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À l’ombre
des
arbres
Collection
l’amateur de nature
Sous la direction d’Alain Foucault,
en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle
8
Se préparer 10
Voici quelques éléments de base à emporter dans un sac à dos :
pratiques
le dernier bulletin de Météo 99 un carnet de notes, un crayon, un mètre,
France, et de jeter un coup d’œil 99 des petites pochettes plastiques, des récipients en plastique de
à votre baromètre. Une fois en plusieurs tailles
pour réussir
Mode d’emploi
en forêt
balades lorsque le vent est fort 99 un filet à papillons, et/ou un filet-fauchoir pour chasser dans
(chutes de branches) et par la végétation
temps d’orage, car il arrive 99 des flacons de chasse
que la foudre s’abatte sur un 99 des pinces fines
arbre. Les arbres les plus éle- 99 un filet troubleau, ou épuisette à mailles fines, pour la récolte de
vés constituent un danger plus petites espèces aquatiques
grand, surtout s’ils se trouvent
99 un piochon pour fouiller la terre, soulever des pierres, gratter dans
en lisière de forêt.
les troncs et les souches en décomposition
‡‡ Comment la sève
circule-t-elle dans les arbres ? 21 56
Laissez les glands tremper dans l’eau pendant une nuit. Puis
Près de leurs extrémités, les racines sont recouvertes de poils placez-les dans un pot, sous une couche de quelques centimètres
absorbants qui augmentent considérablement la surface d’échange de terreau. Humidifiez le terreau. Installez les pots dans un
avec le sol. endroit ensoleillé. Pour hâter la germination, recouvrez les pots
Aspirée par osmose dans les racines (jusqu’à parfois plusieurs d’un sac en plastique bien fermé.
mètres de profondeur), l’eau alimente le flux ascendant de la Quelques semaines plus tard, une tige verte apparaît. À ce
sève brute jusqu’aux branches et aux feuilles. L’osmose est un moment-là, enlevez le sac plastique et arroser régulièrement.
phénomène au cours duquel des molécules d’eau traversent une Au fil des mois, une petite plantule se développe. Au printemps,
membrane séparant deux liquides dont les concentrations en c’est le moment de la planter dans un pot plus gros ou mieux,
produits dissous sont différentes. Là, sous l’action de la chaleur en terre. Pour les transplanter, creusez un trou assez grand pour
du soleil, les feuilles transpirent, et une partie de l’eau s’évapore donner aux racines suffisamment de volume. Plantez chaque
par les minuscules stomates, percés à leur surface. Ce phénomène plant bien droit, puis comblez le trou avec de la terre. Mieux
(appelé évapotranspiration) constitue le moteur de la pompe. vaut tenter de faire germer plusieurs glands à la fois car tous ne
Il suscite en effet un nouvel apport d’eau de la part des racines, germeront pas… Cette même opération peut s’effectuer avec
ce qui favorise la circulation de la sève. Très puissant, ce phé- des châtaignes ou des faines de hêtres.
nomène d’aspiration est capable de faire monter l’eau jusqu’à la
cime des plus grands arbres, à des dizaines de mètres de hauteur !
En retour, la sève descendante (ou sève élaborée) progresse des
9 à 15 cm Rigides, piquantes. Cônes Pin noir Aiguilles en forme de minuscules écailles Cyprès (p. 70)
5-8 cm. d’Autriche (p. 98)
Une clé
gaine. Cônes allongés
(8-12 cm).
Mode d’emploi
d’identification
Alisier blanc
Sorbus aria − Rosacées
5
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 20 m. Tronc droit, cylindrique, dulée est comestible. Les fruits sont mûrs en – Ministère du Développement durable
mince. Houppier ovoïde, très ramifié. septembre. www.environnement.gouv.fr
Feuillage compact, couvert épais. À l’état Rameaux
Comment les 108
de buisson dans les endroits rocailleux ou
en montagne.
Bruns rougeâtres, avec nombreuses lenticelles.
Bourgeons
– Office national des forêts
www.onf.fr
reconnaître
Collines et basses montagnes. – Organisation des Nations unies pour l’alimentation
Gros, à grandes écailles brun verdâtre, bor-
Un peu partout, principalement disséminé dées de duvet blanc, un peu visqueux. et l’agriculture (FAO)
dans la moitié est (plateaux de la
Bourgogne aux Ardennes), surtout entre Écorce www.fao.org/forestry/fr
600 et 1 200 m, et jusqu’à 1 900 m. Lisse et grise, puis brun rougeâtre foncé et
légèrement fissurée.
Mai-juin.
Longévité et conditions
Feuilles
Quelques arboretums
Aire naturelle : Europe de l’Ouest, jusqu’à la
Caduques. Alternes, ovales à elliptiques mer Caspienne. Dans les bois secs, les ébou-
(5-15 cm de long), réunies en bouquets à lis, les rochers (où il se fixe jusque dans leurs
l’extrémité des rameaux. Bords irrégulière-
ment dentés, avec de grosses dents à l’ex-
trémité des 8 à 13 paires de nervures. Pétiole
fentes grâce à un enracinement profond)
ainsi que sur les crêtes. Il pousse en compa-
gnie du Chêne pubescent. Il occupe tous les
à visiter
court (1-2 cm). Couleur : vertes grisâtres lui- sols mais préfère les sols calcaires. Il exige
santes et fortement ridées dessus, feutrées des terres filtrantes et pas trop compacts.
Des explications
Carnet d’adresses
Carnet d’adresses
•• Arboretum de Chèvreloup
Muséum national d’Histoire naturelle
Situé au nord du domaine national de Versailles, il couvre
205 hectares et rassemble quelque 2 500 espèces et variétés
d’arbres. Il constitue un univers d’étude à l’usage des bota-
nistes et un lieu de découverte et de promenade pour le public.
30 route de Versailles − 78150 Rocquencourt
Des adresses d’associations, de clubs, www.mnhn.fr/chevreloup
Tél. 01 39 55 53 80
de musées, de sites Internet…
pour vivre sa passion
Réussir
une
excursion
en forêt
Avant de partir
Bienvenue dans la forêt ! Une balade à
la découverte de ses arbres, de son sous-bois,
des plantes et des animaux qu’elle abrite,
est toujours facteur de bien-être, de liberté
et de sincères émotions ! Mais il s’agit de rester
Réussir une excursion en forêt
8
Se préparer
Il est impératif de consulter
le dernier bulletin de Météo
France, et de jeter un coup d’œil
à votre baromètre. Une fois en
forêt, l’horizon caché par les
branchages ne permet pas de
voir le mauvais temps arriver.
Évitez en particulier les
balades lorsque le vent est fort
(chutes de branches) et par
temps d’orage, car il arrive
que la foudre s’abatte sur un
arbre. Les arbres les plus éle-
vés constituent un danger plus
grand, surtout s’ils se trouvent
en lisière de forêt.
Pendant la période de chasse (fin septembre à février), ren-
seignez-vous sur les lieux de chasse, signalés par un panneau,
à éviter…
Préparez votre itinéraire avec une carte au 1/25 000.
Prévoyez un bon équipement.
Partez de bonne heure car, en été, il fait moins chaud et
l’effort à fournir est moins pénible !
Avant de partir
volent plus bas, et les hirondelles rasent le sol pour les capturer.
Les pies crient très fort. Percevant l’humidité, les vaches (à l’orée
de la forêt) se couchent et se ménagent un espace sec pour se
reposer. Les araignées quittent leurs toiles, les écailles des cônes
des pins se resserrent.
‡‡ Le matériel
Un peu de matériel sera des plus utiles : un bâton de marche
(pour écarter les ronces), des sacs plastiques pour conserver vos
récoltes, d’autres pour stocker vos détritus, éventuellement un
panier (pour conserver des champignons), un couteau multi-
lames, une lampe de poche, une petite trousse de secours, un
sifflet, une carte et une boussole. Lors de balades dans des zones
un peu éloignées, le téléphone portable peut rendre bien des
services : demander de l’aide pour s’orienter, s’informer des
derniers bulletins météo, prévenir les secours en cas d’acci-
dent. Mais les épaisses forêts sont parfois mal desservies par les
antennes-relais. Et, avant de partir, n’oubliez pas de recharger
la batterie au maximum !
Réussir une excursion en forêt
Avant de partir
11
‡‡ Pour se repérer…
Il y a tellement de choses passionnantes à découvrir en forêt
que, tout à son observation, il est très facile de se perdre ! Le
plus simple pour éviter ce genre de désagrément est de suivre
les chemins forestiers, fléchés, et de privilégier les chemins
« aller-retour » aux chemins « en boucles » qui peuvent vous
entraîner fort loin. Aussi, pour plus de sécurité, munissez-vous
toujours d’une carte et d’une boussole !
Indispensable boussole
Elle se compose d’une plaquette rectangulaire graduée pour-
vue d’une flèche de direction qui indique le chemin à prendre, un
boîtier rond pivotant et gradué en degrés, une aiguille aimantée
qui indique le nord magnétique. Pour orienter votre carte (IGN),
posez la boussole sur la carte de façon à ce que la direction qu’elle
indique soit alignée sur la direction
du nord magnétique indiquée sur
l’un des bords de la carte. L’aiguille
aimantée de la boussole ne sera pas
en face du nord de la carte. Tournez
la carte et la boussole jusqu’à obtenir
cet alignement. La carte se trouve
alors orientée de la même manière
que le terrain.
Et sans boussole ?
Le soleil se lève à l’est, se situe
Réussir une excursion en forêt
Avant de partir
Lubéron, St-Guilhem-le-Désert…).
13
Les courbes de niveau sont des lignes qui joignent les points situés
à une même altitude, indiquée par un nombre. La forme des courbes
rend compte du relief ; plus les courbes sont rapprochées, plus la
pente est forte (terrain accidenté ou montagneux), plus elles sont
espacées, plus la pente est douce.
Les itinéraires pédestres
La Fédération française de randonnée a créé en France près
de 180 000 km de randonnées, pourvus d’une signalisation
permettant de suivre des sentiers sans risquer de s’égarer.
Les itinéraires de Grande randonnée ou GR sont princi-
palement des sentiers linéaires, comme le GR 10 joignant la
Méditerranée à l’Atlantique, ou le GR 20 qui traverse la Corse
du nord au sud. Ils sont balisés par deux rectangles superposés
blanc et rouge.
Réussir une excursion en forêt
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‡‡ Port et houppier
Un arbre se caractérise par
un port particulier, la hau-
teur et les proportions de son
tronc, le mode de ramification
de ses branches, l’importance
de ses rameaux… Cependant,
ces caractéristiques se trouvent
fortement influencées par l’en-
vironnement où il se développe
car, du fait de son immobilité,
l’arbre est contraint de s’adap-
ter aux conditions du milieu.
Chez une même espèce, la Le houppier, ensemble 17
forme d’un arbre peut ainsi des branches et des feuilles
fortement varier selon qu’il
pousse au soleil ou à l’ombre, isolé ou en massif, à l’abri ou
exposé au vent. En montagne, certaines espèces de grande taille
prennent des allures d’arbrisseaux nains rampants.
‡‡ Les racines
Les racines de l’arbre ont deux fonctions : le fixer dans le
sol, et puiser l’eau et les minéraux dont il se nourrit. Les racines
emmagasinent également les substances extraites du sol afin
d’alimenter l’arbre durant l’hiver.
L’enracinement présente un développement très divers
Réussir une excursion en forêt
suivant les espèces. Il peut être pivotant, avec une grosse racine
s’enfonçant profondément et d’où partent des racines latérales
plus petites, comme c’est le cas chez les chênes. Cette confor-
mation assure la stabilité de l’ensemble de l’arbre, du tronc aux
feuilles. L’enracinement peut aussi comporter de nombreuses
racines de même taille, s’enfonçant obliquement (érables),
ou se développant superficiellement, près de la surface du
sol, comme chez les épicéas. Ceux-ci sont ainsi vulnérables
aux fortes tempêtes qui peuvent les abattre. Certaines espèces
(Peuplier tremble, Tilleul) produisent sur des racines proches
20 de la surface des rejets (drageons).
Observer les arbres c’est bien, les identifier c’est mieux !
‡‡Comment la sève
circule-t-elle dans les arbres ? 21
transiter dans l’arbre pour être libérée dans l’atmosphère sous forme de
vapeur d’eau. Un chêne adulte hisse ainsi près de 200 litres d’eau par
jour, à une hauteur d’une trentaine de mètres ! En région tempérée, un
hectare de forêt peut absorber jusqu’à 4 000 tonnes d’eau par an !
‡‡ Feuilles et photosynthèse
Chaque feuille est constituée par un limbe et est rattachée à
la tige par un pétiole qui se prolonge par le réseau des nervures.
22 Les feuilles montrent une extraordinaire diversité − simples ou
composées, molles ou coriaces, en forme d’aiguilles ou d’écailles,
caduques ou persistantes, etc. – mais toutes possèdent la même
fonction. Par le processus de la photosynthèse, elles fabriquent
des substances organiques à partir d’éléments minéraux simples :
Les stomates
23
‡‡ Feuillus et conifères
Les conifères ont connu leur apogée il y a 170 millions d’an-
nées, avec à l’époque plus de 20 000 espèces, contre moins de
Réussir une excursion en forêt
Forêt de feuillus
cours de leur développement, éliminé les conifères de nombreux
milieux, ce qui explique le petit nombre de ces derniers observé
actuellement. Avec plus de 25 000 espèces, ils sont bien repré-
sentés sur tous les continents et sous tous les climats. En région
26
Avec l’hiver qui s’installe, toutes les parties des arbres (troncs,
branches, racines, bourgeons) se mettent à vivre au ralenti, se nour-
rissant de leur réserve d’amidon. Le froid est indispensable à un
très grand nombre d’espèces car il lève les dormances des graines et
des bourgeons, et permet ensuite la reprise d’une vie active dès que
les conditions climatiques redeviennent favorables. Seuls quelques
végétaux (houx, lierre, la plupart des conifères) conservent un aspect
proche de celui qu’ils avaient durant la belle saison.
Quelques exceptions
Certains végétaux, comme le noisetier, fleurissent en hiver. Les cha-
tons mâles sont bien visibles dès décembre, alors qu’il n’y a plus de
feuilles, et la pollinisation a lieu généralement en début d’année. La
pollinisation des végétaux qui fleurissent précocement ne peut être
assurée par les insectes, mais uniquement par le vent.
Comment reconnaître
les différentes espèces
‡‡ La silhouette
Elle est parfois si caractéristique 27
qu’elle permet l’identification :
chêne épais et trapu, aux grosses
branches étalées et sinueuses, hêtre
aux branches dressées et rigides, etc.
‡‡ Les feuilles
Forme, présence de duvet, mode
d’insertion, disposition des feuilles sont à observer. Attention
cependant, chez beaucoup d’arbres, la forme des feuilles se
modifie avec l’âge (chêne vert aux feuilles bordées de piquants
chez le jeune, lisses chez l’adulte). Utilisez la clé visuelle d’iden-
tification, pages 60 à 63.
‡‡ Les fleurs 29
‡‡ Les fruits
Ils sont très utiles à la
Réussir une excursion en forêt
reconnaissance de l’espèce
tant qu’ils sont présents,
depuis la fertilisation de la
fleur jusqu’à sa maturation
et sa dispersion.
Comment identifier
un arbre en plein hiver ?
Dépourvu de ses feuilles, un arbre est alors plus difficile à
identifier. Cependant son écorce et ses bourgeons constituent
de bons renseignements : taille, forme (à observer avant leur ouver-
ture ou débourrage), présence d’épines sur la tige, couleur, toucher (les
bourgeons du Sorbier domestique sont collants), position par
rapport au rameau, nombre et disposition des écailles, présence
de poils sur celles-ci.
Ainsi, les gros bourgeons noirs et veloutés sont caractéris-
tiques du Frêne. Une écorce lisse et de longs bourgeons pointus
permettent de distinguer le Hêtre. Les bourgeons globuleux aux
écailles vertes bordées de brun sont des critères de reconnaissance
de l’Alisier torminal…
Observer les arbres c’est bien, les identifier c’est mieux !
L’aspect des cicatrices foliaires, c’est-à-dire des marques
laissées sur le rameau à la chute d’une feuille, est parfois un bon
critère : en forme de cœur chez le noyer, de fer à cheval chez le
Marronnier, etc.
La forme et le nombre des lenticelles, permettant les échanges 31
gazeux, du tronc et des branches.
Des feuilles mortes encore attachées aux branches et les restes
éventuels de fruits sont également de bons critères… quand ils
sont présents !
Principaux genres
et familles
‡‡ Conifères
Familles Genres
Céphalotaxacées Cephalotaxus
32
Cannabacées Celtis
Comacées Cornus
Éricacées Arbutus
Juglandacées Juglans
Lauracées Laurus
Magnoliacées Magnolia
Malacées Malus
Platanacées Platanus 33
Rosacées Sorbus, Prunus
Théacées Camellia
Tiliacées Tilia
Ulmacées Ulmus
Entre espèces
et écosystèmes
Les forêts sont constituées de milieux naturels
variés (pelouses sèches, tourbières, landes,
mares…) abritant tout un cortège d’espèces :
arbres, arbustes, plantes, oiseaux, mammifères,
Réussir une excursion en forêt
En se développant, les
arbres occupent un espace
34 que d’autres végétaux ne
peuvent plus utiliser.
Tout au long de leur vie,
ils apportent gîte et nour-
riture à de nombreux
prédateurs et parasites.
Beaucoup d’entre eux uti-
lisent des animaux pour
assurer la pollinisation de
leurs fleurs et la dissémi-
nation de leurs graines.
En mourant, ils restituent
à leur milieu de grandes quantités de matières organiques.
Le chêne d’une forêt présente par exemple une morphologie
particulière en fonction des conditions dans lesquelles il s’est
développé : houppier large et élevé s’il a poussé de façon isolée,
étroit et court s’il s’est développé à proximité d’autres arbres, en
futaie. Son tronc porte du côté le plus exposé aux vents domi-
nants une poussière d’algues vertes, des lichens et des mousses.
Entre espèces et écosystèmes
Un vieux chêne au tour de taille impressionnant !
Riches lisières
Les lisières, zones de transition entre la forêt et les milieux ouverts,
abritent de nombreuses espèces végétales et animales. Leur limite est
parfois tranchée, parfois progressive. Dans ce cas, elles offrent une
gamme complète d’habitats et abritent une grande diversité d’espèces.
‡‡ La forêt française en quelques chiffres
Avec plus de 15,5 millions d’hectares, elle couvre 28 % du
territoire métropolitain.
Plus de 11 500 collectivités sont propriétaires de 15 % de la
forêt. L’État possède les forêts domaniales, représentant 10 % de
la forêt. La forêt française est composée aux deux tiers de feuillus
et à un tiers de conifères. 10 espèces composent 80 % des peu-
plements : 6 feuillus (Chêne pédonculé, Chêne rouvre, Hêtre,
Châtaignier, Merisier, Frêne) et 4 conifères (Pin maritime,
Sapin, Épicéa, Pin sylvestre). Plus de 80 espèces se partagent
les 20 % restants (données ONF).
Réussir une excursion en forêt
La genette 41
Solitaire, elle défend son territoire qu’elle marque à l’aide de sécrétions des
glandes anales et d’urine sur rochers, troncs. Le jour, elle se repose perchée dans
les arbres. La nuit, elle en descend pour chasser musaraignes, lézards, oiseaux.
Prédateurs : renard, hiboux…
Taille : 45-60 cm, plus une queue de 40-50 cm. Habitat : Au sud de la Loire et à l’ouest
du Rhône, paysages boisés, secs, rocheux, forêts de chênes verts, garrigues, bocages.
Le blaireau
Réussir une excursion en forêt
Il creuse des terriers profonds, à plusieurs galeries, qu’il cherche souvent à prendre
au renard. Il vit en clans sur un territoire qu’il balise (par dépôt d’excréments),
aménage et défend. Le blaireau est un mangeur de vers de terre, serpents, cra-
pauds, insectes, fruits rouges, racines, champignons…
Taille : 60-75 cm, plus une queue de 15 cm. Habitat : Forêts et bois de feuillus
et mixtes, prairies, landes ; nocturne, territorial, donc difficile à voir.
Le sanglier
42
Il se déplace en général par petits groupes familiaux, les vieux mâles restant
solitaires. Il se repose le jour dans sa souille, cuvette humide dans laquelle il se
vautre pour réguler sa température et se débarrasser de ses parasites cutanés. Le
soir, il se met en quête de nourriture : lézards, rongeurs, animaux malades,
racines. Il fouille la terre pour y trouver vers et insectes (il dévaste les champs
de maïs et de pommes de terre !).
Taille : Jusqu’à 2 m et 250 kg. Habitat : Mâles avec une paire de canines pointues
(jusqu’à 25 cm). Forêts de feuillus, broussailles avec lieux humides..
Le renard roux
Le cerf
43
Il n’est pas facile à voir car il est très méfiant. Il se repose le jour et sort au
crépuscule pour se nourrir dans les clairières ou les prés, sans quitter l’endroit
auquel il est habitué. Mâles et femelles vivent séparément, en hardes. Les vieux
mâles sont solitaires et farouches. Ses bois (andouillers) tombent en hiver et
repoussent en février. Il est herbivore : herbes, pousses d’arbres, ronce,
graminées, glands, champignons…
Taille : Jusqu’à 2,50 m de long et 200 kg. Habitat : Grandes forêts de feuillus ou
de conifères, avec fourrés. Excellent coureur.
Le chevreuil
Réussir une excursion en forêt
Le chamois
44
Ou isard (dans les Pyrénées). L’été, vous pouvez l’observer en montagne, sur les
plus hautes pelouses, les alpages, à la limite des neiges persistantes. L’hiver, il
descend dans les forêts de conifères, entre 800 et 2 300 m. Il escalade les pentes
rocheuses les plus raides. Il vit en groupes (hardes) mais les vieux mâles sont
solitaires. Il se nourrit de graminées, feuilles, pousses, lichens, écorces, aiguilles
de conifères.
Taille : Jusqu’à 1,40 m de long. Poids : 25-50 kg.
‡‡ Quelques oiseaux de nos forêts
Le nombre d’espèces d’oiseaux nicheuses en France est estimé
à 285 et 35 % d’entre elles sont considérées comme forestières.
Le geai des chênes
46
La sittelle torchepot
47
Étonnant grimpeur, il progresse par petits bonds, accroché à l’écorce des troncs
avec ses griffes acérées, et se déplace souvent la tête en bas ! La femelle pétrit
des boulettes de boue et d’argile qu’elle dispose autour de l’ouverture d’un creux
d’arbre pour en rétrécir l’entrée. Se nourrit de faines et de noisettes qu’il martèle
à grands coups de bec.
Taille : 15 cm.
‡‡ Les traces laissées par les animaux
Beaucoup d’animaux des forêts laissent des traces de leur
passage. Certains circulent régulièrement aux mêmes endroits,
au niveau de « coulées » : herbes couchées à travers les hautes
herbes, tunnels dans les haies conduisant à un terrier… Un terrier
de renard ou de blaireau se reconnaît à la présence de déblais
fraîchement rejetés, à des empreintes récentes et à l’absence de
toiles d’araignée en travers de l’ouverture.
Comme de nombreux oiseaux, les rapaces régurgitent par le
bec les matières qu’ils n’ont pas digérées sous la forme de petites
boules. À chaque espèce son type de pelotes. Celles de la chouette
Réussir une excursion en forêt
48
49
Des actions pour la forêt
Le plan d’action forêt du ministère de l’Écologie et du Déve-
loppement durable concerne notamment les espèces forestières
menacées, les réseaux d’espaces protégés et la gestion des sites
Natura 2000 forestiers. Il prévoit également des mesures pour
renforcer une gestion forestière durable respectueuse de la
biodiversité, basée sur une meilleure connaissance de l’impact
du changement climatique sur les forêts.
Réussir une excursion en forêt
Longicorne
sont également menées afin de préserver l’équilibre forêt-gibier,
en régulant le nombre de grands ongulés (cerfs, chevreuils). En
effet, lorsqu’ils sont en surnombre, ils épuisent la ressource
végétale et compromettent le renouvellement des forêts.
Réserve de Porquerolles
Jura, des Gorges de l’Ardèche) et 12 réserves (près de
240 000 hectares) en outre-mer.
•• Les réserves forestières en forêt publique ou « réserves
biologiques » visent à protéger la biodiversité de ces
forêts (en particulier les forêts domaniales). En Franche-
Comté par exemple, l’ONF a créé neuf réserves biolo-
giques : une Réserve biologique intégrale (RBI), en forêt
domaniale de Chaux, où toute intervention humaine
est interdite, ce qui permet d’étudier la dynamique de
l’écosystème, ainsi que huit Réserves biologiques diri-
gées (RBD) qui protègent des espèces et habitats remar-
quables. Sont ainsi préservées les forêts alluviales (RBD
Réussir une excursion en forêt
Quelques conseils
pour réaliser un herbier
de feuilles d’arbres
En automne, les feuilles tombent des arbres. C’est le moment
d’en ramasser quelques-unes. À la belle saison, on peut aussi en
prélever une ou deux sur l’arbre. Mais attention qu’il ne s’agisse
54 pas d’espèces localement protégées !
En complément de la récolte, notez avec précision le lieu et
la date de la récolte. Un dessin ou une photographie de l’arbre
pourra accompagner très avantageusement ces informations.
‡‡ Préparer, sécher
Pour sécher les feuilles fraîchement cueillies, la technique la
plus simple consiste à les étaler sur des papiers absorbants, style
essuie-tout ou journaux, pliés en deux et mis en piles.
Dans la pile, chaque échantillon placé dans sa feuille double
est séparé de la suivante par quelques feuilles de papier absorbant
de même format. Le tout est placé sous une planche de bois
portant un objet très lourd (gros livres, pierres).
Les journaux sont changés chaque jour jusqu’à ce qu’au tou-
cher, la feuille ne donne plus aucune impression de moiteur.
Si on la soulève par l’extrémité de sa tige, elle doit rester à peu
près raide, ou se courber légèrement.
Des activités pour toute la famille
‡‡ Identifier, étiqueter
Une fois sèches, les feuilles sont reportées sur le support
définitif (papier épais ou cartonné). On les fixe à l’aide de papier
gommé, découpé en fines bandelettes. Pour chaque échantillon,
indiquer avec précision : le nom complet si on peut (nom com-
mun, nom scientifique avec genre, espèce, auteur), la localité
et la date de récolte.
55
56
Laissez les glands tremper dans l’eau pendant une nuit. Puis
placez-les dans un pot, sous une couche de quelques centimètres
de terreau. Humidifiez le terreau. Installez les pots dans un
endroit ensoleillé. Pour hâter la germination, recouvrez les pots
d’un sac en plastique bien fermé.
Quelques semaines plus tard, une tige verte apparaît. À ce
moment-là, enlevez le sac plastique et arrosez régulièrement.
Au fil des mois, une petite plantule se développe. Au printemps,
c’est le moment de la planter dans un pot plus gros ou mieux,
en terre. Pour les transplanter, creusez un trou assez grand pour
donner aux racines suffisamment de volume. Plantez chaque plant
bien droit, puis comblez le trou avec de la terre. Tassez bien et
arrosez. Mieux vaut tenter de faire germer plusieurs glands à la
fois car tous ne germeront pas… Cette même opération peut
s’effectuer avec des châtaignes ou des faines de hêtres.
Pousses de chênes
57
Aiguilles allongées
Touffes de 2 à 4 Rigides, courtes. Gros cône Cèdre (p. 66 et 68)
en forme de tonneau, dressé.
59
(10-20 mm.)
Bord lobé
Feuille aussi large que longue, Alisier torminal (p. 109)
à lobes aigus.
Feuille aussi longue Peuplier noir (p. 178)
que large, en coin
à la base, verte et
glabre sur les 2
Feuille faces, pétiole plat.
triangulaire Feuille à long Bouleau pubescent
ou en pétiole rond ; (p. 118)
Nervures losange écorce lisse
pennées Rameaux pubescents
60 blanchâtre, fruit
Bouleau verruqueux
sec ailé.
(p. 120)
Bouleau Rameaux glabres,
Bord denté verruqueux
Bourgeons sans Aulnes vert (p. 116)
pédoncule
Bourgeons avec Aulne blanc (p. 114)
Feuille pédoncule, feuilles Feuilles ovales,
arrondie. en coin à la base.
régulièrement dentées,
Petits cônes
grises dessous
ovoïdes.
Aulne Aulne glutineux (p. 112)
Feuilles arrondies,
extrémité tronquée,
glabres
Samares* à
ailes opposées
Nervures
palmées Érable Lobes peu Érable sycomore (p. 154)
aigus.
Feuilles à 5 Samares à angle
lobes presque droit.
Feuilles à Vert sombre grisâtre et mate dessus, vert pâle Cytise (p. 148)
3 folioles et couvertes de poils dessous. Long pétiole.
Feuilles palmées Marronnier (p. 162)
Fruit couvert de piquants
5 à 9 folioles, ovales, Noyer (p. 170)
Robinier (p. 182)
11-15 folioles ovales,
Feuilles à molles, à bord entier.
plus de 3 Feuilles rameaux à épines,
folioles pennées fruits en gousse
63
Dentées Sorbier des oiseaux
(p. 186)
Feuilles alternes
9-15 folioles
oblongues de
2-5 cm. Fruit petit,
rond et rouge
Cormier (p. 144)
11-21 folioles de 3 à
8 cm. Fruit en forme
de petite poire
Feuilles Bourgeons
Persistantes trois ans. Aiguilles (3-5 cm) Petits, globuleux, brun-jaune.
fines, assez rigides, plus courtes que celles
du cèdre du Liban et moins aiguës. À peine Rameaux
anguleuses, regroupées en rosettes touf- Obliques et retombants. Certains sont allon-
fues sur les rameaux courts, éparses sur les gés et portent des feuilles isolées, d’autres
rameaux longs. Couleur : vert foncé ou bleu- sont plus courts et portent des aiguilles grou-
vert, un peu argentées. pées en rosettes à leurs extrémités.
Les cônes perdent leurs
écailles pendant l’hiver, seul
l’axe reste sur la branche.
Aiguilles disposées
en rosettes
Les conifères
67
68
Feuilles Écorce
Aiguilles raides (2-3 cm de long), disposées Gris cendré, épaisse, rugueuse, et formant
en touffes, plus nombreuses sur les rameaux des écailles qui se détachent par parcelles en
courts. Couleur : vert-bleu foncé. vieillissant.
Les conifères
69
Longévité et conditions
Aire naturelle : les montagnes du Liban, de Au Jardin des Plantes
Syrie et du Sud de la Turquie, entre 1000 « Selon la légende, Bernard de Jussieu
et 1700 m, où il constitue de vastes forêts.
Il s’accommode bien du froid, de la séche- aurait rapporté dans son chapeau les
resse et supporte des sols les plus arides, premiers pieds de ce cèdre. Le jeune
modérément calcaires. Il s’enracine par plant était en fait issu de graines qui ne
un fort pivot qui lui permet de résister provenaient pas du Liban mais d’Angle-
aux vents. Les sujets âgés courbent leurs
terre, et qui avaient été récoltées sur un
branches supérieures, les ramenant en posi-
tion horizontale : on dit que le cèdre « fait arbre planté dans la vallée de la Tamise
la table ». dès 1638 ! En traversant la rue pavée
avant d’entrer au Jardin des Plantes, de
Jussieu fit tomber le pot dans lequel se
Propriétés et utilisations trouvait le cèdre et, afin de préserver son
Le bois est blanc nuancé de jaune. Il est précieux végétal, le mit dans son cha-
très lourd, compact et incorruptible. C’est peau. C’est ainsi que le cèdre entra au
un arbre d’ornement dans les jardins et les Jardin ! » (Yves-Marie Allain, D’où vien-
parcs des régions aux hivers doux. Utilisé
pour le reboisement des basses montagnes nent nos plantes ?, Calmann-Lévy, 2004).
méditerranéennes. Célèbre dans l’Antiquité.
Cyprès méditerranéen
Cupressus sempervirens − Cupressacées
70
Jusqu’à 25 m, pour 2 m de circonférence faible odeur, même quand elles sont frois-
à la base. En général, tronc droit, sées. Couleur : vert foncé.
élancé, avec de nombreuses branches
serrées, dressées contre le tronc.
Organes mâles et femelles
Houppier étroit, allongé, avec un Espèce monoïque. Organes mâles nombreux,
sommet très effilé, en « parapluie en chatons très petits (2 à 3 mm), oblongs,
jaunâtres et solitaires à l’extrémité des
fermé ». Il existe des formes étalées,
rameaux. Organes femelles globuleux, bru-
en boules ou fastigiées. nâtres, sur des rameaux très courts.
Typique du paysage méditerranéen.
Cônes
Méditerranée orientale : îles grecques Globuleux (2-3 cm), gris-brun, un peu lui-
(Crète, Rhodes…), Turquie, Liban, Iran. sants et finement ridés. Avec 8 à 14 écailles
dures, épaisses, polygonales, en forme de
Avril. clous plantés sur l’axe central. Ils s’ou-
vrent à maturité (automne de la deuxième
année) pour libérer 8 à 10 petites graines
par écaille, irrégulières, munies d’une aile
Feuilles étroite.
Persistantes, en forme de minuscules
écailles (1 mm de long), imbriquées et for- Écorce
tement appliquées sur le rameau qu’elles Mince, lisse ou superficiellement fendillée en
recouvrent entièrement. Elles dégagent une long, gris rougeâtre.
Les conifères
71
Bractées à 3 pointes
Reconnaître les arbres
Les conifères
Écorce mécaniques pour charpentes, boiseries d’in-
Assez lisse, gris foncé à gris-vert, pourvue térieur et d’extérieur, déroulage pour contre-
de nombreuses ampoules de résine horizon- plaqué, panneaux de fibres… À partir des
tales quand l’arbre est jeune. Puis l’écorce années 1860, il a été utilisé comme arbre
est fissurée et liégeuse, brun-noir avec des d’ornement dans les parcs et jardins euro- 73
fissures plus claires, parfois orangées. Elle péens. Il est préconisé depuis peu comme
forme un manchon qui peut atteindre 20 cm essence de reboisement. Il procure abri et
d’épaisseur. nourriture à de nombreuses espèces animales.
74
Les conifères
Bourgeons Propriétés et utilisations
Ovoïdes, légèrement allongés en pointe, Bois blanc, sans aubier, aux cernes bien dessi-
brun-roux, non résineux. nés, à odeur de résine et tendre. Bois aux qua-
lités moyennes, et se conservant mal. Bois de
Rameaux papeterie, caisserie, charpente, menuiserie. 75
Brun orangé, assez épais, longitudinalement C’est un bon bois de chauffage. Très utilisé
sillonnés. en reboisement, il fait l’objet de plantations
massives au point d’être devenu un élément
Écorce majeur des paysages du Massif central, Pyré-
Rouge brunâtre, couverte d’écailles fines mais nées, Bretagne, Normandie, Nord-Est. C’est
qui se détachent peu, sauf chez les très vieux l’arbre qui couvre la plus grande superficie
sujets où elles forment des plaques arrondies en Europe, et 5 % de la superficie des forêts
se fissurant. françaises. Il est parfois menacé par certaines
pratiques du ski et les aménagements réalisés
Longévité et conditions pour les sports d’hiver.
Jusqu’à 700 ans. Trois régions distinctes de Autres appellations : Sapin de Norvège,
répartition : depuis les Alpes du Sud de la Sapin du nord
France, le Jura et tout l’arc alpin jusqu’en
Yougoslavie ; de l’Allemagne à la Rouma-
nie via le Sud de la Pologne, République
Tchèque, Ukraine ; Scandinavie, Pays baltes, L’épicéa marcotte
Nord de la Pologne, Russie. Il se contente de En hiver, l’Épicéa possède une grande
mauvais sols (peu profonds, pauvres, acides
faculté de marcottage de ses branches
ou calcaires, humides voire tourbeux). Sa
vitesse de croissance est élevée (jusqu’à basses qui, plaquées au sol par la
1 m par an) et résiste aux très basses tem- neige, s’enracinent dès qu’elles tou-
pératures (-35 à -40°C). Son enracinement
chent durablement celui-ci, pour donner
est superficiel le rend sensible aux coups de
vent. Il forme des forêts très étendues et se un nouvel Épicéa en aval du premier.
mélange avec le hêtre et le sapin.
Épicéa de Sitka
Picea sitchensis − Pinacées
Reconnaître les arbres
76
Jusqu’à 50 m (100 m dans son aire autour du rameau en brosse ou en éventail.
naturelle). Tronc épais. Houppier conique Non odorantes si froissées.
étroit, colonnaire, avec branches très
étalées et peu retombantes. Feuillage Organes mâles et femelles
bleuté. Très polymorphe. Espèce monoïque. Les mâles sont rougeâtre
Versants nord des collines, fonds foncé, puis jaunes, globuleux. Les organes
femelles sont verts.
de vallées
Zones d’introduction en Bretagne, Rameaux
Normandie, Picardie, Ouest du Massif
Brun orangé, glabres.
central, etc.
Cônes
Feuilles Cylindriques (5-10 cm) très allongés, brun
Aiguilles (1-2,5 cm) raides, très piquantes, clair, pendants, avec des écailles en losange,
aplaties. Couleur : vert luisant dessus, avec souples et plissées et à l’extrémité tronquée.
deux lignes blanches dessous ; disposées tout Graines noires (3 mm) ailées.
Cônes très allongés, pendants
Les conifères
77
78
Jusqu’à 10-12 m avec 30 cm de diamètre rameaux s’écartant du tronc à angle droit.
à la base. Aspect très variable suivant Froissé, le feuillage épineux dégage une
les milieux où il pousse. Port pyramidal odeur de pomme.
ou très rameux à la base, en buisson Couleur : gris-vert, avec une large rayure
blanche dessus, vert sombre dessous.
compact et touffu, très étalé, épineux, de
1 à 5 m de haut, ou encore rampant. Organes mâles et femelles
Espèce « tout-terrain » de grande Espèce dioïque. Organes mâles en chatons
adaptabilité. jaunâtres, petits, ovoïdes, solitaires. Chatons
Commun et disséminé sur la plus femelles également très petits, verdâtres et
portés par un pédicelle.
grande partie du territoire. C’est une
des essences arbustives à la plus vaste Cônes
répartition.
Globuleux (4-8 mm de diamètre), longuement
Discrète, en avril-juin. dépassés par les feuilles. Noir bleuâtre à
maturité et recouverts d’un duvet. Ces « baies
Feuilles de genièvre » charnues, à forte saveur aro-
Persistantes. Aiguilles raides (6-20 mm de matique, régalent les oiseaux (grives, tétras-
long), piquantes comme des aiguilles et de lyres) qui dispersent les graines. Chaque baie
section triangulaire En verticille de 3 sur des contient 3 graines triangulaires, brun clair, à
écorce dure et sans ailes.
Les conifères
Rameaux tible. Ce bois de bonne qualité se travaille
bien pour la marqueterie, la sculpture, les 79
Nombreux, grêles, pendants et anguleux.
meubles d’art, etc. Il est également utilisé
Écorce pour faire des clôtures et des haies. C’est un
bon combustible.
Brune, s’exfoliant en minces lanières dans le
sens de la longueur, laissant apparaître les
parties nues du tronc, brun rougeâtre.
Les baies de genièvre
Longévité et conditions
Elles renferment des huiles essentielles,
Jusqu’à 400 ans. Aire naturelle : l’Europe,
résine, tanins, sels minéraux. On les uti-
l’Asie jusqu’à l’Ouest de l’Himalaya, l’Afrique
du Nord, l’Amérique du Nord. En zone tempé- lise comme condiments pour assaison-
rée, il s’accommode de tous les climats, de ner les salaisons ou la choucroute. Elles
tous les terrains et expositions ; de la plaine servent à la fabrication du gin (autrefois
jusqu’en haute altitude (2 500 m), sur sols boisson antiscorbutique des marins !).
pauvres, plutôt argilo-calcaires ou sableux.
Il est présent sur les collines arides des Ses branches aromatiques étaient brû-
coteaux rocailleux, et envahit friches, clai- lées dans les rues et les habitations pour
rières, landes, etc. Il est remarquablement combattre les épidémies de peste et de
résistant au froid. choléra. Leurs propriétés diurétiques
et dépuratives sont recherchées pour
Propriétés et utilisations
soigner rhumatismes, goutte, maladies
Un bois jaune-brun avec un cœur jaune des bronches…
brunâtre. Il est tenace, compact, à grain
fin, durable, aromatique et quasi-incorrup-
Genévrier à encens
Juniperus thurifera − Cupressacées
Reconnaître les arbres
80
Feuilles Écorce
En écailles, opposées et disposées sur quatre Gris blanchâtre.
rangs. En forme de losange, allongées et
aiguës, arrondies, avec une glande très odo- Longévité et conditions
rante sur le dessus. Plus de 200 ans. Aire naturelle : la Méditer-
Couleur : vert sombre ou glauque. ranée occidentale et l’Afrique du Nord (Atlas
Écorce jaunâtre avec des sillons longitudinaux
Les conifères
Cônes encore verts,
en cours de maturation
81
Jusqu’à 20 m, pour 1 m de diamètre. breux, globuleux, jaunâtres, sortant d’une
Tronc droit, souvent branchu dès la base. sorte de rosette d’écailles, de forme ovoïde et
Silhouette massive avec un houppier en allongée. Chatons femelles très petits, verts
pyramide conique, arrondie au sommet. et solitaires.
82 Grosses branches écartées à l’horizontale Fruits
ou légèrement retombantes, mais
À maturité, chaque graine s’entoure d’une
remontant souvent un peu à la pointe.
enveloppe molle, charnue, en forme de coupe,
Feuillage touffu et sombre. rouge vif. Ces arilles font le régal des oiseaux
Très rustique, tous terrains, mais surtout qui les consomment avec les graines (dures,
calcaires. ovoïdes, luisantes). Elles restent intactes et
Surtout disséminé dans les bois sont rejetées à distance dans les excréments,
montagneux ainsi qu’en plaine (Bretagne, et ainsi disséminées.
Normandie), et en peuplements reliques Écorce
dans les massifs calcaires de Provence.
Gris-brun rougeâtre, très mince, se détachant
Jusqu’à 1 500 m en Corse.
par plaques chez les vieux sujets. Le tronc
Mars-avril. est sillonné longitudinalement de cannelures
assez marquées.
Feuilles
Persistantes. Aiguilles droites (2-3 cm), Bourgeons
plates, coriaces, épaisses, pointues, insérées Petits, nombreux, vert-jaune à brunâtre.
tout autour des branches. Pétiole court. Cou-
leur : vert sombre luisantes dessus et plus Rameaux
pâles dessous avec deux bandes glauques. Souples, très nombreux, étalés, épars ou ver-
ticillés.
Organes mâles et femelles
Espèce dioïque. Se développent à l’aisselle des Longévité et conditions
feuilles des jeunes rameaux ou des rameaux Plus de 2 000 ans et une croissance extrê-
de l’année précédente. Chatons mâles nom- mement lente. Indigène dans la plus grande
Écorce se détachant par plaques
Les conifères
partie de l’Europe, Afrique du Nord, Nord de rents peuplements sont aujourd’hui protégés
l’Iran. En raison de sa prodigieuse longévité, au titre d’Habitat prioritaire en Europe. En
il peut atteindre des diamètres considérables. Corse, il fait l’objet d’un plan de restauration
Il se développe aussi bien sur sols profonds dans les forêts territoriales du Fium’Orbu et
que superficiels (ravins, éboulis), s’il peut de Tova. 83
insérer profondément ses racines dans les fis-
sures de la roche. Il préfère toutefois l’ombre Attention, danger ! Tous les organes
et l’exposition nord, et résiste aux grands de l’if, sauf les arilles, contiennent un
froids et aux vents. L’If participe au sous- alcaloïde très toxique. L’écorce contient
bois de différents types d’habitats forestiers : des substances anticancéreuses.
hêtraies, hêtraies-chênaies ou hêtraies-sapi-
nières méridionales, comme dans le massif de
la Sainte-Baume, près de Marseille.
Les ifs-chapelles
Propriétés et utilisations Sa croissance lente, son feuillage
toujours vert et sa production de
L’aubier mince est blanc jaunâtre et le cœur
est rouge foncé, veiné de brun (coloré en noir, « fruits » rouge à l’automne étaient
il est difficile à distinguer de l’ébène !). Il n’est autrefois symboliquement associés
presque pas résineux. C’est un bois très dur, au renouveau, à la vie après la mort.
lourd, compact, résistant et qui n’est pas atta- Les druides le considéraient comme
qué par les insectes. Ce bois qui se travaille un lien entre les vivants et les morts. Il
bien est très recherché pour l’ébénisterie, le était traditionnellement planté dans les
bois de sculpture, le bois tourné, la marquete- cimetières. Les deux célèbres spéci-
rie, etc. Cet arbre a été abondamment planté mens du cimetière La Haye-de-Routot,
aux XVIIe et XVIIIe siècles dans les parcs, et dans l’Eure, incroyablement massifs,
taillés en haies, labyrinthes, topiaires. ont 15 m de circonférence, pour un âge
estimé de 1 500 ans ! Le tronc de l’un
Protection d’eux abrite une petite chapelle, creu-
Dégradations et utilisations anciennes l’ont sée en 1806 et dédiée à Sainte Anne.
fait disparaître de nombreuses forêts. Diffé-
Mélèze d’Europe
Larix decidua − Pinacées
Houppier pyramidal
et clairsemé
Reconnaître les arbres
84
Jusqu’à 40 m. Tronc droit. Houppier pousses des rameaux longs. Jaunissent puis
pyramidal, clairsemé, élancé chez les tombent en automne. C’est ainsi le seul
sujets vivant en altitude, et plus élargi conifère de l’ancien continent à perdre ses
chez ceux de plaine. Vieilles branches aiguilles en hiver.
pendantes, puis ascendantes à la pointe ; Couleur : vert clair, avec deux bandes longitu-
branches intermédiaires étalées et celles dinales plus claires dessous.
du sommet se dressant en oblique.
Organes mâles et femelles
Excellente résistance au froid et au vent
des montagnes (enracinement profond Espèce monoïque. Ils se réunissent sur le
par racines pivotantes). Demande une même rameau. Chatons mâles jaunes, petits,
globuleux, solitaires et pendant sous les
atmosphère sèche et très lumineuse.
branches. Chatons femelles ovoïdes un peu
Indigène dans la chaîne des Alpes plus grands (2 cm environ), pourprés et dres-
(des Alpes Maritimes au Mont-Blanc). sés verticalement. Pollinisation par le vent
Introduit dans les Vosges, et sur les et les insectes.
plateaux calcaires du Nord-Est du Massif
central et des Pyrénées. Cônes
Mai-juin Courts, ovoïdes (2-4 cm de long), brun foncé
mat à maturité et souvent groupés en série.
Feuilles Avec un court pédoncule. Écailles appliquées,
Caduques. Aiguilles étroites, allongées fines, pointues et parcourues de fines rayures.
(2-4 cm de long) à section triangulaire, Les cônes persistent souvent plusieurs années
molles, émoussées ou à peine pointues. Elles sur l’arbre après avoir libéré leurs graines, à
sont groupées en touffes de 20 à 40 sur des la fin de l’été. Graines brunes, luisantes et
rameaux courts, et isolées sur les jeunes munies d’une aile.
Les conifères
Bourgeons à l’air, et presque inattaquable par les agents
Globuleux, brun et légèrement résineux. atmosphériques et les insectes.
C’est un bois d’excellente qualité, le plus
Rameaux dur de nos bois indigènes. Il est employé
85
pour les charpentes (devant être solides et
Longs, jaune pâle et glabres. légères), panneaux de particules, perches,
Écorce construction des chalets de montagne. Il
acquiert sous l’eau la dureté de la pierre,
Lisse, gris-blanc, puis grise et rugueuse, se aussi est-il précieux pour les constructions
fissurant et se détachant en écailles très navales. Cette espèce forestière est largement
épaisses. cultivée et utilisée pour le reboisement dans
tous les massifs montagneux (Pyrénées en
Longévité et conditions particulier). Il fait office de coupe-feu car
Jusqu’à 600 ans. Aire naturelle en Europe : son feuillage ne brûle pas.
les Alpes françaises, le Tyrol, les Carpates,
les plaines du Centre de la Pologne… Il est Decidua : À feuilles caduques
largement répandu grâce à la sylviculture et
naturalisé presque partout. Surtout présent
entre 1 200-2 400 m d’altitude, où il forme
des forêts denses. Il est indifférent à la Protection
nature chimique des sols, s’ils sont filtrants et Le Mélèze fait l’objet d’un programme
bien approvisionnés en eau, mais il redoute d’amélioration génétique afin de déve-
l’excès d’eau. Il occupe plutôt les versants lopper des variétés plus productives
nord. C’est une espèce pionnière, colonisant
(Inra-Cemagref). Il est sensible aux
clairières, pâturages, éboulis et moraines.
chermès, pucerons qui provoquent
Propriétés et utilisations des galles, et au chancre du mélèze,
L’aubier est blanc jaunâtre et le cœur est champignon qui provoque le dépéris-
brun-rouge. C’est un bois dur, lourd, résistant sement de l’arbre.
et riche en résine. Il est d’une grande durée
Pin d’Alep
Pinus halepensis − Pinacées
Reconnaître les arbres
86
Longévité et conditions
L’essence de térébenthine
Le Pin d’Alep est l’une des espèces qui
Exigeant en chaleur, il supporte les séche-
produisent, par incision de leur tronc (ou
resses prolongées mais craint l’excès d’humi-
gemmage), une résine jaunâtre, la téré-
dité. Il tolère tous types de sols mais préfère
sols calcaires, chauds, secs, voire rocailleux. benthine. À partir de celle-ci, on prépare
Il ne résiste pas aux fortes gelées et à la par distillation, l’essence de térébenthine.
neige. Il est originaire du bassin méditerra- Elle est inflammable et est utilisée comme
néen, où il forme des colonies à proximité solvant des graisses et des cires. Elle
des côtes, et se fait plus rare sur les collines possède une importante activité antibacté-
de l’arrière-pays. Très peu planté en dehors rienne et antifongique.
de son aire de répartition naturelle.
Pin cembro
Pinus cembra − Pinacées
Reconnaître les arbres
88
Les conifères
89
90
Jusqu’à 50 m de hauteur (pour 1, 80 m Organes mâles et femelles
de diamètre !) ; tronc droit, élancé, Espèce monoïque. Chatons mâles, jaunes,
cylindrique, perdant naturellement ses poussant à la base des rameaux de l’année.
branches inférieures. Houppier pyramidal, Chatons femelles, très petits, dressés, rouge
à branches régulièrement étagées. Chez carmin, au sommet de ces rameaux.
les individus âgés ou ceux poussant
sur les crêtes, la cime prend une forme Cônes
tabulaire. Couvert léger. Petits, coniques (4-8 cm), brun clair, sans
pédoncule. Écailles armées de très petites
Supporte bien une large variété de
épines. Ils sont mûrs à l’automne de la
climats et de sols, à l’exception des sols 2e année et laissent alors échapper leurs
calcaires ou imbibés d’eau. graines. Ils demeurent longtemps sur les
Montagnes de la Corse. Introduit en rameaux, avant de tomber successive-
Sologne, Pays de la Loire, Normandie, ment. Graines ovales, brun clair, munies
plateaux calcaires du Nord-Est, Cévennes, d’une aile.
Alpes du Sud…
Mai-juin. Bourgeons
Ovoïdes, pointus, peu résineux.
Feuilles
Persistantes. Aiguilles longues (10-15 cm), Écorce
souples, vrillées, non piquantes, insérées par Gris-roux, puis brune, se couvrant de grandes
2 dans une gaine et peu serrées. Ils tombent écailles irrégulières dans la partie basse du
la 3e année. Couleur : vert cendré. tronc.
Les conifères
Longévité et conditions sapins, ifs et houx. Il s’enracine par un pivot
Plusieurs siècles ! Espèce rustique, il supporte s’enfonçant très en profondeur.
bien la sécheresse estivale et profite de la
bonne pluviosité annuelle des montagnes Propriétés et utilisations
corses où il forme de vastes forêts : sur près Aubier jaunâtre, cœur rouge rosé à rouge- 91
de 213 000 ha de forêts corses, 45 000 ha brun, assez résineux. Il est dur, serré, à grain
abritent des Pins laricio, dont la moitié sont fin. Ce bois est très apprécié pour sa pro-
des peuplements purs. Il se développe sur les ductivité et sa haute qualité, utilisé en tran-
versants ensoleillés, de 1 000 à 1 800 m ou chage et en menuiserie. Il est la 3e essence
sur les pentes exposées au nord, plus sombres de reboisement en France continentale, après
et fraîches. Il s’associe aux futaies de hêtres, le Douglas et le Pin maritime.
Les conifères
20-30 m, pour 1 m de diamètre. Tronc Longévité et conditions 93
droit. Houppier conique, élargi. Jusqu’à 200 ans. Aire naturelle : Sud-Est des
Espèce rustique, pousse sur sols secs, États-Unis (Floride, Virginie). L’espèce a fait
sablonneux. l’objet d’essais d’introduction systématique
Introduit dans le Sud-Ouest. en France, principalement dans le Sud-Ouest,
comme substitut du Pin maritime.
Feuilles Propriétés et utilisations
Persistantes 3 ans. Aiguilles fines (15-25 cm),
Aubier très épais. Son bois est utilisé pour
raides, un peu tordues, pointues, au bord
la construction. Sa résine est très exploitée
légèrement denticulé, odorantes. Réunies par
et fournit en abondance de la térébenthine.
3 (parfois 4) dans la même gaine (2,5 cm de
long). Gaine persistante (12-18 mm de long).
Couleur : vert clair.
Pins ou Sapins ?
Cônes
Les sapins peuvent être distingués
Coniques, allongés (8-12 cm de long),
des pins par un caractère constant,
brun terne, solitaires ou parfois en petits
groupes, sessiles. Écailles avec une protubé- facile à reconnaître : ils ont les feuilles
rance courte, droite, aiguë. Graines petites solitaires, insérées une à une sur les
(4-6 mm), brun rouge à taches noires, à aile jeunes rameaux, tandis que chez les
longue (2 cm). Ils sont mûrs en 2 ans. pins, elles naissent 2-3 ou 5 ensemble,
Écorce en petits faisceaux entourés à leur
Gris cendré ou jaunâtre, lisse, puis épaisse et base d’une gaine commune.
profondément fendillée.
Pin maritime
Pinus pinaster − Pinacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 40 m. Tronc assez souvent dent une poussière jaune soufre en si
94 tordu et nu sur une grande hauteur grande quantité que le sol en est parfois
car l’arbre perd ses branches les plus couvert. Organes femelles en petits chatons
basses. Houppier large mais peu fourni rouge violet, dressés, en groupes séparés,
sur les jeunes rameaux. Pollinisation et dis-
voire aéré, avec branches horizontales,
persion par le vent.
disposées en verticilles. Planté serré, il
pousse de façon rectiligne.
Cônes
Besoin de lumière, de chaleur et
Gros, ovale conique (10-20 cm), lourds,
d’humidité atmosphérique. brun rougeâtres, presque sessiles, obliques
Littoral méditerranéen (Maures, Estérel, sur le rameau, souvent regroupés par 2
Alpes Maritimes, Corse) et atlantique ; ou 3, ou davantage. Écailles serrées les
jusqu’à 1 600 m. unes contre les autres, à écusson pyra-
Avril-mai. midal brun-rouge proéminent et caréné.
Mûrs à l’automne de la 3e année. Ils tom-
Feuilles bent successivement par suite des coups
de vent, mais peuvent rester des années
Persistantes pendant 2-3 ans. Aiguilles très sur l’arbre. Chaque écaille contient deux
longues (12-25 cm), robustes, rigides, un graines munies d’une aile, logées dans de
peu piquantes, groupées par 2, pointant vers petits renfoncements situés sur la face
l’extrémité des rameaux, de section hémis- supérieure.
phérique. Couleur : vert foncé grisâtre.
Les conifères
Rameaux écorce incisée fournissait la « térébenthine
Jeunes rameaux d’abord verdâtres, maculés de Bordeaux », recherchée pour le traitement
des bronchites. 95
de taches plus foncées, puis brun jaunâtre.
Écorce
Gris violacé, puis brune, très épaisse, pro- Les immenses forêts
fondément crevassée, parcourue par de de pins des Landes
nombreuses fissures irrégulières séparant des
Elles constituent le plus important
plaques rectangulaires.
massif forestier d’Europe, couvrant
Longévité et conditions une impressionnante superficie, allant
Jusqu’à 500 ans. Il apprécie les sols siliceux, de l’estuaire de la Gironde jusqu’à la
sables, arènes granitiques mais s’accommode frontière espagnole. Au XVIIIe siècle,
des sols pauvres. Il fuit les sols compacts et les Landes étaient un espace maréca-
gorgés d’eau. geux, très partiellement boisé, où avait
lieu un élevage traditionnel extensif
Propriétés et utilisations (bergers montés sur des échasses). Le
Bois brun rougeâtre, très résineux, odorant, pin des Landes y fut cultivé de manière
dur, lourd. De qualité moyenne, il est utilisé intensive à partir du milieu du XIXe
pour la menuiserie du bâtiment, parquets, siècle dans le but d’enrayer l’ensable-
poteaux télégraphiques, production de pâte à ment de la côte et d’assainir les zones
papier. Les grosses billes fournissent du bois
marécageuses. La principale activité
de déroulage en panneau de contreplaqué.
On le plante pour fixer les dunes littorales. resta longtemps la récolte de la résine
Aiguilles et bourgeons ont des vertus antisep- des troncs ou gemmage.
tiques et expectorantes. La résine tirée de son
Pin mugo
Pinus mugo − Pinacées
Reconnaître les arbres
3-5 m. Ramifié dès la base, étalé. Possède sessiles, dressés. Écailles étroitement imbri-
plusieurs petits troncs épais, rampants quées, avec un écusson losangique, dirigé
à ascendants voire dressés. Branches vers le haut et terminé par un mucron retom-
tordues ou coudées. Tête conique. bant. Graines ailées (0,3 à 0,5 cm) pendant
par deux sous chaque écaille.
Feuillage très dense.
Adapté aux biotopes montagneux Bourgeons
longuement enneigés et aux conditions Cylindriques, oblongs, pointus (0,5 à 0,7 cm
96 de long), très résineux.
climatiques difficiles (crêtes ventées).
Introduit pour couvrir les sols (mont Écorce
Lozère, Vercors). Absent en Corse. Gris-brun à gris rougeâtre, s’exfoliant en
Mai-juin. petites écailles.
Longévité et conditions
Feuilles 500 ans. Montagnes d’Europe centrale et de
Aiguilles courtes (3-8 cm), droites ou légère- la péninsule Balkanique. Très rustique. Sur
ment courbes, finement dentées au bord, réu- les tourbières de montagne, éboulis, versants
nies par 2, à section hémisphérique. Couleur : rocheux où il se cramponne grâce à un sys-
Vert foncé brillant des deux côtés. tème racinaire étendu, très ramifié.
Jusqu’à 30 m. Tronc droit, cylindrique, d’une protubérance au centre. Peuvent persis-
élevé, souvent un peu noueux et se ter plusieurs années. Graines de grande taille
Les conifères
subdivisant à faible hauteur en plusieurs (16-20 mm), ovales, comprimées, arrondies
grosses branches. Dénudé dans sa partie aux deux extrémités, sans ailes, envelop-
pées d’une coque dure, épaisse. Elles sont
inférieure. Houppier dense, à rameaux très
logées dans deux cavités de la face interne
nombreux, largement étalés au sommet. de chaque écaille contenant une amande
Espèce de chaleur et de lumière, bien comestible, de saveur sucrée, ou pignon.
adaptée aux sols siliceux. 97
Disséminé le long du littoral Bourgeons
méditerranéen, jusqu’à 400-600 m. Cylindriques, pointus, à écailles brun clair,
Avril-mai. frangés de blanc.
Écorce
Feuilles
Écailleuse, brun-rouge puis très épaisse, très
Persistantes 3 ou 4 ans. Aiguilles souples, dure, crevassée avec de profondes fissures
pointues (10-16 cm), lisses, groupées par 2 formant des motifs.
(parfois 3) dans des gaines très courtes, à
section en demi-cercle, se cassant facilement Longévité et conditions
en deux. Nombreuses et dressées à l’extrémité
des jeunes rameaux, étalées et plus courtes Près de 250 ans. Originaire de l’ouest du
sur les branches adultes. Couleur : vert foncé bassin méditerranéen. Il s’accommode de
à gris-vert, à plusieurs lignes longitudinales sols relativement secs et caillouteux, mais
très fines. préfère les terrains profonds et assez frais.
Il supporte bien les longues périodes de
Organes mâles et femelles sécheresse.
Espèce monoïque. Chatons mâles oblongs Propriétés et utilisations
(1 cm de long), jaunâtres, en grappe allon-
gée. Chatons femelles ovoïdes, penchés, ver- Bois blanc, léger, souple, résistant et peu
dâtres. Pollinisation et dispersion par le vent. résineux. De bonne qualité, il est utilisé
en menuiserie : escaliers, fenêtres, portes,
Cônes meubles de cuisine… C’est une espèce d’or-
Très gros, presque globuleux (10-15 cm de nement fréquemment plantée près des habi-
long), arrondis au sommet, solitaires, presque tations.
sessiles, rouge-bun luisant. Grandes écailles,
à écusson losangique très en relief, muni Autre appellation : Pin pignon
Pin noir d’Autriche
Pinus nigra subsp. nigra — Pinacées
Reconnaître les arbres
98
Plus de 35 m dans la nature, 15 m base. Elles persistent sur l’arbre 4 ou 5 ans.
chez les individus cultivés. Tronc droit Couleur : vert très foncé
avec un houppier pyramidal, large, non
pointu, souvent largement étalé ou
Organes mâles et femelles
même déjeté. Branches latérales fortes. Espèce monoïque. Chatons mâles allongés et
Feuillage très foncé. arqués, jaunâtres, apparaissant à la base des
pousses de l’année. Organes femelles, rouge
Parcs, talus d’autoroute… pourpre, au sommet des pousses.
Zones d’introduction : côtes et plateaux
calcaires de Normandie, Champagne
Cônes
crayeuse, Lorraine, Bourgogne, Causses, Ovoïdes coniques (5-8 cm), brun clair luisant,
etc. Jusqu’à 1 400 m. groupés par 2 à 4, sans pédoncule, perpendi-
culaire au rameau. Écailles à écusson saillant
Mai-juin. pourvu d’une petite pointe. Fructification
tous les 2 ou 3 ans. Au printemps, deux ans
après la floraison, le cône s’entrouvre pour
Feuilles laisser passer les graines.
Persistantes. Aiguilles (8-15 cm) droites
ou légèrement courbes, rigides, piquantes, Bourgeons
rattachées par 2 au rameau par leur base Oblongs, pointus et résineux
dans une gaine d’1 cm de long. Nombreuses
et particulièrement serrées, réparties sur Rameaux
toute la longueur du rameau et presque Ceux de l’année sont brun clair, peu luisants
perpendiculairement à lui, et jusqu’à sa et pourvus d’aiguilles jusqu’à leur base.
Les conifères
Écorce
99
Gris clair, écailleuse, puis se crevassant
en épaisses plaques gris noirâtre chez les Redoutables chenilles
adultes. processionnaires
Longévité et conditions Dans les régions chaudes, les pins
Jusqu’à 600 ans. Aire naturelle : montagnes noirs subissent les attaques des
calcaires sèches d’Europe centrale (Autriche chenilles processionnaires. Celles-ci
et Balkans).Essence de lumière, résistant bien forment sur leurs branches de grosses
au froid, à la sécheresse, à la pollution de boules blanches et soyeuses qui consti-
l’air. Peu exigeant, tous les types de sol lui
conviennent. Il supporte les sols calcaires et tuent autant de nids collectifs. Chemi-
les argiles compacts. Son enracinement est nant en longue file indienne, elles vont
puissant. se nourrir des aiguilles de l’arbre. Si
ces ravageurs s’attaquent à tous les
Propriétés et utilisation
pins (Cèdres, Douglas, Mélèze), le pin
Aubier blanc jaunâtre, cœur jaune rouille, peu
noir d’Autriche est leur préféré ! L’INRA
important. Bois dur, lourd, durable, avec de
nombreux nœuds. Importante espèce fores- et le Département de la santé des
tière, au bois utilisé pour constructions, char- forêts travaillent sur les méthodes de
pente, pâte à papier. Du fait de ses qualités suivi (réseau de dénombrement, pièges
écologiques, il a servi, à partir du XIXe siècle, à phéromones) et les interventions de
au reboisement de zones difficiles (sols très
calcaires, pentes ravinées) et de terrains de lutte contre ce principal ennemi de la
montagne. Planté comme arbre d’ornement sylviculture méditerranéenne.
dans les parcs et jardins.
Pin sylvestre
Pinus sylvestris − Pinacées
Reconnaître les arbres
102
Jusqu’à 50 m, et même 80 m sur sa terre section triangulaire. Bords finement denticu-
natale. Tronc droit, élancé, puissant. lés vers l’extrémité. Aiguilles rudes au toucher
Houppier allongé, aigu. Ramification quand on les passe à rebours entre les doigts.
irrégulière avec quelques longues branches, Couleur : vert bleuâtre, marquée de bandes de
presque perpendiculaires au tronc, points blancs.
verticillées. Silhouette souvent rendue
asymétrique par les vents dominants. En Organes mâles et femelles
forêt, tronc parfois dégarni de branches Espèce monoïque. Chatons mâles ovoïdes,
jusqu’au 2/3 de sa hauteur. Branches jaunes, peu nombreux (1 cm). Chatons
résistant bien au poids de la neige. femelles vert rosé.
Peu exigeant, accepte les sols siliceux,
depuis les sables secs jusqu’aux terrains Cônes
tourbeux. Supporte froids rigoureux et Cylindriques, effilés, légèrement arqués
chaleurs estivales. (8-20 cm de long), gris brun, pendants, por-
Introduit dans le Massif central, le Nord- tés par un pédoncule (2 cm). 50 à 80 grosses
Est, jusqu’à 1 600 m. écailles, fines, résineuses, très lâchement
Avril-mai. imbriquées et disposées en spirales sur 5
rangs, à écusson ridé, peu épais, avec une
protubérance placée à son extrémité. Graines
Feuilles brun rougeâtre, luisantes, mouchetées
Aiguilles persistantes, restant sur l’arbre 1 à (5-8 mm), avec une aile d’environ 20 mm.
4 ans. Effilées, droites (5-15 cm), souples, Dispersion en octobre par le vent et les ani-
réunies en faisceaux de 5 dans une gaine, de maux granivores.
Les conifères
103
104 Jusqu’à 40 m, ou plus. Tronc droit, par deux traits blanc argenté dans le sens
robuste, cylindrique, élancé. Dénudé de la longueur.
sur une très grande hauteur. Houppier
conique, pointu, régulier mais s’étalant Organes mâles et femelles
avec l’âge. Branches grêles, verticillées, Espèce monoïque. Disposés en chatons, pla-
étalées ou presque pendantes, les plus cés ordinairement vers le haut de la cime.
âgées s’écartant presque à l’horizontale. Les chatons mâles sont globuleux, jaunâtres
et groupés en grand nombre à l’extrémité du
Peu exigeant sur la nature du sol, rameau qu’ils entourent. Les chatons femelles
qui doit cependant être frais, drainé, sont plus petits (un peu moins gros qu’un dé
perméable et peu compact. Il exige un à coudre), en cônes verdâtres ou rougeâtres.
air humide. Ils sont solitaires, dressés et le long des
Commun dans les Vosges, Jura, Préalpes rameaux sans organes mâles.
du Nord, Pyrénées et le Massif central.
Cônes
Avril-mai.
Gros (10-15 cm), cylindriques, allongés, vert
brunâtre, dressés avec des bractées pointues
Feuilles dépassant des écailles triangulaires, serrées
Les aiguilles sont courtes (2-3 cm), très les unes contre les autres. À maturité, chaque
étroites, linéaires, plates, arrondies, peu écaille se détache et tombe avec les deux
piquantes et souples. Elles sont implantées graines qu’elle recouvre. Seuls les axes dres-
tout autour du rameau mais semblant dis- sés des cônes ou « chandelles » persistent
posées sur deux rangs dans un même plan. sur l’arbre. Graines munies d’une aile assez
Elles laissent une cicatrice ronde sur le large recouvrant presque la moitié de la face
rameau quand elles tombent. Couleur : vert intérieure de l’écaille. Ces graines peuvent
foncé luisant dessus, parcourues dessous être transportées assez loin par le vent. Au
Cônes grands, cylindriques,
dressés
Les conifères
printemps, quand la neige des montagnes a Propriétés et utilisations
disparu, la graine tombée sur le sol germe Le bois est blanc jaunâtre, assez compact,
rapidement. avec les cercles annuels bien distincts. Il ne
dégage presque pas d’odeur. Bois de bonne 105
Bourgeons
qualité, facile à travailler, il est utilisé en bois
Brun-rouge, ovales, lisses, couverts d’une de charpente, menuiserie et caisserie. Il sert
matière résineuse mélangée d’essence. aussi pour le reboisement, surtout en collines
et en basses montagnes. C’est un excellent
Rameaux combustible. Les bourgeons ont des proprié-
Beige-gris et recouverts de poils courts, noi- tés médicinales.
râtres.
Autres appellations :
Écorce Sapin blanc, Sapin pectiné
Lisse et gris argenté, puis épaisse (très pro-
tectrice contre les grands froids), à crevasses
longitudinales. Présence d’ampoules de résine Les présidents
surtout chez les jeunes.
Dans le Jura, la forêt de la Joux, une
Longévité et conditions des plus belles sapinières de France,
500 ans, voire plus. Aire naturelle : Europe et du Levier, renferment quelques
de l’ouest. Il est résistant aux grands froids sapins de taille exceptionnelle que les
mais craint les gelées tardives et les fortes habitants, selon la coutume locale,
chaleurs d’été. Il insinue ses racines entre élisent « président », en leur donnant
les strates verticales ou très inclinées des parfois le nom d’une personnalité. Ces
roches calcaires. Il forme de vastes forêts
merveilles atteignent 45 m de haut, ce
entre 400-1 700 m, souvent avec les hêtres,
les épicéas et les pins. Il couvre 4 % du ter- qui fait d’eux les arbres parmi les plus
ritoire forestier français. Il est devenu assez hauts d’Europe !
rare dans les Alpes du Sud et en Corse.
Sapin de Nordmann
Abies nordmanniana − Pinacées
Reconnaître les arbres
106
Jusqu’à 40 m, pour 1 m de diamètre. grande partie. Elles donnent aux rameaux un
Tronc bien droit, élancé. Houppier aspect en brosse ronde ou demi-ronde. Cou-
pyramidal, garni de la base à la cime leur : vert foncé, luisantes dessus, rayées de
de larges branches, rapprochées, deux bandes parallèles vert pâle dessous.
horizontalement verticillées. Feuillage Organes mâles et femelles
assez dense.
Espèce monoïque. Chatons mâles très discrets
Supporte bien la sécheresse, la neige et de couleur jaune rosé. Organes femelles ver-
les grands froids. dâtres.
Zones d’introduction dans les plaines et
en basse montagne, surtout dans le Sud. Cônes
Grands, cylindriques (12-16 cm de long),
Avril-mai.
dressés, brun-violet et tachés de résine. Avec
écailles étroitement appliquées et larges. Des
Feuilles bractées munies d’une longue pointe dépas-
Persistantes. Aiguilles très nombreuses, sant des écailles et courbées vers le bas. Les
raides, planes (2-3 cm de long) et légèrement cônes n’apparaissent qu’après l’âge de 50 ans
échancrées au sommet. Elles sont légèrement et seulement vers la cime de l’arbre. Ils ne
tordues à la base et se relèvent vers la partie tombent pas à maturité et les écailles se
supérieure des rameaux qu’elles cachent en désagrègent une à une.
Les conifères
107
Écorce
Lisse, gris mat, puis se crevassant ou s’exfo-
Les sapins de Noël
liant avec l’âge. Les sapins de Noël commercialisés
en France sont essentiellement des
Longévité et conditions Épicéas. Ils sont très appréciés mais
C’est une espèce très rustique, indifférente à ils perdent vite leurs aiguilles. Depuis
la richesse chimique des sols et qui pousse quelques années, d’autres conifères
sur tous types de sols, même dans sables sont proposés, notamment le Sapin de
secs, sauf ceux engorgés d’eau. Il vit naturel-
Nordmann, dont les aiguilles persistent
lement dans les montagnes du Caucase où il
forme de vastes forêts, à plus de 2 000 m d’al- plus longtemps sur l’arbre.
titude. Il fut introduit en Europe vers 1840.
Alisier blanc
Sorbus aria − Rosacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 20 m. Tronc droit, cylindrique, dulée est comestible. Les fruits sont mûrs en
mince. Houppier ovoïde, très ramifié. septembre.
Feuillage compact, couvert épais. À l’état Rameaux
de buisson dans les endroits rocailleux ou Bruns rougeâtres, avec nombreuses lenticelles.
en montagne.
108 Bourgeons
Collines et basses montagnes.
Gros, à grandes écailles brun verdâtre, bor-
Un peu partout, principalement disséminé dées de duvet blanc, un peu visqueux.
dans la moitié est (plateaux de la
Bourgogne aux Ardennes), surtout entre Écorce
600 et 1 200 m, et jusqu’à 1 900 m. Lisse et grise, puis brun rougeâtre foncé et
légèrement fissurée.
Mai-juin.
Longévité et conditions
Feuilles Aire naturelle : Europe de l’Ouest, jusqu’à la
Caduques. Alternes, ovales à elliptiques mer Caspienne. Dans les bois secs, les ébou-
(5-15 cm de long), réunies en bouquets à lis, les rochers (où il se fixe jusque dans leurs
l’extrémité des rameaux. Bords irrégulière- fentes grâce à un enracinement profond)
ment dentés, avec de grosses dents à l’ex- ainsi que sur les crêtes. Il pousse en compa-
trémité des 8 à 13 paires de nervures. Pétiole gnie du Chêne pubescent. Il occupe tous les
court (1-2 cm). Couleur : vert grisâtre lui- sols mais préfère les sols calcaires. Il exige
santes et fortement ridées dessus, feutrées des terres filtrantes et pas trop compacts.
de blanc dessous. Jaune orangé à l’automne.
Propriétés et utilisations
Fleurs Bois blanc rosé, avec quelques taches fon-
Hermaphrodites, nombreuses, blanchâtres, cées ; cœur veiné de brun. Son bois dur,
à pétales étalés et groupés en corymbes lourd, homogène, était autrefois très estimé
(5-10 cm de diamètre). pour la confection d’outils et les vis des pres-
soirs. Très bon combustible. Il est recherché
Fruits pour l’ornement et greffé à cet effet sur les
Alises globuleuses, lisses, de la grosseur d’une poiriers, cognassiers ou aubépines.
cerise (1-2 cm), rouge orangé luisant, avec
quelques points bruns. La chair sucrée aci- Autre appellation : Allouchier
Alisier torminal
Sorbus torminalis − Rosacées
Les feuillus
Jusqu’à 25 m. Tronc élancé, mince. Écorce
Houppier ovoïde, puis s’aplatissant chez Lisse et gris cendré, puis s’exfoliant par
les sujets âgés. Branches tortueuses et minces pellicules, mettant à nu le tronc brun
feuillage dense. foncé. Puis elle s’écaille et tombe peu à peu.
Disséminé dans taillis, bois de plaines, de 109
Rameaux
collines ou de montagnes jusqu’à 1 000 m.
Brunâtres, ponctués de nombreuses lenti-
Pratiquement partout en plaine. celles blanches.
Mai-juin.
Bourgeons
Feuilles Sphériques, à écailles vertes bordées de brun,
Caduques. Légèrement en forme de cœur, frangés au sommet, spiralés sur le rameau.
presque aussi larges que longues (5-10 cm), Longévité et conditions
profondément découpées en 5-9 lobes trian-
gulaires, finement dentés, aigus au sommet, Aire naturelle : Europe moyenne et méridio-
assez fermes, avec 5-8 paires de nervures nale, Caucase, Asie Mineure, Afrique du Nord.
divergentes. Long pétiole égalant la moitié En France, on l’observe surtout dans les
de la longueur la feuille, et virant au rouge taillis-sous-futaie des plateaux calcaires de
sang en automne. Couleur : luisantes, vert l’Est (Lorraine, Alsace). Il pousse sur tous les
foncé dessus, plus clair dessous. sols mais surtout frais, siliceux ou calcaires,
et redoute les sols humides ou trop secs.
Fleurs
Hermaphrodites, blanchâtres et disposées
Propriétés et utilisations
en corymbes fournis. Pollinisation par les Son bois est semblable à celui de l’Alisier
abeilles. blanc, mais plus rouge. Il est lourd, dur,
homogène. Se travaillant et se polissant
Fruits bien, il était très utilisé en ébénisterie fine,
Alises ovoïdes, de la grosseur d’une petite instruments de musique, vis de pressoir,
cerise, bruns piquetées de blanc grisâtre, en gravure. Actuellement il sert surtout pour
grappes. Ils sont comestibles mais la saveur le placage décoratif. Arbre d’ornement. Les
est assez âcre. Mûrs en septembre-octobre. alises fermentées puis distillées servaient à
Dissémination par oiseaux et petits rongeurs. la préparation de la cervoise gauloise.
Arbousier
Arbutus unedo − Éricacées
Reconnaître les arbres
110
Jusqu’à 5 m. Tronc tortueux. Souvent en oblongues, coriaces, luisantes, aux bords
touffes, surtout sur les sols sableux où dentés en scie. Pétiole rose et court (1 cm).
les souches rejettent beaucoup. Sur sols Couleur : vert foncé dessus, plus pâles des-
calcaires, dans les fissures des rochers, il sous.
donne des arbres courts, à tronc épais. Fleurs
Feuillage abondant.
Roses ou blanchâtres en forme de grelots,
Caractéristique du sous-bois de la forêt groupées en grappes pendantes (5 cm de
méditerranéenne de Chêne vert, de long), formant un contraste avec le feuillage
Chêne-liège et de Pin maritime, et du vert sombre.
maquis.
Fruits
Région méditerranéenne. Également dans
Baies (arbouses) globuleuses (1-2 cm), héris-
la vallée du Rhône, et épars le long de
sées de petites pointes rouges, pendant au
la côte atlantique, des Landes jusqu’à bout d’un long pédoncule. Ils sont comes-
Cherbourg. tibles mais sans goût.
Octobre à décembre, accompagnant les
fruits de l’année précédente. Rameaux
Branches secondaires et rameaux rougeâtres.
Feuilles
Écorce
Persistantes. Alternes sur les rameaux
verts ou roses, grandes (5-10 cm de long), Rouge-brun, pourvue de gerçures.
Fruits de la taille
d’une petite cerise
Les feuillus
111
Les feuillus
Écorce Autre appellation : Verne
D’abord lisse, gris-vert, ponctuée de nom-
breuses lenticelles claires, puis gris foncé se
craquelant en grandes écailles irrégulières, Des associations
113
allongées ou plus ou moins carrées.
bénéfiques
Longévité et conditions Les Aulnes survivent dans des milieux
Jusqu’à 200 ans ou plus. Aire naturelle : toute saturés d’eau et pauvres en azote,
l’Europe, de la Sibérie au Caucase et régions grâce à des associations avec :
méridionales (Espagne, Corse), régions mon-
- des champignons symbiotiques (dits
tagneuses d’Afrique du Nord. Il se développe
sur les terrains constamment alimentés en mycorhiziens) ; l’association est d’au-
eau, légers ou rocailleux, dans lesquels il fixe tant plus importante que l’Aulne vit en
ses racines ramifiées. Ses racines accessoires situation difficile (contrastes saisonniers
poussent parfois au-dessus du sol, à la base d’humidité, inondations régulières) ;
du tronc. Disséminé, et rare en forêt. Espèce
pionnière. - des bactéries filamenteuses symbio-
tiques (Frankia) capables de fixer et de
Propriétés et utilisations réduire l’azote atmosphérique (inutili-
Bois blanchâtre mais prenant une vive teinte sable par les plantes) en ammonium,
orangée quand il est entaillé. Il est homogène, assimilable par les racines. Elles forment
léger, tendre, sans odeur particulière. Son
de grosses « galles » rouges à la sur-
bois, mou et très cassant, est utilisé pour la
confection de pâte à papier, panneaux de par- face des racines. Grâce à cette aptitude,
ticules, caisserie. Il est imputrescible quand les Aulnes peuvent se développer sur
il demeure immergé dans l’eau : les palais de des sols pauvres (carrières, remblais…)
Venise furent édifiés sur des pilotis en bois et servir à leur reboisement.
d’aulnes ! L’écorce, riche en tanins, possède
des propriétés médicinales et tinctoriales.
Aulne blanc
Alnus incana − Bétulacées
Reconnaître les arbres
114
Les feuillus
115
pédicelles plus courts. Le fruit (akène) est sols crayeux ou calcaires. C’est une espèce
pentagonal, rouge brun légèrement luisant, pionnière.
à aile presque aussi large que la graine. Fruc-
tification en septembre-octobre. Propriétés et utilisations
Son bois a une structure similaire à celui de
Rameaux l’Aulne glutineux, mais est plus dur. Cette
Gris ou brun grisâtre, couverts d’un duvet gris espèce est utilisée pour la fixation des sols
au départ. et des boisements des terrains de montagne.
Bourgeons
Gros, ovoïdes, obtus, à deux écailles. Plusieurs formes
Écorce
géographiques
Lisse, gris foncé et lisse chez les jeunes, L’Aulne blanc s’hybride avec les autres
ponctuée de lenticelles ; fissurée chez les espèces du genre Alnus. De plus, sa
vieux sujets. large répartition a généré plusieurs
races, isolées géographiquement,
Longévité et conditions comme sibirica, velue sur les nervures
Moins de 100 ans. Aire naturelle : Europe de la face inférieure des feuilles, ou
centrale et septentrionale, Caucase. Son
americana, à feuilles vert bleuté.
aire de répartition est plus septentrionale
que celle de l’Aulne glutineux. Il préfère les
Aulne vert
Alnus alnobetula
− Bétulacées
Reconnaître les arbres
116
Jusqu’à 2,50 m, rarement 5 m. Port base, bord à fines dents aiguës et irrégulières,
buissonnant et très ramifié. En hiver, 6 à 8 paires de nervures. Poisseuses quand
leurs branches flexibles se couchent, elles sont jeunes. Pétiole (1,5 cm). Couleur :
plaquées au sol par le poids du manteau vert terne dessus, vert brillant dessous.
neigeux, et sont alors invisibles. Se Fleurs
redressent en crosse (en arc) sur 2-4 m
Espèce monoïque. Chatons mâles (5-8 cm
de hauteur lorsque la neige fond, d’où
de long) jaune vif, pendants, couverts d’un
leur nom d’arcosses en Savoie. duvet blanchâtre, éclosant au printemps
Talus du bord des routes, le long des (en même temps que les feuilles). Chatons
cours d’eau et dans les forêts alluviales, femelles ovoïdes (1-2 cm), dressés, groupés,
Alpages, couloirs d’avalanche. vert rougeâtre, composés de 5-8 fleurs.
Abondant dans les Alpes et en Corse, Fruits
entre 1 300 et 2 300 m, jusqu’aux confins Cônes (1 cm) globuleux (rappelant des petites
des neiges persistantes. pommes de pin), verts et poisseux lorsqu’ils
Avril-juin. apparaissent, à court pédoncule. Ils demeu-
rent en général sur l’arbre jusqu’au printemps
Feuilles suivant et se lignifient en devenant presque
noirs. Akènes à aile mince, membraneuse,
Caduques. Alternes, ovoïdes (3-8 cm de long), aussi large que la graine.
en courte pointe à l’extrémité, arrondies à la
Les feuillus
Rameaux les affouillements et les éboulements, et 117
Jeunes rameaux pubescents, un peu angu- protéger des avalanches. Il était autrefois
leux, vert olive ou brun rougeâtre. utilisé pour sa valeur calorifique : son bois
chauffait les chaudrons où était préparé le
Bourgeons fromage Beaufort.
Allongés en pointe, pourpres, luisants, un peu
poisseux, sans pédoncule.
Les aulnaies vertes,
Écorce un milieu remarquable
Brune, lisse puis rugueuse.
Sortes de « brousses » impénétrables,
Longévité et conditions les aulnaies vertes abritent toute une
Plus de 50 ans. Aire naturelle : montagnes faune sauvage. Des oiseaux comme le
d’Europe centrale, Carpates et quelques mas- bouvreuil, la rousserolle verderolle ou l’ac-
sifs des Balkans. Les Aulnes vert constituent centeur mouchet, y nichent et le tétras-lyre
des fourrés impénétrables, résistant à la force
des avalanches. Il recherche les sols siliceux, y met ses jeunes à l’abri des prédateurs.
frais ou humides, de préférence exposés au Le chevreuil vient chercher la fraîcheur en
nord (ubac). C’est une espèce pionnière très été et la nourriture en hiver, le chamois y
colonisatrice, envahissant notamment les vient durant le rut (novembre-décembre).
pâturages abandonnés.
De nombreuses espèces de champignons
Propriétés et utilisations (lactaires, russules) sont également
Il est planté pour enrayer l’érosion en mon- inféodées à ce milieu.
tagne, fixer les sols et les garantir contre
Bouleau pubescent
Betula alba − Bétulacées
Reconnaître les arbres
10-20 m (rarement jusqu’à 25 m). Tronc à brun vif, dressés d’abord, puis pendants.
118 mince, souvent un peu tordu. Houppier Pollen émis durant seulement 2 à 3 jours
souvent un peu contourné, érigé et étalé. et dispersé par le vent. Après la floraison,
Formes très variées en fonction du lieu les chatons mâles tombent des arbres et les
femelles se transforment en strobiles, denses
d’habitat.
et fermes.
Marécages, marais, bord des lacs,
tourbières. Fruits
Commun dans les bois humides du Cônes (strobiles) cylindriques (2,5-3 cm de
Nord, du Nord-Est et de l’Ouest (Alpes, long) pendant à l’extrémité de pédoncules
Pyrénées), jusqu’à 2 000 m. pubescents, jusqu’en hiver. Renferment de
Avril-mai. Un peu plus tardive que celle nombreux fruits (akènes) contenant une
seule graine sans albumen. Quand ils sont
du bouleau verruqueux.
mûrs, ils se désarticulent et libèrent des brac-
tées et des graines. Graines brun vif, ailées,
Feuilles plus petites que celles du Bouleau verru-
Caduques. Arrondies à triangulaires (3-5 cm queux. Grâce à leur tégument imperméable,
de long), à pointes moins longues et den- les fruits peuvent flotter plusieurs mois à la
telure moins marquée que le bouleau verru- surface de l’eau et sont ainsi dispersés. Fruc-
queux. Dessous, légèrement duveteuses aux tification en juin.
ramifications des nervures et sur le pétiole.
Rameaux
Fleurs Jeunes, recouverts d’une pubescence (d’où le
Espèce monoïque. Fleurs mâles regroupées en nom de l’espèce). Plus gros et moins souples
longs chatons jaunâtres, terminaux. Chatons que ceux de Bouleau verruqueux, et jamais
femelles cylindriques (2,5-4 cm), verdâtre retombants.
Longs chatons pendants
Les feuillus
Écorce d’eau et relativement pauvres. En France, il a
Lisse, gris-blanc à brun clair, gris argent par le même habitat que le Bouleau verruqueux,
endroits, marquée de lignes horizontales, mais est moins exigeant en lumière et a
mais jamais crevassée. besoin de davantage d’humidité. 119
120
Jusqu’à 25 m. Tronc droit ou tordu, vert de petites verrues résineuses.
parfois incliné sur un côté, assez Couleur : vert plus foncé dessus, jaune vif
grêle. Se dénude jusqu’à 5-10 m du lumineux à l’automne.
sol. Houppier pyramidal, arrondi ou
Fleurs
irrégulier. Branches basses relativement
courtes, les autres écartées et remontant Espèce monoïque. Chatons mâles jaunâtres,
cylindriques (3-6 cm de long), pendant à
verticalement. Rameaux nombreux,
l’extrémité des rameaux, se développant à
flexibles, retombants. Feuillage abondant, l’automne et exposés aux intempéries tout
frémissant. Couvert très léger. l’hiver. Chatons femelles verdâtres puis bruns,
Plaines et montagnes. dressés, apparaissant au printemps avec les
feuilles. Pollinisation par le vent.
Commun en plaine dans la moitié nord,
dans les Vosges, mais également dans les Fruit
Pyrénées. Jusqu’à 2 000 m.
Petits, cylindriques, pendants (2-3 cm),
Avril-mai. écailleux. À maturité, ils se désarticulent et
libèrent de petites graines (samares) brunes,
Feuilles à deux ailes latérales, arrondies et membra-
Caduques. Petites (3-7 cm de long), losan- neuses. Fructification juin.
giques à triangulaires, terminées en longue
pointe, à bords doublement dentés sauf à la Rameaux
base ; environ 6 paires de nervures. Fines, Bruns, souples, avec des petites verrues rési-
légères, scintillantes. Pétiole long et fin, cou- neuses blanchâtres (d’où le nom de l’espèce).
Chatons mâles
Les feuillus
Bourgeons Moyen Âge, comme substitut au parchemin.
Petits, ovoïdes (0,4 cm), légèrement pointus, Bon combustible. L’acide bétulinique, com-
brunâtres ou vert brillant, couverts d’écailles posé actif présent dans l’écorce, possède des
un peu résineuses. propriétés anticancéreuse et antivirale.
121
Écorce Autre appellation : Bouleau d’Europe
Lisse, blanc argenté, puis marquée de len-
ticelles horizontales sombres ; elle brunit,
se gerce et se détache en copeaux, minces Les lenticelles
comme du papier, s’enroulant sur eux-mêmes ;
Ces petites marques qui parsèment
profondément crevassé de bourrelets liégeux
à la base de l’arbre chez les sujets âgés. le tronc et les rameaux du bouleau
(et d’autres espèces) sont des pores,
Longévité et conditions par lesquels s’effectuent les échanges
Rarement plus de 50 ans ; croissance rapide. gazeux entre les tissus de l’arbre et
Aire naturelle : Nord de l’Europe occidentale et l’air. Leurs formes et leurs couleurs
centrale. Il recherche les situations humides
varient suivant les espèces. Chez le
et froides, en terrains légers et meubles, mais
aussi sur sols acides pauvres : terrains sablon- Bouleau blanc, nommé ainsi à cause
neux ou rocheux, coupes des forêts, à l’orée de la couleur de son écorce, les jeunes
des bois, taillis des zones cultivées. Exigeant rameaux retombent souplement et por-
en lumière. Espèce pionnière. tent de nombreuses lenticelles à aspect
Propriétés et utilisations de verrue. Ces trois caractéristiques ont
été traduites dans les différents noms
Bois blanchâtre, léger, demi-dur, homogène
et peu durable. Il est utilisé en menuiserie, scientifiques attribués à cette espèce :
ébénisterie, modélisme, autrefois au charron- Betula alba, pendula, verrucosa.
nage. L’utilisation de son écorce remonte au
Charme commun
Carpinus betulus − Bétulacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 25 m. Tronc droit, dressé, de Les feuilles du hêtre ont à peu près la même
section rarement bien ronde. Houppier taille et la même forme que celles du Charme
ovoïde, à nombreuses branches longues mais n’en ont ni les nervures saillantes ni
et grêles, insérées obliquement (angle de l’aspect gaufré. Un facile moyen mnémotech-
122 nique, classiquement connu des forestiers,
20-30°), insérées souvent très bas sur le
est le suivant : « Hêtre à poils » (la feuille
tronc. Couvert épais. est entourée de petits poils), Charme à dents
Peuple en grande partie les forêts de (le bord de la feuille est dentelé) » !
feuillus herbeuses ou les haies.
Fleurs
Commun dans plaines et plateaux du
Espèce monoïque. Fleurs mâles en chatons
quart nord-est (dans les taillis ou, à l’état
longs cylindriques (4-6 cm de long), blan-
de sous-bois, dans les futaies) et les châtres, pendants, qui hivernent, se dévelop-
coteaux. Jusqu’à 1 000 m. Pratiquement pent au printemps et tombent après la florai-
absent de la région méditerranéenne. son. Chatons femelles plus courts, lâches et
Avril-mai, avec les premières feuilles. pendants, par 2, peu loin des chatons mâles.
Pollinisation par le vent et les insectes.
Feuilles Fruits
Caduques. Alternes, ovales, allongées
Akènes se développant 2 par 2 le long de
(5-12 cm), pointues à l’extrémité, arrondies et
chaque chaton femelle. Chaque fruit est
souvent un peu dissymétriques à la base. Bord
entouré de trois ailes, la centrale beaucoup
à double denture à très petites dents aiguës.
plus longue et développée (les fruits, rous-
10-15 paires de nervures saillantes, parallèles,
sâtres, sont parfois si abondants sur l’arbre
non ramifiées. Pétiole court (1 cm), souvent
que celui-ci semble comme « mort » dès
rougeâtre. Couleur : vert foncé, brillantes,
le début de l’automne). Graines cannelées
d’aspect gaufré dessus ; dessous, plus claires,
(0,7 cm), entraînées par le vent et les bour-
légèrement pubescentes près des nervures très
rasques d’hiver qui les disséminent à grande
apparentes. Les feuilles sèchent et restent
distance (1 km ou plus).
accrochées aux rameaux tout l’hiver.
Feuilles « gaufrées »
Les feuillus
Rameaux facile à travailler mais prenant un beau poli.
Fins, souples, sinueux, brun-vert. Il est recherché pour la pâte à papier, les pan-
neaux de fibres et de particules, les plans de
Bourgeons travail… Autrefois, il servait à fabriquer les
coins des bûcherons et les jougs des bœufs. 123
Ovoïdes (0,4-0,7 cm), allongés, pointus, un Excellent combustible. Facile à tailler, on en
peu arqués, appliqués contre le rameau, à fait des labyrinthes, des murs végétaux et
écailles brun-rouge, velues à l’extrémité. des charmilles (Château de Versailles, Vaux-
Écorce le-Vicomte).
Lisse, gris argenté, mince, lisse, puis se fissu- Autre appellation : Charmille
rant d’un fin réseau de lignes longitudinales.
Cannelures larges et peu profondes sur les
sujets âgés.
Des fleurs sans corolle
Longévité et conditions Charme, Bouleaux, Châtaignier,
Jusqu’à 150-200 ans, à croissance lente. Aire Hêtre, Chênes produisent des fleurs
naturelle : Europe, du Sud-Est de l’Angleterre sans pétales, et leur pollinisation est
à la Turquie. Il préfère les terrains frais,
essentiellement assurée par le vent.
riches, profonds, redoutant les humus acides
et les sols marécageux. Il ne s’accommode Beaucoup de ces arbres produisent
pas des sols peu épais ou caillouteux car son des fleurs en longs chatons, souples, à
faible enracinement superficiel ne lui permet étamines saillantes, qui offrent prise au
pas d’y supporter les étés très secs. vent. Les abeilles récoltent le nectar et
le pollen de plusieurs de ces végétaux,
Propriétés et utilisations mais ne jouent pas de rôle dans la
Bois blanc ou plus ou moins nacré, avec pollinisation car elles ne visitent pas
des cernes d’accroissement sinueux. Il est les fleurs femelles.
presque aussi dur que le hêtre, lourd, com-
pact et à grain fin. Bois très résistant, pas
Charme houblon
Ostrya carpinifolia − Bétulacées
Reconnaître les arbres
124
Jusqu’à 15-20 m. Houppier conique, fines et plus serrées. 12-15 paires de nervures
régulier. Feuillage très dense au début parallèles et très saillantes. Couleur : vert mat
de l’été. Couvert épais. dessus, plus clair dessous, couverte de poils
pâles sur les nervures.. Pétiole court (1 cm).
Forêts de vallons, versants nord des
forêts de feuillus mélangées, parfois avec Fleurs
le chêne pubescent. Espèce monoïque. Mâles en nombreux cha-
Alpes maritimes, Provence, Corse, en tons cylindriques, longs (3-6 cm), pendants,
peuplement pur ou mélangé à l’Alisier sessiles, écailles. Femelles en chatons longs
blanc ou au Chêne pubescent. et grêles.
Avril-juin, en même temps que Fruits
les feuilles. Cônes ovoïdes (3-6 cm), rappelant ceux du
houblon, avec des bractées membraneuses
ovales, blanchâtres, velus, inclinés vers le
Feuilles bas et recouvrant les graines.
Caduques. Alternes, ovales lancéolées
(6-12 cm de long), semblables à celles du Rameaux
charme commun mais bordées de dents plus Fins et sinueux.
Les feuillus
Fruits
à bractées
membraneuses
blanchâtres 125
126 Jusqu’à 30 m de hauteur, sur 4 m de à une pointe aiguë, orientée vers l’avant. Se
diamètre à la base ! Tronc court, très dessèchent sur les branches avant de tomber
gros. Houppier ample et largement en hiver. Couleur : vert foncé brillant dessus,
déployé. Se ramifie beaucoup, en grosses vert clair dessous.
branches. Couvert épais. Fleurs
Régions à climats tempérés, humides et Fleurs mâles formant de longs et minces cha-
doux en hiver. tons jaunâtres, dressés (12 cm), à l’extrémité
Très commun dans le Centre et le Midi, des rameaux de l’année. Fleurs femelles ver-
Dauphiné, Limousin, Périgord, Cévennes, dâtres, généralement regroupées par 2 à 5 à
la base des chatons mâles.
Provence, Corse, plutôt isolé, jusqu’à
600 m dans les Vosges. Également en Fruits
Bretagne et dans le Massif central.
L’enveloppe qui entoure les fleurs femelles
Il compose environ 1,5 % de la forêt fécondées s’épaissit et se hérisse d’épines
française. fines, raides, très piquantes. Chaque bogue
Juin-juillet. (6 cm) contient 1 à 5 fruits ou châtaignes,
arrondies, brunes, luisantes, avec à leur som-
met les restes des stigmates poilus des fleurs
Feuilles dont elles proviennent. En octobre-novembre,
Caduques. Alternes, grandes (10-30 cm de chaque bogue s’ouvre en 4 parties et libère
long), oblongues, coriaces, resserrées en coin les châtaignes qui tombent sur le sol. Ces
à la base, aiguës à leur extrémité, au bord en châtaignes sont disséminées par des animaux
dents de scie. Chaque nervure latérale aboutit (rongeurs, geais).
Longs chatons mâles
en touffes
Les feuillus
Bourgeons menuiserie, petite charpente, piquets… Les
Ovoïdes, obtus, vert jaunâtre, à deux écailles. poutres en châtaignier sont réputées chas-
ser les araignées ! Arbre d’ornement dans 127
Écorce les parcs publics. Constitue une bonne pro-
tection contre les incendies. Les châtaignes
Lisse, grise, puis devient marron, s’ornant étaient autrefois utilisées comme farine,
d’un réseau dense de stries en relief et de aujourd’hui en confiserie : marrons glacés et
crevasses profondes. crème de marron (châtaigniers de l’Ardèche
Longévité et conditions très réputés). Espèce très mellifère, produi-
sant un miel foncé, au goût prononcé.
Plus de 1 000 ans. L’énorme châtaignier de
l’Eraudière, à Nantes, aurait été planté en
756, sous le règne de Pépin le Bref, père de
Charlemagne ! Aire naturelle : Europe du Sud
et de l’Est. Peut se contenter de sols pauvres,
Pour teindre les tissus
mais se plaît surtout dans les sols accidentés L’écorce du Châtaignier, riche en
granitiques, sablonneux ou schisteux. Les tanin, était autrefois exploitée par les
sols calcaires ne lui conviennent pas. Il est
tanneurs et les teinturiers. Les cendres
souvent associé au pin sylvestre et au chêne
sessile. Il prospère en moyenne montagne, fournissent des mordants de bonne
parfois jusqu’à 1 000 m d’altitude. Enracine- qualité (substances nécessaires pour
ment superficiel le rendant vulnérable aux préparer le tissu au bain de teinture).
vents forts qui peuvent le renverser. Écorce, feuilles et bogues produisent
Propriétés et utilisations des teintures beiges et brunes, très
Aubier blanc, mince. Son bois était utilisé solides à la lumière et aux lavages.
autrefois à la tonnellerie, actuellement, en
Chêne chevelu
Quercus cerris − Fagacées
Reconnaître les arbres
128
Feuilles Rameaux
Caduques. Alternes, oblongues (5-14 cm de Velus, brun grisâtre, parsemés de bourgeons
long), coriaces, festonnées, découpées en ovoïdes pointus, entourés de petits appen-
lobes séparés par de profonds et étroits sinus. dices filiformes ; c’est un caractère d’identi-
Gland à cupule couverte
de longs « polis »
Les feuillus
129
fication de l’arbre en hiver, quand il a perdu traverses de chemins de fer. Bon combustible.
ses feuilles. L’écorce, riche en tanins, était utilisée à tan-
ner les peaux.
Écorce
Épaisse, noirâtre, avec de profondes crevasses
longitudinales. Les tanins
Longévité et conditions Molécules organiques associant des
150-200 ans. Aire naturelle : Sud-Est de sucres et des composés phénoliques,
l’Europe. En limite d’aire de répartition en ils sont présents dans des bois de
France. Il recherche l’exposition est ou sud- cœur ou dans l’écorce de chêne. Ils ont
est et préfère les sols chauds et sablonneux. la propriété de dénaturer les protéines,
Peu exigeant sur la nature du sol, sauf s’il c’est pourquoi on les utilise pour le
est calcaire. tannage des peaux. Antioxydants,
ils ont probablement un rôle dans la
Propriétés et utilisations
défense du végétal contre les parasites
Bois lourd et nerveux, de moins bonne qua-
et les prédateurs.
lité que celui des chênes sessile et pédonculé.
Il est utilisé pour les constructions navales,
Chêne kermès
Quercus coccifera − Fagacées
Reconnaître les arbres
130
Jusqu’à 2-3 m. Silhouette trapue. Forme Couleur : vert clair et luisantes sur les deux
un buisson très touffu. Le plus petit des faces. Court pétiole.
chênes d’Europe occidentale.
Fleurs
Dans la région méditerranéenne :
garrigues, broussailles, fourrés. Espèce monoïque. Chatons mâles courts. Pol-
linisation par le vent.
Provence (Maures, Estérel), vallée du
Rhône, Languedoc, Roussillon et quelques Fruits
stations reliques : Tarn, Drôme, Aveyron, Glands brun clair, oblongs, solitaires ou par
Haute-Garonne, Ariège. 2, insérés à leur tiers dans une cupule cou-
Avril-mai. vertes de nombreuses écailles prolongées par
une courte pointe piquante. Pédoncule court
Feuilles et épais.
Persistantes 2 ans. Petites (15-30 mm),
ovales, très raides, coriaces, ondulées, au Rameaux
bord portant des épines rigides, piquantes. Nombreux, fins, étalés et rigides.
Glands à cupule couverte
d’écailles prolongées
d’une petite pointe
Les feuillus
131
Écorce
D’abord mince, lisse et brune, puis grise,
rugueuse et finement gercée, en long et en
Le kermès
travers. des teinturiers
Le kermès des teinturiers (Kermes
Longévité et conditions vermilio) est une cochenille vivant sur le
Vit sur tout le pourtour de la Méditerranée, chêne kermès. La femelle de cet insecte
non loin des rivages, sur les lieux secs, arides, a la forme d’une petite boule brun-rouge
pierreux ou sablonneux, et craint le froid. Il (6-8 mm), recouverte d’une poussière
fait de nombreux rejets depuis sa souche. blanchâtre. Elle a longtemps été prise
Propriétés et utilisations pour une tumeur ou un fruit de la plante.
Les insectes recueillis, séchés et réduits
Son bois constitue un bon combustible. Les
en poudre, fournissent une teinture
glands assurent en automne et en hiver une
importante ressource de nourriture aux trou- rouge, magnifique et durable. Au Moyen
peaux. L’écorce, très riche en tanins, est très Âge, ils donnèrent leur nom à des rouges
estimée pour le tannage. très solides, comme le rouge vermeil,
l’écarlate, utilisés pour teindre de somp-
Autres appellations : Chêne à tueuses soieries et draps de laine.
cochenille, Garric
Chêne-liège
Quercus suber − Fagacées
Reconnaître les arbres
132
Jusqu’à 20 m. Tronc court, flexueux, se sous. Court pétiole (1-1,5 cm). Aux environs
ramifiant souvent à moins de 2 m du sol, d’Hyères, près de Notre-Dame-des-Maures, un
couvert d’une épaisse couche de liège, gros chêne-liège mesurait 5,20 m de circonfé-
boursouflée, crevassée. Houppier clairsemé. rence, et son feuillage retombant constituait
Ramification peu serrée, ne comportant un couvert de plus de 300 m² !
que quelques grosses branches. Feuillage
peu abondant. Couvert léger.
Fleurs
Dans les bois clairs, landes, maquis, sur Espèce monoïque. Chatons mâles filiformes
coteaux, montagnes de moyenne altitude, (4-8 cm de long), jaunâtres, lâches, pendants,
seul ou en compagnie du Chêne vert, du réunis par bouquets à l’extrémité des rameaux
de l’année précédente. Fleurs femelles en
Chêne pédonculé, du Pin maritime et du
minuscules cupules écailleuses, regroupés par
Pin parasol.
2 ou 3 sur les rameaux de l’année.
Aire naturelle en Provence (Maures, Estérel),
Gard et Hérault, Pyrénées orientales Fruits
(Catalogne), littoral atlantique du Sud-Ouest Glands ovales, allongés (2-5 cm de long),
(Landes), Corse. Jusqu’à 800 m. rouge brique, terminés par une courte
Avril-mai. pointe. Enchâssés jusqu’à mi-hauteur dans
une cupule couverte d’écailles saillantes, en
Feuilles courtes lanières, veloutées. Long pédoncule
Persistantes 2 ou 3 ans. Alternes, petites, (4 cm). Ils sont très âpres et non comestibles.
oblongues (3-7 cm), coriaces, avec 5 paires
de nervures au moins. Bord avec petites Rameaux
dents épineuses. Bombées et vert bronze Jeunes rameaux (1 et 2 ans) d’abord pubes-
luisant dessus, blanc grisâtre duveteux des- cents, puis lisses et gris.
Écorce rugueuse,
très épaisse
Glands à cupule couverte
d’écailles saillantes
Les feuillus
133
Écorce
Grisâtre, très épaisse, peu dense, fortement
crevassée. Elle constitue une bonne pro-
Précieux liège
tection contre le feu et permet à l’arbre de Écorce naturelle protectrice, faite de
reprendre rapidement son développement tissu mort, le liège mâle se développe,
après le passage d’un incendie. s’épaissit (jusqu’à 30 cm !), se crevasse
fortement en vieillissant, mais ne se
Longévité et conditions
détache jamais spontanément. À
300-500 ans. Aire naturelle : Sud-Ouest de
l’Europe (Portugal, Espagne, France, Italie), mesure que l’arbre vieillit, il devient com-
Afrique du Nord. Il apprécie les sols siliceux pact et perd son élasticité. Or, lorsqu’on
et acides (granite, schiste, grès) pas trop dépouille un arbre de ce liège naturel
superficiels. Il ne supporte pas les sols cal- (opération qui s’appelle le démasclage),
caires. Exigeant en lumière, chaleur, humidité
il se forme sur la partie découverte
atmosphérique.
une nouvelle couche de liège ou liège
Propriétés et utilisations femelle, homogène, plus élastique,
Bois gris brunâtre à brun rougeâtre, à aubier moins crevassé. De grande valeur
distinct. Très dense et dur, il très difficile à commerciale, ce liège était beaucoup
travailler et peu estimé. On l’utilise en menui- utilisé pour bouchons, flotteurs de filets
serie, pour les manches d’outils… C’est un
excellent combustible. L’écorce est très riche de pêche, isolations thermiques…
en tanin.
Chêne pédonculé
Quercus robur − Fagacées
Reconnaître les arbres
134
Jusqu’à 35 m. Tronc épais et court. sous. Court pétiole (au plus de 1 cm) encadré
Houppier massif, irrégulier avec branches par deux petits lobes en oreillettes.
principales grosses, longues, noueuses,
coudées, s’étendant à l’horizontal.
Fleurs
Feuillage réparti en touffes séparées par Espèce monoïque. Fleurs mâles en longs cha-
de grands espaces vides laissant passer tons jaunâtres, pendant à la base des pousses
de l’année. Fleurs femelles minuscules, en
la lumière.
grappes lâches, à l’extrémité d’un long pédon-
Dans les bois, les friches, les haies, et cule à l’extrémité de ces mêmes pousses.
souvent isolé dans les champs.
Fruits
Commun partout en plaine, mais très rare
dans la région méditerranéenne. Absent Glands ovoïdes (2-4 cm), groupés par 1 à
5, insérés dans une cupule formée d’écailles
en Corse.
vertes. Les fruits sont insérés au bout d’un
Avril-mai. long pédoncule souple. Mûrs en septembre-
octobre.
Feuilles
Caduques. Alternes, ondulées (5-12 cm de
Rameaux
long), à 4-5 paires de lobes arrondis ; leur Brun-gris, luisants, sinueux.
plus grande largeur se situe à leur tiers supé-
rieur. Souvent recroquevillées. Disposées en Bourgeons
bouquets. Parcourues par des nervures secon- Ovoïdes, bruns, groupés serrés par 3 à 5 à
daires aboutissant dans les échancrures des l’extrémité des rameaux ou isolés le long de
feuilles. Vert foncé dessus, plus pâles des- ceux-ci.
Les feuillus
135
Écorce très employé en raison de son abondance, de
D’abord lisse et grisâtre, puis épaisse, sombre, ses qualités et de ses grandes dimensions. Mis
se marquant de profondes crevasses longitu- en œuvre sous l’eau, sa durabilité est presque
dinales à fond rosé et de fentes horizontales illimitée.
lui donnant un aspect de plaques.
136
138
Jusqu’à 35 m, ou plus. Tronc légèrement gées. Couleur : vert mat dessus, vert bleuté
flexueux et souvent fourchu. Houppier dessous ; elles prennent une coloration rouge
très développé, ouvert, aéré, à grosses doré à l’automne. Pétiole court (2-3 cm).
branches redressées.
Fleurs
Plaines et en zones de piémont, jusqu’à Espèce monoïque. Les mâles en chatons pen-
800 m. dants à la base des pousses de l’année. Les
Introduit dans les années 1730, femelles minuscules, sessiles, sur la pousse
naturalisé depuis. de l’année.
Mai. Fruits
Glands ovoïdes, presque aussi longs que
Feuilles larges (2,5 sur 2 cm), brun violacé. Cupule
Caduques. Alternes, grandes (12-20 cm de aplatie en soucoupe, à bord un peu rentrant,
long), lisses, à bord découpé en 7-11 lobes enserrant environ le quart du gland. Écailles
aigus, terminés chacun par 1 à 3 pointes allon- minces, brun rougeâtre. Court pédoncule.
Feuilles découpées
en lobes aigus
Les feuillus
139
Rameaux
Jeunes rameaux lisses, glabres, vert rou- Un marin passionné
geâtre, redressés. de botanique
Écorce Capitaine de vaisseau et Gouverneur
Lisse, gris foncé, puis se crevassant de fis- du Canada, Roland-Michel Barrin de
sures larges, peu profondes. La Galissonnière importa de nom-
breux végétaux américains sur le sol
Longévité et conditions français pendant la première moitié du
150-200 ans. Aire naturelle : vallées et plaines XVIIIe siècle. En contact avec les plus
de la moitié est des États-Unis. Espèce tolé- grands naturalistes de l’époque, il expé-
rante à l’ombrage. Supporte bien les froids dia plantes et arbres au Jardin botanique
hivernaux mais pas les gelées tardives. Il se de Nantes et de Rochefort, au Jardin
développe sur sols acides, supportant mal les du Roi à Paris, en Gâtinais chez Duha-
sols pauvres et filtrants. Il craint le calcaire mel du Monceau, en Touraine, chez
et l’excès d’eau. Malesherbes, où ils furent acclimatés.
Propriétés et utilisations La diversité des espèces qu’il introduisit
en France est considérable : Érable
Bois à aubier gris rosâtre et duramen brun-
à sucre, Liquidambar, Plaqueminier,
rose, et de densité assez forte. Il est utilisé
en ébénisterie et menuiserie. C’est un arbre Sassafras, Cyprès chauve, Magnolia
d’ornement apprécié pour son feuillage rouge grandiflora… et Chêne rouge.
vif d’automne.
Chêne
rouvre
Quercus petraea — Fagacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 40 m. Tronc fin, droit, élancé, directement sur le rameau, sans pédoncule.
d’un seul jet jusqu’à la cime. Houppier Mûrs en septembre-octobre. Un arbre peut en
ample, mais assez clair, aux branches produire de 400 à 600 kg par an.
moins tourmentées que le Chêne
pédonculé. Couvert léger. Bourgeons
Coteaux chauds et bien éclairés, Ovoïdes, pointus, bruns, un peu poilus sur le
plateaux, contreforts des montagnes. bord des écailles. Agglomérés par 3 ou 5 aux
Partout en plaine. Disséminé dans le Sud- extrémités des rameaux.
Ouest et rare en région méditerranéenne,
140 dans tous les massifs montagneux jusqu’à Écorce
1 600 m. Mais rare dans les Alpes du Nord D’abord lisse et verdâtre, mince, puis gri-
et pratiquement absent des Alpes du Sud. sâtre, fissurée en long, se découpant en fines
Espèce dominante des forêts des environs lanières.
de Paris (Fontainebleau, Chantilly,
Rambouillet…). Longévité et conditions
Avril-mai, à la feuillaison. 500-1 000 ans. Aire naturelle : Europe occi-
dentale, du nord de l’Espagne au sud de la
Feuilles Scandinavie, et jusqu’au Caucase. Indifférent
Alternes, ovales (8-14 cm de long), coriaces, à la composition minérale des terrains, il
planes, à 7-12 lobes arrondis et des sinus apprécie toutefois les sols profonds, argi-
peu profonds. Pétiole long (1-3 cm) sans leux, calcaires, sablonneux, humides, pas
oreillettes à la base. La plus grande largeur trop compacts. En futaies, de taille parfois
de la feuille se situe en son milieu. considérable, ou associé au chêne pédon-
Couleur : vert foncé luisantes dessus ; mat culé, au charme ou au hêtre.
avec un léger duvet dessous. Elles restent en
général sur l’arbre durant l’hiver. Propriétés et utilisations
Fleurs Son bois présente les mêmes caractères et
Espèce monoïque. Les mâles en longs chatons usages que ceux du Chêne pédonculé. Il est
jaune verdâtre, lâches, pendants à la base des très apprécié comme bois d’œuvre et d’ébé-
pousses de l’année. Les femelles, minuscules, nisterie. Le bois de chêne se place au premier
par 2 à 5 à l’aisselle des feuilles des pousses rang pour l’ensemble de ses qualités. Mais
de l’année. suivant la nature du sol et du climat, qui
active ou ralentit la végétation, il est plutôt
Fruits nerveux ou tendre.
Glands globuleux (1-4 cm de long), solitaires
ou agglomérés par 2 à 5, dressés, insérés Autre appellation : Chêne sessile
Chêne vert
Quercus ilex − Fagacées
Jusqu’à 25 m. Tronc court, rarement pointe raide, robuste. Ils s’insèrent aux ¾
droit, souvent tortueux. Houppier ovale- dans une cupule d’écailles grises, triangu-
arrondi, dense, très sombre, descendant laires, un peu duveteuses. Pédoncule court.
parfois jusqu’à terre. Grosses branches Mûrs en septembre-octobre, ils tombent alors
de leur cupule.
poussant à angle aigu, ramification
Les feuillus
abondante. Couvert épais. Écorce
Typique du pourtour méditerranéen, des D’abord lisse et gris-vert, puis brun-noir,
garrigues. rugueuse, se craquelant en long et en travers,
Des Pyrénées-Orientales aux Alpes- en petites écailles fines.
Maritimes et en Corse. Également dans Longévité et conditions
la vallée de Rhône, et dans les stations 141
1 000 ans, ou plus ! Croissance très lente.
calcaires du littoral atlantique, de la Aire naturelle : de la Turquie au sud de la
Charente à la Bretagne. Jusqu’à 800 m. Bretagne, Afrique du Nord. Très robuste, il
Avril-mai. résiste aux expositions les plus chaudes. Sans
préférence de sol, il apprécie cependant les
Feuilles lieux arides et découverts, même rocailleux.
Très sensible au froid humide (attaques de
Persistantes jusqu’à la 3e année. Alternes,
champignons).
étroites, elliptiques (3-8 cm de long), au bord
souvent ondulé (mais épineux comme le houx Propriétés et utilisations
chez les jeunes feuilles). Elles présentent
cependant une grande variabilité de formes. Bois clair, sans aubier blanc nettement dis-
Coriaces, épaisses, avec 12-20 nervures tinct. Très dur, lourd et compact, le bois
secondaires. Couleur : vert très foncé, brillant est utilisé en menuiserie ou en ébénisterie.
dessus ; vert glauque, duveteuses dessous. Excellent combustible. L’écorce à tan (p. 22)
est très estimée. Les glands sont comestibles.
Fleurs
Autre appellation : Yeuse
Espèce monoïque. Mâles en grappe de cha-
tons jaune (4-7 cm), souples, pendants, avec
de longues bractées poilues, apparaissant
avec les nouvelles feuilles. Fleurs femelles De profondes racines
groupées sur un court pédoncule, à l’extré- Comme chez beaucoup de végétaux
mité des rameaux. adaptés aux régions sèches, ses
racines-pivots pénètrent dans des
Fruits fissures jusqu’à 15-20 m de profondeur
Glands roux, isolés ou par 2, oblongs ou glo- afin de se procurer l’eau qui a disparu
buleux (1,5-4 cm de long), sur les pousses des zones superficielles.
de l’année. Ils sont surmontés par une courte
Chêne
tauzin
Quercus pyrenaica
− Fagacées
Reconnaître les arbres
Importance patrimoniale
Les chênaies à Chêne tauzin sont le lieu d’une grande diversité écologique et paysagère,
notamment dans les forêts landaises de résineux. Ils contribuent à diminuer l’action de
différents parasites. Ils accueillent en effet nombre d’insectes, notamment prédateurs de
chermès (pucerons faisant dépérir les pins) et dégage des composés chimiques perturbant
les ennemis des pins. Ils forment l’habitat potentiel de plusieurs oiseaux, comme la huppe
fasciée, consommatrice de chenilles processionnaires du pin, et le pic mar, insectivore du
feuillage et des troncs. Ce sont par ailleurs d’excellents pare-feu.
144
Jusqu’à 30 m. Tronc droit. Houppier leur : vert-jaune foncé dessus, plus claires
globuleux, déployé, avec fortes branches dessous, et cotonneuses chez les jeunes.
presque horizontales chez les sujets Fleurs
isolés, plus élancé en peuplement.
Hermaphrodites, blanches, grandes, en bou-
Collines et basses montagnes, sur quets (corymbes, 10-14 cm de diamètre),
les pentes chaudes exposées au sud. odorantes.
Accompagne le chêne pubescent dans le Fruits
midi de la France.
Cormes en forme de petites poires (2-3 cm),
Toujours disséminé, haies, bois du Sud- jaune verdâtre lavé de rouge, par groupes.
Est, du Centre et de l’Ouest (Morbihan Charnues, comestibles. Fructification octobre-
limite nord), et à l’est en Lorraine, novembre. Dissémination des graines par
jusqu’à 1 400 m. oiseaux et mammifères qui mangent les fruits.
Mai-juin. Rameaux
Brun-rouge, épineux.
Feuilles
Caduques. Alternes, composées (jusqu’à Bourgeons
25 cm), à 11 à 21 folioles (3-8 cm de long), Gros (1 cm), coniques, visqueux, couverts
dentées seulement aux 2/3 supérieurs. Cou- d’écailles verdâtres, dressés.
Fruits en cours de maturation
Les feuillus
145
Jusqu’à 5 m. Houppier étalé, rameux, plus ou moins flexibles, et devenant rouge
à nombreuses tiges dès la base. sombre en pleine lumière.
Les feuillus
Collines calcaires, bois, lisières Bourgeons
forestières, haies, fourrés. Axillaires, étroits, lancéolés, opposés et
Très commun partout (sauf Bretagne et appliqués contre le rameau. À écailles pubes-
Landes). Jusqu’à 1 500 m. centes.
Mai-juillet, après la pousse des feuilles. Écorce 147
Brune, base des troncs à écorce finement fen-
Feuilles dillée en long.
Opposées, elliptiques à ovales (4-10 cm), Longévité et conditions
à pointe courte. Largeur maximale vers le
Jusqu’à 300 ans. Aire naturelle : presque toute
milieu. Couleur : vertes et couvertes de duvet
l’Europe. Il s’accommode de nombreux types
sur les deux faces. Elles deviennent rouge
de sols, argilo-calcaires, argilo-siliceux, sols
sombre en automne. Avec 2 à 4 paires de
d’alluvions et bruns. Par ses nombreux rejets
nervures.
et drageons, il envahit les friches et les ver-
Fleurs gers abandonnés. C’est une espèce pionnière.
Hermaphrodites, donnent des grappes (4-5 cm Propriétés et utilisations
de diamètre) denses de fleurs blanc crème,
Son bois, dur, compact et souple, mais cepen-
dressées et odorantes.
dant moins estimé que celui du Cornouiller
Le Cornouiller mâle porte des fleurs jaunes
mâle.
qui apparaissent précocement, en mars, avant
les feuilles, et des fruits rouges, alors que le Autre appellation : Bois punais
Cornouiller sanguin a des fleurs blanches plus
tardives, en juin, et des fruits noirs.
148
Jusqu’à 10 m. Tronc souvent flexueux. sombre grisâtre et mates dessus ; vert pâle et
Port dressé, étalé, parfois buissonnant. couvertes de poils appliqués dessous.
Houppier étroit, irrégulier. Rameaux
initialement dressés, puis retombants.
Fleurs
En longues grappes denses jaune clair, pen-
De la plaine jusqu’en montagne, sur dantes (10-30 cm), de 10 à 40 fleurs, légère-
coteaux calcaires au soleil, friches, ment odorantes et nectarifères. Floraison très
fourrés, éboulis pierreux. abondante.
Disséminé dans les montagnes calcaires
de l’Est du Jura aux Alpes-Maritimes.
Fruits
Subspontanée en Corse. Jusqu’à 2 000 m. Gousses (4-6 cm), soyeuses, aplaties, bos-
selées, étranglées, à nervures très ramifiées.
Mai-juin. Les gousses contiennent 2-7 graines assez
grosses, plates, brunes. Fructification juillet-
Feuilles août.
Caduques. Alternes, composées de 3 folioles
elliptiques (2-8 cm), pointues au sommet, Rameaux
formant des touffes denses sur les rameaux Grisâtres à verdâtres, lisses, à section ronde
courts. Long pétiole (2-7 cm). Couleur : vert et légèrement duveteux.
Les feuillus
149
Les feuillus
Jusqu’à 10 m. Tronc court. Houppier un angle très fermé. Dispersion par le vent.
arrondi, diffus. Mais reste souvent à l’état
de buisson. Tortueux, à port étalé. Rameaux et bourgeons
Coteaux secs, arides, caillouteux, souvent Rameaux grêles et bourgeons petits à écailles
151
associé au Chêne pubescent. sèches et brunes.
Commun en région méditerranéenne, et Écorce
présent jusqu’en Charente, Bourgogne, Lisse, gris jaunâtre, puis gercurée longitudi-
vallées du Rhin et de la Moselle. Jusqu’à nalement.
800 m.
Avril, en même temps ou juste avant Longévité et conditions
l’apparition des premières feuilles. Plus de 150 ans. Aire naturelle : Sud de l’Eu-
rope et partie ouest de l’Asie occidentale. Exi-
Feuilles geant lumière et chaleur, il pousse dans les
Caduques mais restant sur l’arbre jusqu’au sols les plus secs, jusque dans les fissures des
début de l’hiver. Opposées, petites (3-6 cm rochers. Il apprécie les sols calcaires, même
de long), coriaces, à 3 lobes triangulaires, très secs et rocheux, comme dans les Causses.
presque égaux, aux pointes arrondies, avec
Propriétés et utilisations
sinus formant presque un angle droit. Couleur :
vert sombre et luisantes dessus ; mates et plus Le bois est dur, lourd et roux. Il est utilisé
claires dessous. Elles deviennent rouges en fin pour la menuiserie, la marqueterie. Excellent
d’automne. Pétiole long et mince. bois de feu. Espèce mellifère.
Fleurs
Jaunâtres, groupées en corymbes retombants, Protection régionale
sessiles. Pollinisation par les insectes. L’Érable de Montpellier est inscrit sur la
Fruits liste des espèces végétales protégées
Samares petites, avec des ailes veinées, rétré- en région Bourgogne.
cies à la base, presque parallèles ou formant
Érable plane
Acer platanoides − Sapindacées
Reconnaître les arbres
152
Jusqu’à 30 m. En forêt, tronc droit, gues dents irrégulières. Couleur : vert jaunâtre
houppier étroit à sommet arrondi. En lustré dessus, plus pâles dessous. Pétiole long
situation isolée, le tronc se divise à peu et mince, contenant une sève laiteuse.
de hauteur du sol en grosses branches, le
Fleurs
houppier est ovoïde, peu dense.
Espèce monoïque. Petites, jaunâtres, grou-
Collines, coteaux, piémonts de pées en corymbes dressés. Court pédoncule.
montagnes, bords de torrents, sols Floraison très abondante. Les fleurs contien-
pierreux. Souvent en compagnie de nent beaucoup de nectar.
l’Érable sycomore.
Toujours disséminé : en montagne (rare
Fruits
dans les Pyrénées) et dans les plaines Doubles samares, renflées, aux deux ailes
de l’Est et de la moitié nord. Absente en (3-4 cm de long) peu rétrécies formant un
angle obtus. Fructification juin-juillet.
Corse. Jusqu’à 1 500 m.
Avril, avant l’apparition des premières Rameaux
feuilles. Brun rougeâtres, luisants.
Feuilles Bourgeons
Caduques. Opposées, grandes (7-15 cm), Gros, ovoïdes, à écailles rouges ou vertes, ter-
minces, molles. Palmées, avec 5-7 lobes aigus, minés de brun, les latéraux appliqués contre
à sinus arrondis et bordées de quelques lon- le rameau.
Feuille palmée
avec 5-7 lobes aigus
Les feuillus
153
154
Jusqu’à 40 m. Tronc droit, cylindrique, un pigment rouge. Pétiole long (4-17 mm),
massif. Houppier ovoïde, très développé rouge dessus.
en hauteur comme en largeur. Couvert
très épais.
Fleurs
Nombreuses, groupées en longues grappes
Dans les forêts, souvent en compagnie compactes, jaune verdâtre, pendantes au
des Hêtres et des Sapins. bout d’un long pédoncule (6-10 cm). Avec
Assez commun, disséminé. Spontané nectar.
dans toutes les montagnes, sauf dans les
Pyrénées où il semble avoir été introduit.
Fruits
De la plaine jusqu’à 1 500 m. En grappes. Bombés autour des graines,
munis de deux ailes (30-50 mm de long) de
Mai couleur acajou, rétrécies à la base, divergeant
presque à angle droit. Production abondante,
Feuilles en septembre.
Caduques. Opposées, très larges (10-25 cm),
fermes, épaisses, plissées, à 5 lobes (3 gros Rameaux et bourgeons
et 2 petits) fortement dentelés, séparés par Rameaux opposés, brun verdâtres, parsemés
des sinus très aigus atteignant la moitié de la de bourgeons ovoïdes, pointus (0,5-1 cm),
feuille. Couleur : vert foncé dessus, vert blan- couverts d’écailles vertes, brunes au sommet.
châtre et douce dessous. Elles contiennent
Les feuillus
Fleurs en longues
grappes pendantes
155
Écorce
Lisse, grise tachetée de jaune puis brun rou-
geâtre, claire tombant par larges écailles.
Délicieux sirop d’érable
Au début du printemps, une incision
Longévité et conditions pratiquée dans le tronc permet de
Jusqu’à 500 ans. Aire naturelle : Europe cen- récupérer l’« eau d’érable ». Composée
trale et méridionale. Espèce de climat frais à de 97 % d’eau et 3 % de sucres, elle
humidité atmosphérique assez élevée. Il se
développe sur sols riches, meubles et frais, provient de la transformation en sucres
surtout calcaires à légèrement acides, en de l’amidon que l’arbre conservait en
situations bien exposées. Très résistant, il tant que réserves. Bouillie et réduite,
supporte intempéries et pollutions des villes. elle devient un délicieux sirop jaune
Propriétés et utilisations doré, renfermant de nombreux com-
Bois blanc ou légèrement rougeâtre, très posés antioxydants, à effets reconnus
homogène, élastique et ferme. C’est un excel- bénéfiques pour la santé. Dans la
lent bois de travail, recherché en menuiserie, province du Québec, au Canada,
marqueterie, lutherie. Bon combustible. C’est cette opération constitue une véritable
un arbre d’ornement planté en villes (trottoirs
tradition populaire, effectuée à grande
d’avenues, squares) et au bord des routes,
apprécié pour l’ombre étendue qu’il fournit. échelle sur les Érables à sucre (Acer
saccharum), emblème du pays
Autre appellation : Sycomore
Eucalyptus
Eucalyptus globulus − Myrtacées
Reconnaître les arbres
156
Longévité et conditions
Aire naturelle : Sud-Est de l’Australie et de la
Tasmanie. Il pousse dans les régions tropi- Eucalyptus
cales à 2 000-2 800 m d’altitude, et sous des et eucalyptol
climats doux et tempérés jusqu’à 1 000 m. Il
a besoin de chaleur et de forte luminosité. Ses feuilles contiennent une huile
Il apprécie les sols siliceux, frais ou même essentielle aromatique, recherchée pour
humides, bien drainés et irrigués, mais ne ses nombreuses vertus médicinales :
supporte pas les sols très calcaires ou alca-
antiseptique, expectorant (eucalyptol),
lins. Il supporte vents modérés et embruns
occasionnels, et résiste au feu. fébrifuge, tonique, hémostatique, répulsif
contre les insectes piqueurs… Les fleurs,
Propriétés et utilisations sources de nectar pour les abeilles,
Bois à aubier pâle, pouvant atteindre 5 cm fournissent du miel au goût de raisin.
d’épaisseur, et bois de cœur gris pâle à rose
ou brun rougeâtre. Ce bois lourd et tenace,
Frêne
Fraxinus excelsior − Oléacées
Reconnaître les arbres
158
Jusqu’à 40 m, un des plus grands arbres pétiole. Elles persistent tard dans l’automne,
à feuillage caduque d’Europe. Tronc droit, sans changer de couleur.
cylindrique, élevé s’il pousse en forêt.
Ramifié à 6-8 m au-dessus du sol s’il est
Bourgeons
isolé. Houppier peu branchu, à rameaux De grande taille (8-10 mm), noirs, un peu
redressés. Feuillage léger, couvert faible. veloutés, opposés.
Les feuillus
crée. Elles sont regroupées en grappes four- très développées en longueur et en grosseur, 159
nies, pendantes. Mûrs en septembre, ils se constituent un enracinement très puissant.
détachent et sont dispersés par le vent. Les Il lui permet, dans les terrains rocheux, de
samares ne renferment qu’une graine, au goût s’insérer jusque dans les fentes de la pierre.
acre et amer. C’est une espèce post-pionnière, colonisant
tous les espaces.
Écorce
D’abord lisse, gris clair, mouchetée de lenti- Propriétés et utilisations
celles blanchâtres, puis brune et profondé- Bois blanc, légèrement rosé, nacré. Il est dur,
ment gercée. mais souple et résistant. Facile à travailler, on
ne l’utilise pas en construction mais comme
Longévité et conditions bois de travail : ébénisterie, menuiserie,
150-200 ans. Aire naturelle : une grande par- fabrication des rames, cercles de tonneaux…
tie de l’Europe, allant de la Grande-Bretagne Très bon bois de feu. Les feuilles fournissent
jusqu’en Russie, du sud de la Scandinavie au un bon fourrage.
nord de l’Espagne et de la Turquie. Exigeant
en humidité atmosphérique et sensible à la
sécheresse, il connaît une croissance opti-
male sur les sols profonds humides à frais La manne des frênes
(vallées alluviales). Il se développe bien sur La manne des frênes, exsudation
les sols calcaires à légèrement acides, résiste sucrée de l’arbre, constituait une pré-
aux basses températures, mais est sensible
cieuse sécrétion végétale, quasiment
aux gelées tardives qui font des dégâts sur
la floraison. En association avec le Chêne, il oubliée aujourd’hui, recherchée pour
forme des futaies appelées « chênaies-frê- ses vertus anti-inflammatoires et diuré-
naies ». Sa racine pivotante qui s’enfonce tiques (élimination des toxines).
profondément, et ses ramifications latérales
Hêtre commun
Fagus sylvatica − Fagacées
Reconnaître les arbres
Les feuillus
Écorce du goudron de bois, à propriété antiseptique.
Écorce lisse, sans craquelures, peu épaisse de Les faînes sont comestibles et fournissent
teinte gris mat. Elle est souvent incrustée de une huile alimentaire.
lichens.
161
Longévité et conditions
Jusqu’à 150 ans et exceptionnellement Hallucinants
400 ans. Aire naturelle : Europe occidentale
et centrale. Il a besoin de précipitations
« tortillards »
annuelles supérieures à 750 mm et d’humi- En forêt de Verzy, près de Reims, des
dité atmosphérique. Il pousse sur des terrains hêtres de la variété tortuosa, appelés
frais, bien drainés et profonds, et redoute les tortillards ou faux de Verzy, présentent
sols compacts, secs ou détrempés. Sur sols
pauvres, il est peu apte à produire du bois les déformations les plus étranges :
de qualité. Les jeunes pousses se dévelop- branches contournées, repliées sur
pent à l’ombre des grands arbres, du Chêne elles-mêmes, racines infléchies, tronc
notamment, auprès duquel il vit en futaie. En tordu, parfois presque en spirale !
grandissant, son feuillage dense fournit une
Ils ont donné lieu à de nombreuses
ombre épaisse qui « étouffe » les essences qui
favorisaient son développement. légendes et, aujourd’hui, leur morpholo-
gie et leur identité génétique demeurent
Propriétés et utilisations une énigme pour les scientifiques.
Bois homogène, lourd, dur, blanchâtre à rosé. Le site est classé au niveau national.
Sa densité et sa couleur sont variables selon D’autres populations naturelles sont
les provenances. Il est durable mais altérable
par l’humidité. Se travaillant facilement, il est répertoriées en Auvergne, près de
utilisé pour la fabrication de la pâte à papier, Lund en Suède, et à Süntel, près de
contre-plaqué, parquets, lambris, meubles, Hanovre, en Allemagne.
etc. Il servait en Bretagne à confectionner les
sabots. Excellent combustible. Créosote tirée
Marronnier commun
Aesculus hippocastanum − Sapindacées
Reconnaître les arbres
162
Jusqu’à 30 m. Houppier ovoïde, large, pyramidales, comme des candélabres (20-
dense. Couvert très épais. 30 cm de haut), dressés à l’extrémité des
rameaux. Odorantes, très mellifères.
Il affectionne les sols riches, avec une
bonne humidité et de l’ensoleillement.
Fruits
Naturalisé dans toute la France.
Une capsule épaisse ou « bogue », couverte
Avril-mai. de piquants mous, s’ouvrant par 3 fentes et
divisée en 3 loges contenant, en principe,
Feuilles chacune une graine (dont 1 ou 2 avortent)
Caduques. Opposées, à 5-7 folioles ovales (jusqu’à 5 cm). C’est le marron d’Inde, brun,
(10-25 cm de long) en éventail, dentées, ter- luisant avec, à sa base une marque ronde,
minées par une toute petite pointe. Couleur : claire, à l’endroit où cette graine était fixée à
vert foncé dessus, plus pâle dessous. Long la capsule. Il n’est pas comestible. Fructifica-
pétiole. tion septembre-octobre.
Fleurs Bourgeons
Pétales blancs crème marqué de jaune ou de Gros (2-3 cm), pointus, bruns et enduits
rouge, comme froissés, formant des grappes d’une résine poisseuse.
Les feuillus
Rameaux
Ils portent des traces en forme de fer à che-
val, correspondant aux cicatrices laissées par
Déjà apprécié
les feuilles en tombant. au XVIe siècle ! 163
Introduit en France dès le XVIe siècle,
Écorce il y devint rapidement un magnifique
Gris-brun, lisse puis pourvue d’écailles avec arbre urbain. Dès 1670, il ornait
de fortes gerçures longitudinales. l’avenue des Tuileries à Paris. Dans
Longévité et conditions les années 1870, 80 % des arbres
cultivés pour les alignements par la
Aire naturelle : massifs montagneux du Nord
de la Grèce et de l’Albanie. Arbre rustique qui pépinière municipale de la ville de
se multiplie facilement. Son enracinement Paris étaient… des marronniers !
peu profond consiste en une courte souche Il est aujourd’hui menacé par un
d’où partent de longues et nombreuses papillon le Cameraria ohridella… Ce
racines traçantes. petit papillon (3-5 mm) est devenu
en quelques années un redoutable
Propriétés et utilisations ravageur. L’hôte préféré de sa chenille
Bois blanc-jaunâtre, demi-dur, homogène, est le Marronnier d’Inde, qu’elle a
se déformant peu. Peu durable, il est sur- infesté par millions dans presque toute
tout utilisé pour la construction (palettes, l’Europe occidentale, et accessoire-
emballages), les agglomérés, la pâte à papier.
ment l’Érable sycomore et l’Érable
L’esculine extraite des feuilles et de l’écorce
entre dans la fabrication de crèmes protec- plane. De grandes taches rousses
trices pour la peau (augmente la résistance apparaissent sur le dessus des feuilles
des capillaires, veinotonique). infestées. Ensuite celles-ci deviennent
brunes et tombent prématurément.
Autre appellation : Marronnier d’Inde
Merisier
Prunus avium − Rosacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 30 m. Tronc droit, rectiligne, se des nervures. Elles se colorent en rouge à
prolongeant jusqu’à l’extrémité de la cime. l’automne.
Houppier en pyramide arrondie, peu dense.
164 Branches minces, insérées à l’oblique sur le Fleurs
tronc, et groupées en général en couronnes Espèce hermaphrodite. Fleurs blanches,
annuelles (permettant de compter les petites (2-3 cm), à long pédoncule et grou-
années sur l’arbre, au moins pendant une pées en bouquets pendants. Pollinisation par
vingtaine d’années). Contreforts au pied du les insectes.
tronc chez les sujets âgés.
Bocage (haies, bosquets), bois près des Fruits
lisières. En compagnie du Chêne, Charme, Petites merises lisses, rouge sombre, deve-
Frêne, Noisetier… nant rouge noirâtre à maturité. Elles sont
Commun, disséminé en plaine et basse réunies en bouquets de 2 à 6, et portées par
montagne jusqu’à 1 700 m. Présent de longs pédoncules. Chair sucrée et juteuse.
surtout dans le Nord et le Nord-Est Dissémination par les oiseaux (loriot) qui en
(Picardie, Champagne-Ardenne…), sont friands. Fructification en juin-juillet.
et le Midi-Pyrénées. Rare en région
méditerranéenne et dans les Landes. Rameaux et bourgeons
Avril-mai, peu avant l’apparition Brun-pourpre luisant, parsemés de bourgeons
des feuilles. pointus (0,5 cm). Les bourgeons sont cou-
verts d’une pellicule blanchâtre et groupés
Feuilles par 2-5 à l’extrémité des rameaux.
Alternes, ovales (7-15 cm), un peu plissées,
molles, pendantes et doublement dentées. Écorce
Long pétiole (3-4 cm) pourvu de 2 petites Acajou sombre, parfaitement lisse, pourvue
glandes rougeâtres, à la base de la feuille. de nombreuses lenticelles. Avec l’âge, l’écorce
Couleur : vert sombre mat dessus, légèrement s’enroule en fines lanières horizontales puis
poilues dessous, aux points de ramification forme des plaques. Elle est très fragile.
Les feuillus
Merise mûre
165
166
Jusqu’à 25 m, pour 3 m de circonférence dès la base. Couleur : vert foncé, luisantes,
à la base. Tronc droit, à grosses rêches au toucher dessus, vert plus pâle des-
cannelures. Houppier ample, arrondi, très sous, avec 3 paires de nervures saillantes
touffu. Feuillage très léger. couvertes de poils blancs. Pétiole (1-2 cm).
Plaines, coteaux, montagnes, à toutes les Fleurs
expositions, où il vit plutôt isolé. Verdâtres, très petites, à l’aisselle des feuilles.
Midi, Provence, Languedoc, Corse.
Plaines, coteaux et basses montagnes. Fruits
Jusqu’à 900 m. Micocoules, globuleuses, charnues, de la taille
d’un gros pois (1-1,2 cm). Elles sont portées
Avril, en même temps qu’apparaissent les par un pédoncule grêle, long (2-2,5 cm). Vio-
feuilles. let-noir à maturité, en septembre-octobre.
Pulpe sèche, mince, de saveur douceâtre et
Feuilles comestible. Chaque micocoule renferme un
Caduques. Alternes, ovales (5-15 cm de noyau caréné, rugueux.
long), longuement pointues au sommet, un
peu dissymétriques à la base, courbées. Bord Bourgeons
à double dentelure aiguë, régulière, presque Coniques, aplatis (0,5 cm).
Les feuillus
167
168
2-5 m. Port souvent buissonnant, rameux Fleurs
dès la base, à l’aspect de gros bouquets Espèce monoïque. Fleurs mâles en longs cha-
de branches sortant directement de terre, tons jaunâtres, pendants (2-8 cm) à la base
minces (diamètre maximum : 15 cm). des rameaux de l’année. Très précoces, ils
Feuillage dense, large. commencent à paraître à la fin de l’automne
Taillis, bois, haies, friches, pâturages. avant la chute des feuilles, et se développent
aux premiers jours du printemps. Chatons
Commun partout, en plaines et femelles petits (0,3-0,5 cm), bruns, ovoïdes,
en altitude (Isère), sauf en région dressés, ne sortant jamais des écailles du
méditerranéenne et en Corse. Jusqu’à bouton et laissant dépasser de tout petits
1 700 m d’altitude. stigmates rouges.
Janvier-avril, avant l’apparition des
feuilles.
Fruits
Feuilles Grosses graines : ce sont les noisettes. Elles
sont enfermées dans des coques dures, lisses,
Caduques. Alternes, grandes (5-10 cm de
globuleuses (1,5-2 cm de long), groupées par
long), ovales ou arrondies prolongées en
1 à 4. Mûres fin septembre.
pointe, en cœur à la base, doublement den-
ticulées, molles. Avec 6-7 paires de nervures
rectilignes et saillantes.
Couleur : vert foncé, couvertes d’un duvet Bourgeons
épars dessus, vert clair et couvertes d’un Petits, globuleux, presque obtus et recouverts
duvet souple, en particulier sur les nervures, d’écailles vertes imbriquées-spiralées. Un peu
dessous. Court pétiole (1,5-2 cm). frangés sur les bords.
Les feuillus
169
Rameaux sourcier : tenues à deux mains, elles s’incline-
Les jeunes rameaux sont couverts de poils raient étrangement vers le sol lorsqu’une eau
glanduleux rougeâtres. souterraine se trouve en dessous. Ses racines
sont parfois mycorhizées pour la production
Écorce de truffes.
Gris clair, luisante, marquée de lenticelles
brun clair. Puis, avec l’âge, elle se détache
par lanières circulaires, comme l’écorce des Alba (Italie), la capitale
cerisiers. mondiale de la noisette
Longévité et conditions La région des Langhe (entre Turin et
20-30 ans. Espèce originaire d’Europe. Le Gènes) ne vit et ne travaille principale-
noisetier demande un sol suffisamment fer- ment que pour la noisette. Les versants
tile, peu acide et bien alimenté en eau mais nord des collines sont recouverts à
sans être trop humide, dans les expositions
à mi-ombre. perte de vue de buissons de noisetiers,
alors que les flancs sud sont consacrés
Propriétés et utilisations à la vigne. Ces cultures de noisettes
Bois entièrement blanc, assez léger, tendre fournissent l’usine de Nutella située à
et souple. Il est utilisé pour la fabrication Alba, la principale ville de cette région.
de tuteurs et d’éléments de clôtures. C’est
C’est également la capitale de la truffe
un assez bon combustible. Charbon propre à
la fabrication de la poudre et au dessin. Ses blanche qui profite de ces noisetiers.
petites branches souples et fourchues étaient
utilisées pour la confection des baguettes de
Noyer
Juglans regia − Juglandacées
Reconnaître les arbres
170
Jusqu’à 30 m. Tronc droit, court, robuste. pendant au sommet des rameaux de l’année
Houppier gros, arrondi, à ramure large et précédente et s’épanouissant à la foliaison.
dense, à branches fortes et étalées. Fleurs femelles vertes, en chatons plus petits,
solitaires ou groupées par 2 à 4, à l’extrémité
Plaines et collines, jusqu’à 800 m. des pousses de l’année.
Partout en France dans ces milieux.
Fruits
Avril-mai.
Noix globuleuses, à épaisse enveloppe verte
ou brou. À maturité, le brou se dessèche,
Feuilles noircit et se fend tandis que la coque, dure
Caduques. Alternes, grandes (30-40 cm). Elles et ridée (4-5 cm), s’ouvre en deux valves
sont composées de 5 à 9 folioles, ovales, peu pour libérer la graine, ou cerneau. Celle-ci
pointues, la terminale étant plus développée. est grosse, jaune, à l’aspect de cervelle, oléa-
Coriaces, à bord lisse. Couleur : vert terne gineuse. Mûres en octobre.
dessus, vert clair brillant dessous, avec des
touffes de poils blancs à l’intersection des Rameaux
nervures. Pétiole long (20 cm) et renflé à Épais, lisses, brun foncé, avec de grosses
la base. Froissées, elles dégagent une odeur cicatrices foliaires en forme de V. À moelle
caractéristique, un peu âcre. cloisonnée.
Fleurs Bourgeons
Espèce monoïque. Fleurs mâles en gros Globuleux, couvert de deux écailles brun clair.
chatons cylindriques (5-10 cm) vert-jaune,
Noix encore vertes
Les feuillus
171
172
174
Jusqu’à 30 m ou plus. Tronc droit avec, Couleur : vert sombre dessus, couvertes
à son pied, des côtes très développées, de poils fins et mous dessous. Pétiole très
formant comme des contreforts. court (0,5 cm).
Nombreux gourmands sur le tronc.
Fleurs
Houppier irrégulier, diffus, d’où son nom.
Espèce hermaphrodite. Fleurs pendantes,
Terrains frais et humides des plaines et verdâtres ou rosées, groupées en petits bou-
des vallées. Forêts alluviales. quets. Les pédoncules sont longs et grêles
Forêts des plaines du Centre et de l’Est (6-20 mm de long). Pollinisation par le vent.
(vallées de la Saône et de la Meuse).
Fruits
Mars-avril, avant l’apparition des feuilles. Les fruits, secs et aplatis, sont de petites
samares (10-15 mm), un peu rougeâtres. À
Feuilles ailes fermes, échancrées et ciliées sur les
Caduques. Alternes, simples, ovales, assez bords, contenant chacun une seule graine,
molles, lisses, très dissymétriques à la située vers leur milieu. Fixés par un long
base. Elles sont bordées de fortes dents pédoncule. Fructification en juin.
aiguës, régulièrement espacées. L’extrémité
des dents est très recourbée vers le som- Rameaux
met de la feuille. 12-19 paires de nervures Brun-rouge foncé, duveteux quand ils sont
parallèles, non ramifiées et saillantes. jeunes.
Les feuillus
Bourgeons
Brun orangé, ronds à ovales, à écailles
glabres.
Terrible graphiose
175
L’élimination de la quasi-totalité des
Écorce Ormes en Europe durant les années
D’abord lisse puis gerçurée, écailleuse, se 1970 est due à un champignon micros-
détachant en minces pellicules. copique (Ceratocystis ulmi), vivant dans
Longévité et conditions les vaisseaux du bois et y sécrétant
Centre et Est de l’Europe, Ouest de l’Asie. Tou- une substance toxique. En réaction, les
jours disséminé, en mélange avec l’Aune glu- vaisseaux de l’arbre se bouchent suite
tineux, le Frêne, le Chêne pédonculé et par- à une production interne de gomme, ce
fois l’Orme champêtre. On le rencontre aussi qui a pour conséquences l’arrêt de la
dans des dépressions humides ou au bord de
certains ruisseaux en forêt. Souvent planté. circulation de la sève, puis l’asphyxie et
Les forêts alluviales qui constituent son habi- la mort de l’arbre. Ce redoutable para-
tat ont presque partout été défrichées pour site est véhiculé par un petit coléoptère,
laisser la place à des prairies. le scolyte, qui creuse des galeries
Propriétés et utilisation sous l’écorce ; ses morsures mettent
le champignon en contact avec le bois.
Jaunâtre ou brun clair, un peu veiné de brun.
Le bois est beaucoup moins apprécié que Une lutte biologique a été menée, avec
celui de l’Orme champêtre et de l’Orme de l’inoculation d’une bactérie à action
montagne. fongicide (Pseudomonas syringae) qui
circule dans la sève.
Autres appellations : Orme lisse, Orme
pédonculé
Peuplier blanc
Populus alba − Salicacées
Reconnaître les arbres
176
Jusqu’à 30 m. Houppier ample avec de au vent, un effet argenté. Pétiole court,
grosses branches étalées blanches. Tronc arrondi, blanc.
droit ou flexueux, blanc verdâtre, parfois
cannelé. Fleur
Espèce dioïque. Chatons denses et pendants.
Au bord des eaux courantes, forêts
Les mâles sont très courts, oblongs, denses,
riveraines des cours d’eau. poilus, à étamines rouge sombre. Les femelles
Indigène et commun dans la région sont beaucoup plus longs, grêles et vert pâle.
méditerranéenne et les vallées du Rhône, Pollinisation par le vent.
du Rhin. Cultivé et subspontané ailleurs.
Fruits
Mars-avril, bien avant l’apparition des
Capsules ovoïdes, contenant des graines
feuilles. cotonneuses. Dispersion par le vent.
Feuilles Rameaux
Caduques. Elles montrent une grande variété Jeunes rameaux gris-blanc, finement poilus.
de formes : ovales, sinueuses ou lobées den-
tées. Couleur : vert sombre dessus, couvertes Bourgeons
d’un duvet blanc dessous, leur donnant Petits, ovoïdes, à revêtement feutré blanc.
Nombreuses lenticelles
Les feuillus
sur le tronc
177
Longévité et conditions
Le gui parasite
300-400 ans. Aire naturelle : Europe centrale Le gui est un petit arbrisseau (Vis-
et du Sud, Afrique du Nord, Asie occidentale cum album), à feuilles persistantes,
et centrale, dans l’Himalaya et l’Ouest de la coriaces, vert-jaune. Il se développe
Chine. C’est une espèce de pleine lumière, en boule (20 à 50 cm) sur les branches
résistante à la sécheresse et au vent. Elle des arbres (Peuplier, Saule, Tilleul…)
fournit d’abondants drageons. Espèce pion- qu’il parasite. Enfonçant ses racines
nière.
par des suçoirs dans leur bois, il y pré-
Propriétés et utilisation lève eau et sels minéraux. Ses petites
Bois à aubier blanchâtre et duramen rou- baies, blanches et sphériques, sont
geâtre clair. Ce bois léger, homogène, tenace, consommées par les oiseaux (grives)
a de nombreuses utilisations : pâte à papier, qui en disséminent les graines en
panneaux de fibres, déroulage pour contre- frottant leur bec sur l’écorce de l’arbre
plaqué, menuiserie, charpente… L’écorce après leur repas, ou en les rejetant
contient du tan dont on extrayait la salicine, dans leurs excréments. Ces baies sont
employée pour calmer la fièvre et les dou- très toxiques pour l’homme.
leurs. C’est une espèce ornementale, à plu-
sieurs cultivars.
Peuplier noir
Populus nigra − Salicacées
Reconnaître les arbres
Jusqu’à 35 m. Tronc robuste, souvent vert rougeâtre à l’éclosion, et devenant vert
178 noueux, tordu ou un peu incliné, partagé à foncé luisant. Pétiole court, aplati.
faible hauteur en quelques grosses branches
massives remontant droit ou en arc de
Fleurs
cercle. Contreforts à la base des troncs des Espèce dioïque. Chatons cylindriques, pen-
individus âgés. Houppier ample, vouté, dants : les mâles (8-10 cm) sessiles et rouge
pourpre ; les femelles (6-8 cm) pédonculés,
irrégulier, d’allure divisée, surtout chez les
vert jaunâtre, avec une cinquantaine de fleurs
individus âgés. Présence fréquente sur le par chaton.
tronc de grosses protubérances ou broussins.
Forêts riveraines des cours d’eau. Fruits
Spontané près des côtes méditerranéennes, Environ deux mois après la pollinisation, les
dans les vallées fluviales du Rhône, de fleurs femelles se transforment en capsules,
la Garonne, du Rhin, de la Loire, et en ovoïdes à sphériques, à deux valves, dispo-
montagne jusqu’à 1 800 m. Absent dans la sées en chapelet et à pédicelle court. À matu-
rité, elles laissent échapper de nombreuses
pointe bretonne et le Nord.
graines cotonneuses, volantes, pourvues
Mars-avril. d’une aigrette.
Feuilles Rameaux
Caduques. De formes très différentes sur un Jeunes rameaux glabres, cylindriques à la
même arbre. Feuilles des rameaux longs : base, parfois légèrement anguleux.
triangulaires ou ovales, avec base de la feuille
arrondie ou aplatie, à fine pointe allongée. Bourgeons
Légèrement crénelées sur les bords. Feuilles Petits, pointus, visqueux, serrés, brunâtre
des rameaux courts : en général plus petites, clair, appliqués contre le rameau et parfois
losangiques, terminées en pointe. Couleur : courbés vers l’extérieur.
Les feuillus
Écorce bien drainés mais supportant les inondations
Lisse, mince, claire puis épaisse, très rugueuse périodiques. Il pousse dans les mêmes loca-
et sombre, se fissurant en long, en formant lités que le Peuplier blanc. Espèce pionnière.
179
des réseaux losangiques chez les sujets âgés. Propriétés et utilisation
Bois blanc, veiné de noirâtre au cœur. Tendre
Longévité et conditions et poreux, ce bois est utilisé en menuiserie.
Plus de 200 ans. Aire naturelle : très vaste en L’arbre est planté à titre ornemental (Peuplier
Europe, et à l’Est jusqu’à l’Ouest de la Chine, d’Italie) dans les parcs. Ses bourgeons floraux
ainsi qu’en Afrique du Nord. Très exigeant ont de multiples vertus thérapeutiques (diu-
en lumière et en eau, il apprécie les sols rétiques, antiseptiques…).
180
Jusqu’à 40 m. Tronc assez droit, presque Couleur : lisses et vert luisant dessus, plus
toujours visible jusqu’à la moitié de claires dessous. Portées par un long pétiole.
la tête. Houppier très large, imposant,
formant une haute voûte. Branches
Fleurs
grosses et flexueuses, dressées, souvent Chatons petits, sphériques, pendants. Mâles
en plusieurs parties, très étendues chez jaunâtres, femelles rouge carmin.
les vieux sujets. Fruits
Parcs, au bord des allées et des routes. Sphériques, bruns, hérissés, réunis en général
Subspontané en forêts alluviales : Alsace, par 2 sur de longs pédoncules pendants.
Sud-Ouest. Jusqu’à 1 000 m.
Mai. Rameaux
Jeunes rameaux à bourgeons alternes, brun
Feuilles verdâtre, légèrement pubescents.
Caduques. Alternes, un peu plus larges que
longues (15-30 cm de long). Elles sont pal- Bourgeons
mées à 3 ou 5 lobes triangulaires, pointues, Ovales (0,7 cm de long), brun rougeâtre, à
avec 3 nervures principales. pointe légèrement courbée.
Fruits en boules pendant
à de longues tiges
Les feuillus
181
182
Jusqu’à 30 m. Tronc mince, élancé, Fleurs
noueux, se ramifiant souvent très bas en Blanches, en longues grappes très denses,
plusieurs branches. Branches dressées, pendantes (10-20 cm). Elles exhalent un
souvent arquées. Petites branches agréable parfum et sont pleines de nectar
étalées ou retombantes. Houppier ample, qui attire les abeilles.
irrégulier, formant des espaces vides.
Fruits
Allure souvent asymétrique, étirée d’un
côté. Couvert léger. Gousses (5-10 cm de long) regroupées en
grappes, plates, gris noirâtre. Ils s’ouvrent
Forêts, terrains dégradés. spontanément par deux fentes pour libérer
Un peu partout, à l’état naturalisé une douzaine de graines brun foncé luisant,
(disséminé ou en massifs) et cultivé, sauf en forme de haricot, à long pouvoir germina-
tif. Mûrs en septembre.
en altitude.
Mai-juillet. Branches
Les branches des jeunes individus, les gour-
mands, les rejets et les drageons sont armés
Feuilles de puissantes épines acérées (1-1,5 cm).
Caduques. Alternes (15-20 cm de long), com- Ramifications des arbres âgés en général
posées de 11-15 folioles ovales (2-6 cm de sans épines.
long), molles, à bord entier, terminées par
une pointe minuscule. Couleur : vert clair Bourgeons
satiné dessus, gris-vert dessous. Très court Très petits, groupés par 2 à 5, sans écailles
pétiole. Foliaison tardive, en mai. protectrices.
Gousses
renfermant
les graines
Les feuillus
Écorce L’espèce est dédiée à Jean Robin, Jardinier
Lisse, roussâtre, puis se fendillant et se creu- du Roi. En 1601, il sema et cultiva le premier
sant de profonds sillons, légèrement tortueux arbre de cette espèce en France (rue Dau-
phine, à Paris), depuis des graines reçues de 183
chez les sujets âgés.
l’Est des États-Unis. Un rejet, transplanté au
Jardin des Plantes en 1636, y vit toujours !
Longévité et conditions Comme son nom l’indique, cette espèce n’est
Jusqu’à 400 ans. Aire naturelle : Est des États- pas un acacia.
Unis. Il fut introduit en Europe au début du
XVIIe siècle. Espèce rustique à laquelle tous
les sols conviennent mais elle les préfère
légers, bien alimentés en eau, pas argileux Un envahissant
compacts ou crayeux secs.
Le Robinier faux-acacia produit une
racine profondément pivotante et de
Propriétés et utilisations très longues et fines racines latérales
Bois à aubier mince, blanc jaunâtre et cœur traçantes qui drageonnent sur tout leur
jaune, lustré, jaune. Il est dur, lourd, élas- parcours. Il est considéré comme enva-
tique, d’une durée égale à celle du vieux
chêne, et résiste bien aux alternances de hissant dans certains biotopes, du fait
sécheresse et d’humidité. Le bois se cour- de ses nombreux rejets de souches et
bant bien, il est facile à travailler et prend de ce fort drageonnement. Une espèce
un beau poli. Il a de nombreuses utilisa- est qualifiée d’invasive lorsque, introduite
tions : piquets de parcs, de vigne, pieux hors de son aire naturelle de répartition,
de bouchots, construction navale… et est elle se répand et, en pullulant, produit des
apprécié en ameublement pour sa teinte
claire. Il est planté pour stabiliser remblais, changements significatifs de composition
talus sablonneux, ballasts ferroviaires. et de fonctionnement des écosystèmes.
Excellent combustible.
Saule blanc
Salix alba − Salicacées
Reconnaître les arbres
184
Jusqu’à 25 m. Tronc court, droit. dessus, blanchâtres, plus soyeuses dessous.
Houppier ample, en coupole, clairsemé, Pétiole très court (3-7 mm) avec petites
à nombreux rameaux dressés, flexibles, glandes noires à la base.
ployant à leur extrémité. Fleurs
Berges des ruisseaux et des rivières, Espèce dioïque. Fleurs groupées en chatons
cuvettes marécageuses, sites humides pédonculés, cylindriques, à la base de feuilles
inondables. Rare en forêt. entière. Les mâles sont jaune pâle, grêles et
un peu arqués (4-5 cm). Les femelles sont
Commun dans les plaines et les vallées
plus petites (3-4 cm) et plus denses, sessiles,
de toute la France, y compris en Corse. à écailles avec nectaire. Pollinisation par les
Jusqu’à 1 300 m. insectes.
Avril-mai, en même temps ou juste après Fruits
l’apparition des feuilles.
Capsules presque sessiles, dispersant leurs
graines en juillet. Fructification juin. Disper-
Feuilles sion par le vent.
Caduques. Alternes, longues (5-8 cm),
étroites (5-6 fois plus longues que larges), Rameaux
très effilées, finement dentées, peu fermes. Dressés, longs, effilés, souples ; gris-vert,
Couleur : vert grisâtre, luisantes, velues velus chez les jeunes, puis vert olive, nus.
Les feuillus
Bourgeons l’acide acétylsalicylique, composant de l’as-
185
Bruns, velus, coniques (0,5 cm), appliqués pirine), longtemps utilisé contre la fièvre et
contre le rameau. les douleurs. Espèce mellifère.
Écorce
Des bioaccumulateurs
Brun-gris, épaisse, se fissurant en crevasses
longitudinales, profondes avec l’âge. de métaux lourds
Le phytomanagement est une tech-
Longévité et conditions
nique destinée à restaurer et reconqué-
100 ans ou plus, à croissance rapide. Il a
rir des espaces dégradés, fortement
besoin de lumière et pousse sur des sols
légers, frais ou humides. Espèce pionnière. contaminés en métaux lourds. Il
L’identification des saules est d’autant plus consiste à utiliser un couvert végétal
délicate que les espèces sont nombreuses et pour extraire ces métaux du sol ou les
qu’elles s’hybrident facilement. stabiliser. Le Saule blanc, le Saule des
Propriétés et utilisations vanniers et l’Aulne glutineux sont parmi
Bois à aubier blanc et cœur teinté en rose, les espèces pouvant jouer ce rôle,
avec parfois des taches plus foncées. Le bois compte tenu de leur aptitude à trans-
est léger, homogène et tendre. Facile à tra- férer des métaux (cadmium, plomb,
vailler, se courbant et se découpant bien, il zinc) des racines vers leurs feuilles où
est utilisé pour la sculpture. Il fournit d’ex-
ils s’accumulent, et à s’installer sur des
cellents osiers pour la confection d’objets de
vannerie. Son écorce contient un principe sols fortement contaminés.
actif, la salicine (dont l’oxydation fournit
Sorbier des oiseaux
Sorbus aucuparia − Rosacées
Reconnaître les arbres
186
Les feuillus
Bourgeons leurs pièges. Les fruits renferment plusieurs
Coniques ou pointus (1-1,7 cm), noirs et un acides, des caroténoïdes et de la vitamine C ; 187
peu poilus. ils sont utilisés pour la préparation d’une
sorte de kirsch.
Écorce
Autre appellation : Sorbier des oiseleurs
D’abord lisse, gris clair, puis restant clair,
mais avec des fissures longitudinales gris
noirâtre.
Longévité et conditions
Des fruits
100 ans. Aire naturelle : montagnes d’Europe
qui donnent envie
et jusqu’en Laponie au nord. Espèce rustique, La couleur des fruits mûrs provient de
tous les sols lui conviennent – calcaires, sili- molécules issues du métabolisme des
ceux, feldspathiques –, en préférant cependant végétaux. Chez la plupart de nos fruits,
les frais et légers, siliceux ; elle exige beaucoup la couleur provient de flavonoïdes : la
de lumière et une forte humidité atmosphé- couleur rouge de la fraise est due aux
rique. En haute altitude, l’arbre pousse à l’état anthocyanes, le jaune de la pomme
de buisson, se développant même entre les
Golden à des flavonols. Les antho-
crevasses des rochers les plus escarpés.
cyanes des fruits mûrs les rendent
visibles et attirants pour les oiseaux
Propriétés et utilisations
fructivores (grive). Ils les transportent
Bois à aubier rougeâtre et à cœur brun plus après les avoir récoltés, en laissent
sombre. Le bois, assez dur, tenace, à grain fin,
tomber certaines ou rejettent les
est utilisé en ébénisterie, sculpture, pièces
de machine… Excellent bois de chauffage. graines après s’être nourris. Ces com-
Très jolie espèce ornementale comprenant posés ont ainsi un rôle essentiel pour la
de nombreux cultivars. Autrefois, les oise- survie de ces espèces végétales.
leurs employaient les fruits pour appâter
Tilleul à petites feuilles
Tilia cordata − Malvacées
Fleurs au bout
de longs pédoncules
Reconnaître les arbres
Les feuillus
Jusqu’à 40 m plus haut. Houppier ample, Rameaux
imposant, très rameux, à branches Lisses, luisants, rougeâtres.
ascendantes. Feuillage très épais.
Bourgeons
Site ombragé.
Globuleux, écartés des rameaux, à 3 écailles,
Assez commun dans tous les massifs 189
rougeâtres.
montagneux (particulièrement Jura), y
Écorce
compris en Corse, jusqu’à 1 800 m, et
dans l’Est. Rare dans l’Ouest et absente Grise et lisse, puis avec de fines gerçures en
du littoral méditerranéen. long.
190
Jusqu’à 30 m. Tronc droit. Houppier ridées, rugueuses, couvertes d’un duvet blanc
très dense, sphérique chez les jeunes, feutré dessous. Elles prennent une belle colo-
pyramidal ensuite, avec des branches ration jaune d’or à l’automne. Pétiole long
implantées très bas chez les vieux (2-3,5 cm).
arbres. Feuillage argenté, d’où le nom Fleurs
de l’espèce.
Regroupées par 6 à 9 en cymes pendantes,
Un peu partout. jaunes, agréablement odorantes et très nec-
Juillet. tarifères.
Fruits
Feuilles Sphériques, petits (1 cm), épais, entourés
Caduques mais persistantes sur l’arbre d’une membrane qui leur permet de voler.
jusqu’aux gelées. Alternes, arrondies, Mûrs en automne.
épaisses, obliques à la base (paraissant donc
très asymétriques), avec une longue et fine Rameaux
pointe à l’extrémité, à bord dentelé. Couleur : Jeunes rameaux vert-gris, couverts d’un duvet
vert foncé uni et mates dessus, légèrement blanc et dense.
Feuilles gris vert
clair dessous
Les feuillus
Bourgeons Longévité et conditions 191
Petits, velus, ovales, arrondis au sommet, Aire naturelle : Sud-Est de l’Europe et Asie
avec deux grandes écailles. Mineure, où il forme des forêts. Très rustique,
il résiste à la sécheresse de l’air et du sol.
Écorce
Lisse, gris verdâtre, puis se couvrant d’un Propriétés et utilisations
fin motif de bandes et de crevasses peu pro- C’est un bel arbre ornemental et d’alignement.
fondes, écartées les unes des autres. Il est largement planté dans les parcs et les
villes, recherché pour sa grande résistance à
la pollution et aux gaz d’échappement.
Sites Internet
Vous trouverez ici quelques sites Internet pour découvrir les
arbres en image :
– Forêt Méditerranéenne
www.foret-mediterraneenne.org
– Inventaire Forestier National
www.ifn.fr/spip
– Institut national de la Recherche Agronomique
www.inra.fr
– Le Portail des Forestiers privés
www.foretpriveefrancaise.com
– Ministère du Développement durable
www.environnement.gouv.fr
– Office national des forêts
www.onf.fr
– Organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO)
www.fao.org/forestry/fr
Quelques arboretums
à visiter
Carnet d’adresses
‡‡ En France
Jardins botaniques réservés aux arbres, à but scientifique et
pédagogique, ils sont à découvrir !
•• À Paris, le Jardin des Plantes du Muséum national d’His-
toire naturelle renferme 1 230 arbres appartenant à 388 193
espèces ! Certains d’entre eux sont les premiers pieds
introduits en France ou en Europe (comme le Pin de
l’Himalaya) il y a trois siècles. Ces collections vivantes,
historiques, évoquent quelques-uns de ces grands
« savants » qui ont marqué l’histoire du Jardin.
www.mnhn.fr/museum/front/medias/activite/6793_arbres_
historiques.pdf
•• Arboretum de Chèvreloup
Muséum national d’Histoire naturelle
Situé au nord du domaine national de Versailles, il couvre
205 hectares et rassemble quelque 2 500 espèces et variétés
d’arbres. Il constitue un univers d’étude à l’usage des bota-
nistes et un lieu de découverte et de promenade pour le public.
30 route de Versailles − 78150 Rocquencourt
www.mnhn.fr/chevreloup
Tél. 01 39 55 53 80
•• Arbofolian
Arboretum National des Barres
45290 Nogent-sur-Vernisson
www.arbofolia.com
Tél. 02 38 97 62 21 − Fax 02 38 97 65 15
•• Arboretum de Balaine
Le plus ancien parc botanique et floral privé de France,
Villeneuve-sur-Allier, au nord de Moulins (Allier)
www.arboretum-balaine.com
03460 Villeneuve-sur-Allier
Tél. 04 70 43 30 07 − Fax 04 70 43 36 91
•• Arboretum de l’Hort de Dieu
Mont Aigoual D269 − 30570 Valleraugue
Carnet d’adresses
www.jardinslanguedoc.com
Tél. 04 67 81 00 83
•• Arboretum de Pézanin
71520 Dompierre-les-Ormes
Tél. 03 85 50 28 43
194
•• Jardin botanique de la villa Thuret
Institut National de la Recherche Agronomique
90 chemin Raymond − 06160 Antibes Juan-les-Pins
www.sophia.inra.fr/jardin_thuret
Tél. 04 97 21 25 00 − Fax 04 97 21 25 01
•• Jardins et Arboretum de l’École de Breuil
Route de la Ferme
Bois de Vincennes − 75012 PARIS
www.ecoledubreuil.fr/index.php
•• Terra Botanica
Route de Cantenay-Épinard − 49000 Angers
www.terrabotanica.fr
Tél. 02 41 25 00 00
‡‡ Et ailleurs…
•• Jardin exotique de Monaco
62 boulevard du Jardin Exotique − BP105 Monaco
www.jardin-exotique.mc/infos.htm
Tél. +00 377 93 15 29 80 − Fax +00 337 93 15 29 81
•• Arboretum du Jardin botanique de Montréal
4101, rue Sherbrooke Est, Montréal − Québec H1X 2B2.
www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/menu.htm
Tél. +001 514 872 1400
•• Arboretum national du Vallon de l’Aubonne
CH-1170 Aubonne − Suisse
www.arboretum.ch
Tél. +41 (0)2 18 08 51 83 − Fax +41 (0)2 18 08 66 01
Carnet d’adresses
•• Jardin Botanique de Deshaies
97126 Deshaies − Guadeloupe
www.jardin-botanique.com
Tél. +590 590 28 43 02 − Fax +590 590 28 51 37
•• Le Jardin Botanique du Carbet 195
Baie : Fruit charnu dans lequel les graines sont en contact avec
l’enveloppe pulpeuse (ex : l’arbouse).
196
Bisannuel : Se dit d’une plante dont le cycle de végétation complet
s’étale sur deux années consécutives.
Bractée : Petite feuille ou écaille située à la base d’une fleur.
Brou : Enveloppe charnue du fruit du noyer.
Broussin : Épaisse excroissance qui se forme sur le tronc d’un arbre
lorsque la circulation de la sève y rencontre un obstacle.
Caduque : Se dit des feuilles qui tombent ensemble à l’automne.
Calcicole : Se dit d’une espèce (ou d’une végétation) poussant sur
des sols riches en calcium.
Chaton : Inflorescence serrée de fleurs, de forme souvent cylin-
drique.
Chênaie : Lieu planté de chênes.
Chlorophylle : Pigment qui donne aux plantes leur couleur verte,
et au rôle essentiel dans la photosynthèse.
Cicatrice foliaire : Trace laissée sur un rameau par le pétiole d’une
feuille après sa chute.
Cime : Partie supérieure d’un arbre.
Coriace : Dur et épais.
Corme : Fruit du cormier.
Cornouille : Fruit du cornouiller.
Corymbe : Grappe dont les fleurs sont portées sur un même plan
par leurs pédicelles inégaux échelonnés sur l’axe principal.
Couvert : Ombrage formé par le feuillage d’un arbre.
Cultivar : Variété végétale obtenue en culture.
Déhiscent : Se dit d’un fruit qui s’ouvre spontanément à maturité.
Dioïque : Se dit d’une espèce chez laquelle les fleurs mâles et
femelles sont portées par des individus différents.
Drageon : Rejet qui se forme à partir d’un bourgeon situé sur une
racine.
Drupe : Fruit charnu contenant une seule graine, enfermée dans
un noyau dur.
Glossaire
Duramen (ou bois de cœur) : Région centrale du bois, composée
de cellules mortes.
Écaille : Feuille très réduite et appliquée contre la tige.
197
Écusson : Partie externe des écailles des cônes des conifères.
Effet de serre : Processus par lequel une partie de la chaleur diffu-
sée par la Terre vers l’atmosphère est renvoyée vers la planète par
les nuages et les gaz « à effet de serre ».
Endémique : Se dit d’une espèce qui ne vit que dans un lieu donné.
Étamine : Organe mâle de la fleur.
Faîne : Fruit sec du hêtre.
Foliaison : Développement du feuillage.
Frênaie : Lieu peuplé de frênes.
Fruit : Organe résultant de la transformation de la fleur après
fécondation et contenant les graines.
Futaie : Forêt provenant de semis ou de plantations constituée de
grands arbres au fût élevé et droit.
Glabre : Sans poils.
Glauque : Vert bleuâtre.
Glutineux : Gluant, visqueux.
Gourmand : Rameau qui pousse spontanément sur un tronc d’arbre.
Héliophile : Se dit d’une espèce qui a besoin de la pleine lumière
pour se développer.
Hermaphrodite : Qui possède à la fois des organes mâles et femelles.
Houppier : Ensemble de la partie haute du tronc, des branches et
des feuilles d‘un arbre.
Indéhiscent : Se dit d’un fruit qui ne s’ouvre pas spontanément à
maturité.
Lenticelle : Petit orifice présent sur le tronc ou les branches et
permettant les échanges gazeux respiratoires.
Liège : Ensemble de cellules mortes formant la couche superficielle
de l’écorce des arbres.
Mellifère : Se dit d’une plante dont les fleurs sécrètent un nectar
que les abeilles récoltent.
Merise : Fruit du merisier.
Glossaire
Glossaire
Sempervirent : Se dit d’une espèce dont les feuilles ne tombent
pas à l’automne et restent fonctionnelles pendant plusieurs années.
Sessile : Sans attache (pétiole, pédoncule). 199
Sève : Liquide qui circule dans les plantes et qui les nourrit.
Sinus : Échancrure séparant deux lobes d’une feuille.
Souche : Partie basale d’un arbre coupé, comprenant les racines et
le bas du tronc.
Spontané : Se dit d’une espèce qui croît naturellement à l’état
sauvage dans une région donnée.
Subspontanée : Espèce introduite par l’homme depuis longtemps,
et qui après s’être adaptée à ses nouvelles conditions de vie, croît
comme un végétal spontané.
Sylviculture : Entretien et exploitation des forêts.
Taillis : Forêt régulièrement coupée, et constituée d’arbres de
petite taille provenant de rejets de souche ou de drageons.
Taillis sous futaie : Type d’exploitation forestière qui consiste à
couper périodiquement tout le peuplement d’une forêt, à l’excep-
tion d’un certain nombre d’arbres réservés (les balivaux).
Tégument : Enveloppe d’une graine.
Térébenthine : Résine sécrétée par différents Conifères.
Traçante : Se dit de racines qui se développent horizontalement
sous terre.
Trigone : À trois angles.
Verruqueux : Porteurs de petites excroissances ressemblant à des
verrues.
Verticille : Ensemble d’organes (feuilles, branches) insérés en cercle
au même niveau autour d’un axe.
Glossaire
200
Index des espèces
Abies alba − Pinacées 104
Abies nordmanniana − Pinacées 106
Acacia 182
Acer campestre − Sapindacées 150
Acer monspessulanum − Sapindacées 151
Acer platanoides − Sapindacées 152
Acer pseudoplatanus − Sapindacées 154
Aesculus hippocastanum − Sapindacées 162
Alisier blanc 108
Alisier torminal 109
Alnus alnobetula − Bétulacées 116
Alnus glutinosa − Bétulacées 112
Cyprès méditerranéen 70
Cytise aubour 148
Douglas 72
Épicéa commun 74
Épicéa de Sitka 76
202 Érable champêtre 150
Érable de Montpellier 151
Érable plane 152
Érable sycomore 154
Eucalyptus 156
Eucalyptus globulus − Myrtacées 156
Fagus sylvatica − Fagacées 160
Fraxinus excelsior − Oléacées 158
Frêne 158
Genévrier à encens 80
Genévrier commun 78
Hêtre commun 160
If 82
Juglans regia − Juglandacées 170
Juniperus communis − Cupressacées 78
Juniperus thurifera − Cupressacées 80
Laburnum anagyroides − Fabacées 148
Larix decidua − Pinacées 84
Marronnier commun 162
Mélèze d’Europe 84
Merisier 164
Micocoulier 166
Noisetier 168
Noyer 170
Olea europea var. sylvestris − Oléacées 172
Olivier sauvage 172
Orme diffus 174
Ostrya carpinifolia − Bétulacées 124
Peuplier blanc 176
Peuplier noir 178
Picea abies − Pinacées 74
Picea sitchensis − Pinacées 76
Index général
Bourgeons 22, 25, 30 Feuillu 24, 27
Boussole 9, 11, 12 Filet à papillons 10
Flacons de chasse 10
C Fleurs 22, 25, 27
Forêts tropicales 40
Cambium 18 Fougères 25, 34
Carbone 15, 40, 49 Fruits 22, 25, 30 205
Carnet 10
Carte 9, 54
Cellulose 19 G
Cerf 43 Gaz carbonique 23
Cernes annuels 18 Geai du chêne 35, 45
Chamois 44 Genette 41
Champignon parasite 35 Glands 35, 56
Champignons 9, 52 Gommes 19
Chatons 26 GPS 13, 54
Chauves-souris 9 Graines 24, 34
Chênaies 36 Grande randonnée 14
Chevreuil 44, 48 Grimpereau des jardins 46
Chlorophylle 23, 26
Chloroplastes 23
Cicatrices foliaires 31 H
Coléoptères 11 Herbier 54
Cônes 9, 24 Hermaphrodites 30
Conifère 24, 27 Hêtraies 36
Conservation 50, 53 Hirondelles 9
Coulées 48 Houppier 16, 25
Courbes de niveau 13 Humus 35
I Parasites 50
Insectes 26, 50 Parc national 51
Institut géographique national Pennée (nervation) 28
(IGN) 11, 13 Photosynthèse 23, 40
Phytocénose 37
J Pic épeiche 46
Pinces 10
Jacinthe 25, 36
Piochon 10
Jonquille 25
Pochettes plastiques 10
Jumelles 10
Pouillot véloce 47
L
Landes 34 R
Lenticelles 29, 31 Racines 15
Liber 18 Rameaux 17, 28
Lignine 19 Randonnées 13
Limbe 22, 28 Récolte 9, 54
Lisières 37, 40 Renard roux 43
Loriot d’Europe 45 Réserves naturelles 51
Loupe 10 Résines 19
Rhytidome 19
M
Index général
Mammifères 40 S
Matériel 9 Sac à dos 10
Monoïques 30 Sanglier 42
Mousse 12, 34, 37 Sève 18, 21, 25
Muguet 25 Sittelle torchepot 47
206 Société nationale de protection
N de la nature (SNPN) 52
Natura 2000 50 Soleil 9, 12, 16
Nervures 22, 28 Souches 10
Noé Conservation 53 Stomates 21, 23
Nœuds du bois 19
O T
Tanins 19
Office national des forêts (ONF)
Tourbières 34
38, 53
Traces 48
Orage 8
Tronc 16
Osmose 21
Oxygène 24, 40
V
P Vaches 9
Palmée (nervation) 28 Vers luisants 9
Crédits photographiques
Les photographies de François-Gilles Grandin ont été réa-
lisées à l’Arboretum de Chèvreloup.
Toutes les photographies ont été réalisées par François-Gilles
Grandin à l’exception de celles qui suivent :
Photothèque du Muséum national d’Histoire naturelle : © M.N.H.N. - Laurent BAL-
LOT (p. 111 hb) ; Laurent BESSOL (p. 73 g/d ; p. 123 d ; p. 183 hg) ; O. BORDERIE
(p.75 g ; p. 99 hg/hd ; p. 121 d ; p. 164) ; Véronique BRIAND (p. 129 hg ; p. 131 bd ;
p. 132 ; p. 135 g/h ; p.139 b ; p. 141 g/d) ; R. GROUARD (p. 85 d) ; Patrick LAFAITE
(p. 149 bg ; p. 171 bd) ; Michel MORIN (p. 177 g ; p. 125 h ; p. 127 d ; p. 131 h ;
p. 133 hd/bg/bd ; p. 155 d ; p. 159 bg ; p. 167 d ; p. 173 b/h ; p. 183 b) ; B. de REVIERS
(p. 122) ; Laurent TARNAUD (p. 75 d).
Conservatoire botanique national du bassin parisien (C.B.N.B.P.) : © G. Arnal (p. 115 b,
p. 146 d) ; © G. Hunault (p. 146 g).
Bios : © Frédéric Didillon (p. 138) ; © Dave Bevan / GAP (p. 142) ; © Georges Lopez
(p. 143) ; © David Woodfall/Photoshot (p. 178).
Fotolia.com : © Jan Will (couverture) ; © Ben Heys (p. 8) ; © Danielle Bonardelle
(p. 14) ; © Montferney (p. 17) ; © Yves Roland (p. 18) ; © Unclesam (p. 19) ; © bier-
man (p. 24) ; © illustrez-vous (p. 30) ; © Stephen VanHorn (p. 27) ; © Maximo Sanz
(p. 34) ; © Piotr Skubisz (p. 35) ; © Ella (p. 37) ; © Alice78 (p. 38) ; © Bob (p. 39) ;
© Michaël Biche (p. 41 h) ; © Max Tactic (p. 41 b) ; © grus (p. 42 h) ; © Corinne
Daudier (p. 43 h) ; © wojciech nowak (p. 42 b) ; © Eric Isselée (p. 43 b) ; © Nicolas
Larento (p. 44 h ; p. 46 b) ; © Eric Tisserant (p. 44 b) ; © UTOPIA (p. 45 h) ; © Jarlan
(p. 45 b) ; © Christophe Fouquin (p. 46 h) ; © Christian Beudez (p. 47 b) ; © Capnord
(p. 47 h) ; © Zeno (p. 49) ; © Adrien Roussel (p. 50) ; © Hugues Foillot (p. 51) ; © Anne
Geoffroy (p. 53 h) ; © pgm (p. 53 b) ; © Pierre Brillot (p. 56) ; © stephaniecointe
(p. 79 g) ; © manu (p. 107 b) ; © emer (p. 117 d) ; © Sven Weber (p. 157 bd) ; © pat83
(p. 157 hd) ; © dutourdumonde (p. 161 g) ; © michel assas (p. 172) ; © andrey325
(p. 179 d) ; © maikamp (p. 179 g).
© Dominique Decobecq (p. 6-7 ; p. 20 ; p. 25 h ; p. 26 ; p. 104-105 ; p. 126 hd ;
p. 163 hd ; p. 168 ; p. 169 hg).
© Anne Roussel Versini (p. 12 ; p. 25 b ; p. 90 ; p. 91 d ; p. 110 ; p. 116 ; p. 156 ;
p. 157 g ; p. 160).
© Bernadette Huynh-Tan (p. 167 hg).
Remerciements
L’auteur tient à remercier Anne Roussel Versini, responsable
des Éditions du Muséum, pour sa participation, sa relecture
minutieuse des textes et la sympathique mise à disposition de ses
photos personnelles. Également François-Gilles Grandin, du
Département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum,
pour la qualité du reportage photographique qu’il a réalisé à
l’Arboretum de Chèvreloup. Merci également à Bernadette
Huynh-Tan du Conservatoire botanique national méditerranéen
de Porquerolles pour son aide précieuse.
Le Muséum national d’Histoire naturelle tient à remercier : le
Département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum ;
François Hachette, responsable du site de Chèvreloup ; Frédéric
Achille, responsable scientifique - Collections végétales de plein
air ; le Conservatoire botanique national du bassin parisien
(C.B.N.B.P.) : Frédéric Hendoux, Laurent Azuelos.
L’éditeur tient à remercier la photothèque du Muséum et
Aurélie Roux.