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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


UNIVERSITE DE KINSHASA
« UNIKIN »

FACULTE DE MEDECINE A KINSHASA

NOTES DE COURS DE CYTOLOGIE DESTINEES AUX


ETUDIANTS DE PREMIER GRADUAT BIOMEDICAL DE
L’UNIVERSITE KONGO (UK)


Prof. Dr. WUMBA DI-MOSI-N’KOYI Roger
Agrégé de Médecine

ANNEE ACADEMIQUE 2020-2021

1
PREAMBULE ET DISPOSITIONS
Le Cours de cytologie ou de Biologie cellule est une partie extraite de Cours de
Biologie animale ou Végétale pour permettre et insister auprès des étudiants de
premier graduat de comprendre ce qu’est la cellule, son fonctionnement et ses
différentes interactions dans le monde des vivants.
L’objectif poursuivi dans le cadre de cette partie du cours de biologie est de
permettre aux étudiants de bien assimiler les notions de la cellule pour être préparé à
mieux appréhender les notions de la Biologie moléculaire en deuxième graduat de
Médecine.
La cellule, unité fonctionnelle primordiale de tout être vivant est l’élément de
base de tous les tissus, de tous les organes et tout système doit être compris pour
s’adapter à la nouvelle mode stratégique de la prise en charge de la santé qui consiste
à trouver des remèdes au niveau moléculaire, génétique et par ricochet de soigner la
cellule malade.
Les objectifs de cette leçon sont :
 Faire découvrir le domaine de la biologie cellulaire.
 Présenter les théories qui ont fondé l'étude de la cellule ainsi que les principales
cellules.
 Présenter les enjeux de cette discipline.

Pré-requis

Il s'agit d'une introduction à la biologie cellulaire, aucune connaissance n'est


requise pour comprendre ce cours, les termes étant définis.

Compétences
Les apprenants à la fin de cours doivent être capables de rappeler quelques
notions de la Médecine ainsi que les évènements historiques de la Médecine
modernes.
Méthodes d’enseignement
 Cours interactif (échange entre l’enseignant et les apprenants)
Matériels d’apprentissage : Vidéoprojecteur
Méthodes d’évaluation : choix multiple plus méthodes traditionnelles
Information et contact
2
 E-mail: rogerwumba@gmail.com ; Tél:081 38 85 291 et 0906436004
 Bureau Faculté de Médecine/Université de KINSHASA
 Syllabus du cours de Cytologie; Diapositives images

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PLAN DU COURS
Chapitre I. INTRODUCTION
1.1. Définition des concepts
1.2. Historique et origine de la cellule
1.3. Evolution, Taille et forme des cellules
1.4. Composition de base des cellules
1.4.1. Composition générale
1.4.1.1. Eléments constitutifs d’une cellule et leurs rôles
1.4.1.1.1. La membrane
1.4.1.1.2. Le cytosquelette
1.4.1.1.3. Les matériels génétiques
1.4.1.1.4. Les organites
1.4.2. Les catégories cellulaires

Chapitre II. ULTRASTRUCTURE DES CELLULES

2.1. Les membranes cellulaires


2.2. Matrices extracellulaires
2.3. Les limites cellulaires
2.4. Échange cellulaire
2.5. Interactions entre les cellules et l'environnement
2.6. Structure des cellules eucaryotes

Chapitre III. LA CELLULE EUCARYOTE

3.1. Eléments communs


3.2. Eléments différenciés
3.2.1. Mitochondries
3.2.2. Appareil de Golgi
3.2.3. Réticulum endoplasmique
3.2.3.1. Réticulum endoplasmique Rugueux
3.2.3.2. Réticulum endoplasmique lisse
3.2.4. Ribosomes
3.2.5. Lysosomes, Peroxysomes
3.3. Fonctionnement
3.4. Cycles cellulaires

Chapitre IV. LA CELLULE PROCARYOTE

4.1. Eléments communs


4.2. Eléments différenciés
4.3. Fonctionnement de la cellule

Chapitre V. LE VIRUS

5.1. Eléments communs


5.2. Eléments différenciés
5.3. Fonctionnement de la cellule

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Chapitre I. INTRODUCTION

1.1. Définition des concepts


1.1.1. La biologie cellulaire, ou Cytologie, est une discipline de la Biologie qui étudie
les cellules et leurs organites (différents composants ou éléments constitutifs), les
processus vitaux qui s'y déroulent ainsi que les mécanismes permettant leur survie
(reproduction, métabolisme, homéostasie, néguentropie (entropie négative, est un facteur
d'organisation des systèmes physiques, et éventuellement sociaux et humains, qui s'oppose à la tendance

naturelle à la désorganisation : l'entropie ), communication) sans oublier la mort, qui peut être
est programmée génétiquement (apoptose) ou être le résultat d'une agression
(nécrose).

1.1.2. La cellule du latin cellula « cellule de moine1 » est l’unité structurale et


fonctionnelle de base de tout organisme vivant, c'est-à-dire que toutes les formes
vivantes sont composées d'une ou plusieurs cellules. On parle d'organisme
unicellulaire ou pluricellulaire. Les cellules sont soit de type procaryote, soit de
type eucaryote.

La cellule est un volume de cytoplasme entourée par une membrane plasmique et


contenant éventuellement des organites. C’est la plus petite organisation moléculaire
qui possède les propriétés du vivant : contrôle des échanges, métabolisme,
croissance et multiplication. Pour autant toutes les cellules n'ont pas les mêmes
fonctions. La biologie cellulaire étudie l’organisation et le fonctionnement des cellules.

1.2. Bref rappel historique


1.2.1. Origine ancestrale commune
Toutes les cellules dérivent d'une cellule préexistante, depuis la cellule LUCA
(Last Universal Common Ancestor) qui serait la première cellule. Cette théorie de
dérivation d'un ancêtre commun a mis fin à la théorie de la génération spontanée et
du créationnisme.

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Les cellules appartenant aux deux premières catégories (archées, bactéries)
sont des cellules procaryotes qui ne possèdent pas de noyau (un organite)
contrairement aux cellules eucaryotes qui disposent d’une membrane nucléaire et on
retrouve dans cette catégorie des organites tels que les Protistes, les Végétaux,
les Eumycètes et les Animaux sont constitués de cellules eucaryotes.

1.2.2. Les pionniers de la découverte des cellules

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Avant la période de la Renaissance, il était difficile d'imaginer l'existence
d'organismes vivants trop petits pour être vus à l’œil nu, ou de croire qu'ils pouvaient
porter atteinte à des hôtes de grande taille, tout comme il était difficile d'imaginer que
les êtres vivants puissent être composés de cellules.

De manière générale, l'existence de microorganismes a été niée


jusqu'en 1677 lorsqu'ils furent vus et décrits par Antoni van Leeuwenhoek (1632 -
1723), un marchand de draps à Delft (Pays-Bas), qui n'avait aucune formation
scientifique mais une grande patience et une grande curiosité. Il réussit à obtenir de
forts grossissements (X 300) grâce à un microscope simple composé d'une seule
petite lentille presque sphérique.

Photographie Antoni van Leeuwenhoek et sa loupe

Dans ses lettres publiées par The Royal Society of London, il décrivait un tout
nouveau monde, auparavant invisible, comprenant des « animalcules » (reconnus
maintenant comme bactéries et protozoaires) dont la mobilité montrait qu'ils étaient
vivants.
L'existence des cellules a été découverte en 1665 par
le naturaliste anglais Robert Hooke(1635-1703), qui leur a donné le nom
latin cellula en référence aux petites chambres occupées par les moines dans
les monastères. Il observa des fines tranches de liège à l'aide d'un simple verre
grossissant et remarqua ainsi sa structure en petites.

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La théorie cellulaire a été formulée pour la première fois en 1839 par
le botaniste allemand Matthias Jakob Schleiden et l'histologiste allemand Theodor
Schwann : elle expose que tous les êtres vivants sont constitués d'une ou plusieurs
cellules, que les cellules sont les unités fondamentales de toutes les structures
biologiques, qu'elles dérivent toujours d'autres cellules préexistantes, et qu'elles
contiennent l'information génétique nécessaire à leur fonctionnement ainsi qu'à la
transmission de l'hérédité aux générations de cellules suivantes. Le terme, à la base
latin, donna cell en anglais et cellule en français. On peut noter que les cellules
qu'observa Robert Hooke étaient des cellules mortes et vidées de leur contenu.

1.2.3. Abiogenèse et Endosymbiotes


Les premières cellules sont apparues sur Terre par un phénomène
d'abiogenèse il y a au moins 3,7 milliards à 5 d'années. On pense que les cellules
d'eucaryotes dériveraient d'une communauté symbiotiques de procaryotes.
Les organites comprenant de l'ADN tels que les mitochondries et
les chloroplastes proviendraient respectivement de protéobactéries aérobies et
de cyanobactéries devenues endosymbiotes d'un procaryote hôte.

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1.2.4. Tableau des découvertes et des vocabulaires des divisions cellulaires
eucaryotes

Histoire des découvertes et du vocabulaire des divisions des cellules eucaryotes

Mot
Chercheur Vie Découverte Organisme Année Ville
nouveau

mouvement brownien 1827


Robert Brown 1773-1858 végétaux nucleus Londres
1831
noyau cellulaire

Théorie cellulaire,
division du noyau
Matthias Schleiden 1804-1881 végétaux 1838 Iéna
l'embryon vient d'une
cellule

Théorie cellulaire,
division du noyau 1837
Theodor Schwann 1810-1882 animaux métabolisme Berlin
l'oeuf, cellule initiale 1839
de l'embryon

4 spermatozoïdes
Karl Bogislaus
1811-1883 pour 1 nématode aster 1849 Breslau
Reichert
spermatogonie

omnis cellula e
Rudolf Virchow 1821-1902 1855 Wurtzbourg
cellula
4 spermatozoïdes
Hermann Munk 1839-1912 pour 1 ascaride 1858 Berlin
spermatogonie

Développement des
Albert von Kölliker 1817-1905 techniques cytoplasme 1863 Wurzbourg
d'histologie

4 spermatozoïdes
Rudolf Leuckart 1822-1898 pour 1 nématode Leipzig
spermatogonie

Fuseau de
Otto Bütschli 1848-1920 mitose, fécondation nématode 1875 Heidelberg
direction
Eduard Strasburger 1844-1912 méiose gymnospermes 1875 Iéna
spermakern,
Oscar Hertwig 1859-1932 fécondation oursin 1876 Berlin
eikern
pénétration du
spermatozoïde amphiaster de
Hermann Fol 1845-1892 étoile de mer 1879 Genève
rebut
dans l'ovocyte

Walther Flemming 1843-1905 mitose salamandre chromatine 1878-1882 Kiel

9
mitose

plasma
non héritabilité
germinatif 1880
Fribourg-en-
August Weismann 1834-1914 des caractères oursin
lignée 1892 Brisgau
acquis
germinale

description de la pronucleus
méiose lapin mâle et 1875
Edouard van
1846-1910 Liège
Beneden de l'ovocyte et du ascaride pronucleus 1883-1887
spermatocyte femelle

théorie ascaride 1885-1890 Munich


Theodor Boveri 1862-1915 chromosomique de
oursin 1891-1910 Wurzbourg
l'hérédité
Heinrich Waldeyer 1836-1921 chromosome 1888 Berlin
mécanismes de la
Hans de Winiwarter 1875-1949 mammifères 1901-1909 Liège
méiose
John E. S. Moore 1870-1947 synapsis 1892
Londres
with J.B. Farmer ? méiose 1905

Détermination du
Edmund Beecher
1856-1939 sexe homme New York
Wilson
1905
1861-1912 par les chromosomes insecte Washington
Nettie Stevens
XY

Thomas Hunt recombinaison


1866-1945 drosophile Crossing over 1911 New York
Morgan génétique

1.3. Evolution, taille et formes des cellules


1.3.1. Evolution cellulaire
Toutes les cellules dérivent d'une cellule préexistante. Au cours du temps les
cellules se sont différenciées en trois grandes catégories :
 Les Archées
 Les Bactéries
 Les Eucaryotes

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1.3.2. La taille
Le terme officiel pour désigner l'unité de mesure des structures microscopiques est
le micromètre (μm). Le μm est le 1/1000e de mm (1 mm = 1 000 μm). Le nm est le
1/1000e de μm (1 μm = 1 000 nm). La taille des cellules dépend de leur organisme
d'origine. Les tailles moyennes sont de cet ordre:

 1 µm pour les bactéries


 50 µm pour les cellules animales
 100 µm pour les cellules végétales

Les cellules végétales sont assez grosses et peuvent être observées à l’œil nu. Il
existe différentes tailles de cellules mais aussi différentes formes. Bien que les cellules
soient couramment représentées sous une forme sphérique, il existe tout un panel de
formes : sphérique, ovoïde, allongée, incurvée...

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Les bactéries les plus grosses mesurent plus de 2 μm et, jusqu'au début
du XXIème siècle, les spécialistes considéraient que les plus petites mesuraient 0,2
μm, mais il existe des « ultramicrobactéries », y compris en eau douce.Toutes les
cellules, quelles que soient leurs formes, leurs tailles ou leurs fonctions, sont
construites sur le même modèle. Le microscope est l’instrument indispensable pour
révéler leur organisation : il donne des images agrandies d’objets trop petits pour être
vus à l’oeil nu. Il en existe deux variétés : le microscope photonique et le microscope
électronique.

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1.4. Composition de base des cellules
Une cellule est constituée d'une membrane plasmique contenant
un cytoplasme, lequel est formé d'une solution aqueuse (Cytosol) dans laquelle se
trouvent de nombreuses biomolécules telles que des protéines et des acides
nucléiques, organisées ou non dans le cadre d'organites. De nombreux être vivants
ne sont constitués que d'une seule cellule : ce sont les organismes unicellulaires,
comme les bactéries, les archées et la plupart des protistes.

D'autres sont constitués de plusieurs cellules : ce sont les organismes


multicellulaires, comme les plantes et les animaux. Ces derniers contiennent un
nombre de cellules très variable d'une espèce à l'autre ; le corps humain en compte
ainsi de l'ordre de cent mille milliards (1014), mais est colonisé par un nombre de un3 à
dix4 fois plus grand de bactéries, qui font partie de son microbiote et sont bien plus
petites que les cellules humaines.

La plupart des cellules des plantes et des animaux ne sont visibles


qu'au microscope, avec un diamètre compris entre 10 et 100 µm.

1.4.1. Composition générale

Toutes les cellules, qu'il s'agisse de procaryotes ou d'eucaryotes, possèdent


une membrane plasmique qui les enveloppe, régule les flux de matière entrants et
sortants (transport membranaire) et maintient un potentiel électrochimique de
membrane. Contenu dans cette membrane se trouve le cytoplasme, qui est
une solution aqueuse riche en sels dissous occupant l'essentiel du volume de la
cellule.
Toutes les cellules possèdent un matériel génétique constitué d'ADN, ainsi que
de l'ARN qui intervient essentiellement dans la biosynthèse des protéines et
des enzymes, ces dernières étant responsables du métabolisme de la cellule ;
les érythrocytes (globules rouges du sang) font exception, car leur cytoplasme est
dépourvu de presque tous les organites constituant normalement une cellule
d'eucaryote, ce qui leur permet d'accroître la quantité d'hémoglobine qu'ils peuvent
contenir, et ne possèdent donc pas de noyau, dans lequel se trouverait l'ADN.
Il existe une très grande variété de biomolécules dans les cellules.

1.4.1.1. Eléments constitutifs d’une cellule


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1.4.1.1.1. La membrane
La membrane plasmique, ou membrane cellulaire, est une membrane
biologique qui entoure et délimite le cytoplasmed'une cellule. Chez les animaux, la
membrane matérialise la surface de la cellule, tandis que, chez les plantes et
les procaryotes, elle est généralement recouverte d'une paroi cellulaire.

Ainsi, chez les plantes, les algues et les mycètes, la cellule est incluse dans
une paroi pectocellulosique, qui fournit un squelette à l'organisme7. Des dépôts de
composés tels que la subérine ou la lignine modulent les propriétés physico-chimiques
de la paroi, la rendant plus rigide ou plus imperméable, par exemple.
La membrane a pour fonction de séparer le milieu intracellulaire de l'environnement
de la cellule en le protégeant de ce dernier.

Elle est constituée d'une bicouche lipidique chez les eucaryotes, les bactéries et
la plupart des archées, ou d'une monocouche d'étherlipides chez certaines archées.
Chez les eucaryotes, il s'agit essentiellement de phospholipides, qui ont la propriété
d'être amphiphiles, c'est-à-dire de posséder une tête polaire hydrophile et des
queues aliphatiqueshydrophobes.

Une très grande variété de protéines, dites protéines membranaires, sont


incluses dans la membrane plasmique, où elles jouent le rôle de canaux et
de pompes assurant le transport membranaire entrant et sortant de la cellule. On dit
que la membrane plasmique est semiperméable car sa perméabilité est très variable
en fonction de l'espèce chimique considérée : certaines peuvent la traverser librement,
d'autres ne peuvent la traverser que de façon limitée ou dans un seul sens, d'autres
enfin ne peuvent pas la traverser du tout.

La surface cellulaire contient également des récepteurs membranaires qui


assurent la transduction de signal dans le cadre de mécanismes de signalisation
cellulaire, ce qui permet à la cellule de réagir par exemple à la présence d'hormones.

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Structure de quelques lipides membranaires. En haut : membrane archéenne ; 1 chaîne latérale terpénoïde ; 2 liaison
éther ; 3 L-glycérol ; 4 groupephosphate. Au milieu : membrane archéenne et bactérienne ; 5 acide gras ; 6 liaison ester ; 7 D-
glycérol ; 8groupe phosphate. En bas : 9 bicouche lipidique chez les eucaryotes, les bactéries et la plupart des
archées ; 10monocouche lipidique chez certaines archées.

1.4.1.1.2. Le cytosquelette
Le cytosquelette intervient pour définir et maintenir la forme de la cellule,
positionner les organites dans le cytoplasme, réaliser l'endocytose d'éléments
extracellulaires, assurer la cytokinèse lors de la division cellulaire, et déplacer
certaines régions du cytoplasme lors de la croissance et de la mobilité cellulaires
(transport intracellulaire).

Le cytosquelette des eucaryotes est composé de microfilaments, de filaments


intermédiaires et de microtubules. Un grand nombre de protéines sont associées à ces
structures, chacune d'entre elles contrôlant la structure de la cellule en orientant, liant
et alignant les filaments.

Le cytosquelette des procaryotes est moins connu mais intervient pour


maintenir la forme et la polarité ainsi que pour assurer la cytokinèse de ces cellules 8.
La protéine constitutive des microfilaments est une petite
protéine monomérique appelée actine, tandis que celle constitutive des microtubules
est une protéine dimérique appelée tubuline.
Les filaments intermédiaires sont des hétéropolymères dont les monomères
varient en fonction du type de cellule et du tissu ; ce sont notamment la vimentine,

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la desmine, les lamines A, B et C, les kératines et les protéines des neurofilaments
(NF-L et NF-M).

Cellules endothéliales dont le noyau est teint en bleu au DAPI, les microtubules en vert par un anticorpslié à l'isothiocyanate de
fluorescéine, et les filaments d'actine en rouge par de la phalloïdine liée à un dérivé isothiocyanate de la rhodamine.

1.4.1.1.3. Les matériels génétiques


Le matériel génétique des cellules est constitué d'ADN. C'est
la séquence nucléotidique de l'ADN qui porte toute l'information génétique (génotype)
d'une cellule. Cet ADN est transcrit en ARN, un autre type d'acide nucléique, qui
assure diverses fonctions : transport de l'information génétique de l'ADN vers
les ribosomes sous forme d'ARN messager, et traduction de l'ARN messager
en protéines sous forme à la fois d'ARN de transfert et d'ARN ribosomique, ce dernier
agissant comme un ribozyme.

Le matériel génétique des procaryotes est généralement constitué d'une


molécule d'ADN circulaire unique formant un chromosome dans une région diffuse
du cytoplasme appelée nucléoïde. Celui des eucaryotes est réparti sur plusieurs
molécules d'ADN linéaires formant des chromosomes contenus dans un noyau
cellulaire différencié. Les cellules d'eucaryotes contiennent également de l'ADN dans
certains organites tels que les mitochondries et, chez les plantes, les chloroplastes.
Une cellule humaine contient de ce fait de l'ADN dans son noyau et dans ses
mitochondries.
On parle respectivement de génome nucléaire et de génome mitochondrial. Le
génome nucléaire humain est réparti sur 46 molécules d'ADN linéaires formant autant
de chromosomes. Ceux-ci sont organisés par paires, en l'occurrence 22
paires de chromosomes homologues et une paire de chromosomes sexuels.

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Le génome mitochondrial humain est contenu sur un chromosome circulaire et
possède 38 gènes : 14 gènes encodent des sous-unités constituant
cinq protéines (NADH déshydrogénase, cytochrome b, cytochrome c oxydase, ATP
synthase et humanine), deux gènes encodent des ARN ribosomiques mitochondriaux
(ARNr 12S et ARNr 16S), et 22 gènes encodent vingt ARN de transfert mitochondriaux.

Du matériel génétique exogène peut également être introduit dans une cellule
par transfection. Ceci peut être permanent si l'ADN exogène est inséré de façon stable
dans le génome de la cellule, ou transitoire dans le cas contraire. Certains virus
insèrent également leur matériel génétique dans le génome de leur cellule hôte : c'est
la transduction.

1.4.1.1.4. Les organites


Les organites sont des compartiments cellulaires réalisant des fonctions
biologiques spécialisées, de façon analogue aux organes du corps humain. Les
cellules d'eucaryotes et de procaryotes possèdent des organites, mais ceux des
procaryotes sont plus simples et ne sont généralement pas matérialisés par une
membrane.
Il existe différents types d'organites dans une cellule. Certains sont
généralement uniques, comme l'appareil de Golgi, tandis que d'autres sont présents
en de très nombreux exemplaires — des centaines, voire des milliers — comme
les mitochondries, les chloroplastes, les peroxysomes et les lysosomes.

Le cytosol est le fluide gélatineux qui entoure les organites dans le cytoplasme.

1.4.1.1.4.1. Chez les tous êtres vivants


Ribosomes

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Il s'agit de complexes moléculaires formés de protéines et d'ARN. Chaque
ribosome est constitué de deux sous-unités et fonctionne comme une chaîne
d'assemblage réalisant la biosynthèse des protéines à partir d'acides aminés. Les
ribosomes peuvent se trouver ou bien en suspension dans le cytoplasme ou bien liés
à la membrane plasmique chez les procaryotes ou au réticulum endoplasmique
rugueux chez les eucaryotes.

Ribosome d'E. coli montrant la sous-unité 50S en rouge et la sous-unité 30S en bleu.
1.4.1.1.4.2. Chez les cellules eucaryotes

1.4.1.1.4.2.1. Noyau

C'est l'organite le plus visible des cellules d'eucaryotes et qui contient leur matériel
génétique. C'est dans le noyau que se trouvent les chromosomes et que se déroulent
la réplication de l'ADN ainsi que la transcription de l'ADN en ARN.

Le noyau est de forme grossièrement sphérique et est séparé du cytoplasme par


une double membrane appelée membrane nucléaire. Celle-ci a notamment pour
fonction d'isoler et de protéger le matériel génétique cellulaire des agents chimiques
susceptibles de l'endommager ou d'interférer avec ses fonctions biologiques.

La biosynthèse des protéines commence dans le noyau par la transcription de


l'ADN en ARN messager, lequel quitte ensuite le noyau en direction du cytoplasme,
où des ribosomes assurent sa traduction en protéines. Les ribosomes sont assemblés
dans une région particulière du noyau appelée nucléole avant de gagner le
cytoplasme.
Les procaryotes étant dépourvus de noyau, l'ADN et toutes ses fonctions
biologiques prennent place directement dans le cytoplasme.

18
Éléments du système endomembranaire :
1. Noyau 2. Pore nucléaire 3. Réticulum endoplasmique rugueux (RER) 4. Réticulum endoplasmique lisse (REL) 5. Ribosome sur le RER 6.
Protéines transportées 7. Vésicule de transport 8.Appareil de Golgi 9. Face cis de l'appareil de Golgi 10. Face trans de l'appareil de Golgi 11.
saccules (en) de l'appareil de Golgi

1.4.1.1.4.2.2. Réticulum endoplasmique

Cet organite est une extension cytoplasmique de la membrane nucléaire. Il assure


la biosynthèse et le transport de molécules marquées pour des transformations et des
destinations spécifiques, contrairement aux molécules non marquées, qui dérivent
librement dans le cytoplasme.

Le réticulum endoplasmique rugueux est recouvert de ribosomes qui produisent


des protéines essentiellement destinées à être sécrétées hors de la cellule où à
demeurer dans la membrane plasmique ; il produit également des lipides destinés
au système endomembranaire dans son ensemble, dont le réticulum endoplasmique
fait partie.

Le réticulum endoplasmique lisse est dépourvu de ribosomes à sa surface et


intervient essentiellement dans la production de lipides, dans la détoxication de
certains xénobiotiques ainsi que dans diverses fonctions sécrétrices selon les types
de cellules.

1.4.1.1.4.2.3. Appareil de Golgi

19
Cet organite est le lieu de transformation finale des protéines nouvellement
synthétisées ; modifications post-traductionnelles qui se fait essentiellement
par glycosylation et phosphorylation.

1.4.1.1.4.2.4. Vacuoles

Elles concentrent les déchets cellulaires et, chez les plantes, stockent l'eau.
Elles sont souvent décrites comme des volumes remplis de liquide et délimités par
une membrane.

Certaines cellules, notamment les amibes du genre Amoeba, possèdent des


vacuoles contractiles qui peuvent pomper l'eau hors de la cellule si celle-ci en contient
trop. Les vacuoles des cellules d'eucaryotes sont généralement plus grandes chez les
plantes que chez les animaux.

1.4.1.1.4.2.5. Centrosome

Cet organite produit les microtubules de la cellule, qui sont un composant essentiel
du cytosquelette. Il organise le transport à travers le réticulum endoplasmique et
l'appareil de Golgi.

Les centrosomes sont constitués chacun de deux centrioles, qui se séparent lors
de la division cellulaire et contribuent la formation du fuseau mitotique. Les
cellules animales possèdent un centrosome unique ; on en trouve également chez
certaines algues et certains mycètes.

1.4.1.1.4.2.6. Lysosomes et peroxysomes

Les lysosomes contiennent essentiellement des hydrolases acides, qui sont


des enzymes digestives.
Ces organites ont donc pour fonction de dégrader les éléments cellulaires
endommagés ou inutilisés, ainsi que les particules alimentaires, les virus et
les bactéries phagocytés.

20
Les peroxysomes contiennent des enzymes qui éliminent les peroxydes nocifs
pour la cellule. Une cellule ne pourrait contenir ce type d'enzymes destructrices si elles
n'étaient pas contenues dans des organites délimités par un système de membranes.

1.4.1.1.4.2.6. Mitochondries et chloroplastes

Ce sont les organites assurant la production d'énergie métabolique de la cellule.


Les mitochondries sont des organites qui se reproduisent par réplication et sont
présents dans le cytoplasme de toutes les cellules d'eucaryotes sous des formes, des
tailles et en nombre très variables.

C'est dans les mitochondries que se déroule la respiration cellulaire, produisant


de l'énergie métabolique sous forme d'ATP et du pouvoir réducteur sous forme
de NADH et de FADH2 à travers un ensemble de voies métaboliques — β-
oxydation, cycle de Krebs, chaîne respiratoire, phosphorylation oxydative — qui
convertissent en énergie les nutriments cellulaires tels que les acides gras et les oses.

Les mitochondries se multiplient par scissiparité (division simple) comme les


procaryotes. Les chloroplastes ne se trouvent que chez les plantes et les algues et
assurent la production de glucides à partir du rayonnement solaire par photosynthèse.

Représentation d'une mitochondrie animale : ATP synthase ;espace inter membranaire mitochondrial ;matrice
mitochondriale ;crêtes (cristae) ;ribosomes ;membrane mitochondriale interne ;membrane mitochondriale externe ;ADN mitochondrial.

21
1.4.1.1.4.3. Structures extracellulaires
De nombreuses cellules possèdent également des structures entièrement ou
partiellement situées à l'extérieur de la membrane plasmique. Ces structures ne sont
donc pas protégées de l'environnement de la cellule par une membrane semi-
perméable. L'assemblage de ces structures implique que leurs constituants soient
transportés hors de la cellule par des processus spécifiques.

1.4.1.1.4.3.1. Paroi cellulaire


De nombreux types de cellules de procaryotes et d'eucaryotes possèdent
une paroi cellulaire. Celle-ci protège la cellule des actions chimiques et mécaniques
de son environnement et ajoute une couche protectrice supplémentaire par-dessus la
membrane plasmique.
Les différents types de cellules tendent à produire des parois de nature
chimique différente : la paroi pectocellulosique des plantes est constituée
essentiellement de cellulose, la paroi des mycètes est constituée essentiellement
de chitine, et la paroi bactérienne est constituée essentiellement de peptidoglycane.

Feuillet de cellulose.
1.4.1.1.4.3.2. Structures spécifiques aux procaryotes

1.4.1.1.4.3.2.1. Capsule

Il s'agit d'une capsule gélatineuse présente chez certaines bactéries par-dessus


la paroi bactérienne et la membrane plasmique. Elle peut être constituée
de polysaccharides comme chez les pneumocoques et les méningocoques,
de polypeptides comme chez le bacille du charbon, ou encore d'acide
hyaluronique comme chez les streptocoques.

22
Elles ne sont pas colorées par les procédés standard et peuvent être marquées
à l'encre de Chine ou au bleu de méthyle.

1.4.1.1.4.3.2.2. Flagelle

C'est l'organite essentiel de la motilité cellulaire. Le flagelle bactérien prend


naissance dans le cytoplasme, traverse la membrane plasmique et les différentes
parois qui peuvent éventuellement la recouvrir, et s'étend largement dans le milieu
extracellulaire. Les flagelles sont de nature intégralement protéique.

Ils sont de types différents chez les bactéries, les archées et les eucaryotes.

1.4.1.1.4.3.2.3. Fimbriae

Il s'agit de l'appellation des pili en bactériologie. Elles se présentent comme des


cils à la surface de la bactérie. Les fimbriae sont constituées d'une protéine
appelée piline et interviennent dans les processus d'adhérence cellulaire. Il existe des
types de pili spécifiques impliqués dans la conjugaison des bactéries.

Fimbriae d’A. coli


1.4.2. Quelques exemples de types cellulaires

En effet, le corps humain est constitué de cellules très diverses. On en


compterait 300 sortes. Ces cellules diffèrent par leur fonction, mais aussi par leur
forme, leur taille et, bien sûr, leur masse. Ainsi, les globules rouges sont présents en
très grand nombre.

23
Mais ces cellules sont très légères et ne participent donc que peu à la masse
totale d'un être humain. Ici, nous allons illustrer des cellules du cerveau et celles du
cœur.

1.4.2.1. Le cerveau ou les tissus cérébraux

Le tissu cérébral est composé de deux types de cellules, les neurones et


les cellules gliales. Les neurones jouent un rôle prépondérant dans le traitement de
l'information nerveuse tandis que les cellules gliales, ou cellules de soutien, assurent
diverses fonctions annexes dont le métabolisme cérébral.

Bien que ces deux types de cellules soient en même quantité dans le cerveau,
les cellules gliales sont quatre fois plus nombreuses que les neurones dans le cortex
cérébral

1.4.2.1.1. Image et schéma des neurones

Schéma d'un neurone et son image en microscope électronique à balayage

1.4.2.1.2. Image et schéma des cellules gliales

24
On distingue en général 4 principaux types de cellules gliales :

 les astrocytes ;
 les oligodendrocytes ;
 les cellules de Schwann ;
 la microglie.

1. Schéma Astrocyte et lumière co-focale

De gauche à droite :Réseau neural simple avec deux cellules gliales – astrocyte et oligodendrocyte ; oligodendrocyte ; Les
oligodendrocytes protègent les axones des neurones en formant la gaine de myéline

25
Cellule de Schwann

Cellule de Schwann en culture (colorée en rouge avec un pigment à base de phalloidine)

Des cellules microgliales


1.4.2.2. Les cellules du cœur

Le coeur est un organe musculaire intra-thoracique, composé structurellement de 3


épaisseurs: l'endocarde, où passent nerfs et vaisseaux sanguins; l'épicarde, membrane
séreuse formant la paroi interne du péricarde; le myocarde, partie véritablement active du
coeur.

Le myocarde est constitué de 3 types de cellules :


les cellules musculaires myocardiques, majoritaires; les cellules nodales, génératrices et
conductrices du potentiel d'action; les cellules myocardiques endocrines.

1.4.2.2.1. Les cellules musculaires cardiaques

Les cellules musculaires cardiaques sont des fibres allongées, à ramification,


présentant des bandes transversales identiques aux cellules musculaires triées.

26
Elles sont soudées les unes aux autres grâce à des disques intercalaires, et contrairement
aux myocytes striés, ils forment un véritable syncitium grâce des "gap junction", ponts
intercellulaires.

1.4.2.2.2. Les cellules nodales

Les cellules nodales constituent un groupe de cellules cardiaques réunies par certaines
propriétés: peu contractiles (peu de myofibrilles); génératrices, conductrices et régulatrices
du potentiel d'action (potentiel de repos instable).

27
On distingue essentiellement:
- les cellules du noeud sinusal, génératrices du rythme cardiaque normal.
- les cellules du noeud atrio-ventriculaire, à structure différente: elles se terminent au pôle
distal par des fibres qui ensemble constituent les branches de His.
- les fibres de Purkinje: larges fibres conductrices riches en glycogène et en mitochondries.

1.4.2.2.3. Les cellules endocrines cardiaques

Ce sont des cellules myocardiques spécialisées situées essentiellement dans les


oreillettes. Ces cellules sécrètent le facteur natriurétique, qui rentre dans la régulation de la
pression artérielle et du volume sanguin.

28
1.4.2.3. Les cellules pulmonaires

Les alvéoles pulmonaires sont de minces sacs creux qui prolongent les voies
respiratoires, où se déroulent les échanges gazeux avec le sang.

Elles se situent aux extrémités des bronchioles. Les alvéoles pulmonaires font partie
des voies respiratoires intrathoraciques. C'est dans les alvéoles, petits sacs terminant les voies
ventilatoires, appelés sacs pulmonaires ou vésicules pulmonaires, que se produisent les
échanges gazeux.

29
1.4.2.4. Les cellules sanguines

On appelle « cellule sanguine », hématocyte ou élément figuréN 1


du
sang toute cellule (ou tout organite de quelque type que ce soit) présente normalement dans
le sang. Chez les mammifères, elles appartiennent à trois catégories qui correspondent à leur
fonction et à certaines caractéristiques histologiques :
 Les leucocytes ou globules blancs, qui agissent comme cellules de l'immunité et
combattent les infections. Chez les humains, les leucocytes se subdivisent en :
 granulocytes (aussi appelés improprement « polynucléaires » pour des raisons
historiques) :
 neutrophiles ;

30
 éosinophiles ;
 basophiles ;
 lymphocytes B, T et NK ;
 monocytes ;
 les érythrocytes ou globules rouges ou hématies, dont le but principal est le transport
d'oxygène, issus de la transformation des réticulocytes qui en sont des formes primitives
normalement très peu présentes dans le sang ;
 les thrombocytes ou plaquettes sanguines, qui sont des fragments
des mégacaryocytes (de grandes cellules de la moelle osseuse) et jouent un rôle important
dans la coagulation sanguine.

Schéma de l’hématopoïèse

Les trois types de cellules sanguines vues au microscope électronique à balayage. De gauche à droite,
un érythrocyte, un thrombocyte et un leucocyte.
1.4.2.5. Les cellules intestinales
31
1.4.2.5.1. Les entérocytes
Ce sont des cellules cylindriques, avec, à leur pôle apical, un plateau strié
de microvillosités. Leur cytoplasme est riche en réticulum endoplasmique lisse, ce dernier jouant
un rôle dans l'absorption des lipides. Une fois absorbés, les lipides passent dans l'appareil de Golgi,
dans lequel ils fusionnent avec des lipoprotéines, afin de former des chylomicrons. Les
chylomicrons sont ensuite transportés vers la membrane latérobasale de la cellule pour rejoindre
les vaisseaux lymphatiques.Les entérocytes sont situés à la surface de replis de la paroi intestinale,
les cryptes et les villosités intestinales. Leur rôle est un rôle d'échange (absorption de petites
molécules, d'ions et d'eau).

1.4.2.5.2. Les cellules caliciformes

Ce sont des cellules glandulaires à mucus avec un noyau refoulé à la base. La partie
supérieure contient le cytoplasme chargé de mucus. Celui-ci apparait blanc au microscope s'il n'est
pas mis en évidence, rouge via mucicarmin ou à la coloration PAS et bleu via le bleu alcian. Leur
rôle est de lubrifier et protéger l'épithélium avec son mucus.

32
1.5.2.3. Les cellules de Paneth au fond des villosités intestinales.

Les cellules de Paneth sont situées exclusivement au fond des cryptes et des
villosités intestinales. Ce sont des cellules séreuses volumineuses, pyramidales et
basophiles à cause de leur sécrétion acidophile.

Elles contiennent des grains de zymogène au pôle apical. Le rôle de ces cellules
est de secréter des peptides antimicrobiens dont le rôle est de protéger les muqueuses
de micro-organismes pathogènes.

Cellules de Paneth

33
Chapitre II. ULTRASTRUCTURE DES CELLULES

2.1. Les membranes cellulaires

2.1.1. Définition et considérations générales

La membrane, en biologie cellulaire, est un assemblage de molécules en un


double feuillet séparant la cellule de son environnement et délimitant
le cytoplasme cellulaire, ainsi que les organites à l'intérieur de celui-ci. C’est aussi est
un ensemble complexe de lipides, de protéines et de sucres (ou oses) régulant les
échanges de matière entre l'intérieur et l'extérieur de la cellule ou entre deux
compartiments cellulaires par des transporteurs, bourgeonnement de
vésicules, phagocytose, etc.

Les composants-clé de la membrane biologique sont les phospholipides. Ils ont


la capacité de s'auto-organiser en un double feuillet, leurs têtes hydrophiles pointant
vers l'extérieur et leurs chaînes hydrophobes pointant vers l'intérieur de la membrane.
On parle de membrane plasmique, ou plasmalemme, lorsque celle-ci délimite une
cellule (le milieu intérieur est alors le cytoplasme).

On parle de membrane intracellulaire, ou endomembrane, lorsqu'elle délimite


un organite (p.ex. membrane mitochondriale, nucléaire, lysosomiale, etc.).

Bicouche lipidique

34
Fig x. Représentation schématique d'une membrane.
Les membranes cellulaires sont des doubles couches phospholipidiques dans
lesquelles s’insèrent de manière asymétrique et inhomogène d’autres structures les
caractérisant. La membrane délimitant la cellule est appelée membrane plasmique et
les membranes des organites sont appelées par le nom de l’organite concerné
(membrane nucléaire, membrane mitochondriale, etc.).

En microscopie électronique on observe une tri-lamination de la membrane :


un feuillet clair de 3 nm (environ 2 fois la longueur d’une chaîne d’acide gras) entouré
par 2 feuillets sombres de 2,5 nm chacun ; l’épaisseur totale est donc d’environ 8
nm. Ceci a permis de mettre en évidence la structure en bicouche phospholipidique
de la membrane plasmique.

Figure x.

2.1.2. Composition des membranes

Les membranes sont constituées (en poids sec de membrane)


de 40% de lipides, 52% de protéines et 8% de glucides. En prenant en compte la
différence de poids existant entre ces classes de molécules, on compte 50 molécules
de lipides par molécule de protéine.

2.1.2.1. Diversités des lipides membranaires

Au sein de la membrane les lipides sont présents sous différentes formes ; parmi
elles on compte les phospholipides, les glycolipides et le cholestérol.

35
2.1.2.1.1. Phospholipides

Les phospholipides présentent tous une tête hydrophile (phosphate et


groupement spécialisé) et une queue hydrophobe (glycérol et acides gras).

On distingue deux types de phospholipides :

 Les glycérophospholipides correspondent à l’association de glycérol, de deux


acides gras, d’un acide phosphorique et d’alcools ou d’acides aminés (cf. cours
de biochimie). Les alcools ou les acides aminés donnent l’identité et la
caractéristique du glycérophospholipides. Parmi les acides aminés on trouve la
sérine et parmi les alcools on trouve l’inositol, l’éthanolamine et la choline ; on
obtient ainsi la phosphatidyl-sérine, le phosphatidyl-inositol, la phosphatidyl-
éthanolamine et la phosphatidyl-choline.

 Les sphingophospholipides correspondent à l’association de sphingosine,
d’acide gras, d’acide phosphorique et d’alcool ou d’acides aminés ; on obtient
ainsi la sphingomyéline (par association de la choline).

2.1.2.1.2. Glycolipides

Les glycolipides sont de deux types, on trouve les glycéroglycolipides et


les sphingoglycolipides. Il est intéressant de préciser que les glycolipides des
membranes des érythrocytes (globules-rouges), définissent le groupe sanguin de
l’individu.

2.1.2.1.3. Cholestérol

Le cholestérol est uniquement présent dans les membranes des cellules animales,
en effet, il est absent des cellules végétales et des bactéries.
Le cholestérol est composé d’un noyau stéroïde hydrophobe, d’une queue
hydrophobe et d’une fonction alcool hydrophile.

La molécule est donc amphiphile, représente environ un quart des lipides


membranaires et influence la fluidité membranaire (cf. cours de biochimie).

36
2.1.2.2. Diversités des protéines membranaires

Les protéines membranaires ont des rôles bien spécifiques au sein de la double
couche phospholipidique : récepteurs, transporteurs, adhérence cellulaire, catalyse
enzymatique, messagers intracellulaires, etc.

Chaque protéine possède une extrémité N-terminale et une extrémité C-


terminale (cf. cours de biologie moléculaire – Traduction). Les protéines sont ancrées
de différentes manières dans la membrane.

2.1.2.2.1. Les protéines extrinsèques

Les protéines extrinsèques sont localisées en dehors de la bicouche


phospholipidique et sont ainsi soit entièrement intracellulaire, soit entièrement
extracellulaire.
Elles interagissent avec la membrane, par des liaisons électrostatiques de types
liaisons hydrogènes et liaisons de Van der Waals, au niveau de domaines
caractéristiques de protéines transmembranaires ou de lipides. Ces interactions étant
faibles, elles sont rompues facilement par des variations de forces ioniques et de pH.

2.1.2.2.2. Les protéines ancrées dans des acides gras

Les protéines périphériques ancrées dans les lipides sont de deux types :

 Ancrées sur les glyco-phosphatidyl-inositol (GPI) qui correspondent à


l’association d’une phospho-éthanol-amine sur des sucres, eux-mêmes ancrés sur
un phosphatidyl-inositol. Ces protéines sont présentent sur la face extracellulaire
de la membrane.
 Ancrées à la membrane par l’intermédiaire d’acide gras (acide palmitique et acide
myristique). Ces protéines sont présentent sur la face intracellulaire de la
membrane.

37
2.1.2.2.3. Les protéines transmembranaires

Les protéines transmembranaires traversent les deux feuillets de la membrane.


Ces protéines sont liées de manière stable à la membrane avec l’environnement
hydrophobe de la face interne de la membrane, par les acides aminés apolaires de
leurs hélices α.

Elles ne peuvent ainsi être séparées de la double couche phospholipidique (et


donc étudiées) que par l’action de détergents.

2.1.2.3. Diversités des glucides membranaires

La grande majorité des glucides membranaires sont sous forme de glycoprotéines


et une petite partie sous forme de glycolipides. Au niveau de la membrane les glucides
n’existent pas à l’état libre, ils sont liés à des protéines, par des liaisons N-
glycosidiques (le plus souvent) et des liaisons O-glycosidiques, sous forme de
petites glycoprotéines ou de protéoglycanes.

 Les glycoprotéines contiennent des polysaccharides courts, souvent ramifiés


et n’excédant pas 50% du poids moléculaire de la glycoprotéine. Le sucre
terminal est souvent de l’acide sialique chargé négativement.

 Les protéoglycanes sont également des glycoprotéines, mais qui contiennent


des polysaccharides à chaîne longue composée d’unités disaccharidiques
répétées à l’infini, représentant jusqu’à 90% du poids moléculaire globale.
Souvent un des deux sucres de l’unité est aminé, on parle alors de glyco-
amino-glycane (ou GAG) dont le plus simple est l’acide hyaluronique.

Pour information, les protéoglycanes sécrétoires composent la matrice


extracellulaire (tissu conjonctif, cartilage, etc.) et sont différents des protéoglycanes
cellulaire.

38
2.1.3. Propriétés des membranes
2.1.3.1. Auto-assemblage des lipides

Les phospholipides, dus à leurs propriétés physico-chimiques, s’assemblent de


manière automatique en différentes sortes de structures suivant l’environnement :

 Les monocouches sont des couches mono-moléculaires dont les têtes


hydrophiles sont dirigées vers le milieu aqueux et les queues hydrophobes vers
le milieu lipidiques.
 Les micelles sont des formations sous la forme de gouttelettes rondes, où dans
un milieu aqueux les têtes hydrophiles sont dirigées vers l’extérieur de la sphère
et les queues hydrophobes sont dirigées vers l’intérieur (dans un milieu lipidique
la conformation est inverse).
 Les bicouches phospholipidiques permettent la formation de vésicules
sphériques appelées liposomes. Les bicouches phospholipides rentrent dans
la formation des bicouches membranaires. Pour information, les liposomes sont
actuellement utilisés en thérapeutique pour encapsuler des substances
médicamenteuses.

Figure x. Production Mariana RUIZ (LadyofHats)

2.1.3.2. Asymétrie membranaire

Toutes les membranes biologiques sont constituées de feuillets dont les


compositions lipidiques sont différentes, sauf le cholestérol qui se trouve en quantité

39
équivalente dans l’un ou l’autre des feuillets, pouvant basculer facilement de l’un à
l’autre.
 Le feuillet interne est caractérisé par les phosphatidyl-sérine (amphotère)
et phosphatidyl-éthanol-amine (charge négative).
 Le feuillet externe est caractérisé par la sphingomyéline (charge négative) et
la phosphatidyl-choline(charge négative).

L’asymétrie des lipides entraîne ainsi une asymétrie de la charge globale de


chaque feuillet. On visualise également une asymétrie des protéines présente dans la
double couche phospholipidique ; ces protéines participent à caractériser les
propriétés de la membrane, que cela soit du côté intracellulaire ou extracellulaire.

La plus grande asymétrie est celle présente au niveau des glucides, en effet tous
les motifs glucidiques sont localisés sur le feuillet externe de la membrane plasmique.
Pour les organites intracellulaires les sucres sont dirigés vers la lumière de l’organite.
« L’arbre glucidique » présent au niveau du feuillet externe de la membrane plasmique
forme ce que l’on appelle le glycocalix.

2.1.3.3. Fluidité membranaire

La mobilité des lipides est nécessaire pour l’activité cellulaire. Ils peuvent se
mouvoir de différentes manières au sein de la membrane : rotation, diffusion latéral et
flip flop (passage d’un feuillet à l’autre).

Certaines protéines vont être bloquées par des structures intracellulaires ou


extracellulaires par des interactions protéines-protéines ou interactions avec le
cytosquelette. La fluidité membranaire intervient dans différentes fonctions cellulaires
: absorption, sécrétion, protection, adhérence, communication, interaction avec la
matrice, etc.

La fluidité est influencée par différents facteurs, des facteurs externes comme la
température (une augmentation de la température entraîne la fluidification de la
membrane) et des facteurs internes :

40
 La composition en acides-gras : Plus les chaînes carbonées des acides-gras
sont courtes et insaturées plus la membrane est fluide.
 La proportion de cholestérol : Le cholestérol renforce la solidité et rigidité
membranaire et correspond jusqu’à 50% des lipides totaux de la
membrane.
 Le nombre de protéines : Les protéines diminuent la fluidité membranaire.

2.1.4. Différenciation de la membrane plasmique

On distingue 3 principaux types de différenciation de la membrane plasmique,


qui touche des pôles différents de la cellule concernée.

2.1.4.1. La bordure en brosse

La bordure en brosse est un rassemblement de microvillosités qui touche la


membrane plasmique du pôle apical des cellules, permettant une augmentation de la
surface d’échanges des cellules épithéliales (entérocytes, tubules rénaux, etc.).

Les microvillosités sont constituées de faisceaux de microfilaments d’actines,


parallèlement par rapport à l’axe de la microvillosité. A la base de la microvillosité on
trouve des filaments intermédiaires qui s’orientent de manière perpendiculaire par
rapport aux microvillosités.

La structure des faisceaux est permise grâce aux villines et fimbrines qui
unissent les microfilaments d’actines entre eux (cf. chapitres microfilaments d’actines).
Les faisceaux sont fixés à la membrane à l’aide de protéines contractiles :
les myosines 1 latéralement et les myosines 5 à la pointe de la microvillosité.

2.1.4.2. Les microvillosités isolées

Les microvillosités peuvent être distantes les unes des autres, on parle de
microvillosités isolées. Ces dernières sont notamment visibles au niveau des

41
polynucléaires (ou globules-blanc ou leucocytes) lors de la diapédèse (cf. cours
d’immunologie – « Immunité innée »).

2.1.4.3. Les intra-digitations


Les intra-digitations correspondent à des replis de la membrane plasmique au
niveau du pôle basal des cellules épithéliales, le plus souvent au niveau de cellules
qui sont sujettes à des échangent d’eau et de minéraux de manière bidirectionnelle
avec la matrice extracellulaire.

2.2. Matrices extracellulaires


2.2.1. Définition et situation

La matrice extracellulaire est un ensemble de grosses molécules présentes


dans les tissus mais situées en dehors des cellules qui les synthétisent et les sécrètent.
La matrice extracellulaire facilite les liaisons et l'adhérence entre les cellules et les
organise en tissus.
Elle sert donc de support et de soutien aux tissus tout en facilitant le
fonctionnement cellulaire. Parmi les principales matrices extracellulaires on trouve la
matrice osseuse et la matrice cartilagineuse produites respectivement par les
ostéoblastes et les chondroblastes.

La matrice extracellulaire animale, appelée aussi ciment


intercellulaire ou cément intercellulaire, désigne l'ensemble
de macromolécules extracellulaires du tissu conjonctif et des autres tissus animaux.

Elle est constituée en grande partie de glycoprotéines et de protéines, ainsi que


de glycosaminoglycanes chez les animaux et des pectines dans celle des végétaux.

2.2.2. Constituants de la matrice extracellulaire


Elle est constituée en grande partie de glycoprotéines et de protéines, ainsi que
de glycosaminoglycanes chez les animaux et des pectines dans celle des végétaux.

2.2.2.1. Glycoprotéines

42
Ce sont des protéines associées à une chaîne glucidique courte. Elles peuvent
être ubiquitaires (dans plusieurs tissus différents) ou spécifiques. Elles se fixent sur
des intégrines, ou encore des récepteurs à site RGD (Arg, Gly, Asp).

2.2.2.1.1. Fibronectine glycoprotéine ubiquitaire.

La fibronectine est une glycoprotéine présente dans la matrice extracellulaire,


et qui joue un rôle clé dans l'adhésion des cellules à la matrice extracellulaire. Son
gène est le FN1 situé sur le chromosome 2 humain.
Fonction
La fibronectine existe très tôt au cours de développement embryonnaire et joue
un rôle dans la migration cellulaire, en particulier lors de la gastrulation et lors du
développement des neurones. Par exemple, la disruption des interactions entre la
fibronectine et ses récepteurs cellulaires (les intégrines) inhibe la migration des
cellules mésodermiques lors de la gastrulation chez les Amphibiens. Elle contribue à
l’organisation de la matrice extracellulaire et à l’adhésion cellulaire.
La fibronectine fœtale peut être détectée dans les sécrétions vaginales d'une
femme enceinte. Elle est normalement présente jusqu'à 22 semaines d'aménorrhée,
disparait puis réapparait en toute fin de grossesse. Sa persistance dans les sécrétions
vaginales après 22 ou 24 semaines d'aménorrhée est en faveur d'une menace
d'accouchement prématuré.
La fibronectine est également un facteur limitant la prolifération tumorale.
Les cellules métastatiques n’ont pas de fibronectine qui se lient à leur membrane. Elle
favorise la formation d'un thrombus en cas de plaie vasculaire, se déposant sur cette
dernière et se fixant à la fibrine, tout en favorisant l'agrégation plaquettaire.

2.2.2.1.2. Laminine glycoprotéine spécialisée.

Les laminines sont les constituants protéiques majeurs de la lame basale, en


dehors du collagène. La laminine a été isolée pour la première fois à partir de
sarcomes murins d’EHS21 au milieu du xxe siècle par le Timpl et Rupert (Allemagne).
Les molécules de laminines sont sécrétées par les cellules épithéliales (1
chaine) et par les cellules conjonctives (2 chaines) du chorion sous-jacent à la lame
basale.
Fonction et rôle
43
Les laminines ont plusieurs fonctions cellulaires.
Au niveau du système nerveux, la fasciculation permet l’élongation des axones.
Celle-ci résulte de l’interaction entre les laminines de la matrice extra-cellulaire et les
intégrines qui sont des molécules spécifiques exprimées à la surface des axones.
Les laminines interviennent également dans les phénomènes de migrations
cellulaires, entre autres lors de l’embryogenèse. De plus, il a été mis en évidence que
certaines cellules migrent sur une matrice contenant de la laminine qu’elles sécrètent
elles-mêmes.
Les laminines 5, 6 et 7, situées au niveau des hémidesmosomes, jonctions
adhésives, participent à la cohésion des cellules épithéliales au niveau de leurs faces
basales (caudales) et permettent ainsi de déterminer leur polarité. Les laminines 1 et
le collagène IV forment un réseau qui constitue la charpente de la membrane basale
afin de réaliser un maintien structural et fonctionnel des tissus

Pathologies

Les laminines non fonctionnelles génétiquement sont impliquées dans certaines


pathologies. La mutation de la sous-unité α2 des laminines entraîne une perte de
structure de la lame basale responsable de la dystrophie musculaire congénitale. Cette
pathologie est la conséquence de la mort des cellules musculaires due à l’absence
d’un signal de survie qu’envoient les intégrines aux laminines.

Dans les nerfs périphériques, l’absence de la sous-unité α2 des laminines est


responsable d’une myélinisation défectueuse des nerfs périphériques 10.
Les laminines 5 et 6 ainsi que les sous-unités α3, β3 et γ2 des laminines
contribuent à la cohésion dermo-épidermique. Une mutation de celles-ci peut entraîner
une épidermolyse bulleuse jonctionnelle10, c’est-à-dire une anomalie d’adhérence des
kératinocytes avec des bulles cutanées et une atteinte des muqueuses laryngées,
digestives et respiratoires

2.2.2.2. Fibres

2.2.2.2.1. Collagènes

44
Le collagène est une famille de protéines, le plus souvent présente sous
forme fibrillaire. Elle est présente dans la matrice extracellulaire des
organismes animaux. Ces protéines ont pour fonction de conférer aux tissus une
résistance mécanique à l'étirement.
Il s'agit de la protéine la plus abondante dans un organisme humain (également
la protéine la plus abondante du règne animal), représentant le quart de la masse
protéique. Il est sécrété par les cellules des tissus conjonctifs et a une masse
moléculaire de 300 kDa. Contrairement à l’élastine présente aussi dans les tissus
conjonctifs, le collagène est inextensible et résiste bien à la traction. Il existe différents
types de collagène selon l'organe considéré. Il est notamment indispensable aux
processus de cicatrisation.

2.2.2.2.2. Élastine

Une fibre élastique est une chaîne de protéines situées dans la matrice
extracellulaire1 de tissus conjonctifs et produites par les fibroblasteset les cellules
du muscle lisse à l'intérieur des artères. Ces fibres peuvent s'étirer jusqu'à un facteur
de 1,5, et retrouver leur longueur initiale en état de relaxation. Les protéines suivantes
sont des fibres élastiques : l'élastine, l'élaunine et l'oxytalane.

2.2.2.2.3. Facteurs de Croissance

Ces facteurs sont ubiquitaires. Les facteurs de croissance des fibroblastes par
exemple (ou FGF, sigle anglais de fibroblast growth factor) forment une famille
comportant 23 protéines identifiées à ce jour chez l'homme (FGF1, FGF2... FGF23) .
Ce sont des protéines qui activent la migration et la multiplication de cellules cibles.
Ces facteurs sont généralement sécrétés par des fibroblastes. Le rôle le plus important
des fibroblastes, cellules du tissu conjonctif, est de maintenir la matrice
extracellulaire des tissus conjonctifs, et de réparer les lésions dues à un traumatisme.
Ils servent aussi à réguler l'organisation et la différenciation des cellules des tissus
environnants.

2.2.2.3. Glycosaminoglycanes et protéoglycanes

45
Les glycosaminoglycanes et protéoglycanes forment un gel hydraté baignant
les cellules. La matrice extra cellulaire est composée de glycosaminoglycanes non
sulfatés: l'acide hyaluronique; ou de glycosaminoglycanes sulfatés: 4- ou 6-
chondroïtine sulfate, dermatane sulfate, kératane sulfate, héparane sulfate... qui sont
des mucopolysaccharides établissant des liaisons covalentes avec les chaînes
protéiques, elles-mêmes liées aux acides hyaluroniques.

2.2.3. Origine des molécules de la matrice extracellulaire


Les macromolécules présentes dans la matrice extracellulaire sont synthétisées
et sécrétées par les cellules en contact avec celle-ci. Ce sont des cellules spécialisées
(chondrocytes, ostéoblastes, fibroblastes etc.) dans la synthèse de ses différents
constituants

2.2.4. Structure
Le modèle actuel présente une structure particulière : un maillage de fibres de
collagènes retenu par des filaments d'élastine. Sur ce maillage de collagène fibrillaire
sont fixées des glycoprotéines d'adhérence (fibronectine en particulier) et du collagène
globulaire. Entre les fibres de collagène, des glycosaminoglycanes qui permettent la
création d'un gel hydrophile.

2.2.5. Fonctions de la matrice extracellulaire


Les constituants de la matrice extracellulaire ont de nombreux domaines de
liaison avec les cellules, facilitant l'adhésion de celles-ci et leur organisation en tissus.
La matrice extracellulaire joue un rôle dans le soutien structural, l'adhérence, le
mouvement et la régulation de la cellule.
Les intégrines, des protéines transmembranaires sous forme de dimères
assurent la communication entre le milieu extracellulaire (matrice) et le milieu
intracellulaire via un complexe protéique accroché aux microfilaments
d'actine (cytosquelette).
La fixation de ces intégrines à leur ligand dans la matrice extracellulaire aboutit
à l'activation de nombreuses cascades de signalisation dans la cellule aboutissant à
sa différenciation, sa prolifération et/ou sa survie (voies Akt et MAPK) et
éventuellement sa migration. Si on empêche l'interaction intégrine/fibronectine,
la gastrulation des organismes est très perturbée car c'est une étape du
développement où les migrations sont importantes.

2.2.6. Matrices extracellulaires spécialisées

46

 Matrice cartilagineuse à forte concentration en protéoglycanes et en collagène


de type II.
 Matrice osseuse contenant essentiellement du collagène de type I et des sels
minéraux : phosphate de calcium et hydroxyapatite.
 Lame basale à la base des épithéliums et autour des cellules musculaires
striées squelettiques. Elle contient du collagène de type IV qui forme un réseau.
L'ancrage des cellules épithéliales à la lame basale est assuré par
des hémidesmosomes.

2.3. Les limites cellulaires

Membranes et matrices extra-cellulaires limitent les cellules. Elles représentent


des frontières entre les milieux extra-cellulaire et intracellulaire.

La membrane plasmique est ce qui délimite le volume d'une cellule. Elle permet
de contrôler les échanges avec l'extérieur et c’est également sur elle que se trouvent
des récepteurs de signaux extérieurs tels que les récepteurs hormonaux.

47
2.4. Échange cellulaire
2.4.1. Rappel du mécanisme en général

Lorsqu'une particule transfère d'un point à un autre, de part et d’autre d'une


membrane, il y a un travail effectué et donc de l'énergie dépensée.
Les échanges membranaires sont donc consommateurs d'énergie et c’est par rapport
à l'origine de l'énergie utilisée que les échanges passifs et les échanges actifs se
distinguent en biologie.

Si des échanges nécessitent pour la cellule la libération d'énergie à partir de


l'ATP, ils s'intègrent alors dans l'activité cellulaire et sont des échanges actifs.

48
Si des échanges se font sans que la cellule ait à fournir d'énergie, ils ne
requièrent pas d'activité cellulaire pour s'effectuer et sont des échanges passifs.

L'énergie nécessaire aux échanges passifs est fournie par ce qu'on peut
appeler le niveau d'énergie du système dont dépendent les facteurs physiques du
système : température, pression...

Le liquide interstitiel (aussi appelé milieu intérieur) est le liquide qui remplit
l'espace entre les capillaires sanguins et les cellules. Il facilite les échanges de
nutriments et de déchets entre ceux-ci. Le surplus de liquide interstitiel est drainé par
les capillaires lymphatiques où il prend le nom de lymphe.

C’est dans ce liquide que baignent les cellules de notre organisme. La


membrane plasmique des cellules, loin d’être hermétique, constitue une surface
d'échanges permettant la mise en place de flux :
 La membrane plasmique agit non seulement comme un filtre, c'est-à-dire en
laissant passer certaines molécules selon une différence de concentration (ou
gradient de concentration) mais aussi par des mécanismes utilisant de l'énergie.
 Elle permet le passage de la lumière et de la chaleur.
 Elle assure aussi la transmission d'informations nécessaires à la réactivité de
la cellule aux changements de l'environnement et à la coordination avec
d'autres cellules.
La membrane plasmique crée donc un espace clos en constant échange avec
l'environnement proche. Ces deux types d'échanges sont complémentaires c'est-à-
dire qu’il n'y a pas d'autres types d'échanges.

2.4.2. Les types de transport


2.4.2.1. Le transport passif

Les échanges passifs sont des phénomènes osmotiques (osmose et dialyse)


qui ne nécessitent pas un apport d'énergie de la part de la cellule. Comme il y a
mouvement de particules (transferts au travers de la membrane), il y a un travail et

49
donc utilisation d'énergie : dans le cas des transferts passifs cette énergie est prise au
niveau d'énergie du système qui va alors baisser.

Des phénomènes actifs (nécessitant un apport d'énergie par la cellule) peuvent


contrôler les échanges passifs soit en les favorisant soit en les ralentissant. Un moyen
est de faire remonter le niveau d'énergie du système par des mécanismes actifs,
favorisant ainsi les phénomènes passifs qui en dépendent.

Le transport passif désigne le passage d'un ion ou d'une molécule à travers une
membrane sans apport d'énergie. Le transport passif peut se réaliser selon différentes
modalités.

2.4.2.1.1. La diffusion simple


C’est la tendance qu’ont les ions ou les molécules à se répandre dans
l’environnement. Elle se réalise selon 2 modalités :

2.4.2.1.1.1. Suivant un gradient de concentration. Le composé se déplace alors du


compartiment le plus concentré vers celui qui l’est le moins.

2.4.2.1.1.2. Ou en fonction d'un gradient électrique. De chaque côté de la membrane


semi-perméable, les molécules tendent à l’isotonie.
Les molécules en suspension dans l’eau se déplacent du milieu le plus
concentré (ou milieu hypertonique) vers le milieu le moins concentré (ou milieu
hypotonique).
Lorsque la concentration en molécules est équivalente dans les deux milieux,
on dit qu’il y a isotonie. NB : le phénomène de transport passif par diffusion simple est
également appelé osmose.
La diffusion simple est également valable pour des solutions contenant des
molécules différentes Module d'anatomie – Chapitre 4 Page 2 sur 4 Exemple : dans
notre organisme, l’oxygène représente assez bien le phénomène de transport passif :
étant plus concentré dans le sang que dans les tissus, l’oxygène se déplace
continuellement du sang vers l’intérieur des cellules (et inversement pour le CO2).

2.4.2.1.2. La diffusion facilitée


50
Certaines substances (comme le glucose ou les acides aminés) traversent la
membrane plasmique grâce à un co-transporteur (le plus souvent des protéines trans-
membranaires) : le composé en question est déplacé grâce à la migration d'une autre
molécule, soit dans le même sens, soit dans le sens opposé. Tout comme pour la
diffusion simple, ce passage s’effectue du milieu hyper vers le milieu hypotonique.

2.4.2.1.3. La filtration

Principalement retrouvée au niveau des vaisseaux sanguins, la filtration


consiste à laisser passer certains substances (le plus souvent les petites molécules),
alors que certaines sont retenues (les plus grosses).

2.4.2.2. Le transport actif

Le transport actif désigne le passage d'un ion ou d'une molécule à travers une
membrane grâce à un apport d'énergie. Ce transport permet le passage des grosses
molécules ou le passage des molécules contre le gradient de concentration.
Il existe plusieurs types de transports actifs dont le plus important est le système
de pompe. La pompe (située en surface des cellules) permet le passage de molécule
du milieu hypotonique vers le milieu hypertonique, en échange d’une consommation
d’énergie (correspondant à la transformation d’ATP en ADP)

2.5. Interactions entre les cellules et l'environnement

La communication entre cellules d’un même tissu est nécessaire pour


coordonner la croissance, la différenciation et la fonction d'une cellule. Les cellules
communiquent par l’intermédiaire des jonctions gap, qui permet l’échange de petites
molécules.
Les échanges peuvent se faire par transmission d’un signal par contact ou à
distance de molécules sécrétées (cellule informative qui sécrète une molécule
informative, qui se fixe sur la cellule cible et transmet l’information).

2.5.1. Différents modes de la transmission chimique


Les différents modes de transmission sont les modes endocrine, paracrine (la
cellule informative sécrète des molécules mais les cellules cibles se trouent à côté de

51
la cellule informative, action locale), autocrine (la cellule agit à la fois comme
informative et réceptrice) et synaptique (le neurotransmetteur est émis par le neurone
et va se fixer à la cellule cible au niveau de la synapse).

2.5.1.1. Molécules informatives


Les molécules informatives peuvent êtres de nature différente : peptides,
protéines, dérivés d'acides aminés ou d'acides gras, nucléotides, stéroïdes, rétinoïdes
ou bien de petites molécules inorganiques, telles que NO.

Exemples de médiateurs chimiques locaux : l'histamine (dérivé d'acide aminé


issue des mastocytes et intervenant dans la dilatation des vaisseaux sanguins) et la
prostaglandine (dérivé d'acide gras intervenant dans la contraction des muscles
lisses).
Exemples de neuromédiateurs : l'acétylcholine, la noradrénaline (qui sont des
transmetteurs du SNC et du SNP), l'enképhaline (action identique à la morphine),
l'acide gamma aminobutyrique (transmetteur inhibiteur du SNC).
Exemples d'hormones protéiques : insuline (sécrétée par les cellules bêta du
pancréas, elle stimule la synthèse des protéines et des lipides par utilisation des
glucides apportés par l'alimentation), la FSH et la LH, hormones sexuelles sécrétées
par l'hypophyse antérieure (rôles divergeant en fonction du sexe de l'individu) et dont
la sécrétion est stimulée par les releasing factors.
Exemples d'hormones stéroïdes : le cortisol (influe sur le métabolisme des
protéines, glucides et lipides), l’œstradiol, la testostérone et la progestérone, qui sont
des hormones sexuelles.

2.6. Communication intercellulaire

2.6.1. Réception et transmission de signaux


Quel que soit le mode de transmission, la cellule cible répond à un signal particulier
grâce à des récepteurs. Ces récepteurs fixent la molécule informative de façon
spécifique et induisent la réponse. Les différentes étapes de la réponse cellulaire sont :
 l'induction du signal (au niveau de la cellule signalisatrice)
 la formation du signal (sécrétion de molécules informatives)
 le transfert et la fixation au niveau de la cellule cible (récepteurs spécifiques)

52
 la transmission du signal et la signalisation intracellulaire (afin de fournir une
réponse de la part de la cellule).

La plupart des hormones sont des protéines hydrosolubles : elles ne traversent pas
la membrane plasmique de la cellule réceptrice. Ces molécules se fixent à un
récepteur spécifique, membranaire.

Les hormones thyroïdiennes ou stéroïdes sont hydrophobes, elles sont


transportées dans le sang par fixation à des protéines transporteurs. Une fois libérées,
les hormones liposolubles peuvent traverser la membrane et passer à l’intérieur du
cytoplasme : récepteur nucléaire ou intracellulaire.

Les informations peuvent être transmises par l’intermédiaire d’un messager


intracellulaire tel que l’éthylène ou le monoxyde d’azote. Il y a aussi la transmission qui
se fait par ouverture des canaux ioniques, qui peuvent être contenu dans le récepteur,
ou des canaux ioniques voltage dépendant.

2.6.2. Variabilité et spécificité des récepteurs

Les signaux chimiques agissent à de très faibles concentrations et leurs


récepteurs fixent la molécule informative avec une très haute affinité et une grande
spécificité. Dans la cellule, il existe différentes isoformes pour un récepteur donné
différent par leur affinité pour le ligand, la nature de la réponse induite et leur capacité
de régulation.

La réponse d'une cellule cible à une même molécule informative peut différer
en fonction des récepteurs et de la machinerie interne couplée au récepteur.
La liaison d'un ligand à un récepteur membranaire est saturable et a une fonction
physiologique. Par exemple, une molécule peut être un agoniste d'une autre, elle agira
comme cette dernière.
À l'inverse, elle peut jouer le rôle d'antagoniste (la fixation au récepteur
entraînera une inhibition de la réponse cellulaire normale).

53
Par exemple, l'isoprotérénol est un agoniste de l'adrénaline et le propanolol un
antagoniste. Les capacités de fixation au récepteur varient néanmoins.

2.6. Structure des cellules eucaryotes

Cellule désigne : « Unité de structure fondamentale de la plupart des


organismes vivants. »(Académie française). Le suffixe associé au terme "cellule" est
"-cyte". A la différence des cellules procaryotes, les cellules eucaryotes possèdent un
noyau.
Leur structure est souvent caractéristique de leur fonction ; par exemple, les
neurones ont une organisation structurelle bien différente des entérocytes et une
fonction différente.
Néanmoins, les cellules eucaryotes partagent de nombreux points communs qui
permettent de définir un modèle de cellule eucaryote.

2.6.1. Structure type d'une cellule eucaryote

La cellule eucaryote type se compose de :


 un noyau : il contient l'information génétique sous forme d'ADN.
 un cytoplasme : il contient la région comprise entre la membrane plasmique et
le noyau d'une cellule eucaryote.
 une membrane plasmique : elle délimite la cellule eucaryote. Elle est recouverte
par une paroi chez les cellules végétales.
A cela s'ajoute des organites, ce sont des compartiments ayant des fonctions
particulières :
 les mitochondries produisent de l'ATP (un intermédiaire énergétique).
 le Réticulum Endoplasmique(RE) est une zone de synthèse et de maturation
de protéines.
 l'appareil de Golgi La fonction principale de l’appareil de Golgi est de servir de
lieu de transit et de réservoir pour les protéines et lipides fabriqués dans le
réticulum endoplasmique. Cet appareil fait partie du réseau de membranes
internes que les cellules eucaryotes ont mis en place pour effectuer le transport
des macromolécules.
 le lysosome

54
Enfin, le cytosquelette joue plusieurs rôles importants, notamment dans la forme de la
cellule et l'organisation interne des organites. Il est composé de :
 filaments d'actine
 filaments intermédiaires
 microtubules

Chapitre III. LA CELLULE EUCARYOTE

3.1. Eléments communs : le cytoplasme, les ribosomes, les acides nucléiques

Une cellule est constituée d'une membrane plasmique contenant


un cytoplasme, lequel est formé d'une solution aqueuse (Cytosol) dans laquelle se
trouvent de nombreuses biomolécules telles que des protéines et des acides
nucléiques, organisées ou non dans le cadre d'organites.

De nombreux être vivants ne sont constitués que d'une seule cellule : ce sont
les organismes unicellulaires, comme les bactéries, les archées et la plupart
des protistes. D'autres sont constitués de plusieurs cellules : ce sont les organismes
multicellulaires, comme les plantes et les animaux. Ces derniers contiennent un
nombre de cellules très variable d'une espèce à l'autre ; le corps humain en compte
55
ainsi de l'ordre de cent mille milliards (1014), mais est colonisé par un nombre de un à
dix fois plus grand de bactéries, qui font partie de son microbiote et sont bien plus
petites que les cellules humaines.
La plupart des cellules des plantes et des animaux ne sont visibles
qu'au microscope, avec un diamètre compris entre 10 et 100 µm.
3.2. Eléments différenciés

Les eucaryotes ont une organisation complexe et de nombreux organites. Le


matériel génétique est enfermé dans un noyau entouré d’une enveloppe nucléaire. Ils
constituent un très large groupe d’organismes, uni ou pluricellulaires.
3.3. Ultrastructure des cellules eukaryotes
Au vu de la grande diversité du monde eucaryote, il semble évident que les
cellules eucaryotes ne sont pas toutes semblables, et qu’elles présentent des
différences morphologiques et structurales plus ou moins importantes selon les
espèces. Ces différences s’étendent également au sein d’un même organisme de fait
de la différenciation cellulaire.
Nous tenterons donc, dans un premier temps, de décrire brièvement les traits
communs à tous les eucaryotes. Nous indiquerons à la fin les spécificités des cellules
animales et végétales, qui représentent deux règnes important du domaine eucaryote.
3.2.1. Noyau

Le noyau est un organite, présent dans la majorité des cellules eucaryotes, et


contenant l’essentiel du matériel génétique de la cellule sous la forme d’un complexe
ADN–protéines appelé chromatine. Lors de la division cellulaire, la chromatine se
condense pour prendre la forme de chromosomes.

3.2.1.1. Enveloppe nucléaire : L’enveloppe nucléaire délimite le noyau et sépare


deux milieux : le cytosol et le nucléoplasme.

3.2.1.2. Pores nucléaires : Les membranes internes et externes de l’enveloppe


nucléaire fusionnent à intervalles réguliers, formant des pores nucléaires qui rendent
possible des échanges, aussi bien dans le sens noyau ! cytoplasme que dans le sens
cytoplasme ! noyau.

56
3.2.2. Membrane plasmique

La membrane plasmique des cellules eucaryotes ressemble à celle des


procaryotes. Elle est constituée d’une double couche lipidique associée à des
protéines et à des glucides sur sa face externe. Entre les phospholipides se trouvent
également des molécules de cholestérol.
3.2.3. Cytoplasme

Le cytoplasme désigne le contenu d’une cellule vivante, la totalité du volume


cellulaire délimité par la membrane plasmique, à l’exception du noyau.

N.B : Il est commun d’utiliser le terme organite pour désigner des structures comme les
ribosomes ou les flagelles qui ne sont pas délimitées par une membrane.

3.2.4. Réticulum endoplasmique


3.2.4.1. Le réticulum endoplasmique (RE) est un organite qui regroupe un ensemble
de cavités limitées par une membrane lipidique.
3.2.4.1.1. Réticulum endoplasmique granulaire (REG) : le réticulum endoplasmique
est dit granulaire lorsque sa surface est recouverte de ribosomes.
3.2.4.1.2. Réticulum endoplasmique lisse (REL) : le réticulum endoplasmique est
lisse lorsqu’il est dépourvu de ribosomes.

3.2.5. Appareil de Golgi

L’appareil de Golgi est un organite constitué par des empilements de saccules.


Les protéines sécrétoires sont très souvent modifiées dans l’appareil de Golgi par
addition de groupements spécifiques et sont ensuite dirigées vers leur localisation
propre.

3.2.6. Mitochondries

Les mitochondries sont des organites présents dans la majorité des cellules
eucaryotes. Elles sont responsables des réactions métaboliques de la respiration
cellulaire qui aboutissent à la fabrication d’énergie sous forme d’ATP. C’est pour cette
raison qu’on les compare souvent à des « centrales électriques de la cellule ».

3.2.7. Cytosquelette

57
Le cytosquelette est un ensemble d’éléments présent dans le nucléoplasme et
le hyaloplasme des cellules eucaryotes. Il est responsable, entre autres, de la forme
interne et externe de la cellule, des mouvements cellulaires et du transport de
différents organites ou vésicules à l’intérieur de la cellule.

3.2.8. Peroxysomes
Les peroxysomes sont des organites cellulaires entourés par une membrane
simple, renfermant des enzymes qui catalysent la production et la décomposition de
l’eau oxygénée, c’est-à-dire le peroxyde d’hydrogène H2O2. Leur principale fonction
est l’élimination des radicaux libres produits par l’oxygène dans la cellule.

3.4. Cellule animale


L’organisation typique des cellules animales est illustrée dans la figure 1.8. Il
faut bien évidement garder à l’esprit que la morphologie et organisation interne
peuvent varier sensiblement afin de remplir au mieux une fonction spécialisée ; on peut
citer par exemple, les cellules nerveuses (conduction de l’influx nerveux), les cellules
musculaires (contraction), etc.
Les lysosomes et les centrosomes sont deux structures caractéristiques des
cellules animales.
3.4.1. Lysosomes
Les lysosomes sont des organites cellulaires présents dans le cytosol de
presque toutes les cellules eucaryotes animales. Ils ont pour fonction d’effectuer la
digestion intra-cellulaire grâce à des enzymes.

3.4.2. Centrosome
Le centrosome est une structure propre aux cellules eucaryotes animales. Il se
compose d’une paire de centrioles perpendiculaires l’un à l’autre, entourée par un
ensemble de matériel appelé matériel péri centriolaire. Le centriole est une structure
cellulaire constituée de neuf triplets inclinés de microtubules.
3.5. Cellule végétale

L’organisation typique des cellules végétales est illustrée dans la figure 1.9.
Par rapport aux cellules animales, elles possèdent une taille plus grande (50 à 250
µm) et ont généralement une forme anguleuse et géométrique.

58
Les cellules des végétaux présentent certaines structures caractéristiques,
parmi lesquelles :

3.5.1. Paroi pectocellulosique


La paroi pectocellulosique est un élément de structure cellulaire rigide qui
protège chaque cellule végétale et lui confère une résistance mécanique. Elle est
constituée de cellulose et de protéines.
3.5.2. Vacuole

La vacuole est un compartiment limité par une membrane simple, rempli d’eau
et contenant diverses molécules inorganiques et organiques. La vacuole n’a pas de
forme ou de taille particulière, sa structure variant en fonction des besoins de la cellule.

3.5.3. Plastes

Les plastes sont présents dans les plantes et les algues. Les plus connus sont
les chloroplastes, dans les cellules d’organismes photosynthétiques, qui sont le siège
de la photosynthèse. Ils possèdent également leur propre génome.

3.5.4. Plasmodesmes

Les plasmodesmes sont des canaux reliant les pores de la paroi cellulaire, ce
qui permet à chaque cellule végétale de communiquer avec les cellules adjacentes.

59
60
3.3.1. Mitochondries
3.3.2. Appareil de Golgi
3.3.3. Réticulum endoplasmique
3.2.3.1. Réticulum endoplasmique Rugueux
3.2.3.2. Réticulum endoplasmique lisse
3.2.4. Ribosomes
3.2.5. Lysosomes, Peroxysomes

3.6. Fonctionnement

3.6.1. La division cellulaire consiste en la formation de deux cellules ou plus à partir


d'une seule, ce qui assure leur accroissement numérique. Lors de

61
la mitose d'une cellule, chaque cellule fille est identique à la cellule mère. Lors de
la méiose, la cellule mère donne deux cellules filles haploïdes à n chromosomes puis
chacune de ces cellules filles donnent deux cellules à n chromatides.

La division cellulaire avec des cellules filles:

La division cellulaire donne le double de cellules qu'à l'origine. La division


cellulaire est un processus très important pour la vie, car elle permet à une cellule mère
de se diviser en deux ou plusieurs cellules filles.
La division cellulaire est une partie très importante du cycle cellulaire dans
laquelle une cellule initiale se divise pour former des cellules filles. Pour cette raison,
la division cellulaire se produit lors de la croissance des êtres vivants, par exemple lors
de l'embryogenèse. Dans les organismes multicellulaires, cette croissance se produit
grâce au développement des tissus et des êtres unicellulaires par
la reproduction asexuée.

Les êtres multicellulaires remplacent leur dotation cellulaire grâce à la division


cellulaire et sont généralement associés à la différenciation cellulaire. Chez certains
animaux, la division cellulaire s'arrête à un certain moment et les cellules finissent par
vieillir. Les cellules sénescentes se détériorent et meurent en raison du vieillissement
du corps. Les cellules cessent de se diviser parce que les télomères deviennent plus
courts dans chaque division et ne peuvent pas protéger les chromosomes en tant que
tels.

62
Les cellules filles des divisions cellulaires, au début du
développement embryonnaire, contribuent de manière inégale à la génération de
tissus adultes (organogenèse, histogenèse...).
Chez les protozoaires, on distingue la division binaire qui peut être transversale
ou longitudinale, la division par bourgeonnement et la division multiple où de
nombreuses divisions successives du noyau (caryocinèse) sont suivies de la formation
d'autant de cellules filles au même moment (cytodiérèse).

Au cours de la méiose, la division est d'abord réductionnelle puis une division


équationnelle intervient ensuite.

Les divisions silencieuses sont des divisions sans mutations. Parfois, elles sont
confondues avec des mutations qui ne sont pas détectables. Mais il est possible de
vérifier si les divisions sont silencieuses en comparant les fréquences des allèles de
la lignée cellulaire avec la somme des fréquences des allèles des deux cellules
dérivées, qui doit être similaire. Il est impossible de détecter une division qui donne
naissance à une cellule sans mutations (silencieuse) et une autre morte (elle ne
contribue pas à l'adulte).
3.4. Cycles cellulaires

Le cycle cellulaire est l'ensemble des phases que connaît une cellule entre
deux divisions cellulaires.

On distingue: la phase G1 ou phase de croissance cytoplasmique; la phase S ou


phase de duplication de l'ADN; la phase G2 ou phase de préparation à la division
cellulaire;la phase M: mitose ou méiose.

Les phases G1, G2 et S constituent l'interphase qui peut être rallongée de la


phase G0.

63
Les eucaryotes unicellulaires (protistes)
 Entamoeba histolytica (un protiste qui est un parasite intestinal de l'Homme)
 Schizosaccharomyces pombe, (une levure)

Cas particulier des organites


Les peroxysomes (compartiments métaboliques intervenant dans la décomposition
des lipides, et produisant du peroxyde d'hydrogène H2O2, extrêmement toxique) et
les mitochondries (organites impliqués dans la respiration cellulaire) présents dans
les cellules se multiplient également par scissiparité.

Chapitre IV. LA CELLULE PROCARYOTE

Les procaryotes (du latin pro, « avant » et du grec caryon, « noyau ») sont des
êtres vivants unicellulaires dont la structure cellulaire ne comporte pas de noyau. Le
matériel génétique formé d’une unique molécule d’ADN double-brin circulaire 1, se
trouve libre dans le hyaloplasme.
Il est dépourvu d’une membrane qui le séparerait du cytoplasme environnant

4.1. Eléments communs :

Le cytoplasme, les acides nucléiques et les ribosomes

4.2. Eléments différenciés

64
Le nucleoïde, capsule, paroi cellulaire, membane plasmique, cytoplasme, ribosomes,
plasmides, pili, flagelle

4.2.1. Structures

Les procaryotes ne possèdent que très rarement des organites. Les bactéries,
en tant qu’organismes procaryotes, possèdent un niveau d’organisation bien plus
simple que les cellules eucaryotes (figure1.2).

Elles ne présentent pas de noyau, ni d’organites tels les mitochondries ou le


réticulum endoplasmique. Elles sont toutefois caractérisées par de nombreuses
structures, qui bien que n’étant pas systématiquement retrouvées dans chaque genre,
semblent être partagées par la plupart des bactéries.
1. Il existe des exeptions, chez quelques espèces le chromosome est linéaire. D’autres possèdent deux chromosomes
[3].
2. Il existe des bactéries pluricellulaires, comme les spirulines, des cyanobactéries filamenteuses ou encore certaines
sulfo-bactéries [4].
3. Thiomargarita namibiensis (la perle de soufre de Namibie) est la bactérie la plus grosse jamais découverte, elle
présente un diamètre compris entre 100 et 300 _m, mais certaines cellules peuvent atteindre 750 _m et peuvent être
visible à l’oeil nu [5].

4.2.1.1. Nucléoïde
Le nucléoïde est comme évoqué plus haut une région de forme irrégulière, non
délimitée par une membrane, dans laquelle est concentré le chromosome bactérien.

65
4.2.1.2. Membrane plasmique

La membrane plasmique des bactéries ressemble sur de nombreux points à


celle des cellules eucaryotes : elle est formée d’une double couche de phospholipides,
avec des protéines membranaires et quelques chaînes glucidiques localisées du côté
externe. Toutefois, elle ne contient pas de cholestérol.

Présente chez toutes les bactéries, elle est le lieu de plusieurs réactions
métaboliques et accomplit un rôle decontrôle des échanges entre les milieux intérieur
et extérieure permettant l’apport des nutriments et l’élimination des déchets ainsi que
la détection des signaux de l’environnement.

4.2.1.3. Cytosol (hyaloplasme)

Le cytosol ou hyaloplasme est, chez les procaryotes, la phase liquide qui se


trouve entre la membrane plasmique et le nucléoïde. C’est le siège de la majorité des
réactions chimiques du métabolisme. Il contient beaucoup d’eau, ainsi que des ions et
des protéines.

Schéma général des cellules procaryotes et eucaryotes

4.2.1.4. Ribosomes
Les ribosomes sont présents dans le cytoplasme. Ce sont des éléments
complexes, formés de protéines et d’acide ribonucléique (ARNr) et sont souvent

66
groupés en amas qu’on appelle polyribosomes ou polysomes. Leur rôle est de
synthétiser les protéines en assurant la traduction de l’information génétique portée
par l’ARN messager.
Il est a noté que les ribosomes procaryotes diffèrent de ceux des eucaryotes
par leur morphologie et leur composition chimique.

4.2.1.5. Plasmides

Les plasmides sont des fragments d’ADN double-brin (bicaténaire) distincts du


nucléoïde, habituellement circulaires qui peuvent exister indépendamment du
chromosome de l’hôte et se répliquer de manière autonome. Ils sont présents dans de
nombreuses bactéries.
Les plasmides comportent souvent des gènes conférant des avantages sélectifs
:
4.2.1.5.1. Plasmides de résistance : les plasmides de résistance portent des gènes
codant pour des enzymes capables d’inactiver ou de modifier certains antibiotiques et
confèrent donc une résistance aux antibiotiques chez les bactéries qui les contiennent.

4.2.1.5.2. Plasmides de virulence : les plasmides de virulence portent des gènes


codant pour des toxines ou autres substances dangereuses, rendant les bactéries
plus pathogènes.
4.2.1.5.3. Plasmides métaboliques : les plasmides métaboliques portent des gènes
d’enzymes qui métabolisent divers substances telles que des sucres, des pesticides,
etc. Certains plasmides peuvent se transmettre d’une bactérie donneuse à une
bactérie receveuse grâce à la conjugaison bactérienne par l’intermédiaire de pili
sexuels (section 1.3.5 page 7).

4.2.1.6. Mésosomes

Les mésosomes sont des invaginations de la membrane plasmique qu’on


trouve chez les bactéries Grampositives le plus souvent, mais aussi chez les Gram-
negatives. Chez les bactéries aérobies, il semble que les enzymes transporteurs
d’électrons se trouvent préférentiellement au niveau de ces mésosomes. L’existence
des mésosomes est aujourd’hui discutée.

67
De nombreux bactériologistes pensent que ce sont des zones de la membrane
plasmique plus fragiles qui donnent cette apparence après la fixation des échantillons
pour les observations en microscopie électronique, mais que dans la matière vivante,
ces structures n’existent pas.

4.2.1.7. Inclusions cytoplasmiques

De nombreux granules de matière organique ou inorganique, que l’on appelle


inclusions cytoplasmiques se trouvent dans le cytoplasme des bactéries. Les
inclusions organiques sont le plus souvent des réserves énergétiques et contiennent
du glycogène ou des lipides.

Une inclusion organique remarquable, la vacuole gazeuse, est présente chez


de nombreuses cyanobactéries et leur permet de flotter à la surface. Les inclusions
inorganiques peuvent contenir du phosphate, et parfois du souffre que certaines
bactéries emmagasinent temporairement.

4.2.1.8. Capsule

La capsule est une structure extérieure, plus ou moins épaisse qui entoure la
paroi de certaines bactéries. Sa production n’est pas systématique dans une
population bactérienne.
Elle est influencée par les constituants du milieu. Composition chimique : la
constitution de la capsule est le plus souvent polysaccharidique (polymère de
molécules de saccharose), parfois protéique ;
Rôle : la capsule protège la bactérie de la phagocytose et des agents
physicochimiques (on dit que c’est un facteur de virulence) tout en lui permettant
d’adhérer plus facilement aux autres êtres vivants ;

Mise en évidence : non colorable par les techniques bactériologiques


habituelles, elle peut être mise en évidence au microscope optique par la réalisation
d’une suspension bactérienne dans de l’encre de chine. On observe alors la capsule
sous forme d’un halo clair, on parle de colaration négative (l’échantillon biologique
apparaît plus clair que ce qui l’entoure).

4.2.1.9. Cellule procaryote type bactérien

68
4.2.1.9.1. Paroi bactérienne

La paroi bactérienne est une enveloppe rigide et résistante, présente chez


toutes les bactéries à l’exception des mycoplasmes. Elle constitue le squelette externe
et est responsable de la forme de celle-ci.

La bactérie étant très riche en solutés, sa pression osmotique interne est très
élevée. La paroi évite donc l’éclatement de la cellule.

La composition de la paroi n’est pas la même d’un groupe de bactéries à l’autre.


La coloration de GRAM (section 1.3.3 page 7) met en évidence deux types de
parois :
 Gram positif : La paroi des cellules gram-positives (figure 1.3 page 6) est formée
d’une seule couche homogène de peptidoglycane ou muréine de 20 à 80 nm
d’épaisseur qui se trouve à l’extérieur de la membrane plasmique.

Le peptidoglycane des Gram positif est traversé latéralement par de grandes


chaînes polymériques qui le relient à la membrane plasmique : les acides téichoïques.
Comme la paroi de ces bactéries est plus épaisse, celles-ci sont plus résistantes à la
déshydratation, aux chocs physiques et aux antibiotiques.
 Gram négatif : La paroi des bactéries gram-négatives (figure 1.4 page 6) est fort
complexe.
Elle contient une couche de peptidoglycane entourée d’une membrane externe
épaisse de 10 à 20 nm. Il y a souvent un espace visible au microscope électronique
entre la membrane plasmique et la membrane externe, cet espace s’appelle espace
périplasmique ou périplasme.

La membrane externe est en contact direct avec le milieu extérieur. Elle est
essentiellement composée de phospholipides organisés en bicouche (partie
hydrophile à l’extérieur et partie lipophile à l’intérieur) mais contient aussi de
nombreuses protéines intrinsèques, essentiellement des protéines de transports
nommées porines.

69
La membrane externe est reliée au peptidoglycane par la lipoprotéine de
BRAUN. Énormément de bactéries Gram négatif (par exemple la Salmonella)
possèdent aussi un composé nommé lipopolysaccharide ou LPS.
Ce composé immunogène et pathogène s’active lors de la lyse de la bactérie.
4.2.1.10. Flagelles

Les flagelles sont des structures en forme de filaments longs (peuvent atteindre
plusieurs fois celle de la bactérie) et très fins, attachés sous la membrane plasmique,
servant au déplacement de plusieurs sortes de bactéries. Ils sont constiutés d’une
protéine contractile : la flagelline.

4.2.1.11. Pili
Les pili (singulier pilus) sont des évagination de la membrane plasmique se
situant à la surface de la paroi de nombreuses bactéries. Ils sont fréquents chez les
bactéries Gram négatif et rares chez les Gram positif. On les distingue en deux
catégories, de morphologie et de fonctions distinctes : les pili communs et les pili
sexuels.
4.2.1.11.1. Pili communs : Les pili communs sont nombreux (de 100 à 200), courts et
rigides. Ils sont constitués par la polymérisation d’une protéine : la piline. Ils ont un rôle
de fixation qui permet aux bactéries de s’attacher aux cellules eucaryotes. Cette
capacité à se fixer est fortement liée au pouvoir infectieux de certaines espèces
bactériennes.
4.2.1.11.2. Pili sexuels : Les pili sexuels sont plus longs et moins nombreux (de 1 à
4). Ils permettent l’échange de matériel génétique entre deux bactéries par le
phénomène de conjugaison bactérienne (section 1.3.5 page)

4.3. Fonctionnement de la cellule

4.3.1. Mode de reproduction

Les bactéries se reproduisent de façon asexuée selon un mode de division


cellulaire appelée scissiparité ou fission binaire (figure 1.5).

Le matériel génétique est tout d’abord dupliquée (par réplication de l’ADN), puis
la bactérie s’allonge et se produit la synthèse d’un septum transversal au milieu de la

70
cellule, aboutissant à la séparation des deux cellules filles identiques à la cellule mère.
Ainsi, la descendance d’une cellule bactérienne est un clone de cellules
génétiquement identiques, appelé colonie.
Les archébactéries et les eubactéries se multiplient par scissiparité, ou parfois
par gemmiparité.
La scissiparité (du latin scindo signifiant « scinder, diviser ») ou fissiparité ((du
latin fissus signifiant « fendu ») est la séparation d'un individu pour donner deux clones.
C'est un terme utilisé pour caractériser deux mécanismes de reproduction bien
distincts :
 Dans le cas d'organismes unicellulaires (procaryotes / protistes)
 Dans le cas d'organismes pluricellulaires (métazoaires)

Chez les organismes unicellulaires, la reproduction par scissiparité ou division


binaire est un mode de multiplication asexué qui se réalise simplement par division de
l'organisme.
Chez les procaryotes, on parle de scissiparité bien qu'il s'agisse d'une simple
division en deux de l'individu produisant un organisme fils identique à l'organisme
mère, donc deux clones génétiquement et morphologiquement identiques.

Voir Fission binaire. Cas des bactéries (par exemple, les Rickettsia) et Pyrodictium
abyssi, un archée anaérobie thermophile marin.
Deux cellules identiques sont produites à partir d’une cellule mère. La croissance
cellulaire se manifeste par un accroissement du volume cellulaire, suivi de la synthèse
d’un septum transversal au milieu de la cellule, aboutissant à la séparation des deux
cellules filles.

La division bactérienne est précédée par la duplication du chromosome bactérien


grâce à la réplication de l'ADN. De nombreuses protéines interviennent durant ces
processus, notamment des protéines considérées comme des équivalents de
cytosquelette bactériens tels que la protéine ATPase FtsZ.

Quelques bactéries présentent des structures reproductives plus complexes mais


toujours de manière asexuée, facilitant la dispersion : Myxococcus élabore des
fructifications (corps fructifiants), tandis que Streptomyces forme des hyphes aériens.
71
Quand elles se trouvent dans un milieu propice, les bactéries peuvent se multiplier à
une allure vertigineuse.
Une population de bactéries peut doubler toutes les 20 minutes en fonction de :
la disponibilité en nutriments, la présence de bactéries concurrentes, la présence de
prédateurs (par exemple des paramécies), la présence de bactériophages, la
présence d’antibiotiques (inhibant par exemple la synthèse de la paroi bactérienne,
entraînant donc leur mort) produits par des champignons ou
des actinomycètes (bactéries filamenteuses).

Bien que des mécanismes modifiant le génome des procaryotes existent


(comme des mutations, recombinaisons ou encore des transferts horizontaux de
gènes), on ne parle pas de reproduction.

72
4.3.1.1. Conjugaison bactérienne
La conjugaison est une méthode non sexuée utilisée par les bactéries afin de
s’échanger des informations génétiques. Elle consiste en une transmission de
plasmides de conjugaison d’une bactérie donneuse à une bactérie receveuse.

Les conséquences de ces transferts pour les bactéries sont nombreuses. Les
gènes de résistance aux antibiotiques, par exemple, peuvent très rapidement se
propager dans la population mondiale de bactéries.

D’autres résistances peuvent elles aussi être transférées : métaux lourds,


radiations, bactériophages, etc.

4.3.1.2. Transfert du plasmide lors de la conjugaison

Le transfert entre les organismes donneur et accepteur de plasmide se fait en


4 grandes étapes (figure 1.6) :

1. reconnaissance entre donneur et accepteur grâce à l’interaction entre le pilus sexuel


et certaines protéines présentes sur l’extérieur de la membrane de la bactérie
acceptrice ;
2. transfert d’un des deux brins du plasmide de la bactérie donneuse à la receveuse
et synthèse, en même temps,
du brin complémentaire chez la bactérie donneuse afin de garder un plasmide avec
un ADN double-brin ;
3. synthèse du brin complémentaire chez l’accepteur ;
4. recirculation du plasmide chez l’accepteur.

73
4.3.1.2. Sporulation
L’endospore ou spore est une structure qui se forme au sein du cytoplasme de
certaines espèces de bactéries (figure 1.7) à gram positif lorsque les conditions
environnementales sont défavorables (stress nutritif, dessiccation, chaleur. . .).

L’endospore permet à la bactérie de survivre longtemps (plusieurs milliers


d’années pour certaines) à ces conditions défavorables dans un état de vie ralentie
(état de dormance). Elle représente donc une forme de résistance et de dissémination.

74
Chapitre V. LE VIRUS

5.1. Eléments communs


5.2. Eléments différenciés
5.3. Fonctionnement de la cellule

Un virus (mot latin signifiant poison) est une entité biologique particulière, un
agent infectieux touchant tous les êtres vivants, caractérisé par son incapacité à se
multiplier seul par division. Il a besoin pour cela d’utiliser une cellule hôte, c’est pour
cette raison que l’on dit qu’un virus est un parasite intracellulaire obligatoire. Certains
virus n’infectent qu’une seule catégorie de cellules sensibles, alors que d’autres
attaquent des catégories variées.
La virologie est la science qui étudie les virus. Elle est étudiée par des
virologues ou virologistes. Virion : En dehors d’une cellule vivante, le virus existe sous
la forme d’une particule virale appelée virion. Les virions sont caractérisés par une
taille extrêmement réduite (entre 15 et 300 nm) et ne sont, à quelques exceptions près,
observables qu’au microscope électronique.

5.1. Organisation des virions


5.1.1. Acide nucléique

Le génome viral est constitué d’une ou plusieurs molécules d’acide nucléique,


qui peuvent être de l’ADN ou de l’ARN – jamais les deux en même temps – à l’état
simple-brin ou double-brin, circulaire ou linéaire. Le nombre de gènes est quant à lui
très variable : de quelques gènes à plus de 1 200.
5.1.2. Capside

La capside (du grec capsa, boîte) est une coque de nature protéique qui entoure
et protège l’acide nucléique viral, elle est constituée de sous-unités protéiques
appelées capsomères.
Nucléocapside On désigne sous le terme de nucléocapside l’ensemble que
constitue la capside protéique du virus et le génome viral.
5.1.3. Enveloppe

De nombreux virus sont entourés d’une enveloppe qui prend naissance au


cours de la traversée des membranes cellulaires de la cellule hôte. Sa constitution est

75
complexe et présente un mélange d’éléments cellulaires et d’éléments d’origine virale.
On y trouve des protéines, des glucides et des lipides.

Les virus possédant une enveloppe sont appelés virus enveloppés, ceux n’en
possédant pas sont les virus nus.

5.2. Morphologie des virions


La structure de la nucléocapside, souvent géométrique, permet de classer les
virions en trois groupes principaux.

5.2.1. Virus à symétrie icosaédrique

La capside a la forme d’un icosaèdre (polyèdre régulier à 20 faces) (figure 1.10).


Quelquefois on rencontred’autres expressions de même sens mais moins rigoureuses
telles que celle de « symétrie sphérique » ou même celle de « symétrie cubique », car
c’est sous ces formes là que la capside apparaît lorsqu’on l’observe à un faible
grossissement au microscope électronique.
Exemples : virus de l’hépatite A et B, herpès, fièvre jaune...
5.2.2. Virus à symétrie hélicoïdale

L’acide nucléique s’enroule en hélice au sein d’une capside en forme de cylindre


creux, conférant une forme de bâtonnet au virus (figure 1.11). Exemples : virus de la
mosaïque du tabac (VMT), virus de la grippe...

5.2.3. Virus à symétrie complexe


Certains virus sont à symétrie mixte tels de nombreux bactériophages (ou
phages, il s’agit de virus n’infectant que des bactéries) qui ont une tête icosaédrique
et une queue à symétrie hélicoïdale (figure 1.12).
C’est le cas du Mimivirus, un virus à ADN géant, plus gros que de nombreuses
bactéries.

76
5.3 Classification des virus

En 1962, LWOFF, HORNE et TOURNIER ont proposé un système de


classification des virus qui retient 3 critères.

77
Bien que de nos jours, il ne soit plus utilisé en tant que tel, la classification de l’ICTV
(International Committee on Taxonomy of Viruses) se base sur un système similaire
afin de définir les familles de virus.
Ces trois critères sont :
 la nature de l’acide nucléique : permettant de distinguer les virus à ADN, des
virus à ARN;
 la symétrie de la nucléocapside : hélicoïdale, cubique ou mixte ;
 la présence ou l’absence de l’enveloppe.

5.4 Pourquoi est-ce que les virus sont incapables de se multiplier par
eux-mêmes ?

La reproduction est un ensemble des processus durant lequel un être vivant


doit reproduire un édifice de macromolécules, à la fois complexe et organisé. Pour
réussir cela, il faut quatre sortes d’éléments :
Information génétique : le virus a cette information dans son génome, c’est la
séquence des bases de son génome, ADN ou ARN.
Matière première : en biologie, il s’agit de petites molécules : acides aminés, acides
gras, molécules organiques simples, sels minéraux, etc.
Le virus n’a pas de réserves de telles molécules. Pas de vacuoles, pas de système
digestif, même primitif, qui lui permettrait de puiser ces composants dans le milieu
extérieur.

78
Sources d’énergie : toute édification consomme de l’énergie. En biologie, c’est très
souvent l’énergie libérée par hydrolyse de composés tels que l’ATP. Le virus n’a pas
de réserve d’ATP, ni les moyens d’en constituer ; il n’a aucune source d’énergie propre.
Enzymes : l’assemblage des petites molécules en macromolécules exige des
catalyseurs biologiques, des enzymes.
Sans enzymes, les assemblages ne se feraient pas. Les virus n’ont pas les chaînes
enzymatiques des grandes voies des synthèses biologiques.

5.5 Réplication virale

Les virus sont des parasites intracellulaires obligatoires, ils ne peuvent se


multiplier qu’au sein de cellules vivantes. La réplication virale est l’ensemble des
processus biochimiques qui se déroulent dans la cellule infectée par un virus et qui ont
pour effet de produire de nouvelles unités de ce virus (ou virions).

Chaque virus possède des modes de réplication bien particuliers, notamment


selon qu’il s’agit d’un virus à ADN ou d’un virus à ARN. La réplication virale n’est
présentée ici que dans ses grandes lignes.

5.5.1. Cycle lytique

Le cycle lytique est considéré comme la méthode principale de réplique virale.


Durant ce cycle il y a :
 adsorption du virus au contact de la membrane de la cellule infectée,
grâce à des récepteurs spécifiques ;
 pénétration dans la cellule ;
 décapsidation (libération de l’acide nucléique) ;
 réplication du génome viral ;
 synthèse de protéines virales ;
 assemblage et encapsidation des particules virales produites ;
 libération des virions hors de la cellule-hôte.
Ce qui entraîne la mort de la cellule infectée. Les virions quant à eux peuvent de
nouveau infecter d’autres cellules.

79
5.5.2. Cycle lysogénique

Tous les virus présentent un cycle lytique. Cependant, certains bactériophages


peuvent présenter un cycle alternatif appelé cycle lysogénique, au cours duquel
aucune descendance phagique n’est produite.
Dans le cycle lysogénique, le génome viral s’intègre à celui de la cellule hôte
sans s’exprimer, il se divise et se transmet aux cellules filles à chaque division
cellulaire.
Cet ADN étranger est appelé prophage. Sous certaines conditions, irradiation
par la lumière UV par exemple, le génome viral se sépare du matériel génétique de
l’hôte et induit un cycle lytique.

Chapitre VI. Les techniques d’étude de la cellule

La découverte de la théorie cellulaire et de tout ce qui en découle est intimement


lié à l’invention des instruments d’optique et de leur amélioration. C’est principalement
grâce au microscope que les cytologistes ont pu observer pour la première fois de
nombreux microorganismes.

Aujourd’hui, les biologistes cellulaires ont à leur disposition un grand nombre


d’instruments et de techniques permettant l’étude détaillée de la cellule et de ses
constituants.
En faire un inventaire exhaustif et détaillé dépasse le cade de cet ouvrage. Nous
tenterons donc de présenter brièvement les outils les plus utilisés.
6.1. Microscopes

La microscopie est un ensemble de techniques d’imagerie qui permet d’obtenir


une image agrandie de bonne qualité d’objets de petites dimensions. On distingue
principalement deux types de microscopies : la microscopie optique (ou photonique)
et la microscopie électronique.

Les microscopes dits à transmission nécessitent d’avoir des échantillons de très


faible épaisseur. Le matériel biologique devra donc être traité pour pouvoir être
analysé.

80
Les techniques histologiques et cytologiques décrites plus loin répondent à ce
besoin.
Résolution Une notion importante à connaître et celle du pouvoir de résolution. Le
pouvoir de résolution, ou pouvoir de séparation, est la distance minimale séparant
deux points individualisables. À titre d’exemple, le pouvoir de séparation de l’oeil
humain est d’environ 0.1 mm à 25 cm.
6.1.1. Microscopes optiques

Les biologistes utilisent plusieurs variétés de microscopes optiques : les


microscopes à fond clair, à fond noir, à contraste de phase, à fluorescence, etc. Les
longueurs d’ondes utilisées (spectre visible) limitent le pouvoir séparateur de ces
microscopes à environ 0,2 µm. Le grossissement quant à lui peut atteindre 1500.
6.1.1.1. Microscope optique à fond clair

La microscopie optique en champ clair ou à fond clair permet d’étudier des


cellules fixées et colorées (tuées et traitées en vue d’un examen) et de les observer
sur une image foncée avec un fond brillant. C’est la plus simple et la plus ancienne
des techniques de microscopie.
Principe de fonctionnement : Le microscope optique à fond clair fonctionne par
transmission de lumière blanche, l’échantillon éclairé par dessous est traversé par des
photons qui atteindront ensuite le système optique du microscope, ce qui permet le
grossissement.
Au final, l’échantillon pourra être observé à travers l’oculaire. Les lois d’optique
géométrique qui régissent le fonctionnement du microscope optique seront étudiées
en biophysique.
Constituants principaux du microscope optique De bas en haut (figure 2.1) :
1. Statif : assure la stabilité de l’appareil.
2. Miroir : sert à réfléchir la lumière pour éclairer l’échantillon par en dessous.
3. Source de lumière artificielle : selon le microscope utilisé il peut y avoir une source
de lumière artificielle et éventuellement une lumière polarisée ou ultraviolet, pour faire
ressortir certaines propriétés chimiques de la matière.
4. Diaphragme : ouverture de diamètre variable permettant de restreindre la quantité
de lumière qui éclaire l’échantillon.

81
5. Platine porte-échantillon : où l’on pose l’échantillon ; les pinces servent à tenir
l’échantillon lorsque celui-ci est mince.
6. Objectif : lentille ou ensemble de lentilles réalisant le grossissement. Il y a en
général plusieurs objectifs, correspondant à plusieurs grossissements, montés sur un
barillet.
7. Mise au point grossière et fine : ces molettes font monter et descendre l’ensemble
objectif-oculaire avec un système de crémaillère, afin de régler la netteté de l’image.
8. Oculaire : lentille ou ensemble de lentilles formant l’image d’une manière reposante
pour l’oeil.
L’oculaire peut être remplacé par un appareil photographique, ou par une caméra
vidéo.
6.1.1.2.. Microscope à contraste de phase

Le microscope à contraste de phase permet d’observer les cellules vivantes,


dans leur milieu d’origine, sans préparation ni coloration.

6.1.1.3. Microscope à fluorescence

Fluorescence La fluorescence est une émission lumineuse provoquée par


l’excitation d’une molécule (généralement par absorption d’un photon) immédiatement
suivie d’une émission spontanée.

82
On appelle fluorochrome ou fluorophore (ou encore chromophore) une
substance chimique capable d’émettre de la lumière de fluorescence après excitation.
Exemples de fluorochromes :

 Rhodamine : absorbe la lumière verte et restitue une fluorescence rouge ;


 Fluorescéine : absorbe la lumière bleue et restitue une fluorescence verte.
Principe de fonctionnement Le microscope à fluorescence se base sur le microscope
optique en tirant profit de la lumière émise lors du phénomène de fluorescence, au lieu
de l’observation classique par la lumière visible (figure 2.2).

L’observation de signaux de fluorescences repose sur :

 une source de lumière pour l’excitation ;


 un filtre d’excitation qui ne sélectionne que la longueur d’onde d’excitation du
fluorochrome ;
 un filtre d’émission qui ne sélectionne que la longueur d’onde d’émission du
fluorochrome ;
 un oculaire pour observer l’image ainsi formée.

6.2. Microscopes électroniques


6.2.1. Microscope électronique à transmission

La résolution du microscope électronique à transmission (MET) est de l’ordre


de l’ångström (environ 0.2 nm), ce qui permet après des traitements appropriés
d’étudier l’ultrastructure des cellules. Le grossissement quant à lui va de 20 000 x à 1
000 000 x.
L’amélioration des performances par rapport à un microscope optique tient à la
très faible longueur de l’onde associée à l’électron accéléré par rapport à celle des
photons de la lumière visible.
Principe de fonctionnement : Le microscope électronique à transmission (MET)
fonctionne également selon le principe de transmission : un faisceau condensé
d’électrons est transmis sous vide (afin d’éviter sa déviation), en une trajectoire
linéaire, à travers un échantillon très mince.

Une lentille magnétique permet de former sur un écran une image très agrandie
de l’objet à partir des interactions entre les électrons et la matière traversée. Une
région plus épaisse de l’échantillon diffractera plus d’électrons et apparaîtra plus
sombre sur l’image puisque moins d’électrons touchent cette région de l’écran.

83
Au contraire les régions transparentes seront plus brillantes. L’écran peut être
remplacé par un film photographique pour avoir un document permanent.

Constituants principaux du MET

Les principaux constituants du microscope électronique à transmission sont :


1. Ensemble de pompage : destiné à assurer un vide convenable dans l’enceinte du
microscope (celui-ci est imposé pour éviter que le faisceau d’électrons, qui ne se
propage librement que dans le vide, n’interagisse avec la matière).
2. Canon à électrons : le faisceau d’électrons est produit au moyen d’un canon à
électron. Souvent un filament de tungstène porté à une très haute tension (jusqu’à 200
kV ) est utilisé.
3. Lentilles magnétiques : parmi elles :
 Les lentilles condenseur : assurent la condensation du faisceau
d’électrons.
 L’objectif : donne la première image agrandie.
 Les lentilles intermédiaires : reprennent plusieurs fois l’image fournie par
l’objectif.
4. Etage porte-échantillon : il permet l’introduction des échantillons.
5. Système d’enregistrement et de visualisation : pour visualiser ou enregistrer les
images produites par les électrons.

84
6.2.2. Microscope électronique à balayage
La microscopie électronique à balayage (MEB) est une technique de
microscopie électronique capable de produire des images en haute résolution de la
surface d’un échantillon.
Principe de fonctionnement : Le microscope électronique à balayage (MEB)
fonctionne selon le principe de réflexion, un faisceau condensé d’électrons est projeté
sous vide sur l’échantillon à analyser.

Des bobines de balayage permettent de faire balayer le faisceau sur


l’échantillon. Les électrons réfléchis par la surface de l’objet sont captés pour
reconstruire une image très agrandie et en trois dimensions de la surface qui sera
regardée sur un écran ou enregistrée.

La résolution du MEB est de moins de 20 nm. Le grossissement va de 10x à


500 000x.

85
6.3. Techniques histologiques et cytologiques
6.3.1 Technique histologique

Pour une observation au microscope photonique, l’échantillon doit être de faible


épaisseur (2 à 10 _m) afin de permettre le passage de la lumière. Ainsi, lorsque le
matériel biologique est massif (tissus animaux ou végétaux : foie, cerveau, muscle,
etc. ou tige, feuille, racine, etc.), il faut préalablement le débiter en tranches fines et
régulières, que l’on appelle coupes histologiques.

De plus, les cellules vivantes non pigmentées ne sont pas clairement visibles
au microscope à fond clair à cause de la faible différence de contraste entre les cellules
et l’eau. D’où la nécessité d’utiliser des colorants spécifiques pour une observation
correcte.

6.3.2. Étapes du protocole

6.3.2.1. Les étapes du protocole sont les suivantes :

1. Fixation : la fixation a pour but de tuer les cellules tout en modifiant le moins possible
leurs structures internes.
On utilise à cet effet des mélanges variés : acides (acide acétique), alcools, aldéhydes
(formol), etc.

2. Déshydratation : la déshydratation a pour but d’éliminer l’eau de l’échantillon et de


la remplacer par un solvant du milieu utilisé pour l’inclusion ; elle consiste en une série
de bains dans des alcools de plus en plus concentrés.
Un dernier bain est réalisé dans un mélange alcool/solvant organique du milieu
d’inclusion, pour arriver enfin à avoir l’échantillon dans ce solvant pur : xylène, toluène.
..

3. Inclusion : l’inclusion a pour objectif d’imprégner totalement les cellules d’une


substance durcissante, qui permettra une coupe fine et régulière.
Cette substance, dont les molécules remplacent en fait les molécules d’eau
initiales, est souvent la paraffine qui est liquide à 60 °C et dure à la température
ambiante ; soluble dans les solvants cités plus haut, elle pénètre très aisément dans
les tissus.

86
Après plusieurs bains à 60 °C et durcissement de la paraffine, on obtient un « bloc
»qui pourra être correctement coupé et qui sert aussi de moyen de stockage des
échantillons.
4. Coupe : la coupe a pour but de réaliser des sections fines (de 2 à 10 _m d’épaisseur)
et transparentes de l’objet inclus.
On utilise un microtome, muni d’un rasoir métallique et d’un système mécanique
qui donne des coupes sériées ; celles-ci sont collées sur des lames de verre, séchées
et déparaffinées avec du xylène ou du toluène. Seule la matière organique de la coupe
subsiste sur la lame.

5. Coloration : de nombreux colorants plus ou moins spécifiques peuvent être utilisés


pour observer les structures cellulaires : bleu de méthylène, vert de méthyle, rouge
Soudan III...

6.3.2.2. Technique cytologique

Les particularités du microscope électronique à transmission apportent des


restrictions sévères quant à la nature et au mode de préparation des échantillons.
Puisque les électrons sont très facilement absorbés par la matière solide, seules des
coupes ultrafines (de 30 à 50 nm d’épaisseur) pourront être examinées.

Sachant que les atomes majeurs de la matière vivante (C, H, O, N) sont transparents
aux électrons, il est également nécessaire de contraster les structures au moyen
d’atomes lourds, opaques aux électrons, qui se fixent plus ou moins sélectivement à
leur niveau.
La préparation de tels échantillons adaptés à la microscopie électronique a
nécessité l’apport de modifications au protocole précédent, mais les grandes lignes
restent conservées :
1. Fixation : les fixateurs classiques ne suffisent pas car ils tendent à détruire les
structures fines. Il faut utiliser d’autres agents chimiques tels le tétroxyde d’osmium
(OsO4) et le glutaraldéhyde ou le permanganate de potassium.
2. Déshydratation : le principe est le même que pour l’histologie classique, à la
différence près que la déshydratation préalable doit se terminer dans un solvant de la
résine utilisée pour l’inclusion.

87
3. Inclusion : les milieux d’inclusion utilisés sont souvent des résines de la famille des
araldites. On obtient des petits blocs solides et très durs, incluant et imprégnant
l’échantillon à analyser ; la dureté de ce matériel permet d’obtenir des coupes
extrêmement fines et régulières.
4. Coupe : les coupes ultrafines sont réalisées grâce à un ultramicrotome, il s’agit d’un
appareil qui permet d’obtenir des coupes d’une épaisseur de 30 à 50 nm. Les coupes
sont récupérées sur des grilles métaliques permettant le passage des électrons.
5. Contraste positif : afin de renforcer le contraste des préparations d’échantillons
transparents aux électrons, on imprègne les coupes ultrafines par des contrastants.
Le plus souvent, il s’agit de sels de métaux lourds opaques aux électrons (de par leur
forte masse atomique) qui se fixent préférentiellement sur des zones précises de la
cellule, tels que l’acétate d’uranyle ou le citrate de plomb.

6.4. Techniques d’observation des formes et des surfaces

6.4.1. Contraste négatif

Le contraste négatif s’applique à des objets de très petites dimensions, de forme


relativement simple (molécules, virus ou éléments cellulaires isolés : organites ou
fragments d’organites).
Elle permet de voir, en microscopie électronique à transmission, des détails
macromoléculaires que les coupes ne permettent pas de visualiser.

6.4.1.1. Protocole

1. isoler l’échantillon (voir techniques d’isolement, section 2.5 page 27).


2. mettre dans un tube à essai l’échantillon avec de l’eau et de l’acide
phosphotungstique à 2%.
3. déposer l’échantillon sur une grille recouverte d’une membrane perméable aux
électrons.
4. séchage sous une hotte dite chambre aspirante. L’eau s’évapore et la substance
opaque aux électrons se dépose autour de l’échantillon.
À l’observation au MET, l’objet apparaît clair sur un fond sombre. C’est le pourtour de
l’objet qui est contrasté et non l’objet lui-même.

6.4.2. Cryofracture

La cryofracture est une technique qui permet l’observation de tissus massifs,


dont elle donne une vue interne qui n’est pas le résultat d’une coupe, mais celui d’une
fracture.
88
6.4.2.1. Protocole

1. Congélation : la congélation dans l’azote liquide (–196°C) permet de fixer très


rapidement l’échantillon et de conserver une structure aussi proche que possible de la
structure native.
2. Cryofracture : la cryofracture est l’étape cruciale du protocole. À l’aide d’une lame
métallique très fine, on fracture l’échantillon congelé qui est devenu très fragile.

Il a été montré que, de façon générale, le plan de fracture passe à l’intérieur des
membranes cellulaires, au sein même de la bicouche phospholipidique, car celle-ci
représente une zone de moindre résistance par rapport à la glace environnante.

6.4.3. Cryodécapage : on réalise le décapage de la surface de l’échantillon en


sublimant, sous vide et à basse température, une fine pellicule de glace superficielle ;
ce qui a pour effet d’augmenter très légèrement les reliefs des structures
(cryodécapage).
6.4.4. Ombrage : afin de faire ressortir les détails superficiels de l’échantillon, et
d’accentuer les reliefs, on réalise une première vaporisation oblique d’une fine couche
métallique (or ou platine) à la surface de la préparation.

Un film de carbone uniforme et très fin est ensuite vaporisé verticalement par-
dessus la surface métallisée pour la renforcer et couvrir les zones non atteintes par le
métal.
6.4.5. Destruction du matériel biologique : avant l’observation, on doit éliminer la
partie organique de l’échantillon tout en laissant intacte la réplique. On utilise pour cela
un acide fort (acide sulfurique ou chlorhydrique). La réplique pourra ensuite être retirée
de l’enceinte sous vide.

À l’observation au MEB, on distinguera des reliefs et des dépressions.

6.5. Techniques de détection et de localisation


6.5.1. Autoradiographie
L’autoradiographie est une méthode qui permet de localiser un composé,
d’estimer sa quantité et de suivre son cheminement dans la cellule.

89
On utilise pour cela un traceur ou marqueur radioactif, généralement un
métabolite (produit intermédiaire du métabolisme) renfermant un atome radioactif (tel
que le 14C ou le 3H), qui sera incorporé dans le composé au cours de l’activité
cellulaire étudiée. Ces isotopes émettent des rayonnements radioactifs qui seront
captés et révélés par des procédés spécifiques.

6.5.1.1. Principe

L’autoradiographie est basée sur le principe selon lequel les composés


radioactifs impressionnent les émulsions photographiques vierges.

Les particules émises par l’atome radioactif réduisent les grains de bromure
d’argent contenus dans l’émulsion en argent métallique, à la manière de la lumière.

6.5.1.2. Méthode
Marquage métabolique : Le marquage métabolique consiste à incorporer le traceur
radioactif dans le composé que l’on désire suivre et localiser.
Le choix du métabolite radioactif se fait en fonction de l’activité cellulaire
étudiée, de sorte qu’il intervienne spécifiquement dans cette activité.
Par exemple, un acide aminé radioactif pour l’étude de la synthèse d’une
protéine, un acide nucléique radioactif pour l’étude de la transcription d’une enzyme...

Prenons comme exemple le marquage d’une cellule pancréatique par de la leucine


radioactive : Leu*
 on prélève sur un cobaye le pancréas, puis on le prépare en effectuant de coupes
fines ;
 on place pendant un court moment les cellules pancréatiques dans une boite de
Petri contenant un milieu physiologique avec une concentration élevée en glucose
et la Leu* en petite quantité. La Leu* sera incorporée dans la structure de l’insuline
;
 on transfère les cellules dans une nouvelle boite de Petri contenant un milieu
physiologique avec une concentration normale en glucose. Chaque coupe y
séjournera un temps plus ou ou moins long pour pouvoir suivre l’évolution de la
Leu*.Traitement pour observation
90
 on fixe les cellules pour stopper toute activité ;
 on recouvre les coupes par une émulsion photographique liquide à base de cristaux
de bromure d’argent ;
 la préparation est mise à l’abri de la lumière pendant quelques semaines ;
 les rayonnements radioactifs de l’insuline ayant incorporé la Leu* transforment les
cristaux d’argents en grains d’argent qui seront localisés au-dessus de cette
insuline radioactive ;
 on procède au traitement de l’émulsion.

Observation :
À l’observation, le composé étudié est révélé sous forme de taches noires
(grains d’argent) localisées dans les structures cellulaires l’ayant incorporé, ce qui
indique sa position.
Le nombre de grains d’argent quant à lui, renseigne sur sa quantité et sur
l’intensité du phénomène étudié.
6.6. Immunomarquage
L’immunomarquage est une méthode qui permet de localiser très précisément
un composé et de suivre son cheminement dans la cellule. Pour cela, on utilise un
anticorps dirigé contre le composé recherché, qui sera donc considéré comme un
antigène.
Cet anticorps est couplé à un fluorochrome. Au final, on utilisera un microscope
à fluorescence pour observer le résultat.

6.6.1. Expérience de FRYE et EDIDIN


En 1970, FRYE et EDIDIN ont réalisé la première expérience prouvant la fluidité
des protéines membranaires. Ils ont utilisé pour cela le principe d’immunomarquage
(figure 2.4). Le procédé expérimental se déroule comme suit :
Préparation et marquage des anticorps : on utilise deux cultures cellulaires issus
d’individus d’espèces différentes des cellules de souris blanches et des cellules
humaines, par exemple.
À partir des cellules de souris blanches, on prépare un sérum qui contient des
anticorps spécifiques aux membranes plasmiques des cellules de souris blanches. De
la même manière, à partir de cellules humaines on prépare un sérum qui contient des
anticorps spécifiques aux membranes plasmiques des cellules humaines.

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Ces deux types d’anticorps sont ensuite isolés et marqués par deux
fluorochromes différents : la Rhodamine et la Fluorescéine par exemple.

Préparation des hétérocaryons : grâce à des glycoprotéines isolées du virus de


Sendaï, on peut provoquer une fusion entre les membranes des cellules de souris
blanches et les cellules humaines, il se forme donc des hétérocaryons, qui sont des
cellules qui contiennent dans leur cytoplasme deux noyaux d’origine diffférente.

Obtention des membranes hybrides : on rajoute aux hétérocaryons un mélange des


anticorps marqués obtenus lors de la 1ère étape. Les anticorps vont s’accrocher aux
antigènes membranaires.
On observera les résultats au microscope photonique à fluorescence :
 Après 5 min, les anticorps membranaires sont distribués de manière équilibrée aux
hémisphères de l’hétérocaryon.
 Après 40 min, on remarque une distribution hétérogène des anticorps
membranaires sur toute la surface
de l’hétérocaryon.
Conclusion : le résultat démontre la fluidité de la membrane plasmique.

92
6.7. Techniques d’ultracentrifugation

La technique d’ultracentrifugation permet la séparation de particules


biologiques allant des petites macromolécules jusqu’aux gros édifices
supramoléculaires.
Les ultracentrifugeuses sont des machines très sophistiquées par rapport aux
centrifugeuses classiques ; leurs rotors peuvent tourner jusqu’à près de 80 000 tours
par minute, et ils fournissent des champs de gravité atteignant 500 000 fois la gravité
terrestre.

93
6.7.1. Principes de base de la centrifugation

Tout corps plongé dans un liquide subit l’action de deux forces : son poids, dirigé
vers le bas, et la poussée d’Archimède dirigée vers le haut. Selon sa densité,
supérieure ou inférieure à celle du milieu, la force résultante sera dirigée vers le bas
ou vers le haut, le corps descendra ou remontera dans le liquide. Ce phénomène est
la sédimentation.

Les macromolécules biologiques n’échappent pas à cette règle. Un exemple


simple est fourni par les globules rouges qui tombent au fond du tube quand on laisse
reposer un prélèvement de sang, les globules blancs moins denses formant une fine
couche juste au-dessus.

En attendant assez longtemps, les molécules se répartiront en trois groupes,


celle qui sont descendues au fond, celles qui sont remontées à la surface et celles qui
sont encore en solution.
Ce phénomène est long, il prend près d’une heure dans le cas du sang, et pourtant il
s’agit de cellules, donc de quelque chose d’assez gros. La plupart des molécules
biologiques sont beaucoup plus petites et la sédimentation naturelle prend plus de
temps : plusieurs semaines, plusieurs années voire plusieurs siècles, etc.

En mettant une préparation biochimique dans le rotor d’une centrifugeuse et en


faisant tourner celui-ci, on génère une accélération qui va pousser les particules qui la
composent vers l’extérieur du rotor, c’est-à-dire le fond du tube à centrifuger. La vitesse
avec laquelle se déplaceront ces particules est proportionnelle à :
 la force gravitationnelle à laquelle la particule est soumise ;
 la masse de la particule ;
 la différence entre la densité de la particule et celle du solvant et inversement
proportionnelle à la friction avec le milieu, en fonction de la taille et à la géométrie
des particules.
Une particule donnée (par exemple une sous-unité d’un ribosome) a donc une
vitesse spécifique de sédimentation lors d’une centrifugation parce qu’elle a une
combinaison donnée de masse, de densité et de morphologie. On exprime souvent

94
cette caractéristique en coefficient de sédimentation, généralement exprimée en unités
Svedberg (S).

Plus une particule est massive ou dense ou ne génère qu’une faible friction (due à
sa forme), plus son S sera élevé.
A la fin de la centrifugation, les grosses particules sédimentent et forment un culot,
les autres particules restent en suspension et forment un surnageant.

6.7.2. Ultracentrifugation différentielle


L’ultracentrifugation différentielle (UCD) est une série de centrifugations à des
vitesses croissantes. Elle a pour but de séparer les organites cellulaires et les
macromolécules biologiques contenus dans un homogénat suivant leur différence de
poids moléculaire.

6.7.2.1. Homogénéisation
Dans un premier temps, il est nécessaire de dissocier les organites et de les
suspendre dans un milieu approprié, c’est ce que l’on appelle l’homogénéisation.
Pour obtenir un homogénat, on place les cellules dans un tube à essai contenant une
solution isotonique, cette suspension sera fractionnée par l’un des traitements suivants
:
Physique : avec des ultrasons.
Chimiques : avec des détergents acides ou basiques.
Mécanique : écrasement par un piston. puis diluée dans une autre solution isotonique,
on obtient alors un homogénat contenant tous les organites et macromolécules.

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6.7.2.2. Centrifugation de l’homogénat
Grâce à une série de centrifugations de plus en plus longues et donnant des
champs de gravité de plus en plus élevés, on fractionne l’extrait initial en une série
de culots et de surnageant (figure 2.5).

6.7.3. Ultracentrifugation sur gradient de densité

Certains organites et marcromolécules sédimentent à des vitesses tellement


voisines qu’ils sont très difficiles à séparer par une ultracentrifugation différentielle.

C’est le cas des mitochondries, des lysosomes et des peroxysomes.

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La technique d’ultracentrifugation sur gradient de densité (UGD) permet de
séparer des organites cellulaires et même des petites particules biologiques
présentant de très faibles différences dans leurs caractéristiques, et ce en fonction de
leur densité.

Elle se base sur le principe suivant : lorsque la densité d’une particule est égale
à la densité du solvant elle atteint un niveau d’équilibre.

1. Les microsomes (culot 3) sont de petites vésicules provenant de la fragmentation de certains systèmes
membranaires de la cellule au cours de l’homogénéisation.

Protocole

On utilise un solvant dont la densité va varier en fonction de la position dans le


tube : on parle de gradient. La plupart du temps il s’agit de gradient de saccharose
(figure 2.6), mais on utilise aussi du chlorure de césium.

Après centrifugation, chaque constituant rejoindra la zone de densité


équivalente à la sienne. Le contenu du tube peut être récupéré par fractions
successives, souvent du bas vers le haut, pour utilisation et/ou analyse ultérieure.

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