Vous êtes sur la page 1sur 157

Licence professionnelle

« Biotechnologie Agroalimentaire »

Module :Biologie des organismes végétaux


Pr. NABIL BOUCHRA

2022-2023
Description du module

Chapitre I : Introduction à la botanique

Chapitre II : Biologie des cyanobactéries et des thallophytes

Chapitre III : Biologie des cormophytes


Travaux dirigés

1. Cycle de vie et reproduction des Thallophytes (G6+G7)

2. Histologie des cormophytes. (G5+G8)

3. Multiplication végétative chez les cormophytes. (G3+G4)

4. Organisation et morphologie de la fleur (G1+G2)


Travaux pratiques

1. Structures végétative et reproductrice chez les thallophytes

2. Appareil végétatif des plantes cormophytes.

3. Structure anatomique de l’appareil végétatif des phanérogames

5. Appareil reproducteur des spermaphytes.


Chapitre I : Introduction à la botanique
1-Généralités sur la botanique

La Botanique est la science qui étudie les végétaux

▪ Le mot Botanique vient du grec Botos = herbe ou phyton = plante

▪ Les Botanistes s'intéressent à l'étude des "plantes" mais aussi aux autres organismes
végétaux photosynthétiques procaryotes comme les cyanobactéries ou eucaryotes comme
les algues

▪ Ils étudient aussi souvent les champignons organismes non photosynthétiques mais qui
présentent des similitudes avec les végétaux.
1-Généralités sur la botanique
La Botanique est généralement séparée en Botanique fondamentale et Botanique appliquée.

Botanique Botanique
fondamentale appliquée
La botanique générale recouvre

- Taxinomie ou taxonomie : Description des caractères diagnostiques et différentiels,


la taxonomie compare et délimite ces caractères pour créer des taxons.

- Systématique : Dénombrement et classification des taxons dans un certain ordre.

- Morphologie végétale : Décrivant les organes ou parties des végétaux.

- Histologie végétale : Etude des tissus.


La botanique générale recouvre
• Biologie et physiologie végétale : Etude du fonctionnement des organes et des tissus végétaux et
comprendre la nature des mécanismes de la nutrition, respiration, relation des végétaux avec leur
environnement, leur croissance, développement et reproduction.

• Biogéographie végétale : Etude des plantes et leur milieu (leur répartition à la surface du globe); ainsi
que la pathologie végétale.

• Phytochimie : C’est la chimie des végétaux et la science qui étudie la structure, le métabolisme et la
fonction ainsi que les méthodes d'analyse, de purification et d'extraction des substances naturelles issues
des plantes.
2- Définition du végétal
Être vivant caractérisé généralement par:

- Type cellulaire : procaryote ou eucaryote unicellulaire ou


pluricellulaire

- Pigmentation : Chlorophylle a et pigments accessoires

- Organites et ultrastructure : propre de la cellule végétale

- Paroi cellulaire : composée principalement de cellulose


2- Définition du végétal

- Mode de nutrition: Photosynthétique, autotrophie

- Reproduction: sexuée et asexuée

- Cycle de développement : avec alternance de générations (deux formes d’adultes:


gamétophyte et sporophyte )

- Croissance : indéterminée ou déterminée

- Appareil végétatif : généralement immobile (fixés sur un substrat)


3 - Intérêts des végétaux
Pourquoi s’intéresser à l’étude des végétaux ?

❑ Affectent directement ou indirectement notre vie quotidienne


❑ Place fondamentale dans la vie sur terre, à l’origine des
combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel…)
❑ Alimentaire: plantes cultivées (thé, café, fruits et légumes..)
plantes Oléagineuses, huiles végétales..), plantes fourragères,
plantes saccharifères (Betterave..), céréales
3 - Intérêts des végétaux

❑ Environnemental et écologique : photosynthèse, producteurs primaires, production


d’O2, absorption du CO2.
❑ Médical : plantes médicinales, plantes thérapeutiques (médicaments, médecine
traditionnelle, nouvelles molécules thérapeutiques…), plantes aromatiques (huiles
essentielles, essences…)
❑ Economique et social : plantes industrielles (Bois, énergie, biocarburant, matériaux de
construction, papiers, fibres textiles, latex, tanins… )
4 - Classification traditionnelle et récente du
règne végétal

La Classification dite "traditionnelle" se base principalement sur :

▪ Des caractères morphologiques ou reproductrice du végétal ,

▪ Des caractères fonctionnels.

▪ Les cycles biologiques.


4 - Classification traditionnelle et récente
du règne végétal
• Classification récente appelée classification phylogénétique se base sur des
caractères moléculaires (ADN, ARN, protéines..)

• Permet de proposer des hypothèses sur les liens et relations évolutives entre
différents organismes vivants (construction d'arbres phylogénétiques ou
cladogrammes)
Les êtres vivants sont actuellement répartis entre trois grands domaines:

➢Archéobactéries,

➢Eubactéries (vrais bactéries)

➢Eucaryotes.

▪ Les deux premiers sont des organismes procaryotes (sans vrai noyau ni organites
cellulaires)

▪ Le 3ème comprend l'ensemble des organismes eucaryotes (vrai noyau + organites


cellulaires) répartis en quatre règnes:

➢Les protistes, les plantes, les champignons et les animaux.


Les grands groupes de végétaux
❑ Végétaux procaryotes :

• Cyanobactéries : avec Chlorophylle a

• Bactéries photosynthétiques : avec bactériochlorophylle


Les grands groupes de végétaux
La classification des végétaux s’appuie sur plusieurs critères cytologiques, anatomiques
et morphologiques.
Le règne végétal est traditionnellement subdivisé en deux grands groupes en fonction de
l'organisation structurale du végétal : présence d’un Thalle ou d’un Cormus,
On distingue alors les Thallophytes et les Cormophytes
Les grands groupes de végétaux
Végétaux eucaryotes

❖Thallophytes :

Appareil végétatif est un thalle

- Algues : thallophytes chlorophylliens

- Champignons: thallophytes non chlorophylliens

- Lichens: symbiose entre une algue et un champignon


❖ Cormophytes:
Appareil végétatif est un cormus

- Bryophytes (Mousses): plantes simples non vasculaires

- Ptéridophytes (Fougères): plantes vasculaires sans Fleurs, ni

graines

- Spermaphytes : plantes vasculaires à Fleurs et graine

➢Angiospermes: plantes à fleurs et graines enfermés dans des

ovaires
Nomenclature Dichotomique

Toutes les espèces nommées par 2 termes :

Genre + espèce : le binôme

• Binôme toujours latinisé :

* Genre avec une majuscule au début

* Espèce toujours avec une minuscule

• Binôme suivi du nom complet ou abrégé́ du 1er


descripteur (en écriture normale).
5 - Cycle de développement des cormophytes

L’alternance méiose, fécondation


introduit un cycle dans le développement
d’un organisme végétal caractérisé par
une alternance de phases
chromosomiques :
- Haplophase (phase à n)
- Diplophase (phase à 2n).
Le cycle de développement des cormophytes est toujours un
cycle digénétique avec alternance de deux générations:

❑ Une génération haploïde (n), issue de la méiose,


appelée gamétophyte produisant des gamètes dans des
gamétanges
❑ Une génération diploïde (2n), issue de la fécondation,
appelée sporophyte produisant des spores dans des
sporanges

Chez les thallophytes les organes qui forment des gamètes s’appellent gamétocyste et ceux
qui forment des spores s’appellent sporocyste.
6 - Les types biologiques et types de stratification

Ils se définissent en fonction de la hauteur, par rapport au sol, des


organes de résistance de la plante à la mauvaise saison (saison
chaude)

• Chez les arbres les organes de résistance sont des bourgeons,

• Chez les plantes herbacées ce sont des graines

• Chez les plantes dites vivaces ce sont des organes souterrains


1-Phanérophytes:

Végétaux à organes de résistance situés à plus de 25 cm de hauteur du sol

(arbres, arbustes, buissons..)

2-Chaméphytes:

Organes de résistance situés entre le niveau du sol et 25 cm de hauteur

(petits buissons comme les xérophytes épineux)

3-Hémicryptophytes:

Organes de résistance situés au niveau du sol

(plantes herbacées)
4-Géophytes:
Organes de résistance souterrains (dans le sol)
(plantes à rhizomes, tubercules, bulbes..).
Ces organes gorgés de réserves contribuent à la conservation des plantes
pendant la mauvaise saison (en été, les parties aériennes disparaissent
totalement)
5-Térophytes:
Les organes de résistance sont les graines.
Ce sont des plantes annuelles qui disparaissent pendant la mauvaise saison
et seules les graines subsistent au niveau du sol.
Stratification (ou types de strates):
Les végétaux peuvent être classés en fonction de leur taille à l'âge adulte:
1-Strate arborescente:
Se compose de plantes dont la taille dépasse 2 mètres de long (arbres).
2-Strate arbustive:
Se compose de plantes dont la taille est comprise entre 50 cm et 2 m
(arbustes, buissons..)
3-Strate herbacée:
Se compose de plantes herbacées dont la taille est < 50 cm.
4-Strate muscinale:
Se compose de végétaux de très petite taille (quelques mm)
Essentiellement des mousses et des lichens.
Chapitre II : Biologie des cyanobactéries
et des thallophytes
1 - Généralités.
2 - Algues bleues-vertes (Cyanobactéries).
3 - Thallophytes : Algues eucaryotes (phycophytes); Lichens.
4 - Champignons (mycophytes)
5 - Mode de vie des thallophytes.
1. Généralités

Le monde vivant est divisé en cinq règnes


* Procaryotes ou Monères (Bactéries et Cyanophytes)
* Protistes (eucaryotes unicellulaires chlorophylliens ou non)
* Végétaux (Plantae)
* Champignons (et Lichens)
* Animaux
Nom du règne Types d'organismes
1 - Monères (Monera) Algues bleues
Bactéries

Algues
2- Protistes (Protista)
Champignons primitifs
Plancton, éponges
3 - Fungi (champignons) Champignons
Lichens

4 - Plantes Mousses (non vasculaires)


Plantes vasculaires
5 - Animaux Animaux multicellulaires
2. Les cyanobactéries
(ou cyanophytes ou algues bleues)

▪ C’est un groupe primitif d’algues et les plus anciennes plantes à chlorophylle.

▪ Elles n’ont pas une véritable structure cellulaire.

▪ On dénombre 150 genres et 2000 espèces.

▪ Ces végétaux, unicellulaires ou pluricellulaires, ont longtemps été inclus dans les
algues et nommés algues bleues (leur habitat aquatique et de leur coloration bleu-
vert).
• Les cyanobactéries ont une ultrastructure, de type procaryote: une parenté certaine avec les
bactéries.

• Les Cyanobactéries correspondent à des organismes formés de cellules ou de filaments


microscopiques,

• Ils se développent simultanément pour constituer soit des colonies visibles à l’œil nu soit
des populations très importantes formant des « fleurs d’eau » ou « bloom » de cyanobactéries.
1- Description :
a- Organisation de la cellule :

▪ La cellule des cyanobactéries présente une organisation relativement simple de


procaryote (ni plaste ni noyau individualisé)
▪ Avec une paroi dont les régions différenciées en gaine qui entoure un protoplasme.
▪ Les cyanobactéries sont dépourvues de :
✓ Membrane nucléaire,
✓ Mitochondries,
✓ Réticulum endoplasmique
✓ Flagelle.
Au microscope électronique, on distingue deux zones différenciées, principalement par leur couleur :

❖ Le chromoplasme : une zone périphérique colorée contenant les thylakoïdes, sortes de sacs écrasés
contenant les organites ,
• Assure deux autres fonctions : la respiration, et la fixation de l'azote (chez certaines espèces).

❖ Le centroplasme (ou nucléoplasme) : situé au centre de la cellule, incolore.

• Assure des fonctions semblables à celle d'un noyau et contient l'ADN, qui se présente généralement
sous formes d'aiguilles circulaire.

Figure 1- Cellule de cyanobactérie au microscope optique


Une cellule de cyanobactérie est constituée de :
❑ Une gaine mucilagineuse qui l’entoure, elle est plus ou
moins importante et très hygroscopique.
❑ Une paroi formée d’au moins quatre couches, une des
assises internes de cette paroi contient certains
constituants (comme l’acide muramique) rencontrés
seulement chez les procaryotes.
❑ Une membrane plasmique.
❑ Le nucléoplasme : des fibrilles d’acide
désoxyribonucléique (ADN) sous forme de
chromosome circulaire libre dans le cytoplasme, et des
grains d’acide ribonucléique (ribosomes 70S).
Figure 2- Une cellule d’une cyanobactérie
❑ Les thylakoïdes: un système de lamelles portant les pigments photosynthétiques qui sont : la
chlorophylle a et c, la carotènes, la phycocyanine (bleu-vert), et la phycoérythrine (rouge).
❑ Diverses inclusions sont souvent présentes comme :
• Des gouttelettes lipidiques (graisse)
• Des vacuoles gazeuses pleines d’air qui assurent la flottabilité des cyanobactéries.
• Des grains de cyanamylon : polysaccharide à base de glucose abondants dans le
chromatoplasme.
• Des grains métachromatiques : correspondant à des polyphosphates et sont localisés dans
le centroplasme.
• Des grains de cyanophycine (réserve protéique) situés dans le chromatoplasme
• Des carboxysomes qui contiennent des enzymes pour la fixation du carbonne.
b- Morphologie :
Les Cyanobactéries : des organismes unicellulaires ou
pluricellulaires, formés de cellules ou de filaments
microscopiques, mais qui se développent pour constituer des
colonies.
Chez les formes filamenteuses :
▪ On appelle le trichome la file de cellules
▪ On appelle le filament c’est l'ensemble du trichome
▪ On parle de la gaine mucilagineuse entourant le trichome
lorsqu'une gaine est formée.

Figure3- Colonies et filaments des


cyanobactéries
En plus de la cellule végétative, on peut trouver
deux formes de cellules :

Figure 4- Hétérocyste et Akinète


• L'hétérocyste :
Cellule transparente, à paroi épaisse, qui se rencontre chez les hétérocystées.
- Sert à la fixation d'azote
- Suivant les espèces on rencontre : des hétérocystes intercalaires et/ou terminaux.
- Les hétérocystes peuvent être circulaires, ovales, triangulaires, carrés ou rectangulaires
• Les akinètes :
Spores immobiles (absence de flagelle) produites chez les formes hétérocystées.
- Résistantes aux mauvaises conditions et restent viables sur de longues périodes.
- On les distingue par leur grande taille, leur forme, leur pigmentation modifiée et la présence de
nombreux granules cytoplasmiques.
- Peuvent être lisses ou ornementés.
- Peuvent se former n’ importe où sur le filament. (souvent au voisinage des hétérocystes).
A partir des caractères morphologiques majeurs facilement observables en microscopie
optique, on peut distinguer sept grandes formes morphologiques de cyanobactéries :
2- Physiologie:
La photosynthèse est la principale méthode de nutrition des cyanobactéries (autotrophes)
- Certaines espèces utilisent le carbone organique pour leurs synthèses cellulaires.
- Quelques espèces peuvent croître à l'obscurité en hétérotrophie.
- Les cyanobactéries utilisent l'azote minéral des nitrates, nitrites et sels ammoniacaux.
- L'azote nitrique est la source d'azote préférée dans la plupart des milieux de culture.
- En l'absence d'azote minéral, de nombreuses formes de cyanobactéries peuvent utiliser
l'azote de l'air comme source d'azote et l'incorporer dans leurs cellules (fixation de N2).
- Les cyanobactéries présentent des teneurs en azote et en protéines plus élevées que celles
dans de nombreux organismes.
- Certaines cyanobactéries se développent de façon symbiotique avec des champignons, des
végétaux et certains mollusques : une importance écologique ou agronomique
3- Reproduction :
La reproduction asexuée chez
elles se fait par une scissiparité
(division binaire ou division
végétative).

Figure 5- La division binaire.


Cette division se fait soit à travers

des spores unicellulaires appelées

coccospores qui peuvent être des

endospores ou exospores.

Figure 6- Les coccospores


Les hormogonies sont des formes de
multiplication asexuée : groupes de cellules qui
s'échappent à l'extrémité de la gaine de
certaines formes de cyanobactéries
filamenteuses ou qui résultent de la germination
d'akinètes.
Les hormogonies peuvent être mobiles ou
immobiles.
Figure 8- Hormogonies
4- Ecologie :
Les cyanobactéries vivent presque partout, y compris dans des conditions extrêmes, des glaces
polaires, aux sables des déserts. Elles survivent dans les lacs très chauds et/ou acides des cratères
volcaniques comme dans les geysers.

Elles croissent tant en eau douce que salée, sous forme planctonique (vivant dans la masse d'eau),

ou sous forme benthique (organismes fixés à un substrat immergé).

Elles se développent particulièrement bien dans certains milieux pollués par les activités

humaines (eutrophisation).

Ces proliférations (blooms) forment des fleurs d'eau de couleur particulière qui apparaissent

sur un plan d'eau en voie de pollution.


5- Intérêt et utilisation :

• Utilisation par l’homme: les spirulines (oscillatoria pseudoplatensis ou spirulina maxima)

des lacs plus ou moins salés (tchad, mexique)

• En vue d’en extraire les pigments bleus, jaunes ou rouges, peu fréquents dans les

organismes vivants et donc particulièrement recherchés par les industries alimentaires.

• Pour produire une biomasse méthanisable comme source d’énergie.

• La culture de rivularia mesenterica se développe très rapidement; de même lyngbya

majuscula, qui forme des touffes atteignant plusieurs centimètres, constitue un bon matériel pour

l’aquaculture.
lyngbya majuscula rivularia mesenterica
6- Taxonomie :
En raison du polymorphisme des cyanobactéries, les anciennes classifications ont donné naissance de très
nombreux genres et espèces.
Seule la classification morphologique de Rippka et al. (1979) est fondée sur des caractères
morphologiques stables observables en culture.
Elle a amené à une première révision taxonomique qui a considérablement réduit le nombre de taxons
reconnus.

L’embranchement de Cyanophytes comprend une seule classe:

❑ Classe: Cyanophycées

On distingue deux sous classes:

▪ Sous classe 1: Coccogonophycidées

▪ Sous classe 2: Hormogonophycidées


➢ Sous classe: Coccogonophycidées
Cette sous classe renferme les algues bleues primitives, on les trouve soit en colonie, soit
isolées, elles se multiplient par des coccospores.

On distingue 3 ordres:

❖ Ordre 1: Chrococales Renferme les algues bleues unicellulaires.


❖ Ordre 2: Chamaesiphonales Sont des espèces en forme filamenteuse, la
Multiplication se fait à travers des endo ou exospores.
❖ Ordre 3: Pleurocapsales Des algues bleues ont un trichome (filament simple),
multiplication à travers des endospores
➢ Sous classe: hormogonophycidées:
Des algues bleues généralement en forme filamenteuse, la multiplication se fait par
hormogonie, dans cette sous classe on peut trouver des espèces avec hétérocystes ou akinetes.

On distingue 2 ordres:
❖ Ordre 1: Nostocales, Cet ordre comprend 3 familles:
• Famille 1: Oxillatoraiceae Genre: Oxillatoria
• Famille 2: Nostocaceae Genre : Anabaena Genre: Nostoc
• Famille 3: Rivulariaceae Genre: Calothrix
❖ Ordre 2: Stigonimatales
• Famille: Stigonemataceae
3. Thallophytes : Algues eucaryotes
(phycophytes)
Les algues : êtres vivants unicellulaires ou pluricellulaires, autotrophes qui contiennent
toujours de la chlorophylle a et divers autres pigments
• Leur cycle de vie se déroule généralement en milieu aquatique.
• Les thallophytes ont un appareil végétatif qui ne comporte ni tige, ni feuille, ni racine, ni
vaisseaux conducteurs , c'est le thalle
• Les algues sont des cryptogames (organes reproducteurs cachés ≠ phanérogames),
• Leurs habitats sont variés, mais leur cycle de reproduction nécessite absolument de l’eau.
• Leur morphologie est très diversifiée
1. Organisation du thalle

Les thalles sont classés selon leur degré de complexité :

a- Archéthalle : Thalle où toutes les cellules ont le même rôle, sous forme de :

➢ Thalle unicellulaire : Sous forme de cellule unique libre qui peut être:
- Pourvu de flagelles dans ce cas il est mobile : monadoïde (ex :
Chlamydomonas),
- Non flagellé, donc immobile: coccoïde (ex : Chlorella, Diatomés).

Chlamydomonas
1. Organisation du thalle

➢ Thalle en colonie: ce sont des groupes de cellules souvent unies entre elles par

une gelée mais qui restent libres (archéthalle colonial).

Ces colonies peuvent êtres sous forme d’un ensemble de cellules liées et
attachées « des cénobes » qui peuvent être :

- Immobile (archéthalle cénobien coccoïde )

- Mobile (archéthalle cénobien monadoïde)

Ex : Volvox
1. Organisation du thalle

➢ Thalle filamenteux : avec une seule file de cellules

- Filament non ramifié (spirogyra, ulothrix)

- Filaments ramifiés prostrés et/ou érigé (nombreuses ulotrichales)

Spirogyra Ulothrix Ulotrichales


1. Organisation du thalle

b- Nématothalle : Thalle avec spécialisation dont une zone de croissance, sous forme de :

➢ Thalle tubulaire : les cellules se sont associés pour former une structure en tube creux
avec une seule couche de cellules (ex : Enterromorpha)
➢ Thalle foliacé : il dérive du thalle filamenteux par juxtaposition de cellules pour former
une lame replié sur elle-même, le thalle est ainsi formé de deux couches de cellules
pressées les unes contre les autres (ex : Ulva)

Enterromorpha Ulva
1. Organisation du thalle

c- Cladomothalle : Thalle avec un axe préférentiel de croissance, le cladome primaire

➢ Thalle à cladome : plus complexe, le thalle est constitué de plusieurs


catégories d'axes à fonction déterminée (ex : Chara).
Le cladome est une organisation structurale comprenant un axe dressé à
croissance indéfinie et des ramifications latérales à croissance définie: les
pleuridies.
La diversité extrême des thalles à cladome permet de rencontrer des formes
très proches de celles de certaines cormophytes.
1. Organisation du thalle

➢ Thalle fucoïde algues sont toujours de grande taille à l’état adulte et montrent une
différenciation en trois parties:

-Lame ou fronde: La partie élargie qui, en générale, est


aplatie et flotte.

- Le stipe: Support la structure des algues, c’est une


fausse-tige souvent reliée au substrat par un ou plusieurs
crampons (haptères) et supporte la fronde (ou lame).

- Les crampons: des crochets qui tiennent l’algue dans la


terre.
❑ Les laminaires :
▪ Grandes algues brunes des régions tempérées et froides.
▪ Fixées au substrat par un solide crampon
▪ Prolongée par un stipe avant de s’épanouir en une fronde qui peut
atteindre plusieurs mètres de long.
▪ Forment des populations denses, en particulier dans les zones qui ne sont
jamais découvertes a marée basse.
Laminaria
2- Ecologie des algues :

Selon leur habitat, il y a trois types d’algues :

- Algues pélagiques : se déplacent dans l’eau. (sargasse, diatomé)


- Algues symbiotiques : se développent avec l’aide et en aidant un hôte. Elles produisent
de la matière et de l’oxygène à partir des sels minéraux déchet de l’hôte
- Algues benthiques : fixés au substrat. Regroupés en trois familles suivant les pigments,
les types de chlorophylle détenus par l’algue :
• Algue verte (chlorophycée) : chlorophylle a et b

• Algue brune (phéophycée) : chlorophylle a et c

• Algue rouge (rhodophycées) : chlorophylle a et d

Le type de Chlorophylle détermine la plage d’absorption de lumière possible, donc la


profondeur où l’on peut trouver les algues
3. Reproduction :

A- Reproduction asexué : Le mode de reproduction le plus fréquent se fait par :

➢ Division mitotique des espèces unicellulaires ou scissiparité (algues bleues).

➢ Fragmentation du thalle : chaque fragment régénère un thalle entier (cas des


cladomes)

➢ Formation des spores ou sporulation.


➢ Formation des propagules (petits massifs cellulaires d'aspects variés qui se
différencient à la marge ou à l'extrémité du thalle)
Modes de la reproduction asexuée chez les algues

Scissiparité Sporulation Formation des propagules


b- Reproduction sexuée : Elle implique la méiose et la fécondation. Elle fait intervenir la
formation de gamètes et des spores méiotiques.
Les types de
❑ Isogamie : fécondation mettant en fécondation
présence sont très divers
deux :
gamètes morphologiquement et
physiologiquement identiques.

❑ Anisogamie : fécondation mettant en présence deux gamètes morphologiquement et/ou


physiologiquement différents
❑ Oogamie : 1 gamète petit, mobile, produit en grand nombre. 1 gamète gros, immobile,
chargé en réserve.

❑ Cystogamie : Formation d’un pont cytogamique (ou pont


de conjugaison) entre 2 filaments : gamètes jamais libérés hors du thalle.
❑ Trichogamie : le gamète femelle reste dans le gamétophyte, émet
un poil : le trichogyne le gamète mâle sans flagelle (spermatie) se
colle sur le trichogyne

Ex : Rodhophytes

❑ Aplanogamie : gamète femelle reste dans gamétophyte, gamète mâle sans flagelle = spermatie.
pas de chimiotactisme : fécondation au hasard.
Il existe une papille sur gamète femelle pour faciliter la fécondation

Ex : Porphyra
4. Cycle de vie :

Le développement des algues se caractérise par l’alternance de générations et de phases.

Il existe deux types de phases :

➢ L’haplophase ou phase haploïde (n chromosomes) qui s’étend de la méiose jusqu'à la


fécondation (fusion des gamètes) et la formation du zygote;
➢ La diplophase ou phase diploïde (2n chromosomes) qui dure de la fécondation à la méiose.
L'alternance des générations se compose de deux parties distinctes :
• Un gamétophyte (n) qui produit les gamètes mâles et femelles de la plante.
▪ Il commence avec la germination de la spore.
▪ Le gamétophyte n'est pas toujours haploïde (par exemple chez le Fucus).

• Un sporophyte (2n) qui produit les spores (n) après la méiose.

Alternance des générations chez les algues


5. Composition des algues

Une richesse minérale incomparable composée de:


- macro-éléments: K, Cl, Na, I, Fe, etc…
- Oligo-éléments: Al, As, B, Pb, etc…

Des pigments Des acides aminés


Chlorophylle, carotène, xanthophylle Les 8 AA essentiels (que le corps ne
et phycobiline peut synthétiser)

Des glucides
La cellulose Les vitamines
Vitamines A,B,C,D3,E,K
Des lipides
Les effets bénéfiques des algues

• Dans la cuisine japonaise, l’algue brune Laminaria (appelée kombu) est consommée dans la soupe.
• Dans la cuisine japonaise, l’algue rouge, Porphyra (appelée nori) enveloppe les sushis.
• En pharmacie: laxatifs, vermifuges, antibactériens
• La terre des diatomées : formée de dépôts de diatomées mortes contenant de la silice. Elle constitue
un intérêt commercial grâce à son inertie chimique et sa propriété physique abrasive.
• L’algine : une substance extraite de leurs parois cellulaires que l’on utilise comme épaississant dans
de nombreux aliments (crème glacée, décoration pour gâteux).
• L’algine est également utilisée pour la production de pneus en caoutchouc et les lotions pour les
mains.
• La gélose, ou agar-agar: utilisée dans les milieux de culture en microbiologie est extraite de
nombreuses algues rouges. Extraite des algues rouges, est utilisée comme gélifiant dans la
préparation des yaourts, flan, confiture, charcuterie, ...
• La carragénine: extraite d’une algue rouge appelée « mousse d’Irlande » est employée comme
épaississant dans le lait condensé, la crème glacée, la sauce chocolat et les préparations
pharmaceutiques.
• En cosmétique: corps, visage, shampooing, etc…
• En dentisterie: pour les empreintes dentaires
• En médecine: pour soigner les rhumatismes, thalassothérapie
• En chirurgie, on se sert de Laminaria japonica pour dilater le vagin et faciliter l’accès à l’utérus
par les voies naturelles.
• Certaines algues sont comestibles particulièrement ( Chine, Japon, Corée...) car elles sont
riches en vitamines, protéines, oméga 3 et en éléments minéraux (iode, magnésium).
• Certaines sont utilisées comme additifs alimentaires (produits E400).
• Certaines algues sont utilisées dans la fabrication des farines incorporées dans l’alimentation
de la volaille.
• D’autres algues sont récoltées depuis longtemps et utilisées comme engrais.
• L’agar agar (gélose) sert de base pour la fabrication des milieux de culture bactériologique.
• Fabrication de biocarburant à partir d’algues riches en lipides.
• Extraction de colorants: les carotènes (orange),colorants alimentaires...
• Les alginates sont utilisés dans de nombreuses industries : pharmaceutique, cosmétiques,
matières plastiques, peintures...
Les effets nuisibles des algues
• Les algues deviennent dangereuses quand l'eau dans laquelle elles vivent est polluée
(centrales nucléaires, centres de retraitement...).
• Fleurs d’eau.
• Certaines algues vertes pourries dégagent des gaz toxiques
• Les dinoflagellées (algues unicellulaires microscopiques) peuvent rendre toxiques
certains fruits de mer (moules, huîtres...)
Les effets nuisibles des algues
La protothécose: certaines algues peuvent infecter l’homme et les animaux.
Prototheca est une algue incolore, saprophyte, assez commune dans le sol qui provoque
des lésions cutanées.
-Les diatomées : produisent de l’acide domoïque, une biotoxine qui se concentre dans
les moules.
L’intoxication, appelée intoxication par phycotoxine amnésique, se manifeste par des
nausées, des vomissements, la diarrhée et la perte de mémoire. Le taux de mortalité: 4%
Les lichens
Un organisme original = une association entre une algue et un champignon

Certaines algues vivent en symbiose avec des champignons et donnent des lichens

Les deux organismes coexistent durablement au cours de leur vie, avec un bénéfice mutuel.
• L’algue : fournit des sucres au champignon grâce à la photosynthèse.

• La cyanobactérie: fournit des substances azotées, de l'ammonium, en fixant l'azote présent

dans l'air.

• Le champignon (mycobionte) : apporte à son partenaire une protection contre une trop

forte exposition aux rayons solaires et contre la dessication, et lui offre eau et sels minéraux

qu'il a prélevés dans le sol.

• Le champignon : élabore des acides lichéniques. Ces acides leur permettent de digérer le

minéral.

• Cette propriété fait des lichens les premiers colonisateurs des espaces terrestres, après les

algues.
Cette symbiose, qualifiée de « lichénique » est une nouvelle espèce à
part entière, mycobionte et photobionte ne pouvant vivre
indépendamment l’un de l’autre.
- Le mycobionte est dans 90% des cas un champignon ascomycète ou
un basidiomycète
- L'algue est le plus souvent du genre Trebouxia (dans 50% des
lichens) ou Trentepohlia (20 %); La cyanobactérie est du genre
Nostoc (20 %).
Cette association symbiotique confère aux lichens de nouveaux
caractères que ne possédaient aucun des deux partenaires à l'état
libre :
• Capacité de reviviscence, c'est à dire le passage rapide et réversible
de l'état sec à l'état hydraté.
• Résistance à des températures extrêmes pouvant aller jusqu'à - 40°C
• Pouvoir de coloniser des espaces encore totalement dépourvus de
végétation (les rochers par exemple).
1. Organisation des lichens

Cette association donne un organisme végétatif stable : le thalle lichénique.

Un lichen est constitué d’un champignon qui emprisonne des


cellules capables de réaliser la photosynthèse.
- Le photosymbiote a une structure très perturbée et il n’est
pas libre ;
- Le photosymbiote se multiplie uniquement par voie asexuée
- Le lichen acquiert des propriétés nouvelles qu’aucun des
deux partenaires ne réalise seul
▪ Le champignon= mycosymbiote,
▪ L’algue= de photosymbiote
Sur une coupe verticale du thalle :
✓ Un cortex supérieur formé uniquement
de champignon,
✓ Une couche algale où sont entremêlés les
filaments de champignon et les cellules
d’algues
✓ Une couche médullaire ou médulle où ne
se trouvent que des filaments de
champignon
✓ Un cortex inférieur formé uniquement de
champignon d’où s’échappent des
filaments ou rhizines qui servent à la
fixation du thalle sur le substrat.
2. Les différents types de thalle lichéniques

Il existe deux types de structure : hétéromère et homomère


❖ Thalle
homéomère
Ne présente aucune organisation stratifiée : on a une structure homogène d’algues et
d’hyphes.

Thalle foliacé non stratifié, des lichens gélatineux (exemple : genre Collema).
❖ Thalle hétéromère
L’organisation est stratifiée en cortex supérieur, couche algale avec hyphes, hyphes lâches
ou médulle et cortex inférieur.

Ce type de thalle peut être fruticuleux, crustacé, squamuleux, complexe


Selon l'aspect global de leur thalle
1 : Thalle foliacé stratifié (exemples : parmelia, xanthoria, peltigera…).

2 : Thalle fruticuleux ou arbusculeux : structure stratifiée mais à symétrie radiale.


(Exemples : usnea, evernia, pseudevernia, cladonia…).

3 : Thalle crustacé : croûte adhérente au support (écorce, rochers). Pas de cortex


inférieur, mais un hypothalle incrusté dans le support.

4 : Thalle squamuleux : le thalle est plus ou moins discontinu, formé de squamules.

5 : Thalle complexe ou composite : existence d’un thalle secondaire qui se développe


sur un thalle primaire (exemple : genre cladonia).

6 : Thalle lépreux : est formé de minuscules granules ; il est dit pulvérulent.


Selon la nature du substrat
• Les lichens saxicoles se développent sur la roche.

• Les lichens corticoles se développent sur l’écorce des arbres.

• Les lichens lignicoles se développent sur le bois mort.

• Les lichens foliicoles se développent sur des feuilles d'arbres

• Les lichens terricoles ou humifères se développent sur le sol, l'humus,

• Les lichens crypto-endolithes, qui se développent sous les rochers.

• Les microlichens, qui se développent sur des coquillages.


3. Multiplication d’un lichen

Deux modes de reproduction peuvent avoir lieu : la multiplication végétative et la


reproduction sexuée

La multiplication végétative s’effectue par fragmentation du thalle ou au moyen de


boutures naturelles:
➢ Les isidies : il s’agit de fragments de thalle qui se détachent et donnent un nouveau lichen
autour du thalle mère.
➢ Les soralies : l’ouverture du thalle va libérer des fragments légers de thalle (les sorédies)
qui se dispersent au vent et vont donner un autre lichen éloigné du thalle mère.
Intérêts les lichens
• Les substances lichéniques sont synthétisées par le champignon mais exclusivement en présence de
l’algue.
• Il y a 700 substances différentes connues à ce jour. Avec diverses propriétés :
• Pigments protecteurs contre les rayonnements de haute énergie ou contre des prédateurs éventuels,
• En parfumerie (fixateurs),
• En alimentation (homme et animaux),
• En médecine (source d’antibiotiques, d’antitussifs),
• En industrie (colorants et teintures).
• Les lichens sont de bons « bio-accumulateurs » de substances diverses (métaux lourds, pesticides,
retombées radioactives).
• La présence de nombreux lichens fruticuleux sur une station indique une très bonne qualité de l’air.
4 - Champignons (mycophytes)
Les champignons ont été classés dans le passé comme faisant partie du règne végétal du fait de la
présence d'une paroi cellulaire et de plusieurs similitudes entre leurs cycles de reproduction et ceux
des algues.

En 1969, Whittaker les a classés dans un règne à part, celui des Mycota, sur la base de plusieurs
caractères particuliers comme l'absence de chlorophylle et d'amidon.

Les champignons, ou mycètes ou Mycota = mode de nutrition non photosynthétique


• Les premiers champignons apparus au précambrien il y a 600 millions d'années.
• Le groupe des champignons compte 120 000 espèces.
• Ces organismes nécessitent beaucoup d'eau pour accomplir leur cycle biologique
• Ils ne vivent que sur des milieux terrestres très humides.
• Ne possédant jamais de chlorophylle ni de plastes, ils sont hétérotrophes pour le carbone.
• Les champignons ont des formes de vie très variées: les plus simples unicellulaires, mais la
plupart sont pluricellulaires.
• Le mode de nutrition est de type osmotrophe :
✓ Libération des enzymes hydrolytiques dans le milieu extérieur
✓ Absorption des nutriments sous forme soluble
1- Mode de vie et de nutrition des mycètes:

Les champignons sont hétérotrophes d’où la nécessité se débrouiller pour


se procurer du carbone indispensable à leur vie.
Pour cela ils exploitent leur environnement immédiat, en absorbant les matières organiques
de trois façons différentes:

❖ Les champignons saprophytes :


Exploitent la matière organique morte
ou en décomposition (feuilles mortes,
débris végétaux ou animaux,
excréments).
Clavaire Dorée (crête de coq) Un coprin chevelu (coprinus comatus)
champignons saprophytes lignicoles champignons saprophytes de litières
❖ Les champignons parasites :
Exploitent la matière organique
vivante des végétaux=
phytopathogène, ou d'animaux (y
compris les hommes) = mycoses
La pourriture verte, un champignon du genre Penicillium.
(Penicillium digitatum)

La rouille du rosier sauvage La rouille du blé


Phragmidium rosae-pimpinellifoliae Puccinia graminis
❖ Les champignons symbiotiques :
Association avec un végétal Le pied de mouton
(Hydnum repandum)
autotrophe, chacun des deux
organismes tirant profit de cette
association.

L’Amanite tue-mouches
(Amanita muscaria)

Lactaires sanguins
(Lactarius sanguifluus)
La symbiose permet parfois de créer des êtres nouveaux:
Les lichens ou les mycorhizes.

Chez les mycorhizes, le champignon


fournit les minéraux qu’il tire du sol alors
que la plante apporte les éléments
organiques qu’elle synthétise. Plus de
95% de tous les végétaux vasculaires
possèdent des mycorhizes.
2- Morphologie :

Le champignon est un thallophyte, c'est-à-dire qu'il ne possède ni feuilles, ni tiges,


ni racines.

▪ Appareil végétatif (thalle) constitué de cellules allongées cloisonnées et


compartimentées entre elles = appelées hyphes.

▪ Chaque compartiment est une cellule à un ou plusieurs noyaux.

▪ Les hyphes s'associent entre eux pour former un réseau de filaments appelé
mycélium

Pas de cloison : on parle de siphon (cénocyte) ou hyphes non cloisonnés.


3- Cytologie :

Le cytoplasme des mycètes contient:

❑ Des mitochondries,

❑ Un réticulum avec des ribosomes,

❑ Des vésicules protéiques,

❑ Des microtubules,

❑ Du glycogène et granulations lipidiques.


La membrane cytoplasmique entourée d’une paroi de
structure complexe :
▪ De glucides,
▪ Polyosides simples (mananes, glucanes, cellulose),
▪ Polyosides aminés (chitine, chitosane)
▪ Stérols (principalement l’ergostérol)
▪ Des polyols.

Les champignons noirs possèdent de la mélanine à des concentrations


importantes dans la paroi
4- Reproduction :

Afin de se reproduire, les champignons utilisent trois moyens


➢ La fragmentation,
➢ Le bourgeonnement
➢ La sporulation.
A- La fragmentation :
C’est la méthode asexuée la plus simple.
= Des morceaux de l’hyphe se détachent et forment de nouveaux mycéliums.
B- Le bourgeonnement:

Les levures (unicellulaires) se reproduisent de façon asexuée par


bourgeonnement:

- Formation une copie du noyau


- Un petit bourgeon commence à se
former sur la paroi cellulaire.
- Ce bourgeon continue de grandir et
forme une nouvelle cellule
indépendante.
C- Les spores
Les champignons, produisent des spores de façon sexuée ou asexuée qui sont
disséminées par le vent.

Les spores sont produites à

l’intérieur de compartiments

spécialisés des hyphes : asques,

basides ou zygosopranges.
La germination d'une spore donne naissance à:
▪ Un filament mycélien haploïde (n chromosomes) = mycélium primaire (reste stérile).
▪ Un mycélium secondaire (fertile à 2 chromosomes) après rencontre avec un filament de
sexe opposé.
▪ Les filaments mycéliens se ramifient et divergent dans toutes les directions.
Germination des spores et formation des
mycéliums primaires et secondaires

Lorsqu'un mycélium a accumulé


suffisamment de réserves et que les
conditions climatiques sont favorables, un
primordium se développe jusqu'à former un
sporophore (partie visible du champignon)
qui donnera à son tour naissance à des
spores.
La reproduction sexuée des champignons

ou la téléomorphe fait intervenir:

▪ La rencontre de filaments spécialisés (plasmogamie),

▪ La conjugaison des noyaux (caryogamie)

▪ Enfin, une réduction chromatique (méiose) suivie d'une ou plusieurs mitoses.

▪ Ces évènements sont suivis par la formation de spores (les ascospores, les
basidiospores, les zygospores), dont le processus varie en fonction des différentes
classes de champignons
5- Taxonomie des mycètes :

Les « vrais champignons » ou Eumycètes comprennent quatre embranchements (ou phylum)

❑ Les deutéromycètes
❑ Les zygomycètes
❑ Les ascomycètes
❑ Les basidiomycètes

▪ Les chytridiomycètes sont un groupe de champignons très mal connu.


▪ Les oomycètes : groupe retiré du règne des mycètes car il est plus proche aux algues.
1- Les Deutéromycètes :

Deutéromycètes ou «champignons imparfaits» ou « artificiel » appartiennent aux champignons


à hyphes septés, se multipliant de façon asexuée (végétative) .
➢ La classification distingue trois principaux groupes en fonction du regroupement ou non des
appareils sporifères:

▪ Les Agonomycètes : des levures (unicellulaires)

▪ Les Coelomycètes: les appareils reproducteurs sont regroupés.

▪ Les Hyphomycètes : les appareils reproducteurs sont dispersés

➢ Les deutéromycètes regroupent le plus grand nombre des espèces d’intérêt médical.
Les genres majeurs sont :Penicillium, Fusarium, et Aspergillus.
2- Les Zygomycètes : les vrais champignons

Un groupe qui comporte 1000 espèces, ce sont des moisissures,


▪ De taille microscopique, Très discrets
▪ Ce sont des champignons à spores non flagellés,
▪ Les cellules ne sont pas séparées par des cloisons,
▪ Les hyphes sont cœnocytiques ou siphonnés, avec de nombreux noyaux dans un même
siphon.
▪ Produit des parois cellulaires contenant de la chitine.
▪ Ils sont souvent des parasites de plantes ou d’animaux.
▪ La plupart vivent en milieu terrestre ou sur des matières végétales ou animales en
décomposition.
❖ Exemple des Zygomycètes :
▪ Le genre Rhizopus :

C’est un genre de moisissures communes qui se développent sous forme de filaments dans
les sols, sur les fruits et les végétaux en décomposition et sur le pain.

Il fait partie de l'ordre


des Mucorales.
3- Les Ascomycètes :

Plus de 48000 espèces d’Ascomycètes ont été décrites à ce jour

▪ Les Ascomycètes sont caractérisés par des spores formées à l'intérieur de cellules mères
sous forme de sacs appelées asques: les spores sont nommées ascospores.
▪ Le mycélium est cloisonné.
▪ Beaucoup sont des moisissures, et se reproduisent le plus souvent de façon asexuée (pas
de production d'asques) (Ex.: Les Penicillium. Moisissures vertes)

▪ Plus de la moitié des espèces d’ascomycètes s’associent aux algues par symbiose pour
former des lichens, aux racines des végétaux pour former les mycorhizes
▪ Les levures sont des Ascomycètes particuliers, qui ne présentent plus

de mycélium. Elles sont constituées de cellules isolées se reproduisant


par bourgeonnement.

Saccharomyces cerevisiae
• Certains Ascomycètes forment des carpophores visibles à l'œil nu,
dont certains sont comestibles (Ex.: les Truffes, les Morilles, les Pezizes).

Les truffes

Les morilles
Les pezizes
❖ Exemples d’Ascomycètes :
▪ Le genre Penicillium :
Le nom Penicillium est donné à un genre de champignons qui faisait partie des champignons imparfaits
(Deutéromycètes)
✓ Ce sont des contaminants fréquents de nombreux substrats, notamment des aliments.
✓ Certains d'entre eux produisent des métabolites toxiques pour les mammifères.
✓ Les Penicillium sont très répandus dans l'environnement, ce sont des contaminants alimentaires
fréquents, mais certaines espèces sont utilisées par l’industrie :
▪ P. roqueforti,
▪ P. camemberti,
▪ P. nalgiovense.
✓ Fleming en 1928, a été à l’origine de la découverte de la pénicilline à partir d’une souche de P.
notatum.
Structure d’un Pénicillium
▪ Le genre Aspergillus :

Les Aspergillus sont des champignons filamenteux, de


type moisissure.
Le thalle, hyalin, présente un mycélium cloisonné portant
de nombreux conidiophores dressés, terminés en
vésicule
Ils existent quelques espèces pathogènes : responsables
des aspergilloses.

Aspergillus niger
4- Les Basidiomycètes :

Cette classe regroupe la plupart des espèces désignées dans la langue courante par le nom de
champignon
▪ Couramment appelés « champignons à chapeau »: environ 25,000 espèces.
▪ Ils sont caractérisés par des spores formées à l'extrémité de cellules spécialisées, les
basides sur des carpospores (chapeaux).
• Sont classés selon :
✓ Des critères morphologiques (forme du pied et du chapeau, consistance de
la chair, couleur des spores),
✓ Des critères Organoleptiques (odeur et saveur)
✓ Des critères Chimiques.
Ils sont d’importants décomposeurs de bois et d’autres matières végétales.
Ex : bolets, agarics, Amanites.

• Le thalle des Basidiomycètes est un hyphe cloisonné qui vit sur la terre riche en humus.
❖ Exemple de Basidiomycètes :
▪ Le genre Amanita :

Ce genre comprend un peu plus de 550 espèces, des plus toxiques aux comestibles les plus
savoureuses.

▪ Le sporophore des amanites est un champignon


et lames libres, de couleur blanche, quelquefois
jaune.
▪ Le stipe (pied) est plus ou moins bulbeux.
▪ Un anneau en forme de collerette ou en « jupe »
▪ La volve est un reste du voile, sorte de «
coquille » à l'intérieur de laquelle se forme le
sporophore.
Les lamelles en tube forment L’hyménium : plusieurs basides terminées par des
basidiospores et entre ces basides, sont disposées des cystides stériles.

Le thalle des Basidiomycètes


La reproduction chez les Basidiomycètes
Domaines d’utilisation

Certaines espèces de champignons procurent des avantages aux humains:


• Les levures, le pénicillium et les champignons sont importants et essentiels
dans l'industrie de la boulangerie et de la fermentation en tant que source
alimentaire et pour fabriquer des antibiotiques.
• Espèces de champignons phytopathogènes considérées comme agent
potentiels de guerre biologique
La gale des solanacées

Vous aimerez peut-être aussi