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Chapitre 1 : Généralités
I- Introduction
La cellule est l’unité de la vie, morphologique et physiologique. La cellule est l’élément
de base commun à toutes les formes vivantes. C’est la plus petite unité viable sur le plan
morphologique et fonctionnel. De plus, elle est caractérisée par son pouvoir d’assimilation
et l’auto-reproduction. C’est donc l’unité fondamentale de l’activité biologique et
biochimique.
C’est au 17ème siècle que débute la biologie cellulaire grâce à la microscopie. Robert
Hooke, en 1665, a observé les parois cellulaires du liège et a utilisé pour la première fois le
nom : cellule. Van Leeuwenhoek Antonie (1632-1723), naturaliste hollandais, a décrit, avec
les microscopes qu’il a fabriqués, les spermatozoïdes, de nombreux protistes, les globules du
sang et beaucoup d’autres structures microscopiques. Plus tard, le microscope électronique a
permis de mettre en évidence une membrane périphérique, le noyau central contenant
l’ADN et le cytoplasme aqueux dans lequel baignent les organites.
Etres vivants
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cellules procaryotes est plus faible que chez les eucaryotes. Parmi les procaryotes, on peut citer les
bactéries.
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Jusqu’à 1940 environ, l’étude de la cellule a été surtout descriptive, et ce n’est qu’à
partir de cette date, que l’introduction de techniques nouvelles a permis de faire de nouvelles
observations. Parmi les différents moyens d’étude de la cellule, on peut citer : la microscopie
optique et électronique, la cytochimie, la centrifugation, l’autohistoradiographie, etc…
I- La microscopie photonique
Le microscope photonique utilise la lumière naturelle ou électrique. La condition
d’utilisation du microscope photonique, est que les objets à observer soient assez fins pour se
laisser traverser par la lumière (2 à 10 µ).
Le microscope optique est constitué principalement de :
- un socle ;
- une source lumineuse (naturelle ou électrique) ;
- un condenseur qui concentre la lumière en un rayon assez puissant ;
- une platine porte-objet ;
- un objectif à lentilles interchangeables et à grossissement variable ;
- une crémaillère permettant de lever ou de baisser la partie mobile à l’aide d’une vis
macrométrique et d’une vis micrométrique pour faire la mise au point ;
- un oculaire : lentille à grossissement fixe.
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III- La cytochimie
C’est l’utilisation de techniques permettant de déterminer la composition chimique
des constituants cellulaires. On peut utiliser des réactions colorées pour la caractérisation de
composés biologiques.
Exemple : - Le réactif iodo-ioduré (Lugol) colore l’amidon en violet et le glycogène en
brun-acajou.
- L’ADN est caractérisé par la réaction de Feulgen du fait que la fuschine
basique bi-sulfitée (Réactif de Schiff) incolore, est recolorée en rouge.
IV- La centrifugation
Des particules en suspension ou certaines grosses molécules en solution peuvent être
séparées en fonction de leurs caractéristiques de sédimentation. Ce processus est accéléré
par centrifugation. Les différents constituants cellulaires vont se déposer en couches
successives, suivant leur taille ou leur densité : c’est la sédimentation.
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A C1 C2 C3 C4
A : cellules entières
C1: noyaux
C2 : mitochondries-lysosomes C : culots ; S : surnageants
C3 : ribosomes
C4 : microsomes
Figure 7 : L’ultracentrifugation différentielle (Djenidi, 2005)
V- L’autohistoradiographie
L’étude du métabolisme bénéficie de l’utilisation des traceurs radioactifs et de leur
détection par autohistoradiographie. Cette méthode consiste à marquer des éléments
cellulaires à l’aide d’un composé radioactif et ensuite suivre sa localisation grâce à la
propriété des radiations émises d’impressionner une émulsion photographique. On utilise
comme marqueur : le Carbone 14, le Phosphore 32, l’Iode 131…
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Introduction
La membrane est constituée de trois principaux éléments de base : des lipides, des
protéines et des glucides. Ces trois éléments coopèrent pour former un film fluide mais
étanche, qui isole la cellule du milieu extérieur et lui permet d'interagir.
Toutes les cellules sont entourées d’une membrane, en contact d’une part avec le
milieu extracellulaire, et d’autre part avec le hyaloplasme.
I- Structure
Milieu extracellulaire
Protéines 20 Å
Phospholipides
35 Å 75 Å
Pôle hydrophobe
Phospho-
lipides Pôle hydrophobe 20 Å
Milieu intracellulaire
Figure 8 : Modèle membranaire de Danielli et Dawson (Djenidi, 2005)
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Les 2 feuillets denses ont parfois une épaisseur différente, ce qui montre que les
deux faces de la membrane ne sont pas identiques : on dit que la membrane plasmique est
asymétrique. Cette asymétrie membranaire est due à l’existence d’un revêtement fibreux
sur le feuillet dense externe de la membrane. Ce revêtement est appelé cell coat (manteau
cellulaire) ou glycocalyx. Le cell coat est formé de fibrilles (de 15 Å de diamètre) de nature
glycoprotéique. Il est résistant à certaines enzymes mucolytiques et protéolytique. Les
fonctions du glycocalyx sont :
Feuillet externe
bicouche lipidique
Feuillet interne
protéine intrinsèque
phospholipides
protéine transmembranaire
milieu intracellulaire
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1- Les lipides
Les lipides constituent le cœur de la membrane plasmique et sont responsables de son
étanchéité à l’eau, et donc aux molécules hydrosolubles. Ils représentent 40 % de la
membrane plasmique, généralement sous forme de phospholipides (sphingolipides et
glycérophospholipides). Ce sont des molécules qui ont un pôle hydrophile et un pôle
hydrophobe : elles sont amphiphiles, et ont la possibilité de s’orienter régulièrement dans
l’eau. Chez les Eucaryotes, on trouve aussi du cholestérol en quantité très importante, entre
les molécules de phospholipides, et il sert à rigidifier la membrane.
Pôle hydrophile
Pôle hydrophobe
2- Les protéines
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Protéines filamenteuses
Protéines globulaires
a- Barrière de diffusion
- d’hydrophilie,
- d’ionisation
- de taille et de forme
c- Transfert d’information
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1- La diffusion simple
2- La diffusion facilitée
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3- Le transport actif
Le transport est dit actif lorsqu’il nécessite un apport d’énergie fournie par le
métabolisme (respiration cellulaire). Il fait intervenir 2 systèmes :
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Membrane plasmique
4- Le co-transport
Figure 14 : Le co-transport
Ce sont des transports qui font intervenir des vésicules qui permettent le passage de
macromolécules (comme les protéines) ou de particules de grande taille (bactéries), du milieu
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a- L’endocytose
- La pinocytose
Les particules qui doivent pénétrer dans la cellule sont de petite taille, et sont en
solution. La membrane plasmique capture les particules, les concentre, puis elle s’invagine
et forme de petites vésicules limitées, dont le contenu est extracellulaire.
Milieu extracellulaire
Membrane plasmique
Invagination de
la membrane
Cytosol Vésicule de
pinocytose
- La phagocytose
Elle concerne les particules solides et de grande taille, comme les bactéries. Elle se fait
en plusieurs phases :
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Milieu extracellulaire
Pseudopode
Bactérie
Membrane
plasmique
Vésicule de
phagocytose
Cytosol
b- L’exocytose
1- Les vésicules contenant les substances intracellulaires sont entraînées par des
courants cytoplasmiques (cyclose) vers la périphérie : c’est la migration.
2- Il y a accolement de la membrane de la vésicule à la membrane plasmique : c’est
l’apposition.
3- Il y a fusion de ces deux membranes dans la partie où elles sont accolées, ce qui
aboutit à la formation d’une seule membrane : le diaphragme, qui est une unité
instable.
4- Il y a fragmentation (destruction) du diaphragme et décharge des substances
dans le milieu extracellulaire.
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Milieu extracellulaire
membrane
Cytosol
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Introduction
Dans les cellules eucaryotes, le cytoplasme contient une sorte de châssis formé de
microtubules et de différents types de filaments et de microfilaments, qui constituent le
cytosquelette. Ce dernier a de nombreuses fonctions. C'est lui qui donne à la cellule sa forme
caractéristique et la dote de motilité en lui donnant la possibilité d'accomplir des mouvements
amiboïdes, le déplacement des grains de sécrétion ou celui des vacuoles, ainsi que la
migration des chromosomes lors de la division cellulaire.
I- Constitution du cytosquelette
Tous les eucaryotes ont un cytosquelette développé alors que les procaryotes n'en ont
pas. Le cytosquelette est un réseau de fibres intracellulaires. Il est constitué de trois
grandes familles de protéines :
-les filaments épais de tubuline ou microtubules,
-les filaments fins d'actine ou microfilaments
-et les filaments intermédiaires.
Les 2 premières familles sont présentes dans toutes les cellules. Les filaments
intermédiaires sont plus hétérogènes, constitués de molécules qui diffèrent selon le type
cellulaire.
Les microtubules sont des cylindres creux formés d'une α-tubuline et d'une β-
tubuline, associées en forme de dimère. Chaque dimère fixe et relâche des molécules de
GTP. Ils sont présents au niveau des cils, des flagelles et du cytoplasme de l'ensemble des
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Les microtubules sont des petits tubes de 25 nm de diamètre. Ils sont formés par
la polymérisation de deux protéines différentes : α-tubuline et β- tubuline. La tubuline α
s'associe avec la tubuline β pour former des doublets. A ce niveau, le GTP se lie au doublet
sur un site de la tubuline β. Un changement de conformation des protéines permet à ces
doublets de s'assembler pour former un protofilament. Ensuite 13 protofilaments forment
ensemble un filament creux de microtubule. Deux protéines différentes peuvent se fixer : la
dynéine, présente dans les cils et les flagelles et la protéine tau.
α-tubuline
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Ce sont des filaments fins constitués d’actine et elle est associée à un autre type de
filament : la myosine. Les filaments d'actine sont présents dans les cellules musculaires mais
aussi dans la plupart des autres cellules. Sous la forme filamenteuse l'actine est appelée F-
actine et sous la forme monomérique globuleuse, elle est appelée G-actine. Les filaments
d'actine donnent sa forme à la cellule.
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I-Introduction
L’adhérence cellulaire est une fonction indispensable que les organismes supérieurs
ont acquis afin de permettre la formation de tissus, organes et systèmes qui vont satisfaire les
fonctions physiologiques nécessaire à la survie de l’individu.
L’adhérence cellulaire est permise d’une part grâce à la présence d’une matrice
extracellulaire (adhérence indirecte) et d’autre part par la formation d’adhérence directe par la
présence de molécules d’adhérence au sein des membranes plasmiques.
Il est important de préciser que toutes les cellules produisent de la matrice extracellulaire.
1-Polysaccharides
Les glyco-amino-glycanes (GAG) sont de longues chaînes (25 000 résidus), non
ramifiées, formées de polymère de disaccharides dont l’un des deux est aminé. Les
GAG ont la propriété de piéger l’eau formant un gel aqueux qui remplit la matrice.
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2-Protéines fibreuses
Les protéines fibreuses sont principalement représentées par deux types de molécules:
-Les fibres de collagènes sont des glycoprotéines qui représentent 25% des protéines totales
de l’organisme et qui permettent une résistance à de forte tension mécanique et ainsi la
cohésion tissulaire.
-Les fibres élastiques sont présentent dans les tissus soumis à des variations de tailles et de
formes. Ces fibres élastiques sont formées de protéines, appelées les élastines, reliées entre
elles et associées au collagène et aux polysaccharides, limitant les étirements excessifs.
La lame basale étant à l’interface entre différents tissus, elle a une fonction de filtre,
elle permet l’assise de cellules et le contrôle de la localisation de protéines membranaires.
V-Molécules d’adhérences
Parmi les molécules d’adhérence on trouve les CAM (Cell Adhesion Molecules) qui
permettent l’interaction cellule-cellule et les SAM (Substrate Adhesion Molecules) qui
permettent l’interaction cellule-matrice extracellulaire.
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a) Immunoglobulines
b) Cadhérines
Ces molécules jouent un rôle principal dans les jonctions intercellulaires de type
desmosomes. Dans les tissus, les cellules inhibent leurs propres croissances en interagissant
les unes avec les autres et ceci grâce à la présence des cadhérines qui sont responsables de ce
phénomène appelé inhibition de contact.
d) Intégrine
Les intégrines sont des glycoprotéines sous forme de dimère (αβ). Les intégrines
interagissent avec les composants de la matrice extracellulaire et de la lame basale tels que
les fibronectines, les laminines et le collagène. Elles interagissent également par des
interactions hétérogènes avec des immunoglobulines et des cadhérines, et dans le milieu
intracellulaire avec le cytosquelette.
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I- Généralités
L’intervalle de temps qui sépare deux divisions (mitoses) cellulaires successives est
appelé interphase. Durant cette période, le noyau est dit interphasique. L’interphase est
longue chez les organismes adultes, où les divisions sont rares. Par contre, chez l’embryon,
l’interphase est courte, puisque les divisions se succèdent à un rythme rapide.
On dit que le noyau interphasique est un noyau au repos. Or ceci n’est pas totalement
vrai, car c’est pendant l’interphase que l’activité du noyau est la plus élevée, puisqu’il
contrôle toute l’activité de la cellule.
2- Formes du noyau
Le noyau est généralement centré et de forme sphérique, mais il existe des noyaux
aux formes irrégulières. Il peut être plurilobé (chez certains globules blancs comme les
polynucléaires) ou macronucléé (en chapelet) comme chez certains Protozoaires : le
Stentor.
Noyau plurilobé
cytoplasme
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existe donc un rapport entre la masse cytoplasmique et la masse nucléaire totale. Quand le
volume cytoplasmique augmente, le noyau ne peut plus contrôler l’activité cellulaire, c’est
pourquoi la cellule se divise.
Dans toutes les cellules, sauf les cellules procaryotes, le noyau est séparé du
cytoplasme par une enveloppe nucléaire, qui est en réalité une différenciation du réticulum
endoplasmique.
Le noyau est constitué d’un nucléoplasme d’aspect homogène dans lequel baignent
un ou plusieurs nucléoles. Dans le nucléoplasme, on distingue des masses plus denses : la
chromatine. Les masses denses sont reliées entre elles par des filaments.
1- L’enveloppe nucléaire
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3- Le nucléole
C’est une structure intranucléaire de petite taille, très dense et sans membrane. Le
microscope électronique montre la présence de fibrilles de chromatine et de granules denses.
C’est dans le nucléole que se fait l’assemblage des 2 sous-unités des ribosomes.
4- Le nucléoplasme
1- l’ADN
2- L’ARN
C’est l’acide ribonucléique. L’ARN constitue soit des macromolécules de haut poids
moléculaire, ou bien des molécules solubles de petite taille.
3- Les protéines
Quand on les rencontre dans les cellules somatiques, ce sont les histones, et dans les
noyaux des spermatozoïdes, ce sont les protamines.
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4- Les lipides
5- Les nucléotides :
V- Rôles physiologiques
Le noyau est indispensable pour la vie de la cellule. Ceci peut être mis en évidence
par l’expérience de la mérotomie sur une amibe :
Cette expérience montre bien le rôle essentiel du noyau dans le maintien de la vie
cellulaire.
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2- Synthèse de l’ARN
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La chromatine se présente le plus souvent sous la forme d'une matière sans structure
particulière. A certains moments de la vie de la cellule (aux moments des multiplications), la
chromatine perd son aspect diffus et se condense en structures bien définies: les
chromosomes. La chromatine constitue le support de l'information génétique. C'est une
structure complexe constituée d'ADN et de protéines, localisée dans le noyau cellulaire.
On distingue :
l'hétérochromatine facultative qui contient des régions codantes pouvant adopter les
caractéristiques structurale et fonctionnelle de l'hétérochromatine, comme le
chromosome X inactif chez la femelle des Mammifères.
V-Les chromosomes
Les chromosomes sont des structures en forme de bâtonnets. Durant la métaphase, les
chromosomes prennent une forme en X constitués de deux bâtonnets reliés en un point: le
centromère.
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1. Le nombre de chromosomes est toujours le même dans toutes les cellules d'un individu.
2. Le nombre de chromosomes par cellule est le même pour tous les individus de la même
espèce.
nombre de
Organisme
chromosomes
Humain 46
Chien 78
Chat 38
Cheval 64
Pomme de terre 48
3. Le nombre de chromosomes dans les cellules d'un individu est toujours un nombre pair.
Les cellules sont dites diploïdes.
4. Les chromosomes peuvent être groupés par paires de chromosomes semblables du point
de vue de leur structure.
Le cycle cellulaire
Cytokinèse : division
Mitose du cytoplasme
G0 Quiescence
G2 G1
Croissance et Interphase Croissance et
préparation de la préparation de la
mitose duplication de l’ADN
S Réplication de
l’ADN
1- Introduction
Les cellules ont un fonctionnement cyclique nécessaire à la prolifération ou au
renouvellement du tissu auxquelles elles appartiennent : c’est le cycle cellulaire qui est
constitué par l’ensemble des événements qui séparent la naissance d’une cellule de celle des
deux cellules-filles qui en sont issues. Il est composé essentiellement de deux périodes :
l’interphase (pendant laquelle la cellule ne se divise pas) et la mitose (pendant laquelle la
cellule se divise et donne naissance à deux cellules-filles). Chaque cellule est génétiquement
programmée pour effectuer un nombre maximal de divisions. Lorsque ce nombre est atteint,
la cellule échappe au cycle cellulaire classique et entre dans une phase qui aboutira à son
autodestruction : c'est l'apoptose, ou suicide cellulaire.
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2-1 L’interphase
L’interphase est la période entre deux mitoses pendant laquelle la croissance cellulaire
et la réplication de l’ADN s’effectuent de manière coordonnée en vue de la division
cellulaire. Elle est constituée de trois périodes ;
-la phase G1 (G = gap, intervalle) est le temps écoulé entre la fin de la mitose et le début
de la synthèse de l’ADN dont la durée est la plus longue durant laquelle la cellule grossit.
-la phase S : cette période est précédée et suivie des périodes interphasiques G 1 et G2
durant laquelle la cellule se prépare à se diviser, en dupliquant son information génétique.
-la phase G2 est le temps écoulé entre la fin de la synthèse de l’ADN et le début de la
mitose dont la durée est la plus souvent courte et elle est caractérisée par une croissance
cellulaire et une intense activité de synthèse protéique.
On appelle G0, une période plus ou moins longue pendant laquelle la cellule est dans
un état de repos, non prolifératif. Certaines cellules terminales sont dans un état G 0 définitif,
comme les neurones et d’autres peuvent sous l'effet de facteurs externes, passer de l’état de
repos G0 à l’état actif G1 (les hépatocytes et les lymphocytes).
2-2 La mitose
La phase M ou mitose, est la période de division cellulaire : les chromosomes, le
matériel nucléaire et cytoplasmique sont divisés entre les deux cellules filles. Le contenu en
ADN passe ainsi de 4N à 2N. Au cours de cette phase, le rôle des microtubules du fuseau est
particulièrement important. La mitose se compose de 5 phases :
La prophase, ou début de condensation des chromosomes et formation du fuseau
mitotique.
La pro-métaphase, avec résorption de l’enveloppe nucléaire et fixation aléatoire des
chromosomes aux microtubules émanant des deux pôles du fuseau mitotique.
La métaphase, pendant laquelle les chromosomes présentent leur état de
condensation maximum et se disposent dans le plan équatorial de la cellule
constituant ainsi la plaque équatoriale.
L'anaphase est caractérisée par la fissuration du centromère de chaque chromosome.
Les chromatides de chaque chromosome se séparent. Elles sont entraînées par les
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fibres du fuseau, qui se rétractent, et elles migrent vers les pôles opposés de la cellule.
Chaque cellule-fille recevra ainsi les mêmes chromosomes que ceux de la cellule-
mère.
La télophase permet :
-la reconstitution de l'enveloppe nucléaire autour de la chromatine
- la division du cytoplasme en deux parties égales (cytodiérèse); les deux jeunes cellules-
filles se séparent l’une de l’autre.
Quiescence Sénescence
Cycle cellulaire
Différenciation Apoptose
Figure 27 : Autres états de la vie cellulaire (Djenidi, 2018)
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I- Structure
Les ribosomes sont des particules globulaires de 150 à 200 Å de diamètre. Ils sont soit :
Libres : dans le cytosol ;
Attachés du côté cytosolique aux membranes du REG et de l’enveloppe nucléaire ;
Regroupés sous forme de chapelets de 5 à 20 ribosomes : les polysomes ou
polyribosomes, attachés sur un ARNm (ARN messager).
Chaque ribosome comporte 2 sous-unités de taille différente : une grosse sous-unité
et une petite sous-unité. Ils ont une structure poreuse avec 80 % d’eau, et sont constitués de
molécules d’acide ribonucléique ou ARNr = ARN ribosomal et de molécules protéiques et
peuvent contenir des lipides.
ARNm
Petite sous-unité
Grosse sous-unité
ribosomes
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L'ADN est employé comme molécule non modifiable de l'information génétique. Pour
que l'information passe de l'ADN aux protéines, la cellule utilise diverses classes de
molécules d'acides ribonucléiques ou ARN.
Pour chaque gène, un seul brin de l'ADN est transcrit, et ce brin varie selon les gènes.
La transcription s'effectue de l'extrémité 5' vers l'extrémité 3' des gènes. La transcription est
la copie d'une molécule d'ADN en une molécule d'ARN. L'enzyme responsable de cette
transcription est l'ARN polymérase. Les gènes des cellules eucaryotes, ont des séquences
codantes ou exons et des séquences non codantes ou introns. La molécule d'ARN
directement synthétisée à partir de l’ADN, reste dans le noyau et va subir l’épissage grâce à
des enzymes : ligases qui enlèvent tous les introns. L'ARN obtenu est plus court, et passe
dans le cytoplasme : c’est l’ARN messager. L’ARNm est traduit en protéine à partir des
acides aminés en présence des ribosomes et des ARN de transfert (ARNt).
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AA2
5’ 3’ ARNm
ARNm
ARNm dernier codon
codon initiateur EF liaison peptidique
ARNm
chaine polypeptidique
AA1
GTP
ARN t1
ARNm ARNm
GTP
aminoacyl- ARNt
translocation
anticodon de l’ARN t2
grosse ARN t1
ARNm s/u
IF ARNm
GDP +Pi ARNm
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Le réticulum endoplasmique
I- Introduction
Découvert en 1845 grâce aux techniques de microscopie optique, le réticulum
endoplasmique forme un réseau de cavités dans le cytoplasme. Toutes les cellules
eucaryotes possèdent un réticulum endoplasmique dont la membrane forme un feuillet
continu entourant un espace interne appelé lumière du réticulum endoplasmique.
Selon que la membrane du réticulum porte ou non des ribosomes, on parle
respectivement de réticulum endoplasmique granulaire ou rugueux : le REG, et de
réticulum endoplasmique lisse : le REL.
Le réticulum endoplasmique est en continuité avec l’enveloppe nucléaire et
communique également avec l’appareil de Golgi et la membrane plasmique.
membrane du réticulum
cavité
réticulum rugueux ou
granulaire (REG)
nucléole ribosomes
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qui se regroupent à l'intérieur des cavités en gouttes lipidiques, et auxquelles sont associés
des phospholipides, du cholestérol et des protéines : ce sont les nicelles lipoprotéiques. Les
nicelles lipoprotéiques cheminent dans les cavités du REL puis migrent vers l'appareil de
Golgi, dans des vésicules de transition. Ces vésicules fusionnent avec les saccules des
dictyosomes. Les nicelles lipoprotéiques riches en triglycérides, se transforment en
chylomicrons après glycosylation. Ils sont transportés vers la surface cellulaire dans des
vésicules de sécrétion et rejetés par exocytose.
Figure 33 : Absorption des triglycérides par les entérocytes de rat (Djenidi, 2005)
b- La détoxification
Le REL participe aux mécanismes de détoxification grâce aux cytochromes P450
(enzymes portés à la surface des membranes du REL) qui utilisent le NADPH et l’O2. Ce
phénomène intéresse les drogues d’origine exogène et certains métabolites toxiques. Les
cytochromes P450 hydroxylent ces molécules (ajout de groupements OH). Les drogues
hydroxylées deviennent solubles et sont transportées vers la membrane plasmique où elles
sont éliminées par exocytose.
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d- Transport et ségrégation
Le REL participe au transport et à la ségrégation de nombreuses substances dans la
cellule.
a- La N – glycosylation
L’addition de glucides aux protéines est une des principales fonctions de biosynthèse
du REG. En effet, la majorité des protéines qui sont enfermées dans la lumière du REG sont
glycosylées pour donner des glycoprotéines avant d’être transportées vers l’appareil de
Golgi, les lysosomes, la membrane plasmique ou le milieu extracellulaire. La N–
glycosylation a lieu grâce à des glycosyltransférases. Les sucres sont accrochés sur l’azote
(le N –) de l’acide aminé (Asparagine), d’où le nom de N – glycosylation.
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L’appareil de Golgi
Introduction
Il a été découvert en 1898 par le chercheur italien Golgi en examinant du tissu
nerveux. Il fait partie du système endo-membranaire. Il a l’aspect de petites écailles
appelées dictyosomes, de 1 à 3 µ de diamètre chacune. Ces structures peuvent être liées entre
elles par des tractus fins, ou bien elles peuvent être isolées les unes des autres.
1- Les saccules
Ce sont des structures ayant la forme d’un disque avec une face concave (creuse) et
une face convexe (bombée).
La face de l’appareil de Golgi située au voisinage du réticulum endoplasmique
(R.E.) est appelée face externe ou proximale, ou face cis.
La face éloignée du R.E. est appelée face interne ou distale ou face trans.
Les saccules de la face externe sont plus aplatis que ceux de la face interne.
2- Les vésicules
On distingue deux types de vésicules au voisinage des dictyosomes :
Des petites vésicules de 200 Å de diamètre, situées entre la face externe des
dictyosomes et le réticulum endoplasmique : ce sont les vésicules de transition.
Des grandes vésicules, dont le diamètre varie de 400 à 800 Å, situées à la périphérie
de la face interne des dictyosomes : ce sont les vésicules de sécrétion. Ces vésicules
de sécrétion seront déchargées dans le milieu extracellulaire, ce qui montre que
l’appareil de Golgi joue un rôle dans la sécrétion.
3- Les dictyosomes
Ils sont composés de plusieurs saccules associés généralement de 3 à 12, parfois
jusqu’à 20 saccules. L’ensemble des saccules constitue l’appareil de Golgi.
Le nombre et la morphologie des dictyosomes varient d’un organisme à un autre,
d’une cellule à une autre, et dans la même cellule selon son état physiologique.
Les dictyosomes peuvent être dispersés dans le cytoplasme (cellules hépatiques,
ovocytes) ou regroupés près du noyau, au voisinage du centriole (cellules pancréatiques et
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1- La glycosylation
C’est l’O-glycosylation. L’appareil de Golgi représente le site où s’effectue le plus grand
nombre de glycosylations, grâce aux glycosyl-transférases contenues dans les membranes
golgiennes. L’O-glycosylation consiste à additionner un ose aux lipides et aux protéines pour
donner des glycolipides et des glycoprotéines. On parle de O-glycosylation, car le sucre est
accroché sur l’atome d’Oxygène (O – ) de l’acide aminé (sérine ou thréonine).
2- La sulfatation
Elle correspond à la fixation d’un ou plusieurs radicaux sulfates sur des glycoprotéines
grâce à des sulfo-transférases localisées dans les membranes golgiennes (obtention par
exemple de mucopolysaccharides sulfates).
4- Stockage
Les protéines (hormones et enzymes) passent dans des vésicules de sécrétion dans
lesquelles elles sont concentrées et stockées jusqu’à leur sécrétion dans le milieu
extracellulaire.
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Chapitre 9 : La mitochondrie
I. Structure
C’est une organite en forme de sphère ou de bâtonnet qui existe dans toutes les
cellules eucaryotes. Les mitochondries sont dispersées dans le cytoplasme et leur nombre
varie d’une cellule à une autre. Elles sont entourées par une double membrane de type
membrane unitaire:
La membrane interne a une surface plus grande par rapport à la membrane externe.
Elle forme des replis vers l’intérieur appelés crêtes mitochondriales. La surface des crêtes
est tapissée de sphères reliées à la crête par un pédoncule : c’est l’ATP synthétase qui
catalyse la synthèse d’ATP. L’intérieur de la mitochondrie est occupé par une substance
fondamentale appelée matrice. Elle comprend de l’eau, des sels minéraux, différentes
molécules organiques et des enzymes. On distingue aussi des granules denses.
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crêtes
mitochondriales
Mito-ribosomes
membrane externe
espace inter-membranaire particule pédonculée
(ATPosome)
membrane interne
matrice
espace inter-membranaire
granules
ADN mitochondrial membrane externe
Membrane interne
1. Membrane externe
Elle est constituée de 40% de lipides et de 60% de protéines. Les lipides sont en
majorité des phospholipides, et le cholestérol existe en petite quantité. Les protéines sont
surtout des enzymes comme la thiokinase et les enzymes de la chaine des transporteurs
d’électrons.
2. Membrane interne
Sa surface est 5 fois plus grande que la membrane externe grâce aux crêtes
mitochondriales. Elle est formée de 20% de lipides et 80% de protéines. Elle ne contient pas
de cholestérol. Les lipides sont essentiellement des phospholipides (cardiolopides). Les
protéines sont essentiellement les constituants de la chaine respiratoire : transporteurs
d’électrons comme les cytochromes, les déshydrogénases et l’ubiquinone. La membrane
interne présente des particules : les ATPosomes, constitués d’une tête sphérique portée par
un pédoncule.
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3. L’espace intermembranaire
Il contient des enzymes dont la plus importante est l’adényl-kinase qui convertit
l’AMP (Adénosine Mono Phosphate) en ATP. Dans un premier temps,
4. La matrice mitochondriale
Elle contient de petites molécules comme les ions, minéraux, nucléotides, etc. Elle
contient aussi des macromolécules comme les enzymes du cycle de Krebs et les enzymes du
catabolisme des lipides : Hélice de Lynen. La matrice comprend aussi une molécule d’ADN
de forme circulaire (ADNmt) et des mitoribosomes. La mitochondrie synthétise certaines de
ses propres protéines (environ 20%). Mais elle reste dépendante de l’ADN nucléaire pour la
synthèse de la plupart de ces protéines : On dit que la mitochondrie est un organite semi-
autonome.
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la chaine des cytochromes, produit de l’énergie (par des réactions d’oxydo-réduction) qui est
récupérée par la phosphorylation de l’ADP en ATP : c’est la phosphorylation oxydative :
H+ NAD NADH2
ATP H+
FMN FMNH2
FADH2
FAD CoQ CoQH2
H+
ADP + P ATP
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I- Introduction
Les plastes sont des organites spécifiques des végétaux. Il en existe trois types : les
chloroplastes, les chromoplastes et les amyloplastes.
Les chloroplastes sont des organites spécifiques aux cellules végétales, ils
interviennent dans la photosynthèse. Ils possèdent une double membrane. Un troisième
compartiment membranaire, les thylakoïdes, est le siège des réactions de la photosynthèse.
Ils contiennent de l’ADN et des ribosomes dans leur stroma.
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granum
membrane interne lamelle
membrane externe
stroma
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La photosynthèse
Les glucides élaborés par le processus de la photosynthèse ont plusieurs devenirs. Ils
peuvent, d’une part, être transportés dans la plante et utilisés comme source d’énergie dans
divers processus métaboliques. D’autre part, ils peuvent être stockés, dans les chloroplastes,
sous forme d’une macromolécule, l’amidon, qui constitue la réserve énergétique végétale
(chez les animaux, la molécule de stockage de l’énergie est une molécule qui en est proche, le
glycogène). Il y a aussi la synthèse du ribose et du désoxyribose, constituants de l'ARN et de
l'ADN, synthèse de la cellulose, etc...
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Chapitre 11 : Peroxysomes
A-Introduction
Ce sont des vésicules qui sont ubiquitaires chez les eucaryotes. Ce sont des structures
entourés d'une membrane unique de type bicouche lipidique. Les Peroxysomes participent à
la respiration cellulaire, comme les mitochondries, et ils participent en consommant de
l'oxygène par des enzymes oxydatives, et le nom de Peroxysomes provient de leur capacité à
produire du peroxyde d'hydrogène, ou eau oxygénée (H2O2).
B-Structure
Les peroxysomes sont présents dans toutes les cellules eucaryotes. Ils sont constitués
d'une membrane simple de type bicouche lipidique, permettant de former une matrice. Ils
sont visibles uniquement en microscopie électronique. A l'intérieur de cette matrice, il y a les
enzymes oxydatives. Ces Peroxysomes ont une structure ovalaire ou sphérique dont la taille
varie de 0,2 à 0,5 μm en fonction de leur activité. Le nombre de peroxysomes par cellule
dépendre à la fois du type de la cellule, et dans une même cellule, va dépendre de l'activité de
cette cellule. Deux tissus sont riches particulièrement en Peroxysomes : le système nerveux et
le tissu hépatique. Dans les cellules hépatiques et rénales, ils ont un rôle de détoxification.
Les hépatocytes peuvent contenir jusqu'à 1000 Peroxysomes.
1. La membrane
2. La matrice
Dans la matrice se trouve un groupe d'enzymes : les oxydases qui vont être capables
de dégrader des métabolites en consommant de l'oxygène. L'oxygène provient des
mitochondries et diffuse à travers la membrane. Ces oxydases vont dégrader les métabolites,
et vont produire du peroxyde d'hydrogène H2O2 :
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-Dégradation des protéines et des Acides Aminés : Les oxydases vont être spécifiques de la
dégradation des acides aminés ou des protéines : ce sont des amino-oxydases.
-Et enfin, il existe une oxydase particulière : la catalase. C'est l'enzyme la plus importante sur
le plan quantitatif et le plan qualitatif. La catalase à la particularité, non pas d'utiliser de
l'oxygène, mais d'utiliser le peroxyde d'hydrogène (H2O2) pour dégrader un substrat.
1-Ou bien la catalase agit sur un substrat proprement dit, dégrade le substrat et produit de
l'eau,
Ils assurent des réactions d'oxydation en deux étapes : la première est de consommer
de l'oxygène et de produire du peroxyde d'hydrogène, la seconde étant de consommer ce
peroxyde d'hydrogène par des enzymes spécifiques : les catalases, et cette deuxième étape
s'appelle la détoxification.
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I- Généralités
1- La paroi primaire
2- La paroi secondaire
3- La lamelle moyenne
C'est la partie la plus externe de la paroi et elle est commune à deux cellules voisines.
C'est elle qui se forme la première et elle est constituée de matières pectiques.
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