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1. Classification populaire
Première en date, c'est elle qui primitivement a permis de distinguer les
genres et les espèces. Elle conserve encore, de nos jours, son importance. Fondée
sur des critères simples : l'apparence, les mœurs supposées, les cris, etc. elle ne
s'embarrasse guère de données scientifiques (chauve-souris, le crapaud est le mâle
de la grenouille…).
Les noms sont « locaux » (potentiellement autant de nom que de langues
parlées dans l’aire de répartition de la plante, de l’animal…)
2. La classification scientifique traditionnelle
Champignon Champignon
Végétal
Végétal Végétal
Protiste Protiste
Protozoaire Archéobactérie
Monère
Eubacteria
La nomenclature (science visant à définir le nom des êtres vivants) est définie en langage
scientifique (latin + grec) à universel
La classification traditionnelle divise le monde vivant en cinq règnes.
Elle reste une classification importante car elle est encore usitée
dans de nombreux documents
Un système hiérarchisé (poupées gigognes !) : notion de rang taxinomique
La validité des noms est régie par le Code international de nomenclature botanique.
On retient le nom le plus ancien publié à jungle des synonymes (B. pubescens
Ehrh = syn. de B. alba)
Les cultivars (sélection horticole de mutants : taille, port, couleur, etc.) sont signalés par le
symbole ‘… ‘ selon le récent Code international de nomenclature des plantes
cultivées : Carpinus betulus L. ‘Fastigiata’
On appelle « taxon » une entité conceptuelle qui est censée regrouper
tous les organismes vivants possédant en commun certains caractères
taxinomiques ou diagnostiques bien définis.
Ex : Homo sapiens est le taxon regroupant tous les hommes « modernes », y
compris l’Homme de Cro-magnon.
L’homme de Néandertal correspondait à une autre espèce : Homo
neandertalensis.
Selon l’évolution des recherches et les avis des scientifiques, le rang
d’un même taxon peut changer (au cours du temps ou selon le
référentiel taxinomique utilisé).
Ex : certains anthropologues estiment ainsi qu’il est préférable de considérer
l’Homme de Néandertal comme une sous-espèce de Homo sapiens
(différences génétiques peu importantes, inter-fertilité).
3. La classification phylogénétique
Groupe paraphylétique :
les reptiles Groupe polyphylétique : les
animaux à sang chaud
Ce postulat du taxon monophylétique a
amené des modifications importantes dans la
classification, certaines contredisant des "Savoirs" de
la culture générale. Ainsi les Dinosaures n'ont pas
disparu, la classification phylogénétique plaçant les
Oiseaux dans le taxon "Dinosaures". Parmi d'autres
exemples, les taxons traditionnels comme Reptiles,
Poissons, Algues, ... ne sont plus utilisés (taxons
polyphylétiques ou paraphylétiques). D'autres ont
survécu avec quelques modifications, comme
Champignons. Certains n'ont pas été changés comme
Animal (Métazoaires) ou Mammifères.
Les critères anatomiques restent les seuls utilisables sur le terrain (clés de
détermination) mais les flores récentes intègrent progressivement la
classification phylogénétique.
Quelques références :
- LECOINTE, G. & LE GUYADER, H., 2001 – Classification phylogénétique du vivant. Ed. Belin. 543 p
+ annexes
- Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/APG_III_system ;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_phylogénétique
Inclut les
Cyanobactéries = (Eu-)Bactéries
« algues bleues »
Champignons
Végétaux
(inclut les
Archées Eucaryotes « protophytes »
Animaux
(inclut les
protozoaires)
Classification actuelle
Embryophytes
des êtres vivants D’après : Lecointre et Le Guyader, 2001
Charophytes
Unicellulaires (modifié en 2015 d’après Wikipedia)
(Algues vertes)
Inclut les algues brunes
Chlorophytes
incolores à et jaunes (Ochrophyta)
cyanelles = infra-règnes
(endosymbiose de + groupes autotrophes d‘« algues » ou
Cyanophycées) (Raphidophycées…) « protozoaires »
hétérotrophes unicellulaires
(14 espèces,
(Oomycètes…)
eaux douces)
Algues Streptophytes
Rhizaria
rouges
Alveolata
Glaucophytes
Cryptophytes
Straménopiles
Haptophytes
Foraminifères
= Viridiplantae
Chlorobiontes
Rhodophytes
Dinophytes
Ciliés,
Sous-règne Harosa Sous-règne
(groupe SAR) Hacrobia
Métabiontes
Autres lignées
Lignée brune - règne des
Chromistes (Chromalveolata) (« champignons » = Fungi,
« animaux » = Animalia,
Lignée verte (monophyllie contestée)
Orig. chloroplastes = endosymbiose « amibes », etc.)
(règne des d’une Rhodophyte unicell.
Plantae =
Archaeplastida) Eucaryotes
Orig. chloroplastes =
endosymbiose d’une Euglenozoa
Cyanobactérie (euglènes)
Marchantiophytes
Cycadophytes
Spermatophytes
Gingkophytes
Plantes à graines
Gymnospermes
Pinophytes =
Coniférophytes
Gnétophytes
Angiospermes
Les Dinophytes
Algues unicellulaires marines ou
d’eau douce. Certaines espèces
sont toxiques (contamination des
coquillages, poisson, inhalation
d’embruns)
Les Algues brunes et jaunes (Ochrophytes)
Eucaryotes uni- ou pluricellulaires
Chlorophylle a+c ou a+e, dans des chloroplastes
Réserves polysaccharidiques : chrysolaminarine
Absence d’amidon (cellules non colorées au Lugol)
« marées vertes »
Chlorophycées (la plus vaste des classes)
Algues filamenteuses :
Scenedesmus Closterium
Charophytes 2 classes principales. Certains auteurs refusent l’inclusion des Zygophycées
dans cet embranchement
Zygophycées : chloroplastes étoilés, en ruban axial ou spiralés,
reproduction par conjugaison des filaments (tube de conjugaison)
Acicule
Cellule du cortex
Anthéridie d’un Chara
Référence pour la détermination générique des algues d’eau douce :
Laplace-Treyture C., Peltre M.C., Lambert E., Rodriguez S., Vergon J.P., Chauvin C.,
2014 – Guide pratique de détermination des algues macroscopiques d'eau douce et de quelques
organismes hétérotrophes. Version électronique (pdf). Les Éditions d'Irstea Bordeaux, Cestas, 204 p.
Téléchargeable sur http://hydrobio-dce.irstea.fr/wp-content/uploads/2015/02/Guide-Algue_2015-01-08Versionpdf.pdf
Yousef M A M, Schubert H & von Nordhe H., 2001 - Charophytes in the Baltic Sea:
Threats and Conservation. 44 p.
Les Bryophytes
mousses, hépatiques et anthocérotes
• Premières plantes terrestres (mais la fécondation est réalisée sous une lame d’eau)
• Organismes haploïdes dominants. Le sporophyte (2n) vit en « parasite » sur le
gamétophyte. Celui-ci, issu de la germination d’une spore passe
par un stade « algoïde » filamenteux, le protonema, sur lequel la plante
feuillée se développe.
• Système vasculaires absent ou rudimentaire (absorption de l’eau et des
nutriments directement par les tissus, par capillarité à petite taille)
• Apparition des stomates (sur les sporophytes des Anthocérotes et Bryophytes s.str.)
Sporophyte (2n)
Parasite sur le
gamétophyte
Anthéridie
Capsule
(2n)
Soie
(2n)
Péristome (dents)
Archégone Coiffe
Tige + (avec oosphère – n) (n)
feuilles
MÉIOSE
Spores (n)
Gamétophyte (n)
Jeune
Rhizoïdes plante Germination
feuillée Protonéma
(filamenteux)
La multiplication végétative chez les Bryophytes
Propagule
foliaires
(amas
cellulaires sur
les feuilles)
Cycadophytes
Spermatophytes
Gingkophytes
Plantes à graines
Gymnospermes
Pinophytes =
Coniférophytes
Gnétophytes
Angiospermes
• Sporophyte
non chlorophyllien
Rhizoïdes propagules
unicellaires
Hépatiques à thalle : Hépatiques à feuilles :
Marchantiales, Metzgeriales Jungermanniales
Clade des Anthocérophytes
= classe des Anthocerotae = anthocérotes
Généralement un seul
chloroplaste par cellules. Sporophyte rela:vement autonome
(stomates, chlorophyllien).
Clade des Bryophytes (s. str.)
4 fentes de
déhiscence = mousses
Opercule
(2n)
Péristome
Urne(2n)
Feuilles à lamelles
Péristome formé de 4 Dents du péristome en
chlorophylliennes,
dents rigides un ou deux cycles
épiphragme
= grande majorité
des espèces
On distinguera 2 grands types morphologiques de mousses :
N.B. : un même genre peut présenter des espèces acrocarpes et d’autres pleurocarpes.
Écologie des bryophytes
Les Bryophytes sont des organismes de petite taille, donc peu compétitifs, qui
occupent pour la plupart des (micro-)niches écologiques originales, où ils ne
sont pas (ou peu) concurrencés par les plantes vasculaires :
- rochers (secs à immergés), murs
- troncs d’arbres
- souches (bois en décomposition)
- terre dénudée (champs, friches, vases exondées…)
- situations très ombragées (sous-bois, puits, entrée des grottes, etc.)
Ils côtoient souvent d’autres organismes pionniers : les lichens (= champignon
associé à une algue verte ou à une cyanobactérie).
Les mousses participent activement à l’élaboration des tufs calcaires
(sources pétrifiantes : eaux calcaires à précipitation du calcaire à
formation d’une roche poreuse).
Parmi les mousses caractéristiques de ces communautés, citons
Palustriella commutata (= Cratoneuron commutatum),
Cratoneuron filicinum, Eucladium verticillatum, Philonotis calcarea,
Pellia endiviifolia (hépatique à thalle).
Palustriella
commutata
Les Sphaignes (Sphagnum div. sp.) : structures végétatives très
caractéristiques, avec des tiges portant des faisceaux de rameaux : 2 ou 3
arqués + gén. 2 rameaux appliqués contre la tige. Tête terminale compacte.
Tissus très originaux (hyalocystes = grandes cellules mortes ouvertes sur
l’extérieur par des pores + petits chlorocystes chlorophylliens intercalés).
Pore
Les sphaignes constituent le matériaux principal
de l’élaboration de la tourbe (tourbières acides).
Leur capacité de rétention d’eau est Hyalocyste
exceptionnelle. Elles acidifient l’eau.
Chlorocyste
Références pour la détermination des Bryophytes (sub-)aquatiques de France :
Bailly, Vadam & Vergon, 2004. – Guide pratique d’identification des
bryophytes aquatiques. Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable /
DIREN Franche-Comté. 1 vol. : 110 p.
Coudreuse, Haury, Bardat & Rebillard, 2005. – Les Bryophytes
aquatiques et subaquatiques. Clé d’identification pour la mise en œuvre
de l’Indice Biologique Macrophytique en Rivière. Agence de l’Eau
Adour-Garonne. 1 vol. : 132 p.
Document téléchargeable à l’adresse www.eau-adour-garonne.fr
Les flores complètes modernes sont toutes en langue anglaise [Smith 2004 (mousses),
Paton 1999 (hépatiques), Dierssen 2001, (écologie/distribution), Schumacher & Vana 2000
(hépatiques)] ou allemande [Frey & al. 1995, Frahm & Frey 1992].
Dans l’ouest de la France, on pourra utiliser « Les Bryophytes du Centre–Ouest » (Pierrot
1982, n° spécial de la S.B.C.O.)
Un incontournable édité en 2010 ! : « Mosses and Liverworts of Britain and Ireland – a
field guide » British Botanical Society (848 p.)
Les Ptéridophytes
lycopodes, isoëtes, sélaginelles, prêles et fougères
Références pour la détermination des Ptéridophytes de France :
Prelly & Boudrie, 2001. – Les Fougères et plantes alliées de France et
d’Europe occidentale. Paris.
Spore
MÉIOSE
Sporange Germination de la spore et
libérant ses développement du prothalle
spores
Rhizome Anthéridie
et anthérozoïde
FECONDATION libéré
Plantule encore
fixée au prothalle
Gingkophytes
Plantes à graines
Gymnospermes
Pinophytes =
Coniférophytes
Gnétophytes
Angiospermes
Salvinia : S. natans L.
Plantes libres, flottant à la surface de l’eau.
Feuilles verticillées couvertes de poils hydrofuges.
Indigénat douteux en France.
Protégé en France
Les Spermaphytes (plantes à graines)
1. Les Gymnospermes Ethym. = semences nues
(Cycas, Conifères, Ginkgo, Gnétophytes)
Plantes ligneuses dioïques ou monoïques.
Fleurs sans enveloppes florales (ou rudimentaires), unisexuées.
Anthères (sacs polliniques) produisant des grains de pollen (microspore)
Pollen uniaperturé (1 ouverture) ou inaperturé (parfois avec ballonnets aérifères)
Ovules libres (gén. 2 par écaille du cône femelle), non enfermés dans un ovaire.
La fécondation n’est plus réalisée en phase aqueuse : tube pollinique qui
traverse les tissus de l’ovule pour féconder l’oosphère
Cycadophytes
Spermatophytes
Gingkophytes
Plantes à graines
Gymnospermes
Pinophytes =
Coniférophytes
Gnétophytes
Angiospermes
Cône mâle
Juniperus communis
(Genévriers commun)
Araucaria araucana
Orig. : Andes (Chili et Argentine)
TAXACEAE Taxus baccata (if)
Graine
Arille (coupe
Fréquemment planté ; charnue) + graine
indigénat douteux dans le
NW de la France
GNÉTOPHYTES Ordre des GNETALES
(3 familles, 3 genres, 96 espèces)
EPHEDRACEAE : Éphédras
Ephedra distachya
(Raisin de mer)
Welwitschia mirabilis
(Welwitschia)
Désert
Désertdede
Namibie (Namibie
Namibie + Angola)
(S-W Afrique).
(GNETACEAE)
Gnetum spp.
Monocotylédones
Dicotylédones
Résultats des travaux actuels de
classification des angiospermes par
l’Angiosperm Phylogeny Group (APG)
(Consultation internet décembre 2011)
http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/
http://en.wikipedia.org/wiki/APG_III_system