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REPUBLIQUE DU BURUNDI

Ministère de l’Education, de
l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique

SECTION SCIENCES

OPTION : BIOLOGIE – CHIMIE- SCIENCES


DE LA TERRE

BIOLOGIE

TROISIEME ANNEE POST-


FONDAMENTALE

PREMIER TRIMESTRE
TABLE DES MATIERES
I.BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE
Un être vivant est forme de cellules
La structure des cellules
Structure d’une cellule animale
Ultrastructure des membranes de la cellule
Ultrastructure des éléments du cytoplasme
Le réticulum endoplasmique
Les ribosomes
L’appareil de Golgi
Les mitochondries
Les chloroplastes
Les vacuoles
Le centrosome
Structure et composition des éléments du noyau
La chromatine.
Le nucléole
Les acides nucléiques : ADN et ARN
Quelques tests pour localiser ces acides nucléiques
Comparaison entre l’ADN et l’ARN
II.ASPECTS DE LA VIE CELLULAIRE
Les échanges cellulaires.
L’information génétique
III.TRANSMISSION DU PROGRAMME GENETIQUE AU COURS DES DIVISIONS CELLULAIRES
La mitose, une division cellulaire qui permet la multiplication des cellules
La reproduction conforme
Le cycle cellulaire
L’autoreproduction de l’ADN
Structure des protides
IV.EXPRESSION DE L’INFORMATION GENETIQUE
Biosynthèse des protéines
L’ARNm
La transcription (dans le noyau)
La fécondation rétablit le caryotype de l’espèce
Une division cellulaire propre aux cellules reproductrices : la méiose ou réduction
chromatique

DEUXIEME TRIMESTRE
I. LA FORMATION DES GAMETES, PREMIERE ETAPE DE LA REPRODUCTION SEXUEE
Les gamètes et leur formation
Cycles et hormones sexuelles
La fécondation
La gestation
Parturition
La lactation
II. TRANSMISSION DES CARACTERES HEREDITAIRES
Etude de la transmission d’un caractère : monohybridisme
Hérédité liée au sexe
Le polyallélisme
Étude de la transmission de deux caractères: dihybridisme
III. LES ANOMALIES CHROMOSOMIQUES ET GENIQUES
L’aberration chromosomique.
Les anomalies géniques
Les maladies héréditaires de l’hémoglobine

TROISIEME TRIMESTRE
I. LES RELATIONS D’UN ORGANISME AVEC SON ENVIRONNEMENT
Communication nerveuse
Les comportements
Acte volontaire et involontaire
Récepteurs sensoriels
Arc réflexe
Réflexe inné et réflexe conditionnel
Message nerveux
II. UNITE ET INTEGRITE DE L’ORGANISME
Le sang et le milieu intérieur
Les composants du milieu intérieur
Rôle du milieu intérieur
III. L’ACTIVITE CARDIAQUE
Les manifestations de l’activité cardiaque
L’automatisme cardiaque
La contraction cardiaque
Contrôle nerveux de l’automatisme cardiaque
Les relations humorales
Régulation de la pression artérielle

BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE


1. UN ETRE VIVANT EST FORME DE CELLULES
Tous les êtres vivants, si différents qu’ils puissent paraître, possèdent le caractère commun
d’êtres formés d’éléments microscopiques présentant entre eux de grandes ressemblances :
les cellules. Les animaux et les plantes commencent leur vie à l’état d’une cellule. En outre,
tous les êtres vivants sont constitués de cellules issues elles-mêmes d’autres cellules.
La cellule est considérée comme une unité fondamentale de la vie, caractérisant le groupe
d’êtres vivants appelés eucaryotes(les animaux et la grande majorité des végétaux) ; mais il
existe des organismes vivants dits procaryotes qui présentent une structure différente et
même rudimentaire (par exemple les bactéries).
La structure des cellules
Respirer, marcher, voir, goûter, et même simplement exister réclame de l’énergie. Cette
énergie provient de réactions chimiques qui ont lieu à l’intérieur des cellules. La cellule peut,
de ce fait, être considérée comme une usine de produits chimiques. La cellule peut remplir
toutes les fonctions et fabriquer tous les produits nécessaires au maintien de la vie, ceci est
évidemment le cas des organismes unicellulaires. Chez les organismes pluricellulaires, il
existe des cellules spécialisées pour la communication par exemple, ce sont les cellules
nerveuses ; les cellules musculaires assurent la motricité,… Cependant, quelle que soit sa
nature, la cellule doit, tout comme une usine, posséder une certaine organisation pour être
efficace ; elle doit avoir un centre de contrôle ou de direction, une source d’énergie, et
l’outillage pour fabriquer son produit ou remplir sa fonction. C’est ainsi que les cellules en
dépit de leur grande variété de forme, de taille et de fonction, partagent de nombreux traits
communs. Si une cellule se spécialise, on peut s’attendre à y trouver un changement
d’organisation, et peut-être l’apparition de nouveaux éléments, mais on y trouve toujours
des traits communs.
Nous pouvons donc dire que suivant les espèces et les organes considérés, la forme varie,
ainsi que les dimensions, mais toute cellule présente toujours deux parties fondamentales:
- un noyau
- un cytoplasme
L’observation au microscope des cellules d’un fragment d’une aile d’insecte, des cellules
d’épiderme d’oignon,…… ou des schémas des cellules (support 1 A) nous permet d’identifier
les différents constituants d’une cellule.
Structure d’une cellule animale
La cellule animale est composée de :
- d’un noyau qui est plus volumineux par rapport au cytoplasme dans les cellules jeunes. La
membrane nucléaire entoure le nucléoplasme où baignent la chromatine et le nucléole.
Cette structure est celle d’un noyau dit « au repos » par opposition à noyau en « division ».
Le noyau est nettement séparé du cytoplasme par la membrane nucléaire. La membrane
plasmique ou membrane cytoplasmique constitue l’enveloppe la plus externe de la cellule.
- du cytoplasme renfermant un liquide, l’hyaloplasme, dans lequel baignent les organites
cellulaires (mitochondries, appareil de Golgi, réticulum endoplasmique,…) ;

Structure d’une cellule végétale


La cellule végétale est composée:
- du noyau séparé du cytoplasme par la membrane nucléaire ;
- de cytoplasme renfermant un liquide, le hyaloplasme dans lequel baignent les organites
cellulaires (mitochondries, plastes, appareil de Golgi, réticulum endoplasmique,…).
En plus de la membrane plasmique, la cellule végétale est généralement entourée d’une
paroi pecto-cellulosique assez rigide. C’est grâce à cette paroi que les cellules végétales ont
une forme plus ou moins régulière.
Comparaison de la cellule animale et la cellule végétale
Source : Sciences naturelles terminale C, collection de Sciences naturelles, Désiré CH.,
Bordas, 1972, pp.193.
Schéma montrant l’ultrastructure d’une cellule animale
http://www.cours-pharmacie.com/biologie-cellulaire
Schéma montrant l’ultrastructure d’une cellule végétale
http://www.cours-pharmacie.com/biologie-cellulaire

Le cytosol est aussi nommé hyaloplasme : c’est la phase liquide dans laquelle baignent les
organites cytoplasmiques, à l'intérieur des cellules.
Un peroxysome est un organite cellulaire eucaryote. C’est une petite structure sphérique
délimitée par une membrane lipidique, présente par centaines dans le cytoplasme de la
grande majorité des cellules eucaryotes. Ils sont encore plus nombreux dans les cellules
hépatocitaires et rénales.
Le peroxysome a pour rôle de détoxifier la cellule en dégradant certaines molécules telles
les acides gras, l'alcool.... Cette réaction produit du peroxyde d'hydrogène (H2O2), une
molécule toxique pour la cellule qui doit à son tour être dégradée.
La surface de la cellule est entourée d’une membrane cellulaire ou membrane plasmique.
C’est la limite extérieure vivante de toutes les cellules, mais les cellules végétales ont
généralement une paroi supplémentaire, extérieure à la membrane et de comportement
variable, qui sert de support à la cellule. C’est grâce à cette paroi que les cellules végétales
ont une forme plus ou moins régulière.
Notons que toutes les substances arrivant à la cellule doivent passer par la membrane et la
paroi. Chez les animaux, la membrane plasmique constitue l’enveloppe la plus externe de
la cellule ; elle règle les échanges entre le hyaloplasme et le milieu extracellulaire.
Les éléments de la cellule ont pu être observés en détail au microscope électronique qui a
un meilleur pouvoir séparateur. Le microscope optique permet l’amélioration du pouvoir
séparateur en utilisant un « éclairage » particulier. Au lieu de la lumière, on utilise des
électrons animés de grandes vitesses. C’est ainsi qu’on peut voir l’ultrastructure des
membranes cellulaires, des différents organites cellulaires organites, …

Ultrastructure des membranes de la cellule


La membrane cytoplasmique
La membrane cytoplasmique est en contact par l’une de ses faces avec le milieu
extracellulaire, et par l’autre face avec le hyaloplasme. Au microscope électronique, la
membrane apparaît formée de deux feuillets sombres (ayant chacun 20Å d’épaisseur),
séparés par un feuillet clair (de 35 Å d’épaisseur). Elle a donc une épaisseur de 75 Å.
Cette structure se retrouve également pour les membranes des organites cellulaires
(réticulum endoplasmique, appareil de Golgi, mitochondries, chloroplastes). C’est pourquoi
pour marquer le caractère très général de cette structure des membranes on parle de «
membrane unitaire » ou « membrane de base ».
Cette membrane est essentiellement de nature lipoprotéique (60% de protéines, 40 % de
lipides). L’analyse chimique des membranes cellulaires isolées montrent qu’elles sont
constituées par des phospholipides. Les études au microscope électronique permettent de
préciser l’architecture moléculaire : les phospholipides, orientés perpendiculairement à la
surface membranaires, forme une bicouche dans laquelle sont enchâssées les protéines.
Cette architecture n’est pas rigide : les molécules se déplacent constamment les unes par
rapport aux autres, surtout dans le plan de la membrane.(support 2).
Les protéines membranaires agissent comme transporteurs, enzymes, récepteurs de
surface, marqueurs de surface, ou encore elles sont responsables de l’adhérence de cellules
aux cellules voisines ou de la fixation du cytosquelette à la membrane. Les constituants
protéiques de la membrane rendent la cellule mouillable et flexible. Les molécules de
protéine peuvent se replier et s’étendre, donc la membrane peut s’étirer et se contracter.
Cette variation des espaces moléculaires permet de contrôler l’entrée de molécules du
milieu extérieur dans la cellule ou inversement leur passage hors de la cellule. Une telle
membrane est dite douée de perméabilité sélective.
Nous pouvons donc dire que la membrane plasmique n’est pas une simple enveloppe qui
délimite la cellule : c’est un filtre très sélectif qui laisse pénétrer les substances nutritives
dans la cellule et laisse sortir les déchets et les produits de sécrétion.
Comme la membrane comporte des lipides, les solvants des graisses pénètrent facilement
dans la cellule.
Le degré de perméabilité est fonction de l’état de la membrane à un moment donné. Une
telle membrane permet aussi la croissance et le mouvement de la cellule entière ou de
régions localisées comme c’est le cas de l’amibe quand elle se meut sur une paroi de verre.
Signalons que lors de l’étude de la cellule, il a été constaté que les cellules libres, telles que
les cellules en culture, peuvent incorporer des matériaux du liquide environnant par deux
procédés : la pinocytose et la phagocytose.
Il importe de dire que la cellule animale peut être nue ou protégée par une paroi de nature
et d’épaisseur variables.
Les parois cellulaires végétales
La cellule végétale est généralement entourée d’une paroi pecto-cellulosique à laquelle
s’ajoute parfois de la cutine (épiderme), de la subérine (liège) ou de la lignine (fibres, bois).
La paroi pecto-cellulosique est percée de fins canaux ou plasmodesmes, par lesquels les
membranes plasmiques et les cytoplasmes des deux cellules voisines sont en continuité.
Notons que les cellules adjacentes ont en commun une couche appelée lamelle moyenne
ou substance intercellulaire. Au fur et à mesure que les cellules prennent naissance par
division cellulaire, cette substance forme la première paroi qui les sépare et agit par la suite
comme un ciment intercellulaire qui les maintient les unes aux autres.
La membrane nucléaire
Cette membrane est faite de deux feuillets de 60 à 90 Å d’épaisseur, séparés par un espace
périnucléaire de 100 à 1000 Å. Ces feuillets peuvent se rapprocher et former des «
bouchons denses » qui sont susceptibles de disparaitre pour donner naissance à des pores
de 300 à 500 Å de diamètre. Ces pores permettent des échanges entre le noyau et le
cytoplasme. Les feuillets constituant la membrane nucléaire sont parfois en relation avec les
feuillets du réticulum ; le réticulum endoplasmique ou ergastoplasme est donc à l’origine de
la membrane nucléaire.
Ultrastructure des éléments du cytoplasme
L’observation des schémas représentant l’ultrastructure des organites cellulaires nous
permet de comprendre leur structure (support 3 B).
Le réticulum endoplasmique
Dans presque toutes les variétés de cellules (excepté les hématies de mammifères) existe un
système complexe de membranes qui s’étend de la membrane nucléaire vers la membrane
plasmique : c’est le réticulum endoplasmique dont nous savons actuellement qu’il joue un
rôle essentiel dans la synthèse des produits cellulaires. Chaque sorte de cellule possède un
ergastoplasme caractéristique. L’ergastoplasme est constitué d’un ensemble de membranes
qui délimitent des cavités closes ou citernes de forme diverses. Ces cavités communiquent
souvent entre elles, formant un réseau dans le hyaloplasme. Les membranes du réticulum
endoplasmique sont plus minces que la membrane plasmique, mais elles présentent une
structure analogue.
Sur la face hyaloplasmique du réticulum sont souvent attachés des ribosomes, on l’appelle
alors réticulum endoplasmique granulaire ou rugueux. Si la membrane ne porte pas de
ribosomes, on parle alors de réticulum endoplasmique agranulaire ou lisse. Dans une
même cellule, les deux types de réticulum coexistent souvent, et une même cavité peut être
limitée dont certaines régions portant des ribosomes, d’autres non. L’ergastoplasme
granuleux est abondant dans les cellules où la synthèse protéique est active. Seule la
membrane située vers le hyaloplasme porte des ribosomes, celles vers le noyau n’en porte
pas.
Les cavités du réticulum contiennent des produits d’origine endogène (synthétisés par les
cellules) et d’origine exogène (provenant de l’extérieur grâce au mécanisme d’endocytose).
Ces produits subissent des modifications et peuvent parfois s’accumuler en grande quantité
dans des cavités qui sont alors distendues. Ils sont distribués à l’ensemble de la cellule
suivant les besoins, soit en sortant directement dans le hyaloplasme, soit par l’intermédiaire
de l’appareil de Golgi. Dans les cavités endoplasmiques, on y trouve aussi les protéines
synthétisées au niveau des ribosomes.
Les ribosomes
Au microscope électronique les ribosomes apparaissent comme des particules opaques aux
électrons.
Il s’agit de petites structures cytoplasmiques d’environ 150 Å à 200Å de diamètre en
moyenne. On les trouve sur les membranes du réticulum endoplasmique, sur la face externe
de la membrane nucléaire ou encore isolés dans le cytoplasme. Leur association avec
l’ergastoplasme n’est pas nécessaire. En effet, les bactéries qui semblent ne posséder que
peu ou pas du tout d’ergastoplasme sont néanmoins riches en mitochondries.
Les ribosomes assurent la traduction des ARN messagers (ARNm) en protéines. Ils
sont ainsi au cœur de l'expression génique.

Les ribosomes contiennent de l’ARN et des protéines.


En effet, bien que les ribosomes présentent tous une apparence identique, ils doivent
différer dans leurs capacités en ce qui concerne la synthèse protéique puisque chaque
cellule doit être capable de synthétiser de nombreuses molécules protéiques dont elle a
besoin pour sa structure ou ses fonctions.
Les ribosomes responsables de la synthèse de protéines sont formés de deux sous-unités
inégales qui ne s’unissent qu’en période d’activité. Chaque sousunité est constituée par une
association d’ARNr (ARN ribosomal) et de protéines. Cet ARNr représente 80% du ribosome.
Les ribosomes peuvent être reliés en polysomes par un filament d’ARN messager. C’est
donc au niveau des ribosomes que se déroule la traduction c’est-à-dire la lecture du
message qui se trouve sur la molécule d’ARNm.
L’appareil de Golgi
L’appareil de Golgi est comparable à l’ergastoplasme lisse, mais, ses éléments sont plus
petits, discontinus et plus compacts. L'appareil de Golgi est un organite cellulaire situé
à proximité du réticulum endoplasmique et du noyau. Il est constitué par des unités,
appelées dictyosomes ou corps de Golgi. Chaque dictyosome est formé d’éléments aplatis,
allongés ; ce sont des cavités ou saccules limitées par une membrane de 40 à 60 Å. Il n’y a
jamais de ribosomes accolés à ces membranes. Vers les extrémités, on voit nettement se
former des vésicules qui peuvent se détacher et s’éloigner de saccules. Ce phénomène rend
compte de la fonction sécrétoire des dictyosomes. Il stocke les protéines et les lipides
produits par le réticulum, les modifie grâce à l'action d'enzymes, les trie et les
véhicule dans le milieu intra- ou extracellulaire, en fonction de leur destination finale
Notons que chaque saccule est limité par une membrane de type membrane plasmique.
Les mitochondries
Si nous consultons le cahier des supports élèves de la deuxième année, le support 28 « une
mitochondrie vue au microscope électronique » nous renseigne aussi sur la structure et le
rôle des mitochondries (extrait de : Cloarec. J.N. et al. (1983). Collection Tavernier, Bordas,
pp323).
Les mitochondries apparaissent comme des organites clos, limités par deux membranes (ou
feuillets) superposées : une membrane externe, doublée par une membrane interne qui se
replie et forme les crêtes mitochondriales. Ces crêtes plongent dans une cavité où l’on a mis
en évidence aucune structure. L’épaisseur de la paroi des mitochondries est de 150 Å.
Chaque membrane a le même aspect qu’un feuillet de la membrane cytoplasmique. Il n’y a
jamais de ribosomes accolés aux membranes des mitochondries. L’étude chimique de la
cellule révèle que les mitochondries sont extrêmement riches en enzymes respiratoires :
elles sont le siège de la respiration cellulaire. L’énergie libérée est stockée dans la
molécule d’ATP. La mitochondrie contient aussi de transporteurs d’électrons et de protons
qui peuvent participer à des chaines d’oxydo-réduction.
Une relation directe a pu être établie entre l’abondance des crêtes mitochondriales et
l’intensité des phénomènes respiratoires ; ainsi, dans les cellules où la dépense
énergétique est importante (les cellules musculaires par exemple) les mitochondries
présentent des crêtes transversales très nombreuses.
Les chloroplastes
Si nous nous observons encore une fois le support 24 « Le chloroplaste, usine de la
photosynthèse » du cahier des supports élèves de la 2ème année, nous voyons très bien la
structure du chloroplaste.
Les plastes (chloroplastes, amyloplastes, etc.) sont des organites propres à la cellule
végétale.
Si nous observons les schémas du chloroplaste, nous constatons qu’en plus de la membrane
externe et interne, il existe une membrane des thylkoïdes, sacs aplatis et clos qui baignent à
l’intérieur du stroma. Comme nous l’avons vu, il existe deux sortes de thylakoïdes : les
thylakoïdes granaires qui sont empilés comme des pièces de monnaie et forment les grana
(granum au singulier) et les thylakoïdes du stroma qui s’étendent largement dans le stroma.
La chlorophylle se trouve dans ces saccules verts. Le chloroplaste est le siège de la
photosynthèse.
Dans le stroma, on y observe aussi des grains d’amidon ; on y retrouve également de l’ADN
et des ribosomes.
L’étude chimique de la cellule a permis de réaliser que la membrane interne du chloroplaste
ne contient pas de transporteurs d’électrons comme celle de la mitochondrie ; tous les
systèmes générateurs d’énergie des chloroplastes sont localisés dans la membrane des
thylakoïdes.
Les vacuoles
L’observation des cellules épidermiques d’oignon permet de voir que la plus grande partie
de la cellule est occupée par les vacuoles. Cependant, dans les cellules animales les vacuoles
sont toujours petites. Les vacuoles sont formées par des dilatations de l’ergastoplasme,
dont elles pourraient se détacher. Ce sont des compartiments délimités par une membrane
périvacuolaire, remplis d'eau et contenant diverses molécules surtout l’eau, les enzymes, les
glucides, des ions, …
La vacuole a surtout un rôle de maintien de l'homéostasie cellulaire, c'est-à-dire qu'elle
permet un maintien des bonnes concentrations des éléments dans le cytoplasme, en
stockant sélectivement des éléments au sein de sa membrane.
Elle joue aussi un rôle important dans la turgescence des cellules végétales, en assurant une
pression suffisante à l'intérieur de la cellule, pour maintenir une rigidité de certaines
structures anatomiques (tige).
Le centrosome
C’est un organite qui se trouve au voisinage du noyau (surtout dans la cellule animale). Au
centre du centrosome se trouve le centriole. Chez la cellule animale, il existe généralement
deux centrioles situés près du noyau. Chaque centriole est un cylindre formé de neuf
microtubules triples et les deux organites sont toujours disposés en position orthogonale.
Le centriole présente une structure semblable à celle des cils et des flagelles.

Structure et composition des éléments du noyau


L’observation du support 3A nous montre que la chromatine forme des amas sans structure
identifiable dispersés dans le noyau. Cela montre que la cellule n’est pas en cours de
division, car à ce moment, la chromatine se présente sous forme de filaments très longs
appelés chromosomes. De plus, des expériences réalisées aussi bien sur des cellules
animales que sur des cellules végétales (support 5) montrent que le noyau contient de
l’ADN qui est comme nous l’avons vu en 2ème année le support de l’information génétique.
Le noyau est donc le centre de contrôle de la cellule qui contient les chromosomes et les
gènes qui déterminent le caractère de chaque cellule individuelle.
La chromatine
Nous pouvons dire que le noyau est composé d’une membrane double, appelée enveloppe
nucléaire, entourant une masse fluide (nucléoplasme) contenant la chromatine.
Le nucléoplasme et la chromatine ne donnent pas des images très nettes. La chromatine
(ADN associé à des protéines) présente un aspect finement granuleux. Elle peut paraitre
claire (chromatine active) ou sombre (chromatine de réserve). La chromatine forme des
amas dont une partie importante est accolée à la membrane nucléaire. Au moment de la
division cellulaire, la chromatine subit un compactage en une structure hautement dense
(les chromosomes).
Le nucléole
Sur le schéma, nous voyons que le nucléole n’est pas limité par une membrane ; c’est une
masse faite de granules qui ont environ 150 Å. Chaque nucléole comporte une partie
fibrillaire (située généralement au centre) et une partie granulaire réunie en une masse
spongieuse.
Le nucléole est formé surtout d’ARN et de protéines. Le nucléole est le lieu de
transcription de l’ADN en ARN c’est-à -dire la copie du message qui se trouve sur la
molécule d’ADN sur la molécule d’ARN.
Ce message se trouve codé sous forme de triplets c’est-à-dire la succession de 3 bases
azotées parmi les bases qui entrent dans la constitution des acides nucléiques, ADN et ARN.
Ces derniers étaient d’abord considérés comme des substances caractéristiques du noyau
d’où leurs noms d’acides nucléiques. Mais ils furent aussi mis en évidence dans le
cytoplasme.
Les acides nucléiques : ADN et ARN
L’ADN se localise dans la chromatine (chromosomes) qui elle-même baigne dans le
nucléoplasme. L’ARN se trouve dans le cytoplasme et les nucléoles.
NB. : Il existe de petites molécules d’ADN dans les plasmides des bactéries, dans les
mitochondries et les plastes des Eucaryotes.
Quelques tests pour localiser ces acides nucléiques
La lecture du support 7 nous éclaire davantage sur la localisation de l’ADN et de l’ARN.
L’ADN se trouve dans le noyau et l’ARN se trouve dans le nucléole et dans le cytoplasme. En
effet, l’ADN est une longue molécule qui ne peut pas sortir facilement du noyau. Les
informations qu’il contient sont copiées sur la molécule d’ARN messager (transcription) qui
va les communiquer au ribosome pour être lues (traduction) et comme cela il ya aura
synthèse des produits chimiques en particulier les protéines. Cet ADN a la possibilité de se
dupliquer (réplication) et cela lors des divisions cellulaires. C’est cette propriété qu’a l’ADN
qui permet le maintien des caractères héréditaires.
Comparaison entre l’ADN et l’ARN
Comme nous l’avons vu en 2ème année, Watson et Crick ont montré que l’ADN a la forme
d’une double hélice dont chaque brin est formé d’une succession, dans un ordre déterminé,
des quatre nucléotides. Une molécule d’ADN est constituée de deux chaînes de
polynucléotides formant une double hélice qui s’enroule autour d’un même axe vertical.
L’ARN est formé d’une seule chaîne de nucléotide et non pas deux.
Le sucre qui entre dans la constitution de la molécule d’ARN est le ribose (sucre en C5)
tandis que dans l’ADN (sucre en C6), c’est le désoxyribose.
Parmi les bases qui constituent ces acides nucléiques, trois sont communs à l’ADN et à l’ARN
: adénine, cytosine, guanine tandis que la thymine est propre à l’ADN et l’uracile à l’ARN.
En outre, l’hydrolyse partielle des acides nucléiques libère des composés connus sous le
nom de nucléosides et de nucléotides.
Nucléoside = base + sucre
Nucléotide = base + sucre + acide phosphorique
Le nucléotide représente l’unité de construction à partir de laquelle s’édifient toutes les
macromolécules d’ADN et d’ARN. Les molécules d’ADN diffèrent donc selon la proportion
et l’ordre des nucléotides. Ces éléments ne s’associent pas de façon quelconque, mais dans
un ordre bien défini, une « séquence », pour chaque ADN ; on dit que la macromolécule
d’ADN est une macromolécule codée.
2. ASPECTS DE LA VIE CELLULAIRE
Les échanges cellulaires
Le support 6A nous montre des cellules d’épiderme d’oignon colorées avec du rouge
neutre. Un pH de 7,4 indique que la solution de rouge neutre n'est ni acide ni basique. Seuls
les pH très proches de cette valeur sont compatibles avec la vie cellulaire.
La différence de coloration observée en a et b témoigne de l’existence des échanges entre la
cellule et son milieu (milieu extracellulaire).
En outre, la comparaison entre la composition chimique des hématies et celle du plasma Le
support 6 B permet de comprendre que l’eau diffuse librement à travers la membrane de
l’hématie. Quant aux ions, certains comme le Na+ et K+ parviennent à traverser la
membrane des hématies qui est imperméable à l’hémoglobine. Ceci permet de confirmer
que la membrane plasmique est non seulement perméable, mais qu’elle est douée d’une
perméabilité sélective.
Cela est d’autant plus vrai que les macromolécules de masse molaire supérieure à 10 000 ne
traversent pas la membrane (support 7).
Échanges d’eau entre la cellule et son milieu
En deuxième année, nous avons vu que les poils absorbants, prolongements des cellules de
la couche périphérique de la racine, sont des structures adaptées à l’absorption de l’eau.
Nous avons aussi appris que dans les conditions naturelles, la cellule du poil absorbant est
toujours hypertonique (plus concentré) par rapport à la solution du sol : elle absorbe donc
de l’eau passivement par osmose.
Rappelons que l'osmose est le passage de molécules de solvant, en général de l'eau, à
travers une membrane semi-perméable, depuis le milieu le moins concentré (hypotonique)
en solutés vers celui le plus concentré (hypertonique).
Ce phénomène s'arrête lorsque les deux liquides séparés par la membrane ont atteint la
même concentration. On parle alors de milieux isotoniques. La pression hydrostatique due à
la différence de hauteur d'eau entre ces deux milieux compense alors la pression
osmotique.
Ainsi, le passage d’eau, ou osmose au travers de la membrane d’une cellule est régi par le
phénomène physique des différences de pression osmotique entre la cellule et son milieu.
La vie des cellules animales est dépendante de la pression osmotique du milieu dans lequel
elles baignent.

La pression osmotique d’une solution est calculée suivant la formule : P = R . 𝐶 /𝑀 . (T+ t)


en atmosphères.
P : pression osmotique,
R : constante des gaz parfaits (0, 082),
C : concentration de la substance,
M : masse molaire ;

𝐶/ 𝑀 : concentration molaire en moles par litres,


T : température absolue (273°C),
t : température ambiante.
Plasmolyse et turgescence
L’observation du support 8 nous permet d’identifier la différence entre une cellule
turgescente et une cellule plasmolysée.
En effet, la plasmolyse est un état cellulaire de la cellule végétale où, suite à une perte
d'eau, la membrane se décolle de la paroi pecto-cellulosique. C'est l'état inverse de la
turgescence. La turgescence est l'état cellulaire associé à l'élongation de la cellule végétale
ou animale dont les vacuoles ou les vésicules sont en pleine expansion causée par une
entrée d'eau dans cette même cellule.
La plasmolyse se produit lorsqu'un flux d'eau sort par osmose de la vacuole de la cellule
végétale. La diminution de pression qui s'ensuit provoque le ratatinement des parties molles
de la plante (tiges, feuilles, pétales), qui ne sont plus soutenues par la pression de
turgescence.
Ce flux d'eau est créé soit par le manque d'eau dans le milieu externe, soit par la présence
dans ce milieu d'un liquide plus concentré que le milieu cellulaire. Dans ces situations, il y a
un déplacement d'eau par osmose depuis le milieu cellulaire vers le milieu externe.
Ainsi, les cellules d'une plante soumise à une sécheresse ou à une eau trop concentrée en
sels perdront leur eau et seront en plasmolyse. Les parties molles se ratatineront alors et la
plante mourra de détresse hydrique si la situation ne lui permet pas rapidement de
réabsorber de l'eau.

Notons que lorsqu’on place les hématies dans une solution de chlorure de sodium de
concentration inférieure à 8 °/oo celles-ci absorbent de l’eau, ce qui détruit immédiatement
leur structure interne : l’hémoglobine passe dans le milieu (hémolyse) et les globules se
décolorent.
Ainsi, lorsque l'entrée d'eau se fait dans une cellule animale, on dira plutôt que la cellule est
lysée et non pas turgescente, allant parfois même jusqu'à l'éclatement et la mort de la
cellule si celle-ci est placée dans une solution très hypotonique. Cet éclatement est dû au
fait que la cellule animale ne possède pas de paroi.
Étant donné qu’elle est composée de protéines et de lipides (75 molécules de lipides pour
une molécule de protéines), les substances liposolubles peuvent donc aisément la franchir
en s’insinuant entre les molécules lipidiques (support 9 A). L’eau et les substances
hydrosolubles, peu ou pas solubles dans les lipides, ne peuvent diffuser à travers la
membrane qu’en « passant au niveau des protéines », molécules présentant en général une
affinité avec l’eau.
La fluidité membranaire permet parfois le regroupement des protéines au sein de la
bicouche lipidique et facilite d’autant mieux la perméabilité à ces substances hydrosolubles.
Créant de véritables petites unités de transport, ces regroupements protéiques sont
quelquefois qualifiés de « pores » dont l’ « existence » n’est que temporaire (moins d’un
millième de seconde). Ainsi sont créées des perméases qui, respectant les gradients
décroissants de concentration, permettent la diffusion facilitée de nombreuses substances
(support 9 B).
Parfois, les protéines membranaires présentent une activité enzymatique particulière
( hydrolyse de l’ATP) qui libère de l’énergie directement utilisée par un transport actif de
substances contre les gradients décroissants de concentration. On les qualifie alors de
pompes membranaires (support 9 C).
Ainsi, dans la majorité des cas, les échanges cellulaires résultent d’une activité cellulaire et
sont directement liés à l’arrangement macromoléculaire en périphérie de ces cellules. Si
leur réalisation assure un bon fonctionnement cellulaire (apport de métabolites nécessaires
aux synthèses, excrétion de déchets pouvant se révéler toxiques…), elle peut avoir des
conséquences particulières, telle la polarisation, qui, couplée à d’autres potentialités
membranaires dans les cellules excitables (cellules nerveuses et cellules musculaires)
permet la transmission du message.

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