomènes de destruction et de construction. Ostéolyse = envoi le calcium dans le sang, ostéogenèse =
pompe le calcium dans le sang.
l’osteolyse est la destruction du tissu osseux .Elle peut être physiologique ( pour un renouvellement du tissu
osseux compensée par une re-formation osseux par les osteocytes = osteogenese)
L'ion calcium intervient dans les phénomènes de stimulations de contractions musculaires, stimulation du
système nerveux dans la coagulation sanguine. .
Il existe une régulation dans la sécrétion des glandes parathyroïdes, la sécrétion de la parathormone dépend
directement de la concentration du calcium dans le sang. Une diminution de la calcémie => une augmentation
de la sécrétion de parathormone.
D'autres facteurs interviennent dans la régulation du métabolisme calcique,
-la vitamine D favorise l'absorption intestinale du calcium alimentaire.(augmente la calcémie), fabrication de
l'os.
-la calcitonine, qui est une hormone thyroïdienne freine la libération du calcium osseux dans le sang, ses
actions sont opposées à celles de la parathormone (hypo calcémiante).

Distribution du calcium dans l’organisme


• Au niveau sanguin : La calcémie : C’est la concentration de calcium au niveau sanguin, plasmatique.
Elle est d’environ 2,2 mmol/L, ce qui correspond à une concentration de 90 mg/L.
Quand la calcémie diminue, une hypertonie musculaire et des crises convulsives se manifestent, au
contraire, l’augmentation de ce taux provoque une hypotonie et une hypo-excitabilité des muscles et des
nerfs. En d’autres termes, le calcium a un effet calmant sur les muscles et les nerfs : quand il manque il
entraine une hyperexcitabilité ; quand au contraire il est trop abondant les muscles et les nerfs sont peu
excitables
Le phosphore est important pour les oxydations. Ses sels sont nécessaire pour maintenir l’équilibre
acide- base de l’organisme
• L’autre endroit où le calcium est stocké est l’os. L’os est le lieu principal du stockage du calcium.
Chez un adulte, on stocke 1 kg de calcium dont 99% se trouvent dans les os, sous forme de cristaux
d’hydroxyapatite de calcium. Ces cristaux ont une formule complexe entre des ions calcium et des ions
phosphate : 3 Ca3 (PO4)2 ; Ca (OH) 2. Ils confèrent la dureté à l’os.
F. PANCREAS
Il mesure 15 cm de longueur et pèse 90 grammes. Il est de couleur rosée, jaunâtre, et de consistance grenue. Il
est allongé transversalement de droite à gauche, appliqué contre la paroi abdominale postérieure, derrière
l'estomac. Il se compose de quatre portions : la tête entourée par le duodénum, qui a la forme d'un quadrilatère
(6 cm de haut, 4 cm de large, 2 à 3 cm d'épaisseur) et se poursuit par l'isthme, ou col du pancréas, qui relie la
tête au corps de l'organe ; la queue, située en arrière de l'estomac, va en s'affilant et se termine près de la rate.
Le pancréas est très vascularisé, et innervé par les 2 branches du SNP.
Il est vascularisé par des artères naissant de l'artère hépatique, mésentérique supérieure, splénique.
La vascularisation veineuse est assurée par la veine splénique et les veines mésentériques supérieure ou
inférieure, qui sont toutes tributaires du système porte.
L'innervation motrice dépend des pneumogastriques et du plexus solaire.

212
Pancréas
C’est une glande à double fonction(glande mixte) :
• une exocrine, qui sécrète un certain nombre de sucs digestifs dans la lumière intestinale
• une endocrine, déterminée par les ilots de Langerhans.
Les ilots de Langerhans sont des structures réparties à l’intérieur du tissu pancréatique.
l y a environ 1 million d’ilots de Langerhans dans le pancréas de l’homme, ce qui représente environ
1,5% de la masse totale du pancréas.
Les cellules des ilots de Langerhans sont de plusieurs types, mais ont même structure. On trouve 4 types :
- α : sécrètent le glucagon
- β : sécrètent l’insuline
- δ : sécrètent la somatostatine
- F ou PPH (polypeptide pancréatique humain): sécrètent le polypeptide pancréatique
Les proportions des cellules alpha, bêta, delta et F au sein du pancréas endocrine représentent 20, 70, 5 et 5 %
respectivement. La distribution de ces cellules est particulière, chaque îlot de Langerhans étant constitué d'une
masse centrale de cellules à insuline, les cellules à glucagon, les cellules à somatostatine et les cellules à
polypeptide pancréatique se retrouvant à la périphérie. La proportion de ces cellules varie selon qu'elles se
situent dans la partie basse de la tête du pancréas ou, au contraire, dans la partie haute, le corps ou la queue du
pancréas.
Le glucagon accélère la glycogénolyse c'est-à-dire la transformation du glycogène (forme de stockage du
glucose dans le foie) en glucose, afin d'augmenter le taux de sucre dans le sang. L'insuline, elle, fait l'effet
contraire, car elle favorise la glycogénogenèse, c'est-à-dire la transformation du glucose du sang en glycogène,
stocké dans le foie pour abaisser la glycémie.Ses propriétés sont antagonistes de l’insuline.
L'insuline a un rôle essentiel dans le métabolisme des glucides, des lipides et des protides.Son rôle majeur est le
métabolisme des glucides. L'insuline abaisse le taux du sucre sanguin (glycémie)
Le taux du sucre dans le sang est de 1 g/l.
Une dysfonction du pancréas endocrine (lorsque la sécrétion de l'insuline est diminuée)entraine une pathologie
: le diabète.
Le glucagon et l'insuline sont deux hormones nécessaires à la régulation de la glycémie (concentration
du glucose dans le sang). Ils sont produits au niveau d'îlots de cellules appelés îlots de Langerhans ; par les
cellules « alpha » (pour le glucagon) et « bêta » (pour l'insuline). Les cellules « delta » sécrètent quant à elles la
somatostatine qui a un effet inhibiteur sur la sécrétion d'insuline et de glucagon ; les cellules « F » (aussi
nommées cellules PP) produisent le polypeptide pancréatique. Les proportions des cellules alpha, bêta, delta et
F au sein du pancréas endocrine représentent 20, 70, 5 et 5 % respectivement. La distribution de ces cellules est
particulière, chaque îlot de Langerhans étant constitué d'une masse centrale de cellules à insuline, les cellules à
glucagon, les cellules à somatostatine et les cellules à polypeptide pancréatique se retrouvant à la périphérie. La
proportion de ces cellules varie selon qu'elles se situent dans la partie basse de la tête du pancréas ou, au
contraire, dans la partie haute, le corps ou la queue du pancréas.

213
G. LES OVAIRES
Les ovaires sont deux glandes symétriques, de forme ovoïde, de couleur blanc rosé. Ils sont situés de chaque
côté du pelvis, juste sous les trompes. Leur taille moyenne est de 3,5 cm de haut, 2 cm de large, 1,5 cm
d'épaisseur.
LES FONCTIONS DE L'OVAIRE
La principale caractéristique de l'ovaire est son fonctionnement cyclique.
L'ovaire a deux fonctions agissant en synergie : la fonction exocrine reproductrice et la fonction endocrine
hormonale
 la fonction exocrine: l'ovaire comporte une enveloppe externe et une zone centrale où les
cellules sexuelles se développent : sur les 2 à 300 000 cellules sexuelles ou « ovocytes », seules 2 à 300
parviendront à maturité. Les ovocytes sont entourés de cellules folliculeuses. L'ensemble constituant le
follicule : les follicules primordiaux, les plus nombreux, contient des ovocytes qui n'arriveront jamais à
maturation. Les follicules pleins contiennent des ovocytes parvenant à maturation. Seul un ovocyte
parvient à maturation à chaque cycle menstruel pour produire un ovule : pour cela le follicule augmente
de volume. Il est entouré d'une double enveloppe, la thèque interne et la thèque externe. À l'intérieur se
trouve l'ovocyte entouré d'un amas de cellules, la granulose, sécrétant un liquide riche en folliculine
(œstrogènes).
Lorsque l'ovocyte est parvenu à maturation, au 14e jour du cycle se produit l'ovulation. Le follicule se rompt et
libère l'ovule. C'est la phase folliculaire. Après l'ovulation débute la phase lutéale : le follicule se transforme en
corps jaune qui sécrète œstrogènes et progestérones. Il dégénère à la fin du cycle menstruel, en l'absence de
fécondation.
 La fonction endocrineNous avons vu que le cycle menstruel se compose donc de deux phases:
- La phase folliculaire, où le follicule sélectionné pour arriver à maturation sécrète une hormone,
l'œstradiol. Vers le 14e jour, l'ovulation fait transformer le follicule en corps jaune. - Commence alors la
phase lutéale fixe de 14 jours. Pendant cette phase le corps jaune augmente de volume et sécrète de
l'œstradiol, de la progestérone et une petite quantité d'androgènes (hormones sexuelles mâles). La phase
lutéale se termine par les règles en l'absence de fécondation.

LES HORMONES OVARIENNES


Elles sont au nombre de quatre :
• œstrogènes,
• progestérone,
• androgènes,
• inhibine.
Les trois premières sont fabriquées à partir du cholestérol.
1. Les œstrogènes comprennent : l'œstradiol (E2), la plus active, l'œstrone (E1) ou folliculine, et l'œstriol
(E3). Ces trois hormones sont élaborées par les cellules de la thèque interne.
Les œstrogènes favorisent l'apparition des caractères sexuels primaires et secondaires : au moment de la
puberté ils favorisent le développement des seins, donnent au corps sa silhouette féminine caractéristique avec
la répartition féminine du tissu adipeux, modifient la vulve. Après la puberté, elles facilitent la contractilité des
trompes, le développement de l'utérus, la perméabilité de la glaire cervicale pour la rendre perméable aux
spermatozoïdes En outre, à la puberté, ces hormones favorisent la croissance osseuse.
D'autre part, elles augmentent la rétention d'eau d'où parfois l'apparition d'œdèmes, et elles facilitent le
développement des fibromes utérins et des cancers du sein. Chez l'homme, elles sont responsables d'une
atrophie des organes génitaux et diminuent la spermatogénèse et la sécrétion de testostérone.
2. La progestéroneest produite par une zone du follicule appelée la granulose en dehors de la
grossesse et elle est produite par le placenta lors de la grossesse. Son rôle est de préparer et de maintenir
une éventuelle grossesse. La progestérone prépare la grossesse en bloquant les contractions utérines et

214
l'expulsion de l'ovule. Elle provoque un développement des seins, modifie l'aspect du vagin, élève la
température et diminue la teneur en eau des tissus.
3. Les androgènes sont sécrétés par les cellules de la thèque interne, en petite quantité. Ilsagissentsur la
pilositépubienneetaxillaire.
4. L'inhibineest la seule hormone non stéroïdienne (non formée à partir du cholestérol). Elle permet la
maturation de l'ovule en bloquant le développement des autres follicules. Son mode d'action consiste à
bloquer la sécrétion de FSH (Hypophyse) ce qui explique l'absence de stimulation des follicules
restants.

H. LES TESTICULES
Les testicules ont deux fonctions :
• la fonction exocrine : leurs produits de secrétions sont les spermatozoïdes qui sont déversés dans les
canaux déférents
• la fonction endocrine : leurs produits de secrétions (le testostérone et l’androgène) ont directement
déversés dans le sang
La testostérone provoque l'apparition des caractères sexuels secondaires masculins, stimule la production de
sperme, intervient dans la croissance et le développement musculaire.

I. THYMUS
Le thymus est une glande qui existe durant la vie embryonnaire et les premières années de l’enfance et qui ,
dès l’adolescence, s’atrophie et disparait. Il secrète de la thymosine et de la thymopoïétine
Sa fonction est en rapport avec le développement de l’enfant durant la vie embryonnaire, pendant laquelle
elle semble avoir en particulier le rôle de produire les éléments de la lymphe.

III. PHYSIOLOGIE DES GLANDES ENDOCRINES


• On parle d’hormones effectrices quand elles sont à l’origine directes d’effets biologiques en agissant sur
les tissus cibles.Ces hormones portent un nom proche de la glande qui les sécrète :La thyroïde sécrète
les hormones thyroïdiennes.Les corticosurrénales sécrètent les hormones cortico-surrénaliennes.
• Les hormones de rang supérieur : Ces hormones n’agissent pas sur des tissus cibles. Elles sont des
actions indirectes sur les tissus cibles par l’intermédiaire d’autres hormones.
Il yen a deux types :

- Les hormones glandulotropes qui agissent sur des glandes endocrines lesquels libèrent les hormones
effectrices.Exemple : hormones de l’hypothalamus.
Pour les nommer on utilise le suffixe « tropine ». Exemple: l’axe thyrotropine et l’axe corticotropine.

- Les facteurs de stimulation ou d’inhibition des hormones glandulotropes.


* S’il s’agit de facteurs de stimulationon utilise les suffixes « stimuline » ou « libérine ». Exemple : dans
l’axe corticosurrénalien il y a une corticostimuline.
* S’il s’agit de facteurs d’inhibition on utilise le suffixe « statine ». Exemple : la somatostatine.

Ces hormones de rang supérieur, ce sont elle qui en plus de l’effet sur la glande, assure la trophicité et la
croissance des glandes endocrines (qui sont en quelques sortes leur tissu cible).
La fonction des glandes endocrines est caractérisée par le transport de médiateur qui s’appelle hormone, dans
la circulation sanguine.
215
Le rôle des hormones est de transmettre à distance un ordre à 1 ou plusieurs organes, les hormones sont des
compléments du système nerveux, le système endocrinien agit plus lentement mais plus longtemps que le
système nerveux.
Les hormones sont caractérisées par leur action spécifique plus ou moins large, certaines hormones n'agissent
que sur certain type de cellules, c'est le cas des hormones sexuelles, d'autres hormones agissent sur toutes les
cellules mais à un moment précis de la vie c'est le cas de l'hormone de croissance, d'autres hormones agissent
sur le métabolisme de certain produits c'est le cas de l'insuline.
L'action des hormones dépend de 2 éléments :
- l'intensité de la sécrétion
- la consommation périphérique de l'hormone.
La sécrétion hormonale est sous la dépendance d'un contrôle neuro-humoral (véhiculée par le sang)

IV. PATHOLOGIES DES GLANDES ENDOCRINES


Les maladies endocriniennes sont causées par un dysfonctionnement des hormones sécrétées par les glandes
endocrines, comme les troubles de la thyroïde. Quant aux maladies métaboliques, elles empêchent la bonne
transformation par l’organisme des sucres, des graisses et des protéines. Il peut s’agir par exemple
d’un syndrome métabolique ou d’un diabète de type 1.

L'hypothyroïdie ou hypo sécrétion thyroïdienne, elle est appelée myxoedème.


La maladie peu commencée dès la vie fœtale alors il y a un crétinisme, il y a des troubles intellectuels graves,
débilité mental avec idiotie profonde.
Si la maladie commence dans l'enfance le retentissement est d'autant plus grave que l'enfant est jeune, il y a une
diminution du métabolisme de base, ce qui crée des anomalies de développement à tous les niveaux = nanisme
dysharmonieux portant principalement sur les os longs, altération intellectuelle pouvant aller du simple retard
jusqu'au crétinisme, infiltration oedémateuse des téguments (tissus mous), insuffisance sexuelle et sensibilité
anormales au froid.
Chez l'adulte il y a des retentissements sur l'état des téguments, sécheresse de la peau et des cheveux avec
oedème des téguments, ralentissement intellectuelle, ralentissement des mouvements, apparition d'une obésité,
sensibilité anormale au froid, æ de l'activité sexuelle.
Quand il y a insuffisance thyroïdienne il y a soit une augmentation soit une diminution de la taille de la glande.

• L'hyperthyroïdie, il en existe 2 types :


- l'adénome thyroïdien qui provoque une augmentation du métabolisme de base avec amaigrissement
tachycardie, tremblements et exagération de la motricité et des reflex.
- maladie de Bosedow, mêmes signes que précédemment mais en plus des troubles digestifs, des sueurs, une
exophtalmie et une dilatation de la pupille.

216
Hypophyse
Situation : Dans le cerveau, dans la selle turcique du sphénoïde.
Fonction : C'est elle qui coordonne l'action des autres glandes et sécrète les hormones
responsables notamment de la croissance, de la production d'urine et des cellules
de la reproduction.
- Adénohypophyse(antérieur)
Hyposécrétion : Troubles de la croissance et du métabolisme ( nanisme ).
Hypersécrétion : Troubles de la croissance et du métabolisme ( gigantisme ).
- Neuro-hypophyse (posterieur)
Hyposécrétion : Diabète insipide ( perte excessive d'eau ).
Hypersécrétion : Diminution du débit urinaire et hypertension artérielle.
Thyroïde
Situation : Devant le larynx et la partie supérieure de la trachée.
Fonction : Règle les échanges métaboliques, favorise la croissance, la maturation du squelette
et son développement normal.
Hyposécrétion : Fatigue pouvant aller jusqu'à l'état léthargique, prise de poids, sensations de
froid,légère dépression, nanisme.
Hypersécrétion : La glande augmente de volume et la surproduction d'hormones thyrotropes
donne la maladie de Basedow ( maigreur, nervosité, tachycardie, troubles digestifs ).
Parathyroïdes
Situation : Aux quatre pôles de la thyroïde.
Fonction : Assurent la bonne santé des os, des nerfs et des muscles, ainsi que l'équilibre des
taux de calcium et de phosphore dans l'organisme.
Hyposécrétion : Hypocalcémie, hyperexcitabilité avec crampes musculaires ( tétanie ).
Hypersécrétion : Décalcification osseuse et augmentation de la calcémie.
Thymus( organe lymphatique )
Situation : A proximité du coeur, dans la cavité pulmonaire, devant le péricarde.
Fonction : Il est essentiel au bon fonctionnement de notre système immunitaire et il intervient
dans la croissance.
Evolution : Hypertrophie.
217
Ilots de Langerhans
Situation : Dans le pancréas.
Hyposécrétion : Diabète sucré.
Les îlots de Langerhans gouvernent la sécrétion d'insuline et de glycogène, deux substances qui
contrôlent le taux de glucose dans le sang.
Surrénales
Situation : Juste au-dessus des reins.
- Corticosurrénales
Fonction : Agit sur le métabolisme intermédiaire.
Hyposécrétion : Agit sur le métabolisme minéral, l'équilibre hydrique, il y a élimination du
sodium, le potassium est retenu, la température corporelle baisse, affaiblissement musculaire,
amaigrissement, perte d'appétit, diarrhées, vomissements.
Hypersécrétion : Virilisante chez la femme, obésité localisée au tronc, tension artérielle
élevée, lassitude.
- Médullosurrénales
Fonction : Semblables à celles du système nerveux sympathique.
Hyposécrétion : Diminue la glycémie, abaissement de la tension artérielle.
Hypersécrétion : Augmentation de la tension artérielle.
Les médullosurrénales produisent l'adrénaline nécessaire à la stimulation de nos défenses
immunitaires.
Ovaires et testicules

Fonction : Sécrétion des hormones nécessaires à la reproduction.


Le déséquilibre hormonal chez la femme peut se manifester par la stérilité comme par des
règles irrégulières ou douloureuses.

218
GLANDE HORMONE ACTION
Releasing hormones (RH) Favorisent la libération
Hypothalamus =Libérine d’hormones par l’adenohypohyse
Releasing inhibiting Inhibe la libération d’hormones
hormones(RHI) =Inhibines par l’adenohypophyse
Growthhormon Stimule la croissance
=hormone de croissance
=hormone somatotrope
Follicule Stimulating Hormon Stimule les gonades
(FSH) = Folliculostimuline
LutéotropicHormon (LH) Stimule les gonades
= hormone lutéinisante
Adenohypohyse Adeno –Cortico Tropic Stimule le cortex surrénalien
Hormon (ACTH) = hormone
corticotrope
Thyroid Stimulating Hormon Stimule la thyroïde
(TSH)= thyreostimuline
Mélanocyte Stimulating Stimule les mélanocytes
Hormon (MSH)= (pigmentation de la peau)
mélanostimuline
Prolactine Stimule la production de lait
ocytocine Favorise l’éjection du lait et
contraction utérine pendant
Neurohypophyse l’accouchement
Anti –diuréticHormon (ADH) Favorise la réabsorption d’eau
= Vasopressine au niveau rénal

219
Principales hormones chez l’homme

TISSU
HORMONE GLANDE PRODUCTRICE CIBLE PRINCIPAUX EFFETS
ACTH ou hormone Hypophyse (partie Corticosurrénales Stimule la sécrétion de cortisol par les glandes corticosurrénales.
adrénocorticotrope antérieure)
Adrénaline ou Glandes surrénales Muscles et vaisseaux sanguins Stimule le cœur (augmentation de la force de contraction du myocarde et de la
épinéphrine fréquence des battements), diminue le diamètre des petites artères (vasoconstriction)
et augmente ainsi la pression artérielle, dilate les bronches (bronchodilatation), libère
le glucose stocké dans le foie (glycogénolyse). Sécrétée en cas de stress, elle prépare
l'organisme à répondre à des situations de danger. Elle est également produite au
cours de l'effort.

Aldostérone Glandes surrénales Reins Stimule la réabsorption du sodium et l'excrétion de potassium, régulant ainsi la
concentration de ces ions dans le sang.
Calcitonine Thyroïde Os Diminue la concentration du calcium dans le sang, en stimulant son absorption par les
os.
Cortisol ou Glandes surrénales Organisme entier Hormone de la vitalité, joue un rôle clé dans les processus d'éveil ; augmente le taux
hydrocotisone de glucose sanguin, mobilise les réserves énergétiques de graisse, etc.
Érythropoïétine Reins Moelle osseuse Stimule la production des globules rouges par la moelle osseuse.

Glucagon Pancréas Foie Stimule la dégradation du glycogène (forme de stockage des glucides) en glucose ;
augmente le taux de glucose dans le sang.

Vasopressine Hypophyse (lobe Reins Hormone antidiurétique, augmente la réabsorption de l'eau.


postérieur)

Hormone de croissance Hypophyse (lobe Organisme entier Stimule la croissance et le développement.


antérieur)

Hormone lutéinisante ou Hypophyse (lobe Appareil reproducteur Stimule l'ovulation chez la femme et la sécrétion de testostérone chez l'homme
LH antérieur)
Hormone mélanotrope Hypophyse (lobe Mélanocytes Stimule la production de mélanine par les mélanocytes (cellules pigmentées de la
ou intermédine antérieur) peau).

Hormone Glandes parathyroïdes Os, intestin, reins Augmente la résorption osseuse, c'est-à-dire le passage du calcium des os dans le
parathyroïdienne ou sang, augmente l'absorption du calcium au niveau de l'intestin et stimule l'excrétion du
parathormone phosphore par les reins.
Insuline Pancréas Organisme entier Diminue le taux de glucose sanguin en stimulant son absorption par les cellules et son
stockage sous forme de glycogène.

Mélatonine Épiphyse Thyroïde, glandes surrénales et Joue un rôle dans les rythmes biologiques, notamment les rythmes circadiens (qui ont
les glandes génitales une durée d'environ 24 h, par exemple l'alternance veille/sommeil).

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Noradrénaline ou Glandes surrénales Muscles et vaisseaux sanguins Diminue le diamètre des vaisseaux sanguins et augmente la pression sanguine.
norépinéphrine
Ocytocine Hypophyse (partie Utérus et glandes mammaires Au moment de l'accouchement, déclenche les contractions de l'utérus. Après
postérieure) l'accouchement, stimule la lactation.
Œstrogène Ovaires Appareil reproducteur féminin Stimule le développement des caractères sexuels féminins, régule le cycle menstruel.

Progestérone Ovaires Glandes mammaires et utérus Prépare la muqueuse utérine à la nidation, favorise le maintien de la grossesse en
empêchant les contractions utérines, prépare les glandes mammaires à la production
de lait.
Prolactine Hypophyse (lobe Glandes mammaires Stimule la production de lait par les seins après l'accouchement
antérieur)

Testostérone Testicules Organisme entier Provoque l'apparition des caractères sexuels secondaires masculins, stimule la
production de sperme, intervient dans la croissance et le développement musculaire.

Thyréostimuline ou Hypophyse (lobe Glande thyroïde Provoque la synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes.
hormone thyréotrope antérieur)

Thyroxine ou hormone Thyroïde Organisme entier Intervient dans la croissance et la différenciation cellulaire et tissulaire.
thyroïdienne

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