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REPUBLIQUE DE COTE
D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail

Ministère de l’Enseignement supérieur


et de la Recherche Scientifique
Laboratoire de Biologie Cellulaire

UE :BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE

KOUAKOU Koffi
Professeur Titulaire

D’Almeida Marie Ann


Anne
Maître de Conférences
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CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA BIOLOGIE CELLULAIRE

A-Introduction et définition de la biologie cellulaire :

Il était difficile pour les gens d'imaginer l'existence d'organismes vivants trop petits pour être vus ou
de croire qu'ils pouvaient porter atteinte à des hôtes de grande taille. De manière générale, l'existence
de microorganismes a été niée jusqu'en 1677 lorsqu'ils furent vus et décrits par Antonie van
Leeuwenhoek (1632 - 1723), un marchand de draps à Delft (Pays Bas), qui n'avait aucune formation
scientifique mais une grande patience et une grande curiosité. Il réussit à obtenir de forts
grossissements (300 X) grâce à un microscope simple composé d'une seule petite lentille presque
sphérique. Il décrivait un tout nouveau monde, auparavant invisible, comprenant des "animalcules"
(reconnus maintenant comme bactéries et protozoaires) dont la mobilité montrait qu'ils étaient vivants.
A la même époque, en 1665, Robert Hooke (1635-1703), alors professeur de géométrie à Gresham
collège, perfectionne un microscope inventé vraisemblablement par van Leeuwenhoek pour observer
pour la première fois les cellules sur un échantillon de liège.
L'étude des microorganismes (dont les bactéries) ne devint réellement accessible qu'avec le
développement d'un microscope optique composé (multi lentilles) efficace vers les années 1825.
La microscopie, née avec les travaux de Hooke et de Van Leeuwenhoek s’impose progressivement
pour devenir une des principales techniques d’étude de la matière vivante et permettre, trois siècles
plus tard à la naissance de la biologie cellulaire en (1955).
La biologie (bios= vivant et logos= étude) à pour objet l’étude des êtres vivants. Pour la biologie
cellulaire ou cytologie, mot composé de 02 racines étymologiques différentes ; (cyto = cellule) et
(logos = étude), est définie comme l’étude des cellules et des organites qu’elles renferment. Il s’agit
d’étudier la morphologie, la biochimie et la physiologie des cellules, autrement dit, il s’agit de
comprendre les phénomènes et les mécanismes qui assurent la vie et sa pérennité.
Le problème fondamental, que les biologistes ont eu à résoudre lors de l’étude
des cellules, est leur petite taille qui ne permet pas de les observer à l’œil nu. Par conséquent, les
connaissances sur les cellules ont progressés avec la mise au point d’instruments d’observation
(microscopes), de plus en plus perfectionnés, ainsi qu’avec l’élaboration de techniques appropriées.
Le développement de la cytologie est donc lié aux progrès techniques accomplis dans le domaine de
l’optique.

B-Historique sur la découverte des cellules :

Robert Hooke (1635-1703)


Robert Hooke est un chimiste, mathématicien, physicien et inventeur Anglais. Utilise un microscope pour
étudier de fines coupes de liège. Il découvre que le liège est constitué par des cavités séparées par des
cloisons. Il est le premier à utiliser le mot « cell » qui veut dire cellule
pour désigner ces alvéoles. C'est donc bien Hooke en 1665, l'inventeur du terme " cellule ". En réalité, les
structures observées par Hooke ne sont que des parois cellulaires : les cellules constitutives de l'écorce
sont des cellules mortes. Il décrit également des structures similaires dans des échantillons provenant
d'autres végétaux. Dans certaines cellules, il observe la présence d'un liquide. Il en conclut erronément
que les cellules dans les plantes servent au transport de substances.
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Antonie Van Leeuwenhoek (1632-1723)


Le Hollandais, Van Leeuwenhoek n'a pas une formation scientifique de base consistante. Il n'est, au
départ, qu'un artisan habile dans la fabrication de lentilles. Il exerce, la profession de drapier à Delft
(Pays-Bas), pour laquelle il doit pouvoir examiner les fibres des textiles qu'il achète. Il met ainsi au
point un grand nombre de lentilles de grande qualité. Les observations et les descriptions qu'il fait, le
mènent à entrer en contact avec des scientifiques. C'est là qu'il acquiert un bagage scientifique. Il
fabrique des microscopes qui permettent des grossissements de 50 à 300 fois et qui lui Permettent de
découvrir toutes sortes d' " animalcules "en observant une goutte d’eau provenant d’un étang.
Leeuwenhoek fut aussi le premier à observer les noyaux de cellules vivantes dans les hématies de
saumon. Avec lui, le monde des êtres vivants microscopiques unicellulaires devient accessible. Il
réalise de nombreuses observations de spermatozoïdes. Ces observations mèneront à l'idée que ces
spermatozoïdes contiennent l'être vivant entièrement formé, mais en miniature. Dans le cas de l'être
humain, on parle de l'homuncule .Ce modèle ne reconnaît aucune importance à l'ovocyte.

C-Invention de la théorie cellulaire :

D'autres scientifiques vont utiliser les microscopes pour étudier plus avant les cellules mises en
évidence par Hooke et van Leeuwenhoek. En 1838, Matthias Schleiden, un botaniste allemand
suggère que tous les tissus végétaux aient fait de cellules. Un an plus tard, le zoologiste Théodore
Schwann en arrive à la même hypothèse au sujet des animaux en 1839. En 1855, Rudolf Virchow
suggère que toute cellule provienne d'une autre cellule, préexistante. Les contributions de ces trois
scientifiques ont mené à la théorie cellulaire qui comporte trois grands aspects :

1- La cellule est la plus petite entité vivante et l'unité fonctionnelle des organismes vivants. 2- Tout
être vivant est composé de cellules.
3- Toute cellule provient d'une autre cellule.
Dans les organismes pluricellulaires, les cellules sont organisées en tissus. Un tissu
est un ensemble de cellules caractérisées par :
1- une structure.
2- une fonction commune.

D-La notion du vivant :

L’organisation d’un être pluricellulaire repose sur une hiérarchie de niveaux structuraux, chacun
s’édifient à partir du niveau inférieur. Les atomes s’agencent en molécules complexes qui à leur tour
forment des structures fonctionnelles appelées organites, qui sont les composants des cellules. Chez
les organismes pluricellulaires, des cellules semblables se regroupent en tissus dont les arrangements
particuliers forment les organes. Ces organes s’associent en systèmes pour assurer une fonction
précise afin de permettre la survie d’un organisme. Le monde vivant actuel est le résultat de processus
évolutifs qui ont débutés il y a quelques milliards d’années, par la formation de molécules organiques
à partir de quelques atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygènes.
Un assemblage judicieux et la capacité de communiquer ont abouti à la première cellule. Cette cellule
occupe une place privilégiée dans la hiérarchie de l’organisation car elle est capable d’assurer toutes
les activités liées à la vie et qui permettent sa croissance et sa reproduction. Mais une cellule n’existe
pas seule : elle est indépendante de son environnement avec lequel elle interagit continuellement.
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Les caractéristiques de la vie peuvent se résumer à :


• La capacité de se reproduire
• La croissance et le développement qui nous font devenir apte à survivre et nous perpétuer.
• La capacité d’utiliser et donc de produire l’énergie indemnisable au maintien de notre intégrité.
• L’extraordinaire capacité d’adaptation et d’évolution
• Enfin la faculté d’homéostasie, c'est-à-dire
c'est dire de nous maintenir dans les limites raisonnables de survie.

E- Classification du monde vivant

Le langage courant attribue des noms différents aux animaux et aux plantes du monde qui nous
entoure. Cela est vrai dans toutes
tes les sociétés et toutes les cultures. Cette distinction dans le langage
est déjà une façon de classifier le monde vivant et les espèces.

Les biologistes, eux, répartissent les êtres vivants dans différents groupes, en se fondant notamment
sur leur anatomie
omie (les animaux qui ont la même forme vont en général dans le même groupe) et sur
leur mode de vie. Mais ils essaient aussi de transcrire l’histoire de l’évolution de ces êtres vivants dans
la classification : plus les espèces sont proches sur le plan de l’évolution, plus elles doivent être
proches dans la classification.
L’« unité de base » de la classification du monde vivant est l’espèce.. Les espèces sont elles mêmes
réunies dans des genres : les genres sont des ensembles d’espèces qui ont de nombreux traits en
commun, mais qui ne peuvent pas produire une descendance fertile. Ensuite, la pyramide s’élève : les
genres sont groupés en familles, les familles en ordres, les ordres en classes, les classes en
embranchements et les embranchements en règnes. Ainsi, insi, un règne rassemble toutes sortes d’espèces
très différentes les unes des autres.

Le monde vivant est actuellement divisé en 5 règnes :


– les animaux,
– les végétaux,
– les champignons,
– les protistes,
– les procaryotes (bactéries).

La classification des espèces est un système international : les noms scientifiques des espèces, des
genres, des familles, etc. sont les mêmes dans le monde entier.
entier

F- Les grands types d'organisation cellulaire


cellula
Contrairement à ce que l'on pense, les cellules
cellules ne sont pas toutes construites sur le même schéma. Bien
sûr, elles se ressemblent, elles sont toutes constituées d'un cytoplasme entouré d'une membrane,
contiennent un génome à base d'ADN et les mêmes règles physiologiques peuvent dans la plupart des
cas,
as, s'appliquer à toutes. Mais au-delà
au delà de ces ressemblances, il existe des différences fondamentales. Il
ne s'agit pas de simples différences morphologiques, mais des architectures cellulaires
fondamentalement différentes. Ces différences permettent de différencier
différencier deux types de bases
d'organisations cellulaires et trois grandes branches dans l'arbre généalogique de la vie. Ces types sont
disjoints, il n'y a aucun intermédiaire entre eux. Les scientifiques du passé avaient divisé le monde en 3
règnes : animal,
mal, végétal et minéral. Cette description, basée sur ce qui était visible à l'oeil nu était
inexacte parce qu'elle oubliait tout un pan de la vie tout en lui reliant le monde non vivant. La
découverte des cellules au XVIIème siècle puis celle des organismes
organismes unicellulaires ne va pas modifier
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cet état de fait; en se basant sur l'autotrophie et l'hétérotrophie de ces organismes unicellulaires, ils
seront répartis entre végétaux et animaux. C’est ainsi que les bactéries sont classées dans les végétaux.
En 1866, Haeckel estime que cette répartition est inadaptée, il regroupe les unicellulaires dans un
nouveau règne, les protistes. La découverte du microscope électronique au début du 19ème siècle va
permettre de découvrir la différence fondamentale entre les bactéries et les autres cellules. Cela abouti
en 1938 à la séparation du règne des monères (ou procaryote) depuis les protistes par Copeland. En
1969, Whittaker sépare les champignons des végétaux et crée le règne des Fongidés. En effet, leur
appareil végétatif de type mycélien est constitué de filaments, sans racines, ni tiges ou feuilles. Ils sont
également dépourvus de chlorophylle. Ils se nourrissent de matières organiques. De plus, leurs parois
cellulaires ne sont pas constituées de lignine et cellulose, mais de chitine, comme la cuticule des
insectes. Ces différents points expliquent l'idée d'un règne des champignons à part entière. 9 ans plus
tard, Margulis, il effectue un ultime remaniement de la classification en séparant les algues
pluricellulaires des végétaux et en les regroupant avec les protistes. L'ensemble est renommé
Proctociste. Dans les années 70, le monde vivant comportait donc deux grands types cellulaires, les
procaryotes et les eucaryotes, le second ayant connu une évolution variée lui ayant permis de générer 4
règnes alors que les procaryotes semblaient moins diversifiés. Plus récemment, les progrès de la
biologie moléculaire vont permettre d'effectuer une nouvelle découverte. Les procaryotes peuvent être
divisés en deux groupes cellulaires aussi fondamentalement différents (Les eubactéries et les
archéobactéries). Cette découverte aboutit à la proposition par Woese en 1990 d'une division du monde
vivant en 3 domaines basés sur la structure cellulaire: eubactéries, archéobactéries et eucaryotes.

Haeckel Copeland Whittaker Woese Margulis Woese


(1894) (1938) (1969) (1977) (1979) (1990)
03 règnes 04 règnes 05 règnes 06 règnes 06 règnes 03 domaines
Animal Animal Animal Animal Animal
Végétal Végétal Végétal Végétal Végétal Eucaryotes
Fongides Fongides Fongides
Protistes Protistes Protistes Protistes Proctocistes
Moneres Moneres Archéobactéries Archéobactéries Procaryotes Archéobactéries
Eubactéries Eubactéries Eubactéries

La classification traditionnelle en cinq règnes a été ramenée en l'état actuel des recherches à 3 domaines du
vivant : Eucaryotes – Eubactéries – Archéobactéries

• les procaryotes (bactéries et archéobactéries) ou cyanobactéries dépourvues de noyau)


• les protistes (eucaryotes unicellulaires)
• les champignons (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes qui décomposent)
• les végétaux (eucaryotes pluricellulaires, réalisant la photosynthèse)
• les animaux (eucaryotes pluricellulaires hétérotrophes qui ingèrent)
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CHAPITRE II : ETUDE DE LA CELLULE EUCARYOTE ET DE LA


CELLULE PROCARYOTE

INTRODUCTION
La cellule (en latin cellula signifie petite chambre) est l'unité structurale, fonctionnelle et reproductrice
constituant tout ou partie d'un être vivant. Chaque cellule est un être vivant à part entière. Les cellules
proviennent de 3 lignées embryologiques distinctes : endoderme, mésoderme et ectoderme et plusieurs
centaines de types de cellules existent à l'état adulte (environ 220 pour l'homme). On estime qu'il y a 3
x 1013 cellules dans le corps humain, subdivisés en 220 types différents, propres à autant de tissus. En
effet, chaque type de cellule est propre au tissu dont il fait partie. Cette parenté est indiquée par les
protéines qui couvrent la cellule.

Toutes les cellules contiennent certains composants fondamentaux communs, ceux sont des
éléments universel qui marquent leur présence dans n’importe quel organisme:
• Le (génome), information génétique qui contient l'information permettant de coder les autres
composants.
• Les ribosomes, organites qui traduisent l’ARN en protéines.
• Le cytosol ou hyaloplasme renfermant les protéines, enzymatiques ou constitutives.
• La membrane plasmique, qui isole la cellule de son environnement, agis comme un filtre ou un
système de communication avec l'extérieur.
Les cellules ont également en commun certaines capacités tel que:
• La reproduction cellulaire, par division de la cellule.
• Le métabolisme cellulaire, utilisant de la matière brute, pour convertir de l'énergie en énergie
cellulaire (ATP).
• La synthèse des protéines, par la transcription de l'ADN en ARN puis par la traduction par les
ribosomes de l'ARN en protéine.

Au-delà de ces ressemblances, les cellules ne sont pas construites sur le même schéma, elles ont des
architectures très différentes les unes des autres.
Ies biologistes distinguent deux types fondamentaux de cellules selon qu'elles possèdent ou non un
noyau :
 Les procaryotes dont l'ADN est libre dans le cytoplasme (les bactéries, par exemple). Les
procaryotes sont des cellules plus primitives, qui sont apparues en premier au cours de l'évolution, il y
a3,5 milliards d’années. Ce groupe se subdivise en deux autres : celui des eubactéries et celui des
archéobactéries.
 Les eucaryotes qui ont une organisation complexe (les animaux et les végétaux), renfermant de
nombreux organites et dont l’ADN est enfoui dans le noyau entouré d'une membrane nucléaire.

I- Les cellules Eucaryotes


Les Eucaryotes sont les cellules qui constituent tout l'environnement que nous voyons, les plantes, les
animaux et champignons ainsi que diverses espèces unicellulaires tels que les amibes ou les
paramécies. Ils sont caractérisés par la présence d'organites, sortes d'organes intracellulaires. Parmi
eux, un organite est toujours présent : le noyau, qui contient l'information génétique de la cellule. Il est
d'ailleurs à l'origine du nom de ce type (eucaryote = vrai noyau en latin). La structure génétique de ces
cellules est constituée de plusieurs brins linéaires d'ADN (les chromosomes) et par des gènes en
"mosaïque", c'est à dire que les zones codantes du gène sont découpées en morceaux qui sont séparés
par des zones non codantes. Les originalités des eucaryotes ne se limitent pas à des considérations
génétiques. Celles-ci sont souvent de grande taille, ce qui les fragilise et diminue leur surface
d'échange avec le milieu extérieur. Mais surtout, elles vont développer un cytosquelette, sorte de
charpente intracellulaire mobile qui va permettre à la fois de se rigidifier (et de compenser leur
fragilité) et de se déformer de façon contrôlée, phénomène qui est à l'origine du mouvement des
animaux, mais aussi des cellules phagocytaires et qui est donc directement responsable de la grande
variété des formes animales qui existent.
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Caractéristiques Eucaryotes
• Le cytoplasme des eucaryotes n'est pas aussi granulaire que celui des procaryotes, puisque la
majeure partie de ses ribosomes sont rattachés au réticulum endoplasmique.
• La membrane plasmique ressemble, dans sa fonction, à celle des procaryotes, avec quelques
différences mineures dans sa configuration. C'est une membrane à perméabilité sélective, siège des
échanges entre le milieu interne et le milieu externe de la cellule. Dans cette structure on trouve une
double couche phospholipidique, au-dessus de laquelle se trouvent des protéines périphériques et dans
laquelle sont enchâssées des protéines dites « intégrées ».
• La paroi cellulosique, quand elle existe (végétaux), est composée de polysaccharides,
principalement la cellulose.
• L'ADN des eucaryotes est organisé en une ou plusieurs molécules linéaires. Ces molécules se
condensent en s'enroulant autour d'histones lors de la division cellulaire. Tous les chromosomes
(ADN) sont stockés dans le noyau, séparés du cytoplasme par une membrane. Les eucaryotes ne
possèdent pas de plasmides : seuls quelques organites peuvent les contenir (mitochondrie et
chloroplastes).
• Le noyau des eucaryotes est une structure sphérique ou ovoïde renfermant les chromosomes
observé dans presque toutes les cellules dont il est un des éléments essentiels. Alors que chez les
procaryotes les chromosomes, bien que regroupés, ne sont pas séparés du cytoplasme, chez les
eucaryotes, la présence d'une membrane nucléaires les isole du reste de la cellule.
• Nucléole petit corps sphérique du noyau cellulaire des cellules eucaryotes contenant les acides
nucléiques (ARN) et des protéines et qui est le lieu de la synthèse de l'ARN ribosomale. Le nucléole
entoure une région du noyau où se situent un ou plusieurs chromosomes dans lesquels se trouvent des
copies répétées de l'ADN codant l'ARN ribosomal.
• Chromatine, substance basophile présente dans le noyau cellulaire au repos sous la forme d'un
feutrage très fin de fibres tortueuses enchevêtrées qui se condense en chromosomes lors de la division
cellulaire.
• Certaines cellules eucaryotes peuvent devenir mobiles, en utilisant un cil ou un flagelle
(spermatozoïde par exemple). Leur flagelle est plus évolué que celui des procaryotes.
Les eucaryotes contiennent plusieurs organites. Ce sont des compartiments cellulaires baignant dans le
hyaloplasme. Ils sont délimités par une membrane plasmique (simple ou double) et possèdent des
fonctions spécifiques.
• Le réticulum endoplasmique (RE) est une extension de la membrane du noyau. Il est divisé en
RE lisse (REL) et RE rugueux (RER), en fonction de son apparence au microscope. Il est formé de
feuillets ou de tubules. Il contient des récepteurs permettant de lier les ribosomes impliqués dans la
traduction de l'ARN messager pour la sécrétion des protéines et notamment de la majorité des
protéines transmembranaires. Il est aussi le site de la synthèse lipidique. Du RE, les protéines sont
transportées vers l'appareil de Golgi grâce à des vésicules.
• L'appareil de Golgi, il a pour équivalent «le dictyosome» chez les plantes et le «corps
parabasal» chez les flagellés) l'appareil de Golgi est un empilement de vésicules membranaires où
s'opère la glycosylation (ajout de chaînes glucidiques complexes) et l'encapsulation des protéines
sécrétées.
• Les mitochondries jouent un rôle important dans le métabolisme de la cellule. Elles contiennent
leur propre petite partie d'ADN (l'ADN mitochondrial). C'est là que se déroulent la respiration
cellulaire et la fabrication de l'énergie, l'ATP (Adénosine Tri Phosphate). Cette énergie est
indispensable aux réactions métaboliques.
• Le cytosquelette permet à la cellule de conserver sa forme et à se mouvoir. Il est également
important lors de la division cellulaire, et dans le système de transport intracellulaire.
• Les chloroplastes sont présents dans les plantes et les algues (organismes photosynthétiques).
Ils convertissent l'énergie lumineuse du Soleil en énergie chimique utilisée pour fabriquer des sucres à
partir de dioxyde de carbone (phase sombre de la photosynthèse). Ils contiennent également de l'ADN.
Ils sont dérivés de cyanobactéries qui sont devenues symbiotiques.
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• Lysosomes ou Peroxysomes, organites intracellulaires qui, renfermant des enzymes


hydrolytiques, sont responsables de la lyse cellulaire c'est à dire la dissolution d'éléments organiques
(tissus, cellules, micro-organismes) sous l'action d'agents physiques, chimiques ou enzymatiques.
• De nombreuses cellules animales comportent à un de leurs pôles une paire de centrioles
(diplosome). Ce sont des corpuscules cylindriques formés de tubules groupés par trois. Généralement
situés près du noyau, ils constituent avec le cytoplasme environnant le centrosome et jouent un rôle
essentiel lors de la division cellulaire. Ainsi ils forment les pôles qui permettront la division cellulaire
; en général absent chez les plantes.
• Vacuoles, enclaves inertes, parfois limitée par une membrane, présente à l'état physiologique
ou pathologique dans le cytoplasme d'une cellule ou d'un organisme unicellulaire (bactérie,
hématozoaire) et pouvant contenir des substances diverses.

II- Les Procaryotes


Par opposition, les procaryotes sont les cellules sans noyau. Ces cellules sont de petites tailles et sans
organites intracellulaires. Leur matériel est constitué d'un unique chromosome circulaire et de divers
morceaux d'ADN également circulaires mais beaucoup plus petit, les plasmides. En effet, alors que le
chromosome se duplique de façon synchronisée avec la division cellulaire, les plasmides se répliquent
de façon indépendante et sont répartis au hasard entre les deux cellules filles lors d'une division. De
plus, certains plasmides ont la capacité de s'intégrer provisoirement au chromosome. Enfin, ces
cellules ne contiennent pas de cytosquelette. Elles sont en général rigidifiées par un revêtement externe
et sont indéformables sauf chez les plus petites espèces (les mycoplasmes). La structure des gènes
diffère également de ceux des eucaryotes, chez les procaryotes, ils sont continus et plusieurs d'entre
eux sont regroupés au sein d'un même ensemble fonctionnel, l'opéron.

Caractéristiques Procaryotes
• Le cytoplasme des procaryotes (le contenu de la cellule) est diffus et granulaire, du fait des
ribosomes (complexe macromoléculaire responsable de la synthèse des protéines).
• La membrane plasmique constituée par une bicouche lipidique dépourvue de cholestérol. Cette
membrane isole l'intérieur de la cellule de son environnement, et sert de filtre et de porte de
communication.
• Il y a souvent une paroi cellulaire résistante. Elle est formée chez les eubactéries de
peptidoglycane un complexe de lipides, de polysaccharides et de polypeptides, et joue le rôle de
barrière supplémentaire contre les forces extérieures. Elle empêche également la cellule d'éclater sous
la pression osmotique dans un environnement hypotonique.
• Le chromosome des procaryotes se compose d'une molécule circulaire super enroulée occupe
le centre de la bactérie. Cet emplacement porte le nom de nucléoide. Il n’est pas séparé du cytoplasme
par une enveloppe.
Les procaryotes peuvent posséder un ADN extra-chromosomal, organisé en molécules circulaires
appelées plasmides. Ils peuvent avoir des fonctions supplémentaires, telles que la résistance aux
antibiotiques.
• Certains procaryotes ont un flagelle leur permettant de se déplacer activement, plutôt que de
dériver passivement.

III- Types de bactérie


En fonction de la coloration de Gram (solution de violet de gentiane et une solution de Lugol), on
distingue deux types de bactéries.
-Les bactéries gram négatif qui ont des parois très riches en lipides.
-Les bactéries gram positif qui possèdent des parois pauvres en lipides

A- Eubactéries et Archéobactéries
Pendant longtemps, procaryote a été synonyme de bactérie, jusqu'à la découverte en 1977 d'un type
cellulaire nouveau grâce aux travaux de biologie moléculaire de Carl Woese (professeur à l'Université
de l'Illinois à Urbana, États-Unis) et George Fox, de toute évidence procaryote, mais qui ne sont pas
des bactéries. Les bactéries ont donc été renommées eubactéries (vraies bactéries) et ce nouveau type
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cellulaire archéobactérie. Ces dernières partagent avec les eubactéries la possession d'un chromosome
circulaire unique et l'absence de cytosquelette. Mais elles comportent aussi des caractères eucaryotes
tels que les gènes en mosaïque et une structure génétique semblable. Ces caractéristiques
intermédiaires les ont fait considérer comme les ancêtres des deux groupes. Toutefois, elles disposent
de particularités originales, leur membrane notamment est constituée de lipides retrouvés nulle part
ailleurs dans le monde vivant. La principale caractéristique des archéobactéries, à l'origine de leur
popularité, est leur capacité à survivre dans les milieux extrêmes : eaux très acides (pH < 1) ou très
salées (mer morte) ou très chaude (> 120C°) ou très froides (< 0C°), bien que la plupart d'entre elles
vivent dans des milieux plus cléments.

1- Les mycoplasmes
Les mycoplasmes sont des bactéries naines, d’un diamètre de 100 à 400 µm, non visibles au
microscope optique. Les mycoplasmes ou PPLO (Pleuropneumonie- like organisme) sont des bactéries
pathogènes de l’appareil respiratoire humain. C’est les cellules les plus simples actuellement connues.
Elles sont entourées par une paroi externe réduite, souple qui confère à ces cellules une forme aléatoire
sans rigidité. La membrane des mycoplasmes contient une quantité notable de cholestérol, absent chez
les autres procaryotes bactériens. Ils sont largement répandus dans la nature, chez l'animal, les insectes
et les plantes. Chez l'homme, la plupart des espèces qu'on isole sont commensales ou
occasionnellement pathogènes. On ne rencontre chez l'homme que les genres Mycoplasma et
Ureaplasma, qui sont isolés de deux sites principaux :
*Appareil respiratoire : on y trouve Mycoplasmapneumoniae, qui n'est pas un commensal, ainsi que
Mycoplasmaorale et Mycoplasmasalivarium.
*Voies génitales : on y rencontre Ureaplasma et Mycoplasmagenitalium, Mycoplasmahominis et
Mycoplasmafermentans.

2- Cyanophycées :
Les cyanophycées sont des êtres vivants photosynthétiques unicellulaires vivant en colonies. Elles
possèdent un cytoplasme pourvu d’un appareil chlorophyllien qui se compose de lamelles
membranaires, analogues aux thylakoides des chloroplastes. Ces membranes sont associées à un
pigment photosynthétique sensible à la lumière, la phycocyanine, qui rend ces cellules aptes à une vie
autotrophe.

IV- Comparaison des Archaea avec celles des Bactéries et des Eucaryotes :
Les Archaea sont similaires aux bactéries pour beaucoup d’aspects de la structure cellulaire et du
métabolisme. Cependant, les mécanismes et les protéines impliquées dans les processus de réplication,
de transcription et de traduction présente des traits similaires à ceux rencontrés chez les eucaryotes.
Les particularités des archées par rapport aux deux autres domaines du vivant (Bactéries et Eucaryotes)
sont les suivantes :
• la structure et la chimie des parois cellulaires, atypiques (absence de peptidoglycane).
• la structure lipidique de leur membrane : les lipides des archéobactéries consistent en de longues
chaînes d'alcool isopréniques attachées au glycérol par des liaisons éther, alors que les autres
organismes fabriquent les lipides de leurs membranes en assemblant deux chaînes d'acides gras
avec une molécule de glycérol par l'intermédiaire d'une liaison ester
• la présence d'ARN polymérases inhabituelles, beaucoup plus complexes que les ARN polymérases
des bactéries, et étonnamment proches de celles des eucaryotes.
• un chromosome circulaire de type bactérien mais comportant des gènes en mosaïque similaires à
ceux des eucaryotes.
• les protéines intervenant dans les processus de réplication et de réparation de l’ADN ressemblent à
celles rencontrées chez les eucaryotes.
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Comparaison entre la cellule Eucaryote et Procaryote Principales différences entre les cellules
procaryotes et eucaryotes
Procaryotes Eucaryotes
Organismes typiques bactéries protistes, champignons, plantes, animaux
Taille typique ~ 1-10 µm ~ 10-100 µm
Type de noyau nucléoïde; pas de véritable vrai noyau avec double membrane
noyau
molécules linéaires (chromosomes) avec des
ADN circulaire
protéines histone
ARN/ synthèse des protéines synthèse d'ARN dans le noyau synthèse de
couplé au cytoplasme
protéines dans le cytoplasme
Ribosomes 23S+16S+5S 28S+18S+5,8S+5S
Structure cytoplasmique très structuré par des membranes intra
très peu de structures
cellulaires et un cytosquelette
Mouvement de la
flagelle fait de flagelline flagelle et cils fait de tubuline
cellule
Métabolisme anaérobie ou aérobie habituellement aérobie
Mitochondries aucune de une à plusieurs douzaines
Chloroplastes aucun dans les algues et les plantes
habituellement des cellules cellules isolées, colonies, organismes évolués
Organisation
isolées avec des cellules spécialisées
Mitose (réplication de la cellule) Méiose
Division de la cellule division simple
(formation de gamètes)

Comparaison entre la cellule animale et végétale

CELLULE VEGETALE CELLULE ANIMALE


Présence d’une paroi pecto-cellulosique Absence de la paroi pecto-cellulosique
Présence de vacuoles de grande taille Présence de vacuoles de petite taille
Présence de chloroplastes Absence de chloroplastes
Présence de peroxysome Présence de lysosomes et peroxysome
Absence du complexe centriolaire Présence du complexe centriolaire

La composition chimique des cellules


Pourcentage de
Composants
la masse totale
Eau 70%
Protéines 18%
Lipides 5%
ADN 0,25%
ARN 1,1%
Polyosides 2%
Molécules simples (acides aminés, acides gras, glucose) 3%
Ions minéraux 1%
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VI-La dimension des cellules :


Sous le terme de « cellule », les biologistes regroupent deux types de cellules tout à fait différents les
uns des autres :
- les cellules Procaryotes qui furent les premières à apparaître sur terre, il y a environ 3,5
milliards d’années.
- Les cellules Eucaryotes, qui apparurent 02 milliards d’années plus tard.
La taille et la forme de ces cellules sont d’une variabilité extrême. Les plus petites, sont les
mycoplasmes. Ces cellules procaryotes ont un diamètre de 100nm. Ce sont des microorganismes
unicellulaires à action pathogène pour le système respiratoire (Pleuropneumonie).
Les bactéries ont des diamètres supérieurs à 500nm et peuvent, lorsqu’elles sont filamenteuses,
atteindre des longueurs de l’ordre de 20 µm.
Chez les protozoaires, les euglènes ont un diamètre de 120µm, les amibes, en particulier Amoeba
proteus, ont une longueur de 1mm.
Chez les mammifères, le diamètre de la plupart des cellules est compris entre quelques microns et
quelque dizaine de microns (hématies, 07 µm, leucocytes humains, de 10 à 20µm, cellules épithéliales,
20µm).
Chez les oiseaux, certaines cellules sont particulièrement grandes (œuf d’autruche : 4 à 6 cm, cellules
nerveuses motrices chez la girafe dont l’axone peut mesurer plus de 03m de longueur).
12

Schémas représentant les cellules Eucaryotes et procaryotes


13

Schéma représentant une cellule Eucaryote Animale et Végétale


14

CHAPITRE III : LES VIRUS

A-Historique sur la découverte des virus


Les maladies virales comme la rage, la fièvre jaune, la variole, affectent les humains depuis des
siècles. Cependant, la cause de ces maladies est restée inconnue pendant longtemps. A la fin du XIXe
siècle, la conception d’agents infectieux qui n’étaient ni des bactéries, ni des champignons, ni des
parasites était encore difficile.
Entre 1887 et 1892, le botaniste russe Dimitri Ivanovski étudia une maladie végétale, la mosaïque du
tabac, et montra que la sève des plans malades contenait un agent infectieux. Ivanovski pensait qu’il
s’agissait d’une toxine ou bien d’une très petite bactérie. C’est le chimiste hollandais Martinus
Beijerinck qui approfondi ces travaux et écarta l’hypothèse bactérienne, et dénomma le phénomène
Contagium vivum fluidum. A la même époque, le virus de la fièvre aphteuse est le premier virus
identifié par Friedrich Loeffler et Paul Frosch. Le virus de la fièvre jaune est le premier virus
pathogène de l’Homme identifié entre 1900 et 1902.
C’est pendant la Première Guerre mondiale que l’anglais Frederick Twort et le microbiologiste franco-
canadien Félix d'Hérelle mettent en évidence le phénomène de « lyse transmissible » observable par la
lyse des bactéries cultivées en milieu solide. Ce phénomène est dû à un virus de bactéries que Félix
d'Hérelle baptisa bactériophage. Les virus des plantes, des animaux, de l’Homme et des bactéries
étaient ainsi découverts et leurs listes ne cessèrent de s’allonger au cours du XXe siècle. L’apparition
de la microscopie électronique dans les années 1930 permis l’observation des virus, mais on ne savait
toujours pas à cette époque ce qu’ils étaient réellement.
Le biochimiste américain Wendell Stanley cristallisa le virus de la mosaïque du tabac sous forme de
cristal protéique en 1935. L'année suivante des études complémentaires montrèrent que ce cristal
contenait également de l’ARN. Les études ultérieures montrèrent que selon les virus étudiés, ceux-ci
étaient composés soit de protéines et d’ARN, soit de protéines et d’ADN. C’est en 1957 qu’André
Lwoff proposa une définition claire et moderne des virus.
A partir des années 1960, le développement des cultures cellulaires, de la microscopie électronique,
puis de la biologie moléculaire a permis aux scientifiques de progresser dans la compréhension des
mécanismes de réplication des virus, dans la réalisation de diagnostics fiables et dans l’élaboration de
vaccin.

B-Définition du virus

Le mot virus est issu du latin virus, qui signifie « poison ». Un virus est une entité biologique qui
nécessite une cellule hôte, dont il utilise les constituants pour se multiplier. Les virus sont des agents
infectieux microscopiques possédant un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN), ne pouvant se
reproduire qu’à l’intérieur d’une cellule, et parasitant aussi bien les êtres vivants pluricellulaires
(animaux et végétaux) que les unicellulaires (bactéries et protistes). La virologie est la science qui
étudie les virus. Elle est étudiée par des virologues ou des virologistes.

C- Généralités sur les virus

 Les virus ne peuvent se développer qu’en parasitant les cellules vivantes (on dit qu’ils sont des
parasites intracellulaires obligatoires), dont ils détournent les synthèses à leur profit. Leur pénétration
dans les organismes hôtes peut se faire de multiples façons ; inhalation, contacte et inoculation par des
organismes vecteurs (insectes piqueurs, blessures etc …). Ils pénètrent ensuite à l’intérieur des cellules
où ils se multiplient. Ils agissent pratiquement de la même façon : l’information apportée par l’acide
nucléique du virus provoque un dérèglement du noyau de la cellule parasité, qui ne synthétise plus son
propre acide nucléique mais celui du virus.
 Il existe une très grande diversité de virus, estimée en 2007 à 1031, qui est bien plus que la
diversité des trois domaines Bacteria, Archaea et Eukaryota réunis.

 Une très grande variété de virus provoque des maladies graves, contagieuses, qui prennent le
nom de viroses chez les végétaux. Chez les animaux, les principales maladies d’origines virales sont :
15

Le rhume, la grippe, la varicelle, la rougeole, la mononucléose infectieuse, sont des exemples de


maladies humaines virales relativement courante. Des maladies plus sévères comme le SIDA, la grippe
aviaire, la variole, sont aussi causées par des virus. Le virus Ebola entraîne des fièvres hémorragiques.
La capacité d’un virus d’entraîner une maladie est décrite en termes de virulence.

 Un virus est constitué par un acide nucléique à un ou deux brins, contenu dans une coque de
protéine (capside) de forme variable. Chez certains virus, la capside est en outre protégée par une
enveloppe issue de la membrane des cellules infectées. L’acide nucléique, porteur de l’information
génétique et responsable de la multiplication viral (réplication) est constitué d’ARN (c’est le cas de la
majorité des virus attaquant les végétaux) ou d’ADN, mais jamais les deux simultanément. Le génome
d’un même virus peut se présenter comme une seule entité, ou être fragmenté en plusieurs segments
distincts.

 Le filament d'acide nucléique peut être de l'ADN ou de l'ARN. Il représente le génome viral. Il
peut être circulaire ou linéaire, bicaténaire (double brin) ou monocaténaire (simple brin). Le génome
sous forme d'ADN est généralement bicaténaire. Le génome sous forme d'ARN est généralement
monocaténaire et peut être à polarité positive (dans le même sens qu'un ARN messager) ou à polarité
négative (complémentaire d'un ARN messager).

 La taille des virus se situe entre 10 et 400 nm. Les génomes des virus ne comportent que de
quelques gènes à 1 200 gènes. Le plus petit virus connu est le virus delta. Il ne comporte qu'un seul
gène. Le plus gros virus connu est le mimivirus, avec un diamètre qui atteint 400 nanomètres et un
génome qui comporte 1 200 gènes.

 Une particule virale complète, appelé virion, est composée d’un filament d’acide nucléique,
généralement stabilisé par des nucléoprotéines basiques, enfermé dans une coque protéique protectrice
appelée capside. La forme de la capside est à la base des différentes morphologies des virus.

 La capside est une coque qui entoure et protège l'acide nucléique viral. Elle est constituée par
l'assemblage de structures protéiques. La capside est constituée de sous-unités protéiques appelées
protomères. L'ensemble capside et nucléoïde est nommé nucléocapside. La structure de la capside
entraîne la forme du virus, ce qui permet de distinguer deux groupes principaux de virus : les virus à
symétrie cubique et les virus à symétrie hélicoïdale.

De nombreux virus sont entourés d'une enveloppe (ou péplos) qui prend naissance au cours de la traversée des
membranes cellulaires. Sa constitution est complexe et présente un mélange d'éléments cellulaires et
d'éléments d'origine virale. On y trouve des protéines, des glucides et des lipides. Les virus possédant une
enveloppe sont les virus enveloppés.
Les virus ne possédant pas d'enveloppe sont les virus nus.

 Un provirus est un rétrovirus qui s'est infiltré dans l'ADN d'une cellule hôte. Pour ce faire,
l'ARN subit une transcription inverse (ou rétrotranscription) grâce à la transcriptase inverse qui le
transforme en ADN. Cet ADN est ensuite incorporé dans le génome de la cellule-hôte grâce à une
protéine appelée intégrase. La cellule va alors synthétiser les protéines correspondant à l'ARN viral. Le
virus ayant ainsi parasité la cellule va pouvoir se reproduire. Par exemple, le virus du SIDA, le VIH est
un provirus

 Un Viroïde est un agent infectieux des plantes et probablement des animaux, de structure plus
simple qu’un virus. Ces particules, plus petites que les virus, contiennent un seul ARN circulaire et
n'ont pas de capside.

 Les viroïdes diffèrent des virus en ces points :


16

- Ils existent à l'intérieur des cellules en tant que particules d'ARN uniquement, sans capside ni
enveloppe.
- Ils n'ont qu'un seul ARN circulaire qui contient très peu de nucléotides.
- Leur ARN ne code aucune protéine.
- Contrairement au virus dont l'ARN peut être copié dans le cytoplasme ou le noyau, l'ARN des
viroïdes est copié dans le noyau ou dans le chloroplaste, selon la famille.

L'équipe de l'Unité de recherche sur les maladies infectieuses, dirigée par Didier Raoult, vient de
décrire un nouveau type de virus qui constituerait une nouvelle entité biologique. Ce virus, appelé
virophage, infecte les virus géants comme le Mimivirus. Il permet de réaliser des transferts de gènes
d'un virus géant à un autre. Ces travaux ont été publiés le 7 août 2008 dans la revue Nature.

D- Structure des virus


Une particule virale complète, appelé virion, est composée d’un filament d’acide nucléique,
généralement stabilisé par des nucléoprotéines basiques, enfermé dans une coque protéique protectrice
appelée capside. De nombreux virus sont entourés d'une enveloppe (ou péplos) qui prend naissance au
cours de la traversée des membranes cellulaires. Sa constitution est complexe et présente un mélange
d'éléments cellulaires et d'éléments d'origine virale. On y trouve des protéines, des glucides et des
lipides. Les virus possédant une enveloppe sont les virus enveloppés. Les virus ne possédant pas
d'enveloppe sont les virus nus.
Structure de quelques virus

E- Réplication des virus (infection virale)


Les virus sont des parasites intracellulaires
intracellulai obligatoires, autrement dit, ils ne peuvent
se multiplier que dans une cellule hôte. Un virus isolé est inerte, il est à la limite entre
le vivant et l'inorganique. Chaque type de virus ne peut infecter et parasiter qu'une
gamme limitée des cellules hôtes.
hôtes. L'infection virale commence quand le génome du
virus entre dans une cellule. Le mécanisme d'entrée dépend du type de virus. Quel que
soit le génome viral considéré, le parasite détourne les ressources de son hôte afin de
produire d'autres virus. L'hôte
L'hôte fournit les nucléotides pour la synthèse des acides
nucléiques; ses enzymes, ses ribosomes, ses ARNt, ses acides aminés, son ATP et ses
autres outils métaboliques servent à fabriquer les protéines virales requises par
l'ARNm qui provient de la transcription des gènes du parasite. Quand la fabrication est
terminée, les molécules d'acides nucléiques virales et les capsomères s'assemblent
souvent de façon spontanée pour former de nouveaux virus (processus appelé auto-
assemblage). Le cycle de réplication le plus simple chez les virus se termine quand des
centaines, voire des milliers de virus sortent de la cellule hôte infectée.

Virus animaux Ce sont également des parasites intracellulaires obligatoires. On en distingue


alors deux types.

Virus à ARN enveloppé:


L'enveloppe recouvre la capside et permet au virus d'entre dans la cellule hôte. C'est en
général une membrane hérissée de glycoprotéines. Les pointes glycoprotéiques se lient
à des molécules réceptrices spécifiques situées à la surface de l'hôte. Ensuite,
l'enveloppe virale et la membrane de la cellule hôte fusionnent, et ainsi, le génome
viral entre dans la cellule pour l'infecter.
Cycle de réplication d’un virus à enveloppe

1: les glycoprotéines de l'enveloppe


virale reconnaissent des récepteurs à la
surface de la cellule hôte et s'y
attachent. On observe la fusion des
deux membranes.
2:le génome viral ainsi que sa capside
pénètrent dans la cellule.
3: la capside virale est détruite par les
enzymes de l'hôte.
4: le génome viral commence à se
répliquer grâce à la machinerie
cellulaire.
5: ces reliquats sont transcrits en
ARNm.
6: la traduction permet alors l'obtention
des protéines de la capside ainsi que les
glycoprotéines de surface.
7: les glycoprotéines sont transportées à
la surface cellulaire par l'intermédiaire
de vésicules de transport.
8: les capsides se forment dans la
cellule hôte.
9: les virions sortent de la cellule
identique au virus initial

Rétrovirus ou Adénovirus :
On va surtout s'intéresser aux Rétrovirus. Leurs cycles de réplication sont les plus complexes
si on les compare aux autres virus à ARN. Ces virus possèdent une enzyme spécifique,
laTranscriptase Inverse qui transcrit de l'ADN à partir de l'ARN. Cet ADN néosynthétisé
s'intègre sous forme de provirus dans un chromosome du noyau de la cellule animale. Le VIH
(virus de l'immunodéficience humaine) en est un exemple: nous savons tous qu'il est à
l'origine de cette terrible épidemie qu'est le SIDA (syndrome de l'immunodéficience acquise).
Le schéma représente l'agent infectieux du SIDA. Ici, les glycoprotéines virales permettent
également au virus de s'attacher à la surface de la cellule à infecter: ce sont des leucocytes de
type lymphocyte T qui sont sa cible. Le génome de ce virus est un ARN simple brin ou
monocaténaire. Le virus possède également l'enzyme clef: la Transcriptase Inverse.

Le schéma représente le cycle de réplication de


ce virus
1: le génome viral pénètre dans la cellule cible
après fusion de sa capside avec la membrane
plasmique de l'hôte. Les protéines de la
capside sont ensuite digérées par la cellule
hôte.
2: de l'ADN est synthétisé à de la matrice
virale ARN par la Transcriptase Inverse.
3:le brin d'ADN néoformé sert de à son tour de
matrice pour la synthèse d'un second brin viral
complémentaire au premier brin.
4: l'ADN bicaténaire s'intègre dans le génome
de l'hôte à la manière d'un provirus.
5: les gènes proviraux sont alors transcrits.
6: les protéines virales sont synthétisées dans
le cytoplasme de la cellule. L'ARN transcrit
sert de génome pour les nouvelles copies
virales.
7: les capsides se forment.
8: de nouveaux virus sortent de la cellule pour
aller infecter d'autres cellules
F- Classification des virus
On a d'abord classé les virus
1° - selon l'organisme parasité
• les virus des bactéries : (bactériophages ou phages)
• les virus des végétaux
• les virus des animaux
2° - selon leur mode de transmission :
• virus transmis par les voies respiratoires.
• virus transmis par le tractus digestif (les virus entériques)
• virus transmis par les arthropodes : les arbovirus (contraction de arthropod borne
virus)

La classification actuelle
Basée sur l'ensemble des données biochimiques et morphologiques, la classification actuelle,
proposée en 1962 par Lwoff, a été adoptée par tous les virologistes. Dans l'ordre décroissant
des critères, on a successivement :

3 - LA SYMETRIE DE L
1- LE GENOME 2 - L'ENVELOPPE CAPSIDE A

1° - la nature du matériel génétique - virus nus (N)


- ADN - symétrie hélicoïdale
- ARN (H)
2° - la structure de l'acide nucléique
- monocaténaire
- bicaténaire - symétrie icosaédrale (I)
3° - la forme de l'acide nucléique
- linéaire - virus enveloppés
- circulaire (E)
- non segmenté - symétrie inconnue (?)
- segmenté

La classification des virus ne peut être intégrée à celle réalisée pour les êtres vivants du fait
que les virus ne sont pas considérés comme vivant, car ne pouvant se reproduire par leurs
propres moyens. C'est ainsi qu'il a été nécessaire de mettre au point une classification
particulière. Il en existe deux qui font autorités :
• la classification Baltimore, proposée par David Baltimore, lauréat du prix Nobel de
médecine en 1975, qui est basée sur le type d'acide nucléique des virus (ADN ou ARN) et son
mode d'expression.
• la classification de l'International Committee on Taxonomy of Viruses (ICTV), qui
utilise une méthode assez semblable à celle existant pour les êtres vivant ou les virus sont
rangé par ordre, famille, sous-famille, genre et espèce.
Ces deux méthodes de classifications ne sont pas antagonistes et peuvent tout à fait s'intégrer
l'une à l'autre, car la classification de l'ICTV reprend certains critères de la classification
Baltimore.
Aucune des classifications n'est censée être phylogénétique, car les virus ne partagent pas
d'origine commune.
Les formes variées des virus résultent du fait que l'un des deux brins d'ADN dans lesquels
toutes les formes de vie cellulaire conservent leur information génétique est redondant, et que
par conséquent les virus peuvent avoir des génomes à simple ou double brin. De plus, le
génome de certains virus est formé d'ARN plutôt que d'ADN. L'ARN est présent dans les
cellules comme intermédiaire lorsque les gènes sont traduits en protéines. Le génome des
virus à ARN peut être codé dans deux directions différentes : soit les gènes sont stockés dans
la direction 5'->3' (polarité positive ou +), comme celle dans laquelle les gènes sont codés
dans l'ARN messager des cellules, soit ils sont stockés dans la direction opposée (polarité
négative ou -).

Cependant, le code de nomenclature géré par le Comité International sur la Taxinomie des
Virus diffère des autres sur plusieurs aspects. Pour l'essentiel, les noms des ordres et des
familles sont mis en italiques et les noms des espèces ne suivent pas la nomenclature
binomiale mais sont souvent de la forme [Virus] de la [maladie]. La définition des ordres est
très récente et a été délibérément lente ; à ce jour, seuls trois ont été nommés et la plupart des
familles ne sont pas classées. Environ 80 familles et 4000 espèces de virus sont actuellement
connues.

Classification par type de génome:

• Virus à ADN

Groupe I - Virus à ADN à double brin

Groupe II - Virus à ADN à simple brin

• Virus à ARN

Groupe III - Virus à ARN à double brin

Groupe IV - virus à ARN simple brin à polarité positive (Virus (+)

Groupe V - virus à ARN simple brin à polarité négative

 virus à polarité négative non-segmentés


Exemples virus de la rougeole
Exemples virus de la Rage

 Virus à polarité négative segmentés


Exemples virus de l'influenza A, B, et C (virus de la grippe)

•Virus à ADN ou à ARN à transcription inverse

Groupe VI - rétrovirus à ARN simple brin Exemples VIH1

Groupe VII - rétrovirus à ADN double brin


Exemple virus de l'Hépatite
Exemple virus de la mosaïque du choux-fleur
Classification par type de capsides et enveloppe:

• Virus icosaédriques :
La capside icosaédrique entraîne une apparence sphérique du virus. Les protomères sont
organisés en capsomères, disposés de manières régulières et géométriques. Une capsomère, en
forme d’anneau, est composée de cinq ou six protomères.
Parmi les virus icosaédriques, les parvovirus ont une capside formée de 12 capsomères, les
poliovirus 32 capsomères, les papillomavirus 72 capsomères tandis que la capside des
adénovirus est constituée de 252 capsomères.

• Virus hélicoïdaux :
Ces virus sont de longs cylindres (300 à 400 nm), creux, composés d’un type de protomère
enroulé en spirale hélicoïdale. Ils peuvent être rigides ou flexible. Le matériel génétique est
logé à l’intérieur du tube. Le virus de la mosaïque du tabac est un exemple de virus hélicoïdal
très étudié.

• Virus complexes :
Ces virus possèdent une capside symétrique qui n’est ni hélicoïdale, ni vraiment icosaédrique.
Les bactériophages comme le phage T4 d’Escherichia coli sont des virus complexes
possédant une tête icosaédrique liée à une queue hélicoïdale à laquelle sont attachés des poils
et des fibres caudales.
Le poxvirus est aussi un exemple de virus complexe. C'est le virus animal parmi les plus
grands (250 à 350 nm de long sur 200 à 250 nm de large. Certains virus se présentent sous
formes bacillaires. C'est le cas du virus de la rage (famille des Rhabdoviridae) et du virus
Ebola.

• Virus enveloppés :
En plus de la capside, certains virus sont capables de s’entourer d’une structure membranaire
empruntée à la cellule hôte. Cette enveloppe membranaire est composée d’une bicouche
lipidique qui peut posséder des protéines codées par le génome viral ou le génome de l’hôte.
Cette enveloppe donne quelques avantages aux virions par rapport à ceux composés d’une
capside seule, comme la protection vis à vis d’enzymes ou de composés chimiques. Les
glycoprotéines, formant des spicules, fonctionnent comme des récepteurs permettant de se
fixer sur des cellules hôtes spécifiques.
Le virus de la grippe (famille des Orthomyxoviridae), le virus du SIDA (famille des
Retroviridae) sont des exemples de virus enveloppés.
CLASSIFICATION DE QUELQUES VIRUS PATHOGÈNES POUR L'HOMME
Famille Acide Enveloppe Symétrie Genres Espèces et pouvoir
nucléique pathogène

Poxviridae ADN + ? Orthopoxvirus variole, vaccine

Hepadnaviridae ADN + Cubique


virus de l'hépatite B (HBV)

Orthomyxoviridae ARN + Hélicoïdale grippe


V.influenza
A,B,C

Paramyxoviridae ARN + Hélicoïdale


Morbillivirus virus de la rougeole

Picornaviridae ARN - Cubique Rhinovirus virus de l'hépatite A


(HAV) rhumes

Rhabdoviridae ARN + Hélicoïdale Lyssavirus virus de la rage

Retroviridae ARN + ?
Lentivirus VIH (sida)

Filoviridae ARN + Hélicoïdale virus Marburg virus


Arbovirus Ebola
CHAPITRE IV METHODES D’ETUDE DE LA CELLULE

I : HISTOIRE SUR L’INVENTION DU MICROSCOPE


Il est difficile de dire qui a inventé le microscope composé. On dit souvent que l'opticien
hollandais Hans Janssen et son fils Zacharias Janssen fabriquèrent le premier microscope en
1590, mais ceci provient d'une déclaration de Zacharias Janssen lui-même au milieu du XVIIe
siècle. La date annoncée est assez improbable étant donné qu'il a été montré que Zacharias
Janssen est né vers 1590.
Un autre favori au titre d'inventeur du microscope est Galilée. Il a développé un microscope
composé d'une lentille convexe et d'une autre concave en 1609.
Christiaan Huygens, un autre Hollandais, a développé à la fin du XVIIe siècle un oculaire
simple à deux lentilles corrigé des aberrations chromatiques, ce qui fut un grand pas en avant
dans le développement du microscope. L'oculaire de Huygens est toujours fabriqué
aujourd'hui, mais souffre d'un champ assez réduit et d'autres problèmes mineurs.
On attribue en général à Antoni van Leeuwenhoek (1632-1723) le fait d'avoir attiré l'attention
des biologistes sur les utilisations du microscope, même si des loupes ordinaires étaient déjà
fabriquées et utilisées au XVIe siècle. Les microscopes artisanaux de Van Leeuwenhoek
étaient des instruments simples et de taille réduite comprenant une lentille unique mais forte.
En comparaison, les systèmes à plusieurs lentilles restaient difficiles à mettre au point et il
fallut pas moins de 150 ans de développement des optiques avant que le microscope composé
puisse livrer une qualité d'image équivalente à celle des microscopes simples de Van
Leeuwenhoek. Néanmoins, et malgré de nombreuses revendications, on ne peut pas
considérer Van Leeunwenhoek comme l'inventeur du microscope composé.

II : INTRODUCTION
Les cellules sont de très petite taille et d’organisation très complexe. L’étude de leur structure,
de leur composition chimique et de leur fonctionnement (physiologie) a nécessité la mise au
point d’outils et de techniques appropriés qui ont été perfectionnés au fur et à mesure des
progrès scientifiques et technologiques réalisés dans divers domaines. Les progrès de la
microscopie ont repoussé la frontière entre le visible et l'invisible. Au microscope
électronique, on parvient même obtenir l'image d'atomes d'or cristallin.
Aujourd'hui, la médecine, la biologie ne peuvent plus se passer du microscope.
Pour comprendre la biologie cellulaire contemporaine, il est indispensable de se familiariser
avec les méthodes et les appareillages utilisés pour son étude.
Trois approches sont développées pour étudier les divers aspects de la cellule :
*- les techniques morphologiques.
*- les techniques chimiques et biochimiques.
*- les techniques physiologiques.
Ces techniques sont toutes basées sur l’emploi de microscopes optiques et électroniques ;
les manipulations sont justifiées par les deux exigences de l’examen au microscope :
- Les objets à examiner doivent être minces
- Leurs différents éléments doivent présenter un certain contraste.
En cytologie de nombreux procédés préparatoires des cellules sont utilisés pour une analyse
morpho fonctionnelle. Nous traiterons dans ce chapitre que les principales techniques
histologiques et cytologiques.

III : LA MICROSCOPIE
La microscopie est un ensemble de techniques permettant d'obtenir une image des structures
biologiques. Le principe est dans tous les cas le même : une onde est envoyée sur la
préparation ou émise par la préparation. Cette onde est captée par un objectif qui la concentre
et passe par un oculaire qui crée une image observable. Cette image est soit observée à l'œil
nu, soit photographiée, soit enregistrée par caméra CCD et stocké sur ordinateur pour
retraitement.
Aujourd'hui la microscopie est divisée en deux grands groupes, différents par la nature de la
particule élémentaire impliquée : le microscope optique, aussi appelé photonique, parce qu'il
utilise des photons et le microscope électronique qui utilise des électrons pour étudier l'objet.
Afin d’étudier des structures on utilise un certain nombre de techniques : préparation des
coupes fines, coloration négative, ombrage métallique, cryodécapage etc….

A : LA MICROSCOPIE OPTIQUE OU PHOTONIQUE


Cette technique est la plus ancienne utilisée. Elle est également celle dont il existe le plus de
variantes. Le principe est le suivant, la préparation est éclairée par une lampe. Les molécules à
observer vont interagir avec la lumière de plusieurs façons :
- soit en absorbant certaines longueurs d'onde de la lumière. C'est la microscopie en
lumière directe.
- soit en provoquant un déphasage des différents rayons lumineux. C'est la microscopie
en contraste de phase.
- soit en émettant de la lumière à une autre longueur d'onde que celle d'origine. C'est la
microscopie à fluorescence.

Le microscope optique est un instrument d'optique muni d'un objectif et d'un oculaire qui
permet de grossir l'image d'un objet de petites dimensions (ce qui caractérise son
grossissement) et de séparer les détails de cette image (et son pouvoir de résolution) afin qu'il
soit observable par l'œil humain. Il est utilisé en biologie, pour observer les cellules, les tissus,
en pétrographie pour reconnaître les roches, en métallurgie et en métallographie pour
examiner la structure d'un métal ou d'un alliage.
Il ne faut pas le confondre avec la loupe binoculaire qui n'exige pas des échantillons plats de
faible épaisseur
Ce microscope il a l’avantage de donner une vue générale des cellules ou des tissus et aussi de
permettre l’examen de cellules vivantes ; mais le pouvoir séparateur du microscope optique ne
peut dépasser 0,2 µm, le grandissement étant au maximum de 1000.

1 : Présentation du microscope optique


Un microscope optique en général est composé d’un statif (pied) qui assure la stabilité de
l’appareil, d’un tube optique le long duquel existe un système de lentilles en verre et
comportant à ses extrémités un oculaire permettant de recueillir l’image et des objectif servant
à agrandir un certain nombre de fois l’image de la préparation, d’une platine (porte objet)
percée d’un trou et munie de pinces pour immobiliser la lame et d’une source lumineuse
éclairant la préparation.
Le microscope est caractérisé par :

- songrossissement ou puissance : Egal au produit du grossissement ( ou puissance) de


l’objectif et de l’oculaire Plus le grossissement de l’objectif est important, plus l’objectif doit
être proche de l’objet à observer.

- sonpouvoir de résolution : La résolution d'un microscope désigne sa capacité à


séparer des détails très voisins. Indépendamment du capteur utilisé et des aberrations ou
imperfections des lentilles, la résolution du microscope optique est fondamentalement limitée
par la diffraction de la lumière.

La résolution ou le pouvoir séparateur (PS) est définie comme étant la distance minimale séparant deux
points individualisables. Chez l’homme le PS est de 0,1 mm à une distance de 25 cm. L’œil humain ne peut
distinguer à 25cm que deux objets distants l’un de l’autre que de 0,1 mm. Au-delà l’image des 02 objets
sera unique ou nulle.
Le PS du microscope optique est de 0,2 µm alors que celui du microscope électronique est de l’ordre de A°

2 : Principe du fonctionnement du microscope :


Deux types d’observations sont réalisables en microscopie : l’observation par transmission
pour le microscope optique et pour le microscope électronique à transmission et l’observation
par réflexion pour le microscope électronique à balayage. Donc le microscope travaille en :

Transmission : l’échantillon est traversé par des photons et électrons ; les lentilles de verre
(MO) ou les champs électromagnétiques (MET) permettent l’obtention d’une image qui est
reprise par l’oculaire (MO) ou écran fluorescent (MET).

Réflexion : le microscope ne capte que les rayons réfléchis par les parois de la préparation. Ce
type de microscopie donne une image de la surface des objets et non de leur structure interne.
L’intensité étant fonction de l’orientation des parois par rapport au système optique, cela
donne une image « en relief » de l’objet. Elles ne sont donc pas applicables à des objets sans
relief comme les coupes de tissus ! Elles nécessitent « un éclairage latéral » de l’objet. Ce
mode de microscopie est peu utilisé, il correspond aux loupes binoculaires ou
stéréomicroscopes, au microscope à fond noir en microscopie optique et au microscope
électronique à balayage (MEB) en microscopie électronique.

3 : Conditions d’observation en microscopie


Pour effectuer une observation en microscopie deux exigences s’imposent : l’épaisseur de
l’échantillon et le contraste.

L’épaisseur de l’échantillon : pour une observation par transmission l’échantillon doit


présenter une faible épaisseur afin de permettre le passage du faisceau incident des photons ou
d’électrons d’où la nécessité de faire des coupes très très fines. Les coupes exigées en (MO)
varient entre 2 µm à 10 µm et de 0,03µm à 0,05µm

Le contraste : L’observation par transmission n’est possible que si certaines régions de la


coupe absorbent les photons ou les électrons plus que d’autres (effet contraste). En règle
générale, les constituants cellulaires présentent des contrastes naturels faibles d’où
l’utilisation de certains artifices tels que les montages optiques qui amplifient les contrastes
naturels comme le microscope à contraste de phase ou des colorants vitaux sélectifs (MO) ou
encore des sels de métaux lourds comme les sels de plomb (ME).
4 : Types de microscopes optiques :
Un certain nombre de microscopes ayant chacun des montages optiques spéciaux ont été mis
au point pour permettre l’observation des cellules dans certaines conditions et améliorer la
qualité de celle-ci. Le développement de ces microscopes répond principalement à 2 objectifs
- augmenter les contrastes pour mieux visualiser les structures subcellulaires -
améliorer le pouvoir de résolution (voir des détails de plus en plus petits !)
Parmi ces microscopes, nous avons :

a) Microscope à fond noir :


Il permet de révéler certains détails lors de l’observation des cellules vivantes, en augmentant
les contrastes naturels. Dans ce type de microscope, la source de lumière est oblique par
rapport à la préparation cellulaire.
Un condenseur spécial illumine la préparation sous une incidence rasante, seul les rayons
réfléchis sont captés par l’objectif : le fond du champ d'observation est noir, et le moindre
objet apparaît brillamment éclairé. Cela permet d'observer des objets dont la dimension est à
la limite extrême du pouvoir séparateur, et qui passeraient inaperçus avec les techniques
ordinaires. Mais ces objets devenant des sources lumineuses, leur forme et leur dimension ne
peuvent pas être correctement appréciés.

b) Microscope à contraste de phase :


Ce type de microscope est largement utilisé pour l’observation de cellules vivantes. Son
principe repose sur l’amplification des contrastes naturels en mettant à profit les différences
d’indices de réfraction entre les organites ; différences qu’il transforme en différences
d’intensités de lumières qui sont alors visibles à l’œil. La base de cette transformation repose
sur les interactions entre les ondes lumineuses : on parle d’interférences. Ce microscope est un
bon outil pour l’observation des mouvements des cellules et de leurs organites tels que les
mitochondries, les chromosomes, et de suivre les étapes de processus comme la mitose par
exemple. Les images de l’observation peuvent être enregistrées par caméra vidéo, les films
sont ensuite projetés sur un écran de télévision.

c) Microscope à fluorescence :
D’une manière générale, les molécules fluorescentes absorbent des radiations à une longueur
d’onde donnée et émettent des radiations de longueur d’onde plus élevée. C’est le cas des
substances appelées Fluorescéine qui fluoresce en vert et la Rhodamine en rouge sont des
exemples de ce type de substances largement utilisées dans la biologie cellulaire. Ce
microscope est semblable au microscope photonique ordinaire, sauf qu’il est muni d’une
source de rayon UV (lampe à UV) et d’un système de filtre qui permet de choisir la longueur
d’onde des UV appropriés pour chaque substance. Il est le plus souvent utilisé pour détecter
les protéines spécifiques ou d’autres molécules rendues fluorescentes par couplage à un
fluochrome ; à titre d’exemple, on peut aussi détecter la présence d’insuline dans une cellule
avec anticorps Anti-insuline marqué par fluorescéine.

d) Microscope à lumière polarisée :


Il permet de détecter des structures biréfringentes qui ont une organisation moléculaire
particulière, telles que les microtubules et les chloroplastes et parois des cellules végétales.
Les photons lumineux passant à travers certains matériaux tels que les filtres Polaroïd ou
certains cristaux (Nicol) en ressortent "polarisés" : ils ne vibrent plus que dans un seul plan. Si
un second filtre Polaroïd ou un second Nicol est disposé sur leur trajet on peut par rotation de
ce second filtre les arrêter complètement et obtenir l'extinction totale du faisceau. (Nicol
"croisés") Si on place entre les deux filtres croisés un objet actif sur la lumière polarisée, tel
qu'une substance organique possédant un carbone asymétrique ou un arrangement moléculaire
ordonné, le plan de polarisation est dévié et l'extinction est levée, la lumière issue de l'objet
traverse le second filtre. Il faudra opérer une rotation du second filtre pour obtenir à nouveau
l'extinction. Un microscope à lumière polarisée est équipé d'un premier filtre au niveau du
condenseur et un second filtre en position croisée dans le tube optique

e) Microscope à balayage confocal :


Dans ce type de microscope, l’objet est éclairé par un faisceau laser finement focalisé qui
balai rapidement à un seul niveau n’éclairant qu’un plan mince de l’objet, on parle de coupes
optiques. Les préparations sont souvent traitées par des colorants fluorescents et la lumière
émise par la coupe optique éclairée donne une image sur un écran vidéo. Les coupes
photographiques d’un cerveau humain prises par un scanner sont un exemple de ce type.

B : LA MICROSCOPIE ELECTRONIQUE
Le microscope électronique est beaucoup plus récent : le premier a été construit en 1931, par
Max Knoll et Ernst Ruska, ce dernier a d'ailleurs reçu le prix Nobel de physique en 1986 pour
cette invention. Puis il s'est répandu à partir des années 60. La résolution d'un microscope
électronique peut atteindre 2 angströms, mais généralement les meilleurs microscopes
atteignent 20 angströms seulement.
Le principe de fonctionnement d'un microscope électronique ressemble un peu à celui d'un
microscope optique sauf qu’au lieu des photons ce microscope fonction avec des électrons le
faisceau est produit et accéléré par un canon à électrons (cathode et anode percée).
L’ensemble du dispositif est placé sous vide. Les lentilles de verre sont remplacées par des
bobines électromagnétiques ("lentilles" électromagnétiques) seules capables de focaliser les
électrons, et de créer des images.
Avec ces microscopes on ne peut examiner que des cellules tuées, mais le pouvoir séparateur
est de l’ordre de quelques A°. On aura donc accès à l’ultra structure des organites.

1 : Types de microscopes électroniques

Il existe deux variantes de la microscopie électronique :


- la microscopie à transmission
- la microscopie à balayage

a) Microscope électronique à transmission :


C'est la technique la plus performante. Dans son principe, elle ressemble à la microscopie
optique en lumière directe. Le faisceau d'électron est émis par un canon à électron, focalisé
sur la préparation à l'aide de lentilles électromagnétiques et la traverse, ils sont plus ou moins
absorbée (la préparation est dite plus ou moins dense aux électrons), l'image se forme derrière
la préparation sur un écran fluorescent similaire à ceux qui équipent les téléviseurs noirs et
blanc. Hormis le fait que les absorbeurs d'électrons sont des métaux lourds les mêmes
techniques de révélation que pour la microscopie en lumière directe peuvent être utilisées.

b) Microscope électronique à balayage (scaning) :


Bien que de résolution plus faible que la précédente, cette technique donne des images
absolument spectaculaires, en pseudo 3D.
Le flux d’électrons balaye la surface de l’objet au préalable recouvert d’une couche
métallique. Ce sont les électrons secondaires, renvoyés par la surface métallique, qui sont
utilisés pour fournir une image. Cet appareil permet de gagner en profondeur de champ, mais
son pouvoir séparateur est plus faible que celui du microscope à transmission. Il fournit des
renseignements sur l’aspect tridimensionnel des surfaces cellulaires, par exemple.

Comparaison entre le microscope optique et électronique


M. OPTIQUE Caractéristiques M. ELECTRONIQUE
*grossissement : de 25 à 1500 fois * grossissement : 1500à 200000 fois
*pouvoir séparateur : environ 0.2µm * pouvoir séparateur : 10A°
* préparation est traversée par des photons * Préparation traversée par les électrons
*longueur d’onde : 0,4 à 0,8 µm * longueur d’onde : variable de l’ordre de 0,05 A°
*lentilles sont en verre * les lentilles sont des champs magnétiques
*image : est reçue directement * image : est reçue sur écran fluorescent
*les coupes au microtome : 2 à 10 µm * les coupes à l’ultramicrotome : 0,05µm

Avantages
* on peut voir la cellule en entier * on peut voir la structure fine de la cellule
* on peut observer une cellule vivante * on atteint très souvent le niveau moléculaire
* on peut utiliser des colorants et voire *a permis de résoudre de vieux litigesdes
couleurs réelles(ex : synapse Golgi des
végétaux)
Inconvénients
* on ne peut pas pousser l’analyse * la cellule est morte
assez loin * on n'a pas une vue d’ensemble
des structures artificielles (artefacts) apparaissent
Unités
*l’unité est le micromètre ou micron (µm) * l’unité est le nanomètre (nm)
-3
1µm = 10 mm 1nm = 1 millimicron = 10-6 mm ou 10-9 m

IV : TECHNIQUES DE COUPES ET DE REPLIQUES


Le microscope permet d'observer les cellules d'un tissu, mais dans des conditions très strictes :
il faut que l'objet à examiner soit transparent à la lumière. Les objets biologiques ne le sont
que rarement, à l’exception des objets naturellement très minces : suspensions (sang, ..) ou
cultures cellulaires. Il faut donc les découper en tranches très minces (coupes) de l'ordre de 5 à
10 microns. Pour cela, il faut « durcir » l’objet par différentes techniques physiques ou
chimiques. Mais la coupe causerait des dommages irréparables aux tissus et aux cellules et
l'observation ne correspondrait pas à la réalité des cellules vivantes : séparation physique de
structures proches plus ou moins entraînées par l’outil de coupe, libération d’enzymes lytiques
(protéases essentiellement) contenues dans des compartiments spécifiques (lysosomes,
peroxysomes, …) il faut donc au préalable "immobiliser" les structures dans un état aussi
proche que possible de l'état vivant et inactiver ces enzymes : c'est le but de toute une série de
manipulations qui amèneront les objets biologiques à l'examen convenable au microscope.

A : TECHNIQUES DE COUPE
Pour un examen morphologique des cellules ou des échantillons biologiques en microscopie,
des procédés préparatoires de l’échantillon sont nécessaires.

Examen des échantillons en microscopie optique

Examen de cellules vivantes


Elles peuvent être examinées sans préparation, mais dans un nombre très limité de cas. Il ne
peut s’agir que des cellules isolées, naturellement ou en culture.
Une cellule animale dépourvue d’exosquelette se déshydrate très rapidement dans l’air. Son
observation ne peut s’effectuer qu’en milieu liquide. L’observation en milieu de culture
permet de maintenir la physiologie cellulaire. Mais les boîtes de culture interdisent des
objectifs de grossissement utile (maximum X5). L’astuce consiste à inverser le montage du
système optique : on illumine la boîte par le haut (les condenseurs actuels permettent de
focaliser la lumière sur le fond de la boîte de culture) et l’on observe à travers le fond :
microscope inversé.
Comment observer correctement les cellules vivantes ?
Il faut utiliser des techniques qui augmentent les contrastes sans toxicité pour la cellule.

a) les méthodes chimiques, les colorants vitaux : La quasi-totalité des colorants sont
très toxiques pour les cellules, quelques rares colorants n'ont pas cet inconvénient. Ils
augmentent le contraste d’absorption de certaines longueurs d’onde, conférant une couleur
aux structures qui les retiennent. On peut citer :
Le Vert Janus B spécifique des mitochondries
Le bleu de Trypan, qui ne peut pénétrer dans des cellules vivantes, mais qui colore les
cellules mortes (test d'exclusion du bleu trypan) : il est très utilisé pour évaluer la vitalité des
cellules.
Les colorants d’exclusion dérivent d’une technique utilisée par les microbiologistes qui
visualisaient des levures par contraste en les dispersant dans l’encre de Chine.

b) les méthodes physiques, le microscope à contraste de phase : ce microscope


augment le contraste des objets. C‘est le seul moyen d’observer les mouvements cellulaires et
de les filmer.

Examen des cellules mortes:


Il est nécessaire la mise en œuvre de manipulations indispensables à l’obtention d’objets
minces et contrastés. On ne peut en effet, examiner que des celles colorées ; il est aussi
nécessaire d’obtenir des coupes minces de ces cellules et donc de les inclure au préalable dans
des substances relativement dure, il faut auparavant les fixer, pour éviter toute altération
susceptible de se produire au cours des manipulations. La séquence de ces manipulations est
donc la suivante : Prélèvement, fixation, inclusion, coupe et coloration.

a) Prélèvement :
Dans le milieu médical, les prélèvements sont effectués en clinique, à l'hôpital ou dans des
cabinets privés ou médecin spécialiste. Ils sont réalisés par des chirurgiens.
• On distingue quatre catégories majeures de prélèvement :
o Les frottis : grattage (du col de l'utérus...),
o Les biopsies : fragments de tissu ou d’organe,
o Les organes en intégralité,
o Les liquides d'épanchement divers (pleural, ascitique, péricardique,
etc.).
Il existe également des techniques de prélèvement plus sophistiquées : par excision, ponction
ou microdissection.

b) Fixation :
C’est l’action de tuer les cellules, en évitant tout phénomène agonique, de manière à conserver
les structures dans un état morphologique aussi proche que possible de l’état vivant. Une
bonne fixation doit éviter tout artefact : apparition d’une structure nouvelle (par coagulation),
disparition d’une structure normalement présente (par solubilisation), déformation ou
déplacement des constituants cellulaires (par cristallisation) on peut fixer à l’aide de procédés
chimiques : Alcool, formol, acide acétique, etc.…ou bien par des procédés physiques, comme
la congélation brusque (meilleur fixateur).

c) Déshydratation :
Pour déshydrater les tissus, on les plonge dans des alcools de degrés croissants, 70°, 80°, 90°,
100°, pendant le temps nécessaire à l'équilibre des concentrations.
La paraffine n'est pas miscible à l'eau, la pièce anatomique doit être entièrement déshydratée
avant l'inclusion dans la paraffine. La paraffine n'est pas non plus soluble dans l'alcool utilisé
pour la déshydratation. On procède donc à une double substitution.
 On remplace l'eau par de l'alcool (Déshydratation)
 On remplace l'alcool par le toluène (Substitution)

d) Inclusion :
La coupe ne peut être pratiquée que dans une substance assez dure ; c’est pourquoi on
imprègne les tissus d’une substance d’enrobage, en général la paraffine ; l’alcool n’étant pas
parfaitement miscible avec la paraffine, on plonge le tissu déshydraté dans un solvant
organique intermédiaire miscible à l’alcool et la paraffine, le xylène, puis dans la paraffine
maintenue liquide à l'étuve entre 50 et 60°C. On refroidit alors et on obtient un bloc de
paraffine durcie contenant le tissu à examiner.
Cette imprégnation suppose une déshydratation et une substitution de l’eau par l’alcool,
solvant de la paraffine. En effetl'inclusion ne se fera de façon satisfaisante que si la pièce à
couper ne contient ni eau ni solvant intermédiaire (alcool).

e) Coupe (microtomisation)
Le bloc de paraffine est découpé en tranches minces à l’aide des microtomes qui sont des
appareils permettant de débiter les blocs de paraffine en coupes de quelques microns à
quelques dizaines de microns. Les forces de frictions entre couteau et bloc échauffent la
paraffine et la mettent en surfusion, ce qui permet de coller les coupes les unes à la suite de
l'autre : ruban de coupes sériées. On les recueille sur des lames de verre (porte objets)
autrefois enduites d'une solution d'ovalbumine qui les colle sur la lame en séchant.
Actuellement on utilise des verres traités chimiquement.

f) Ré hydratation
Les coupes collées sur lame de verre sont déparaffinées à l'aide d'un solvant organique et
ramenées à l'eau par des bains d'alcools de concentrations décroissantes. Cela permet de les
colorer, car la majorité des colorants sont solubles dans l'eau ou dans l'alcool.

g) Coloration :
Les objets biologiques coupés et examinés par transparence ne sont pas ou peu colorés: ils
offrent très peu de contraste, donc de visibilité, et aucun détail ne peut être perçu. Il faut
renforcer le contraste de couleur des différents organites ou mieux les colorer. Cette lame de
verre est alors plongée dans un colorant. On dispose nombreux colorants naturels, qui se
fixent sur telle ou telle structure de la cellule, par exemple, le vert de méthyle colore en vert la
chromatine
On utilise deux catégories de colorants : Les plus courants sont : l'hématoxyline,
qui colore les noyaux cellulaires en bleu violacé
L’éosine, qui colore les cytoplasmes en rose
Les bleus (Bleu de méthylène, de toluidine) sont également employés en routine.
Techniques de préparation de coupes pour le microscope photonique

Examen des échantillons en microscopie électronique

La séquence de manipulation est analogue à celle qui a été exposée pour la microscopie
optique.
a) Fixation : encore plus exigeante (les artefacts sont plus visibles), elle est réalisée avec
des fixateurs spéciaux, comme : le tétraoxyde d’osmium OsO4 et le glutaraldehyde C5H8O2.
Ce sont les deux principaux fixateurs chimiques utilisés en microscopie électronique.
b) Déshydratation : elle suit le même principe qu'en microscopie optique; mais elle est
délicate car les tissus doivent être conservés jusqu'au niveau moléculaire.
c) Inclusion : elle se fait dans un milieu très dur, dans des matières plastiques telle que la
résine. Une fois refroidi, durci par polymérisation, on obtient un échantillon solide.
d) Coupe : effectuée sur un ultramicrotome, elle fournit des tranches encore plus minces,
de 50 nm.

e) Coloration : c’est plutôt une imprégnation (il n’y a que le noir et le blanc en
microscopie électronique) par des sels de métaux lourds, comme les sels de plomb ou
d’uranyle, qui augmente le contraste des structures cellulaires.
B : TECHNIQUE DE REPLIQUES
Elle est généralement applicable au MEB et s’effectue en 03 étapes : la congélation de
l’échantillon, la cryofracture et l’obtention des réplique.

Examen de répliques après cryofracture et cryodécapage:

Cette technique permet de réaliser une empreinte topographique (réplique) après fracture d’un
échantillon congelé. Elle permet l’obtention d’une simple ou d’une double réplique (moulage
des deux faces de la fracture).
Le tissu est fracturé après fixation à basses températures, le trait de fracture présente des
reliefs dus à l’hétérogénéité des constituants cellulaires. Ceux-ci sont accentués par la
projection selon une incidence rasante (ombrage) d’une fine couche métallique. Celle-ci est
ensuite détachée et constitue une réplique qui peut être examinée au microscope. On a alors
une idée des reliefs de la surface d’un organite ou même d’une membrane si la fracture l’a
délaminée (coupe tangentielle).
Elle est généralement applicable au MEB et s’effectue comme suit :
La congélation de l’échantillon, la cryofracture, le décapage, ombrage et obtention de la
réplique.
Les tissus prélevés sont congelés rapidement sans fixation ou après fixation. A fin d’éviter les
dégâts provoqués par la formation de cristaux de glaces, les tissus sont imprégnés de
substances telles que le glycérol, puis congelés rapidement dans des liquides à température
très basses comme le fréon liquide, dont le point de fusion se situe à – 150°C ou en plaçant
l’échantillon au contact d’un bloc de métal refroidi dans l’hélium liquide. Quand le tissu est
congelé, on l’observe souvent par la technique de la réplique de cryofracture, illustrée dans
la figure ci-dessous. De petits fragments de tissus sont mis sur un petit disque métallique et
congelé rapidement, le disque est ensuite placé dans un support spécial et le bloc de tissu
congelé est frappé par une lame, provoquant à partir du point de contact une fente qui clive le
tissu en deux parties.
Quand le plan de fracture traverse une cellule composée d’organites très divers, de
composition différente. Ces structures ont tendance à dévier le plan de fracture, vers le haut
ou vers le bas, provoquant dans les surfaces des protubérances, des dépressions et des crêtes
qui reflètent les contours du protoplasme traversé. En d’autres termes, les surfaces exposées
par la fracture donnent des informations sur le contenu de la cellule. Le but est de rendre
visibles ces informations. Pour ce faire, la technique de la réplique utilise la surface de
fracture comme un moule sur lequel on dépose une couche de métal lourd. Le métal est
déposé à la surface du tissu congelé qui vient d’être exposée dans l’enceinte même qui a servi
à produire la fracture. Le métal est déposé sous un angle qui accentue la topographie locale
par ombrage. On dépose ensuite une couche de carbone au-dessus de la couche métallique
directement à partir du haut, plutôt que latéralement, de manière à obtenir une couche
uniforme de carbone qui cimente les plages métalliques dans un film continu. Quand on a
ainsi obtenu un moulage de la surface, on peut faire fondre le tissu qui a servi de modèle,
l’enlevé et l’éliminer ; c’est la réplique de métal et de carbone qui est placé sur la grille et
observée dans le faisceau d’électrons.
Par conséquent, cette technique convient particulièrement pour étudier l’intérieur des
membranes.
La réplique de cryofracture est, par elle-même, une technique extrêmement utile, mais elle
peut encore servir pour donner plus d’informations quand on y ajoute une étape de
cryodécapage. Au cours de cette étape, l’objet congelé et fracturé, toujours dans la chambre
froide, est placé sous vide à une température élevée pendant une ou quelques minutes : une
couche de glace superficielle s’évapore (sublimation). Après l’élimination de l’eau, la surface
de la structure peut être recouverte par un métal lourd.

Préparation de répliques de cryofracture pour l’observation au microscope électronique

DE COLORATION
Le microscope électronique convient tout autant pour l’étude de très petites particules, comme
les virus, les ribosomes, éléments de cytosquelette et complexes protéiques. On peut
également mettre en évidence la forme des protéines et acides nucléiques individuels au
microscope pour autant qu’on leur donne un contraste suffisant. Un des meilleurs moyens de
rendre ces substances visibles est l’utilisation de techniques de coloration négative. Il y a
également une autre technique largement utilisée pour rendre visible de très petites particules
isolées est leur ombrage.

A : LA COLORATION NEGATIVE
Les échantillons minces (de quelques nanomètres à quelques dizaines de nanomètres
d'épaisseur) sont adsorbés sur une grille métallique recouverte d'un film de carbone fin
(quelques nanomètres). Ce sont typiquement des complexes protéiques ou des virus.
On forme un dépôt de métal lourd sur toute la surface de la grille sauf aux endroits où se
trouvent les particules. Par conséquent, la structure de l’objet se distingue par sa clarté relative
sur l’écran fluorescent .Dans cette technique, on place une goutte de colorant (acétate
d’uranyle ou phosphotungstate de potassium) sur une grille qui porte les particules à étudier et
on laisse s’évaporer la plus grande partie de la goutte. A cause de la tension superficielle, le
colorant a tendance à envelopper la particule sur le film qui le supporte et pénètre dans toutes
les irrégularités qui s’ouvrent à la surface de la particule. Le reste de la particule recueille peu
de colorant .De par sa forte masse atomique, le contrastant dévie les électrons dans le
diaphragme objectif. Ainsi l'échantillon biologique apparaît plus clair que ce qui l'entoure,
d'où le nom de coloration négative. L'échantillon apparaît blanc sur un fond sombre sur les
photographies.

B : L’OMBRAGE
Une autre technique largement utilisée pour rendre visible de très petites particules isolées est
leur ombrage. Les grilles sont placées dans un espace fermé, où l’on fait le vide. Dans la
chambre se trouve un filament composé d’un métal lourd (généralement le platine) avec du
carbone. Le filament est porté à haute température, ce qui provoque son évaporation et le
dépôt d’un revêtement métallique sur toutes les surfaces accessibles dans la chambre. Le
métal se dépose donc sur les surfaces qui font face au filament, tan disque les surfaces
opposées de l’objet et les parties du support qui sont dans l’ombre restent non revêtues et
incapable de diffracter les électrons. Par conséquent, les zones qui sont dans l’ombre sont
éclairées sur l’écran, alors que les régions couvertes de métal sont foncées. Cette relation est
inversée sur la plaque photographique, qui est le négatif de l’image. Par conséquent, on
représente les préparations ombrées en imprimant une image négative dans laquelle la
particule parait éclairée par une vive lumière blanche (correspondant à la surface revêtue),
avec une ombre foncée produite par la particule. Cette technique donne un très bon contraste
pour un matériel isolé et produit une impression d’image en trois dimensions (3D).
V : TECHNIQUES D’ISOLEMENT DES ORGANITES

Fractionnement cellulaire
Afin d'analyser leur structure ou leur composition, il peut être intéressant de séparer les
différentes structures présentes dans la cellule.
Pour ce faire, on broie une culture de cellules. La séparation des constituants peut alors se
faire par centrifugation. Soumis à l'effet centrifuge, les structures les plus massives se
rassemblent dans le fond du tube en rotation.
L'accélération centrifuge est exprimée en multiples de l'accélération de pesanteur terrestre
notée g. L'accélération à laquelle on soumet les échantillons atteint des valeurs de 100 000 à
200 000 g.
Les différentes fractions issues de la centrifugation peuvent ensuite être identifiées et analysés
chimiquement.

N B : Les techniques histologiques, cytologiques, coloration négative et ombrage, renseignent


sur la morphologie des cellules et de leurs organites, alors que les techniques
d’Autoradiographie et de fluorescence renseignent sur la physiologie de la cellule.
CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

I-LA MEMBRANE CYTOPLASMIQUE ET LES ECHANGES CELLULAIRES

INTRODUCTION
Chaque cellule est enfermée dans une membrane, une enveloppe protectrice appelée
membrane cytoplasmique ou plasmalème. En biologie cellulaire, la membrane désigne un
assemblage de molécules sous forme d’une couche séparant la cellule de son environnement
et délimitant les organites à l'intérieur de celle-ci. Elle est indétectable au microscope optique.
Au microscope électronique, la membrane apparaît sous forme d’une pellicule continue
composée de deux feuillets sombre d’environ 02 nm chacun séparés par un feuillet clair
d’environ 03 nm. Ces feuillets forme une bicouche de phospholipides dans laquelle sont
enchâssés un ensemble complexe de protéines et de sucres régulant les échanges de matière
entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule ou entre deux compartiments cellulaires par des
transporteurs, bourgeonnement de vésicules, phagocytose, etc. Les composants-clé de la
membrane biologique sont les phospholipides. Ils ont la capacité de s'auto-organiser en un
double feuillet, leurs têtes hydrophiles pointant vers l'extérieur et leurs chaînes hydrophobes
pointant vers l'intérieur.
La membrane plasmique protège la cellule de son environnement. Comme toutes les
membranes biologiques, elle présente une perméabilité sélective ; autrement dit, elle se laisse
traverser par certaines substances plus facilement que par d'autres.

A- CONSTITUANTS DE LA MEMBRANE

La structure de la membrane plasmique est indétectable au microscope optique. Elle n’est observable
qu’au microscope électronique sous la forme de 3 couches, deux feuillets denses séparés par un feuillet
clair.

La composition des membranes cellulaires peut être connue en séparant les différents constituants des
cellules et en procédant à leur analyse chimique. C'est de cette manière que l'on a pu déterminer
qu'elles sont formées de phospholipides de protides et de glucides.

Protéines intégrées ou intrinsèques


Protéines (60%) Protéines périphériques ou extrinsèques
Glycoprotéines

Phospholipides (55%)
Membrane plasmique lipides (40%) Cholestérol (25%)
Glycolipides (20%)
Glycoprotéines
Glucides (02%)
Glycolipides

B- STRUCTURE DE LA MEMBRANE PLASMIQUE


Elle est composée d'une double couche de lipides (principalement des phospholipides, mais
également du cholestérol et des glycolipides) dans laquelle sont insérées diverses protéines
(tels des récepteurs :(Protéine, généralement située à la surface des cellules, capable de fixer
une molécule informative (médiateurs chimiques, neurotransmetteurs, hormones...) et de
convertir ce message extracellulaire en signal intracellulaire, entraînant une réponse de la part
de la cellule.), des transporteurs et des enzymes). La perméabilité de la membrane plasmique
est sélective : les molécules liposolubles et les gaz la traversent facilement, tandis que
seulement certaines molécules hydrosolubles la traversent grâce à des transporteurs
spécifiques de chacune d'elles.

C- PERMEABILITE MEMBRANAIRE
Toute cellule vivante se développe, se reproduit et assure une activité métabolique
déterminée. De ce fait, elle est amenée à importer des matières premières et à éliminer des
produits terminaux de son activité. Ceci doit se faire à travers la membrane plasmique qui
entoure son cytoplasme. Le passage de toutes ces substances à travers la membrane est
qualifié de perméabilité.La perméabilité est la propriété que possède la surface cellulaire
d'absorber directement des substances du milieu extracellulaire et d'y éliminer d'autres
substances. Elle peut prendre deux formes.

1-Perméabilité passive ou transport passif:


Le transport passif est un transport qui se fait sans consommation d'énergie, il se fait donc le
long du gradient électrochimique (ou gradient de concentration). Il permet, de faire passer une
substance à travers une membrane d’un milieu très concentré en cette substance vers le milieu
le moins concentrée en cette substance.

a-L’osmose
L'osmose est un phénomène physique passif qui a lieu seulement si les solutions sont séparées
par une membrane semi-perméable. Seules les molécules d'eau traversent la membrane de la
solution hypotonique (la plus diluée) vers la solution hypertonique (solution la plus
concentrée) jusqu'à ce que les solutions soient isotoniques (de même concentrations). On
rencontre l'osmose aussi bien pour la cellule vivante que pour la cellule morte. Si les deux
milieux sont de même concentrations, aucun mouvement d'eau n'est perceptible: la cellule est
en équilibre osmotique.
A priori, l'eau n'étant pas soluble dans les lipides, il est pratiquement impossible qu'elle puisse
traverser directement la couche phospholipidique de la membrane cytoplasmique. D'autre
part, il ne saurait être question de retarder le passage de l'eau, un élément aussi essentiel au
maintien de l'intégrité cellulaire.
On sait maintenant que le libre passage de l'eau se fait par l'intermédiaire de protéines
intégrées qui traversent complètement la double couche lipidique: on parle des "pores
membranaires". Ces protéines ou pores ressemblent à de petits canaux dont la forme évoque
celle d'un tunnel placé verticalement à travers la membrane cytoplasmique et, par conséquent,
de façon à ce que l'orifice central permette à l'eau et, à l'occasion, à certaines petites
molécules dissoutes dans l'eau de diffuser librement de part et d'autre de la membrane
cytoplasmique. On doit comprendre ici que le pore membranaire est un moyen de transport
assez spécial dans ce sens que c'est la configuration de la protéine en forme de tunnel qui
permet la diffusion passive de l'eau.

b- Diffusion : C’est le passage de substances d’un compartiment où cette substance est très
concentrée vers un compartiment à faible concentration en cette substance suivant son
gradient de concentration.

 Diffusion simple :
La diffusion simple est la diffusion dans la membrane à travers la bicouche phospholipidique.
Ce type de passage est un phénomène physique passif et n'est possible que si la molécule est «
soluble » dans la membrane phospholipidique, c'est-à-dire qu'elle peut traverser directement la
bicouche de phospholipides. La molécule doit donc être hydrophobe (apolaire) ou, si elle est
hydrophile (polaire), être suffisamment petite (en pratique : éthanol).donc cette diffusion est
conditionnée par certains facteurs :
Facteurs régulant la diffusion simple:

La taille des molécules : les molécules dont la masse moléculaire est supérieure à 150 Da,
ne peuvent traverser la bicouche lipidique. Cette règle, ne s’applique qu’aux molécules de
petite dimension.

L’absence de polarité : une molécule polarisée ne traverse pas la membrane par diffusion
facilitée.

L’absence de charge : une molécule chargée, même de très petite dimension, ne pénètre
pas la bicouche lipidique.

Le coefficient de partition : c’est le rapport solubilité dans les lipides /solubilité dans l’eau
; plus ce rapport s’élève, plus la facilité de passage transmembranaire de la substance
augmente.

 Diffusion facilitée :
Les molécules hydrosolubles comme les ions, les glucides et les acides aminés ne peuvent
diffuser à travers la membrane lipidique à des vitesses suffisantes pour satisfaire les besoins
des cellules. Le transport de ces molécules sera donc assuré par un groupe de protéines
membranaires intégrées spécialisées: il s'agit des "protéines transporteurs" spécifiques aussi
appelées "perméases". Ces transporteurs peuvent se présenter par :

Les protéines de canal (canaux ioniques) : Les protéines-canal assurent un transport passif
de molécules à travers la membrane. Le passage des molécules à travers un canal suit les lois
de la diffusion. Cependant elles peuvent être plus ou moins sélectives. Elles peuvent aussi se
fermer et s'ouvrir en fonctions de différents stimuli (électrique, chimique, mécanique...).La
protéine ne doit pas changer de forme pour permettre le passage. Ce transport par les
protéines de canal est très spécifique ; il ne laisse passer qu'une ou quelques sortes de
molécules et pas d'autres mais il est très rapide.
Les transporteurs : ils changent de forme pour déplacer des molécules d'un côté à l'autre
d'une membrane. Ce transport est similaire à celui des protéines canaux, si ce n'est qu'il est
généralement moins rapide.

Selon le nombre et le sens de la substance à transporter et également le mode de


fonctionnement de la perméase, on distingue :
 Le mode uniport : ce mode implique une protéine de transport pour faire traverser
une seule substance de par et d’autre la membrane selon les lois de la diffusion.
 Le mode symport : c’est un mode qui utilise un co-transporteur, donc il fait passer
deux substances dans le même sens selon leurs gradients de concentration.
 Le mode antiport : il s’agit ici, de faire traverser deux substances à travers la
membrane dans deux sens différents.

2- La perméabilité active ou le transport actif :


Le transport actif implique le transfert d'une molécule contre le gradient de concentration
(c’est-à-dire du compartiment le moins concentré = solution hypotonique vers le
compartiment le plus concentré = solution hypertonique). Il y a donc nécessité de fournir de
l'énergie car ce transport n'est pas spontané. Il existe deux types de transport actif selon la
source d'énergie utilisée mais dans les 2 cas une protéine de transport est nécessaire.

a-Transport actif primaire : Dans ce type de transport, le transporteur utilise directement


l'énergie fournie par une réaction exoénergétique (le plus souvent l'hydrolyse
de l'ATP). Le transporteur le plus connu est la pompe
Na+/K+ (ou Na+/K+ ATPase) qui expulse trois ions sodium et fait entrer deux ions
potassium pour chaque molécule d'ATP hydrolysée.
D'autres transporteurs actifs très importants dans la cellule sont ceux qui concentrent le
calcium du cytoplasme vers le réticulum endoplasmique et maintiennent ainsi une
concentration cytosolique libre de l'ordre de la centaine de nano moles. Cette concentration
très basse sera exploitée par la cellule; le calcium est utilisé par de nombreux récepteurs
comme signal pour prévenir la cellule de la présence de sa molécule activatrice (hormone en
général) sur son site actif.
b-Transport actif secondaire :
Dans ce type de transport, le déplacement contre le gradient de concentration de la molécule
est réalisé par la dissipation d'un autre gradient, lui-même construit par un transport actif
primaire. C'est le cas par exemple du transport de chlorure dans certains épithéliums qui
sécrètent du NaCl. Le transport de molécules contre leur gradient électrochimique ne
nécessite pas forcément l'hydrolyse de l'ATP. Il existe de nombreux cas où l'énergie est
fournie par un ion ou une autre molécule qui suit son gradient électrochimique. Ce
phénomène s'appelle transport couplé ou co-transport, car il couple un canal ionique à une
pompe membranaire et utilise l'énergie de l'un pour activer l'autre. Selon le sens de
déplacement respectif des deux molécules on parle de symport (l'ion et la molécule
transportée traversent la membrane dans le même sens) ou d'antiport (les deux espèces
chimiques se déplacent en sens inverse). Ces transports couplés sont très utilisés par la cellule
pour récupérer les molécules nécessaires à son métabolisme dans le milieu extérieur.
L'énergie vient du gradient électrochimique, entretenu entre autre par la pompe Na+/K+, et
que l'on peut considérer que c'est bien l'ATP qui a fourni l'énergie, de manière indirecte, d'où
le terme de transport primaire pour désigner les pompes ATPasiques et de transport
secondaire pour les transports couplés.

Tableau récapitulatif des différents passages de substance via la membrane

3-Perméabilité des macros molécules :

L’endocytose :
Des particules ou molécules peuvent aussi pénétrer dans la cellule par endocytose. Dans ce
processus les éléments qui vont entrer se trouvent "capturés" dans une vésicule qui provient
d'un repliement de la membrane cytoplasmique autour de ceux - ci. Cette vésicule va ensuite
se retrouver du coté intracellulaire.

45
• La pinocytose : C’est un phénomène de l’endocytose, qui concerne le passagede
substances à l’état liquide de fort poids moléculaire à travers la membrane par ondulation de
cette dernière. Ce phénomène est très fréquent chez les cellules intestinales.

Contacte et accolement englobement formation de vacuole et transfert

• La phagocytose : Ce phénomène est analogue à celui de la pinocytose, sauf que la


substance à faire traverser est à l’état solide. On le rencontre chez les macrophages (globules
blancs) ou dans l’alimentation de a majorité des organismes unicellulaires aquatiques tel que
l’amibe et la paramécie.

a- accolement b- englobement c- étranglement d- formation de vacuole e- transfert

L’exocytose :
Dans ce cas des particules destinées à être excrétées hors de la cellule sont entourées dans une
vésicule (qui provient le plus souvent de l'appareil de Golgi). Celle-ci va fusionner avec la
membrane cytoplasmique puis son contenu va être libéré du côté extracellulaire.

46
CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

II- LA PAROI PECTOCELLULOSIQUE

INTRODUCTION:
Le cytoplasme est limité par une pellicule riche en protéines et en lipides. C’est la membrane
plasmique. Bien au contraire, dans la majorité des cellules végétales leur cytoplasme élabore
en plus, une paroi squelettique qui sépare chaque cellule dans une sorte de loge. En plus de
cette paroi squelettique, les végétaux possèdent une grande vacuole qui occupe environ 80%
du volume cellulaire, cette vacuole est nommée Tonoplaste. Raison pour laquelle, la vacuole
est considérée beaucoup plus comme organite propre aux végétaux qu’aux animaux, mais rien
empêche que les cellules animales disposent à l’intérieur de leur cytoplasme de plusieurs
petites vacuoles.
Une originalité du monde végétal sur le monde animal est la présence d’une paroi cellulaire
située au-delà du plasmalemme. Elle assure la rigidité de la cellule sans pour autant empêcher
généralement l’eau et les solutés de la traverser pour atteindre le plasmalemme. Elle constitue
un compartiment extracytoplasmique appelé apoplasme.
Cette paroi cellulaire ou paroi squelettique protège la cellule, prévient une absorption
excessive d’eau, assure le maintien et définit la taille et la forme de la cellule végétale. Elle
participe à la régulation des relations avec les autres cellules et l'extérieur, de manière passive,
au transport, à l'absorption, et à la sécrétion de multiples substances. Elle est essentiellement
composée de polymères glucidiques, cellulose et pectine, de protéines pariétales et
éventuellement d'autres composées de nature phénolique (lignine, subérine et cutine). Cette
paroi est percée à certains endroits de fins canaux appelés plasmodesmes qui permettent aux
cellules de se communiquer directement via leur cytoplasme
Toutes les cellules ont une paroi primaire, comprenant quelques microfibrilles de cellulose et
une lamelle moyenne (dépourvue de cellulose) qui constitue le ciment assurant la jonction
entre les cellules d’un tissu et une paroi secondaire épaisse. Celle-ci est généralement
composée de trois couches riches en cellulose orientées différemment : horizontalement en
périphérie et verticalement au milieu.
La paroi cellulaire est constituée de glucides (90 % de la masse de matière sèche) et de
protéines (10 %). Les glucides sont essentiellement des polysaccharides de trois types.

I-COMPOSITION ET STRUCTURE DE LA PAROI SQUELITIQUE


La paroi squelettique est typiquement pectocellulosique chez les végétaux supérieurs. Elle est
d’épaisseur variable. Elle est très fine chez les cellules juvéniles (jeunes) et très épaisses chez
les cellules différenciées (âgées) tel que les cellules du parenchyme, collenchyme,
sclérenchyme et les cellules des vaisseaux conducteurs (phloème et xylème). Elle composée
essentiellement de Trois groupes de glucides :
• les pectines
• les hemicelluloses
• la cellulose
 La cellulose : La cellulose est une macromolécule caractéristique du règne végétal.
Elle correspond à un polymère du cellobiose qui n’est autre que le dimère du β-D-glucose
(liaison 1-4), autrement dit la cellulose est un polysaccharide homogène (constitué d’un seul
type de monomère). Elle constitue des microfibrilles dont l’ensemble forme une charpente.
Les macromolécules prennent une forme de longues chaines tendues qui s’associent les unes
avec les autres par des liaisons hydrogènes pour former des paquets de microfibrilles. La
polymérisation libère ainsi des molécules d’eau. La polymérisation enzymatique et
l’agrégation par auto-assemblage sont réalisées au niveau d’un complexe enzymatique en

47
forme de rosette de cellulose synthase, présent au niveau de la face externe de la membrane
plasmique. Ce sont des protéines transmembranaires comptant un millier d’acides aminés,
formant un canal dans la membrane plasmique. Dans le cytoplasme une sucrose synthase
hydrolyse le saccaharose en donnant de l’uridine diphosphate glucose ; cet UDP-glucose se
greffe au polymère de β-D-glucose au niveau cytosolique et la chaîne de cellulose est
progressivement exportée à travers le canal transmembranaire.
Les propriétés de la cellulose dépendent de la taille du polymère, qui dépend de l’âge de la
cellule. En effet plus la cellule vieillit plus le polymère sera important. On distingue les
propriétés physiques des propriétés chimiques :
• Propriétés physiques :
o résistance mécanique (la résistance d’un fil de cellulose est identique à celle d’un fil
de cuivre de même diamètre),
o déformable ce qui confère une certaine souplesse et élasticité à la membrane,
operméabilité au gaz et à l’eau, grâce à une structure capillaire des microfibrilles.
• Propriétés chimiques :
o totalement insoluble dans la plupart des solvants, o molécule hygrophile qui absorbe
de l’eau sans être soluble, o résistance aux attaques chimiques et enzymatique, o
biodégradation liée à la cellulase.

 Pectines : Les pectines sont des polysaccharides hétérogènes qui sont des mélanges
de divers polysaccharides acides dont les monomères de bases sont les galacturonates qui
forment des chaînes assemblées en angle droit par des molécules de rhamnose. Le plus
fréquent est une chaîne d’acide polygalacturonique portant de courtes chaînes latérales
constituées d’autres sucres comme le ramnose, la galactose ou l’arabinose.
Les différentes chaînes de galacturonates sont reliées via les ions Ca2+ ou Mg2+ formant une
structure en feuillet.
Ce sont des molécules colloïdales qui ont un rôle de ciment intercellulaire, principalement
localisées au niveau de la lamelle moyenne.

 Hémicelluloses : Les hémicelluloses (ou cellulosanes)sontconstituées de polymères


d’oses variés : pentoses, hexoses, oses méthylés. sont des polymères hétérogènes à structure
linéaire ramifiée qui n’a pas de caractère colloïdale ; ce sont des substances plutôt hydrophile
grâce au petit nombre d’oses qui les constituent. Elles sont facilement dégradées par
biodégradation via les hémicellulases et peuvent constituer des formes de réserve. Ce sont des
substances matricielles qui servent de liaison entre les microfibrilles de cellulose.
Les hémicelluloses sont de différents types suivant s’ils rentrent dans la constitution des
membranes primaire ou secondaire et selon le type de plantes considérées. Au niveau de la
membrane primaire on trouve les xyloglucanes qui jouent un rôle de cohésion entre la
cellulose et les constituants ramifiés de la paroi, et au niveau de la paroi secondaire on trouve
les xylanes et les glucomannanes.
Elle est composée également de protéines qui sont des composés constants. Les protéines de
la paroi cellulaire sont des glycoprotéinessynthétisées dans l’appareil de Golgi. Il s’agit de
chaînes polypeptidiques, portant des chaînes glucidiques latérales. Elle renferme également
des composés phynoliques tel que la cutine, subérine et lignine.

2-Structure de la paroi squelettique:


La paroi végétale est une structure qui évolue en fonction de l'âge des tissus végétaux. On
considère donc une étape de paroi dite primaire (jeune) et une étape de paroi secondaire
(âgée).
Elle comporte plusieurs parties mises en place successivement.

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La lamelle moyenne est une cloison primitive qui s’édifie et sépare les deux cellules filles
après la mitose. De chaque côté de la lamelle moyenne, chaque cellule fille en croissance va
élaborer sa propre paroi.
La paroi primaire extensible possède une épaisseur
épaisseur de 1 à 3 pm. Elle est composée de
polysaccharides (enchaînement de sucres) : la cellulose formée d’unité de glucose,
l’hémicellulose, des composés pectiques et des protéines. Les molécules de cellulose forment
un réseau de microfibrilles enrobées dans
dans une pâte faite principalement d’hémicelluloses liées
à la protéine. Cette pâte relativement molle rend la paroi primaire extensive.
Une fois la taille de la cellule acquise, la paroi secondaire se forme par dépôts successifs à
l’intérieur de la paroi primaire. Ces dépôts dépourvus de composés pectiques comportent des
microfibrilles de cellulose extrêmement serrées les unes contre les autres. Ces dépôts ne
peuvent plus s’agrandir.
La paroi pectocellulosique est composée dans les cellules âgées de 03 pa parties qui
correspondent à trois stades de son évolution à savoir :
*la lamelle moyenne ou mitoyenne
mitoyenn
*la paroi primaire
*la paroi secondaire

• Lamelle moyenne,
moyenne, c'est la partie la plus externe de la paroi et elle est
commune à deux cellules contiguës. C'est elle qui se forme la première et elle est
constituée de matières pectiques seulement.
• Paroi primaire,
primaire de nature pecto-cellulosique,
cellulosique, la paroi primaire n'exi
n'existe seule
que dans les cellules juvéniles. Elle est extensible, ce qui permet la croissance
cellulaire (élongation),
• Paroi secondaire,
secondaire, elle apparaît lors de la différenciation de la cellule. Elle est
constituée de cellulose et d'hémicellulose et est enrichie
enrichie en composés phénoliques :
lignine (pour renforcer la rigidité), cutine et subérine (pour l'imperméabiliser). Cette
différenciation s'observe pour les cellules conductrices de sève du xylème (le bois) et
pour différents tissus de soutien (sclérenchyme) ou de protection (liège).

II- ORIGINE DE LA PAROI SQUELETTIQUE

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La paroi s’édifie à la suite d’une division cellulaire. Son développement commence dès la fin
de la mitose. C'est au moment de la télophase que se constitue la nouvelle paroi qui séparera
les deux cellules filles. Lors de la télophase, les microtubules du fuseau chromatique forment
une structure en forme de tonneau transversalement aux deux nouveaux noyaux. En même
temps s’accumulent près d’elles des vésicules issues des corps de Golgi et contenant des
glycoprotéines. Les vésicules se rejoignent et confluent au centre de la plaque équatoriale.
Celle-ci s'étend de manière centripète jusqu'à la paroi ancienne formant ainsi une cloison
appelée phragmoplaste.
A la fin du processus, la nouvelle paroi se soude aux parois longitudinales anciennes. Les
membranes des vésicules golgiennes se sont différenciées et sont analogues à la membrane.
L'ensemble de ces membranes se soude aux membranes latérales. Il reste par endroits des
espaces qui constitueront les futurs plasmodesmes (communications intercellulaires entre les
cellules filles). Le contact avec la paroi cellulaire préexistante une fois établit. La lamelle
moyenne est alors formée. Cette première paroi est commune aux deux cellules filles.
Sur la lamelle moyenne déjà constituée viennent se déverser des substances de matières
différentes : cellulose, pectines, protéines. Ces substances sont secrétées par le cytoplasme des
cellules contiguës. Les diverses substances secrétées s’accumulent sur la lamelle moyenne
déjà formée pour donne une deuxième couche qui constituera la paroi primaire.
L’accumulation de ces matériaux est variable dans le temps. Ce sont d’abord les
hémicelluloses qui forment des structures lâches, propices à l’élongation cellulaire qui se
déposent en premier. Inversement quand les dépôts de cellulose deviennent majoritaires et ce,
plus tardivement, ils forment la paroi secondaire. Cette paroi secondaire, elle apparaît lorsque
la cellule a achevée sa croissance. On peut distinguer contre la paroi primaire un dépôt de
cellulose, d’hémicellulose et un certains nombre de couches de produit phénolique (lignine,
subérine, cutine). Enfin un dépôt de lignine peut apparaître dont l’ensemble formera la paroi
secondaire. Cette paroi peut s’accroître en épaisseur mais n’est pas susceptible de croître ne
longueur. Si le dépôt de la lignine est continu, la paroi devient imperméable, la cellule meurt
et n’a plus qu’un rôle de soutien. La lignine est un polymère hétérogène constitué de
phénylpropanes. Elle est associée de façon covalente à la cellulose ou à l’hémicellulose via
l’acide férulique. La lignine est un constituant caractéristique de la paroi secondaire qui
s’accumule juste à la limite de la paroi primaire.

Les étapes d’élaboration de la paroi


La paroi végétale est constituée d’une lamelle et de deux parois qui se forment en 3 étapes
l’une après l’autre. Il y a tout d’abord formation de la lamelle moyenne, puis de la paroi
primaire qui se dépose sur la lamelle moyenne, et finalement de la paroi secondaire qui se
dépose sur la paroi primaire.

a) Formation de la lamelle moyenne :


A la fin de la division cellulaire (en télophase), les microtubules s’assemblent pour former le
phragmoplaste. Par la suite se forme une plaque cellulaire au plan équatoriale de la cellule
mère, par fusion des vésicules provenant de l’appareil de Golgi. Cette plaque apparaît tout
d’abord comme un disque suspendu à équidistance des deux noyaux, puis au fur et à mesure
que les vésicules du Golgi fusionneront, elle atteindra les parois. Une fois les parois atteintes,
la plaque clôturera la scission des cellules en division, séparant ainsi un cytoplasme d’un
autre.
Il y aura par la suite fusion d’élément du réticulum endoplasmique lisse avec la plaque
cellulaire, permettant le développement de la plaque, ainsi que la formation des
plasmodesmes. En effet les tubules du réticulum endoplasmique lisse passeront à travers les
plasmodesmes permettant un lien permanant entre les deux cellules jointives.

50
A partir de cette plaque, on arrivera finalement à la formation de la lamelle moyenne, par
association avec de la pectine et d’autre composé. La lamelle moyenne ne sera donc pas
complètement jointive, possédant des plasmodesmes qui permettront la communication entre
les cellules.

b) Formation de la paroi primaire :


A partir de cette lamelle moyenne, membrane primitive pectique, s’effectuera un dépôt de
cellulose, permettant la formation de la paroi primaire entre la membrane plasmique et la
lamelle moyenne.
Au niveau des plasmodesmes, il n’y aura pas de dépôt de cellulose. Le réseau de fibrilles de
cellulose est encore lâche, procurant à la paroi une souplesse, une flexibilité, ainsi qu’une
extensibilité.
c) Formation de la paroi secondaire :
La paroi secondaire se forme également par dépôt, cette fois-ci sur la paroi primaire, sauf au
niveau des ponctuations :

III- MODIFICATION DE LA PAROI SQUELITTIQUE


Au cours de l’évolution de certaines cellules, les parois peuvent subir des modifications plus
ou moins importantes ; certaines en une transformation chimique en gommes ou mucilages ;
d’autres en une incrustation de la paroi.

a) Substances d’incrustation
Les substances d’incrustations sont des substances autres que cellulosique qui se déposent
dans la trame cellulosique, c’est-à-dire entre les microfibrilles de cellulose, en remplaçant les
substances matricielles, aussi bien dans la paroi primaire que secondaire.
Les substances d’incrustations peuvent permettre une lignification, une minéralisation, ou bien
même une gélification.
Lignification par les lignines
La lignification correspond à un dépôt de lignines plus particulièrement dans la lamelle
secondaire, mais également dans la paroi primaire et secondaire et effectuent à ce niveau-là
des soudures irréversibles entre les cellules. En effet les liaisons sont non hydrolysables par la
plante elle-même.
Elles se déposent à la fin de la formation des parois primaire et secondaire, et sont toujours
associée à la cellulose, se déposant sur celle-ci. En effet le dépôt de lignine occupe tout
l’espace laissé libre par la cellulose et les polymères de la matrice. Les lignines sont des
molécules non glucidiques caractéristiques du bois.
Elles sont présentent au niveau de certains tissus particuliers de la plante et renforcent ainsi
leur rigidité et leur résistance mécanique à la compression, pour permettre la formation
d’arbre. Les lignines sont des molécules hydrophobes qui restent mouillable mais qui sont
imperméable à l’eau. Les cellules lignifiées sont destinées à mourir.
La lignine est indispensable à la formation des vaisseaux et ainsi au transport de l’eau dans les
végétaux supérieurs.
On peut faire une analogie au béton armé, en prenant en compte que la cellulose conférant la
souplesse correspond à l’armature en acier et que la lignine conférant la rigidité correspond au
béton.

 Minéralisation
La minéralisation correspond à un dépôt de silice (SiO2) ou alors à un dépôt de calcaire
(carbonate de calcium, CaCO3) au niveau de tissus spécifiques de la plante.

51
• Le dépôt de silice s’appelle la silification et se fait au niveau de certaines plantes
uniquement, non comestibles par les herbivores. Les Poacées et les Cypéracées possèdent des
épidermes riches en silices ; on prendra pour exemple les poils urticants des orties.
• Le dépôt de calcaire s’effectue au niveau des poils en les rigidifiant.

 Gélification par des gommes et des mucilages


La gélification correspond à une hypertrophie de la lamelle moyenne, par des gommes ou des
mucilages. Les gommes et les mucilages sont des polysaccharides hétérogènes dont le poids
moléculaire est inférieur à la cellulose. Ce sont des macromolécules hydrophiles colloïdales,
c’est-à-dire qu’elles peuvent passer en solution dans l’eau sans être ionisées, et ceci en restant
en suspension dans la solution. Elles ont la propriété de gonfler au contact de l’eau et de
former des masses gélatineuses.
Ils ont un rôle de lien entre les microfibrilles de cellulose, de ciment entre les cellules et de
réserve glucidique.

b) Substances d’adcrustation
Les substances d’adcrustation sont des substances déposées à l’extérieur de la membrane. Elle
forme une couche sur la paroi secondaire qui peut disparaître. Cette couche est imperméable,
empêchant tout échange de gaz et d’eau.
 La cutine
La cutine se dépose sur l’épiderme, formant un film protecteur, appelé la cuticule. La cutine
correspond à l’assemblage d’hydroxyacides tels que l’acide palmitique, l’acide stéarique et
l’acide oléique. Elle possède une structure en maillage tridimensionnel qui procure à la
molécule une insolubilité dans les solvants hydrophobes, et ceci bien qu’elle soit constituée
d’acide gras.
La cuticule est légèrement perméable aux gaz et à la vapeur, et imperméable à l’eau, mais tout
en restant mouillable. Elle permet ainsi de ralentir la transpiration des végétaux et ainsi de les
préserver contre des pertes d’eau excessives. En temps sec le réseau se ressert, entraînant une
imperméabilité totale.
 Les cires
Les cires forment un dépôt sur ou dans la cuticule, on parle alors de cire supracuticulaire ou de
cire intracuticulaire. Ce sont des esters d’acide gras et d’alcool gras à longue chaîne,
autrement dit des cérides qui sont les constituants majeurs des cires (abeilles, …).
Leur présence n’est pas constante sur les végétaux. Les cires sont totalement hydrophobes,
donc totalement imperméable à l’eau et aux gaz, limitant ainsi la transpiration des plantes.
Elles présentent différentes morphologies : bâtonnets, granulation, pellicule ou pruine.
 La sporopollénine
La sporollénine est la molécule principale rentrant dans la composition de l’exine, parois des
spores et des grains de pollen. Elle procure une résistance à la dégradation et n’est dégradée
par aucune enzyme connue.
 La subérine
La subérine imprègne la paroi des cellules, la rendant imperméable. La subérine rentre dans la
constitution du suber qui présente lui-même une structure lamellaire, additionnant une couche
amorce de triglycéride et de cutine, avec une couche monomoléculaire de cires. Le suber se
forme secondairement à partir du cambium subérophellodermique.
La subérine est une molécule polymérique hydrophobe, imperméable aux gaz et étant un très
bon isolant thermique. Les cellules imprégnées de subérine sont des cellules mortes, échanges
au niveau de perforations.

52
CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

III-LE NOYAU INTERPHSAIQUE ET LE CYCLE CELLULAIRE

INTRODUCTION:
Le noyau est l'organite qui caractérise les cellules eucaryotes. Observé çà et là par les
premiers microscopistes au cours du XVIIe siècle, le noyau fut pour la première fois
interprété comme un constituant essentiel et permanent de la cellule par Robert Brown, à la
suite de ses observations sur des épidermes d'Orchidées, en 1831.
Le noyau en interphase se présente en microscopie optique, après coloration, comme une
masse plus ou moins ovoïde bien distincte de 10 à 20 µ, cernée par une membrane, et qui
représente environ 6% du volume cellulaire. C'est probablement l'organite dont l'organisation
et le fonctionnement sont les plus complexes et les moins bien connus, bien que son étude ai
bénéficiée des progrès de la microscopie électronique depuis les années 50, et surtout depuis
les décennies 70-90 des avancées des techniques de la génomique et de la microscopie en
fluorescence (en particulier l'observation des cellules vivantes par le microscope confocal à
lumière laser).
Le noyau des cellules humaines renferme sous forme de compartiments chromosomiques
correspondant aux 46 chromosomes dont la longueur totale est de 1,8 mètre. La molécule
d'ADN y est associée aux protéines histones autour desquelles elle s'enroule pour former la
chromatine. Le génome nucléaire est séparé du cytoplasme par une enveloppe formée de deux
feuillets membranaires interrompus par des pores, structures complexes contrôlant le trafic
des molécules entre le noyau et le cytoplasme. Le noyau renferme également des centaines de
protéines (dont beaucoup restent à identifier) qui contribuent à l'architecture nucléaire et
constituent la machinerie moléculaire assurant le fonctionnement du génome. De nombreux
complexes macromoléculaires qui associent protéines et acides nucléiques participent à la
transcription des gènes, et forment des structures granulaires ponctuant la surface du noyau :
Ces sont les corps nucléaires identifiables en microscopie électronique et en microscopie
optique par immunofluorescence. Enfin au sein du noyau la microscopie optique individualise
le nucléole, masse sphérique compacte, dont l'ultra structure a été élucidée par les techniques
de microscopies électroniques. Le nucléole riche en ribonucléoprotéines est le site de la
biogénèse des ribosomes, mais il participe sans doute également plus ou moins directement à
d'autres mécanismes comme la protéosynthèse ou la régulation de l'activité de certaines
protéines.
Le noyau est arrondi et mesure de 5 à 10µm de diamètre. Le plus souvent, tant dans les
cellules animales que dans les cellules végétales. Caractérisé par : taille, forme, nombre et la
position
Forme :Arrondi : Cellules lymphoïdes, neurones, hépatocytes
Ovoïde : Cellules musculaires, fibroblastes, entérocytes
Polylobé : polynucléaires
Nombre :
Absent : Hématie, kératinocyte….
Généralement unique
Binuclées: Hépatocytes, cellules cardiaques, cellules épithélium urinaire
Plurinuclées : Ostéoclastes 30 à 50 noyaux
Position :
Centrale : Lymphocytes, fibroblastes, C. des glandes endocrines
Refoulé à la base de la cellule : Cellules muqueuses, Cellules .exocrines
Périphérique : Cellules musculaires, adipocytes

53
I- MORPHOLOGIE ET STRUCTURE

Noyau
oyau et du réticulum endoplasmique :
(1) Enveloppe nucléaire. (2) Ribosomes.
Ribosomes (3) Pores nucléaires. (4) Nucléole.. (5) Chromatine.
(6) Noyau. (7) Réticulum endoplasmique granuleux.
granuleux (8) Nucléoplasme.

1-La membrane nucléaire


C'est
'est une bicouche lipidique qui délimite un espace dit périnucléaire. La duplicité de cette
enveloppe avait été reconnue dès 1925 par Scarth, au moyen du micromanipulateur. La
microscopie électronique a confirmé et précisé les observations de Scarth,
Scarth, en montrant que
l'enveloppe nucléaire est une différenciation locale du réticulum endoplasmique. Deux
caractères de différenciation distinguent cependant l'enveloppe nucléaire du reste du RE :
d'une part, l'existence de pores nucléaires et, d'autre part,
part, un revêtement protéique plus ou
moins discret, appliqué contre la membrane interne, la lamina, face au nucléoplasme et à la
chromatine. Son feuillet externe est recouvert de ribosomes. La membrane nucléaire est
encadrée par deux types de réseaux de filaments
fi intermédiaires :
- un réseau extérieur irrégulier
- un réseau interne appelée lamina nucléaire
Par endroits, les deux feuillets semblent interrompus et remplacés par une structure plus fine
et linéaire : le pore nucléaire. Il forme une sorte de diaphragme
diaphragme avec en son centre un canal
aqueux et qui permet les échanges nombreux entre le cytoplasme et le noyau.

2-Le pore nucléaire : il régule le trafic de molécules entre


entre le cytoplasme et le noyau.
- Entrent dans le noyau : Toutes
outes les protéines
protéines nucléaires constitutives, les protéines régulant
la transcription des gènes les enzymes (synthétisant l'ADN et e les ARN)
-Sortent du noyau :les les ARN
Les pores, formés par confluence des deux membranes, sont circulaires et leur diamètre est
voisin de 70 nm. Ils apparaissent comme une roue avec en son centre un canal qui peut être
ouvert ou fermé, de 15 à 26nm de diamètre.
Il est constitué d'un assemblage complexe de protéines appelées nucléoporines.

3-Le nucléoplasme : C’est une matrice gélatineuse contenant


contenant des ions, des protéines, des
enzymes et des nucléotides.

54
3 : Le nucléole : Le noyau possède une zone spécialisée très fortement colorée par les
préparations standards, le nucléole. Ce nucléole, en général unique dans les cellules, est le
centre de synthèse des ARN ribosomaux et d'assemblage des sous-unités ribosomales. Ce
nucléole est dynamique, il disparait avant la division cellulaire et réapparait juste après. Le
nucléole est centré autour d'une structure bien particulière de l'ADN, l'organisateur
nucléolaire. Il est constitué de multiples copies (plusieurs centaine de fois) des gènes de
l'ARN 45S, ARN qui par clivage donne les deux grands et le petit 5,8S ARN ribosomal. Le
dernier ARN ribosomal et les protéines associées sont codés ailleurs dans le génome, mais
c'est quand même dans le nucléole qu'ils s'assemblent avec le reste du ribosome. L'assemblage
des deux sous unités a lieu, comme chez les procaryotes, dans le cytoplasme lors de la
synthèse protéique.

4 : La Chromatine : En microscopie électronique, la chromatine (qui contient l'ADN)


apparaît sous la forme d'un réseau qui a deux aspects possibles : - Au centre : un réseau lâche,
peu coloré, c'est l'euchromatine
- A la périphérie : un réseau plus dense, c'est l'hétérochromatine
On sait, depuis 1924, que la chromatine présente dans le noyau est constituée d'ADN (le
génome) et de protéines sous une forme plus ou moins compactée. Le génome nucléaire
humain est constitué de 23 paires de chromosomes : 22 paires d'autosomes dits homologues
(identiques au sein d'une même paire) et une paire de chromosomes sexuels.
La longueur totale des fragments d'ADN d'une cellule, mis bout à bout, est de l'ordre de
deux mètres ! Ce qui représente au total 6 millions de paires de base. Le nombre total de 46
chromosomes est dit diploïde (2N chromosomes). Il caractérise les cellules somatiques. Les
cellules sexuelles (les gamètes : ovocytes ou spermatozoïdes) contiennent un nombre
haploïde de chromosomes (23 ou N).
Au sein du noyau interphasique, la chromatine est organisée en territoires fonctionnels.
La chromatine a été divisée en euchromatine, hétérochromatine.

Hétérochromatine : l'hétérochromatine a été définie comme une structure qui ne change


pas d'état de condensation au cours du cycle cellulaire tandis que l'euchromatine apparaît
décondensée pendant l'interphase. L'hétérochromatine est localisée principalement en
périphérie du noyau et du nucléole tandis que l'euchromatine est répartie à l'intérieur du
nucléoplasme. On distingue:
• l'hétérochromatine constitutive qui contient peu de gènes, formée principalement
de séquences répétées et dont les plus grandes régions sont situées à proximité des
centromères et des télomères, de
• l'hétérochromatine facultative qui contient des régions codantes pouvant adopter
les caractéristiques structurale et fonctionnelle de l'hétérochromatine, comme le
chromosome X inactif chez la femelle des mammifères.

II- LE CYCLE CELLULAIRE


Tous les organismes sont constitués de cellules qui se multiplient par division cellulaire. Un
adulte humain a environ 100.000 milliard de cellules, toutes originaires d'une même cellule,
la cellule œuf fertilisée. Chez un adulte, on trouve une quantité énorme de cellules en
division continue remplaçant celles qui disparaissent. Avant qu'une cellule puisse se diviser,
il faut qu'elle grandisse jusqu'à une certaine taille, qu'elle duplique ses chromosomes,
qu'elles séparent ses chromosomes avec une distribution exacte entre les 2 cellules filles.
Tous ces processus sont coordonnés durant le cycle cellulaire.

55
Le cycle cellulaire se décompose en deux états : l'interphase et la mitose. Il est important de
noter que le déroulement de ce cycle est commun à toutes les cellules eucaryotes. Chez
toutes, on observe ces divisions cellulaires appelées mitoses qui créent deux cellules filles
contenant le même patrimoine génétique que la cellule mère initiale.
L'interphase est elle-même composée de trois phases ayant pour but principal la réplication
du matériel génétique :
phase G1 = phase de croissance cellulaire avec accumulation de réserves énergétiques et
moléculaires dans le cytoplasme,
phase S = synthèse d'ADN,
phase G2 = phase de croissance cellulaire comme G1.

Etapes du cycle cellulaire

56
Durant la première phase (phase G1), la cellule croit et devient plus large. Il y a synthèse des
protéines. Lorqu'elle atteind une certaine taille, elle entre dans la deuxième phase (phase S),
dans laquelle débute la synthèse de l'ADN. On ne connait pas les mécanismes permettant le
passage de la phase G1 à la phase S. La cellule duplique sont matériel héréditaire
(réplication de l'ADN) et une copie de chacun de ses chromosomes est effectuée. Durant la
phase suivante (phase G2), la cellule contrôle que la réplication de l'ADN a bien été réalisée
(réparation postréplicative) et prépare la division cellulaire. Les chromosomes sont séparés
(phase M pour Mitose) et la cellule se divise en deux cellules filles. A travers ce mécanisme,
les deux cellules filles sont dotées des mêmes chromosomes que ceux de la cellule mère.
Après la division, les cellules retournent en phase G1 et le cycle cellulaire est bouclé. La
durée du cycle cellulaire varie entre les différents types de cellule (chez l'homme, il existe
plus de 200 types cellulaires). Chez la plus part des cellules de mammifère, cela dure entre
10 et 30 heures. Les cellules en phase G1 ne poursuivent pas toujours le cycle cellulaire.
Elles peuvent quitter le cycle cellulaire et et entrer en phase d'attente (phase G0).

IV : ORGANISATION DU GENOME DANS LE NOYAU


Dans les cellules eucaryotes, le matériel génétique est organisé en une structure complexe
constituée d'ADN et de protéines et il est localisé dans un compartiment spécialisé, le noyau.
Cette structure a été baptisée chromatine (du grec khroma: couleur et sôma: corps). Environ
deux mètres d'ADN dans chaque cellule doivent être contenus dans un noyau de quelques m
de diamètre. En plus de cet énorme degré de compaction, l'ADN doit être rapidement
accessible afin de permettre son interaction avec les machineries protéiques régulant les
fonctions de la chromatine:
• la réplication
• la réparation et
• la recombinaison.
Ainsi l'organisation dynamique de la structure chromatinienne influence, potentiellement,
toutes les fonctions du génome.
L'unité fondamentale de la chromatine est appelée le nucléosome qui est composé d'ADN et
d'histones. Il constitue le premier niveau de compaction de l'ADN dans le noyau. Cette
structure est ensuite régulièrement répétée pour former le nucléofilament qui peut, lui-
même, adopter des niveaux d'organisation plus compacts (Figs 1 et 3), le niveau de
condensation le plus élevé étant atteint au sein du chromosome métaphasique. Au sein du
noyau interphasique, la chromatine est organisée en territoires fonctionnels.

A- Le nucléosome
Le nucléosome est l'unité fondamentale de la chromatine. Il est composé de:
• une particule cœur et
• une région de liaison (ou région internucléosomale) qui relie les particules
coeurs adjacentes (Fig 2).
La particule cœur, dont la structure est très conservée parmi les espèces, est composée de
146 pb d'ADN enroulées selon environ 1,7 tour autour d'un octamère protéique comprenant
deux exemplaires de chacune des histones H3, H4, H2A et H2B.
La longueur de la région d'ADN internucléosomale varie selon l'espèce et le type cellulaire.
C'est au niveau de cette région que les histones internucléosomales également variables, sont
incorporées.
Ainsi, la longueur d'ADN caractéristique d'un nucléosome peut varier selon les espèces entre
160 et 241 pb.

57
Des analyses ont révélé d'une part, l'enroulement de l'ADN autour de l'octamère d'histones et
d'autre part, les interactions entre histones/ADN et histones/histones par leur "motif histone
fold" selon une configuration en poignée de mains.

Eléments de définition du nucléosome et du chromatosome.

B- Les histones
1. Les histones de la particule cœur
Les histones de la particule cœur, H3, H4, H2A et H2B sont de petites protéines basiques
très conservées au cours de l'évolution. La région la plus conservée de ces histones est leur
domaine central structuré composé du "motif histone fold" qui comprend trois hélices
séparées par deux boucles. En revanche, les extrémités N-terminales de ces histones sont
plus variables et sont dépourvues de structure secondaire. Ces extrémités sont
particulièrement riches en résidus lysine et arginine et donc très basiques. Elles sont la cible
de nombreuses modifications post-traductionnelles pouvant affecter leurs charges mais aussi
l'accessibilité à l'ADN et les interactions protéines/protéines avec le nucléosome.
Il est important de noter que d'autres protéines impliquées dans les interactions avec l'ADN
présentent ce type de "motif histone fold".

2. Les histones internucléosomales


Les histones internucléosomales sont les protéines qui s'associent à la région d'ADN de
liaison entre deux nucléosomes. Contrairement aux histones de la particule cœur, elles sont
peu conservées parmi les espèces. Chez les eucaryotes supérieurs, elles sont composées de
trois domaines: un domaine globulaire central non polaire, essentiel pour les interactions
avec l'ADN, et deux extrémités N- et C- terminales non structurées, hautement basiques, et
soumises à des modifications post-traductionnelles. Les histones internucléosomales
joueraient un rôle dans l'espacement des unités nucléosomales et dans la compaction de
l'ADN au sein du nucléosome en créant une région d'interaction entre les nucléosomes
adjacents.

C- Structure du chromosome
Chromatine : ADN associé à des protéines de liaison (histones)
 Histones : petites protéines liée à l’ADN formant nucléosomes ; 4 types : H1,
H2B, H3& H4
 Nucléosomes : enroulement de 146pb (paires de bases de l’ADN autour des
histones Eurochromatine : ADN codant (gènes)
La chromatine se présente sous différente formes durant le cycle cellulaire : dense et
fibreuse ou hyper condensée (chromosomes)

58
Etat du chromosome au cours du cycle cellulaire

Au-delà des nucléosomes, la chromatine présente des niveaux d'organisation supérieurs


encore peu caractérisés. Le nucléofilament se compacte pour former la fibre de 30 nm qui
s'organise en boucles de 150 à 200 kpb (250 nm pendant l'interphase) pour atteindre un
niveau de compaction maximum dans le chromosome métaphasique (850 nm).
L'ADN possède plusieurs degrés de compaction dans le noyau interphasique :

Le premier niveau de compaction : les nucléosomes

Ce sont des structures ayant la forme d'un cylindre de 10 nm de diamètre, formées de petites
protéines appelées histones nucléosomiques qui sont chargées positivement, ce qui facilite
leur fixation à l'ADN (qui est chargé négativement). Il s'agit d'un octamère (H2A, H2B, H3
et H4)x2.
L'ADN fait 2 tours (=146 paires de bases) autour de chaque cylindre. Les nucléosomes sont
séparés par un court segment d'ADN de taille variable 0 à 60-80 pb. La chaîne d'ADN
ressemble alors à un collier de perles.

59
Le deuxième niveau de compaction : le solénoide

Les nucléosomes sont associés par 6 par un autre histone, l'histone H1, pour former des
"soléniïdes". L'histone H1 se lie à l'ADN à sa sortie du nucléosomes. Les molécules
d'histone H1 sont reliées entre elles par des liaisons peptidiques. Elles sont responsables de
la constitution des fibres de chromatine de 30nm de diamètre.

Le troisième niveau de compaction : les boucles d'ADN


Les fibres de 30 nm forment des boucles des quelques mégabases qui s'attachent à une
armature protéique flexible

Le dernier niveau de compaction : le chromosome métaphasique


La forme de compaction ultime est observée au niveau du chromosome métaphasique

D- Les différentes étapes dans l'assemblage de la chromatine


L'assemblage de l'ADN en chromatine comprend plusieurs étapes qui commencent par la
formation de son unité fondamentale, le nucléosome, et finissent par des niveaux

60
d'organisation supérieurs en domaines spécifiques dans le noyau. Les différentes étapes de
cet assemblage sont décrites schématiquement dans la Fig 4.
• La première étape comprend la mise en place, sur l'ADN, d'un tétramère d'histones
(H3-H4)2 nouvellement synthétisées formant la particule sub-nucléosomale, à laquelle
viennent s'adjoindre deux dimères H2A-H2B.
L'ensemble constitue la particule nucléosomale coeur composée de 146 paires de base
d'ADN enroulées autour de l’octamère d'histones.
Cette particule cœur et l'ADN de liaison forme le nucléosome.
Les histones nouvellement synthétisées sont spécifiquement modifiées (ex: acétylation de
l'histone H4).
• L'étape suivante est une étape de maturation nécessitant la présence d'ATP, au cours
de laquelle les nucléosomes sont régulièrement espacés et forment le nucléofilament.
Pendant cette étape, les histones nouvellement incorporées sont désacétylées.
• Ensuite l'incorporation des histones internucléosomales est accompagnée par le
repliement du nucléofilament en fibre de 30 nm dont la structure n'est pas élucidée à ce jour.
Deux modèles principaux existent : le modèle de type solénoïde et le modèle de type zig
zag.
• Finalement, plusieurs repliements successifs conduisent à des niveaux d'organisation
supérieurs en domaines spécifiques dans le noyau.
A chacune des étapes décrites ci-dessus, des variations dans la composition et l'activité de la
chromatine peuvent être obtenues en modifiant soit ses composants élémentaires, soit
l'activité de facteurs impliqués dans les processus d'assemblage et de désassemblage.
L'assemblage commence avec la mise en place d'un tétramère (H3-H4)2 d'histones
nouvellement synthétisées (1), à laquelle viennent s'adjoindre deux dimères H2A-H2B (2)
pour former la particule nucléosomale cœur. Les histones nouvellement synthétisées sont
spécifiquement modifiées; la modification la plus conservée est l'acétylation de l'histone H4
sur les lysines 5 et 12 (H3-H4). L'étape de maturation nécessite la présence d'ATP afin
d'établir un espacement régulier des nucléosomes et les histones nouvellement incorporées
sont désacétylées (3). L'incorporation des histones internucléosomales est accompagnée par
le repliement du nucléofilament. Ici est présenté le modèle de type solénoïde dans lequel il y
a 6 nucléosomes par tour (4). Finalement, plusieurs repliements successifs conduisent à des
niveaux d'organisation supérieurs en domaines spécifiques dans le noyau.

61
Les principales étapes de l'assemblage de la chromatine.

62
CHAPITRE V: ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

IV-LES RIBOSOMES ET LA SYNTHESE PROTEIQUE

INTRODUCTION
Les protéines sont des plus importantes classes de molécules présentes dans tous les
organismes vivants et les virus.Du point de vue biochimique, il s’agit de grosses molécules formées
de chaînes de longueur variable d’acides aminés. Toutes les protéines qu’elles soient d’origine
bactérienne, végétale ou animale sont constituées à partir d’un groupe de 20 acides aminés.
Ces protéines sont des molécules qui jouent un rôle biologique très important. Elles assurent
l'essentiel des fonctions de la cellule (architecture cellulaire, effecteurs au niveau du
fonctionnement). De façon générale, on peut dire qu'elles font le lien entre génotype
(l'information génétique, contenue dans l'ADN) et phénotype (l'expression visible du
génotype, par exemple avoir les yeux bleus).
On les retrouve sous différentes formes : enzymes, hormones, récepteurs, neurotransmetteurs.
Une protéine est constituée de longues chaînes d'acides aminés (les éléments de base) liés les
uns aux autres dans un ordre précis pour former une ou plusieurs chaînes peptidiques, les plus
courtes font une cinquantaine d'acides aminés, les plus longues pouvant atteindre plusieurs
milliers. Ces chaînes peuvent en outre porter une chaîne glucidique (c'est le cas en particulier
des protéines extracellulaires). On distingue plusieurs types de protéines en fonction de leur
activité.
• en protéines « de structure » : Les protéines de structure construisent la charpente de
l'organisme vivant. Cette famille comprend le collagène constitue l’armature interne des
cellules et l'elastine des animaux, la lignine des arbres, l'actine et la tubuline des muscles
etc...
• protéines « fonctionnelles» : Elles constituent les anticorps, les enzymes, certaines
hormones
En générale la synthèse des protéines est la transcription et la traduction de parties spécifiques
de l'A N (gènes) pour former les protéines.

I- LES ACIDES AMINES


Les acides aminés sont les unités de base des protéines. Il existe environ vingt acides aminés
différents communément présents dans les protéines animales et végétales. Bien que dans la
nature, il existe plus de 100 acides aminés (certains ont été retrouvés sur des météorites).

63
Ces acides aminés s’assemblent pour former des chaînes appelées " peptides ". Une protéine
donnée peut contenir cinq cents acides aminés ou plus. Chaque protéine possède un nombre et
une chaîne d’acides aminés unique qui déterminent sa structure et sa fonction particulières.

N.B. On utilise généralement le terme peptide pour désigner les plus petits polypeptides
(moins de 50 acides aminés) et protéines pour les plus gros. La plupart des protéines
comportent entre 100 et 200 acides aminés. On connaît cependant de petits peptides de moins
de 10 acides aminés et des protéines géantes en comportant plus de 600.

Ils peuvent être à l'état libre ou sous forme de peptides ou protéines. Ils ont tous la même structure de
base. Ils sont formés d'un carbone auquel sont liés:
Un groupement amine (NH2)
Un groupement acide (COOH)
Une portion variable d'un acide aminé à l'autre (indiqué par la lettre R sur la molécule ci-contre; R
pour radical).

Sur les 20 différents acides aminés qui nous sont nécessaires, 8 sont dits essentiels car ils ne
peuvent absolument pas être fabriqués par notre organisme, on doit nécessairement les
puiser dans les protéines de nos aliments. On peut fabriquer certains acides aminés à partir
de glucose (il faut alors une source d'azote puisqu'il n'y a pas d'azote dans le glucose). On peut
aussi transformer certains acides aminés qui seraient en surplus en d'autres acides aminés.
Mais on ne peut pas fabriquer les acides aminés essentiels. Il faut absolument se les procurer
par nos aliments.
Les huit acides aminés indispensables à l’être humain sont : la leucine, l’isoleucine, la valine,
la thréonine, la méthionine, la phénylalanine, la tryptophane et la lysine. Pour les enfants,
l’histidine est également considérée comme un acide aminé essentiel.

64
Tableau illustrant les acides aminés essentiels et non essentiels

Les acides aminés Les acides aminés


essentiels non essentiels
Valine GlycineAlanine
Leucine Sérine
Isoleucine A.Aspartique
Thréonine A.Glutamique
Lysine Arginine
Phénylalanine Tyrosine
Tryptophane Cystéine
Méthionine Proline
Histidine Hydroxy
prolineHydroxy
lysine

II- LES RIBOSOMES


Les ribosomes ont été décrits pour la première fois par Palade en 1953 au microscope
électronique à transmission (MET). Ce sont des constituants universels de tous les êtres
vivants à l’exception des Acaryotes (sans noyau).
Les ribosomes sont des complexes ribonucléoprotéiques (c'est-à-dire composés de protéines et
d'ARN) présents dans les cellules eucaryotes et procaryotes. Leur fonction est de synthétiser
les protéines en décodant l'information contenue dans l'ARN messager. Ils sont constitués
d'ARN ribosomiques, qui portent l'activité catalytique, et de protéines ribosomiques. Les
ribosomes sont constitués de deux sous-unités, une plus petite qui « lit » l'ARN messager et
une plus grosse qui se charge de la synthèse de la protéine correspondante.

1 : Localisation
Ils se trouvent dans le cytoplasme, libres, ou associés, soit aux membranes du réticulum
endoplasmique, soit à l'enveloppe nucléaire, soit même chez certaines bactéries à leur
membrane interne (par exemple chez Escherichia coli). Un chapelet de ribosomes est appelé
polysome ou polyribosome. On trouve aussi des ribosomes dans les mitochondries et certains
plastes, dont la structure est celle des ribosomes procaryotes. Ceci s'explique par la théorie de
l'endosymbiose.
Les ribosomes en fonction de leur vitesse de sédimentation on distingue :
 Les ribosomes des Procaryotes qui ont une constante de sédimentation de 70 S
 Les ribosomes des Eucaryotes ont une constante plus élevée qui est de 80 S
 Les Mitoribosomes par contre ont une constante qui varie entre 60 S et 70 S
S : unité de sédimentation (Sved berg). 1 S = 10-13 secondes

2 : Ultra structure
Les ribosomes sont des structures très hydratées, ils contiennent jusqu’à 70% d’eau, le reste
(poids sec) est composé d’ARNr et de protéines. Les proportions de protéines et d’ARNr sont
différentes d’un type de ribosome à un autre. Il y a 50% de protéines et 50% d’ARNr chez les
Eucaryotes. Chez les Procaryotes, les ribosomes contiennent 60% de protéines et 40%
d’ARNr.
L’observation de coupes minces au (MET) montre que les ribosomes ont une forme
globulaire de 150 à 200A° de diamètre. Ils sont composés de deux sous-unités: une grande (L
pour large) et une petite (S pour small) sous-unité. Ces sous-unités sont construites autour

65
d'un cœur d'ARN ribosomique posédant une structure très compacte, autour duquel sont
accrochées les protéines. Le site actif du ribosome qui catalyse la liaison peptidique est
constitué d'ARN. La biogenèse des ribosomes a lieu dans le nucléole, une structure du noyau.

Grande sous-unité : Dans le ribosome cytoplasmique des eucaryotes, elle est constituée de
trois molécules d'ARNr (5S, 28S et 5.8S, comportant respectivement cent vingt, quatre mille
sept cents et cent soixante nucléotides), et de 49 protéines ribosomiques. Cette grande
sousunité a une masse moléculaire de 2,8.106 Daltons, un coefficient de sédimentation de 60S.
Chez les procaryotes, cette grande sous-unité est caractérisée par un coefficient de
sédimentation de 50S ; elle est composée d'ARN 23S (2300 nucléotides), d'ARN 5 S (120
nucléotides) et de trente-quatre protéines.

Petite sous-unité : Dans le ribosome cytoplasmique des eucaryotes, elle n'est constituée que
d'une molécule d'ARNr (18S, comportant mille neuf cents nucléotides) et de trente-trois
protéines ribosomiques. Cette petite sous-unité a une masse moléculaire de 1,4.106 Daltons,
un coefficient de sédimentation de 40S. Chez les procaryotes, elle est constituée d'ARNr 16S
(1540 nucléotides) et de vingt-et-une protéines. Son coefficient de sédimentation est de 30S.
Au total, le ribosome fonctionnel (composé des deux sous-unités réunies) a une masse
moléculaire de 4,2.106 Daltons, un coefficient de sédimentation de 80S chez les eucaryotes et
70S chez les procaryotes.

Les mitochondries et les chloroplastes (des cellules végétales) contiennent également des
ribosomes 70S, ce qui en plus du fait qu'ils ont leur propre ADN et leur propre mécanisme de
reproduction, étayerai la thèse selon laquelle ces organites seraient issues de procaryotes en
symbiose avec la cellule eucaryote (théorie de l'endosymbiose).

3 : Biogénèse des ribosomes :


Chez les Eucaryotes, les ribosomes sont assemblés à l'intérieur du nucléole. Les ARN 18S,
5,8S et 28S sont synthétisés dans le nucléole sous la forme d'un précurseur moléculaire de
dimensions bien supérieures ; l'ARN 5S est synthétisé en dehors du nucléole, dans le
nucléoplasme, et les protéines ribosomales sont renvoyées par le cytoplasme vers le noyau.

66
Une fois prêts, tous les composants migrent dans le nucléole où ils sont associés pour former
les sous-unités du ribosome. Celles-ci sont ensuite transférées séparément du noyau au
cytoplasme. Une fois parvenues dans le cytoplasme, les sous-unités sont regroupées en
ribosomes et commencent leur activité de synthèse en traduisant les messages qui arrivent du
noyau sous forme d'ARN messager.
Pendant la synthèse protéique, il arrive souvent que de nombreux ribosomes s'attachent à une
molécule d'ARN messager, formant de la sorte des agrégats connus sous le nom de
polyribosomes. Dans chaque ribosome, la sous-unité la plus grande dispose d'une surface
concave qui reçoit la surface plus petite et présente trois protubérances qui forment une région
en forme de couronne. L'ARN messager se loge dans l'espace séparant les deux sous-unités
(où a lieu la traduction) et le ribosome s'en sert comme d'un rail pour progresser et assurer son
déchiffrage. Le fragment d'ARN est alors protégé contre les enzymes de dégradation tels que
les ribonucléases (nucléases).
L'ARN messager passe à travers la petite sous-unité (30S ou 40S) qui contient les sites de
fixation des ARNt sur l'ARNm. La grande sous-unité contient la partie catalytique qui
effectue la synthèse de la liaison peptidique entre les acides aminés consécutifs de la protéine.
La grande sous-unité contient également un tunnel par lequel sort la chaîne protéique en cours
de synthèse. Il existe aussi dans la grande sous-unité deux sites (A ou site Aminoacyl et P ou
site Peptidyl) où vont se fixer les ARNt porteurs des acides aminés pendant la traduction. Le
site (P) est occupé par un ARNt porteur d'un acide aminé lié à la chaîne polypeptidique
résultante. Le site (A) est, quant à lui, occupé par un ARNt porteur d'un acide aminé en attente
d'être lié à la chaîne polypeptidique.

4-Rôle des ribosomes :


Les ribosomes jouent un rôle dans la synthèse des protéines. C’est à leur niveau que les acides
aminés sont assemblés, selon une séquence déterminée par celle des codons (succession de 03
bases au niveau d’ARNm).les ribosomes réalisent la traduction de l’information génétique
portée par l’ARNm en une protéine.

III- LES ACIDES NUCLEIQUES


Ce sont des polymères de nucléotides, chaque nucléotide donne par hydolyse :
Une molécule de sucre en C5 (Pentose)
• Désoxyribose pour les acides désoxyribonucléiques (ADN)
• Ribose pour les acides ribonucléiques (ARN)
 Une molicule d’acide phosphorique (H3PO4)
 Une molicule de l’une des bases azotés suivantes :

67
* Adinine (A), Guanine (G), Citosine (C), Thymine (T) pour l’ADN. *Adinine (A), Guanine
(G), Citosine(C), Uracile (U) pour l’ARN.

A et G : sont des bases comportant un noyau purique volumineux.


C, G et T : sont des bases à noyau pyrimidique moins encombrant.
encombr
•les
les liaisons peuvent s’établir uniquement entre :
AU T A GC

enroulée en hélice, ils sont le plus souvent associés à des protéines, ils constituent le matériel
héréditaire.

L’acide
L’acide ribonucléique (ARN) :
Les molécules sont généralement en chênes simples, ils sont de 03 types dans la cellule, de
caractère et de rôle bien différents.

Les ARNm (messagers): Ils ont une durée de vie variable, ils sont vite synthétisés et vite
dégradés, ils transmettent l’information
l’information des ADN localisés dans le noyau vers le cytoplasme
de la cellule. Cette information est représentée par une succession de triplets de bases
(codons) complémentaire de la séquence des triplets de bases présentes dans l’ADN.

Les ARNt (transporteurs) : Ce sont de petites molécules stables, l’extrémité 3’pouvant fixer
un acide aminé, toujours le même pour un ARNt donné à l’opposé de cet acide aminé sur la
molécule se trouve une zone de 03 bases caractéristiques
caractéristiques de l’ARNt c’est l’anticodon.

Les ARNr (ribosomiens) : Ce sont des molécules stables, ils peuvent s’associer de façon
constante avec des protéines pour former les ribosomes.

68
IV- LA SYNTHESE PROTEIQUE :
A : LES ETAPES DE LA SYNTHESE PROTEIQUE:
La succession des bases sur l’ADN représente pour la cellule l’information lui permettant de
synthétiser des protéines formées d’acides aminés accrochés les uns aux autres dans un ordre
donné par des liaisons peptidiques. L’ordre des acides aminés est déterminé par l’ordre des
bases sur l’ADN
ADN : l’information correspondant à un acide aminé est portée par un groupe de
03 nucléotides (triplet)sur l’ADN. Donc l’assemblage des acides aminés est contrôlé par un
code génétique porté par les séquences des nucléotides de l’ADN. Le processus de la sy
synthèse
des protéines est divisé en deux étapes principales :

*1ère étape : transcription d’une séquence nucléotidique de l’ADN en uune séquence


complémentaire de nucléotide d’ARNm.

*2ème étape : traduction de cette séquence d’ARNm en une séquence polype


polypeptidique.

1 : La transcription : l’ADN est maintenu en permanence dans le noyau de la cellule et la


synthèse des protéines a lieu dans le hyaloplasme au niveau des ribosomes , il y a donc
nécessité d’un intermédiaire qui est l’ARNm. Il est synthétisé dans
dans le noyau avec l’ADN
comme matrice par le jeu de complémentarité de bases. Seule une des chênes d’ADN est
transcrite. Le brin d’ADN transcrit est le brin matriciel.

• La transcription est un processus biologique ubiquitaire qui consiste, au niveau de la


cellule, en la copie des régions dites codantes de l'ADN en molécules d'ARN. En effet, si la
molécule d'ADN est le support universel de l'information génétique, ce sont les molécules
d'ARN qui sont reconnues par la machinerie de traduction en séquences protéiques.
protéiques.
• L'enzyme qui catalyse cette réaction de transcription est appelée ARN polymérase. Il
en existe plusieurs types intervenant dans la transcription de plusieurs types d'ARN
(messager, ribosomique, de transfert, etc.) L'ARN polymérase reconnaît et sse fixe sur une

69
région particulière de l'ADN, située en amont d'une région codante d'un gène : le site
promoteur.
Chez les eucaryotes, le transcrit primaire d'ARNm est complété par une queue
(polyadénylation) et une extrémité 5' comportant plusieurs modifications
modifications chimiques : la
coiffe.
La molécule d'ARN directement synthétisée à partir du modèle ADN reste dans le noyau et
est traitée par un complexe enzymatique. Ce mécanisme s'appelle l'épissagel'épissage : certaines
séquences appelées introns sont excisées, les exons
exons restant se relient ensuite entre eux. Il peut
y avoir un mécanisme d'épissage alternatif, augmentant ainsi le nombre de possibilités d'ARN
messager mature. L'ARN produit est plus court, passe dans le cytoplasme et devient un
ARNm ou ARN messager mature.

a) Initiation : Pour que les enzymes intervenant dans cette transcription reconnaissent le
début et la fin d'un gène au milieu de la longue séquence des nucléotides de l'ADN, chaque
gène possède des bornes. Celle qui permet le départ de la transcription est appelée pro
promoteur.
Quelque soit le gène, cette zone contient une séquence de nucléotides, succession de Thymine
et Adénine, appelée TATA box (ou boite TATA ). C'est cette séquence qui est reconnue par
l'ARN polymérase (II), enzyme responsable de la transcription, à condition
condition qu'un facteur de
transcription se soit fixé auparavant au promoteur. Une fois en place, l'ARN polymérase ne
sera active que sous l'influence d'autres facteurs de transcription.

b) Élongation : L'enzyme sépare alors les deux brins d'ADN sur une diza dizaine de
nucléotides et permet l'appariement des nucléotides du futur ARNm. Seul un des deux brins
d'ADN servira de matrice (celui de sens 5' ->> 3'). Au fur et à mesure, l'enzyme avance et
poursuit la transcription. La molécule d'ARN formée est détachée du brin
brin codant d'ADN qui
se réassocie au brin non codant.

70
c) Terminaison : Quand l'ARN polymérase arrive sur la "borne de fin" du gène, le site
de terminaison, elle cesse son activité et libère l'ARNm. La séquence qui constitue le site de
terminaison est généralement AATAAA.

d) Maturation : L'ARNm formé n'est pas encore mature pour la synthèse des protéines.
Avant sa sortie du noyau il doit subir des modifications. On parle d'ARN prémessager. Cette
maturation va surtout correspondre à la suppression de certaines parties de l'ARN.
Dans un premier temps, à chaque extrémité de l'ARNm va être rajouté un groupement de
molécule. Au niveau de l'extrémité 5', c'est une guanine triphosphate qui est rattachée. Elle
constitue la coiffe. Pour l'extrémité 3', c'est une succession d'adénine qui est rajoutée. Cela
forme la queue poly-A. Ces rajouts permettraient de protéger l'ARN contre d'éventuelles
dégradations par les enzymes cytoplasmiques. La coiffe servira aussi lors de la synthèse des
protéines.
Dans un second temps, l'ARNm va être découpé puis recollé en plusieurs endroits. C'est
l'épissage. Cette étape permet d'éliminer les portions non codantes, et donc inutiles, de
l'ARNm.
L'ARNm sort alors du noyau par les pores nucléaires en direction du hyaloplasme pour y subir
la traduction, nécessaire à la formation d'une protéine.

2 : La traduction : Après transcription de l’ARNm, ce dernier est traduit en une chaîne


polypeptidique au niveau des ribosomes qui vont attacher bout à bout par des liaisons
peptidiques (CO-NH), des acides aminés activés par leur ARNt, l’ensemble forme un
AminoAcyl-ARNt.
Tout comme la réplication et la transcription, la synthèse protéique est polarisée. Les
ribosomes se déplacent dans le sens 5’ vers 3’ sur l’ARNm, et synthétisent le polypeptide
correspondant de l’extrémité NH2 terminale vers l’extrémité COOH terminale.
La séquence de l’ARNm est décodée par groupe de trois nucléotides (codon) qui
correspondent à un acide aminé particulier ou aux signaux d’initiation et de terminaison.
L’ensemble de cette codification constitue le code génétique dont la correspondance
nucléotides et acides aminés est représentée dans le tableau suivant :

71
Parmi les principales caractéristiques du code génétique on peut noter:
* Le premier nucléotide du premier codon détermine le cadre de lecture ouvert (ORF :
Open Reading Frame).
* Il n’y a pas d’espace entre des codons successifs (comme il y en a entre deux mots).
* Il y a 64 possibilités de combiner les nucléotides en codons (43). Comme il y a 20
acides aminés, il y a donc 44 codons supplémentaires. 3 correspondent à des codons stop ou
nonsens, les autres sont des synonymes qui codent pour différents acides aminés.
* On observe une utilisation préférentielle de certains codons pour une espèce donnée.
Ainsi l’usage des codons diffère d’une espèce à l’autre.
* Enfin l’universalité du code génétique présente quelques exceptions. Par exemple, le
codon AGA correspond à une arginine dans une cellule eucaryote et à un codon stop dans une
mitochondrie.
Le mécanisme de la traduction se réalise en 04 étapes :

a) Activation des acides aminés par les ARNt :


Cette étape est essentielle pour la lecture correct de l’ARNm, en effet c’est l’ARNt qui par le
triplet de nucléotide (anticodon) qu’il porte, détermine l’acide aminé qui s’associera à la
chaîne polypeptidique en élongation. Pour cela, l’ARNt fixe un acide aminé grâce à une
enzyme appelée Amino-Acyl-ARNt-Synthètase qui est spécifique à l’acide aminé. Il y a donc
une Amino-Acyl-ARNt-Synthètase pour chaque acide aminé

b) L’initiation : Au début de la synthèse il est indispensable que le ribosome se fixe à un


endroit précis sur l’ARNm, le codon d’initiation, par où s’amorce la lecture de l’ARNm. C’est
d’abord la petite sous unité ribosomique qui va s’associer à la première séquence AUG
(codon d’initiation). Elle reconnaît ce codon grâce à une séquence spécifique, présente sur
l’ARNm bactérien appelée séquence de Shine Dalgarno qui est localisée 5 à 10 nucléotides
avant le codon d’initiation. Chez les Eucaryotes, la petite sous unité reconnaît d’abord
l’extrimité 5’ de l’ARNm qui porte la coiffe de Méthyle guanosine, puis elle balaie l’ARNm

72
jusqu’à ce qu’elle rencontre une séquence de nucléotides qui renferme le codon d’initiation
AUG.
Comme le codon d’initiation AUG code pour la Méthionine, donc, la synthèse de toutechaîne
polypeptidique débute toujours par la Méthionine qui est ainsi le premier acide aminé
incorporé. L'ARNt portant la méthionine se rattache au codon d'initiation AUG qui se trouve à
la suite de ce site de fixation. La grosse sous-unité peut alors se fixer elle aussi et rendre le
ribosome actif. Des facteurs d'initiations participent à ces différentes mises en place. Il y a
également une consommation de GTP.L'ARNt se place dans le site P du ribosome.

c) Élongation : Un nouvel ARNt, correspondant au codon suivant de l'ARNm se fixe


dans le site A du ribosome grâce à un facteur d'élongation et la consommation d'une molécule
de GTP. Une enzyme, la peptidyl transférase, permet ensuite la formation d'une liaison
peptidique entre les acides aminés des deux sites. Le peptide est alors rattaché à l'ARNt du
site A. L'ARNt du site P, qui ne possède plus d'acide aminé, se détache et libère la place. Une
phase de translocation fait passer l'ARNt restant du site A au site P. Ce déplacement entraîne
aussi l'ARNm toujours apparié à l'ARNt. On observe donc un déplacement d'un codon au
niveau du ribosome. Une molécule de GTP est encore nécessaire pour permettre la
translocation.
Un nouvel ARNt peut alors s'accrocher, le cycle se poursuit jusqu'à l'apparition d'un codon
STOP.

d) Terminaison : Elle se déclenche par l’arrivé au site A du ribosome de l’un des 03


codons stop (UAA , UAG , UGA) qui met un terme à l’assemblage des acides aminés au
niveau de la chaîne polypeptidique . Lorsque le ribosome atteint un de ces codons stop,
l’élongation s’arrête et la chaîne polypeptidique est libérée. La terminaison s’effectue grâce à
des facteurs de libérations qui sont des protéines qui réagissent directement avec les codons
stop. L’action du facteur de libération se traduit par la coupure de la liaison polypeptide-ARNt
et la libération de la chaîne polypeptidique de l’ARNt, ainsi la séparation des 02 sous unités
ribosomiques
Chez les procaryotes, il y a 02 facteurs de libération RF1 (Realeasing Factor) qui reconnaît
UAA et UAG et RF2 reconnaît UGA. Par contre chez les Eucaryotes, il y’en aurait qu’un seul
facteur (eRF).

73
74
CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

V-LES CHOROPLASTES ET LA PHOTOSYNTHESE


INTRODUCTION:
Certains organes des plantes renferment des plastes qui sont des organites limitées par une
double membrane. Parmi ces plastes, on distingue celles qui renferment des pigments
photosynthétiques capables de transformer l’énergie solaire en énergie chimique par un
processus nommé « Photosynthèse ».
La photosynthèse, processus par lequel la plupart des végétaux (dont les algues) et certaines
bactéries transforment l’énergie lumineuse en énergie chimique. Les organismes
photosynthétiques sont dits autotrophes, car ils sont capables de fabriquer leur propre matière
organique en utilisant l’énergie d’origine lumineuse. Ils s’opposent aux organismes
hétérotrophes (animaux, champignons et la majorité des bactéries) qui puisent l’énergie dont
ils ont besoin exclusivement dans des substances organiques existant déjà.
Chez les végétaux supérieurs, c’est dans les parties vertes de la plante que se déroule la
photosynthèse. Plus précisément, ce sont les feuilles qui en sont responsables dans la plupart
des cas, mais lorsque celles-ci sont de taille réduite, pour éviter les déperditions d’eau (épines
des cactées), la photosynthèse est majoritairement réalisée dans les tiges.
La photosynthèse, le processus biochimique le plus important sur Terre, produit une
importante biomasse. 1m2 de surface foliaire peut ainsi produire environ 1g de glucides par
hectare, soit, pour l’ensemble de la végétation terrestre, un gain annuel d’environ 73 milliards
de carbone, ce qui équivaut à vingt fois la production mondiale de charbon. En effet la
végétation terrestre transforme chaque année à peu près 600 milliards de tonnes de CO2 et
libère environ 400 milliards de tonnes d’O2. La plus grande partie de cette activité est
accomplie par le phytoplancton (algues unicellulaires vivant dans la mince couche
superficielle des océans).
Le principe de base de la photosynthèse est de se servir de l’énergie lumineuse pour fabriquer
des glucides (Cm(H2O)n), à partir d’eau et de dioxyde de carbone, avec production
d’oxygène (O2). Cette réaction peut s’écrire sous l’équation simplifiée suivante : H2O + CO2
→ O2 + CH2O.
Ce type de photosynthèse est le plus connu, mais il en existe d’autres, où l’eau est remplacée
par le soufre. C’est le cas des bactéries vertes (chlorobactéries), et des bactéries pourpres
soufrées (thiorhodacées), qui vivent dans des milieux particulièrement riches en soufre. Les
bactéries pourpres (athiorhodacées) utilisent, quant à elles, des substances organiques
particulières, comme l’isopropanol pour Rhodopseudomonas.
On peut diviser la photosynthèse en deux étapes. Pendant la première étape, les réactions
photochimiques dépendantes de la lumière convertissent l’énergie solaire en énergie
chimique qui est stockée dans les ATP et les NADPH.
Durant la deuxième étape, les réactions indépendantes de la lumière (réactions obscures)
synthétisent des glucides à partir du CO2 en utilisant l’énergie chimique produit lors de la
première phase.

HISTORIQUE
Le chloroplaste a été découvert seulement après les recherches scientifiques sur les plantes.
Les premières recherches ont commencé par Joseph Priestley en 1771. Il était intéressé dans
l’étude des gaz et il identifia plusieurs gaz. Plus tard, il démontra que les plantes sont capables
de régénérer les gaz qui viennent des animaux.

75
Quatre ans plus tard, Jan Ingenhousz reprend les travaux de Priestley et il montre que le
dégagement d’oxygène se produit seulement à la lumière. Pendant la nuit, les plantes rejettent
un gaz, et ce gaz fait que la combustion d’une bougie est impossible.
À la fin du XVIIIe siècle, les recherches ont conclu que les plantes respirent comme tout le
monde. En 1837, Dutrochet découvre que le pigment vert dans les feuilles est la chlorophylle.
En 1862, Julius von Sachs, le plus grand physiologiste de son temps, prouve que
l’assimilation chlorophyllienne se déroule dans des chloroplastes. C’est ce que confirme le
biologiste Allemand Théodore Engelman en 1881 concernant les chloroplastes comme le
siège de la conversion de l’énergie solaire en énergie chimique. Seulement en 1898, le
scientifique Barnes invente le terme photosynthèse.

I- LES PLASTES
Tous les organes végétaux renferment des plastes, qui sont issues des proplastes qui sont de
structure simple et non différenciés que l'on trouve généralement dans les méristèmes. Le
plaste est un organite cellulaire possédant un ADN propre, il est dit semi-autonome. Un plaste
possède une membrane interne et une membrane externe qui forment l'enveloppe plastidiale.
On le rencontre dans les cellules eucaryotes de tous les végétaux chlorophylliens (algues et
plantes). Il est certainement le fruit de l'évolution d'une symbiose entre une cellule végétale et
une bactérie photosynthétique (=théorie de l'endosymbiose).

On distingue de nombreux types de plastes, dont 6 sont interconvertibles entre eux :


les proplastes, ou plastes non différenciés. Les chloroplastes, où a lieu la photosynthèse ; ils
contiennent de la chlorophylle.

76
Les chromoplastes. Ils contiennent des pigments autres que la chlorophylle : les caroténoïdes
(dont les xanthophylles ou le lycopène). les leucoplastes, sans pigment. les amyloplastes
servent au stockage des grains d'amidon. les étioplastes, chez les plantes qui manquent de
lumière.

Un plaste peut changer de type. C'est le processus d'interconversion plastidiale. Par exemple:
un leucoplaste de pommes de terre peut se transformer en chloroplaste à la lumière; un
chloroplaste de citron devient chromoplaste au cours de la maturation du fruit. Il existe aussi
les oléoplastes, les protéoplastes,...

• Les proplastes sont des petits organites spécifiques des cellules végétales de structure
simple et non différenciés que l'on trouve généralement dans les méristèmes
• Les chloroplastes sont des organites présents dans le cytoplasme des cellules
végétales. Ils sont sensibles aux expositions des différentes ondes du spectre lumineux. Par
l'intermédiaire de la chlorophylle qu'ils possèdent.
• Lesétioplastes sont soit des chloroplastes pas encore différenciés, soit des
chloroplastes étiolés par manque de lumière. Ils sont généralement rencontrés dans les plantes
ayant poussé à l'obscurité.
• Un chromoplaste est un organite observé dans les cellules des organes végétaux
riches en pigments non chlorophylliens, comme les xanthophylles, les carotènes, colorés de
jaune à orange (par exemple les cellules de pétales de fleurs).
• Les leucoplastes représentent une catégorie de plastes, N'ayant pas de pigments, les
leucoplastes ne sont pas verts, ce qui suggère une localisation dans les racines et dans les
tissus non photosynthétiques. Ils peuvent se spécialiser pour stocker des réserves d'amidon, de
lipides ou de protéines, ils sont alors respectivement appelés amyloplastes, oléoplastes, ou
protéinoplastes.

77
• Un amyloplaste est un plaste qui s'est spécialisé dans le stockage de l'amidon. Il est
présent en particulier dans les cellules des organes de réserves, comme les tiges souterraines
hypertrophiées (tubercules) de pomme de terre.
• Les oléoplastes sont des organites spécifiques des cellules végétales spécialisés dans
le stockage des lipides, essentiellement sous forme de plastoglobules (gouttelettes lipidiques
sphériques).
• Les protéinoplastes (parfois appelés protéoplastes, aleuroplastes, ou aleuronaplastes)
sont des organites spécialisés et spécifiques des cellules végétales. Ils contiennent des corps
cristallins de protéines dont certaines peuvent être des enzymes. Lesprotéinoplastes sont
présents dans de nombreuses graines, telles que les cacahuètes.

II- AUTOTROPHIE ET HETEROTROPHIE :


On appelle hétérotrophe les organismes qui dépendent d’une source extérieure de molécules
organique. Dans les temps anciens, tous les organismes vivants étaient hétérotrophes qui
devaient trouver leur matière première et leur énergie dans des molécules organiques simples
dissoutes dans leur environnement aquatique. Ces organismes aquatiques hétérotrophes ont
colonisés le milieu terrestre avec l’évolution en appliquant une nouvelle stratégie
métabolique. Ce nouveau type d’organisme avait la capacité de fabriquer ses propres aliments
organiques. Cet organisme est appelé Autotrophe.
Au cours de l’évolution, deux types principaux d’Autotrophes ont évolués qui peuvent se
distingués par leur sources d’énergie : les Chimiotrophes et les Phototrophes.
Les chimiotrophes sont des organismes qui utilisent l’énergie stockée dans les molécules
inorganiques comme l’ammoniac, le sulfure d’hydrogéné ou les nitrites pour transformer
l’eau en composés organiques.
Les Phototrophes par contre utilisent l’énergie du rayonnement solaire pour réaliser la même
tache. Parmi les phototrophes on distingue, les plantes, les algues Eucaryotes, les protistes
flagellés et certaines bactéries telles que : les B ; sulfureuses, les B. vertes et les
Cyanobactéries.
Les premiers groupes de phototrophes, qui ont sans doute dominés la terre pendant deux
milliards d’années, utilisaient le sulfure d’hydrogène comme source d’électrons pour la
photosynthèse et effectuaient la réaction globale CO2 + 2H2S+ lumière → (2CH2O) + 2S.
Il y a environ 2,5 milliards d’années est apparu sur terre un nouveau type de procaryote
photosynthétique capable d’utiliser une source d’électrons beaucoup plus abondante, l’eau.
Non seulement l’eau permettait à ces organismes (Cyanobactéries) d’exploiter un éventail
beaucoup plus diversifié d’habitats sur terre, mais ils produisaient un déchet qui eut des
conséquences énormes pour toutes les formes de vie. Le déchet en question était l’oxygène
moléculaire (O2) provenant de la réaction globale : CO2 + H2O+ lumière → (CH2O) + O2.
Non seulement l’évolution d’un type de photosynthèse libérant l’oxygène préparait la route
qui a permis aux cyanobactéries de devenir les formes de vie dominantes, mais elle donnait
aux organismes la possibilité de développer par l’évolution un métabolisme aérobie.

III- ORIGINE DES CHLOROPLASTES :


La présence d’une double membrane, d’un ADN circulaire et des ribosomes qui possèdent une
constante de sédimentation qui est très proche de celle des procaryotes ainsi que des lipides
dans la membrane interne semblable à ceux des bactéries font pensaient à une origine
bactérienne.
Dès le début du 20ème siècle, les chercheurs pensaient que les plastes et les mitochondries
peuvent provenir sans doute de bactéries d’où le théorème endosymbiotique.
Les chloroplastes (comme les mitochondries) sont le résultat d'une endosymbiose, c’est-à-dire
que des cellules primitives ont ingéré des bactéries (cyanobactéries pour les chloroplastes, et

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actinobactéries (gram +) pour les mitochondries) puis ont vécu en symbio symbiose avec ces
dernières. Une cellule eucaryote ingère une bactérie, celle-ci
celle ci devenant un chloroplaste avec
deux membranes ayant pour origine la membrane de la bactérie pour la membrane interne, la
membrane cytoplasmique pour la membrane externe (Rhodophyta et et Chlorobionta).

IV- STRUCTURE DES CHLOROPLASTES:


La taille des chloroplastes est de l'ordre du micron. Ils prennent souvent la forme de disques
aplatis de 2 à 10 microns de diamètre pour une épaisseur d'environ 1 micron. Le chloroplaste
est un organite composé de deux membranes séparées par un espace inter inter membranaire. Il
contient un réseau membraneux constitué de sacs aplatis nommés thylakoïdes qui baignent
dans le stroma (liquide intra-chloroplastique).
chloroplastique). Les thylakoïdes contiennent de la chlorophylle
(pigments verts) et des caroténoïdes (pigments jaune orange). Un empilement de thylakoïdes
se nomme granum (au pluriel : des grana).
De plus, ces organites contiennent de l'ADN circulaire (dont la taille et la structure rappellent
celui d’une bactérie) et des ribosomes leur permettant de se dupliquer seulsseuls. D'autre part, le
stroma contient quelques réserves sous forme d'amidon ou de gouttelettes lipidiques.

V- LA PHOTOSYNTHESE :
La photosynthèse est un phénomène biochimique au cours duquel l’énergie chimique est
utilisée pour produire des composés organique et l’oxygène à partir de l’eau et le désoxyde de
carbone.
La formule générale de la photosynthèse est:
n (CO2+H2O) + hv (Energie lum)--------> (CH2O)n + nO2
Le principe :
L'ensemble structural impliqué dans la photosynthèse est appelé photosystème: ce sont des
groupes de plusieurs centaines de molécules de chlorophylles contenus dans un thylakoide
(unité structurale composée de sacs et de vésicules) où a lieu la photosynthèse. Les
eucaryotes (organismes dont les cellules ont un noyau individualisé) ont deux types de
photosystèmes: I et II (respectivement P700 et P680). Les pigments accessoires absorbent la
lumière et transmettent
tent l'énergie de molécule en molécule de la périphérie du système jusqu'au
centre réactionnel qui comprend une paire de molécules de chlorophylle a spécialisées. Ces
molécules sont les seules qui, lorsqu'elles sont excitées par les photons, peuvent donner des
électrons à l'accepteur d'électron.

79
Schéma d'un photosystème

Les électrons excités par la lumière seront acceptés par des molécules appartenant à une
chaîne de transport d'électron. Ces réactions se font dans les membranes des thylakoides et
sont appelées "réactions photochimiques".
La photosynthèse comprend deux phases distinctes et successives : la phase lumineuse, et la
phase obscure. La première, dite phase lumineuse parce qu'elle est déclenchée par la lumière,
dépend étroitement de la chlorophylle et dégage une énergie suffisante pour produire de l'ATP
et du NADPH (NADP), deux molécules importantes utilisées dans la phase suivante.
La deuxième phase est dite phase obscure, non pas parce qu'elle a lieu dans le noir, mais parce
que, à la différence de la première, elle n'a pas besoin de lumière. Dans cette phase, les atomes
de carbone du gaz carbonique (CO2) se lient entre eux pour former du glucose (C6H12O6),
suivant un processus graduel, qui se fait par étapes, au cours duquel sont consommés de l'ATP
et du NADPH.

A-LA PHASE CLAIRE: les deux types de réactions photochimiques :


On considère la photophosphorylation cyclique et acyclique, toutes les deux
photodépendantes.

• la photophosphorylation cyclique:
C'est le trajet le plus simple pour l'électron excité.
- Il y a production d'ATP (Adénosine Triphosphate: molécule hautement énergétique)
mais pas d'O2 ni de NADPH (Nicotinamide adénosine diphosphate à pouvoir réducteur).
- Les électrons excités quittent le chlorophylle du centre réactionnel, passent par une
courte chaîne de transport d'électrons et retournent au centre réactionnel.
- C'est une série d'oxydoréductions (redox) qui transporte l'électron d'une protéine à une
autre.
- Ceci se fait dans la membrane interne des thylakoïdes.
L' ATP est produit de façon indirecte par la force proton motrice (création d'un gradient
électrochimique) due aux passages de protons de l'extérieur de la membrane du thylakoide
vers l'intérieur.

80
• la photophosphorylation acyclique :
Cette réaction implique les deux photosytèmes (I et II) avec les centres réactionnels (P700 et
P680).
L'énergie Iumineuse provoque l'excitation et le départ d'un électron d'une molécule de
chlorophylle du photosystème II. Pour compenser cette perte, ce dernier récupère un électron
à partir de la photolyse de la molécule d'eau:
+ -
H2O ---> 2 H + 1/2 O2 + 2e (Photolyse de l'eau)
Il y a production d'O2, d'ATP (indirectement par la force proton-motrice) et le NADP+ est
réduit en NADPH et H+.
C’est donc l'eau qui est le donneur d'électron et le NADP+ qui est l'accepteur final; l'O2, libéré
dans l'atmosphère, est utilisé dans la respiration cellulaire.
Les phases lumineuses permettent donc de convertir l'énergie solaire captée par les pigments
en énergie chimique qui est entreposée dans les molécules d'ATP très énergétiques et dans les
molécules de NADPH ( pouvoir réducteur). La synthèse de l'ATP se fait donc grâce à la force
proton-motrice et à l'ATP synthétase qui permet la réaction ADP + Pi ---> ATP. Grâce à la
formation de ces deux molécules, la fixation du CO2 est favorisée: c'est le cycle de Calvin.
On peut résumer la réaction sous cette formule :
12H2O + 12NADP+ + 12(ADP + P) → 6O2 + 12(NADPH + H+) + 12ATP

81
B : LA PHASE SOMBRE :
Le cycle ce Calvin se fait dans le stroma des chloroplastes
chloroplastes chez les eucaryotes. C'C'est la
dernière étape de la Photosynthèse où l'ATP et le NADPH, produits pendant les réactions
photochimiques, sont utilisés.
Ce cycle est une succession de réactions biochimiques, régulées par différents enzymes pour
permettre la réduction et l'incorporation du CO2 atmosphérique dans des molécules
organiques.
L'enzyme clé de ce cycle est la Rubisco car elle permet la fixation du CO2 au RuBP: cette
Rubisco ou ribulose-1-5-biphospha
biphosphate carboxylase représente jusqu'à 16 % des protéines
totales du chloroplaste; c'est une des protéines les plus importantes et abondantes sur terre. Ce
cycle se répète 6 fois (donc 6 incorporation de CO2) pour former une molécule de glucose par
exemple. Ce glucose pourra ensuite servir dans la synthèse de polysaccharides, d'acides gras,
d'acides aminés, nucléotides et toutes les autres molécules nécessaires à la vie de la plante.

L’équation globale de ces réactions est la suivante :

18ATP + 12(NADPH + H+) + 6CO2 → 18(ADP + P) + 12NADP+ + 6H2O + C6H12O6.

En résumé, on peut compléter le schéma précédent :

82
Conclusion :
Le mécanisme de la photosynthèse peut se partager en deux phases essentielles,
indépendantes sur le plan des réactions spécifiques mais parfaitement coordonnées
entre elles grâce aux intermédiaires énergétiques formés.

Schéma général de la photosynthèse dans le chloroplaste:


-àà gauche, la phase photochimique réalisée dans les membranes des thylacoïdes,
-àà droite, la phase biochimique représentée par le cycle de Calvin dans le stroma,
-au
au centre, les intermédiaires, NADP/NADPH et ADP/ATP.
L'ATP est un intermédiaire énergétique qui doit être continuellement reformé à
partir de l'ADP (couple ADP/ATP). Le NADPH est un intermédiaire
d'oxydoréduction qui doit être maintenu continuellement à l'état réduit (couple
NADPH / NADP). DP). En d'autre terme, le NADPH et l'ATP produits par la phase
photochimique permettent la réalisation de la phase biochimique mais leur
régénération par la phase photochimique est indispensable à la poursuite de la
phase biochimique.
Le bilan de la fixation tion d'une molécule de CO2 par les plantes au cours de la
photosynthèse en C3 peut être calculé.

Représentation schématique du bilan de la photosynthèse pour la fixation d'une


molécule de CO2.
BILAN
1 - La réduction de 2 APG en 2 AldPG nécessite 2 NADPH et 2ATP.
2 - La régénération de 1 RUBP à partir de 1 RU5P nécessite 1 ATP.
3 - La formation des 2 NADPH à partir de 2 NADP+ (transfert de 4 électrons) est
réalisée par l'oxydation de 2 molécules d'eau.
4 -Ill faut 2 x 4 photons pour exciter successivement le PSII puis le PSI et permettre le
transfert de 4 électrons de H2O au NADP+.

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CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

VI-LES MITOCHONDRIES ET LA RESPIRATION CELLULAIRE


INTRODUCTION
La cellule fait du travail continuellement afin de survivre. Elle construit des macromolécules,
elle transporte des substances à travers des membranes, elle se déplace, elle croit et elle se
reproduit. Pour accomplir ces tâches et bien d'autres, la cellule a besoin de l'énergie qu'elle
doit puiser de son environnement. La lumière est la source d'énergie pour les organismes
photosynthétiques tels que les plantes et certaines bactéries. Ces organismes, dits autotrophes,
produisent leur propre énergie chimique à partir de la lumière. Les animaux ne sont pas
photosynthétiques et donc ils doivent ingérer leurs sources d'énergie. Les animaux se
nourrissent de végétaux ou d'autres animaux. Les organismes qui doivent ingérer leurs sources
d'énergie (qui ne peuvent la produire) sont dits hétérotrophes. Ces organismes utilisent les
molécules organiques contenues dans leur nourriture pour obtenir l'énergie et pour croître et
faire tout le travail requis par la cellule.
Il y a une relation importante entre les autotrophes et les hétérotrophes. Les mitochondries
utilisent les molécules organiques et l'oxygène produits par la photosynthèse pour la
respiration cellulaire. La respiration cellulaire extrait l'énergie des molécules organiques pour
produire de l'ATP, la molécule énergétique essentielle au travail cellulaire. Les déchets de la
respiration cellulaire sont l'eau et le dioxyde de carbone (CO2). Les chloroplastes utilisent ces
molécules dans le processus de photosynthèse. Ce cycle est résumé dans la figure adjacente.
L'énergie qui est entreposée dans les molécules organiques doit être extraite afin que la
cellule puisse s'en servir. La cellule va, grâce à ces enzymes, dégrader les molécules
complexes contenant beaucoup d'énergie potentielle en produits plus simple contenant moins
d'énergie. L'énergie tirée de cette dégradation et utilisée pour faire le travail, mais une partie
est aussi perdue sous forme de chaleur.
La respiration cellulaire aérobie est la voie catabolique la plus efficace pour la cellule. Elle
requiert de l'oxygène, des molécules organiques et une chaîne de transport d'électrons.
La respiration cellulaire anaérobie est moins efficace, elle se fait en absence d'oxygène et ne
requiert pas de chaîne de transport d'électrons.
C'est dans la mitochondrie que se font la plupart des réactions chimiques impliquées dans la
respiration cellulaire. Nous appelons donc la mitochondrie l'usine des la cellule.
Le but de la respiration cellulaire est donc d'extraire l'énergie des molécules complexes
comme le glucose, et la convertir en ATP. L'ATP est l'intermédiaire énergétique qui fait le
travail de la cellule.
La respiration cellulaire comprend une série de réactions chimiques assez complexes. Pour
faciliter la compréhension la respiration cellulaire sera présentée en 3 étapes. Mais avant de
voir ces détails, faisons une petite révision de l'ATP.

I : l’ADENOSINE-TRIPHOSPHATE (ATP)
Cette molécule est l'unité énergétique principale de la cellule. L'énergie est entreposée dans
ses trois groupements phosphates instables. La cellule utilise cette énergie en transférant, à
l'aide d'enzymes, de groupements phosphates (surtout le dernier) de l'ATP à d'autres
molécules qui sont ainsi phosphorylées. La phosphorylation amorce un changement dans la
molécule ce qui produit un travail. Durant ce travail la molécule perd son groupement
phosphate. L'ATP est donc convertit en ADP plus un phosphate inorganique (Pi), des
molécules qui ont moins d'énergie.
Pour que la cellule puisse faire d'autre travail, elle doit régénérer son ADP en ATP. C'est la
respiration cellulaire qui va faire ceci.
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A- Structure de l'ATP :
L'ATP est une molécule constituée d'adénine liée à un ribose qui, lui, est attaché à une chaîne
de trois groupements phosphate.

B- Comment l'ATP produit de l'énergie :


Le mécanisme consiste au transfert d'un groupement phosphate sur une autre molécule et
l'ATP devient alors l'adénosinediphopshate (ADP).
En résumé, nous pouvons dire que nos cellules contiennent des batteries d’énergie, l’ATP (Adénosine
tri-phosphate). C’est en arrachant un groupement phosphate à cette molécule qu’on libère de l’énergie
et que cette énergie peut être investie dans une activité cellulaire spécifique

ATP ADP + P + ENERGIE TRAVAIL CELLULE


La batterie n’a donc plus d’énergie.. Pour la « recharger », l’ADP et le groupement phosphate arraché
reviennent donc à la mitochondrie, où ils se refixeront ensemble : pour fixer le groupementphosphate à
l’ADP, il faut de l’énergiequi provient de l’oxydation de nos aliments.
ADP + P + ENERGIE OXYDATION ALIMENTS ATP
Dans la chaîne respiratoire, nos nutriments (du glucose par exemple) et de l’oxygène sont
constamment acheminés. La molécule de glucose se fait réduire grâce à l’oxygène.
En brisant les liens de la molécule de glucose, il y a libération d’électrons. Ceux-ci circulent
dans deux chaînes de transfert des électrons, parallèles à la chaîne de réduction du glucose.
Les électrons circulent grâce à des métallo-enzymes : Ces enzymes (l’ubiquinone -ou
Coenzyme Q- et les cytochromes) sont en effet liés à des atomes de métaux, comme par
exemple du fer.
Ils s’échangent un à un les électrons et c’est de cette façon que les électrons peuvent se
déplacer dans la chaîne de transfert des électrons.
Lorsque les électrons arrivent à la fin de la chaîne, ils se lient aux atomes de carbone,
d’hydrogène et d’oxygène.
Les atomes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène établissent alors des liens entre eux, pour
former des molécules de CO2 et de H2O.
La formation de ces nouvelles molécules libère une grande quantité d’énergie, qui est investie
pour fixer le groupement phosphate à l’ADP ; la batterie est maintenant rechargée.

II : STRUCTURE DE LA MITOCHONDRIE
Le mot mitochondrie dérive du grec mitos, « filament », et chondros, « graine » en raison de
l'aspect de cet organite au microscope optique (et électronique). Par exemple dans les cellules
élaboratrices d'hormones stéroïdiennes (corticosurrénales et gonades) les mitochondries sont
filamenteuses, alors que dans les hépatocytes (foie), elles sont granulaires. Les mitochondries

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ont un diamètre d’environ 1µm. Les cellules en contiennent de nombreuses : nombre estimé à
1000 dans un hépatocyte de rat. Les mitochondries ne sont pas des organites statiques : elles
se scindent ou, au contraire, fusionnent couramment ce qui explique leur polymorphisme au
sein d'une même cellule

La mitochondrie est limitée par une enveloppe formée de deux membranes : membrane
externe et membrane interne. Elles sont très différentes dans leur composition et leurs
fonctions. Ces deux membranes délimitent trois milieux: l’espace extra mitochondrial qui est
le cytoplasme de la cellule, l’espace inter membranaire et la matrice.
• La membrane externe est perméable à toutes les molécules de 5 kDa ou moins grâce à
la présence de porines. Elle contient aussi des translocases, transporteurs protéiques,
impliquées dans l'import des protéines.
• La membrane interne se replie pour former de nombreuses crêtes, ce qui a pour
conséquence d'augmenter sa surface totale. La base d'une crête est souvent constituée par une

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structure tubulaire étroite appelée tube de jonction de crête qui établit une communication
entre l'espace intérieur de la crête et l'espace inter membranaire périphérique de la
mitochondrie. La composition lipidique de la membrane interne est particulière : elle contient
une majorité de phosphatidylcholine et de cardiolipine. Dans cette membrane on trouve la
chaîne respiratoire de transporteurs d'électrons, l'ATP synthase et de nombreux transporteurs
qui assurent le passage d'éléments tels que pyruvate, acide gras, ATP, ADP et H2 PO4-,
composés nécessaires à la production d'ATP. La membrane interne contient aussi des
translocases, impliquées dans l'import des protéines
• Dans l'espace matriciel on trouve un mélange très concentré de nombreuses enzymes,
dont celles qui sont nécessaires à l'oxydation du pyruvate et des acides gras (en acétyl-CoA) et
au cycle de l'acide citrique. Il renferme également plusieurs copies identiques d'ADN (génome
mitochondrial) et les protéines nécessaires à sa transcription puis à la traduction de l'ARNm
en protéines. La protéosynthèse mitochondriale ne concerne cependant qu'un nombre restreint
de protéines (13), la grande majorité des protéines mitochondriales (environ 300
protéines différentes) étant importée à partir du cytoplasme.

III : RESPIRATION CELLULAIRE


La respiration cellulaire comprend une série de réactions chimiques assez complexes qui
consistent à l'extraire l'énergie des molécules complexes comme le glucose, et la convertir en
ATP. Elle sera présentée en 3 étapes.
La respiration comprend trois stades qui permettent de libérer l'énergie emmagasinée dans le
glucose :
1. la glycolyse qui a lieu dans le cytosol
2. le cycle de Krebs qui a lieu dans la matrice de la mitochondrie
3. la phosphorylation oxydative qui a lieu dans la membrane de la mitochondrie.

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A : LA GLYCOLYSEOU VOIE D'EMBDEN-MEYERHOL
On définit ce processus métabolique comme l'oxydation ménagée - car inachevée - d'une molécule de
glucose en 2 molécules de pyruvate, dont l'équation bilan est la suivante:
C6H12O6 + 2 NAD+ + 2 ADP + 2Pi --> 2CH3CO COOH + 2NADH + 2H+ + ATP
La dégradation initiale du glucose se fait dans le cytosol et comprend une série de 10 étapes
chacune catalysées par une enzyme spécifique
Le glucose (un sucre à 6 carbones) se fait dégrader pour produire 2 molécules à 3 carbones
chaque, le pyruvate.
Cette dégradation se fait en deux phases :
1) La première phase utilise l'énergie de l'ATP (2 ATP) pour déstabiliser le glucose, une
molécule très stable qui autrement ne pourrait se faire dégrader. C'est la phase
d'investissement d'énergie.
2) La deuxième étape voit la libération de l'énergie à partir des molécules organiques,
donc 4 ATP et 2 NADH + 2 H+ sont produits. La molécule de glucose a été convertie en 2
molécules de pyruvate.
•Les produits nets de la glycolyse sont donc
o2 ATP (phosphorylation au niveau du substrat)
o2 NADH
o2 pyruvates (molécules à 3 carbones)
L'énergie est donc obtenue sous deux formes : de l'ATP et du NADH. Ces deux produits
interviennent dans différents types de réactions cellulaires, l'ATP apportant l'énergie des
réactions endothermiques et le NADH, molécule transporteur d'électrons, pour les réactions
d'oxydoréduction.
Le sous-produit final, l'acide pyruvique comporte encore beaucoup d'énergie. Toutefois la
cellule ne sait pas l'extraire directement, les plus simple choisiront alors de s'en débarrasser
dans les réactions de fermentation anaérobies, le rendement n'est alors que de 2% de la totalité
de l'énergie du glucose. Un certain nombre de cellules ont cependant développé des moyens
de récupérer la totalité de cette énergie disponible en la catabolisant dans le cycle de Krebs
puis la chaine respiratoire, voies complexes n'existant que dans quelques cellules évoluées
utilisant l'oxygène; le rendement monte alors à presque 40%, soit près de 20 fois plus que
précédemment.
Malgré la simplicité de la formule brute, la voie est plus complexe, la cellule ne procède pas
en une étape, mais en une dizaine dont seules les dernières produisent de l'énergie (4 ATP),
les premières en consomment au contraire (2 ATP). Comme plus d'énergie est produite que
consommée, le bilan est positif.
La glycolyse a lieu dans le cytoplasme. La cellule dégrade d'abord le glucose en 2 molécules de PGAL
(phosphoglycéraldéhyde). Durant cette phase, la cellule doit utiliser 2 ATP (qu'elle possède déjà); on
dit donc que c'est la phase d'investissement d'énergie. Puis, les 2 PGAL sont transformés en 2
molécules de pyruvate. Durant cette deuxième phase, les réactions libèrent de l'énergie qui sert à

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former de l'ATP. Comme l'ATP est formé directement durant ces réactions et non par une chaîne de
transporteurs d'électrons, on nomme ce phénomène phosphorylation au niveau du substrat.

B : LE CYCLE DE KREBS
Le cycle de Krebs comprend 8 étapes qui termine la travail de la glycolyse en dégradant un
dérivé de l'acide pyruvique (l'acétyl-CoA) en dioxyde de carbone(CO2) et en produisant
del'ATP.

Les molécules de pyruvates produites par la glycolyse contiennent encore beaucoup d'énergie
qui doit être extraite. Si l'oxygène est présent, le pyruvate rentre dans la mitochondrie pour
être oxydé et relâcher l'énergie. Elles seront d'abord transformées en acétyl-CoA (réaction
intermédiaire), engendrant la formation de NADH + H+.
1) Avant que le cycle de Krebs puisse commencer un groupement carboxyle est enlevé
du pyruvate et est relâché dans le cytosol sous forme de CO2.
2) La molécule à 2 carbones qui reste forme l'acétate après la réduction du NAD+ en
NADH. 3) Le coenzyme A est attaché à l'acétate par une liaison instable pour produire
l'acétyl-CoA.
Le cycle de Krebs a huit étapes, chacune catalysée par une enzyme spécifique dans la matrice
mitochondriale.
• Le fragment acétyle del’acétyl-CoA est lié à l'oxaloacétate (molécule à 4 carbones)
pour produire le citrate (molécule à 6 carbones).
• Le citrate est ensuite progressivement décomposé jusqu'en oxaloacétate.
• Pour chaque tour du cycle,
o 2 carbones entrent sous la forme réduite de l'acétyl-CoA ;
o deux carbones ressortent complètement oxydés sous la forme du CO2 ;
o trois molécules de NAD+ sont réduites en NADH + H+ et une molécule de
FAD est réduite en FADH2 ;
o une molécule d'ATP est produite par la phosphorylation au niveau du substrat.

(Note : le FAD est une molécule qui ressemble au NAD, elle se fait réduire en FADH2 en
captant 2 électrons et 2 protons. Cette molécule entrepose moins d'énergie que le NADH.)
Le cycle de Krebs est résumé à la figure ci-dessous. Il y a deux tours du cycle pour chaque
molécule de glucose oxydée.
Bilan énergétique du cycle de Krebs (pour les 2 molécules de pyruvates)
6 NADH + 6 H+
2 FADH2 + 2 H+
2 ATP par phosphorylation au niveau du substrat + 4CO2

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C : LA CHAINE RESPIRATOIRE
La phosporylation oxydative produit près de 90% de l'ATP engendrée par la respiration. Il
s'agit donc de la production d'ATP par l'ajout d'un groupement phosphate à l'ADP grâce à
l'énergie libérée lors du transport d'électrons le long d'une chaîne de molécules (réactions
d'oxydo-réduction).
Les molécules de NADH + H+ et de FADH2 se dirigent donc vers une chaîne de transporteurs
d'électronsenchâssée dans la membrane interne de la mitochondrie. Chaque NADH + H+ cède
2 électrons au premier transporteur qui les cède au suivant, etc. La dernière molécule de la
chaîne de transport doit céder à son tour les électrons. Comme il n'y a aucune autre molécule à
sa suite, c'est un transporteur mobile, l'oxygène, qui vient prendre les deux électrons. Il se
combine ensuite à 2 H+ pour former de l'eau. Le FADH2 fait de même mais il cède ses
électrons à la troisième molécule de la chaîne.
Lorsque les électrons circulent dans la chaîne, certains transporteurs retirent des H+ de la
matrice et les envoient dans l'espace intermembranaire où ils s'accumulent. Comme la
concentration en H+ augmente dans l'espace intermembranaire, les protons diffusent vers la
matrice en passant par l'ATP synthétase; c'est la chimiosmose. Se faisant, ils entraînent la
formation d'ATP par phosphorylation oxydative. Chaque NADH + H+ et FADH2 provenant
du cycle de Krebs servent à former 3 ATP et 2 ATP respectivement. Les NADH + H+
provenant de la glycolyse ne peuvent entrer dans la mitochondrie. Ils doivent donc céder leurs
électrons à des navettes qui peuvent être soit le NAD+ ou le FAD+. Selon la navette, les
NADH + H+ de la glycolyse forment 2 ou 3 ATP chacun.

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D : LE BILAN ENERGETIQUE
Si on additionne tous les ATP formés par phosphorylation au niveau du substrat à ceux formés par la
phosphorylation oxydative, la respiration cellulaire aérobie donne, au mieux, entre 36 et 38 ATP par glucose.
À partir d'une molécule de glucose (6 carbones) :
Phosphorylation au niveau du substrat = 6 ATP
• 4 par la glycolyse
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• 2 par le cycle de Krebs
Synthèse chimiosmotique = 32 ATP
• 3 ATP pour chacun des 8 NADH produit dans la mitochondrie (24 ATP)
• 2 ATP pour chacun des 2 FADH2 du cycle de Krebs et chacun des 2 NADH produits par la
glycolyse. (8 ATP)
Moins les 2 ATP investis pour la glycolyse :
• Total = 36 ATP pour une cellule eucaryote (avec mitochondrie)
• Total = 38 ATP pour une cellule procaryote (sans mitochondrie), les NADH de la glycolyse
n'ont pas de membrane à traverser alors donnent 3 ATP chacun.
• L'efficacité de la respiration cellulaire dans sa conversion énergétique est de 63%
Il y a la production de 36 ATP qui ont chacun environ 50 Kj d'énergie.
Le delta G de la dégradation du glucose est de -2871 kj/mol.
50 x 36/2871 *100 = 63%
Une partie de l'énergie entreposée dans le glucose est perdue sous forme de chaleur.

IV : FERMENTATION
A partir du pyruvate, plusieurs types de réactions vont pouvoir se produire. Les première sont les fermentations,
qui aboutissent à l'alcool ou à l'acide lactique, ne produisent pas d'avantage d'énergie, mais de plus elles
consomment le NADH produit, réduisant le bilan global de la réaction. Les principaux inconvénients des
fermentations, outre leur faible rendement, est la toxicité des produit finaux. L'acide lactique entraine une
acidification du cytoplasme qui devra être compensée et l'alcool est toxique par lui-même.

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La fermentation alcoolique est plutôt le fait des microorganismes alors que la lactique se produit chez les
animaux. L'acide lactique produit par cette fermentation est responsable de la fatigue musculaire quand son
alimentation en oxygène devient insuffisante pour l'effort fourni et qu'il ne peux plus utiliser la voie aérobie.
Chez les végétaux, c'est également la fermentation alcoolique qui se produit, toutefois, en cas d'hypoxie, ils
commencent par la voie de l'acide lactique qui acidifie le cytoplasme. Cette acidification est responsable d'une
part de l'inhibition de la voie lactique et de l'activation de la voie alcoolique.
Le bilan de la fermentation alcoolique est :

CH3CO COOH --> CH3CHO + CO2CH3CHO + 2NADH + 2H+ --> CH3CH2OH

Celui de la fermentation lactique est le suivant :


CH3CO COOH + 2NADH + 2H+ --> CH3CHOH COOH + 2 NAD+
Supposons que la cellule aérobie se trouve momentanément sans oxygène. Ses besoins en ATP ne diminuent pas
pour autant. Il faut donc qu'elle continue de fabriquer de l'ATP. Toutefois, en absence d'oxygène, la chaîne de
transporteurs d'électrons est bloquée. Les NADH + H+ ainsi que les FADH2 ne peuvent plus céder leurs
électrons aux transporteurs. Comme ils prennent habituellement des électrons du cycle de Krebs pour les
apporter à la chaîne de transport, le cycle de Krebs s'en trouvera paralysé lui aussi. La seule façon, pour ces
cellules, d'obtenir de l'ATP est de faire la glycolyse. Toutefois, lors de la glycolyse, les NAD+ du cytoplasme
sont réduits en NADH + H+. Pour que la glycolyse continue à se faire, il faut oxyder les NADH + H+ en NAD+.
C'est là qu'intervient la fermentation. Elle transforme les pyruvates en divers composés, selon les enzymes
présentes dans la cellule. Ces réactions ont besoin d'électrons que la cellule ira chercher dans le NADH + H+,
libérant le NAD+ qui pourra à nouveau être utilisé dans la glycolyse.

Fermentation alcooliqueFermentation lactique


S'il n'y a pas d'oxygène : •la cellule doit trouver un autre accepteur d'électron afin de pouvoir recycler
des NAD. Il y a un nombre limité de NAD+ dans une cellule.
• le NADH restera sous cette forme réduite et il n'y aura pas l'oxydation du NADH pour produire
le NAD+ qui capte les électrons.
• il n'y aura pas de cycle de Krebs ni de chaîne de transport d'électrons.
• seulement la glycolyse se fera :
o Produit 2 ATP (nette)
o Produit 2 NADH o Produit 2 pyruvates
Dans ce processus anaérobie de la fermentation les électrons des NADH produits lors de la glycolyse
seront donnés à un autre accepteur.

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• Dans la fermentation alcoolique le pyruvate est convertit en acétaldéhyde (2 carbones) et le
CO2 est libéré. L'acétaldéhyde est ensuite réduit par le NADH pour produire l'alcool. La fermentation
alcoolique de la levure est utilisée dans le brassage de la bière et dans la production du vin.
• Dans la fermentation lactique le pyruvate est directement réduit par le NADH pour produire
l'acide lactique et recycler le NAD+. Aucun CO2 n'est libéré. L'industrie laitière utilise la fermentation
lactique de certains champignons et bactérie dans la production de fromage et de yogourt. Les cellules
des muscles produisent l'ATP par fermentation lactique lors de l'exercice vigoureux quand la demande
d'énergie est haute et le montant d'oxygène disponible est faible.
La fermentation produit seulement deux molécules d'ATP pour chaque molécule de glucose dégradée
par la glycolyse. Cette synthèse d'ATP se fait au niveau de la phosphorylation au niveau du substrat. La
fermentation, bien qu'un processus moins efficace, permet à la cellule de produire un peu d'ATP dans
une situation où elle ne pourrait autrement pas en produire.

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CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES

VII LES MEMBRANES INTERNES (SYSTEME ENDOMEMBRANAIRE)

INTRODUCTION
Les membranes internes divisent le cytoplasme en compartiments distincts d’un point de vue
fonctionnel, à l’aide de membranes sélectivement perméables. Les compartiments cellulaires communs
à la plus part des cellules Eucaryotes sont en nombre de 10 : le cytosol, le réticulum endoplasmique,
l’appareil de Golgi, la mitochondrie, le chloroplaste, les vacuoles, le nucléoplasme, les vacuoles, les
lysosomes et les peroxysomes. L’intérêt de la compartimentation cellulaire est, entre autre, d’éviter que
des réactions enzymatiques concurrentes interfèrent les unes avec les autres.
Le présent chapitre portera sur les 04 principaux organites, responsables pour une grande part, des
diverses activités métaboliques ayant lieu au niveau du cytosol ; ces organites sont : le cytosol, les
vacuoles, les lysosomes, le peroxysome, le réticulum endoplasmique et l’appareil de golgi.

I : LE CYTOSOLE
Il représente 55% du volume cellulaire au niveau des hépatocytes. Il a un aspect gélatineux, du fait
qu’environ 20% de son poids est formé par des protéines. Il contient des ribosomes et renferme des
milliers d’enzymes et protéines qui catalysent, entre autre, les réactions de la glycolyse, de la
biosynthèse des sucres, acides gras, des acides aminées et nucléotides. Il renferme aussi les protéines
du cytosquelette, les gouttelettes lipidiques (stockage des triglycérides) et des grains de glycogènes
(stockage du glucose).

I I : LES VACUOLES
La vacuole est un organite présent dans la cellule végétale, les cellules fongiques. De rares auteurs
parlent de vacuoles dans les cellules animales mais le terme de vésicule est plus approprié. Sont
différents des vésicules par ce que les vacuoles:
o 1. Ont une vie plus longue
o 2. Sont relativement stationnaires (statiques) o
3. Sont souvent très grosses
Les vacuoles sont des compartiments délimités par une membrane, remplis d'eau et contenant diverses
molécules inorganiques et organiques telles que des enzymes. La vacuole n'a pas de forme ou de taille
particulière, sa structure variant en fonction des besoins de la cellule.
Chez les végétaux on rencontre une grande vacuole qui occupe environ 80% du volume cellulaire.
Raison pour laquelle, la vacuole est considérée beaucoup plus comme organite propre aux végétaux
qu’aux animaux, mais rien empêche que les cellules animales disposent à l’intérieur de leur cytoplasme
de plusieurs petites vacuoles.
La fonction et l'importance des vacuoles varient selon le type de cellule dans lesquelles elles sont
présentes. En général, ses fonctions comprennent:
• L'isolement de composant potentiellement nocif pour la cellule
• La gestion des déchets à l'aide d'enzyme de digestion ou l'endocytose des organites vieillis
• Le maintien de l’équilibre hydrique
• Le stockage de l'eau et de molécules tel que certains pigments, stockage transitoire des glucides,
protéines et lipides.
• Rôle dans la pression et la turgescence cellulaire permettant la rigidité de certaines structures
telles que les fleurs, les tiges ou les feuilles.
• . Les vacuoles peuvent aussi protéger la plante contre les prédateurs, car elles renferment
parfois des composés toxiques ou désagréables au goût.
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Selon le contenu et le rôle de la vacuole, on distingue 07 types de vacuoles:
• les vacuoles contractiles : ce type de vacuoles on les rencontre chez les organismes
unicellulaires (les protozoaires) vivant dans les eaux douces. Ces vacuoles permettent l’évacuation de
l’eau en excès dans le cytoplasme afin d’éviter à l’animale une forte turgescence.
• Les vacuoles de condensation : sont présentes dans certaines cellules sécrétrices (cellules du
pancréas) contenant des grains de sécrétions issus de l’appareil de Golgi.
• Les vacuoles d’endocytoses : ce type de vacuole résultent lors d’un phénomène hétérophagique
(Hétérophagie), ce phénomène se rencontre chez les organismes unicellulaires se nourrissant par
invagination de leurs membranes plasmique en contact d’une proie ou chez les macrophages tel que les
globules blancs pour se défendre des pathogènes ; on distingue : les pinosomes et les phagosomes,
• Les vacuoles autophagique : ce type de vacuoles se forment à l’intérieur de la cellule sous le
phénomène autophagique (Autophagie) ; cela aboutira à la formation d’autophagosomes,
cytophagosomes et de crinophagosomes.
• Les vacuoles digestives : elles se forment généralement lorsque les vacuoles d’endocytose ou
les vacuoles autophagiques entrent en contact avec des lysosomes primaires. on distingue les
endolysosomes (pinolysosome), les phagolysosomes, les autophagolysosomes, les cytophagolysosomes
et les crinophagolysosomes.
• Les vacuoles d’exocytoses : sont constituées de vacuoles chargés de produits de sécrétion
destinés à être exporter ver l’extérieure de la cellule et également de vacuoles chargées de corps
résiduels provenant de déchets métabolique ou d’organites morts de la cellule.
• Les vacuoles centrales des cellules végétales : sont des cavités entourées de simples
membranes assurant la turgescence cellulaire. Elles contiennent de l’eau, des glucides, des ions, des
pigments. Certaines vacuoles végétales sont des sites d’accumulation des réserves ou de substances
particulières, parfois toxiques (latex, opium……)

III : LES LYSOSOMES


INTRODUCTION
Dans le cytoplasme des cellules eucaryotes sont présents des organites de forme, de nombre et de
dimensions variables, qui peuvent être considérés comme l’estomac de la cellule. Ce sont les
lysosomes, vésicules contenant une très haute concentration d'enzymes digestives (ou hydrolases) qui
sont utilisées pour dégrader les macromolécules. Leur nom dérive du grec lithos, pierre, et soma, corps,
en raison de l'aspect granulaire que présentent certains des matériaux qu'ils contiennent. Les lysosomes
se forment et se détachent de l'appareil de Golgi, et se déplacent vers l'extérieur de la cellule pour aller
se fondre avec la membrane plasmique. Pendant le parcours, ils peuvent s'unir aux vacuoles
alimentaires (voir endocytose et exocytose) et y verser leur contenu, de façon à former un lysosome
secondaire ou bien se fondre directement avec la membrane plasmique, sécrétant à l'extérieur de la
cellule les enzymes lysosomiales.
Le lysosome fut décrit et nommé pour la première fois en 1955 par Christian de Duve. Il considérait les
lysosomes primaires n'ayant pas encore rencontré de matériel à digérer, les lysosomes secondaires, les
lysosomes qui sont en contact de la matière à digérer et les lysosomes tertiaires, les lysosomes ayants
terminés la digestion (Corps résiduels ou vacuoles à déchets).

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A-Morphologie :
Les lysosomes sont des organites cellulaires de 0,2 à 0,5 microns présents dans le cytosol de toutes les
cellules eucaryotes animales, à part dans les hématies (« globules rouges »). En effet, les cellules
limitées par une paroi extracellulaire sont incapables d'endocytose et sont dépourvues de lysosomes
comme les cellules végétales ou les cellules constitutives des mycètes. Ces lysosomes contiennent des
hydrolases acides, qui fonctionnent à un pH compris entre 3,5 et 5 ; ce pH constant est maintenu par
des pompes. La membrane lysosomale contient des protéines de transport et des pompes à protons. Ces
dernières permettent le maintien d'un pH acide à l'intérieur des lysosomes en utilisant

B-Types de lysosomes :
l'énergie contenue dans l'ATP, alors que le pH du cytosol est neutre (environ 7,2). Ils sont formés dans
l'appareil de Golgi.

Actuellement la distinction porte sur la source du matériel digéré. 05voies sont ainsi considerées:
 Des produits d'endocytose, contenus dans des endosomes fusionnent avec les lysosomes
primaires chargées d'hydrolases, pour former les endolysosomes.
 Dans les cellules phagocytaires, les phagosomes (vésicules contenant des déchets ou une
bactérie) sont transformés en phagolysosome par association avec un lysosome primaire.
 Les organites cellulaires non fonctionnels s'entourent d'une membrane provenant du réticulum
endoplasmique. Ceci forme un autophagosome, qui, par fusion avec un lysosome primaire
aboutirait à la formation d'un autophagolysosome.Les autophagolysosomes assurent le mécanisme
d'autophagie cellulaire.
 Un autre type d’autophagie cellulaire permet la formation de cytophagosomes, membranes du
réticulum endoplasmique encerclant toute une partie du cytoplasme formant ainsi des
cytophagosomes, qui, par fusion avec un lysosome primaire aboutirait à la formation de
cytophagolysosomes. Ce phénomène est très fréquent chez les espèces à métamorphose complète.
Exemple de la transformation du têtard en grenouille, en effet l'activité lysosomale est très
importante chez le têtard dont la queue disparaît à l'état adulte.
 On distingue également une autre forme particulière d’autophagie qui se traduit par la lyse des
produits de sécrétion dans des crinolysosome. La crinophagies’observe dans les cellules
sécrétrices, endocrines ou exocrines. Lorsque le besoin de l’organisme sont couverts, les grains de
sécrétions ne sont plus excrétés, mais s’accumulent dans la cellule. Ils sont détruits par les
lysosomes. Par exemple, à la fin de la période d’allaitement, les grains de sécrétions des cellules à
prolactine (hormone responsable de la sécrétion lactée) sont détruits par crinophagie.

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C- Enzymes du lysosome: les hydrolases acides :


À l'intérieur des lysosomes, on trouve environ 40 enzymes hydrolytiques différentes : protéase,
nucléase, glycosidase, lipase et d'autres encore. Elles sont toutes actives dans un milieu très acide. Étant
donné que ces enzymes sont capables de digérer tous les types de macromolécules, y compris celles qui
constituent les membranes biologiques, il est très important qu'elles restent bien séparées du
cytoplasme et des autres organites de la cellule. À cette fin, la membrane des lysosomes possède des
caractéristiques particulières : elle ne peut pas être attaquée par les hydrolases, elle empêche la
diffusion de macromolécules et sélectionne les produits de la digestion qui doivent être libérés dans le
cytoplasme pour y être réutilisés. De plus, la membrane reconnaît de façon spécifique les autres
membranes auxquelles elle doit se fondre, mécanisme qui est responsable de la fonction lysosomiale.
C'est pourquoi il n'arrive jamais que les lysosomes s'unissent à d'autres organites cellulaires, à moins
que ceux-ci ne doivent être détruits, alors qu'ils se fondent en permanence avec les vésicules qui se
forment par endocytose et avec la membrane plasmique.
Les lysosomes contiennent des enzymes digestives (hydrolases acides) pour digérer les
macromolécules. Pour fonctionner correctement, les enzymes digestives requièrent l'environnement
acide du lysosome. Pour cette raison, si des hydrolases acides devaient fuir vers le cytosol, leur danger
potentiel pour la cellule serait réduit, car elles ne seraient pas à leur pH optimum. Toutes ces enzymes
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sont produites par le réticulum endoplasmique, et transportées et traitées par l'appareil de Golgi.
Chaque hydrolase acide est ensuite ciblée vers un lysosome. Le lysosome lui-même est apparemment
protégé de la digestion par ses structures tridimensionnelles internes uniques qui préviennent une action
enzymatique.
Quelques enzymes importantes dans les lysosomes sont :
• Lipases, qui dégradent les lipides en acides gras.
• Carbohydrases, qui dégradent les hydrates de carbone (les sucres).
• Protéases, qui dégradent les protéines en peptides, dégradés ensuite par peptidase en tripeptides,
dipeptides, puis acides aminés.
• Nucléases, qui dégradent les acides nucléiques en nucléosides.
Il y a donc dans le lysosome tout le matériel nécessaire à la dégradation d'une cellule.

D-Fonctions
Les lysosomes remplissent deux fonctions fondamentales : l'hétérophagie, qui est la digestion de
matériaux provenant de l'extérieur, qu'il s'agisse de substances alimentaires ou d'organismes pathogènes
; et l'autophagie, qui est la digestion de certaines portions de la cellule par elle-même. Cette deuxième
fonction est essentielle aussi bien dans les processus de développement, pour lesquels il est très
important de recycler certains matériaux cellulaires, que, pour assurer une vie saine aux cellules. Ce
processus permet en effet aux cellules de se débarrasser de substances toxiques qui, en s'accumulant,
pourraient l'endommager. Les cellules ou les tissus dans lesquels ce recyclage n'a pas lieu subissent en
effet une détérioration précoce. Dans les processus d'hétérophagie, les substances à digérer, après avoir
pénétré à l'intérieur de la cellule avec les vésicules qui se sont formées par endocytose, passent à travers
un compartiment intermédiaire acidifié appelé endosome et parviennent jusqu'au lysosome, où la
digestion est accomplie. Si les lysosomes digèrent des portions cellulaires devenues inutiles, celles-ci
sont renfermées dans une membrane de façon à former un autophagosome qui, par la suite, se fond
avec un lysosome.
Les principaux rôles du lysosome peuvent se résumer comme suit :
• Hétérophagie : decomposition des nutriments.
• Autophagie : recyclage des éléments cellulaires abîmés, retraitement des substances
toxiques produites par la cellule.
• Rôle de défense par la lyse des microorganismes étrangers.
• Rôle dans les remaniements tissulaires (ex : rein --> suppression progressive des ébauches grâce
aux lysosomes).
• Rôle de détoxication : stockage des selles biliaires nocives pour la cellule.
• Rôle de régulation de la sécrétion hormonale de la cellule.
• Rôle dans la fécondation (en effet l’acrosome du spermatozoïde n’est qu’un gros lysosome
permettant la pénétration du gamète male dans l’ovocyte).

E- Pathologie ou maladies lysosomiales :


Il y a un bon nombre de maladies causées par un dysfonctionnement des lysosomes ou d'une de leurs
enzymes digestives, par exemple la maladie de Tay-Sachs, ou la maladie de Pompe. Elles sont dues à
une protéine digestive manquante ou défectueuse, ce qui entraîne une accumulation de substrats dans la
cellule, et de là un métabolisme cellulaire modifié.
On peut citer comme exemples :

1- Les pneumoconioses : ce sont des maladies infectieuses pulmonaires qui affectent les mineurs
et qui sont provoquées par inhalation de poussières de silice, de charbon ou de fer ; lors d’une silicose
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par exemple, la silice inhalée pénètre dans les poumons ou elle est phagocytée par les macrophages qui
essayeront de la dégrader. Mais les aiguilles de silice résistent à toute hydrolase et finissent par déchirer
les membranes des lysosomes et les hydrolases se déversent dans la cellule qu’ils détruisent engendrant
l’endommagement du parenchyme pulmonaire.

2- La goutte : c’est une maladie d’origine lysosomaile. Elle fréquente chez les sujets dont le
régime alimentaire est très riche en protéines. La digestion produit un excès d’acide urique qui est un
déchet que le corps doit éliminer. Il est le produit final de la dégradation des purines. Environs 2/3 des
purines à éliminer proviennent chaque jour de cellules mortes et 1/3 provient des aliments tels que les
viandes, gibier et les fruits de mer. Si l’acide urique est présent en trop grande quantité et que les reins
ne réussissent pas à éliminer cet excédent s’accumule dans les articulations sous forme de cristaux
d’urates, qui sont phagocytés par les granulocytes neutrophiles (globules blanc). Les cristaux déchirent
alors la membrane lysosomale et les hydrolases sont déversées dans le liquide synovial provoquant
ainsi des inflammations douloureuses des articulations au niveau des membres inférieurs (pieds).
Voici quelques facteurs qui contribuent à l’augmentation de la production d’acide urique ou à la
diminution de son excrétion.
 Les excès alimentaires, surtout de protéines issues d’abats, de viandes blanches et rouges, de
poisson et de fruits de mer. De même, un apport calorique qui excède constamment les besoins de
l’organisme augmente le taux sanguin d’acide urique.
 L’abus d’alcool : la moitié des personnes qui souffrent de la goutte auraient de mauvaises
habitudes de consommation d’alcool. L’éthanol augmente la production d’acide urique (sans avoir
d’effet sur son excrétion). La bière est la boisson alcoolique qui élève le plus le taux d’acide urique.
 Le stress : il épuise les substances anti oxydantes de l’organisme. Les radicaux libres
attaquent alors davantage les cellules et précipitent la mort cellulaire (entraînant la formation d’acide
urique).

3- Les maladies de surcharge : sont des maladies génétiques dues à une protéine digestive
manquante ou défectueuse, ce qui entraîne une accumulation de substrats dans la cellule. En effet les
cellules se chargent en lysosomes secondaires contenant des produits non dégradés à cause de manque
d’hydrolases.
 La glycogénose type II (Maladie de Pompe) : Cette maladie doit son nom au médecin
néerlandais J.C. Pompe qui décrivit en 1932 cette maladie sur un enfant décédé à 7 mois d'une
hypertrophie cardiaque. c’est une maladie de surcharge qui touche les enfants en bas âge. Elle est
due à une anomalie de fonctionnement de l’α- glycosidase, une enzyme qui hydrolyse le glycogène
en glucose. L’excès de glycogène non dégradé s’accumule dans l’organisme au niveau des lysosomes
secondaires et affecte différents tissus dont le cœur, les muscles, le foie ainsi que le système
nerveux.
 La maladie de Tay Sachs : c’est une maladie génétique, lysosomale, neuro-
dégénérativehéritée mortelle du système nerveux central provoqué par manque d'une enzyme appelée
le hexosaminidase A, (glycolipase). L'enzyme est nécessairement exigée pour la panne métabolique
des graisses en cellules de cerveau et de nerf. ce qui entraine une accumulation dans le lysosome
IIaire de ganglioside GM2 (sphingolipide) au niveau des cellules nerveuses à cause d’une carence en
cette glycolipase. La maladie apparaît dans les enfants en bas âge à un âge jeune de 4 à 6 mois, quand
soudainement ces bébés en bonne santé cesse de tourner, ramper et sourire. Dans ces enfants en bas
âge ayant la maladie de Tay Sachs, les graisses s'accumulent graduellement en cellules de cerveau et
de nerf, ayant pour résultat des dommages de cerveau et de système nerveux entier. Les enfants en
bas âge souffrant de la maladie de Tay Sachs meurent à un âge jeune de 2-4 ans.

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Symptôme de la maladie de Tay Sachs
• Perte progressive de vision et d'audition ;
• Paralysie spastique ;
• Tache rouge de cerise au macula de la rétine ;
• Épilepsie

IV : PEROXYSOMES
INTRODUCTION
Terme issu du latin : per : grande quantité, du grec oxus : pointu et sôma : corps. Peroxysome signifie
exactement corps de peroxyde suite à leur capacité à produire du peroxyde d'hydrogène, ou eau
oxygénée H2O2. Il s'agit de particules présentes à l'intérieur du cytoplasme des cellules animales mais
également des cellules végétales. Ce sont des sacs membraneux comme les vésicules et contenant des
enzymes puissant qui utilisent l'oxygène pour neutraliser de nombreuses substances nuisibles ou
toxiques à la cellule comme entre autres l'alcool et le formaldéhyde. Ces enzymes servent également à
oxyder certains acides gras à longue chaîne. Le rôle plus important des peroxysomes est la
neutralisation des radicaux libres qui sont des substances chimiques très réactives comportant des
électrons non appariés (ne se déplaçant pas vers d'autres molécules pour former des couples). Ces
électrons non appareillés sont également susceptibles de semer le désordre dans la structure des
protéines, des acides nucléiques (ADN ou ARN) et des lipides. Les peroxysomes sont particulièrement
fréquents dans les cellules hépatiques (du foie) et des reins et tout particulièrement des tubes rénaux.
Dans ces tissus, ils contribuent très activement à la détoxification. Les peroxysomes jouent un rôle dans
la dégradation du peroxyde d'hydrogène (oxygéné) mais également dans la régulation énergétique de la
cellule, la synthèse des acides aminés qui sont les éléments de base constituant une protéine et enfin
dans l'oxydation des acides gras. Ce peroxyde d'hydrogène est le résultat de l'action des peroxysomes
qui s'attaquent aux radicaux libres comme l'ion super oxyde (O2-) et le radical hydroxyle (-OH). Les
peroxysomes ont la capacité de se reproduire d'eux-mêmes en se scindant simplement en deux, c’est à
dire ils bourgeonnent à partir d'un peroxysome pré-existant et ils sont dégradés par autophagie.
Ces Peroxysomes sont des vésicules n'appartenant pas au système endomembranaire, constitués d'une
seule membrane qui va délimiter une matrice. Les peroxysomes sont organisés en réseau à l'intérieur de
la cellule. Ils assurent des réactions d'oxydation en deux étapes : la première est de consommer de
l'oxygène et de produire du peroxyde d'hydrogène, la seconde étant de consommer ce peroxyde
d'hydrogène par des enzymes spécifiques que sont les Catalases, et cette deuxième étape s'appelle la
Détoxification.
Les peroxysomes nécessitent l'importation de l'ensemble de leurs constituants. Ils se déplacent le long
du cytosquelette.
Une des pathologies liées aux peroxysomes est la maladie de zellweger, de Refsum et
l'adrénoleucodystrophie. C'est à travers ces différentes pathologies que l'on conçoit l'importance du rôle
des peroxysomes. En effet leur absence par suite d'une anomalie génétique à l'origine de ces maladies,
entraîne la mort en bas âge.

A) MORPHOLOGIE
Les peroxysomes sont présents dans toutes les cellules eucaryotes. Ils sont constitués d'une membrane
simple de type bicouche lipidique, permettant de former une matrice. Ils sont visibles uniquement en
microscopie électronique. A l'intérieur de cette matrice, il existe un noyau cristallin qui apparaît dense
aux électrons. C'est ce noyau cristallin qui contient les enzymes oxydatives.
Ces Peroxysomes ont une structure ovalaire ou sphérique dont la taille varie de 0,2 à 0,5 μm en
fonction de leur activité. Le nombre de peroxysomes par cellule va dépendre à la fois du type de la
cellule, et dans une même cellule, va dépendre de l'activité de cette cellule. Deux tissus sont riches
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particulièrement en Peroxysomes : le système nerveux et le tissu hépatique. Dans les cellules
hépatiques et rénales, ils ont un rôle de détoxification. Les hépatocytes pouvant contenir jusqu'à 1 000
Peroxysomes.
C'est la vision classique des Peroxysomes mais finalement ces Peroxysomes forment un réseau
dynamique, de la même façon que les mitochondries. C'est un réseau dit « canaliculaire » où chaque
vésicule va être reliée à une autre vésicule par des petits canaux qui vont permettre la communication
entre les différents Peroxysomes. Ce réseau est indépendant du RE, du Golgi et des Mitochondries.

B) ROLES DU PEROXYSOME
1)Utilisation et détoxification de l'oxygène moléculaire
Le peroxysome est peut être le vestige d'un organelle qui protégeait la cellule primitive des effets nocifs
oxydants de l'oxygène ; son rôle est devenu moindre quand est apparue la mitochondrie qui utilise, elle
aussi, l'oxygène mais qui a l'avantage de produire de l'énergie.
Les peroxydases catalysent la formation d'eau oxygénée ou peroxyde d'hydrogène.
R-H2 + O2 -------> R + H2O2
- L'eau oxygénée est très réactive; elle est utilisée par le polynucléaire pour détruire les bactéries.
- H2O2 est utilisée par la catalase pour oxyder certaines substances toxiques :
H2O2 + R' H2 --------> R' + 2 H2O
- R' peut être un groupement phénol, de l'acide formique, du formaldéhyde ou un alcool.
- L'alcool éthylique est transformé dans le foie en acétaldéhyde qui est détruit par la catalase.
- La catalase détruit l'excès d ' H2O2 produit dans la cellule :
2 H2O2 -------> 2 H2O + O2

2- Catabolisme de l'acide urique


Les purines (adénine, guanine) constituant des acides nucléiques sont catabolisées en acide urique.
Chez la plupart des animaux, l'acide urique est dégradé par les peroxysomes en allantoïne soluble dans
les urines grâce à l'urate oxydase. Cette enzyme n'existe pas chez l'homme, l'acide urique produit en
excès provoque la goutte, la lithiase urique ou les insuffisances rénales au cours de la chimiothérapie
des leucémies. On utilise l'urate oxydase dans les circonstances aiguës pour lutter contre l'accumulation
néfaste d'acide urique.

3- ß-oxydation des acides gras à très longues chaînes


Les acides gras à très longues chaînes (C10 à C18, saturés et insaturés), quelques acides gras à longues
chaînes. Combinés au coenzyme A La beta-oxydation va conduire à la formation d'acétyl CoA qui va
traverser la membrane du peroxysome et gagner la mitochondrie pour participer au cycle de Krebs. A
noter que la mitochondrie n'oxyde que les acides gras à chaînes courtes, moyennes et la plupart des
chaînes longues.
La chaîne latérale des éicosanoïdes (dérivés de l'acide arachidonique): prostaglandines, thromboxanes
(impliqués dans le processus de coagulation), leucotriènes (impliqués dans l'inflammation).
Les médicaments qui stimulent la formation des peroxysomes (fibrates) sont utilisés comme
hypolipémiants (médicaments faisant proliférer les peroxysomes). Dans la maladie génétique appelée
adrénoleucodystrophie, (une des maladies dégénérative du système nerveux d'origine génétique la plus
fréquentée) il existe un déficit de transport des acides gras à très longue chaîne (AGTLC) qui ne
peuvent pas être oxydés et qui s'accumulent dans la substance blanche du cerveau et d'autres tissus.

C) PATHOLOGIE
Malgré leurs caractères assez simples de ces peroxysomes, ils sont impliqués dans de nombreuses
maladies chez l'homme. Ce sont des affections qui sont de transmission Autosomique Récessive. Elles
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sont caractérisées par l'accumulation d'un métabolite qui ne peut être dégradé par le peroxysome, en
raison de la mutation d'une enzyme. Et dans les cellules, on va retrouver de très larges vésicules qui
sont constituées de la fusion des peroxysomes accumulant le métabolite qui ne peut être dégradé. Ce
sont essentiellement des lipides qui se retrouvent accumulés.

Deux exemples :
– Le syndrome de Zellweger , va aboutir à une accumulation de lipides dans le foie, le système
nerveux, le rein et au niveau de la glande surrénale. Et ce syndrome est lié à un déficit de la production
de peroxysome en raison d'une mutation sur la Peroxyne 1.
– L'Adrénoleucodystrophie liée à l'X, qui va toucher les hommes et qui se caractérise par
l'accumulation d'AGTLC au niveau de la glande surrénale et dans la substance blanche du système
nerveux. Cette accumulation est liée à une mutation sur une enzyme de la β- Oxydation des AGTLC.

Le syndrome de Zellweger (syndrome cérébrohépatorénal) : c’est une maladie génétique dont la


transmission se fait suivant le mode autosomique récessif (il est nécessaire que les deux parents
portent l’anomalie génétique pour que l’enfant présente la maladie). Elle est causée par le mauvais
fonctionnement d’une enzyme située dans les peroxysomes. Cette maladie provoque l’accumulation
dans l’organisme de substances qui, non transformées, deviennent toxiques et provoquent différents
troubles, notamment la démyélinisation du cerveau, qui correspond au revêtement lipidique
(constitué de graisse), jouant le rôle d'isolant, entourant l'intérieur de l'axe principal des neurones
(axone), autrement dit des fibres nerveuses du cerveau.

Les symptomes de la maladie :


-Hépatomégalie (augmentation de volume du foie)
- Troubles visuels
-Insuffisance de croissance prénatale chez certains nourrissons, avec incapacité de se mouvoir
-Absence de tonicité musculaire à la naissance chez certains nourrissons
-Attitude anormale du visage
-Retard mental
-Crises convulsives (épilepsie)
-Difficulté voire impossibilité à sucer ou à avaler
-Ictère (jaunisse)
-Hémorragie (plus rarement)
-Hypersidérémie (élévation du taux de fer dans le sang)
-Hypercuprémie (élévation du taux de cuivre dans le sang)

La maladie Zellweger s'accompagne quelquefois de pneumonie ou de troubles respiratoires parfois


graves pouvant entraîner une évolution fatale. Les hémorragies gastro-intestinales et les troubles
hépatiques peuvent également conduire l'enfant vers un décès

Adrénoleucodystrophie liée à l'X : c’est une maladie génétique due à la mutation d'un gène sur le
chromosome X. Cette mutation a pour conséquence l'accumulation d'acides gras à très longue
chaîne dans l'organisme, ce qui provoque la démyélinisation du cerveau et/ou de la moelle épinière
et une insuffisance surrénale. L’ALD est une maladie neurologique évolutive héréditaire décrite par
(Schilder en 1912, puis Siemerling et Creutzfeld en 1923). L'adrénoleucodystrophie est le nom
donné par Blaw en 1970 (il indique une atteinte métabolique (dystrophie) de la substance blanche
(leuco) du système nerveux). C'est une des plus fréquentes des maladies dégénératives du système

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nerveux central : l'incidence est de 1/12000 naissances. C’est est une affection génétique, de
transmission liée à l'X (transmises par les femmes porteuses, elle touche les garçons).
Les symptômes de l'adrénoleucodystrophie :
Les premiers symptômes de l'adrénoleucodystrophie se manifestent entre l'âge de 5 et 12 ans. La
démyélinisation affecte surtout le cerveau.
L'adrénomyéloneuropathie, forme adulte de la maladie, se manifeste entre 20 et 30 ans et se caractérise
par la démyélinisation d'une partie de la moelle épinière, ce qui se traduit par une paraplégie spastique
et une incapacité motrice en 10 à 15 ans.
La démyélinisation est à l'origine de troubles d'apprentissage qui deviennent graduellement plus sévères
au cours des deux à cinq années suivant les premiers signes. Par la suite, la maladie évolue plus
rapidement. Il y a alors apparition de troubles visuels et auditifs, dégradation des fonctions
intellectuelles et motrices ainsi que perte de la parole et difficulté à s'alimenter.
L'adrénoleucodystrophie est fatale à quelques exceptions près.

V: L’APPAREIL DE GOLGI
L'appareil de Golgi se rencontre dans toutes les cellules, à l'exception des cellules procaryotes. Il
appartient à l'ensemble des cavités limitées par une membrane tripartite à l'intérieur du hyaloplasme,
mais il se différencie du réticulum endoplasmique par sa forme. Il est constitué de petites piles de
quatre à cinq saccules : les dictyosomes (1). Des vésicules plus petites (2) se forment à la périphérie des
grandes vésicules aplaties. Elles peuvent donnernaissance à des vésicules de grande taille appelées
vacuoles où s'accumulent les produits de sécrétion de la cellule. L'appareil de Golgi entretient des
relations étroites avec le réticulum endoplasmique (3) et joue un rôle essentiel dans la sécrétion vers
l'extérieur des produits de la cellule. En fixant des glucides sur les lipides et les protéines qui seront
ensuite incorporés dans la membrane, il participe à la création de la membrane cytoplasmique.
C’est un organite regroupant l'ensemble des dictyosomes (formations constituées de saccules ou
citernes empilées). C'est un lieu de passage obligatoire des protéines synthétisées par le réticulum
endoplasmique rugueux (granuleux).

A)Morphologie :

1)Le dictyosome

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Chaque dictyosome est caractérisé par des saccules associés à des vésicules et des tubules. Le saccule
est l'unité structurale élémentaire du dictyosome. Le dictyosome est formé par l'empilement des
saccules.
Dans une cellule il existe plusieurs dictyosomes (de 3 à 10 selon l'activité de synthèse de la cellule)
réunis par des tubules et c'est cet ensemble qui forme l'appareil de Golgi. 2)Les faces :
Chaque dictyosome possède deux faces :
- face « cis » : proche du RER converse.
- face « trans » : opposée, concave, tournée vers les vésicules de sécrétion (dans les cellules de
sécrétion) et la membrane plasmique.
Chaque dictyosome est entouré de vésicules qui assurent le transport du RE : de la face cis puis la
face trans jusqu'à la membrane plasmique. 3)Les visicules
Elles bourgeonnent à partir des saccules. Les vésicules sont entourées d'un manteau dont la nature
dépend du type de vésicule. 4)La région cis
La région cis est occupée par le réseau cis Golgien (RCG) et par les saccules cis ainsi que des vésicules
qui transitent entre RER et RCG.
Des vésicules bourgeonnent du RER et se dirigent vers le RCG. Les vésicules sont recouvertes d'un
manteau de coatomère (différent du manteau de clathrine). Elles font la navette entre RER et RCG. Le
RCG délivre ensuite les produits qu'il reçoit aux saccules cis par l'intermédiaire de vésicules à
coatomères. 5)La région médiane :
Elle contient un nombre varié de saccule et vésicules. Elle assure la transformation de produits par la
sécrétion et leur transport vers les saccules trans 6)La région trans :
Elle est occupée par un saccule concave tourné vers la membrane plasmique qui est en rapport avec le
réseau trans-Golgien (RTG). Le saccule trans contient le nucléoside di-phosphatase. L'UDP (uridine
diphosphate) => UMP (uridine monophosphate) + P (phosphate). Le réseau trans contient des
phosphatases acides.
Du réseau trans golgien naissent des vésicules qui sont de 2 types : - Soit
tapissée de clathrine de 2 types de destination :

¤ soit destiné à la membrane plasmique, qui comporte les grains de sécrétion (dans le cadre de la
sécrétion contrôlé par exocytose provoquée de molécules spécifiques).
¤ soit destiné à fusionner avec d'autres compartiments, vésicules de transport : endosome ou lysosome.
- Soit tapissée de coatomères qui comprend des produits non spécifiques « en vrac » dans le cadre de
l'exocytose constitutive. (puis fusion membrane plasmique)

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B)Rôle de l’appareil de Golgi :


La fonction de l'appareil de Golgi est encore incomplètement connue. Des observations ont pu mettre
en évidence un rôle de concentration de substances dans les saccules (stockage), les vésicules pouvant
être comparées à des grains de sécrétion. L'importance de l'appareil de Golgi est cruciale dans
l'élaboration et la maturation des protéines : en particulier, c'est lui qui trie les milliers de protéines
synthétisées dans la cellule et qui les achemine vers les autres compartiments cellulaires, ou vers
l'extérieur de la cellule. Une fonction essentielle de l'appareil de Golgi est la maturation des
glycoprotéines (protéines pourvues de chaînes glucidiques) et la modification des protéines qui lui
parviennent par addition de divers groupements (phosphates, sulfates, ...) ou par coupure de certains
fragments de ces protéines. Enfin, dans certains cas (cellules à mucus de l'épithélium duodénal),
l'appareil de Golgi se comporte comme un centre de synthèse de polyholosides. On a également
constaté qu'il existait des rapports étroits entre le réticulum endoplasmique et l'appareil de Golgi.
Il intervient dans :

1) O- Glycolisation des protéines


Les protéines glycosylé sont les protéines solubles et le domaine luminal des protéines
transmembranaires. Les sucres synthétisés dans le cytosol sont apportés sous forme activée, liée à des
nucléotides. Le couple nucléotide-sucre entre dans la lumière du Golgi grâce à un transporteur
spécifique. Le nucléotide débarrassé de son sucre perd un phosphate sous l'action d'une enzyme
spécifique du Golgi : la nucléoside diphosphatase. Le sucre est accroché par une O-oligosaccharide
protéine transférase sur l'oxygène porté par le radical d'un acide aminé = la sérine ou la thréonine.

2) Modification des chaines oligosaccharidiques portées par les protéines Elle


concerne les chaînes déjà modifiées par N-glycolisation dans le RE.
• Phosphorylation des résidus mannose

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Comme pour la O-glycolisation les sucre liés à des nucléotides Þ dans le Golgi grâce à des
transporteurs. Cette modification est indispensable à la maturation des glycoprotéines enzymatiques
solubles des lysosomes et à leur adressage à ce compartiment.
• Enlèvement de mannose par des mannosidases
• Addition de nouveaux sucres Addition de galactose, de NANA (acide N acétyl
neuraminique), ou de N acétyl glucosamine.
• Sulfatation
Concerne surtout :
- les protéines sécrétées
- les glycosaminoglycanes (GAG)
Le donneur de sulfate est le phospho-adénosine-phospho-sulfate (PAPS) qui est synthétisé dans le
cytosol et transportés dans le Golgi par un transporteur.
•Localisation
Ces modifications se déroulent de manière séquentielle dans les saccules :
- Cis : phosphorylation des mannoses
- Median : élimination des résidus mannose, addition de sucre -
Trans :addition de galactose, O-glycolisation et sulfatation.

3)L'expédition des produits sécrétés, ce qui comprend :


• Tri des molécules synthétisées.
• Emballage dans des vésicules de sécrétion (pour les produits destinés à la sécrétion).
• Ciblage des produits élaborés (par marquage de la membrane des vésicules par des séquences
d'adressage) afin qu'ils atteignent leur destination finale. •Activation de certaines protéines.

VI : LE RETICULUM ENDOPLASMIQUE
Le Réticulum endoplasmique est un système de membranes cellulaires formant des saccules et des
citernes (réseau de cavités de forme tubulaire ou aplatie) qui communiquent d'une part avec l'extérieur
(par anastomose avec la membrane cytoplasmique), de l'autre avec l'espace compris entre les deux
feuillets de la membrane nucléaire. Il est également en relation avec les dictyosomes : les saccules de
ces derniers proviennent de la fusion de vésicules produites par le réticulum endoplasmique. Il assure le
transport et le stockage des matériaux à l'intérieur de la cellule.
Le réticulum se nomme corps de Nisl dans les nuerons, corps de Berg dans les hépatocytes et
calciosome ou bien réticulum sarcoplasmique dans les cellules musculaires.

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Le réticulum endoplasmique peut se présenter sous deux aspects particuliers: le "réticulum
endoplasmique rugueux" ou "ergastoplasme" et le "réticulum endoplasmique lisse". Le réticulum
endoplasmique "rugueux" porte des ribosomes à la surface externe de sa membrane alors que le
réticulum endoplasmique lissen'en porte que très peu voire pas du tout, d'où leur aspect particulier.

A)Le réticulum endoplasmique rugueux ou granuleux (RER)


Le Réticulum endoplasmique rugueux est un système de cavités plus ou moins dilatées et de canalicule
qui communique entre eux, portant des ribosomes attachés sur leurs faces externes représentant 20 à 60
% de la surface des membranes (dépend du type cellulaire). Il est plus abondant dans les cellules de
sécrétion protéique importantes d’où le nom d’ergastoplasme. Il est en continuité avec l'enveloppe
nucléaire et avec le réticulum endoplasmique LISSE (REL).

Role majeur du RER:


• Synthèse et translocation des protéines membranaires et des protéines sécrétoires ayant des
signaux de tri. (Voir TD n°2)
• Production de biomembrane : le REG produit des vésicules (dites de 'transition'), qui
engendrent l'appareil de Golgi, ce dernier produira des vésicules de sécrétion, à l'origine de
l'exocytose. La membrane de ces vésicules sera en fin de compte incorporée à la membrane
plasmique, ainsi régénérée en permanence.
• Glycosylation des proteins: Les protéines synthétisées de manière classique par les
cytoribosomes ne sont pas glycosylées. Ce phénomène concerne seulement les protéines
synthétisées au niveau du RE. Il existe deux types de glycosylation : la O-glycosylation et la N-
glycosylation. La N est la plus fréquente et l'asparagine est l'acide aminé de la protéine qui sera
glycosylée. Ce type de glycosylation débute dans le RE pour se terminer dans le Golgi.

B)Le réticulum endoplasmique lisse (REL)


Les cellules eucaryotes contiennent peu ou pas de réticulum endoplasmique lisse. On a des régions de
transition à partir de laquelle bourgeonnent des vésicules de transport. Cette région de transition
constitue par ailleurs un site de synthèse des lipides. Elle est plus abondante dans certaines cellules
spécialisées. C’est le cas des cellules qui synthétisent les corticostéroides comme certaines cellules des
glandes surrénales, les hépatocytes qui synthétisent les acides biliaires, les lipoprotéines. Le
cholesterol, tous les sphingolipides et leurs dérivés sont synthétisés dans la membrane du réticulum
endoplasmique lisse.

Rôle majeur du REL : certaines fonctions sont communes à toutes les cellules, tan disque d’autres
sont spécifiques à certains types de cellules.
Fonction communes :
• synthèse des phospholipides membranaires à partir de précurseurs hydrosolubles.
• Sert à l'expansion des membranes de la cellule
• Rôle de détoxification, avec la transformation de molécules toxiques en molécules atoxiques,
comme les médicaments, l’alcool etc …. Ce phénomène de détoxification se fait en partie grâce au
cytochrome P450. Cela a surtout lieu dans le rein et le foie.
• Régulation du calcium : le REL, intervient dans le stockage et le relargage du calcium (muscles
et neurones). A travers cette régulation du flux calcique, il intervient dans les fonctions majeures de
l’organisme comme la contraction musculaire et la libération des neurotransmetteurs.

Fonction spécifiques :

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• Production hormonale : le réticulum endoplasmique lisse est le site de synthèse d’hormones
stéroïdiennes dans les cellules sexuelles, ainsi que certains produits de sécrétion fréquemment
rencontrés dans les cellules glandulaires telles les glandes salivaires et sébacées de la peau.
• Production du glucose : le REL, participe à la production du glucose à partir du glycogène
hépatique grâce à la glucose-6- phosphatase. L’absence de cette enzyme conduit à la glycogénose.
En effet, une accumulation de glycogène dans le foie provoque des troubles importants de la
glycémie.
• Production d’acide chloridrique : dans l’estomac (épithélium gastrique) on trouve un REL très
développé, il participe à la production de l’acide chloridrique qui est un élément majeur des
premières phases de la digestion. Une anomalie de production en cet acide conduit souvent à des
formes d’ulcères.

109
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CHAPITRE V : ETUDE DES ORGANITES CELLULAIRES
VIII LE CYTOSQUELETTE
INTRODUCTION :
Le cytosquelette est un réseau complexe de filaments protéiques s'étendant dans tout le
cytoplasme, et organisant celui-ci, permettant aux cellules eucaryotes de s'adapter à une
grande variété de changements morphologiques, d'effectuer des mouvements coordonnés.
Donc l’aptitude des cellules Eucaryotes à organiser le contenu de leur cytoplasme, à changer
de forme à se mouvoir dépend de cet organite, qui correspond à un réseau hautement élaboré
et complexe, de nature protéique, occupant tout le cytoplasme.
À l'image d'un corps humain qui ne pourrait se soutenir ni maintenir sa forme sans la présence
d'un squelette interne, la cellule doit le maintien de sa forme et sa résistance à l'affaissement à
la présence d'un cytosquelette interne.Contrairement au squelette osseux qui est rigide, le
cytosquelette est une structure très dynamique qui se réorganise continuellement au cours des
différents évènements cellulaires (migration, division, etc.). À noter que le cytosquelette n'est
cependant pas une structure rigide ni articulée comme le mot "squelette" peut le laisser
entendre. Ce cytosquelette apparaît dans le cytosol comme un échafaudage impressionnant
formé de protéines fibrillaires appelées "fibrilles".
Le cytosquelette est constitué de trois types de filaments protéiques: les microfilaments
d'actine (7 à 9 nm de diamètre), les microtubules (25 nm de diamètre) et les filaments
intermédiaires (10 nm de diamètre).
Dans ce chapitre nous nous focaliserons sur la structure du cytosquelette (filaments d'actine,
filaments intermédiaires et microtubules) et ses nombreuses fonctions.

I : STRUCTURE DU CYTOSQUELETTE :
Grâce au perfectionnement des techniques de microscopie électronique et aux études biochimiques
et immunologiques, il a été possible de mettre en évidence la structure de ce réseau interne
constitué de trois types de fibres de protéines: les microtubules, les microfilaments et les
filaments intermédiaires.

• Les microtubules sont des tubes creux très fins constitués d'une protéine appelée tubuline,
qui existe sous deux formes moléculaires : a et b. Quand les molécules de tubuline s'agrègent, elles
donnent naissance à des filaments (protofilaments) caractérisés par une alternance des deux types
de tubuline. Dans chaque microtubule, on trouve 13 protofilaments disposés parallèlement de
façon à former un tube creux de quelques microns de longueur et d'environ 25 nanomètres de
diamètre extérieur.
• Les microfilaments, présents sous la membrane cellulaire, dans l'interface entre
cytogel et cytosol et aux points où naissent les courants cytoplasmiques, sont des
filaments protéiques de 5-6 nanomètres de diamètre, constitués d'une protéine appelée
actine contenue en grande quantité dans les muscles.
• Les filaments intermédiaires, enfin, ont un diamètre de 8-10 nanomètres et
contribuent à la motilité cellulaire.
Ces protéines fibreuses on les retrouve sous deux formes à l'intérieur de la cellule :
- monomères (globulaires ou fibreux)

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- polymères (toujours fibreux)
- stables (mis en place de façon définitive)
- instables (labiles : durée de vie très courte car détruites lorsque la fonction est remplie).
Monomères et polymères réagissent avec des protéines associées, comme des nucléotides ou
des molécules ce qui va conditionner l'assemblage des structures et leurs fonctions. Les
molécules sont en remaniement constant. Possibilité des modifications des monomères et des
polymères varie avec les facteurs cytosoliques : Ca2+, Mg2+.

Figure n° 1 : Ultrastructure du cytosquelette

II : ROLE DU CYTOSQUELETTE :
Le cytosquelette a de nombreuses fonctions. C'est lui qui confère à la cellule sa forme caractéristique
et la dote de motilité en lui donnant la possibilité d'accomplir des mouvements amiboïdes. Le
cytosquelette permet en outre les déplacements des organites cellulaires et coordonne des fonctions
biologiques fondamentales, comme la division cellulaire.
Les cellules qui battent des cils, comme les cellules de la muqueuse respiratoire par exemple,
ou encore celles qui se déplacent vers un endroit précis, comme le font les macrophages vers
une zone endommagée, ainsi que les mouvements créés par des structures intracellulaires
comme lors de la contraction musculaire ou du déplacement des chromosomes lors de la
division cellulaire ont depuis longtemps fasciné les biologistes. Tous les détails moléculaires
de ces processus ne sont pas encore connus mais il est évident que la responsabilité en revient
aux fibres du cytosquelette.
L'organisation spatiale des faisceaux de fibrilles du cytosquelette n'est pas rigide. C'est cette
organisation qui détermine la forme caractéristique de chaque cellule. En plus de donner
forme et résistance à la cellule, ces faisceaux de fibrilles supportent aussi les différents
organites cellulaires lesquels pourraient très bien se retrouver pèle-mêle dans le fond de la
cellule si une structure de soutien ne les maintenait pas en place dans le cytoplasme de la
cellule.
D'une façon plus particulière, mentionnons que, selon le type de cellule, les fibrilles pourront
remplir des fonctions spéciales: par exemple,
 Dans les cellules sécrétrices, les fibrilles du cytosquelette serviront de support orienté
de façon à diriger les vésicules de sécrétion vers un pôle de la membrane cytoplasmique où
elles pourront alors être expulsées hors de la cellule.
 Dans les cellules nerveuses, les fibrilles, appelées neurofibrilles, servent de support au
transport des molécules qui ont à voyager le long des prolongements (fibres) nerveux.
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 Dans le cas des cellules musculaires, ces fibrilles, appelées myofibrilles, constituent
une sorte d'engrenage contractile de façon à permettre à la cellule de se raccourcir lors d'une
contraction et de s'allonger lors d'un relâchement.
 D'une façon tout aussi spectaculaire, certaines cellules mettent à profit la capacité de
leur cytoplasme de se liquéfier et celle de leur cytosquelette de se contracter pour se déplacer:
de fait, des contractions du cytosquelette associées à des mouvements du cytoplasme peuvent
déformer la membrane, en l'occurrence très souple et extensible, jusqu'à prendre l'aspect de
prolongements appelés "pseudopodes". Grâce à ces pseudopodes, certaines cellules, comme les
macrophages, se meuvent dans nos tissus, capturent les microorganismes puis les phagocytent.
Les fibrilles du cytosquelette sont aussi, dans une large part, responsables de l'attachement
d'une cellule à ses voisines. Différents points d'ancrage sont ainsi façonnés de façon à
maintenir des contacts intercellulaires adéquats entre les différentes cellules qui composent un
même tissu.

III : CONSTITUANTS DU CYTOSQUELETTE :


Le cytosquelette est organisé comme une charpente constituée de trois types de structures biens
organisées qui s’étendent dans tout le cytoplasme: les microtubules, les microfilaments et les filaments
intermédiaires.
• Les microtubules : ce sont des structures en forme de petits cylindres, dont la paroie est
composée d’une protéine, la tubuline.
• Les microfilaments : ce sont de minces filaments, formés par une protéine, l’actine.
• Les filaments intermédiaires : ce sont des fibres résistantes, en forme de cordes, formés de
diverses protéines fibreuses analogues.

A : Les microtubules :
Les microtubules sont les structures les plus volumineuses du cytosquelette. Ce sont des
tubes creux, de 25 nm de diamètre, constitués de 13 protofilaments de tubuline, chaque
molécule de tubuline étant un hétérodimère d'α et de β-tubuline, toutes les deux de diamètre 5
nm en alternance).Les microtubules sont des structures polaires caractérisées par une
extrémité positive, à croissance rapide, et par une extrémité négative, à croissance lente ; ils se
forment suivant un processus programmé. La cellule possède des centres d'organisation des
microtubules, qui en dirigent la formation : les centrioles, les corpuscules basaux des cils et
les centromères.

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-les microtubules sont formés de molécules de tubulines associant 2 protéines tubulaires (α,β)
-Le cylindre est creux est fait 25nm de diamètre et constitué de 13 protofilaments linéaires. -
les protofilaments se forment par empilement de dimères de tubuline
Les microtubules sont des structures dynamiques qui se forment et sont détruites en
permanence. Dans une cellule, il y a en permanence et à vitesse variable (quelques secondes
ou quelques minutes) plusieurs centaines de microtubules en cours de polymérisation et de
dépolymérisation, constituant un réseau dynamique (énergie fournie par le GTP).

Les microtubules sont des structures polaires comme l’actine des microfilaments avec une
extrémité (+) à croissance rapide dirigée vers la périphérie de la cellule et une extrémité (-)
qui est associée au centrosome. Le centrosome est un complexe protéique situé près du noyau
et il est constitué de deux centrioles eux-mêmes constitués de tubuline α, β, γ, δ et ε.

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L’assemblage des dimères de tubuline en une structure microtubulaire se fait en plusieurs
étapes :
polymérisation de dimères de tubulineα et β (chargées de GTP). Les dimères s’associent
tête bêche pour former un protofilament. Après polymérisation le GTP de la tubuline b est
hydrolysé en GDP. formation d’un fragment de microtubule par association latérale de 10
à 15 protofilaments
et repliement du feuillet pour donner une structure rigide.

élongation du microtubule par polymérisation (ajout de dimères) à l’extrémité (+).

Il y a cependant des structures stables à base de tubuline qui sont représentées par :
- les paires de centrioles (ensemble de microtubules rayonnants enchâssés dans cette zone.
- les corpuscules basaux qui sont situés à la base des cils et des flagelles.
- les cils et les flagelles. Les premières structures ont une longueur d'environ 5-10µm alors
que les secondes peuvent atteindre 200μm.

1- Les protéines associées aux microtubules :


Les microtubules sont organisés en un réseau supramoléculaire qui irradie du centrosome vers la
périphérie (membrane plasmique).
Les protéines associées aux microtubules sont dénommées MAP (microtuble-associated proteins) et
on les subdivise en deux groupes : les protéines MAP2 et 4 ainsi que Tau qui organisent et
stabilisent le réseau de microtubules. Les MAP2 et 4 sont surtout très présentes dans les corps
cellulaires neuronaux et les dendrites alors que Tau est localisée dans l’axone.
les protéines motrices : kinésines et dynéine qui assurent le transport des organites et des
vésicules vers différents compartiments de la cellule en se déplaçant sur le microtubule.
Les kinésines se déplacent vers l’extémité (+) et les dynéines se déplacent vers l’extrémité
(-). Comme la myosine II (associée aux filaments d’actine) ces protéines motrices utilisent
l’énergie dérivée de l’hydrolyse de l’ATP pour se déplacer. Ces trois types de protéines

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motrices sont des ATPases capables de transformer l’énergie de chimique de l’ATP en
énergie mécanique.

Kinésine est un terme issu du grec kinêsis, qui signifie se mouvoir, et découverte en 1984.
La kinésine est une protéine capable de se déplacer en présence d'ATP. Ces déplacements
se font principalement au niveau des microtubules. Cette faculté la place au rang des
protéines motrices, au même titre que la dynéine.La structure est dimérique, chaque
monomère étant constitué d'une chaine légère de 64 kiloDalton et d'une chaine lourde de
124 kDa. La détermination de la structure de cette protéine par diffraction des rayons X et
microscopie électronique a révélé une queue, constituée des chaines lourdes emmêlées,
ainsi que deux têtes, constituées des chaines légères. La queue est la partie qui se fixe à
l'objet à déplacer, tandis que les deux têtes permettent le mouvement le long des
microtubules de façon antérograde.

2- Fonction des microtubules :


Seuls les microtubules et les microfilaments sont impliqués dans les phénomènes de motilité.
Dans les deux cas la motilité est assurée par les protéines motrices.

 Transport des vésicules de sécrétion


Il est assuré par les deux protéines motrices (dynéine et kinésine) spécifiquement associées
aux microtubules (les myosines étant associées aux filaments d’actine). Elles possèdent une
tête globulaire qui interagit avec les microtubules et une région terminale qui interagit avec
les vésicules de sécrétion.
Le transport axonal de différents types de vésicules illustre cette fonction. La kinésine assure
le transport antérograde vers l’extrémité (+) du microtubule (du corps cellulaire vers la
synapse), alors que la dynéine assure le transport rétrograde, c’est à dire vers l’extrémité (-)
des microtubules. Des organites entiers (mitochondries) sont aussi transportés par les
microtubules. A noter que dans la partie terminale de l’axone c’est la myosine associée aux
filaments d’actine qui prend le relais du transport vésiculaire.
 Transport des vésicules d’endocytose, phagocytose, pinocytose .

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 Transport des vésicules membranaires entre le réticulum endoplasmique et le
Golgi
Si on inhibe la polymérisation des microtubules avec le nocadazole, les vésicules perdent leur
forme et leurs fonctions et on prévient leur mouvement du réticulum vers le Golgi.
 Tri et adressage des protéines dans les cellules polarisées (épithélium des tubules
rénaux, intestin…)
Les vésicules membranaires issues du Golgi et dans lesquelles sont enchâssées les protéines
destinées au pôle apical ou baso-latéral sont transportées par les protéines motrices le long des
microtubules.
 Mouvement des organites
Les microtubules, avec les protéines motrices qui leur sont associées, sont en grande partie
responsables de l’organisation spatiale et des mouvements dirigés des organites dans le
cytoplasme.
Cette fonction est illustrée en particulier lors de la division cellulaire. Les microtubules
assurent le transport et la répartition en quantité à peu près équivalente des différents
organites entre les deux cellules filles.
 Transport viral
Lors d’une infection virale, la particule virale est transportée de la périphérie vers le centre de
la cellule (transport rétrograde) après s’être associée à la dynéine du réseau microtubulaire.
A la sortie du noyau, elle est transportée vers la périphérie (transport antérograde) en
s’associant à une kinésine des microtubules.
 Mise en place du fuseau mitotique et migration des chromosomes
Ils jouent également un rôle important dans les divisions cellulaires : ce sont eux qui
permettent le déplacement des chromosomes en formant le fuseau. Les mouvements seraient
dû ici à la polymérisation / dépolymérisation des microtubules sur leur extrémité positive et
négative.
Au cours de la prophase chaque centrosome se place à un pôle de la cellule pour initier la
polymérisation des microtubules et former le fuseau mitotique. C’est ce fuseau qui capture les
chromosomes et les positionne sur la plaque équatoriale métaphasiqueet les sépare ensuite en
deux jeux égaux. La migration des chromosomes est réalisée grâce à leur interaction avec de
protéines apparentées aux kinésines ainsi qu’à la dynamique de
polymérisation/dépolymérisation des microtubules.

 Battement des cils et des flagelles

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Les flagelles et les cils sont des expansions membranaires extracellulaires. Ces structures
peuvent permettre le déplacement de la cellule par rapport au milieu (flagelle sur le
spermatozoïde) ou le déplacement du milieu par rapport à la cellule (cils de la l muqueuse
trachéo-bronchique
bronchique et de la trompe de Fallope).
Le mouvement du flagelle est une ondulation alors que celui du cil est un battement car il est
de taille plus courte. Ces deux structures comportent un faisceau central de microtubules :
l’axonème. Ce dernier est constitué de 9 doublets externes (un tubule complet de 13 tubulines
+ un tubule incomplet de 9) entourant une paire centrale de tubules complets. Chaque doublet
est relié à son voisin par un bras de nexine (protéine d’amarrage) et par deux bras de dynéine
ciliaire (protéine motrice) qui assure le glissement des microtubules les uns par rapport aux
autres. Ce glissement exige de l’ATP. Des protéines radiaires relient les microtubules
périphériques à la paire centrale, elle-même rigidifiée par des protéines de liaison. La paire
centrale assure la solidité de la structure et l’orientation du mouvement. Cils et flagelles sont
insérés dans la cellule au niveau des corpuscules basaux dont la structure est faite de 9 triplets
sans axe central. Deux des microtubules du triplet se prolongent dans les doublets du cil ou du
flagelle. Les corpuscules basaux se formeraient à partir des centrioles dont la structure est très
semblable et s’insèrent dans le cytosquelette sous sous-cortical;
cortical; cils et flagelles naissent
naiss ou
régénèrent à partir des corpuscules basaux.

3- Effets de drogues:
Selon le type de molécule, elles ont un effet sur la polymérisation/dépolymérisation ou la
stabilisation des microtubules. En altérant le fuseau mitotique (microtubules) pendant la l
division cellulaire ils ont une action anti-tumorale.
 Effet inhibiteur de la polymérisation :
• La colchicine (alcaloïde extrait de Colchicum autumnale). En se liant à la tubuline elle
empêche la polymérisation. L'absence ou l'insuffisance de microtubu
microtubules
les lors de la mitose a
pour conséquence de bloquer la division cellulaire au stade métaphase, ce qui explique son
action anti-tumorale.
• Le nocadazole . Il se lie à la tubuline et prévient la polymérisation .
• La vinblastine et vincristine(alcaloïde extraits
extraits de la pervenche) se lient aux dimères de
tubuline et forment des agrégats.

Effet
Effet inhibiteur de la dépolymérisation:

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• Le taxol (extrait de l’écorce d’if) en se fixant sur la tubuline β induit la formation de
microtubules stables. La persistance du réseau lors de la mitose empêche la cellule de se
diviser car la dépolymérisation des microtubules (au niveau des kinétochores) qui est une
étape cruciale lors de la séparation des chromosomes ne peut avoir lieu.

B : les filaments d’actine (microfilaments)


L'actine est la protéine intracellulaire prépondérante dans la cellule eucaryote, et représente,
selon les types cellulaires, de 1 à 10% de la quantité totale des protéines cellulaires. Cette
protéine de taille moyenne (375 acides aminés) se présente dans la cellule soit sous forme de
monomère globulaire (actine G) soit sous forme de polymère (actine F). Le microfilament
d'actine F, d'un diamètre de 7 à 9 nm, est une structure polaire, avec une extrémité à
croissance rapide (appelée "+") et une extrémité à croissance lente ("-"). La polymérisation de
l'actine G en micro filaments d'actine F est amorcée par l'ajout d'ions Mg2+, K + ou Na+,
selon un processus réversible, l'actine F se dépolymérisant quand on abaisse la force ionique
de la solution. Dans la cellule, il existe un équilibre dynamique entre la forme monomérique
(G) d'actine et la forme filamenteuse (F), le passage de l'actine G à l'actine F étant régulé par
des protéines associées à l'actine, en réponse à différents stimuli.

Le réseau d'actine est localisé d'une part juste sous la membrane plasmique, où il constitue un
maillage bi-dimensionnel associé à la membrane, et au sein de la cellule, où il constitue un
réseau tri-dimensionnel conférant un aspect gélatineux au cytosol. De nombreuses protéines
interagissant avec l'actine ont été identifiées: elles sont impliquées dans des fonctions aussi
diverses que la consolidation des filaments (ex: tropomyosine), la formation de faisceaux de
filaments ou "bundles" (ex: fimbrine), la fragmentation des filaments (ex: gelsoline), le
mouvement des vésicules sur les filaments (ex: myosine II) ou encore l'ancrage des filaments
à la membrane plasmique (ex: spectrine). Tous ces jeux de protéines liant l'actine peuvent agir
de façon coopérative pour engendrer les mouvements de la surface cellulaire, la phagocytose
et la locomotion cellulaire.
Les filaments d'actines ou microfilaments sont généralement associés à la myosine ce qui leur
permet une certaine mobilité.Les myosines se déplacent le long des filaments d’actine en
utilisant l’énergie fournie par l’hydrolyse de l’ATP (fonction ATPasique de la myosine
favorisée par l’actine). Ce déplacement nécessite du calcium. La myosine I (une tête
globulaire) est le moteur des mouvements du cytosol (pseudopodes, endocytose ou
exocytose); la tête s’attache à l’actine; la queue à la membrane plasmique ou à celle des

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vésicules. La myosine II (2 têtes globulaires) est responsable de la contraction musculaire ( cf
cours de physiologie ); les têtes réagissent avec l’actine; les queues forment les filaments
épais des cellules musculaires striées.

On retrouve ce système Actine/myosine dans :


o les cellules musculaires : l'assemblage actine-myosine peut être très bien organisé
(sous forme de sarcomère), on parle alors de muscle strié, ou plus aléatoire et on parle de
muscle lisse.
o les microvillosités. Il permet leur contraction et facilite ainsi le renouvellement du
milieu extérieur dans lequel elles baignent.
o les cellules en division où il permet la cytodièrese.
o les pseudopodes où il permet la contraction et l'élongation de certaines parties du
cytoplasme, permettant ainsi le déplacement de la cellule telle une chenille.
Généralités sur l'organisation d'un muscle strié
Myocyte ou fibre musculaire : Un myocyte ou fibre musculaire est une cellule musculaire
de forme très allongée dont les extrémités sont constituées de filaments de collagène. Chaque
fibre musculaire est en contact avec une fibre nerveuse qui commande son activité. La fibre
musculaire a deux propriétés fondamentales, l'excitabilité sous l'action stimulatrice de la fibre
nerveuse, et la contractilité, résultat ultime de la stimulation. Lorsqu'une fibre musculaire se
contracte, sa longueur diminue, ce qui génère un mouvement de rapprochement de ses
extrémités.
Myofibrille : Les myofibrilles sont les fibres contractiles, actine et myosine, localisées à
l'intérieur de la cellule musculaire. Une myofibrille est composée de zones plus sombres et de
zones plus claires. Les zones plus sombres sont en fait des filaments de protéines appelé
myosine et les zones plus claires sont des filaments de protéines appelé actine. En coupant la
myofibrille entre deux zones claires, on obtient un [(sarcomère)].

Sarcomère : Le sarcomère est l'unité contractile. Il mesure environ 2,5 µm de long, mais sa
longueur est variable suivant l'état de contraction du muscle. Le sarcomère est limité par les 2
stries Z (ou stries d'Amici), situées au milieu de la bande claire. Au milieu du sarcomère, se
situe la bande sombre, A. Elle a une longueur constante de 1,5 µm. Elle est centrée par un
espace clair, la strie H (strie de Hensen), elle même centrée par une fine ligne sombre, la ligne
M.

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Les myofibrilles sont constituées de filaments protéiques. Elles représentent 70% des
protéines du muscle et comprennent deux constituants principaux : Les filaments de myosine
et les filaments d'actine.
- Les filaments de myosine(54% des myofibrilles) sont épais (15 nm) et mesurent 1,5 µm de
long. Ils sont situés dans la bande A
- Les filaments d'actine (25%
des myofibrilles) sont plus fins (7 nm de
diamètre) et mesurent 1 µm de long. Ils
s'insèrent sur la strie Z, s'étendent sur toute la
longueur de la bande I et pénètrent dans la
bande A jusqu'à la strie H. A ce niveau, les
filaments d'actine se placent entre les filaments
de myosine. Leur proximité permet les
interactions moléculaires à l'origine de la
contraction musculaire.
Structure des filaments de myosine
Un filament est constitué par l'assemblage de
300 molécules de myosine, alignées
parallèlement, mais régulièrement décalées.
Chaque molécule de myosine a un poids moléculaire voisin de 450 000 Da et peut être
comparée à une crosse de Hockey. Les têtes, bilobées, sont du côté opposé à la strie M et font
saillie à l'extérieur du filament. Elles sont disposées en hélice avec un pas de 43 nm, à raison
de 6 têtes par tour.
Par digestion à la trypsine, la molécule se scinde en 2 parties :
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- La méromyosine légère qui correspond à la partie rectiligne de la molécule. Elle
comprend deux chaînes identiques en enroulement spiralé.
- La méromyosine lourde (environ 300 000 Da) qui correspond à la tête et au col de la
molécule. Elle comprend 2 sous-unités parallèles et l'extrémité de la molécule de myosine est
bilobée. C'est au niveau des têtes que se situent les sites de liaison avec l'actine et l'activité
ATPasique de la molécule.

Structure des filaments d'actine


Ils sont constitués de 3 types de molécules :

- La Tropomyosine est une protéine filamenteuse, longue de


40 nm, elle comprend 2 chaînes longitudinales spiralées de 70
000 Da chacune et constitue 11% des myofibrilles.
- L'actine F (filamenteuse) est formée par l'association de
monomères d'actine G (actine globulaire de 45 000 Da).
Chaque monomère possède un site de fixation pour la myosine. l'actine filamenteuse forme
deux chaînes en enroulement spiralé.
- La Troponine (86 000 Da) est fixée à l'extrémité de chaque molécule de tropomyosine.
Elle est constituée de 3 sous unités :
- Tnt qui se fixe sur la tropomyosine
- Tnc qui fixe les ions Ca++
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- Tni, liée à l'actine au repos, inhibant l'interaction de l'actine avec la myosine.
Dans le rhabdomyocyte, le filament d'actine est doublé par une protéine filamenteuse, la
nébuline. L'extrémité libre du filament d'actine se termine par une molécule de
tropomoduline.

La contraction musculaire
L‘interaction actine/myosine, en présence d’ATP, permet alors le glissement mécanique des
filaments fins sur les filaments épais. Ce glissement provoque un raccourcissement
sarcomérique et explique la contraction. Lors d'une contraction, seule la longueur des bandes
A (+ strie M) reste inchangée. Inversement les bandes I et H diminuent d'épaisseur dans les
mêmes proportions.
Tout se passe à la zone d'interaction entre les têtes de myosine et les filaments d'actine. Au
repos, la sous-unité Tni de la troponine est liée à l'actine et le filament de tropomyosine
s'interpose entre la tête de myosine et l'actine.

- La contraction est déclenchée par les ions Ca++. La fixation de Ca++ sur la sous-unité Tnc de
la troponine provoque la rupture de la liaison entre l'unité TnI et l'actine et modifie la
conformation de la molécule. La tropomyosine se déplace légèrement, permettant le contact
actine-myosine et la levée de l'inhibition de l'activité ATPase de la tête de myosine.
L'hydrolyse d'une molécule d'ATP en ADP fournit l'énergie nécessaire à la mobilisation de la
tête de myosine qui interagit avec l'actine, réalisant une traction sur le filament d'actine (de 7 à
10 nm environ).

Cette activité est cyclique. A chaque cycle de contraction, seules quelques têtes de myosine
sont impliquées. Le phénomène est rapidement réversible. La fixation d'une nouvelle
molécule d'ATP sur la myosine rompt la liaison. Le phénomène peut se répéter si du Ca++ est
encore présent. Lorsqu'il n'y a pas d'ATP disponible, la liaison actine-myosine est stable. C'est
ce qui explique la rigidité cadavérique après la mort.

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123

C : les filaments intermédiaires


Les filaments intermédiaires sont des polymères protéiques résistants et durables de 10 nm de
diamètre, présents dans le cytoplasme de la plupart des cellules. Ils sont appelés
intermédiaires car leur diamètre apparent est compris entre celui des filaments d'actine
(microfilaments) et celui des microtubules.

Les filaments intermédiaires sont regroupés selon 5 classes de protéines: kératines de type
acide, kératines de type basique, vimentine et apparentés (ex : desmine, glial fibrillary acidic
protein..), neurofilaments et lamines (dans le noyau). A l'inverse des microfilaments d'actine
et des microtubules, les filaments intermédiaires ne présentent pas de polarité, et donc
n'interviennent pas dans le transport directionnel. Ils interviennent surtout dans le maintien de
la morphologie cellulaire, dans la résistance aux stress mécaniques et dans le maintien d'une
cohésion entre les cellules (ex: épithélium) via l'ancrage aux desmosomes et plaques
d'adhérence.

La polymérisation des filaments intermédiaires


123
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Contrairement à l'actine et à la tubuline, qui sont des protéines globulaires, les divers types de
protéines qui constituent les filaments intermédiaires sont des molécules fibreuses très
allongées. Leur séquence en acides aminés favorise la formation de dimères superenroulés
(figure ci-dessous). Au cours de l'étape d'assemblage, deux des dimères superenroulés
s'associent de manière antiparallèle pour former une sous-unité tétramérique. C'est un
protofilament (3 nm de diamètre). Les tétramères s'ajoutent à un filament intermédiaire en
cours d'élongation et 8 protofilaments forment le filament intermédiaire de 10 nm de
diamètre.
Les composants des filaments intermédiaires se trouvent rarement dans leur état libre
(monomère). Ils ont toujours tendance à rejoindre un filament en polymérisation. Cependant,
l'assemblage ou au contraire la dissociation du filament peut s'effectuer mais il s'agit toujours
d'un processus lent (plusieurs minutes alors que pour ce qui concerne l'actine et la tubuline,
seules quelques secondes sont nécessaires).

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CHAPITRE V : ADHERENCE CELLULAIRE ET JONCTIONS
INTERCELLULAIRES

I-Adhérence cellulaire
Au cours du développement, l'architecture de chaque tissu et de chaque organe résulte d'un programme
d'interactions intercellulaires et entre la cellule et la matrice. Il apparaît que les cellules exploitent un répertoire
relativement restreint de mécanisme d'adhérence dans leur interaction avec les molécules matricielles et avec
d'autres cellules.
La plupart des protéines d'adhérence peuvent être réparties en 4 grandes familles. Plusieurs protéines
d'adhérence sont désignées par un préfixe CD suivi d'un numéro (Cluster of Différenciation) qui permet de
classifier les antigènes de surface. Les protéines d'adhérence appartenant à la famille des immunoglobulines
ainsi que celles appartenant aux familles des intégrines, des sélectines et des mucines portent toutes des
numéros de CD.

Caractères généraux de l'adhérence cellulaire


Premier caractère
Les cellules définissent leur capacité d'adhérence par l'expression sélective d'un certain nombre de récepteur de
membrane plasmique ou CAM (Cell Adhesion Molecules). Il est en général déterminé par le programme
génétique de la différenciation cellulaire.

Second caractère
De nombreuses molécules d'adhérence ont un ligand principal tandis que plusieurs ligands peuvent lier au
même récepteur. D'autres molécules d'adhérence comme les intégrines reconnaissent plusieurs ligands et
certains ligands peuvent lier plusieurs intégrines comme la fibronectine. De façon générale:

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-Les cadhérines se lient de façon préférentielle les unes aux autres, de sorte qu'elles favorisent l'adhérence de
cellules semblables. Ces interactions homotypiques (association de récepteurs identiques situés sur 2 cellules)
nécessitent la participation du Ca++

-Les sélectines fixent les polysaccharides anioniques tels que ceux des mucines. Les interactions relient deux
types cellulaires différents et nécessitent la participation du Ca++

-La plupart des Ig-CAM se lient à d'autres protéines d'adhérence de surface cellulaire. Ces interactions
hétérotypiques (association de deux récepteurs différents situés sur deux cellules) peuvent se produire sur des
types cellulaires différents ou identiques

-Les intégrines se distinguent par leur capacité de liaison à de multiples ligands : les macromolécules
matricielles telles que la fibronectine et la laminine, des protéines hydrosolubles comme le fibrinogène circulant
et des protéines d'adhérence à la surface d'autres cellules, notamment les Ig-CAM et une autre cadhérine
Elles nécessitent la participation du Ca++

Troisième caractère
Les cellules contrôlent l'adhésion en modulant la densité des récepteurs d'adhésion à leur surface, leur
agrégation et leur état d'activation.

Quatrième caractère
Les taux de liaison et de dissociation des ligands sont des déterminants majeurs de l'adhérence cellulaire. Les
interactions rapidement réversibles permettent aux leucocytes de migrer rapidement sur l'endothélium
vasculaire. Une adhésion transitoire permet aussi au fibroblaste de migrer dans le tissu conjonctif.

Cinquième caractère
Plusieurs molécules d'adhérence comme les cadhérines et les intégrines, entrent en interaction avec le
cytosquelette intracellulaire. Des protéines d'adaptation relient les cadhérines et les intégrines aux filaments
d'actine dans de nombreuses cellules et aux filaments intermédiaires dans d'autres cellules.

Sixième caractère

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La fixation d'un ligand à un récepteur d'adhésion peut activer des voies de transduction des signaux qui
déclenchent des changements d'expression génique, de différenciation cellulaire, de sécrétion, de mobilité,
d'activation des récepteurs et de division cellulaire.

Famille des immunoglobulines (Ig-CAM)


Ils ont un à sept domaines extracellulaires similaires aux domaines des immunoglobulines ancrés dans la
membrane plasmique par une seule séquence transmembranaire hydrophobe. Plusieurs protéines d'adhérence
leucocytaires ont des repliements de leur domaine extracellulaire similaires à ceux des molécules
d'immunoglobuline (récepteur du lymphocyte T, CD2, CD4 et CD8) ainsi que des ICAM (molécules
d'adhérence intercellulaire) qui sont des ligands des intégrines leucocytaires.

Certaines Ig-CAM ne comportent qu'un seul polypeptide tandis que d'autres sont multimériques : 2 sous-unités
dans le cas de CD8 et 4 dans le cas du récepteur des lymphocytes T (TCR, T cell Receptor).

Les cellules différenciées expriment les Ig-CAM de façon sélective notamment au cours de l'embryogenèse;
elles pourraient ainsi contribuer à la spécificité des interactions cellulaires nécessaires à la constitution des
organes. Chez l'adulte, l'interaction entre l'ICAM-I des cellules endothéliales avec une intégrine leucocytaire est
indispensable à l'adhérence et à la mobilisation des leucocytes dans le tissu conjonctif des foyers
inflammatoires.

Famille des cadhérines


Il existe plus de 80 cadhérines dont l'activité dépend du Ca++ et qui participent à l'association de la plupart des
cellules qui forment les organes des vertébrés.Les cadhérines unissent les cellules adjacentes dans le tissu
épithélial et le tissu musculaire notamment par l'intermédiaire de jonctions adhésives spécialisées appelées
jonctions adhérentes et desmosomes. Les interactions entre les domaines cytoplasmiques des cadhérines et les
filaments d'actine ou les filaments intermédiaires renforcent ces jonctions et préservent l'intégrité physique des
tissus.

Les cadhérines ont des caractéristiques particulières


Elles n'ont pas d'interaction avec la matrice cellulaire.
Au niveau de la surface des cellules, les interactions entre des cadhérines semblables sont largement favorisées
par rapport à d'autres interactions.
Cette liaison homophiliquenécessite la présence de calcium

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Le domaine CAD comportant 115 aa constitue l'élément structural caractéristique de la famille des cadhérines.
Généralement les cadhérines comportent 5 domaines CAD extracellulaires. Le plus souvent il n'existe qu'une
seule séquence hydrophobe, une hélice alpha qui est membranaire.
membranaire. La cadhérine T est une exception, elle est
ancrée par un glycérophosphatidylinositol (GPI). La taille, la séquence et les sites de liaison protéique varient
d'un domaine cytoplasmique à l'autre:
- Le proto-oncogène
oncogène RET est une cadhérine comportant nt un domaine cytoplasmique tyrosine
kinase
- La desmocolline et la desmogléine possèdent des domaines cytoplasmique qui interagissent
avec les filaments intermédiaires
- La cadhérine E a un domaine de fixation à la caténine

Deux cadhérines d'une même cellule sont associées l'une à l'autre pas des interactions
parallèlesqui rend compte de la structure en bâtonnets visibles en microscopie électronique au niveau des
desmosomes et des jonctions adhérentes. Il a été montré que les domaines
domaines CAD1 des cadhérines N de deux
cellules adjacentes avaient des interactions antiparallèles aboutissant à la constitution d'une structure
moléculaire unissant les cellules comme une fermeture éclair.

L'adhérence cellulaire est conditionnée par les interactions entre les cadhérines et le
cytosquelette. Des protéines d'adaptation appelées caténines relient la queue cytoplasmique des cadhérines à
l'actine. La est liée à la cadhérine et assurent le lien à l'actine par l' -caténine. La liaison
entre l'actine et la cadhérine peut être renforcée par la vinculine ou par d'autres protéines.
Les cadhérines des desmosomes (desmogléines et desmocolines) ont des domaines cytoplasmiques plus
complexes qui interagissent avec la plakoglobine et la desmoplakine.. Cette dernière participe à la liaison entre
les cadhérines et les filaments intermédiaires de kératine.

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La sélection des différents types cellulaires qui apparaissent au cours du développement et forment l'architecture
des organes est conditionnée par le choix de cadhérines spécifiques.
spécifiques. Les ostéoblastes expriment les cadhérines
OB, les cellules rénales, les cadhérines K et le muscle les cadhérines M. Les cellules qui portent des cadhérines
identiques vont s'unir en excluant les autres cellules induisant ainsi l'émergence d'un tissu. Les cellules
nerveuses expriment la cadhérine N mais aussi une famille de plus plus de 50 protocadhérines. L'expression sélective
de certaines protocadhérines et/ou non de la cadhérine N seraient un élément important de la spécificité des
jonctions synaptiques.
Les cadhérines participent au signal d'inhibition de la motilité et de la croissance c par le contact
intercellulaire. Ainsi la perte de l'expression de la cadhérine E favorise la transformation d'une lésion bénigne en
une lésion agressive en permettant la perte de contact entre les cellules et favorisant ainsi la prolifération
cellulaire
lulaire et la migration métastatique.

Le proto-oncogène
oncogène RET comporte une fonction intracytoplasmique tyrosine kinase. Les mutations ponctuelles
du domaine CAD de ce gène provoquent des formes héréditaires de cancer des glandes endocrines transmis de
façonn dominante. Il y a dimérisation du récepteur et son activation constitutive qui induit une cancérogenèse.
Par contre en cas d'inactivation de RET par des mutations, il y a une absence de développement du système
nerveux autonome au niveau de la paroi dige
digestive
stive entraînant des anomalies fonctionnelles importa
importantes (maladie
de Hirschsprung).

Famille des intégrines


Les intégrines sont les principaux récepteurs cellulaires de la matrice extracellulaire et elles fixent aussi un
certain nombre de molécules d'adhérence sur d'autres cellules. Elles transmettent également des informations de
contrôle de la croissance et de la structure cellulaire à partir de ligands d'adhésion. Elles permettent aux
fibroblastes
tes et aux leucocytes d'adhérer à la fibronectine et au collagène lors de leur migration dans la matrice
extracellulaire.
Les intégrines sont des hétérodimères de deux polypeptides transmembranaires appelés chaines et qui
contribuent toutes les deux à la spécificité de liaison des ligands. Les cellules expriment un sous ensemble de 18
chaînes et de 8 chaînes différentes. Ces chaînes sont s'associées pour former au moins 24 dimères
différents.
A l'exception des hématies, toutes les cellules possède possèdent
nt des intégrines au niveau de leur membrane
plasmatique. Beaucoup de cellules expriment les intégrines et intervenant dans l'adhérence à la
matrice extracellulaire. Seuls les leucocytes expriment les qui permettent leur adhérence à d'autres types
cellulaires,
ellulaires, notamment aux cellules endothéliales vasculaires.

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Il existe 3 particularités qui distinguent les intégrines des autres protéines d'adhérences

-Près
Près d'un tiers des ligands matriciels des intégrines comportent un motif arginine-glycineaspartate
glycineaspartate (RGD)
-Les
Les stimuli extracellulaires régulent l'affinité des intégrines vis à vis de leurs ligands par des voies de
signalisation intracellulaire
-Elles fixent plusieurs ligands protéiques et de nombreuse molécules matricielles peupeuvent se fixer à plusieurs
intégrines différentes (ex: au moins 9 intégrines différentes peuvent fixer la fibronectine alors que le facteur de
Willebrand et la laminine peuvent se fixer à au moins 5 intégrines différentes.

Structure des chaînes


La partie extracellulaire des chaînes comportent 3 domaines repliés de la même façon que les
immunoglobulines alors que celle des chaînes est formée de 4 domaines EG-like like et d'un domaine particulier.
Toutes les chaînes et une partie des chaînes possèdent un I-domaine (domaine inséré) contenant un cation
divalent qui interagit avec les résidus acides des ligands. Les deux familles de chaînes sont ancrées à la cellule
que par un seul domaine transmembranaire.
L'extrémité N-terminale
terminale de toutes les chaînes comporte
mporte un domaine comparable à la soussous-unité G de la
protéine G trimérique et elle se lie au I domaine de la chaîne de la même façon que les sous-unités
sous G et G
de la protéine G trimérique se lient.

La queue intracytoplasmique des intégrines interag


interagit
it avec un grand nombre de protéines de signalisation et de
structure. Ces interactions ont lieu notamment aux points de contacts focaux où les intégrines se regroupent
pour transduire les signaux transmembranaires et relier les fibres d'actine à la matric matrice extracellulaire. Les
protéines adaptatrices, la vinculine et la taline, relient les domaines intracellulaires des intégrines à l'extrémités
des fibres de stress des filaments d'actine. La paxilline lie les intégrines aux protéines de signalisation et
constitue
nstitue un site pour les tyrosines kinases de la famille Src et la kinase d'adhésion focale.

Liaison aux ligands

D'une manière générale les intégrines se lient à leurs ligands avec une faible affinité
affinité. En effet la rapidité
d'association et de dissociation de l'intégrine avec son ligand (ex: la fibronectine) permet aux cellules de
progresser dans le tissu conjonctif. Les protéines non adhésives avec une séquence RGD, telle que la ténascine,
peuvent également
ement limiter la durée de ces interactions en entrant en compétition avec la fibronectine et d'autres
ligands de l'intégrine.
La liaison de l'intégrine aux ligands de la matrice extracellulaire entraîne des modifications de l'adhérence, de
la locomotion ett de l'expression génique.
génique
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Famille des sélectines
Les interactions des leucocytes et des plaquettes avec les cellules endothéliales vasculaires font intervenir les
sélectines. Dans les ganglions lymphatiques et dans les foyers inflammatoires, les sélectines captent les
leucocytes circulants, permettent leur déplacement à la surface des cellules endothéliales et leur migration hors
du compartiment vasculaire.
La caractéristique des sélectines est la présence d'un domaine de lectine dépendant du calcium, qui fixe par
l'intermédiaire de liaisons O-saccharidiques, des oligosaccharides sulfatés contenant de l'acide sialique et du
fucose. Les ligands des sélectines sont des glycoprotéines proches des mucines qui sont exprimées sur la
surface des cellules endothéliales et les leucocytes.

Autres récepteurs d'adhérence


Les mucines

Ce sont des glycoprotéines de surface dont le domaine extracellulaire, riche en sérine et en thréonine, est
modifié par des chaînes oligosaccharidiques acides. Du fait d'une forte charge négative, ces protéines forment
des bâtonnets qui s'étendent jusqu'à 50 nm de la surface cellulaire. La mucine endothéliale CD 34 inter agit
avec la sélectine L des leucocytes tandis que la sélectine P endothéliale interagit avec la mucine PSGL-1 des
leucocytes.
Il existe d'autres récepteurs d'adhérence telle qu'une isoforme de la galactosyltransférase qui migre vers la
membrane plasmique au lieu de rester dans le golgi.

II-Les jonctions intercellulaires


Pour former des tissus tels que les épithéliums, les nerfs et les muscles, les cellules disposent de structures
membranaires spécialisées appelées jonction cellulaires, permettant des interactions entre les cellules et entre
les cellules et la lame basale. Sur le versant cytoplasmique, la plupart de ces jonctions sont ancrées aux
filaments du cytosquelette.

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Les membranes plasmiques des cellules adjacentes sont unies par quatre types de jonction intercellulaire
constituées de protéines transmembranaires différentes:

-Les jonctions adhérentes et les desmosomes qui permettent aux cadhérines d'unir les membranes
plasmiques de cellules adjacentes. La queue cytoplasmique des cadhérines est ancrée au cytosquelette par des
filaments d'actine dans les jonctions adhérentes et des filaments intermédiaires en cas de desmosomes

-Les jonctions étanches assurent les liaisons intercellulaires mais aussi la présence d'une zone étanche qui
limite la diffusion des ions et des petites molécules. Elles constituent aussi une barrière au déplacement de
molécules dans le plan de la membrane plasmique créant ainsi, dans la cellule, un domaine apical et un domaine
basolatéral dont les compositions biologiques sont différentes

-Les jonctions communicantes permettent le passage d'une cellule à l'autre des petites molécules
cytoplasmiques

Les hémi-desmosomes sont constitués d'intégrines particulières qui relient les filaments intermédiaires
intracytoplasmiques à la membrane basale

Chaque tissu fait appel à un ensemble de jonctions adaptées à ses fonctions physiologiques. Ainsi les
épithéliums cylindriques ont les 4 types de jonctions. Dans les épithéliums stratifiés, le rôle des desmosomes est
essentiel pour leur permettre de résister aux contraintes mécaniques. Les jonctions communicantes unissent les
cardiomyocytes et les cellules musculaires lisses mais pas les cellules du muscle strié.

Jonctions étanches (zonula occludens)


Elles comblent l'espace extracellulaire entre les cellules épithéliales pour constituer une ceinture
imperméable qui limite la diffusion de l'eau, des ions et des solutés et aussi la migration de cellules. Le degré
d'étanchéité varie en fonction du tissu. Elle est très élevée dans le tubule distal du rein ou l'urine est concentrée
afin de préserver le gradient ionique. Elle est plus faible dans les vaisseaux sanguins par exemple où il ne s'agit
que d'empêcher le passage des solutés de grande taille, les leucocytes et les protéines. Les jonctions étanches
sont plus perméables aux cations qu'aux anions. Les jonctions étanches épithéliales définissent également la
frontière entre le domaine apical et le domaine basolatéral de la membrane plasmique. La composition
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lipidique et protéique ne sont pas les mêmes. La localisation des pompes et des transporteurs diffèrent et pepermet
de créer un environnement extracellulaire différent dans le domaine basal et dans le domaine apical. Ainsi la
composition du liquide de la lumière intestinale est très différente de celle du liquide interstitiel situé entre les
cellules et le tissu conjonctif
njonctif situé à quelques nanomètres de distance l'un de l'autre.

Structure des jonctions étanches


Elles sont constituées de fibres formées par:
Une famille d'au moins 8 protéines appelées claudines. Elles comportent 4
domaines transmembranaires

L'occludine qui comporte, elle aussi, 4 domaines transmembranaires et


2 boucles extracellulaires hydrophobes très riches en tyrosine et en
glycine

L'assemblage de ces protéines se fait probablement par une association


étroite latérale des claudines et de l'occludineassurant la barrière
d'étanchéité. Le long segment C terminal intracytoplasmique de
l'occludine se lie à une protéine membranaire périphérique
périphé appelée ZO-
1 qui s'associe à son tour avec une protéine homologue ZO-2 et à la
spectrine.. ZO1 se lie aussi probablement au claudine. D'autres protéines
telles que la cingulineet une GTP sont retrouvées dans les jonctions
étanches.

ZO-2 et la cinguline
ine sont spécifiques des jonctions étanches alors que
ZO-11 se retrouve dans les jonctions adhérentes de cellules non
épithéliales (fibroblastes, cardiomyocytes) en association avec les
cadhérines.

Régulation de l'étanchéité

La barrière transépithéliale établie par les jonctions étanches est régulée par :
Des stimuli extracellulaires tel que la vasopressine et des cytokines tel que le TNF (tumor necrosis factor)
Des seconds messagers tels que l'AMP cyclique ou le Ca++
Des effecteurs des seconds messagers tels que la protéine kinase A

Les cellules migrantes peuvent traverser les jonctions étanches en respectant l'étanchéité. Elles induisent une
élévation du Ca++ intra cytoplasmique permettant l'ouverture des jonctions étanches nécessaire à leur passage.

Jonctions communicantes
Chez les vertébrés, les cellules communiquent par l'intermédiaire des jonctions communicantes. Même les
leucocytes peuvent former de façon transitoire des jonctions communicantes avec les cell
cellules endothéliales des
vaisseaux.
Les jonctions communicantes se présentent sous forme de plaques comportant de grands canaux intercellulaires
qui relient les compartiments cytoplasmiques de deux cellules. Ces plaques sont formés de quelques uns à
plusieurs milliers de canaux. Les demi canaux situés dans chaque membrane cytoplasmique sont appelés
connexons.. Ils sont constitués de 6 sous
sous-unités protéiques appelés connexines qui comportent chacune 4
hélices transmembranaires. Les extrémités N et C terminales sont intracellulaire et leurs séquences sont
variables. Par contre les domaines transmembranaires et les boucles extracellulaires sont très conservés. Les
vertébrés possèdent une famille de 20 gènes de connexines qui codent pour
pour des isoformes de poids moléculaire
de 26 à 60 kD. L'association latérale de 6 connexines forme un canal aqueux qui traverse la bicouche lipidique.
Dans l'espace extracellulaire situé entre deux cellules, chaque connexon s'apparie avec un connexon de la
cellule
ellule adjacente pour former des jonctions étanches.
133
134
Les jonctions communicantes permettent le passage entre 2 cellules de molécules hydrophiles pouvant atteindre
1kD. Le seuil de taille et d'ionisation du substrat va varier d'une connexine à l'autre.
La transmission par les jonctions communicantes est conditionnée par la densité des canaux et le nombre de
canaux ouverts. La proportion de canaux ouverts est en général proche de 20% dans le cœur et 1% dans les
neurones.

Régulation de l'ouverture et de la fermeture des canaux

L'ouverture et la fermeture des canaux sont régulés par de nombreux facteurs que sont:
La différence de potentiel transjonctionnel entre 2 cellules régule l'ouverture des jonctions communicantes
indépendamment du potentiel de membrane
membr cytoplasmique
Les concentrations cytoplasmiques en ions H+ et en Ca++. Un pH acide et une augmentation de la
concentration plasmatique en Ca++ entraînent la fermeture des jonctions communicantes
Les protéines kinases

Lorsqu'une cellule est endommagée, la membrane plasmique se dépolarise et il y a une entrée massive d'ions
Ca++ dans le cytoplasme qui induisent une fermeture des jonctions communicantes afin de protéger les cellules
normales.
La communication intercellulaire par les jonctions communicantes permet aux cellules de se comporter comme
un syncytium dans le plan d'un épithélium, aux cardiomyocytes et aux cellules musculaires lisses de transmettre
un potentiel d'action qui déclenche la contraction musculaire. Une des mutations de la cconnexine 32 peut
entraîner une dégénérescence de la gaine de myéline des axones dans une maladie génétique liée à l'X de la
maladie de Charcot-Marie-Tooth.
Tooth. La connexine 32 est exprimé dans de nombreux tissus mais les anomalies
pathologiques ne s'ont apparentes
ntes qu'au niveau de la myéline.

Jonctions adhérentes et desmosomes


Les jonctions adhérentes et les desmosomes font appel aux interactions homophiles entre les cadhérines pour
unir les cellules épithéliales aux cellules adjacentes. Les jonctions adhérentes
adhérentes sont renforcées par les filaments
cytoplasmiques d'actine tandis que les filaments intermédiaires cytoplasmiques contribuent à l'ancrage des
desmosomes.

Zonula adherens
Une jonction adhérente en ceinture, appelée zonula adherens encercle les cellules épithéliales à proximité de
leur surface apicale. Cette jonction continue assure l'intégrité physique de l'épithélium. Les cellules adjacentes
sont unies entre elles par des interactions homophiles entre les cadhérines E groupées en agrégats denses. La -
caténine et la plakoglobine se lient aux domaines cytoplasmiques de la cadhérine E. L' -caténine fixe la -
caténine et la plakoglobine aux faisceaux de filaments d'actine dans la zonula adherens.

Desmosomes
Les desmosomes forment des jonctions discoïdes de petite taille entre les cellules, en particulier entre les
cellules épithéliales et les myocytes. Tous les desmosomes ont une structure commune mais leur composition
moléculaire varie d'un tissu à l'autre. Leur disposition, au niveau
niveau du cœur est particulièrement complexe. Deux
types de cadhérines, la desmogléineet
desmogléine la desmocolline,, participent aux connexions de la membrane plasmatique
de cellules adjacentes. Les mammifères possèdent 3 gènes de desmogléineset 3 gènes de desmocollin
desmocollines. Les
cadhérines des desmosomes possèdent des domaines extracellulaires comparables, un domaine
transmembranaire unique et des domaines cytoplasmiques qui entrent en interaction avec la plakoglobine et la
desmoplakine, mais pas avec la -caténine
caténine comme lles autres cadhérines.
La desmoplakine et les protéines accessoires relient les cadhérines des desmosomes aux filaments
intermédiaires. Les desmoplakines I et II sont des protéines dimériques voisine de la plectine, constituées d'une
superhélice en baguettee avec des domaines globulaires à chaque extrémité. Les domaines globulaires de
l'extrémité N terminale se lient aux cadhérines des desmosomes tandis que ceux de l'extrémité C terminale se
lient aux kératines épidermiques.
134
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Il existe des protéines accessoires
res qui participent à la connexion entre les cadhérines et les filaments
intermédiaires. La plus connue est la plakoglobinequi
qui entre en interaction avec les domaines cytoplasmiques
des cadhérines des desmosomes et avec la desmoplakine.

Les hémidesmosomes
Les hémidesmosomes fixent les cellules à la lame basale. basale. Ce sont les intégrines qui assurent la liaison
transmembranaire entre le cytosquelette et les ligands de la matrice extracellulaire. Dans les hémidesmosomes
les intégrines relient les filaments intermédiaires cytoplasmiques à la membrane basale.

Deux protéines transmembranaires, l'intégrine 6 4 et le collagène de type XVII sont concentrées dans les
hémidesmosomes et sont indispensables à l'assemblage et à la stabilité de la structure. Sur le versant
extracellulaire, l'intégrine 6 4 se lie à la laminine 5 dans la lame basale. Le collagène XVII est une protéine
transmembranaire trimérique qui se structure en triple hélice qui forme des filaments d'ancrage entre la
membrane basale et la membrane cytoplasmique. Ce collagène XVII est aussi appelé BPAG2 BP (bullous
pemphigoid antigen-2)) car au cours de la pemphigoïde bulleuse qui est une dermatose des auto anticorps se
développent contre cette molécule de collagène.
Dans le cytoplasme, la plectineunit la longue queue de l'intégrine 4 aux filaments intermédiaires
inte de kératine.
La plaque cytoplasmique dense contient également la BPAG1 apparentée à la plectine et à la desmoplakinequi
pourrait aussi participer à la liaison des filaments intermédiaires.

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