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Chapitre 1
M on d e
du V ivan t
A. DÉFINITION DE LA BIOLOGIE (du gr. bios, vie et logos, science)
La biologie est la branche de la science qui étudie les êtres vivants que nous pouvons
regrouper en cinq Règnes : les Monères (bactéries), les Protistes (algues et protozoaires),
les Eumycètes (levures, moisissures et champignons), les Végétaux (plantes) et les
Animaux. Elle analyse leur naissance, leur développement, leur fonctionnement, leur
évolution, leur nutrition, leur reproduction et leur destruction, ainsi que les relations qu’ils
entretiennent entre eux et avec leurs environnements physique et biotique (écologie).
Types RÈGNES
Monères Protistes Eumycètes Végétaux Animaux
(Monera) (Protista) (Fungi) (Plantea) (Animalia)
Organismes Bactéries Protozoaires Levures Plantes Animaux
(eubactéries / (unicellulaires) (unicellulaires) (photosynthèse) (invertébrés /
vraies bactéries) Algues Moisissures vertébrés)
Cyanobactéries (unicellulaires / (filamenteux)
(algues bleu-vert / photosynthèse) Champignons
photosynthèse) (charnus)
Archéobactéries
(bactéries
extrêmes)
Cellulaires Procaryotes Eucaryotes Eucaryotes Eucaryotes Eucaryotes
(absence d’une (présence d’une (présence (présence d’une (présence
enveloppe enveloppe d’une enveloppe d’une
nucléaire : pas de nucléaire) enveloppe nucléaire) enveloppe
noyau) nucléaire) nucléaire)
Divisions Fission binaire Mitose (asexuée) Mitose Mitose (asexuée) Mitose
cellulaires (scissiparité) et/ou (asexuée) et/ou et/ou (asexuée) et/ou
Méiose (sexuée) Méiose Méiose (sexuée) Méiose
(sexuée) (sexuée)
De nos jours, plusieurs biologistes suggèrent de classer les organismes vivants en trois
Domaines: le Domaine des Eubactéries (Bacteria) [procaryotes], le Domaine des
Archéobactéries (Archea) [procaryotes] et le Domaine des Eucaryotes (Eukarya).
PLAN DE MATCH
Biochimie: (gr. logos, science). Étude des constituants de la matière vivante et de leurs
réactions chimiques.
Biométrie: (gr. logos, science). Étude statistique des dimensions et de la croissance des
êtres vivants.
Biophysique: (gr. logos, science). Étude des phénomènes biologiques par les méthodes de
la physique.
Écologie: all. Ökologie, du gr. oikos, maison et logos, science). Science qui étudie les
relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu.
Étiologie: (gr. aitia, cause, et logos, science). Recherche des causes d'une maladie.
Histologie: (gr. histos, tissu et logos, science). Partie de l'anatomie qui étudie la
formation, l'évolution et la composition des tissus des êtres vivants.
Microbiologie: (gr. mikros, petit, bios, vie et logos, science). Ensemble des disciplines
biologiques qui s'occupent de tous les organismes microscopiques et
ultramicroscopiques (bactériologie : bactéries ; parasitologie : parasites ;
mycologie: champignons ; virologie: virus).
Ornithologie: (gr. ornis, ornisthos, oiseau, et logos, science). Partie de la zoologie qui
étudie les oiseaux.
Pathologie: (gr. pathos, souffrance, et logos, science). Science des causes, des
symptômes et de l'évolution des maladies.
Physiologie: (gr. phusis, nature et logos, science). Science qui étudie les fonctions
organiques par lesquelles la vie se manifeste et se maintient sous sa forme
individuelle.
C. MÉTHODE SCIENTIFIQUE
MÉTHODOLOGIE SCIENTIFIQUE
HYPOTHÈSES
MODÈLES MESURES
CONCEPTUELS
CONFIRMATION OU INFIRMATION
DES HYPOTHÈSES
L’hypothèse est l’élément central de la démarche scientifique. Elle pose une question,
émet une théorie. Elle n’est pas là pour présupposer un résultat, mais davantage pour
proposer une piste de réponse, afin de résoudre le problème posé par l’observation.
a. Définition de l’hypothèse
FIGURE 1.1
b. Rôles de l’hypothèse
L’hypothèse expose le problème à étudier, permet d’interpréter tous les faits connus
et toutes les données recueillies, relie ces faits et ces données entre eux et explique
leur rapport avec le problème. L’hypothèse devrait également conduire à la déduction
de nouvelles informations.
a. Expériences contrôlées
Expériences au cours des quelles on vérifie, l’une après l’autre, chaque partie d’un
problème. Le contrôle des divers paramètres (facteurs étudiés / variables
indépendantes et paramètres mesurées / variables dépendantes) est essentiel lors
des différentes étapes d’expérimentation.
Un groupe témoin dans une expérience scientifique est un groupe séparé du reste de
l'expérience, où le facteur étudié (variable indépendante) ne peut pas influencer les
résultats. Cela isole les effets du facteur étudié (variable indépendante) sur
l'expérience et peut aider à écarter des explications alternatives des résultats
expérimentaux.
Groupes témoins dans lesquels les conditions de l'expérience sont définies pour
garantir un résultat positif. Un groupe témoin positif peut montrer que
l'expérience fonctionne correctement comme prévu.
Les expériences impliquant des sujets humains impliquent la possibilité que les
membres du groupe témoin puissent être influencés lors de l’étude. Pour éviter de
fausser les résultats, un placebo (substance qui ne contient pas l’agent actif) doit être
utilisé. Pour s’assurer de la validité de la recherche, le protocole expérimental doit
inclure des essais randomisés impliquant que l’affection des participants dans un des
deux groupes (témoin ou expérimental) se fait de manière aléatoire (tirage au sort).
Cette affection randomisée peut se faire à l’insu uniquement des participants, soit une
étude en simple aveugle (simple insu), ou à l’insu des participants et des chercheurs,
soit une étude en double aveugle (double insu).
b. Expériences empiriques
Lorsqu’une hypothèse est confirmée par des expériences répétées et qu’elle prend
une signification générale, on lui donne alors le nom de théorie (ex.: la théorie de la
génération spontanée versus la théorie de la biogenèse).
1. DÉFINITION DU VIVANT
A l'opposé des systèmes non vivants, les êtres vivants sont hautement complexes et
ordonnés au niveau moléculaire, structural et fonctionnel.
PLAN DE MATCH
FIGURE 1.2
c. Métabolisme énergétique
Les diverses voies métaboliques des cellules nécessitent un apport constant d'énergie
cellulaire sous forme de molécules d’adénosine triphosphate (ATP) par l’entremise
de la respiration aérobie, de la respiration anaérobie, de la fermentation ou de la
photosynthèse.
Tous les organismes vivants ont le pouvoir de donner des descendants similaires par
bourgeonnement, par division cellulaire (fission binaire ou mitose [division cellulaire
équationnelle des cellules somatiques]) et/ou par la formation de gamètes à l’aide de
la méiose (division cellulaire réductionnelle des cellules germinales). Seule la vie peut
donner la vie.
E. THÉORIE CELLULAIRE
En 1855, Rudolf Virchow énonce que toute cellule provient d'une cellule antérieure à
elle-même.
a. Les cellules maintiennent une barrière sélective (membrane plasmique) entre leur
cytoplasme (milieu intérieur) et le milieu extérieur. Cette barrière maintient
l’intégrité de l’environnement intracellulaire en contrôlant rigoureusement le passage
des constituants vers l’extérieur et vers l’intérieur des cellules.
c. Les cellules possèdent une machinerie métabolique. Elles fonctionnent grâce à des
réactions chimiques catalysées (le métabolisme) qui assurent la synthèse (anabolisme)
ou la dégradation (catabolisme) de molécules organiques. Cette machinerie nécessite
un apport constant d’énergie biologie (ATP) provenant de la photosynthèse, de la
respiration ou de la fermentation.
b. Tailles relatives des molécules, des microorganismes, des organites et des cellules
*
Un organite est une structure élémentaire spécialisée qui fait partie d’une cellule
et qui a une fonction spécifique (ex.: les ribosomes pour la synthèse des
protéines). Les organelles sont des organites pourvus de membranes biologiques
(ex.: les mitochondries pour la respiration cellulaire aérobie).
Au début de l’évolution, tous les êtres vivants de la planète étaient des unicellulaires. Les
organismes unicellulaires (ex.: bactéries, protozoaires, algues unicellulaires, levures,
etc,) effectuent toutes les fonctions de la vie incluant le métabolisme (réactions
chimiques du vivant), l’homéostasie (capacité de conserver l’équilibre fonctionnel du
vivant), la croissance, la reproduction et la nutrition.
En réponse aux fortes pressions sélectives pour leur survie, certains unicellulaires
augmentèrent de taille. Cependant, une augmentation de taille trop élevée peut affecter
la viabilité d’un organisme unicellulaire. En effet, l’augmentation de la taille d’une
cellule diminue son rapport surface/volume (S/V), soit un plus grand volume cellulaire
(cytoplasme) pour une surface cellulaire (membrane) relativement plus petite.
FIGURE 1.3
FIGURE 1.4
1. VIRUS
Le virus est défini comme un petit agent infectieux (100 à 3000 Ao [Angström] ; 1 μm
[micromètre] = 104 Ao), constitué d’une capside protéique contenant un seul type
d’acide nucléique (génome viral): soit de l’ADN (acide désoxyribonucléique) ou de
l’ARN (acide ribonucléique) monocaténaire (simple brin) et/ou bicaténaire (double
brin).
Ainsi, les particules virales sont des parasites intracellulaires obligatoires utilisant
des structures d’une cellule-hôte spécifique.
On appelle virion la particule virale mûre libérée normalement dans le milieu après
l’achèvement du cycle viral et capable d’infecter une nouvelle cellule (unité
infectieuse). Dans le cas le plus simple, le virion comprend deux éléments essentiels:
un acide nucléique (ADN ou ARN) protégé par une coque protéique (capside). Chez
certains virions (les virus enveloppés), la nucléocapside (acide nucléique enrobé de
la capside protéique) est protégée par une enveloppe lipoprotéique (lipides et
protéines).
Les cellules dans lesquelles se multiplie un virus particulier sont appelées cellules
permissives, alors que celles où la croissance virale n’a pas lieu sont appelées cellules
non permissives. Les principales étapes de l’infection virale d’une cellule permissive
sont :
3. Décapsidation du virus : pour la majorité des virus, c’est la cellule hôte qui semble
responsable des mécanismes de décapsidation ;
5. Libération des nouveaux virus : libération des nouveaux virions par lyse cellulaire
(mort des cellules par destruction cellulaire) ou par bourgeonnement (sans
destruction cellulaire).
Certains virus peuvent persister dans une cellule infectée, et dans sa descendance, en
intégrant leur génome virale (ADN ou ARN) au génome (ADN) de la cellule infectée
(interaction de type intégratif).
FIGURE 1.5
FIGURE 1.6
FIGURE 1.7
FIGURE 1.8
1. Virus À ADN
2. Virus à ARN
2. VIROÏDES important
Les viroïdes sont des agents pathogènes (surtout pour les plantes supérieures) composés
uniquement d’une très petite molécule (entre 250 et 400 ribonucléotides) circulaire
d’ARN simple brin (monocaténaire) qui ne code pour aucune protéine. L’ARN des
viroïdes est uniquement répliqué dans le noyau des cellules infectées (parasites
intranucléosplamiques).
Les prions sont constitués uniquement d’une protéine (PrPC) pouvant devenir pathogène
lors d’un changement dans sa conformation (repliement anormale de la protéine :
PrPSc). Cette structure tridimensionnelle anormale (structure secondo-tertiaire
anormale de la protéine PrPSc), ne pouvant pas être dégradée par les cellules infectées,
s’accumule et forme des dépôts à l’intérieur et à l’extérieur des cellules du cerveau. Ils
sont responsables des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST).
RÉFÉRENCES
Campbell, Neil A. et Jane B. Reece (2007). Biologie. 3ième édition. Adaptation française par
René Lachaîne et Michel Bosset. Éditions du Renouveau Pédagogique Inc. ERPI, St-Laurent.
Chapitre 1: pp. 1-27; Chapitre 18: pp. 374-376.
Reece, Jane B. et coll. (2012). Campbell Biologie. 4ième édition. Adaptation française de René
Lachaîne et Jacques Faucher. Éditions du Renouveau Pédagogique Inc. ERPI. Saint-Laurent.
Chapitre 1: pp. 1-27 ; Chapitre 19 : 441-455.
Urby, Lisa A. et coll. (2020). Campbell Biologie. 5ième édition. Adaptation française de Antoine
Campeau-Péloquin et Chantal Racine avec la collaboration de Sophie Dubé. Pearson ERPI,
Saint-Laurent. Chapitre 1: pp. 1-27 ; Chapitre 19 : 435-454.
Vue
Notions clés
()
Connaître les caractéristiques générales des trois domaines et des cinq règnes
5
d’organismes vivants.
3. Nommez cette branche de la biologie qui sert à identifier les causes et les symptômes des
maladies.
(a) Éthiologie.
(b) Histologie.
(c) Physiologie.
(d) Biométrie.
(e) Pathologie.
RÉPONSES : 1. E ; 2. C ; 3. E ; 4. B et D ; 5. D ; 6. C ; 7. D ; 8. A, C et D
RÉFÉRENCES
Les questions sont tirées de :
Campbell, Neil A. (1995). Biologie. Éditions du Renouveau Pédagogique, Montréal. p. 19.
Arms, Karen et Pamela S. Camp. (1993). Biologie générale. Éditions Études Vivantes. p. 458.
Étendue de
la biologie
Méthode
scientifique
Hautement
organisés
Organisés
en cellules
Métabolisme
énergétique
Caractéristiques
du vivant
Réaction aux
stimuli
Développement
Reproduction
Hérédité
Évolution
Théorie
cellulaire
Virus Définition
Caractéristiques
Multiplication
Viroïdes
Prions