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Cours de Botanique systématique

Département : Sciences de l’Education

Préparé par : JOLY Jean-Claude, Ing-Agr


Sommaire
1. Historicité de la classification des végétaux
1.1. Egyptienne propriétés médicinales (1 600 avant notre ère)
1.2. Classification avec Aristote et Théophraste (370-285 av J.C)
1.3. Pierre Magnol (1638-1715) (Famille) -Linnéenne (18e siècle) / Binomiale ou binominale
(1707-1778)
1.4. Classification Phylogénique ou Cladistique / moderne
1.5. Evolution et colonisation des plantes (Transition eau-terre ou air)

2. Notions préliminaires de la classification des êtres vivants


2.1. Les différents règnes des êtres-vivants
2.2. Pyramide des taxons du monde des végétaux
2.3. Arbre de classification générique du monde végétal
2.4. Tableau de suffixes des différents taxons
2.5. Règles de nomenclature botanique
3. Systématique des végétaux inferieurs
3.1.Embranchement des Thallophytes
3.1.1. Classe des Champignons (Mycota) ;
3.1.2. Classe des Algues / Lichens
3.2.Embranchement des Bryophytes ou Muscinées (Bryopsida)
3.2.1. Classe des Hépatiques ou marchantiophytes ;
3.2.2. Classe des mousses et Sphaignes ;
3.3.Embranchement des cryptogames vasculaires ou ptéridophytes / trachéophytes
3.3.1. Classe des fougères ou filicophytes
3.3.2. Classe des équisétinées ou équisétophytes
3.3.3. Classe des lycopodinées ou lycophytes

4. Systématique des végétaux supérieurs (APG III)


4.1. Embranchement des Angiospermes ou magnoliophyta (graines protégées)
4.1.1. Protoangiosperme ou paléoherbes
4.1.1.1. Ordres de nymphéales
- Famille des nymphéacées
4.1.2. Euangiospermes
4.1.2.1. Euangiospermes monoaperturés
- Monocotylédones ou liliopsidées
- Dicotylédones primitives ou magnoliidées
4.1.2.2. Euangiospermes triaperturés ou eudicotylédones
- Eudicotylédones archaïques
- Eudicotylédones évoluées
4.2.Embranchement des gymnospermes (graines nues)
4.2.1. Les cycas (Cycadophytes)
4.2.2. Les Ginkgo (ginkgophytes)
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4.2.3. Les Gnétophytes
4.2.4. Les conifères ou coniférophytes= pinophytes

BOTANIQUE SYSTEMATIQUE

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1. Historicité de la classification des végétaux

Selon certains experts, on compte de nos jours environ 600 000 espèces végétales, il a été donc
plus que nécessaire de trouver un moyen pour identifier, classer et nommer toute la population
des plantes. Il n’a pas toujours été facile d’identifier, de classer et de nommer les plantes
comme nous pouvons le constater aujourd’hui. La classification des espèces végétales a connu
de nombreux changement et d’évolution dans le temps. Il a été question au tout début
d’identifier et de classer tous les êtres-vivants, animaux et végétaux puis, faire une décantation
plus logique parmi les différentes formes de vie existantes.
1.1. Classification Egyptienne (Plantes médicinales / approche magico-médicale)
1 600 années avant notre ère(ère chrétien), a vu le jour les premières formes de classification
des plantes. Elles sont d’origine égyptienne à l’époque où la domination de la civilisation de cet
empire a été écrasante. Ces classifications ont été basées sur les propriétés médicinales des
plantes, dont on faisait usage pour traiter un certain nombre de maladies. Pour être plus précis,
l’usage médicinal des plantes avait plutôt une tendance superstitieuse que scientifique, on
pensait juste que les dieux des pharaons faisait apparaitre ces arbres pour traiter les humains.
Ainsi, les personnes ayant des connaissances sur l’usage des plantes étaient tout simplement
considérées comme des prêtres guérisseurs au lieu de scientifiques dans un sens large.
1.2. Classification selon Aristote et Théophraste (370-285 Av J.C)
Vers les ans 370-285 avant J.C, deux Philosophes ont repris la notion de classification des
plantes, d’ailleurs on considère l’un d’entre-deux comme le père de la botanique en
l’occurrence Théophraste. Ils ont utilisé le critère « taille » pour parler de : Herbes, arbrisseaux,
arbustes, arbres et le critère « utilité » pour parler de : plantes alimentaires, médicinales,
aromatiques, vénéneuses, etc.

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1.3. Pierre Magnol (1638-1715) (Famille) -Linnéenne (18 e siècle) / Binomiale ou
binominale (1707-1778)
Pour la première fois à la fin du 17e siècle la notion de famille a été proposée par Pierre
MAGNOL, la notion de genre (TOURNEFORT) et d’espèces (Ray), et BAUHUN lui a établies la
nomenclature binomiale. Au 18e siècle, siècle des lumières, le naturaliste suédois Carl VON
Linné (1707-1778), considéré d’ailleurs comme le père de la classification moderne va élaborer
avec sa classification une synthèse magistrale de l’ensemble de ces découvertes. Il a en effet
proposé une classification plus originale en utilisant les travaux de ses prédécesseurs utilisant
les notions Genre et espèces pour donner une nomenclature binomiale.
1.4. Classification Phylogénique ou Cladistique
Les cladistes pensent que la classification doit être une traduction littérale du graphe
généalogique. Ce qui importe ici c’est de réunir ensemble dans un groupe tous les descendants
d’un même ancêtre, seuls les groupes qui répondent à ce critère sont retenus dans la
classification. Chaque unité systématique (ordre, famille, genre, espèce) correspond à un taxon.
L’allemand HENNIG peut être considéré comme le père de la cladistique. Il remarqua en effet
que les rapports de similitude et les rapports de parenté, même s’ils peuvent coïncider, sont de
nature foncièrement différente et seul le degré de parenté des taxons doit guider l’analyse.

Il définit le degré de parenté phylétique de la façon suivante : entre trois individus, A, B, C par
exemple, A est plus proche parent de B que de C si A et B ont au moins une espèce ancestrale
commune qui n’est pas la souche ancestrale de C. A et B qui partagent le même ancêtre
commun direct sont appelés « groupes frères » et le groupe formé avec leur ancêtre est dit
monophylétique. La cladistique va donc se baser sur la constitution de ces groupes
monophylétiques.

La méthode est basée sur l’étude des différences et ressemblances entre les taxons mais elles
ne sont pas traitées comme dans l’approche des classifications naturelles, seule leur
signification phylétique est intéressante (puisque nous avons vu que les similitudes ne
témoignent pas forcément d’une généalogie commune), et pour éviter toute confusion,
HENNIG les définit par une terminologie particulière : Dans une lignée, les variations
observables pour un même caractère correspondent à deux états : un état plésiomorphe

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présent chez l’ancêtre et un état apomorphe présent chez les descendants. Les caractères
transmis des ancêtres aux descendants sont donc des plésiomorphies, d’autres sont des
nouveautés généalogiques ou apomorphies.

Plésiomorphies : caractères transmis des ancêtres aux descendants

Apomorphies : nouveaux caractères apparus au sein d’un groupe ayant un même ancêtre
commun.

Les séquences d’ARN des espèces B et C sont identiques contrairement à la séquence du même
ARN chez l’espèce A. L’espèce B est donc plus proche de l’espèce C comparativement à l’espèce
A.

 Les différents groupes en classification phylogénique

- Groupes monophylétiques : A+B et D+E (Même ancêtres commun)


- Groupes paraphylétiques : C+D+E (Exclusion du Groupe A+B)
- Groupes Polyphylétiques : C+D (ancêtres communs totalement différents)

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La classification actuelle dite moderne

Si les premiers cladogrammes obtenus au 20e siècle avaient surtout été produits par
l’utilisation d’une centaine de caractères morphologiques, les séquences d’acide nucléique
remplacent ces premiers caractères depuis une dizaine d’années. L’étude au niveau moléculaire
ainsi qu’au niveau morphologique (structure des grains de pollen le plus souvent) a permis à
des chercheurs regroupés dans « Angiosperm Phylogeny Group (APG) » de mettre au point
une classification des angiospermes qui est la référence actuelle.

1.5. Evolution et colonisation des plantes (Transition eau-terre ou air)


Avant de parler et de comprendre le pourquoi de l’évolution des plantes, il faut poser la
question de quoi une plante a-t-elle besoin pour vivre normalement ?

Tout d’abord la plante a un besoin de production d’énergie assuré par la photosynthèse, d’où la
nécessité de porter des feuilles et d’autres structures chlorophylliennes. Ensuite, un besoin de
nutrition (eau et nutriments) pour cela, elle lui faut des racines. Un besoin de transport de l’eau
et des différents nutriments absorbés dans tous ses compartiments, donc la présence d’un
système vasculature. Un besoin de reproduction pour assurer sa pérennité, donc la présence
des organes reproducteurs (fleurs). Un besoin de soutien et de protection pour s’adapter aux
milieux hostiles, donc des organes de soutiens et de protections comme les tiges.

Toutes ses fonctions ou besoins accomplis par la plante suivent un ordre chronologique bien
défini. 450 millions d’années, ont apparues les premières formes de vie appelées les bryophytes
qui ont colonisées la terre, mais avant les bryophytes existaient les charophytes ou algues
vertes ancestrales. Les charophytes vivaient dans le milieu marin doués de photosynthèses.
Pour passer du milieu aquatique au milieu terrestre, la plante va devoir s’adapter vite et
évoluée, ainsi, elle doit posséder des organes lui permettant de vivre dans un milieu sec et
capable aussi d’absorber des substances pour sa nutrition qui ne sont pas forcément
accessibles comme dans le milieu aquatique. Pour cela, les premières familles de plantes à
coloniser la terre qui sont les bryophytes (Marchantia sp) représentées généralement par les
mousses, développent des structures comme : - des cuticules au niveau des feuilles pour éviter
la dessiccation totale de la plante- des stomates, une sorte de porte pour faciliter quand même

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des échanges avec l’extérieur-des rhizoïdes ou pseudo racines pour la capture de certaines
ressources dans le sol (eau et nutriments)-des thalles ou des pseudo feuilles pour effectuer de
la photosynthèse-des archégones, qui est un petit vase renfermant l’oosphère en son centre
après fécondation-des leptoÏdes et hydroïdes, des pseudo organes vasculaires pour le transport
des ressources absorbés par la plante. Malgré toutes ces évolutions, les bryophytes restent des
sujets peu évolués et adaptés vraiment au milieu terrestre.

400 millions d’années plus tard apparues les Ptéridophytes (plantes vascularisées),
généralement représentées par la famille des fougères ou filicophytes (polypodium sp. Chez ces
plantes apparaissent des organes végétatifs plus évolués et plus différencies ; racines, tiges,
feuilles, vaisseaux conducteurs. Donc la plante va avoir une structure plus verticale et rigide
pour pouvoir lui permettre d’explorer mieux le milieu. Ainsi, des vrais vaisseaux conducteurs
sont nécessaires pour alimenter tous les compartiments de la plantes.

350 millions d’années après sont apparues les gymnospermes se dit des plantes à graines
appelées aussi spermaphytes dont les graines sont nues, cette évolution concerne
particulièrement la reproduction. Parmi les familles les plus rependues, on a les pins et les
sapins qu’on appelle également les pinophytes ou conifères pour les fruits ayant la forme d’un
cône. Un exemple parmi tant d’autres, l’espèce Sequoiadendron giganteum.

A l’âge de 150 millions d’années plus tard encore, sont apparues les Angiospermes, qui sont des
plantes à fleurs et à fruits. Celles-ci forment les familles des plantes à grandes importances
alimentaires et agronomiques. Des angiospermes vont naitre les monocotylédones et les
dicotylédones qui vont être reconsidérées avec les classifications modernes, on parlera de
proangiospermes et Euangiospermes.

Tableau résumatif présentant les caractéristiques de monocot et dicot

Caractéristiques Graine Racine vasculature Feuille Fleur

Catégories
Monocot 1 cotylédon (apparition Fasciculée Repartie Nervure Multiples de 3,4
une seule feuilles ; parallèle
germination)

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Dicot 2 cotylédon (apparition de Pivotante Annelée ramifiée Multiples de 4,5
deux feuilles ; germination

2. Notions préliminaires de la classification des êtres vivants

2.1. Les différents règnes des êtres-vivants


La classification des cinq (5) règnes de Whittaker (1969) Au 20ème siècle, avec les progrès de la
microscopie, on a pu observer et décrire les organismes unicellulaires et jusque vers les années
1950, le monde du vivant est subdivisé en trois règnes : bactéries, végétal, animal. Dans ce
système à trois règnes, les algues bleues (bien que procaryotes) sont classées parmi les
végétaux. Whittaker en 1969 a développé la classification du monde du vivant pour aboutir à la
constitution des cinq règnes selon la biologie:
a) Les procaryotes (Monères = Monera, bactéries et archéobactéries) ·
b) Les protistes (Protista, eucaryotes unicellulaires) ·
c) Les champignons (Fungi, eucaryotes pluricellulaires, hétérotrophes et absorbotrophes)
d) Les végétaux (Plantae, eucaryotes pluricellulaires, autotrophes) ·
e) Les animaux (Animalia, eucaryotes pluricellulaires)
2.2. Pyramides des taxons du monde vivant
2.2.1. Classification, Taxonomie et Systématique :
2.2.1.1. Classification
On appelle classification, le classement des êtres vivants en groupes plus ou moins importants,
en utilisant des critères bien choisis (un critère est un caractère que possèdent les êtres vivants
et qui peut être utilisé pour les classer). Les disciplines impliquées dans la classification sont : la
systématique et la taxonomie.

2.2.2. Systématique
La systématique cherche à établir une description des espèces et les organiser les unes par
rapport aux autres au sein d’une classification en s’intéressant aux relations évolutives entres
les espèces.

- Les unités de la systématique

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La notion d’espèce Dans toute classification, il faut choisir une unité; l'unité de la systématique
est l'espèce ; on peut la définir grossièrement comme une collection d'individus tous
semblables et qui se transmettent cette similitude de génération en génération.

2.2.3. Taxonomie
La taxonomie s’occupe de l’attribution des noms (la nomenclature) et de la construction des
systèmes hiérarchiques.

- Hiérarchie des espèces


Plusieurs espèces peuvent se ressembler, avoir un certain nombre de caractères communs:
elles constituent un genre; on peut ainsi créer toute une hiérarchie, dont les principaux termes,
classés par ordre d'importance croissante, sont :

1-Espèce- 1-Espece

2-Genre 2-Genre

3-Famille- 3-Famille

4-Ordre 4-Ordre

5-Classe 5-Classe

6-Embranchement 6-Embranchement

7-Règne
7-Règne

Pyramide des taxa

Cette gamme n'étant pas toujours suffisante, on peut la compléter par des unités
intermédiaires: sous-genre, sous-ordre, sous-classe etc... Une unité systématique porte, quel
que soit son rang, le nom de taxon (pluriel taxa).

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2.3. Arbre de classification générique du monde végétal (classification pratique)

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2.4. Tableau de suffixes de différentes unités taxonomiques
Les suffixes utilisés pour désigner les groupes régis par le code de nomenclature botanique (De
Riviers, 2002) sont les suivants :

Rang du taxon Algues Champignons Embryophytes


Embranchement (Phylum) -phyta -mycota -phyta
Classe -phyceae -mycetes -opsida
Sous-classe -phycidae -mycetidae idae
Ordre -ales -ales -ales
Famille -aceae -aceae -aceae
Sous-famille -oideae -oideae -oideae
Tribu -eae -eae -eae
Sous-tribu -inea -inea -inea
Un exemple de classification du blé dur (ancêtres du blé domestique comestible)
Règne : Plantae
Embranchement : Liliophyta (Phanérogames)
• Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Liliopsida
Sous-classe : Commelinidea
Ordre : Graminales
Famille : Poaceae (Gramineae)
Tribu : Triticeae
Genre : Triticum • Espèce : durum L.
2.5. Règles de nomenclature botanique
La nomination des espèces repose sur le code international de nomenclature botanique. Le
dernier code remis à jour a été adopté par le 17ème congrès de botanique de Vienne en 2005. Le
nom d’une plante est toujours un binôme latinisé. Le nom de genre débute par une Majuscule
et s’écrit en italique ou est souligné comme par exemple : Ulva, Avena, Medicago, Lens. Le nom
d’espèce est écrit en minuscule, en italique ou souligné : lactuca, sterilis, truncatula, culinaris.
Le binôme nomenclatural est suivi du nom (ou du nom abrégé) du premier auteur qui a décrit la
plante, par exemple : Avena sterilis L. (L. pour Linné), Lens culinaris Medik. (Medik. pour
Medikus). Toutes fois il faut noter qu’avant Linné, la nomenclature était polynomiale, donc
constituée de plus de deux noms.
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3. Systématique des végétaux inferieurs

Longtemps on a voulu classer certains êtres-vivants comme les thallophytes qui regroupent ; les
champignons, les algues et les lichens parmi les végétaux. Mais avec les évolutions qu’a connues
la classification des plantes, on a compris que le règne des végétaux ne commence qu’à partir des
bryophytes (Mousses) qui sont les premières plantes à coloniser la surface terrestre.
Dans ce cours de systématique végétale, on va essayer seulement d’énumérer les autres êtres-vivants
comme les champignons, les algues et les lichens sans pour autant nous éterniser là-dessus.

3.1. Embranchement des Thallophytes


Les Thallophytes, plantes à thalle, se subdivisent en deux classes : les Champignons, plantes
absolument privées de chlorophylle et les Algues, plantes pourvues de chlorophylle ou de
chromoleucytes à pigments diversement colorés. Les Lichens résultent du « consortium » d'un
champignon et d'une algue.
3.1.1. Classe des champignons

ORDRE I. — SCHIZOMYCÈTES. ORDRE II. — MYXOMYCÈTES.


ORDRE III. — OOMYCÈTES. ORDRE IV. — URÉDINÉES
ORDRE V. — USTILAGINÉES. ORDRE VI. — BASIDIOMYCÈTES.
ORDRE VII. — ASCOMYCÈTES ORDRE VIII. — HYPHOMYCÈTES
Les champignons sont des plantes sans chlorophylle, sans chromoleucytes et sans grains
d'amidon. Elles sont divisées en huit (8) Ordres présentés dans le tableau ci-dessous :

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TABLEAU SYNOPTIQUE DES ORDRES DE LA CLASSE DES CHAMPIGNONS

ORDRES GROUPE OU SOUS-ORDRES CARACTERISTIQUES


1.-Monadées (genre Monas…) Organismes microscopiques unicellulaires,
2.- Micrococcées (Micrococcus.. dépourvus de noyau et de chlorophylle se
3.- Bacillées (Bacillus, Bacterium…) multipliant par division transversale, scissiparité,
4.- Myconostocées (Myconostoc… ou parfois par spores endogènes (sporulation). Ils
ORDRE I. — SCHIZOMYCÈTES. 5.- Ieptotrichées (Leptothrix…) se développent généralement dans les matières
6.- Spirillées (Spirilum, Vibrio) organiques où ils provoquent la fermentation et la
7.- Spirochaetées (Spirocilete) putréfaction. (MycoBacteria) / Eubateria
8.- Méristées ( merismopedia..)
9.- Sarciniées ( Sarcinia…)
1.- Endomyxées (Spores interne) Champignons dépourvus de mycélium constitués
ORDRE II. — MYXOMYCÈTES. 2.- Cératiées. (‘’’’’’’’’externes) par des masses plasmiques, nues, mobiles et se
3.- Acrasiées (plasmode agrégé) réunissant en plasmodes de formes déterminées et
4.- Plasmodiophorées (Sans plasmode) variées.
1.-Chytridinées. Champignons à mycélium non cloisonné,
2.-Vampyrellées. multiplication se faisant par zoospores ou par
3.-Ancylistées. conidies; reproduction sexuée par oogones et
4.-Mucorinées anthéridies ou par conjugaison.
ORDRE III. — OOMYCÈTES. 5.-Entomophtorées
6.-Péronosporées.
7.-Saprolégniées.
8.-Monoblépharidées.
1.-Urédinées autoïques (colonisent les mêmes Champignons parasites des plantes vivantes et
familles des plantes formant à la surface des parties attaquées des
ORDRE IV. — URÉDINÉES. 2.-Urédinées hétéroïques (Colonisent des pustules ou des amas colorés. Ils présentent
familles différentes) plusieurs phases de végétation pendant lesquelles
les spores affectent des formes différentes.

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{Aécidio, Urédo, Teleutospores)
1.-Sorosporiée (Pas de sporidies) Champignons se développant dans les tissus des
ORDRE V. — USTILAGINÉES 2.-Ustilagées (Sporidies latérales isolées) plantes vivantes et formant des masses
3.-Tillétiées (sporidies terminales verticillées. pulvérulentes noirâtres ou des gonflements
décolorés.
1.-Hyménomycetes. Champignons à réceptacle de forme et de
ORDRE VI. — BASIDIOMYCÈTES. 2.-Trémellinées. consistance variables, rarement nul. Spores
3.-Gastéromycètes. naissant sur des basides qui mêlées aux
paraphyses constituent un hyménium. Les trois
grands groupes ou sections de cet ordre sont
classés suivant l’aspect de l’hyménium.
Champignons de forme et de grandeur très
1.-Discomycètes. variables ; spores contenues dans des asques
ORDRE VII. — ASCOMYCÈTES. 2.-Périsporiacées. souvent mêlées à des paraphyses et dont
3.-Pyrénomycètes. l'ensemble constitue un hyménium découvert ou
renfermé dans un périthèce. Beaucoup d'espèces
de cet ordre formant des conidies.
1.-Mucédinées. Champignons imparfaits ou douteux sans
ORDRE VIII. — HYPHOMYCÈTES. 2.-Stilbées. périthèces, ayant des conidies libres portées sur
3.-Dématiées. des filaments plus ou moins développés.
4.-Tuberculariées

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3.1.2. Classe des algues
Cette classe est divisée en cinq (5) ordres

ORDRE I. — CYANOPHYCÉES (algues Bleues…) / cyanobactéries ou bactéries


photosynthétiques

ORDRE II. — CHLOROPHYCÉES (Algues Vertes…)

ORDRE III. — PHÉOPHYCÉES (Algues Brunes…)

ORDRE IV. — RODOPHYCÉES (Algues Rouges…)

- ORDRE I. — CYANOPHYCÉES.
Algues à pigment bleu, exceptionnellement vert, ordinairement dépourvues de
chromoleucytes. Elles se multiplient au moyen de kystes ou de spores; on ne leur connaît pas
d'œufs. (Espèces mannes, d'eau douce, ou de terre humide). Cet ordre comprend un seul
groupe :

Les Nostocacées : Thalle à structure filamenteuse, plane ou massive, pourvu ou non


d'hétérocystes.

- ORDRE II. — CHLOROPHYCÉES.


Algues vertes se reproduisant par œufs, quelquefois par œufs et zoospores.

Cet ordre comporte les groupes suivants :

1. Algues chlorophycées…Conjuguées, Cénobiées, Syphonées, Confervacées, Characées.

- ORDRE III. — PHÉOPHYCÉES.


Algues colorées en brun, à cellules ordinairement gélifiées munies d'un nucléus et d'un ou
plusieurs phéoleucytes. Elles se multiplient par spores et se reproduisent par œufs. (Thalle
toujours cloisonné). Cet ordre comprend cinq (5) groupes qui sont :

1.-Hydrurées 2.-Diatomées 3.-Phéosporées 4.-Dyctiotidées 5.-Fucacées.

- ORDRE IV. — RODOPHYCÉES.

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Les Rhodophycées encore appelées Floridées sont des Algues colorées en rouge. Leur thalle est
toujours cloisonné, filamenteux ou massif, souvent gélatineux. Cet ordre comporte dix (10)
groupes .

1.-Bangiées, 2.-Némaliées. 3.-Gélidiées., 4.-Cryptonémiées., 5.-Squamarinées, 6.-Corallinacées.


7.-Céramiacées 8.-Rhodomélées 9.-Rhodyméniacécs 10.-Gigartinées.

Lichens (classe exceptionnelle)

Les Lichens sont des végétaux composés du thalle incolore d'un Champignon ascomycète et
d'une Algue vivant dans l'air humide. Par leur réunion ces thallophytes forment un consortium,
sorte de vie commune ou d'association intime à bénéfice réciproque résultant d'un échange
osmotique de substances nutritives. Cette classe exceptionnelle contient cinq (5) ordres qui
sont :

ORDRE I. — BYSSACÉES. ORDRE II. — COLLÉMACÉES. ORDRE III. — KRYOBLASTÉES.

ORDRE IV. — PHYLLOBLASTÉES. ORDRE V. — THAMNOBLASTÉES.

- ORDRE I. — BYSSACÉES.
Lichens fruticuleux, non gélatineux, à thalle homœomère, de consistance ordinairement
flasque, souvent pourvus d'abondants filaments entrelacés. Fruits gymnocarpes ou
angiocarpes. Aucun groupe n’est mentionné dans cet ordre.

- ORDRE II. — COLLÉMACÉES.


Lichens gélatineux, foliacés, crustacés ou fruticuleux, à thalle homœomère.

Dans cet ordre suivant que les fruits sont Gymnocarpes ou Angiocarpes on distingue les
groupes suivant :

Lichens Gymnocarpes : omphalariees, leptogiees, collemees, Lecotheciees.

Lichens angiocarpes : Lichinées, Obryzées, Porocyphées.

- ORDRE III. — KRYOBLASTÉES.

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Lichens crustacés, à thalle hétéromère, plus ou moins fortement fixés à leur support. Suivant le
type de fruits portés, on retrouve les groupes suivant ;

Lichens Gymnocarpes : Calyciées, Graphidées, Béomycées, Lécidéées, Iécanorées.

Lichens angiocarpes : Pertusariées, Verrucariées, Hyménéliées, Dacampiées.

- ORDRE IV. — PHYLLOBLASTÉES.


Lichens foliacés, souvent décolorés en partie, surtout à la périphérie, à thalle hétéromère fixé
au support par des filaments, rarement par des crampons. Végétation horizontale produisant
des articles en forme de fronde ou de feuille; prothalle presque toujours nul. Suivant les types
de fruits, on observe les groupes suivants :

Lichens Gymnocarpes : Ombilicariées, Parméliacées, Peltidéacées.

Lichens angiocarpes : Endocarpées.

- ORDRE V. — THAMNOBLASTÉES.
Lichens fruticuleux à thalle hétéromère presque toujours fixés au support par le prothalle ou
par un crampon à végétation verticale.

Lichens Gymnocarpes : Ramalinées, Cladoniacées, Usnéacées.

Lichens angiocarpes : Sphaerophorées.

3.2. Embranchement des muscinées / bryophytes bryopsida


Cet Embranchement comprend les Cryptogames vasculaires ou ptéridophytes qui ont un système
végétatif composé de racines et de tiges libéroligneuses pourvues de feuilles. IL comprend les Fougères,
les Equisétinées et les Lycopodinées. Les Muscinées sont des végétaux cellulaires qui développent
leurs œufs en embryon sporifère sur la plante mère. Elles comprennent deux classes : celle des
Hépatiques à thalle rampant ou à tige feuillée, et celle des Mousses à tige feuillée, fixée à la
base par des poils absorbants. Toutes chlorophylliennes, vivant sur le sol, sur l'humus des
forêts, sur d'autres végétaux, parfois dans l'eau douce, très rarement dans l'eau salée.

3.2.1. Classe I. - les hépatiques.

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Les Hépatiques (nom scientifique : Marchantiophyta) ressemblent à des algues ou bien des
mousses, mais alors des mousses aplaties. Elles ont reçu le nom d'Hépatiques à cause de la
similitude de leur forme d’un foie.

Sont des Végétaux à thalle membraneux aplati ou à tige rampante feuillée procédant d'un
protonéma issu de la germination d'une spore, à face supérieure regardant presque toujours la
lumière et à face inférieure en contact avec le support et souvent autrement conformée.

La classe des Hépatiques ne comporte pas des ordres (taxons) comme tous les autres, mais
possède des groupes bien connues qui sont : Jungermaniacées, Anthocérotées, Ricciacées,
Marchantiacées,

3.2.2. Classe II. - les mousses.


Appareil végétatif constitué par une tige feuillée fixée à la base par des rhizoïdes absorbants.
Leur Multiplication s'opérant de manières diverses : par marcottage naturel, par bourgeons se
formant sur les rhizoïdes, et par production de propagules se formant sur la tige ou sur les
feuilles. Les Mousses se distinguent en espèces pleurocarpes à sporogones latéraux, et en
espèces acrocarpes, à sporogones terminant les tiges dont ils arrêtent la croissance. Cette
classe comporte deux (2) ordres et deux (2) divisions qui sont :

ORDRE I. — SPHAGNINÉES. ORDRE II. — BRYINÉES (*).

DIVISION I. - ACROCARPES. DIVISION II. — PLEUROCARPES.

- ORDRE I. — SPHAGNINÉES.
Plantes vivant souvent dans les eaux marécageuses. Cet ordre contient deux groupes distincts :
Sphagnacées et Andréacées.

- ORDRE II. — BRYINÉES.


Plantes ordinairement vivaces à tige cylindrique fixée à la base par des rhizoïdes absorbants.
Présence de feuilles alternés, simples, entières, dentées ou ciliées et presque jamais lobées,
souvent munies d'une nervure; fleurs monoïques, dioïques ou hermaphrodites, souvent munies
de paraphyses ; anthéridies ordinairement cylindriques déhiscentes par le sommet ; archégones
en nombre variable, souvent colorés en brun et en rouge. Les Bryinées possèdent une
fructification acrocarpiques ou pleurocarpiques.

18
- DIVISION I. - ACROCARPES.
Mousses à fructifications terminales, cette division comprend plusieurs ordres :

- ORDRE I. — SCHIZOCARPEAE
Possédant le groupe des : .Andreaceae

- ORDRE II. — CLEISTOCARPEAE


Possédant les groupes des : Physcomitrioïdeae, Pottioideae, Bruchiaceae .

- ORDRE III. — STEGOCARPEAE.


Possédant les groupes des : Leucobryaceae, Buxbaumiaceae , Tetrapildaceae, Polytrichaceae,
Schisstostegaceae, Disceliaceae, Bryaceae, Splachnaceae, Funariaceae, Fissidentaccae,
Seligeriaceae, Ceratodontaceae, Weisiaceae, Pottiaceae, Grimmiaceae.

-les Cleistocarpées qui sont Mousses à fructifications terminales ; capsules dépourvues


d'opercule et s'ouvrant par la déchirure irrégulière des parois.

-les Stégocarpées qui sont des mousses possédant une capsule fermée par un opercule.

- DIVISION II. — PLEUROCARPES.


Mousses à fructifications latérales, cette division comprend les groupes suivants :
Fontinalaceae, Ptérogoniaceae, Leskeaccae, NecKeraceae, Fabroniaceae, Hookeriaceae,
Hypnaceae .

3.3.Embranchement iii. Les cryptogames vasculaires.


Système végétatif différencié en tige, feuille et racine ; faisceaux libéro-ligncux disposés
souvent concentriquement. — Embranchement se divisant en trois classes : les Filicinées, qui
comprennent les Fougères; les Équisétinées, qui comprennent les Équisetum ou Prêles, et les
Lycopodinées.

3.3.1. Classe I. — filicinées.


Tige peu ou point ramifiée, pourvue abondamment de racines et de feuilles; faisceaux libéro-
ligneux de la tige très développés. Cette classe est composée de trois (3) ordres ;

ORDRE I. — FOUGÈRES. ORDRE II. — MARATTIOÏDÉES. ORDRE III. —


HYDROPTÉRIDES.

- ORDRE I. — FOUGÈRES.
19
Végétaux de grandeur très variable, depuis la plantule jusqu'aux grands arbres, à tige rampante,
grimpante ou dressée, presque toujours pourvue d'un sclérenchyme de couleur brune.

Cet ordre comprend les groupes suivants : Hyménophyllacées, Cyathéacées, Polypodiacées,


Osmundacées, Schizéacées.

- ORDRE II. — MARATTIOÏDÉES.


Végétaux de grandeur variable à tige courte, simple, et recouverte par les bases des feuilles ; ils
sont dépourvus du sclérenchyme à parois brunes, qui caractérise les Fougères ; racines sur la
tige, près des feuilles et en petit nombre. Les différents groupes sont : les Marattiacées,
Ophoglossinées.

- ORDRE III. — HYDROPTÉRIDES.


Plantes vivant dans des lieux très humides ou nageant à la surface des eaux dormantes. Deux
groupes sont répertoriés dans cet ordre : les Salviniacées et les Marsiliacées.

3.3.2. Classe ii. - équisétinées.


Végétaux à tige, se ramifiant abondamment en verticilles à chaque nœud ; feuilles très petites
et verticillées. Cette classe ne comportant de taxons ordres, mais réunie deux groupes : les
Equisétacées et les Annulariées.

3.3.3. Classe iii. - lycopodinées.


Végétaux caractérisés par la ramification toujours dichotome des racines, et par la ramification
latérale et solitaire de la tige. Les lycopodinées comportent deux (2) ordres :

- ORDRE I. — LYCOPODINÉES ISOSPORÉES.


Cet ordre comprend un seul groupe : Les lycopodiacées

- ORDRE II. — LYCOPODINÉES HÉTÉROSPORÉES.


Cet ordre comprend trois (3) groupes : les Isoétées, Sélaginellées,
Lépidodendrées.

20
4. Systématique des végétaux supérieurs (APG III)

4.1. Embranchement des Angiospermes ou magnoliophyta (graines protégées)


Selon les classifications les plus récentes, les angiospermes sont classées comme suit :

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Systématique moderne basée de plus en plus sur des comparaisons de fragments du génome
(ADN ARN) et également sur la structure du grain de pollen des plantes, qui peut avoir une
seule aperture (monoaperturé), ou trois (3) apertures (triaperturé). Donc souvent manque de

critères morphologiques communs pour un groupe. Cette classification ne traduit pas


forcement au niveau morphologique. Les taxons supérieurs aux ordres n'ont pas forcément de
titre précis, ce qui fait cette classification priorise à partir de l’ordre.

Règles de nomenclature des Angiospermes (à partir de l'Ordre) :

Ordres : terminaison en –ALES (ex Solanales)

Familles : terminaison en –ACÉES (ACEAE) (ex Solanacées, Solanaceae)

Genres : ex chez Solanacées 102 Genres : Nicotiana, Atropa, Datura, Solanum,Lycopersicon...

Espèces : ex dans le genre Solanum, 1500 espèces (2500 dans la famille) dont : Solanum
tuberosum (Pomme de terre), Solanum melongena (aubergine), Lycopersicon esculentum
(tomate).

Les angiospermes ont une importance botanique, agronomique et économique capitale, elles
comptent environ 56 Ordres, 445 Familles, 250 000 à 300 000 espèces décrites, presque la
moitié de l’ensemble des espèces terrestres.

4.1.1. Les Protoangiosperme ou paléoherbes

Appelées aussi Paléoherbes les fleurs présentent une soudure incomplète des carpelles,
souvent fermés par une sécrétion. Ce sont généralement des plantes aquatiques ou arbustes
(175 espèces).
4.1.1.1. . Ordres de nymphéales

- Famille des nymphéacées

Ancienne classe des Dicotylédones Dialypétales Thalamiflores, compte environ 58 espèces avec
réceptacle floral plus ou moins allongé (thalamus), soudure incomplète des carpelles.

22
1. Nénuphar blanc (Nymphéa alba) 2. Lotus (Nelumbo nucifera)

4.1.2. Les Euangiospermes


Plantes ayant des fleurs à carpelles complètement fermées.
4.1.2.1. Les Euangiospermes monoaperturés
Ce sont des plantes dont les grains de pollen possèdent une seule aperture (paroi ou zone
d’ouverture à travers laquelle logera le tube pollinique lors de la germination), d’où le nom de
monoaperturés. Ces plantes Contiennent également des fleurs trimères (multiples de 3),
apétales ou à périanthe.
Les angiospermes monoaperturés compte deux groupes :
- Les monocotylédones ou liliopsidées
- Les dicotylédones primitives ou magnoliidées

Les monocotylédones ou liliopsidées


Ce groupe compte environ 52 000 espèces, il est surtout caractérisé par la présence d’un seul
cotylédon ; jeune feuille émergée lors de la germination. Les racines sont de type fasciculé, les
tiges ne présentent presque pas de ramification, avec une structure primaire dominante dans
ces deux organes. Les feuilles présentent généralement une nervation parallèle. Les vaisseaux
libéro-ligneux sont dispersés à l’intérieur de la tige.
Les monocotylédones se divisent en deux sous groupes : monocotylédones archaïques et
monocotylédones évoluées

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faisceaux libéro-ligneux
(bois et liber
)

Germination monocotyledonienne Faisceaux libéro-ligneux dispersé

- les monocotylédones archaïques


Mise à part les autres caractéristiques des monocotylédones, les plantes de ce sous-groupes sont
surtout caractérisées par une absence de périanthes, on les appelle plantes apérianthes. Les
monocotylédones archaïques comportent deux ordres : Ordre des Acorales et Ordre des Alismatales.
: Ordre des Acorales
Famille des Acoracées
Cette famille est dominée par la présence de spadice et spathe dans les pièces florales, deux (2)
à quatre (4) espèces sont répertoriées jusqu’à date. Il y a présence également de trachéides
scalariformes au niveau des bois, qui sont des éléments conducteurs peu spécialisés, formés
par des cellules vivantes allongées en forme échelle d’où le nom « scalariforme ».
Parmi les espèces, on a le jonc, appelée aussi roseau odorant de nom scientifique ( Acorus
calamus). Le rhizome de certaines espèces est utilisé dans la parfumerie (huiles essentielles)

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Ordre des Alismatales
Famille des Aracées
Plus de 4 000 espèces identifiées avec bon nombre d’espaces ornementales. Les feuilles sont
de formes triangulaires, présence de spadice simple et spathe membraneuse. Les aracées
portent des fruits baie en épi comme le maïs, ces fruits sont souvent toxiques à cause de la
présence du saponoside ou saponine, et toxique par la présence des raphides d’oxalate de
calcium (cristaux intracellulaires chez certaines plantes).

Quelques exemples d’especes connues.

Gouets (Arum maculatum)

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Dieffenbachia
-Espèces très irritantes (raphides d’oxalate de calcium)
-Présence de protéines toxiques (saponoside)
-Espèces très répandues en Haïti

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Les monocotylédones évoluées

Caractérisées par la présence de fleur trimères (multiples de trois), ou fleurs ternaires. Le


périanthe est pétaloïde (non différencié). Ce sous-groupe contient cinq (5) ordres qui sont :
Ordre des Arécales, Ordre des Poales, Ordre des Asparagales, Ordre des Liliales, Ordre des
Dioscoréales.

Ordre des arécales

Famille des arécacées

Cette famille compte environ 2 000 espèces, très


abondante dans les régions chaudes (Tropicale et
subtropicale). Tige formée par la base des feuilles
tombées, diamètre uniforme de la base au sommet
(Stipe). Les feuilles sont rangées en bouquet
terminal, fruit baie ou drupe.

Cette famille a une grande importance économique,


la plupart sont des plante alimentaire (cocotier,
palmier, dattier), d’autres sont des plantes a huiles (Palmier à l’huile), et d’autres sont
exploitées pour leurs fibres ( raphia, rotin…)

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Graine
fruit
Palmier dattier (Phoenix dactylifera) Cocotier (Cocus nucifera)

N.B : Fruit drupe, noyau : endocarpe très dur.

Ordre des poales


Familles des poacées ou Graminées (Graminosa)
Famille cosmopolite ; la plus rependue en surface. Croissance herbacée annuelle ou bisannuelle
, feuilles étroites a nervation parallèle, tige creuses avec des nœuds et des entre-nœuds
(Chaume) . Une structure ligneuse est observée surtout chez les bambous (

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entre-noeud

noeud

Dans cette famille se trouve les céréales (Blé, millet, maïs, orge,riz…)
Ces plantes ont de grandes importances économiques, parmi lesquelles :

Maïs (Zea mays L.) , 20% des céréales

Riz (Oriza sativa) , 25 % des cereales

Blé (Triticum sp. )

Canne à sucre (Saccharum officinarum) : sucre, rhum

Orge (Hordeum sativum) : ses germes servent à préparer la bière

Seigle (Secale cereale), Avoine (Avena sativa)

Petit chiendent (Agropyrum repens) : rhizome diurétique

Citronnelles (plusieurs espèces) : activité antiseptique et insectifuge

Vétiver : parfums

Ordre des Asparagales

Cet ordre contient six (6) familles qui sont : Les Alliacées, Les Asparagacées, Les Ruscacées,
Amaryllidacées, Iridacées, Orchidacées.

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Familles des alliacées

Ces plantes comptent environ 800 espèces, elles possèdent une odeur caractéristique. Les plus
dominantes se rangent dans le genre Allium, qui compte environ 700 espèces, leurs fruits se
présentent sous forme de capsule. A tire d’exemple, nous avons :

Ail (Allium sativum)


Oignon (A. cepa)
Poireau (A. porrum)…
Familles des Asparagacées
Cette famille compte 160 espèces connues, les plantes possèdent des rhizomes verticaux ou
horizontaux, de fruits baie en général.

Exemple : l’asperge (Aspergus officinalis)

Famille des Rutacées


Compte 475 espèces, feuilles disposées en spirales ou sur deux rangs.

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 vivace par rhizome
Cladode
 "feuilles" = cladodes, persistantes, très
piquantes
 plante dioïque à fleurs insérées
directement sur les cladodes
 fruit : baie rouge
 riche en saponosides et en flavonoïdes
(veinotonique, antivariqueux) Petit
houx, Fragon (Ruscus aculeatus)

fleur à 6
3tépales,
grands et 3
petits

Famille des Amaryllidacées


Elles possèdent un bulbe ou rhizome et perdent leurs feuilles. Pour la plupart, ce sont des
plantes ornementales, les plus connues étant l'Amaryllis et la Belladonne. Leurs feuilles sont
linéaires et leurs fleurs sont symétriques, hermaphrodites et comportent de 3 à 6 pétales.

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Possèdent des substances comme les raphides d’oxalate de calcium, donc propriété irritante
des feuilles. Leurs bulbes sont toxique, souvent confondus a ceux comestibles.

Narcisse Narcissus poeticus

ovaire infère

coronule

Jonquille (Narcissus pseudonarcissus

Familles des iridacées

Environ 1 800 espèces, plantes herbacées, vivaces par bulbe, rhizome, tubercule tous non
comestibles. Les fleurs sont composées de verticilles à segments de 3 sépales pétaloïdes et 3
pétales, différenciés ou non, 3 étamines, 3 stigmates bien visibles.

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Iris des jardins (Iris germinaca) Iris jaune (Iris pseudocorus)

Famille des orchidées

Compte 20 000 espèces dans le monde entier. Ces plantes sont caractérisées par une feuille
charnue ovale ou allongées. Les fleurs poussent sur des tiges polymorphes de la plante, elles
sont de coloration variée, rose, blanc, bleu, jaune orange. En effet les extraits d'orchidées
possèdent des propriétés anti-âges, hydratantes et régénératrices. Elles doivent leurs vertus à
leur composition Des glucides, qui se gonflent au contact de l'eau et ainsi hydratent la peau.

Orchidée de couleur rose


33
Certaines espèces terrestres vivent en symbiose avec des champignons (Rhizoctonia) .

Ordres des liliales

Cet ordre regroupe plus de 250 espèces dans le monde et contient trois familles qui sont : les
colchicacées, les meliathiacées, liliacées.

Ordres des Dioscoréales

Dans cet ordre une seule famille est répertoriée en Haïti, les Dioscoréacées. Plantes sous
formes de liane, structure ligneuse, fruit à tubercule comestible ou non selon l’espèce.

Famille dioscoréacée

Les Dioscoréacées (Dioscoreaceae) sont une famille de plantes monocotylédones. C'est la


famille des ignames (certaines espèces du genre Dioscorea) qui sont consommées comme

substitut de la pomme de terre dans les régions tropicales.

Dioscorea alata (chair mauve)

Dioscorea cayenensis (chair jaune)

Dioscorea rotundata (chair blanche)

Plusieurs espèces sont répertoriés pour le genre dioscorea, ainsi on a souvent tendance à parler
de Dioscorea sp.

Il faut aussi noter qu’il existe pour ce genre des espèces dont le tubercule n’est pas comestible,
par exemple Dioscorea communis (tamier, herbe à la femme battue).

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- Les dicotylédones primitives ou Magnoliidées
Plantes possédant deux cotylédons et pollen monoaperturé, ce sous-groupe comporte deux
ordres : les Magnoliales et les Laurales.

Ordres des Magnoliales

Famille des Magnoliidées

Plante des régions tropicales et subtropicales, dialypétales et thalamiflores.

Liriodendron tulipifera ( Tulipier de Virgine)

35
Ordres des Laurales
Cet ordre contient plus de 2500 espèces, le plus souvent ce sont arbustes ou arbres à feuilles
simples dans les régions chaudes. Les fleurs sont petites, constituées de trois sépales, trois
pétales, neuf étamines. Les pétales sont sépaloïdes, les fruits sont baie (parfois drupe). Ces
plantes possedent des cellules à essences (plantes aromatiques) à titre d’exemple, Laurier
sauce ou laurier noble (Laurus nobilis)

Famille des lauracées


Deux espèces importantes en Haïti,
Le cannelier de ceylan (Cinnamomum verum), et l’avocatier (Persea sp.)

4.1.2.2. Euangiospermes triaperturés ou eudicotylédones


Plantes dicotylédones, pollen triaperturé, elles constituent selon les nouvelles approches de
systématique des végétaux les vraies dicotylédones. Elles portent des racines fasciculées, des
fleurs de types pentamères et tétramères, rarement trimères. Présence de feuille complète
constituée de limbe et pétiole, vasculature de type annelée.

Ce sous-groupe comporte les eudicotylédones archaïques et eudicotylédones évoluées

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Bois 2 et Liber 2

37
38
4.1.3.

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